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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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altaïr's chronicles (william) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Lun 17 Fév - 4:18
william & julius


Un rire s'élève dans ls airs – est-il cruel, est-il amusé ? Tu as perdu depuis bien longtemps la notion de différencier ces deux options quand cela vient d'elle. La seule chose qui importe est qu'elle semble incapable de s'arrêter, au point de tomber sur le sol, une main appuyée sur le ventre. Elle reste ainsi, agitée de tremblements et des larmes pointant au cœur de ses glandes lacrymales pendant deux ou trois minutes sous ton regard furieux avant de reprendre progressivement le contrôle d'elle-même. Ele passe sa main droite contre son visage pour essuyer les coins de ses yeux, calme lentement mais sûrement les contractions de sa cage thoracique. ❝ Je ne sais pas ce qui est le plus drôle ! Le fait que tu lui ai écrit que tu as des amis ou qu'il l'ai cru. C'est juste… pff pff… C'EST LA MEILLEURE DE L'ANNÉE BORDEL, COMMENT EST-CE QU'IL A PU GOBER CELA ? ❞ Tu soupires, levant les yeux au ciel mais tu ne parviens pas à trouver les mots pour la contredire pour autant et tu te contentes de tirer la langue en haussant les épaules et en détournant le regard. Merlin soit loué, la gare est vide à cette période de l'année – quoiqu'elle doit l'être constamment, puisque le Poudlard express est automatique et ne nécessite ni conducteur ni chef de train. Il n'y a donc pas de raison de faire traîner du personnel ici même en période de rentrée, ce qui n'empêche pas la gare d'être relativement bien entretenue en dépit de son âge ; tu as le souvenir d'avoir lu dans un livre sur l'histoire de la magie lorsque tu étais enfant que la bâtisse date du début du dix-neuvième siècle. Tu en profites pour te balader de long en large de la pièce avant de te décider à pratiquer des exercices de gymnastique. Tu es seul. Le bâtiment est vaste, quoi que faiblement éclairé, mais ses murs de pierre semblent solides. C'est l'endroit parfait pour t'entraîner sans subir les rires humiliants des adolescents de ton âge qui te parviennent aux oreilles lorsque tu t'entraîne dans les couloirs ou le parc de l'école – mais qui, fort heureusement, ne franchissent pas le seuil de la salle commune. Les Serdaigles, à ton plus grand étonnement et pour ta pure satisfaction, sont au dessus de cela, même en ce qui concerne les premières années.

Tu t'éclates pendant quelques minutes en utilisant uniquement le sol comme support, alternant les sauts de l'ange et les roulades entre autres saut carpé et poirier, bien évidemment dénué d'appui mural avant de te fixer ton regard sur les cloisons de pierre qui forment le bâtiment. Tu te places face au mur, à deux mètres d'écart pour prendre un léger élan et pouvoir te rattraper au cas ou ce soit une mauvaise idée et tu bondis vers ce que tu considères comme un tremplin de fortune suffisant pour pouvoir exécuter un simple salto arrière pour commencer – si l'essai s'avère concluant, tu tenteras le double sans hésiter. Cela se révèle foiré sur tout la ligne cependant car au moment ou tu sautes contre le mur et propulse ton corps en arrière, tu es déconcentré avant même de pouvoir le retourner pour finir ta prouesse. ❝ Eh, moucheron ! T'es plus tout seul ! ❞ ❝ Hein ? ❞ Trop tard. Déconcentré, tu rates ton but et ton salto se termine dans une piteuse chute au sol, que tu n'essaies pas par prudence de rattraper en plongeant tes mains en avant comme les débutants peuvent le faire – tu n'as aucune envie de te péter les doigts en t'en servant de barrière protectrice. Tu te laisses lamentablement chuter au sol mais te relevant prestement en te frottant le crâne, à peine quelques secondes cependant, pour ne pas passer pour une chochotte, car il est arrivé sur les lieux, faisant apparaître un bref sourire sur ton visage ordinairement inexpressif. ❝ Parrain. ❞ Tu es heureux de le voir, mais ton sourire a tôt fait de se muer en une grimace gênée cependant ; il t'as vu en train de chuter et tu espère qu'il ne va pas t'observer comme le dernier des incapables dès lors. Tu époussette rapidement la cape qui recouvre tes épaules et descends jusqu'à tes omoplates, repousse l'accroche en argent pur vers le haut au niveau de ta pomme d'argent pour achever de remettre le vêtement en place correcte par rapport à ton uniforme scolaire avant de t'avancer vers William, en te frottant la nuque du bout des doigts, toujours vaguement angoissé – pourvu qu'il ne fasse aucune remarque négative sur ton exercice raté. ❝ Je suis content de te voir ! ❞ ❝ Ouais, c'est cela, fais donc l'impasse sur ta nullité et étouffes le sujet comme si personne n'avait rien vu. ❞ Il te semble que ton visage s'embrase jusqu'à la racine de tes cheveux mais, ô effort ultime, tu parviens à encaisser la remarque sans broncher et tu reportes ton regard sur ton parrain, désireux de changer de sujet au plus vite pour décompresser. ❝ Alors, qu'est-ce que tu as prévu de nous faire visiter pour commencer ? J'ai un peu regardé le village avant de venir ici, il y a plein d'endroit sympas ou l'on peut se rendre. En dehors du salon ou tu ne voulais surtout pas mettre un pied, évidemment. ❞

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Anonymous
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INRP
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Lun 17 Fév - 21:20

Organiser une rencontre avec mon filleul, ça avait été d’une simplicité étonnante. D’abord parce que Julius était désormais en troisième année et que, dès lors, il était autorisé à sortir à Pré-au-Lard, mais aussi parce que c’était lui qui m’avait contacté.
Rabastan et Rodolphus étaient tous deux en France et, dans nos échanges de hiboux, il m’avait bien semblé que cette demande pour me voir et passer du temps ensemble n’était pas juste pour passer le temps une fois dans le village sorcier ni pour avoir un guide qui connaissait le coin.
Je ne saurais dire ce qui m’avait mis la puce à l’oreille… peut-être lorsque je lui avais proposé de voir avec ses amis ce qui était le mieux et qu’il avait répondu qu’il pouvait les voir tous les jours à l’école… ou peut-être était-ce cet empressement à vouloir discuter… ou bien cette façon de souligner qu’il ne restait que quelques jours à attendre, comme un enfant impatient d’ouvrir ses cadeaux de Noël…

Mon filleul avait toujours été un petit bonhomme un peu fragile, il avait toujours eu besoin d’être épaulé et soutenu, et je devais reconnaître que c’était des rôles du parrain qui me tenaient à cœur. Hors de question pour moi de ne pas me tenir à ce rôle que j’avais accepté d’occuper pour lui et que j’avais toujours perçu comme une belle preuve de confiance et d’amitié venant de Rabastan. Il avait choisi un sorcier de sang-mêlé pour être le parrain de son dernier enfant… C’était un honneur, en réalité, et je m’étais promis d’être à la hauteur, en même temps que je scellais cette parole avec mon meilleur ami.

Ce sept octobre, donc, je m’étais préparé pour retrouver mon filleul. Le rendez-vous était fixé à la gare de Pré-au-Lard, pour 11 heures. Alors, je m’étais vêtu d’une tenue sobre, un costume bleu nuit, une chemise gris clair et ma cape noire, histoire de ne pas trahir mon élégance habituelle. Et puis, après tout, c’était un rendez-vous important.
Bien sûr, j’en avais longuement discuté avec mon épouse, la veille, pour la simple et bonne raison qu’elle avait toujours eu l’esprit d’à propos pour savoir comment ne pas arriver les mains vides. Je comptais emmener Julius chez Honeydukes et lui offrir un certain nombre de friandises… suffisamment en tout cas pour qu’il puisse se faire plaisir et partager avec ses amis.

J’avais donc transplané, pour être à l’heure au lieu de rendez-vous. Je m’attendais à trouver mon filleul accompagné de l’un ou l’autre élève, mais il était déjà à la gare, seul… et, appuyé contre le mur, je l’observai un instant faire ce qui ressemblait à des figures de gymnastique. En réalité, je venais d’arriver pile au moment où le jeune garçon s’affaissait sur le sol.
J’hésitai une seconde. Accourir près de lui ? L’aider à se relever ? Mais je restai debout, à le regarder se relever seul, puis me sourire en m’interpelant par ce titre qu’il me donnait avec tant d’innocence dans la voix… Je ne pus que lui rendre son sourire, tout en marchant à mon tour vers lui.


« Julius ! Moi aussi, ça me fait plaisir ! » Je me gardai bien de faire la moindre remarque sur son entrainement de gymnaste, c’était un domaine dans lequel je n’étais pas du tout expert, puisque j’étais plutôt le genre de type à aimer des sports un peu plus lascifs, comme certaines danses, notamment.
Quand il était enfant, j’ébouriffais régulièrement les cheveux – alors souvent turquoise – du petit garçon qu’il était, et j’étais prêt à reproduire ce geste affectueux, quand il commença directement à me demander le programme de la journée.
« Tu verras bien, je préfère garder un peu de surprise pour tout ça.»

A présent, mon filleul était un jeune adolescent et il était donc peut-être entré dans cette phase étrange où les ados ne souhaitent plus trop de manifestations d’affection… Pourtant, bon sang, ça me faisait tellement plaisir de voir Juju… Et puis… on était seuls, non ?

« Viens un peu là, d’abord…» Tant pis si ça faisait vieux pervers ou je ne sais quoi, je me penchais un peu pour serrer le jeune Lestrange contre moi. Oui, un câlin, tout simplement, on était dans l’intimité, là, après tout, et je ne me voyais pas lui serrer la main, même si ça pouvait être mal perçu ou mal pris.
Je croiserais peut-être ma fille, dans les parages, mais si elle était en compagnie de ce garçon dont elle ne tarissait pas d’éloges, j’avais peu de chances d’avoir un câlin de sa part… et je me doutais bien qu’elle se garderait aussi de me présenter son copain.

Mais si j’étais ici aujourd’hui, ce n’était pas pour elle mais pour mon cher filleul. Et je comptais bien ne pas le décevoir ni le laisser tomber.


« Désolé pour ça, Julius… » Mais comme il n’y avait personne, à vrai dire, je n’avais pas à être vraiment désolé. « Allez, je t’emmène d’abord visiter un peu le village, pour que tu prennes des points de repère. »

C’était, à mes yeux, la façon la plus simple de s’y prendre. Et il me semblait important que Julius puisse prendre des repères pour ne pas se perdre à Pré-au-Lard, car, si j’étais avec lui cette fois-ci, il se pouvait fort bien que ce ne soit pas le cas lors de la prochaine sortie au village sorcier.

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Anonymous
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Mer 19 Fév - 21:14
william & julius


Il fait l'impasse sur la pitoyable prestation que tu viens de réaliser devant son regard et tu ne peux empêcher une vague de reconnaissance à son égard de t'envahir à cette idée. Tu ne sais pas depuis combien de temps il est là – peut-être était-il arrivé quelques instants avant ta chute – tant tu perds la notion des minutes qui s'écoulent lorsque tu pratiques la gymnastique, au point de même parfois oublier que tu n'es pas forcément seul et que les gens t'observent, parfois admiratifs, souvent moqueurs. Ta narratrice ne t'as toujours pas rodé aux critiques et tu gères mal la pression, tu ne peux donc qu'être satisfait de constater que ton parrain a décidé de ne pas juger ta tentative de salto et de garder le silence sur le fait que tu as foiré sur toute la ligne. Better luck next time, songes-tu en tournant brièvement la tête pour regarder le mur contre lequel ta narratrice s'est adossée nonchalamment, avant de finalement concentrer totalement ton regard sur William. Une fois de plus, un bref sourire vient illuminer ta figure lorsqu'il avoue qu'il lui est également plaisant de te voir, avant que ton visage ne reprenne son expression naturelle – naturelle, vraiment ? Plutôt le masque que tu arbores, mais tu n'es pas très sûr de te te souvenir si tu étais déjà ainsi quand tu étais enfant. Autant les années précédents l'incident peuvent te sembler parfois très nettes, autant elles se révèlent parfois un flou total ce qui est le cas à l'heure actuelle ; tu es enfoncé mentalement dans la brume, ce qui t'avantage car rien ne compte en dehors de ton parrain, en direction duquel tu acquiesces brièvement la tête tandis qu'il reprends de nouveau la parole. ❝ D'accord ! De toute façon je… Enfin… Tu sais ? ❞ Tes joues s'enflamment à nouveau. Tu aurais voulu dire que tu lui fais confiance mais les mots sont restés coincés au fond de ta gorge au dernier moment, faisant barrage contre tes cordes vocales pour manifester leur refus de voir la lumière. Tu baisses les yeux, balayant vaguement le sol du bâtiment du regard pour camoufler ton trouble et chercher le moyen de débloquer les mots, en vain ; rien ne s'échappe d'entre tes lèvres en dehors de brèves excuses prononcées d'une voix un peu trop étranglée. ❝ Je suis désolé. ❞ Et puis, il t'attire d'un mouvement rapide. Tu ne sais pas s'il y a un rapport entre les deux événements. Est-ce qu'il veut seulement te saluer ou est-ce qu'il éprouve le besoin de te rassurer, tu n'en saisis pas la raison mais tu te retrouve calé contre lui.

Tu espères qu'il ne sent pas ton estomac se contracter, qu'il ne perçoit pas le changement soudain de ta fréquence respiratoire – tu ne veux pas lui faire de peine en lui refusant cette action, pas à lui. Tu lèves le regard vers lui, acquiesçant la tête comme pour approuver son geste ou pour t'excuser d'être trop incapable de le lui rendre. Tu parviens tout au plus à appuyer maladroitement ta tête contre lui pour participer tant bien que mal à cette étreinte, parce que tu lui fais confiance, mais tu ne parviens pas à lever les bras pour les passer autour de ta taille. Tu l'observes. Il est grand, réellement – à côté de ton père ou de lui, tu comprends aisément les raisons pour lesquelles on t'appelle si souvent crevette ou demi-portion. Tu es minuscule comparé à eux, qui doivent bien te dépasser de quarante-cinq à cinquante centimètres, pour ton plus grand malheur. ❝ Ne t'en fais pas. Cela va. ❞ Il relâche son étreinte et tu ne peux t'empêcher d'avoir honte d'être soulagé – cela ne se manifeste pas, pourtant, ni dans ton regard ni dans ton attitude, tu agis comme si le câlin avait été tout à fait plaisant et que tu avais apprécié ce contact qui paraît si essentiel et si cher à la majeure partie de l'humanité. Tu forces même les choses jusqu'à lui adresser un sourire pour achever de le rassurer. ❝ Je te suis alors ! Tu viens souvent ici ? ❞

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Anonymous
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Mar 3 Mar - 9:10

Le rôle de parrain, à mes yeux, recouvrent plusieurs choses dont un enfant a un besoin indispensable. Pour commencer, il est là pour élargir l’horizon social du gosse, parce que sinon, à part la famille nucléaire, et éventuellement les oncles et tantes, l’environnement social d’un môme est assez restreint. Il y a aussi un rôle très important au niveau de l’éducation… être parrain, cela veut dire soutenir les parents dans cette tâche, les seconder si nécessaire et apprendre à l’enfant ce qu’il y a à savoir, en dehors de ce que les parents peuvent lui enseigner. Ensuite, on peut considérer qu’un parrain a un rôle de confident, plus ou moins privilégié, selon les situations… et enfin, s’il devait arriver quelque chose aux parents du petit, le parrain accepte de prendre son filleul en charge, pour lui permettre de grandir dans un milieu affectif structuré.
Bref, autant le dire clairement, je ne prenais pas ce rôle à la légère et je n’avais pas l’intention de changer d’état d’esprit… ou il faudrait vraiment que Julius devienne la honte du monde sorcier. Il me semblait avoir pour lui suffisamment d’affection pour essayer de le comprendre et de le raisonner lorsque c’était nécessaire, aussi, ne pensais-je pas qu’il irait un jour jusqu’à provoquer un réel affront salissant son nom d’un déshonneur indicible.

Le fils de mon meilleur ami, son petit dernier, était un tout jeune adolescent, introverti et timide, le genre de gosse qu’on avait juste envie de serrer contre soi en lui disant que tout allait bien se passer… vous voyez le tableau. Je n’étais sans doute pas le plus démonstratif des hommes, mais le contact de l’enfant contre moi, c’était un geste qui me semblait tellement naturel… et puis, bon sang, cela faisait déjà un petit moment que je ne l’avais pas vu !
Je savais, depuis le temps, que je ne devais pas relever les moments où il cherchait ses mots, pour finalement ne pas dire grand-chose, tout comme il ne servait à rien que je sois trop intrusif, alors je me contentai de lui dire, comme bien souvent :


« Arrête d’être désolé… Il n’y a aucune raison pour que tu le sois ! » J’avais répété ce genre de choses à de nombreuses reprises, quand j’étais face à lui, parce que mon petit bonhomme manquait de confiance en lui… et d’estime de lui-même.
Je pouvais comprendre cela, après tout, c’était en grandissant que les personnalités se forgeaient le plus, en fonction du vécu et des épreuves traversées… mais, du haut de ses treize ans, il me semblait parfois à la fois être un enfant brisé et un ado bridé.

Quand je le relâchai, je m’excusai, parce que j’aurais dû le prévenir, parce qu’à son âge, ce genre de contact avec des adultes proches pouvait passer pour une honte aux yeux des copains… mais bon, nous n’étions que tous les deux, alors, je ne devais pas non plus perdre mon temps à me répandre en excuses.

Le moment était venu de quitter la gare pour entamer notre visite.
« Tu verras, il y a quelques incontournables… » Quand j’étais élève à Poudlard, comme tout le monde, j’allais régulièrement boire un verre aux Trois Balais, ce qui serait sans doute notre première halte, vu l’emplacement de l’établissement.

« Je venais plus souvent avant… Pré-au-Lard est un endroit très sympathique, mais c’est plus pratique pour moi d’aller au Chemin de Traverse… » Il y avait juste une boutique où je venais encore plus ou moins souvent. « J’aime bien passer chez Gaichiffon, de temps en temps… Elianor adore les robes un peu plus design que dessine la vendeuse… alors, forcément, pour son anniversaire, la Saint-Valentin ou juste pour lui faire plaisir, je sais où je dois me rendre. »

En sortant de la gare, je remontais un peu le col de mon manteau. En automne, ce n’était pas la région la plus chaude du pays et je ne tenais pas à me retrouver avec un refroidissement. Je glissais les mains dans les poches, marchant au rythme des petites jambes de mon filleul.

« Tu ne m’as pas encore raconté grand-chose de ce début d’année scolaire… Comment ça se passe pour toi ? » Je savais pertinemment que le garçon, comme à son habitude, chercherait à éviter de m’inquiéter, alors j’ajoutai : « Et sois sincère, si je te demande, c’est parce que ça m’intéresse, ce n’est pas juste de la politesse. »

Quelques centaines de mètres nous séparaient des Trois Balais, mais vu le temps que nous avions devant nous, je n’allais pas l’emmener tout de suite dans ce haut-lieu pour boire de la bièraubeurre.

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Anonymous
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INRP
IRL
Lun 9 Mar - 2:34
william & julius


Plaqué contre lui, la tête arrivant au niveau de son ventre, tu tentes de calmer les sursauts de panique qui électrisent tes veines en te concentrant sur les mouvements apaisants qui contractent puis relâchent son estomac au cours du mécanisme respiratoire. En te calquant sur ce tempo soigneusement dirigé par la cage thoracique de ton parrain, tu pourrais presque apprécier l'étreinte affectueuse qu'il exerce sur toi – mais bien vite, et à ton plus grand soulagement, il te relâche avant que tu n'ai pu y prendre goût. Tu n'as pas rebondi sur le fait que tu ne dois pas présenter d'excuses pour ne pas arriver à sortir ce que tu ressens pour lui – lui aussi pourtant, s'est avoué désolé quelques secondes auparavant alors pourquoi te refuse t-il ce droit ? Tu baisses un peu les yeux, gêné, mais rapidement l'angoisse disparaît et tes commissures s'étirent à nouveau vers le haut l'espace de quelques secondes quand il annonce qu'il y a quelques endroits incontournables à visiter aussi. Tu inclines la tête, les yeux légèrement brillants d'admiration, conscient de ta chance d'avoir un tel guide à tes côtés pour visiter le village. Tu n'aurais pas pu rêver mieux ! Encore une fois, tu voudrais exprimer ce sentiment mais les mots restent enfoncés au creux de ta gorge et tu constates piteusement qu'il devrait se contenter de ton vague sourire et de regard scintillant d'excitation pour déchiffrer tes sentiments.

Tu lui emboîtes le pas pour quitter la gare ou vous aviez rendez-vous et tu jettes un dernier regard sur ta narratrice qui ne semble pas décidée à vous suivre, fait qui t'arrache un bref soupir de soulagement. ❝ Je dois avouer que je ne connais pas trop le chemin de traverse. Nous y allons seulement pour préparer chaque rentrée scolaire donc je saurais situer chaque commerce et bâtiment, mais c'est tout. J'ai davantage fréquenté les magasins français ou en ce qui concerne l'Angleterre, nous nous rendons beaucoup plus dans l'Allée. ❞  Tu n'en dis pas plus, ne tenant pas à évoquer ce lieu sombre pour l'heure, même si vous êtes seuls pour le moment. Ton cœur se serre un peu, à cette évocation d'ailleurs, parce qu'elle te rappelle des moments passés avec ton père et que ton interlocuteur actuel ne t'as pas fait de retour par hibou concernant son retour de France… Il doit probablement y être encore. Qu'il s'y soit rendu seul, cela ne t'aurait pas dérangé, mais avec Rodolphus ? Une vague de panique t'envahit et pour tenter de la chasser, tu poses ton regard sur le chemin qui vous sépare du reste du village ; Pré-au-Lard se dessine à trois ou quatre cent mètres plus haut que votre position actuelle. ❝ Oh ? La créatrice doit vraiment être douée, si elle arrive à contenter des femmes de la haute société ! Je suppose que c'est une adresse à garder en tête pour le jour ou l'on me mariera. ❞ Tu as repris la parole, tant pour chasser momentanément ton oncle de ton esprit que pour camoufler la gêné d'avoir donné rendez-vous à ton parrain dans cet endroit isolé. Soucieux de combler rapidement cet impair, tu marches d'autant plus rapidement que tu as conscience au vu de votre différence de taille qu'il ne doit pas être plaisant pour William de se ralentir pour adopter ton rythme – tu es vraiment minuscule à côté de lui. Et, chemin faisant, tu observes avec attention et intérêt chaque geste de ton parrain dans le but de capter quelque chose qui pourrait te rendre utile, quelque chose qui pourrait lui rendre tout l'affection qu'il montre à ton égard et que tu sais si peu lui rendre, parce que tu ne parviens pas – ou plus – à mettre des mots sur ce qui traverse tes pensées depuis quelques années.

L'occasion se présente rapidement, lorsque tu le vois remonter le col de son trench-coat pour se protéger le cou du vent automnal. ❝ Tu as froid, Parrain ? Est-ce que tu voudrais mon écharpe ? ❞ La brise annonciatrice de l'hiver ne te dérange pas pour ta part, d'autant plus que tu es protégé par le col officier de ta chemise et par la présence de ta cape sur tes épaules – mais même si tu avais été transi de froid, tu aurais volontiers sauté sur cette chance qui se présente pour lui faire plaisir et le réchauffer un peu plus. ❝ Mes études se déroulent bien. Les options que j'ai choisies pour cette année me plaisent vraiment, comme je te le disais dans mes lettres et les professeurs sont très consciencieux, même ceux des matières obligatoires dès la première année. J'essaie de travailler de mon mieux pour obtenir les meilleures notes possible et rendre Pa… Père ! fier de moi. ❞ Tu ne vois pas trop ce que tu pourrais ajouter de plus, et tu espères d'ailleurs que cette réponse le satisfera parce que tu ne voudrais pas qu'il t'interroge trop en détail sur ta scolarité. Tu es gêné de parler de tes réussites, tu trouves que cela te donne un sentiment de vanité qui dois paraître désagréable aux autres ; pour ta part en tout cas, tu insupportes l'air de suffisance qui se dessine sur le visage de certains étudiants lorsqu'on leur annonce que leurs parchemin a obtenu un optimal et tu ne voudrais en rien leur ressembler. Pour le reste… Il n'y a que peu de choses à dire en réalité. Ta vie au château se résume à un source alimentée uniquement par le cours de tes études et, même si tu as brièvement évoqué le sujet dans tes lettres, tu espères qu'il ne vas pas t'interroger sur tes relations sociales, ô combien pitoyables. Tu poses le regard autour de toi – tout en marchant et en parlant, vous avez gagné le village sorcier et vous vous êtes donc élevés en hauteur. Un sourire aux lèvres, tu fais volte-face et désigne l'horizon d'un mouvement du bras, la voix un peu plus exaltée. ❝ Regardes ! On peut voir le Lac de Poudlard d'ici et au delà, un bout de la Forêt interdite ! Est-ce vous vous y êtes rendus avec Père quand vous étiez étudiants là-bas ? Je suis sûr que vous n'avez jamais eu peur de rien ! ❞

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Anonymous
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Lun 9 Mar - 13:36

Les jeunes adolescents ont encore parfois des attitudes d’enfants… je ne savais pas trop pourquoi, je ne savais même pas si c’était le cas pour nous aussi, à cet âge-là, mais il était clair qu’à 13 ans, un jeune est encore assez enfant pour être couvé… et déjà assez adolescent pour refuser d’être couvé. Mais nous, les adultes, nous avions toujours tendance à considérer nos rejetons – enfin, « les nôtres »… entendons-nous bien, en tant que parrain, je considérais quasiment Julius comme l’un des miens même si ce n’était pas le cas – comme des enfants… Et je constatais, bien sûr, que Julius ne me rendait pas vraiment mon étreinte.
Bavarder en marchant, c’était la meilleure chose à faire pour à la fois avancer et pouvoir profiter d’être juste tous les deux… Le jeune garçon évoqua les courses de rentrée et le shopping qu’il faisait parfois à l’Allée des Embrumes.


« Evidemment… mais tu sais aussi bien que moi qu’il vaut mieux parler du Chemin de Traverse que de l’Allée… Les gens ont vite tendance à juger et faire des amalgames… autant éviter de leur tendre des perches quand c’est possible. » Quant aux magasins français, je devais reconnaître que je n’en connaissais pas beaucoup. J’étais bien plus souvent sur le continent par le passé. A présent, nous étions le plus souvent au Royaume-Uni et, parfois, en Norvège. Question d’attaches familiales avant tout, bien sûr. « Tu verras que Pré-au-Lard n’est pas bien grand… et pourtant, la réputation du lieu dépasse pas mal de nos rues commerçantes habituelles. »

J’avais évoqué la boutique Gaichiffon, dont nous étions clients depuis déjà de nombreuses années, et Julius avait l’air vaguement intéressé. Enfin, c’était sans doute un grand mot, mais il avait tiré quelques conclusions non négligeables.

« Tu pourras même y trouver une belle tenue pour chaque grande occasion. Pas besoin d’attendre le mariage pour faire preuve d’élégance, tu sais… »

J’étais toujours très attentif à ma manière de me vêtir, alors, forcément, sur le sujet, j’avais à la fois de bonnes adresses et des idées assez précises. Je ne voulais certainement pas que mon filleul soit vêtu un jour d’un accoutrement ridicule alors que je mettais un point d’honneur à faire en sorte qu’il puisse arborer des tenues distinguées et élégantes, dignes de son nom et de son sang.
Il me proposa son écharpe et je lui souris. C’était un garçon très prévenant, au fond, et attentif à mes faits et gestes, comme j’essayais de l’être avec lui.


« C’est gentil, mais ça ira. Je relève toujours mon col, c’est une habitude plus qu’une lutte contre le froid…» A ma connaissance, j’avais toujours eu ce genre chaque fois qu’il y avait une petite brise. Une véritable petite habitude qui perdurait depuis des années et des années…

Julius me parla ensuite, brièvement et à mots couverts, de ses études. Je ne devais donc pas m’inquiéter, visiblement, et c’était bien mieux comme cela. Comme il était le seul Lestrange à avoir été envoyé chez Serdaigle, il y avait tout de même une chance pour qu’il soit intéressé par les cours et assez studieux. Y compris pour les cours qu’il aimait moins.


« Tu as une préférence pour l’un ou l’autre cours ?» D’une année à l’autre, cela pouvait changer… et l’année scolaire était suffisamment entamée pour que mon filleul ait pu se faire une petite idée des matières pour lesquelles il avait une préférence. A son âge, j’étais passionné par les sortilèges, la métamorphose et les potions, bien plus que par les cours de vol sur balai, de soin aux créatures magiques et de botanique… J’avais toujours été bien plus intellectuel que manuel, après tout, alors, pour les cours plus pratiques, je ne m’investissais que fort peu. Quant à mon filleul… Il venait de me dire que son but était tout de même que son père soit fier de lui…
Cela avait quelque chose de mignon, en fait, d’entendre cela. Il n’y avait pas de plus belle intention qu’un fils puisse offrir à son père… et, entre nous, j’aurais sans doute aimé avoir un fils comme Julius. Je pouvais aisément retrouver en lui des idées et des attitudes que je pouvais comprendre… contrairement à mon propre fils, dont je me sentais de plus en plus lointain, par la force des choses… Marcus n’avait de cesse de tout faire pour me mettre en colère et, comme je gardais mon calme devant lui, il s’était mis en tête de m’ignorer. J’en souffrais, bien sûr, comme tout parent peut souffrir d’une distance psychologique et / ou physique avec sa progéniture, mais je ne m’autorisais que bien peu à parler de cette souffrance qui était bien trop personnelle. Cela relevait de la vie privée et je n’avais pas pour habitude d’étaler ma vie en public.

Le jeune Lestrange s’était avancé puis retourné pour me montrer, au loin, ce qu’on pouvait voir de Poudlard, depuis notre promontoire. Il nomma chaque élément du paysage, comme l’aurait fait un guide touristique, puis m’envoya une question un peu plus personnelle… Parfois, j’avais l’impression que Julius n’osait pas poser à son père toutes les questions qui pouvaient lui passer par la tête… Et je songeais que c’était sans doute là un rôle que je pouvais tout à fait remplir pour l’aider à se faire une idée de ce qu’avait pu être la jeunesse de Rabastan…


« Nous y sommes allés, oui, à plusieurs reprises… Ton oncle nous a un jour mis au défi d’y aller et de ramener une flèche de centaure… et il ne pensait vraiment pas que ton père et moi allions y arriver ! C’est la seule fois où j’ai vu Rodolphus un peu moins fier… » Je n’étais pas spécialement de nature nostalgique, mais les souvenirs de notre adolescence avaient une saveur particulière, quand je me les remémorais actuellement. Le passé était révolu, bien évidemment, mais s’y replonger parfois, cela faisait renaître des réminiscences d’événements qu’on avait peut-être fini par occulter.

Mais je n’avais pas envie d’entrer dans les détails de cette époque. Le fils de mon meilleur ami pourrait poser des questions plus précises à son père, j’étais persuadé que Rab pourrait fort bien lui répondre, et sans doute que cela allait leur donner l’occasion d’avoir un moment un peu plus intime, entre père et fils.

En attendant, puisque nous avions continué à marcher, nous venions d’arriver devant les Trois Balais.


« Tu as soif ? Ici, on sert la meilleure bièraubeurre du pays. Et tu verras que c’est vraiment le lieu de rendez-vous des élèves de Poudlard.» S’il n’avait pas soif pour l’instant, nous pouvions aussi revenir un peu plus tard, ce n’était pas un souci pour moi.
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Anonymous
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Lun 9 Mar - 18:39
william & julius


❝ Oh ne t'en fais pour cela, je sais bien que je dois surveiller mes paroles là dessus, surtout au vu de ma lignée. Je ne l'ai évoquée que parce que nous sommes seuls tous les deux mais je ne pensais pas m'étendre sur le sujet. ❞ Tu acquiesces d'un bref mouvement de tête pour appuyer la réputation de pré-au-lard – c'est vrai que même avant ton entrée au collège, tu en avais déjà entendu parler de la part des étudiants plus âgés et une fois arrivé à Poudlard, tu n'as pu que constater l'excitation des élèves ayant passé le cap de la troisième année, tu étais donc on ne peut plus impatient de découvrir de lieu à ton tour. La présence de William complète parfaitement le tout et tu es réellement heureux qu'il ai pu se libérer pour venir passer ce moment avec toi, les éléments se combinant à merveille pour que tu t'imprègnes du village sous les meilleures auspices. ❝ Je suppose que le fait qu'il soit éloigné des métropoles n'y est pas étranger ? Le village a beaucoup plus d'éléments pour se fondre dans le décor que les rues commerçantes de Londres et la magie y est donc beaucoup plus praticable puisque le lieu craint moins d'être découvert des moldus ? Par les temps qui courent surtout, cela doit énormément jouer. ❞ Enfin, tu n'es pas le mieux placé pour en parler. Le huis-clos constitué par Poudlard vous oblige en tant qu'étudiants à conserver vos opinions personnelles de façon personnelle justement, pour éviter d'être mal perçu par le reste des étudiants car le château à beau être grand, les nouvelles et les rumeurs y circulent vite – et puis vous êtes encore jeunes, tu suppose que vous avez le temps d'y penser, quoique l'unification toute récente avec l'université et la présence de jeunes adultes aux valeurs déjà engagées pourrait changer la donne. Pour ta part, cependant, tu te satisfait dans la neutralité, ne tenant pas à te faire remarquer en prenant parti pour l'un ou l'autre des camps. D'une part tu ne veux pas attirer l'opprobre sur ton nom de famille, qui attire déjà la méfiance de nombreux étudiants, d'autre part, choisir t'es de toute façon impossible. Ton sang sorcier t'interdit de soutenir le blood circle, ton nom de famille t'empêche de te pencher vers l'ordre du phénix et le sexisme de Rabastan te refuse l'entrée chez les Mangemorts. Tu seras donc forcément aussi neutre dans le début de ta vie adulte que tu l'es durant celui de ton adolescence et tu l'acceptes plus ou moins, ne te trouvant pas gêné par la présence de personne soutenant l'Augurey tout autour de toi. Tu en as quelques unes du monde moldues qui contrebalancent le tout, même si tu prendras évidemment soin de ne pas l'évoquer devant ton parrain – Rodolphus, William, Phoebus et Meredith font ainsi lutte dans ton cœur avec Deirdre, Alexander et Nymphéa.

C'est compliqué aussi. La terre est gonflée de quelques sept milliards cinquante-cinq millions d'habitants et certaines âmes se révèlent, à ton plus grand malheur car si cela vient à se savoir dans la société magique qui t'entoure tu le paieras très cher, toutes aussi intéressantes du côté moldu que du côté sorcier. ❝ Certainement ! Même si la plupart des soirées à laquelle j'ai assistés ont eu lieu hors de Poudlard et que pour cela nous avons plusieurs tailleurs particuliers, je ne manquerais pas de retenir l'adresse si un événement doit avoir au collège. ❞ La discussion s'enchaîne un peu et tu espères ne pas l'ennuyer – tu ne peux t'empêcher de lui rendre le sourire qu'il t'adresse lorsque tu lui proposes l'écharpe que tu as emportée en précaution superflue, même s'il décline ta proposition. Tu ne relèves pas autrement ses paroles autrement qu'avec ce fin mouvement de tes lèvres mais tu redoubles alors d'attention, soucieux de trouver le moyen de lui faire plaisir à ton tour.

❝ J'aime beaucoup les sortilèges, d'autant plus que le professeur 0'Malley qui enseigne est aussi le directeur de Serdaigle ! En plus d'être consciencieux et sympathique, il est plus facile à aborder que les autres, sa position de gérant de maison rend son aide plus accessible en cas de mauvaise maîtrise d'un charme. Le soin aux créatures magiques est très bien aussi même si c'est malheureusement un peu trop salissant… Je peux en dire autant des potions cependant, j'adore la matière mais les éclaboussures ou les débordements de chaudrons ne sont pas des plus agréables à supporter. L'étude des runes aussi, c'est un peu compliqué à maîtriser au début mais le professeur Black semble passionné par son travail alors il rends le tout captivant ! Le reste… C'est super aussi, mais un peu plus secondaire ou superflu. En Métamorphose, on apprends en ce moment à changer des objets en lapins, je ne sais pas trop à quoi cela va nous servir dans la vie… Je veux dire, si un jour je me retrouve sur une île déserte avec une foule d'objets inutiles et aucune nourriture à portée de mains, la oui, éventuellement je l'accorde, pouvoir manger du lapin pour survivre ce sera génial, mais c'est parce que j'ai des origines françaises… Les britanniques n'en consomment pas, eux, alors on ferait mieux d'apprendre à les changer en un animal un peu plus comestible à leurs sens, du bœuf, du mouton… ❞  C'est vrai, quoi ? Ce n'était clairement pas un sort à la portée des adultes qui avait bien d'autres sortilèges à disposition pour se distraire, alors il allait faire quoi l'apprenti sorcier britannique, sur son île déserte, avec ses lapins obtenus à partir d'objets ? Démarrer un élevage et faire fortune en les vendant en tant qu'animal de compagnie sur une île DESERTE qui l'obligera à devenir son propre client ? Tu adores Poudlard mais tu as le léger sentiment que certains professeurs ont soit une légère tendance à vous considérer comme les derniers des cons, soit perdu la flamme du début de l'enseignement et ne sont plus aussi passionnés par leur métier, s'ils l'ont été un jour toutefois.

❝ Oncle Rodolphus, vraiment ? Il a toujours l'air tellement austère et sûr de lui… Je ne connais pas trop les centaures de Poudlard mais cela devait être une tâche vraiment dure à mener pour que vous lui coupiez le souffle ! C'est trop cool ! ❞ Tu ne t'étends pas sur le sujet cependant, tu perçois dans le son de sa voix qu'il ne souhaite pas s'attarder sur le sujet ; malgré ta déception, tu dois avouer que tu ne tiens pas non plus à évoquer certains aspects de ta vie au sein du château et tu peux donc le comprendre. Tu détournes ton regard des cimes de la forêt interdit et des reflets bleutés du lac noir pour suivre ton parrain vers la prochaine destination, celle des Trois balais. Tu as retenu le nom, qu'il a glissé dans une ses lettres. Ton cœur manque un battement lorsqu'il évoque les étudiants de Poudlard et tu espères ne pas en croiser certains à l'intérieur, mais tu n'en laisse rien paraître et tu te contente de faire un mouvement de tête approbateur, déjà alléché par ses paroles au sujet de la biéraubeurre – lui, naturellement, doit ¨pourtant se douter qu'il a touché en plein cœur en évoquant ce fait, bien placé comme il l'est pour connaître ta gourmandise depuis le nombre d'années qu'il te côtoie. ❝ Oui, allons-y ! Je t'invite ! ❞ Tu tiens à lui faire ce plaisir. Il te semble que cela fait trop longtemps que tu ne l'as pas vu et tu veux profiter de l'occasion pour lui manifester ton affection comme tu le peux, à défaut de pouvoir lui rendre les affectueuses étreintes qui t'angoissent malgré la confiance que tu lui portes.

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Lun 9 Mar - 20:28

La réputation… c’était bien quelque chose qui nous collait à la peau, quoi qu’on dise ou quoi qu’on fasse… Julius avait ce souci avec son nom de famille, que tout le monde reliait sans cesse à la magie noire et aux mangemorts… et je connaissais cela aussi, évidemment. « Je vois parfaitement ce que tu veux dire… On vit la même chose, en quelque sorte… ma petite cousine a tellement sali notre nom que j’ai dû la renier pour qu’on arrête de faire l’amalgame. Tu imagines un peu… »

Julius ne connaissait pas Dolores, bien évidemment, mais j’étais persuadé qu’il ne perdait rien en passant à côté de cette espèce de connasse. Les sorciers qui l’avaient eue en cours de défense contre les forces du Mal avaient une fameuse rancœur vis-à-vis d’elle… et ceux qui l’avaient connue comme secrétaire d’État au Ministère n’avaient pas une meilleure image d’elle. Dolores Ombrage avait terni la réputation de notre nom et elle avait, en outre, réussi à me pourrir l’existence à distance. Déjà enfant, je ne m’entendais pas trop avec elle, mais à l’heure actuelle, s’il devait advenir qu’elle refasse surface, je pensais bien que je prendrais un plaisir fou à lui lancer l’ultime impardonnable. Je n’avais jamais supporté son amour du rose ni son affection un peu exagérée pour les chats… et, entre nous, j’avais même toujours soupçonné une forme de zoophilie non assumée là derrière.
Mais soit, au moins, elle ne risquait pas de se pointer à Pré-au-Lard et personne ici n’avait vu sa silhouette d’hippopotame rose depuis des années. Ce qui m’arrangeait fort bien. Qu’elle aille s’enfiler des chats dans son coin et qu’elle ne me pourrisse plus jamais l’existence, c’était mon seul souhait. Je l’entends encore me dire "Ce que le Ministre ignore ne peut pas lui faire de tort.", avec son sourire hypocrite et sa coiffure ressemblant à une choucroute melba. C’était tellement malsain, une personne comme ça… A trente ans passés, elle collectionnait des accessoires de fillette… N’importe qui à l’époque aurait dû se rendre compte que Dolores était plus que bizarre… Peut-être même avait-elle des tendances pédophiles… Puisse-t-elle croupir à Azkaban jusqu’à la fin des temps et ne plus jamais réapparaître dans notre monde, ou plutôt morte que vive.

Je n’étais pas un fervent adepte de l’histoire du village sorcier, mais je devais admettre, tout de même, que mon filleul avait un vrai talent pour se creuser la tête et se triturer les méninges. Ses hypothèses tenaient la route et j’étais plutôt fier d’entendre cela sortir de sa bouche. Du haut de ses treize petites années de vie, mon petit Julius avait sans doute déjà tout compris !
« Je ne suis pas spécialiste de la question, mais ton idée me semble justifiée. C’est surtout le fait que ce soit un village cent pour cent sorcier qui fait sa réputation dans tout le pays, mais je pense que tu as tout de même raison. »

Juju me parlait des soirées mondaines et des tenues qu’il avait chaque fois portées pour ces occasions, et je ne pus m’empêcher de lui poser la main sur l’épaule. « Je pensais plutôt à des soirées un peu moins guindées… Quand tu participeras au bal de Noël et que tu inviteras quelqu’un pour la soirée… Il faudra que tu sois vraiment sur ton trente-et-un. Chaque personne se sent importante et digne d’intérêt quand quelqu’un d’élégant l’invite pour un moment… »

Je me souvenais fort bien de mon premier bal à Poudlard. J’étais un peu plus âgé que Julius, certes, mais il était évident que nous avions tous fait un véritable effort vestimentaire, pour le principe et pour plaire aux filles. Et suite à cette soirée, j’avais terminé dans les bras d’une fille dont je n’étais aujourd’hui même plus capable de me souvenir du nom. Avec Rodolphus et Rabastan, on avait souvent emballé des filles comme ça, juste pour le plaisir… et puis le lendemain, c’était comme si rien ne s’était passé. C’était une autre époque, aussi, et je songeais qu’aujourd’hui, j’agirais sans doute autrement, avec un peu plus de respect pour la gent féminine. Parce qu’avec le temps, en prenant un peu de maturité et de plomb dans la cervelle, je m’étais rendu compte que le respect des femmes était à la base de tout.

J’écoutais mon filleul me parler de ses cours, en long et en large, et je ne pus retenir mon sourire par rapport à ce qu’il disait, notamment au sujet du cours de métamorphose. C’était bien un cours dont on ne voyait pas l’utilité avec un bon moment… mais cela n’était certainement pas utile à tout le monde…
« C’est un cours qui peut t’aider pour ton don, tu sais… Tu dois l’envisager comme une possibilité d’arriver à transformer tout et n’importe quoi d’un coup de baguette. Si tu y arrives avec des objets, tu verras que ça deviendra un jeu d’enfant avec ton propre corps ! » C’était une question d’entrainement et de pratique, bien sûr. « Mais chapeau aux professeurs qui arrivent à motiver leurs élèves ! ça ne doit pas être facile… tous les enfants sont tellement différents… »

Voilà bien un métier que j’aurais été incapable d’exercer. Je pouvais, bien sûr, former de jeunes mangemorts ou de jeunes oubliators, mais c’était plutôt de la formation individuelle. Je n’avais pas la moindre idée de comment il fallait s’y prendre pour intéresser un groupe d’esprits disparates et peu intéressés.
Déjà avec mes propres gosses, j’avais parfois du mal, mais avec ceux des autres… ça aurait été un véritable carnage.


« Rodolphus n’a pas toujours été comme ça, tu sais… La vie lui a joué de sacrés tours. C’est ça qui l’a endurci à ce point. »

Je mesurai mes propos, car je savais bien que Rodolphus avait parfois été très loin avec son frère, il y avait eu des disputes importantes et des prises de position incomprises… Je restais en bons termes avec lui, mais je n’étais pas d’accord avec chacune de ses décisions.

Nous entrâmes aux Trois Balais et je repérai rapidement une table libre, avec deux chaises. Parfait.
« Si tu y tiens, d’accord… Mais tu me laisses gérer le reste de la journée ! »

Il voulait m’offrir une bièraubeurre, eh bien, pourquoi pas… mais je ne tenais pas à ce qu’il dépense ses gallions pour moi alors qu’il en aurait sans doute besoin par la suite aussi. A Poudlard, il était parfois un peu difficile de gérer les finances correctement, puisqu’il n’était pas possible d’accéder à son coffre à Gringott’s.
Je levai la main pour appeler une jeune serveuse, à la poitrine généreuses et aux jambes longilignes, bref, une serveuse comme je les appréciais.
« Deux bièraubeurres, je vous prie… » Je la regardai rouler des hanches en s’éloignant et, durant un instant, j’imaginais ce qui aurait été possible si j’avais croisé cette fille en d’autres circonstances.
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Mar 10 Mar - 6:12
william & julius


Tes joues s'enflamment un peu aux paroles de William, pour deux raisons. La première c'est que tu n'as jamais su qu'il avait eu ce genre de difficulté familiale et que tu t'en veux un peu de ne pas t'y être intéressé, même s'il ne semble pas très à l'aise à l'idée d'évoquer le passé – c'est visiblement un souci commun à tous les hommes, puisque tu as pu constater à maintes reprises que ton père ou tes oncles non plus n'aimaient pas revenir sur leurs jeunes années ; il avait fallu attendre ton entrée à Poudlard pour apprendre certains secrets sur ta lignée qui t'avaient d'autant plus cruellement affectés en remontant à la surface qu'ils t'avaient été lancés à la figure avec mépris et de la part d'étudiants que tu n'avais jamais croisé, de purs inconnus qui en savaient plus sur ta famille que toi-même. La seconde, c'est que William semble sous entendre qu'il faut parfois couper le mal à la racine pour avancer, renier l'essence même de la honte familiale pour mieux se construire mais… Tu ne veux pas, tu ne peux pas, même. Tu aimes ton père, malgré son passé, malgré ses secrets, et tu ne t'es jamais imaginé une seule seconde le repousser au cours de ta vie, même lorsque tu as su qu'il avait, lui aussi, été enfermé à Azkaban pour d'odieux crimes alors que tu avais été bercé tout au long de ton enfance dans l'illusion qu'il échappait à la justice uniquement pour protéger son frère aîné. C'est cela aussi qui, associé à ton physique, te relie encore un peu plus à l'enfance. À l'heure ou la plupart des jeunes de ton âge entrent en conflits avec leurs familles et refusent l'autorité, tu portes encore sur Rabastan un regard gorgé d'admiration et tu continue de le considérer comme un surhomme, un héros dont les récits et la présence te remplissent encore de fierté et d'affection.

Tu comprends pourtant, ce que ressent William ; à une époque ou tout le passé de ta lignée t'avait été dévoilé, ou les atrocités commises par tes ancêtres plus ou moins récents t'avait été lancées en pleine figure, tu aurais volontiers souhaité réécrire le passé et empêcher ton père de les commettre. Tu aurais tellement voulu que le reste du monde porte sur lui le même regard que toi, que l'on se rende compte de quel homme formidable il pouvait être et que cesse ces grimaces de dégoût ou d'horreur qui animent le visage des autres lorsqu'ils prononcent son patronyme. À cette pensée, le cœur gonflé de compassion, tu n'as pas pu t'empêcher de glisser tes doigts entre ceux de ton parrain pour l'éteindre à ta manière, la seule que tu peux encore un peu supporter, et le soutenir tant bien que mal. Tu relève le regard vers lui, ne sachant pas trop quoi dire pour exprimer ta compréhension puisque tu ne connais pas cette fameuse cousine qu'il évoque, tu te contente donc d'une brève invitation. ❝ Oui, je comprends bien… Tu as l'air en colère. Est-ce que tu as besoin d'en parler pour évacuer ? ❞ Tu n'es sans doute pas la personne la mieux placée pour l'aider à canaliser ce qu'il semble ressentir et entretenir une conversation mature à ce sujet, mais tu tiens à lui et tu peines à le sentir aussi anxieux ou pensif. La pression que tu exerces entre ses doigts s'amplifie un peu plus l'espace d'un instant, avant que tu ne les libère de ton emprise, un peu honteux. Tu as eu l'occasion de constater que ta main semble minuscule dans la sienne et cela doit être gênant pour lui de constater de cette façon que tu es vraiment une crevette, dont la peau lisse et fine contraste brusquement avec la chair du dos de la main de ton parrain dont les veines saillantes t'impressionnent, offrant un sentiment de musculature et de virilité que tu doute de pouvoir égaler un jour. ❝ C'est vrai que cela doit être agréable pour beaucoup de pouvoir venir faire leurs emplettes ici sans craindre la présence de moldus. Cela évite de devoir changer de vêtements ou de renoncer temporairement à l'usage de la baguette afin de se mêler à la foule en traversant la partie non magique de Londres. ❞ Tu as légèrement rougi cependant, un peu embarrassé mais malgré tout heureux qu'il ai reconnu qu'une de tes idées sur le sujet soit possiblement bien réfléchie. Venant d'un homme instruit, mature et éduqué comme lui, cela ne signifie pas rien et c'est un compliment à ne pas prendre à la légère. ❝ Merci, Parrain. ❞

Il évoque à nouveau les soirées éventuelles auxquelles tu pourrais assister et qui nécessiterait un passage de ta part chez Gaichiffon, tout en passant son bras dans ton dos pour poser sa main droite sur ton épaule associée dans un mouvement affectueux qui te fait, de nouveau, rapidement sourire. ❝ C'est vrai que ce n'est pas toujours évident d'aller en soirées mondaines, on s'y ennuie facilement. J'étais à une des festivités de la famille Black cet été, ou j'ai eu l'occasion de faire la connaissance du professeur Black avant la rentrée scolaire… Dans la bibliothèque de sa demeure. C'est assez drôle en y repensant, nous avions tous les deux eu l'idée de nous évader dans cet endroit pour être tranquilles même si cela n'avait pas vraiment fait rire nos familles que nous nous éclipsions en attendant le repas. ❞ Tu es un peu gêné d'évoquer ce fait devant lui, même si tu ne peux t'empêcher un sourire malicieux de se glisser sur ton visage en y songeant de nouveau, et tu espères qu'il ne vas pas se lancer sur une leçon de morale concernant tes devoirs d'héritier de bonne famille – mais il a lui même évoqué le fait que ces festivités sont parfois guindées alors tu comptes sur le fait qu'il ne les trouve lui-même pas suffisamment agréables pour déclarer que tu dois t'y plier pour honorer ton rang et ne pas fuir la foule mondaine à la première occasion. ❝ Pour le bal de Noël… C'est vrai qu'il faudra que j'y participe, un jour et je suppose qu'avec une tenue bien travaillée, je passerais pour un cavalier agréable aux yeux de n'importe quelle jeune fille. ❞ Tu as du mal à t'étendre sur le sujet. Tu parviens à peine à ne pas détourner le regard ou à ne pas frémir lorsqu'une étudiante t'approche de trop près ou se montre un poil tactile à ton égard alors tu ne t'imagines pas que tu pourras un jour acquérir suffisamment d'assurance pour pouvoir en inviter une à danser – mais cela, tu ne peux pas l'évoquer en face de William, bien sûr. Il est tellement plus assuré, tellement plus charmeur, qu'il te semble souvent qu'il a vécu des milliers de vie en compagnie de la gent féminine ; à côté de cela, tu fais piètre figure, toi qui es souvent obligé de te justifier en mettant à profit cette soit disant ex-petite amie avec laquelle tu as rompu parce qu'elle n'était plus aussi cool qu'avant et que vous ne vous entendiez plus.

❝ Tu n'as sûrement pas tort … Je tâcherais de travailler davantage ces sortilèges, même si cela paraît totalement stupide et inutile, pour mieux m'aider avec la métamorphomagie ! Cela ne vaudra jamais ton aide mais ce sera toujours mieux que rien. ❞ Ses paroles suivantes te font piquer un nouveau fard, plus sous le coup de l'humiliation que de la gêne cependant cette fois-ci. ❝ Mais, Parrain ! Nous ne sommes plus des enfants ! ❞ Une moue boudeuse se dessine brièvement sur ton visage pour accompagner cette exclamation mais elle ne dure pas, comme tu es incapable de trop lui tenir rigueur à lui aussi et que tu songes qu'il n'a sûrement pas exprimé cette idée consciemment. Tu repenses à tes doigts glissés dans les siens quelques instants auparavant et tu constates que tu ne peux pas le contredire sur le plan physique, d'ailleurs… Mais quand même ! Ce ne sont pas des choses à dire. ❝ Je sais… Père et lui ont beaucoup souffert, on m'a raconté quand je suis entré au collège… Leur jugement, la prison… ❞ Tu imagines beaucoup moins la souffrance de Rodolphus que celle de ton père, pourtant. Peut-être parce qu'il n'est pas ton père justement, peut-être parce que tu ne lui voues pas autant d'admiration, peut-être parce qu'il te terrifie plus que n'importe qui au monde. Il n'est pas l'homme le plus violent que tu connais pourtant, tu as eu l'occasion de voir des bourreaux bien plus sadiques et déchaînés à l'œuvre depuis le temps que tu es obligé d'encaisser les séances pratiques de tortures, mais tu ne peux pas contrôler le fait qu'à chaque fois que tu poses les yeux sur ton oncle paternel, tu le revois encore ce fameux jour ou, tandis que tu étais apeuré et recroquevillé sur le sol du haut de tes cinq ans, il s'est penché vers toi pour déclarer qu'il te dresserait – et à ce jour, il tient encore parole. ❝ D'acc ! ❞ Tu es suffisamment heureux qu'il accepte ton invitation pour lui rendre la pareille, même si tu gardes en tête que tu ne devras pas trop abuser. Tu t'installes à la table repérée et tu l'écoute passer la commande, lui adressant un sourire qui se fond rapidement lorsque tu constates qu'il semble intéressé par la jeune serveuse. ❝ Elle te plaît ? ❞ Tu es assez curieux sur ce plan – tu as déjà du mal à comprendre l'intérêt que porte les adolescents de ton âge aux courbes féminines, alors le fait que cela continue à se propager à l'âge adulte t'inquiètes un peu. Est-ce que les hommes matures ne sont pas sensés être plus raisonnables que les jeunes âmes ? Visiblement, non.

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Mar 10 Mar - 16:14

Les sujets tabous, il y en avait toujours eu et il y en aurait toujours. Et parmi ces sujets tabous, les secrets de famille étaient sans doute les pires… On n’osait pas aborder ces thèmes de conversation dans tous les lieux ni dans tous les milieux sociaux. Au Ministère, par exemple, il était hors de question d’évoquer ma petite cousine, car avec tous les dégâts qu’elle avait pu causer, elle y était définitivement persona non grata. Ce qui m’arrangeait bien, car cela signifiait que je n’avais plus à justifier ma parenté avec cette pédo-zoophile notoire.
Dans une moindre mesure, je pouvais comprendre ce que c’était que de porter un nom sali par les agissements d’autres personnes… Le poids d’un patronyme pouvait parfois s’avérer bien lourd à porter… mais le nom des Lestrange l’était sans doute bien plus que le mien.


« Non, ne t’en fais pas… je suis toujours un peu en colère à cause de tout ça… parce que je ne veux pas qu’un jour mes enfants aient à se défendre contre la connerie des autres étudiants… On n’est pas responsable de tout ce qui peut avoir trait à notre famille. » Certaines personnes, d’ailleurs, préféraient carrément changer de nom pour ne pas avoir à subir le regard des autres… Mais cela revenait, à mes yeux, à renier ses origines… et pour rien au mondre je n’aurais changé de nom, même si cela voulait dire devoir me justifier de l’existence de ce poison rosâtre et mielleux.

Quand j’entendais Julius parler des soirées mondaines, je ne pouvais que le comprendre. J’étais moins souvent convié à ces réunions, puisque mon sang n’était pas pur – maudit soit mon imbécile de géniteur ! – et, d’une certaine façon, cela m’arrangeait. Je n’aimais pas trop la foule et encore moins l’hypocrisie de certains sorciers.
« Il y aura au moins eu un point positif à cette soirée, alors ! Je suppose aussi que cela t’a permis de créer un lien un peu différent avec ton professeur… »

Julius était un jeune garçon auquel il me semblait que l’on ne pouvait que s’attacher. Il était si petit qu’on avait comme une envie irrépressible de le protéger et de veiller sur lui. En tout cas, c’était comme cela que je me sentais en sa présence. Alors pour le bal de Noël auquel il participerait l’an prochain, forcément, il n’avait pas encore la carrure… mais les jeunes de cet âge sont très surprenants et peuvent prendre vingt centimètres en une année sans qu’on s’en rende compte.

Je le regardais… c’est vrai qu’il n’était plus un enfant… enfin, plus tout à fait… mais il en avait tout de même encore bien des caractéristiques… Je ne m’étais pas rendu compte que je pouvais le blesser en choisissant mal mes mots… et c’était pourtant ce qui était arrivé.
« Ne le prends pas mal… Je t’ai vu grandir, Julius… et le temps passe si vite…»

A quel moment un enfant devient-il un adolescent ? Certains mûrissent plus vite que d’autres, certains ont une poussée de croissance qui leur donne un air dégingandé… aucun jeune n’a le même rythme et nous, on est juste un peu perdus face à cela…

Soit… je préférais ne pas me lancer dans un débat sur le sujet avec mon filleul. Parce qu’il avait beau être intelligent, il n’avait peut-être pas encore la maturité nécessaire pour comprendre. Cela viendrait avec le temps, bien sûr… mais il allait falloir attendre un peu. Pour le moment, je devais surveiller mes paroles et ne pas me laisser aller à parler trop vite. Il était important de ménager la susceptibilité du garçon si je ne voulais pas me retrouver tout seul à la table.
Le sujet de l’emprisonnement des Lestrange n’était pas le plus joyeux non plus et il me semblait que la manière dont Julius avait appris cela n’était certainement pas la meilleure. Peut-être aurait-il mieux valu que je prenne les devants et que je lui explique, moi, plutôt que des inconnus ? Je n’en savais trop rien… j’avais l’impression que ce n’était pas à moi d’expliquer tout cela et, en même temps, je n’aimais pas l’idée que des inconnus s’en soient chargés.


« Tu sais, c’était une autre époque… Et tout le monde ne peut pas comprendre. Les gens jugent beaucoup et très vite… Ils se complaisent dans les rumeurs et adorent déformer la vérité pour rendre les choses plus croustillantes… Tout le monde commet un jour un acte répréhensible… mais si tu es du bon côté lors du jugement, tu éviteras la sanction. Ton père et ton oncle ont eu l’honnêteté d’assumer leurs responsabilités. Tu ne dois jamais avoir honte d’eux. Ils ont défendu des idéaux à une époque où la plupart des gens étaient contre eux. » En soi, j’aurais très bien pu me retrouver à Azkaban avec eux… mais je n’avais jamais été autant sur le terrain que les Lestrange lorsqu’il y avait un conflit ouvert. J’avais toujours préféré œuvrer dans l’ombre et c’était sans doute ce qui m’avait permis d’échapper au procès et à la condamnation. Pourtant, j’étais loin d’être innocent, moi aussi…

A plusieurs niveaux, d’ailleurs, car mon regard sur les courbes de la serveuse n’avait visiblement pas échappé à mon filleul, qui n’hésita pas à me poser la question piège. Si elle me plaisait… bien sûr qu’elle me plaisait ! elle devait avoir quoi ? vingt ans ? quelque chose comme cela… sûrement une étudiante de l’université qui avait trouvé un petit boulot pour se faire un peu d’argent de poche… Mais pouvais-je décemment expliquer cela à mon filleul alors qu’il connaissait mon épouse et mes enfants ? Après tout, cette serveuse avec à peine quelques années de plus que mon fils…


« Je ne vais pas te mentir… oui, elle est vraiment jolie…» Bon sang, c’était quand même dingue ce que les femmes pouvaient être attirantes, dans bien des situations diverses et variées… Elle revint et apporta la commande, je me forçai à regarder mon filleul plutôt que la poitrine et les fesses juvéniles qui m’auraient vite donné d’autres envies. « Tu sais, Elianor est merveilleuse… mais j’aime bien regarder les autres femmes… elle le sait très bien, je ne vais pas lui cacher un truc pareil… »

Je pris ma bièraubeurre et fis tinter mon verre contre celui de mon filleul. « Mais c’est ta journée, aujourd’hui, Julius, alors, promis, je vais faire attention. A ta santé !»
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Anonymous
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Mer 11 Mar - 4:04
william & julius


❝ Je comprends à peu près ce que tu ressens… J'imagine que ce n'est pas facile d'imaginer qu'ils pourraient souffrir à cause de cela, parce que tu les aimes. Enfin... Si cela peut te rassurer, même si l'occasion devait se présenter, Septima a l'air de plutôt bien savoir se défendre… Et je ne connais pas trop Marcus mais je suppose que c'est la même chose, surtout qu'il est plus âgé. ❞ Tu ne t'avances pas plus que cela – après tout comme tu viens de l'évoquer, tu ne le connais pas personnellement en rapport avec votre différence d'âge et malgré le fait que l'université ai récemment été déplacée au cœur de Poudlard. Vu les piètres relations que tu entretiens avec la fille de William d'ailleurs, tu ne tiens pas plus que cela à approcher son fils. On ne sait jamais après tout, il pourrait se révéler être inspiré par les actes de sœur. Tu hoches la tête tout en prenant place aux trois balais dans lesquels vous venez d'entrer, reprenant la conversation sur les soirées mondaines et la présence du Professeur Black. ❝ C'est toujours intéressant de voir les gens en dehors de leur lieux de travail. La plupart du temps, ils sont… Plus détendus, enfin en général ? Est-ce que la vie active est si stressante que cela, pour que les gens décompressent comme ils le peuvent dès qu'ils sont sortis de leur cadre professionnel ? Cela paraît tellement triste de devoir travailler dans un environnement déprimant. Enfin, tu l'avais évoqué dans tes lettres, tu écrivais toi même que tu aurais bien aimé faire un autre métier… ❞ La psychomagie paraît intéressante à ton sens, même si la plupart des gens ne semblent pas passionnés par cet art… Mais tu as du mal à te centrer sur l'idée de travailler un jour. Tu n'auras sans doute jamais un réel métier au vu de la fortune accumulée par ta lignée et tout l'art de ta vie d'adulte se résumera à faire des alliances financières et à spéculer pour l'agrandir encore un peu plus. Tu as donc énormément de mal à imaginer que les gens puissent travailler par nécessité et encore plus, dans un environnement qui ne les motive pas le moins du monde. C'est tellement triste de passer le reste de sa vie à faire les mêmes tâches lassantes et ennuyeuses… Tu te concentres sur d'autres sujets de conversation pour ne pas y penser.

Ton regard se rive vaguement vers le sol, en attendant que la serveuse apporte la commande faite toute récemment. ❝ Attends, non ! Je suis désolé ! Je ne voulais pas te faire de peine… ❞ Tu relèves un peu ton regard pour le poser sur tes mains, que tu es en train de tordre sous la table pour étouffer ta nervosité. ❝ Ce n'est pas ta faute, je n'aurais pas du te dire cela… C'est juste que... Je voudrais tellement grandir, qu'on arrête de me regarder comme si j'avais encore dix ans… ❞ Tu mordilles un peu tes lèvres, ne tenant pas trop à t'étendre sur le sujet en compagnie de William – il ne peut probablement pas comprendre, au fond… Tu aimes ton père, tu l'adores même, mais tu voudrais tellement qu'il cesse de t'appeler crevette ou demi-portion ou qu'il te fasse plus confiance et cesse de s'inquiéter à chaque fois que tu dois aller passer la nuit chez un ami… Même lorsqu'il voyage, il tient à être tenu au courant par courrier de la part de tes frères ou toi de chaque déplacement que tu effectues. Autant dire que puisqu'il est actuellement injoignable comme il n'est visiblement pas encore revenu de France, tu commences à réaliser que tu peux faire une croix sur d'autres sorties que les soirées mondaines pour les vacances de Noël, tu n'auras presque plus le temps de prévoir quoi que ce soit avec tes amis, entre le temps qu'ils préviennent leurs familles et que la tienne réussisse à s'organiser. Tu es dégoûté, d'ailleurs. Rodolphus est bien rentré en zone britannique puisqu'il t'a envoyé une missive la veille pour te demander de te tenir prêt dans six jours dans la cabane hurlante, parce qu'il souhaite t'emmener dans une mission qui aura lieu ce Dimanche, mais tu n'as aucune nouvelle de ton père, sûrement resté dans l'Hexagone comme William te l'avait évoqué quelques jours auparavant. Tu rends la pareille à Rabastan pour le coup ; tu ne peux pas t'empêcher d'être réellement inquiet pour lui. D'ailleurs, la conversation a dérivé sur son passé et tu t'y intéresses, hochant la tête pour approuver les paroles de ton parrain et cherchant à retenir le moindre mot. Une autre époque… C'est sans doute vrai dans un sens et pourtant, tu ne peux t'empêcher de constater que l'histoire se répète à l'heure actuelle. ❝ Je n'ai pas honte, tu sais. J'ai juste peur pour lui enfin, pour eux … ❞ William ne doit pas être sans savoir qu'ils ont été condamnés à la prison à vie et qu'ils ne doivent leur liberté actuelle qu'à leur talent pour se fondre dans la masse et à jongler de pays en pays sans jamais rester trop longtemps de suite au Royaume-Uni. Alors tu ne peux pas et tu ne veux pas imaginer ce qui se passera si la justice magique doit leur remettre la main dessus à un moment – et tu souris, pour te changer les idées. Le regard de William, ses paroles… Rabastan pourrait lui aussi en faire preuve, tu l'imagines d'ailleurs fort bien perdu dans les bras d'une jeune française à l'heure actuelle.

Tu te rends plus ou moins compte depuis quelques temps, que la fidélité n'a jamais été son fort et que même lorsqu'il était uni à ta Cassiopée, il ne devait pas avoir de remords à aller se glisser dans d'autres lits que celui conjugal, que ce soit en zone britanique ou lors de ses voyages à l'étranger – mais il est de sang-pur et contrairement à ton parrain, n'a sûrement pas choisi qui épouser. Le devoir avant tout… ❝ Ah… ❞ Tu observes la serveuse qui retourne vers le comptoir après avoir déposé votre commande et, sans que tu ne t'en rende compte, une moue d'incompréhension vient se glisser sur ton visage. Elle est… Jolie ? Tu ne trouve pas, tu as l'impression en réalité que tu es en train de regarder une truite ce qui n'a aucun intérêt puisque tu n'es pas sexuellement attiré par la pêche, mais tu ne relèves pas. Tous les goûts sont dans la nature après tout et ceux de ton parrain, plus mûr, plus expérimenté, doivent être bien différents des tiens. Au moins, tu as l'avantage pour ta part de réussir à décrocher ton regard de la jeune femme sans le moindre regret. ❝ Je vois… Je suppose que l'honnêteté avec ta femme, c'est important si tu l'aimes. Tu reviendras ici pour la voir, alors ? Je suis désolé que ma présence te dérange pour aujourd'hui… ❞ Tu es sur le point de lui dire que s'il souhaite que tu t'en ailles, tu le comprendras fort bien et n'y verras aucun inconvénient mais ses paroles suivantes te rassurent un peu sur ce point. Tu lui adresse un sourire avant de lever ta chope pour trinquer également lorsqu'il t'y invites. ❝ À ta santé, Parrain ! ❞ Tu portes le verre à tes lèvres pour en savourer une gorgée et tu hoches la tête dans un mouvement approbateur en le reposant soigneusement, des étincelles joyeuses pétillant dans tes yeux – la gourmandise, encore, toujours. ❝ Tu avais raison ! Elle est super ! ❞ Tu lui souris, essayant de chercher un sujet de conversation pour passer le temps – mais sur ce point, tu devrais peut-être le laisser faire pour qu'il aborde un sujet qui l'intéresse. Tu tiens aussi à ce qu'il profite de ce moment, après tout !

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Mer 11 Mar - 8:16

Mon filleul était un garçon plein de bon sens, il abordait la vie avec des yeux d’enfant, mais avec déjà un regard plus posé que de nombreux jeunes de son âge... il allait encore grandir et mûrir, certes, mais tout ce qu’il avait déjà vécu lui avait forgé un caractère et une certaine maturité pour son âge. Je n’aimais pas l’idée qu’on puisse s’en prendre à lui, ni à mes gosses. Il y avait quelque chose d’instinctif à cela, me semblait-il, et je ne pouvais pas m’empêcher d’être toujours un peu inquiet à leur sujet à tous les trois.
Julius évoquait les sentiments d’affection dans les liens familiaux et il avait raison de parler d’amour. Même si la vie de famille n’était pas facile tous les jours, il y avait quelque chose de très précieux parmi les liens qui nous entouraient. Oui, j’aimais mes enfants et j’aimais ma femme. Peut-être pas de façon très conventionnelle, surtout concernant Elianor, mais nous formions une famille où il faisait bon vivre, la plupart du temps. Je n’attendais qu’une chose, en soi, que mon fils termine enfin sa putain de crise d’adolescence qui le rendait anti-moi. J’espérais vraiment qu’un jour, nous pourrions rire de cette période et partager, comme avant, des moments plus positifs... mais pour l’instant, Marcus était borné et faisait tout pour éviter d’avoir à me parler. Quant à Septima, je savais bien qu’elle était tout à fait capable de se défendre, elle l’avait déjà montré à plusieurs reprises... et si la relation avec elle était bien plus positive qu’avec son frère, je redoutais quand même un peu le jour où elle serait, elle aussi, en pleine crise d’adolescence... bien qu’au fond de moi, j’espérais vraiment qu’elle ne passe pas par l’étape du conflit avec les parents et du refus de l’autorité. Jusqu’à présent, elle nous avait causé moins de soucis que son frère, alors... Elianor et moi espérions vraiment que cela allait perdurer.

J’aurais aimé profiter de cette entrevue avec mon filleul pour essayer d’en savoir plus sur ma fille et sur son bien-être à l’école, sur ce garçon dont le nom revenait souvent dans les conversations, mais nous n’étions pas ici pour parler des absents et il me paraissait déplacé de demander à Juju de jouer les espions. Après tout, si j’étais ici avec lui, c’était surtout pour passer du temps en sa compagnie, pas pour débattre des probables petits copains de ma fille.

Je ne renchérissais donc pas sur le sujet, préférant parler de sujets que Julius abordait de lui-même. C’est-à-dire la manière dont se comportaient les adultes en dehors de leur lieu de travail. Il n’avait pas tort, bien sûr, c’était un garçon intelligent qui arrivait vite à cerner la réalité, bien que son interprétation soit peut-être encore un peu approximative.


« Bien sûr, le travail est toujours une source de stress... on est enfermé dans un rôle auquel il faut correspondre... c’est assez fatigant et ça ne te donne pas l’impression de pouvoir être toi-même à cent pour cent...» Il me semblait que cela devait être la même chose pour à peu près chaque adulte ayant une vie professionnelle active. « Ne te méprends pas, Julius... j’aime mon boulot et j’apprécie mes collaborateurs... Ce que je voulais te dire dans mes lettres, c’est surtout que tu as la chance de pouvoir choisir de suivre la voie dont tu rêves... il y a trente-cinq ans, quand on sortait de septième année, il n’y avait pas d’université pour poursuivre nos études, alors il fallait trouver une formation professionnalisante et se lancer... mais si j’avais été élève à l’heure actuelle, j’aurais cherché à poursuivre des études en psychomagie, ça c’est certain. »

Bien sûr que j’aimais mon job... quant à mes collaborateurs, j’avais une préférence pour Febal Maguire, que je connaissais depuis maintenant plus de vingt-cinq ans... l’Irlandais était plutôt bel homme et j’avais toujours une envie certaine de me rapprocher de lui, pour ne pas dire autre chose.

Au fond, je pouvais comprendre ce désir de grandir plus vite qui animait mon filleul. A treize ans, on n’attend qu’une chose : d’avoir vingt ans... et quand on a mon âge, on regrette parfois que le temps soit passé si vite...


« Essaie de profiter, Julius... tu es en train de vivre tes plus belles années... »  Au fond, le passé étant révolu et le futur pas encore écrit, il fallait juste apprendre à apprécier l’instant présent... c’était comme cela qu’on pouvait être heureux... mais quand on est tout jeune, on ne pense qu’au futur, en espérant monts et merveilles... « Tu verras, dans quelques années, tu te diras que ton vieux parrain avait raison ! »

Je ne me sentais pas spécialement vieux, mais j’avais tout de même presque quarante ans de plus que mon filleul.
Je comprenais qu’il soit inquiet pour son père et son oncle, ce n’était pas évident de rester serein dans ces circonstances...

Comme on était très liés, Rabastan et moi, plus sans aucun doute que je ne l’étais avec son frère, nous avions toujours beaucoup partagé... y compris les filles, même si ce n’était pas forcément ce qu’on envisageait de partager en premier lieu...

Et comme il en parlait, je lui adressais un sourire. Allais-je revenir pour voir la serveuse ? Je n’en savais encore trop rien mais l’idée n’était pas mauvaise...


« Peut-être bien... je ne sais pas encore... Tu ne trouves pas qu’elle est jolie ? »  Une brunette toute en énergie. C’était l’impression générale qui se dégageait de cette serveuse... et elle avait clairement un petit quelque chose qui m’aurait facilement motivé à revenir prendre un verre ici par après.

« Tu comprends pourquoi c’est bien là un incontournable de Pré-au-Lard...»  Je prenais moi aussi un peu du liquide ambré et sucré.

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Anonymous
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Jeu 12 Mar - 1:45
william & julius


La conversation dérive sur la vie active et tu te suspends à ses lèvres, captivé par le moindre de ses mots. Découvrir à ses côtés un élément de la vie que tu n'approcheras sûrement jamais autrement qu'en paroles au vu de la fortune scellée dans les coffres familiaux de Gringott's – les coffres oui, car vous n'en avez évidemment pas qu'un seul – te fascine purement et simplement et tu ne peux qu'être heureux que ce soit William qui évoque le sujet à tes côtés. Tu lui adresses un sourire un peu plus long tout en l'écoutant et tu approuves de temps à autre ses dires par un bref mouvement de tête mais tu n'oses pas prendre la parole avant qu'il n'ai fini de s'étendre sur le sujet, comme si ses phrases étaient faites d'or. C'est vrai qu'il semble apprécier son travail actuel même si, tu le reconnais, tu l'aurais très bien vu devenir psychomage toi aussi – sa fascination pour la torture mentale et l'esprit humain est en ce sens un bon argument, sans doute. ❝ Mais tu peux déléguer ce genre de rôle à des travailleurs moins importants pour te détendre ? Tu es quand même chef de département, tu dois avoir suffisamment se sous-fifres pour te reposer quand tu en as envie… Comme aujourd'hui ! ❞ Tu termines la fin de ta phrase dans un nouveau sourire – tu t'avances sans doute un peu trop, mais tu es réellement heureux qu'il ai pu se libérer pour cette journée. ❝ Moi je trouve cela plus compliqué… Il y a pleins de filières à l'université et tellement de métiers possibles pour chacune d'elles, je ne sais pas comment je pourrais me décider avec toute cette diversité… Tu savais déjà ce que tu voulais entrer au Ministère quand tu avais mon âge ? Qu'est-ce qui t'as fait choisir le quartier des Oubliators ou son département plutôt qu'un autre ? ❞ Tu continues à tordre tes mains sous la table, continuant de songer au travail et aux personnes qu'il devait côtoyer. ❝ Tu t'entends bien avec tes collègues ? Enfin plutôt avec tes employés, comme tu es à la tête du département ? Et est-ce qu- … Non, rien. ❞ Un instant, tu as été sur le point de lui demander s'il drague parfois aussi à son travail parce qu'il doit voir défiler pas mal de jolies stagiaires issues de l'université mais au delà de l'indiscrétion, ce serait sûrement la question de trop qui te vaudrait un sermon sur le respect du aux jeunes femmes – tu as tendance à trop vite oublier que tout le monde ne pense pas comme ta lignée et que certains, dont l'homme qui te fait actuellement face, considère que les femmes sont égales aux hommes, qu'elles ne sont pas uniquement là pour enfanter. Tu repenses aux paroles de Rabastan, quelques années en arrière à ton retour de France après le rituel familial, t'interdisant comme il l'avait fait envers tes frères de te soumettre à l'Augurey en raison de son sexe et humiliant Rodolphus en parlant de lui comme d'une femelle parce qu'il avait osé braver cet interdit de votre lignée. William lui aussi s'est plié au nouveau régime des mangemorts, tu préfères donc éviter d'évoquer la condition féminine en face de lui – pour le moment et pour toujours. Tu ne veux pas discuter de sujets qui fâchent en sa compagnie.

❝ C'est quelque chose que les adultes aiment bien dire, cela… Tu n'es pas le premier à m'en faire la remarque. ❞ Les plus belles années de ton existence… Tu n'oses pas imaginer l'avenir, si ce dicton se révèle véridique, mais tu commences à le craindre cependant. Si c'est cela le plus beau, à quel point l'avenir sera t-il troublé, à quel point le chemin qui t'attends sera t-il maudit ? Tu n'oses pas lui poser la question, tu ne veux pas le décevoir ou le contredire parce que tu sens malgré tout la force de son expérience et que tu admets malgré toi qu'il a sûrement raison. Alors tu souris et tu relances davantage sur le sujet sur la seconde partie de ses paroles à ce sujet. ❝ Tu as sûrement raison, sauf quand tu dis que tu es vieux ! ❞ Il est même plutôt bien conservé, tu as eu l'occasion de le constater encore tout à l'heure lorsqu'il t'a étreint contre lui ou que tu as pressé sa main… Ses muscles sont encore bien saillants et de toute évidence malgré ton statut de fonctionnaire, il est encore dans une forme qui te semble olympique – tout comme ton père, tout comme tes oncles. Tu joues de nouveau à mordiller tes lèvres, anxieux. Si seulement tu pouvais leur ressembler un peu plus, à tous… Mais tu t'en tiens à ce que William a évoqué, tu dois profiter de ce désespérant statut de gringalet pendant que tu le peux encore, quand bien même il se révèle atrocement gênant et difficile à vivre. ❝ Euh, je… Oui ! Bien sûr que je la trouve belle ! C'est juste qu'elle est un peu plus âgée que moi. J'aurais aucune chance de toute façon. ❞ Tu fais un ultime effort pour ne pas river ton regard vers le sol et le maintenir dans celui de ton parrain, en tentant de te donner une allure un peu mature et de paraître connaisseur sur le sujet des femmes – et un effort encore plus ultime pour te retenir de te mettre à pleurer devant lui. Tu te rends bien compte que tu es mal constitué sur ce plan, que ce n'est pas normal à ton âge de ne pas être attiré par les courbes féminines… Mais tu en as assez vu concernant les dessous des femmes, tu sais ce qui s'y trame et pour rien au monde tu ne tiens à retomber dans ce genre de piège vicieux, même si tu ne l'admettra jamais et encore moins en face de William. Maman était belle, maman était douce, mais elle t'a vacciné pour longtemps sur ce sujet. Pourtant, parce que tu tiens à passer pour quelqu'un d'assuré et que tu veux te hisser au niveau de ton parrain, tu te forces à glisser une nouvelle phrase sur le sujet, de la voix la plus persuasive que tu sois capable de feindre tandis qu'elle repasse devant votre regard pour aller servir une autre table. ❝ C'est vrai qu'elle a un joli petit cul… ❞ Tu reprends une nouvelle gorgée un peu plus longue, pour digérer les paroles que tu viens de prononcer et qui, si tu avais été en face d'une autre personne que ton parrain, si tu n'avais pas voulu passer pour un homme en devenir, t'auraient fait rougir de honte jusqu'à la racine de tes cheveux. ❝ Tu me diras, si tu reviens la voir et que tu arrives au but ? ❞

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Anonymous
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Jeu 12 Mar - 6:57

Il ne fallait jamais oublier les plaisirs simples de la vie... car c’était ces choses toutes simples qui pouvaient amener de petits instants de bonheur, bien plus que le fait de rêver d’un bonheur trop grand.
Quand on y songeait un peu sérieusement, pouvoir passer un moment avec mon filleul, ici, à partager une bièraubeurre dans un lieu où elle était toujours fraîche et bien servie, que demander de plus, franchement ? Ce n’était pas bien compliqué, au fond... il suffisait de prendre ce qu’on pouvait pour pouvoir juste en profiter...
Bien sûr, beaucoup de gens pensaient autrement, mais je préférais cette idée de simplicité et d’instant présent. Et peu m’importait le regard des autres, si on ne profitait pas de la vie tant que c’était possible, il serait un jour trop tard...

C’était agréable de discuter avec Julius. Il était curieux de beaucoup de choses et je trouvais qu’il ne fallait jamais laisser s’éteindre la curiosité. C’était une qualité, lorsqu’elle était bien placée... un véritable moteur de l’apprentissage... c’était sans doute pour cela que je répondais toujours le plus honnêtement et sincèrement possible à ses questions.


« Oh je pourrais très bien déléguer... mais alors, je resterais à ne rien faire de la journée ? Ça ne m’intéresse pas vraiment d’être oisif, tu sais... » J’avais déjà vu des collègues qui déléguaient des tâches à des subalternes, et franchement? Je ne me voyais pas mener leur existence inactive, planqué dans un bureau chaque jour.
Quant aux questions qu’il me posait sur mon adolescence...
« À ton âge,  j’étais encore en Norvège... j’allais à Durmstrang et je n’avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire de ma vie. Je savais juste que je voulais partir, m’éloigner de mes parents et vivre autre chose. C’était bien trop lourd à supporter, cette vie de famille. »

J’avais préféré tout quitter pour venir en Angleterre, vivre avec mes grands-parents et être le petit-fils idéal plutôt qu’être le fils pessimiste et sombre de mes parents. Un choix que je n’avais jamais regretté.

Il me demanda comment était l’entente avec mes collaborateurs et amorça une autre question qui demeura en suspens à ses lèvres. Devrais-je insister pour savoir ce qu’il avait en tête ? Peut-être bien...


« Tu sais, dans l’ensemble, on forme une équipe... il faut qu’il y ait une cohésion, on ne peut pas se permettre d’avoir des tensions internes... Mais je pense pouvoir dire que l’ambiance est plutôt bonne, même si j’essaie de garder une certaine distance pour conserver un statut d’autorité. Tu as une autre question ? »  En fait, quand j’y réfléchissais, à part Febal avec qui j’avais parfois du mal à rester le supérieur hiérarchique distant et professionnel, je ne m’en sortais pas trop mal... avec lui, c’était un peu particulier, parce qu’il y avait autre chose, mais c’était une toute autre histoire.

Histoire sur laquelle le moment n’était pas venu de m’étendre. D’ailleurs, je ne me sentais pas le droit non plus de parler ouvertement de sujets comme mon orientation sexuelle ou mes pratiques diverses à mon filleul, vu son âge et vu son éducation. Un Lestrange descendant de Rabastan n’était-il pas un peu trop conditionné pour voir les femmes comme de simples reproductrices ? Je n’étais même pas sûr moi-même d’avoir un jour vu mon meilleur ami tomber amoureux... nos sexualités débridées n’avaient jamais vraiment laissé de place pour les sentiments... et j’étais bien en peine de dire ce que je ressentais exactement pour Maguire, au fond. Je savais qu’il me plaisait et que j’avais souvent envie de lui... mais je ne parvenais pas à être aussi agréable avec lui qu’avec d’autres, sans doute à cause de nos statuts professionnels...

Et voilà que je parlais comme un adulte nostalgique... mais c’était pourtant évident que les années Poudlard étaient parmi les meilleures de la vie. Avec une bonne bande de potes, toute la scolarité prenait une dimension heureuse et un peu insouciante...


« C’est lié aux responsabilités... pour le moment, tu n’as pas à te soucier d’autre chose que tes études... tu peux profiter de bien des moments avec tes amis... Franchement, profites-en le plus possible... je sais que tu as hâte de devenir adulte, mais ça ne presse vraiment pas. Essaie de faire des folies avec tes copains, n’hésite pas à faire quelques conneries, si vous vous faites prendre, ce n’est pas bien grave, ce qui importe, c’est cette adrénaline que vous allez sentir monter en vous !»  Avec son père et son oncle, on en avait fait quelques-unes, de conneries, jamais rien de très très répréhensible, mais nous n’étions pas des anges, c’était certain.

Enfin, peut-être qu’il valait mieux ne pas non plus donner des idées à Julius, mais j’avais envie de le voir s’amuser et déconner avec ses potes, comme tout adulte qui aime son filleul. Je voulais le savoir heureux.


« Tu vois, tu pars du principe qu’elle est trop âgée pour toi... alors, ça veut dire que je suis trop vieux pour elle. »  Je ponctuai mes paroles d’un sourire. À vrai dire, je ne m’étais jamais vraiment focalisé sur l’âge de mes partenaires. Meredith, par exemple, était plus âgée que moi... mais elle avait un corps sublime qui ne laissait pas transparaître son âge... mon épouse, Elianor, était plus jeune que moi de sept ans... Poppy, du haut de ses vingt-trois ans, faisait partie des femmes les plus jeunes avec qui je m’adonnais à cette passion charnelle... quant aux hommes, j’avais toujours tendance à tabler sur plus jeune que moi. Et je ne parlais même pas des personnes qui ne m’avaient pas donné leur consentement. Je préférais éviter de penser à ces situations-là, puisque, au fond, elles survenaient plutôt par « accident » si je puis dire, une perte de contrôle, quelque chose comme ça...

Donc, cette serveuse pouvait fort bien entrer dans mes critères... et comme le disait si bien Juju, elle avait un bien joli petit cul... le genre qu’on a envie de faire rougir à l’aide de quelques fessées... et je ne pus m’empêcher de penser qu’elle devait être assez étroite et qu’il ne serait donc même pas nécessaire d’opter pour un coït anal avec elle...
Oui, en fait, je m’imaginais très bien amener cette jeune femme quelque part et lui décrocher le septième ciel tout en prenant mon pied en sa charmante compagnie...


« Si tu veux... Essaie de savoir son nom, Julius, ce sera un bon début. »  Etait-ce parce qu’on parlait pas mal que nos verres se vidaient si vite ? Je fis bientôt à sec et je rappelais la jeune serveuse...

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Anonymous
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Jeu 12 Mar - 13:27
william & julius


❝ Ah… C'est vrai qu'à force on doit finir par s'ennuyer… ❞ Tu réfléchis un plus longtemps sur le sujet, mais tu ne vois pas comment aborder autrement la conversation – tu ne tiens pas à répéter que tu es content cependant qu'il ai pu déléguer lors de cette journée pour se libérer et venir passer un moment avec toi, alors tu coupes tout simplement court à la conversation sur ce point. Le sujet dérive sur son enfance en Norvège et tu réalises que tu ne connais pas grand-chose à ce sujet sur lui – tu sais bien qu'il était né dans cette contrée mais tu ignorais totalement qu'il avait été en mauvaise entente avec sa famille. Peut-être qu'autrefois, quand tu étais plus jeune, plus assuré, tu l'avais interrogé à ce sujet parce que tu voulais tout savoir sur tout ? Mais on avait tendance à éluder les questions que tu posais, sur ce sujet comme sur d'autres. C'est visiblement le mal des adultes de ne pas vouloir évoquer leurs jeunes années, ton père aussi possède ce don de faire preuve de faux-fuyants lorsque la conversation dérive sur un sujet qui le dérange – tout comme Phoebus et Rodolphus, tout le monde semble depuis ton plus jeune âge se concentrer sur le présent plutôt que sur le passé. Tu ne te rappelles pas si tu as trop interrogé William sur sa propre enfance quand tu étais plus jeune et que tu avais mille questions qui te brûlaient les lèvres, mais tu te rappelles bien que les esquives habiles des autres adultes que tu questionnais à ce sujet faisaient naître sur ton visage une moue boudeuse qui t'encourageait sûrement à aller voir d'autres hommes pour te renseigner et combler ta frustration… Jusqu'au moment ou tu t'étais lassé que personne ne souhaite discuter avec toi, sur ce sujet ou sur un autre et que tu t'étais plongé dans les livres pour apprendre la vie d'une manière ou d'une autre. ❝ Mais, en dehors de ta famille, c'était bien la Norvège ? Tu avais des amis au collège ? Même si tu as du être content de venir au Royaume-Uni par la suite, il doit bien te rester des souvenirs sympas de la-bas ? ❞

Tu avales une nouvelle gorgée de la chope, passant ta langue sur tes lèvres dans un réflexe gourmand avant de reprendre la parole. ❝ Je suis sûr que tu dois réussir parfaitement à te faire respecter tout en t'accordant leur sympathie ! Tu es tellement génial que c'est impossible de ne pas t'apprécier de toute façon ! ❞ Quand à sa dernière question… Il te semble qu'elle fait clairement écho à ton hésitation précédente et tu rougis légèrement, ne sachant pas comment aborder le sujet de la gent féminine. ❝ Oui, hm… Mais c'est un peu délicat et indiscret … Je … Euh … Est-ce-tu-arrives-à-draguer-les-filles-à-ton-travail ? ❞ Tu as parlé vite et bas, enchaînant les mots et les mâchant tellement qu'il n'a du rien saisir. Tu déglutis, roule la tête, rejette tes épaules en arrière pour te détendre avant de poser la question un peu plus distinctement mais toujours aussi perturbé. ❝ Enfin… Je veux dire, comment on fait pour intéresser les femmes ? Tu dois en voir pas mal au ministère, comme la serveuse en ce moment… Je veux dire, tu ne fais que les regarder ou des fois, tu… ❞ Le mot reste coincé au fond de ta gorge et c'est tant mieux Ce n'est sûrement pas la meilleure question à poser ni la meilleure discussion à avoir avec un homme marié et tu t'attends presque à ce que la paume de sa main fende les airs pour venir s'abattre sur ton visage – il ne t'a jamais frappé pourtant et il te semble que ce n'est pas aujourd'hui qu'il commencera, mais la nervosité et la violence de Rodolphus t'ont habitué à être sur le qui-vive quand tu commets une indiscrétion ou une imprudence de ce style. ❝ J'y penserais pour les conneries, c'est promis ! J'essaierais de voir avec mes amis si cela peut en tenter certains ! Toi aussi tu en as fais quand tu étais à Durmstrang ? Et après, à Poudlard ? ❞ Tu as rebondi avec plaisir sur le sujet pour éviter la gêne des instants précédents et faire retomber l'ambiance d'une meilleure façon après tes paroles précédentes. ❝ Non, c'est pas pareil t'inquiètes pas ! Mais… C'est gênant quand l'homme est plus jeune que la femme, non ? Enfin, je veux dire elle doit être à l'université donc elle a au moins la vingtaine… et de treize à vingt ans cela fait une vraie différence ! ❞ Tu mordilles de nouveau tes lèvres et tu termines entièrement ta chope cette fois-ci pour te détendre complètement. Le sujet te perturbe un peu et il te semble que tu ne parviendras pas à camoufler ta gêne encore très longtemps mais ton parrain semble enthousiaste d'avoir ce genre de conversation et tu tiens à lui faire plaisir, tu es donc on ne peut plus mitigé. Tu te décides à lui faire plaisir avant tout chose et tu incline la tête à ses nouvelles paroles. ❝ Savoir son prénom, tu veux dire, maintenant, tout de suite ? Ou tu préfères que j'attende de rentrer à Poudlard comme elle a l'air étudiante et que je te renvoie Archimedes quand j'en saurais plus ? ❞

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Anonymous
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Jeu 12 Mar - 19:03

« C’est exactement ça… je tournerais bien vite en rond si je venais à déléguer toutes mes tâches à des subalternes.»

Je n’avais pas pour habitude de rester à ne rien foutre, ce n’était pas mon style du tout et je n’avais pas envie que mon filleul me voie comme une espèce de fainéant bureaucrate. J’étais arrivé à ce poste à l’aide d’efforts et de persévérance dans mes débuts au Ministère et j’avais toujours tout fait pour mériter de rester à cette place. Je n’allais pas changer maintenant. Cela aurait été à l’encontre de mes valeurs professionnelles.

Parler de ma jeunesse n’était pas quelque chose que je rechignais à faire. J’étais toujours assez facile à aborder sur le sujet et je m’étais toujours senti assez à l’aise avec l’idée de parler de cela avec Julius ou n’importe qui d’autre. Au fond, ce qui me bloquait parfois, c’était le sujet de ma mère, que je ne tenais pas à aborder. Alors, je lui répondis.


« C’est un pays magnifique… Tu as la mer et la montagne en même temps, à quelques kilomètres d’écart à peine… Il y a encore de vrais glaciers là-bas… et si tu voyais les fjords… c’est juste exceptionnel… Tu ne verras jamais tout cela ailleurs…» Oh oui, pour ses paysages, la Norvège était réellement un pays d’exception… Il y avait tant de merveilles dans cette région du monde… « Bien sûr que j’avais des amis à Durmstrang… Certains le sont restés, d’ailleurs, même si on ne se voit pas vraiment souvent… »

Au fond, je n’avais pas à cacher tout cela à mon filleul. Il n’y avait rien de mal à parler de mon passé, le jeune garçon pouvait tout à fait comprendre et je n’avais pas non plus grand-chose à cacher.
J’étais prêt à répondre à toutes les questions que se posait mon filleul. Je savais bien que son père et son oncle restaient assez secrets sur pas mal de points… mais moi, je pouvais répondre.

Et concernant le boulot, j’avais aussi des choses que je pouvais dire, sans que ce soit mal compris ou mal vu. Oui, j’étais capable de me faire respecter, j’avais une sorte d’autorité naturelle que j’arrivais à gérer sans aucun souci. Par contre, là où il avait tort, c’était quand il disait qu’il était impossible de ne pas m’apprécier.


« Tu sais, on ne peut pas plaire à tout le monde… et si c’était le cas, ce serait le signe qu’on est entouré d’hypocrites… » Clairement un type de personnes que je n’aimais pas.
J’eus du mal à ne pas rire à la question de Julius. D’abord parce que la manière dont il avait parlé était purement incompréhensible et pourtant, mon ouïe était loin d’être mauvaise, mais il avait posé sa question autrement… et j’en déduisis sa question de départ. Est-ce que j’arrivais à draguer des filles au boulot ?
Était-il en train de me demander des conseils pour emballer une nana ? En tout cas, c’était comme cela que je le comprenais…
« Comment faire ? Eh bien, tout dépend de ce que tu veux envisager avec la personne… Si tu veux juste quelque chose de physique ou si tu veux une relation plus sentimentale… » L’approche n’était clairement pas la même si on voulait une histoire d’un soir ou quelque chose de plus régulier non plus…

« On fait tous des conneries, Julius, c’est normal… je te raconterai si tu veux… Mais là, on a une serveuse sur le feu. » Et c’était l’occasion idéale pour lui expliquer comment gérer les relations avec les filles, non ? « Alors, pour l’instant, oui, l’âge est encore important, mais dans quatre ou cinq ans, tu pourras emballer facilement les filles plus âgées… Ce n’est pas un critère qui dure, tu vois… Et les filles plus âgées peuvent t’apprendre pas mal de choses, aussi…» Quand je songeai à tout ce que j’avais pu apprendre avec Meredith, par exemple, c’était bien la preuve que je disais vrai. Mais je n’étais pas certain que Julius était au courant pour nos activités de loisirs, à elle et moi, alors je demeurais imprécis. « Ce qu’il faut, c’est avoir conscience qu’un refus n’est pas la fin du monde. Et qu’il y a plein d’autres possibilités. » Notamment les hommes, évidemment, car cela donnait deux fois plus de chances d’aboutir, quand on aimait, comme moi, les deux sexes. « Tu ne dois pas te dire qu’il faut absolument correspondre à un modèle donné… Tu dois trouver ce qui te plait, puis tu verras que la séduction, ça vient un peu à la fois…»

J’aurais pu ajouter qu’il était aussi très agréable de faire changer un « non » en un « oui », mais ce n’était pas toujours le plus facile et il y avait souvent pas mal de travail pour en arriver à un pareil résultat… Quand je pensais au temps qu’il avait fallu, par exemple, pour que Febal finisse par apprécier… Il m’avait fallu quelques années pour le travailler au niveau psychologique et relationnel avec de pouvoir sauter le pas et me le faire. Alors, une fois encore, je ne précisais pas les détails.

« Son nom ou son prénom… les deux informations sont intéressantes. Si tu penses arriver à obtenir l’info tout de suite, c’est l’idéal. » Chacun sa façon de faire, mais s’il se plantait, je pouvais fort bien l’aiguiller un peu mieux en observant comment il procédait.
Et comme je l’avais appelée, la serveuse revint bientôt vers nous, avec cette démarche qui n’avait rien de disgracieux… des mouvements que je trouvais très suggestifs, qui poussaient à avoir des idées un peu outrancières…


« Vas-y, montre-moi comment tu t’y prends. » La jeune femme fut bientôt à notre table.
En réalité, si j’avais été seul, j’aurais sans doute joué au gentleman hyper attentif et agréable, ou bien j’aurais fait le con en lui mettant une main aux fesses… les deux manières de faire avaient leurs avantages et leurs inconvénients… mais encore une fois, c’était juste une technique d’approche, cela ne déterminait pas grand-chose, au final, puisque c’était la séduction qui était vraiment l’élément clef dans tout cela.


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Anonymous
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Jeu 12 Mar - 21:56
william & julius


Tu inclines la tête en signe approbateur. Après tout, c'est vrai que quitte à rentrer dans le monde du travail, il vaut mieux passer le temps plutôt que de bailler aux corneilles tout au long de la journée… Et puis cela doit donner un sentiment d'importance et d'utilité qui doit être très agréable pour l'estime de soi lorsqu'on fait les choses soi-même. Sur ce plan, tu l'admires foncièrement – comment pourrais-tu faire autrement, d'ailleurs, toi qui ne sais rien faire de bien de tes dix doigts et qui doit avoir donné à l'homme qui te fait face des millions de raisons pour regretter d'avoir accepté le rôle de parrain. De nouveau, un regard sur tes mains… Est-ce que tu pourras un jour mériter son affection et son intérêt, au vu de tout ce qu'il a réussi et accompli dans la vie ? Tu te retiens de soupirer, désespéré, parce que tu ne veux pas manifester d'émotions négatives en sa présence mais cela tourne à toute vitesse sous ton crâne malgré tout. ❝ Cela a l'air splendide oui, et puis tu en parles tellement bien… Tu me montreras des photos, un jour ? ❞ Ses mots te captivent, tant il en ressort une affection sincère pour la patrie qui l'a vu naître.  Tu lui adresses un nouveau sourire, gardant dans un coin de la tête l'idée de consulter des atlas sur cette contrée dès que tu auras remis un pied à Poudlard, pour voir danser devant tes yeux ces paysages que tu imagines déjà mentalement. ❝ C'est vrai que tu es un peu obligé de rester en Angleterre avec … les temps qui courent, mais vous devez correspondre par courrier, quand même non ? Enfin, ce n'est pas pareil que les avoir en face mais cela aide un peu à supporter l'absence…❞ Tu trouves d'ailleurs dommage que le monde magique soit aussi limité niveau communication. Deirdre t'expliquait au cours de l'été le fonctionnement de ce que les moldus appellent des chan vocals ou des appels vidéos qui permettent d'entendre la voix, parfois même le visage, d'une personne, via différents moyens de discussions de leur monde dénué de pouvoirs et de réagir directement, comme si le correspondant se trouvait à deux mètres tout au plus – tu n'avais pas tout retenu, seulement un truc appelé messenger parce que cela ressemblait à messager mais tu avais été fasciné et tu t'étais promis d'en apprendre plus sur le sujet dès que tu pourrais croiser de nouveau sa route ! Tu regrettes d'ailleurs de ne pouvoir partager cette connaissance avec William qui lui faciliterait grandement la vie pour communiquer avec ses connaissances restées en Norvège… Mais tu connais son opinion sur les moldus et tu sais qu'au delà de mépriser leurs tech-no-lo-gie, tu n'échapperais pas à un sermon sur ta conduite s'il venait à savoir que tu en fréquentais certains et que tu déshonorais ainsi ton rang et ton patronyme, même bien caché à l'abri des regards. Non … Tu ne veux pas imaginer ce qui se passera s'il se rends compte un jour que tu affectionnes les inventions de ce monde que tu ne devrais pas fréquenter et tu resteras donc silencieux sur le sujet – la leçon donnée par Rodolphus porte largement ses fruits d'ailleurs, tu ne dévoileras plus jamais rien de ce que tu dois découvrir au sujet de ce monde.

❝ Oui, je sais bien, mais ce que je voulais dire … C'est que cela doit être plus facile pour toi que pour d'autres de te faire apprécier, tu comprends ? ❞ ❝ Ouais, j'avoue, surtout quand les autres, c'est toi. C'est bien, tu commences à réaliser que personne ne t'aime, santé ! ❞ ❝ Hein ? ❞ Tu tournes brusquement la tête vers la gauche, en direction de Narratrice. Appuyée contre un des remparts de l'escalier qui mène à la mezzanine des lieux ou d'autres tables sont disposées, elle lève un verre contenant ce qui semble être de l'hydromel dans ta direction comme pour trinquer avant de le boire cul-sec. Tu secoues nerveusement la tête pour chasser tes pensées avant de te reconcentrer sur la serveuse, appuyé par les paroles que William a prononcées et qui résonne dans ta tête même si tu n'as pas trop sur comment relever pour le moment. Après tout comme il l'a dit, elle est sur le feu même si tu ne comprends pas le sens de cette expression et il vaut mieux reporter à plus tard la discussion sur les personnes qu'il croise au travail… D'autant plus qu'il a évoqué que tu dois trouver ce qui te plaît et te laisser aller avec cela, mais c'est bien le souci ; rien ne te plaît chez la gent féminine depuis que ta mère a franchi définitivement la porte du Manoir familial, répudiée par ton père, emportant avec elle quelque chose que tu parviens pas à cerner mais qui te manque, comme un vague plaisir des étreintes humaines, amicales comme amoureuses. Tu ne souviens plus comment on fait ce genre de choses – oui, décidément, pour cette raison et bien d'autres, il vaut mieux couper court pour ne pas le décevoir.
La serveuse revient, rappelée par ses soins et ton cœur s'emballe.
Bon. Les choses vont un peu trop vite à ton goût mais tu n'as pas le choix. Euh, euh, euh… ❝ Vas-y, dis n'importe quoi ! De toute façon, tu vas te planter. Petit con. ❞ Mais… Peut-importe, tu te concentres sur la jeune femme en déglutissant silencieusement. ❝ Vous êtes à Poudlard non ? Je crois qu'on s'est déjà vus dans les couloirs… ❞ ❝ Ehhh ! C'est mieux que ce à quoi je m'attendais. Franchement, c'est pas m- Oh attends non pardon je me trompe de script, cela je suis sensée te le dire dans environ six semaines. Non, là c'était… de la merde. Oui. Y a pas d'autres mots. Tu voulais pas lui demander si elle était sensée être en cours pendant que tu y es et qu'elle séchait pour aller bosser oklm dans un endroit ou elle a de l'alcool à portée de main ? Sérieux, si tu as envie d'aller t'enfermer dans les toilettes et de te mettre à chialer, n'hésites pas parce que là cela craint. ❞

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Anonymous
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Ven 13 Mar - 8:05

L’endroit était propice aux conversations bon enfant. Nous étions là comme tous les autres clients, pour discuter autour d’un bon verre. Il n’y avait rien à redire à cela, c’était tout simplement parfait.
Il était plutôt rare que je puisse passer un moment de complicité comme celui-ci avec Julius. Comme il était à Poudlard, cela limitait pas mal les possibilités en période scolaire... et comme son père avait un agenda de ministre, nous n’avions que peu d’occasions de nous voir ces derniers temps.
Au fond, l’idée de Juju était une véritable idée de génie. Pré-au-Lard restait la meilleure solution pour pouvoir se retrouver. Et je devais reconnaître que jusqu’à présent, je prenais plaisir à partager ce moment avec mon filleul


« Je pourrais même t’y emmener quand ce sera un peu plus calme... on pourrait imaginer un voyage à trois, peut-être avec ta marraine, qu’en dis-tu? » Voyager avec une amie aussi intime que Meredith, c’était l’idéal à mes yeux. Les paysages magnifiques pourraient aisément s’accompagner d’escapades coquines au gré de nos envies... La seule qui ne verrait pas cela d’un très bon œil serait sans aucun doute mon Elianor. Mais en la contactant régulièrement par hibou et par poudre de cheminette, j’arriverais bien à la rassurer. « Tu ne connais pas ma sœur ni ses enfants... ce serait l’occasion pour moi de te présenter et de les inviter à passer quelques jours en Angleterre, éventuellement... » Cet argument-là était bancal, je le savais bien. Mon beau-frère ne quitterait jamais la Norvège, même pour quelques jours. Mais soit, ce n’était pas très important. « Bien sûr, on continue à s’écrire, mais la vie finit souvent par éloigner les gens, tu sais... tes amis d’aujourd’hui ne feront pas forcément partie de la vie dans dix ou vingt ans...»

Parmi les élèves de Durmstrang avec qui j’avais gardé contact, la plupart étaient également mariés et pères de famille. Certainement bien plus fidèles que moi. Je ne m’imaginais pas parcourir des milliers de kilomètres pour me retrouver coincé dans des valeurs traditionnelles d’un autre âge, alors que j’avais goûté à la liberté... il y avait beaucoup de choses que je ne leur avais jamais dites... et s’ils savaient, j’avais toutes mes chances de ne plus être le bienvenu dans leurs petites existences tranquilles.

Avais-je un don particulier pour me faire apprécier ? Je ne pensais pas. Je faisais ce qu’il fallait, quand il le fallait. Je pouvais me montrer sévère ou doux, cruel ou bienveillant... selon les circonstances, je m’adaptais assez aisément.
Ce qui me caractérisait, notamment au sein de notre Organisation de mangemorts, c’était la justice et la justesse avec lesquelles j’analysais les faits et les gens. J’arrivais, en effet, à garder un regard objectif sur certaines personnes et sur certaines situations, me rendant précieux en tant que bras judiciaire du triumvirat.


« Je n’ai jamais cherché cela, Julius. Sois toi-même, c’est la sincérité que les gens apprécient. Et tu peux l’être tout en restant discret. C’est ainsi que j’essaie de fonctionner. La discrétion est une règle de base dans les relations humaines...»  A tous les niveaux, d’ailleurs, que ce soit d’ordre privé ou professionnel.

C’était cette discrétion qui me permettait de garder mon poste. C’était elle qui m’avait permis d’éviter d’être en première ligne quand les aurors arrêtaient les mangemorts lors de la grande guerre... c’était encore elle qui me permettait de multiplier les aventures légères en compagnie de femmes et d’hommes... oui, sans cette discrétion, j’aurais été bien en peine de continuer à vivre comme je l’avais toujours fait. Et si des personnes me soupçonnaient parfois d’être un mage noir, j’étais jusqu’à présent toujours parvenu à me tirer de ces mauvais pas, grâce à cette discrétion. Je pouvais me mêler facilement à bien des groupes, tel un caméléon, sans être détecté comme un intrus.

Avec les femmes et les filles, bien sûr, c’était différent. Il fallait bien qu’elles me repèrent si je voulais passer un moment de partage intime avec elles.
Et puisque Julius allait me montrer sa technique d’approche sur la serveuse, je l’observais avec attention.

Il se passa d’abord quelque chose d’assez étrange, mon filleul ayant des mimiques et des gestes qui ne correspondaient pas trop à une technique de drague... ou alors c’était vraiment une technique très personnelle qu’il avait mise au point... mais quand je l’entendis adresser la parole à la jeune femme, j’eus presque envie de me frapper le front du plat de la main.
Il y avait du boulot. Beaucoup de boulot...


« Dans quelle filière êtes-vous, miss... ?»  Pour connaître le prénom de quelqu’un, il y avait plusieurs manières de s’y prendre. La première était la phrase en suspens. Cela permettait à la jeune femme de choisir de donner son nom ou son prénom. « Il n’y a pas encore trop de monde... ça vous dirait de vous joindre à nous pour un verre ? Mon filleul se pose bon nombre de questions sur les études universitaires... et de nous trois, vous êtes certainement la personne la mieux placée pour lui apporter des réponses. »

Préciser que ce garçon n’était pas mon fils était nécessaire, car la paternité rebutait parfois certaines femmes.
Je tirai une chaise pour laisser la place à la jeune femme. Ce n’était peut-être pas l’idéal pour partager un moment avec Julius, mais nous aurions bien le temps et l’occasion de nous rattraper.


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Ven 13 Mar - 22:50
william & julius


Tes yeux s'illuminent un peu plus lorsqu'il te propose carrément d'y organiser un séjour, ton myocarde s'emballe de plaisir l'espace d'un instant avant de se refréner lors d'un brutal ascenseur émotionnel. Oui, partir en voyage avec lui une fois que le calme serait revenu et que l'interdiction de quitter le sol britannique serait levée serait une expérience formidable mais il y a un problème et tu préfères couper l'idée à la racine plutôt que de trop y réfléchir et de t'enflammer pour quelque chose qui ne serait sans doute pas possible – ou du moins, pas avant que tu n'ai atteint ta majorité, voire même ta sortie de l'université. Tu aurais tellement aimé pourtant, poursuivre ce projet un peu plus loin mais, comme tu l'évoquais un instant auparavant, tu devras te contenter de photographies pour découvrir cette fascinante contrée. ❝ Ce serait génial, mais je ne pense pas que Père m'autorisera à quitter l'Angleterre même si les choses doivent se tasser… Il a déjà du mal à accepter quand je dois passer une nuit hors du Manoir chez des amis qu'il ne connaît pas, alors un pays étranger… ❞ Tu hausses les épaules, un peu dépité. Quand tu lui disais qu'on te traite encore comme si tu avais dix ans… Tu enchéris cependant pour ne pas trop montrer que tu es dégoûté d'être traversé par ces idées. ❝ Mais je pense que tu devrais y aller avec Marraine, oui ! Vous avez l'air tellement complices, ce serait cool que tu lui fasses découvrir tes origines ! ❞ Tu n'en sais rien en réalité, tu ne fais que supposer – tu n'es déjà pas bien doué pour déceler tes propres émotions ou les contrôler, alors t'occuper de celles des autres est une tâche que tu ne saurais pas mener correctement de ton propre chef. Mais il te semblait, lorsque tu étais encore un petit bonhomme rempli de curiosité, lorsque tu prenais encore la peine de trouver refuge vers les gens plutôt que dans les livres, que tu avais parfois perçu des gestes, entendu des paroles, qui laissaient évoquer qu'il y avait plus entre eux qu'une simple collaboration et que leur relation se rapprochait davantage d'une parfaite symbiose, d'une affection réciproque et insécable. Tu n'en avais jamais discuté malgré tout à cette époque. Dans l'univers mondain ou tu avais grandi, là ou les enfants n'avaient pas droit de partager les mêmes salons de discussions ni les mêmes repas que les adultes avant d'avoir atteint l'âge de raison et de maîtriser l'art de la conversation tel qu'imposé par la noblesse de nombreux pays, poser une question sur la profondeur du lien qui les unissait aurait été on ne pouvait plus mal vu et ne t'aurait sans doute apporté que de sévères réprimandes en guise de réponse – du moins, tu l'avais supposé au vu de la poigne et de la force de caractère de Meredith, qui t'intimidait malgré l'affection que tu lui portais. Et puis, tu étais petit à l'époque ; quand bien même tu avais grandi avec l'idée que les hommes et les femmes ne devaient pas trop se mélanger imposée par ta lignée, il te semblait parfaitement logique du haut de ton jeune âge que Parrain et Marraine s'accordent aussi bien. Les années passant, tu t'étais éloigné des salons de discussions, offrant ta préférence aux bibliothèques des différentes familles chez lesquelles tu étais invité, et les occasions de percevoir cette complicité s'étaient fait plus distantes, pour ne pas dire inexistantes. Elles n'étaient restées gravées dans ta tête que comme le vague souvenir d'un enfant qui ne poussait pas sa pensée plus loin que l'idée que, puisque les titres honorifiques avec lesquels tu les hélais étaient phonétiquement proches, ceux qui les recevaient devaient bien évidemment l'être aussi et qu'il n'y avait rien de plus naturel en terme de complicité. C'est la raison pour laquelle tu ne fais que supposer et que tu songes à ne pas pousser la conversation plus loin pour ne pas risquer de faire de gaffes. ❝ … Cela a l'air nul, la vie, vu comme cela… À quoi bon s'acharner à créer des relations que l'on finira par perdre avec le temps ? ❞ Tu aurais en réalité pu t'arrêter à cela a l'air nul, la vie mais il n'aurait probablement pas compris, alors tu as poussé un plus loin le fil de ta pensée, une moue à la fois inquiète et blasée prenant place sur ton visage. À quoi bon…

Oui… À quoi bon est le terme juste. C'est la raison pour laquelle tu ne réagis à ses paroles suivantes concernant la sincérité que par un bref mouvement de tête, approbateur mais ô combien dépité. Outre le fait que tu es peiné de ne pas avoir réussi à lui faire accepter un simple compliment – à quel point es-tu nul pour ne pas parvenir à faire plaisir aux gens que tu aimes même d'une façon aussi basique ? – , tu ne tiens pas à t'étendre sur la sincérité et l'importance d'être en accord avec tes valeurs. Être toi même, cela ne marche pas… En témoignent les moqueries, les humiliations, parfois – souvent – les coups, qui surviennent de la part des autres adolescents de ton âge. Tu ne seras jamais quelqu'un de potable socialement si tu restes comme cela… Et pourtant tu es incapable de changer. Peut-être que tu n'en as pas envie, d'ailleurs, au fond. C'est étrange et perturbant de voir à quel point tu peux parfois te haïr, avoir envie de te lacérer le visage ou de te frapper toi-même de toute tes forces et parfois t'aimer comme tu es, ne souhaiter changer pour rien au monde, garder espoir malgré toute la violence qui t'entoure et continuer à croire qu'il y a quelque part une lueur d'humanité qui brille et que tu saurais la faire rejaillir chez toutes les personnes qui passent sur ton chemin. Pour l'heure, dans tous les cas, tu as décidé de ne pas être toi-même, parce que tu es pitoyable de nature et que tu ne veux pas décevoir ton parrain en te montrant tel que tu es. Tu forces donc ta nature pour complimenter la jeune femme puis lorsqu'elle revient, pour réaliser une tentative d'accroche qui doit te rendre encore bien plus lamentable qu'à l'ordinaire. Tu laisses ton parrain prendre les choses en mains pour le coup, son expérience et son charisme devant être bien plus efficace que tout le crédit que tu pourrais tenter de te donner pour avoir l'air mature et assuré. Tu entends la jeune femme répondre mais tu ne saisis pas bien son identité, plongé dans tes pensées. Tu saisis quelque chose avec des A, Mara, Masha, tu ne sais pas trop et tu ne parviens même pas à savoir si elle donne son nom de famille ni même la branche de ses études en complément. Tu relèves le regard pour te concentrer sur ton parrain, l'écoutant distraitement inviter la jeune femme à se joindre à vous et tirant une troisième chaise pour compléter ses paroles. Tu décales brusquement ta chaise sur le côté, dans un mouvement précipité qui pourrait faire croire que tu souhaites faire davantage de place pour que la jeune femme ne se trouve pas restreinte entre vous deux malgré sa finesse – mais en réalité, tu veux surtout mettre de la distance entre son corps et le tien. La proximité d'une personne te rends déjà particulièrement mal à l'aise, alors que dire de celle d'une inconnue… Tu adresses un bref sourire à la jeune femme malgré tout, puis un autre un peu plus prolongé à William, espérant qu'il va continuer sur sa lignée pour enchaîner la conversation, parce que pour le coup tu ne sais réellement pas quoi dire de ton côté. Tu observes de nouveau la jeune fille malgré tout, dans l'espoir que quelque chose se déclenche, mais non. Rien ne t'attire pour le moment, physiquement en tout cas. Elle est toujours aussi… Truite ?

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Anonymous
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INRP
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Sam 14 Mar - 12:07

Je n’avais jamais très bien compris pourquoi Rabastan ne laissait pas un peu plus de liberté de mouvement à Julius. D’accord, il était le dernier né de la lignée, mais depuis son entrée à Poudlard, il avait déjà pas mal grandi et évolué... alors, d’accord, en tant que parents, on avait tous tendance à toujours vouloir protéger nos enfants, mais on pouvait quand même leur faire confiance sur certains points.
J’ignorais, au fond, si mon meilleur ami me faisait suffisamment confiance pour m’accorder le privilège de partir quelques jours avec mon filleul, mais tant que nous n’en parlerions pas, on ne pouvait qu’émettre des hypothèses, ce qui n’était pas non plus l’idéal. Que pouvait-il craindre, en réalité ? Même si je menais une existence un peu dissolue sur certains points, jamais je ne prendrais le moindre risque concernant le bien-être d’un jeune adolescent auquel j’étais profondément attaché. Et il me semblait que la présence de Meredith pourrait fort bien être un argument de taille également... certes, c’était une femme... mais Rab lui avait fait suffisamment confiance pour lui donner le pendant féminin de mon rôle à moi dans la vie de notre Juju... ce n’était pas rien à mes yeux.


« J’en toucherai un mot à ton père. Si tu es avec Meredith et moi, tu ne courras pas le moindre risque. Et je peux t’assurer que nous sommes tous les deux prêts à te faire découvrir autre chose que ton quotidien... Et à te protéger si cela s’avérait nécessaire.  » Peut-être même qu’on arriverait à se tenir quelques heures par jour pour et que nous éviterions de nous envoyer en l’air à la moindre petite occasion qui pouvait se profiler à l’horizon. « C’est vrai qu’on s’entend plutôt bien, ta marraine et moi… Mais c’est un voyage pour lequel j’aimerais t’avoir à nos côtés. Ne serait-ce que pour que tu puisses voir tout cela de tes propres yeux. »

Je n’avais encore jamais vraiment voyagé avec Meredith, mais j’étais sûr que cela pouvait s’avérer très intéressant… Julius avait raison de nous trouver complices, mais je ne savais pas exactement sur quoi il se basait pour cela. Il faudrait peut-être que je lui demande un jour quelques précisions sur ce qu’il savait.
Mais soit, en réalité, voyager juste avec Meredith, j’avais de fortes chances d’avoir ma femme sur le dos, après ça. Peut-être même que sa jalousie envers Mrs Carrow pourrait aller jusqu’à un point de non retour… D’où, aussi, l’importance de la présence de Julius pour un tel voyage. Mais, entendons-nous bien, je n’avais aucunement l’intention de me barrer au bout du monde avec Meredith et Julius pour laisser mon épouse en plan, en Angleterre. Non, très clairement, cela n’arriverait jamais. Et j’espérais toujours au fond de moi qu’Elianor le savait. Peut-être devrais-je lui montrer un peu mieux et un peu plus souvent à quel point elle était la femme de ma vie…

Les relations humaines, c’était quelque chose d’étrange et d’imprévisible… Nul ne pouvait prévoir ce qu’il adviendrait d’une relation, car tant de facteurs pouvaient en influencer le déroulement et l’épanouissement… Je me souvenais fort bien de l’aura impressionnante de Meredith, lorsque j’étais encore tout jeune. Elle avait cinq ans de plus que moi, était de sang pur et d’un statut social qui ne pouvait que faire sensation. Lorsque j’étais encore à Poudlard, elle était l’inaccessible, elle représentait tellement de choses… et puis la vie nous avait rapprochés, sans que je n’aie pu prévoir quoi que ce soit… nous nous étions régulièrement vus, découverts et mis à nu… A présent, nous détenions une formidable amitié que rien ne saurait, je pense, égratigner.
Il y avait d’autres personnes, bien sûr, avec qui les relations avaient évolué de façon inattendue avec le temps… Myrna O’Malley, par exemple… du temps de Poudlard, nous n’aurions pas pu imaginer que nous puissions un jour nous qualifier d’amis. Et pourtant…
Quant à Phoebus Malefoy, l’oncle maternel de mon cher filleul, alors que nos idées auraient pu nous rapprocher, sa détestable personnalité en faisait un être avec qui je préférais éviter les contacts lorsque c’était possible.


« Tu serais étonné de voir le nombre de personnes que tu verras d’un autre œil dans quelques années… On ne peut pas prévoir tout cela, alors, pour le moment, tu dois juste profiter au maximum. »

Qu’il s’agisse de relations ou de toute autre possibilité, il allait de soi que je voulais pouvoir voir mon filleul heureux avant tout.
Quitte à lui enseigner moi-même certaines choses de la vie. Comme la manière d’approcher une fille, par exemple, car ça m’étonnerait fortement que Julius, vu sa timidité, ait souvent eu l’occasion de s’essayer à la drague. Sauf peut-être quand il avait eu cette copine, dont je n’avais pas retenu le nom, et qui n’était plus assez « cool » pour être avec lui. Je ne connaissais pas trop les critères des jeunes actuels pour considérer une personne comme quelqu’un de cool… Pour ma part, une personne baisable devait être physiquement bien foutue, surtout, et avoir ce qu’il fallait là où il le fallait…
Alors voilà, j’avais invité la serveuse à prendre place avec nous et j’avais entamé la conversation, en gardant un œil sur Julius pour vérifier qu’il observait bien comment faire…

J’appris ainsi que la jeune femme, Masha de son prénom, était bien étudiante à l’université, en magizoologie et biologie. Ce n’étaient pas des matières qui m’intéressaient spécialement, mais il me semblait toujours important de montrer à nos interlocuteurs qu’on était à l’écoute. C’était une règle de base.
« Sur les traces de Newt Scamander, alors ? Vous avez déjà des approches pratiques ? »

Je parlais de ses études, m’y intéressant un minimum, tandis que j’avais surtout une jolie vue sur la poitrine juvénile qui se trouvait à faible distance de moi… Rien qu’en me penchant, j’aurais pu enfouir mon visage entre ses seins, en réalité, et, j’avais d’ailleurs bien envie d’aller promener une main sous la table, juste pour l’effleurer… mais je me contentais d’un frôlement du genou, ce qui était tout de même plus discret.

« Je ne vous avais encore jamais vue ici… Vous travaillez tous les week-ends aux Trois Balais ? » Oui, je me renseignais clairement sur son horaire… toujours cette idée de s’intéresser à la personne, parce que c’était la base.

« Mon filleul me parlait un peu de ses cours tout à l’heure… notamment les soins aux créatures magiques… La magizoologie est dans la continuité ou bien cela n’a plus rien à voir avec ces cours-là ? »  Surtout que les cours en question semblaient plaire assez à Julius, hormis pour le côté salissant… Mais c’était l’occasion pour mon filleul, peut-être, de partager une forme de passion pour des cours avec une jeune femme pas désagréable à regarder…
Et mon genou frôla une nouvelle fois celui de Masha.


Spoiler:
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Sam 14 Mar - 18:18
william & julius


William semble songeur – tu en viens à penser que tu n'aurais peut-être pas du évoquer les restrictions de Rabastan, quoi-qu'au fond, cela lui permets de réfléchir à l'idée d'évoquer le sujet avec ton père. Tu inclines rapidement la tête, une brève vague d'espoir refaisant surface même si tu n'oses toujours pas trop t'avancer sur le sujet. Une réponse favorable sera sûrement plus facilement obtenue si la demande vient de ton parrain, au vu de l'amitié et de la confiance que ton père lui porte et s'il se persuade que tu seras pas seul au milieu d'un univers inconnu. Tu ne peux pas sincèrement lui en vouloir sur ce point, d'ailleurs. La situation n'est facile pour personne et guérir des actes de ta mère est sûrement plus difficile pour lui que pour toi, parce qu'il n'a pas su voir, parce qu'il n'a pas su être assez présent. Tu sais qu'il s'en veut même si vous n'avez jamais vraiment évoqué le sujet – vous n'êtes pas une lignée loquace et tu ne saurais pas trouver les mots pour le rassurer – alors cette surprotection est sûrement le meilleur moyen pour lui de prouver qu'il tient à toi. Quand même pourtant, tu voudrais qu'il se rende compte que le temps passe, que tu n'est plus un enfant… Mais William avait sûrement raison, quand il a déclaré un peu plus tôt que tu ne dois pas prendre mal ses paroles parce qu'il t'a vu grandir. Cela doit être difficile de voir les gens auxquels s'approcher progressivement du moment de quitter le nid après tout et ton père doit avoir le même sentiment. ❝ C'est vrai, tu lui parlerais pour moi ? Ce serait tellement cool qu'il accepte et que je puisse venir avec vous ! Merci merci merci ! ❞ Tes yeux pétillent de nouveau et tu lui adresses un grand sourire – tu lui sauterais presque dans les bras malgré ton angoisse habituelle des contacts humains ; ton excitation aurait pris le dessus sans hésitation si vous n'étiez pas dans un lieu public imposant une certaine retenue, à tel point que tu n'as même pas relevé lorsqu'il a parlé de te protéger, te rabaissant encore malgré lui à un statut de bambin nécessitant qu'on prenne soin de lui. Tu es tellement heureux que tu ne veux pour rien au monde gâcher ce moment, même avec tes humeurs de jeune et fier adolescent. Et puis, comme il dit, tu ne dois pas le prendre mal. Tu risquerais de lui faire encore de la peine et tu n'as pas envie. ❝ Je ne veux pas me mettre entre vous, tu sais. Mais si tu es sûr que je ne vous dérangerais pas ?... Oh parrain, ce serait tellement génial ! Nous ne sommes jamais partis en voyage ensemble, ce serait un super pays pour commencer ! ❞

Tu restes songeur malgré tout, réfléchissant à ses paroles sur les relations humains et la facilité de les perdre au fur et à mesure que la vie reprends ses droits et tu hausses une fois de plus les épaules, toujours aussi dépité par ses paroles. Profiter au maximum des gens que tu perdras de vue à un moment et qui ne te laisseront rien d'autre que le goût amer de l'absence ? Bof… Il ne doit pas s'en rendre compte en l'évoquant de cette manière mais cette vision de la vie n'offre aucun attrait à tes yeux. ❝ Si tu le dis, je veux bien le croire. ❞ Tu n'en rajoutes pas plus, lançant ces quelques mots dans les airs plus par respect et par affection pour lui que par conviction. Certes, il est plus âgé, plus sage et plus connaisseur de la vie que toi au vu de l'expérience qu'il a pu acquérir mais il te fait paniquer en parlant ainsi, t'engageant sur un terrain sur lequel tu ne veux toujours pas glisser. Tu n'as déjà que peu de relations amicales, alors tu ne tiens pas à songer que tu les construis en sachant que tu finiras par t'en éloigner à un moment ou un autre. Et pourtant… Tu penses à Pikachu, ce né-moldu de première année, cette boule d'affection et d'angoisse que tu as envie de protéger envers et contre tout après tout ce qu'il a subi dans son monde. Un jour, quand la lignée des Lestrange reprendra ses droits sur toi et que tu te devras te comporter comme l'un des héritiers de cette famille face au monde, ce jour-là peut-être que tu ne pourras plus conserver un lien avec celui que bien des gens que tu connais – à commencer par l'homme qui te fait face – surnommeraient sang-de-bourbe, une grimace de mépris bien explicative accrochée au bord des lèvres et des étincelles de haine luisant dans leurs regards. Meredith, aussi, sûrement, qui te revient en tête en sa qualité de sous-directrice de l'université et qui, avec l'unification de cette dernière au sein de Poudlard suite à la destruction du bâtiment originel situé à Londres, aurait bien plus de facilité à apprendre à l'heure actuelle que tu traînes en compagnie d'un gamin dont les veines font circuler la pire des impuretés sanguines qui soit. Non… Tu ne tiens pas à songer à ce qui se passerait si cela venait à arriver aux oreilles de ta marraine ou de ton parrain, de même que tu ne veux pas penser à ce que ce dernier vient d'évoquer en déclarant que la vie faisait bouger les relations. Le monde est déjà assez instable pour que tu perdes pied avec le peu de relations positive qui viennent te percuter. Tu garderas contact coûte que coûte.

Tandis que la serveuse s'installe à vos côtés et que ton parrain réussit à obtenir les informations qu'il souhaite, tu fais osciller ton regard entre ce qui se passe à la table ou tu es assis et le reste de la salle. Le lieu commence à se remplir un peu plus progressivement et tu peux croiser le regard de certains étudiants de Poudlard que tu connais, que ce soit simplement de vue ou un peu plus socialement, de même que tu peux observer des adultes commencer à aller et venir. Un peu surpris par cette nouvelle affluence, tu jettes un bref coup d'yeux à la montre offerte quelques années en arrière par ton oncle Phoebus et tu constates avec surprise qu'il est déjà midi passé de vingt-et-une minutes. Putain !... Enfin non, pas putain, tu n'es pas sensé avoir ce genre de vulgarités à ta portée, que ce soit au bord des lèvres ou dans le crâne, mais quand même, le temps a filé réellement vite. Tu aurais juré qu'il n'était pas plus qu'onze heures et demi tant il te semble que tu as passé peu d'instants avec ton parrain mais non. Rien d'étonnant à l'affluence, compte tenu de cet horaire ; les gens doivent commencer à arriver pour les pub grub et autres tapas que l'on peut trouver dans un lieu servant de la restauration rapide en plus de boissons, comme le semble être les trois balais en sa qualité de Pub. Tu reportes ton attention sur William et tu lui adresses un grand sourire comme si de rien n'était. La présence de la foule commence à t'angoisser un peu et à te donner chaud mais il a l'air de tellement apprécier la compagnie de la jeune femme que tu ne veux pas l'en éloigner – après tout, ce ne sera sans doute pas tous les jours que tu pourras le voir aussi heureux.

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Anonymous
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Sam 14 Mar - 21:14

Au fur et à mesure que nous discutions, les différents sujets abordés me donnaient envie de prendre le temps d’expliquer un tas de choses à mon filleul, parce qu’il écoutait et qu’il semblait vouloir toujours savoir le plus de choses possibles sur toutes sortes de sujets.
Le pré-adolescent était curieux de tout et c’était très agréable de se sentir écouté, surtout avec cette ferveur... Julius Lestrange était l’une de ces rares personnes qui me donnaient le sentiment d’être vraiment apprécié et, après tout, cela faisait du bien. Il ne fallait pas réfléchir ou se prendre la tête, tout était tellement simple... Je pouvais être moi-même et parler à coeur ouvert, parce que mon filleul était l’une des personnes à qui je tenais le plus en ce monde...


« Bien sûr que je ferais cela pour toi. Sans hésiter. » Je n’avais jamais eu la moindre difficulté à m’entretenir avec Rabastan, c’était la magie de la véritable amitié...

Alors, oui, je n’hésiterais pas à en parler avec mon meilleur ami. Et ce serait un plaisir de partir quelques jours avec Julius, en Norvège ou ailleurs, avec ou sans Meredith.
Enfin, je devais reconnaître que j’aurais préféré avoir la présence de Meredith à mes côtés, car elle aussi jouait un rôle important dans la vie de Juju... si nous étions tous les deux auprès de notre filleul à l’étranger, il y avait des chances que nous ayons l’occasion de passer de très bons moments tous les trois. Et j’estimais possible que Meredith et moi puissions nous amuser un peu lorsque Julius serait couché, par exemple... Même si l’expression choisie par Julius, qui disait ne pas vouloir se mettre entre Meredith et moi, me fit sourire un peu, en raison de l’image mentale qui me vint aussitôt : Meredith et moi, au lit, avec Julius entre nous. Charmant tableau.

Et puis, comme le temps avait passé depuis le moment où nous étions entrés et maintenant, la salle des Trois Balais commençait à se remplir de plus en plus. Des jeunes et des moins jeunes... un tas de clients venaient s’ajouter à ceux déjà présents et il était évident que notre petite serveuse allait avoir du boulot pour les heures à venir...

« Allez-y, Masha, nous ne vous retiendrons pas plus... »

Je lui aurais bien mis la main aux fesses quand elle se leva pour aller reprendre son service.
Je me levai à mon tour.


« On va continuer notre petit tour, si tu veux... Tu dois absolument passer chez Honeydukes et chez Zonko. Quand tout le monde passe à table, il y a moins de clients dans les boutiques. »  

Une fois le rush de la matinée passé, en effet, tout le monde allait se sustenter ici ou là, sans qu’il n’y ait plus beaucoup de personnes dans les magasins qui étaient, par tradition, les plus fréquentés dans le village sorcier.

Nous croisâmes bon nombre de gens, pour nous frayer un chemin vers la porte de l’établissement. Je reconnus quelques enseignants que je connaissais de vue et que je saluais poliment mais sans entamer de réelle conversation.
Nous sortîmes donc dans la rue et j’adressai un sourire à mon filleul.


« Je t’offre ce qui te fera plaisir chez Zonko... et n’oublie pas de prendre de quoi faire quelques conneries au collège avec tes amis... Les bombabouses sont très efficaces pour clouer le bec aux grandes gueules... mais tu peux faire mieux que ça, j’en suis sûr ! »  

Quant à Honeydukes... j’étais prêt à lui offrir son poids en confiseries et friandises si cela pouvait lui faire plaisir. Je comptais le lui annoncer après nos emplettes chez Zonko.

Je posai une nouvelle fois la main sur l’épaule de mon filleul.


« Allons-y, Julius, on a encore plusieurs endroits à visiter... » Je tenais à ce que mon petit bonhomme, mon cher filleul, puisse voir tout ce qu’il y avait à voir à Pré-au-Lard.

Je tenais à jouer mon rôle de guide correctement et je prenais cela suffisamment au sérieux pour vouloir faire bien les choses. Même si, en soi, nous n’avions plus énormément de temps devant nous pour cette journée... il était clair que quelques heures, c’était à la fois bien... et clairement pas suffisant... j’aurais pu passer des heures avec lui, lui parler encore et encore...
J’aimais passer du temps avec mon filleul, lui faire découvrir des choses, essayer d’en apprendre plus sur lui, sur ce qu’il vivait au quotidien...
J’aurais aimé rencontrer ses amis, mais il avait fait en sorte que nous ne soyons que tous les deux, sans doute parce qu’il avait envie de passer un moment avec moi et personne d’autre... je me sentais flatté de cette importance qu’il m’accordait, cela faisait chaud au coeur, en fait... Parce que je ne recevais pas souvent de reconnaissance aussi sincère et vraie. C’était tellement bon de se sentir apprécié et important aux yeux d’un jeune garçon comme Julius.


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Anonymous
Invité
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Dim 15 Mar - 2:16
william & julius


Tes lèvres s'étirèrent un peu plus vers le haut en entendant ses paroles. Il vient de faire une sorte de promesse, d'un des timbres de voix les plus sincères et les plus affectueux qu'il t'ai été donné d'entendre – après de Rabastan, bien entendu – et à cette écoute ton cœur s'est mis à battre un peu plus fort, ton myocarde s'excitant sous le coup de la tendresse qu'il vient de manifester avec toi. Oui… Ce serait formidable de pouvoir découvrir un tel pays et de tels paysages en compagnie d'un tel guide ! Déjà, l'idée que Rabastan ne pourra pas refuser ce séjour s'il est lancé sur le tapis par son ami fait son chemin dans ton esprit et tu t'emballes sans attendre, allant même jusqu'à oublier l'interdiction actuelle de quitter le territoire britannique tant que la situation ne se sera pas réglée du côté des moldus. Il n'y a rien qui te percute le crâne que les paroles de ton cher interlocuteur et l'affection avec laquelle il lest a prononcées. De nouveau, tu souris et il te semble que tu pourrais être incapable de t'arrêter de le faire pendant les minutes à venir. ❝ Merci, Parrain. ❞

Tu interrompt le cours de tes pensées pour tenter de suivre la conversation qui s'ensuit entre William et la jeune femme qu'il semble trouver si charmante. L'arrivée de la foule venue se restaurer quelque peu coupe malgré tout court à la conversation – te donnant ainsi l'occasion d'avoir confirmation du prénom de la serveuse lorsque ton parrain la congédie, soit Masha – et tu regrettes que le temps se soit écoulé si vite car, si tu n'accordais de ta part presque aucune attention à la demoiselle, elle semblait attirer les faveurs de ton parrain et tu ne peux t'empêcher de ressentir un pincement au cœur lorsque tu comprends qu'il doit la laisser partir pour qu'elle reprenne son activité au sein du bar. De nouveau, une mimique inquiète et dépitée vient se peindre sur les traits fins de ton visage. Tu ne sais pas trop quoi dire pour le réconforter alors tu lances de brèves paroles dans les airs, posant un court instant ta main sur la sienne dans un mouvement qui se veut compatissant. ❝ Ce n'est pas grave, tu reviendras la voir. Elle t'a donné ses horaires de travail en plus, tu t'en es trop bien sorti ! ❞ Tu lui adresses un vague sourire avant de retirer ta main et de te lever en même temps que lui, pour passer de nouveau la bandoulière de ton sac par dessus ta tête, puis attraper ta cape posée sur la chaise pour la remettre en place sur tes épaules. Tu inclines la tête dans un bref mouvement approbateur lorsqu'il suggère de passer chez Zonko avant de vous diriger vers Honeydukes, les boutiques se trouvant vidées par le mouvement de foule amenant les gens à se sustenter au vu de l'heure actuelle. Tu passes au comptoir alléger ta bourse du prix des consommations avant de revenir vers lui, un sourire aux lèvres. ❝ Cela me va, je te suis ! ❞ Tu lui fais confiance pour la suite du programme de toute façon, bien évidemment pas seulement parce que tu ne connais pas le village plus que cela mais également par affection. Tu le suivrais n'importe ou les yeux fermés.

La brise extérieure ne te surprends pas plus que cela – après tout tu n'es pas frileux – mais tu t'abstiens cette fois ci de proposer ton écharpe à ton parrain. Tu la fais passer dans ton sac en prenant soin de glisser ta bourse sur le dessus au cas ou tu aurais encore des achats à faire, même si tu as promis à ton parrain de le laisser gérer pour le reste de votre après-midi ensemble, et tu acquiesces une fois de plus lorsqu'il reprends la parole. ❝ Je ferais mon possible pour choisir les meilleures farces ! De toute façon tu me conseilleras si je ne me débrouilles pas bien, n'est-ce-pas ? ❞ La suite s'enchaîne. Il passe son bras par dessus tes épaules dans un nouveau mouvement affectif, comme il l'avait fait quand vous avez quitté la gare presque une heure trente auparavant et tu lui adresses un sourire, plus détendu, plus rassuré par les longues discussions que vous avez eu et qui t'ont apaisés pour quelques instants, sur le plan mental comme physique. D'ailleurs, à ce sujet, tu tires légèrement la manche droite de costume en soulevant le bras pour la pincer entre tes doigts. ❝ Oui… Mais attends un peu, je te dois encore quelque chose. ❞ Tu pivotes légèrement pour te blottir contre lui, la tête sur le côté et la joue gauche bien calée contre son estomac, tes bras enserrant sa taille dans le mouvement le plus affectueux et caressant que tu puisses réaliser. Tu fermes légèrement les yeux pour en profiter un peu plus, te concentrant sur l'étrange – et inquiétante mais tu peux passer au dessus – chaleur qui ressort de cette étreinte plus que sur les images qui t'entourent. ❝ Je suis content d'être avec toi, tu sais… Content que tu sois venu en Angleterre, que tu ai rencontré P'pa et que tu sois mon Parrain… ❞ Tu lèves un peu la tête pour lui adresser un autre sourire après avoir rouvert doucement les paupières et puis tu te décales un peu de lui pour reprendre la position précédente, glissant tes épaules en dessous de son bras droit. ❝ C'est bon. On peut y aller. ❞

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altaïr's chronicles (william)
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