Tu étais conscient que quelque part, vous aviez quand même de la chance. Si Alcyone n’était pas partie de chez ses parents, il y aurait sans eu beaucoup moins de chance pour que tu puisses passer autant de temps avec elle. Si Théo avait dit non pour que tu mettes un pied ici aussi d’ailleurs… Imaginons l’inverse, que tu vives finalement avec ta propre sœur, est-ce que tu accepterais que le mec qui ose coucher avec elle vienne dormir sous ton toit pour s’envoyer en l’air avec elle ? Tu n’en étais pas certains… D’ailleurs, tu n’avais pas coupé à une certaine discussion avec son frère qui t’avait mis plus que mal à l’aise… Mais il ne t’avait pas fermé la porte au nez, c’est que peut-être dans le fond tu avais su être tout de même assez convainquant ? Tant de choses avaient changés entre Alcyone et toi, il n’y avait plus aucune peur entre vous de montrer votre attachement, si vous pouviez parfois être encore sauvage l’un envers l’autre, car c’était tout de même inscrit dans votre ADN, la tendresse avait pris une part très importante dans votre… Votre… Votre couple. Oui bon, tu avais encore du mal avec ce mot, tu n’arrivais pas à l’admettre il n’y avait rien à faire, c’était plus facile à dire que tu l’aimais comme un dingue que de prononcer ce mot la, oui bon ce n’était sans doute pas très logique, mais ya longtemps que tu as arrêté de comprendre ce qui se passait réellement dans ton cerveau.

Et d’ailleurs en ce moment tu ne cherchais pas plus loin. Tu t’empêchais de penser à la suite, de penser à ce qui allait se passer, tu profitais simplement de l’instant présent avec elle, de tous ces moments que vous aviez ensemble… Même si… Depuis quelques temps tu la trouves tout de même assez étrange, assez distante surtout… Encore plus depuis le festival ou elle t’avait avoué que ton abruti de frère c’était cru intelligent en lui imposant de porter cette bague à la con qui représentait vos fiançailles. Mais c’était quoi son problème à lui ? Pourquoi est-ce qu’il avait besoin de vous pourrir la vie… Tu avais voulu aller le voir pour régler cette histoire, mais Alcyone t’en avais dissuadé… Convaincue que tu n’arriverais à rien comme toujours avec lui, tu avais alors abandonné cette idée. Pourtant il y avait quelque chose qui ne passait pas, elle avait beau t’assurer que c’était tout ce qui s’était passé et tu avais beau vouloir la croire de toutes tes forces, il y avait un caillou dans ta chaussure, tu le sentais… Et son comportement étrange ne t’aidait pas à penser autrement, comme le fait que depuis vous n’aviez pas fait l’amour une seule fois… Alors soyons clair, tu n’étais pas un obsédé à ce point-là… Enfin peut-être que si… Mais juste que ça ne vous ressemblait pas de vous abstenir aussi longtemps, c’était une grande première… Alors forcément ton cerveau ne cessait pas de tourner à plein régime pour trouver ce qui n’allait pas…

Allongé sur son lit tandis qu’elle cherchait une tenue pour une exposition à son lieu de travail à laquelle tu ne pouvais pas assister puisque vous ne pouviez pas être vu ensemble… Ton regard suivait ses courbes tandis que tu continuais de réfléchir, réflexion qui prenaient fin au moment où elle te posait une question, humm une chose était certaine, la noire était bien trop sexy pour qu’elle puisse être vue de n’importe qui… Mais ce n’était pas ce que tu lui disais. A la place tu te levais le regard légèrement taquin tandis que ton doigt allait s’accrocher à son short que tu avais eu envie de lui enlever depuis que tu étais arrivé. Tu tentais alors une approche, ta voix ne laisse évidemment aucun doute sur tes intentions et si tu ressens bien que tu ne la laisse pas indifférente, pourtant elle ne cède pas… Ignorant volontairement sa question, n’ayant aucune envie d’aller te promener, tu la suivais de près tandis que tes mains allaient se poser sur ses hanches, l’attirant alors vers toi, collant son dos et ses fesses tout contre toi, ta bouche vient doucement trouver son cou, tu frôles sa peau de tes lippes avant d’ajouter fier de toi.

« Oh ne t’inquiète pas, tu peux aussi simplement enlever tes vêtements, tu n’es pas obligée de remettre quoique ce soit… » Sussurais-tu alors à son oreille d’un ton à la fois sulfureux et amusé avant de déposer un baiser dans son cou, tes mains glissent alors doucement sur son corps tandis que l’une d’elle semble vouloir s’inviter entre ses cuisses… Elle te rend dingue, tu n’en peux plus, tu en a envie, tu as envie d’elle à un tel point que cela en devient presque une obsession… Et cette fois, tu n’as pas envie d’utiliser ta main pour calmer tes ardeurs, c’est en elle que tu as envie d’être… « J'ai tant envie de toi Alcy... » Ce murmure résonne alors comme une supplique, peut-être même que s'en ai une, tu ne sais pas ce que tu dois faire pour qu'elle cède, mais tu serais presque près à tout pour elle...

Un sourire étire tes lippes alors que tu sens que tu as déjà gagné, son corps répond au tiens en quelques secondes comme toujours et si tu avais des doutes en te demandant pourquoi est-ce qu’elle ne semblait pas en avoir envie, à présent, tu n’en avais plus aucun, l’envie était bien là. Son soupire, ses frissons, elle est dans le même état que toi et tu demandes à quoi est-ce qu’elle jouait alors ces derniers temps. Désirait-elle vous tester ? Vous faire patienter pour mieux vous retrouver ? En tout cas tu n’en pouvais plus d’attendre, c’était maintenant que tu voulais d’elle, ton entre jambe déjà gonflé du plaisir que tu ressentais. Tu ne peux t’empêcher d’éprouver cette fierté au moment où elle retourne sa tête pour t’embrasser, ce moment où elle rend les armes et cèdent devant tes avances, devant ce désir qu’elle ressentait et qui la consumait. Tu réponds à son baiser avec passion, cette sauvagerie fait écho à celle que vous aviez avant de vous avoir avoué vos sentiments, tu avais cette impression de retrouver ce que vous aviez avant et peut-être que finalement tout n’avait pas changé entre vous ? Peut-être que vous saviez être aussi encore comme avant avec tous ces petits changements ? Plus elle t’en donne et plus tu en veux, plus tes mains se font imposante sur elle, tu rêves de lui arracher ses vêtements et de la faire tienne en quelques secondes à peine, laissant totalement tomber les préliminaires pour le coup… Alors que tu cherches à la faire totalement se retourner, elle te suit dans ce mouvement, son short se retrouve vite au sol pour ton plus grand plaisir.

Tes mains remontent de nouveau sur ses hanches dans le but de la débarrasser également de son haut qui de toute façon remonter en même temps qu’elle place ses bras autour de ta nuque. Peut-être que tu n’aurais rien vue si elle n’avait pas réagi, ou du moins pas tout de suite, forcément que tu te serais rendu compte de quelque chose par la suite puisque tu avais décidé de la déshabiller totalement malgré l’urgence que tu ressentais… D’ailleurs tu aurais pu aussi simplement perdre la tête et ne pas capter ses gestes vus qu’en même temps elle avait déjà entouré ses jambes autour de ta taille, tu étais hors d’haleine ne demandant plus qu’une seule chose… La possédée… Oui mais voilà, une ombre attire ton regard et le fait qu’elle se précipite pour cacher ce qu’elle a sur le ventre t’interpelle. Tu ne comprends pas ce qui se passe et pendant l’espace d’un instant tu te demandes même si tu lui à fais du mal sans le vouloir. Si elle t’embrasse, ton esprit est ailleurs, déjà en train de se demander ce qui se passe, tes lèvres ne suivent pas le mouvement et pour le coup même ton érection en prend un coup… Est-ce que c’était bien ce que tu pensais ? Tu cherchais à la repousser, pas violemment, tu avais juste besoin de comprendre, de regarder de plus près pour te rendre compte que tu te faisais des films, rien de plus évidemment, peut-être un reste de son opération ? Oui tu te voilais la face, parce que tu n’étais pas prêt à voir ce qu’il en était vraiment… Tes doigts cherchaient déjà à soulever le tissu de son haut qu’elle tenait de façon à ce qu’il reste baissé et pour le moment, tu ne forçais pas tandis qu’elle prenait la parole. Depuis quand elle n’arrivait pas à aligner deux mots tandis que tu étais là ? Depuis quand avait-elle peur de toi au juste ? Ou peur de tes réactions ? En revanche à sa phrase tu sais déjà que tu ne peux pas lui faire ce genre de promesse… Toute envie partie, tu n’as plus qu’une chose en tête, regarder sous son haut.

« Laisse-moi voir Alcyone s’il te plait. » Tu avais besoin de voir, tu avais besoin d’être certains de ce que tu avais vu, tu avais besoin de rendre compte de l’ampleur des dégâts… Et si ta voix restait calme, elle cachait en réalité les prémices d’une colère qui ne demandait qu’à exploser, le calme avant la tempête. Ton regard était plongé dans le sien avec une détermination qui imposait clairement qu’il n’était pas prêt à en discuter… Qu’il ne lâcherait pas le morceau tant qu’il n’aurait rien vu… Elle finit alors par lâcher son haut doucement tes doigts remontent se dernier. Tes yeux se posent sur les marques sur son ventre et tandis que tu ne laisses rien apparaitre sur ton visage, tandis que tes muscles se verrouillent, à l’intérieur de toi, tu es anéanti… C’est dur à encaissé, c’est comme si tu avais toi-même pris les coups en plein dans la gueule… Tu détestais cette vision, tu détestais l’idée qu’on ait pu lui faire du mal, tu avais envie d’étriper le salaud qui avait fait ça… « Qui a fait ça ? » Ta voix est froide, totalement dénuée de chaleur et pas parce que ta colère est dirigée contre elle loin de là, mais parce que si tu ne te déconnectais pas un instant de la réalité, c’était sur elle que tu allais exploser et ça tu ne le pouvais pas, tu ne te le pardonnerais pas. Tu poses la question, mais tu connais la réponse… Pourtant tu as besoin de l’entendre dire… Tes prunelles quittent les bleues sur sa peau pour revenir se river aux siennes. « C’est lui c’est ça ? » Autant ne pas tourner autour du pot après tout. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Lui mettre cette foutu bague ne suffisais pas ? Tu voyais rouge, très rouge au point que finalement tu passes une main pour essayer ton visage comme si ça pouvait y faire quelque chose… « Pourquoi est-ce que tu ne m’as rien dit ? » Ça c’était quelque chose que tu ne comprenais pas pourquoi est-ce qu’elle prenait la défense de Grigori ? Enfin si c’était lui… Mais tu trouvais ça étrange que ça arrive juste après l’histoire de la bague qui s’était retrouvée de nouveau à doigt, il ne t’avait fallu qu’une seule seconde pour faire le lien… Mais ça n’avait aucun sens, pourquoi elle te l’avait caché ? Elle ne portait pas ton frère dans son cœur loin de là… Qui que ce soit, de toute façon, tu savais que tu ne laisserais pas cela impuni… Quelqu’un avait osé toucher à l’une des personnes les plus importante pour toi et tu rendrais, coup pour coup, ce que cette personne avait osé lui infliger…

Ta colère gronde, menace d’exploser à tout instant et pourtant tu la contiens. Tu la contiens parce que tu ne veux pas la diriger contre Alcyone, elle ne mérite pas cela et vu les bleus qu’elle portait, elle en avait assez baver… Tu devinais rapidement qui lui avait fait ça, tu additionnais rapidement les fais et tu en étais venus à cette conclusion… Aucune réponse ne vient cependant sur le moment et tu poses d’autres questions, tu ne comprends pas pourquoi elle ne t’avait rien dit, tu ne comprends pas comment cela a pu se passer… Tu espérais qu’elle avait finir par parler parce que tu ne voulais pas perdre patience, tu ne voulais pas élever la voix contre elle… Pas à cet instant… Puis finalement, elle admet. Ton frère, ton propre sang, c’est lui qui lui a fait cela, ton sang ne fait qu’un tour et tu es déjà certain d’une chose… Tu vas le tuer… Tu n’avais jamais ressenti cette haine envers lui… Tu ne le portais pas dans ton cœur certes, mais jusqu’ici plus vous vous ignorez et mieux c’était. Aujourd’hui ? Il avait été trop loin et tu savais que tu n’allais pas laisser cet acte impuni. Plus aucune envie ne subsiste en toi en cet instant, pas que l’étoile ne t’attire plus, loin de là, juste que la colère à prit le pas sur le reste, tu n’es pas capable de la regarder sans voir ces bleus sur sa peau, pire tu te sens coupable. Parce que si elle n’avait pas été choisi pour être ta fiancée, il ne serait pas venu l’emmerder, si tu n’avais pas été dans sa vie, il ne lui serait rien arriver… Tu voulais bien la croire quand elle t’avouait ne pas avoir su se taire et jamais tu lui dirais que c’était ce qu’elle aurait dû faire, jamais. En revanche, ton cœur loupe un battement lorsqu’elle te parle de geste déplacé.

« Quoi ? » Dis-tu alors en la regardant droit dans les yeux. « Il ta touchée ? » La question ne laissait aucun doute au sens de cette question. Tu ne parlais pas de touché comme il l’avait fait pour la taper, non non, la tu demandais s’il l’avait plutôt touché comme toi tu l’avais fait quelques minutes auparavant juste avant que tu ne découvres ce qu’elle te cachait depuis le festival… Tu étais certainement tout pâle en cet instant, l’idée qu’il ait pu poser ses mains sur elle, cela pourrait te rendre malade et soudainement tu étais en train de te dire que la mort serait encore trop douce pour lui… Des images sont en train d’envahir tes pensées, tu la vois elle, avec lui, tu vois ses mains sur lui, tu vois… Tu serres les poings, tu as envie de tout cassé tandis que tu imagines la suite de ses propos sans trop de problème, elle l’a giflé, ça tu aurais aimé être là pour voir ça… Tu aurais surtout aimé être là pour l’empêcher de lui faire du mal… Et évidemment il avait répliqué, tu connaissais ton frère, tu savais comment il pouvait être en réalité, elle avait même de la chance d’être encore là et de n’avoir pas plus de dégâts… Tu trembles tant la colère t’habites en cet instant, tu as envie de la quitter pour aller le retrouver sur le champ, pour lui rendre coup pour coup et le faire souffrir encore plus qu’il ne l’avait fait souffrir… Le pire était de l’entendre se justifier alors que putain, ce n’était tout de même pas sa faute ! Pourtant tu ne dis rien, tu n’es pas en état de parler, ton cerveau réfléchis, imagine le moment où tu mettrais la main sur ce qui te sert de petit frère… Quand il n’était pas en train de l’imaginer en train de touché ta copine… Elle t’avoue qu’elle ne voulait pas t’inquiéter… Bon sang, mais c’était trop grave pour ne pas être dit ! Est-ce que son frère savait ? Elle savait à quoi tu penses et toi tu te disais qu’elle était encore sans doute loin de la vérité, elle était loin des images qui te passait en tête… Mais oui, elle devait sans doute être dans le vrai… Que ta famille te fasse du mal, a ce stade tu n’en avais plus rien à foutre… Théo t’avais demandé quel serait ton choix si cela devenait compliqué ? A cet instant, tu connaissais ton choix, ce serait elle, cela avait toujours été elle… Tu n’étais tout simplement pas prêts à l’admettre…

« Je vais le tuer… » Murmures-tu alors d’une voix sourde, froide, dénuée d’émotion… Et alors que tu continues de trembler, que ton corps menace d’exploser. Tu te détourne d’elle, tu prends le premier truc qui te passe par la main sans y faire attention et avant même que tu n’es réfléchi il part s’exploser contre le mur. Fou de rage, tu retournes vers Alcyone et lui attrape le bras sans doute trop brutalement que ne le voudrait en réalité et alors qu’on aurait l’impression que tu allais la frapper ou l’envoyer elle aussi contre le mur, ce sont tes lèvres qui vont s’écraser contre les siennes. Sûrement emporté par le désespoir lorsque tes lèvres se décolles, ont peu apercevoir alors une larme qui a coulé le long de ta joue tandis que tu te laisses tomber à ses pieds. Te retrouvant à genou devant elle. Ton visage se retrouve alors face à son ventre et doucement, toujours tremblant, mais plus de peur de lui faire du mal qu’autre chose, tu soulèves de nouveau son haut et regarde chaque marque sur sa peau, tu as l’impression de reconnaitre parfaitement les phalanges de ton frère à présent… Doucement, tes doigts viennent frôler ces marques… « Je suis tellement, tellement désolé Alcyone… » Murmures-tu alors totalement effondré… « On ne serait pas ensemble ça ne te serais jamais arrivé… » Oh que oui tu culpabilisais, oh que oui tu étais en train d’en prendre totalement la responsabilité et oui, tu comptais bien régler tes comptes avec Grigori ! Tu laisses alors retomber le t-shirt et doucement tu viens poser ta joue tout contre son ventre tandis que tes bras viennent l’entourer autour de son bassin, la serrant alors contre toi. « Il ne te fera plus jamais de mal, je te promets qu’il ne te fera plus jamais de mal. » Et tu mettrais un point d’honneur à tenir cette putain de promesse. Ce que pouvais faire ta famille ou non en cet instant, c’était le cadet de tes soucis… De plus si tu leur disais qu’il avait touché TA fiancé, sans doute que la faute retomberait sur lui, tu t’en fichais, quitte à assumer ces fiançailles avec Alcyone, mais tu allais lui faire payer cet affront et défendre l’honneur de ton étoile…

Tu as cette impression de suffoquer tandis que tu imagines ton frère avoir posé les mains sur elle. Cela te rend fou, d’une parce que c’est ta copine, mais aussi parce que putain tu supportais pas l’idée qu’elle ait pu souffrir de sa main et le fait qu’il l’ai frappée c’était déjà une idée assez intolérable comme cela. Est-ce que vraiment tu te sens soulagée lorsqu’elle te dit que non, il ne l’a pas touchée ? Oui et non… Soulagé parce que violée en plus du reste aurait été pire que tout… Mais ça n’enlevait pas ce que ton putain de frangin avait osé lui faire et que tu avais quand même envie de le tuer pour ça… Est-ce que réellement le fait qu’elle te dise l’échange qu’ils avaient eu t’aidait à te calmer ? Non loin de là, l’idée qu’il ait pu lui balancer de telles paroles, à elle, à ton étoile, LA TIENNE bordel ! Baiser et deuxième Dimitrov dans la même phrase, ça ne te plaisait pas, mais alors pas du tout et toi aussi tu lui aurais foutu ton poing dans la gueule à la place d’Alcyone, la différence était que tu ne venais pas de te faire tirer dessus et toi aussi tu savais très bien te battre, pas que tu pensais qu’Alcyone n’était pas capable de se défendre en temps normal… Mais face à Grigori… Le fait qu’il ait osé poser sa main sur… Bon sang tu avais presque envie de lui demander de se taire, et pourtant tu ne pouvais pas t’empêcher de faire le parallèle avec votre propre histoire, c’était un geste que tu avais eu contre elle également… La seule différence était qu’elle ne t’avait pas giflée et tu ne l’avais pas battue… Tu te demandais alors si avant tu étais aussi con que ton frangin ?

Au fond tu t’en fichais de ce que faisais Grigori avec qui que ce soit, le problème là c’était qu’il l’avait fait avec celle que tu aimais. Tu finis par parler, quatre mots annonçant alors tes attentions avant de finalement exploser et de lancer à travers la pièce la première chose qui te passait sous la main, ne te demandant même pas si c’était une chose à laquelle la Greengrass tenait ou pas. En cet instant tu n’étais pas capable de réfléchir de manière cohérente, tu arrivais à peine à te contrôler pour ne pas t’en prendre à elle… Elle a qui tu étais tant attaché… Elle contre qui tu venais alors chercher ses lèvres dans ce besoin de l’avoir contre toi soudainement. Te faire du mal, c’était bien la dernière chose qui t’inquiétait. La douleur tu avais grandis avec, tu pouvais la tolérer, elle en revanche ? Elle ne méritait pas cela… Elle repond à ton baiser et tu te demandes si tu mérites toute cette confiance qu’elle a en toi alors que tu te contrôle à peine, alors que ton propre frère l’avait frappée… A bout, tandis qu’une larme coule sur ta joue tu te laisses tomber à genoux. Elle datait de quand, la dernière fois que tu avais pleuré au juste ? Tu n’étais même pas capable de t’en souvenir, combien de coup avais-tu pris pour avoir pleuré lorsque tu étais enfant ? Pleurer était pour les faibles t’avait-on répété. Tu avais vu les larmes dans les yeux d’Alcyone et tu t’en voulais de la faire pleurer en retour… Tu t’excuses tandis que tu frôle la peau de son ventre, tu te sens tellement coupable, tu ne l’as pas frappé mais tu as cette impression que c’était tout comme…

« L’honneur de la famille, la bonne blague… Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre que tu portes cette bague ou non. » Réponds-tu alors une fois qu’elle te répond. Doucement tu desserre ton étreinte, tu attrapes sa main et lui enlève cette bague. Tu savais pourquoi elle n’avait pas voulu l’enlever, mais là tout de suite, tu ne supportais pas de la voir à son doigt. Si tu connaissais le moyen de la détruire, peut-être même que c’était ce que tu aurais fait dans la seconde. C’était donc là de Lestang qui s’était occupée d’elle ? C’était fou à croire, mais pendant quelques secondes, il se sentait redevable envers elle… Quant à Théo, tu te disais qu’il fallait qu’il sache… Quoiqu’elle dise, elle avait été en danger par ta faute, tu avais promis de ne pas la faire souffrir et tu avais failli à ta promesse… Alors qu’elle reprend la parole, assurant qu’elle voulait être avec toi malgré ce que ton frère avait pu lui faire, tu ne comprends pas… Tu ne comprends pas ce que tu as pu faire pour qu’elle tienne autant à toi, pour qu’elle veuille rester avec toi… Toi que personne n’avait réellement aimé jusqu’à aujourd’hui, en dehors de ta sœur, mais ça c’était une autre histoire. Méritais-tu seulement tout cet amour ? Qu’elle ait autant foi en toi, te faisais peur, tu avais cette impression qu’un jour tu finirais par la décevoir… Elle ne devrait pas t’aimer… Les bleus sur son ventre prouvaient à quel point c’était dangereux… Mais tu n’étais pas capable de la repousser… Parce que bon sang, oui toi aussi tu l’aimais et si jusqu’ici tu commençais à accepter l’idée, tu n’en saisissais l’ampleur qu’à cet instant... Ses lèvres touchent les tiennes et tu réponds à son baiser, tu te laisses emporter par cet amour, tes bras l’enlacent et doucement tes lippes dérivent dans son cou, déposent des baisers avant de revenir l’embrasser encore et encore… Tu n’oublies pas ce que tu réserves à ton frère, mais tu enfermes tes plans de vengeance dans un coin de ta mémoire pour le moment… Doucement, tu te relèves et tu l’invite à te suivre avant de l’entrainer vers le lit. Tu lui montres la bague avant de la glisser dans ta poche.

« Je vais la détruire. Je ne veux pas que tu la portes et mon frère, ma famille j’en fais mon affaire. » Disais-tu alors avec détermination pour lui faire comprendre que ce n’était pas parce qu’elle ne l’avait plus au doigt qu’elle aurait des problèmes. Tu viens alors t’asseoir à ses côtés et doucement tu viens lier tes doigts aux siens, ceux de sa main où elle portait encore la bague quelques instants plus tôt. Tu portes alors sa main à tes lèvres. « Je veux que si un jour tu dois porter une bague venant de moi à ton doigt, ce soit parce qu’on l’a choisi. » Disais-tu d’un ton qui ressemblait presque à un murmure tandis que oui, c’était sans doute la première fois que tu te projetais réellement, la première fois où tu te dis que finalement, peut-être qu’un jour tu aurais bel et bien l’envie de l’avoir pour femme… Et tandis que tu viens chercher ses lèvres une nouvelle fois, un nouveau murmure s’échappent d’entre ces dernières. « Moi aussi je t’aime Моя звезда » finissais-tu dans ta langue maternelle, car oui, elle était depuis toujours, ton étoile…