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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Discretion assured ~ ft. Regor Nott :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 26 Jan - 22:17
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Discretion assured


Parmi les tâches régulières qu’il fallait accomplir pour que tout se déroule parfaitement pour notre organisation de Mangemorts, il n’était pas rare que soient prévues des missions de toutes sortes. Pour ma part, je préférais les missions de reconnaissance et d’infiltration, parce qu’en modifiant mes traits, il m’était très aisé de me faire passer pour quelqu’un d’autre… Et puis, l’autre andouille de Phoebus, avec ses manières de gros rustre, était plutôt du genre à préférer foncer dans le tas… autant dire qu’il y avait peu de chance que je me coltine cet abruti pour des missions de discrétion.
Souvent, je choisissais pour m’accompagner des mangemorts plus ou moins jeunes, ayant un cerveau et, surtout, ayant les aptitudes nécessaires pour s’en servir correctement.
Les critères étaient simples : je me basais sur des comptes rendus de missions précédentes, ce qui me permettait de me faire une idée assez précise des candidats potentiels. Et c’était ainsi que j’avais finis par jeter mon dévolu sur Regor Nott.

Il n’était pas tout jeune, mais avait fait ses preuves. Il était à la fois doté de bonnes capacités intellectuelles et physiques. Le genre de type à pouvoir jouer sur les deux tableaux. En plus de cela, pour ce qui allait nous occuper, il me semblait pertinent de choisir un homme plutôt qu’une femme, parce que nous allions sans doute avoir à faire face à l’une ou l’autre situation où il était préférable de pouvoir faire aussi usage de la force… Bien sûr, je ne pensais pas que les femmes n’avaient pas de force physique, mais je préférais les préserver, tout de même.

Si la discrétion était de mise pour l’occasion, c’était pour une bonne raison. Il nous fallait entrer dans un bâtiment politique moldu assez sécurisé pour y dérober des informations au sujet de la famille Kane, bien connue pour faire partie du Blood Circle.
Nous voulions détruire cette organisation et pour cela, il était important de parfaitement connaître nos ennemis. En soi, la mission n’avait rien d’impossible, mais il allait falloir neutraliser un certain nombre de gardes sans que ceux-ci ne puissent donner l’alerte. Peut-être que nous devrions en éliminer deux et revêtir leurs uniformes pour encore plus de discrétion.

Deux jours auparavant, j’avais donc fait appeler Regor dans mon bureau, afin de lui exposer clairement les termes de cet ordre de mission. Oh, rien de bien pompeux, évidemment, juste une entrevue pour que nous soyons tous les deux sur la même longueur d’ondes et pour lui exposer les plans des lieux.
J’avais préféré le rencontrer quarante-huit heures avant le jour J afin d’être certain de ne rien laisser au hasard. Et nous avions donc travaillé ensemble sur les différentes options qui s’offraient à nous, en envisageant toutes les possibilités imaginables.
Je n’étais pas le genre d’homme à foncer tête baissée et sans réfléchir… j’étais plutôt de ceux, bien plus prudents, qui calculent les moindres probabilités sur la base d’observations, puis d’hypothèses réalistes.

Nous nous mîmes d’accord sur un mode opératoire précis et relativement simple, tout en ayant, systématiquement, un plan B au cas où la simplicité ne fonctionnerait pas. Pour nous préparer, il nous fallait prévoir des diversions, des subterfuges et des pièges. Quant à moi, j’emporterais, évidemment, ma cape d’invisibilité, plus qu’utile pour neutraliser facilement les deux premiers gardes qui nous fourniraient nos tenues de camouflage.

Alors, en ce début de soirée, alors que nous prenions un thé dans un salon moldu – j’aurais bien pris une bière, mais ce n’était peut-être pas une bonne idée de commencer comme cela avant de s’embarquer dans une mission qui pouvait s’avérer risquée –, en attendant que la nuit tombe, Regor et moi avions eu tout le loisir d’observer les allées et venues de ceux-ci, leurs tours de garde et leurs habitudes.
Les plus faciles à prendre seraient, pour commencer, ceux qui gardaient l’accès du côté du jardin. Nous pourrions même cacher les corps dans les buissons pour ne pas éveiller les soupçons. Là, nous pourrions également nous changer et ranger nos effets personnels dans le sac que porterait Regor. Nous avions prévu de faire usage du sortilège de réduction sur nos affaires, pour une discrétion maximale.


« C’est bientôt l’heure.» J’avalai d’un trait le reste de ma tasse de thé, puis je partis régler nos consommations auprès de la tenancière du lieu. Notre présence ici ne semblait pas avoir éveillé le moindre soupçon, puisque d’autres personnes se trouvaient encore sur les lieux. Je rejoignis mon acolyte pour prendre ma veste par la même occasion. « Allons-y. »

Le froid piquait légèrement la peau, ce soir. Le vent était un peu fort, en effet, et nous ne pouvions que relever les cols de nos vestes pour nous protéger un tant soit peu. Et puis, au détour d’une ruelle, après avoir vérifié que personne n’avait pu nous voir, je sortais ma cape d’invisibilité pour m’en couvrir.

« Je m’occupe du premier, puis tu me rejoins. » C’était ce que nous avions prévu, alors, je transplanai dans le jardin, sous cape, pour observer le premier garde. Plutôt grand, un peu plus large que moi. Il allait falloir que je modifie ma corpulence pour entrer dans ses vêtements. Je pouvais également prendre son visage, pour être encore moins repérable.

L’Avada Kedavra avait l’inconvénient d’être trop visible, avec cet éclair vert qui l’accompagnait toujours, alors, je stupéfixai l’ennemi qui, une fois au sol, fut rapidement déshabillé puis égorgé. Dans cet ordre-là, car je ne voulais pas d’un uniforme taché de sang, ça aurait été du plus mauvais effet pour ma couverture. Une fois vêtu de ces habits moldus, toujours caché sous ma cape, je tirai le cadavre pour le mettre dans un buisson épineux. Les trainées de sang se verraient sans doute à la lumière du jour, mais pour le moment, cela ferait l’affaire.

Je rangeai ensuite la cape pour aller, d’un bon pas, ouvrir la grille à Regor.
« Le corps est par là. A toi de jouer pour le suivant. » Je lui tendis ma cape, pour qu’il puisse, lui aussi, agir sans être vu.
Si nos calculs étaient exacts, la porte qui donnait sur ce jardinet était gardée par intermittence. Il allait falloir attendre un peu que ce deuxième garde se manifeste. En attendant, je prenais la place du premier, pour n’éveiller aucun soupçon.

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Anonymous
Invité
INRP
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Mar 28 Jan - 22:02
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So dead inside I can feel it.
Ce n’était pas totalement un soir comme les autres. Vraiment pas, si t’avais envie de faire dans la précision. Ce n’était pas la première fois que tu te retrouvais assigné à une mission pour les Mangemorts, mais que tu sois en binôme avec quelqu’un d’aussi influent ? C’était bien la première fois. T’aurais pu commencer à stresser, ou même encore avoir légèrement peur. Mais t’avais rien de tout ça. Tout ce que tu pouvais ressentir, c’était du positif doublé d’une touche d’impatience. T’avais presque l’impression d’être redevenu un gosse à qui on avait promis une sortie. Pour couronner le tout, Ombrage était un homme que t’admirais fortement. Pourtant, tu n’étais pas le genre de personne à commencer à être émerveillé par quelqu’un. Ta personne te suffisait amplement, t’étais heureux de ce que t’étais devenu et tu ne ressentais aucun besoin de devoir pallier un quelconque manque de confiance en toi ou quoique ce soit d’autre en en adulant un autre. T’en étais pas là non plus, fort heureusement.

Il dégageait ce quelque chose qui avait attiré ton attention assez rapidement. Peut-être même que c’était cette aura au goût du danger qu’il semblait émaner. Il ne t’avait pas fallu beaucoup de temps avant de comprendre que ce n’était pas du tout dans tes intérêts de te le mettre à dos. Sauf que t’étais loin d’être la personne cherchant inutilement à se mettre en avant, venant lécher les pieds du premier supérieur. Tu ne t’y abaisserais sans doute jamais, tu valais bien mieux que ça, sans compter qu’il y avait d’autres moyens bien plus à ton goût. Comme la persévérance et la détermination. Fermer ta gueule lorsque ce n’était pas nécessaire de l’ouvrir et agir à la place, calmement, efficacement. Si plus jeune t’avais aimé attirer l’attention, la cherchant la plupart du temps, ce n’était plus la même chose maintenant. T’avais appris à t’en foutre totalement, te rendant compte que ce n’était pas si important que ça, mieux encore, que tu valais bien plus que ça aussi.

T’avais quand même été légèrement surpris lorsqu’il t’avait demandé dans son bureau. Une surprise qui s’était rapidement transformée en curiosité et finir par rembourrement d’ego lorsque tu t’étais rendu compte que c’était pour pouvoir l’accompagner lors d’une mission. La discrétion était de mise, tout comme l’organisation qui s’annonçait primordiale si vous souhaitiez un bon déroulement de cette mission. Et il était hors de question que quoique ce soit n’aille de travers, encore moins par ta faute. T’avais l’habitude de viser haut, d’avoir des exigences très précises, elles l’étaient d’autant plus ici. Vous aviez travaillé ensemble sur la meilleure manière d’aborder le bâtiment et de pouvoir vous emparer plus facilement des informations désirées.

La soirée ne faisait que débuter et vous vous retrouviez dans une espèce de salon de thé. Si tu n’avais pas énormément fait attention à l’endroit même, t’avais été bien plus attentif quand aux personnes qui pouvaient vous entourer, tout en gardant un œil sur les tours de garde, en lançant une conversation plus que banale, mais qui pourrait au moins éviter d’attirer l’attention sur vous. Faire plusieurs choses en même temps, lorsque ça restait de l’ordre mental ne te dérangeait pas spécialement, alors c’était sans vraiment trop de mal que tu lui parlais te répondais en continuant de noter dans un coin de ta tête tout ce que tu pouvais relever d’utile.

Un léger sourire vient se loger sur le coin de tes lèvres lorsqu’il t’annonce que vous alliez bouger. T’acquiesces en finissant ton thé, ne tardant pas à te relever en prenant ta veste qui, vu le temps dehors ne serait absolument pas de trop. T’attends le retour de ton aîné pour calquer ton pas sur le sien, t’en défaisant pour venir lui ouvrir la porte et la lui tenir.


« ▬ Après toi. »


Autant faire preuve de politesse si t’en avais l’occasion. De toute manière tes mains avaient assez rapidement trouvé tes poches, endroit où elles risquaient un peu moins la fraîcheur du vent. Mais il avait beau être mordant, il ne l’était pas assez pour entamer ta motivation ou ta concentration. Sans doute que rien ne le serait actuellement. Tu réponds d’un mouvement de tête alors que le brun enfile la cape d’invisibilité et semble transplaner. T’observes de loin, vérifiant par la même occasion qu’il n’y avait aucune personne indésirable aux alentours susceptible de tout faire basculer au dernier moment. Mais tout semble se dérouler comme prévu, et le revoyant sortir de sous la cape d’invisibilité, tu t’avances vers la grille, prenant la cape qu’il te tendait, regardant quelques secondes la direction dans laquelle il avait caché le premier corps.


« ▬ Compris, je te rejoins dans quelques instants. »


Il ne te faudrait pas plus pour arriver à tes fins. Portant la cape, tu te dirigeas d’un pas assez souple vers la porte gardée, à l’aguet du premier bruit qui pourrait annonce l’arriver du garde. Arrêtant tout mouvement et ralentissant ta respiration, tu finis par l’apercevoir dans ton champ de vision et tu resserres un peu ta baguette entre tes doigts. T’hésites un instant à l’utiliser alors que tu profites de ta position pour l’observer de haut en bas, autant pour pouvoir utiliser la legilimancie qu’évaluer sa stature et laisser tomber l’idée d’utiliser la magie pour t’en débarrasser. Depuis le temps, l’anatomie, ça te connaît. Que ce soit en cours ou encore à force de pratiquer. Dès que t’as une ouverture, tu vises directement ses points vitaux sur la gorge, presque attristé d’avoir frappé assez fort du premier coup et de devoir le rattraper avant qu’il ne s’effondre au sol, plutôt que de le voir au moins un minimum souffrir.

Tu le traînes assez rapidement dans un endroit plus isolé, en profitant pour prendre son uniforme et ranger tes affaires dans le sac que t’avais avec toi. Tu le regardes une dernière fois, optant pour changer la couleur de tes cheveux à l’aide de ta baguette et adopter la sienne, sans doute un détail qui ne pouvait pas être de trop et un sort que tu savais maîtriser, aussi. Tu trouves rapidement la clef de la porte dans une des poches, alors que tu reviens vers William.


« ▬ Leur relève aura un peu de retard, treize minutes pour le moment, il pensait à vérifier s’il avait des nouvelles sur son…téléphone, j’ose imaginer que c’est ça ? »


Tu peines à ne pas avoir un ton totalement répugné en sortant de l’autre poche une espèce de boîtier ou objet que t’avais pu apercevoir à quelques reprises lorsque tu te baladais du côté moldu, objets auxquels tu n’avais jamais vraiment porté énormément d’attention, peut-être que ça aurait pu t’être utile là tout de suite, ceci dit. T’as pas le temps de commencer à comprendre exactement le fonctionnement de cette chose, vous aviez un peu plus important et intéressant à faire, comme par exemple s’occuper d’aller ouvrir la porte et de pouvoir entrer dans le bâtiment.


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 29 Jan - 15:41
Les missions en binôme, ça n’avait pas toujours été des parties de plaisir. Il y avait des gens que je ne supportais pas – et qui me le rendaient bien – et faire équipe avec eux était tout bonnement impossible… Par exemple, il ne fallait pas me demander de partir en mission avec Phoebus Malefoy, à moins de vouloir que j’essaie de le buter.
Je préférais découvrir le potentiel de nos mangemorts plus jeunes, mais pas non plus les bébés mangemorts, non, j’avais déjà donné au niveau formation des néophytes. Certains en valaient la peine, mais d’autres étaient de véritables boulets et je ne tenais pas à me coltiner des sangsues à longueur de journée.

Bref, si mon choix s’était porté sur Nott, c’était d’abord pour son profil. Intelligent, perfectionniste, discret, un gars sérieux qui connaissait la médicomagie. C’était ce qu’il me fallait pour mener à bien une infiltration digne de ce nom.
Préparer cette incursion en territoire ennemi avec Regor, ça avait été assez simple, somme toute, puisque ses idées n’étaient dénuées ni de sens ni d’intérêt. Il avait un esprit analytique qui correspondait parfaitement à ce dont j’avais besoin, moi dont la pensée avait toujours cette tendance à l’arborescence, un peu de structure ne pouvait pas faire de tort.
Je procédais toujours avec une acribie qui semblait à certains un peu exagérée, mais c’était le prix à payer pour que tout se passe toujours le mieux possible.

Bref, une fois sur les lieux, nous avions commencé à mettre notre plan en pratique. Je ne me sentais pas forcément très à l’aise dans les vêtements moldus du garde que j’avais enfilés, il n’y avait ni confort ni aspect pratique à ce genre de tenue, je m’y sentais un peu engoncé, sans que cela ne me gêne pour me déplacer, c’était surtout un inconfort. Je savais d’ores et déjà que dès que je pourrais ôter ces frusques, je m’en donnerais à cœur joie.
Nott avait agi rapidement, il se montrait efficace, ce qui n’était pas pour me déplaire. Il avait même songé à modifier son apparence. Encore une belle preuve de son esprit d’à propos. Ce garçon était un bon élément, à n’en pas douter. S’il se montrait efficace sur toute la ligne, je songeais que je pourrais fort bien m’accommoder de sa présence à mes côtés pour d’autres missions et l’un ou l’autre raid, pourquoi pas…
D’ailleurs, une autre preuve de la qualité de mon binôme ne tarda pas à m’apparaître lorsque le trentenaire m’annonça ce qu’il avait pu lire dans l’esprit du garde dont il s’était, comme moi plus tôt, approprié la tenue. Il avait pensé à tous les détails du plan, c’était parfait.

J’eus un bref froncement des sourcils en entendant ses dires. Treize minutes de retard sur le timing de la relève… cela signifiait qu’il y avait un souci quelque part… un impondérable dont nous n’étions pas au courant. Regor me montra l’objet.


« Oui, c’est ça. Les moldus y sont pratiquement tous accro. » J’avais déjà eu l’occasion de manipuler ces objets pour m’en servir à des fins plus ou moins personnelles. J’avais appris comment me retrouver à peu près dans les méandres de cet appareil, mais je ne comprenais pas pourquoi les moldus y attachaient tant d’importance. « Garde-le en poche. S’il réagit, tu me le montreras, je pense savoir comment trouver des informations là-dessus. »

Et puisque mon acolyte avait récupéré la clef sur son garde, je me postais près de la porte, dans l’exacte position dans laquelle j’avais pu observer les moldus un peu plus tôt, pour lui laisser l’accès à cette entrée.
Il aurait été tellement facile d’utiliser Alohomora, c’était discret, quasiment silencieux et terriblement pratique… mais cela ne collait pas avec nos déguisements de gardes, et il aurait suffi que l’un des retardataires de la relève passe par ici un peu plus tôt pour qu’une quelconque alarme ne se déclenche quelque part.
La méthode moldue, dans ce contexte, était sans doute plus appropriée pour n’éveiller aucun soupçon. Alors, une fois la porte déverrouillée, nous pénétrâmes dans le couloir, sans oublier de refermer derrière nous. Nous avions donc un peu moins de treize minutes pour soit éliminer un maximum de gardes, soit aller vers la relève pour la plomber sur place.


« Vu le timing, j’opterai plutôt pour aller à la rencontre de la relève. On s’en débarrasse et on pourra avancer. » Même si cela en avait tout l’air, ce n’était pas une proposition. Dans les différentes options que nous avions envisagées, je préférais choisir la plus sûre.
Éliminer la relève, c’était nous permettre de gagner du temps… et, en effet, il suffisait de ne pas trouver tout de suite ce que nous étions venus chercher pour nous retrouver faits comme des rats. Quoique, à y réfléchir, il me semblait difficilement envisageable que ce bâtiment soit conçu pour éviter qu’on y transplane.

Prenant la tête de l’équipe, je me mis en route pour me diriger vers le lieu où les gardes étaient censés se trouver avant de prendre leur poste au jardin. D’après ce que nous savions, à cette heure, il n’y aurait que les deux gardes de la relève dans la salle de repos. Mais, une fois près de la porte, je fis signe à Regor de rester en retrait.
« Ils verraient que tu n’es pas leur collègue. Agis proprement. Il ne faudra laisser aucune trace. »

J’avais chuchoté. Puis je me présentais à la porte. « Bon les gars, c’est à vous d’aller dehors, on se les gèle, nous ! » Après tout, nous étions censés être restés dehors plus d’une heure, alors, peu importait leur raison, cela devait paraître logique que nous en avions marre d’attendre qu’ils viennent prendre leur tour de garde.

Les deux hommes grommelèrent quelque peu, bien sûr, puisque je venais clairement les emmerder, mais ils finirent par se bouger et je fermai la marche.

Dans le couloir mes soit disant collègues trouvèrent bientôt Regor, et, sans attendre, je stupéfixai l’un des deux, laissant à mon jeune comparse le soin de s’occuper de l’autre. Ce qui ne tarda pas.


« Après ces deux-là, il en reste six. » Dans la salle de repos, il y avait une grande armoire, je comptais y planquer les corps pour ne laisser aucun désordre. Baguette en poche, je trainais le garde que j’avais stupéfixé – et qui, décidément, pesait sans doute au moins le poids d’un cheval mort – et je finis par opter pour l’Avada Kedavra, puisque le regard affolé de ce pauvre type commençait à me taper sur les nerfs.
Le mettre dans l’armoire ne fut pas une mince affaire. J’étais plutôt grand et pas bien épais, alors, m’occuper d’un gros lourd comme lui, ce n’était pas de tout repos, heureusement que la magie pouvait aider pas mal, dans ce genre de situation. Il ne me fallut finalement que peu d’efforts pour balancer le garde dans l’armoire, où j’escomptais bien que personne ne le trouverait avant un moment.

Je laissai mon acolyte faire ce qu’il avait à faire et je réfléchis un instant. Pour le rez-de-chaussée, nous avions, logiquement, terminé de faire le ménage. Il nous restait donc six gardes à éliminer et nous allions pouvoir commencer les fouilles avec diligence, sans risque d’être découverts. Oh, il y avait sans doute des caméras de surveillance, mais qui allait se méfier de deux types en habits de gardes ?
Et, à cette heure-ci, j’espérais tout de même que la famille Kane profitait juste d’une soirée banale, en famille, et qu’aucun de ces sombres individus n’aurait la subite envie de venir se perdre par ici pendant que nous nous y trouvions.

Jusque là, tout se déroulait plutôt bien, j’espérais secrètement que cela continuerait comme cela et que Regor et moi allions pouvoir rentrer au quartier général des Mangemorts, triomphants, avec les informations que nous étions venus chercher.
Quand je participais à des missions de ce genre, je savais pertinemment bien que ma femme n’était pas forcément rassurée. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas foi en moi, non, mais elle connaissait comme moi la fourberie des moldus et, a fortiori, la férocité des membres du Blood Circle. Même si elle adhérait à notre cause, je n’avais jamais voulu que ma chère et tendre participât à des missions, préférant la savoir en sécurité. Quant à mes enfants… Marcus et Septima étaient dans un lieu sûr, puisque Poudlard restait tout de même l’un des endroits les plus sécurisés de notre monde.
Je n’avais pas à m’inquiéter pour les miens. Seule comptait la mission.


« Prêt à continuer ?»
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 30 Jan - 2:02
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Ce que tu constatais très facilement, c’était que tu te sentais un peu comme un poisson dans l’eau en ce début de mission. Et tu ne voyais pas très bien pourquoi ni en quoi ça pourrait changer. Certes, tu changerais d’état d’esprit si quelque chose ne passait pas comme prévu, et se passait mal, mais ce n’était pas le cas pour le moment et t’avais bien l’intention de rester positif. Autant garder le meilleur des états d’esprit pour garder les idées claires. Même si t’étais loin d’être la personne à paniquer à la première occasion. Ça ne servait pas à grand-chose et ça n’aidait personne. Peut-être que tu devrais essayer de stresser un peu plus souvent mais ce n’était pas quelque chose qui te tentait et tu doutais que ce soit possible de faire ça sur commande.

Puis tu n’avais aucune raison de stresser non plus, t’avais entièrement confiance en ton binôme, ce qui ne t’empêchait pas non plus de rester sur tes gardes et de ne pas tout laisser reposer sur lui. Déjà que t’avais pu admirer sa manière de procéder lorsque vous aviez mis le plan en place. Il avait un esprit différent du tiens et c’était là tout l’intérêt d’avoir pu mettre en commun vos idées. Avec ça, vous en étiez arrivé à un plan presque implacable. Qui jusque maintenant faisait totalement ses preuves.

Hormis ce léger retard sur la relève. T’avais remarqué son froncement de sourcils, que tu comprenais totalement mais autant que vous soyez au courant de cet accroc plutôt que de le découvrir à vos dépens. Tu ne te féliciterais jamais assez d’avoir eu le courage et la patience de continuer à t’entraîner à legilimancie. Capacité que tu trouvais bien plus utile que ces téléphones, là, même si c’était un peu de la mauvaise foi pour le coup, étant donné que tu n’avais jamais utilisé ce genre d’objets ou même t’y intéresser. Et sincèrement, tu n’avais pas vraiment l’intention de le faire un jour, à moins que ta survie n’en dépende. Tu voulais bien être curieux, mais quand même. Dès que ça touchait à la technologie moldue, bizarrement il n’y avait plus personne.


« ▬ Grand bien leur fasse, si ça pouvait leur exploser dans les mains ou à la figure, ça serait nettement plus intéressant. »


Pas plus utile, s’ils y étaient aussi attachés c’est que ça devait bien servir à quelque chose. T’allais éviter de trop y toucher et le remettre tranquillement dans cette poche comme si de rien était et prier Merlin pour que ça ne se manifeste jamais. Même si ton aîné semblait connaître un minimum la chose. Tu ne pouvais qu’être admiratif, parce que pour comprendre ne serait-ce qu’un minimum comment ça pouvait fonctionner, ou arriver à s’en servir, c’était admirable. En même temps, tu te doutais que ce n’était pas pour rien qu’il était aussi influent.


« ▬ D’accord, ça m’a l’air bien…complexe comme objet, mais si ça peut nous permettre d’avoir des informations supplémentaires, on ne va pas cracher dessus. »


Plus vous en auriez, mieux ce serait. Et le meilleur moyen de continuer sur cette bonne lancée, c’était bel et bien de rentrer. Ca n’avait pas pris trop longtemps, même si tu ne pouvais pas t’empêcher de te dire que ça irait tellement plus vite si vous pouviez utiliser la magie. Sauf que ça serait loin d’être discret, et tu ne t’étais pas amusé à te vêtir comme l’autre moldus là pour réussir à faire cramer votre couverture après une poignée de minutes. Même si vous aviez dû le supporter plusieurs jours, même semaines, tu l’aurais fait sans rechigner. Tu savais que c’était pour la bonne cause, ou en tout cas pour la cause que tu défendais. T’étais pas entré dans les rangs pour décorer, pour le simple plaisir de pouvoir dorer un peu plus ton ego ou encore la satisfaction de pouvoir le dire. En même temps si on tenait un tant soi peu à la vie, ce n’était pas vraiment le genre de choses dont on allait se vanter ouvertement.

Le laissant prendre la tête de la marche, tu le suis en regardant un peu autour de toi, t’imprégnant des lieux par la même occasion. C’était différent de pouvoir y être pleinement que de le voir en plan. T’arrivais un peu mieux à visualiser le tout, même si t’en avais déjà une bonne idée. Tu continues de regarder un peu autour de toi lorsqu’il reprend la parole, exposant son avis – ordre ?-. Tu ne comptais absolument pas le contester de toute manière. Déjà parce que t’étais du même avis, puis parce que tu le respectais et que tu te considérais comme son subordonné, alors t’accepterait pas mal de choses de sa part. Bien que ce soit assez perturbant de lui faire face alors qu’il avait changé les traits de son visage.


« ▬ Ça nous permettra d’être totalement tranquilles lorsqu’on commencera les recherches. Et des personnes en moins susceptibles de tomber sur les corps. »


Que des avantages, finalement. Vos pas résonnent légèrement lorsque vous reprenez votre marche. T’étais de plus en plus confiant au fil des secondes. Tu la sentais vraiment bien cette mission, et t’étais pas prêt de démordre de cette idée. Puis l’ambiance générale était assez grisante, tu devais bien l’admettre. Même si tu devais rester un peu en retrait quelques instants. Même si changer la couleur de tes cheveux pouvais aider de loin, ils remarqueraient directement que quelque chose clochait si tu te pointais dans la salle. T’acquiesces à ses paroles, réfléchissant à une manière simple et efficace de pouvoir te débarrasser du garde, tout en te posant nonchalamment contre le mur, le plus dans l’ombre possible. Ca ne suffirait pas à cacher totalement tes traits, mais ce serait mieux que rien. Tu laissais ton aîné s’avancer en leur parlant directement, pendant que tu finissais de fouiller les poches de cet uniforme, tombant sur un paquet de cigarettes.

T’en avais profité pour faire mine d’en prendre une, prenant tout ton temps au passage pour le faire, excusant ta tête baissée. Tu remarques quand même du mouvement du coin de l’œil alors qu’ils arrivaient vers toi. Tu relèves la tête juste assez rapidement pour voir l’un des deux se faire stupéfixier et l’autre se rendre compte qu’il ne te connaissait pas. T’aimais cette lueur de peur naissante dans son regard. T’avais sorti sa baguette, et sa peur ne tarda pas à grandir lorsqu’il senti qu’il n’arrivait plus à respirer. T’aurais pu décider de quelque chose de plus direct. Mais non. C’était un peu trop satisfaisant que de le voir paniquer et se rendre petit à petit compte qu’il ne s’en sortirait pas. Quel dommage, une abomination en moins sur terre.

Par contre, devoir le traîner jusqu’à l’armoire était un peu moins une partie de plaisir. Mais au moins, une fois que c’était fait, vous n’aviez plus à vous en soucier. Tu t’étais autorisé à lâcher un soupir une fois qu’il fut correctement placé dans l’armoire, t’éloignant sans aucun remord des deux corps, fermant soigneusement la porte. Autant que ça ne soit pas repéré du premier coup d’œil. Tu te retournes vers William, rejoignant ses côtés en époussetant un peu tes manches au passage.


« ▬ Plus que jamais. »


T’étais honnête au moins. Pas comme si mentir était dans tes intérêts là tout de suite non plus. Tu lèves un peu les yeux vers l’étage au-dessus de vous, te concentrant un peu plus pendant quelques secondes, te rappelant de la disposition des pièces, et essayant de percevoir un maximum les émotions générales que pouvaient ressentir le reste des gardes. Ne pas les voir directement te complique pas mal la tâche, tu gagnes surtout un bon mal de tête, mais tu ne t’avoues pas vaincu pour autant.


« ▬ Il y en a un dans la salle de réunion qui est plus stressé que les autres. Je n’arrive pas à discerner exactement ce à quoi il pense, mais il est peut-être plus méfiant ou attentif que les autres. »


Maintenant était-ce à cause d’un problème personnel qu’il se sentait comme ça, ou parce qu’on l’avait peut-être assigné à la surveillance de quelque chose de précieux, tu ne pouvais pas le deviner, même si t’espérais que la deuxième option se révèle être la bonne, ça vous faciliterait la tâche, même si c’était un peu trop utopique d’espérer ça. Alors autant ne pas trop t’avancer dans tes réflexions et les garder pour toi tant que tu ne serais pas certain de ce que tu pourrais dire. Tu t’avances un peu plus et commence à monter le plus silencieusement possible l’escalier. Y a cette marche qui retiens un peu ton attention, plus renfoncée que les autres, pas de grand-chose, mais assez pour montrer qu’elle a un peu plus vécu, qu’il serait fortement probable qu’elle ne geigne dès le moment où vous déposeriez votre poids dessus. Tu fais signe au brun de l’éviter et finis tranquillement de les monter presque sans aucun bruit. Arrivé en haut, t’entends vaguement une conversation. Deux sont en train de discuter un peu plus loin dans une pièce, semblant plus absorbé par ce qu’ils peuvent se raconter que ce qui pourrait se passer autour. T’hausses légèrement un sourcil en reconcentrant ton regard sur ton aîné, préférant attendre de voir ce qu’il déciderait d’en faire.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 30 Jan - 13:45
Comment aurais-je pu envisager quelqu’un d’autre pour m’accompagner, au fond ? Le trentenaire avait clairement les qualités requises et j’avais pu constater qu’il se montrait d’une efficacité redoutable et d’une loyauté digne d’être soulignée. Si j’avais dû me choisir un second, il aurait pu être un candidat potentiel… mais ce n’était pas à l’ordre du jour, je ne faisais pas assez confiance à nos recrues pour privilégier l’une d’entre elles en lui donnant accès à trop d’informations à mon sujet.
Alors voilà, même si Nott était un très bon élément, je ne me voyais pas de raison de penser autrement. Cet homme était un mangemort idéal. Sang pur, des idéaux pleins la tête, des projets intéressants… En réalité, ce type était tout à fait le genre d’homme qu’il nous fallait dans nos rangs. Il faisait preuve de sang froid, d’initiatives, de compétences…
Je ne savais sur lui que ce qu’il avait pu nous apprendre au fil du temps, ce dont j’avais connaissance par sa famille plus ou moins proche et ce que j’avais pu découvrir moi-même, en lisant des comptes rendus de mission ou en questionnant des personnes avec qui il avait pu travailler auparavant. Mais, après tout, je préférais tout de même me forger mes opinions par moi-même. Je n’étais pas légilimens, je devais donc me fier uniquement à mon propre jugement, en fonction de ce que je pouvais apprendre directement. Pour décoder les intentions des gens, il me fallait les observer et interpréter ce que je voyais.

J’aimais beaucoup l’idée de faire en sorte que les téléphones des moldus puissent leur exploser au visage. C’était une belle preuve de l’imagination de mon acolyte. Et, en soi, il n’était pas impossible de programmer cela… mais il me semblait que ces objets n’étaient pas forcément assemblés dans notre pays… Il nous faudrait des alliés à l’étranger pour piéger les téléphones pour qu’ils pètent à la gueule de ces pauvres petits moldus… Un beau projet, très jouissif à imaginer, mais plus difficile à mettre en œuvre avec nos moyens actuels. Cela dit, je rangeais l’idée dans un tiroir mental, histoire de garder cela en tête pour une occasion prochaine… on ne savait jamais, après tout, avec les attentats du Blood Circle, nous avions la chance de voir le nombre des sympathisants de notre cause augmenter considérablement… La terreur avait ceci de positif, au fond. Bref, je notais l’idée.


« Effectivement, ça pourrait servir. » En réalité, je ne pensais pas que nous puissions avoir besoin d’informations supplémentaires pour le moment. Il s’agissait, en outre, du téléphone d’un garde déjà mort… Je n’étais pas certain de l’utilité de cet objet pour l’instant, mais mieux valait prévenir que guérir. S’il fallait utiliser ce téléphone pour en tirer quelque chose, je pouvais le faire, mais je savais aussi que ce n’était certainement pas le plus urgent. « Pour infiltrer le monde moldu, tu devras acquérir des compétences de ce genre, Regor. Même si cela peut te paraître complètement inutile. Pour une couverture parfaite, le moindre petit détail a toute son importance. »

Bien évidemment, il aurait été plus simple, plus rapide, plus efficace et sans doute aussi plus propre de pouvoir utiliser nos magies respectives pour atteindre notre but, mais le souci de tout cela était la discrétion. Je ne tenais pas à ce qu’un éclair de couleur attire l’attention de ces enfoirés de chasseurs de sorciers, car il était bien connu dans toute notre communauté que ces vermines n’avaient aucune intention d’épargner des sorciers, surtout si ceux-ci se trouvaient sur leur territoire. En clair, nous avions tout intérêt à ne pas être repérés, pour des raisons qui me semblaient plus qu’évidentes. Je ne voulais pas être forcé de porter l’un de ces fichus bracelets bloqueurs de magie, je ne voulais pas non plus me trouver aux prises avec l’une de ces enflures sans m’y être préparé psychologiquement. Et je ne voulais surtout pas que cette bande de raclures s’en prenne aux miens, à ma famille ou à mes amis.

L’élimination des gardes était une activité somme toute assez aisée. Nous n’avions pas rencontré de résistance ni de réelle difficulté jusqu’ici, puisque tout se passait exactement comme nous l’avions prévu. Nos plans étaient, faut-il le dire, d’une précision chirurgicale et seul un imprévu importun pourrait gâcher notre belle et rapide progression.
J’avais de la chance, au fond, de faire équipe avec un homme plus jeune. Il était plus fort que moi, j’en étais certain. Ma force à moi résidait surtout dans une souplesse que je conservais grâce à des activités sportives peut-être un peu désuètes… Mais ma femme et moi, nous adorions danser le tango comme on l’avait toujours fait, alors, il me fallait garder une belle marge de souplesse. Dans d’autres circonstances, cela me permettait d’esquiver certaines choses, mais aussi de me retrouver parfois dans des postures qui auraient pu être improbables pour un homme de mon âge. Cela avait un côté très pratique dans certains cas… mais cela ne m’était d’aucune utilité pour le moment, puisque la force physique ne dépendait évidemment pas de cela.

A son tour, le descendant des Nott élimina donc son garde, en optant pour un étouffement tout beau tout propre, puis il le rangea proprement dans l’armoire. Plus rapidement que moi, bien sûr, et j’appréciais, une fois encore, cette efficacité de mon compagnon de mission. Vraiment, un très bon choix.

Évidemment qu’il était prêt. Et moi aussi.
Il fit alors preuve d’un bel esprit d’initiative qui, je devais le reconnaître, me fit plaisir. Mon binôme utilisait son don de legilimens pour détecter la présence et les émotions des moldus qui se trouvaient à une certaine distance.
Et donc, il y avait un moldu en proie au stress. C’était une information qui valait son pesant d’or, à vrai dire, car un moldu stressé était un moldu qui pouvait à tout moment donner l’alerte. Et s’il n’était pas angoissé pour des raisons professionnelles, cela ne l’empêcherait certainement pas de tirer dans le tas au moindre geste suspect.

Je réfléchis un instant, à voix haute.
« S’il est seul, il faut s’en occuper rapidement. Mais si nous éliminons d’abord les autres, il ne pourra pas les avertir… » Et, accessoirement, faire souffrir quelqu’un qui était déjà stressé, c’était encore plus plaisant et jubilatoire que de s’en prendre à quelqu’un qui était d’une sérénité parfois déconcertante. En tout cas, lorsque je le pouvais, j’aimais beaucoup faire éclore l’angoisse, la laisser s’installer chez ma proie et m’en amuser autant que possible, non sans l’alimenter très régulièrement… Sadique, moi ? Je ne l’avais jamais caché.

Mais ne sachant pas exactement ce qu’il en était, nous avions fini par gravir les marches pour nous rendre à l’étage, je passais volontairement la marche désignée par mon cadet, histoire d’éviter qu’un bruit n’attire l’attention sur nous.
En haut, il était évident que nous ne serions pas seuls et la preuve nous en fut donnée lorsque nous entendîmes des bribes de conversation. Sans qu’elle soit exceptionnelle, mon ouïe était loin d’être mauvaise. Déjà enfant, je pouvais entendre des choses à travers les murs, j’étais au courant de ragots et de potins sans avoir participé à la discussion… Et encore aujourd’hui, il me fallait régulièrement feindre de n’avoir rien entendu, alors que mes oreilles avaient parfaitement capté ce qui se disait.
En l’occurrence, ces deux-là parlaient de leurs vies conjugales respectives… L’un – apparemment prénommé Edward – se plaignait des repas que préparait sa femme, qui avait décidé de manger moins de viande… et l’autre se plaignait de sa femme pour son côté maniaque, parce qu’elle rangeait et nettoyait toujours tout tellement rapidement qu’il lui arrivait de ne pas retrouver ses affaires…

Ces deux-là étaient plus distraits que stressés. Ils seraient plus faciles à faire disparaître. Mais nous ne connaissions pas les lieux aussi bien qu’eux, aussi fallait-il agir vite.
Dans nos costumes de gardes, nous avions une chance que notre stratagème fonctionne. J’avançais vers la pièce en réfléchissant à toute vitesse. Un lieu clos, ce n’était pas l’idéal pour se débarrasser de deux personnes. Il était évident que dès que l’une serait éliminée, l’autre réagirait forcément.
Un coup d’œil rapide me permit de constater deux choses : tout d’abord que les deux hommes étaient assis et discutaient sans avoir l’air de surveiller quoi que ce soit, et, ensuite, qu’ils n’avaient pas leurs armes sur eux puisqu’elles étaient posées sur une table.

L’un des hommes faisait face à l’autre, et dans le dos du deuxième se trouvait un miroir. La meilleure option me sembla être la suivante : confier ma cape d’invisibilité à Regor, puisque j’étais censé ne pas être repérable immédiatement grâce à la métamorphomagie… mais en entrant dans la pièce, malgré mon sourire confiant, quelque chose d’inattendu se produisit.
Je n’avais pas vu le deuxième miroir, celui qui, sur le mur en face de la porte, refléta Regor en train de passer la cape sur lui. Dès lors, malgré mon arrivée plutôt sympathique, le garde qui faisait face à celui près duquel je me trouvais se leva promptement.


« Hé, du calme, ce n’est que moi… » J’essayais de calmer le jeu en lançant une boutade. « Alors, Ed’, tu manges encore végé ce soir ? »

Mais Edward – le garde près de moi – ne semblait pas trouver cela très drôle.

"T’es qu’un enfoiré, Joe. Moi, au moins, j’ai une femme et une vie stables."

Et ça, je ne m’y étais ni attendu ni préparé. Tandis qu’Edward me collait littéralement son poing sur le coin du visage, l’autre prit son arme et courut vers la porte.
J’avais pris l’apparence d’un vrai con, visiblement peu apprécié par ses collègues. Et le coup que je venais de me prendre me prouvait bien que je n’avais pas vraiment fait le bon choix. Edward avait visé la pommette. Je ne pouvais pas rester sans réagir, alors je lui en collais une à mon tour, visant l’œil.
Se battre comme des moldus… juste le temps que Regor puisse agir. C’était mon plan de secours. Si mon poing n’était pas le plus fort ni le plus rapide, je bénissais silencieusement ma douce épouse d’avoir continué à me faire danser, car c’était grâce à une pratique du tango que je pus éviter le coup suivant et balancer mon coude entre les omoplates du garde… qui en tombant s’agrippa à mes jambes pour me faire tomber.


« Putain, mais lâche-moi, connard ! » Je secouai les pieds tant bien que mal, essayant d’envoyer des coups, mais je finis par perdre patience et, sans savoir où en était mon binôme avec l’autre type, je cédai à la tentation et je pris ma baguette, que je pointai aussitôt sur mon ennemi. « Avada Kedavra ! » Le faire souffrir, lui faire payer pour ce coup de poing et pour cette chute, c’était tout ce j’aurais voulu… mais l’Endoloris aurait poussé ce type à crier, à hurler, à se tordre de douleur… ce qui aurait fini par alerter les autres.

Lancer de dés :

Oui : le stratagème fonctionne
Non : le garde voit William et Regor
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Ven 31 Jan - 12:18
You kick me down 'cause you need it
So dead inside I can feel it.
C’était bien une des premières fois de ta vie que tu faisais autant attention à ce qu’une personne pouvait penser de toi. Tu ne changerais pas pour autant ta manière de faire ou de penser, pour la simple raison que tu trouverais ça parfaitement inutile qu’on puisse t’apprécier pour ce que tu n’étais pas. Tu savais jouer un rôle lorsque c’était nécessaire, mais au sein des Mangemorts, ça ne pourrait que se retourner contre toi, et t’en avais aucune envie, du tout. C’était une des meilleures expériences de ta vie, sans doute la meilleure que tu pourrais vivre. Qui n’aimerait pas défendre ses idéaux après tout. Même si tu comprenais parfaitement que certains trouvaient ça trop extrême, qu’ils préféraient être un peu plus modérés dans leurs actes, ou qu’ils se contentent d’en parler. T’avais toujours aimé te sentir utile, encore mieux si tu te savais utile. Et vous l’étiez là tout de suite. En même temps, tu te doutais qu’en sa compagnie vous n’alliez pas perdre inutilement votre temps, que ce soit à cause d’une chose que vous auriez pu laisser au hasard ou un différend. Vous n’étiez pas à l’abri d’en avoir un ou même plusieurs mais t’avais assez de maturité et de recul pour garder pour toi-même ce qui poserait problème et reporter la chose.

Même en y réfléchissant un peu, t’avais du mal à trouver une raison pour laquelle vous en arriveriez là. Peut-être que tu l’idéalisais un peu, à cause de ce que t’avais pu entendre, ou encore de l’idée que tu avais pu t’en faire, mais t’étais foncièrement convaincu que les qualités dont tu pouvais l’affubler mentalement, ce n’était pas vraiment le moment de les lui exposer, étaient toutes méritées. Tu t’en sentais proche d’une certaine manière, alors que tu n’avais pas encore eu énormément l’occasion de passer du temps avec lui. Faire en sorte d’en passer plus ne serait pas si difficile, tant que tu ne l’importunerais pas, ce n’était pas du tout ton but.

Par contre écouter les conseils qu’il pouvait te donner, c’était autre chose. C’était bien un des seuls que tu daignais bien écouter, et encore plus suivre. Il ne parlerait pas inutilement, et si tu tenais à avancer que ce soit dans la vie ou au sein du groupe, t’avais tout intérêt à les prendre en compte. T’aurais pu juste acquiescer, ou rétorquer quelque chose. T’aurais pu te braquer à l’idée d’utiliser ce genre d’outil moldus, mais il y avait quand même bien plus grave dans la vie.


« ▬ J’en ai bien conscience. Mieux connaître son ennemi est rarement quelque chose de négatif. Ce n’est pas vraiment que je trouve ça inutile, mais plutôt…du dégoût je pense. Mais tant que ça peut nous aider à en venir à bout, ça ne me pose aucun problème d’apprendre à en utiliser. Ce serait trop stupide de faire rater quelque chose à cause de ça. »


Ils avaient beau te répugner, te donner envie généralement de les exterminer de la manière la plus lente et douloureuse possible, tu n’allais pas nier le fait qu’ils savaient se débrouiller. Il suffisait de voir ce qu’ils arrivaient à créer sans avoir accès à la magie. Tu n’allais pas non plus sauter de joie à l’idée de devoir te rapprocher d’eux, mais tu pourrais passer par-dessus tes a priori. Qui plus est, ça pourrait totalement renforcer un peu plus tes convictions. Enfin, plutôt que de te perdre dans tes pensées, tu t’étais totalement refocalisé sur ce qui se passait autour de vous. L’effet de surprise semblait avoir pas mal fonctionné, et les gardes encore à leur poste n’avaient pas l’air d’être alertés non plus. Vous n’aviez en même temps pas vraiment laissé de place au doute ou encore à l’improvisation.

Pendant une fraction de secondes, t’avais pensé à remercier ces patients incapables de marcher correctement qui avaient eu besoin de ton aide pour pouvoir le faire en s’appuyant parfois de tout leur poids, t’étais certain que ça avait pu rendre la tâche d’amener le garde inerte dans l’armoire bien plus facile. A moins que ce ne soit grâce à l’adrénaline que pouvait parcourir ton corps actuellement. La chance de pouvoir se retrouver ici, de pouvoir participer à cette mission. De pouvoir utiliser ton don de legilimancie à des fins que tu trouvais plus nobles que lorsque tu te permettais de l’utiliser à l’hôpital pour pouvoir mieux comprendre ce qui arrivait à quelqu’un, ou le dérangeait parce qu’il n’arrivait pas à être assez clair où ne savait pas parler. T’avais jamais été du genre à tendre la main à ton prochain, ou encore à te démener pour sauver une vie. Tu te fichais entièrement de la personne en elle-même généralement, ce qui t’importait et te motivait à donner de ton mieux, c’était de pouvoir dorer un peu plus ta réputation ou encore simplement d’être efficace.

Sauf que ce que t’essayais de faire là tout de suite était bien plus complexe que de te retrouver gentiment à quelques centimètres de la personne, en ne te concentrant que sur une seule. Au moins c’était un peu comme une sorte d’entraînement un peu plus poussé. T’avais beau t’être lancé dans son étude il y a une quinzaine d’années, ce n’était pas pour ça que t’arrivais à tout en un claquement de doigts non plus. Malgré un mal de tête de plus en plus lancinant, tu continues encore quelques secondes, tu persistes avant de te frotter légèrement la tempe, espérant que d’une manière ou d’une autre ça puisse t’aider à te distraire ou te débarrasser du mal.


« ▬ J’ai bien l’impression qu’il est seul dans la pièce, les autres pensées avaient l’air un peu plus éloignées de lui ou proche d’ici. On a peut-être tout intérêt à le garder pour la fin, s’il a déjà du mal à contenir ses émotions, c’est sans doute le plus susceptible de parler. »


Même s’il ne daignait pas en placer une, le faire craquer serait plus rapide, ou alors ses pensées encore plus simples à lire. Tu ne faisais qu’exposer ton point de vue et de toute manière, vous aviez autre chose d’un peu plus urgent sous la main. Ils étaient distraits par leur conversation, que tu ne cherchais pas vraiment à écouter depuis que tu avais compris qu’ils parlaient de leur vie privée. Tu t’étais légèrement mis en retrait pour laisser ton aîné avoir un peu plus de place et une meilleure vue sur ce qui pouvait se dérouler ici.

T’avais rapidement pris la cape d’invisibilité qu’il te tendait, la mettant sur toi quelques secondes plus tard, alors que William était en train d’entrer dans la pièce. Alors qu’il prend la parole, tu remarques un des deux gardes, debout, alors qu’il y a une poignée de secondes il était tranquillement assis, à parler avec son homologue. Quelque chose cloche, clairement. T’en as la confirmation lorsque le deuxième s’en prend à ton aîné, ton instinct de prendre directement ta baguette est coupé court avec cet homme que tu vois courir droit vers toi, arme en main. T’as aucune idée de s’il avait pu t’apercevoir, mais la priorité est de le faire taire et de l’empêcher d’utiliser son arme, qui rameuterait le reste des gardes, en plus d’alerter le voisinage. Il est trop proche pour que tu puisses lancer correctement un sort, peut-être dans un élan de dernier espoir, tu tentes le tout pour le tout alors que tu le vois ouvrir la bouche, certainement prêt à appeler du renfort. Tandis qu’une de tes mains vient directement trouver son poignet, espérant lui faire lâcher son arme, l’autre vient se plaquer sur sa bouche, étouffant le cri prêt à sortir. Rien n’est gagné, tu sais que tu viens juste de gagner un peu de temps, t’espère assez pour avoir le temps de réfléchir correctement, mais t’as un peu de mal avec l’homme qui se débat, et a toujours son arme en main. Tu sens bien qu’il a plus de force que toi, qu’il te donne des coups très peu agréables dans le tibia. Tu ne pouvais même plus prendre ta baguette là tout de suite.

Tu sens la cape d’invisibilité glisser un peu sur ton bras, tout comme tu sais que tout est une question de temps. Il suffirait qu’un des autres gardes ne sorte de sa salle actuelle pour qu’il vous aperçoive. Sauf que ce gros non n’avait rien trouvé de mieux que de te mordre la main, assez violemment. Si t’arrives à étouffer l’exclamation de douleur, tu relâches inconsciemment ta prise. Alors que tu lui laisses à contre-cœur sa main, refusant de le voir prendre le dessus, tu ne réfléchis plus vraiment, et tu mets à exécution la première idée qui te vient par la tête, qui est de lui mettre un coup de genou dans l’entrejambe. Lâche, très bas mais efficace au moins. Il en lâche son arme, alors que tu continues de t’appliquer à le faire taire, et en profites pour shooter dedans et la faire glisser le plus loin possible de vous. Prenant enfin ta baguette, tu le stupefixie, pour avoir un peu plus le temps de réfléchir à la manière de t’en débarrasser le plus discrètement possible, alors que tu remarques ton binôme lancer le sortilège de mort. Au moins il s’en est sorti, et c’est le principal. Alors que tu t’apprêtais à reprendre la cape d’invisibilité, t’as l’impression d’entendre des bruits de pas se rapprocher, sans attendre tu la mets sur le corps à tes pieds, alors que t’entends une porte s’ouvrir.


« ▬ …Tout va bien ? »


Il ne te faut pas plus que cette phrase pour comprendre qu’il s’agit de l’autre truffion stressé. Sa voix est légèrement tremblante, ses dires un peu trop hésitants pour quelqu’un de serein. Tu sais pertinemment que tu ne peux pas te retourner, que t’es forcé pour le moment de rester dos à lui, de préférence ici, pour être sûr de ne pas bouger la cape et révéler ne serait-ce qu’une partie du corps. Tu l’entends se rapprocher de toi, avant que ses pas ne s’arrêtent subitement. Tant qu’à faire, tu te retournes vers lui, en lui lançant un silencio. Tu ne peux pas prendre le risque de faire autre chose, et que son corps ne tombe, le bruit alertant les deux gardes restants. Dans ta précipitation de remettre la cape, une partie de sa jambe était visible de son point de vue, peu étonnant qu’il ne trouve ça bizarre. Franchissant la distance qui vous sépare en quelques pas, heureux du fait qu’il ait plutôt l’air paralysé que d’avoir le réflexe de fuir, tu lui prends directement son arme, et le force à avancer vers la pièce où est encore ton aîné, revenant pour y tirer aussi le plus silencieusement possible le corps du garde à terre encore conscient, et la cape. En te relevant, tu profites de ce moment de répit pour venir t’essuyer la main, mordue à sang par l’autre con avec ton mouchoir, l’inspectant quelques secondes avant de te lancer un des sorts de premiers soins, ça serait bien mieux que de se balader sans ne rien faire.


« ▬ Il est encore vivant, j’ai juste eu le temps de le stupéfixier, i- »


Bien que ce soit fort impoli de ne pas finir sa phrase, le gars stressé, un peu plus chétif que les autres a attiré ton attention, bien que dans un coin de la pièce, et ne semblant pas vouloir tenter de s’enfuir, une lumière assez faible semble venir de ses mains tremblantes. Son téléphone sorti droit des enfers plutôt. Tu soupires un peu avant d’aller le lui reprendre, résistant à l’envie parfaitement gratuite de le frapper au passage, pour aller le donner à ton aîné qui saurait nettement mieux quoi en faire.


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Dim 2 Fév - 9:22
Ces satanés moldus… je me demandais bien comment cette sous-espèce avait bien pu survivre jusqu’à présent. Ils n’étaient que des êtres inférieurs, au statut similaire à celui des elfes de maison… et pourtant, ces enfoirés parvenaient à mettre en place des choses pour leur faciliter la vie sans magie. Le téléphone n’était qu’un exemple parmi d’autres, mais le cerveau moldu n’ayant pas les facultés nécessaires pour la prise de recul et encore moins pour analyser des situations…
Mais, comme toute espèce animale, les moldus fonctionnaient à l’instinct. Ils agissaient comme des imbéciles et c’était dans leur nature de le faire. Ainsi, ces enflures sur pattes avaient bien des moyens de survie, en l’occurrence, dans notre situation, c’était la présence de miroirs dans la pièce qui nous avait porté préjudice. A moins que ce soit juste une question de malchance… mais bon, quoi qu’il en soit, le fait était là : cette fois, la mission aurait bien pu être compromise.
Et si les moldus avaient assez d’ingéniosité pour inventer des choses les aidant à survivre, comme ces téléphones, par exemple, il était évident que le fait que j’aie pris l’apparence du gros con de service, cela n’aidait pas. Moi qui n’étais pas très porté sur le combat physique, qui, à mes yeux, faut-il le dire, datait très clairement d’un autre temps, j’avais donc été obligé de me battre, à la moldue, contre un moldu. Quelle ironie !

Evidemment, pendant ce temps-là, vu la position dans laquelle je me trouvais – couché par terre avec un garde au-dessus de moi… en d’autres circonstances et avec quelqu’un d’autre, à vrai dire, ça ne m’aurait pas déplu, mais là, c’était un peu différent tout de même – il m’était impossible de voir où en était mon comparse. Il avait été repéré pour une simple glissade de la cape, un simple reflet dans un miroir… et, sincèrement, j’aurais aimé qu’il en soit autrement. Jusque là, puisque tout s’était bien passé, peut-être avions-nous inconsciemment relâché notre vigilance, durant une simple petite minuscule fraction de seconde… et cela avait clairement joué en notre défaveur. La morale de l’histoire, c’était que nous avions tout intérêt à rester concentrés et fixés sur notre objectif. La méfiance devait être de mise jusqu’au bout et nous n’avions pas à quitter cette ligne de conduite, peu importe le prétexte.
Au bout d’un moment, même ce genre de petit jeu de bagarre, cela finit par être lassant. J’avais donc expédié mon adversaire dans l’au-delà, grâce à l’un de mes sortilèges favoris – le must restait, évidemment, le Doloris, puis en seconde place venait l’Imperium… l’Avada Kedavra en troisième position dans mon top – et je repoussai ce corps inerte pour me dégager de là-dessous, avant de me lever et d’épousseter un peu ma tenue, lorsque je me rendis compte que mon acolyte n’avait pas eu plus de chance que moi.
Enfin, il s’en était sorti, bien sûr, il n’aurait pas pu en être autrement, j’avais quand même bien choisi mon équipier, je n’étais pas du genre à m’entourer d’incompétents, après tout. Alors, ça ne m’avait pas étonné que Nott s’en soit sorti. Et quand je le vis entrer dans la pièce, avec le corps d’un autre garde, je ne pus retenir le sourire naissant qui se dessinait sur le visage que j’arborais et qui n’était pas le mien. Evidemment, il y avait des blessures à déplorer, mais rien de bien grave et j’avais un coéquipier médicomage, ce qui signifiait que cela n’allait pas lui poser de problème. Nott pouvait fort bien se soigner, tout comme il aurait pu le faire avec moi si cela avait été nécessaire, mais, à mon humble avis, j’allais m’en sortir avec un hématome au niveau de la pommette, un autre sur le torse, etc. Rien de bien grave, en tout cas, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter ni s’alarmer.


« Bien joué. » Il avait opté pour la stupéfixion, ce qui était une très bonne idée à mes yeux – c’était une technique que j’utilisais moi-même généralement pour me défaire des importuns en toute discrétion.

Il s’agissait du garde stressé, visiblement, et ce dernier, sans prévenir, venait de sortir son téléphone, ce qui me fit froncer les sourcils. Je dégainais ma baguette et m’approchais d’un pas de métronome, tandis que Regor lui prenait l’appareil pour me le donner.
« Merci, Regor. »

Je jetais un coup d’œil à l’écran. Il avait eu le temps de composer un numéro, mais pas encore d’appuyer pour lancer l’appel. Ce qui m’arrangeait tout de même pas mal, au fond. J’avais désormais un numéro à mémoriser pour le cas où il faudrait lancer une fausse alerte pour faire diversion par la suite. Mon excellente mémoire ne me fit pas défaut et il ne me fallut que deux lectures et deux répétitions mentales pour retenir ce numéro.

« On va se servir de lui pour nous mener à notre objectif. » Près du garde, rendu muet par le sort de mon binôme, je vins observer le visage du stressé, qui grimaçait et qui semblait être en train de vivre la pire peur de sa vie. Je lui tapotai la joue, comme on le fait avec un gosse qui a besoin d’être rassuré. « Ne t’en fais pas, moldu, tu ne feras rien contre ton gré. Tu verras. »

Mon sourire s’étira en coin, dévoilant sans aucun doute mes intentions et je pointais ma baguette sur lui. « Impero. » Contrôler son ennemi, c’était une façon de maîtriser la suite des événements. Avec un vrai moldu comme éclaireur, nous allions pouvoir avancer correctement et sans nul doute plus facilement aussi.
Il suffisait ensuite de le libérer du sort de silence, pour que le stressé puisse nous donner quelques informations tout de même. Et je me relevai pour le toiser.


« Avant tout, tu vas nous dire tout ce que tu sais. Les heures de relève de la garde, les pièces mises sous écoute, l’emplacement des caméras de surveillance… Je veux tout savoir sur cet endroit. »

Evidemment, c’était des informations de base que je lui demandais, mais cela me permettrait de voir un peu à qui j’avais affaire. De plus, s’il s’avérait que nous avions des informations incomplètes, cela allait nous permettre d’avancer efficacement, sans même bouger de cette pièce. Quant aux corps qui restaient ici… peut-être qu’en verrouillant simplement la porte, nous retarderions suffisamment leur découverte pour nous laisser une avance considérable.
En soi, j’aurais tout aussi bien pu envoyer ce type chercher ce qui nous intéressait et attendre ici, au calme, avec Regor. Il y avait sans doute de quoi se détendre ou passer un petit moment sympathique dans cette salle…
Une armoire blanche fort épaisse attira mon attention. C’était, il me semblait, ce que les moldus appelaient communément un « réfrigérateur » ou quelque chose comme ça. J’en ouvris la porte par curiosité. Le froid vint immédiatement à ma rencontre et je me penchai pour voir un peu ce que recélait cet objet. Des bouteilles, des sandwiches. Nous étions très certainement dans la salle où les gardes prenaient leur pause déjeuner. Ou alors, je ne voyais vraiment pas l’intérêt d’avoir une armoire froide dans cette pièce.
Furetant parmi les bouteilles, je lisais des étiquettes qui ne me disaient absolument rien. Sprite… Coca-Cola… Pepsi-Cola… J’ouvris le bouchon d’une bouteille pour en sentir l’odeur. Et je n’étais soudainement plus aussi certain qu’il s’agissait d’une armoire à nourriture. A l’odeur, on aurait plutôt dit un produit pour nettoyer quelque chose dans une maison, mais quoi… je n’en avais aucune idée.
Bref, pas la moindre petite goutte d’alcool ici. Aucun intérêt. Je refermai la porte et me redressai.


« Dis-moi, Regor, quelle manière de procéder préfères-tu ? On a un larbin qui peut tout faire à notre place ou alors on fait nous-mêmes ce qu’on a à faire, histoire de s’amuser un peu…» En soi, pour ma part, je m’en fichais pas mal. Je ne m’étais jamais vu comme un homme de terrain, même quand je prenais l’apparence d’un gros connard sans cervelle, mais plein de muscles. Mon efficacité était surtout intellectuelle, j’étais un stratège avant tout, capable d’établir des plans en envisageant une multitude de possibilités suffisamment calculées pour que nos projets puissent toujours aboutir…
Mais pour une première mission en compagnie de Regor Nott, à vrai dire, je me voyais mal lui dire qu’à présent, nous allions tout simplement envoyer le moldu sous Imperium se charger de toute la besogne et nous amener ce que nous voulions sur un plateau d’argent. C’était la solution de facilité et, même si cela avait son charme, je préférais laisser le choix à mon acolyte, ce qui, en même temps, me permettrait également d’évaluer sa volonté et son envie de mener à bien une mission.
Allait-il préférer l’action ou la facilité ? Était-il plutôt un homme de terrain ou le genre de mec à planifier et à laisser agir ceux qui pouvaient fort bien le faire à sa place ? Tant d’informations sur mon acolyte dont je ne pouvais disposer d’aucune autre façon, en réalité, et qui, un jour ou l’autre, allaient m’être utiles, je n’avais pas le moindre doute là-dessus.


« Je sais que ce n’était pas forcément le plan de se servir d’un moldu, mais celui-ci risque de nous être bien utile malgré tout. »

Oui, moldu et utile dans la même phrase. C’était, certes, quelque peu surprenant dans ma bouche, mais il fallait parfois se rendre à l’évidence. Nous détenions là un atout dans notre jeu et nous avions tout le loisir, à présent, de nous servir de ce moldu à un moment ou à un autre, car il aurait été dommage d’avoir une marionnette inutile.


Lancer de dés

Oui : l'Imperium fonctionne
Non : échec du sort
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L'Augurey
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Dim 2 Fév - 9:22
Le membre 'William Ombrage' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Oui/Non' :
Discretion assured ~ ft. Regor Nott D12-icon
Résultat :
Discretion assured ~ ft. Regor Nott 190111024111644910
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Dim 2 Fév - 18:24
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C’était extrêmement agaçant de sentir que quelque chose pouvait vous échapper, alors que vous aviez tout fait pour que ça se passe parfaitement bien. Que vous aviez planifié le plus possible, mais il y avait toujours des imprévus, aussi agaçant que ça puisse être. Ça ne servait strictement à rien de s’énerver ou s’agacer, autant garder la tête la plus froide possible et continuer d’essayer d’avoir les meilleures idées possibles, les meilleures réflexions et continuer sur la meilleure des lancées. Rien n’était encore perdu, heureusement. T’étais pas du genre à baisser les bras. T’avais assez touché le fond à l’époque que pour ne pas te donner à fond dès que t’en avais l’occasion aujourd’hui. Il en faudrait bien plus que ça pour que t’abandonnes de faire tout effort.

T’étais même encore plus motivé depuis qu’il s’en était directement pris à toi. Motivé dans un sens à lui faire payer le plus possible, le faire souffrir et si possible le voir agoniser, admirer la vie quitter son corps et son regard. Chose un peu impossible là tout de suite étant donné que vous deviez être discrets, que tu devais surtout rester concentré sur votre mission et votre but final. Tu penserais à te venger plus tard si t’en avais l’occasion. Ce n’était pas une priorité, même si ce n’était pas rare que t’aies des problèmes d’ego. T’avais quand même réussi à avoir le dessus, c’était le plus important. Peu importait la manière dont t’avais pu y arriver. Tout ce que tu savais, c’était que ça te confortait dans l’idée que tu préférais de loin la magie que ce soit au quotidien ou pour se battre.

Le point positif, c’était qu’il ne vous restait plus que deux gardes avant d’avoir le bâtiment pour vous. Ce serait bien plus simple pour pouvoir chercher à votre aise, même si vous ne pourriez pas non plus y passer des jours. Au moins  avec la magie, vous n’auriez aucune difficulté à ouvrir que ce soit tiroir ou armoire. Avec l’aide de l’autre garde, tu ne doutais même plus de la réussite de cette mission dès que vous vous seriez débarrassé des deux autres. Sauf si l’un d’eux arrivait à appeler du renfort. T’étais peut-être pas calé en tout ce qui concernait la technologie moldue, ou même quoique ce soi à leur sujet, t’étais pas totalement ignorant, t’avais déjà pu entendre qu’un téléphone servait à contacter quelqu’un d’autre peu importe l’endroit où ils se trouvaient. Quelque chose dans le genre.

Tout ce que tu savais c’est que ce serait bien mieux que l’appareil soit dans les mains de ton aîné. Et alors qu’il regardait l’écran, tu préférais surveiller le garde, sait on jamais qu’il n’en ait un deuxième ou ne tente quelque chose d’autre. Mais il n’en était rien, à part quelques secousses qui semblaient avoir pris possession de ses épaules, il avait juste l’air désespéré. Peut-être des pleurs silencieux, tu ne savais pas trop, et au final, tu t’en fichais totalement. Qu’il désespère si ça pouvait lui faire plaisir ou l’aider. Son cas ne risquait pas de s’améliorer avec ce que vous lui réserviez.

T’acquiesces, un sourire naissant sur tes lèvres lorsqu’il t’annonce qu’il vous aidera à trouver ce dont vous auriez besoin. Peu importait la manière dont il allait s’y prendre, tu savais que ce serait intéressant. En plus d’être amusant. C’était satisfaisant de le voir céder au sort impardonnable, de voir cette espèce de voile habiter son regard. Au moins maintenant vous pourriez lever le silencio sans risquer qu’il ne se mette directement à crier.

T’avais posé une de tes épaules contre un des murs de la pièce en l’écoutant répondre. C’était un peu plus confortable, et plus agréable par la même occasion. Puis au moins d’ici, tu savais que t’avais une bonne vue d’ensemble sur la pièce et personne ne pourrait arriver de derrière toi, risquant de te surprendre. Tu notes mentalement ses informations, même si vous en aviez déjà pas mal. Toujours en l’écoutant, ton regard avait glissé vers ton binôme, intrigué par ce qu’il était en train de faire, en train d’ouvrir aussi. T’aurais pensé à un coffre ou quelque chose du genre, mais il était illuminé de l’intérieur. Et il n’y avait que de la nourriture, ou de quoi boire. A moins que ce ne soit du poison magnifiquement emballé. T’étais intrigué, mais en même temps tu savais pertinemment que ce n’était pas ce qu’il y avait de plus important là tout de suite.

La question de William était bien plus intéressante. T’avais redressé la tête pour pouvoir le regarder directement dans les yeux. C’était bien plus poli et plus agréable pour tout le monde. Un choix assez complexe. Les deux étaient tentant, il fallait bien le dire. Tu t’étais fais la réflexion durant une poignée de secondes que c’était peut-être un test improvisé.Est-ce que t’allais pour autant te prendre la tête, à savoir ce qui lui plairait le plus ? Sans doute que non. T’allais réfléchir, t’étais déjà en train de le faire, pour pouvoir prendre la décision que tu trouverais la meilleure. T’avais croisé les bras, atteignant le summum du confort actuellement. Un peu plus simple pour arriver à te décider sur ce qu’il y avait de mieux à faire.

L’envoyer faire presque tout à votre place serait bien plus facile, mais il serait tout aussi facile à un de ses collègues de remarquer qu’il n’était pas dans son état normal, assez peut-être pour qu’il ne s’affole et ne chercher l’origine du problème. Puis si vous vouliez être certains que ce soit bien fait, il valait mieux que vous vous en occupiez par vous-même. Il ne t’avait pas fallut longtemps avant de te décider sur ce que tu préférais faire, tu finis par quitter cet appui sur ce mur en te tenant correctement.


« ▬ Bien que ça puisse être tentant de l’envoyer à notre place, j’ai un peu de mal à lui confier une tâche aussi importante même sous l’effet de l’imperium. Par contre, il pourrait très bien nous servir de distraction aux gardes restants pour qu’on puisse mieux les surprendre et qu’on évite au mieux de malheureuses situations. Ceci dit, je doute qu’il serait très intelligent d’aller le faire directement aller à leur rencontre pour discuter, ils ont beaux être assez stupides pour certains et peu observateurs, son regard risquerait de leur mettre la puce à l’oreille. Peut-être l’envoyer dans une pièce peu importante, qu’il y fasse du bruit pour les attirer ? Ça nous donnerait une chance de les cueillir tous les deux en même temps. Je ne sais pas ce que tu comptes en faire après, mais ce qui pourrait être hilarant, ce serait de le forcer à tuer un de ses collègues de ses propres mains et lui faire oublier notre venue et notre existence, que ce soit à l’aide d’un sort ou en manipulant son esprit, il ne m’a pas l’air du tout difficile de le faire. »


Avec un peu de chance, et du peu que tu savais de son caractère, en voyant les autres corps il se persuaderait qu’il s’agirait de ses propres actes, ruinant un peu plus sa vie qui était de toute manière déjà misérable. Ça ne te rapporterait franchement rien, de le savoir accablé sous les remords jusqu’à la fin de sa vie, mais tu te disais que ce serait nettement moins facile pour lui que de juste mourir de vos mains, que vous preniez votre temps ou non pour le faire.


« ▬ En parlant d’entorses au plan, si on en a le temps, ça me tenterait bien de préparer une surprises aux premiers arrivant après notre passage, que ce soit une chasse au trésor avec les membres de ceux qui n’en ont plus aucune utilité ou juste leurs têtes dans cette…armoire froide, elles se conserveraient quand même bien mieux. Enfin, je ne veux rien imposer non plus, sans compter que tu as sûrement tes propres idées.»


Bien qu’une nouvelle fois, tu te fichais totalement de l’état dans lequel ils allaient pouvoir les retrouver. C’était même bien le cadet de tes soucis, tu voyais juste un moyen de pouvoir améliorer encore un peu plus la qualité du temps que vous pouviez passer ici. Qui plus est, tu te fichais pas mal de te salir les mains tant que tu devais porter cette espèce d’uniforme. Ce n’était pas comme si tu allais le garder ou t’en faire à la première tache que tu pourrais faire dessus. L’occasion aussi de faire une dernière fois payer à l’autre, toujours stupéfixié, son geste en prenant le soin de le faire souffrir le plus possible.

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Dim 9 Fév - 21:21

Était-il vraiment nécessaire de se poser mille et une questions lors d’une mission comme celle-ci ? Les véritables interrogations venaient avant de commencer et elles étaient indispensables pour une bonne préparation de toute l’action. J’estimais avoir prévu, avec l’aide de Nott, la plupart des hypothèses possibles et il était clair que nous étions tout de même en bonne voie. Certes, quelques petits désagréments étaient venus ralentir notre progression, mais cela ne signifiait pas grand-chose en comparaison avec ce que nous avions déjà parcouru : un rapide calcul le prouvait, à ce rythme, nous aurions ce que nous étions venus chercher dans moins d’une demi-heure.
Les moldus avaient ceci d’intéressant qu’ils étaient assez imprévisibles, mais qu’ils finissaient toujours par faire les mêmes erreurs. Ainsi, nous avions pu nous débarrasser des deux gardes, relativement facilement, avant de réduire le troisième à l’état très pratique d’esclave hyper obéissant.
J’aimais la sensation que conférait le sortilège de l’Imperium… de la puissance, de l’autorité, un sentiment de dominance qui m’envahissait comme dans des circonstances un peu plus personnelles et bien plus privées. C’était un véritable plaisir pour moi, le genre de truc à vous filer des envies malsaines.

Mais soit, l’heure n’était pas à ce genre de pensées ni de digressions et il nous fallait avancer, coûte que coûte. Et donc, il était évident que nous allions reprendre notre route incessamment sous peu, mais avant cela… comme je lui avais proposé de nous servir purement et simplement du moldu pour servir nos desseins, mon acolyte me répondit avec une sagesse que j’eus du mal à accueillir autrement qu’en souriant. Il avait raison, bien sûr, et j’étais entièrement d’accord avec sa vision des choses.
Nous nous servirions donc de cette petite marionnette pour nous aider, pour faire diversion et puis, nous éliminerions les derniers moldus du bâtiment comme bon nous semblait.


« J’aime beaucoup l’idée du meurtre sous imperium… généralement, c’est plutôt amusant à voir, comme spectacle.» Quant au fait d’effacer ensuite la mémoire du moldu, je ne pus retenir un léger rire. Oui, parce que, franchement, c’était le genre de choses que je faisais assez souvent pour voir là une tactique parfaitement rodée. « Les moldus sont assez bêtes pour croire à pas mal de choses… Il suffira de l’oublietter et il s’en voudra tellement qu’il pourrait avoir envie de mettre fin à ses misérables jours par lui-même. »

Manipuler l’esprit des gens, c’était quelque chose de génial. En tout cas, pour ma part, j’adorais cela. Je ne pouvais pas modifier exactement tout comme je le souhaitais, mais la maîtrise parfaite des techniques d’oubliator me donnait un avantage certain pour parvenir à mes fins.
Je me souvenais parfaitement avoir poussé, il y a quelques années de cela, une jeune femme moldue à tuer un vieillard tout aussi moldu – ou un cracmol, ça ne changeait rien, au fond : une vermine pour une autre, ça n’avait pas d’importance. J’avais aussi poussé un jeune moldu à essayer de violer une barmaid quadragénaire… bon, cette fois-là, je n’avais pas prévu que j’étais tombé sur le moldu le plus puceau et le plus empoté du monde entier, mais ça aurait pu être quelque chose de très sympathique, si j’avais pu trouver un moldu compétent… mais ce n’était pas courant, alors, forcément, cette fois-là, ça avait bien foiré.

Mon comparse était plein de ressources et regorgeait de bonnes idées. La preuve ne tarda pas à venir, avec cette véritable épiphanie : un éclair de génie venait de lui traverser l’esprit et il proposait une petite surprise qui, je devais l’avouer, me plaisait bien.


« J’aime beaucoup l’idée de la tête dans l’armoire froide. La chasse au trésor, éventuellement, mais je ne suis pas sûr que nous ayons le temps… » Mais trancher un cou, mettre du sang partout et glisser une céphalée dans cette petite armoire, c’était parfaitement faisable et le timing n’en serait pas vraiment perturbé.
Je m’écartais donc légèrement, laissant Regor voir les deux gardes totalement immobiles.


« Je te laisse choisir la tête qui te fera plaisir.» Jouer avec des cadavres, ce n’était pas quelque chose que je faisais très souvent, pour ma part, je préférais – et de loin – m’amuser avec des vivants, capables de ressentir tous les outrages qu’on leur faisait subir, capables de hurler à s’en décrocher la mâchoire, capables d’angoisser rien qu’en me voyant approcher…
Oui, la mort était admirable, mais la souffrance, à côté, était un véritable et magnifique spectacle. A mon tour, je m’appuyais contre le mur, laissant au trentenaire toute la marge de manœuvre dont il allait avoir besoin pour mettre en scène sa petite surprise.
« Tu lui coupes la tête tant qu’il est conscient, peut-être ? Ce sera plus drôle de lire la frayeur dans ses yeux… »
Et ça, c’était aussi quelque chose qui me plaisait bien. Faire paniquer quelqu’un, le laisser espérer, puis revenir avec une possibilité à peine imaginable, celle de lui couper, un peu à la fois, la peau, puis la chair… ne pas entailler trop vite la carotide… le laisser subir chaque geste, chaque douleur… Il y avait de quoi se délecter.

Je n’avais pas souvent tranché de tête dans ma vie. C’était une pratique qui ne satisfaisait pas suffisamment mon ego, mais je pouvais fort bien apprécier un chef d’œuvre et je ne doutais pas qu’un jeune médicomage comme Regor puisse être à la hauteur de la tâche. Il avait toutes les cartes en main pour bien faire cela et pour concocter un beau cadeau pour les heureux élus qui entreraient ici dès demain matin.

En attendant, bien que l’envie soit forte, je me retenais d’allumer une cigarette. Parce que je n’avais repéré aucun cendrier à l’intérieur, ce qui me poussait à penser qu’il s’agissait d’un lieu non fumeur où devaient certainement se trouver des objets moldus capables de donner l’alerte si une fumée se faisait voir ou sentir.

Je m’approchais de la marionnette articulée. C’était marrant de voir à quel point quelqu’un qui était de nature très stressée pouvait passer à un tout autre état d’esprit en quelques secondes, juste grâce à un sortilège impardonnable. La magie était vraiment quelque chose de merveilleux.


« Tiens, Regor, après tout ceci… tu serais partant pour prendre un verre ou deux ?» Histoire de sceller cette mission dans la joie et la bonne humeur. Nous avions, au quartier général, de très bonnes réserves de boissons sorcières et j’aimais pouvoir faire un débriefing des différents événements tant qu’ils étaient frais dans les mémoires. Deux bonnes raisons de s’octroyer un petit temps de pause et de réconfort après avoir traversé des aventures en territoire moldu.

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Lun 10 Fév - 10:43
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Vous vous en sortiez plutôt bien, même très. Même en prenant du recul et en essayant de voir ça d’un œil le plus externe possible, c’était ce que tu constatais. Certes, c’était important de bien savoir se juger lorsque ça allait mal histoire d’éviter le plus d’erreurs possible, mais l’inverse était important aussi. Après tout, vous aviez passé pas mal de temps quand même à préparer cette mission, il n’y avait pas de raisons que ça se finisse en fiasco, du tout. Vous n’alliez pas non plus vous laisser déstabiliser par deux-trois imprévus. Un des avantages de ton travail était qu’il t’avait pas mal habitué au stress et à la pression. Que t’arrivais à garder la tête froide dans ce genre de moments, que tu te rendais bien compte que la panique n’avait absolument rien d’utile si ce n’était une chance supplémentaire d’accumuler les bourdes. Ce sang-froid, t’étais pas né avec, il ressemblait un peu plus à du je-m’en -foutisme qu’autre chose.

Quelque chose qui ne t’aurait pas amené à grand-chose avec la décision que tu devais prendre ici, face à ce moldu emprisonné sous l’imperium de ton binôme de la soirée. Tu te doutais qu’il devait encore plus paniquer qu’il y a quelques minutes, qu’il aurait préféré ne jamais se rendre à son travail ce soir, mais s’il voulait être positif, c’était bien un des seuls qui en ressortirait vivant, c’était quand même un avantage conséquent et qu’il fallait prendre en compte. Vous ne faisiez pas ça par pitié ou gentillesse, tu doutais même que ça puisse encore faire partie de ton vocabulaire ce genre de mots. Le garder en vie pour le moment vous assurait une diversion de qualité, et un autre visage connu des deux autres gardes, en plus de celui dont William avait pu prendre l’apparence.

Tu l’avais vu sourire à ton idée, t’assurant presque avant qu’il ne prenne la parole que t’avais pu faire mouche. T’en avais esquissé à ton tour, heureux que vous puissiez totalement être sur la même longueur d’ondes. Heureux de constater que vous aviez peut-être encore plus de points communs que tu ne l’aurais pensé. Tu t’étais plutôt habitué ces dernières années à ce qu’on accepte les idées que tu pouvais proposer, essayant toujours de ne pas parler pour ne rien dire, ou encore plus simplement cernant auparavant tes interlocuteur pour pouvoir proposer quelque chose qui leur irait. T’avais un peu moins l’habitude de proposer ce genre d’idées, certainement très mal vues d’une bonne partie de la société, t’en avais bien conscience. Mais t’avais bien compris qu’avec lui, tu ne devais pas spécialement avoir de filtre, que tu pouvais laisser aller ton imagination, dans les limites du raisonnable.


« ▬ Je ne peux que te donner raison, c’est même assez fascinant de voir que certains arrivent à avoir une certaine force mentale pour réussir à se mettre à pleurer malgré le sortilège, ou à rendre leurs gestes un peu plus hésitant, bien que je doute fortement qu’il puisse en faire autant. »


Son regard était totalement voilé, tu ne te serais même pas étonné du fait qu’il ne se mette à baver ou quelque chose dans le genre. Il était loin de s’imaginer ce à quoi sa vie ressemblerait après cette soirée, ça ne faisait aucun doute. T’avais gardé ton léger sourire sur tes lèvres, croisant un instant tes bras, même s’il s’était légèrement figé à la fin de sa phrase. Tu te foutais entièrement du fait qu’il puisse continuer de vivre ou non, qu’il se découvre un élan de courage pour mettre subitement fin à sa vie. T’avais juste toujours du mal avec l’idée en elle-même. Du mal à écarter l’image du corps de ta sœur, inerte au bout de cette corde. T’avais inconsciemment enfoncé un peu trop fort tes doigts dans ton bras, mais t’avais réussi à te reprendre encore assez rapidement, secouant un peu la tête pour pouvoir remettre tes idées en place. T’aurais tout le temps de te morfondre après votre mission, et au fond, t’étais persuadé que ce moldu ne méritait que de souffrir encore plus que ce que ta sœur avait pu ressentir à l’époque.


« ▬ Je ne vais pas les en blâmer, ça nous facilite souvent la vie qu’ils soient aussi crédules. Exactement, même si à choisir je préférerais le voir s’en vouloir un peu plus tous les jours, pourquoi pas sombrer dans la folie, ça ne nous fera toujours une raclure de moins parmi nous, on ne va pas s’en plaindre. »

Moins il y en aurait, mieux vous seriez surtout. Et ici, vous aviez pu vous débarrasser de presque une petite dizaine de moldus, ce qui était quand même assez conséquent. Quelque chose que tu réitérerais bien plus souvent, mais ça ne serait pas raisonnable. Ça risquerait d’attirer l’attention sur vous, ce qui n’était pas du tout le but de l’action non plus il fallait dire. Loin de là. Si tu te retrouvais enfermé à Azkaban, tu ne pourrais plus rien faire du tout, et clairement ce n’était pas le genre d’endroit où t’avais envie de finir ta vie, étonnement. On ne te laisserait plus te balader où bon te semblait et éventuellement décapiter quelqu’un. Même si tu pourrais certainement t’en passer, que tu ne l’avais encore jamais fait, c’était totalement une expérience à vivre, t’en étais de plus en plus convaincu. Ça avait suffit à te faire regagner ton sourire et effacer les derniers souvenirs d’Ancha qui pouvaient encore être présents là tout de suite.


« ▬ On risque de perdre un peu trop de temps avec ça malheureusement, mais pourquoi pas garder l’idée pour une autre fois. Leur laisser un gâteau avec leur futur déjeuner sera amplement suffisant. »


Autant ne pas abuser sur ce que vous pourriez faire après tout. Tu pouvais déjà t’estimer bien assez heureux d’être ici et de pouvoir choisir le garde à qui t’allais t’en prendre. Ta décision était même déjà prise, c’était nettement moins amusant de s’en prendre à quelqu’un de déjà mort et qui ne se rendrait compte d’absolument rien. Qui ne ressentirait rien non plus. Aucun intérêt, vraiment. Alors que ton aîné allait se poser contre un mur, te laissant de la place, tu t’étais avancé vers le garde stupéfixié, une lueur d’amusement dans le regard, planté dans le sien, seule chose qu’il arrivait encore à bouger actuellement et avec laquelle il pouvait encore un minimum s’exprimer. Tu pouvais déjà y voir une énorme dose de panique, et à vrai dire tu ne voyais que ça actuellement, peut-être mélangé à de la haine, mais pas grand-chose de vraiment notable pour le coup.


« ▬ Certainement. Ce serait intéressant de voir jusqu’où il peut le supporter et dommage de rater l’occasion paniquer jusqu’àu bout. »


Par contre, ce qui était assez morne et triste, c’était de s’en prendre à quelqu’un qui n’avait absolument aucun moyen de se défendre. Certes, c’était bien plus facile, mais une fois que t’avais fini de t’installer sur lui, te donnant un meilleur accès à sa gorge, t’étais loin d’être convaincu et satisfait. La facilité pouvait avoir du bon, mais t’étais certain que même en lui rendant partiellement ses moyens, tu continuerais d’avoir le dessus sur la situation, et ce serait un peu mieux, quand même. Même pour ton ego. T’avais quand même pris le soin de faire en sorte de mettre le plus possible de ton poids sur lui et de bloquer ses jambes avant de le défaire du sort de stupéfixion, le gardant quand même muet, inutile de prendre le risque d’attirer les deux autres gardes jusque-là. S’il avait l’air d’avoir encore pas mal d’énergie, tu le sentais se fatiguer un peu inutilement, très mal gérer son souffle aussi à cause du stress, et surtout faire la grossière erreur d’essayer de s’en prendre directement à toi plutôt qu’à ta baguette, mais bon, tu préférais de loin devoir faire face à quelqu’un de cet acabit qu’une personne plus intelligente, que t’aurais dû essayer de totalement maîtriser à mains nues, simplement parce que t’aimais te compliquer la vie.

S’il avait réussi à te mettre un coup dans les côtes, qui t’avait fait lâcher un léger grognement, tu l’avais senti faiblir sur la fin, sans doute dû au fait que t’avais commencé à lui inciser le cou à l’aide de ta baguette, touchant une jugulaire sans pourtant déjà l’entamer. Certes, t’aurais aimé prendre nettement plus ton temps, mais vous ne pouviez pas non plus vous en accorder des poignées entières. Par contre tu pouvais totalement le laisser un peu dans cet état, le temps que tu répondes à William, c’était bien plus poli de regarder la personne à qui on s’adressait après tout.


« ▬ Ce serait avec grand plaisir, il n’y a rien de tel pour bien finir cette mission et directement en faire un rapport. »


Comme si t’allais refuser quoique ce soit qui te permettait de passer du temps en compagnie de quelqu’un plutôt que de te retrouver seul chez toi. Surtout pas avec une personne comme Ombrage, ce n’était pas tous les jours que t’aurais l’occasion de passer autant de temps avec lui, et t’étais curieux dans un sens. Curieux d’apprendre à le connaître un peu mieux, de pourquoi pas t’en rapprocher un peu plus aussi.

Quoiqu’il en soit, le moldu te coupa dans tes pensées en venant attraper l’espèce de veston d’uniforme que tu portais, prenant la manche la plus proche de lui, arrivant un peu à tirer dessus alors que ses forces faiblissaient à vue d’œil, salissant une bonne partie de la veste en question aussi, semblant chercher à intercepter ton regard alors que tout ce qu’il arrivait à sortir était des espèces de gargarismes peu avenants. Grand bien lui fasse. T’avais quand même été un peu curieux, et avait décidé d’écouter ce qu’il pouvait bien avoir à dire en interceptant une ou deux de ses pensées. Sans grand étonnement, c’était des supplications, demandant une mort plus rapide. Tu pouvais totalement la lui accorder, mais est-ce que t’en avais envie ? Pas spécialement. Du tout, même. Tu t’étais quand même un peu repenché vers lui, continuant de l’entailler un peu plus, assez pour toucher un point sensible mais qu’il n’atteigne pas le point de non-retour. Ses plaintes mentales s’étaient changées en un mélange d’insultes et de menaces, ce qui avait réussi à t’arracher un léger rire. T’aurais bien voulu le voir essayer de s’en prendre à vous là tout de suite, et de vous faire payer ça comme il le disait si bien, mais ce serait une perte de temps que vous pouviez éviter facilement. T’avais fini par te lasser, en plus ses pensées devenaient de plus en plus faibles, et l’avait débarrassé de sa tête une bonne fois pour toute.

Même si t’avais essayé de te salir le moins possible, ce con avait un peu fait foirer l’idée en s’accrochant tout à l’heure avec ses mains. T’avais légèrement soupiré en baissant le regard et voyant le résultat, mais ça s’arrangerait avec la magie, sans aucun doute. Tu t’étais relevé, faisant une place dans cette espèce d’armoire où t’avais pu déposer la tête, revenant vers le corps pour le reposer sur une des chaises présentes, avant de s’occuper de ton haut, d’un air légèrement dégoûté. Au moins les taches étaient parties assez rapidement, et t’avais pu rejoindre les côtés de William.


« ▬ Ce n’était pas le plus résistant que j’ai pu connaître, et on ne va pas se cacher que c’est quand même bien plus drôle de les entendre souffrir, mais ça aurait été un peu bête de se faire repérer aussi proche du but. »


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Lun 10 Fév - 21:56

Mener à bien une telle mission, c’était certainement la meilleure façon d’avancer dans les projets de notre Cause et, en toute modestie, je pouvais être rassuré sur ce point : notre duo avait l’air de plutôt bien fonctionner. J’ignorais par quel miracle nous avions pu aussi bien nous trouver l’un l’autre, mais il était évident que nous étions complémentaires, Regor et moi, et, par conséquent, nous serions amenés à accomplir de grandes choses, je n’en doutais pas.
Difficile de déterminer exactement ce qui conférait à cette équipe un mode de fonctionnement aussi parfait… Était-ce notre minutie ? notre perfectionnisme ? notre envie de défendre une Cause pour laquelle nous étions prêts à beaucoup ? quoi qu’il en soit, nos motivations nous amenaient à agir et à bien agir, surtout.

Nott était un homme capable de garder la tête froide. Il me l’avait déjà prouvé ce soir à plusieurs reprises et, à vrai dire, je n’avais aucune raison de remettre en question cela. Sa profession devait le pousser à être capable de garder son calme et d’adopter une attitude neutre et stoïque en toutes circonstances. C’était parfait.

Parler de la psychologie moldue, oui, ça avait un petit côté intéressant, mais, pour ma part, je m’intéressais bien plus aux limites de leurs souffrances, à la question existentielle suivante : jusqu’où peut-on torturer un moldu sans qu’il ne sombre dans la folie ?
Analyser le comportement moldu pour mieux nous en servir dans la torture et les activités ludiques que nous pouvions faire sur eux… J’avais une préférence très nette pour la brutalité avec ces êtres inférieurs, mais il m’était arrivé, aussi, de les manipuler pour mieux m’en amuser encore. Avec ou sans Imperium, il était tout à fait possible pour moi de jouer avec les émotions des gens… et j’adorais cela. Je ne savais pas exactement ce qui me plaisait le plus, entre la violence physique ou psychologique, mais je pouvais clairement affirmer que j’aimais les deux et que les pratiquer m’apportait autant de plaisir que de satisfaction. Si pas plus.

Au fond, les moldus étaient de parfaits exutoires. Quand nous étions énervés, tristes, en colère, angoissés ou que sais-je encore, se défouler sur l’un de ces moins que rien était une activité tout à fait agréable et des plus saines pour l’esprit. Chaque sorcier devrait, à mon sens, avoir l’un ou l’autre moldu sur lequel passer ses nerfs.
Cela dit, je comprenais bien pourquoi mon acolyte préconisait un remords à perpétuité pour les raclures moldues. Qu’elles crèvent vite ou lentement, tout dépendait de la raclure en question.


« J’aurais tendance à garder l’idée de faire durer le plaisir pour les membres du Blood Circle qui finissent entre nos mains… » Cette famille Kane, par exemple, ferait office d’un excellent exemple en la matière. « Pour eux, j’ai toujours des idées assez originales et très sympathiques pour les maintenir en vie assez longtemps pour leur faire regretter d’être nés… »

Appuyé contre le mur, l’air un peu nonchalant, peut-être, je regardais Nott. Il allait s’attaquer au garde et je ne comptais pas en perdre une miette. Un tel spectacle, je ne pouvais pas louper ça ! Et je l’observais faire, avec une minutie que je ne pouvais qu’approuver.
Il commença par s’installer sur le moldu, qu’il libéra ensuite du Stupéfix. Mon acolyte aimait que les choses ne soient pas trop faciles non plus… et je pouvais comprendre cela, puisqu’il me semblait que j’aurais pu faire exactement la même chose. D’ailleurs, à la réflexion, c’était même un peu ce que je faisais en règle générale…
Regor utilisa sa baguette pour inciser, lentement, mais sûrement, au niveau du cou de sa victime. Le sang ne tarda pas à couler, raisonnablement pour commencer, et, tandis que je scrutais le liquide rouge qui s’écoulait, je voyais clairement la tension dans le corps du moldu, mais également dans les bras de Regor. Dans ce genre de situation, il me prenait parfois une idée assez bizarre, celle de goûter au sang des victimes… mais cela ne m’aurait pas tenté, ici, puisque cela n’aurait rien apporté à l’angoisse du moldu… c’était à faire face à quelqu’un qui vivait… lécher le sang récolté du bout du doigts, en fixant le type droit dans les yeux… ça faisait son petit effet.


« Nous y serons assez rapidement, je pense… Mais ravi que tu acceptes. Tu verras que la qualité ne manque pas et que nous aurons de quoi faire. » Boire un verre, ça n’avait jamais fait de mal à personne. Surtout après une mission, c’était un petit remontant qui était tout à fait logique, naturel et normal. En tout cas, il me semblait tout à fait légitime d’offrir un moment de détente à mon acolyte après tout ceci.

Ici, donc, Nott finit par terminer sa découpe et je l’observais déposer la tête dans l’armoire froide de la pièce. Un petit cadeau fort sympathique pour celui qui voudrait se faire un sandwich ou quelque chose du genre dès le lendemain.
Mon binôme avait légèrement taché l’uniforme qu’il portait et je m’approchai de lui, baguette à la main, tandis qu’il arrangeait cela. Je nettoyai rapidement les taches qu’il n’aurait pu atteindre lui-même.


« Personnellement, je coupe rarement les têtes… c’est un peu trop rapide. Même en prenant son temps comme tu l’as fait… » Je lui posai une main sur l’épaule, avec un sourire. « L’idéal, ça reste une cave ou un cachot aménagé. Et des elfes de maison pour faire le ménage ensuite. »

Je songeais à mes deux elfes, notamment, qui s’occupaient facilement de faire disparaître des corps et autres restes humains. Je savais que la femelle faisait souvent bouillir les chairs pour les rendre méconnaissables, puis le mâle allait essaimer tout cela dans des lieux où des charognards ne cherchaient que de la pitance de cet acabit. Bref, la solution parfaite et toute trouvée.

« J’ai peur de me lasser un peu… Ces gardes moldus ne sont pas très amusants… » Et, accessoirement, j’aurais bien eu envie de m’amuser à mon tour. Je comptais donc me garder le dernier garde, pour le soumettre à quelques outrages et sévices dont j’avais le secret.

Sortant de la pièce, donc, dont nous fermions la porte pour un meilleur effet de surprise le lendemain, j’envoyai en éclaireur le garde sous imperium. Il nous ouvrait la voie et nous n’avions qu’à suivre, tout en restant attentifs aux bruits et aux mouvements des alentours, juste au cas où.
Pour aller à l’étage, une fois encore, nous empruntâmes une volée de marches d’escalier en haut de laquelle le moldu nous attendit durant une fraction de seconde. Il n’était pas nécessaire de nous dépêcher, mais je devais reconnaître que la perspective de boucler cette mission, de mettre à mal un moldu, puis de rentrer au quartier général pour pouvoir nous poser un peu au calme n’avait rien de déplaisant. Je commençais même à aspirer à cela.
Régler cette affaire, cela n’allait plus prendre très longtemps, alors, suivant notre guide, nous finîmes par trouver la porte derrière laquelle des voix se faisaient entendre. Ayant déjà donné dans ce genre de situation un peu plus tôt, je m’écartai pour laisser le champ libre à Nott.


« A toi l’honneur, cette fois. » Avec ou sans cape d’invisibilité, libre à lui de choisir. Je ne voulais pas lui ôter le plaisir de l’initiative. « Mais tu m’en laisses un. » Sans quoi, je devrais me contenter du stressé sous imperium, et franchement, il ne me bottait pas plus que cela. Rien de bien excitant à me mettre sous la dent, en quelque sorte.

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Mar 11 Fév - 9:34
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Même si tu savais que tu l’admirais, que t’avais énormément de respect pour lui, t’aurais pas spécialement pensé que ça puisse aussi bien fonctionner. Non pas par sa faute, mais tu te savais possiblement difficile en tant que binôme. T’avais pas toujours cette envie d’obéir aux ordres du premier venus, mais t’avais directement senti lorsqu’il t’avait convoqué qu’il ne comptait pas bêtement imposer ses idées et tout faire à sa manière. Il avait pris le temps de t’écouter, vous aviez pris le temps de mélanger vos idées pour pouvoir parfaire ce plan. T’aurais pas non plus été aussi motivé s’il s’agissait de quelque chose d’autre qu’une mission, ou s’il s’était agi de quelqu’un d’autre. Mais même avec les autres efforts que t’avais pu fournir par le passé, tu ne te souvenais pas vraiment d’avoir pu constater un binôme qui fonctionnait aussi bien.

Le fait qu’aucun de vous deux ne se mette spécialement à stresser dans les moments un peu tendus avait pu jouer aussi. C’était quelque chose d’un peu trop communicatif à ton goût, spécialement lorsque la personne était du même côté, sinon, le stress de l’ennemi, de ce moldu pour le moment qui n’avait vraiment rien de menaçant, était plutôt satisfaisant. Voir même peut-être jouissif dans un sens. T’aurais bien aimé pouvoir le regarder continuer d’essayer de s’en sortir de son côté, en vain, mais être voter marionnette là tout de suite était bien plus intelligent et pouvait un minimum assurer vos arrières aussi. D’une pierre deux coups comme on disait.

Tu continues d’écouter attentivement les paroles de ton aîné, plus douces les unes que les autres à te oreilles. Ça faisait tellement de bien d’entendre quelqu’un partager ce genre d’idées, ouvertement, sans qu’il ne les mâche à demi-mot, que ce soit par peur ou simplement par prudence. De ne pas devoir faire semblant non plus d’être un minimum éloigné de ces différents entre les Sorciers et les moldus. Tu savais que ça risquerait d’être assez mal vu à l’hôpital, et que même si ce n’était pas le travail de tes rêves, il t’apportait pas mal de choses et te conférait relativement une bonne place. Si le besoin s’en faisait ressentir, t’avais accès aux dossiers des patients, même s’ils n’avaient pas encore été utiles jusqu’ici à votre Camp, tu ne doutais pas du fait qu’un jour ça puisse être relativement utile. C’était aussi un lieu où les gens parlaient énormément, se confiaient parfois plus facilement, que ce soit par peur de la mort, de la maladie ou encore de la perte d’un proche. La plupart d’entre eux étaient plus malléables et ça ne te dérangerait pas le moins du monde de profiter de cette faiblesse si le besoin s’en faisait ressentir.


« ▬ C’est tout ce qu’ils méritent. Je dirais même que j’ai hâte de voir vos idées à exécution, elles doivent être plus que sympathique à observer, si ça ne te déranges pas d’avoir un spectateur qui vous accompagne. »


Peut-être qu’il te rembarrerait et préférait être seul dans ce genre de moments, ce que tu comprendrais d’ailleurs. Mais dans le cas inverse, tu te disais que tu pourrais sans doute apprendre quelque chose, que tu découvrirais même peut-être de nouvelles manières de faire, ce qui n’était pas quelque chose sur laquelle t’allais cracher. Puis peut-être même qu’il te laisserait ajouter ta touche personnelle par la même occasion, un peu comme ici.

Tu t’étais déjà fait à quelques reprises la réflexion que ça ne devait pas être spécialement normal d’avoir une haine aussi viscérale envers des personnes qui ne t’avaient rien fait personnellement. Qu’en avoir croisé un seul qui méritait toutes les morts du monde ne te donnait pas la permission de tous les mettre dans le même sac et de commencer à décider de si tu les laissais vivre ou non. T’avais bien vite compris que tu te fichais un peu de tout ça, et que t’allais sans doute ne jamais avoir de remords. A quoi bon, de toute manière ils ne méritaient pas grand-chose de plus. Ils étaient tellement faibles et pathétiques en général, que c’était plutôt eux qui devraient vous remercier de les achever. Puis là tout de suite, ça t’arrangeait plutôt de te défouler un minimum, en prenant ton temps. Faire parler tes gestes plutôt que tes émotions, de plus en plus bridées avec le temps. Un minimum faire parler cette rage que tu pouvais avoir tapie au fond de toi, même si tu gardais le plus possible le contrôle et que tu n’allais pas commencer à en faire une boucherie monumentale.


« ▬ Parfait. Notre but n’est plus si loin que ça non plus. Je me serais mal vu refuser un verre, surtout en aussi bonne compagnie, c’eut été stupide que de rater une telle occasion. »


Tu ne connaissais pas personnellement ses goûts, certes, mais tu te doutais qu’ils devaient être de qualité. Et franchement, au pire s’il t’avait offert quelque chose de parfaitement imbuvable, t’aurais bien trouvé une plante ou une quelconque autre victime dans la pièce qui aurait pu faire disparaître le contenu de ton verre l’air de rien. Mais t’avais bien l’impression qu’après un moment pareil, absolument tout t’irait, t’allais pas commencer à faire ton rabat-joie. Certainement pas en pensant à l’expression que pourrait avoir la ou les personnes arrivant ici le lendemain en voyant l’espèce de carnage que vous étiez en train de leur laisser.

Quoiqu’il en soit, en te relevant, tu l’avais remercié, de son aide pour finir d’arranger ton uniforme là où tu ne pouvais l’atteindre, finissant par l’épousseter un peu, bien que ce soit loin d’être nécessaire. T’avais un peu relevé la tête lorsqu’il avait repris la parole, souriant un peu au contact de sa main sur ton épaule. Bien que t’en aies pas spécialement le besoin, ça avait quelque chose de rassurant.


« ▬ Un peu trop rapide et un peu trop salissant à mon goût ; mais c’est toujours aussi satisfaisant de voir leur regard s’éteindre en gardant une certaine expression de douleur sur leur visage. Mais en effet, cette disposition m’a l’air d’être une des plus parfaites pour pouvoir prendre son temps et laisser libre cours à ses idées. »


Tu lui aurais bien demandé s’il en avait une chez lui, mais le moment était un peu malvenu pour commencer à faire connaissance et se permettre de parler de tout et de rien, alors qu’il vous restait encore un peu de travail. T’haïssais lorsqu’il était mal fait, alors tu n’allais pas pousser à traîner encore un peu plus ici alors que ce n’était pas nécessaire, et que vous pourriez prendre tout le temps que vous voudriez pour parler une fois que vous seriez rentrés.


« ▬ C’est parfaitement compréhensible, ça aurait pu être bien plus drôle si l’un d’eux s’était rendu de lui-même et de pouvoir lui faire croire qu’il allait s’en sortir. »


Même si vu comme ça, ce qui pouvait se rapprocher d’une loyauté, ou d’un certain courage de ne pas céder directement à l’ennemi et essayer de le rejoindre pouvait être un minimum admirable. Mais tu n’allais pas commencer à leur jeter des fleurs, ni même à les féliciter de quoique ce soit, ce serait assez malvenu. T’étais sorti de la pièce, laissant le brun passer devant toi et envoyer le garde sous ses ordres plus loin. Même si t’avais un pas assez léger d’habitude, peut-être un peu trop rapide, tu faisais encore un peu plus attention à faire le moins de bruit possible. Même s’il n’était censé ne rester que deux gardes, vous n’étiez à l’abri de rien. Du tout. Tu préférais ne jamais partir trop gagnant, et rester le plus réaliste et prêt possible à tout retournement de situation.

Une fois arrivés en haut, des voix se firent entendre de l’autre côté d’une porte, même si cette fois-ci, tu n’arrivais pas spécialement à entendre ce qu’elles disaient. T’avais acquiescé aux dire de William, regardant un peu autour de toi ce que tu pouvais trouver. Il restait toujours le fait que ta tête actuellement posait problème, qu’ils ne te reconnaîtraient pas comme l’un des leur et que tu ne pouvais pas prétendre être une nouvelle recrue non plus, ils auraient été mis au courant, normalement. Alors il te restait la cape d’invisibilité, mais il y avait aussi ces deux verres et ce pichet à côté de la porte. Sans doute présents si jamais les deux gardes à l’intérieur avaient envie de se désaltérer.

Tu t’en étais rapproché pour servir deux verres, l’un d’eux accompagné d’une des fioles que t’avais l’habitude de toujours avoir sur toi. Ça n’avait pas l’habitude de te servir quotidiennement, mais t’étais bien content de l’avoir là tout de suite. Même si la solution semblait être une des plus faciles, la simplicité pouvait avoir du bon, et être plus sûre pour le coup que de commencer à arriver comme un bourrin dans la pièce. T’avais repris les verres avant de les mettre dans les mains du garde moldu. Lui au moins, ils ne devraient pas spécialement s’en méfier. Peu t’importait auquel des deux il donnerait le verre empoisonné, après tout, le résultat serait le même à tes yeux tant que l’un l’ingérait. T’avais retourné ta tête et ton regard vers William, feignant une certaine moue.


« ▬ Un peu trop de racine d’asphodèle dans ce philtre de Mort Vivante, ça a la fâcheuse tendance à dissoudre assez rapidement certains organes de celui qui en boit, il fallait bien que je m’en débarrasse un jour ou l’autre. »

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Mar 11 Fév - 22:01

Avez-vous déjà dû travailler en binôme avec quelqu’un que vous ne supportez pas ? Moi, oui. Cela m’arrivait tellement souvent que j’avais appris à me créer une façade tout à fait neutre pour m’éviter de laisser libre cours à une colère ou une fureur qui aurait pu me causer préjudice… En somme, mordre sur ma chique, j’en étais tout à fait capable, du moins, jusqu’à un certain point.
En l’occurrence, nul besoin de penser en ces termes avec Regor, puisqu’il était, et de loin, supérieur à bien des équipiers que j’avais pu avoir jusqu’ici. A vrai dire, j’étais moi-même assez surpris, lors que notre petite réunion, de constater que cet homme – j’ai toujours envie de dire « jeune homme », car il est plus jeune que moi, mais à partir d’un certain âge, cette appellation n’est plus vraiment usitée – était sur la même longueur d’ondes que moi. Nous avions une sorte d’osmose voire d’alchimie dans nos façons de faire, cela faisait plaisir de partager cela avec lui… je ne savais pas trop jusqu’où pouvait aller cette alchimie, mais pour l’instant je m’en contentai fort bien.

J’avais le sentiment que Regor m’écoutait avec plus d’attention que je n’en méritais, comme s’il était vraiment intéressé par ce que je racontais… et, au fond, peut-être que c’était bel et bien le cas… J’étais tellement habitué à être entouré de gens faux, portant des masques et n’assumant pas leurs préférences de toutes sortes que cela me semblait presque irréel… Aimait-il l’idée de torturer des êtres humains ? Ce n’était pas un sujet qui s’abordait comme cela, très facilement, et, de plus, il fallait aussi reconnaître que notre société n’était pas non plus la plus ouverte d’esprit envers ce genre de pratiques… rien que le sado-masochisme, au fond, était déjà perçu comme une déviance, alors, que, bon, franchement, entre nous, c’était quand même bien plus excitant qu’une simple histoire de sexe en position du missionnaire…
Mais donc, cet intérêt de Regor était assez inattendu. Il aimerait être spectateur de mes prouesses en termes de torture… devais-je me sentir flatté ? en tout cas, force m’était de reconnaître qu’en cet instant précis, une sensation de fierté – ou d’un autre sentiment du même genre, mais je ne savais pas exactement le définir pour l’instant – m’avait envahi.


« Si cela peut t’amuser, je n’y vois pas d’inconvénient… » J’aurais juste, sans doute, l’air d’être un vieux pervers si la situation venait à dévier quelque peu, mais j’étais capable de bien me tenir dans certains contextes, alors, pourquoi pas ? Il n’y avait pas de raison que je dérape. « Tu n’as jamais assisté à une séance ? »

En fait, cette conversation, je l’estimais digne d’un certain intérêt, mais peut-être valait-il que nous attendions d’être rentrés pour discuter de tout cela. Et puis, sincèrement, même si je pouvais parler durant des heures de mes passions, je savais aussi que je pouvais m’emballer assez rapidement et que ce n’était pas forcément toujours une bonne chose. Enfin, je supposais tout de même que mon cher acolyte ne me ferait pas de coup bas, car même s’il était capable de décapiter un moldu à coups de baguette, il devait se douter que, vu comment j’avais observé la scène, je n’étais pas non plus un ange dans mon genre.
Nous allions donc garder tout cela pour plus tard, lorsque nous pourrions nous attabler autour d’un bon verre et discuter posément, d’abord de la mission, bien sûr, pour faire notre compte rendu en bonne et due forme, mais également, par après, pour pouvoir converser plus confortablement qu’en territoire moldu. Le quartier général était l’endroit idéal, nous y trouverions tout le confort nécessaire et tout ce qu’il fallait pour nous détendre. Ce serait parfait.
Je gardais les propos de Nott dans un coin de mon esprit. Nous aurions tout le temps d’en discuter par la suite. Mais il était clair que la soirée ne faisait que commencer, car vu le nombre de sujets que nous pouvions aborder autour d’un verre ou deux, il nous faudrait vider le bar du QG pour espérer ne pas nous déshydrater le temps d’épuiser les conversations… il semblait évident que nous avions beaucoup de choses à partager, lui et moi.

Au fil du temps qui passait, au fil des mots qui étaient prononcés, je pouvais reconnaître chez mon comparse bien des choses que j’avais moi-même eu l’envie et parfois l’audace de faire à son âge. Et plus jeune également. L’humour qu’il imaginait dans des scènes possibles de manipulation de moldus, cela me rappelait bien des souvenirs…


« Tu auras plusieurs occasions de mettre ça en pratique, je te le garantis ! » L’idéal, bien sûr, serait de réussir notre mission avant de nous amuser comme cela, mais je n’avais aucun doute sur notre réussite à venir. Il ne nous fallait plus qu’un tout petit peu de patience.
En fait, je me disais d’ores et déjà que participer à des missions avec ce garçon était quelque chose que j’accepterais volontiers à l’avenir, peut-être même que j’aurais tendance à le proposer pour m’accompagner dans les prochaines missions. Oui, au fond, ce serait tout à fait possible, puisque je me rendais compte depuis quelques heures maintenant que j’appréciais sa compagnie. Nous pouvions discuter, nous pouvions agir et nous pouvions même planifier les choses, ensemble, sans que nous n’ayons à nous prendre la tête pour quoi que ce fût. Bref, l’entente était plutôt bonne et je signerais directement pour remettre cela.

En attendant, puisqu’il fallait en finir avec ces gardes pour mener à bien notre tâche, Nott eut l’idée – géniale, soit dit en passant – de mettre un peu de potion – que je soupçonnais fortement d’être un poison quelconque – dans le verre d’eau destiné à l’un des gardes.
Pas bête du tout. Et le moldu sous imperium allait donc leur servir à boire… et ce serait le verre du condamné pour l’un des deux. Magnifique.


« Pas mal du tout. Très bonne idée de faire fondre les organes… On voit tout de suite que tu es un spécialiste des potions ! c’est une compétence très utile pour notre Cause et je suis sûr que tu as encore beaucoup d’atouts que je ne connais pas encore…» Je le flattais, certes, mais ce n’était guère l’objectif premier. Je reconnaissais sa valeur, surtout, et, bien que j’aie souvent été déçu en m’attendant à découvrir les atouts des gens, je me disais que je n’allais pas avoir de déception avec un type comme lui. En tout cas, je ne l’envisageais pas.

Le moldu ensorcelé entra donc et accomplit la tâche que je lui avais ordonnée, sans que les autres de ne posent la moindre question ni n’offrent la moindre résistance.
Et puis, peu de temps après, j’ouvris la porte à mon tour pour entrer dans la pièce. Avec mon visage de moldu, je faisais une parfaite illusion. Je m’approchai de celui qui venait visiblement d’ingérer le poison.


« Eh, ça va ? T’as pas l’air bien… Assieds-toi… » Quel euphémisme… si ses organes étaient en train de se dissoudre, il était évident qu’il n’allait pas se mettre à danser la gigue en riant tout son saoul.
Mais bon, il fallait maintenir l’illusion au minimum. Quoique, en fait, à présent qu’il n’en restait qu’un à neutraliser, je pouvais laisser libre cours à ma fantaisie.
J’ôtais le gilet de mon uniforme, pour le déposer sur le dossier d’une chaise. Je bougeai lentement la tête, en tournant le cou, puis je m’installai à mon tour, jambes croisées, tandis que l’autre se dissolvait de l’intérieur.
« Il a dû manger un truc pas frais…» Jouer au con, je savais le faire. En soi, ce n’était pas bien difficile.

Et le dernier garde semblait apprécier mon avatar autant que celui de l’étage inférieur, alors, au bout de quelques secondes de concentration, je repris mon visage normal, bien décidé à ne plus avoir cette tête d’imbécile. Prenant ma baguette, je la fis tourner un instant entre mes doigts, assez longtemps pour que l’autre ait le temps de sortir une arme.


« Incarcerem. »

Un ton badin, comme si je menais une conversation normale avec lui, et le sort était parti. Prisonnier mais capable encore de se débattre et de crier si bon lui semblait. Je me levai pour m’approcher de lui et je le poussai brièvement, ce qui eut pour effet de le faire tomber, vu le saucissonnage qui était le sien désormais. « Oups… désolé… »

J’aimais m’en prendre aux êtres sans défense. Les voir crever de trouille, les faire paniquer… cela me faisait prendre mon pied comme cela n’était pas permis. Je vins m’accroupir près de lui et je lui caressai doucement la joue. « C’est dommage, tu étais presque mignon. »

Presque. C’était bien là le problème de ce moldu. Et, à l’aide de ma baguette, je vins tracer, dans la chair de son visage des traits dans différentes directions, jusqu’à former une grille de jeu. « Regor, tu connais le jeu OXO ? »

Mutiler un homme, cela ne m’avait jamais dérangé. J’aimais, même, prendre mon temps pour lacérer certaines zones, les brûler ou les perforer. Ce n’était rien de bien méchant, puisque ces types étaient des moins que rien, mais mêlant l’amusement à l’agréable, c’était encore mieux.

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Anonymous
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Mer 12 Fév - 9:57
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Sincèrement ? C’était totalement le genre de personne que t’aurais aimé rencontrer bien plus tôt dans ta vie, que t’aurais voulu croiser lorsque t’étais encore adolescent ou jeune adulte. T’avais l’impression d’avoir énormément à apprendre de lui, et même si satiété de savoir ne s’était pas tarie un tant soit peu depuis que t’étais en âge de lire des livres et de t’intéresser à telle ou telle chose, mais t’aurais pu grandir différemment, savoir sans doute plus rapidement la voie que tu voulais emprunter, celle qui te convenait le plus. Même si t’aurais peut-être risqué de n’être qu’une pâle copie de sa personne, ça aurait été le risque à prendre. De toute manière, t’étais ce que t’étais, et tu ne pourrais rien y changer, que ça te plaise ou non. Et franchement, t’étais pas du tout à plaindre. Bien évidemment que si t’en avais la possibilité, tu changerais plusieurs choses à ta vie, mais certainement pas les idées que tu pouvais défendre aujourd’hui ou encore cette mission plus particulièrement. Mais avec le brun, t’as cette sensation assez indescriptible qu’il pourra te pousser encore plus loin te forcer à faire de ton mieux aussi, dans un sens. Et ce n’était pas quelque chose de négligeable.

T’avais beau avoir tendance à te mettre toi et tes compétences sur un piédestal, t’étais conscient du fait que t’avais encore à apprendre sur plusieurs points, que ne pas l’admettre serait stupide et un bon moyen de finir par raccourcir ta vie d’une bonne dizaine d’années. Peut-être aussi que t’acceptes nettement plus l’idée parce qu’au moins, avec lui tu te rends compte petit à petit que t’as pas les pieds et les poings liés par quoique ce soit. Que même si tu filtres encore un minimum ce que tu peux dire, c’st beaucoup moins, et moins fort que ce que tu ne fais d’habitude, entouré des autres. Ce qui fait encore plus de bien, c’est de constater qu’il n’a pas l’air de spécialement prendre des pincettes et trop choisir ce qu’il pouvait te dire, c’était quand même plus agréable de constater que ça allait dans les deux sens. Peut-être qu’il arrivait inconsciemment à te rassurer aussi d’une certaine manière, t’avais parfois cette impression forte de décalage avec d’autres personnes que tu ne ressentais pas du tout en sa présence. En même temps, tu te serais mal vu dire ne serait-ce qu’à tes parents que la réelle raison à la base pour laquelle t’avais décidé de te tourner vers des études de médicomagie n’était pas pour pouvoir sauver la vie des gens, mais nettement plus pour pouvoir en tester ses limites, pouvoir avoir le loisir de la détenir ne serait-ce que quelques secondes entre tes mains et avoir la possibilité de les sauver comme de les tuer. Même si tu ne pouvais pas vraiment le faire délibérément quand bon te semblait non plus si tu n’avais pas envie de te retrouver avec une tonne de problèmes sur les bras.

T’avais pas pu t’empêcher de sourire un peu plus lorsqu’il avait accepté ton espèce de requête. Tu savais d’avance que t’allais apprécier et certainement apprendre plusieurs choses.C’était toujours intéressant de regarder comme pouvaient faire les autres, de voir comment il pouvait s’y prendre pour pouvoir être d’autant plus préparé le jour où t’aurais l’occasion de t’y mettre, seul ou non. Une perspective assez alléchante quand on y pensait.


« ▬ Merci ! Je saurai me montrer discret si tu préfères, je ne vourais pas te gêner non plus ou t’empêcher de faire quoique ce soit. Pas encore non, jusqu’à maintenant, je me suis contenté de quelques…Distractions en mission. »


Ce qui en soi était déjà pas mal du tout et tu saurais parfaitement t’en contenter, t’avais totalement conscience que c’était bien mieux que de ne garder ça que sous la forme d’idées sans les mettre à exécution. Mais si t’avais l’occasion de l’accompagner dans une de ses séances, c’était certain que t’allais la prendre, sans aucune hésitation. T’étais de toute manière vraiment pas du genre à tergiverser pour quoique ce soit. Même si tu voulais bien prendre quelques instants pour réfléchir, ce n’était certainement pas pour commencer à hésiter et perdre du temps plus ou moins inutilement. T’aimais quand les choses étaient claires le plus rapidement possible, pour pouvoir avancer assez rapidement, ou le mieux possible en tout cas.

Quoiqu’il en soi, même si t’aurais bien continué cette conversation, peut-être pendant encore des heures, tu te disais que vous en auriez encore plus le temps par la suite, une fois que vous seriez rentrés, mieux installés et changés autrement que dans cet accoutrement que tu commençais à trouver de plus en plus grotesque au fil des minutes. Mais en même temps tu te disais que ça aurait pu être bien pire qu’un uniforme. Bien que tu n’avais pas spécialement été stressé au début de la mission, tu sentais bien que t’étais plus détendu et même totalement à l’aise. Tu ne savais pas trop ce qui jouait, sans doute un peu tout, que ce soit votre entente qui s’avérait être encore meilleure que ce que tu n’aurais pensé, votre plan qui se déroulait bien malgré les quelques imprévus, ou le fait que tu sentais que vous atteigniez bientôt votre but. Un mélange vraiment agréable. Le tout doublé de cette promesse de pouvoir mettre quelques-unes de tes idées à exécution, c’était totalement parfait.

T’espérais, pas vraiment secrètement, que t’aurais surtout l’occasion de pouvoir refaire des missions en sa compagnie. Même si tu te disais qu’il avait peut-être des binômes avec qui il avait plus l’habitude de travailler, ou qu’il connaissait depuis plus longtemps, t’avais pas l’impression d’avoir merdé au point de le dégoûter de ta présence ou quoique ce soit d’autre. Tu pourrais lui faire part de cette envie une fois que vous seriez rentrés, plutôt que de donner l’impression de paraître pour quelqu’un de vraiment trop impatient, alors que votre mission actuelle ne s’était même pas achevée. Même si tu ne te mouillais pas trop vers la fin, tu savais que certaines personnes voyaient l’utilisation des potions comme un geste plutôt lâche. Pour ta part t’y voyais plutôt quelque chose d’un peu plus sûr et tout aussi distrayant à regarder, surtout après en être venu aux mains juste avant, c’était toujours bon de varier les plaisirs.


« ▬ Merci ! Ça change de d’habitude on va dire, et une occasion de voir si les dosages sont totalement corrects. Étonnamment, même les gens en fin de vie n’ont pas très envie de servir de cobaye pour ce genre d’expériences. Elle est tout à vous, autant mettre le plus de chances de notre côté, ce serait dommage de ne la garder que pour mon plaisir personnel. Je te renvoie le compliment, je m’attendais à être surpris, mais pas aussi positivement. »


Autant être honnête ; t’avais pas vraiment l’habitude de servir des compliments à gauche et à droite, surtout pas sans raison, mais t’avais aucune raison non plus de garder ce genre de choses pour toi. Si t’appréciais quelqu’un, autant que ce soit clair. Ceci dit, ton sourire c’était légèrement élargit suite à son compliment, tu savais que ton ego pouvait être un de tes points faibles, mais comment t’aurais pu faire autrement alors qu’il avait l’air si sincère dans ses paroles. Puis tu te disais qu’un peu plus de confiance en soi supplémentaire ne t’avait pas encore tué jusqu’à présent.

Tu t’étais mis un peu plus en retrait alors qu’il entrait dans la pièce, de manière à ce qu’ils ne te repèrent pas. Même si tu te doutais que l’homme ayant bu le verre empoisonné ne devait déjà plus être trop en état de réfléchir correctement. T’avais peut-être pas la meilleure des vues d’ici, mais t’entendais ce qui se passait, c’était le principal. T’avais reposé ta main sur ta baguette, au cas où il faudrait agir rapidement. Ce qui ne semblait pas être le cas, étant donné que t’avais entendu ton binôme lancer un sort d’un ton qui ne reflétait ni panique, ou quoique ce soit d’autre. Une sorte de signal qui signifiait quetu n’avais plus besoin de te terrer dans un quelconque lieu sombre du couloir, alors t’en étais sorti, le plus naturellement et tranquillement possible pour rejoindre la pièce. C’était plus satisfaisant de directement voir ce qui se passait, encore plus si c’était pour voir l’autre crever à moitié sur sa chaise et le dernier gardes aux pieds de William, qui avait repris son apparence. L’observer commencer à taillader le visage dudit moldu avait quelque chose de satisfaisant aussi, un peu plus lorsque t’avais compris ce qu’il était en train de faire et qu’il t’avait directement adressé la parole .


« ▬ Un peu, mais je n’y ai plus joué depuis un bon bout de temps et ce serait vraiment dommage de gâcher ce si beau plateau que tu nous a préparé, tu pourrais me le rappeler rapidement ? Je pense bien qu’il y a toute la place nécessaire sur son torse pour pouvoir faire un brouillon. »


Si vous aviez encore un peu de temps, autant en profiter, comme ce serait bien dommage de ne se limiter qu’à son visage, alors qu’au final il avait encore pas mal de peau verge à tout essai. Tu t’étais avancé vers lui, lançant un vague regard à l’autre garde dont les yeux étaient totalement révulsés, t’accroupissant à ton tour à ses côtés pour pouvoir être plus proche.

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Sam 15 Fév - 14:04

Si le temps ne passait pas aussi vite, j’aurais juré que nous étions aussi rapides qu’il était humainement possible de l’être. Si pas plus. Nous progressions rapidement, efficacement, et, objectivement parlant, nous étions une équipe formidable.
En fait, concrètement, j’étais très satisfait de cette petite collaboration. On pouvait dire, sans se tromper et sans mentir, que nous formions un duo de choc. Et cela me convenait tout à fait. La différence d’âge n’était pas un problème puisque nous étions en parfaite coordination. Il n’y avait même pas besoin de parler pour qu’on se comprenne… bref, clairement, une relation qui était basée sur quelque chose d’instinctif, en quelque sorte, mais qui convenait fort bien à la situation.
Au fond, ce type de lien était parfois ressourçant. Il n’était pas nécessaire de réfléchir, ni de se poser mille et une questions… et ça, parfois, ça faisait vraiment du bien. Je pouvais être moi-même, être sincère et ne pas avoir à mentir ou à camoufler certaines choses, alors que c’était mon lot quotidien.

Avoir un spectateur lors de petites séances de jeux ne m’avait jamais vraiment dérangé. Le seul bémol qu’il pourrait y avoir, ce serait si la séance s’avérait plus excitante que prévu, car, dans ces cas-là, il m’était parfois bien difficile de me contrôler… Ce n’était pas pour rien que Rabastan m’avait souvent rappelé qu’il était malvenu de violer des cracmols… et qu’on avait plusieurs fois brûlé les cadavres de nos victimes moldues, parce que voilà, le corps n’était pas toujours facile à maîtriser. Et même si j’avais appris à contrôler mon don de métamorphomage depuis longtemps, j’avais bien plus de possibilités de contrôle sur mon esprit, car le corps, parfois, réagissait comme une entité à part, comme s’il menait sa propre existence, dans laquelle, bien sûr, mes pensées se retrouvaient parfois déviées de leur but premier.
Bref, donc, la présence de Regor ne me dérangerait certainement pas, lui-même étant plutôt agréable à regarder, mais bon, peut-être qu’il allait falloir que je le prévienne, avant de commencer ladite séance que je risquais sans doute de quitter la sphère de la torture basique pour passer à un stade un peu différent.


« Nous en parlerons tout à l’heure, mais franchement, tu verras, c’est quelque chose d’assez addictif…» Mais comme il avait déjà évoqué quelques distractions en mission, je me doutais bien que mon acolyte allait trouver cela très plaisant. « Si ces distractions t’ont plu, je pense que tu vas adorer ma façon de faire… » En fait, peut-être qu’il me trouverait trop patient ou trop doux par moments, mais j’aimais beaucoup ce mélange de douceur et de souffrance, je savais pertinemment que cela créait quelque chose d’ineffable pour la victime qui, bien souvent, finissait par se sentir perdue et tiraillée entre son corps et son esprit… Les amener au bord de la folie, c’était comme cela que je prenais le plus mon pied.

Je songeais aux ustensiles que j’utilisais…c’est-à-dire à peu près tout ce qui me tombait sous la main… et aux manières dont je les utilisais… Oui, franchement, il m’arrivait de donner dans l’originalité et l’inattendu, mais l’objectif était atteint la plupart du temps et cela me convenait du coup.

J’avais beaucoup apprécié l’ingéniosité de l’empoisonnement. Même si je n’usais que peu de ceux-ci, les poisons divers m’avaient toujours plu. Les potions étaient une matière que j’avais beaucoup aimée lors de mes études et il m’était plusieurs fois arrivé d’avoir envie de tester des choses à partir de recettes existantes, sans nécessairement passer à l’action, puisque, dans mon métier, nous n’en avions pas vraiment besoin, il aurait été un peu suspect que je me lance dans quelque chose du genre.

Avec un nouveau cadavre dans la pièce et un type mis hors combat, nous avions de nouveau tout le loisir de converser entre hommes, presque entre bons amis, puisque c’était pratiquement ce à quoi pouvait ressembler notre équipe vue de l’extérieur.
« Tu sais qu’on peut mettre à ta disposition une salle de potions au quartier général… Nos fournisseurs peuvent t’obtenir des ingrédients interdits au marché noir et tu pourrais améliorer pas mal tes découvertes… » Tant que cela servait notre Cause, tout était possible.

Et puisque l’heure était venue de s’amuser un peu, maintenant que le plateau de jeu était prêt, que j’étais redevenu moi-même physiquement et que nous étions réunis pour la meilleure partie d’OXO qui soit.
« C’est pas un jeu très recherché… tu traces un rond, moi une croix. Le but est d’aligner trois symboles identiques… » Et parce qu’une démonstration vaut mieux qu’une longue explication, j’ouvris en deux le haut de la tenue du garde moldu immobilisé pour découvrir son torse qui, heureusement, n’était pas trop velu. J’y traçai un petit plateau de trois lignes sur trois, pour que nous puissions nous entrainer. Et, évidemment, je tailladai d’abord un X sur la place la plus stratégique, c’est-à-dire au centre de la grille, avant d’inviter Regor à venir tracer un rond où il le souhaitait.

Au bout d’un moment de ce petit jeu, lorsque nous eûmes complété la grille du torse, puis d’autres grilles sur le corps du moldu, et notamment celle du visage, le garde ressemblait à une sorte de morceau de viande saignante, qui s’exprimait avec des sanglots et des râles.
Je devais reconnaître que ces sons commencèrent bien vite à m’énerver. Je détestais entendre geindre, surtout quand il s’agissait d’un moldu. Alors, mon premier réflexe fut de lui balancer un coup de pied, à l’aide de ces grosses bottines de sécurité qui complétaient l’uniforme des gardes.
« Shut up. »

Mon geste provoqua des éclaboussures de sang sur le mur en direction duquel le coup était parti. Je n’avais que faire de ce genre de petits dégâts collatéraux, alors, sans réfléchir, j’écrasai ma semelle sur ce qui restait de son visage.
Ensuite… à vrai dire, je ne savais pas trop pourquoi, mais j’avais très envie de réduire ce type à néant. Alors, j’avais ordonné à notre petite marionnette de venir enfoncer ses pouces dans les yeux du garde immobilisé, pour les lui crever, mais aussi pour le faire saigner encore un peu. Puis, sans autre forme de procès :
« Etrangle-le, maintenant. »

Avec les méthodes moldues, la marionnette aurait ainsi laissé ses empreintes partout sur le cadavre, ce qui en ferait un suspect idéal auprès des forces de l’ordre moldues. Il ne fallait pas réfléchir plus loin. J’enlevai les chaussures moldues pour remettre les miennes, histoire de ne pas laisser de traces de sang partout.

« Bon, Regor, maintenant, on prend ces documents et on rentre, ça te va ?»

Tout ce sang, ça m’avait donné un peu soif… enfin, ça m’avait aussi donné envie de récupérer mes fringues et de reprendre un peu les bonnes vieilles habitudes du monde magique.
Rentrer, se poser un peu au calme, bavarder… cela nous ferait du bien à tous les deux.

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Dim 16 Fév - 23:47
You kick me down 'cause you need it
So dead inside I can feel it.
T’avais bien l’impression que ça faisait un bon bout de temps que tu ne t’étais plus senti aussi bien, sur plusieurs points. Depuis le temps, t’avais bien compris et senti que ce genre de missions te faisaient du bien, que c’était un des rares moments où tu pouvais être toi-même. Plus qu’en temps normal en tout cas. Depuis une bonne poignée d’années, t’étais plus aussi ouvert qu’avant, tu n’y voyais absolument aucun intérêt, si ce n’était que ça pouvait facilement se retourner contre toi et être plus une faiblesse qu’autre chose. Une faiblesse que t’avais aucunement l’intention de laisser passer. Alors dépendant de la ou des personnes avec qui tu pouvais te retrouver, même s’il s’agissait de Mangemorts, t’évitais le plus possible de t’ouvrir. Ça n’avait pas trop d’intérêt non plus, t’étais pas là pour ça. Mais t’avais bien senti qu’ici il y avait quelque chose de différente, peut-être une sorte d’alchimie qui était en train de se former entre ton aîné et toi. T’appréciais sa manière de ne pas te prendre de haut, alors qu’il aurait totalement pu agir de cette manière, de ne pas te prendre non plus pour son larbin à ne te donner que les tâches qui ne l’intéressaient pas spécialement. T’appréciais encore plus cette autorité naturelle qu’il avait, n’ayant aucunement besoin d’hausser la voix ou encore se s’imposer pour te demander de faire quelque chose.

Le fait que vous partagiez des centres d’intérêts qui sortaient de la normale n’était pas anodin non plus. T’avais jamais pu vraiment en parler aussi franchement avec qui que ce soit, proches ou non. T’avais laissé un sourire s’installer définitivement sur ton visage en l’entendant. Pourquoi t’allais cacher la hâte que tu pouvais avoir à l’idée d’y assister. Tu devais avoir un réel problème pour retirer autant de satisfaction de la souffrance des autres, mais franchement, tu le vivais bien. Extrêmement même. Ça avait quelque chose de satisfaisant et d’apaisant aussi dans un sens alors pourquoi t’en priver si t’en avais l’occasion ? Ce serait assez ridicule, de s’empêcher de se faire plaisir quand même.


« ▬ Avec grand plaisir, je n’en doute pas une secondes, tu vas finir par réussir à me rendre impatient à ce train-là. »


Aussi quelque chose qui pouvait s’avérer être assez rare, parce que t’arrivais facilement à prendre ton mal en patience généralement. Attendre n’était pas un réel problème, tant que t’arrivais à ce que tu voulais. Ceci dit, vous n’aviez même pas encore fini cette mission, y avait encore largement moyen que vous vous amusiez, surtout si vous preniez du temps par la suite pour prendre quelques verres. Même si tu savais qu’il valait mieux que tu te restreignes un tant soit peu. T’avais parfois tendance à ne pas faire attention à la quantité que tu pouvais ingérer. Même si tu tenais plutôt bien l’alcool, t’avais pas non plus envie de spécialement te montrer sous cet angle là au brun. Bien évidemment que même si l’idée ne te plaisait pas plus que ça, t’étais un humain avec des défauts, si tu pouvais éviter de les épancher à la première occasion, ça ne serait pas plus mal.

T’avais beau te foutre amplement de ce que pouvait penser les autres de toi, hormis des rares ayant la chance d’avoir une place dans ton estime, t’avais toujours eu cette envie de faire attention à ton image. Une simple marque de respect pour ta personne de ton point de vue, quelque chose de parfaitement naturel et même normal, en fait. Même si le physique ne faisait pas tout, il pouvait s’avérer être un avantage non négligeable dans certains cas. T’en avais déjà joué à quelques reprises, que ce soit pour pouvoir récolter plus facilement des informations, faire avancer plus rapidement les choses ou encore atteindre un des tes buts. Puis c’était juste fou à quel points certaines personnes étaient prêtes à aller juste pour avoir un peu d’attention, mais juste l’espace de quelques heures. Certes, c’était rarement désagréable mais au point de baisser presque toute défense et t’accorder une certaine confiance ? Grossière erreur. Merlin merci, ta confiance, tu ne l’accordais que très rarement, des véritables sentiments ou attaches, t’en avais jamais eu non plus, t’avais même fait généralement attention à ne pas en développer. Si c’était pour finir par dépendre de quelqu’un, ou s’inquiéter sans cesse de son état, ça ne te disait vraiment rien du tout. Puis t’allais pas cacher non plus que t’aimais le fait d’être totalement libre de tes mouvements, de faire un peu tout ce que tu souhaitais sans avoir à te soucier de l’heure qu’il était, d’avec qui tu traînais ou encore du comportement que tu pouvais avoir avec eux. T’aimais l’imprévu, la spontanéité et pour le coup, la facilité. C’était tellement plus simple lorsque l’aspect de la relation restait au registre de l’amusement ou du passe-temps.

T’avais arrêté toute tergiversations sur le sujet dès qu’il avait repris la parole, chose bien plus intéressant que tes pensées actuelles. La proposition était même plus qu’alléchante, non pas que ton appartement ne te suffise pas, mais c’était loin d’être l’idéal. Ce n’était pas spécialement grand, t’avais un mal fou à faire en sorte qu’aucun poil, que ce soit de ton chien ou de ton chat, ne s’immisce dans ce que tu préparais et se procurer certains ingrédients était même inconcevable. Même si t’avais des contacts, tu n’avais pas le bras assez long pour pouvoir tout te permettre contrairement à cette organisation. Les quelques secondes de battement que t’avais inconsciemment laissées avant de lui répondre n’étaient certainement pas parce que t’hésitais sur la réponse, mais que t’imaginais toutes les nouvelles possibilités qui pourraient s’offrir à toi avec une telle salle à ta disposition.


« ▬ Je t’avoue que ce serait bien plus pratique qu’une pièce d’appartement ou pendant une pause à l’hôpital en vitesse à l’abri des regards indiscrets. Ça pourrait même être plus simple pour nous tous, autant que ce soit pour que vous puissiez accéder plus rapidement et facilement à je pourrais découvrir et même plus simplement avoir un stock plus conséquent de potions sur place, que ce soit de soins ou n’importe quoi d’autre. »


Ta fascination allait clairement vers les poisons en tout genre, mais ce n’était pas pour ça que tu laissais tomber le reste. Tu savais pertinemment que c’était tout aussi important de savoir faire correctement la plus basique des potions, aussi inutile puisse-t-elle être. En attendant, tu pouvais plutôt te concentrer sur ce jeu qu’il te proposait, que tu connaissais parfaitement bien, mais c’était quand même plus drôle d’avoir la chance de pouvoir avoir une démonstration juste en face de toi.


« ▬ Comme quoi la simplicité peut avoir du bon, de temps à autre. »


Bien que si vous vous étiez contentés de jouer bien gentiment sur une feuille de papier, tu n’y aurais vu aucun intérêt. Là par contre, c’était extrêmement intéressant et distrayant. Méticuleux, tu prenais le temps de tracer des ronds propres, que tu voulais le plus parfait possible. Puis de temps à autres tu changeais de méthode, brûlant sa peau à vif plutôt que de l’entamer. Bien évidemment, il n’avait pas l’air d’apprécier, t’essayais de faire fi de ses jérémiades quelles qu’elles soient, en même temps avec le temps et pas mal de concentration, tu réussissais plutôt bien à filtrer ce que tu voulais entendre et ce que tu préférais ignorer, que ce soient des paroles ou des pensées. A tes débuts de legilimancie, ça n’avait pas été triste. Ceci dit, il fut rapidement arrêté par un coup de pied plutôt bien placé. Le sang s’écrase contre le mur un peu plus loin, tu le fixes quelque seconde avant de te relever, observant avec une certaine satisfaction et amusement son visage pris entre la semelle et le sol. Au moins là, il était clairement remis à sa place. Mais s’en est loin d’être fini pour lui. Le dernier garde sous l’influence de l’imperium vient y mettre du sien, sans aucune résistance ou hésitation dans ses gestes. Peut-être qu’il avait mentalement déjà tout abandonné, ou alors peut-être qu’il n’avait jamais eu la force nécessaire pour ne serait-ce que prendre légèrement le dessus sur le sort. Le résultat est qu’il fait couler le sang comme si de rien était, comme s’il avait pu faire ça tout au long de sa misérable vie. Au moins, vous la lui rendiez plus intéressante.


« ▬ Parfaitement, plus vite je me débarrasserai de cet accoutrement, mieux je me porterai. »


Tu peux même déjà te redonner ta couleur de cheveux naturelle, un très bon début. Les documents ne sont pas spécialement difficiles à trouver non plus. Les soi-disant verrous assurant leur protection ne tiennent pas forcément longtemps face à la magie. Tu ne tardes pas à les prendre, et revenir aux côtés du brun assez tranquillement pour les lui tendre. T’étais pas censé les lire non plus, et si tu devais en savoir quelque chose on t’en informerait en temps voulu, t’en doutais pas vraiment.


« ▬ On dirait bien que tout y est, tu veux libérer notre nouvel ami de son sort avant de transplaner ? »


Sans doute qu’il s’était déjà occupé de modifier sa mémoire le temps que t’ailles chercher les documents, alors ça ne devrait pas poser trop de problèmes non plus.


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Mer 19 Fév - 18:24

Qu’est-ce qui me plaisait le plus en ce moment ? C’était difficile à dire… Discuter avec Regor me donnait le sentiment d’être en compagnie d’un ami, je pouvais parler de toutes sortes de choses avec lui. La mission en tant que telle se passait tellement bien que je me sentais à l’aise, comme si c’était une organisation bien huilée, une affaire qui allait comme sur des roulettes, rondement menée… Bref, tout se passait tellement bien que c’en était presque trop facile. Mais, au fond, c’était parce que nous étions tous les deux des hommes doués et raisonnables, que nous étions capables de réfléchir posément avant d’agir et que nous n’avions pas foncé tête baissée dans cette mission.

Au fil du temps, je devais reconnaître, tout de même, que la compagnie de mon cadet ne m’était pas désagréable du tout. Au contraire, même, j’étais plutôt contente de faire équipe avec un bel homme intelligent. Cela flattait mon égo, en quelque sorte, surtout lorsqu’il semblait aussi intéressé par l’idée d’assister à l’une de mes petites séances de jeu… De fait, la simple idée d’avoir un public, ça me donnait envie de ne pas trop trainer à mettre ce projet en œuvre. Torturer des moldus et des cracmols, c’était une activité de loisir tout à fait intéressante et je comprenais que Nott ait envie de voir cela concrètement, surtout s’il n’avait jamais eu accès aux différents donjons de torture que possédait notre Cause.

Etait-il nécessaire d’en dire plus ? Je ne pensais pas. Mon acolyte était partant, moi aussi. Alors, en pareilles circonstances, nous ne pouvions que faire en sorte que cela arrive, tout simplement. Et il était clair comme de l’eau de source que cela ne trainerait pas, puisque l’envie était là.

Nos discussions étaient intéressantes et stimulantes, le genre de conversations que j’aimais avoir le plus souvent possible… mais il m’arrivait tellement fréquemment de devoir me mettre au niveau de mes interlocuteurs que cette fois, et c’était plutôt rare, je vivais cet échange comme une simple discussion spontanée, entre badinerie naturelle et paroles instinctives. Aucun de nous deux ne devait se forcer et c’était là toute la beauté de notre duo.
J’avais une sorte d’attachement pour cet homme, je m’en rendais bien compte. Il était un mangemort prometteur et efficace, il était doué en poisons et était prédisposé à la douce violence. Que demander de plus ?
Je comprenais qu’il avait envie de découvrir de nouvelles choses et d’avancer dans ses propres projets, tout en servant l’Ordre Nouveau que notre Organisation souhaitait ardemment instaurer. Alors, oui s’il voulait accéder au laboratoire de potions du quartier général, il aurait ma bénédiction sans le moindre souci… et il suffirait que j’en touche un mot à Meredith pour que celle-ci soit du même avis. Nous cherchions de bons éléments, alors, Regor, qui en était un, avait toutes les chances d’obtenir l’accès sans la moindre difficulté.

Bref. Nous nous étions alors amusés sur le garde au sol, désormais méconnaissable sous tout ce sang, et bientôt, tandis que la marionnette achevait ce type, Regor alla chercher les documents qui nous avaient amenés ici et il me les tendit. Je les rangeai sous ma chemise, avec un sourire en coin.


« Je vais l’embrouiller encore un peu avant de le libérer. » Le principe était de créer un black out total dans son esprit, pour qu’il reprenne conscience ici, les mains ensanglantées et les vêtements sanguinolents. J’avais l’habitude de faire ce genre de choses, alors cela ne me prit pas bien longtemps. « Voilà, on peut y aller. »

Sitôt dit, sitôt fait, nous pouvions transplaner et regagner le QG de cette manière, rapidement et efficacement.

[HJ / J’ouvre le topic dans le QG par la suite.]
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