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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Menteur, voleur, je sais que tu caches quelque choses  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Lun 17 Aoû - 23:12

Menteur, voleur, je sais que tu caches quelque chose
Eirian & Tobias

Eirian Howle, si au moins c’était son véritable prénom. Il avait le même âge que la sœur de Tobias, Amber. Un garçon qui pouvait paraître banale d’apparence mais qui ne l’était pas. Le mangemort l’avait remarqué, lors d’une enquête pour Alexis. Son amie lui avait dit être en manque de née-moldu, alors Tobias lui avait promis de faire son possible pour lui en procurer. C’est lors d’une discussion avec un camarade, que le jeune homme avait entendu parler de ce fameux Eirian. Il n’était pas très bavard et n’avait pas crié sur tout le toit, son appartenance non-sorcière, ce qui soit dit en passant, est totalement compréhensible. Mais ce fameux camarade l’avait senti, apparemment les sangs purs, peuvent sentir ce genre de chose. Tobias était resté circonspect face à cette information, mais avait tout de même mener son enquête. Le jeune homme avait commencé, par s’intéresser à lui sans trop vraiment se douter dans quoi il avait mis les pieds : tout ce qu’il voulait c’était s’assurer que lexis ne se mette pas en danger, si elle devait utiliser le garçon. Au début Tobias l’avait juste suivi de loin, pour trouver des failles dans son comportement. Pour ça le mangemort avait été servi, dès la première chose il c’était rendu compte que quelque chose n’allait pas : Les informations qu’avaient donnés Eirian ne correspondait pas. Ni son adresse, ni sa soi-disante famille, rien. A partir de cette découverte Tobias commença à se questionner réellement : Eirian était un membre de L’Ordre du Phoenix et donc un allié. Il était dangereux d’avoir un allié qui ment ainsi, surtout dans une alliance aussi importante que celle-ci. Tobias aurait pu le dénoncer dès le début mais voilà : le garçon était encore jeune et même si Tobias pouvait être un mangemort sans pitié il voulait s’assurer que le gamin soit un vrai danger avant de détruire sa vie. C’est ainsi que Tobias partit sur une enquête scrupuleuse. Quand il pouvait, il fouillait, entre un voyage à l’étranger à l’autre, à la fin d’une conférence, il cherchait. Demandant des informations à divers contacts au sein du ministère, Tobias en venait toujours à la même conclusion : Eirian Howle n’existait pas. Aucun recensement, aucuns parents connus, il n’avait aucune trace de lui nulle part ailleurs que à Poudlard et maintenant dans l’Ordre du Phoenix. Tobias avait même réussi à avoir accès aux renseignements qu’il avait donné à l’Ordre mais rien de ce qu’il n’avait dit était réel : parents, frère et sœur, inexistant, inventé. Mais qui était ce sorcier qui sortait de nulle part ? Pourquoi un né-moldu aurait voulu cacher son identité aux sorciers. Peut-être que ce garçon était dangereux ? Pourtant Tobias dut attendre pour se décider à passer aux choses sérieuses. Il ne pouvait pas extirper des informations à un membre de L’Ordre sans avoir de preuve concrète du danger. Qui plus est aussi jeune, si Tobias s’attaquait à lui sans raison apparente on accuserer les mangemorts de ne pas être capable de mettre de côté leur hain pour les « sang de bourbe » et il en serait finit de L’alliance. Ce n’est qu’un peu plus tard lors d’une mission que Tobias tomba sur l’information de trop, après une confrontation un peu périlleuse contre le Blood Circle, le groupe de mangemort dont faisait partie Tobias venait de faire un vrai massacre : il était arrivé par surprise en plein nuit, chez un membre du Blood Circle. Toute personne vivant sous son toit avait été décimé. Tobias lui avait choisi de fouiller les lieux plutôt que de participer à l’interrogatoire.  C’est assez moment-là, que le mangemort décida de prendre les choses en main, qu’il décida de confronter cet imposteur. Dans ses mains il tenait une photo d’un jeune homme, de Eirian Howle plus particulièrement, mais ce n’est pas ainsi qu’il était nommé non, sur la photo, ou plutôt sur son dos, c’était un nom totalement différent que l’on pouvait voir apparaître : Nathan Lancaster.
C’est une semaine plus tard, lors d’un vendredi soir que Tobias décida d’agir. Il se décida de la suivre comme il l’avait fait déjà plusieurs fois auparavant. Le problème c’est que le jeune homme était très prudent et ne dormais jamais au même endroit, les rares fois qu’il sortait de Poudlard. Une preuve de plus que le garçon n’était pas net. L’avantage, était que le gamin, ne fréquentait pas des endroits très sain et il était donc pour assez facile pour Tobias de l’appréhender. Au détroit d’une ruelle Tobias le prit à partie. Sans même lui laisser le temps de s s’enfuir d’un coup de Stupéfix, il l’immobilisa, pour être en capacité de garder le contrôle de la situation. Après cela il transplana dans un immeuble abandonné qu’il avait bien prit le temps de préparer : insonorisé et presque impossible d’accès Eirian, avait aucune chance d’être entendue. Une fois que le mangemort eu attaché sa victime, fermé la porte et libéra le garçon.
« Bonjour Nathan, si tu permets j’ai quelques petites questions à te poser ? »
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Eirian Howl
Eirian Howl
Serdaigle OP
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Lumos
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Mer 19 Aoû - 10:23
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« février 2020 »


Le débriefing de la mission n’en finit pas. Tu retiens un soupir. Certes, il est important d’analyser ce qui s’est passé et d’en avoir le compte-rendu le plus précis possible, à chaud d’abord, puis avec du recul. Mais, même si elle s’est bien terminée, la mission a été rude et la réunion traîne en longueur. Enfin, on vous libère. Bien trop tard pour que tu puisses rentrer discrètement à Poudlard. D’autant que si tu as réussi à te dégager de ton boulot pour ce soir, tu es attendu demain à la première heure et tu es bon pour enchaîner les deux services. L’aller-retour te fera perdre plus de temps qu’autre chose.
Et avec l’adrénaline et la tension de la soirée, rien que la perspective de te retrouver dans une pièce avec quatre autres personnes ravive tes angoisses. Tu n’arriveras pas à dormir, tes nerfs aiguisés à l’affût du moindre bruit, du moindre mouvement. Et tu en as besoin, terriblement besoin. Déjà, la nuit dernière, tes cauchemars et tes insomnies t’ont réveillé à une heure indécente. Une potion de sommeil t’aiderait sûrement, mais la peur de ne pas te réveiller en cas de souci te retient. Hors de question de perdre le contrôle, ne serait-ce que pour quelques heures.
Tu salues tes collègues de l’Ordre. Qu’ils pensent que tu retournes chez tes parents ou que tu as un appartement en ville, ils ne te posent pas de question. Ils t’ont accepté avec une simplicité à laquelle tu ne t’attendais pas. En bientôt deux mois, tu commences à te sentir plus à l’aise avec les missions, les visages qui deviennent familiers, l’impression que tu fais partie de quelque chose. Tu n’es pas vraiment sûr encore d’y avoir ta place. Mais tu y travailles. Et l’Ordre te donne un but, un objectif, te rappelle que tu es en vie et que tu peux te battre – que tu n’es pas seulement ce garçon un peu trop cassé dont le miroir te renvoie l’image. Et maintenant que tu t’intègres, tu redoutes moins les questions qu’au début ou une enquête sur tes déclarations. Tu commences à faire partie du décor, et c’est l’idéal. Là quand on a besoin de toi, discret le reste du temps, tu prends soin de ne provoquer ni vague ni remous, de ne jamais amener les discussions sur des terrains trop personnels. Tu te fonds dans la masse. Si tout se passe bien, ils n’auront jamais de doute sur ton identité.

L’air froid nocturne t’accueille et tu inspires profondément. Ton précieux sac sur le dos, tu t’enfonces à pied dans les rues de Londres. Il est grand temps de trouver où dormir. Ce n’est pas si difficile qu’on pourrait le croire, il suffit de savoir repérer les bons endroits – les panneaux « à louer » ou « à vendre » offrent de bonnes occasions, mais les vieux immeubles en partie abandonnés ne manquent pas dans les quartiers populaires, mal famés, et tu empruntes cette direction. Tes vêtements simples et sombres, usés, n’attireront pas l’attention. Maintenant que tu peux utiliser la magie à ta guise, tu redoutes moins les squats. Quelques sorts, et n’importe quel lieu devient habitable pour une nuit. Évidemment, ce n’est pas le confort de Poudlard, mais c’est bien moins pire que la rue où tu as déjà passé de longues nuits, maintenu en éveil par le froid et la crainte de te faire agresser. Là, tu seras au chaud, au sec et seul. Tu aurais pu t’aménager quelque chose de plus durable, mais c’est trop risqué. Revenir plusieurs fois au même endroit, c’est créer des habitudes, une routine sur laquelle tu te reposes et qui te pousse à relâcher ton attention ; c’est risquer d’être aperçu, qu’on retienne ton visage. Tu ne le fais que l’été, lorsque tu arrives à prendre un vrai appartement, là où c’est moins suspect.
À cette heure, l’animation des rues de la capitale commence à disparaître. À plusieurs reprises cependant, tu te retournes, en alerte. L’impression que tu n’es pas seul. Qu’on te suit. Il n’y a rien pourtant. Cela arrive de plus en plus souvent ces derniers temps, tu peines à faire la part des choses entre la réalité et tes angoisses de plus en plus présentes. Ça devient mauvais si elles te font voir du danger partout. La sensation ne te quitte pas et tu accélères l’allure, t’enfonces dans les rues de moins en moins fréquentées. Le coin que tu vises n’est plus très loin. Tes doigts frôlent ta baguette sous ton manteau, mais tu évites autant que possible de la sortir en terrain moldu. D’autant que les sorciers s’y aventurent rarement. En cas de mauvaise rencontre, tu comptes surtout sur ta vitesse pour t’échapper – le temps de trouver un coin tranquille et ensuite transplanage en sécurité.
Alors que tu passes devant une ruelle, un mouvement dans l’ombre, à la limite de ton champ de vision, attire ton attention. D’instinct, tu pivotes, déjà en train de rebrousser chemin. Deux pas, lorsqu’un flash lumineux jaillit. Ce ne sont pas des moldus.

Trou noir.

Lorsque tu reprends connaissance, ton premier mouvement est de te redresser. Impossible de bouger. Tes mains et tes jambes sont attachées. La panique déferle et te submerge. Réflexe d’animal sauvage pris au piège. Tu te débats comme un fou contre les liens, incapable de penser à autre chose. Mais ils sont trop serrés, tu ne réussis qu’à te faire mal. Le souffle court, tu essaies encore. Tu dois te libérer. Mais rien n’y fait. Comment ? Qui… La question ramène un peu de rationalité. Une seconde, tu penses au Blood Circle, revois les tortures du mois d’octobre. Si ton père t’a trouvé cette fois… Mais non. Un éclair lumineux te traverse la mémoire. Les sorciers. Ce sont les sorciers qui t’ont eu.

Peu à peu tu prends conscience de ton environnement. Tu es étendu sur un sol poussiéreux, le genre qu’on croise dans de vieux immeubles abandonnés. Et tu n’es pas seul. Un homme, assez jeune – il n’a sûrement pas trente ans – se tient juste là, te domine de toute sa hauteur. Rien que d’imaginer qu’il t’a manipulé pendant que tu étais inconscient, même avec la magie, te donne la nausée. Au milieu des vagues d’angoisse et d’impuissance – tu es complètement à sa merci – tu le reconnais. Tu l’as déjà aperçu au QG de l’Ordre, tu ne lui as jamais parlé. Un Mangemort si tu te souviens bien. Pourquoi ? Le plaisir de s’en prendre à un né-moldu au risque de mettre en péril une alliance déjà fragile ? Ou… L’homme prend la parole.

Ton cœur rate quelques battements avant de repartir dans une course folle. C’est un cauchemar. Ce n’est pas possible autrement. Nathan. La fin de la phrase t’échappe à moitié. Comment est-ce qu’il a pu savoir ? Comment ? Qu’est-ce qu’il a appris d’autre ? Plus tard. Tu dois le détromper. Le choc qui t’a traversé peut passer pour de la surprise. Tu n’as pas besoin de feindre beaucoup pour avoir l’air étonné et un peu effrayé, pour paraître ne rien comprendre à ce qui t’arrive.

— Nathan ? Vous vous êtes trompé. Je m’appelle Eirian… Eirian Howl. Je fais partie de l’Ordre du Phénix, on s’est déjà croisés… Vous n’avez pas le droit de m’attaquer comme ça. Libérez-moi.

Tu mets plus de force dans tes derniers mots, comme si l’indignation commençait à prendre le dessus. Tu n’en dis pas plus ; trop protester que tu n’es pas ce « Nathan » deviendrait suspect – si tant est qu’il y ait encore quelque chose à sauver.
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Sam 22 Aoû - 11:53

Menteur, voleur, je sais que tu caches quelque chose
Eirian & Tobias

Tobias avait tout préparé, cela faisait assez de temps qu’il suivait le garçon pour être sûr de ne pas se tromper. Il aurait peut-être dû prévenir ses supérieurs du risque que pouvait représenter Eirian Rowle. Mais Tobias n’avait pas eu envie faire quoique ce soit avant d’être sûr. Peut-être que ce gamin n’était qu’un Sang de bourbe avec une très mauvaise vie. Et les mangemorts les plus extrémistes n’hésiteraient pas à sauter sur l’occasion, pour prouver que tout les né-moldus étaient des espions du BC. Non, il était clairement plus prudent que le jeune homme s’assure du danger avant de faire quoique ce soit de plus officiel. Au pire des cas, s’il c’était totalement trompé et que le jeune homme n’avait strictement rien à cacher alors Tobias n’aura qu’à lui effacer la mémoire. Il n’était clairement pas le premier mangemort à faire ce genre de chose malgré la nouvelle alliance. En plus cela ferait sûrement plaisir à certain de ses supérieurs comme Phoebus Malfoy en disant s’en être pris à un sang de bourbe pour le plaisir. Mais ses réelles intentions étaient claires : trouver ce que pouvait bien cacher, le gamin. Ce qui était sûr c’est qu’il mentait depuis le début. Tobias ne l’avait pas jugé dangereux et l’avait tout de même confié à Lexis, mais il avait eu besoin de voir le bout de cette histoire. Alors il avait continué à le suivre, jusqu’à ce qu’il tombe sur la preuve suffisante qu’il lui permettrait d’agir. Maintenant tout était près, le gamin était enchaîné devant lui et Tobias allait enfin pouvoir avoir la vérité. Le pire dans l’histoire c’est que cet usurpateur était un camarade de sa sœur, peut-être était-il même ami, un vrai danger.
Les choses auraient été plus simple si le garçon avait décidé de jouer franc-jeux, mais apparemment ce n’était définitivement pas une lumière. Il ne croyait tout de même pas que Tobias l’aurait agressé ainsi sans aucune preuve, sans être sûr de lui. Et un boulet de plus dans l’Ordre du Phoenix, à se demandait s’il ne les collectionnait pas. Tobias allait devoir forcer un peu les choses, qu’est ce qu’il n’aimait pas devoir jouer les méchants simplement parce que ses victimes étaient stupides. Doucement le mangemort sortie de sa poche la photo qu’il avait trouvée, chez le membre du Blood Circle. « Ah bon ? Pourtant c’est bien toi sur cette photo ? Parce que je suis sûr que ce garçon-là s’appelle Nathan. » Pour l’instant Tobias la jouait tranquille, laissant au gamin la chance de s’expliquer par lui-même, mais s’il continuait de jouer les imbéciles comme ça, le mangemort serait obligé de sévir. Certain de ses collègues l’auraient déjà passé au Doloris avant même de lui poser des questions, mais Tobias n’était ce style de mangemort. Il ne prenait pas spécialement de plaisir dans la torture qui ne lui avait rien fait directement. Il préférait faire ses interrogatoires de façon plus psychologue, de jouer avec l’esprit de sa victime plutôt qu’avec son corps. « Que ce soit claire, Nathan… Là, tout de suite, j’ai tous les droits sur toi. Je peux te faire ce que je veux. » Ce soi-disant Eirian voulait jouer les petits chefs, donnant des ordres à qui voulait bien l’entendre, alors Tobias allait le remettre à sa place. « Si j’ai envie de te laisser là, attacher à la merci des squatteurs moldus qui voudront jouer un peu avec toi, alors je le fais. Si j’ai envie de torturer jusqu’à ce que tu en perdes la tête alors je le fais. » Le jeune homme lui sourit aimablement avant de continuer. « Mais là vois-tu pour l’instant, je ne veux que la vérité. Tu devrais me remercier de mon indulgence, après tout j’ai l’habitude d’offrir des traitements beaucoup plus musclés aux espions de Blood Circle. » Tobias n’était pas du tout sûr de sa dernière phrase. Mais au moins ça aurait de quoi faire peur un minimum au garçon. « Alors voilà ce qui va se passer Nathan, tu vas boire ceci. » Le mangemort pris une petite fiole de veritaserum qu’il avait déposé sur la table quand il avait préparé son coup. « Après moi je te poserais des questions. Tu seras obligé de me dire la vérité. Si tes réponses me satisfont alors peut-être que tout se passera bien pour toi. Sinon, eh bien, les choses risques de devenir intéressantes si tu vois ce que je peux dire ? » Tobias lui sourit d’une façon très peu rassurante. Comme d’habitude il étai très difficile de savoir ce qu’il ressentait réellement. Entre le sadisme et la serviabilité, son sourire était perturbant. C’est pour cela qu’il l’aimait tant, il déstabilisait ses victimes plus que des insultes et des cries de colère. Tobias attendait maintenant la réaction du garçon, il aurait bien sûr pu le forcer à boire à coup d’impérium, mais il était très intéressant de voir le comportement de Eirian dans ce genre de situation. La façon d’être d’une personne dans ce genre de situation extrême veut dire énormément sur sa personnalité et sur son potentiel entrainement à l’interrogatoire.
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Eirian Howl
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Lumos
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Sam 22 Aoû - 19:12
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Tu vois mal comment la situation pourrait être pire. Enfin, si, tu sais : si c’était le Blood Circle et ton père qui se tenaient devant toi et non un Mangemort, mais à ce stade la différence n’est pas bien grande, à part qu’ils auraient déjà commencé à te torturer.
Tu t’étais préparé pourtant à une attaque possible, à une agression, au moment où, fatalement, le Blood Circle te repèrerait parce que c’est déjà miraculeux que tu leur aies échappé aussi longtemps, qu’ils ne t’aient pas identifié tout de suite en octobre. Leurs rangs ne cessent de s’agrandir et tu sais qu’ils ont ta photo, ton père sait que tu es là, quelque part en ville, et il doit te chercher avec encore plus de ténacité que d’habitude pour te faire enfin expier la souillure que tu représentes et le fait que tu l’aies tenu en échec et ridiculisé pendant si longtemps. Ils ne savent peut-être pas encore que tu as rejoint l’Ordre, mais ça ne saurait tarder. Alors, tu étais sur tes gardes, bien plus encore que d’habitude, prêt à tourner les talons au moindre problème, à la moindre alerte, tes sens toujours aiguisés, attentif à ton environnement – l’état d’alerte qui est le tien depuis le moment où tu as fui ou presque, malgré la fatigue qui prend le pas ces derniers temps. Mais voilà, tu t’attendais surtout à ce que ça vienne des Moldus, tu t’attendais à leurs tactiques et à leurs armes. Pas à ce que les sorciers s’y mettent aussi – du moins, pas de cette façon-là.

Ton cœur bat à toute allure contre tes côtes, comme s’il essayait de s’échapper. Tu luttes pour garder le contrôle de ton souffle, ne pas céder à la panique qui coule dans tes veines. Bon sang. Vainement, tu tentes encore de te défaire des liens. Ta peau te brûle là où elle s’écorche. Tu n’arriveras à rien – tu le sais. Mais te savoir là, à sa merci, incapable du moindre geste, entièrement en son pouvoir te glace. Stop. Stop. Tu dois rester dans le moment présent, ne pas anticiper sur ce qu’il pourrait te faire. C’est le meilleur moyen de perdre le peu de contrôle que tu gardes. Inspiration, expiration. Tu verrouilles tes pensées. Réfléchis.
Comment est-ce qu’il a su ? Qu’est-ce qui l’a mis sur la piste ? Quelle erreur tu as bien pu commettre ? Il t’aurait aperçu avec Robin ? Mais non, il t’aurait questionné plus franchement si c’était le cas. Pourquoi ne rien dire à l’Ordre ? Tu étais au QG… juste avant – tu ignores combien de temps s’est écoulé. Il n’est peut-être pas sûr des infos qu’il a, il y a peut-être une faille à exploiter.

Tout en lui rappelant ton nom, tu forces sur tes abdos pour te redresser, passer au moins en position assise. Cela ne change pas grand-chose – rien, dans les faits –, mais tu te sens un peu moins vulnérable. Ta baguette est hors d’atteinte, ton regard scanne la pièce, trop vide, et le silence qui vous entoure te dit bien assez que les alentours sont déserts, sans compter qu’il a l’air d’avoir préparé son coup. Ça a été planifié et ça ne te rassure pas. Tu restes concentré sur lui, sur ses mouvements.
Évidemment, il ne te croit pas. Ton cœur poursuit sa course folle lorsqu’il sort une photo, le sang te bat aux tempes. Tu te reconnais tout de suite. Le Blood Circle pourrait au moins faire attention à ne pas laisser traîner ce genre d’informations partout ! Tu déglutis, le mensonge prenant forme dans ta tête. Accuser le Blood Circle de simplement t’avoir confondu avec quelqu’un d’autre, d’avoir inversé deux photos serait trop léger, alors que tu peux broder, construire quelque chose qui tient la route et reste plausible.

— Oui, c’est moi.

Ça, tu ne peux pas le nier.

— Mais ce n’est pas mon nom. C’est… ça remonte au mois d’octobre, quand ils m’ont capturé. Je leur ai donné un faux nom, je ne voulais pas qu’ils me retrouvent ou qu’ils découvrent ma famille. Ils arrêtent les moldus qui aident les sorciers maintenant… J’ai tout inventé. Ils ont cru que c’était le vrai. Je n’y pensais plus. Désolé… que ça vous ait alerté ? Mais je m’appelle Eirian, vous n’avez qu’à vérifier, on me connaît à Poudlard, je suis à l’université…

Pour ce que ça vaut, tu as même tes papiers moldus. Ses menaces accompagnées de son sourire aimable envoient des sueurs froides dans ton dos. Te laisser aux mains des moldus… Tous ne sont pas hostiles aux sorciers, mais tu ne veux pas imaginer ce qui pourrait passer par la tête de gens mal intentionnés qui auraient envie de s’amuser. Quant à la torture, tu sais trop bien ce que ça signifie. Et ces maudits liens qui ne veulent pas céder ! Tu ne peux pas t’empêcher d’y revenir, espérer gagner un peu de jeu, assez pour te libérer une main. Tu ne fais pas le fier même si tu essaies de garder ton calme.

— Non, je vous dis la vérité, je le jure ! Je ne suis pas un espion ! Vous savez bien ce qu’ils font aux sorciers, ils nous tuent ou ils se servent de nous comme cobayes… ils m’ont torturé en octobre ! C’est pour ça que je me suis engagé dans l’Ordre. Je ne pensais pas que donner un faux nom au Blood Circle m’attirerait des ennuis avec les sorciers… Je voulais juste me protéger à l'époque, c'est tout.

Vérité et mensonge se mêlent – ça a toujours été la meilleure solution pour sortir des explications qui tiennent la route. Toute la partie sur ton emprisonnement est vraie, facilement vérifiable, que ce soit auprès des Mangemorts et de l’Ordre, ou des autres prisonniers. Il ne va quand même pas croire des informations qui viennent de l’ennemi ? Au moins, il n’a pas l’air de savoir à quoi relier le nom de famille sur la photo, sinon il n’aurait sans doute même pas pris la peine de t’interroger.

Avec un sourire qui te tord le ventre, il attrape une fiole sur la table. Tes yeux s’écarquillent. Tu n’as pas besoin qu’il te confirme que c’est du Veritaserum pour reconnaître le liquide incolore. Non. Non. Non. Pas ça. S’il vous plaît. Rien que l’idée d’avaler quelque chose qui te fera perdre le contrôle de toi-même, comme une drogue, qui violera ton esprit te révulse. Tu chasses les souvenirs, ta vision qui se brouille, ton corps qui ne répond plus.
Mais ce n’est pas le pire. Trois gouttes suffiraient à te faire avouer la vérité, à faire voler en éclat les mensonges construits avec soin depuis neuf ans. Si tes réponses le satisfont… mais elles ne le satisferont pas, tu le sais déjà. Quand il saura que toute ta famille fait partie du Blood Circle, que tu es apparenté à George Kane qui déploie toute sa propagande anti-sorciers et lâche toute sa meute sur vous, que tu vois ton cousin même si tu ne lui as donné aucune information… Il n’y a rien qui te sauvera. Il te regarde toujours, avec un calme qui te vrille encore plus les nerfs. Tu prends sur toi, rassembles toute ton énergie. Il faut que tu aies l’air sûr de toi. Ne pense pas aux prochaines minutes. Juste l’instant présent, encore une fois.

— Je ne boirai pas. Je vous ai déjà dit la vérité. Tout ça n’a aucun sens, vous n’allez pas croire ce qui vient du Blood Circle ? Vous auriez pu me poser la question normalement.


Tu ne le laisseras pas approcher avec cette potion. Ta seule chance, maintenant, c’est espérer que ta magie se déclenche en réaction à la panique qui te tord les entrailles. La magie sans baguette, celle qui réagit aux émotions fortes, violentes.
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Anonymous
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Lun 24 Aoû - 15:29

Menteur, voleur, je sais que tu caches quelque chose
Eirian & Tobias

Tobias en ne comprenait pas, ce besoin qu’avait les coupables de continuer à mentir. Il pensait vraiment qu’il avait pris autant de risque pour simplement, avoir fait les trucs un peu au pif au mètre dans l’espoir de tomber, sur le bon. S’en était presque insultant, Tobias savait qu’il n’avait pas la prestance et l’élégance de son mentor, mais il ne pensait tout de même pas avoir l’air d’un idiot. Mais c’était le problème avec les imposteurs, ils se croyaient meilleures que tout le monde. En roi dans leur monde de mensonge, ils pensaient être en capacités de manipuler le monde entier. Une grosse erreur, toute vérité finissait toujours par être découverte. Thorfinn, avait lui aussi cru pouvoir le torturer sans que cela ne se sache. Il avait cru être plus intelligent que lui, comme-ci personne n’allait pouvoir deviner sa combine. Quelle stupidité ! Maintenant il n’était plus qu’un être faible et pitoyable, un simple pleurnichard sans aucun pouvoir. Peut-être que ce Nathan était du même acabit que son père, peut-être qu’il se croyait assez intelligent, pour mentir à son entourage. Ce gamin l’agaçait vraiment de plus en plus, Tobias ne supportait pas que on le prenne pour un imbécile. Il pensait vraiment que le mangemort ne serait pas aller vérifier pour sa soi-disante famille ? Que Tobias était le genre de personne à faire les choses aussi salement.
« Ta famille tu dis ? Tu n’as pas de famille, j’ai enquêté, tu n’as ni logement, ni quoique ce soit qui pourrait te rattacher à ses putains de Howle. » Tobias inspira longuement cette abrutie commençait à lui taper sur les nerfs. Ce n’était clairement pas un prisonnier model. Mais bon la plupart des victimes étaient stupides. Tobias devait se rappeler qu’il ni avait pas beaucoup de Ashley. Son expérience était hors du commun, il le savait. Son honnêteté sans faille, faisait d’elle la sujette parfaite, c’est bien pour cela qu’il l’avait choisi. Mais ce garçon était différent, sa capacité à mentir, sa facilité à inventer des histoires, commençait à inquiéter Tobias, peut-être qu’il était bien plus dangereux qu’il ne l’avait soupçonné. Si le Blood Circle avait des espions chez eux, les choses deviendraient très compliqués. Ils ne pourraient plus faire confiance à personne et les né-moldus souffriraient encore plus de leur discrimination. Et comment Tobias vas -t-il pouvoir convaincre ses confrères les sangs de bourbe ne sont pas dangereux, s’il y avait des connards du Blood Circle qui s’incrustaient chez eux ? Tobias se rapprocha doucement du jeune homme, sa voix était de plus en plus dure, il perdait patience. Mais il ne voulait pas encore arriver à des extrémités trop violentes, bien qu’il n’aimât pas du tout que ce gamin, se foute de sa gueule ainsi.
« Nathan. » Le mangemort s’approcha jusqu’à poser son visage tout proche de celui de sa victime. Il pouvait sentir, l’odeur aigu de la panique, le jeune homme cachait quelque chose. « Est-ce que j’ai l’air d’abrutie ? » Tobias marqua une courte pause avant de continuer.  « Non, parce que j’ai vraiment l’impression que tu me prends pour un con là. Je ne t’ai pas pris en aparté pour le plaisir des yeux ! Si je suis là, c’est parce que je sais que tu te fous de tout le monde depuis le début. » C’est bon il avait été assez claire là ? Tobias hésitait, devait-il passer aux choses sérieuses ou bien laisser au gamin l’occasion de coopérer ? Plus il perdait de temps et plus le petit Eirian risquerait de trouvait un moyen de se sortir de cette histoire. Même si Tobias doutait fortement qu’il trouverait une issu, il préférait ne pas faire trop durer les choses. Cela aurait été tellement plus simple si le garçon avait été un peu plus intelligent. Mais bon s’il avait été malin, Tobias n’aurait pas fini par découvrir son manège. « Tu ne vas pas boire dis-tu ? Vraiment ? Tu crois que tu le choix ? » Le mangemort laisse échapper un sourire plus que carnassier.  « Je ne me suis pas contenté de cette foutu photo ! J’enquête sur toi depuis un bout de temps » Ce garçon était arrogant et Tobias avait envi de le remettre à sa place. Ce qui ne supportait pas, les gens qui se croyaient meilleurs que lui ! L’arrogance, rendait les gens si faibles. Oui, Tobias était fier, mais il était capable de reconnaître ses points faibles quand il le fallait, quand les choses devenaient critiques, il savait changer de stratégie quand cela l’imposait. Mais ce Eirian lui était têtu comme une doxy, incapable d’entendre raison. « Alors tu vas boire que tu le veuilles ou non. » Tobias avait opté pour un entre deux : il le forçait à boire sans magie, s’il recrachait le mangemort utiliserait l’imperium sans culpabilité. Il voulait quand même montrer au jeune homme, qui commandait, qui dominait à ce moment précis. L’impérium aurait été un chemin trop simple, il préférait avoir à faire à sa victime tout le long, il y avait ainsi plus de chance d’avoir des réponses. Avec brutalité, Tobias attrapa sa victime d’une main, par les cheveux pour lui faire baisser la tête. Le tout était maintenant de réussir à lui faire ouvrir la bouche tout en tenant le flacon. Ce ne fut pas une affaire facile, mais Tobias finit par arrivait à ses fins. Appuyant avec brutalité, là où sa faisait mal, il réussit à entrouvrir la bouche de Nathan, quel qu’instant. Cela lui suffit à faire rentrer deux trois gouttes dans sa bouche. Maintenant il ne devait plus qu’avaler. En vérité c’était plus simple, Tobias l’avait déjà fait : il fallait tenir la tête en arrière du jeune homme, tout en l’empêchant de respirer et il finirait bien par céder. Si avec tout ça Nathan arrivait encore à tenir, alors Tobias devrait passer à niveau supérieur, tempi pour lui. Peut-être que l’impérium pour embrouiller le garçon un certain temps mais ce serait suffisant, pour obtenir des réponses. Ça y est, Tobias avait eu l’impression que le garçon eu finit par avaler, il ne rester plus qu’à vérifier.

« Alors, voyons voir … Tu te nommes bien Nathan n’est-ce pas ? »
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Mar 25 Aoû - 19:42
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En un mot comme en cent, tu es dans la merde. Même quand le Blood Circle vous retrouvait, ta mère et toi, il y avait toujours des issues de secours, une échappatoire, une solution. Tu savais où courir, comment te cacher pour qu’ils ne te repèrent pas, te faire tout petit. Te battre s’il le fallait, à mains nues ou avec une lame. Là, tu ne vois pas comment tu vas pouvoir t’en tirer. Attaché, sans ta baguette, ni rien à portée de main, face à un Mangemort qui en sait beaucoup trop – même si tu n’arrives pas à mesurer exactement jusqu’où il a fouillé, ce qu’il a vraiment déterré de ton passé. Pas assez pour te tuer sans sommation, mais trop pour adhérer à tes mensonges – mensonges auxquels tu te cramponnes parce qu’ils sont la seule solution qu’il te reste, que tu ne peux pas avouer, à moins de vouloir signer directement ton arrêt de mort.
Presque treize ans de fuite pour finir aussi bêtement, sous la baguette d’un presque allié… de quelqu’un du même côté de la guerre que toi, à tout le moins. Tu en pleurerais de rage si tu ne consacrais pas toute ton énergie à garder le contrôle de tes nerfs, à présenter une façade relativement calme malgré la panique qui menace de te submerger. Même si tu sais déjà que tu as perdu. En plus, en commettant une erreur aussi stupide. C’est la seule que tu vois : tu as trop fait confiance à l’Ordre et à ses alliés, tu t’es reposé sur eux en imaginant que s’ils avaient des questions, ils t’en parleraient, que tu remarquerais des changements d’attitude chez eux. Que tu pouvais quitter le QG pour rester à Londres sans trop réfléchir parce que le danger dans les rues ne viendrait pas d’eux. Tu aurais sans doute moins attiré l’attention en rentrant à Poudlard ces soirs-là plutôt que de te chercher un squat ; ça n’aurait pas donné un prétexte au Mangemort pour fouiner à ton sujet… Tu voulais juste te reposer, voler quelques heures au sommeil loin de tes condisciples trop bruyants ou trop remuants. Riche idée, tiens. Pour avoir voulu contrer tes insomnies, tu risques surtout d’y gagner un repos éternel.

Le Mangemort réplique au sujet de ta famille. Il commence à s’énerver, ça sent de plus en plus mauvais pour toi. Mais tu as une réponse à lui fournir.

— Si, j’ai une famille. Mais je savais les risques que je prenais en entrant dans l’Ordre et je ne voulais pas leur attirer d’ennuis, que le Blood Circle ou des… Mangemorts les trouvent et s’en prennent à eux parce qu’ils sont moldus. Je ne suis pas allé jusqu’à leur effacer la mémoire, mais j’ai préféré m’éloigner d’eux, même si ça impliquait de ne plus rentrer chez moi. Vous avez fouillé, vous m’avez suivi… d’autres pourraient le faire. Je ne pouvais pas les mettre en danger. C’est la preuve que j’avais raison, non ?


Bon, faire une allusion aux actions d’Hermione Granger pendant la guerre contre Voldemort devant un Mangemort, même de la nouvelle génération, n’est pas des plus intelligent, mais comme le reste ça ancre ton mensonge dans la réalité – et ça lui donne un précédent justifié, les nés-moldus ont raison de se méfier des Mangemorts.

Le Mangemort se rapproche de toi, et tu ne retiens pas un mouvement de recul, mais tu ne peux pas vraiment bouger. Ton cœur cogne à toute allure contre tes côtes, un frisson nerveux court dans ton dos. S’il s’approche encore… Il t’appelle « Nathan » une fois de plus.

— Je m’appelle Eirian.


Il se penche vers toi. Raide, tu jettes des coups d’œil paniqués autour de toi en essayant de te décaler. Il colle presque son visage au tien, son souffle te frôle. Non. Ta respiration se bloque et tu inspires frénétiquement, avec l’impression que trop peu d’air atteint tes poumons. Respire. Un tremblement te traverse. S’il te touche… Tu luttes contre une vague de nausée. Il doit sentir ta panique, que tu perds peu à peu le contrôle de tes nerfs. Tu manques presque sa phrase. L’air d’un abruti ? Tu n’as pas assez de souffle pour répondre, secoues seulement la tête de droite à gauche en un non muet. Il continue, tu secoues encore la tête, non, tu ne te fiches pas d’eux. Tu forces les mots sur tes lèvres, tu as l’impression de les arracher un par un du fond de ta gorge.

— Non, je ne me fiche pas de vous ! Je suis avec l’Ordre, je vous le jure, je ne suis pas un espion ! Si j’en étais un, ils auraient fait en sorte que rien n’attire les soupçons, j’aurais donné une vraie adresse… Ça fait neuf ans que je suis à Poudlard, ils ne prépareraient pas ça depuis aussi longtemps…


Ton calme se fissure, ta voix vrille sous la panique que tu ne contrôles plus. Il est trop proche et tu ne peux pas te défendre, il peut te faire ce qu’il veut. Des images te traversent, flashs du passé. Tu luttes pour ne pas perdre pied, t’ancrer dans le présent. Ton piètre refus de boire le sérum ne fait que l’énerver encore plus. Tu détournes les yeux devant son sourire carnassier, incapable de le supporter. Tu n’arrives plus à réfléchir, ni même à penser. Si seulement il reculait un peu… Tu restes seulement conscient de sa proximité, de ton impuissance absolue alors qu’il peut tout. « Tu vas boire que tu le veuilles ou non ». Les mots te parviennent dans un brouillard, il te faut un instant pour que leur sens te percute.

— Non. Non. Ne me touchez pas. Ne me touchez pas !

Tu hais la pointe suppliante dans ta voix. Sa main se tend vers toi, tu essaies d’esquiver, mais il t’attrape brutalement par les cheveux, te tire la tête en arrière.

— Non ! Non ! Lâchez-moi !

Le cri t’échappe, résonne dans la pièce. Tu te débats comme un fou, ignorant la douleur sur ton crâne et dans tes mains ; tu ne sais plus vraiment tu es, dans cet immeuble abandonné ou dans cet hôtel miteux, ni contre qui tu te bats. Ça n’a pas d’importance. Tu dois juste… t’enfuir. Te débarrasser de cette présence qui pèse sur toi, te domine complètement. Et garder la bouche fermée, il ne doit rien te faire avaler, pas de drogue, pas encore ! Tu essaies de le frapper, de lui faire lâcher cette maudite fiole, mais tu n’arrives pas à briser sa prise. Si seulement ta magie répondait ! La douleur éclate sur ta mâchoire, te force à écarter les lèvres, une seconde – mais c’est déjà trop tard, tu sens les gouttes froides dans ta bouche. Tu veux te redresser pour cracher, mais le Mangemort te maintient en arrière. Non. Non. Non. Tu étouffes à moitié, n’arrives plus à respirer.
Tu finis par avaler sans vraiment t’en rendre compte – ou la potion est assez puissante pour agir déjà. Tout ton corps se relâche, une sorte de voile brouille tes pensées. Tu relèves les yeux vers le Mangemort qui te fixe, bats des paupières. Tu as envie de lui parler sans savoir quoi lui dire. Une voix minuscule, au fond de ta tête, te hurle que tu ne dois pas parler. Il te demande si tu t’appelles bien Nathan. Tu te crispes, tu ne dois pas le dire, tu as promis de ne plus donner ce nom, tu ne dois pas… Tu as été Nathan, mais tu ne l’es plus vraiment. Les mots sortent contre ta volonté, sur un ton monocorde que tu ne reconnais pas vraiment.

— Oui. C’est mon prénom de naissance. Mais ça fait des années que je ne l’utilise plus, je m’appelle Eirian, maintenant.

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Dim 30 Aoû - 18:41

Menteur, voleur, je sais que tu caches quelque chose
Eirian & Tobias


Les choses auraient pu être tellement plus simple. Tobias ne faisait pas non plus dans le hard, le veritaserum, n’était ni dangereux ni douloureux. Il obligeait quelqu’un à être honnête rien de plus. Si le jeune Eirian n’avait rien à cacher, alors il aurait accepté. Et même s’il aurait bien des choses à cacher comme le soupçonnait Tobias, il aurait été plus logique, de lâcher l’affaire, il devait bien se douter que Tobias n’allait pas abandonner malgré ses pleurnicheries ? Non, le mangemort avait déjà fait des choses bien pire et commençait à se demander pourquoi il était aussi clément, avec ce gamin odieux. Un coup de Doloris et il se serait calmé. Mais non, Tobias lui avait laissé le bénéfice du doute. Parfois, il regrettait de ne pas être aussi fou que Phoebus Malfoy, au moins il ne devait pas se prendre autant la tête pour ce genre de connerie. « Partons du principe que tu dis la vérité… » Tobias essayait de ne pas s’énerver, il savait que ce genre de sentiment pouvait tout faire foirer.  « Pourquoi est ce que tu ne bois pas ? Après ce sera fini… Un innocent, aurait bu, surtout quand cet innocent n’est qu’un sale gamin, pas capable de faire grand-chose d’autre que d’inventer des conneries. » Bon pour rester calme, c’était raté. Il devait arrêter de perdre son temps avec ce gosse, il devait passer aux choses sérieuses. Ce gamin était paralysé par la peur et ne raisonnait plus comme il fallait. Tobias devait prendre les choses en main. Car pour l’instant cet Eirian, n’était rien de plus qu’un gamin qui disait assez de connerie pour se faire buter. « Eirian Je n’ai vraiment, mais vraiment rien à foutre, de ta putain de mère et ce gigolo que tu nommes père. Je veux juste la vérité.  Tes parents, les mangemorts s’en foutent, on a autre chose à faire que d’aller buter tous les parents de sang de bourbe. Le problème, c’est quand ses gens décident de s’attaquer aux sorciers, là j’en ai quelque chose à foutre. » Malgré, les arguments logiques, Eirian restait sur ses mensonges. Tobias par en avoir assez, sans ménagement, il pris la fiole, pour renverser son contenu de force dans la bouche du garçon. C’était la meilleure chose à faire, leur petite discussion ne menait à rien de toute façon. Tobias avait autre chose à faire que de contrer chacune de ses excuses pourris. Le gamin se débattait mais le mangemort n’écoutait plus, il voulait avancer. Une fois qu’il eu l’impression que Nathan eu fini de boire, alors Tobias s’éloigna. Attendant sa réponse. C’était bien son nom. Même si le jeune homme était sûr de lui, il sentit une forme de soulagement, quand il comprit qu’il ne faisait pas fausse route : ce gamin cachait quelque chose et maintenant il allait savoir quoi.
« Bien, tu préfères que je t’appelle Eirian si je comprends bien ? » Tobias pris une chaise avant de se mettre en face, de lui. Il était plus calme, plus serein. Au vu de la panique du jeune homme, il commençait vraiment à douter qu’il puisse être un espion, ou si c’était le cas il était très mal préparé. « Alors Eirian. Tu vas devoir répondre à mes questions, maintenant, si tu ne luttes pas ce sera rapide, alors fais enfin preuve e bon sens. » Tobias voulait commencer par le plus simple, sans détour. « Raconte-moi, ton histoire, pourquoi tu as changé de nom ? Quelles sont tes liens avec le Blood Circle ? » Pour l’instant, le mangemort voulait son histoire, après il verrait pour ses intentions. Ce n’est qu’à la fin de l’interrogatoire, qui trancherait, qui déciderait de son sort. Pour l’instant il n’avait rien qui pouvait affirmer, que Eirian soit un ennemi, mais il y avait beaucoup trop de chose de louche dans son histoire et son entêtement à mentir, n’arrangeait pas les choses. Tobias avait finalement réussi à se calmer, le petit était juste paniqué. C’était assez étrange pour lui de se dire, qu’il était en train de séquestrer un camarade de sa sœur. De tous les choses horribles qu’il avait pu faire, c’était sûrement une des choses qui déplairaient le plus à Amber. Mais Tobias faisait ça pour s’assurer, qu’elle soit en sécurité, que tous les sorciers soient en sécurité. Bientôt le jeune homme devra choisir, entre dénoncer le né-moldu ou bien le laisser en liberté.
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Lun 31 Aoû - 18:58
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Tu ne quittes pas le Mangemort ni la fiole de Veritaserum des yeux, comme si tu pouvais les faire disparaître par la seule force de ta pensée. La panique te paralyse et te glace, celle de la drogue comme celle de lui avouer ce que tu caches depuis tant d’années. Tu as beau chercher, aucune solution ne se présente. Autant d’années de cavale pour finir comme ça ! Tu aurais peut-être pu t’en sortir si le Blood Circle n’avait pas mis ton vrai nom sur cette maudite photo. D’une certaine façon, c’est eux qui t’auront tué.
Le Mangemort commence à s’énerver. Un instant, tu as l’impression qu’il va te frapper, et tu espères presque qu’il le fasse, c’est moins pire que la perspective de la potion, que de le savoir si près sans savoir ce qu’il va te faire, s’il va te toucher et comment. Tout ton corps se hérisse à l’idée du contact, et te concentrer sur l’instant, ne pas anticiper te prend une énergie folle. Ça ne sert à rien de l’imaginer tant que ça n’arrive pas. Mais tu ne contrôles pas tes réactions physiques, comme si ton cerveau avait freezé ce jour-là et jamais réussi à rebooter correctement depuis, bloqué dans une boucle que tu parviens plus ou moins à écarter selon les jours – et pas dans ces circonstances où tout t’y renvoie. Tu te forces à te concentrer sur les mots.

— Je n’invente rien ! N’importe quel autre innocent refuserait aussi de boire, personne n’a envie de se faire interroger comme ça sur sa vie privée. Je refuse que vous…

Violiez. Tu n’arrives pas à le dire.

— Forciez mes pensées.

Tu n’es pas idiot au point d’imaginer qu’il va t’écouter. Tout ce que tu dis ne te sert qu’à gagner quelques secondes pour retarder l’inévitable. Ton cerveau tourne à vide, il doit bien exister un moyen, une solution, n’importe quoi. Mais rien ne te vient. Hurler ne te mènera nulle pas ; il n’y a rien sous tes doigts qui pourrait te servir d’arme, sans même parler de te libérer, et les liens sont trop serrés. Les mots du Mangemort te parviennent par-dessus le voile blanc de tes pensées.

— Mes parents ne s’attaquent pas aux sorciers ! C’est la vérité.

Mais c’est trop tard, et tu as beau te débattre et supplier, abandonnant toute maîtrise, perdu entre l’instant présent et les réminiscences violentes du passé, des mains qui se mélangent dans tes cheveux et te renversent en arrière, il réussit à te faire avaler un peu de Veritaserum. Impossible de tousser malgré tes haut-le-cœur, il t’empêche de respirer, et très vite la potion se répand dans ton organisme.
La sensation est étrange. Tu te sens un peu flottant, embrumé, à la fois conscient de ce qui se passe et incapable d’y réagir, comme si ton cerveau avait débranché une partie des connexions. Tu n’as plus vraiment peur, même si tu sais que maintenant, c’est terminé.
Il s’éloigne et tu respires un peu mieux – soulagement physique absurde, tu es encore plus à sa merci que quelques minutes plus tôt, mais tu ne contrôles plus rien. Il te demande si tu préfères qu’il utilise Eirian. Tu ne veux pas répondre, tu préfèrerais te taire, garder la bouche close, mais une force invisible oblige tes lèvres à s’ouvrir et le mot sort quand même.

— Oui.

Assis sur une chaise, il te domine encore. Tu te tends, tout en toi hurle « non », tu ne répondras pas, tu te le répètes encore et encore, comme si tu pouvais étouffer le son de sa voix qui te demande pourquoi tu as changé de nom et quels sont tes liens avec le Blood Circle. Tu ne veux pas le dire, tu ne dois pas, ta vie en dépend, il te tuera quand il saura, tu as juste à garder ta bouche fermée, mais la potion se joue facilement de ta volonté. Et tu commences à raconter ce que tu as tu pendant presque treize ans. C’est presque ironique que tu te retrouves à l’avouer pour la deuxième fois en moins d’un mois, la première étant à Robin – dans un contexte qui n’aurait pas pu être davantage différent.

— Mes… Mes parents appartiennent à des familles importantes du Blood Circle. La sœur de ma mère a épousé George Kane, et les Lancaster sont influents aussi. Mon père a toujours haï les sorciers, il les voit comme des monstres. Et ils ont commencé à m’entraîner pour faire de moi un membre du Blood Circle.

Spectateur impuissant de ta propre histoire, tu es en train de te condamner toi-même, sans rien pouvoir y faire.

— Quand mes pouvoirs sont apparus, j’ai essayé de les dissimuler, le temps de trouver un moyen de m’en débarrasser. Mais je n’ai pas pu les cacher et ils se sont manifestés devant mes parents…

La décharge magique qui envoie ton père au sol, l’horreur qui te pétrifie de la tête aux pieds, son regard chargé de haine et de mort. Tu continues de parler d’une voix sans intonation, comme si ce que tu racontais ne te concernait pas.

— C’est là que tout a basculé. Mon père a… je ne sais pas s’il voulait se débarrasser de moi ou me donner aux scientifiques du Blood Circle pour leurs expériences. En tout cas, il a essayé de s’en prendre à moi et ma mère s’est interposée pour me sauver. Nous nous sommes enfuis tous les deux. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à changer de nom pour que le Blood Circle ne me retrouve pas ; j’ai également promis de ne jamais révéler ma véritable identité. Le Blood Circle n’a pas arrêté de nous traquer au fil des années ; nous avons réussi à leur échapper de justesse à plusieurs reprises, en changeant toujours d’identité, d’apparence et en déménageant. J’ai créé Eirian juste avant d’entrer à Poudlard, pour avoir une identité dans le monde sorcier, construire quelque chose de stable et être sûr que personne ne découvrirait jamais mes liens avec le Blood Circle. Ça a fonctionné… jusqu’à aujourd’hui.

Tu es allé au plus court, tu ne sais pas exactement ce qu’il veut apprendre d’autre.

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Mar 1 Sep - 14:35

Menteur, voleur, je sais que tu caches quelque chose
Eirian & Tobias



Le moment était venu. Tobias allait avoir la vérité. Il avait besoin de savoir, pas simplement pour son métier, mais aussi pour la sécurité de ses proches. Que se soit Amber ou même Alexi, le lien que pouvait avoir Eirian avec le Blood Circle pouvait être dangereux pour eux. Sans parler du fait qu’il soit un potentiel espion et là il serait un danger, pour le monde en général. Tobias était persuadé de faire ce qui avait de mieux, il essayer d’avoir des réponses en douceur, sans pour autant prendre le risque de se faire avoir. C’était la meilleure chose à faire, si seulement le gamin arrivait à voir les choses de la même façon que lui, ça aurait été beaucoup plus rapide et moins éprouvant pour lui. Mais il était envahi par un sentiment des plus irrationnel : la peur. Le gamin était effrayé et clairement pas préparé à des interrogatoires. Paniquer ainsi sans même qu’il soit question de faire usage de la violence était tout bonnement un manque de professionnalisme. Il réagissait comme tout le monde l’aurait fait, ou en tout cas comme toute personne banale aurait pu le faire. Mais peut-être que c’était cela le piège ? De faire semblant d’être banale pour faire culpabiliser l’ennemi et s’en sortir indemne. Tobias devait être sûr de lui et pour cela il n’y avait rien de plus fiable que le veritaserum, à part l’imperium peut-être, mais lui encore pouvait être contrer. Si le garçon avait bien voulu boire la potion de lui-même, Tobias aurait même put être encore moins brusque avec lui, mais une fois encore il ne lui avait pas laissé le choix.
Maintenant, les choses étaient faites et c’était le moment décisif, le moment où Tobias allait enfin comprendre ce qui se passait avec ce gamin. Alors le moment venu, il lui posa la question, celle de son histoire, celle de la vérité. Le mangemort ne l’interrompit pas il se contentait de l’écouter sans laissait échapper quoique ce soit qui pourrait permettre au garçon de prévoir sa réaction. Il ne montrait rien pourtant, il était hors de lui. Les pères. Ils étaient tous des monstres, comment il avait pu vouloir la mort de son fils, simplement à cause d’une histoire de magie ? Comment un garçon, aussi puissant, c’était transformé en simple clodo des rues, par peur de son identité ? Tout sorcier méritait de vivre au-dessus de ses moldus, de ne pas souffrir de leur persécution. Tobias était hors de lui mais il devait continuer, pour être sûr que ce garçon ne soit pas un danger. Parce que maintenant qu’il savait, le mangemort se retrouvait dans une situation des plus compliqués : il devait choisir de dénoncer ou pas le garçon. S’il ne le faisait pas, Tobias faillirait à son rôle, mais s’il le faisait Eirian allait sûrement mourir. Pouvait-il lui faire confiance et prendre le risque d’être pris pour un traitre ? Tobias savait trop bien ce que ça faisait d’être la victime d’un père sans morale, il était content d’avoir eu le soutien de son mentor, quand il avait le même âge qu’Eirian. Mais les choses étaient différentes, Tobias n’avait jamais été un danger pour les mangemorts, Nathan lui pouvait l’être. Le mangemort n’avait pas d’autre choix que de continuer son interrogatoire.
« Eirian, tu dis être partie avec ta mère, pourtant j’ai remarqué que tu vivais seul, où est-elle passé ? » C’était un détail, mais qui pouvait tout de même cacher des risques majeurs. Tobias savait l’importance que l’on pouvait donner à sa mère et il ne voyait pas pourquoi ce gamin l’aurait abandonné. Le jeune Towsen aurait aimé avoir une mère qui le protégé plutôt que cette femme soumise, qu’était Margaret, qui avait regardé son père le maltraiter sans jamais lever le petit doigt. Non, même le plus fou des hommes n’aurait pas abandonné un être aussi précieux.
Malgré tout ses questions, tous les détails qu’il avait besoin d’éclairait, Tobias n’avait pas encore posé la question, qui décidera du sort du garçon. La seule qui devait vraiment poser, la seule qui était réellement primordiale. Il aurait aimé prendre plus de temps pour s’attarder sur la vie du jeune homme, pour mieux comprendre son fonctionnement, mais il n’avait que très peu de temps. Eirian n’avait pas ingurgité beaucoup de potion et Tobias ne savait pas pour combien de temps il en avait encore son veritaserum. Malgré toute son histoire, Tobias ne pouvait se permettre de l’épargner si la suite ne se déroulait pas comme prévu.
« Eirian. Tu as une vie de merde. Mais il faut que je sache si tu es un véritable danger. Alors je vais te poser quelques dernières questions. A qui revient ton allégeance aux sorciers ou au BC ? Choisiras-tu toujours l’Ordre, le conseil, les sorciers, malgré le fait que ta famille soit du Blood Circle ? »
Tobias savait comme il pouvait être dur d’abandonner sa famille. Mais après toutes les horreurs qu’ils ont pu faire parfois, tu ne veux que leur bonheur. Si Eirian ne pouvait pas se détacher de sa famille, si au fond de lui, sous veritasérum, une part de son allégeance revenait au Blood Circle, alors Tobias n’aurait d’autre choix que de le dénoncer à ses supérieurs. Il serait sûrement envoyé à Askaban ou même exécuter par les mangemorts qui n’attendront pas l’accord du conseil. Mais si ce n’était pas le cas, alors, alors ce garçon avait grandement besoin d’aide.
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Jeu 3 Sep - 8:44
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« février 2020 »
À chaque fois que tu as l’impression que la vie n’a plus rien à te prendre, qu’elle t’a déjà dépouillé de tout ce à quoi tu tenais, elle se charge de te prouver que tu n’as pas encore complètement touché le fond. La première fois, évidemment, ça a été quand tes parents ont découvert tes pouvoirs parce que tu n’as pas été capable de les cacher. Ta vie d’enfant a explosé, tu as perdu ton père, ton frère, ton cousin, tes amis, tes idées aussi. L’arrachement brutal, violent à tout ce qui constituait ton monde, et la traque qui s’en est suivie t’ont profondément ébranlé. Plus rien n’a jamais été comme avant, mais tu as malgré tout réussi à trouver un semblant d’équilibre dans les fuites et les changements d’identité. Ta mère restait ton point d’ancrage, le seul élément stable de ton univers, autour duquel tu pouvais te reconstruire en sécurité. Celle qui serait toujours là, qui t’attendrait toujours au retour de l’école. Grossière erreur d’y avoir cru, d’avoir imaginé qu’une fois à Poudlard, ta vie ne déraillerait plus. La fin de la sixième année a tout balayé avec sa disparition – tout ce que vous aviez bâti depuis le départ s’est effondré. Tu t’es retrouvé à la rue avec pour seules possessions le contenu de ta malle scolaire – pas des plus utiles une fois sorti des vêtements. Tu as survécu comme tu as pu, seul dans une capitale, sans argent, sans abri, sans être majeur dans aucun des deux mondes, même si tes dix-sept ans n’étaient plus très loin.
L’univers, le destin, Merlin, Morgane, tu ne sais pas et tu t’en moques, a décidé que ce n’était pas assez. Troisième arrachement. Le pire, parce que tu y as perdu ton corps et une partie de ton identité, on t’a dépossédé de toi-même ; parce que, près de trois ans après, cette nuit-là te hante toujours, t’empêche d’avancer et de vivre. Parce que tu luttes toujours contre les cauchemars, les insomnies, les flash-back comme si tu y étais encore ; parce que rien, jamais, ne semble atténuer ton état d’alerte, tes nerfs aiguisés jusqu’à la rupture, la panique toujours à fleur de peau, les tourbillons noirs qui te font vriller.
Tu ne voyais pas bien ce que tu pouvais encore perdre, à part la vie, à part ce combat quotidien contre toi-même et le monde. Mais tu ne voulais pas renoncer, c’est bien pour cela que tu as rejoint l’Ordre, pour retrouver un but, un objectif, quelque chose qui te tienne debout, parce que tu crois à la cause, au fait qu’un jour, sorciers et moldus pourront vivre ensemble, en paix. Et il y avait des lueurs d’espoir comme tes retrouvailles avec Robin – enfin, de nouveau, tu n’étais plus seul, plus obligé de mentir en permanence, de maintenir une façade. Tu pouvais te reposer sur quelqu’un.
Mais avant la vie, il te restait encore ton esprit, tes pensées, ton identité, tes souvenirs, ton histoire. Tout ce qui t’appartient et que tu étais libre de garder ou de partager même si, certes, tu ne comptais pas dévoiler la vérité à qui que ce soit. Mais ça restait tien, ton intimité – ton libre-choix d’en disposer sans que quiconque ait à y redire. Et la potion piétine tout cela, te dépouille encore de ton identité, te met à nu devant le Mangemort, ignorant le « non » que tu hurles dans ta tête, forçant les mots sur tes lèvres.
Tu n’as jamais vraiment haï, même ton père, mais en cet instant, tu détestes tout de l’homme face à toi qui te regarde raconter ta vie, impassible. Malgré toi, tu guettes le moment où il tournera sa baguette vers toi, mais c’est trop tôt encore, il doit lui rester des questions. Et effectivement, il te relance, au sujet de ta mère. Robin n’a pas encore eu l’occasion de se renseigner.

— Je… je ne sais pas vraiment. Le Blood Circle l’a retrouvée à l’été 2017, au moment où je rentrais de Poudlard. Ils l’ont capturée, ils ont essayé de me piéger aussi, mais j’ai réussi à m’échapper. C’est comme ça que je me suis retrouvé seul, je me débrouille depuis. Je ne sais pas s’ils l’ont tuée, si elle est prisonnière… C’est compliqué d’obtenir des informations, j’essaie de me renseigner.

Ta voix retombe. Tu espères que tu finiras par savoir, plutôt que cette incertitude qui te ronge. Qu’est-ce que ton père a pu lui faire ? Il lui aura fait payer le fait de t’avoir soustrait au Blood Circle. Tu donnerais n’importe quoi pour la retrouver. T’appuyer de nouveau sur elle. Même si tu ne pourras pas tout lui avouer. Envie puérile. Elle aura sans doute besoin de ton aide, selon ce que le Blood Circle lui a infligé, ce sera à toi de la soutenir. Tu es un adulte maintenant, plus un enfant. Mais déjà rien que la retrouver, savoir qu’elle est en vie… ce serait immense.

« Tu as une vie de merde ». Tu le sais bien assez, mais ça reste rude à entendre. Souvent, tu t’en veux de ne pas t’en sortir mieux, de ne pas être plus fort. Ta mère ne t’a pas élevé pour que tu t’effondres à la première difficulté, mais tout t’échappe. Il revient sur tes allégeances. Même si évidemment tu ne ferais pas de mal à ta mère ou à Robin, ton adhésion va aux sorciers.

— Je suis loyal à l’Ordre du Phénix, je veux surtout que les sorciers et les moldus puissent vivre en paix. Je ne suis pas d’accord avec les idées du Blood Circle, je ne les rejoindrai jamais. Mais je ne ferai pas de mal non plus aux membres de ma famille. Sauf mon père, peut-être. En tout cas, je ne leur ai rien dit sur les activités de l’Ordre et du conseil et je ne compte pas le faire.

Tu aurais voulu t’arrêter après la phrase sur le Blood Circle, mais la potion continue d’agir. Est-ce qu’il peut comprendre que tu ne trahiras pas ton camp, mais que tu refuses de blesser tes proches ? Tu n’en es pas sûr. C’est trop tard de toute façon, tu ne peux pas retirer tes mots.

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Ven 4 Sep - 14:03

Menteur, voleur, je sais que tu caches quelque chose
Eirian & Tobias



Son père … son propre père voulait le tuer à cause de son sang. Comment pouvait-on être aussi horrible ? Ils étaient fous, tous fous. Tobias haïssait les moldus, mais si jamais il devait un jour avoir un fils cracmol, il n’irait jamais faire une chose pareille. Jamais il ne ferait du mal à un membre de sa famille. Le mangemort avait fait des choses horribles dans sa vie, mais ça il n’arrivait pas à le comprendre. Jamais il n’aurait cru pouvoir s’identifié à cet Eirian. Pourtant quand celui-ci parlait de son père, Tobias ne pouvait s‘empêcher de penser au sien. Certes, les choses étaient différentes, mais lui aussi avait eu un père infâme, qu’il l’avait traité comme aucun parent ne devrait traiter leur enfant. Le mangemort devait se retenir pour ne pas abandonner le gamin là et à aller massacrer son enfoirée de géniteur. Mais il ne pouvait pas, car pour l’instant il devait s’assurer de l’allégeance du gamin. S’assurer que jamais il ne rejoindrait le camp advers. Tout simplement parce que c’était trop dangereux. Les moldus étaient déjà assez vulnérables sans magie, si des sorciers se joignaient à eux alors il en était fini de leur combat.
Le jeune homme préféra éclaircir les points les plus sombres de son histoire. Ils avaient pris sa mère. Tobias ne comprenait pas qu’après cela, Eirian n’était pas partie en vendetta à leur encontre. Le mangemort les aurait massacrés, il serait allé tuer son père à main nu quitte à y rester. Mais Eirian été plein de bonne attention, vivant de ce rêve d’un monde parfait côte à côte avec les moldus. C’est joli, mais stupide.
« Je vois… Ton père est un connard. Je l’aurais déjà buté à ta place. » Tobias ne savait pas pourquoi il éprouvait le besoin de lui répondre. De commenter ses remarques, il aurait pu le laisser seule dans la peur de ce que Tobias allait en conclure. Mais il ne le faisait pas, Eirian avait déjà assez souffert comme ça. Tobias n’allait pas le tuer, ça il le savait maintenant. Il n’allait pas le dénoncer non plus, car malgré tout, l’aînée Towsen, avait pitié de lui. De ce garçon qui avait vu sa vie se briser à cause d’une famille indigne comme lui . A cet âge, Tobias avait eu William et jamais il ne serait devenu l’homme qu’il était aujourd’hui sans son aide. Il l’avait façonné, gardé ses secrets, prenant le risque de se mettre à dos des grandes familles de sang-pur. Tobias se devait de ne pas abandonner un sorcier aussi jeune. Il prônait à qui voulait bien l’entendre qu’il considérait la magie comme un don et que toute personne pouvant en faire usage était supérieur aux autres. Eirian était un sorcier. Il était un camarade d’Amber, avait une baguette et vivait la plupart du temps à Poudlard. Il devait sûrement regarder les matchs de son équipe de Quidditch et pester contre les griffondors ou même les serpentards. C’était un des leurs. Et en tant que mangemort, en tant que Towsen, il devait le protéger des moldus. Il devait empêcher le Blood Circle de s’attaquer à lui. Tout simplement parce qu’il n’y avait qu’ainsi que les sorciers pouvaient vaincre leur ennemi de toujours.
« Je te crois. » Ce n’était que trois mots. Trois mots simples, mais qui pourtant voulait dire beaucoup et si peu en même temps. Bien sûr qu’il le croyait, Eirian n’avait d’autre choix que de dire la vérité. Pourtant, il croyait en lui, pas simplement en ce sincérité, mais en son allégeance. « Tu es un idiot. Tu idéale n’aboutira à rien, mais je suis persuadé que tu y crois dur comme fer et que tu ne l’abandonneras jamais. » Tobias lui fit un petit sourire en coin, puis reprit un air plus grave. « Tu caches des informations très importante au conseil, tu mens sur ton identité. Et si je ne dis rien je serais ton complice. Je serais sûrement tué par mes confrères. » Le mangemort marqua une pause avant de reprendre. Il voulait bien que le gamin comprenne, les enjeux. « Mais si je le dis, c’est toi qui es mort. Tu seras vu comme un traître et tu finiras à Askaban. » Tobias poussa la chaise et se leva, s’éloignant du jeune homme. Le mangemort hésita à laisser le gamin supplier pour sa vie, cela pourrait rendre les choses intéressantes de voir comment Eirian pourrait justifier l’importance de garder son secret pour lui. Mais Tobias aimait les belles sorties, il aimait jouer un peu, le reste il verra cela avec lui une autre fois, peut-être quand il sera plus sa potion en tout cas, les choses en seront d’autant plus intéressantes.
« Mais bon. Je ne dirais rien. » Tobias se dirigea vers la porte avant de le détacher. « Je ne dis rien, mais toi aussi Eirian. Un bruit de cette petite escapade et tu es morts. » Avant de prendre sa baguette et de transplanner pour de bon, Tobias eu une idée : il sortit de sa proche un trousseau de clés, avant de les lancées à jeune étudiant. « Prend ça pour la nuit, je les reprendrais à notre prochaine rencontre. L’adresse est dessus. » C’étaient les clés, de l’hôtel qu’il payer lorsqu’il était de tourné à Londres, mais ce soir il allait rentrer à New-york, ou au pire au manoir, le petit avait bien besoin de ça. «  Aux faites ! J’allais oublier, s’il te demande ce que tu fais ici, tu dis que tu viens de la part de Tobias Towsen, ils te laisseront passer. » Après un dernier clin d’œil, Tobias transplanna. Il n’avait plus qu’à espérer qu’il ne faisait pas une grosse bêtise en laissant le gamin sain et sauf et qui plus est en liberté. Mais pour l’instant, il pensait avoir fait le bon choix. Après tout en plus de faire pour une fois quelque chose de moralement bien, il avait une mine d’information sous les mains.
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Eirian Howl
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Lumos
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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 4 Sep - 19:12
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« février 2020 »
Tu ne te fais plus guère d’illusion sur ton sort. Une fois qu’il en aura fini avec ses questions, il règlera le problème une bonne pour toutes. Une part de toi a envie de se rebeller tout en sachant qu’en l’état actuel des choses tu ne peux rien faire, l’autre s’en fiche presque. Au moins, tu auras la paix, on ne pourra plus rien te prendre. Mais non. Il y a ta mère, que tu dois retrouver. Robin, aussi.
Le Mangemort ne montre pas grand-chose de ce qu’il pense de tes aveux. Sauf quand tu parles de ton père. À ta place, il s’en serait déjà chargé. Tu hausses les épaules. Bien sûr que tu as imaginé foncer chez ton père les premiers jours, retourner toute la maison pour en sortir ta mère – ou fouiller tous les QG du Blood Circle. Bien sûr que tu penses à ce que tu feras si tu découvres qu’il a commis l’irréparable – autant tu peux accepter qu’il s’en prenne à toi à cause de ta nature, autant tu ne supportes pas qu’il en fasse autant avec ta mère. Mais seul face à leurs armes, quelles auraient été tes chances de survie ? La magie ne protège pas de tout ; tu as entendu siffler leurs balles trop de fois et tu en portes les marques. Alors, non, tu ne t’es pas jeté dans la gueule du loup – ton père espérait peut-être que tu le fasses sur un coup de tête. Ta mère te l’avait demandé aussi. « S’il m’arrive quelque chose, ne te mets pas en danger. Sinon ces années n’auront servi à rien. Et c’est ce qu’ils veulent, que tu fonces sans réfléchir pour t’avoir. C’est peut-être la chose la plus difficile que je te demande, mais tu dois t’y tenir. » Des centaines de fois tu t’es demandé si c’était vraiment la bonne solution. Si ça n’aurait pas été plus simple que tu désobéisses. Tout serait fini d’une façon ou d’une autre. Pour autant, tu ne comptes pas renoncer à la retrouver – et à la sauver. Enfin… tu ne comptais pas y renoncer. Tes chances de sortir vivant de cet interrogatoire sont quasi nulles.

Le Mangemort te croit, sans que tu comprennes vraiment ce que tu veux dire par là. Évidemment, il s’est assuré que tu ne mentes plus. Ton idéal le fait sourire. Tu ne réponds pas – ce n’est pas vraiment une question, de toute façon, et tu ne vas pas te lancer dans un débat d’idées maintenant. Combien de temps va-t-il faire durer les choses ? Et s’il décide de ne pas te tuer tout de suite, de s’amuser à la façon Mangemort ? Tu serres les dents.
Il en vient vite au bilan de la situation. Il est obligé d’en parler pour se préserver lui-même, pour ne pas devenir ton complice – quel intérêt y trouverait-il de toute façon ? La mention d’Azkaban te tire un frisson. Est-ce que l’Ordre pourrait vraiment t’enfermer là-bas, seulement parce que tu as menti, même sans que tu aies trahi ? Mais oui : ils te verraient avant tout comme un membre du Blood Circle, peu importe le reste, sorcier ou pas. Trop moldu pour les sorciers, trop sorcier pour les moldus, trop Blood Circle pour l’Ordre. Un danger, une menace dont il faut se débarrasser. Et quel meilleur moyen de s’assurer que tu ne nuiras plus ? Tu préfères encore la mort aux Détraqueurs – tu n’es pas sûr que tes pensées soient encore très rationnelles. L’effet de la potion doit commencer à s’atténuer, tu te sens embrumé, nauséeux.

Le Mangemort repousse sa chaise. Tu le suis des yeux, tendu, guettes le moment où il va lever sa baguette. « Je ne dirai rien ». Tu écarquilles les yeux sans comprendre. Il rejoint la porte. Dans un état second, tu vois les liens disparaître, récupères ta liberté de mouvement. À quoi joue-t-il ? Est-ce une forme de manipulation perverse, de torture psychologique ? Tu n’oses pas trop bouger, de crainte de déclencher… tu ne sais quoi. Finis par demander dans un murmure :

— Vous n’allez pas me tuer ?

Il enchaîne en exigeant ton silence. Tu hoches la tête. À qui tu pourrais en parler de toute façon ? Si tu le racontes à l’Ordre, ils te demanderont pourquoi il t’a fait boire du Veritaserum, ce que tu caches pour qu’il en vienne là. Le résultat sera le même. Il sera peut-être arrêté, mais toi aussi. Petit à petit, tu commences à te dire qu’il ne va vraiment pas te tuer. C’est complètement irréel. Tu souffles :

— Je ne dirai rien.

Notre prochaine rencontre ? Jamais ! Tu feras tout pour l’éviter dans les locaux de l’Ordre. Mais qu’est-ce qu’il peut vouloir de toi, encore ? Tu te crispes quand il te jette un trousseau de clefs qui tombe au sol. Où est-ce qu’il veut t’envoyer ?
Comme en signe que tu ne pourras vraiment rien contre lui, il te donne son nom. Towsen. La famille d’Amber ? Tu n’as pas le temps de réagir, il est déjà parti. Tu bouges aussitôt pour récupérer ta baguette, soigner tes blessures là où tu t’es débattu contre les liens. Tu trembles de la tête aux pieds, tu es glacé. Ta vue se brouille, tu t’essuies les yeux dans un mouvement rageur. Ce n’est pas le moment. Tu dois partir, le plus vite possible, avant qu’il ne revienne. Un nom d’hôtel est inscrit sur le trousseau de clefs. Un frisson te traverse. Hors de question que tu mettes les pieds là-bas, dans sa chambre. « Je les reprendrai à notre prochaine rencontre ». Non, tu dois t’en débarrasser. Ce n’est pas l’envie de les balancer dans la Tamise qui te manque, mais tu ne veux pas lui donner le moindre prétexte supplémentaire de revenir vers toi.
Un rapide coup d’œil sur ton téléphone, tu repères un coin discret à côté de l’hôtel, et tu transplanes – manques de t’écrouler en arrivant. Tes jambes ne te portent qu’à peine. Tu trembles toujours, les clefs frémissent entre tes doigts, tout juste si elles ne t’échappent pas. Tu vérifies qu’il n’est pas dans le hall de l’hôtel. Trois pas le temps de rejoindre l’accueil, de poser les clefs en un geste trop brutal qui trahit ta nervosité, « je les ai trouvées dans la rue », la potion ne fait plus effet, tant mieux, tu ressors avant que l’employé ait terminé de poser sa question – vu sa mine, il a surtout l’air de s’inquiéter pour toi.
Hors de question que tu restes à Londres.
Tu retournes à Poudlard. Tu ne dormiras pas davantage là-bas qu’ailleurs, mais au moins tu seras en sécurité.


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