Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Mer 5 Aoû - 7:43
Je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles
« Fin Février 2020 »
À chaque fois que Raph se disait que les dernières semaines avaient été mouvementées, les choses se compliquaient davantage. Un peu comme si l’ironie du sort lui envoyait un mail avec en pièces jointes des nouvelles choses “Ah ça pouvait pas être plus compliqué mon gars ? Attends, j’vais t’apprendre la signification de l’expression FERME TA PUTAIN DE GUEULE, Bien Cordialement, l’ironie du sort”.
En décembre, il avait finalement réalisé que ses projets de paix et d’amour entre sorciers et moldus étaient… légèrement compromis. Il ne pensait pas que les mangemorts étaient aussi extrémistes. Naïvement, il pensait qu’en se montrant plein de bonnes intentions auprès d’eux, il pourrait leur ouvrir les yeux, qu’ils puissent voir de eux-même que tous les moldus n’étaient pas mauvais, que certains étaient du côté des sorciers. La vérité était tout autre, et après avoir discuté avec Tobias, puis Amber, le jeune homme savait que ces gens là étaient prêts à tout et n’avaient aucune limite dans leur haine des moldus. Juste après ça, il avait fait la découverte d’un enregistrement audio sur son téléphone, qui datait de juillet dernier dans lequel un homme l'interrogeait, puis… puis difficile de savoir ce qu’il s’est réellement passé. Entre les hurlements et les supplications du moldu, mais tout laissait à supposer que ce n’était rien de bien enviable. Pas pour Raphaël en tout cas. Dans l’enregistrement, il réalisait qu’il avait affaire à de la magie, mais ce n’était pas ce qui effrayait le plus le français. À un moment il pouvait s'entendre parler, il avait une voix plus calme, plus serviable plus... soumis «Si je ne suis pas de retour dans 5 minute… Attendez plus longtemps». L’inconnu lui avait demandé de faire quelque chose, impossible de savoir quoi, on ne pouvait pas distinguer sa voix sur l’enregistrement, et Raphaël lui avait obéit docilement. Sans cri, sans pleur, sans supplier. L’autre point qui inquiétait le jeune homme, c’était qu’il n’avait absolument aucun souvenir de cet événement. La date correspondait à ce soir où il avait été retrouvé ivre sur la voie publique puis placé en cellule de dégrisement. Il n’avait gardé aucun souvenir de ce qu’il avait fait ce soir là, il avait mis ça sur le compte d’une soirée trop alcoolisée, jusqu'à ce qu'il tombe sur ça.
Raphaël avait gardé ça pour lui. Les faits dataient d’avant la création du Conseil d’Administration et, même si les mangemorts étaient loin d’être des saints, ils étaient tout de même forcés de se contenir contre les membres de l’Ordre du Phénix, sous peine de fragiliser cette alliance fraîchement scellée. Il n’en avait jamais parlé à qui que ce soit. Ni Leah, ni Nymphéa, pour ne pas les inquiéter, et ni les autres membres de l’Ordre, de peur de compromettre l'existence même du Conseil sorcier. La découverte de cet enregistrement l’avait pas mal secoué, après tout qui ne le serait pas en s’entendant hurler de douleur et pleurer en demandant grâce ?
Il restait tout de même prudent même si, par moment, il baissait sa garde ; trop focalisé sur son combat contre le Blood Circle, à tenter de contrer leur endoctrinement. Comme au début février avec cette femme. Raphaël avait accepté de rencontrer une certaine Ashley qui l’avait contacté suite à ses vidéos sur YouTube où il révélait les actions du Blood Circle. La chaîne de Raph n’avait pas énormément d’impact, et c’était probablement parce que personne ne la regardait qu’elle n’était pas encore censurée. Le moldu s’était montré très prudent, enfin il avait essayé, lors de cette rencontre. Ce qu’elle avait révélé donnait froid dans le dos. Enlèvement, séquestration, magie et torture pendant deux années. Elle avait réussi à s’enfuir grâce à une “porte laissée ouverte” mais son fiancé était toujours porté disparu. Pour Raphaël, il n’y avait aucun doute possible : c’était l’oeuvre de mangemorts. Cependant, il y avait trop de zone d’ombres dans le récit de cette Ashley. Pourquoi la laisser partir ? Parce qu’il était inconcevable que cette porte soit laissée ouverte par inadvertance, c’était forcément volontaire. Pourquoi sa mémoire était intacte ? Raph n’avait pas eu cette chance, et il avait probablement bien moins de chose à révéler après son entrevue avec ce mystérieux William. Mais ce n’était pas ça le pire. Cette femme voulait y retourner, seule. Elle pensait être en sécurité auprès de deux de ces geôliers qui la traitaient correctement. Même si elle méritait, comme tout le monde, le bénéfice du doute, l’histoire de cette fille était trop étrange et l’hypothèse la plus probable était qu’elle soit manipulée par les mangemorts pour qu’elle raconte cette histoire d’enlèvement et de torture aux moldus, afin que la guerre avec le Blood Circle puisse prendre une nouvelle ampleur et que leur groupe aient encore plus de pouvoir et d’influence auprès des sorciers.
Raph ignorait si c’était le plan de ces extrémistes, en tout cas du pouvoir et des privilèges ils en ont obtenus davantages. Suite à la grosse attaque, qui s’est avéré être un massacre, contre un repère du Blood Circle, les moldus ont développé de nouvelles techniques pour neutraliser les sorciers. Le ministère a mis en place un genre de réseau de chasseurs de prime chargés de capturer des membres du Blood Circle. Mais surtout… Ils ont permis la légalisation, sous certaines conditions, des sortilèges impardonnables, sortilèges qui par définition ne sont pas pardonnables. Raphaël n’était pas un idiot, il savait que les mangemorts allaient forcément abuser de ce droit. Il ignorait quels moyens le ministère de la magie avait déployé afin de contrôler les abus, mais le moldu était certain que les mages noirs n’auraient aucun mal à passer entre les mailles du filets. Amber avait expliqué à Raph qu’ils avaient toujours une bonne raison ou de bonnes relations afin de ne jamais être condamnés.
Le français ne voulait pas être une fois de plus une victime. Il avait déjà demandé à Soledad de le mettre en relation avec quelqu’un capable de l’entraîner en combat réel. C’est comme ça qu’elle lui avait présenté Théo pour que ce dernier l’initie au combat. Le moldu progressait lentement mais il commençait tout de même à assimiler deux-trois trucs. On ne rattrape pas vingt ans d’oisiveté physique en quelques jours, mais il était motivé. Il voulait savoir se défendre, il voulait s’endurcir. En dehors de ça, il s’était inscrit à des cours de boxe. Il avait longtemps hésité, jugeant que c’était pas avec ça qu’il apprendrait à se défendre, mais il s’était finalement décidé : ça lui permettrait d’avoir plus d’activité physique, et surtout de ça lui apprendrait davantage à encaisser les coups. Mais que ça soit avec Théo ou au club de Boxe… Ce qu’il apprenait ne lui serait que de faible utilité auprès des mangemorts. À quoi bon apprendre se battre s’ils avaient le pouvoir de vous transformer en marionnette ? Il devait trouver un moyen de contrer ce sortilège de manipulation…
Une fois de plus, Raphaël alla demander conseil à Soledad Velasquez. Peut être qu’il surestimait les connaissances et les pouvoirs de la voyante, mais elle avait presque toujours su répondre à ses attentes quand il avait besoin de quelque chose en matière de magie. Il espérait que la sorcière puisse lui vendre une espèce d’amulette de protection ou une babiole permettant de se protéger des sortilèges de contrôle mental. C’était un peu idiot, parce que si un tel objet existait, le Blood Circle en aurait probablement eu connaissance et aurait essayé d’en fabriquer, ou de s’en emparer, mais sait-on jamais… La sorcière lui confirma qu’elle n’avait pas de tel objet en sa possession, elle ajouta qu’elle préférait que Raph lui explique ses raisons de vouloir se protéger d’un tel maléfice mais qu’elle pouvaitpeut-être faire quelque chose pour lui. À contrecœur, le moldu accepta de lui parler de l’enregistrement, sans entrer dans les détails, et ses craintes suites aux dernières mesures du conseil. Il ne mentionna ni William, ni Ashley. Soledad lui répondit qu’elle devait y réfléchir.
Plus tard dans le mois, Soledad le recontacta pour lui parler de séance d'entraînement pour résister au sort. Sa cousine, Toni Santana, sera présente aussi parce qu’il est préférable d’être trois pour ce genre d’exercice, par précaution. Toni Santana ? Raphaël n’écouta pluss la suite des explications. La Toni Santana de Samuel ? Elle était sorcière ? Elle appartenait à l’Ordre ? Le monde semblait tellement petit… Et dire qu’ils ne s’étaient pas parlé depuis cette soirée du nouvel an. Elle savait qu’il s’était disputé avec Sam ? Elle va lui passer un savon quand elle l'apprendra ! Soledad lui proposa finalement de se donner rendez vous un soir, fin février, pour leur première séance d’essai. Raphaël acquiesça sans rien ajouter.
Le grand soir arriva finalement. Raphaël entra dans la salle où il était prévu de se retrouver. Les deux sorcières étaient déjà là, occupées à discuter en attendant le moldu. Comment allaient -ils s’y prendre exactement ? Le jeune homme aurait dû mieux écouter Soledad ou lui demander de répéter quand il en avait l’occasion, mais quand elle lui avait parlé de Toni Santana… Il dévisagea la cousine. Ce n’était pas un homonyme, c’était bien Elle. Elle allait lui demander des nouvelles de Samuel ?
«Euh… Coucou. Je suis là»
Au moins, Soledad n’avait pas de présentations à faire, les deux se connaissaient déjà. Pas dans ce contexte là, certes, mais ils se connaissaient depuis longtemps.
«Quoi de neuf depuis cette soirée du nouvel an ?»
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Spoiler:
- Il y a eu plusieurs éléments qui font que Raph se méfie des mangemorts (Enregistrement, rencontre avec Ashley, autorisation impardonnable)
- Il va voir Soledad pour savoir si elle a un objet qui protège de l’Impérium. Il lui explique vaguement pourquoi il a peur.
- Elle le recontacte plus tard pour lui parler de séance d'entraînement avec sa cousine Toni Santana. Il se demande si c’est l’amie de Samuel, son ancien coloc et meilleurs ami.
- Les deux filles sont déjà présentes lors du rendez vous. Raph reconnaît Toni.
Spoiler:
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Mar 1 Sep - 11:07
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Soledad Velasquez
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Dim 11 Oct - 16:58
Je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles
Soledad ☽ ☾ Toni ☽ ☾ Raphaël
S’il y avait un rôle que Soledad ne s’était pas imaginé un jour endosser, c’était bien celui de mentor. Pourtant, plus elle y pensait, plus elle se disait que c’était bien ce qu’il était en train de se passer avec Raphaël. Pas que cette idée la dérange, au contraire c’était une responsabilité qu’elle prenait avec le plus grand sérieux, mais ce rôle était tout de même assez éloigné de l’image qu’elle donnait et de son caractère souvent futile. Elle avait toujours été plutôt du genre à suivre le mouvement, Soledad, ce n’était jamais elle qui initiait des actions et encore moins qui en prenait la tête. Elle savait qu’elle n’avait pas l’expérience pour ça alors rester en retrait ne la dérangeait pas le moins du monde. Ca ne l’empêchait pas d’apporter sa pierre à l’édifice. Simplement, toutes ces responsabilités et le poids des décisions ce n’était pas pour elle. Ca ne voulait pas dire qu’elle refusait de prendre la moindre responsabilité, en fait c’était même le contraire à chaque fois qu’elle utilisait son troisième œil pour renseigner l’Ordre, sa parole devenait alors une prise de parti qu’elle devait assumer quelles qu’en soient les conséquences. Simplement, Soledad préférait agir en coulisse, le devant de la scène elle le laissait aux autres sans la moindre hésitation. Elle n’était pas assez jactance pour ça. C’était pour cette raison qu’elle ne s’était pas imaginer prendre un jour quelqu’un sous son aile au sein de l’Ordre. Sans être pour autant digne d’un fifrelin, le rôle qu’elle y avait n’était pas assez dans la lumière pour ça, elle savait que malgré le temps qui passait et les preuves qu’elle avait apporté de ses compétences, certains continuaient de porter sur elles des aprioris négatifs. Pour certains, elle n’était pas une combattante, elle n’était qu’une jolie sorcière qui tirait des cartes en énonçant un futur possible. Il y en avait encore qui trouvait ça ridicule et qui refusait de la prendre au sérieux, comme si elle était aussi sérieuse qu’un coléoptère alors dans ce cas de figure comment est-ce que quelqu’un pourrait se tourner vers elle pour obtenir conseil ? Tous ces sorciers devaient avoir tort, puisque c’était exactement l’habitude que Raphaël semblait avoir pris.
Pour la troisième fois déjà le jeune moldu était venu trouver la mexicaine avec une demande. Cette fois-ci il n’avait pas s’agit de retrouver une personne disparue, et tant mieux puisque la dernière fois n’avait pas exactement été un succès. Il n’avait pas non plus été question de s’entrainer à se battre, ce qui cette fois n’avait pas été un échec mais avait connu quelques turbulences liées à la méfiance de Théo pour les non-sorciers. Il avait été question d’un entrainement, mais d’une nature tout à fait différente. A la grande surprise de Soledad, Raphaël lui avait demandé des conseils pour combattre l’imperium. La voyante devait bien avouer qu’elle n’avait pas vu venir une telle demande. Même si l’existence des sorciers n’était plus secrète, ce n’était pas pour autant que les moldus savaient tout de leur monde, encore moins des sortilèges impardonnables. Cette ignorance n’était peut-être plus une bonne chose si moldus et sorciers devaient trouver un moyen de vivre en paix mais Soledad n’était pas assez bien placée pour y réfléchir. A la place, elle insista auprès de Raphaël pour comprendre les raisons de cette envie. Certes, elle était facile à justifier, qu’on soit moldu ou sorcier l’idée de perdre le contrôle de sa personne à cause d’un sortilège était terrifiante, mais tout de même, elle ne pouvait pas venir de nulle part. C’est ainsi que la voyante appris l’existence d’un enregistrement qui prouvait que le jeune moldu avait certainement déjà été victime de ce sort. Les preuves n’étaient pas plus précises que ça, mais elles étaient assez importantes pour montrer que Raphaël ne se faisait pas d’idées. Il avait déjà été placé sous imperium et Soledad n’en comprenait que mieux ses motivations. Il ne fallut pas longtemps à la sorcière pour décider d’aider son nouvel ami. Malheureusement, elle ne possédait plus d’artefacts repoussant la magie noire. Le collier de Toni avait explosé après avoir encaissé un Doloris. La rencontre de sa cousine avec Ombrage avait suffisamment inquiété Sol pour qu’elle confie à sa cousine toutes les amulettes anti-magie noire qu’elle possédait. Tout pour protéger celle qu’elle considérait comme sa sœur.
Puisqu’elle n’avait plus d’objets à confier à Raphaël, Soledad avait donc dû se tourner vers la méthode la plus traditionnelle pour combattre l’imperium : l’entrainement. Cependant, ce genre de chose ne se mettait pas en place en un claquement de doigts, elle avait dû demander un peu de temps au moldu. Après tout, il s’agissait d’un sortilège impardonnable, elle ne pouvait le réaliser comme ça, et d’ailleurs elle n’en n’avait pas envie. Soledad avait dû présenter son projet à plusieurs membres hauts placés de l’Ordre, prouver sa bonne foi et obtenir une autorisation officielle. Elle devait également respecter quelques conditions. Ces entrainements ne devraient prendre place qu’au quartier général de l’Ordre et, pour ne prendre aucun risque de débordement, se tenir avec au minimum trois personnes, afin qu’il y ait toujours un témoin en cas de bavure ou une personne en capacité d’aider si quelque chose se passait mal. Ces modalités, Soledad les avait acceptées de bonne grâce, avec ce genre de sortilège elle savait qu’il fallait se montrer prudent et surtout se montrer irréprochable. Au quartier général de l’Ordre, une pièce avait été mise à leur disposition, quant à la troisième personne, Soledad n’avait pas hésité un seul instant : elle avait fait appel à sa cousine Toni. Elle aurait également pu demander à Ludivine, mais celle-ci avait un emploi du temps un peu plus chargé en ce moment. Et puis, elle avait une confiance absolue en Toni, elle serait parfaite pour cette nouvelle mission, d’autant plus que plus Soledad y réfléchissait, plus elle se disait que ce ne serait pas une mauvaise chose qu’elle apprenne également à résister à l’imperium. Une fois toutes ces dispositions mises en place, la sorcière informa Raphaël de ce qu’elle avait prévu et lui proposa une date de rendez-vous à la fin du mois de février pour mettre en œuvre ce projet si particulier.
Une fois le jour J arrivé, Soledad devait bien avouer qu’elle était un peu nerveuse. Tout ce projet partait d’une bonne intention et elle comptait faire son maximum pour que ça marche, mais le fait était qu’elle s’apprêtait à pratiquer de la magie interdite sur une autre personne. Certes, c’était dans un but louable et elle savait que les choses ne déraperaient pas, mais tout de même c’était une idée assez perturbante. Si les sortilèges impardonnables étaient dits impardonnables, ce n’était pas pour rien. D’autant plus qu’elle n’avait jamais tenté d’en lancer un de sa vie alors elle n’était pas trop sûre du résultat. Néanmoins, elle ne changea pas d’avis et lorsque Toni se présenta devant le Witches Bazzart pour transplaner au QG, elle attrapa sa main sans hésiter. Une fois dans la pièce qui leur avait été prêtée, Soledad ôta son manteau et son écharpe. Tandis qu’elle les déposait sur un porte manteau, elle écouta la remarque de Toni sur Raphaël. S’agissait-il bien de la même personne ? La mexicaine ne pouvait l’affirmer, de ce que lui en avait dit sa cousine, il y avait de forte chance que ça soit le cas, mais vu que le moldu n’avait pas vraiment réagi lorsqu’elle avait mentionné l’identité de celle qui les aiderait, elle n’en n’était pas non plus totalement sûre. « Oh ça ne m’étonnerait pas du destin ! » Oh non, ça ne la surprendrait vraiment pas plus que ça. Le destin avait la manie de jouer des tours aux gens, alors elle s’attendait à tout. Et puis, vu que ce Toni lui avait dit de son Raphaël, ça ne devrait pas être une mauvaise surprise. A la limite ce serait même tant mieux non ? Comme ça le moldu allait pouvoir s’entrainer avec deux personnes en qui il avait confiance. Par contre, comment allaient se dérouler ces entrainements, voilà qui posait un peu plus question. « De la même manière qu’on entraine un sorcier j’imagine. » Commença Soledad en songeant aux livres qu’elle avait lu sur le sortilège de l’imperium. Il n’y avait pas vraiment de mode d’emploi pour résister au sort, mais elle avait réussi à obtenir quelques réponses et une démarche à peu près claire. « J’ai consulté quelques livres sur le sujet avant de venir, à première vue il n’y a pas besoin de magie pour contrer l’imperium. C’est plus une question de concentration. Il faut vider son esprit pour créer une sorte d’interférence ou de mur sur lequel le sort n’aura pas de prise. » Expliqua-t-elle en ponctuant sa phrase d’un léger haussement d’épaules. Ça paraissait facile à dire comme ça mais elle se doutait que dans la pratique ça serait bien moins aisé.
Quelques instants après, la porte s’ouvrait, coupant Toni dans sa phrase et laissant entrer Raphaël. Vu comment le moldu dévisageait sa cousine, ils devaient bel et bien se connaitre. Soledad eut un sourire. « Bonjour Raphaël. » Lança-t-elle doucement avant de se mettre en retrait pour laisser la sorcière et le moldu échanger quelques mots. Elle les observa, un fin sourire dansant sur ses lèvres. Là c’était vraiment un coup du destin, jamais elle n’aurait pu s’imaginer que Raphaël connaissait sa cousine, ou que le Raphaël dont lui avait parlé Toni était bien ce moldu. Finalement Toni se tourna vers elle pour demander comment Raphaël et elle s’étaient connus, interrompant le cours de ses pensées. « Il y a quelques mois, Raphaël est venu au Witches Bazaar pour acheter des accessoires pour un film. C’était bien la première fois que quelqu’un m’achetait une boule de cristal pour faire autre chose que de regarder dedans. » Expliqua Soledad avec une pointe d’humour. Elle adressa un sourire au moldu pour lui montrer que ce n’était absolument pas une critique. La raison de sa première visite à la boutique avait été pour le moins originale, mais ça avait été loin de vexer la voyante. En fait, elle aimait l’idée que ses objets se retrouvent dans des films, mêmes amateurs. Et puis ça leur avait donné l’occasion de discuter. « Depuis il est revenu plusieurs fois, à chaque fois avec une demande plus extravagante que la précédente. » Cette fois, elle laissa échapper un petit rire. Encore une fois, elle était loin de se moquer, ses demandes n’avaient pas été ridicules, ce n’était pas ce qu’elle disait. En fait, elles avaient même été particulièrement sérieuses mais vu comment elles s’enchainaient depuis quelques mois, Soledad avait l’impression qu’elle devait s’attendre à tout avec Raphaël. La preuve, après la recherche du sorcier disparu et celle d’un entraineur au combat à main nue, il était venu la trouver pour lui parler de l’imperium. A ce rythme là, Soledad avait du mal à imaginer ce qu’il pourrait lui demander ensuite. Mais elle le savait, elle ferait de son mieux pour y répondre. « Mais là, tu as fait fort. Résister à l’imperium ce n’est pas rien, tu es toujours aussi décidé ? » Reprit-elle en se tournant vers le moldu. Elle ne voulait pas remettre sa décision en question, simplement apprendre à combattre un tel sortilège par sa seule volonté était une véritable épreuve, alors elle comprendrait que Raphaël ait quelques doutes.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Raphaël Millet
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Lun 2 Nov - 19:37
JE N’AI BESOIN D’AUCUNE MAIN QUI TIRE MES FICELLES
Raph ne savait pas trop s’il était surpris ou pas de rencontrer Toni ici. Il avait eu tellement de surprises dans sa vie ces derniers mois qu’il n’était plus à une surprise près. Le moldu faisait comme si de rien n’était, comme si c’était normal de découvrir qu’une personne qu’il connaissait depuis des années, était en fait une sorcière. Le meilleurs moyen d’éviter le malaise, c’était d’essayer de l’ignorer. D’autant plus que Raphaël comprenait tout à fait les raisons qui avaient poussé l’amie de Samuel à lui cacher sa véritable identité. La question ne se posait même pas en fait, il savait très bien qu’on ne pouvait pas avoir confiance en tout le monde, surtout en ce qui concernait la Magie. En tout cas, le français comprenait mieux pourquoi Toni était du même avis que lui lorsqu’ils avaient abordé le sujet du Blood Circle et des sorciers en buvant un chocolat chaud en décembre. Elle ne pensait pas le rencontrer ici… Raph eut un rire nerveux.
«Ah bah j’vais pas te mentir… Moi non plus. Le monde est petit, n'est-ce pas ?»
Toni demanda ensuite à Soledad comment elle et Raphaël s’étaient rencontrés. La voyante expliqua donc comment il était venu la première fois au Witches Bazaar pour y acheter des accessoires pour un film.
«Oui j’avais un projet de film avec une voyante en personnage secondaire, et je voulais en savoir un peu plus sur le sujet, histoire d’être un minimum crédible, pour rendre le truc réaliste.»
Un projet qu’il avait dû mettre en pause, tout comme ses études, depuis les événements d’octobre dernier. D’autres choses étaient passées en priorités, des choses beaucoup trop chronophages. Soledad continua ses explications en affirmant que Raphaël avait des demandes de plus en plus extravagantes. Raph suivit le rire de Soledad.
«Hey ! Au début je savais pas que tu étais sorcière, et encore moins que tu étais voyante ! Du coup mes demandes évoluaient en fonction de ce que je savais sur toi !» Il s’adressa ensuite à Toni «Oui parce que ce qu’elle ne dit pas, c’est qu’on s’était croisé entre temps à Square Grimmaurd ! La première fois, je ne savais rien du monde magique, ni de ses pouvoirs.»
Raphaël eut soudain un doute.
«Dis moi, c’est pas trop chiant pour toi tous ces trucs que je te demande ? C’est juste que j’ai l’impression que tu sais tout plein de choses et du coup, peut-être que je te sollicite beaucoup. Après, si ça peut te rassurer, j’ai pu me dégoter quelques livres à Fleury & Bott pour en apprendre un peu plus sur certains trucs. Je dis pas qu'ils sauront te remplacer efficacement, mais je dirais que ça va te permettre de souffler un peu, sauf si on parle bouquin.»
Il conclut sa phrase avec un petit clin d'oeil complice en souriant. Lorsque la sorcière lui demanda ensuite s’il était toujours décidé à faire cet entraînement. Il répondit sans aucune hésitation.
«Tu connais une partie de mes motivations… Même si j’imagine que Théo ne verrais pas d’un bon œil que j’apprenne une parade à certains sortilèges, mais à cause de ma position, ça serait de la folie d’avoir une confiance aveugle en les mangemorts.»
Et encore… Elle n’avait pas écouté l’enregistrement. Amber était la première à qui il l’avait fait écouter… Et, maintenant qu’il commençait à extérioriser ce secret, il se sentait moins oppressé. Il avait moins honte de partager ça, et il se sentait prêt à partager ça avec la voyante, ou même Toni. En ce qui concernait Leah, Nymphéa et leur famille, c’était autre chose. Il était beaucoup trop proches de ces personnes, et il craignait de trop les inquiéter. Il ne cherchait pas non plus à leur mentir, ou leur cacher la vérité, mais s’ils n’étaient pas curieux sur le sujet, tant mieux pour lui. Il n’avait pas non plus parlé à Soledad de l’histoire de Ashley. Moins de personnes étaient au courant, mieux c’était. Il devait éviter au maximum les intermédiaires pour éviter qu’ils ne se mettent accidentellement des bâtons dans les roues entre eux.
«Par contre… Tu vas encore dire que je pose des questions de plus en plus extravagantes, mais… On va juste apprendre la théorie ? Je veux dire… C’est un sortilège interdit, si vous l’utilisez, vous ne risquez pas d’avoir des ennuis ? Ou alors on a une dérogation pour faire ça ? Faut qu’on signe chacun un genre de décharge pour prouver qu’on est consentants ?»
Ça sonnait un peu idiot comme questions, mais les sortilèges impardonnables étaient, par définition, impardonnables. Raphaël doutait fortement que les deux sorcières se soient inscrites sur le registre des personnes ayant l’autorisation de les utiliser et, quand bien même, ce n’était pas un cas de force majeure. Le règlement était le même pour tout le monde, et ça entacherait pas mal à la réputation de l’Ordre du Phénix si ses membres se faisaient prendre en flagrant délit de pratique de sortilèges interdits.
«Mais sinon, oui. Je suis prêt, et bien décidé. N’intentez pas trop à ma dignité par contre, je compte sur vous. Vous avez une idée de comment s’y prendre ? Parce que même si la pratique ne me fait pas peur, je dirais pas non à un petit point sur la théorie.»
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Sam 5 Déc - 14:56
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Dim 3 Jan - 17:14
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Soledad ☽ ☾ Toni ☽ ☾ Raphaël
Décidément depuis quelques temps, Soledad se trouvait confrontée à des situations qu'elle n'aurait jamais pensé vivre un jour. Rien que quelques années plus tôt elle ne se serait jamais imaginer s'entraîner aux duels magiques, et pourtant c'était ce qu'elle faisait depuis plus d'un an désormais. Il en allait de même pour le combat à mains nues, clairement elle n'aurait jamais parié en arriver là un jour. Mais encore une fois c'était devenu une réalité et même une constante pour elle. Depuis quelques temps elle ne cessait de se confronter à la nouveauté et de tester des nouvelles choses. Certaines avec plus de succès que d'autres. Alors au fond ce n'était pas si étonnant que ça qu'elle se retrouve dans le quartier général de l'ordre, accompagnée de sa cousine, dans l'optique d'entraîner un jeune moldu à résister à un sortilège impardonnable. Bon ça restait tout de même un peu perturbant aux yeux de Soledad. Elle était toujours d’accord pour aider et était capable de se plier en quatre pour sa famille ou ses amis, mais de là à lancer un sortilège impardonnable, il y avait quand même de la marge. Surtout après avoir appris toute sa vie combien ces sortilèges là étaient infâmes. Et pourtant, c’était bien ce qu’elle s’apprêtait à faire. Et sur un moldu, qui plus est. Alors quand Toni lui demanda si elles allaient devoir jeter le sort par elles mêmes, la mexicaine hocha la tête. « Oui, c’est le seul moyen. » Acquiesça-t-elle. Elle devait quand même l’avouer, elle n’était pas hyper sereine à l’idée de lancer un tel sort. Même si elle savait que c’était pour la bonne cause et qu’elle n’avait aucune intention d’en abuser, c’était tout de même étrange. Elle avait été élevée dans l’idée que l’imperium était un sortilège terrible qui ne devrait jamais, Ô grand jamais sortir de sa baguette. Or, aujourd’hui c’était exactement ce qu’elle s’apprêtait à faire. Cette idée lui remuait l’estomac. « Mais, tu n’es obligée à rien, c’est moi qui vais lancer le sortilège sur Raphaël. Enfin si j’y arrive. » Reprit-elle en se rappelant que si Toni ne portait plus le premier collier protecteur qu’elle lui avait offert, c’était justement à cause d’un sortilège impardonnable. Elle comprenait les réticences de sa cousine, en fait elle les partageait. Mais Soledad savait aussi que vu la situation dans laquelle le monde magique se trouvait, posséder un esprit capable de résister à ce genre d’attaque ne pourrait être que bénéfique. D’ailleurs la requête de Raphaël l’avait fait cogiter. La brune plongea ses prunelles dans celles de sa cousine. « Par contre, j’aimerai qu’ensuite tu fasses pareil pour moi, je voudrais apprendre à y résister aussi, ou du moins savoir à quoi m’attendre. Mais seulement si tu es d’accord. » Bien sûr elle ne la forcerait à rien et elle accepterait un refus si Toni ne se sentait pas de le faire. Mais c’était en elle que Soledad avait une confiance absolue, alors c’était vers elle qu’elle se tournait naturellement pour ce genre de requête délicate.
Lorsque Raphaël arriva, Soledad choisi de rester un peu en retrait pour laisser sa cousine et le moldu à leur réalisation. Encore un cas qui montrait que le monde était souvent plus petit qu’on ne le pensait et que les sorciers pouvaient se mêler aux moldus sans que ceux-ci ne s’en rendent compte. La mexicaine eut un sourire en écoutant leurs échanges et n’intervint que lorsque Toni demanda comment ils se connaissaient. Elle raconta brièvement à sa cousine leur première rencontre au Witches Bazaar où Raphaël avait été à la recherche d’accessoires. Le sourire de la voyante s’agrandit lorsque sa cousine mentionna que son précieux artefact de voyance prenait la poussière. « Tu te rends compte du sacrilège ? » Souligna-t-elle avec un sourire taquin aux lèvres. Elles avaient toutes les deux grandis avec cette sorte de révérence des objets de voyance, pour certains membres de leur famille imaginer une boule de cristal servir de vulgaire accessoire pour un film moldu était impensable. Soledad n’était clairement pas aussi intraitable sur le sujet. Au moins ça avait permis à Raphaël de s’intéresser à la voyance, rien que pour ça elle savait que la boule de cristal n’était pas perdue. Oh et puis bien sûr, l’intérêt du jeune moldu ne s’était pas arrêté là. Avec une pointe d’amusement, Soledad fit remarquer que chacune de leurs rencontres avait été ponctuée par les demandes du moldu. Elle sourit à sa réplique. « Si on continue à ce rythme tu vas finir par tout savoir sur moi. » Oh bien sûr ils n’en n’étaient pas là et Soledad doutait qu’ils en arrivent là un jour mais c’était un peu l’impression qu’elle avait lorsqu’elle regardait l’évolution de leur relation. Il lui semblait loin le temps où Raphaël pensait avoir à faire à une simple moldue passionnée de divination. Il était vrai qu’à chaque fois qu’ils se croisaient, il semblait en apprendre un peu plus sur elle. Sentant le regard de sa cousine sur elle, Soledad lui adressa un bref hochement de tête pour lui montrer qu’elles pourraient en discuter plus tard si elle le désirait. En attendant le jeune moldu se demandait si toutes ses questions ne l’embêtaient pas trop et même si Toni le rassura en lui parlant de sa patience, Soledad ne pu rester sans rien dire. « Bien sûr que non ce n’est pas chiant ! Les livres c’est bien, mais ils n’ont pas toujours tout bon, je préfère que tu viennes me noyer de questions plutôt que tu croies certaines des bêtises qu’on peut parfois y lire. » Affirma-t-elle avec un sourire. Se renseigner dans des livres était toujours un bon réflexe, mais il fallait savoir garder un esprit critique. Les auteurs ne savaient pas tout sur tout et parfois leurs idées étaient un peu trop arrêtées et transpiraient dans leurs écrits -je fais taire la documentaliste en moi mais c’est dur XD. Soledad gardait en tête de nombreux ouvrages qui critiquaient ouvertement la divination. Non, il ne fallait décidément pas croire tous les livres.
Une fois qu’ils eurent faire le tour du sujet de leur rencontre, Soledad relança la discussion sur la raison de leur présence ici. Vouloir s’entrainer à résister à l’imperium était une chose, le faire en était une autre et avant qu’ils ne se lancent ils devaient s’assurer que Raphaël était bien toujours motivé. Même si Soledad savait ce qui poussait le moldu à agir ainsi, on n’était jamais trop prudent. En entendant le jeune homme mentionner Théo, Soledad se retint de lever les yeux au plafond, par contre lorsque Toni renchérit elle ne se retint pas plus longtemps. Elle ignorait pourquoi exactement sa cousine et son meilleur ami ne se supportait pas mais clairement elle trouvait leur inimité injustifiée. Comme lui demandait sa cousine, la mexicaine se retint de la contredire, en revanche elle ne pouvait pas rester sans rien dire. « Théo reconnaitrait que pour un moldu, faire confiance aux mangemorts serait vraiment stupide. » Avança-t-elle à la place. Oui, Théo n’aimait pas les moldus, mais il avait aussi assez la tête sur les épaules pour savoir que les mangemorts n’étaient pas forcément plus des personnes de confiance. Décidant qu’il ne servait à rien de s’éterniser sur ce sujet, Soledad n’intervint pas lorsque Toni demanda à Raphaël comment il connaissait les mangemorts et ce qu’il s’était passé entre eux. La voyante avait une partie de l’histoire mais ce n’était pas à elle de la dévoiler. Elle ne reprit la parole qu’après, lorsque le moldu s’interrogea sur ce qu’ils allaient faire et surtout si cela n’allait pas leur apporter des ennuis. Ses inquiétudes étaient légitimes, les sortilèges impardonnables ne l’étaient pas pour rien et ce genre d’entrainement ne se décidait pas sur un coup de tête, surtout lorsqu’un moldu était impliqué. « Tout a été approuvé par le Conseil, niveau autorisations et dérogations tout a été fait. Toni et moi avons déjà signé des décharges et nos baguettes seront examinées après pour s’assurer qu’il n’y a pas eu d’abus. Ta décharge doit t’attendre dans ta boîte à courrier, j’imagine que tu seras sûrement interrogé par un membre de l’Ordre ou du Conseil. C’est aussi pour ça qu’on est trois, pour qu’il y ait toujours un témoin pour vérifier que tout se passe bien. » Expliqua-t-elle. Pour un simple entrainement, les démarches avaient été nombreuses, mais Soledad s’y était soumise sans protester. Elle voulait faire les choses bien, on ne jouait pas avec les sortilèges impardonnables. Se soumettre aux contraintes imposées par le Conseil ne lui posait pas problème, elle agissait en toute bonne foi alors elle savait qu’ils n’avaient rien à craindre.
Lorsque Toni mentionna les amulettes de protection, Soledad échangea un long regard avec elle et hocha la tête. Comme elle le disait, ce genre d’objet pouvait sauver des vies, d’ailleurs sa cousine en avait fait l’expérience, mais de fait, ils étaient incroyablement rares. De toute sa vie, Soledad n’avait réussi à mettre la main sur l’un d’eux que deux ou trois fois. « Oui ça serait bien utile. Pour le moment je n’ai pas réussi à remettre la main sur une seule amulette mais je continue de chercher. » Acquiesça-t-elle. Pour le moment ses recherches étaient restées vaines mais elle ne perdait pas espoir. Souvent les propriétaires de ce genre de bijou ignoraient qu’ils étaient enchantés et c’était ainsi qu’ils finissaient dans les rayons du Witches Bazaar. Mais pour le moment, la mexicaine n’en n’avait pas eu de nouveau entre les mains. Alors tant que ce n’était pas le cas, le meilleur moyen de se protéger d’un imperium était de s’y entrainer. A nouveau, Soledad laissa Toni interroger Raphaël sur ce qu’il savait sur l’imperium. Il était vrai que le moldu commençait à accumuler pas mal de connaissances sur le monde sorcier. Mais les sortilèges impardonnables semblaient encore un peu flous pour lui puisqu’il demanda si elles savaient comment elles voulaient s’y prendre avant d’affirmer qu’un petit point théorique ne serait pas de trop. « Oh, il ne s’agit pas de s’endormir avec la théorie. Si on veut que ces entrainements servent, il va falloir te lancer le sortilège. » Même si Soledad n’était pas très très à l’aise avec cette idée, elle savait qu’elle faisait ça pour de bonnes raisons. Raphaël était venu la voir pour ça, il lui faisait assez confiance pour lui confier le contrôle de son corps, elle se devait d’être à la hauteur. « Je suis prête à le faire, mais je t’avoue que comme je n’ai jamais lancé un imperium avant, je ne sais pas si le résultat sera aussi efficace qu’avec une personne qui l’utilise souvent. » Prévint-elle tout de même. Elle ignorait totalement si elle était capable de lancer un tel sortilège et elle n’avait jamais pensé le découvrir un jour. Mais c’était pour la bonne cause et elle était prête à faire les efforts qu’il fallait pour que leur entrainement réussisse.
Puisque Raphaël réclamait quelques explications théoriques avant de recevoir le sort, Soledad se plia à sa demande. C’était lui qui allait se retrouver sous le contrôle des deux mexicaines alors il avait bien le droit de poser toutes les questions qu’il voulait. La brune s’efforça de se remémorer tout ce qu’elle avait lu dans les livres qu’elle avait acheté sur le sujet. Elle savait bien que ce n’était pas aussi complet qu’un entretien sur le sujet avec une personne concernée mais étrangement elle n’avait pas eu envie d’aller interroger un mangemort. « De ce que j’ai lu, le sortilège donne l’impression de se voir de l’extérieur. Tu agis, tu vois que tu agis, mais tu ne peux rien faire pour l’empêcher. Tu perds le contrôle de ton esprit et de ton corps, tu ne captes plus rien d’autre que les ordres qu’on te donne. Pour éviter ça il faut essayer de vider ton esprit, de créer un mur entre la personne qui t’attaque et toi, n’importe quoi pour empêcher le sort d’avoir une prise à laquelle se raccrocher. » Expliqua-t-elle lentement. Elle savait que ce n’était pas forcément plus clair ainsi, qu’une fois sous l’emprise du sortilège tout ça prendrait sûrement plus de sens, mais elle ne voulait pas qu’ils se précipitent. Pour le moment l’essentiel était là, la notion de perte de contrôle, le fait de vider son esprit pour empêcher le sortilège d’y prendre prise. C’était les idées auxquelles il fallait s’accrocher pour le moment où la pratique viendrait. Se souvenant que Raphaël leur avait demandé de ne pas intenter à sa dignité, Soledad eut un sourire. Elle échangea un regard complice avec Toni avant de lancer. « Tu as peur qu’on t’ordonne de courir en caleçon dans le QG ? » Taquina-t-elle le moldu. Bien sûr, elle n’avait aucune intention de le forcer à faire ce genre de chose, elle n’était pas comme ça et elle espérait bien qu’il le savait lui aussi. Mais ça n’empêchait pas de plaisanter pour essayer de rendre l’atmosphère un peu plus légère. « Ne t’en fais pas, ta dignité n’a pas à s’inquiéter. Tu nous fais confiance ? » Reprit-elle avec un peu plus de sérieux. D’un geste, elle sortit sa baguette de sa poche, prête à commencer l’entraînement au moment où Raphaël le souhaiterait.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Raphaël Millet
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Sam 9 Jan - 22:01
JE N’AI BESOIN D’AUCUNE MAIN QUI TIRE MES FICELLES
«bon dimanche à vous »
Toni s’excusa presque de ne pas avoir révélé son secret plus tôt, mais elle se doutait bien que Raphaël comprendrait. Évidemment qu’il comprenait. Lui-même ne l’avait pas mise dans la confidence. Bien qu'il ne soit pas un sorcier, mais il aurait pu lui dire qu’il appartenait à l’Ordre, par exemple. Il fallait dire qu'il n’en parlait jamais en dehors des personnes concernées par le secret magique. Même dans ses vidéos, il évitait de parler de ça. Restant lucide sur les personnes qui pourraient exploiter ce genre d’information ; dire que des sorciers œuvrent pour les non-sorciers vivent en paix avec les sorciers, c’était déjà pas mal, inutile de rajouter des détails.
«T’en fais pas, t’es pas la première à me faire des cachotteries sur le sujet, et puis c’est pas comme si on était vraiment proche, même si on se connait depuis longtemps.»
Ils n’étaient pas proches. Ce n’était ni un reproche, ni quelque chose qui se voulait rabaissant. C’était une simple constatation qui permettait de justifier qu’ils tenaient secrets le fait qu’ils luttaient tous deux pour le même camp. Ça ne les empêchait pas de devenir amis plus tard. Après tout, Jonas et Raphaël n’étaient “que” les amis d’une amie en commun avant de décider de s’inscrire ensemble à la boxe, et le français avait été bien surpris de constater qu’il avait beaucoup plus de choses en commun que ce qu’il pensait. Enfin bon, il y avait quand même désormais une différence majeure entre Leah et Samuel…
«Et tu peux compter sur moi, je suis pas prêt de révéler quoi que ce soit à Samuel… » … pour la simple et bonne réponse que je ne lui adresse plus la parole et que je ne le ferai plus jamais.
Toni s’interrogea sur les circonstances qui ont permis à Raph et Soledad de se rencontrer. Les deux concernés ne se firent pas prier, et expliquèrent donc comment le moldu s’était présenté au Witches Bazaar dans le but de chercher des accessoires pour un tournage. Toni sembla s’offusquer du terrible traitement que le jeune homme avait réservé pour ce précieux artefact et sa cousine enchérit. La situation le mit un peu mal à l’aise. Elles se payaient sa tête, ou c’était réellement un "sacrilège" ?
«J’ai fait un truc qu’il ne fallait pas ? Je pensais que c’était pas gênant, fallait me dire que ça posait problème j’aurais pu m’en passer.» Raphaël se rappela que le troisième œil de Soledad était héréditaire. «Au fait Toni, à ce propos d’en savoir plus sur vous deux, et de boule de cristal, si tu es la cousine de Soledad, tu appartiens à la branche qui a des dons de voyance ? Vous avez la même abuela ?» Raph fit un petit clin d'œil à Soledad pour lui montrer qu’il se souvenait du surnom de sa grand-mère. «Après, t’as le droit de me cacher la vérité, ça ne me regarde pas. C'est même très indiscret de ma part. C’est juste par curiosité. Genre si c’était le cas, si à vous deux vos pouvoirs étaient décuplés, comme le pouvoir des trois des Soeurs Halliwell. Bon… Vous n’êtes que deux… Et vous n'êtes pas sœurs. Mais tu vois l’idée ? »
Raphaël fut assez surpris de la réaction de son amie vis à vis des livres. Il s’attendait à ce qu’elle soit elle-même surprise de l'initiative du jeune homme, qu’elle soit fière de lui. Au final, elle fit même part d'une certaine réserve à propos des bêtises qu’on pouvait lire dans les livres. Elle n’avait pas tort. Il fallait garder un regard critique sur ce qu’on pouvait lire dans les livres, comme les informations qu’on lisait sur internet, et ne pas prendre ça comme du pain bénit. Mais comment avoir un regard critique lorsqu’on ne sait rien sur le sujet ?
«C’est pas faux… Dans le doute, je ferais les deux ! Comme ça, je viendrais pas te voir en ne sachant rien, ça te facilitera la tâche !»
La voyante demanda à Raphaël s’il était toujours aussi décidé. Le moldu n’avait absolument pas changé d’avis, bien au contraire. Même si ça risquait de déplaire à certaines personnes. Il mentionna innocemment Théo, l’ami de la sorcière qui l'entraînait au combat, car il savait que cet homme avait une énorme méfiance vis-à-vis des moldus, malgré son appartenance à l’Ordre. Mais Raphaël savait qu’il avait raison. Dans un monde où l’Ordre du Phénix et les Mangemorts cohabitaient, il ne pouvait pas se permettre d’être un mouton inoffensif au milieu d’une meute de loups ; les bergers ne seraient pas toujours là pour veiller à ce que ça se passe bien pour lui.(Ouais non, pas terrible la métaphore, j’avoue) Toni ne semblait pas porter le Greengrass dans son cœur, elle le traita même ouvertement de “crétin fini” avant d’interdire à sa cousine de la contredire. Oups… Sujet épineux. Raph ne connaissait pas assez le sorcier pour vraiment le juger objectivement.
«Je sais pas, je le connais pas vraiment. J’me dis que quelqu’un qui est ami avec ta cousine ne peut pas être entièrement idiot.»
Soledad ajouta que Théo reconnaîtrait que pour un moldu, c’est pas la meilleure idée que de faire confiance à un mangemort.
«Tu vois, on peut être d’accord avec lui, tout n’est pas bon à jeter.»
Et le moldu ne pouvait pas non plus lui reprocher quoi que ce soit. Il avait clairement conscience que Théo faisait des efforts pour l’entraîner alors que le sorciers était méfiant vis-à-vis des moldus. Raph ignorait si l’aversion du Greengrass était justifiée, ou si c’était juste un manque d’éducation, mais il appréciait que le sorcier mette un peu sa rancœur de côté pour lui.
Toni rebondit sur le fait que le français cherche à se protéger des mangemorts. Raphaël concéda que sans avoir le contexte, sa propre démarche était un peu étrange. Comment il les connaissait ? Pourquoi se méfier d’eux ? Est-ce qu’il s’était passé quelque chose ? Il risqua un regard vers Soledad, se demandant si elle allait l’aider à répondre à sa place. Non, bien sûr que non, s’il voulait qu'elle ait une réponse, c’était à lui de la faire.
«Disons que j’ai été pas mal briefé sur la création de l’Ordre du Phoenix, le premier. Dans les grandes lignes en tout cas. Et pour ce qui est de mes motivations précises… On peut en reparler plus tard si tu le souhaites, histoire qu’on empiète pas trop sur notre première séance.»
Et puis, sur un malentendu, elle oublierait de lui redemander. Il s'interrogea ensuite. À ce propos de première séance, comment ils allaient s’y prendre ? Elles allaient lancer le sortilège interdit, comme ça ? Le moldu partagea ses interrogations sur le sujet aux deux femmes. Soledad affirma que tout était en ordre, qu’elles avaient eu les autorisations nécessaires et que les décharges avaient été signées. Elle ajouta même que la propre décharge de Raphaël devait l’attendre dans sa boîte à courrier.
«Oh l’idiot, j’suis pas allé voir en venant. En même temps, j’ai jamais de courrier postal.»
Les deux cousines parlèrent ensuite colifichet protecteur. Raph ne comprenait pas trop. Visiblement, il y avait des artefact suffisamment puissants pour contrer les effets de ce type de magie, mais ces amulettes étaient extrêmement rares et, par conséquent, introuvables. Il n’osa même pas relever l’hypothèse d’en créer elles-mêmes. Même si c’était quelque chose de possible, il se doutait bien que les sorcières, ou d’autres membres de l’Ordre, auraient eu l’idée de le faire par eux-mêmes s'ils en avaient la capacité.
«Je conçois que c’est introuvable, et que vous ne pouvez pas en faire vous même. Mais… Qui enchante ce type d’artefact ? Quelqu'un l'a fait à un moment ou un autre. Faudrait trouver ces gens-là, on a besoin d’eux !»
Le moldu répondit ensuite aux questions de Toni concernant ses connaissances de l'Impérium.
« Sinon, pour répondre à ton test surprise Toni. Je sais que c’est l’un des trois grands sortilèges interdits. Enfin, si le mot interdit a vraiment un sens, puisque j’ai cru comprendre qu’ils sont maintenant tolérés sous certaines conditions, mais passons… On m’a dit qu’il permettait de manipuler quelqu’un ,de le faire agir à sa guise. Je sais que les impardonnables sont beaucoup utilisés par les Mangemorts.»
Merci Amber, grâce à elle et leur discussion de décembre, il allait avoir un bonne note au petit test.
«J’ai combien ? Plus sérieusement, je crois que je n'en sais pas plus.»
Mais du coup, en théorie, comment on devait s’y prendre pour s’en protéger ? Soledad insista sur l’importance de la pratique avant de mettre en garde que son sortilège ne sera assurément pas aussi efficace qu’une personne qui à l’habitude de manipuler ce sort. Elle finit par donner quelques explications sur comment s’y prendre. Vider son esprit, créer un mur entre la personne qui lance le sort et soi-même. Se raccrocher à n’importe quoi pour empêcher l’ennemi d’avoir une emprise sur soi. La voyante releva finalement la remarque du moldu à propos de sa dignité et le taquina à ce sujet là avant de lui demander une fois de plus s’il avait confiance en elles.
«Si je ne peux pas avoir confiance en toi, après tout ce que je t’ai demandé, je me demande bien en qui je pourrais avoir confiance. J’ai pas trop compris ton explication. Cet état d’esprit, je dois l’avoir avant de recevoir le sortilège ? Ou pendant ? Enfin bon, je verrais bien tu me diras… Concernant cette histoire de dignité… Je me dis… Peut-être que justement, vous devriez avoir carte blanche. Je me doute bien que vous n’allez pas aller dans des extrêmes. Mais peut-être que si je ne progresse pas, vous devriez peut-être me pousser un peu plus dans mes limites. De toutes façons, ce qui va se passer ici restera ici, n'est-ce pas ?»
Soledad sortit sa baguette, visiblement prête à faire un premier essai. Était-elle vraiment prête ou elle en donnait l’impression ? Le moldu l’ignorait. Qu’est ce que les deux femmes allaient lui faire faire ? Ça aussi, il l’ignorait. Connaissant Soledad, il s’attendait à des situations amusantes et pas trop humiliantes. Mais ils n’étaient pas là pour s’amuser. Il était là pour apprendre à se défendre. Faire le vide dans sa tête, ne penser à rien. Plus facile à dire qu’à faire, il savait pourquoi il faisait ça et ça allait être difficile de ne pas y penser.
« Concernant ma décharge, je devrais peut-être la chercher et la signer avant que tout commence ? Histoire qu’on ne puisse pas vous accuser d’une manière ou d’une autre de m’avoir forcé à signer sous Imperium. Mais signature ou pas, je suis prêt à être votre esclave temporaire, et tenter d’y résister.»
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HRP : Concernant la décharge, s'il doit aller la chercher, vous pouvez dire qu'il est allé la prendre et qu'il l'a signée juste avant qu'ils ne commence dans vos RPs, comme ça on peut enchaîner (et pas besoin d'attendre un tour complet pour ce détail) mais c'est juste que je trouvais ça pertinent d'évoquer ça (et donc Raph aussi )
Spoiler:
Invité
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IRL
Jeu 11 Fév - 7:10
Je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 6 Mar - 10:33
Je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles
Soledad ☽ ☾ Toni ☽ ☾ Raphaël
Jeter un sortilège d’imperium, c’était bien quelque chose que Soledad ne s’était jamais imaginé faire un jour. Bon, depuis un peu plus d’un an désormais, faire des choses nouvelles était un peu devenu une norme pour elle. Les entrainements, les missions, tout ça c’était nouveau et pendant longtemps elle n’avait jamais pensé faire ce genre de chose un jour. Mais là, elle faisait un nouveau pas, elle franchissait une limite. Une limite qu’elle n’avait jamais pensé avoir à franchir un jour. Parce qu’utiliser un sortilège impardonnable c’était mal, tout simplement, et que cette vérité fondamentale, elle ne l’avait jamais remise en cause. Pourtant elle allait le faire, et de son plein gré en plus. Pas juste parce que Raphaël le lui avait demandé, mais parce qu’elle était convaincue du bien fondé de sa démarche. Il lui avait parlé de l’enregistrement, de ce trou noir dans ses souvenirs et de tout ce qu’il avait pu se passer pendant qu’un autre avait le contrôle de son corps. Elle comprenait qu’il veuille que cela n’arrive plus jamais, en fait à sa place elle en ferait sûrement autant. C’était pour ça qu’elle avait accepté de mettre de côté ses principes, et aussi pour ça qu’elle faisait la même demande à sa cousine. L’imperium était un des pires sortilèges, un véritable fléau, s’il y avait un moyen de s’en protéger, elle voulait apprendre. Ce fut pour cette raison qu’elle demanda à Toni de l’aider à s’entrainer contre le sort impardonnable. Elle voyait bien que cette requête mettait mal à l’aise sa cousine mais sa volonté ne flancha pas. La mexicaine aurait pu demander à Théo ou Ludivine mais ça lui paraissait naturel que ce soit quelqu’un de sa propre famille qui exerce un tel contrôle sur son esprit. Elle avait une totale confiance en Toni, une confiance aveugle, même. Un mélange de soulagement et de détermination l’envahi lorsque sa cousine finie par accepter. « Merci. » Souffla-t-elle avec un léger sourire aux lèvres. Elle était consciente de demander quelque chose de difficile à la sorcière alors elle lui était reconnaissante. Soledad ne fut pas totalement surprise lorsque Toni lui renvoya sa requête. L’avocate avait sûrement eu le même cheminement de pensée qu’elle, surtout au vu de son expérience avec la magie noire. La mexicaine n’hésita pas. « Bien sûr. Je ne garantis pas le résultat, mais on s’y entrainera. Ensembles. » Affirma-t-elle en plongeant ses prunelles ambrées dans celles de sa cousine. Il en avait toujours été ainsi entre elles, elles étaient toujours là l’une pour l’autre et cet instant ne ferait pas exception.
Lorsque Raphaël les rejoint, la conversation s’engagea d’abord entre Toni et lui sur leur lien existant avant de se concentrer sur celui qui unissait le moldu à Soledad. Lorsque Raphaël mentionna la boule de cristal destinée à devenir un accessoire de film, la brune ne pu s’empêcher de plaisanter en parlant de sacrilège. Elle eut un sourire en voyant le moldu s’inquiéter puis éclata tout simplement de rire quand Toni mentionna que Raphaël avait sûrement offensé le culte sorcier de bien des manières. Elle n’avait pas tort, avec ses questions et suppositions parfois un peu tirées par les cheveux, il avait sûrement fait se retourner dans leur tombe beaucoup de sorciers. Même si tout ça était clairement une plaisanterie, Soledad adressa un sourire rassurant au jeune homme. « Relax, on te pardonne. » Ajouta-t-elle tout de même. Enfin, c’était jusqu’à ce qu’il continue sur ces théories étranges. Après le père Noël qui décuplait les pouvoirs de voyance, voilà qu’il imaginait que les cousines étaient les nouvelles sœurs Halliwell. Enfin à deux. Et pas sœurs. Décidemment, il regardait beaucoup trop la télévision. Soledad retint un rire pendant que Toni répondait. « Mais j’avoue c’est dommage. Tu imagines si on pouvait combiner nos dons ? Personne ne pourrait nous arrêter. » Souffla-t-elle en se tournant vers sa cousine, un sourire mutin sur les lèvres. Elles avaient déjà prouvé qu’à elles deux elles pouvaient utiliser leurs dons respectifs de manière complémentaire, c’était ainsi qu’elles avaient sauvé une jeune sorcière de son petit ami qui l’empoisonnait. Alors imaginer leurs dons décuplés lorsqu’elles se trouvaient ensembles, voilà qui était prometteur. Mais ce n’était pas le cas, cependant Toni choisi de révéler à Raphaël qu’elle était nécromancienne. Soledad avait tourné le regard vers le moldu pour observer ses réactions à cette révélation, savoir que la divination existait était une chose, mais que quelques personnes étaient capables de percevoir les messages portés par les morts, s’en était une autre. Elle ne craignait pas vraiment de réaction de répulsion de la part du moldu, mais plutôt les questions sans fin que cette information n’allait pas manquer de provoquer. Elle décida de couper court avant qu’il ne puisse s’engouffrer dans cette brèche. « Mais ça vous pourrez en discuter plus tard… Ou pas. » Déclara-t-elle en croisant le regard de sa cousine. Elle savait que Toni vivait moins bien son don qu’elle et qu’elle redoutait les réactions de ceux qui l’apprenaient. Aussi avait-elle décidé de prendre les devants en signifiant clairement que Raphaël n’obtiendrait peut-être pas de réponses à ses questions si la Santana ne souhaitait pas s’étendre sur le sujet. Soledad était parfaitement capable de jeter des imperiums à sa cousine si elle le lui demandait, alors changer de sujet pour elle ne lui posait aucun souci.
Si elle vint à la rescousse de Toni, Soledad choisi de laisser Raphaël se débrouiller par lui-même. Elle vit bien le regard qu’il lui lança mais elle se contenta d’un hochement de tête encourageant. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas l’aider, c’était tout simplement que ces raisons lui appartenaient et ce que n’était pas à elle de les dévoiler. Il choisi de reporter les explications à plus tard, ce que les cousines respectèrent. Soledad entreprit donc d’expliquer les démarches qu’elles avaient dû faire pour mettre en place cet entrainement spécial et ce que le Conseil d’Administration avait prévu pour s’assurer que tout se passe bien. Il était vrai que si elle avait pu mettre la main sur des talismans comme celui de Toni, tout ceci aurait été inutile, mais malheureusement elle n’avait pas encore réussi à en trouver. Il fallait dire que contrairement à ce que semblait penser Raphaël, trouver des sorciers capables d’ensorceler des objets pour résister à la plus puissante des magies noires, ce n’était pas une tâche aisée. Elle opina du chef quand sa cousine précisa que créer ces protections n’était pas facile. « Et ce n’est pas le genre d’information qui se trouve facilement. Jusqu’à présent ça a toujours été un secret bien gardé. Mais vous pouvez compter sur moi pour continuer de chercher, grâce à Isobel et la boutique j’ai pas mal de connexions. » Affirma-t-elle. Depuis que Toni était revenue avec son collier détruit Soledad était bien décidée à retrouver des objets semblables pour protéger les siens. Alors si l’occasion se présentait, elle ne la laisserait pas passer. Puisque pour le moment cette option était inenvisageable, cet entrainement était la meilleure solution, même si comme le soulignait Toni, rien n’indiquait qu’elles parviendraient à lancer correctement un imperium. Soledad en était consciente, pour maitriser les sortilèges impardonnables il fallait réellement vouloir s’en prendre à sa victime. Ce n’était pas juste ressentir de la colère, c’était se laisser consumer. Il fallait désirer la souffrance, la mort, le contrôle avec chaque fibre de son corps. La mexicaine ignorait si elle en serait capable. Mais elle était prête à essayer. Parce qu’elle savait que le résultat importait plus que sa conscience.
Au fond, le plus important était qu’elle savait pourquoi ils faisaient tout ça et surtout qu’elle n’avait absolument aucune intention d’abuser du pouvoir que conférait un tel sort. Si l’idée de faire courir Raphaël en caleçon dans le QG de l’Ordre la faisait sourire, ça s’arrêtait là, elle n’avait pas pour objectif d’humilier le moldu, loin de là. Il pouvait avoir confiance et d’ailleurs il affirma que c’était le cas. Il n’avait pas tort, formuler cette demande auprès de Soledad était déjà une preuve de confiance et la brune allait s’en montrer digne. Il était moins assuré face à l’état de concentration dans lequel il devait se plonger, mais ça n’avait rien d’étonnant « C’est normal que ça te paraisse flou dis comme ça. C’est un état d’esprit assez particulier, tant qu’on ne l’a pas testé c’est difficile de se le représenter. » Le rassura-t-elle. . La mexicaine y voyait un peu plus clair parce qu’elle s’était renseignée sur le sujet et qu’elle pratiquait la méditation, discipline qui pouvait la mener dans une sorte de transe, elle n’était donc pas totalement étrangère à ce genre de pratique. Mais pour Raphaël, c’était différent. « Il faut que tu rassembles ta concentration avant de recevoir le sortilège et que tu la maintiennes pendant. Ici l’avantage c’est que tu peux te préparer, en situation réelle ce ne sera pas le cas. Mais il faut bien commencer à s’entrainer, l’important c’est que tu comprennes le truc. » Reprit-elle sans se départir de son sourire assuré. Au fond, elle n’était pas aussi sûre d’elle que ce qu’elle voulait bien le montrer, mais ce n’était pas le moment d’hésiter. Quant à la dignité du moldu, il avança qu’elles devraient avoir carte blanche. A nouveau, il n’avait pas tort. Même sous imperium, il allait être conscient des ordres des cousines, il aurait donc plus de volonté de résister à une demande humiliante qu’à quelque chose de basique. « D’accord, on note que tu nous abandonnes ta dignité. » Répondit-elle avec un hochement de tête. Il leur autorisait une plus grand marge de manœuvre et cette confiance fit plaisir à Soledad. Même si tous les trois étaient conscients que personne ne comptait attenter à l’intégrité du jeune homme, c’était une marque qu’elle savait apprécier.
Après que Toni ait affirmé à Raphaël qu’il n’avait pas besoin d’aller signer sa décharge dans la minute, le moment tant attendu -ou redouté- vint enfin. Si le jeune homme avait voulu gagner du temps, c’était tant pis pour lui. Baguette en main, Soledad échangea un long regard avec sa cousine pour se donner du courage, elle hocha la tête et se tourna vers le moldu. « Allons-y, faisons un test pour commencer, avec un ordre simple. » Elle prit une profonde inspiration et quelques secondes pour songer à ce qu’elle s’apprêtait à faire. Au fond de son crâne une petite voix en cessait de lui répéter qu’utiliser un sortilège impardonnable était terriblement mal mais elle s’efforça de la faire taire. Elle connaissait les motivations de Raphaël, le laisser se débrouiller seul serait plus mal encore. « Tu es prêt ? » Lui demanda-t-elle, elle attendit qu’il lui ait donné son assentiment avant de lever sa baguette vers lui. En condition normale, personne ne demanderait son avis au moldu mais pour le moment c’était leur premier entrainement, et même leur première tentative alors autant faire les choses par étape. Raphaël devait se tenir prêt pour pouvoir se préparer, s’ils se précipitaient, tous leurs efforts seraient vains. Nouvelle inspiration. Expiration. « Impero. » La voix de Soledad résonna dans la pièce, prononçant le sortilège qu’elle n’aurait jamais imaginé franchir un jour la barrière de ses lèvres. Il n’y eut pas d’éclair de lumière, aucun signe annonciateur de ce qui venait de frapper le moldu, et pourtant la mexicaine pouvait sentir qu’un changement s’était opéré. Une sorte de lien s’était créé entre eux, ténu et faible, prêt à se briser. Elle rassembla sa concentration et se répéta qu’elle voulait contrôler le moldu, lui ôter toute conscience propre. Désormais ce serait elle sa conscience. « Touche ton nez. » Prononça-t-elle lentement d’une voix qui lui sembla étrangement rauque. Raphaël tenta-t-il de résister ? Elle n’en n’avait aucune idée, elle n’avait pas l’impression de sentir de résistance de son côté mais elle n’était peut-être pas assez accoutumée au sort pour savoir ça. Dans tous les cas le moldu fini par poser ses doigts sur son nez comme si c’était le geste le plus naturel au monde.
Soledad maintint le sort une seconde de plus avant de baisser sa baguette. Elle observa l’arme en bois un instant, à la fois impressionnée et complètement effrayée à l’idée de ce que sa magie la rendait capable de faire. Ce simple geste de Raphaël, c’était elle qui le lui avait fait faire. Plus que jamais elle comprenait pourquoi ce sort était impardonnable, personne ne devrait posséder ce pouvoir sur autrui. « D’accord… C’est étrange comme sensation, mais je vois ce que je dois faire. Tu y vois plus clair aussi, Raphaël ? » Souffla-t-elle finalement en relevant ses prunelles vers ses comparses. Ca avait été un simple test avec un ordre particulièrement simple et tout sauf contraignant. Soledad voulait simplement savoir si elle était en capacité de jeter un tel sort et apparemment c’était le cas. Pourrait-elle ordonner avec autant de faciliter à quelqu’un de tuer une autre personne ou de commettre un acte horrible ? Elle ne savait pas et elle n’avait aucune envie de le savoir. Tout ce qui lui importait c’était que ces entrainements avaient une raison d’être et que puisque le sort marchait, ils allaient pouvoir avancer. Après un bref retour sur cette première tentative, il fut temps de réessayer. Soledad rassembla à nouveau sa concentration et s’appliqua à se convaincre qu’elle ne voulait rien de plus au monde que contrôler les faits et gestes du moldu. Il devait être sa marionnette, un simple pantin entre ses mains. Cette fois-ci elle avait dans l’idée de lui donner un ordre un poil plus gênant, histoire que Raphaël ait davantage envie de résister. « Fais la danse des canards. » Lui ordonna-t-elle d’une voix qu’elle voulu inflexible. Baguette toujours pointée sur le moldu, elle se tourna vers Toni à qui elle adressa une moue et un haussement d’épaules. « J’avais pas de meilleure idée. » Lui glissa-t-elle avant de reposer son regard sur Raphaël pour voir comment il s’en sortait.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
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Raphaël Millet
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Sam 13 Mar - 0:02
JE N’AI BESOIN D’AUCUNE MAIN QUI TIRE MES FICELLES
«COIN COIN»
Raphaël apprit que Toni non plus ne parlait plus à Samuel. Il préféra ne pas demander pourquoi ; il avait coupé les ponts avec son ami, ce n’était pas pour parler de lui dès que l’occasion se présentait. Bien que l’Anglais était, à la base, le seul point commun que Raphaël et Toni semblaient avoir.
«Depuis que j’ai déménagé, moi non plus je n’ai plus de nouvelles.» Et je ne cherche pas à en avoir.
Les deux femmes commencèrent déjà à martyriser le pauvre moldu en lui faisant croire qu’il avait eu l’affront d’insulter les précieux colifichets de Soledad, en s’en servant comme vulgaire accessoire de film. Cependant elles ne jouèrent pas la comédie longtemps, et elles le rassurèrent assez rapidement sur le sujet. Raphaël s’interrogea sur leur lien de parenté, si elles partageaient la même abuela, et si Toni avait également des dons de voyance. Avant que la sorcière ne puisse répondre, il ajouta qu’elle n’était pas obligée de lui répondre, ou de lui dire la vérité. Il savait que c’était une question personnelle, voire délicate, mais la curiosité le poussait à poser toutes sortes de questions. Est-ce que le fait qu’elles aient un lien de parenté, ça permettait de décupler leurs éventuels pouvoirs ? Toni contredit immédiatement ce dernier point. Pas de super prémonition. Elle ajouta qu’effectivement, elle appartenait à la lignée dont étaient issus les dons de voyance et qu’elle avait aussi une forme de don de divination. Raphaël pouvait sentir la gêne de Toni lorsqu’elle lui avoua être une nécromancienne. Une nécromancienne ? Qu’est ce qu’elle voulait dire par là ? C’était comme dans les jeux et les films , elle pouvait animer les cadavres et les faire combattre à ses côtés ? Ou les faire danser comme des marionnettes, pour amuser la galerie ? Un peu particulier comme don, mais elle avait parlé de divination, donc c’était probablement autre chose. Elle était peut-être spirite et pouvoir voir les morts ? Non, peu probable, il savait que les fantômes existaient, et que les sorciers avaient la faculté de voir et de communiquer avec eux. Elle avait peut-être la faculté de connaître à l’avance le jour et le lieu de décès d’une personne ? Si c’était le cas, il pouvait comprendre pourquoi elle était gênée d’en parler. C'était le genre de choses que personne ne devrait savoir et que presque tout le monde voudrait savoir. Une information terrifiante, qui pouvait totalement influencer le comportement et la personnalité de quelqu’un. Il allait demander des précisions à Toni, sur la nature de son don lorsque Soledad le coupa. Ils pourraient en discuter plus tard, ou ne pas en parler du tout. Raph comprit le message.
«Oui… Oui on n’est pas là pour ça ! Et même plus tard, on n’est pas obligé d’aborder le sujet. Désolé je voulais pas vous mettre mal à l’aise ou me montrer… Bref pas de soucis désolé. »
Le moldu ne voulait pas être agaçant avec ses nombreuses questions. Lorsqu'il avoua consulter pas mal d’ouvrages pour essayer d’être plus cultivé sur certains sujets, Soledad partagea sa réserve vis-à-vis de ce genre de pratiques, et des risques de tomber sur des bêtises écrites par des incompétents ou simplement des personnes dans l’erreur, et que le plus sage était de ne pas hésiter à demander s’il voulait savoir quelque chose. Raph déclara qu’il continuerait quand même de consulter différents ouvrages, pour avoir une idée globale, avant de consulter son amie. Toni appuya ses propos en affirmant qu’elle aimait bien la théorie dans les bouquins. Lorsqu’elle se renseigna sur les motivations de Raphaël à vouloir se protéger des mangemorts, le français répondit plutôt vaguement, jugeant que c’était un sujet un peu compliqué à aborder et que ça allait grignoter de leur temps d’entraînement. Il apprit ensuite l’existence d’artefact anti magie-noire. C’était des objets très rares, mais ils existaient. Le moldu en déduisit que s’ils existaient, c’était que quelqu’un les avait fabriqués, et qu’il était donc possible d’en fabriquer. Il se demanda qui enchantait ces talismans, si on pouvait trouver ces gens et les convaincre d’aider l’Ordre. Les deux cousines lui répondirent que ce n’était pas aussi simple, que c’était des secrets très bien gardés et qu’il fallait probablement les bonnes combinaisons de pierres, runes, sortilèges et potions pour parvenir à un résultat acceptable. Raph opina pour signifier qu’il comprenait.
Toni voulait s’assurer qu’il savait dans quoi il se lançait, qu’il savait ce qu’était l'Imperium, et qui était susceptible de les utiliser. Raphaël lâcha tout ce qu’il savait sur le sujet. Par contre ce qu’il ne savait pas, c’était comment s’en protéger, et c’était d’ailleurs pour ça qu’ils étaient réunis tous les trois. Soledad lui expliqua vaguement la théorie. Qu’il fallait créer un mur protecteur entre soi et l’agresseur et qu’il fallait se raccrocher à n’importe quoi pour que l’ennemi lâche prise. C’était un peu flou pour le jeune homme, et il tenta d’en savoir un peu plus sur ce qui allait l’attendre. La sorcière ajouta qu’il devait se concentrer avant de recevoir le sort et garder cet état d’esprit pendant la canalisation du maléfice. Le français acquiesça, même s’il n’était pas sûr de tout comprendre. De toute façon, il verrait en temps et en heure. Il ajouta qu’il valait peut-être mieux qu’elles ne préservent pas sa dignité. Sans pour autant avoir envie d’être humilié, ça serait un bon moteur pour le forcer à essayer de résister au maléfice. Son amie releva qu’il leur abandonnait toute liberté.
«Je pense surtout que le jour où j’aurais besoin de mettre en pratique ce qu’on va faire ici, ce qui risquera de m’arriver sera bien pire que les trucs les plus dingues que vous pourriez avoir idée de me faire faire. Alors il vaut mieux ne pas être ménagé. »
Avant de se lancer, le jeune homme s’inquiéta de ne pas avoir encore signé la décharge. Est-ce qu’ils pouvaient vraiment se lancer dans leur exercice s’il ne l’avait pas encore fait ? Toni lui répondit que tout était en ordre tant qu’il la signait et l’envoyait , sauf s’il comptait leur faire un procès en sachant qu’elle était avocate.
«Non, ça me convient parfaitement, Maître Santana.»
Baguette en main, Soledad s’apprêtait à faire un test, elle demanda au moldu s’il était prêt.
Non. «Oui»
Il essaya de se concentrer sur… Il ne savait pas trop. Il guetta les mouvements de poignet de la sorcière et se focalisa sur la baguette. Elle la leva et prononça la formule. Raphaël ne vit aucun éclair de lumière, il ne ressentait rien de spécial. Le sortilège avait manifestement échoué. Ce n’était pas spécialement étonnant. Les deux femmes l’avaient prévenu qu’elles n’étaient pas expertes en ce type de magie.
«Touche ton nez.» Raphaël ne comprenait pas. Elle devait bien voir que le sort n’avait pas fonctionné.
«Touche ton nez… » Le voix de son amie résonnait dans la tête de Raphaël. Un son à la fois proche, et éloigné, comme un cri qui murmurait. Comme une suggestion subtile. Se toucher le nez ? Oh… Pourquoi pas après tout !
«Touche ton nez !» Pourquoi est-ce qu’il restait planté là ? Pourquoi n’obéissait-t-il tout simplement pas ? Ce n’était pas compliqué de toucher son nez, c’était à la portée de tout le monde. Et puis, ce n’était pas comme si pouvait faire autre chose. C’était la seule chose à faire : se toucher le nez.
La scène ne dura que quelques secondes à peine. Soledad baissa sa baguette et mit fin au charme. Elle demanda au moldu s’il y voyait plus clair. Il répondit à voix basse.
«Je sais pas trop… » Il se racla la gorge pour se ragaillardir. «C’était… Étrange. Au début, j’ai cru que le sort n’avait pas marché, je n’ai rien vu de spécial, je n’ai rien ressenti. Mais quand tu m’as donné cet ordre… Je… Je saurais pas dire. J’ai pas ressenti ça exactement comme tu me l’as décrit. Peut-être que c'est différent d'une personne à l'autre, ou que c'est différent pour moi parce que je suis un moldu. En tout cas j’ai pas eu l’impression de me voir de l’extérieur. Mais j’ai bien senti ta voix, ton ordre. C’était un ordre si simple. Ça me semblait normal de le faire. Je dirais bien que c’est parce que l’ordre était simple qu’il me semblait simple à réaliser mais… » Il ne finit pas sa phrase. Un frisson lui parcourut l’échine. Et s’il trouvait ça normal, anodin de faire des choses plus graves ? Se toucher le nez ? Oh, pourquoi pas ? Et si après on tranchait la gorge de Toni ? Il préféra ne pas imaginer les horreurs qu’on avait pu lui faire faire en juillet si, comme il le pensait, on lui avait fait subir le sortilège. Ce sort était terrifiant.
Il était prêt à recommencer. Cette fois, il ne se laisserait pas avoir aussi facilement. Il n’aurait pas la naïveté de croire que le maléfice avait échoué. Il savait à quoi s’attendre. Il fallait se rattacher à n’importe quoi pour ne pas perdre le contrôle de son esprit. Il fallait construire un mur entre lui et l’agresseur. Se rattacher à n’importe quoi, construire un mur. Il s’imagina construire un mur. Mentalement, il posa une brique invisible devant lui, versa une couche de ciment et posa une autre brique par-dessus. Soledad prononça une nouvelle fois la formule. Il ne devait pas s’en formaliser. Il devait se rattacher à n'importe quoi, construire un mur entre elle et lui. Il rajouta du ciment et posa une troisième brique. Il savait que cette histoire de mur, c’était une image, il ne devait pas réellement maçonner. Mais il devait s’accrocher à n’importe quoi, alors pourquoi ne pas réellement construire un mur ?
«Fais la danse des canards. » Son mur avait déjà une petite colonne bien solide, mais il était bien trop fin. Il décida de poser des briques à côté pour former une nouvelle colonne. Il entendit la voix de son amie, mais elle rebondissait contre son mur. De toute façon, il ne savait pas danser, et il ne pensait pas maîtriser la danse des canards. Aucune chance qu’il se fasse avoir.
«Fais la danse des canards... » Un canard se posa en haut du petit muret qu’il avait construit. Le volatile caqueta en musique. Il battit des ailes, se baissa en trémoussant le derrière puis applaudit avant de recommencer à zéro. La voix de Soledad résonnait ; elle était d'un calme colérique.
«Fais la danse des canards !» La construction de Raphaël vola en éclat sous le poids de l’animal qui dansait. Pourquoi est-ce qu’il ne faisait pas simplement comme lui ? Plier les bras pour battre des ailes, se baisser en remuant le bas des reins et applaudir en faisant…
«COIN COIN»
Quart de tour sur la droite, remuer le popotin, taper des mains et faire…
«COIN COIN»
Soledad finit par rompre le maléfice. Raphaël avait tenu quelques instants avant d’obéir à l’ordre. Quelques secondes, tout au plus. Il était un peu plus prêt que lors de la première tentative, mais Soledad aussi avait mieux compris comment s’y prendre.
«C’est… C’est vraiment pas évident. Je pensais avoir pigé le truc et… Il valait peut-être mieux ne pas dire qu'un canard dansant avait démoli son mur mental. «Je ne savais pas que je savais danser ça. Je n’avais jamais appris, j’ai du voir ça une fois dans un film, ou une série. »
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Dim 28 Mar - 12:27
Je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Jeu 15 Avr - 16:26
Je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles
Soledad ☽ ☾ Toni ☽ ☾ Raphaël
C’était agréable, de faire preuve d’un peu de légèreté au milieu de cette situation terriblement sérieuse. Soledad n’oubliait pas pourquoi ils étaient là, quels étaient leurs objectifs. La promesse qu’elles venaient de se faire, avec sa cousine, de se lancer l’une l’autre le sortilège de l’imperium pour apprendre à y résister en était la preuve parfaite. Jamais elle n’avait eu une discussion aussi grave avec Toni. Ca lui faisait penser à ces pactes qu’elles passaient enfants, celui de se prêter un jouet, ou de toujours s’échanger des hiboux même après leurs déménagements, mais en version magie noire. Soudainement leurs années d’innocences étaient bien loin et Soledad eut presque le sentiment de prendre quelques années quand elle accepta d’être celle qui lancerait un imperium sur sa cousine. Alors même si elle savait que cet entrainement n’avait pas pour objectif de les divertir, elle accueillait leurs plaisanteries avec joie. Même si Soledad savait que cet instant de grâce n’était qu’une pause bienvenue avant qu’ils ne plongent dans les méandres de la magie noire, elle ne se fit pas prier pour y répondre et en rire. Il fallait dire que s’imaginer combiner son don avec celui de sa cousine lui plaisait beaucoup, elle n’allait pas dire le contraire. Elle avait vu de quoi elle et sa cousine étaient capables quand elles travaillaient main dans la main, alors elle ne se privait pas de s’imaginer en presque super héroïnes. Entendre Toni affirmer qu’elle se sentait plus forte en sa présence lui mis du baume au cœur et bien sûr ce sentiment était réciproque. Lorsque la Santana mentionna ce que pourrait donner leurs dons ensembles, Soledad rit à cette idée. « On fait un duo du tonnerre, j’en ai jamais douté ! » Et elles l’avaient déjà prouvé, alors dominer le monde, franchement c’était dans leurs cordes.
Comme prévu, ce bref instant de grâce pris fin. Après tout, ils n’étaient pas là pour plaisanter, ils pourraient parfaitement aller prendre un verre après leur entrainement pour ça, alors les sujets sérieux revinrent vite sur le tapis. Et rapidement, peut-être un peu trop rapidement au goût de Soledad -mais aussi, elle s’en doutait, de Raphaël et Toni- le moment de commencer l’entrainement arriva. Avant cela, ils prirent tout de même le temps de se mettre d’accord sur la marge de manœuvre qu’auraient les deux sorcières sur le moldu. Ni Soledad, ni Toni n’avaient l’intention de profiter de la situation pour humilier le jeune homme mais il était toujours bon de se mettre d’accord sur ce genre de chose avant de débuter. Au final, Raphaël était bien moins frileux que les deux sorcières quant aux ordres qu’il acceptait de recevoir. Il avança que c’était inutile de le ménager puisque si un jour un sorcier décidait de le mettre sous imperium ce serait certainement pour le forcer à commettre des actes terribles. « Tu as raison. » Concéda la mexicaine tout en réfléchissant à ce qu’ils allaient pouvoir faire. L’objectif serait de trouver un entre-deux, quelque chose qui pousserait le moldu dans ses retranchements afin de lui donner envie de se battre contre le sortilège, mais qui ne franchirait pas de limite pour autant. Raphaël avait beau leur abandonner sa dignité, Soledad conservait sa morale. Même s’ils étaient tous trois protégés par les papiers qu’ils avaient signés, il y avait des choses qu’elle refusait de faire et encore plus d’infliger aux autres. Elle savait pourquoi ils faisaient ça, elle en comprenait l’importance et les efforts qu’ils devaient tous fournir pour obtenir des résultats, mais elle refusait d’y sacrifier sa conscience
Une dernière plaisanterie plus tard et Soledad demandait à Raphaël s’il était prêt à débuter. Même s’il lui répondit par l’affirmative, elle eut la nette impression que c’était un mensonge. Elle ne s’en formalisa cependant pas, au fond aucun d’eux trois n’était particulièrement prêt pour ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Sûrement que Raphaël n’aurait jamais pensé remettre sa volonté aux mains d’une sorcière. Toni avait l’air d’agir à reculons et Soledad elle-même était particulièrement mal à l’aise à l’idée d’imposer quoi que ce soit au jeune homme. Mais ils devaient avancer, ils étaient là pour ça, alors elle fit taire ses doutes, leva sa baguette et prononça pour la première fois de son existence un sortilège impardonnable. Puis, après s’être convaincue qu’elle ne voulait rien de plus au monde que de contrôler le jeune moldu, Soledad lui donna l’ordre simple de toucher son nez. Elle éprouva un sentiment étrange en voyant Raphaël obéir sans manifester la moindre trace de résistance. Une fois ce premier test réussi, la mexicaine rompit le sort et demanda au moldu s’il y voyait plus clair dans ce qu’il devait faire pour contrer le sortilège. Contrairement à ce que la brune avait lu, Raphaël n’avait pas ressenti les sensations qu’elle lui avait décrit, mais plus le poids des ordres de la sorcière sur sa volonté. Il avança que son ordre lui avait paru tout à fait normal, ce qui pouvait être dû au fait, qu’effectivement, toucher son nez n’avait rien de compliquer ou alors… Il ne finit pas sa phrase mais Soledad n’eut pas beaucoup de mal à la compléter. Ou alors l’imperium pouvait faire passer absolument tous les ordres comme parfaitement normaux, même celui de se saisir d’une arme pour massacrer la première personne venue. Soledad hocha la tête alors que Toni prenait la parole, avançant que la complexité de l’ordre était liée à la puissance du sorcier. Ca faisait sens.
Quand Toni souligna que la volonté jouait un grand rôle dans le sortilège, Soledad échangea un long regard avec elle. Elle prit le temps de rassembler ses impressions avant de hocher lentement la tête. « Oui. C’est pas vraiment une question de maîtrise du sort, ça c’est vraiment facile… » Commença-t-elle. Oui, ce sort était simple à lancer, même un peu trop. Elle frissonna à cette pensée et à la façon dont elle avait maitrisé au premier essai un sort qui la révulsait. Elle avait cru que plusieurs entrainements seraient nécessaires, mais finalement ça ne lui avait pas posé plus de problème que ça, et cette idée ne lui plaisait pas du tout. Elle ne tirait aucune fierté d’avoir maitrisé un impardonnable. Une partie d’elle aurait préféré échouer. Mais au final, ce n’était de lancer le sort qui était important. « C’est plus une question de volonté. » Souffla-t-elle finalement. Il fallait vouloir maitriser l’autre, l’écraser au point de ne plus laisser la moindre place à son libre arbitre. Elle avait réussi cette étape là aussi, avec un ordre simple qui ne lui poserait pas de problème de conscience. Saurait-elle imposer sa volonté de la sorte lorsqu’il s’agirait de convaincre Raphaël de faire quelque chose de plus contraignant ? Soledad l’ignorait et n’avait pas hâte de le savoir. Cependant, il fallait que l’entrainement continue, que tout ça serve à quelque chose. Alors elle décida que sa conscience pouvait attendre le soir et, une nouvelle fois, elle leva sa baguette pour mettre le moldu sous imperium. Cette fois-ci le test était bien fini alors elle décida de donner un ordre un peu plus gênant au jeune homme. Rien de bien terrible, mais une danse embarrassante qu’il n’aurait certainement pas envie de faire devant les deux sorcières. La danse des canards. Soledad s’en excusa presque auprès de Toni. Ce n’était tout de même pas de sa faute si elle n’avait pas d’idées pour humilier le moldu.
Une poignée de seconde fila avant que Raphaël ne réagisse. Est-ce que ce fut à cause de sa tentative de résister au sort ou juste le temps que celui-ci fasse effet ? Soledad n’aurait su le dire, dans tous les cas le résultat était là : le moldu se plia à moitié et ramena ses bras contre lui avant de se remuer au rythme d’une musique qui n’existait pas. La scène était cocasse et la mexicaine oscillait entre un sentiment d’amusement et d’horreur. C’était franchement comique de voir Raphaël se dandiner de la sorte mais elle n’oubliait pas qu’il n’agissait pas de son propre chef et que c’était elle qui le forçait à agir ainsi. Néanmoins, elle mêla un petit rire à celui de Toni lorsque le moldu lâcha un magistral coin coin. « Je ne m’attendais pas à ce qu’il chante. » Souffla-t-elle avec un léger sourire à sa cousine. Quelques instants plus tard, la mexicaine levait le sort, c’était amusant de voir Raphaël danser ainsi mais elle ne voulait pas flirter avec la limite de l’humiliant, même s’il leur avait donné son accord. Le moldu expliqua qu’il pensait avoir pigé le truc mais que de toute évidence ce n’était pas encore ça. « Ca va venir, ce n’est que le deuxième essai. » Soledad accompagna ses paroles d’un sourire rassurant. Clairement, il ne fallait pas s’attendre à avoir des résultats aussi rapidement, sûrement n’auraient-ils pas avancé à la fin de cet entrainement, mais ce n’était pas grave. Raphaël ajouta qu’il ne pensait même pas savoir danser la danse des canards, ce à quoi Soledad aurait pu lui opposer une bonne dizaine de blagues, mais elle se décida à garder son sérieux. « Je crois que l’imperium peut te faire faire des choses que tu ne maîtrises pas en temps normal. J’ai lu des témoignages de sorciers qui devenaient des gymnastes accomplis une fois sous l’influence du sort alors que le reste du temps ils ne savent pas faire la roue. » Expliqua-t-elle avec un haussement d’épaules. Ca par contre, elle ne pouvait pas l’expliquer, et c’était peut-être ce qui contribuait à rendre ce sort si terrifiant à ses yeux.
Après le second sortilège de Soledad, ce fut à Toni de faire une proposition. Pas mécontente de pouvoir faire une petite pause, la mexicaine écouta sa cousine proposer de demander exactement la même chose à Raphaël mais sans l’avertir du moment où elle allait lancer le sortilège. Ainsi le moldu aurait un peu de temps pour se préparer, il saurait également contre quoi il devait se préparer mais un élément de surprise entrait toujours en ligne de compte. C’était une suggestion qui faisait du sens, Soledad hocha la tête pour marquer son assentiment. « Bonne idée, ça nous fera un point de comparaison. » Le sort variait-il entre les personnes ? Selon les volontés ? Les ordres ? Sur lequel de ces points Raphaël devait-il baser sa résistance ? Il y avait encore beaucoup de choses que le trio ignorait et agir ainsi pourrait peut-être leur permettre de valider ou supprimer certaines hypothèses. C’était une bonne manière d’avancer. Cette fois la mexicaine se contenta du rôle de spectatrice, en silence elle observa sa cousine lever sa baguette. Elle pouvait presque voir le débat intérieur se peindre sur les traits de Toni. Elle la comprenait, elle avait ressenti le même quelques instants plus tôt, ce qu’elles faisaient à Raphaël, c’était mal, mais en même temps c’était nécessaire, ce n’était pas en vain, pas pour s’amuser et c’était leur seule consolation. L’ordre fut donné une troisième fois et la brune reporta ses prunelles sur le moldu. S’il tentait de contrer le sortilège, aucun indice ne permettait de s’en rendre compte, peut-être que quelques secondes de plus que la dernière fois défilèrent mais Soledad n’en n’aurait pas parié sa baguette. C’était terriblement dur à mesurer de l’extérieur. Seul Raphaël pourrait leur donner plus d’informations sur ce qu’il se passait dans sa tête. Quoi qu’il en soit, le résultat ne tarda pas à se faire connaitre et pour la seconde fois le moldu se retrouva à sa dandiner en imitant un canard dansant.
Quelques instants plus tard, Toni libérait le moldu du sort et Soledad lui adressa un regard compatissant, au moins elle avait quelqu’un qui la comprenait près d’elle. Une fois cette séance terminée elle pourrait peut-être lui proposer d’aller boire un verre dans son appartement, au moins avec sa cousine à ses côtés Tonia avait moins besoin de faire attention à sa consommation d’alcool qui laissait les morts venir à elle plus facilement. Dans un premier temps ce fut tout de même vers Raphaël que la voyante se tourna. « Ca va ? Comment tu te sens ? » Il n’avait pas l’air particulièrement mal en point, mais ce n’était pas le genre de chose qui se voyait physiquement au premier coup d’œil. Après tout, il venait de recevoir l’imperium trois fois et aucun d’entre eux ne savait vraiment si le sortilège pouvait finir par laisser des traces. Rien ne laissait penser le contraire dans tout ce que Soledad avait lu mais ils devaient être prudents. « Tu as senti quelque chose de différent ? » Même si le sort avait fini par étendre son emprise sur Raphaël, Soledad était curieuse de savoir comment il avait ressenti les choses. Y avait-il une différence entre Toni et elle ou est-ce que l’imperium ne changeait pas en fonction de la personne ? La volonté se ressentait-elle dans le sortilège ? Il y avait encore tant de choses qu’ils ignoraient. « Vous avez une préférence pour la suite ? On peut continuer comme ça, ou alors essayer de monter d’un cran les ordres. Ou on peut faire une petite pause aussi. » Proposa-t-elle finalement en regardant à tour de rôle le moldu et sa cousine. Soledad n’était pas seule dans cette histoire alors elle s’en remettrait à leurs avis. Le plus important était qu’ils avancent, certes, mais surtout qu’ils avancent à leur rythme.
CODAGE PAR AMATIS
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Raphaël Millet
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Mer 28 Avr - 11:17
je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles
«Canard à l'orange»
Raph était rassuré de faire cet entraînement avec des personnes qu'il connaissait, des personnes de confiance. Ce sort était terrifiant. Le moldu comprenait pourquoi il était qualifié d’impardonnable. L’ambiance était bon enfant, puisque Soledad se contentait de lui faire faire des petites actions simples. Se toucher le bout du nez, ce n’était ni méchant ni humiliant. Et pourtant, Raphaël n’aurait eu aucune raison d’accepter de faire une pareille chose. Ce serait tellement naturel qu’il refuse tout simplement cet ordre. Le jeune homme réalisa ainsi toute la puissance de ce sort. Le pouvoir de suggestion qu’il avait. Se toucher le nez c’était pas grave. Danser la danse des canards en présence des deux femmes, ce n’était pas très gênant. Mais quelles étaient les limites de ce sort ? D’après les témoignages que Soledad avait lus, les victimes seraient capables de faire des choses qu’elles ne maitrisaient pas en temps normal. La peur de Raphaël se changea rapidement en curiosité.
«Ça voudrait dire que… On pourrait utiliser ce sort à des fins plus utiles ? De manières consenties pour…» Il croisa le regards des deux cousines qui firent comprendre que cd n'était peut-être ni le moment, ni le lieu pour débattre de ça. «Euh… On… On parlera de ça plus tard. »
En fait, s’il n’y avait pas autant d’abus possible dûs à l’utilisation de ce sort, on pourrait accomplir des choses incroyables. Mais il était d'accord que ce n’était ni l’endroit, ni le moment, pour parler des effets positifs que pourrait apporter ce sort à une personne consentante. D'autant plus que les habituels utilisateurs de l’Imperium ne voulaient probablement pas inciter des scientifiques à résoudre des équations complexes pour faire avancer la Science. Encore une fois, Raphaël se demanda les limites du sort. Jusqu’à quel point la personne était capable d’effectuer des choses qu’il ne maîtrisait pas ? Est-ce que ça pourrait pousser un moldu à pouvoir utiliser de la magie, par exemple ? Est-ce que ça pourrait servir de moyen dopant pour des compétitions sportives ? Est-ce qu’on peut demander à quelqu’un d’effectuer le Meurtre Parfait ? Les spéculations sur l’usage de ce sort étaient quasi infinies, et c’était aussi passionnant que terrifiant. Un tel pouvoir ne devrait pas exister, il serait trop facile d’en abuser., de s'écarter des limites Ethiques.
Toni proposa de lancer le sort à son tour. Elle suggéra de donner le même ordre, pour que le moldu s’y attende, mais qu’en contrepartie elle lancera le sort sans prévenir. Soledad approuva l’idée, en relevant le fait que ça fera un point de comparaison. Raphaël acquiesça également.
«De toute façon, on est là pour apprendre.»
Tout le monde semblait donc d’accord. La sorcière et le moldus se mirent en place et s’observèrent dans le blanc des yeux. Toni devait probablement se concentrer pour pouvoir lancer correctement la maléfice tandis que Raphaël essayait de faire le vide dans son esprit. Il savait ce qu’on ressentait quand on était victime du sort, mais il n’était toujours pas capable de lutter. Les deux essais précédents s’étaient soldés par des échecs. Il avait pourtant la Volonté d’y parvenir, mais ça ne suffisait pas. La jeune femme finit par prononcer la formule avant de lui demander de refaire la danse des canards, comme ils avaient convenus. Une fois encore, la détermination de Raph fut vaincue par les effets du sortilège impardonnable. Il se baissa pour se mettre à la hauteur d’un canard, remua le popotin et fit coin-coin. Toni libéra le jeune homme qui se releva en répondant aux questions de Soledad.
«J’ai une irrésistible envie d’oranges.» Personne ne rit. «Orange… Canard… Vous l’avez ? » Elles ne devaient pas l’avoir, puisqu'elles ne rirent pas. Il reprit donc plus sérieusement.«Niveau sensation, je ne saurais pas te décrire la chose… Je crois que le fait de m’attendre à ce qui allait m’arriver, c’était encore pire. Comme si j’étais déjà conditionné en amont pour recevoir cet ordre. On pourrait croire que c’était plus facile, que tu sais à quoi t’attendre mais… C’est comme te dire de ne pas penser à un crocodile. Forcément, tu vas y penser. » Raphaël n’avait pas fait grand-chose, mais il se sentait épuisé mentalement et même physiquement. «Je ne pense pas que la gravité des ordres y soient pour quelque chose. Se toucher le nez, ça n’engage à rien de le faire. Mais ça n’engage à rien non plus de s’y opposer. » Non, le problème venait de lui. Pas qu’il était nul et incapable. Ce n’était pas ça qu’il voulait dire, et il ne le pensait pas. Il n’était juste pas encore assez entraîné. C’était évident qu’il n’allait pas réussir à combattre le sortilège dès la première tentative. «Je ne dirais pas non à une pause. C’est plus éprouvant que ça en a l’air.» Il aurait aimé avoir un don naturel pour résister à l’Imperium. Mais la puissance des ordres qu’on recevait sous le sort étaient comme… «J’ai… peut-être une idée d'approche de la chose. Il faut que je fasse des recherches pour la prochaine fois, pour tester d'autres méthodes. Mais je dirais que ce besoin, ce désir d’obéir quand on est sous l’emprise du sort. Ça pourrait ressembler à un genre d’addiction. Même avec une forte volonté c’est difficile de s’en libérer, on fait quelque chose qui n’est pas essentiel d’un regard extérieur, mais c’est impossible pour nous de ne pas le faire. Il faudrait que je me renseigne sur des méthodes du quotidien pour résister à des addictions fortes. Je pense que ça pourrait nous aider. »
Étant donné que personne dans le trio ne savait comment s'y prendre pour résister au sort, toutes les pistes étaient bonnes à prendre. Au moment om il prononçait ces mots, Raphaël était le plus expérimenté dans le domaine d'un point de vue pratique. C'était dire à quel point ils étaient ignorants. Leur meilleure option était donc de faire leurs propres expériences, de tester des trucs et de se casser la gueule si ça foirait. Ils devaient essayer encore et encore jusqu’à avoir des résultats. Le moldu savait que ça ne serait pas de tout repos. Il savait dans quoi il s’engageait. Il savait que ça n’était que la première d’une longue série de séances.
La pause fut de courte durée, du moins pour les deux sorcières. Visiblement, elles comptaient s'essayer à y résister à leur tour. Raph était rassuré de voir que les deux femmes n'avaient pas de meilleurs résultats que lui. Tous les trois, ils avaient encore un long chemin à faire avant d'espérer tenir tête à un Mage Noir qui voudrait leur lancer ce sort.
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Je n’ai besoin d’aucune main qui tire mes ficelles ♦ Toni Santana & Soledad Velasquez ♦
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