Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Boire seul n’avait jamais vraiment fait partie de tes hobbies… Mais aux grands maux les grands remèdes, et quand tes potentiels compagnons de lever de coude n’étaient pas disponibles mais que le besoin de noyer tes pensées se faisait pressant, il fallait bien mettre de l’eau dans son vin -où l’inverse en l’occurrence- et déroger un peu à la règle « Ne jamais noir tout seul ». En général, tu picolais avec tes « bros ». Ce n’était pas tant une approche misogyne que le simple fait que tes amies du sexe féminin, plus rares de base, n’avaient que peu d’intérêt pour la boisson. Dee était de toute façon trop occupée à bosser sur son temps libre, Leah à pousser la chansonnette, ou plutôt la musicounette et… ma foi, ton cercle d’amitié ovairien n’était pas beaucoup plus étendu. Quant aux bros… visiblement tu avais mal choisi ton soir pour broyer du noir. Jae était pris par des affaires, sûrement au garage, Ash avait également d’autres plans, et Dim… était peut être disponible, mais il avait tellement de soucis à gérer que tu te voyais mal ajouter les tiens sur ses épaules. C’était toi la figure de grand frère dans l’histoire, tu n’allais pas commencer à l’accabler avec tes problèmes alors que tu essayais de lui faire remonter la pente.
Résultat des courses : on a beau être entouré, on finit seul, et tu n’échappais pas à la règle. Alors oui, tu t’étais fait un petit barathon tout seul. Barathon involontaire pour tout dire, puisque tu t’étais fait virer tour à tour de tous les bars car tu commençais à causer des problèmes. C’est fou ce que l’alcool te rend belliqueux et… con. T’as pas eu de bol aussi, t’es tombé sur quelques sorciers que tu ne portes pas dans ton cœur et l’alcool aidant, disons que tu t'es montré un peu trop honnête avec. Ça avait failli finir aux poings, mais t’as eu du bol, on vous a séparés alors que vous étiez tous les deux par terre prêts à régler vos comptes. Tu t’en es tiré avec une égratignure sur le menton, ça aurait pu être bien pire.
N’empêche qu’avec ton menton légèrement ensanglanté, tes yeux troubles qui transpiraient l’alcool, ta démarche un peu bancale, et ton sourire beaucoup trop large pour ne pas être imbibé… Bah tu étais devenu persona non grata dans la grande majorité des bars de la ville. Le fait que tu sois seul n’aidait pas : ça faisait tout de suite saoulard solitaire.
Et puis, l’idée de génie t’avait frappé : lebardeLeah. Car oui, ce bar n’avait jamais eu de nom pour toi. On avait du te le dire, et tu l’avais oublié, de toute façon tu n’as pas la mémoire des noms. Tu sais juste que Leah y bosse à mi-temps, et ça, ça mon gars, c’est ton ticket d’entrée à coup sur ! Comment tu y es allé ? Tu ne t’en souviens pas EXACTEMENT, mais c’est ça qui est beau quand on est un peu pompette : les trajets passent plus vite !
Te voilà donc à l’entrée du fameux “Baràleah” -tu te fais d’ailleurs la réflexion que ce nom sonne vraiment top, faudra que t’en parles à la principale intéressée, si jamais elle veut ouvrir son propre bar un jour- face à deux videurs qui n’ont pas l’air enchantés par ta venue. Ben voyons, le contraire t’aurait étonné ! Heureusement, tu n’as pas encore joué ta botte secrète, ta carte joker. Tu la gardes pour le bon moment. Et le bon moment sembla arriver lorsque l’un des gars commença à t’attraper le bras, visiblement prêt à te traîner de force loin de l’entrée.
- Oh alleeeeez, j’connais Leah, elle bosse ici !
Le mec s’interrompit, comme si tu venais de balancer le mot de passe magique pour entrer dans la super cachette du clan des 7. Tu le vis hésiter et échanger un regard avec son collègues, se demandant sans doute la meilleure attitude à adopter. Finalement, mais de toute évidence à contre cœur, le gars te laissa rentrer tandis que son collègue cosait dans l’oreillette à tu-ne-sais-qui.
Tu titubas tranquillement jusqu’au bar -honnêtement tu trouvais que tu marchais plutôt droit par rapport à la quantité de shots que t’avais déjà ingurgités- où tu t’installas sur un tabouret, essayant d’attirer l’attention du barman pour en remettre une couche. Naturellement, dans ton état d’éméchage avancé, tu n’as pas eu la jugeote de te dire qu’après cette entrée glorieuse, les videurs risquaient d’aller chercher la fameuse Leah qui t’avait servir de laisser-passer…. Sinon tu n’aurais pas fichu les pieds ici. Fréquenter une empathe quand on est sobre et maître de ses émotions était une chose, mais lorsqu’on est ivre et que toutes les barrières sont levées... La pauvre, elle allait être submergée, et pas que par l’odeur d’alcool qui devait déjà s’être nichée dans ma peau, mon haleine et sans doute mes vêtements.
Alors ouais, ça va vous paraître improbable, mais tu fus surpris en la voyant soudainement débarquer dans ton champ de vision. Elle fut d’ailleurs accueillie par un grognement guttural digne d’un ours mal léché.
- Nooooope ! Zone sinistrée ! Demi-tour ! Sauf si t'arrives à mettre ton « radar » en off …
Avec ton petit coup dans le nez, tu mimas les guillemets du radar, cette fameuse empathie accrue chez elle, de manière exagérée et presque grotesque, te donnant en spectacle sans même t’en rendre compte. Le videur te surveillait du coin de l’oeil, se demandant sans doute s’il avait bien fait de te laisser rentrer et si tu n’allais pas faire une connerie.
- Je suis pas venu t’embêter hein… Mais j’me suis dit que je pouvais t’utiliser comme passe-droit. Figures toi qu’j’me suis fait refouler de plusieurs bars. Ils ont aucun sens de l’humour…
Ah, la beauté de l’alcool, l’un des philtres de vérité les plus efficaces sur cette terre -moins que le Veritaserum, mais honnêtement plutôt pas mal, surtout sur moi ! Je me mettais à débiter tout ce qui me passait par la tête, sans aucun filtre.
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Leah O'Malley
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Staring at the bottom of your glass
Hoping one day you'll make a dream last
Ta surprise pouvait être… surprenante justement, dans la mesure où c’était toi qui avait annoncé le nom de Leah en débarquant ici. Telle est la beauté de l’alcool : il arrive à créer des désynchronisations assez phénoménales dans la logique d’un homme. Frustré de te faire surprendre de la sorte, ton accueil ne fut pas exactement… chaleureux. Heureusement pour toi, Lee était une personne extrêmement bienveillante qui ne se laissait pas repousser d’un simple commentaire un peu désobligeant.
Tu poussas un grognement plus animal qu’humain lorsqu’elle te fit remarquer que même à distance son radar te captait. Et tout ce que tu trouvas à dire, dans ton état d’émèchage très avancé, fut un fort constructif :
- Il est nul ton radar…
Ce n’était par ailleurs pas le première fois que tu te faisais cette réflexion : être capable de ressentir les émotions des gens autour de soi, ça sonnait quand même plus comme une malédiction que comme un don. Ca devait être un fardeau lourd à porter, surtout lorsque l’on a des gens comme toi, qui intériorisent tout et bouent de l’intérieur, dans son entourage. Et si d’habitude tu te contentais de le penser et le gardais pour toi, comme tout le reste, avec les barrières levées par l’alcool, la moindre pensée s’échappait de tes lèvres.
Tu suivis docilement du regard la personne que Leah te montrait. Ah, la fameuse barmaid qui te devait un verre justement, ça tombait à pic qu’elle en parle ! Si Lee la connaissait bien, elle pourrait sans doute accélérer le processus de livraison, parce que franchement, il faisait soif par ici. Ca faisait quoi… Au moins 40 minutes depuis ton dernier verre ? Il était grand temps de venir lubrifier un peu cette gorge qui commençait dangereusement à s’assécher. Et puis… Leah brisa tes rêves en une simple phrase.
- Quoi ?
Fut la seule chose que tu parvins à dire dans l’immédiat, dardant tes yeux ronds et choqués sur elle. Elle plaisantait, hein ? Oui, elle ne pouvait que plaisanter… Pourquoi elle te ferait ça ? Ca n’avait aucun sens !
- Mais t’es pas ma mère ! Pourquoi tu fais ça ?!
Tu protestais comme un enfant qu’on priverait de son code wifi ou de son téléphone portable, c’était un peu pitoyable, mais tu ressentais un tel sentiment d’injustice que c’était plus fort que toi. De quoi elle se mêlait d’abord ? Et pour qui elle se prenait ? Pourquoi on ne te foutait pas la paix avec tes boissons ? Tu continuas de dévisager la jolie blonde avec une hostilité non dissimulée, comme si tu espérais qu’elle cède et dise à sa collègue de t’amener un petit mètre. Mais visiblement, ça n’était pas dans ses plans…
Loin de céder à ton chantage silencieux, elle décida d’embrayer sur un tout autre sujet, à savoir, ton état et ta présence ici.
- Quoi, un jeune homme en pleine force de l’age n’a pas le droit de sortir pour faire la fête ?
Répondis-tu, sur la défensive. Tu n’aimais pas bien ce qu’elle insinuait, essentiellement parce que ce qu’elle insinuait était vrai : oui, tu n’allais pas bien ce soir. Tu avais accumulé un trop plein de frustrations, accumulé trop de secrets dont tu ne pouvais pas parler, et ça te consumait de l’intérieur. Alors oui, tu avais cédé à la facilité, à savoir l’alcool. Une sale habitude que tu avais prise il y a quelques années déjà et dont tu n’avais malheureusement pas réussi à te défaire.
- Fais pas ta rabat-joie Lee, je sors, je bois, je profite, j’vois pas l’souci. Enfin si, d’ailleurs, j’le vois : QUELQU’UN ici m’empêche de continuer à m’amuser.
Tu attrapas sa main entre les tiennes, la serrant doucement, lui offrant ton plus beau regard de chien battu. Tu espère la faire céder, la faire changer d’avis. Tu détestes la pitié mais bon sang, quand t’as un coup dans l’nez, plus rien ne t’arrête.
- Allez quoi. Un p’tit verre. T’as qu’à m’accompagner, ça fera moins triste comme ça. Si t’as l’temps de venir me faire la morale, t’as le temps de trinquer avec moi !
Tu ponctuas ta plaidoierie d’un grand sourire que tu espérais irrésistible mais qui suintait un peu trop ton alcoolémie. Tu t’installas sur le tabouret à côté d’elle, esquissant une petite moue boudeuse : t’avais pas envie qu’on vienne t’expliquer que c’est pas bien c’que tu fais, car au fond de toi, tu le sais. T’as juste envie qu’on vienne entrechoquer un verre avec le tien pour te montrer qu’t’es pas tout seul au fond. Et s’il faut ruser pour cela, tu ruseras. Tes neurones ne sont pas encore assez noyés pour que tu ne sois pas encore capable d’élaborer des stratégies tordues.
- Tiens, on fait un deal : tu m’laisses commander un verre DE MON CHOIX, et j’te dis pourquoi j’avais autant envie de sortir ce soir. Deal ?
En fait, tu te refais un peu les étapes du deuil là. T’es passé par le déni et la colère, tu rentres en phase de négociation. La bonne nouvelle, c’est que tu progresses. La mauvaise, c’est que la phase suivant, c’est la déprime, et ça, c’est pas joli à voir. Le radar de Leah va finir par exploser avec tes conneries...
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Leah O'Malley
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Qu'on est tout seul avec soi, avec soi, avec soi,
Même si on en a pas l'air
Si tu étais un peu moins imbibé, juste un peu moins, tu saurais que tu fais preuve d’une grande indélicatesse en balançant ce genre de commentaire à Leah. Non seulement elle n’avait pas demandé à avoir ce don très intrusif, mais en plus elle était la première à en souffrir en se retrouvant submergée par toutes ces émotions négatives. Mais comme l’alcool avait noyé tes neurones et ton bon sens avec tout le reste, tu n’en étais clairement plus à ce niveau d’analyse. Non le tien s’arrêtait à : vilaine Leah qui vient espionner tes pensées profondes… Ca volait haut.
Loin de t’étouffer avec ta gratitude, tu en étais plutôt à la maudire de t’interdire ton dernier espoir d’avoir accès à de l’alcool. N’était-ce pas injuste de te brimer de la sorte ? Qu’avais-tu fait pour mériter ça ? Certes, tu avais bu, et alors ? Tu ne faisais de mal à personne, à part peut être ton foi, en t’alcoolisant de la sorte !
- Rien fait ?!
Oh tu beuglais, incapable de maîtriser le volume de ta voix, ni ton énergie d’ailleurs. Heureusement que le brouhaha ambiant et la musique étaient suffisamment forts pour couvrir ta voix pour les gens aux alentours. Mais pas pour la pauvre Leah qui était trop proche pour éviter ta vague de stupidité.
- Tu me prendrais pas un peu pour un jambon là Lee ?
Tu fronçais les sourcils, essayant de te donner un air sérieux, sévère presque, mais t’avais juste l’air d’un ivrogne à vrai dire. Heureusement que t’avais pas de miroir pour te voir, ça serait affligeant !
- Ouais j’ai bu, mais toi t’as été dire à ta copine de pas me servir… Chacun ses torts, remettons un peu le village au milieu de l’église !
Ou...l’inverse ? Oh bon sang, t’avais peut être un peu dépassé tes limites là, même ton fil de pensée commençait à faire des noeuds sur lui-même… Et la pauvre Leah qui continuait d’essayer de te parler avec douceur et patience pendant que tu braillais comme un phacochère ! Franchement, en voilà une qui méritait la médaille d’amie de l’année, dommage que tu sois trop ivre pour le réaliser.
- Tu connais pas les proverbes Lee ? On est jamais mieux servi que par soi-même… vaut mieux être seul que mal accompagné… aime toi toi-même et les autres t’aimeront… Tous ces sages avaient bien pigé qu’il valait mieux de temps à autre une petite séance de lever de coude en tête à tête avec soi-même !
Oui, parce que clairement, tu n’étais pas DU TOUT en train de tordre tous ces fameux dictons pour servir ta cause -à savoir, une bonne excuse pour justifier le fait que tu sois rond comme un ballon et seul comme le dernier curly que personne n’ose finir.
- Tu devrais essayer, c’est fun la fête tout seul. Y a personne pour te dire d’arrêter de boire.
Non mais la mauvaise foi dont tu pouvais parfois faire preuve… Tu mériterais une baffe à t’entêter de manière aussi grotesque. Tu files un sacré mauvais coton mon vieux, et ça, Leah l’avait parfaitement compris. Pas de chance pour toi -ou coup de bol, ça dépendait du points de vue- elle n’avait pas l’air disposée à baisser les bras et te laisser de démerder tout seul, pourtant ce serait amplement mérité. Pourtant les signes étaient là : elle perdait patience, elle qui était pourtant d’une endurance quasi infinie. Malgré ton état, tu le sentais bien, tu la voyais lever les yeux au ciel. Tu te dis même que si tu continuais encore un peu à être lourd, elle allait finir par jeter l’éponge et s’en aller… Peut être qu’après tu pourrais négocier un verre avec la barmaid ? Allez encore une couche et elle craquerait. Tout le monde finissait par craquer. C’était tellement plus simple d’abandonner, de laisser tomber…
S’emparant se main, tu lui offris ton air de chien battu, le fameux, l’ultime, celui auquel Dee ne résiste jamais, et tu décidas de pousser le bouchon un peu plus loin, marchandant pour qu’elle prenne un verre avec toi. Tu allais finir par la faire fuir, tu le savais, pire, tu le cherchais. D’ailleurs, elle refusa ton offre. Tu affichas une moue boudeuse, bien décidé à jouer les gamins insupportables jusqu’au bout. Tu n’voulais pas qu’on t’écoute ou qu’on essaye de te tirer de ton trou. Non, tu voulais juste qu’on t’laisse sombrer en paix. Et t’avais du mal à comprendre pourquoi on t’en empêchait.
Et là, contre toute attente, alors que tu t’attendais clairement à la voir capituler et tourner les talons, voilà que Leah semblait céder à ta suggestion. Tu en étais tellement surpris que tu la dévisageas de longues secondes avec des yeux ronds. Une petite lueur s’alluma dans tes yeux à cette simple phrase “Un seul alors”. Un grand sourire vint trancher ton visage ravagé : ça commençait par “un seul”, et on savait tous comment ça finissait… Tu étais déjà prêt à chanter ta victoire, mais la suite te coupa net dans ton élan.
- Me raccompagner ?
Tu fronças les sourcils, perdant instantanément ta bonne humeur.
- Comment ça me raccompagner ? T’as vu l’heure qu’il est ? J’vais pas rentrer maintenant !
La soirée ne f’sait que commencer, elle pouvait pas s’achever comme ça quand même ! Non… elle plaisantait forcément ! Tu te sentis soudainement pris d’un vent de panique, comme si cette simple idée de se retrouver chez toi était la pire chose au monde. C’était inexplicable et insensé, mais c’était pourtant bien réel. Posant tes deux mains sur les épaules de Leah -bon sang c’qu’elles paraissaient grandes par rapport à la carrure délicate de la blondinette !- tu fixas tes yeux troubles dans les siens, comme si tu t’apprétais à avoir LA conversation de l’année, les yeux dans les yeux, avec elle.
- En plus c’est pas très sécure de me ramener chez moi. Et si j’fais un malaise ? Si j’tombe dans le coma ? Ici au moins, y aura quelqu’un pour appeler les secours !
Ah oui, super ton argument Devon : menacer de faire un malaise pour qu’on te laisse rester au bar et picoler encore, c’était pas la tactique de l’année ! Comme quoi, avec un coup dans l’nez, le grand stratège en toi peut bien aller s’rhabiller...
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Leah O'Malley
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Même si on en a pas l'air
Leah essayait de te persuader qu’elle n’était pas la grande fautive de l’histoire, et que ce n’était pas elle qui avait convaincu sa collègue de ne pas te servir à boire, mais tu n’en croyais pas un mot. C’est bon, inutile de te prendre pour un enfant, tu sais très bien qu’elle désapprouve ton comportement et tes choix en cette belle soirée. Pas besoin d’être empathe pour le sentir, c’était un peu marqué sur son visage. Mais ça te fatiguait, cette attitude : tu faisais bien ce que tu voulais, non ?
Tu balayas d’un signe de la main ses paroles, l’air de dire qu’elle faisait bien ce qu’elle voulait après tout -même si tu préfèrerais qu’elle ne fasse pas des choses qui impactait TA notion de fun. Bon évidemment, le fun et les citations de vieux sages, ça ne faisait pas vraiment bon ménage, tu ne sonnais pas très crédible à réciter à la lettre toutes ces proverbes de vie, toi qu’on qualifiait assez rarement de raisonnable. Tu plissas le nez, agacé d’avoir quelqu’un d’aussi perspicace que Leah en face de toi.
- Depuis que tout part à vau-l’eau dans ma vie. On s’raccroche à c’qu’on peut, pourquoi pas des vieux sages ?
Tu ponctuas ta phrase d’un petit sourire insolent, l’air de dire “Ha bah voilà, tu trouves plus rien à dire maintenant hein ?”. Car oui, dans ton état, tout était une question de compétition. Et si tu avais volontairement grossi le trait juste pour rebondir sur tes pattes et lui clouer le bec -l’alcool te donnait le goût de la métaphore animalière, c’était certain- la vérité n’était pas si éloignée de cela. Il était vrai qu’en ce moment, tu avais l’impression que ta vie s’émiettait un peu entre tes mains, comme si tu perdais le contrôle sur tout. Et le contrôle, pour toi, c’était tout. Tu ne supportais pas de voir les choses t’échapper. C’était pourtant exactement ce qui était en train de se passer, et ça te rendait fou. Suffisamment fou pour picoler tout seul. Tu t’étais dit, non sans cynisme, que quite à ne plus rien contrôler, autant que ce soit parce que tu étais complètement déchiré.
Lee te fit remarquer que tu t’amusais à essayer d’embobiner la mauvaise personne. Ah, oui, tu avais presque oublié ce LEGER détail. Foutue empathie. C’qu’elle pouvait te casser les bonbons là tout de suite avec son super don. Alors on pouvait plus mentir en paix maintenant, c’était comme ça ? C’était vraiment pas cool. Tu repris ta moue boudeuse, bien décidé à lui faire comprendre que t’aimais pas trop qu’elle lise en toi comme dans un livre ouvert. C’était pas un forme de viol émotionnel son machin là ?
- Faut vraiment que tu trouves un moyen de couper la vanne. Si j’ai pas envie qu’on sache comment j’me sens, c’est quand même mon droit !
Grognas-tu, oubliant au passage que la principale “victime” de ce don, c’était tout de même Lee. Mais le tact et toi, une fois un certain degré d’alcoolémie dépassé, ça faisait 10 ou plus.
- Bon ok, je m’éclate peut être pas. Et alors ? Ca change quoi ? On nait et demeure tous libres et égaux de passer une putain de soirée de merde sans s’amuser si on veut, non ?
Poursuivis-tu, revendiquant l’absurde comme si tu étais un militant de la première heure. Plus rien n’avait de sens dans ta tête. Soirée pourrie ou non, tu t’étais mis en tête d’obtenir ce fichu verre que tu réclamais depuis ton arrivée, et toutes les négociations étaient bonnes pour cela. Leah eut le malheur de rentrer dans ton jeu, et c’était partie pour le marchandage façon marchands de tapis.
- Ha, pas besoin de me le rappeler, je m’en souviens super bien de ce verre. D’ailleurs je le vois toujours pas ! Il est où mon whisky ?
Répondis-tu dans un sourire triomphal. C’est bon, elle allait céder, elle était à deux doigts. A toi la dose d’alcool supplémentaire. En plus, le whisky, ça tapait bien sur la tête. J’étais devenu un peu coutumier du vidage de bouteille de scotch et whisky au manoir des Leroy, je connaissais donc son efficacité redoutable. Elle ne se laissa pas démonter lorsque tu la pris par les épaules et entre quatre yeux pour discuter choses sérieuses.
- Je prévois le pire. Voilà tout. Je peux très bien rentrer chez moi, mais peut être que APRES COUP je me sentirais mal. Vaut mieux guérir que prév’nir Lee !
Ouais, vraiment, il allait falloir arrêter avec les proverbes, tu t’emmêlais de plus en plus les pinceaux avec eux, et ça voulait de moins en moins dire quelque chose. Tu haussas les épaules, faisant une moue face à sa proposition de venir dormir chez toi. T’aimais pas bien la pitié, tu détestais même ça, et là, ça puait justement ce genre de commisération.
- Non mais c’est bon, t’as sûrement mieux à faire que de babysitter tes potes, te sens pas obligée de me chaperonner hein...
Ce n’était pas tellement que tu étais mal à l’aise à l’idée qu’elle vienne dormir chez toi. Ca ne s’était jamais fait par le passé pour quelque raison que ce soit, mais ce n’était en rien gênant pour toi. Elle était objectivement mignonne, mais vous vous connaissiez depuis tellement de temps que vous vous étiez enfoncés bien profondément dans vos friendzones respectives. Non ce n’était clairement pas le souci. Le souci, c’était que tu n’avais juste pas envie qu’on fasse preuve de miséricorde avec toi, et ce même lorsque tu étais dans un état pitoyable comme aujourd’hui.
Sauf que madame était plus dure en affaires, et elle ne la lâchait pas, justement, l’affaire. Elle te faisait penser à ces petits chiens d’apparence trop mignonne mais qui quand il fallait lâcher le joujou en mousse s’accrochait de toutes leurs petites dents et ne lâchaient rien ! Eh ben pareil : elle ne lâchait rien. Et toi, tu le voulais vraiment ton whisky là. Tu sentais que les effets de l’alcool commençaient à disparaître, laissant place aux effets moins désirables tels que la nausée et… surtout la pleine conscience. T’avais pas du tout envie d’être en pleine possession de tes moyens mentaux, tu savais que ça allait te faire cogiter et probablement broyer un peu de noir.
- Quel deal ? On boit et après j’accepte de débarrasser le plancher ? Ok, ok. J’accepte. Fais péter le whisky. Et un vrai verre, hein, pas un verre de demie-portion.
Grommelas-tu, capitulant. Si elle voulait te chasser de son bar, très bien. T’irais dans le suivant. Fallait juste arriver à se tenir le temps de passer la sécurité, après, tu pourrais te mêler à la foule ivre et consommer en paix. Ou encore te faire refouler et continuer d’errer de bars en bars. Ouais, ça n’avait pas l’air très folichon comme programme. Tu reportas ton attention vers celle que tu jugeais responsable de la fin précipitée de ta super soirée, et ajoutas :
- C’est bon, t’es fière de toi ? Heureusement que je t’aime bien hein, parce que là t’es une vraie rabat-joie ma vieille !
Parce que clairement, c’était sa faute. C’était quand même pas compliqué de te soutenir dans ton initiative d’arroser un peu la soirée pour mieux en profiter ?
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Leah O'Malley
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Sam 30 Nov - 20:30
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Mar 3 Déc - 16:00
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Même si on en a pas l'air
Le moins que l’on puisse dire, c’était que la miss n’était pas susceptible : tu la piquais sans trop de retenue sur son don, et elle ne semblait même pas particulièrement touchée. Elle était d’une patience infinie, ça, c’était certain. Et elle se contenta d’ailleurs de te rassurer, plus ou moins, sur le fait qu’elle ne dirait mot sur tout ce qu’elle savait sur toi sans même que tu ais jamais eu à le lui dire...
- Une tombe vachement réceptive alors
Ironisas-tu, un sourire au coin des lèvres. A ta connaissance, les tombes n’étaient pas spécialement connues pour leur compassion ou leur empathie, mais enfin.
- J’espère bien que tu ne dis rien ! Sinon je serai obligé de te lancer un Silencio et ça sera pas rigolo pour toi !
C’était évidemment une menace en l’air… Tu ne t’amusais pas à lancer des sortilèges à tes amis moldus -ni même à tes amis sorciers d’ailleurs - juste pour le plaisir. Mais bon, l’alcool aidant, tu avais une excuse en or pour débiter des conneries par vagues : tu étais bourré, tout simplement. Bourré, et un peu déprimé, aussi, comme Leah le remarqua assez rapidement d’ailleurs. Avec son don, il était logique que la traditionnelle technique du “Mais si, tout va bien” ne fonctionne pas très bien sur elle.
Mais lorsqu’elle te fit remarquer que tu n’étais pas seul et que tu avais des gens sur qui compter, tu ne pus retenir un petit ricanement. Certes. Techniquement, elle avait raison. Tu le savais très bien, que tu étais entouré, que tu avais des amis exceptionnels qui te soutenaient malgré ton mauvais caractère… Mais tu savais aussi que certaines personnes ne pourraient jamais comprendre certains aspects de sa vie. Ce fut donc avec une amertume mal dissimulée que tu répondis :
- Ouais. Mais Dee ne comprendrait pas. Et toi non plus d’ailleurs.
Partager ses problèmes familiaux avec les deux personnes ayant les familles plus formidables de l’univers, c’était comme partager ses problèmes d’argent avec un milliardaire : plus frustrant qu’autre chose. Tu savais que ce n’était pas de la mauvaise volonté de leur part, mais certaines choses ne pouvaient finalement être comprises que par des personnes qui avaient vécu quelque chose de similaire. Et tu savais que les filles étaient là pour toi, tu n’avais juste pas tellement envie de discuter de ce sujet là… Et ce même si Leah était prête à te prouver sa disponibilité en s’invitant même chez toi pour s’assurer que tu ne t’étoufferais pas avec ton vomi pendant la nuit -même si elle l’avait présenté un peu différemment.
- Je savais pas que rester scotchée à des saoulards faisait partie de tes loisirs Lee, j’en apprends tous les jours sur toi !
La taquinas-tu, espérant secrètement qu’à force de la titiller elle allait baisser les bras et te laisser errer dans les bars en paix. Ca semblait un peu mal barré celà dit. D’ailleurs, elle semblait perdre patience avec tes tentatives de marchandage, elle lâcha même un petit “putain” qui détonait avec sa façon de parler jusque là.
- Wo wo wo… Tu donnes dans la vulgarité toi maintenant ? Il t’a rien fait ce verre, témoigne lui un peu de respect !
Leah avait la tête à peu près aussi dure que moi, mais la mienne était ramollie par l’alcool, alors dans ces pourparlers sans fin, tu savais qu’elle allait finir par prendre le dessus. De ce fait, tu décidas d’abdiquer. De toute façon, là, tout de suite, tu voulais surtout ton verre. Tu aurais le temps après d’esquiver la deuxième partie du contrat, non ?
- Ok ok ! T’es dure en affaire toi, t’aurais du faire négociatrice sur un marché de tapis ou un truc du genre…
Tu haussas une épaule, avant d’ajouter, tel un sale gosse un peu insolent :
- J’te préviens je ronfle la nuit
En vrai tu n’en avais aucune idée. On ne te l’avait jamais remonté, mais peut être que tes conquêtes n’avaient pas trop osé mettre le sujet sur la table… Au moins, maintenant tu serais fixé, et Leah allait pouvoir te le dire. Tu espérais bien ronfler très fort, ça lui apprendrait à te mettre au lit comme un enfant de 5 ans ! Tu ricanas en l’entendant dire que tu la remercierais demain. Là tout de suite, tu avais comme un énorme doute sur ce point, mais tu pouvais encore être surpris, naturellement...
- Te remercier de me foutre au lit alors que la soirée ne fait que commencer ? Je doute !
Une fois que Leah donna son feu vert à sa collègue, les verres furent servis et apportés en un temps record. Comme quoi, à sa façon, ton amie était aussi une magicienne. Tu trinquas avec elle avant d’enfin pouvoir goûter à cette mixture tant attendue. Bon sang, tu l’avais mérité celui-là, tu avais bossé dur pour l’avoir ! Mais Leah ne perdait pas le nord et n’avait oublié ce petit deal où tu étais censé te livrer. Grimaçant à l’idée de parler des sujets qui fâchent, tu finis par capituler :
- Qu’est-ce que tu veux que je te raconte ? Que ma famille me fatigue ? Que ma mère me manque ? Que je m’accroche à mon père alors qu’il n’en a strictement rien à foutre de moi et que je pourris ses plans plus qu’autre chose ? Que ma belle-mère est la pire femme que j’ai jamais rencontrée ?
Tu agitas la main dans le vide, comme pour signifier qu’il y avait bien d’autres problèmes derrière et que tu ne t’étais pas montré exhaustif sur le sujet.
- C’est pas des histoires très folichones, ni très intéressantes… C’est moi où il était servi qu’à moitié ce verre ?
Ta tentative pour détourner la conversation était franchement à peine masquée, on en était au niveau de “oh, un papillon !”. N’empêche que t’étais sérieux : 2 gorgées et il te paraissait presque vide, c’était de la radinerie à ce stade !
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Leah O'Malley
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Jeu 19 Déc - 19:13
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Lun 23 Déc - 21:32
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Tu levas les yeux vers elle, la dévisageant alors qu’elle croisait les bras avec un air sérieux de maîtresse d’école… c’était d’ailleurs comme ça qu’elle devait s’imaginer face à ton comportement enfantin. Puis, tu détournas le regard, le posant sur le comptoir qui avait l’air soudainement fascinant.
- Essayer, c’est la meilleure façon d’être déçu
Alors oui, quand tu étais imbibé, tu devenais particulièrement cynique et désabusé… Mais ne disait-on pas : qui ne tente rien n’a rien ? Eh bien voilà. Ne rien avoir, c’était quand même nettement mieux que d’avoir de la déception. Et personne ne pouvait contrer cet argument. De toute façon, face à la mauvaise foi et la logique alcoolisée, personne ne pouvait contrer quoique ce soit…
Et pourtant, Leah essayait. Bon sang, elle méritait une médaille de patience et de bienveillance cette femme ! Tu aurais sans doute pris le temps de t’en faire la remarque si tu n’étais pas occupé à alterner entre apitoiement sur ton sort et conneries d’homme ivre. Le tableau n’était pas joli joli, mais ton amie n’avait pas encore jeté l’éponge. C’était véritablement admirable. Sauf qu’au lieu de le lui dire sous cette forme, tu te trouvas plus malin de lui demander si traîner avec des saoulards dans ton genre était une passion…
- Je vois ça. T’es un modèle de ténacité en fait. Tu lâches jamais rien O’malley ?
Ca, c’était ta dernière tentative d’essayer de la tenir à distance : l’utilisation du nom de famille comme surnom. Tu faisais ça dès que tu voulais pote-zoner quelqu’un, car chacun le sait : les potes, c’est bon pour faire la bringue, mais quand il faut s’enfoncer dans les méandres psychologiques, les potes lèvent les voiles et seuls les amis restent. Alors ouais, tu essayais de la pote-zoner dans l’espoir qu’elle ne pousse pas la psychanalyse plus loin, mais ça n’avait pas l’air de fonctionner très bien ton petit manège… c’était le souci avec les gens tenaces : il en fallait beaucoup pour les faire reculer.
Son commentaire te tira malgré tout un petit rire : imaginer Leah en train de négocier des tapis sur un marché, c’était franchement amusant. Surtout quand on imaginait le marché oriental avec la petite blondinette paumée au milieu, c’était un peu comme de larguer Aurore dans le monde d’Aladdin : ça faisait un peu tâche. Et Aurore avait visiblement réponse à tout, absolument tout. Même à la pire menace de l’univers, à savoir les ronflements d’un homme bourré, elle avait la solution : les boules quies. Intérieurement, tu notas de bien exagérer tes ronflements la nuit venue histoire de lui montrer que les boules quies n’étaient pas la formule magique du sommeil… Mais la vérité c’était que tu étais un peu à court d’argument. Si elle était prête à dormir sur ton parquet et à affronter tes vrombissements nocturnes… que pouvais-tu rajouter ?
- Très bien très bien… mais tu te plaindras pas demain matin hein !
Fut tout ce que tu trouvas à dire, une moue boudeuse sur le visage. L’un dans l’autre, tu obtins tout de même en partie ce que tu voulais, puisqu’on t’apporta ce fameux verre que tu réclamais depuis un siècle au moins. Tu aurais pu le savourer, mais comme tout bon ivrogne que tu étais, tu le torchas à peine il te fut confié. Et après, tu vins te plaindre qu’il n’était pas assez plein, mais loin de trouver une oreille compatissante, Leah balaya ta plainte comme si c’était un nuage de poussière un peu agaçant. On sentant l’expertise de celle qui bosse dans un bar et a à faire à des saoulards bien trop souvent.
Tu relevas un peu la tête dans un haussement de sourcil… Merde, t’avais oublié cet aspect de sa vie. Tu avais tendance à te représenter les O’Malley comme une belle et heureuse famille, ce qu’ils étaient dans les grandes lignes, mais il avaient aussi leurs soucis, Leah t’en avait un peu parlés, tu ignorais juste que c’était toujours d’actualité.
- C’est vrai
Pris-tu le temps de reconnaître, histoire de ne pas manquer de tact en plus du reste.
- Raison de plus...t’es sûre d’être bien placée pour me conseiller ?
Le charrias-tu, un sourire au coin des lèvres. Mais loin de la décourager à creuser le sujet maudit, elle ne perdit pas le cap et enchaîna avec LA question qui tue.
- Pourquoi ?
Répétas-tu dans un ricanement amer.
- Parce que je ne suis pas le fils parfait qu’il attendait. Et si on peut grandir, évoluer, devenir meilleur même, il y a bien une chose qu’on ne peut changer : la nature de son sang.
Même avec une transfusion sanguine intégrale, qui te tuerait probablement au passage d’ailleurs, ton sang serait toujours teinté par ta mère moldue. Une mère que tu as adorée et pleurée, une mère qui te manque tant, et que tu te retrouves parfois à haïr pour ce qu’elle t’a volé : la pureté du sang. Cela ne dure jamais bien longtemps, car au fond, elle est la seule famille qui t’ait jamais vraiment aimé, et cela tu le sais. Qu’il est difficile de continuer d’avancer sans amour parental alors que tu as grandi avec celui-ci, omniprésent.
- Pas tellement quelque chose que Dee ou toi peut connaître, n’est-ce pas ?
Tu lui avais bien dit qu’elle ne comprendrait pas. Les moldus restaient des moldus, la pureté du sang n’était pas vraiment un souci pour eux. A part peut être pour ceux du Blood Circle qui seraient sans doute offensés d’avoir des sorciers dans leur arbre généalogique. Tu ne doutais pas qu’elles aient chacune leurs soucis familiaux… Quoique, si, pour Dee, tu en doutais sérieusement. Dans le genre famille parfaite, les O’haras avaient mis la barre très haut…
- Ca me fatigue Leah. J’ai l’impression que je peux bien faire ce que je veux, ça ne rattrapera jamais mon ADN défaillant.
Car nul ne peut lutter avec un acquis de naissance.
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Leah O'Malley
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Jeu 2 Jan - 15:48
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Ven 10 Jan - 12:58
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Tu restas un instant silencieux à dévisager longuement ton amie. Ca faisait beaucoup de promesses tout ça : ne pas te décevoir, être à ton écoute… Se sentait-elle réellement capable de toutes les tenir ? Car si c’était pour mieux te laisser tomber après, c’était pas la peine de distribuer des faux espoirs. Tu n’étais pas si pessimiste d’ordinaire, mais ce soir… ouais, t’avais le bourdon.
- D’accord… mais tu sais pas dans quoi tu t’embarques. Quand je suis sur ma lancée je peux parler beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup...
Tu marquas une pause, levant un sourcil de défi dans sa direction.
- … beaucoup.
Conclus-tu, terminant au passage ton verre. Bon sang, il avait été descendu bien vite celui-ci !
- Je vais tellement te saouler de parole que tu vas finir morte bourrée
Et là, tu éclatas de rire.
- Peut être pire que moi, ça serait le comble ! Qui nous ramènera chez moi entiers après ?
Car oui, tu étais capable de te perdre en essayant de rentrer à ton appartement. Ca t’était déjà arrivé, une fois. Glorieux moment. Tu avais fini en cellule de dégrisement, d’ailleurs. Heureusement que ton père n’en avait jamais rien su, ça aurait été une catastrophe. Mais bon, tu tenais ta famille éloignée de tout ce qui t’arrivait dans le monde moldu. Et puis qu’on en était sur ta famille, justement, le ton devint nettement plus sérieux lorsqu’ils arrivèrent sur la table. Comme un animal blessé qui refuserait de l’aide d’un humain, tu tentas d’abord de repousser Leah, lui faisant remarquer qu’elle ne risquait pas de comprendre ta situation.
Sujet sur lequel elle ne semblait pas d’accord avec toi, visiblement. Tu dus te retenir de lever les yeux au ciel lorsqu’elle expliqua que Dee était dans une situation similaire. Ta meilleure amie, votre meilleure amie d’ailleurs, vivait littéralement à bisounoursland. Sa famille était… la famille idéale des téléfilms, en mieux encore. Tu en savais quelque chose, tu avais passé un sacré paquet de temps chez eux. Sa grand-mère te considérait presque comme son petit-fils. Non, vraiment, tu ne voyais pas ce que les O’Haras connaissaient des drâmes familiaux.
- OK, tu as le cul entre deux chaises
Finnis-tu néanmoins par reconnaître, car c’était un fait, et nier les faits ne servait à rien, à part à passer pour plus saoul que tu ne l’étais déjà. Et tu ne l’étais pas qu’un peu… Bon sang, était-ce le sol du bar qui se mettait à tanguer ? En tout cas, tu commençais à avoir un simili-mal de mer. Super, manquait plus que ça… Secouant la tête pour forcer l’univers à arrêter de jouer au cheval à bascule géant, tu enchaînais :
- Et ? Tu l’vis mal ?
Non parce que… être tiraillé entre deux mondes, si on s’en accomodait bien… Pourquoi pas ! On pouvait tirer le meilleur de chaque monde, ça pouvait même être plutôt sympathique. Loin de toi l’idée de dire que tu étais la seule personne au monde à souffrir de ta différence mais… tu essayais de comprendre où elle voulait en venir. Ton cerveau noyé dans l’alcool avait besoin d’un peu plus d’accompagnement que d’habitude pour faire toutes les connexions, il ne fallait pas lui en vouloir. Mais à en croire le discours qui suivit, Leah devait surtout essayer de te remonter le moral. La pauvre devait affronter ton humeur morose ET les effets néfastes de l’alcool qui avait tendance à tout accentuer : l’euphorie comme la dépression.
Il n’empêche que ses dires t’étaient étrangement familiers… Et pour cause !
- La vache vous vous êtes bien trouvées avec Dee… le même discours… le tien est moin radical celà dit
Celui de Dee s’était terminé par un “OK pas intéressée, bye”... Plus radical on ne faisait pas. Bon ce n’était pas TEXTUELLEMENT ce qu’elle avait dit, mais l’idée y était quand même. Depuis, tu ne lui avais plus adressé la parole d’ailleurs. Et elle non plus. Ca ne faisait que quelques jours cela dit…
- C’est plus compliqué que ça. J’aimerais bien pouvoir dire que c’est tant pis pour lui et que je mérite mieux mais…. C’est ma seule famille, putain. Sans lui j’suis juste… orphelin.
Tu crachas le mot comme tu aurais craché un met vraiment immonde. Tu détestais ce mot, cette notion. Ca te rappelait bien trop ta mère, son absence. Ce mot là, tu ne pouvais que le renier, tu ne pouvais pas l’accepter, ni la réalité qui se cachait derrière : celle d’être seul. Tu avais des amis, de très bons amis même, des gens à qui tu tenais beaucoup et qui se souciaient de toi, te soutenaient mais… au bout du compte, chacun revenait toujours irrémédiablement vers sa famille, et toi tu n’aurais personne vers qui aller à ce moment là.
- Sois honnête. Si tu n’avais plus aucune famille, plus qu’un père, ou une mère. Et que ce père ou cette mère te faisait souffrir involontairement par ses maladresses et ses choix, est-ce que tu lui tournerais le dos ?
Tu plantas tes yeux troubles dans les siens, bien plus lucides, et tu attendis sa réponse. Tu ne voulais que la vérité, rien que la vérité. Pas un joli discours pour te convaincre de faire ce qu’elle pensait être le mieux pour toi. Juste une vérité brute, viscérale, de ce qu’elle ferait dans ta situation. Empathe comme elle était, se mettre dans ta peau ne devrait pas être trop difficile. Après… il était certain que chacun réagissait à sa manière. C’était une question de caractère, et de vécu. Pour sûr, avoir grandi sans père t’avait marqué. Avoir perdu ta mère t’avait également changé. Mais si elle te répondait en te regardant droit dans les yeux que oui, elle le ferait, il y avait un peu d’espoir. Cela voudrait dire qu’il y avait une version de toi, quelque part dans l’univers, qui serait capable de s’affranchir. Si tu deviendrais cette version de toi-même, c’était une autre histoire, évidemment.
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Leah O'Malley
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Sam 18 Jan - 22:52
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- A ce stade ils ne sont pas serviables… Ce sont carrément des saints !
Répondis-tu dans un petit sourire. C’était pas tes collègues qui te racompagneraient à la maison une fois que t’étais mort bourré. Non, eux, ils te prendraient en photo pour immortaliser la scène et ils le publieraient ensuite dans la gazette, pour sûr. Mais soit, si Leah le disait, tu pouvais sans doute lui faire confiance et t’en remettre à elle -ou à ses collègues. Dans le fond, tu te disais surtout que si tu finissais suffisamment mal pour ne plus rentrer, savoir qui t’accompagnait serait sans doute le dernier de tes préoccupations.
Tu l’écoutas, attentivement qui plus est, ou en tout cas aussi attentivement que ton état éméché le permettait. Tu réalisas que finalement, moldu comme sorcier, c’était la même histoire un peu partout : les gens différents souffraient du regard des autres. Que ce soit le sang-mêlé au milieu des sang-purs, le cracmol ou le moldu au milieu des sorciers, le sorciers au milieu des moldus… Les versions variaient, le ressenti restait le même.
- Désolé Lee, j’avais pas réalisé que ça te pesait autant…
Répondis-tu, te sentant soudainement très égoïste à venir faire ta complainte sur les tabourets de son bar alors que sa vie à elle n’était pas toute rose non plus, loin de là. Mais une phrase te fit néanmoins tiquer, et tu l’accueillis par un froncement de sourcil.
- Tu sais que les sorciers et les moldus ne sont pas en guerre et que tu n’es pas obligée de choisir hein ? Ce sont les extrêmistes qui sont en guerre, et personne ne mérite qu’on prenne leur parti.
Tu avais dit celà avec une hargne non dissimulée. En plus de tes dramas familiaux, tu avais toujours un poids sur ton coeur qui pesait de plus en plus lourd dernièrement : le meurtre de ta mère. Tu étais certain que c’était le Blood Circle qui était derrière celà, ou en tout cas des chasseurs de sorciers partageant leurs idéaux. Et tu comptais bien leur mettre la main dessus et leur faire comprendre le sens du mot justice. Mais tu savais faire la part des choses : eux, c’était les tarés qui méritaient d’être exterminés. Ca ne faisait pas de tous les moldus des êtres mauvais. Juste ceux qui se ralliaient à cette cause infernale.
Elle finit par s’excuser d’avoir fait dévier le sujet sur elle, mais tu secouas la tête.
- Si c’est le bureau des plaintes ici, y a pas de raison que tu puisses pas râler un bon coup aussi
Fis-tu remarquer dans un sourire. Et puis bon… c’était bête, mais ça te faisait du bien de parler d’autre chose que de tes problèmes. Ruminer ses soucis n’avait jamais rendu quique ce soit plus heureux, même s’il paraissait que râler était bon pour la santé. Déprimer, en revanche, certainement pas. Cela dit, Leah semblait d’avis qu’il y avait un abcès à crever pour que tu puisses avancer, car elle continuait de te tirer les vers du nez à sa façon. Tu pinças les lèvres à sa réponse. Tu t’attendais un peu à ce genre d’argument, mais ça ne te convaincait pas tellement.
- Je sais pas. Pas de famille du tout, ça n’évoluera jamais. Une famille toxique… Il y a bien un peu d’espoir pour qu’elle se bonifie, non ?
Répondis-tu, pensif, le regard dans le vague. L’alcool te rendait bel et bien philosophe : tantôt mélancolique, tantôt rempli d’espoir. Et tu oscillais entre les sommets et les bas fonds avec une facilité désolante, ruminant sur ton sort une minute, entrevoyant un espoir sans doute vain celle d’après. Et puis une pensée nettement moins sympathique s’imposa à toi, et ta mine s’assombrit presqu’immédiatement.
- Surtout lorsque l’on sait quel est l’élément toxique qu’il suffirait de retirer pour que le reste s’améliore…
Ah, cette chère Phèdre. Si son but dans la vie était de pourrir ton existence, elle s’y prenait plutôt bien. Et pour le moment, cette guerre que vous vous meniez l’un à l’autre, c’était elle qui la gagnait, car c’était toi qui avais passé la soirée seul à boire et qui vidais maintenant tout ton sac sur les genoux de la pauvre Leah. Si seulement cette harpie pouvait disparaître de vos vies… Tu étais persuadé que beaucoup de choses s’arrangeraient d’elles-même.
Tu levas tes yeux vitreux sur elle, esquissant un sourire qui serait probablement attendri s’il n’était pas juste rendu béat par les effets de l’alcool. Dans ton malheur, tu découvrais au moins un aspect jusque là peu dévoilé de Leah : sa loyauté à toute épreuve. Si vous vous étiez toujours très bien entendus, tu n’avais jusque là jamais eu l’occasion de voir à quel point elle était là pour toi. Pendant des années, elle avait été avant tout la meilleure amie de ta meilleure amie, et dans ta tête, tu étais la même chose à ses yeux. Mais ce soir, tu voyais un autre côté de votre relation : elle était aussi ton amie, à toi.
- Moh, t’es trop choue Leah
T’exstasias-tu, laissant l’alcool emporter tout ton self-control et réveillant ton côté bisounours. Car avant d’avoir l’alcool mauvais et déprimé, tu avais généralement l’alcool câlin. D’ailleurs tu te levas de ton tabouret, les bras tendus vers elle pour lui faire le gros câlin qu’elle avait mérité pour t’avoir écouté et supporté ce soir. Sauf que tu avais de toute évidence largement surestimé ta résistance à l’alcool, car à peine sur tes jambes, te voilà à basculer tête la première en arrière pour t’effondrer comme un vieux sac à patate, te cognant au passage sans douceur le crâne sur le tabouret qui avait accueilli tes fesses jusque là, te tirant un grognement plus bestial qu’humain. Et la tête te tournait, et ton crâne te faisait mal, et tu ne voyais plus du tout, du tout net….
Oups. C’était peut être bien le verre de trop en fait !
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Leah O'Malley
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Dim 19 Jan - 14:40
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Same old empty feeling in your heart [ft Leah]
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