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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Same old empty feeling in your heart [ft Leah] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Lun 14 Oct - 12:21


Staring at the bottom of your glass

Hoping one day you'll make a dream last


Boire seul n’avait jamais vraiment fait partie de tes hobbies… Mais aux grands maux les grands remèdes, et quand tes potentiels compagnons de lever de coude n’étaient pas disponibles mais que le besoin de noyer tes pensées se faisait pressant, il fallait bien mettre de l’eau dans son vin -où l’inverse en l’occurrence- et déroger un peu à la règle « Ne jamais noir tout seul ». En général, tu picolais avec tes « bros ». Ce n’était pas tant une approche misogyne que le simple fait que tes amies du sexe féminin, plus rares de base, n’avaient que peu d’intérêt pour la boisson. Dee était de toute façon trop occupée à bosser sur son temps libre, Leah à pousser la chansonnette, ou plutôt la musicounette et… ma foi, ton cercle d’amitié ovairien n’était pas beaucoup plus étendu. Quant aux bros… visiblement tu avais mal choisi ton soir pour broyer du noir. Jae était pris par des affaires, sûrement au garage, Ash avait également d’autres plans, et Dim… était peut être disponible, mais il avait tellement de soucis à gérer que tu te voyais mal ajouter les tiens sur ses épaules. C’était toi la figure de grand frère dans l’histoire, tu n’allais pas commencer à l’accabler avec tes problèmes alors que tu essayais de lui faire remonter la pente.

Résultat des courses : on a beau être entouré, on finit seul, et tu n’échappais pas à la règle. Alors oui, tu t’étais fait un petit barathon tout seul. Barathon involontaire pour tout dire, puisque tu t’étais fait virer tour à tour de tous les bars car tu commençais à causer des problèmes. C’est fou ce que l’alcool te rend belliqueux et… con. T’as pas eu de bol aussi, t’es tombé sur quelques sorciers que tu ne portes pas dans ton cœur et l’alcool aidant, disons que tu t'es montré un peu trop honnête avec. Ça avait failli finir aux poings, mais t’as eu du bol, on vous a séparés alors que vous étiez tous les deux par terre prêts à régler vos comptes. Tu t’en es tiré avec une égratignure sur le menton, ça aurait pu être bien pire.

N’empêche qu’avec ton menton légèrement ensanglanté, tes yeux troubles qui transpiraient l’alcool, ta démarche un peu bancale, et ton sourire beaucoup trop large pour ne pas être imbibé… Bah tu étais devenu persona non grata dans la grande majorité des bars de la ville. Le fait que tu sois seul n’aidait pas : ça faisait tout de suite saoulard solitaire.

Et puis, l’idée de génie t’avait frappé : lebardeLeah. Car oui, ce bar n’avait jamais eu de nom pour toi. On avait du te le dire, et tu l’avais oublié, de toute façon tu n’as pas la mémoire des noms. Tu sais juste que Leah y bosse à mi-temps, et ça, ça mon gars, c’est ton ticket d’entrée à coup sur !
Comment tu y es allé ? Tu ne t’en souviens pas EXACTEMENT, mais c’est ça qui est beau quand on est un peu pompette : les trajets passent plus vite !

Te voilà donc à l’entrée du fameux “Baràleah” -tu te fais d’ailleurs la réflexion que ce nom sonne vraiment top, faudra que t’en parles à la principale intéressée, si jamais elle veut ouvrir son propre bar un jour- face à deux videurs qui n’ont pas l’air enchantés par ta venue. Ben voyons, le contraire t’aurait étonné !
Heureusement, tu n’as pas encore joué ta botte secrète, ta carte joker. Tu la gardes pour le bon moment. Et le bon moment sembla arriver lorsque l’un des gars commença à t’attraper le bras, visiblement prêt à te traîner de force loin de l’entrée.

- Oh alleeeeez, j’connais Leah, elle bosse ici !

Le mec s’interrompit, comme si tu venais de balancer le mot de passe magique pour entrer dans la super cachette du clan des 7. Tu le vis hésiter et échanger un regard avec son collègues, se demandant sans doute la meilleure attitude à adopter. Finalement, mais de toute évidence à contre cœur, le gars te laissa rentrer tandis que son collègue cosait dans l’oreillette à tu-ne-sais-qui.

Tu titubas tranquillement jusqu’au bar -honnêtement tu trouvais que tu marchais plutôt droit par rapport à la quantité de shots que t’avais déjà ingurgités- où tu t’installas sur un tabouret, essayant d’attirer l’attention du barman pour en remettre une couche. Naturellement, dans ton état d’éméchage avancé, tu n’as pas eu la jugeote de te dire qu’après cette entrée glorieuse, les videurs risquaient d’aller chercher la fameuse Leah qui t’avait servir de laisser-passer…. Sinon tu n’aurais pas fichu les pieds ici. Fréquenter une empathe quand on est sobre et maître de ses émotions était une chose, mais lorsqu’on est ivre et que toutes les barrières sont levées... La pauvre, elle allait être submergée, et pas que par l’odeur d’alcool qui devait déjà s’être nichée dans ma peau, mon haleine et sans doute mes vêtements.

Alors ouais, ça va vous paraître improbable, mais tu fus surpris en la voyant soudainement débarquer dans ton champ de vision. Elle fut d’ailleurs accueillie par un grognement guttural digne d’un ours mal léché.

- Nooooope ! Zone sinistrée ! Demi-tour ! Sauf si t'arrives à mettre ton « radar » en off …

Avec ton petit coup dans le nez, tu mimas les guillemets du radar, cette fameuse empathie accrue chez elle, de manière exagérée et presque grotesque, te donnant en spectacle sans même t’en rendre compte. Le videur te surveillait du coin de l’oeil, se demandant sans doute s’il avait bien fait de te laisser rentrer et si tu n’allais pas faire une connerie.

- Je suis pas venu t’embêter hein… Mais j’me suis dit que je pouvais t’utiliser comme passe-droit. Figures toi qu’j’me suis fait refouler de plusieurs bars. Ils ont aucun sens de l’humour…

Ah, la beauté de l’alcool, l’un des philtres de vérité les plus efficaces sur cette terre -moins que le Veritaserum, mais honnêtement plutôt pas mal, surtout sur moi ! Je me mettais à débiter tout ce qui me passait par la tête, sans aucun filtre.


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Leah O'Malley
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Jeu 17 Oct - 17:21

Same old empty feeling in your heart
Devon & Leah - Mars 2019
Ce soir, le mot sorcier était presque sur toutes les bouches, il était rare d’entendre une conversation qui ne parlait pas du monde magique depuis les derniers évènements. Il y avait ceux qui avaient peur, il y a ceux qui savent évidemment déjà tous à leur sujet alors qu’en fait ils n’avaient pas vu un seul sorcier de leurs propres yeux, ceux déterminés à anéantir le monde des sorciers… C’était dans ces cas-là que Leah avait bien du mal à se contenir et continuer son travail comme si de rien n’était. Même jouer de la musique était compliqué en ressentant autant de tensions et d’humeur assez néfaste pour certains… Néanmoins lorsqu’elle s’y prenait bien et qu’elle arrivait à passer au-delà de tout ce flot d’émotion, c’était elle qui arrivait à les mener là où elle voulait, elle les embarquait à travers sa musique et pendant le temps où elle jouait elle pouvait au moins profiter de sentir les émotions s’apaiser et se diriger vers autres choses que cette haine vers un monde qui leur était simplement inconnu. Leah qui avait toujours prit du plaisir à jouer dans ce bar qui lui avait permis de faire ses débuts, commençait à en avoir de moins en moins… Elle avait du mal à supporter tout ce qu’on pouvait dire sur les siens et puis avoir été agressée par un sorcier n’avait pas arrangé les choses… Et pourtant elle devait continuer, parce qu’agir différemment d’avant pourrait mettre la puce à l’oreille de certains. Elle était donc toujours là, le même sourire, la même douceur sur le visage, mais elle n’en pensait pas moins. La soirée se finissait pour elle, elle venait de terminer sa représentation de ce soir et elle se retrouvait dans les vestiaires soufflant un bon coup. Elle se changeait et se préparait finalement à quitter le bar même s’il lui faudrait attendre l’un de ses collègues car depuis son agression elle évitait de rentrer seule, surtout aussi tard, lorsque finalement le collègue en question passait sa tête dans l’entrebâillement des vestiaires.

« Leah ? Il y a un type complètement bourré dans le bar, les types de la sécurité l’ont laissé passer uniquement parce qu’il a dit qu’il te connaissait. Tu devrais aller jeter un œil avant que ça ne dégénère. » Lui lançait-il alors tandis que la jeune femme fronçait des sourcils tout en se demandant de qui il pouvait bien s’agir. « J’arrive tout de suite ! » Répondait-elle alors en reposant ses affaires. Intriguée elle revenait alors dans le bar et elle ne mit pas longtemps à découvrir qui était venu et c’était servi d’elle comme prétexte pour pouvoir rentrer. Ses prunelles tombant sur la silhouette de Devon, cette fois-ci, si elle fronçait les sourcils ce n’était pas parce qu’elle était intriguée ou qu’elle réfléchissait, mais plutôt parce qu’elle était inquiète. Il lui suffisait d’un seul coup d’œil pour comprendre qu’il était dans un sale état et alors ses émotions… C’était un champ de ruine, il allait lui filer un mal de crâne si elle devait démêler tout cela… Elle s’approchait alors de lui jusqu’à ce qu’il finisse par se rendre compte qu’elle était là. Il paraissait réellement étonné, pourtant il savait qu’elle travaillait là n’est-ce pas ? Puisque c’était son prénom qu’il avait donné… Elle s’arrêtait net quelques secondes en l’entendant prendre la parole tout en se disant qu’elle ne comprenait vraiment rien avant de marcher de nouveau vers lui.

« Mon radar comme tu dis, il te capte à des mètres tout autour du bar alors tu sais que je sois là ou non ça ne change rien. » Quant à le mettre en off, c’était un exercice vraiment difficile qui demandait à Leah bien trop de concentration, elle arrivait à les ignorer au mieux, mais quand il s’agissait d’une personne qu’elle connaissait, l’inquiétude prenait le pas sur le reste. Alors qu’elle arrivait près de lui, il reprenait déjà la parole et ce qu’il lui disait ne la surprenait pas vraiment quand elle sentit l’odeur d’alcool qui émanait de lui. « Etonnant tiens… Mais tu sais ici, ça ne va pas être mieux qu’ailleurs, tu vois cette personne ? » Lui demandait-elle en lui indiquant sa collègue au bar, celle à qui il avait déjà dû lui commander un verre. « Elle à l’interdiction de te servir quoique ce soit d’alcoolisé ce soir. » Oh elle se doutait que ça n’allait pas lui plaire, mais vu qu’il avait été refoulé de tous les bars de Londres, il n’avait de toute façon pas d’autre endroit où aller n’est-ce pas ? Leah s’installait sur l’un des tabourets. « Et si tu t’installais ? Et me racontais pourquoi est-ce que tu es dans cet état plutôt ? » Proposait-elle alors sans être certaine que cela allait réellement fonctionner, il était rare que Devon se confie… Mais il était également rare pour la jeune femme de le voir dans cet état-là. Elle hésitait à contacter sa meilleure amie pour la prévenir et se ravisait en se disant que peut-être ce n’était pas grand-chose ? Une soirée avec des amis qu’il avait voulu continuer, mais ses potes n’ont pas suivi ? Hypothèse qu’elle écartait rapidement, ses émotions reflétaient réellement quelque chose de bien plus profond elle tentait néanmoins de ne pas trop fouiller par respect pour lui, mais elle sentait bien qu’il y avait quelque et elle était prête à lui offrir une oreille attentive s’il en avait besoin.
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Dim 20 Oct - 15:17


Staring at the bottom of your glass

Hoping one day you'll make a dream last


Ta surprise pouvait être… surprenante justement, dans la mesure où c’était toi qui avait annoncé le nom de Leah en débarquant ici. Telle est la beauté de l’alcool : il arrive à créer des désynchronisations assez phénoménales dans la logique d’un homme. Frustré de te faire surprendre de la sorte, ton accueil ne fut pas exactement… chaleureux. Heureusement pour toi, Lee était une personne extrêmement bienveillante qui ne se laissait pas repousser d’un simple commentaire un peu désobligeant.

Tu poussas un grognement plus animal qu’humain lorsqu’elle te fit remarquer que même à distance son radar te captait. Et tout ce que tu trouvas à dire, dans ton état d’émèchage très avancé, fut un fort constructif :

- Il est nul ton radar…

Ce n’était par ailleurs pas le première fois que tu te faisais cette réflexion : être capable de ressentir les émotions des gens autour de soi, ça sonnait quand même plus comme une malédiction que comme un don. Ca devait être un fardeau lourd à porter, surtout lorsque l’on a des gens comme toi, qui intériorisent tout et bouent de l’intérieur, dans son entourage. Et si d’habitude tu te contentais de le penser et le gardais pour toi, comme tout le reste, avec les barrières levées par l’alcool, la moindre pensée s’échappait de tes lèvres.

Tu suivis docilement du regard la personne que Leah te montrait. Ah, la fameuse barmaid qui te devait un verre justement, ça tombait à pic qu’elle en parle ! Si Lee la connaissait bien, elle pourrait sans doute accélérer le processus de livraison, parce que franchement, il faisait soif par ici. Ca faisait quoi… Au moins 40 minutes depuis ton dernier verre ? Il était grand temps de venir lubrifier un peu cette gorge qui commençait dangereusement à s’assécher. Et puis… Leah brisa tes rêves en une simple phrase.

- Quoi ?

Fut la seule chose que tu parvins à dire dans l’immédiat, dardant tes yeux ronds et choqués sur elle. Elle plaisantait, hein ? Oui, elle ne pouvait que plaisanter… Pourquoi elle te ferait ça ? Ca n’avait aucun sens !

- Mais t’es pas ma mère ! Pourquoi tu fais ça ?!

Tu protestais comme un enfant qu’on priverait de son code wifi ou de son téléphone portable, c’était un peu pitoyable, mais tu ressentais un tel sentiment d’injustice que c’était plus fort que toi. De quoi elle se mêlait d’abord ? Et pour qui elle se prenait ? Pourquoi on ne te foutait pas la paix avec tes boissons ? Tu continuas de dévisager la jolie blonde avec une hostilité non dissimulée, comme si tu espérais qu’elle cède et dise à sa collègue de t’amener un petit mètre. Mais visiblement, ça n’était pas dans ses plans…

Loin de céder à ton chantage silencieux, elle décida d’embrayer sur un tout autre sujet, à savoir, ton état et ta présence ici.

- Quoi, un jeune homme en pleine force de l’age n’a pas le droit de sortir pour faire la fête ?

Répondis-tu, sur la défensive. Tu n’aimais pas bien ce qu’elle insinuait, essentiellement parce que ce qu’elle insinuait était vrai : oui, tu n’allais pas bien ce soir. Tu avais accumulé un trop plein de frustrations, accumulé trop de secrets dont tu ne pouvais pas parler, et ça te consumait de l’intérieur. Alors oui, tu avais cédé à la facilité, à savoir l’alcool. Une sale habitude que tu avais prise il y a quelques années déjà et dont tu n’avais malheureusement pas réussi à te défaire.

- Fais pas ta rabat-joie Lee, je sors, je bois, je profite, j’vois pas l’souci. Enfin si, d’ailleurs, j’le vois : QUELQU’UN ici m’empêche de continuer à m’amuser.

Tu attrapas sa main entre les tiennes, la serrant doucement, lui offrant ton plus beau regard de chien battu. Tu espère la faire céder, la faire changer d’avis. Tu détestes la pitié mais bon sang, quand t’as un coup dans l’nez, plus rien ne t’arrête.

- Allez quoi. Un p’tit verre. T’as qu’à m’accompagner, ça fera moins triste comme ça. Si t’as l’temps de venir me faire la morale, t’as le temps de trinquer avec moi !

Tu ponctuas ta plaidoierie d’un grand sourire que tu espérais irrésistible mais qui suintait un peu trop ton alcoolémie. Tu t’installas sur le tabouret à côté d’elle, esquissant une petite moue boudeuse : t’avais pas envie qu’on vienne t’expliquer que c’est pas bien c’que tu fais, car au fond de toi, tu le sais. T’as juste envie qu’on vienne entrechoquer un verre avec le tien pour te montrer qu’t’es pas tout seul au fond.
Et s’il faut ruser pour cela, tu ruseras. Tes neurones ne sont pas encore assez noyés pour que tu ne sois pas encore capable d’élaborer des stratégies tordues.

- Tiens, on fait un deal : tu m’laisses commander un verre DE MON CHOIX, et j’te dis pourquoi j’avais autant envie de sortir ce soir. Deal ?

En fait, tu te refais un peu les étapes du deuil là. T’es passé par le déni et la colère, tu rentres en phase de négociation. La bonne nouvelle, c’est que tu progresses. La mauvaise, c’est que la phase suivant, c’est la déprime, et ça, c’est pas joli à voir. Le radar de Leah va finir par exploser avec tes conneries...



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Leah O'Malley
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Lun 21 Oct - 21:16

Same old empty feeling in your heart
Devon & Leah - Mars 2019
Il était nul son radar… Comme si Leah y pouvait vraiment quelque chose ? Elle ne l’avait pas choisi, ce don lui était tombé dessus comme par miracle, c’était sa seule façon à elle de se sentir un peu plus proche qu’elle ne l’était de sa famille. Une moldue sans un gramme de sang sorcier mais qui avait quand même un pouvoir… Le destin était drôle tout de même n’est-ce pas ? Quant au fait de continuer de boire ici, elle allait rapidement briser ses illusions elle en avait bien peur. Vue l’état dans lequel il se trouvait ce n’était pas spécialement une bonne idée de lui servir un nouveau verre et sa collègue au bar en avait bien conscience, Leah ne lui avait même rien demandée. D’elle-même elle savait quand il n’était plus temps de servir un client. Elle leva les yeux au ciel en l’entendant. Il était vraiment rare pour elle de voir Devon dans cet état sans aucune retenue. Quelque part, elle avait cette impression de découvrir une parcelle de lui qu’elle ignorait encore jusque-là. Oh elle l’avait déjà vue éméché en soirée bien sûr. Mais ce n’était pas pareil de voir une personne qui buvait pour s’amuser qu’une personne qui buvait pour… Pour quoi au juste ? Oublier ? Oublier sa peine, ses problèmes ? Et quels étaient les problèmes de Devon s’il en avait ? Pourquoi n’en parlait-il pas à Deirdre qui était certainement celle dont il était le plus proche n’est-ce pas ? Tout comme elle d’ailleurs… Elle était cette personne qui les reliait tous les deux. Sans elle sans doute qu’ils ne seraient même pas amis. Et pourtant… Leah avait tout de même à beaucoup l’apprécier en dehors du fait qu’une certaine méfiance avait toujours existé entre eux… Mais peu à peu elle commençait à s’effilocher au fur et à mesure que Devon s’ouvrait envers elle.

« J’ai rien fais Devon, tu as tout simplement trop bu pour ce soir. » Disait-elle alors avec douceur avant de doucement essayer de tenter de savoir ce qui n’allait pas. Allait-il se confier en revanche ? Elle n’en savait rien. Sa réponse laissait présager que non il n’en avait nullement l’attention pourtant elle venait s’asseoir à ses côtés. « Tout seul ? Dev’ je te connais depuis combien de temps ? Je ne t’ai jamais vu faire la fête tout seul… » Et certainement pas de cette façon-là, il ne fallait pas la prendre pour une idiote non plus. Cependant elle devait s’y prendre mal puisqu’il semblait se braquer… Elle levait d’ailleurs une nouvelle fois les yeux au ciel, n’avait-il pas cette sensation d’en faire un peu trop ? Dans cet état peut-être pas. En revanche, elle ne s’était pas attendu à le sentir lui prendre la main, elle se demandait ce qu’il faisait l’espace d’un instant et quand elle croisa ses prunelles, elle se disait que s’il tentait de l’acheter, il n’allait pas gagner. « Non je ne veux pas boire, Devon… » Pas comme ça, pas pour cette sombre raison qui raisonnait en lui et qu’elle ressentait et puis elle ne voulait pas l’encourager… Elle sentait bien qu’il n’avait pas envie qu’elle lui fasse la morale et clairement ce n’était pas ce qu’elle voulait faire… Elle voulait simplement être une oreille attentive pour lui, être là parce qu’il semblait en avoir besoin. Mais elle ne pouvait pas le laisser boire et détériorer encore plus son état actuel… Lorsqu’il reprit la parole, se serait mentir que de dire qu’elle n’était pas tentée de dire oui… Et en même temps, est-ce qu’un verre de plus ou de moins pouvait vraiment changer quelque chose à présent ? Elle soupirait pesant le pour et le contre… Apparemment l’alcool semblait lui délier la langue…

« Un seul alors. » Cédait-elle en hochant la tête envers sa collègue. « Je le gère. » Lui assurait-elle avant de reporter son attention sur Devon. « Et après tu me laisse te raccompagner sans discuter. Sinon je lui dis de ne pas te servir d’accord ? » Ajoutait-elle alors au deal qu’ils étaient en train de former. Elle cédait parce qu’elle savait qu’il serait inutile d’essayer de discuter tandis qu’il était dans un état pareil, bien trop borné… Là au moins elle se disait qu’au moins il tiendrait parole… Du moins elle l’espérait !

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Mar 5 Nov - 11:07


Plus je bois, plus je bois, plus je bois,

Plus je crois plus je crois plus je crois,

Qu'on est tout seul avec soi, avec soi, avec soi,

Même si on en a pas l'air



Si tu étais un peu moins imbibé, juste un peu moins, tu saurais que tu fais preuve d’une grande indélicatesse en balançant ce genre de commentaire à Leah. Non seulement elle n’avait pas demandé à avoir ce don très intrusif, mais en plus elle était la première à en souffrir en se retrouvant submergée par toutes ces émotions négatives. Mais comme l’alcool avait noyé tes neurones et ton bon sens avec tout le reste, tu n’en étais clairement plus à ce niveau d’analyse. Non le tien s’arrêtait à : vilaine Leah qui vient espionner tes pensées profondes… Ca volait haut.

Loin de t’étouffer avec ta gratitude, tu en étais plutôt à la maudire de t’interdire ton dernier espoir d’avoir accès à de l’alcool. N’était-ce pas injuste de te brimer de la sorte ? Qu’avais-tu fait pour mériter ça ? Certes, tu avais bu, et alors ? Tu ne faisais de mal à personne, à part peut être ton foi, en t’alcoolisant de la sorte !

- Rien fait ?!

Oh tu beuglais, incapable de maîtriser le volume de ta voix, ni ton énergie d’ailleurs. Heureusement que le brouhaha ambiant et la musique étaient suffisamment forts pour couvrir ta voix pour les gens aux alentours. Mais pas pour la pauvre Leah qui était trop proche pour éviter ta vague de stupidité.

- Tu me prendrais pas un peu pour un jambon là Lee ?

Tu fronçais les sourcils, essayant de te donner un air sérieux, sévère presque, mais t’avais juste l’air d’un ivrogne à vrai dire. Heureusement que t’avais pas de miroir pour te voir, ça serait affligeant !

- Ouais j’ai bu, mais toi t’as été dire à ta copine de pas me servir… Chacun ses torts, remettons un peu le village au milieu de l’église !

Ou...l’inverse ? Oh bon sang, t’avais peut être un peu dépassé tes limites là, même ton fil de pensée commençait à faire des noeuds sur lui-même… Et la pauvre Leah qui continuait d’essayer de te parler avec douceur et patience pendant que tu braillais comme un phacochère ! Franchement, en voilà une qui méritait la médaille d’amie de l’année, dommage que tu sois trop ivre pour le réaliser.

- Tu connais pas les proverbes Lee ? On est jamais mieux servi que par soi-même… vaut mieux être seul que mal accompagné… aime toi toi-même et les autres t’aimeront… Tous ces sages avaient bien pigé qu’il valait mieux de temps à autre une petite séance de lever de coude en tête à tête avec soi-même !

Oui, parce que clairement, tu n’étais pas DU TOUT en train de tordre tous ces fameux dictons pour servir ta cause -à savoir, une bonne excuse pour justifier le fait que tu sois rond comme un ballon et seul comme le dernier curly que personne n’ose finir.

- Tu devrais essayer, c’est fun la fête tout seul. Y a personne pour te dire d’arrêter de boire.

Non mais la mauvaise foi dont tu pouvais parfois faire preuve… Tu mériterais une baffe à t’entêter de manière aussi grotesque. Tu files un sacré mauvais coton mon vieux, et ça, Leah l’avait parfaitement compris. Pas de chance pour toi -ou coup de bol, ça dépendait du points de vue- elle n’avait pas l’air disposée à baisser les bras et te laisser de démerder tout seul, pourtant ce serait amplement mérité. Pourtant les signes étaient là : elle perdait patience, elle qui était pourtant d’une endurance quasi infinie. Malgré ton état, tu le sentais bien, tu la voyais lever les yeux au ciel. Tu te dis même que si tu continuais encore un peu à être lourd, elle allait finir par jeter l’éponge et s’en aller… Peut être qu’après tu pourrais négocier un verre avec la barmaid ? Allez encore une couche et elle craquerait. Tout le monde finissait par craquer. C’était tellement plus simple d’abandonner, de laisser tomber…

S’emparant se main, tu lui offris ton air de chien battu, le fameux, l’ultime, celui auquel Dee ne résiste jamais, et tu décidas de pousser le bouchon un peu plus loin, marchandant pour qu’elle prenne un verre avec toi. Tu allais finir par la faire fuir, tu le savais, pire, tu le cherchais. D’ailleurs, elle refusa ton offre. Tu affichas une moue boudeuse, bien décidé à jouer les gamins insupportables jusqu’au bout. Tu n’voulais pas qu’on t’écoute ou qu’on essaye de te tirer de ton trou. Non, tu voulais juste qu’on t’laisse sombrer en paix. Et t’avais du mal à comprendre pourquoi on t’en empêchait.

Et là, contre toute attente, alors que tu t’attendais clairement à la voir capituler et tourner les talons, voilà que Leah semblait céder à ta suggestion. Tu en étais tellement surpris que tu la dévisageas de longues secondes avec des yeux ronds. Une petite lueur s’alluma dans tes yeux à cette simple phrase “Un seul alors”. Un grand sourire vint trancher ton visage ravagé : ça commençait par “un seul”, et on savait tous comment ça finissait… Tu étais déjà prêt à chanter ta victoire, mais la suite te coupa net dans ton élan.

- Me raccompagner ?

Tu fronças les sourcils, perdant instantanément ta bonne humeur.

- Comment ça me raccompagner ? T’as vu l’heure qu’il est ? J’vais pas rentrer maintenant !

La soirée ne f’sait que commencer, elle pouvait pas s’achever comme ça quand même ! Non… elle plaisantait forcément ! Tu te sentis soudainement pris d’un vent de panique, comme si cette simple idée de se retrouver chez toi était la pire chose au monde. C’était inexplicable et insensé, mais c’était pourtant bien réel. Posant tes deux mains sur les épaules de Leah -bon sang c’qu’elles paraissaient grandes par rapport à la carrure délicate de la blondinette !- tu fixas tes yeux troubles dans les siens, comme si tu t’apprétais à avoir LA conversation de l’année, les yeux dans les yeux, avec elle.

- En plus c’est pas très sécure de me ramener chez moi. Et si j’fais un malaise ? Si j’tombe dans le coma ? Ici au moins, y aura quelqu’un pour appeler les secours !

Ah oui, super ton argument Devon : menacer de faire un malaise pour qu’on te laisse rester au bar et picoler encore, c’était pas la tactique de l’année ! Comme quoi, avec un coup dans l’nez, le grand stratège en toi peut bien aller s’rhabiller...


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Leah O'Malley
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Devon & Leah - Mars 2019
Leah laissait échapper un soupir en se demandant si réellement ça valait la peine qu’elle se prenne la tête à vouloir lui expliquer les choses dans l’état dans lequel il semblait être. Elle semblait passer pour la bête noire, celle qui se mettait entre lui et ce qu’il désirait. Boire en l’occurrence. C’était difficile d’ailleurs de rester sérieuse alors que ce qu’il disait avait souvent aucun sens. « Je ne lui ai rien dis du tout, elle est assez grande pour connaitre son travaille et savoir quand elle doit ne plus servir de boisson à ses clients. » Est-ce que vraiment ça servait à quelque chose de s’expliquer ? Sans doute qu’il trouverait quelque chose à redire ? Ou peut-être était-il persuadé que dans tous les cas c’était la faute de Leah ? En tout cas elle tiquait sur le fait qu’il buvait tout seul, elle était certaine que quelque chose n’allait pas, ce n’était tout de même pas son genre... Je levais les yeux au ciel en l’entendant avec ces proverbes, voilà que le Devon alcoolique devenait moins drôle que le Devon qu’elle connaissait. « Et depuis quand est-ce que tu écoutes tous ces vieux sages dis-moi ? » Première nouvelle n’est-ce pas ? Quant au fait de seule ? Merci mais non merci, elle ne voyait pas réellement ce qu’il y avait de fun là-dedans surtout quand elle le voyait dans cet état et puis… « Qui prend l’autre pour un jambon Dev’ ? Si tu t’éclatais vraiment tu ne serais pas là et tu aurais d’autres genre d’émotion. Pas la peine de te fatiguer en mensonge, n’oublie pas à qui tu parles. » Evidemment elle avait baissé le ton en parlant des émotions, tout le monde n’était pas au courant pour son don d’empathe et elle espérait que Devon malgré le fait qu’il était totalement bourré ferait preuve de la même discrétion, ou qu’alors ses collègues le prendrait pour un tordu. Boire avec lui n’était pas une option non plus du moins… Jusqu’à ce qu’il marchande, un verre contre une réponse à sa question. Leah n’était pas réellement certaine que ce soit une bonne idée, mais elle n’avait pas réellement d’autre option… Elle lui accordait un verre, un seul, assurant à sa collègue qu’elle gèrerait son ami. Avant de vouloir faire un compromis avec Devon, il aurait le droit à son verre mais en contrepartie, il la laissait le ramener chez lui. Si au début la lumière semblait s’éclairer dans son esprit l’espace d’un moment, il se renfrogna très rapidement par la suite. Leah elle opinait du chef quand il reprit ses mots. Evidemment cela aurait été trop beau qu’il se laisse faire…

« Il est tard Devon, très tard… Et on ne rentre pas maintenant rappel-toi, un verre ! » Disait-elle en espérant lui changer assez les idées pour qu’il lâche l’affaire. Sans qu’elle comprenne réellement d’où cela venait, elle sentait la panique se rependre en Devon à l’idée de rentrer chez lui, Leah fronce alors des sourcils, pourquoi avait-il peur de rentrer chez lui ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir d’effrayant ? Elle n’avait pas le temps de se poser plus de questions que cela qu’elle se retrouvait soudainement avec les mains de Devon sur ses épaules et elle s’attendait à tout ou presque… Elle levait les yeux au ciel une nouvelle fois. « Faut savoir, soit tu as trop bu au point de tomber dans le coma, soit tu peux encore boire un verre et donc rentrer chez toi. » Lâchait-elle alors un léger sourire en coin. En revanche, elle avait une autre idée, mais elle ne savait pas du tout si ça allait convenir à son ami ou non. « Si tu veux, je peux dormir chez toi ? Comme ça on est sûr qu’il ne t’arrive rien et je pourrais appeler les secours. » Et c’était aussi une manière d’être là s’il en avait besoin. Bien sûr aucune arrière-pensée dans cette proposition. Il était question de dormir chez lui, pas dans son lit avec lui. Et encore Leah en serait capable, elle était certaine qu’il ne se passerait rien, ils étaient amis depuis bien des années, s’il avait dû se passer quelque chose se serait déjà fait n’est-ce pas ? « Alors, dis-moi ? Deal ou pas deal ? Sachant que s’il n’y a pas de deal, il n’y a pas de verre. » Assurait-elle alors afin qu’il comprenne bien qu’elle serait intransigeante.

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Lun 25 Nov - 9:06


Plus je bois, plus je bois, plus je bois,

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Même si on en a pas l'air


Leah essayait de te persuader qu’elle n’était pas la grande fautive de l’histoire, et que ce n’était pas elle qui avait convaincu sa collègue de ne pas te servir à boire, mais tu n’en croyais pas un mot. C’est bon, inutile de te prendre pour un enfant, tu sais très bien qu’elle désapprouve ton comportement et tes choix en cette belle soirée. Pas besoin d’être empathe pour le sentir, c’était un peu marqué sur son visage. Mais ça te fatiguait, cette attitude : tu faisais bien ce que tu voulais, non ?

Tu balayas d’un signe de la main ses paroles, l’air de dire qu’elle faisait bien ce qu’elle voulait après tout -même si tu préfèrerais qu’elle ne fasse pas des choses qui impactait TA notion de fun. Bon évidemment, le fun et les citations de vieux sages, ça ne faisait pas vraiment bon ménage, tu ne sonnais pas très crédible à réciter à la lettre toutes ces proverbes de vie, toi qu’on qualifiait assez rarement de raisonnable. Tu plissas le nez, agacé d’avoir quelqu’un d’aussi perspicace que Leah en face de toi.

- Depuis que tout part à vau-l’eau dans ma vie. On s’raccroche à c’qu’on peut, pourquoi pas des vieux sages ?

Tu ponctuas ta phrase d’un petit sourire insolent, l’air de dire “Ha bah voilà, tu trouves plus rien à dire maintenant hein ?”. Car oui, dans ton état, tout était une question de compétition. Et si tu avais volontairement grossi le trait juste pour rebondir sur tes pattes et lui clouer le bec -l’alcool te donnait le goût de la métaphore animalière, c’était certain- la vérité n’était pas si éloignée de cela. Il était vrai qu’en ce moment, tu avais l’impression que ta vie s’émiettait un peu entre tes mains, comme si tu perdais le contrôle sur tout. Et le contrôle, pour toi, c’était tout. Tu ne supportais pas de voir les choses t’échapper. C’était pourtant exactement ce qui était en train de se passer, et ça te rendait fou. Suffisamment fou pour picoler tout seul. Tu t’étais dit, non sans cynisme, que quite à ne plus rien contrôler, autant que ce soit parce que tu étais complètement déchiré.

Lee te fit remarquer que tu t’amusais à essayer d’embobiner la mauvaise personne. Ah, oui, tu avais presque oublié ce LEGER détail. Foutue empathie. C’qu’elle pouvait te casser les bonbons là tout de suite avec son super don. Alors on pouvait plus mentir en paix maintenant, c’était comme ça ? C’était vraiment pas cool. Tu repris ta moue boudeuse, bien décidé à lui faire comprendre que t’aimais pas trop qu’elle lise en toi comme dans un livre ouvert. C’était pas un forme de viol émotionnel son machin là ?

- Faut vraiment que tu trouves un moyen de couper la vanne. Si j’ai pas envie qu’on sache comment j’me sens, c’est quand même mon droit !

Grognas-tu, oubliant au passage que la principale “victime” de ce don, c’était tout de même Lee. Mais le tact et toi, une fois un certain degré d’alcoolémie dépassé, ça faisait 10 ou plus.

- Bon ok, je m’éclate peut être pas. Et alors ? Ca change quoi ? On nait et demeure tous libres et égaux de passer une putain de soirée de merde sans s’amuser si on veut, non ?

Poursuivis-tu, revendiquant l’absurde comme si tu étais un militant de la première heure. Plus rien n’avait de sens dans ta tête.
Soirée pourrie ou non, tu t’étais mis en tête d’obtenir ce fichu verre que tu réclamais depuis ton arrivée, et toutes les négociations étaient bonnes pour cela. Leah eut le malheur de rentrer dans ton jeu, et c’était partie pour le marchandage façon marchands de tapis.

- Ha, pas besoin de me le rappeler, je m’en souviens super bien de ce verre. D’ailleurs je le vois toujours pas ! Il est où mon whisky ?

Répondis-tu dans un sourire triomphal. C’est bon, elle allait céder, elle était à deux doigts. A toi la dose d’alcool supplémentaire. En plus, le whisky, ça tapait bien sur la tête. J’étais devenu un peu coutumier du vidage de bouteille de scotch et whisky au manoir des Leroy, je connaissais donc son efficacité redoutable.
Elle ne se laissa pas démonter lorsque tu la pris par les épaules et entre quatre yeux pour discuter choses sérieuses.

- Je prévois le pire. Voilà tout. Je peux très bien rentrer chez moi, mais peut être que APRES COUP je me sentirais mal. Vaut mieux guérir que prév’nir Lee !

Ouais, vraiment, il allait falloir arrêter avec les proverbes, tu t’emmêlais de plus en plus les pinceaux avec eux, et ça voulait de moins en moins dire quelque chose. Tu haussas les épaules, faisant une moue face à sa proposition de venir dormir chez toi. T’aimais pas bien la pitié, tu détestais même ça, et là, ça puait justement ce genre de commisération.

- Non mais c’est bon, t’as sûrement mieux à faire que de babysitter tes potes, te sens pas obligée de me chaperonner hein...

Ce n’était pas tellement que tu étais mal à l’aise à l’idée qu’elle vienne dormir chez toi. Ca ne s’était jamais fait par le passé pour quelque raison que ce soit, mais ce n’était en rien gênant pour toi. Elle était objectivement mignonne, mais vous vous connaissiez depuis tellement de temps que vous vous étiez enfoncés bien profondément dans vos friendzones respectives. Non ce n’était clairement pas le souci. Le souci, c’était que tu n’avais juste pas envie qu’on fasse preuve de miséricorde avec toi, et ce même lorsque tu étais dans un état pitoyable comme aujourd’hui.

Sauf que madame était plus dure en affaires, et elle ne la lâchait pas, justement, l’affaire. Elle te faisait penser à ces petits chiens d’apparence trop mignonne mais qui quand il fallait lâcher le joujou en mousse s’accrochait de toutes leurs petites dents et ne lâchaient rien ! Eh ben pareil : elle ne lâchait rien. Et toi, tu le voulais vraiment ton whisky là. Tu sentais que les effets de l’alcool commençaient à disparaître, laissant place aux effets moins désirables tels que la nausée et… surtout la pleine conscience. T’avais pas du tout envie d’être en pleine possession de tes moyens mentaux, tu savais que ça allait te faire cogiter et probablement broyer un peu de noir.

- Quel deal ? On boit et après j’accepte de débarrasser le plancher ? Ok, ok. J’accepte. Fais péter le whisky. Et un vrai verre, hein, pas un verre de demie-portion.

Grommelas-tu, capitulant. Si elle voulait te chasser de son bar, très bien. T’irais dans le suivant. Fallait juste arriver à se tenir le temps de passer la sécurité, après, tu pourrais te mêler à la foule ivre et consommer en paix. Ou encore te faire refouler et continuer d’errer de bars en bars. Ouais, ça n’avait pas l’air très folichon comme programme. Tu reportas ton attention vers celle que tu jugeais responsable de la fin précipitée de ta super soirée, et ajoutas :

- C’est bon, t’es fière de toi ? Heureusement que je t’aime bien hein, parce que là t’es une vraie rabat-joie ma vieille !

Parce que clairement, c’était sa faute. C’était quand même pas compliqué de te soutenir dans ton initiative d’arroser un peu la soirée pour mieux en profiter ?


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Leah O'Malley
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Sam 30 Nov - 20:30

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Devon & Leah - Mars 2019
Si l’état de son ami de l’inquiéterait pas autant en cet instant, Leah trouverait Devon presque drôle avec toutes ces phrases toutes faites. Très loin du Devon qu’elle connaissait en règle générale, il aurait été intéressant de découvrir une autre facette de lui. Mais pas ce soir, pas alors qu’il s’était mis tout seul dans cet état. Car si Leah savait bien une chose, c’était que c’était rarement bon quand une personne se mettait à boire seule… En générale c’était pour oublier un événement triste, voir même honteux. Qu’est-ce que Devon Leroy voulait donc oublier à ce point ? Une question qu’elle aurait aimé pouvoir poser mais malheureusement son ami n’était pas forcément en état de pouvoir répondre sincèrement. Elle sentait bien qu’elle l’agaçait avec ses questions, même pas besoin d’être empathe pour savoir cela… Mais parce qu’elle était son amie, elle n’allait pas abandonner facilement, qu’il le veuille ou non. Probablement que là tout de suite il s’en fichait, mais le lendemain peut-être qu’il lui en serait un minimum reconnaissant ? Evidemment Leah ne faisait pas cela pour la reconnaissance loin de là, mais plutôt pour qu’il comprenne qu’il pouvait compter sur elle. En tout cas elle refusait de croire qu’il était vraiment là par plaisir, peut-être que c’était ce que l’alcool lui faisait ressentir de base, mais Leah était certaine que de base c’était pour des raisons beaucoup plus sombres qu’il s’était mis à boire et elle lui rappelait alors gentiment qu’il pouvait tromper n’importe qui, mais pas elle. Pour toute réponse à sa phrase, Leah haussait alors les épaules. Couper les vannes c’était possible, mais cela lui demandait bien trop d’effort en revanche, elle arrivait à compartimenter pour ne pas être envahi par toutes les émotions qu’il pouvait y avoir dans un lieu.

« T’en fais pas. »
Lui glissait-elle avec un sourire. « Je suis une vraie tombe. » Ajoutais-elle alors légèrement amusée en lui glissant un clin d’œil. « Motus et bouche cousue. » Assurait-elle. D’accord ce n’était peut-être pas hyper cool de savoir qu’une personne était capable de ressentir vos propres émotions, en revanche, Leah avait toujours fait preuve de discrétion et elle parlait rarement de ce qu’elle pouvait ressentir émanant des autres, respectant le jardin secret de tous ces gens qui partageaient sa vie. Mais effectivement aucun de ses amis pouvaient réellement lui cacher quoique ce soit, c’était un peu l’inconvénient. En tout cas Devon reconnaissait enfin qu’il ne s’amusait pas autant qu’il avait tenté de lui faire croire. « Oui bien sûr. »  Répondait-elle alors avec bienveillance. « Mais tous n’ont pas forcément la chance d’avoir du monde sur qui compter. Dee est là pour toi et moi aussi Dev’ » Lâchait-elle alors avec détermination pour faire comprendre que non elle n’allait pas le laisser boire tranquille et retourner vaquer à ses occupations. Non cela ne fonctionnait pas ainsi. Elle se faisait avoir finalement alors qu’il tentait de marchander et Leah voulait tellement comprendre qu’elle acceptait qu’on lui donne un verre de plus, en revanche elle désirait tout de même imposer ses conditions. Conditions qu’elle ne tardait pas à lui expliquer, bien évidemment il tentait de se débiner et Leah ne se laissait pas marcher sur les pieds démontrant que ses arguments étaient complètement bidon. Est-ce qu’il se rendait réellement compte de ce qu’il était en train de lui dire ? Elle n’en était pas totalement sûre…

« Raison de plus pour que je reste avec toi alors ! » Répondait-elle en l’entendant lui dire qu’il prévoyait le pire. Cela ne la rassurait pas des masses… Combien de verre avait-il bu finalement ? Et en l’entendant dire qu’elle avait certainement mieux à faire, elle le coupait tout de suite. « Je ne me sens obligée de rien du tout Dev’ et tu n’as pas réellement le choix, soit je te ramène et je dors chez toi, soit ce putain de verre tu ne l’auras pas. » S’il était dur en affaire, la petite serveuse n’était certainement pas en reste. En revanche, là où elle avait une petite longueur d’avance à voir souvent des poivrots s’oublier dans ce bar, c’est de savoir qu’en général on est prêt à n’importe quoi pour avoir un verre. Il y avait donc de force chance qu’il cède si elle lui promettait ce qu’il désirait. Elle finissait par lui demander s’ils avaient un deal afin d’être sûre qu’ils étaient d’accord avant de lui donner son verre. Un sourire apparaissait sur les lèvres de Leah qui se rendait bien compte qu’il n’avait pas réellement répété ce qu’elle avait dit.

« On boit oui, UN VERRE. » Disait-elle en levant un index. « Tu réponds à mes questions et ensuite on débarrasse le plancher TOUS LES DEUX. Je te ramène chez toi et j’y reste. C’est à prendre ou à laisser. » Et il n’y avait pas place à la négociation évidemment. Deal qu’il finissait par accepter, pas vraiment le choix n’est-ce pas ? Et en l’entendant dire qu’elle était rabat-joie, Leah ne put se retenir de sourire, en cet instant, elle s’en fichait de l’être, si c’était pour aider un ami. « Crois-moi, demain tu me remercieras. » Ajoutait-elle alors avant de faire signe à sa collègue d’apporter les verres. Leah prit alors le sien et venait trinquer avec son ami. « Allez, raconte-moi. » Lui rappelait-elle alors en buvant une première gorgée.

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Mar 3 Déc - 16:00


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Même si on en a pas l'air


Le moins que l’on puisse dire, c’était que la miss n’était pas susceptible : tu la piquais sans trop de retenue sur son don, et elle ne semblait même pas particulièrement touchée. Elle était d’une patience infinie, ça, c’était certain. Et elle se contenta d’ailleurs de te rassurer, plus ou moins, sur le fait qu’elle ne dirait mot sur tout ce qu’elle savait sur toi sans même que tu ais jamais eu à le lui dire...

- Une tombe vachement réceptive alors

Ironisas-tu, un sourire au coin des lèvres. A ta connaissance, les tombes n’étaient pas spécialement connues pour leur compassion ou leur empathie, mais enfin.

- J’espère bien que tu ne dis rien ! Sinon je serai obligé de te lancer un Silencio et ça sera pas rigolo pour toi !

C’était évidemment une menace en l’air… Tu ne t’amusais pas à lancer des sortilèges à tes amis moldus -ni même à tes amis sorciers d’ailleurs - juste pour le plaisir. Mais bon, l’alcool aidant, tu avais une excuse en or pour débiter des conneries par vagues : tu étais bourré, tout simplement. Bourré, et un peu déprimé, aussi, comme Leah le remarqua assez rapidement d’ailleurs. Avec son don, il était logique que la traditionnelle technique du “Mais si, tout va bien” ne fonctionne pas très bien sur elle.

Mais lorsqu’elle te fit remarquer que tu n’étais pas seul et que tu avais des gens sur qui compter, tu ne pus retenir un petit ricanement. Certes. Techniquement, elle avait raison. Tu le savais très bien, que tu étais entouré, que tu avais des amis exceptionnels qui te soutenaient malgré ton mauvais caractère… Mais tu savais aussi que certaines personnes ne pourraient jamais comprendre certains aspects de sa vie. Ce fut donc avec une amertume mal dissimulée que tu répondis :

- Ouais. Mais Dee ne comprendrait pas. Et toi non plus d’ailleurs.

Partager ses problèmes familiaux avec les deux personnes ayant les familles plus formidables de l’univers, c’était comme partager ses problèmes d’argent avec un milliardaire : plus frustrant qu’autre chose. Tu savais que ce n’était pas de la mauvaise volonté de leur part, mais certaines choses ne pouvaient finalement être comprises que par des personnes qui avaient vécu quelque chose de similaire.
Et tu savais que les filles étaient là pour toi, tu n’avais juste pas tellement envie de discuter de ce sujet là… Et ce même si Leah était prête à te prouver sa disponibilité en s’invitant même chez toi pour s’assurer que tu ne t’étoufferais pas avec ton vomi pendant la nuit -même si elle l’avait présenté un peu différemment.

- Je savais pas que rester scotchée à des saoulards faisait partie de tes loisirs Lee, j’en apprends tous les jours sur toi !

La taquinas-tu, espérant secrètement qu’à force de la titiller elle allait baisser les bras et te laisser errer dans les bars en paix. Ca semblait un peu mal barré celà dit. D’ailleurs, elle semblait perdre patience avec tes tentatives de marchandage, elle lâcha même un petit “putain” qui détonait avec sa façon de parler jusque là.

- Wo wo wo… Tu donnes dans la vulgarité toi maintenant ? Il t’a rien fait ce verre, témoigne lui un peu de respect !

Leah avait la tête à peu près aussi dure que moi, mais la mienne était ramollie par l’alcool, alors dans ces pourparlers sans fin, tu savais qu’elle allait finir par prendre le dessus. De ce fait, tu décidas d’abdiquer. De toute façon, là, tout de suite, tu voulais surtout ton verre. Tu aurais le temps après d’esquiver la deuxième partie du contrat, non ?

- Ok ok ! T’es dure en affaire toi, t’aurais du faire négociatrice sur un marché de tapis ou un truc du genre…

Tu haussas une épaule, avant d’ajouter, tel un sale gosse un peu insolent :

- J’te préviens je ronfle la nuit

En vrai tu n’en avais aucune idée. On ne te l’avait jamais remonté, mais peut être que tes conquêtes n’avaient pas trop osé mettre le sujet sur la table… Au moins, maintenant tu serais fixé, et Leah allait pouvoir te le dire. Tu espérais bien ronfler très fort, ça lui apprendrait à te mettre au lit comme un enfant de 5 ans !
Tu ricanas en l’entendant dire que tu la remercierais demain. Là tout de suite, tu avais comme un énorme doute sur ce point, mais tu pouvais encore être surpris, naturellement...

- Te remercier de me foutre au lit alors que la soirée ne fait que commencer ? Je doute !

Une fois que Leah donna son feu vert à sa collègue, les verres furent servis et apportés en un temps record. Comme quoi, à sa façon, ton amie était aussi une magicienne. Tu trinquas avec elle avant d’enfin pouvoir goûter à cette mixture tant attendue. Bon sang, tu l’avais mérité celui-là, tu avais bossé dur pour l’avoir !
Mais Leah ne perdait pas le nord et n’avait oublié ce petit deal où tu étais censé te livrer. Grimaçant à l’idée de parler des sujets qui fâchent, tu finis par capituler :

- Qu’est-ce que tu veux que je te raconte ? Que ma famille me fatigue ? Que ma mère me manque ? Que je m’accroche à mon père alors qu’il n’en a strictement rien à foutre de moi et que je pourris ses plans plus qu’autre chose ? Que ma belle-mère est la pire femme que j’ai jamais rencontrée ?

Tu agitas la main dans le vide, comme pour signifier qu’il y avait bien d’autres problèmes derrière et que tu ne t’étais pas montré exhaustif sur le sujet.

- C’est pas des histoires très folichones, ni très intéressantes… C’est moi où il était servi qu’à moitié ce verre ?

Ta tentative pour détourner la conversation était franchement à peine masquée, on en était au niveau de “oh, un papillon !”. N’empêche que t’étais sérieux : 2 gorgées et il te paraissait presque vide, c’était de la radinerie à ce stade !


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Leah O'Malley
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Jeu 19 Déc - 19:13

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Devon & Leah - Mars 2019
Un sourire étirait les lèvres de la jeune femme au moment où elle entendait son ami parler de tombe réceptive, elle aurait probablement trouvé la blague très drôle si cela avait été fait à un autre moment, dans d’autres circonstances… A sa menace, Leah prit un air faussement outré, mais elle se doutait qu’il n’était pas sérieux une seule seconde ou alors seulement à cause de l’alcool. Si elle ne relevait pas, en revanche, elle ne put se retenir de lui rappeler qu’il avait du monde autour de lui. Il n’était pas seul et il ne fallait pas qu’il l’oubli. Sauf que pour toute réponse, dans un premier temps il se mit à rire et pendant un instant Leah se perdait son sourire. Quoi ? Ce n’était pas vrai ? Elle se sentait vexée tout à coup, elle qui avait toujours été là pour lui, elle ne pouvait pas croire qu’il pouvait penser le contraire… Lorsqu’il prit la parole, elle comprenait un peu mieux où il voulait en venir, même si évidemment elle n’était pas d’accord avec lui. Finalement la jeune serveuse croisait les bras sur sa poitrine et regardait Devon droit dans les yeux.

« Si tu n’essaies pas, tu ne peux pas savoir. On pourrait peut-être te surprendre. » Et puis, depuis quand est-ce qu’elle n’était pas compréhensive ? Il y avait bien pire que Leah niveau compréhension, elle trouvait son excuse un peu moisie pour le coup. En tout cas elle ne lâchait pas le morceau, elle ne voulait pas le laisser rentrer seul, alors oui elle insistait et puis il n’avait pas beaucoup de chance car quand elle avait décidé quelque chose, elle était plutôt du genre borné, il était très difficile de lui faire changer d’avis. En l’entendant, elle levait les yeux au ciel, sachant très bien que lui cherchait à se débarrasser d’elle. Et bien s’il avait voulu être tranquille, c’était le dernier bar où il aurait dû se rendre. Jamais Leah ne rendrait les armes, peu importe ce qu’il pouvait dire.

« Non restée scotcher à des saoulards ne fais franchement pas partie de mes loisirs Devon, en revanche, quand le saoulard en question est l’un de mes amis, je ne le laisse pas tomber, jamais. » Si Leah était adorable et qu’en générale elle avait une patience à toute épreuve, faut croire que la limite commençait finalement à être entamer. Elle levait évidemment de nouveau les yeux au ciel tandis qu’il lui faisait la leçon à propos d’un verre. Elle ne relevait pas, elle savait que ça ne donnerait rien en dehors d’une conversation stérile et surtout elle ne voulait pas dévier, elle voulait comprendre ce qui se passait et être certaine qu’elle pourrait le ramener ensuite. Elle fut soulagée lorsque Devon semblait enfin lâcher l’affaire.

« C’était mon deuxième choix de métier justement. » Lâchait-elle alors avec un peu d’humour lorsqu’il lui disait qu’elle aurait dû être négociatrice pour un marché de tapis. Et alors qu’il tentait encore une fois de la dissuadée de venir elle souriait de plus belle. « Je m’en fiche Devon, je mettrais de boules quies. » Répondait-elle tout de même amusée, avant de lui dire qu’il la remercierait, oui bon d’accord pour le moment, il était loin d’être d’accord avec elle… Néanmoins, ils verraient bien demain, lorsqu’elle aurait devant elle le vrai Devon, celui qu’elle connaissait depuis de nombreuses années. Elle lâche alors un soupire, mais elle n’essaie pas d’argumenter, elle sait déjà que pour le moment c’est peine perdue. Les verres finissaient par arriver devant eux, Leah prenait le sien et trinquait tout d’abord avec Dev’ avant de le porter à ses lèvres non sans avoir demander à son ami d’enfin passer à table et lui raconter ce qui n’allait pas. Si elle crut qu’il ne parlerait jamais, finalement ses lèvres finissaient par se délier, chose qui arrivait bien trop rarement. Tout arrive dans un flot de paroles qui se suivent, mais qui sont bien trop nébuleuses pour que Leah puisse tout comprendre d’un coup. Bon déjà si, elle comprenait tout de même une chose, c’était un problème de famille. Mais il ne te laissait pas répondre qu’il balaya tout cela de la main et essayait encore une fois d’esquiver la conversation. Elle prit alors une grande inspiration avant de prendre la parole.

« Le verre était remplis jusqu’en haut » Assurait-elle. « Et oui, Devon, j’aimerais que tu me racontes tout ça. » Parce que si c’était tout cela qui le rendait dans cet état, Leah voulait bien être l’épaule sur laquelle il aurait besoin de se confier. « Les amis sont là dans tous les moments Dev’, les bons comme les mauvais, pour les histoires intéressantes et les autres… » Elle réfléchissait un instant, parce qu’elle se doutait que ce ne serait pas forcément facile pour lui de tout déballer, alors autant lui donner une ligne directrice n’est-ce pas ? « Les problèmes de famille, je connais Devon… » Parce que les O’Malley avaient beau renvoyer une image de la famille parfaite, encore aujourd’hui avec son frère la relation n’était toujours pas comme avant malgré leurs efforts… « Et si tu me racontais ce qui se passe exactement ? Pourquoi est-ce que ça ne va pas avec ton père ? » Commençait-elle par demander, se disant que la suite suivrait d’elle-même, probablement.

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Lun 23 Déc - 21:32


Plus je bois, plus je crois,

Qu'on est tout seul avec soi


Tu levas les yeux vers elle, la dévisageant alors qu’elle croisait les bras avec un air sérieux de maîtresse d’école… c’était d’ailleurs comme ça qu’elle devait s’imaginer face à ton comportement enfantin. Puis, tu détournas le regard, le posant sur le comptoir qui avait l’air soudainement fascinant.

- Essayer, c’est la meilleure façon d’être déçu

Alors oui, quand tu étais imbibé, tu devenais particulièrement cynique et désabusé… Mais ne disait-on pas : qui ne tente rien n’a rien ? Eh bien voilà. Ne rien avoir, c’était quand même nettement mieux que d’avoir de la déception. Et personne ne pouvait contrer cet argument. De toute façon, face à la mauvaise foi et la logique alcoolisée, personne ne pouvait contrer quoique ce soit…

Et pourtant, Leah essayait. Bon sang, elle méritait une médaille de patience et de bienveillance cette femme ! Tu aurais sans doute pris le temps de t’en faire la remarque si tu n’étais pas occupé à alterner entre apitoiement sur ton sort et conneries d’homme ivre. Le tableau n’était pas joli joli, mais ton amie n’avait pas encore jeté l’éponge. C’était véritablement admirable. Sauf qu’au lieu de le lui dire sous cette forme, tu te trouvas plus malin de lui demander si traîner avec des saoulards dans ton genre était une passion…

- Je vois ça. T’es un modèle de ténacité en fait. Tu lâches jamais rien O’malley ?

Ca, c’était ta dernière tentative d’essayer de la tenir à distance : l’utilisation du nom de famille comme surnom. Tu faisais ça dès que tu voulais pote-zoner quelqu’un, car chacun le sait : les potes, c’est bon pour faire la bringue, mais quand il faut s’enfoncer dans les méandres psychologiques, les potes lèvent les voiles et seuls les amis restent. Alors ouais, tu essayais de la pote-zoner dans l’espoir qu’elle ne pousse pas la psychanalyse plus loin, mais ça n’avait pas l’air de fonctionner très bien ton petit manège… c’était le souci avec les gens tenaces : il en fallait beaucoup pour les faire reculer.

Son commentaire te tira malgré tout un petit rire : imaginer Leah en train de négocier des tapis sur un marché, c’était franchement amusant. Surtout quand on imaginait le marché oriental avec la petite blondinette paumée au milieu, c’était un peu comme de larguer Aurore dans le monde d’Aladdin : ça faisait un peu tâche.
Et Aurore avait visiblement réponse à tout, absolument tout. Même à la pire menace de l’univers, à savoir les ronflements d’un homme bourré, elle avait la solution : les boules quies. Intérieurement, tu notas de bien exagérer tes ronflements la nuit venue histoire de lui montrer que les boules quies n’étaient pas la formule magique du sommeil… Mais la vérité c’était que tu étais un peu à court d’argument. Si elle était prête à dormir sur ton parquet et à affronter tes vrombissements nocturnes… que pouvais-tu rajouter ?

- Très bien très bien… mais tu te plaindras pas demain matin hein !

Fut tout ce que tu trouvas à dire, une moue boudeuse sur le visage. L’un dans l’autre, tu obtins tout de même en partie ce que tu voulais, puisqu’on t’apporta ce fameux verre que tu réclamais depuis un siècle au moins. Tu aurais pu le savourer, mais comme tout bon ivrogne que tu étais, tu le torchas à peine il te fut confié. Et après, tu vins te plaindre qu’il n’était pas assez plein, mais loin de trouver une oreille compatissante, Leah balaya ta plainte comme si c’était un nuage de poussière un peu agaçant. On sentant l’expertise de celle qui bosse dans un bar et a à faire à des saoulards bien trop souvent.

Tu relevas un peu la tête dans un haussement de sourcil… Merde, t’avais oublié cet aspect de sa vie. Tu avais tendance à te représenter les O’Malley comme une belle et heureuse famille, ce qu’ils étaient dans les grandes lignes, mais il avaient aussi leurs soucis, Leah t’en avait un peu parlés, tu ignorais juste que c’était toujours d’actualité.

- C’est vrai

Pris-tu le temps de reconnaître, histoire de ne pas manquer de tact en plus du reste.

- Raison de plus...t’es sûre d’être bien placée pour me conseiller ?

Le charrias-tu, un sourire au coin des lèvres. Mais loin de la décourager à creuser le sujet maudit, elle ne perdit pas le cap et enchaîna avec LA question qui tue.

- Pourquoi ?

Répétas-tu dans un ricanement amer.

- Parce que je ne suis pas le fils parfait qu’il attendait. Et si on peut grandir, évoluer, devenir meilleur même, il y a bien une chose qu’on ne peut changer : la nature de son sang.

Même avec une transfusion sanguine intégrale, qui te tuerait probablement au passage d’ailleurs, ton sang serait toujours teinté par ta mère moldue. Une mère que tu as adorée et pleurée, une mère qui te manque tant, et que tu te retrouves parfois à haïr pour ce qu’elle t’a volé : la pureté du sang. Cela ne dure jamais bien longtemps, car au fond, elle est la seule famille qui t’ait jamais vraiment aimé, et cela tu le sais. Qu’il est difficile de continuer d’avancer sans amour parental alors que tu as grandi avec celui-ci, omniprésent.

- Pas tellement quelque chose que Dee ou toi peut connaître, n’est-ce pas ?

Tu lui avais bien dit qu’elle ne comprendrait pas. Les moldus restaient des moldus, la pureté du sang n’était pas vraiment un souci pour eux. A part peut être pour ceux du Blood Circle qui seraient sans doute offensés d’avoir des sorciers dans leur arbre généalogique. Tu ne doutais pas qu’elles aient chacune leurs soucis familiaux… Quoique, si, pour Dee, tu en doutais sérieusement. Dans le genre famille parfaite, les O’haras avaient mis la barre très haut…

- Ca me fatigue Leah. J’ai l’impression que je peux bien faire ce que je veux, ça ne rattrapera jamais mon ADN défaillant.

Car nul ne peut lutter avec un acquis de naissance.


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Jeu 2 Jan - 15:48

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Devon & Leah - Mars 2019
L’espace d’un instant, les propos de Devon firent du mal à Leah. Pas directement, non loin de là il ne l’avait pas blessée. Mais parce qu’elle se demandait de quelle façon il avait pu être déçu… Elle se demandait si c’était du vécu et ça lui faisait forcément du mal de savoir que son ami avait pu subir ce genre de chose… Leah ne souhaitait que le meilleur pour ses amis… Mais elle n’oubliait pas que cela pouvait aussi être l’alcool qui lui faisait dire des phrases toutes faites, elle avait donc cet affreux doute qui venait lui ronger les entrailles soudainement. « Je… Je suis désolée Devon si tu as été déçu par le passé… Mais je te promets de ne pas te décevoir. » Ce genre de promesse, elle pouvait le faire assez aisément, c’était dans sa nature d’être compatissante et compréhensive. Etre là pour sa famille et ses amis c’était ses valeurs, alors oui s’il lui annonçait qu’il avait tué quelqu’un… Peut-être qu’elle aurait du mal à l’encaisser, mais à coup sûr, elle voudrait connaitre le contexte, le tenant et les aboutissants de cette histoire, elle voudrait tout savoir pour se dire qu’il n’avait pas eu le choix, pour se dire que son ami n’était qu’une victime dans cette histoire et que ce n’était pas dans sa nature de tuer. Parce qu’elle était ainsi Leah, elle cherchait le meilleur chez chacun et puis… Elle s’était déjà trompée une fois, sur son fiancé, elle ne pouvait pas se tromper sur tout le monde n’est-ce pas ? Sans doute qu’elle n’y survivrait pas… En revanche, elle n’était pas décidée à lâcher le morceau avec Devon, rien de ce qu’il pouvait dire ne la ferait changer d’avis et elle tentait de lui faire comprendre, contrant une à une ses tentatives de la repousser. Ah elle le sentait bien qu’il avait envie d’être tranquille… Mais Leah elle sentait autre chose de bien plus profond, une douleur… Une détresse, un SOS…

« Jamais ! » Répondait-elle alors au tac au tac lorsqu’il l’appelait par son nom de famille, ce qui n’avait aucun effet sur Leah, ce n’était pas quelque chose qui la gênait loin de là et s’il en arrivait là, c’était sans doute qu’il commençait à être à court d’argument et il était temps si vous vouliez l’avis de la jeune femme, c’était fatiguant de lui tenir tête, mais malheureusement pour lui, elle était sans doute bien trop tenace pour Devon Leroy ! Elle avait réponse à tout ou presque et ne se laissait pas démonter une seule seconde, dormir chez lui ne lui faisait même pas peur, Devon avait choisi le mauvais adversaire, il ne pouvait que perdre, ou alors il faudrait qu’il soit réellement très odieux, qu’il touche les cordes sensibles, qu’il lui fasse du mal volontairement, c’était sans doute la seule façon de faire fuir Leah. Mais il finissait par abdiquer enfin ! « Promis » Répondait-elle lorsqu’il lui disait qu’elle ne se plaindrait pas le lendemain, non ce n’était clairement pas le genre de Leah de toute façon, l’avait-il oublié ? Pas certain qu’il était réellement en état de réfléchir de toute façon. Et alors qu’il obtenait enfin son verre tant désiré, Leah, elle obtenait enfin ce qu’elle désirait savoir et alors qu’elle posait des questions pour le pousser à se livrer un peu plus, elle lui rappelait alors que dans sa famille tout n’était pas aussi rose qu’il pouvait le penser et qu’au final et bien peut-être qu’elle pouvait bien plus le comprendre que ce qu’il pouvait croire.

« Je n’ai pas la prétention d’être la mieux placée pour t’aider, mais je pense savoir écouter en tout cas et pouvoir comprendre ce que tu ressens. » Ça c’était deux choses qu’on ne pouvait pas lui enlever, d’une parce que c’était ancrée en elle et aussi parce que même si elle n’était pas capable de comprendre, elle pouvait ressentir ce qu’il ressentait et donc pouvoir facilement se mettre à sa place. En tout cas les réponses finissaient par venir, la famille de Devon n’était pas la plus facile à suivre, elle devait bien le reconnaitre et puis Dev’ n’était pas du style à se dévoiler la plupart du temps, ce n’était pas pour rien qu’elle devait batailler aujourd’hui pour obtenir des réponses. Elle restait un moment sans répondre en écoutant ce qu’il lui disait et pas parce qu’elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il vivait loin de là… Mais plutôt parce que ce qu’elle ne comprenait pas c’était la réaction des parents… Comment pouvaient-ils juger leurs enfants sur le sang qu’ils avaient dans leur veine alors que c’était aussi une partie d’eux ? Certes, Leah n’était pas une sorcière alors ces histoires de sang-pur, sang-mélés et né-moldu c’était assez nébuleux pour elle, mais elle savait tout de même que c’était très présent du côté des sorciers.

« Tu te trompes. » Lui répondait-elle alors simplement. « Je suis une moldue née dans une famille de sorcier » Disait-elle tout bas pour ne pas être entendu de qui que ce soit.  « Je ne suis pas à ma place dans le monde sorcier car je n’ai aucun pouvoir, du moins en théorie. » Car elle était tout de même empathe, un don qui pourtant n’existait pas chez les sorciers. « Mais je ne suis pas à ma place chez les moldue car que je le veuille ou non je ferais tout de même toujours partie de ton monde car je suis née dans ce milieu. Et c’est un peu la même chose pour Dee. » Et oui s’il se disait qu’elles ne pouvaient pas comprendre, il se trompait lourdement sur toute la ligne. « Certes, nous n’avons pas de problèmes de sang pur ou non, reste que notre sang ou ce que nous sommes d’un côté comme de l’autre nous empêche d’appartenir entièrement à un clan ou à un autre… » Elle ne voulait pas lui prouver par A plus B qu’elles étaient aptes à comprendre, mais juste lui montrer qu’être moldue ne leur épargnait pas des problèmes loin de là… Leah posa un regard compatissant à son ami, s’il y avait bien une chose qu’elle ne connaissait pas en revanche, c’était le fait de ne pas être à la hauteur pour l’un de ses parents. Son père était mort, mais elle avait toujours été une fierté pour lui ainsi que pour sa mère.

« Tu sais ce qui me chagrine moi ? C’est que peu importe ton ADN… Il devrait simplement t’aimer comme tu es… Tu es son fils, peu importe le sang qui coule dans tes veines et s’il n’ait pas capable d’en faire abstraction et bien il ne mérite pas de t’avoir dans sa vie… Peu importe ce que tu peux penser en ce moment Devon, je me doute que c’est ça fait mal, mais c’est lui qui est perdant… Tu es quelqu’un de génial et je suis… Triste pour lui, Triste qu’il ne puisse pas se rendre compte de la personne incroyable que tu es. » Alors certes, elle savait bien que peu importe ce qu’elle lui disant probablement que pendant de longues années il allait quand même chercher à avoir l’attention de son père, c’était quelque chose de normal… Elle posait une main sur le poignet de son ami, par ce geste, elle voulait lui faire comprendre qu’elle, elle était là, que ce n’était peut-être pas grand-chose, mais qu’il pourrait toujours compter sur elle.


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Ven 10 Jan - 12:58


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Tu restas un instant silencieux à dévisager longuement ton amie. Ca faisait beaucoup de promesses tout ça : ne pas te décevoir, être à ton écoute… Se sentait-elle réellement capable de toutes les tenir ? Car si c’était pour mieux te laisser tomber après, c’était pas la peine de distribuer des faux espoirs. Tu n’étais pas si pessimiste d’ordinaire, mais ce soir… ouais, t’avais le bourdon.

- D’accord… mais tu sais pas dans quoi tu t’embarques. Quand je suis sur ma lancée je peux parler beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup...

Tu marquas une pause, levant un sourcil de défi dans sa direction.

- … beaucoup.

Conclus-tu, terminant au passage ton verre. Bon sang, il avait été descendu bien vite celui-ci !

- Je vais tellement te saouler de parole que tu vas finir morte bourrée

Et là, tu éclatas de rire.

- Peut être pire que moi, ça serait le comble ! Qui nous ramènera chez moi entiers après ?

Car oui, tu étais capable de te perdre en essayant de rentrer à ton appartement. Ca t’était déjà arrivé, une fois. Glorieux moment. Tu avais fini en cellule de dégrisement, d’ailleurs. Heureusement que ton père n’en avait jamais rien su, ça aurait été une catastrophe. Mais bon, tu tenais ta famille éloignée de tout ce qui t’arrivait dans le monde moldu.
Et puis qu’on en était sur ta famille, justement, le ton devint nettement plus sérieux lorsqu’ils arrivèrent sur la table. Comme un animal blessé qui refuserait de l’aide d’un humain, tu tentas d’abord de repousser Leah, lui faisant remarquer qu’elle ne risquait pas de comprendre ta situation.

Sujet sur lequel elle ne semblait pas d’accord avec toi, visiblement. Tu dus te retenir de lever les yeux au ciel lorsqu’elle expliqua que Dee était dans une situation similaire. Ta meilleure amie, votre meilleure amie d’ailleurs, vivait littéralement à bisounoursland. Sa famille était… la famille idéale des téléfilms, en mieux encore. Tu en savais quelque chose, tu avais passé un sacré paquet de temps chez eux. Sa grand-mère te considérait presque comme son petit-fils. Non, vraiment, tu ne voyais pas ce que les O’Haras connaissaient des drâmes familiaux.

- OK, tu as le cul entre deux chaises

Finnis-tu néanmoins par reconnaître, car c’était un fait, et nier les faits ne servait à rien, à part à passer pour plus saoul que tu ne l’étais déjà. Et tu ne l’étais pas qu’un peu… Bon sang, était-ce le sol du bar qui se mettait à tanguer ? En tout cas, tu commençais à avoir un simili-mal de mer. Super, manquait plus que ça… Secouant la tête pour forcer l’univers à arrêter de jouer au cheval à bascule géant, tu enchaînais :

- Et ? Tu l’vis mal ?

Non parce que… être tiraillé entre deux mondes, si on s’en accomodait bien… Pourquoi pas ! On pouvait tirer le meilleur de chaque monde, ça pouvait même être plutôt sympathique. Loin de toi l’idée de dire que tu étais la seule personne au monde à souffrir de ta différence mais… tu essayais de comprendre où elle voulait en venir. Ton cerveau noyé dans l’alcool avait besoin d’un peu plus d’accompagnement que d’habitude pour faire toutes les connexions, il ne fallait pas lui en vouloir.
Mais à en croire le discours qui suivit, Leah devait surtout essayer de te remonter le moral. La pauvre devait affronter ton humeur morose ET les effets néfastes de l’alcool qui avait tendance à tout accentuer : l’euphorie comme la dépression.

Il n’empêche que ses dires t’étaient étrangement familiers… Et pour cause !

- La vache vous vous êtes bien trouvées avec Dee… le même discours… le tien est moin radical celà dit

Celui de Dee s’était terminé par un “OK pas intéressée, bye”... Plus radical on ne faisait pas. Bon ce n’était pas TEXTUELLEMENT ce qu’elle avait dit, mais l’idée y était quand même. Depuis, tu ne lui avais plus adressé la parole d’ailleurs. Et elle non plus. Ca ne faisait que quelques jours cela dit…

- C’est plus compliqué que ça. J’aimerais bien pouvoir dire que c’est tant pis pour lui et que je mérite mieux mais…. C’est ma seule famille, putain. Sans lui j’suis juste… orphelin.

Tu crachas le mot comme tu aurais craché un met vraiment immonde. Tu détestais ce mot, cette notion. Ca te rappelait bien trop ta mère, son absence. Ce mot là, tu ne pouvais que le renier, tu ne pouvais pas l’accepter, ni la réalité qui se cachait derrière : celle d’être seul. Tu avais des amis, de très bons amis même, des gens à qui tu tenais beaucoup et qui se souciaient de toi, te soutenaient mais… au bout du compte, chacun revenait toujours irrémédiablement vers sa famille, et toi tu n’aurais personne vers qui aller à ce moment là.

- Sois honnête. Si tu n’avais plus aucune famille, plus qu’un père, ou une mère. Et que ce père ou cette mère te faisait souffrir involontairement par ses maladresses et ses choix, est-ce que tu lui tournerais le dos ?

Tu plantas tes yeux troubles dans les siens, bien plus lucides, et tu attendis sa réponse. Tu ne voulais que la vérité, rien que la vérité. Pas un joli discours pour te convaincre de faire ce qu’elle pensait être le mieux pour toi. Juste une vérité brute, viscérale, de ce qu’elle ferait dans ta situation. Empathe comme elle était, se mettre dans ta peau ne devrait pas être trop difficile. Après… il était certain que chacun réagissait à sa manière. C’était une question de caractère, et de vécu. Pour sûr, avoir grandi sans père t’avait marqué. Avoir perdu ta mère t’avait également changé. Mais si elle te répondait en te regardant droit dans les yeux que oui, elle le ferait, il y avait un peu d’espoir. Cela voudrait dire qu’il y avait une version de toi, quelque part dans l’univers, qui serait capable de s’affranchir. Si tu deviendrais cette version de toi-même, c’était une autre histoire, évidemment.


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Ven 10 Jan - 18:31

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Devon & Leah - Mars 2019
Convaincre Devon de parler n’était pas une mince affaire, cela demandait une grande dose de patience et heureusement pour Leah, elle semblait être tombée dedans quand elle était petite. Cela avait pris du temps, mais il semblait finalement décidé de parler. Enfin. Qu’il parle beaucoup ne lui faisait pas plus peur que cela. A croire que le Devon bourré avait tendance à oublier à qui il parlait. Quand elle s’y mettait Leah pouvait être une vrai pipelette, surtout lorsqu’elle était gênée, alors là c’était le pire parce qu’en plus elle avait tendance à dire les choses comme elle venait sans même y réfléchir. « Je prendrais un doliprane au pire si tu me file une migraine. » Lâchait-elle avec humour, bien sûr elle n’en pensait pas un mot, mais elle voulait qu’il cesse de s’inquiéter de tout cela. Elle souriait tout de même à sa blague sur le fait qu’elle allait finir bientôt plus bourrée que lui, comme si ça allait être possible, néanmoins elle rétorqua, « Oh je dois bien avoir quelques collègues serviables qui nous ramèneront ! » Lançait-elle en haussant le ton en regardant les intéressées afin que ces derniers comprennent qu’elle parlait d’eux, elle eut des clins d’œil tandis que d’autres levaient les yeux au ciel pour toute réponse, mais elle savait que oui dans tous les cas, elle pourrait compter sur eux. Et tandis qu’il lui expliquait enfin ce qui n’allait pas et pourquoi c’était tant compliqué avec son père, Leah tenta de lui démontrer que sa vision d’elle et de Dee’ était erronée. Certes, nous n’avions pas de famille compliqué en revanche, cela ne voulait pas dire que trouver notre place était facile pour autant. Sa façon de dire les choses, lui arrachait un nouveau sourire, oui certes on pouvait dire cela ainsi, elle avait le cul entre deux chaises et parfois ce n’était pas tellement confortable. Est-ce qu’elle le vivait mal ? La question la fit réellement réfléchir…

« J’ai toujours plus ou moins souffert de ne pas être comme vous, oui. » Si elle aurait pu choisir, Leah aurait aimé être une sorcière, elle s’en était jamais cachée, la magie la fascinait. « C’est dur quand tu vois tous tes frères développer leurs facultés et que toi tu restes sur la touche. C’est dur de les voir aller dans une super école tandis que toi tu es coincée ici. » Mais elle avait fait de son mieux pour l’accepter de toute façon elle n’avait pas le choix n’est-ce pas ? Elle s’était alors réfugiée dans la musique, c’était ce qui l’avait sauvée, ce qui lui avait donné un réel intérêt dans la vie. « C’est dur quand tu découvres que ton fiancé a été tué parce que c’était une traite et que derrière tu es montré du doigt par ta propre famille, parce que après tout tu n’es pas totalement comme eux… toi aussi tu pourrais faire partie de ces monstres… » Ajoutait-elle alors avant de boire une gorgée de sa boisson parce que parler de Charlie était toujours aussi difficile. « Et ce moment avec tout ce qui se passe… Est-ce que je dois me ranger de votre côté parce que c’est là que ce trouve ma famille ? Ou est-ce que je dois me ranger du côté des humains parce que j’en suis une ? » Demandait-elle alors démontrant que même si elle ne montre rien, elle ne vivait pas forcément bien tout cela, elle débordait juste de beaucoup d’optimisme ce qui faisait qu’elle se fixait pas seulement sur tout ce qui n’allait pas dans sa vie.

« Désolé, ce n’est pas de moi dont on doit parler, je voulais juste te montrer que tout n’est pas forcément tout noir ou tout blanc. » Elle revenait bien vite sur le sujet principal, se montrant honnête sur ce qu’elle pensait de sa relation avec son père et ses propos ne l’étonnait guère, après tout Deirdre n’était pas sa meilleure amie pour rien n’est-ce pas ? Qu’elles aient le même discours était tout à fait normal au fond. A sa réponse, elle le comprenait parfaitement, elle n’avait jamais dit que c’était facile de tourné le dos à un membre de sa famille et que ça se faisait du jour au lendemain. « Parfois une famille toxique, c’est pire que pas de famille du tout Devon… » Disait-elle alors sur le ton le plus doux possible. « Et parfois tu peux toi-même choisir ta famille, te tourner vers les personnes qui t’aiment et qui tiennent réellement à toi. » Encore une fois, c’était facile à dire… Et elle était bien consciente que ça ne se ferais pas en quelques semaines ou quelques mois, il lui faudrait du temps. A sa question, comme à son habitude, la jeune serveuse réfléchissait sérieusement à sa question. « Je suis d’accord avec toi Devon, c’est la réaction la plus naturelle de rechercher l’amour d’un membre de sa famille. La plupart des gens réagissent ainsi et sans doute que moi aussi. » Il voulait de l’honnêteté, elle le savait, elle le ressentait. « Et sans doute que si ça ne va pas mieux, je ne te le souhaite pas, tu mettras très probablement des années avant de vouloir faire ton deuil en quelques sortes… » Des années à souffrir de plus en plus jusqu’au point de non-retour en quelques sortes, elle espérait vraiment que ça se passerait autrement pour son ami. « Mais je serais là, chaque fois que ça n’ira pas Dev’, chaque fois que tu en éprouveras le besoin, n’importe quand, tu appelles, je viens. » Assurait-elle alors, comme elle était là pour lui ce soir. « Et si tu peux, appelles-moi avant de commencer à boire tout seul. » Ajoutait-elle alors sur une petite note d’humour afin de dédramatiser un peu la situation.

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Sam 18 Jan - 22:52


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- A ce stade ils ne sont pas serviables… Ce sont carrément des saints !

Répondis-tu dans un petit sourire. C’était pas tes collègues qui te racompagneraient à la maison une fois que t’étais mort bourré. Non, eux, ils te prendraient en photo pour immortaliser la scène et ils le publieraient ensuite dans la gazette, pour sûr. Mais soit, si Leah le disait, tu pouvais sans doute lui faire confiance et t’en remettre à elle -ou à ses collègues. Dans le fond, tu te disais surtout que si tu finissais suffisamment mal pour ne plus rentrer, savoir qui t’accompagnait serait sans doute le dernier de tes préoccupations.

Tu l’écoutas, attentivement qui plus est, ou en tout cas aussi attentivement que ton état éméché le permettait. Tu réalisas que finalement, moldu comme sorcier, c’était la même histoire un peu partout : les gens différents souffraient du regard des autres. Que ce soit le sang-mêlé au milieu des sang-purs, le cracmol ou le moldu au milieu des sorciers, le sorciers au milieu des moldus… Les versions variaient, le ressenti restait le même.

- Désolé Lee, j’avais pas réalisé que ça te pesait autant…

Répondis-tu, te sentant soudainement très égoïste à venir faire ta complainte sur les tabourets de son bar alors que sa vie à elle n’était pas toute rose non plus, loin de là. Mais une phrase te fit néanmoins tiquer, et tu l’accueillis par un froncement de sourcil.

- Tu sais que les sorciers et les moldus ne sont pas en guerre et que tu n’es pas obligée de choisir hein ? Ce sont les extrêmistes qui sont en guerre, et personne ne mérite qu’on prenne leur parti.

Tu avais dit celà avec une hargne non dissimulée. En plus de tes dramas familiaux, tu avais toujours un poids sur ton coeur qui pesait de plus en plus lourd dernièrement : le meurtre de ta mère. Tu étais certain que c’était le Blood Circle qui était derrière celà, ou en tout cas des chasseurs de sorciers partageant leurs idéaux. Et tu comptais bien leur mettre la main dessus et leur faire comprendre le sens du mot justice. Mais tu savais faire la part des choses : eux, c’était les tarés qui méritaient d’être exterminés. Ca ne faisait pas de tous les moldus des êtres mauvais. Juste ceux qui se ralliaient à cette cause infernale.

Elle finit par s’excuser d’avoir fait dévier le sujet sur elle, mais tu secouas la tête.

- Si c’est le bureau des plaintes ici, y a pas de raison que tu puisses pas râler un bon coup aussi

Fis-tu remarquer dans un sourire. Et puis bon… c’était bête, mais ça te faisait du bien de parler d’autre chose que de tes problèmes. Ruminer ses soucis n’avait jamais rendu quique ce soit plus heureux, même s’il paraissait que râler était bon pour la santé. Déprimer, en revanche, certainement pas. Cela dit, Leah semblait d’avis qu’il y avait un abcès à crever pour que tu puisses avancer, car elle continuait de te tirer les vers du nez à sa façon.
Tu pinças les lèvres à sa réponse. Tu t’attendais un peu à ce genre d’argument, mais ça ne te convaincait pas tellement.

- Je sais pas. Pas de famille du tout, ça n’évoluera jamais. Une famille toxique… Il y a bien un peu d’espoir pour qu’elle se bonifie, non ?

Répondis-tu, pensif, le regard dans le vague. L’alcool te rendait bel et bien philosophe : tantôt mélancolique, tantôt rempli d’espoir. Et tu oscillais entre les sommets et les bas fonds avec une facilité désolante, ruminant sur ton sort une minute, entrevoyant un espoir sans doute vain celle d’après. Et puis une pensée nettement moins sympathique s’imposa à toi, et ta mine s’assombrit presqu’immédiatement.

- Surtout lorsque l’on sait quel est l’élément toxique qu’il suffirait de retirer pour que le reste s’améliore…

Ah, cette chère Phèdre. Si son but dans la vie était de pourrir ton existence, elle s’y prenait plutôt bien. Et pour le moment, cette guerre que vous vous meniez l’un à l’autre, c’était elle qui la gagnait, car c’était toi qui avais passé la soirée seul à boire et qui vidais maintenant tout ton sac sur les genoux de la pauvre Leah. Si seulement cette harpie pouvait disparaître de vos vies… Tu étais persuadé que beaucoup de choses s’arrangeraient d’elles-même.

Tu levas tes yeux vitreux sur elle, esquissant un sourire qui serait probablement attendri s’il n’était pas juste rendu béat par les effets de l’alcool. Dans ton malheur, tu découvrais au moins un aspect jusque là peu dévoilé de Leah : sa loyauté à toute épreuve. Si vous vous étiez toujours très bien entendus, tu n’avais jusque là jamais eu l’occasion de voir à quel point elle était là pour toi. Pendant des années, elle avait été avant tout la meilleure amie de ta meilleure amie, et dans ta tête, tu étais la même chose à ses yeux. Mais ce soir, tu voyais un autre côté de votre relation : elle était aussi ton amie, à toi.

- Moh, t’es trop choue Leah

T’exstasias-tu, laissant l’alcool emporter tout ton self-control et réveillant ton côté bisounours. Car avant d’avoir l’alcool mauvais et déprimé, tu avais généralement l’alcool câlin. D’ailleurs tu te levas de ton tabouret, les bras tendus vers elle pour lui faire le gros câlin qu’elle avait mérité pour t’avoir écouté et supporté ce soir. Sauf que tu avais de toute évidence largement surestimé ta résistance à l’alcool, car à peine sur tes jambes, te voilà à basculer tête la première en arrière pour t’effondrer comme un vieux sac à patate, te cognant au passage sans douceur le crâne sur le tabouret qui avait accueilli tes fesses jusque là, te tirant un grognement plus bestial qu’humain. Et la tête te tournait, et ton crâne te faisait mal, et tu ne voyais plus du tout, du tout net….

Oups. C’était peut être bien le verre de trop en fait !


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Dim 19 Jan - 14:40

Same old empty feeling in your heart
Devon & Leah - Mars 2019
Leah n’avait pas trop à se plaindre il est vrai, dans l’ensemble elle s’entendait bien avec ses collègues et ils étaient serviable, autant qu’elle l’était en retour, ils faisaient une bonne petite équipe tous ensemble. Bon elle ne s’était jamais confiée à propos de son empathie ou du fait qu’elle venait d’une famille sorcière et ils évitaient d’en parler tous ensemble, mais pour le reste cela fonctionnait plutôt bien ! La conversation avec Devon avait légèrement, voire carrément dérivé sur Leah, c’était le genre de chose qui d’ailleurs la mettait totalement mal à l’aise, normalement, c’était les gens qui venaient parler et elle écoutait, aidait, conseillait du mieux qu’elle pouvait, mais il était rare qu’elle s’épanche sur ses propres problèmes… Oui mais voilà, Devon avait, sans le savoir, touché une corde sensible et Leah voulait lui montrer que même si elle ne montrait rien, même si elle respirait la joie de vivre quasiment en permanence, bah la vie n’était pas forcément rose pour elle aussi. Ne pas se fier aux apparences, cela ne voulait rien dire… Comme le fait qu’elle n’aurait jamais cru voir Devon un jour dans cet état et qu’elle n’aurait jamais pensé qu’il viendrait à se confier à elle… Chaque personne peut vous surprendre, pas vrai ? « La plupart du temps j’évite d’y penser, j’essaie de me focaliser que sur le bon côté des choses, mais je ne te cache pas qu’il y a aussi des coups de mous… » qu’il n’avait jamais vu évidemment, les seuls qui pouvaient en être témoin était sa famille et sa meilleure amie. Il était donc normal qu’il ne pouvait pas savoir ce qui se tramait dans sa tête, tout le monde n’était pas empathe après tout n’est-ce pas ? Elle soupire quand elle l’entend parler du fait que les clans n’étaient en guerre, oui pour le moment ce n’était pas le cas…

« Oui, pour l’instant, mais les deux extrêmes gagnent du terrain… Combien de temps avant que cela n’explose réellement ? »
Ah autant Leah pouvait avoir de l’optimisme à revendre, que la… Elle n’était pas tout à fait idiote non plus et ne voulait pas se voiler la face. Oh elle ne disait pas que c’était ce que Devon faisait… Il était tellement ivre que si ça se trouve il ne pensait pas réellement ce qu’il disait… Enfin il y avait certainement une part de vrai… Vu la hargne qu’il avait utilisé, mais Leah ne savait pas à quel point. Leah finissait par s’excuser naturellement du fait que la conversation avait dévié sur elle, elle esquissa alors un doux sourire aux paroles de Devon avant de finalement revenir sur le sujet initial, lui. Elle lui offrait un regard peu convaincu lorsqu’il lui disait qu’une famille toxique pouvait évoluer et ce n’était pas totalement idiot ce qu’il disait, si on enlevait l’élément toxique, oui finalement cela pourrait peut-être changer… « Mais est-ce que cela changerait tout de même la façon dont ton père te voit ? » Demandait-elle alors en réfléchissant en même temps. « Tout peut évoluer évidemment, une famille toxique oui… Mais pas de famille non plus, comme je te le disais, tu peux construire la tienne. » Cela demande du temps bien entendu et quelqu’un dans sa vie, mais Leah se disait que ce n’était peut-être pas le moment pour ce genre de question. Elle préférait lui dire qu’elle serait toujours là pour lui, peu importe son état, peu importe l’heure, s’il avait besoin elle viendrait, parce que c’était cela les vrais amis n’est-ce pas ? Et elle ne le faisait pas uniquement parce qu’il était également le meilleur ami de Deirdre, bien sûr que ça penchait en sa faveur, mais ils se connaissaient depuis tellement de temps qu’au final, ils étaient également des amis. Cela avait mis du temps pour le comprendre, mais Leah n’en avait plus aucun doute à présent. En revanche, elle eut peur quand il se mit à dire qu’elle était trop choue, bon ça encore ça passait, non c’était la suite, il allait vraiment la prendre dans ses bras ? Déjà elle ne se rappelait pas d’une fois ou c’était réellement arrivé et en réalité cela ne la dérangerait pas plus que cela s’il n’était pas autant ivre et qu’il ne sentait pas autant l’alcool, heureusement ou malheureusement tout de même car elle ne lui souhaitait aucun mal, il ne tenait plus sur ses jambes. Elle réagissait rapidement en le voyant tanguer et se faire mal, se disant qu’il allait finir par terre si elle ne faisait rien. Elle le rattrapait, passait un bras sur ses épaules à elle.

« D’accord Zorro, allez vient je te ramène chez toi. » Disait-elle alors plutôt amusée, avant de demander à sa collègue au bar. « Est-ce que tu peux m’appeler un taxi ? Si je le lâche, il va s’écrouler. » Sa collègue eut un léger sourire avant de hocher la tête et d’appeler le taxi. Leah tenait alors sa parole, elle glissait à l’intérieur de la voiture avec Devon, donnait l’adresse de ce dernier et une fois arrivé elle l’aidait à rentrer chez lui et à se mettre au lit. Non elle n’allait pas jusqu’à le déshabiller - faut pas pousser – Et elle se demandait un moment si elle avait réellement besoin de rester dormir ici, après tout il était tellement assommé qu’il ne se rendrait sans doute pas compte qu’elle n’était pas restée et en même temps… Elle avait promis n’est-ce pas ? Et elle n’était pas du genre à ne pas tenir ses promesses, de plus qu’elle amie elle serait si elle ne s’assurait pas que tout allait bien ? C’est donc ainsi qu’elle finissait par mettre la main sur une couverture et qu’elle allait se coucher sur le canapé, oh il ne fallait pas croire, il lui devrait certainement un service et elle n’oublierait pas de lui préciser au réveil, rien de bien méchant, il ne s’agissait que de Leah bien entendu !

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