C’est quoi une vie normale . Après tout, chaque histoire est différente, non . On a tous des chemins différents qui nous forgent et font ce que nous sommes. Parfois, nos chemins croisent d'autres chemins plus ou moins tortueux, on fait un bout de route ensemble avant que la vie nous sépare de nouveau. Et ainsi de suite. J’ai eu une vie normale, du moins, les dix premières années de ma vie. Je suis né et j’ai grandi en Amérique, à la Nouvelle-Orléans plus exactement. Mes parents étaient Auror au MACUSA, ce qui nous a permis à mon frère cadet et moi-même de ne manquer de rien. Avec deux parents au ministère, on était plus ou moins à l'abri du besoin. On vivait bien, entouré d’amours et de magie. Ah ! La magie, cet art magnifique que nos parents nous ont appris depuis notre plus jeune âge. J’ai toujours était passionné par cette part de nous, elle nous rend si exceptionnels. Depuis tout jeune, je m'amusais à observer mon père faire de simple sort basique, pour m'apprendre comment exécuter le bon coup de poignet. Je m’entraînais avec une pauvre branche, n'aillant pas encore ma propre baguette. Ce qui faisait bien rire ma mère. Je les admirais tellement, eux et leur travail. Mais c’est aussi ce travail qui a causer leur perte.

Je n’ai jamais rien eu contre les moldus, j’avais même quelques amis dans le quartier qu’ont habité avec nos parents à la Nouvelle-Orléans. Mais voilà, tous les moldus ne sont pas si bienveillants que je ne l’aurais pensé, et je l'ai appris de la pire des façons... Un beau jour, notre vie a basculé dans l’horreur… Je n'avais que 10 ans à cette époque.Et notre famille s'est fait attaquer par des membres de la Ligue des Fidèles de Salem, des moldus. Mon frère et moi-même en sommes sortis en vie de cette attaque, mais de justesse. Nos parents eux n’ont pas eu cette chance, nous protégeant jusqu’à leurs derniers souffle. Ceux grâce à notre mère et à une simple armoire enchantée par ses soins, que nous sommes encore là. Je me souviens encore des cris, de ma main contre la bouche de mon petit frère pour étouffer ses pleurs. L'armoire qui s'ouvre et ma respiration qui se bloque. Sans le sort de ma mère, on y serait passé aussi. Je revois mon frère en larme dans mes bras. Depuis jour-là, j’ai fait une promesse à mon petit frère, je serais toujours là pour protéger, même au péril de ma propre vie.

Après l’enterrement de nos parents, nous avons donc était recueilli par notre parrain qui vivait alors à Londres, en Angleterre. Nouveau pays, nouvelle culture, nouveau départ, loin de toute cette tragédie. L’adaptation c’est fait doucement, même si parfois mon accent américain a provoqué quelques moqueries de la part des enfants du quartier ou vivait notre parrain. Notre vie a repris doucement son cours, mais le manque de nos parents restaient tout de même là. Notre parrain, s'est donc amusé à nous raconter des souvenirs qu'il a eu avec eux. Mais avec le temps, je me suis rendu compte qu'ils étaient toujours là. Avec une odeur de coton frais, l'odeur de maman, ou dans une mimique de mon petit frère, qui en grandissant, a pris les traits de notre mère, héritant même de ses cheveux d'ors, alors que moi, je devenais le portrait craché de notre père avec ses cheveux charbon. Plus on grandissait, plus on les voyait en nous, ce qui dans un sens nous consoler, ils continuaient de vivre à travers nous.  

Quelques mois après notre arrivée sur le territoire anglais, j’ai reçu un hibou, mais pas n’importe lequel. Un hibou de la plus grande école de sorcellerie, Poudlard. J’étais comme un enfant le jour de Noël, enfin, j’allais pouvoir apprendre cet art qu’est la magie. Enfin, j’allais devenir un vrai sorcier, puis un auror comme mes parents. Car oui, dès mon plus jeune âge, j’ai su que je voulais suivre les traces de nos géniteurs. Encore plus à leurs morts. Je voulais être fort pour protéger le peu de famille qui me rester. Le jour de la rentrée, je ne tenais plus en place, j’en ai même fatigué notre parrain, qui s’amusait tout de même face à mon enthousiasme. Armée de mes bagages ainsi que d’une photo de mes parents, de mon frère et moi-même souriant, heureux, j’ai embarqué dans le poudlard express pour le début d’un rêve. Sans surprise, lors de la répartition, j’ai fini chez les Bleu et Argent. J’avais fait un pari avec mon parrain, et il a gagné, moi, je pensais finir chez les rouge et or… J’ai perdu. Dommage.

Dans l’ensemble, ma scolarité, s’est plutôt bien passé. J'avais d'excellents résultat, surtout en défense contre les forces du mal. C'est d'ailleurs pendant un de ces cours que j'ai découvert ma peur la plus profonde, lié à mon enfance... Je suis sorti de ce cours totalement transformé. Peu de temps après, j’ai eu la chance de retrouver mon petit frère, qui lui, contrairement à moi, a fini chez les Gryffondor. En même temps, cette maison lui correspond bien ! Mais bon, le pauvre, il a dû avoir le poids d’un frère qui excellait un peu partout, sur les épaules. On n’a pas cessé de le comparer à moi, ce qui a dû l’influencer un peu… Je m’en veux encore un peu pour ça. Pour me faire « pardonner », j’ai participé à tous les matchs de mon petit frère pendant le temps qu’il me restait à ses côtés à l’école des sorciers. Et je dois avouer que j'étais fière de lui, il était aussi doué sur un balai que moi dans mes études. Depuis je n'ai cessé de le supporter dans ses matchs, étant devenu son supporter numéro 1 !

Deux ans après avoir connu l'horreur, me revoilà plongé en plein dedans. La guerre a frappé aux portes de Poudlard, emportant bon nombre d'âmes avec elle, sous sa cape. Cette guerre fut pour moi un grand moment de doute. J'étais tenté de rejoindre le côté obscur, attiré par le discours un peu trop beau de leur leader. Mais après un moment à erré dans Poudlard, en voyant tout ce corps perdu au milieu des débris, tout ces gens pleurant leur disparus, j'ai compris que ce camp ne serait jamais le mien. La destruction, le meurtre juste pour le sang, ce n'est pas pour moi. J'ai alors rejoint l'ordre du phénix. Afin de protéger les autres. Même de mon jeune âge, j'avais la rage de me battre contre cette injustice. Je voulais rendre mes parents fiers, et continuer de protéger mon frère.

Juste après avoir décroché mes ASPIC avec mention Optimale, j’ai demandé à entamer la formation pour devenir Auror, et mon Dieu que c’était dur. Ce ne sont pas les tests d’aptitude ou de personnalité qui m’ont fait défaut, mais bien ce stupide test de tapinois ! J’étais malade ce jour-là et très maladroit que j’aie failli louper mon épreuve. Mais finalement, j’y suis parvenu et j’ai été qualifié pour le poste d’Auror. J’ai réussi un de mes rêves, je n’en revenais pas… J’étais fière, car à partir de ce jour-là, j’avais toutes les cartes en main pour protéger mes proches. Peu après ma première mission, j’ai fait la connaissance de celle qui deviendra ma femme, Sophie. Une Française et moldu ! Mais j’étais tellement fou d’elle, que je lui ai avoué ma véritable nature dès nos premiers mois de fréquentation. Elle l’a plutôt bien pris, et on s’est marié en petit comité en France, afin d’avoir le mariage intimiste que rêver d’avoir Sophie. J’étais tellement heureux avec elle, le comble, c’est qu’en elle m’a annoncé sa grossesse. J’étais fou de joie, mais pas elle, non, elle avait peur qu’il soit comme moi… Je l’ai un peu mal pris et c’est à partir de ce moment que notre mariage à commencer à se fissurer en petits morceaux. Mes absences pour les missions du ministère ont eu raison de son amour, si bien qu’après la naissance de notre fils, elle a demandé le divorce. Ça m’a dévasté, non seulement, je perdais l’amour de ma vie, mais en plus, elle voulait la garde de notre enfant, car mon travail m’empêcherait, d’après elle, de l’élever comme il faut… Après des mois de procédure, le divorce et la garde partagé ont été prononcé et j’ai quitté Londres pour Pré-au lard afin de me rapprocher de mon lieu de travail, mais aussi pour quitter cette maudite ville qui m'a vue échouer…