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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Se méfier des apparences ✘ Phobos :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 12 Sep - 0:28


❝ Se méfier des apparences  ❞
Phobos
Cela faisait plusieurs mois à présent que Diego était parti. Qu’il avait quitté ce monde pour un ailleurs, qui tu l’espérais, était meilleur. Il t’avait abandonné au milieu de ce monde complètement fou. Délaissée pour une danse macabre avec la grande faucheuse. Il te fallait tourner la page, avancer. Te montrer forte comme te disait ton père. Pourtant dès que ton esprit n’était pas occupé, c’était son visage qui s’infiltrait dans ton esprit. Son regard qui te revenait. Tu avais l’impression d’oublier à quoi ressemblait sa voix. Comme un lointain souvenir. Vague et trouble. Tu souffrais de son absence. De son silence. Alors la première chose que tu avais faite afin d’avancer, de tourner cette putain de page trop lourde, tu avais déménagé. Tu ne pouvais plus vivre dans cet appartement qui avait été le votre. Là où tu le voyais partout, avec tous vos souvenirs qui jaillissaient. Cela faisait deux jours que les cartons avaient été fait, les déménageurs étaient passé et tu prenais enfin place dans ce nouvel appartement. Tu n’avais presque rien gardé de l’ancien. Réduisant ton espace de vie au stricte nécessaire. Pas de fioriture décorant les murs ou de photos. Non le lieu serait spartiate et juste qu’il faut pour vivre. Tu n’avais plus le goût à quoi que ce soit. Les lieux devraient être pratique pour tes missions de Blood Circle. Et à mesure que tu rangeais tes affaires, tu planquais des armes dans tous les coins du duplex. Te sentant à présent en danger permanent. Ils avaient eu ta mère. Ton fiancé. Tu les vengerais. Le temps que cela prendrait n’était pas un problème.

Elise t’avait proposé de te voir ce soir. Cela te changerait les idées et tu aimais passer du temps avec cette amie que tu connaissais depuis des années. Observant l’heure, tu vidas un dernier carton et fila te doucher avant de te préparer pour sortir. Cette nuit serait la première que tu passerais dans cet appartement. Sortir avec Elise était une bonne opportunité pour ne pas trop y songer. Tu te glissais dans un jean bleu sombre et enfilait une chemise fluide, noire. Ton maquillage, lui ne tenait qu’à un peu de crème pour le teint, du mascara et un rouge à lèvre carmin. Tu brossais les ondulations de ta longue chevelure et considérait que tu étais prête à sortir. Tes bottines noires aux pieds, tu attrapais ton sac à main et sortais de ton nouvel appartement pour te rendre au bar que vous aviez convenu.

Tu grimpais dans ta voiture et faisais le trajet avec un bruit de musique en fond. Tu avais perdu l’habitude de faire des choses seules. Même sortir, tu le faisais toujours avec Diego. C’était devenu étrange de devoir prendre cette forme d’autonomie sans lui. Tu te garais à plusieurs mettre du bar et du marcher quelques minutes avant de l’atteindre. Tu y retrouvais non sans mal Elise, déjà installée sur un tabouret du bar, qui t’avait gardé une place. Son visage amical te tira un sourire et tu allas la rejoindre. Vous vous mettiez à parler de vos souvenirs, de vos familles. Peu de Diego comme s’il s’agissait d’un sujet un peu tabou. Mais Elise te faisait rire. Elle te parlait d’une de ses cousines avec qui elle allait à l’université qu’elle ne pouvait encadrer. Le temps fila rapidement alors que vous terminiez votre verre. Ton regard balaya la salle et s’accrocha à celui d’un homme. Plus âgé que toi, c’était certain. Le regard sombre, les tempes grisonnantes. Le genre de type à qui la maturité sciait comme un gant. Tu quittais ses iris pour retrouver celle d’Elise qui regardait son téléphone et t’annonçait qu’elle devait filer pour aller aider son frère. Tu n’avais pas la chance de connaitre ce lien si particulier. Plus encore celui d’Elise et d’Amaury qui étaient des jumeaux. Tu l’embrassais alors qu’elle se levait pour partir. Tu observas le fond de ton verre. Rester seule dans un lieu public n’était pas le genre de chose qui te gênait mais tout semblait plus compliqué depuis… tu étouffas la pensée qui te traversait l’esprit. Tu te mis alors au défis d’attendre avant de te carapater. Finir tranquillement ton verre et ensuite tu rentrerais chez… dans ton nouveau chez toi. Tu sortais ton téléphone de ton sac à main et regardais les derniers messages que tu avais reçu. Qu’il soit d’ordre privé ou pour le travail. Depuis qu’il était mort, tu t’y étais plongée à corps perdu. Une façon de pensée à autre chose et d’occuper ton esprit. Alors que tes yeux étaient rivés à l’écran, tu sentis une présence s’asseoir sur le siège qu’occupait encore Elise il y a peu. Tes prunelles claires se glissèrent sur la personne en question et tu reconnaissais alors l’homme brun que tu avais regardé quelques minutes plus tôt. Silencieuse, tu l’observa un instant avant de terminer ton verre. Partir. Oui c’est ce que tu devrais faire non ? Alors pourquoi ton instinct te poussait à rester ?
©️ Pando
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Anonymous
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INRP
IRL
Ven 27 Sep - 20:23
    Fréquenter les bars était une façon pour moi de faire du lèche-vitrine. Qu’elles soient moldues ou sorcières, les femmes étaient dotées de fameux charmes auxquels il aurait été bien bête de ne pas succomber.
    Ce soir, j’avais commandé une bière moldue, parce que j’étais dans un bar moldu, et, même si j’avais parlé un peu avec une espèce de morue pas assez fraîche pour moi, je ne me sentais pas comme un perdant pour autant. Mes cheveux poivre et sel n’attiraient pas que les vieilles et les grenouilles de bénitier, même si je pouvais en faire mon affaire.
    Je n’étais pas du genre à passer toutes mes soirées seul, c’était bon pour les autres, ça, ceux qui n’étaient pas fichus de remonter la pente et préféraient s’user le croupion en se raclant les fesses par terre, comme des déchets impossibles à récupérer.

    Ce soir, j’étais pour ainsi dire « en chasse ». Oui, je sais, généralement, on utilise cette expression pour parler des chiennes en chaleur, mais j’étais plutôt un prédateur, alors, la chasse, pour moi, avait une signification toute particulière. Il suffisait de voir comment j’observais les filles dans ce bar, il était clair comme de l’eau de roche que je n’avais aucune chaste intention.

    Certes, lorsque je reconnus l’une de mes étudiantes, j’avais légèrement modifié ma technique de lèche-vitrine, ne serait-ce que pour que celle-ci ne me prenne pas pour un obsédé sexuel, et j’avais rejoint un groupe d’hommes qui discutaient d’actualités et de sport en parlant avec de fortes voix. Ce genre de types, ce n’était pas du tout le style habituel de mes fréquentations, mais il suffisait de leur payer un verre pour avoir une place au sein de leur groupe et repérer, un peu plus discrètement, les jeunes femmes présentes.


    « Matez-moi ce beau petit lot, les gars… je ne sais pas vous, mais je lui mettrais bien volontiers un suppositoire, à celle-ci…» La délicatesse n’était pas au cœur des discussions de mecs dans les bars, je suppose que tout le monde le sait.
    Un de mes « amis » d’un soir évoqua la possibilité d’inviter cette donzelle en lui payant un verre…
    « Garde ça pour plus tard... pour tes amis.»

    Les autres rirent avec moi, tandis que ce gars paya sa tournée, sans perdre son sourire, surtout lorsqu’il passa près de la belle.

    Du coin de l’œil, je vis mademoiselle de Lestang sortir du bar, abandonnant son amie près du comptoir. C’était peut-être là une occasion en or… soit de revenir avec une charmante compagne d’un soir, soit d’en apprendre davantage sur les mœurs des jeunes femmes, bien que j’estimasse ne pas être ignorant sur le sujet.
    Annonçant à mes « amis » que j’allais aborder la jeunette, je m’approchais, comme si je ne comptais pas aller lui parler, m’installant au comptoir comme n’importe quel client sans aucune arrière-pensée aurait pu le faire… à ceci près que je ne quittais pas la fille des yeux.
    L’antépénultième fois que je m’étais retrouvé dans ce pub, j’avais fini la soirée et passé la nuit chez une trentenaire qui avait de très bons arguments : poitrine généreuse, lèvres pulpeuses, la souplesse d’une panthère et l’énergie d’une lycéenne. Nous avions fait du grabuge durant des heures, réveillant à plusieurs reprises l’espèce de vieille brebis galeuse qui vivait dans l’appartement du dessous.
    Je devais reconnaître que pour certains aspects, je n’étais sans doute pas aussi mûr que pour le reste. Le sexe était mon exutoire de prédilection et j’avais acquis, avec le temps, bien assez d’expérience pour satisfaire les désirs de toutes sortes de femmes. Je savais ce qui les faisait grimper aux rideaux, je savais comment manier ma langue et mes doigts pour titiller ce qu’il fallait quand il le fallait… et j’avais suffisamment d’accessoires pour faire durer le plaisir.

    Lorsque le regard de la jeune femme croisa le mien, je ne cillai pas. J’étais assis juste à côté d’elle, tandis qu’elle avait été rivée sur son téléphone portable quelques instants plus tôt.


    « J’espère que je ne vous dérange pas… » Je voyais mes potes de beuverie, plus loin, qui nous fixaient de façon très visible, comme si ce n’était pas déjà assez flagrant comme cela… « C'est comme les maillons d'une chaîne dans le grand cycle de la vie… Ils veulent voir comment aborder une jeune femme sans prétendre être là pour un pari.»

    Le genre de prétexte qu’utilisaient certains types qui n’assumaient pas la drague, simplement.

    « Puis-je vous offrir un verre ? » J’appelai le barman d’un geste, avant même qu’elle ne pût répondre. « Lorsque j’ai vu que vous étiez seule, je me suis dit que je ne pouvais pas vous laisser dans une telle situation.»

    Une fille seule dans un bar, ça a quelque chose de triste. Et je préférais voir les femmes sourire, pour ma part. La solitude n’est pas une bonne amie, elle n’amène que des idées noires et de sombres pensées.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 13 Oct - 1:17


❝ Se méfier des apparences  ❞
Phobos
Passer ta soirée avec Elise t’avait fait du bien. Quelques instant de répit. Tu avais avancé ces derniers mois et si ton coeur était devenu lourd et aussi dur qu’une pierre, tu étais entourée de tes proches malgré tout. L’absence et le manque marqueraient à jamais ta carcasse mais tu étais décidée à avancer. Tourner la page, disaient certains. Elle te semblait bien lourde cette feuille de papier, mais tu voulais aller de l’avant. Ton déménagement était une première étape. Dure mais elle te semblait inévitable. Et rentrer dans ce nouveau chez toi ce soir, seule, risquait de te perturber mais tu n’aurais pas le choix. Votre ancien appartement était à présent vendu. Dans le nouveau, aucun touche personnelle, aucune photo. C’était ainsi que tu avais décidé de le mettre en place. Plus d’attache, plus sentiments. C’était plus simple pour ton esprit de penser ainsi à présent. Trop de personnes chères avaient disparu. Ta mère et maintenant ton fiancé. Tu n’étais pas prête à revivre un tel sentiment de perte et d’abandon. De la distance avec les gens, t’endurcir. Voila ce que tu comptais planifier durant les mois à venir.

Elise s’excusa alors car son frère avait besoin d’elle. Alors que tu lui disais au revoir, tu te fixais un objectif, rester seule à ce bar et finir ton verre. Plonger dans ton téléphone, relisant quelques mails professionnels, tu ne fis pas tout de suite attention à la personne qui vint s’installer à la place d’Elise. Toutefois, tu sentais soudainement un regard peser sur toi. Tu continuais de regarder ton téléphone quelques secondes mais finissait par relever tes prunelles claires vers la personne qui semblait te fixer. Tes iris tombèrent sur un regard sombre, des tempes grisonnantes.  Vos yeux s’étaient croisés quelques minutes plus tôt. Tu ne t’étais pas attendue à cela en restant seule. « J’espère que je ne vous dérange  » Tu n’eus pas vraiment le temps de répondre car il reprenait la parole et curieuse, tu détournas le visage pour observer les ses comparses qui effectivement ne vous lachait pas du regard. Du moins, dès que tu les eus dans ton champ de vision, ils firent mine de parler entre eux. L’homme à tes côtés ne semblaient même pas être vraiment de leur groupe. Tu avais un certain sens de l'observation et il y avait une différence notable entre ces types encore immature et ce type plein d’assurance. Te faire draguer ? Cela faisait longtemps que tu n’étais pas rentrer réellement dans ce genre de flirt. Tu aimais charmer ton entourage. Tu en jouais même parfois pour mieux manipuler certaines personnes parfois même quelques unes de tes victimes sorcières. Mais à présent que tu étais libre, jusqu’où serais-tu capable d’aller finalement ? « C’est donc une leçon que vous comptez leur donner ? » Etait-il si sûr de lui au point de te considérer dans sa poche ? Il semblait servir d’exemple aux autres idiots comme s’il avait relever une sorte de challenge personnel.

Un sourire en coin étire mes lippes alors qu’il me propose un verre. Je n’ai même pas le temps de répondre qu’il leve sa main pour appeler le barman. « Ah oui, vous aviez peur que quelqu’un ne vous passe devant ? » Tes prunelles plongent un instant dans les siennes. Dois-tu culpabiliser de rentrer dans son jeu et de le provoquer lui laissant en quelque sorte une porte ouverte ? Tu ne sais même pas si tu serais capable d’aller au delà des paroles. Tu sais très bien que ce genre d’hommes ne vient pas juste pour parler gentiment. Ils ont d’autres idées en tête. Maintenant rien ne t’empêche de jouer un peu…

Le barman arrive à votre niveau pour ramasser le verre vide d’Elise et le tiens tout en vous demandant ce que vous désirez boire. Tu regardes un instant le barman pour tourne le visage vers l’homme qui se tient à tes côtés. « Et bien, je vous laisse choisir. A quelle boisson m’associez-vous ? » Certaines notes d’alcool ou d’agrumes pouvaient tout à fait personnifier les traits de caractère d’une personne. Comment pouvait-il te percevoir d’un point de vue extérieur ? « Alors, à qui ai-je l’honneur ? » Le fait que tu aies accepté un verre semblait enflammer ses compatriotes de soirée, car ils vous fixaient en riant entre eux et congratulant sans aucune discrétion l’homme qui se tenait à tes côtés. Tu te penchais délicatement vers lui, repoussant tes cheveux sur ton épaule, comme pour lui confier un secret. « Rassurez-moi… vous ne les connaissez pas vraiment ? » Tu te sentais étrangement détendue dans ce petit jeu. Tu rejetais au loin l’impression de trahir Diego. Tu avais décidé de tourner la page, non ? Cet homme était peut-être un signe pour ce nouveau chemin que tu avais décidé de parcourir. Un parcours simple et sans attache. Un parcours où tu avancerais seule à présent.
©️ Pando
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Lun 14 Oct - 20:37
    Draguer dans les bars, rentrer chez moi comme un corniaud, avec des chaudasses… Je faisais cela tellement souvent, depuis le décès de mon fils Charon que j’étais tout bonnement incapable de dire le nombre de femmes qui étaient passées entre mes bras.
    C’était une manière comme une autre de gérer la mort, de gérer le fait d’être devenu un père orphelin… Coucher, ça permettait de ne pas trop penser, de s’occuper les mains et l’esprit… Ce n’était sans doute pas la meilleure façon de faire, mais elle me convenait tout à fait pour le moment. Je savais bien que mon défunt fils n’aurait pas trop apprécié me voir folâtrer de la sorte, mais il n’était plus là et je n’avais personne pour m’empêcher de faire ce que j’avais envie de faire.

    Je m’étais assis près de cette fille, au bar, un peu chauffé par l’atmosphère de pari que mes connaissances du soir avaient plus ou moins lancé. Un pari… Au fond, c’était un peu ridicule de parier sur ce genre de situation. Je pouvais fort bien expliquer la situation à la fille, la convaincre de faire semblant pour moi empocher la somme pariée, et puis je pouvais partager avec elle, qui serait, pour l’occasion, devenue ma complice…
    Nous n’en étions pas encore là pour le moment, mais j’avais noué le contact.


    « Oh non, je ne tiens pas à leur donner de leçon… A leur âge, ce n’est plus la peine d’essayer d’imprimer quoi que ce soit dans leur crâne…»

    J’avais appelé le barman et là, j’eus tout le loisir de constater que j’avais abordé une jeune femme qui n’était pas ce que l’on pouvait appeler une fille facile. Cela n’était pas pour me déplaire. Elle me regardait droit dans les yeux, sans sourciller, sûre d’elle et très stoïque, imperturbable.

    « On peut dire ça… On ne sait jamais que vous auriez préféré qu’un de mes comparses vienne s’entretenir avec vous à ma place… Enfin, si c’est le cas, je peux vous donner l’un ou l’autre numéro. » J’avais vécu suffisamment en milieu moldu pour connaître les bases de la communication dans le monde non magique. Alors, oui, j’avais un téléphone, qui me servait principalement pour des situations comme celle-ci, et j’avais depuis longtemps appris à me servir de ce genre de gadget moldu. « A moins que vous ne préfériez avoir le mien ? »

    Eh oui, on en venait finalement à ce point-là. Le téléphone portable que j’avais en poche et qui disposait d’un motif en forme de pomme croquée à l’arrière s’avérait parfois utile, même si ce que les moldus appellent « du réseau » n’est pas disponible partout dans le monde magique. Chez moi, je pouvais capter et je m’amusais régulièrement à écrire sur cet écran.

    En attendant, la demoiselle me demandait à quelle boisson je l’associais. Je pris le temps de réfléchir un peu à la question. Comment savoir, à ce stade, si cette fille était plutôt rhum, vodka ou whisky ? Je devais me lancer et donner, une idée, en la justifiant, ça pouvait passer…


    « Je dirais… Un cocktail « Tempête tropical »… sucré et acide à la fois, fruité et épicé… » Le rhum blanc, dans ce cocktail, passait presque inaperçu tant le mélange des saveurs de fruits de la passion, du sucre vanillé et de la pointe de piment était onctueux. « Et si vous ne connaissez pas, je vous invite à y goûter, c’est vraiment un cocktail inimitable !» Et à mon tour, je lui retournai la question. « Et vous, alors, à quelle boisson m’associeriez-vous ? Je suis prêt à découvrir s’il le faut. »

    Toujours partant pour découvrir de nouvelles saveurs et de nouvelles choses, je ne comptais pas mettre un trait à cette soirée. Cette jeune femme au maquillage fort simple avait quelque chose qui sortait du ton, ici.

    « J’espère que vous n’avez rien contre les immigrés… » Au pire, elle m’enverrait sur les roses, mais elle n’avait jusqu’ici eu aucune attitude manifestant la moindre habitude discriminatoire, alors, je poursuivais. « Je me nomme Phobos. Et vous ? » Phobos… comme le satellite… « Je ne peux jamais cacher bien longtemps que je suis grec. »

    Evidemment, le petit jeu avec les autres types avait carrément l’air de ne pas cesser de si tôt et la jeune femme se pencha bientôt vers moi, rejetant sa longue chevelure – qui me sembla souple, douce et parfumée – sur son épaule. J’eus la décence de ne pas chercher à regarder vers sa poitrine. Et je souris à sa question. « Zut ! Vous m’avez grillé… non, je ne connais pas ces mecs. Je suis arrivé ici sans connaître personne… J’avais juste besoin de changer d’air, vous voyez ? »

    Dans certains moments plus difficiles que d’autres, partir était salvateur. Sans cela, après avoir tourné en rond pendant des heures, comme un fauve en cage, je pouvais finir par perdre le contrôle… et cela pouvait s’avérer dramatique pour certains.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 20 Oct - 18:29


❝ Se méfier des apparences  ❞
Phobos
Tu n’avais pas envisagé la suite de la soirée ainsi. En fait, tu n’avais rien envisagé du tout. Tu pensais que tu partirais avec Elise afin de rentrer chez toi. Comme quoi, la vie, a parfois envie de te mettre sur un autre chemin que celui tu choisis. C’était un fait. Sinon tu n’aurais jamais choisi la route qui menait à la mort de Diego… encore moins celle qui t’avait conduite à la perte de ta mère alors qu’elle était si jeune. Trop jeune. Et toi aussi. C’est ainsi que tu étais devenue cette femme. Distante envers ses congénères. Méfiante. L’absence d’une mère t’avait donné cette absence de douceur que certaines femmes peuvent avoir de façon innée. Tu étais le petit soldat, digne de ton père. Et tu avais pris ses qualités au passage. Cette assurance, cette façon de charmer lorsque tu en ressentait le besoin comme une auto-défense. Ce masque derrière lequel tu t’étais renfermée et c’était encore pire depuis la mort de ton fiancé. Le travail. Les entrainements. Le Blood Circle. Tu n’avais plus besoin de penser dans ces moments là alors tu y passais tout ton temps. Oubliant parfois ce que c’était que de s’amuser. Comme ce fut le cas ce soir avec Elise.

Voir un homme s’installer à tes côtés ? Non, tu n’avais pas pensé pouvoir poursuivre la soirée ainsi. Il faisait visiblement l’objet d’un pari avec ses compagnons de soirée. Tu devais être au centre de ce jeu. Devrais-tu t’en sentir flattée, tu n’en étais pas certaine. Ces compatriotes semblaient un brin lourdaud. L’était-il aussi ? Il s’impose d’une façon presque sympathique. Ne te laissant pas vraiment le choix mais avec une assurance assumée. Ce qui n’était pas forcément pour te déplaire. Tu rangeais ton téléphone dans ton sac et te tournait légèrement vers lui pour mieux entamer cette discussion. Il te répondait alors qu’il n’était pas là pour leur donner une leçon. Un sourire étira tes lippes. « Etes-vous au moins là de votre plein gré, ou simplement pour leur montrer votre talent ? » Tu détournes un instant tes prunelles clair de siennes pour les regarder de nouveau. Ils étaient bien alcoolisés au passage. Certainement lourd de nature ; trois plus au vu du grammage dans leur sang. « A choisir, c’est pas plus mal que ce soit vous qui soyez là. » Un air mutin, un brin amusé et provocateur se dessina sur ton visage. Lui faisant entendre que tu n’avais rien demander, alors à choisir, il valait mieux que cela soit lui, effectivement. Il te proposa alors directement son numéro et tes yeux restèrent un instant planté dans les siens. « Peut-être après ce verre… » Dis-tu alors que le barman approchait pour vous demandiez ce que vous souhaitiez boire. Pour le tester, tu lui demandais de te choisir une boisson. Lorsqu’il décrivit la boisson, tu hochais la tête indiquant au barman que tu allais donc prendre ce cocktail tempête tropical. Il te retourna alors la question. « Un Cardhu. Dix-huit ans d’âge. La maturité. La force tranquille. Une pointe boisée pour le mystère dans l’arôme avec également des notes de vanilles et d’épices pour les rondeurs du charme. » Voila ce qu’il dégage selon toi après à peine quelques minutes à échanger. Tu te plais à observer. Cela fait parti de ton métier et même au sein des Blood Circle c’est une qualité qui t’est utile.

Tu lui demandais alors à qui tu avais à faire et lorsqu’il demanda si tu n’avais rien comme les émigrés, tu te penchas la tête étonnée. Tu ne risquais pas de lui ses papiers pour être sûre de son identité toute de même. Tu gardais tes réflexes de flics pour le boulot. « Lyraë, mais on m’appelle plus souvent Lyra. Anglaise pure souche. » Tu avais même des liens avec des aristocrates Anglais haut placé à une certaine époque. Lorsque tu te penchais vers lui pour lui demander s’il connaissait vraiment les types qui ne cessaient de les reluquer, tu ne pus t’empêcher de rire cette fois. A la fin de sa phrase toutefois, tu te fis plus sérieusement. Comprendre. Tu ne pouvais que hocher lentement la tête montrant que tu acquiesces. « Je comprends parfaitement. » Pas besoin de vous étendre entre parfait inconnu. Les verres que vous aviez commandé arrivèrent alors, le barman les posant soigneusement entre vous. Tu attrapais le tien et le tendais vers lui afin de trinquer, plongeant ton regard dans le sien. « A cette rencontre fortuite, Phobos. » Ton verre rencontra le sien et tu portais la paille à tes lèvres afin de goûter le cocktail qu’il t’avait choisi. Les multiples saveurs pétillent sur ta langue. Tant et si bien qu’on oublierait qu’il y a de l’alcool dedans. « Pas mal mais je pourrais croire que vous cherchez à me souler avec ce genre de boisson traitre. » Tu esquisses un sourire. Tu tiens l’alcool pas trop mal. Il est loin de le temps où tu titubais à cause de la boisson. « Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? » Tu détournais légèrement ton attention vers les idiots du bar. Aucune discrétion ni savoir vivre. Cela risquait de couper court à tes envies de rester dans le bar…
©️ Pando
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INRP
IRL
Mar 22 Oct - 22:45
Il y avait un moment que je n’avais pas passé une soirée comme celle-ci. A vrai dire, je commençais à trouver intéressant ce qui était en train de se passer… et j’étais un peu curieux de voir où tout ceci allait nous mener.
Il faut dire, aussi, que je n’avais pas vraiment l’habitude de trainer dans les bars, j’étais plutôt le genre d’homme à passer des soirées lors de galas et réceptions entre sorciers de sang pur… Ajouter des moldues à mon palmarès était une idée qui m’était venue lors d’une discussion avec des collègues. Le tout était juste de ne pas commettre d’impair et d’être certain que la dame prenait soin d’user de moyens de contraception nous permettant de nous amuser sans avoir à suivre des méthodes frustrantes. Et la contraception moldue fonctionnait plutôt bien, à croire que les personnes sans pouvoirs magiques arrivaient à rivaliser d’ingéniosité pour éviter les conséquences non désirables de petites aventures.

Je n’ai jamais été très doué pour comprendre les mécanismes de l’esprit humain. En tout cas, le domaine de la psychologie, même la psychomagie, ce n’était pas mon fort, même si j’étais plutôt à l’écoute. Il ne fallait pas me demander d’analyser un comportement humain, même si ça pouvait être très intéressant.


« Je ne pense pas qu’on puisse parler de talent… » Parler de la bande de mecs imbibés me donnait envie de sourire. Je me sentais tellement différent de cette masse. « Je compte plutôt sur vous pour me sauver d’eux… Non mais, vous les avez vus ? »

Le ton de l’humour, c’était quelque chose que je pouvais manier avec un minimum d’aisance. Et puisque la jeune femme avait fini par jouer le jeu en acceptant de converser avec moi, je n’allais pas me montrer impoli. « Le hasard fait parfois bien les choses, il paraît…» A voir l’expression qui se dessinait sur le visage de la jeune femme, je ne pouvais qu’approuver ses dires.
Au fond, ça me faisait plaisir qu’elle me dise cela, c’est vrai qu’elle aurait pu tomber sur bien pire…

D’ailleurs, s’il devait y avoir un « après ce verre », pour reprendre ses mots, je songeais que ce ne serait pas plus mal de prendre le temps de discuter un peu.
J’aimais cette idée de commander l’un pour l’autre, sans se connaître. C’était comme un jeu où il fallait deviner ce qui pouvait coller le mieux avec ce qu’on avait l’occasion de percevoir de l’autre… Pas toujours évident de cerner quelqu’un au premier abord, mais mon interlocutrice ne semblait pas contraire à ma proposition. Et quand elle commanda pour moi un whisky, je me sentis presque flatté d’entendre ce que j’entendais.


« Je dois vous avouer que j’aime beaucoup cette description. Je vais donc me laisser tenter, moi aussi. » Avec du whisky, je ne prenais pas beaucoup de risque, en réalité, cet alcool était une valeur sûre à bien des égards.

Et vint le moment des présentations. Le prénom de mon interlocutrice n’était pas un prénom très courant.


« Enchanté, Lyraë… » Enchanté, bien sûr que je l’étais. Cette jeune femme était d’agréable compagnie et en parlant comme nous le faisions, j’avais le sentiment que la soirée ne pourrait qu’être agréable.

J’avais même vaguement dit pourquoi j’étais présent ici ce soir, à mots couverts, mais elle me disait qu’elle comprenait. Même sans avoir plus de détails, je ne pouvais que comprendre, moi aussi, qu’elle était certainement là ce soir pour la même raison.
Le barman nous amena nos boissons et nous trinquâmes à cette rencontre.


« A cette soirée, Lyraë…» J’aimais le tintement des verres l’un contre l’autre. C’était un son cristallin qui m’avait toujours plu.
Et après une première gorgée de dégustation, elle me fit de nouveau sourire.
« Je ne me le permettrais pas. Je n’aime pas trop l’idée de vous griser, surtout contre votre gré…»

L’alcool n’était pas vraiment un allié, quand on rencontrait quelqu’un pour la première fois. Certes, il désinhibait, mais que ne faisait-il pas faire comme erreur et comme connerie !
Somme toute, je ne pouvais pas lui en vouloir de me dire cela, elle ne me connaissait pas, après tout.

Et puis, c’était le moment de se présenter un peu plus… Face à la question qu’elle me posa, je répondis d’abord, en toute simplicité :
« Je fais de mon mieux, comme la plupart des gens…» Cette phrase était très connue, mais elle me plaisait bien, elle aussi. Je pris une autre gorgée de mon whisky. « Je suis dans la médecine. » Je savais bien que je ne pouvais pas trop entrer dans les détails, mais j’ajoutai tout de même : « Enfin, depuis quelques années, je passe plus de temps à enseigner qu’à soigner les malades et les blessés, à vrai dire. Et vous, vous êtes dans quel domaine ?»

Jusqu’à présent, je n’avais pas vraiment eu d’indices pour cette question, alors, je préférais continuer à discuter posément, sans prise de tête, même si, au fond, j’espérais qu’elle ne soit pas dans le domaine médical, car je ne savais pas trop comment expliquer que je ne travaillais pas au London Hospital ni à l’université de Londres…

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 5 Nov - 18:52


❝ Se méfier des apparences  ❞
Phobos
Tu observais tranquillement l’homme qui se tenait à tes côtés. Etudiais ses gestes, la façon dont les traits de son visage s’étirait. C’était sûrement une déformation due à ton travail. Par la gestuelle tu apprenais beaucoup sur les gens. S’ils étaient ouverts, cachés, renfermés. Le mensonge chez certains était lisible à des kilomètres. Tu ne le reluquais pas vraiment, tu analysais. Un homme dans la cinquantaine, qui dégage sa maturité et son expérience de la vie avec une certaine assurance. Lorsque tu lui demandes s’il est vraiment là pour toi ou juste pour démontrer à ses camarades ses exploits, il ne réponds pas vraiment. « Donc je vous sers de bouée de sauvetage. » Tu hoches lentement la tête avant d’ajouter. « Je ne suis pas sûre de prendre ça comme un compliment. » Tes lippes s’étirent en un sourire amusé alors que tu cherches à voir quelles sont ses réactions tandis que tu le provoques gentiment.

Tu échanges autour de la boisson, qu’il décide de prendre lui aussi. Vos verres s’entrechoquent en un léger tintement. Tu portes la boisson à tes lèvres. « Il y a bien des façons de griser les gens. » Tu laisses ta phrase flotter dans les airs avec ce double sens sans en dire davantage. Tu laisses néanmoins échapper un léger rire lorsqu’elle te dit qu’il fait de son mieux. Tiens un médecin. Avec ton métier tu as plus tendance à fréquenter les médecins qui tentent de sauver des vies mais c’est commentaire que tu gardes pour toi. Un instant tu l’imagines avec sa blouse blanche. Le fantasme de bien des femmes quand on les écoute. J’avale une nouvelle gorgée de mon cocktail avant de lui répondre. « Je suis flic. Une autre façon d’essayer de sauver des vies ou de leur rendre justice quand on arrive trop tard. » Malheureusement, la plupart du temps, c’était un cadavre que vous aviez sur les bras. Mais au moins vous empêchiez le meurtrier de réitérer ses actes. Ton boulot était souvent source de froid avec les gens. Ils s’imaginaient sûrement que tu allais les contrôler ou les empêcher de consommer une quelconque substance illicite à cause de ton métier. Pourtant tu faisais facilement la part des choses. « Quant à vous sauvez d’eux… » Tu observes par dessus ton épaule les énergumènes qui ne semblent vraiment plus vraiment se maitriser. « Un appel et je peux les faire embarquer. » Oui tu n’étais une simple flic. Tu commençais à avoir du grade et si tu indiquais que des individus en état d’évriété semaient la zizanie et s’apprêtait à rejoindre la voie publique, c’était suffisant. « Donnons leur ce qu’ils attendent, peut-être qu’ils arrêteront de nous fixer. » Tu te penches légèrement vers lui, posant délicatement une de tes mains sur sa cuisse, ta bouche s’approche de son oreille et tu profite un instant de son parfum boisé. Ce simple geste de ta part attise leur silence, vous êtes au centre de leur attention. Ils n’ont pas de vie, visiblement, et la vive par procuration. Tu murmures alors au creux de son oreille « A votre avis, ils imaginent que je suis en train de vous faire une proposition indécente ? » Ta chevelure cache à moitié ton visage, tes lippes. Alors tu en profites, posant un baiser juste avant la commissure de ses lèvres donnant une autre vision aux énergumènes. Alors que je me recule un sourire amusé sur les lèvres, une main accroche mon épaule me faisant aller un peu trop rapidement un arrière. Mon regard s’assombrit en découvrant l’un des mecs éméchés. « Je peux profiter moi aussi ? » Tu esquisses un sourire moqueur. Il est ivre et tu es une femme entrainée. Ce qu’il est sûrement loin de se douter. « J’éviterai si j’étais toi… » Ma main dévoile un tazer que j’ai attrapé de mon sac à main. « Moi aussi j’aime quand c’est hard au pieux ! » Tu lèves légèrement les yeux au ciel avant de croiser ceux de Phobos. « Il semble jaloux, votre ami… »
©️ Pando
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Mar 12 Nov - 8:18

Avais-je commis une erreur en lui disant la vérité ? Je ne pensais pas. La vérité n’était que rarement une erreur, et par expérience, je savais qu’il valait mieux dire certaines choses d’emblée, pour éviter tout quiproquos désobligeant ou déplacé par la suite. Seulement, tout était toujours sujet à interprétation et à entendre la traduction instantanée que proposait mon interlocutrice, je fronçai les sourcils.

« Je préfère vous percevoir comme une oasis au beau milieu d’un désert… ou comme une bulle d’oxygène dans un lieu qui empeste le zyklon B… » Il était évident pour moi que si j’avais dû rester une minute de plus avec les moldus imbéciles et imbibés, je n’aurais pas pu survivre. Du moins au sens figuré. « Pardonnez ma maladresse, Lyraë, je ne suis pas coutumier de ce genre de personnes. Je ne cherchais qu’à me changer un peu les idées ce soir… et vous m’avez semblé tellement seule, une fois votre amie partie… »

Je n’avais jamais été un sale type avec les femmes. J’appréciais leur compagnie, j’aimais discuter avec elles et refaire le monde quand on le pouvait… mais blesser une femme, cela me semblait presque être un sacrilège. Ma présence aux côtés de la jeune femme pouvait signifier au ramassis de bons à rien qu’ils ne devaient pas approcher. Chasse gardée, en quelque sorte.

Heureusement que nos verres nous permettaient de converser plus légèrement, avec un joli sous-entendu de la part de mon interlocutrice. Elle jouait sur les mots et je rentrais dans son jeu, avec un sourire non feint.


« Dans la police… Intéressant… Je n’aurais pas pu le deviner. Vous devez vivre beaucoup de choses passionnantes, avec un tel boulot ! » Bien plus passionnantes, en tout cas, que de donner cours à une bande de petits imbéciles qui n’étaient même pas fichus de faire une anamnèse correctement.
Et puis, qui disait flic disait menottes… c’était là une possibilité de petits jeux érotiques qui ne laissaient, je pense, personne de marbre.


« Tant qu’ils ne font rien de mal… » Je ne voyais aucune raison de les faire embarquer, pour reprendre l’expression de la jeune femme.

Mais, alors que je ne m’y attendais pas, voilà qu’elle se penchait vers moi, posant une main sur ma cuisse comme pour prendre les devants. Et de ses lèvres, auprès de mon oreille, s’échappèrent quelques mots qui me firent sourire.
« Bien sûr, ils vous imaginent déjà en train de me donner votre feu vert pour vous raccompagner chez vous pour prendre un dernier verre… et le reste. » Les hommes de ce genre étaient tellement prévisibles…

Leur minable petite existence tournait autour de deux choses : les soirées entre mecs et les filles. Comment voulez-vous que la société puisse un jour évoluer, avec des cons pareils ? Mais, de nouveau, je fus surpris par un geste de la jeune femme qui venait de m’embrasser juste au coin des lèvres. Un geste qui me flatta, faut-il le dire, car je n’y étais ni préparé ni insensible.

Cependant, puisqu’il devait toujours arriver qu’un grain de sable vînt tout gâcher dans les engrenages de la vie, l’un des types imbibés s’approcha de nous, visiblement décidé à nous emmerder et à obtenir quelque chose de Lyraë. Celle-ci ne mit pas longtemps à réagir et je me levai pour lui faire face, de toute ma hauteur.


« Je pense que tu ferais mieux d’aller voir ailleurs. Tu n’es pas le bienvenu ici. » J’aurais pu n’en faire qu’une bouchée, de cet homme, il m’aurait suffi de l’amener un peu à l’écart et je l’aurais facilement tué en lui sectionnant la carotide, même avec mes dents. Mais nous étions dans un lieu public, il y avait du monde et il y avait surtout une jeune femme, il ne fallait pas se donner en spectacle dans ces conditions.
Je n’étais pas armé, pour ma part, et je n’avais pas l’intention de faire usage de la violence dans un lieu comme celui-ci ni devant une représentante des forces de l’ordre.
« Retourne près de tes potes, c’est la meilleure chose à faire. »

Répondre posément, calmement, quand l’attitude de quelqu’un est sur le point de vous faire sortir de vos gonds, c’était tout un entrainement… J’y étais rompu, bien sûr, depuis que je donnais cours : en effet, il fallait toujours ménager les sensibilités des étudiants et, même si je n’étais pas le plus fin psychomage, je pouvais au moins assurer une certaine délicatesse dans mes paroles. Pour preuve, je n'avais même pas touché l'importun, alors que cela me démangeait.
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Sam 28 Déc - 17:44


❝ Se méfier des apparences  ❞
Phobos
Tu le cherches un peu. Tu observes ses réactions. Tentes de voir comment il réagit alors que tu le mets volontairement dans une position inconfortable. C’est comme ça que tu as toujours fonctionné. Diego s’en était sorti à merveille. Il était comme toi. Pire peut-être. Joueur et taquin. Contraste marqué avec ta personnalité tranchée et ton humour piquant, irritant. Là où Diego aurait certainement enfoncé le clou, Phobos lui s’excuse et cherche à arrondir les angles. Ca te manque ces joutes, ces piques que vous échangiez en permanence. Rien n’a plus la même saveur depuis. Tout te semble insipide. Comme si avec lui, Diego avait emmené l’éclat de la vie et toutes ses couleurs. « Je plaisantais, ne vous en faites pas… » Lorsqu’il mentionna le fait que tu semblais seule, tu hochas doucement la tête sans répondre. Tu n’allais pas t’étendre sur ta vie alors que tu ne connaissais pas vraiment cet homme et ce n’était pas vraiment d’à propos. Autant proposer une soirée déprime d’office…

Lorsque tu lui dis part de ton métier, tu souris légèrement à sa réponse. Il serait certainement compliqué de trouver le métier des gens juste à leur allure. « Il y a de tout. Comme pour vous, j’imagine. Parfois vous sauvez des vies, d’autres fois vous arrivez trop tard. Ce métier peut vous faire voir ce qu’il y a de pire dans l’être humain. » Sans parler des carnages que les sorciers pouvaient faire lorsqu’ils décidaient de s’en prendre à vous. Tu avais des meurtres tellement étranges, tellement immondes et cela pouvait être mille fois pire lorsque la magie venait s’en mêler. Permettant la plupart du temps à ces lâches de disparaitre comme ils étaient arrivés.

Lorsque tu te penchais vers lui afin de distraire un peu la bande d’idiots qui servaient de spectateurs, tu n’avais pas imaginé ce que cela allait engendrer. Tes lippes se posent juste avant sa commissure donnant l’illusion, derrière tes cheveux, que tu as fait bien plus. Et il ne leur en faut pas davantage pour les émoustiller, surtout l’un d’entre eux. Moins pleutre que les autres. Plus con aussi certainement. Sa main est posée sur ton épaule pour t’éloigner de Phobos. Ton regard s’assombrit. Tu as envie de lui broyer la main. Ton sac, non loin te permet d’extirper ton tazer. Espérant que cela lui suffise pour s’éloigner. Dans un même mouvement, Phobos s’est relevé lui intimant de partir. « Boaaarf allé, elle m’embrasse aussi et elle nous dira qui elle préfère ! » Sa main glisse alors sur ta nuque, sûrement avec l’objectif de mettre à exécution ses propos. Tu te relèves brusquement, te saisissant de sa main. D’un mouvement rapidement, tu le fais percuter le comptoir de son ventre, bloquant son bras dans son bras. De ta main libre, tu attrapes ta plaque accrochée à ta ceinture. « Tu vas dégager de ce bar avec tes potes ou je te colle en cellule de dégrisement. Tu laisses un bon pourboire à la serveuse qui vous a supporté toute la soirée et vous vous tirez. C’est compris. » Tu n’as même pas haussé la voix. Tu t’es juste penché dans son dos pour lui parler tranquillement. Mais l’effet est là. Il hoche la tête, tu le relâches et il s’éloigne vers ses comparses pour mieux se tirer des lieux. Tu soupires, agacée. Avant sa mort, jamais tu n’aurais réagi si abruptement. Tu n’es pas vraiment toi même. Mais penser que des connards pareils vivent alors que l’homme que tu aimais est mort, te fais mal. Tu est plutôt du genre patiente mais sentir sa main inquisitrice t’a exaspérés. Tu poses quelques billets sur le comptoir pour régler les boissons. « J’ai besoin de prendre l’air. » Tu murmurais ayant besoin soudainement de sortir des lieux. Sans même un regard, tu rangeais tes deux ou trois affaires trainant dans ton sac, enfilant ta veste puis te dirigeait vers la sortie. Tu voulais rentrer chez toi. Ce nouveau chez toi. Te mettre à l’abri des autres. Du monde. « Je vais rentrer chez moi… » Puis tu hésites un instant, attrape l’une carte professionnelle et un stylo, y annotant ton prénom et ton portable. « A l’occasion, si je t’ai pas fait flipper… » Tu lui tends le papier et te faufiles jusqu’à la sortie. C’était trop pour aujourd’hui. Nouvel appartement, sortir, flirter. Affronter des idiots. Trop pour une seule et même journée.
©️ Pando
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Se méfier des apparences ✘ Phobos
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