Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
RSS
RSS



 

Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
La boîte à emmerdes ✧ Myrna :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 13 Fév - 22:15

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

- TOUT LE MONDE DEHORS ! Allez on évacue et vite !

Ha non, mais si ça se trouve on allait tous se retrouver transformés en jelly à la fraise dans les cinq prochaines minutes et on n'y comprendrait rien. Ou peut-être qu'on serait tous morts étalés comme des carpettes, mais ce serait moins spectaculaire. Pourquoi je pensais au pire ? Non parce que de base je ne suis pas paranoïaque. Bon si je vous raconte tout depuis le début vous allez comprendre.

C'était une journée tranquille aux Trois Balais. Enfin tranquille... Fallait le dire vite pour pas mentir longtemps. Ha ben c'était week-end Pré-au-Lard, du coup c'était juste bondé. Il faut dire qu'aujourd'hui, il ne faisait pas trop mauvais pour un mois de février. Il faisait froid, c'est vrai, mais on avait un soleil magnifique. Enfin je crois que la météo pour le coup, ce n'était pas vraiment important, vu que ce n'était pas trop ce qui m'avait obligée à mettre tout le monde dehors et à perdre je ne sais pas combien de chiffres d'affaires. Non je ne voulais pas savoir, j'allais me faire du mal. Oui, c'est vrai, je n'étais pas en manque d'argent, fallait que j'arrête de dramatiser. Bref, c'était l'effervescence et franchement ni moi ni mes employés n'avions vraiment eu le temps de nous poser. Et puis il y avait eu ce type louche. Oui forcément qu'il était louche. Non, mais attendez, déjà il était grand, baraqué, un air vraiment patibulaire et alors l'allure vestimentaire, pouh la la, ma pote Crystal en aurait peut-être fait une syncope. À coup sûr, le mec avait passé sa nuit sous un pont, ha, mais même plusieurs nuits. L'odeur ? Ha je ne sais pas, faut demander à mon serveur. Je me suis défilée et je l'ai envoyé prendre la commande... Patronne en carton, je sais. Bref vu l'état de... est-ce qu'on pouvait appeler ça des cheveux ? Vu le truc sur sa tête, la douche, il ne connaissait pas. Je vais m'arrêter là pour la description. Ha non ! J'oubliais le plus important. Il avait à la main, une boîte un peu atypique. J'étais devenue méfiante, m'étais assurée que ma baguette était toujours glissée à ma ceinture et avait commencé à garder un œil sur ce type. Au pire je savais que mon chien n'était pas loin, mais quand même il y avait beaucoup d'innocents dans cette auberge. Et puis finalement, il s'était installé tranquillement sa boîte posée à côté de lui et avait consommé sans qu'il ne se passe vraiment rien. J'avais laissé tomber ma surveillance au bout d'un moment, parce que les commandes commençaient à s'accumuler et je ne devais pas perdre le rythme si je ne voulais pas me faire ensevelir.

Et puis à un moment, j'avais relevé la tête et il était parti. Sauf que sa boîte, elle, elle était toujours là. J'avais appelé mon employé pour lui demander s'il avait vu partir l'affreux. Apparemment ça faisait bien dix minutes. Crotte d'hippogriffe. Encore un truc qui allait se retrouver dans le carton des objets oubliés. Ou pas. Mon serveur était finalement revenu me voir plutôt inquiet, parce que cette boîte faisait un étrange bruit. J'avais donc fait le tour du comptoir et m'était approchée de cette boîte. Effectivement, elle faisait un bruit assez étrange à intervalle régulier. Comme un compte à rebours. Maintenant face à cette boîte, j'avais pu l'observer avec précision. C'était une boîte très ouvragée noire aux gravures dorées. En me rapprochant, j'avais pu constater que la plupart de ces gravures étaient en fait des symboles, ou pour être plus précise des hiéroglyphes. Mon œil d'experte en curiosité de ce genre avait été tout de suite intéressé et puis une alarme dans ma tête s'était déclenchée. C'était justement parce que je m'y connaissais très bien en artefact que je savais à quel point certains pouvaient être dangereux. Le bruit que faisait cette boîte était loin d'être anodin. Et on ne va pas se mentir, mon auberge était pleine à craquer. Si quelqu'un voulait commettre un acte horrible et faire des dizaines de victimes, il était au bon endroit. Je n'étais sûre de rien, mais je préférais lancer une fausse alerte que de prendre le risque de laisser mes clients en danger. Alors j'avais immédiatement annoncé l'évacuation des Trois Balais, aidée de mes serveurs.

Et dire que lorsque j'étais revenue vivre à Londres et me réinstaller pour de bon, ma plus grande crainte était de me retrouver coincée dans la routine. Après avoir passé tout ce temps à voyager et à me retrouver d'une ville à une autre, me poser définitivement avait eu de quoi me foutre la trouille. Ha, mais pas de problème, il y avait franchement de quoi faire au Royaume-Uni. Et là j'étais en train de faire évacuer mon bar pour une potentielle attaque terroriste, normal.

- Je répète ! CECI N'EST PAS UN EXERCICE ! Merci de vous diriger calmement vers la sortie.


Tandis que l'évacuation se réalisait dans la cacophonie la plus totale - Ha bah oui, on avait beau dire « calmement », les gens ne pouvaient pas s'empêcher de paniquer. - je reportai mon attention sur la boîte. Que devais-je faire ? Contacter le ministère ? Tenter de désamorcer ce truc toute seule ? J'avais pas mal de connaissance en objets rares et anciens, mais je ne savais pas de quoi il en retournait. Je devais avouer néanmoins qu'il y avait quelque chose de familier dans cette boîte. J'avais passé un certain temps en Égypte. Peut-être que cette impression me venait de là ? L'envie de suivre un peu les traces de ma grand-mère avait été assez forte. Archéologue sorcière de renom, elle s'était spécialisée dans les artefacts de l'Égypte antique. Pour autant, étais-je assez qualifiée pour ça ? Ne devais-je pas laisser quelqu'un d'autre y regarder. Les mains sur les hanches, mon cerveau cogitait à une allure folle sans vraiment savoir ce que je devais faire. Rien ne m'inspirait confiance et je commençais à m'en vouloir de ne pas avoir gardé plus longtemps un œil sur ce type. Je relevai la tête pour observer la fin de l'évacuation, me demandant toujours ce qu'il était raisonnable de faire.
MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Sam 16 Fév - 16:04
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille


S’il y a bien un avantage à être sorcière, outre le fait de pouvoir faire des sorts ultra cool pour que le ménage se fasse tout seul, c’est bien les voyages en une fraction de secondes. Le transplanage c’était bien le truc qui plaisait le plus à Myrna et d’ailleurs les moldus en rêvait énormément vu qu’ils inventaient souvent des histoires où les gens se téléportent, c’est bien qu’eux aussi avaient conscience que c’était le meilleur truc du monde. Si, Myrna était si contente pour le coup d’être une sorcière c’est qu’elle pouvait venir à Pré Au Lard en un battement de cil, ce qui dans le cas présent était hyper utile. Parce que oui, aujourd’hui c’était le week end de sortie à Pré Au Lard pour les jeunes de troisième année et plus et Myrna ne pouvait décemment pas louper une journée comme celle-ci, ça permettait de voir son fiston, de lui ramener de l’encre et des parchemins pour qu’il écrive de nombreuses lettres et surtout de passer du temps avec lui parce qu’au final, c’était sûrement celui qu’elle voyait le moins pendant la période scolaire parce qu’il avait des impératifs. Cette année serait cependant différente puisque Thomas serait là pour veiller sur son petit frère.

Elle avait préparé des gâteaux pour Jimmy, bon il y en avait aussi un peu pour Thomas et il y en avait bien assez pour qu’il puisse même partager avec Dawn, voir même ses autres camarades mais Dawn d’abord, parce que oui c’était important que Jimmy prenne soin de Dawn, c’est ça le secret pour qu’un couple tienne, prendre soin de l’autre. Alors d’accord, ils n’étaient pas encore ensemble mais c’est un détail ça, ça arriverait rapidement, espérons pour les mères des deux tourtereaux qui avaient hâte que ça arrive, hâte qu’ils se déclarent l’un à l’autre, hâte qu’ils se demandent en mariage, tout ça tout ça quoi.
Cette journée s’annonçait génial, ils s’étaient retrouvés sur le chemin et Myrna avait bien fait attention à ne pas foutre la honte à Jimmy en l’appelant mon bébé devant tout le monde, elle s’était même empêchée de lui faire un bisou parce qu’elle devait bien reconnaître qu’à sa place, elle n’aurait pas aimé du tout qu’on lui fasse ce coup là lorsqu’elle était jeune, après, avec l’âge, ça passait et les démonstrations d’affections n’étaient plus un problème mais plutôt une chose amusante.

Après avoir déambulé dans les rues de Pré Au Lard et achetés deux trois babioles au Poufsouffle parce que c’est toujours plaisant d’offrir des cadeaux à ses enfants, ils avaient fini par atterrir dans l’endroit tendance de Pré Au Lard, les trois balais. Pourquoi tendance ? Ah il suffisait de jeter un coup d’œil à l’intérieur, vu le nombre de sorciers, ça ne pouvait qu’être l’endroit tendance. Pour un mois d’hiver, il faisait aussi relativement chaud, il y avait donc forcément beaucoup de sorciers à Pré Au Lard et il était logique après avoir marché des minutes, voir des heures que ces derniers finissent par vouloir se désaltérer.
Elle plaignait les employés qui devaient courir dans tous les sens pour satisfaire les clients qui affluaient. Bon qui disait beaucoup de monde disait bon salaire à la fin de la journée, à moins que la patronne soit une peau de vache qui donnait un salaire fixe peu importe le nombre de clients, mais ça n’existe pas des patrons comme cela n’est-ce pas ? En attendant, il y avait beau avoir un sacré paquet de monde, les commandes arrivaient très vite, et ça c’est un très bon point. Bref tout se déroulait à merveille, les deux O’Malley présent discutaient de tout et de rien, la journée parfaite par excellence jusqu’au moment où il y eu une voix qui couvrit le brouhaha incessant pour demander à tout le monde de partir. Léger moment de flottement où tout le monde se demande ce qui se passe et après tout se joue avec le caractère de chacun, les sceptiques hésitent à se lever, les  plus peureux se lèvent pour fuir le plus vite possible. Personne n’est réellement indifférent à l’annonce de cette fille brune qui dégage une certaine prestance et sa voix inquiète suffit visiblement à faire bouger le plus petit nombre avant qu’elle ne reprenne une deuxième fois la parole, plus pressante, exigeante, inquiète aussi certainement. Le regard de Myrna se pose sur Jimmy tandis qu’elle lui glisse « Vas retrouver tes amis, je te rejoins après et si c’est trop tard je t’enverrais une lettre. »

L’avantage avec Jimmy c’est que ce n’est pas la personne la plus courageuse du monde, là ou ses deux frères et sa sœur aurait dit qu’ils restaient, lui ne discuta pas une seule seconde et obtempéra tandis que Myrna se levait pour aller rejoindre la propriétaire des lieux. Une entreprise plus difficile qu’il n’y paraît, les gens semblaient en proie à la panique, bousculaient tout le monde pour essayer de sortir en premier… le premier qui faisait mal à Jimmy allait passer un sale quart d’heure soit dit en passant. C’est sûrement le mot calmement que personne ne semblait comprendre, un manque de vocabulaire à coup sûr. Il n’empêche qu’à force de jouer des coudes, Myrna finit par atteindre son objectif et demanda d’une voix claire « Je peux vous aider ? »

Sans vraiment attendre de réponses, son regard se posa sur une petite boîte, très étrange boîte d’ailleurs. Myrna n’en avait jamais vu des comme ça, bon après elle n’était pas experte en boîte, elle était experte en rien du tout mais ce n’est pas très important. Cette boîte était cependant très intrigante et en se concentrant bien, en effaçant au maximum les bruits parasites des gens qui se cognaient, des chaises qui glissaient sur le sol, on arrivait presque à entendre un mécanisme. Qu’est ce que c’était que ce bazar. Déformation, pardon ex déformation professionnelle oblige, elle finit par poser une question « Quelqu’un vous a donné cette boîte ? » puis une seconde « ça arrive souvent que les gens vous fassent ce genre de présent ? » puis une troisième « Ou alors c’est pour un paiement ? » Oui Myrna était un peu perplexe, qui donne ce genre de boîte dans un bar, ça fait très psychopathe et ça fait obligatoirement paniquer les gens. Bon, après réflexion, la journée n’était pas si parfaite que ça, elle revoyait son programme autrement tout d’un coup. Heureusement qu’elle avait passé du temps avec Jimmy avant, il aurait été déçu de ne pas voir sa mère Ou pas, si ça se trouve, il est refait

Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 19 Fév - 11:47

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

Évacuer mon bar, c'était une grande première. Ha si ! J'avais déjà jeté quelques gros lourds un peu entreprenants auprès de la clientèle féminine, éjecter des sacs à vin incapables de trouver leur limite et prêts à en découdre, ou tout simplement des cow-boys qui avaient pensé que le bar c'était stylé pour régler leurs comptes. Oui, des gens j'en avais déjà mis des tas dehors en seize ans de carrière. Avec tous les établissements pour lesquels j'avais bossé, j'en avais déjà vu pas mal, mais c'était franchement la première fois que je faisais sortir tout le monde de mon auberge à cause d'une menace potentielle qu'il m'était impossible d'identifier. Alors oui, une boîte déposée par un type louche et qui faisait un drôle de bruit de compte à rebours, moi ça m'avait fait réagir au quart de tour. Il se passait déjà bien trop de trucs dans le monde sorcier pour ne pas prendre une menace au sérieux. Personnellement, je n'avais pas trop envie de voir tous mes clients à la rubrique nécrologique de la gazette. Je n'avais pas non plus envie que toute l'énergie que j'avais mise dans mon établissement vole en fumée. J'y tenais beaucoup et c'était sans doute pour ça que j'étais restée devant cette boîte tandis que tout le monde sortait. Sauf que, je ne savais pas quoi faire. Parce que le gros manuel qu'on m'avait filé avec les autorisations diverses et variées pour ouvrir mon bar, je ne l'avais jamais lu. Peut-être qu'il y avait un protocole pour les cas d'urgence ? Je n'en savais absolument rien. Les gros bouquins d'instructions ce n'était pas vraiment mon type de lecture du soir. Mon expérience en objets magiques m'indiquait de rester vraiment prudente, surtout si la provenance était vraiment égyptienne comme semblait le supposer l'ornementation. Les sorciers égyptiens ne manquaient pas d'ingéniosité en matière d'objets dangereux. Leurs artefacts étaient souvent les plus passionnants, mais aussi les plus protégés et les plus nuisibles.

Une sorcière que je ne connaissais pas me rejoint pour me proposer son aide. Je reportai mon attention sur elle, en me disant que peut-être, elle allait me sortir du questionnement qui me torturait le cerveau. Des histoires de boîte abandonnée dans les bars ? Je crois que j'étais la première. Je n'avais jamais lu d'histoires semblables dans la gazette. Ha ben non en fait au lieu de résoudre mon questionnement, elle m'en rajoutait. Han la la, franchement, on n'aurait pas pu nous déposer cette boîte un jour où j'avais moins les neurones en vrac à cause d'une journée de travail harassante ?

- Non personne ne m'a rien donné du tout. Un type pas net l'a abandonnée ici et ça ne me dit rien qui vaille.

Je savais qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, mais j'étais comme tout le monde et mon intuition première, c'était que cette histoire ne sentait pas bon. Est-ce que j'aurais été moins méfiante si c'était une femme en tailleur et diamant au doigt qui avait déposé cette boîte ? Dans un premier temps oui, mais ensuite une boîte oubliée à l'aspect étrange et qui faisait ce bruit ? Non, non j'aurais quand même évacué tout le monde.

- Hum non, je suis comme tout le monde, en général on m'offre des chocolats, des fleurs que je laisse crever, du whisky, mais des boîtes avec ce bruit-là ? Non. Et personne ne me paie jamais en artefacts, ce n'est pas trop pratique à rentrer en compta.


Non, et puis bon moi les objets rares, je les volais. Je les étudiais, je préparais des plans pour les dérober, je les piquais et je les revendais. Ce n'était jamais l'inverse qui se produisait. Jamais on ne m'avait déposé comme ça un artefact devant ma porte, encore moins sur une table de mon auberge. Est-ce que ça avait un rapport avec mon activité secondaire ? Comment ça aurait pu être possible ? Personne à part quelques rares personnes de confiance ne connaissait ma double identité, je ne vois pas comment le lien aurait pu être fait.

- Maggie ?


Je me tournai vers mon serveur, qui avait fini d'évacuer la salle.

- Reste pas, va. Sors et maintiens les gens à distance. On va voir ce qu'on peut faire. Vous vous y connaissez en truc de ce genre ?
demandai-je à la sorcière.

Non parce que si elle me proposait son aide, c'était que ce genre de situation ne lui était pas totalement inconnue et qu'elle savait peut-être ce qu'il fallait faire.

- Je ne sais pas, il faut peut-être que j'appelle quelqu'un du ministère ? Vous savez ce que je dois faire ? Je ne suis pas très à l'aise avec les protocoles, évacuer m'a semblé la chose la plus logique à faire dans un premier temps.

La chose la plus logique aussi à faire, c'était de bouger mes fesses de là, mais c'était mon bar. Ajoutons à cela ma curiosité maladive et le fait que je n'étais pas du genre à reculer face au danger. Un petit clic différent se fit entendre et spontanément je sortis ma baguette. J'adressai un regard à la sorcière à mes côtés, avant de lui dire :

- Vous n'êtes pas obligée de rester, vous savez ? Vous êtes spécialiste ou un truc dans le genre ?

Non parce que si elle était éleveuse d'hippogriffes, elle était bien gentille, mais elle ne m'aiderait pas beaucoup. Deux « clac » supplémentaires. Là c'était le moment de prendre une décision censée. Si elle voulait partir, c'était maintenant. Moi mon regard ne quittait plus la boîte. Je vous ai déjà dit qu'elle me paraissait familière, mais que je ne me souvenais pas d'où ? Et puis un enchaînement de mécanismes se déclencha, avant que la boîte ne s'ouvre lentement toute seule. Je retins mon souffle, comme lorsque je désactivai un mécanisme de sécurité particulièrement coriace, sauf que là je n'avais rien fait. Il n'y eut pas d'explosion mortelle, pas de nuage toxique funeste, pas de malédiction foudroyante qui ne s'en échappa. Le silence retomba, tandis que sous nos yeux à l'intérieur de cette étrange boîte se trouvait un petit miroir dans les mêmes tons que sa boîte de transport. Le manche doré de l'objet était absolument fascinant. Ce que je ne comprenais pas, c'était ce que cet objet faisait dans les Trois Balais, dans ce petit village paumé de Pré-au-Lard. Je me tournai vers la sorcière, perplexe.

- Si c'est un cadeau, mon bienfaiteur a beaucoup de goût.

MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Sam 23 Fév - 15:21
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille

Il n’y a pas à dire, il y a des jours où Myrna ferait sûrement mieux de rester chez elle, ça lui éviterait des désagréments dont elle n’avait pas spécialement envie. Des années après s’être retrouvé face à un fou furieux ayant décidé de menacer le personnel hospitalier, elle se retrouvait face à une boîte. Alors oui, une boîte c’est rarement tout en haut de la liste des objets effrayants. Demandez donc à Pandore si la boîte qu’elle a ouverte n’était finalement pas effrayante. Sans oublier que la boîte qui occupait actuellement toutes les pensées de Myrna n’était pas une simple boîte, ah oui là on était très loin de la boîte à Cookie de madame O’Malley, le léger bruit qui s’échappait de l’objet cubique ne disait rien qui vaille à la sorcière du ministère. Elle ne détacha pas son regard de l’artefact étrange même lorsque la propriétaire des lieux s’adressa à elle.  Les propos n’étaient pas des plus rassurants, ce n’était pas un cadeau… pourquoi ça n’était pas un cadeau, ça aurait été très bien un cadeau, ou même une blague de la part de la sorcière brune, bon certes son humour aurait été un peu bancal, voir même limite mais ça aurait été préférable pour Myrna que d’entendre que c’était un type louche qui l’avait abandonné ici avant de partir. Et puis d’abord pourquoi c’est toujours des types louches qui déposent des objets étranges, ils le font exprès c’est ça ? C’est pour paraître encore plus louche aux yeux des gens ? Ah pas de doute, il avait réussi son coup, il avait même réussi à faire fuir tout le monde en dehors des Trois Balais, bon pas de lui-même certes, c’était grâce à l’intervention de la sorcière qui gérait l’endroit mais il en était l’investigateur principal, il avait même le droit de revenir en scandant je vous ai bien eu, ce n’était pas trop tard… mais personne.

A la place, la gérante répondit aux questions que lui posait Myrna et en toute logique, réfuta que c’était un cadeau de la part d’un client. Il n’y a pas à dire, les cadeaux des clients habituellement étaient plus logique pour Myrna, le chocolat pas de doute c’était une valeur sûre – presqu’autant que les mugs qui font toujours plaisir – les fleurs, c’était un cadeau merveilleux, quoi ? Comment ça elle laissait mourir les fleurs ? Myrna lui jeta un regard perplexe mais c’est quoi cette fille qui laisse mourir les fleurs… ah non elle ne lui confierait jamais l’arrosage de ses plantes quand elle partait en vacances, pauvres fleurs, fallait qu’elle mette un écriteau dans son bar « Ne m’offrez pas de fleurs je suis une meurtrière, je les laisse toutes mourir » comme ça les fleurs seraient un peu moins en danger. Par contre du whisky alors là, c’était incompréhensible… au même titre qu’un vendeur de chiens à qui on donnerait un chien… c’est complètement débile, il y a vraiment des gens qui trouvaient ça judicieux comme cadeaux ? Ce serait les mêmes gens qui offriraient à la famille O’Malley des goodies Aristochats. Personne ne l’avait jamais payé avec une boîte de ce genre donc, parce que c’était difficile de faire rentrer ça en compta… Il est vrai que les chocolats et les fleurs c’est tellement plus simple à faire rentrer, maintenant qu’on en parle.
De la même façon que son interlocutrice qui du coup s’appelait Maggie, Myrna tourna la tête vers le serveur qui eut l’autorisation de la part de sa patronne de sortir, phrase validée d’un bref hochement de tête par Myrna, il valait mieux que tout le monde sorte, mois ils seraient nombreux dans ces lieux plus ce serait facile à gérer et moins il faudrait protéger de personnes au cas où ça empirait. En revanche à la question si Myrna s’y connaissait en boîte qui font tic-tac, euh ça s’arrêtait au cadeau que faisait Capitaine Crochet à Peter Pan et c’est fou mais elle se voyait très mal dire ça à la sorcière à côté d’elle, pour peu que ça fasse boum de la même façon. Elle répondit néanmoins.

« J’ai lu des fois des papiers parlant d’objets magique mais je ne me suis retrouvé face à une boîte de ce genre. »


Elle esquissa un sourire néanmoins en entendant sa cadette commencer à son tour à lui poser des questions, l’inquiétude la gagnerait-elle à force d’entendre le bruit d’horlogerie ? Si elle ne répondit pas tout de suite quant au fait qu’elle était du ministère, ce n’était pas par envie de cacher ce qu’elle était à Maggie, c’est plutôt que cette dernière ne la laissait pas en placer une et quand, enfin la série de question s’arrêta, Myrna put prendre la parole.

« Pour ce qui est d’appeler quelqu’un du ministère, ne vous fatiguez pas, je travaille là-bas, Si on vous demande par la suite à qui vous avez eu affaire, moi c’est Myrna O’Malley. Et vous avez bien fait de vider les lieux, c’était la meilleure chose à faire. » Elle fit cependant une moue un peu désabusée lors de la phrase suivante « Je ne suis pas certaine d’être une experte pour les boîtes mais je vais faire de mon mieux pour que tout se passe bien pour nous deux. »

Ça c’était de l’encouragement, bravo Myrna, ça allait forcément fonctionner, là elle allait rassurer tout le monde, c’est sûr. Il y eut un tic, à moins que ce soit le tour du tac, c’est un peu compliqué à définir, différent des autres. Myrna se désintéressa totalement du monde qui l’entourait pour se concentrer uniquement sur le bruit différent de précédemment. Elle ne sortit pas sa baguette puisqu’elle n’avait pas la moindre idée de ce que c’était ce truc et il suffisait d’un mauvais sort pour empirer les choses. En revanche, elle retint sa respiration, réflexe humain un peu stupide mais c’était plus fort qu’elle. Cependant si l’ouverture de la boîte en elle-même n’était pas des plus rassurante, le final était un peu décevant. Elle est où la magie noire ? Ils sont où les trucs dangereux ? Tout ça pour un miroir, non ça n’était pas possible. Myrna pencha la tête sur le côté perturbée par tout ce cirque et écouta les propos de Maggie qui devait être une collectionneuse de miroir puisqu’elle était clairement sous le charme de cette babiole. C’est toujours avec la même moue perplexe parce que rien dans cette histoire ne faisait sens que Myrna demanda.

« Et vous ne trouvez pas ça justement bizarre qu’une personne louche que vous n’avez jamais rencontrée auparavant vous laisse un miroir, dans une boîte avec une sorte de minuteur ? Je ne sais pas moi mais si c’est un bienfaiteur c’est quand même la personne la plus étrange au monde, il a laissé sous-entendre que c’était un cadeau ? »

Myrna était beaucoup trop méfiante pour trouver l’objet intéressant, après ça aurait été un mug ça aurait été une toute autre histoire mais un miroir, elle en avait un bien plus grand dans la salle de bain. Elle effleura donc la boîte qui ne faisait plus le moindre son avec sa baguette, fronçant les sourcils en constatant que rien ne se passait et répétant pour la seconde fois en l’espace de cinq minutes. « C’est bizarre mais en même temps, tant mieux pour votre lieu de travail. » Toujours finir sur une note positive, c'est important.

Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Sam 2 Mar - 13:02

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

Des gens qui venaient proposer leur aide juste par souci de redorer un peu leur karma, y'en avait des tas. Du coup, j'espérais que la sorcière qui m'avait rejointe ne faisait pas partie de cette catégorie. Ha bah, je n'avais pas besoin qu'on me tienne compagnie, juste qu'on me trouve des solutions. Bon si elle avait lu des papiers d'objets magiques déjà, je pouvais éliminer la catégorie « curieuse de première ». Est-ce que j'étais stressée ? Un petit peu quand même ! Dites une boîte qui fait tic tac et qui a été abandonnée par un type louche dans votre auberge dans une période pas vraiment des plus paisibles, oui c'était inquiétant. Et puis si ça se trouve, elle pouvait nous exploser à la tronche d'une minute à l'autre. Ça va, y'avait de quoi être un minimum alerte. C'est vrai, je suis du genre imprudente et tête brûlée, mais je n'allais pas sortir la bouteille et nous servir un verre tranquille en attendant de voir ce qui se passait. À la bonne heure, elle était du ministère ! Pratique, maintenant je comprenais mieux pourquoi elle était venue me filer un coup de main. O'Malley ? Attendez ! Mais ce ne serait pas la maman de Chaton ça ? Ha bah y'avait un air de famille franchement. Vous savez quoi ? Si la mère était comme le fils, je n'avais plus vraiment à m'inquiéter sur ses compétences. Non parce que Chaton était peut-être chiant, mais on ne pouvait pas nier qu'il faisait bien son boulot et qu'il avait des capacités d'adaptation excellentes. Bref, je ne sais pas pourquoi, mais je le sentais bien. Si, si, j'avais une très bonne intuition en règle générale. Ça me permettait de gérer toutes les situations d'urgence et les imprévus de manière plutôt efficace. Je ne savais pas ce qu'elle faisait au ministère, visiblement pas experte en boîte magique, mais elle m'inspirait confiance.

- Maggie Campbell, me présentai-je à mon tour, ok je vous fais confiance, si mon bar tient encore debout après cette histoire, on prendra un verre ensemble.

Oui c'était mon truc : fêter les victoires avec un bon verre. Oui bon j'avais beaucoup d'occasions en vérité pour proposer de boire un verre. Sauf que notre petite boîte, là, elle avait décidé d’accélérer un peu les choses et de s'ouvrir. Forcément aucune des deux ne parlait plus. C'était le suspense à son comble, le moment où tout le monde retenait son souffle. Oui bon deux personnes qui retenaient leur souffle. Et entre nous, heureusement que la boîte n'avait pas mis dix minutes à s'ouvrir... Parce que l'apnée, je ne la tenais pas autant. Une fois, la menace d'un grave truc passée, effectivement j'avais pris un air vraiment fasciné. Parce que ce que contenait cette boîte attirait clairement mon attention. Ce miroir était clairement le genre d'objets pour lequel je me prenais de passion. Vous savez les artefacts, je ne faisais pas que les voler pour les revendre. Non, il n'était pas juste question d'argent dans ma petite vie de criminelle. J'étais un peu comme une collectionneuse. Je ne gardais que très rarement mes trésors, mais avant de les vendre, je les étudiais. Dans mes souvenirs, c'était un véritable catalogue d'objets magiques. Ma partenaire d'inspection de boîte, elle, avait l'air beaucoup plus sceptique.

- Si, c'est étrange, mais c'est peut-être juste un oubli ? Pour le coup, je ne vois pas pourquoi on me déposerait un miroir dans mon bar. Je ne pense pas que ce truc puisse le faire exploser.

À part pour installer un miroir dans les toilettes, mais vu la taille de celui-là, ça serait un peu ridicule. Non, je commençais à croire à un oubli. Après l'objet devait valoir un certain prix, ça expliquait peut-être le mécanisme un peu particulier. Bon par contre pourquoi, ça venait de s'ouvrir là maintenant ? Mystère, je n'avais pas réponse à tout non plus.

- Le type ? Je ne lui ai pas adressé la parole. Il a dû commander un whisky, je crois et c'est tout. Oui, c'est bizarre, mais bon il n'y a pas forcément d'explications à tout.

Voilà exactement, tant mieux pour les Trois Balais. Ça ferait un potin à raconter dans le village pour la semaine et basta. J'avais observé les gestes de Mrs O'Malley, rien de plus ne s'était produit. Moi je regardais l'objet avec envie. C'était plus fort que moi. J'étais comme une enfant et j'avais envie de l'étudier d'un peu plus près.

- Vous allez l'emmener ?
demandai-je avec un air triste.

Elle avait peut-être pour consigne de ramener ça au ministère. Je n'en savais rien. Là j'allais faire un truc, et j'allais m'en mordre les doigts après coup. Mais vous voyez, c'était un peu comme mettre des chocogrenouilles devant un gamin et de lui sortir qu'il n'avait pas le droit d'y toucher, jamais. C'était cruel, non ? Qu'est-ce que j'allais faire ? Et bien toucher bien sûr. Imprudente que j'étais et puis bon, faut bien que je fasse la boulette, sinon c'est pas drôle. Ma grand-mère était une grande archéologue sorcière et il se trouve que l'Égypte antique était son domaine de prédilection. Sa plus grande théorie était que les dieux égyptiens étaient des sorciers profitant de la naïveté des moldus pour se faire vénérer. Il existait donc tout un tas d'objets magiques leur appartenant. Et si, là sous nos yeux, c'était l'un d'eux ?

- Je regarde juste, dis-je en me penchant vers la boîte.

Tu parles ! J'allais regarder avec les mains, sorry... Évidemment, je posai ma main sur le manche de l'objet et le sortis de sa boîte. Un frisson me parcourut et je m'interrogeai quant à ses capacités, s'il en avait. Je reconnus le dessin au bas du manche et redressai l'objet face à nous et le fis pivoter, la glace se retrouvant ainsi de notre côté. Soudainement, la partie réfléchissante du miroir émit un flash aveuglant et il y eut comme un temps de flottement. Lorsque je recouvrai la vue, Myrna était toujours à mes côtés, mais nous n'étions plus aux Trois Balais.

- Margareeet !

Je sursautai en entendant mon prénom. Enfin celui que personne n'utilisait sauf ma mère et je vous le donne en mille. La voix c'était celle de ma mère. Oui ma chère mère décédée il y a vingt ans. Une gamine déboula et passa devant nous dans le salon où nous nous trouvions. Oui, c'était une version de moi avec trente ans de moins.

- Stop ! cria ma mère en passant elle-même la porte du salon, la semaine dernière c'était le lapin de ton père et cette semaine ? C'est quoi ton excuse ?

Elle brandissait une robe découpée de partout, furieuse.

- C'était pour faire des couvertures aux escargots pour la nuit !
protesta ma mini version.

Cet événement, je m'en souvenais très bien. Le salon où nous nous trouvions ? Le salon chez mes parents. Ce souvenir ? Un événement de l'été de mes cinq ans.

- Hum, je crois qu'on est dans mon passé,
annonçai-je à la sorcière blonde que j'avais embarquée malgré elle dans de nouvelles emmerdes.

Qu'est-ce que j'avais encore foutu ? A mon avis, j'étais en train de découvrir les propriétés du miroir oublié dans ma boutique.
MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 5 Mar - 18:15
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille

Si quelqu’un avait dit à Myrna ce matin là qu’un miroir allait occuper les trois quarts de sa journée, elle n’y aurait pas cru. Ce n’était d’ailleurs pas une question de ne pas être coquette, c’était plutôt qu’un miroir qui occupe autant de temps, c’est compliqué. Oui bien sûr les petits rigolos pourraient dire que la belle mère de Blanche Neige était focalisée sur un miroir, toutes ses journées. D’ailleurs petit aparté, déjà que Myrna trouvait ça agaçant de se poser tous les matins la même question à savoir comment s’habiller, si en plus il fallait coupler avec qui est la plus belle. Et bah il y en a qui ont quand même des gros soucis. Fin du petit aparté.
Pourquoi, aujourd’hui d’ailleurs ? Le type ayant déposé ce paquet cadeau manquait déjà sincèrement de goût, personne n’offrait ça sans prévenir. Bien sûr que c’est effrayant une boîte qui fait tic tac. En relativisant un peu, Myrna pouvait se dire qu’éventuellement, si la gérante du bar était une fana des réveils, ça pouvait passer. La question à se poser c’est donc est ce que ça avait l’air d’être le cas ? Non, bien sûr que non et c’était bien dommage, Myrna aurait presque préféré que ce soit un amoureux transi qui ne sache pas comment déclarer sa flamme et qui s’était décidé de lui offrir l’objet de ses rêves. Quoi, il devait bien y avoir des gens pour qui les réveils c’était la chose la plus passionnante au monde, c’est juste qu’il ne s’agissait probablement pas de Myrna et de Maggie. En parlant du prénom de cette dernière, puisque Myrna venait de se présenter, ce qui lui semblait être plus sympa que de la laisser atterrir au ministère et dire qu’elle s’était retrouvée devant une blonde, sans oublier le fait qu’à coup sûr, elle allait répondre à la question elle était comment cette blonde par le terme vieille, ce qui n’était pas du tout flatteur, et non dire d’âge mûr ce n’était pas mieux. Qui a envie d’être comparé à une pomme mûre sérieusement, c’est marron c’est moche. Comment ça l’âge ce n’est pas le sujet du jour ? Effectivement, retournons à nos moutons. Maggie Campbell avait beau être super sympathique à dire qu’elle faisait confiance à Myrna – ça devait être dû à l’âge mûr ça aussi -. Il n’en demeurait pas moins qu’elle était un peu pessimiste la petite dame, bien sûr que le bar allait tenir quitte à prendre la boîte dans ses mains et transplaner pour qu’il n’arrive rien à cet endroit. Boire un verre avec ? Quelle bonne idée, il faudrait bien un verre de jus de pomme pour effacer l’inquiétude des traits de Myrna.

Bien sûre qu’elle était sceptique, une boîte venait de s’ouvrir laissant entrevoir un miroir, il n’y avait que madame Campbell pour trouver ça intéressant. Nul éclat de joie dans le regard clair de Myrna, elle n’était pas époustouflée, n’avait nulle confiance en cet objet et pour le coup, les propos de la tenante du bar n’était pas des plus cohérent. Un oubli ? Comment quelqu’un pouvait oublier ce genre d’objets, ça n’était pas de la taille d’une pièce de monnaie, il ne l’avait pas mis à ses pieds et vu le design de l’objet, ce n’était pas anodin. En revanche, là où les deux sorcières étaient d’accord, ça ne ressemblait pas du tout à une arme de destruction massive, alors oui parfois les apparences sont trompeuses mais vraiment, un miroir ce serait un peu gros. Ce n’est pas pour autant que Myrna pensait sa mission terminée, ses yeux étaient rivés sur l’objet, bien qu’elle posât des questions afin d’essayer de comprendre. Elle trouvait que Maggie le prenait tout de même super bien de ne pas avoir d’explications au fait qu’un type puisse prendre un whisky et laisser une boîte qui fait tic tac avant de faire apparaître un miroir. Encore plus étonnant de la part de la gérante du bar qui rappelons le venait tout de même de vider l’endroit à cause de cet objet, elle semblait déçue à l’idée de devoir s’en séparer. D’accord, c’était elle la méchante dans blanche neige c’est ça ? Sa passion c’était les miroirs dangereux ?

Néanmoins, si c’était le cas, Myrna pouvait comprendre qu’elle ait envie de regarder. C’est juste que les deux femmes n’avaient pas la même définition du mot regarder, parce que si pendant les trois premières secondes, effectivement Maggie ne faisait que regarder. Il y eut un petit louper, c’est évident, Maggie était beaucoup trop curieuse, elle venait de s’en emparer tandis que Myrna la dévisageait, se demandant si elle était saine d’esprit, il était évident qu’il ne fallait pas le toucher et encore moins essayer de jouer avec. Elle fit claquer sa langue réprobatrice avant d’essayer de convaincre la curieuse d’arrêter de toucher à tout « Peut être que vous devriez le repo. »

Trop tard, un flash blanc l’aveugla. Il n’y avait cependant aucun bruit d’explosion laissant à penser qu’il y avait danger. Elle était juste incapable de voir ce qui se passait autour d’elles deux. D’ailleurs, il y eut un son avant qu’elle n’ait retrouvé complètement la vue, elle voyait encore floue qu’une voix féminine appelait une certaine Margaret. Myrna plissa les yeux pour mieux voir et assista à une scène en simple spectatrice, la vision devenant de moins en moins floue. Une demoiselle se faisait donc enguirlander pour avoir massacrée la robe de sa mère. Alors, ça devait sûrement être parce que ce n’était pas sa robe et que l’excuse de l’enfant était tout ce qu’il y a de plus mignon que Myrna eut un sourire sur le visage. Ça aurait été sa robe, nul doute que l’excuse fournit par cette charmante Margaret ne serait pas passée, à quel moment des escargots auraient besoin d’une couverture, ah les enfants et leur imagination débordante. Et puis ça avait l’air d’être un bout en train cette jeune fille puisque d’après les dires de l’adulte, il y avait eu une action la semaine d’avant et puisqu’elle ne démentait pas, ça devait être la vérité.

Myrna avait complètement oublié qu’elle était avec quelqu’un, l’effet enfant sûrement, elle trouvait juste ça trop mignon, un peu comme si elle était au cinéma, sauf qu’elle avait l’impression que si elle tendait le bras, elle pourrait toucher le tissu restant de la robe. La voix de Maggie, à ses côtés, la fit sursauter. Elle détacha son regard de la mère et sa fille pour observer la femme à ses côtés, puis son regard fit la navette entre la petite Margaret et la Maggie à ses côtés. Maintenant qu’elle le disait, il y avait un air de famille, pour sûr, si c’était la même personne. Le regard de Myrna se posa sur le miroir que détenait la curieuse, son regard s’éclaira, s’il permettait de remonter dans le temps, peut-être qu’elle pouvait aller voir Colin ? Son cœur s’emballa à cette pensée avant qu’elle ne se reprenne. Ce n’était pas un retourneur de temps, elles étaient dans le passé mais sans être là, pour en avoir la preuve formelle, Myrna claqua de la langue une nouvelle fois, aucun visage ne se tourna vers elle. Elle demanda à la personne à ses côtés, sans oser aller au bout de ses envies, se contentant de rester la plus prudente des deux, même si son cœur s’emballait drôlement. « Vous pensiez à vous, enfant quand vous avez tripoté ce miroir ? » Elle la regarda droit dans les yeux avant de demander, curieuse malgré tout. « Vous voulez bien recommencer à le toucher, faire exactement la même chose ? Peut être que le miroir a un message à vous faire passer ? Il veut peut-être vous rappeler des bons moments ? » Oui, pour Myrna, être avec la famille, ça ne pouvait qu’être de bons moments. Elle lui fit un sourire bienveillant « Vos escargots avaient bien de la chance de vous avoir, vous êtes la première personne que je rencontre qui leur faisait des couvertures. C’est charmant. » Quoi, ce n’est pas parce que la mère devant elle ne semblait pas des plus ravies qu’il ne fallait pas féliciter Margaret pour ses idées pleine de bienveillance, surtout une vingtaine d’années après, elle ne risquait pas de recommencer si ?

Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 8 Mar - 10:47

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

Juste regarder. Mouais... ceux qui me connaissaient bien, auraient pu prédire bien à l'avance que ce n'était pas ce que j'allais faire. Ha bah je suis curieuse, c'est inscrit dans mon CV et alors ceux qui avaient partagé un bout de ma vie, le savaient très bien, surtout à partir de mon arrivée à Poudlard. Ha bah je m'en étais donnée à cœur joie ! En plus, plus de mère sur le dos pour me faire la morale. Oui, bon à la place c'était les profs, enfin... Quand ils me captaient... Donc non, je n'allais pas juste regarder, et forcément comme la sorcière du ministère ne me connaissait pas et que vu mon âge, elle avait dû se dire que je devais être quand même raisonnable et bien, elle n'avait pas pu anticiper mon geste. En même temps comment j'aurais pu deviner que le truc se déclencherait comme ça ? Ha bah oui, le type louche n'avait pas laissé de notice à l'intérieur de la petite boîte mystérieuse. Non et puis le miroir, il poussait au crime quoi. Il était ouvragé de telle sorte que n'importe quel passionné d'objets rares aurait eu envie de s'en emparer. Effectivement, j'étais en train de me justifier et de me chercher des excuses. Mauvaise foi, c'est un de mes prénoms.

Bref, nous étions dans mon passé comme je venais de l'expliquer à Mrs O'Malley. J'étais restée plutôt calme, parce que bon il n'y avait pas grand-chose de dangereux à assister à un de mes souvenirs d'enfance et bon une fois que j'aurais refait fonctionner le miroir on rentrerait et je rangerais le miroir dans sa boîte. Fin de l'histoire. Quoique je le trouvais vachement cool, ce miroir. Peut-être y avait-il un moyen de contrôler les souvenirs et d'avoir accès à ceux d'autres personnes ? Oh la la tellement de possibilités et de questions. Une sorte d'outil de legilimancie ? Je devais avouer que cet art m'avait toujours attirée. Problème, je n'avais jamais vraiment réussi à le maîtriser. Pas assez de patience ? Juste pas le talent pour ça ? Qu'importe, je m'en sortais très bien aussi sans et je m'en trouvais encore plus talentueuse de réussir mes coups sans cet art. Ce souvenir n'avait pas grand-chose de compromettant et d'ailleurs statistiquement parlant, il était fort probable de tomber sur une scène de ce genre vu le nombre de bêtises que je faisais enfant. Ha ce n'était pas de ma faute aussi, moi je ne tenais pas en place et je m'ennuyais très vite. Mes parents auraient dû me faire un petit frère tiens ! J'aurais eu quelqu'un pour jouer avec moi, quoique... Ils s'étaient peut-être dit que deux comme moi, la maison exploserait. Mystère, j'étais restée fille unique en tout cas.

J'observai Myrna qui se trouvait avec moi dans mon souvenir tandis qu'elle m'interrogeait. Elle faisait quoi au ministère ? Parce que c'était la reine des questions, quand même. Oui bon, après ce n'était pas non plus des questions pour dire de poser des questions. En plus elle m'avait épargné le « pourquoi vous avez pris ce fichu miroir dans les mains ? » et pas de sermon. Ha ben c'est bon, mini moi était déjà en train de se faire remonter les bretelles, grande moi n'avait pas trop envie de reproduire une scène similaire à côté. Bon après, j'avais l'habitude aussi.

- Pas vraiment, non, je pensais à ma grand-mère. C'était une archéologue sorcière, justement spécialisée en objets de l’Égypte antique. Forcément ça m'a fait penser à elle.


Alors certes les souvenirs de ma grand-mère étaient liés à mon enfance, mais du coup plutôt qu'un jour où je me faisais engueuler, ça aurait été mieux un souvenir avec ma manou. Un récit d'une de ses aventures avant d'aller dormir ou une scène de théâtre dans le salon où nous avions joué les exploratrices. Mais pas ma mère en train de me passer un savon.

- Euh alors je veux bien, mais... me faire disputer par ma mère, vous voyez c'est pas vraiment ce que j'appelle un bon moment. Parce que là, elle va lever les yeux au ciel et me donner une punition affreuse.

Évidemment c'est ce que fit Mrs Campbell.

- Les escargots n'ont pas besoin de couverture ! Ils ont une coquille ! Margaret Campbell tu es privée de bonbons – si c'est affreux comme punition pour un gosse – et tu n'iras pas chez manou ce week-end !
- Mais !
- Pas de mais, dans ta chambre !

Cette réponse clichée, tssss. Bon en vrai la punition n'avait pas vraiment été respectée. D'abord parce que je faisais déjà les voleuses en herbe à cinq ans et que je savais très bien où se rangeait la boîte à sucreries... Et ensuite parce que ma grand-mère était venue me chercher quand même le week-end qui avait suivi. Ha et pour ceux qui se posaient la question, je n'avais pas fait de pâté de lapin avec la bête de mon père. Je l'avais juste tondu pour qu'il n'ait pas trop chaud. Forcément un lapin tout nu, en spectacle de magie moldu, c'était moins classe.
Je relevai le miroir à nouveau vers nous, l'observai, le fis tourner entre mes doigts, caressai les motifs, mais rien de particulier ne se passait. Ha.

- Merci, mais je n'étais pas charmante du point de vue de tout le monde, fis-je en riant, je n'étais pas vraiment une petite fille modèle.

Et vu ce que je venais de faire avec ce miroir, elle devait se dire que je n'avais pas beaucoup changé en matière de boulette. Ha ben, non c'est sûr... Sauf que mes boulettes d'adulte avaient beaucoup plus de conséquences que celles que je faisais enfant.

- ça n'a pas l'air de fonctionner, je veux bien essayer de penser à un truc, mais si on doit se taper toute mon enfance, vous allez vite me trouver plus soulante que charmante.


Oh bah tiens, et si j'essayais juste de penser à rentrer ? C'est là que je vis un truc vraiment pas normal. Un faucon traversa le salon. Ça ce ne faisait clairement pas partie de mon souvenir et je fronçai les sourcils. L'animal ne perturba même pas les actrices du souvenir. Je vis juste ma version de moi miniature quitter la pièce en traînant des pieds et ma mère soupirer, comme elle savait si bien le faire.

- Vous avez vu ça ?
demandai-je, ça ne f...

Mais je n'eus pas vraiment le temps de finir ma phrase. Le miroir émit un nouveau flash aveuglant.
MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Lun 11 Mar - 21:43
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille

Mais non Myrna ne posait pas beaucoup de questions-là, fallait voir lorsque ses enfants partaient quelque part, par exemple chez leurs grands parents paternels lorsqu’ils étaient jeunes. Myrna leur déballait la montagne de questions pour savoir ce qu’ils mangeaient, si ça allait, ce qu’ils faisaient, si les parents de Colin étaient bien gentils avec eux, s’ils ne les faisaient pas tourner en bourrique. Ils auraient pu se partager les questions avec Colin, ça aurait fait moins mère poule mais le problème c’était que Colin était trop occupé à rire. Du coup, Myrna s’était habituée à poser les questions. Et là, forcément qu’elle en posait, parce que Margaret avait beau être une charmante personne, non, ça n’était pas normal de plonger dans le passé de quelqu’un, surtout qu’un miroir ne ressemblait pas exactement à une pensine et que les deux personnes présentes dans les souvenirs de Margaret ne se connaissaient pas assez pour que la sorcière décide de lui montrer son passé, ou alors c’était la personne la plus bizarre au monde.

Oui, Myrna s’était dit que c’était peut-être logique la façon de fonctionner du miroir, après tout pourquoi pas, une pensée liée au passé et hop elles revivaient ce morceau d’existence. Elle se trompait lourdement et en fut embêtée, pourquoi ça n’est jamais logique… il y a que dans les histoires que tout se déroule comme sur des roulettes, que tout est limpide, la vraie vie était beaucoup moins logique. Comment est ce qu’en pensant à une archéologue spécialisée dans les objets magiques Egyptien, les deux sorcières s’étaient retrouvées à regarder l’une des deux enfants qui cajolait ses escargots. Myrna aurait préféré se retrouver dans les pensées de la grand-mère, ça devait être exaltant d’aller fouiner en Egypte pour y découvrir des trésors magiques. Si son but dans la vie n’avait pas été de protéger les gens de tous les dangers que peuvent être les personnes étroites d’esprits, pour sûr que Myrna aurait été ravie d’être archéologue. Bon ça aurait peut-être été compliqué avec Colin… pas sûre qu’elle aurait supporter la distance. Déjà que quand il partait pour un séminaire, ça la gonflait littéralement et que plus d’une fois elle lui avait proposé de se faire porter malade… L’idée paraissait excellente à Myrna mais ça n’avait jamais fonctionné. De la même façon que l’idée qu’elle venait d’avoir en pensant que Margaret pensait à elle enfant pouvait les avoir plongés dans ce souvenir. Non, vraiment, aucune trace de l’archéologue.

La proposition de Myrna lui paraissait tout aussi bien que ses idées, oui, en gros, ça allait sûrement encore foirer. Elle essayait de comprendre mais le destin ne semblait pas vouloir fournir un coup de main à Myrna qui pourtant y mettait son cœur. Elle jeta un regard désolé à sa cadette, enfin désolé, ce n’était pas non plus ce qui se lisait le plus dans le regard bleuté de la sorcière. Ce n’était sûrement pas le souvenir le plus négatif de Margaret, alors certes ça n’est jamais très agréable de se faire punir, Myrna le reconnaissait sans mal mais si c’était la chose la plus dure à vivre de la vie de Margaret Campbell et bien elle avait eu une vie plutôt tranquille et puis… se revoir enfant c’était sympathique non ? Sa mère avait l’air d’être quelqu’un de très bien. Est-ce qu’elle s’attendait vraiment à la punition de madame Campbell, euh, pas vraiment. Non mais sérieux c’était ça la punition affreuse ? Etre privé de bonbons… purée mais qu’est ce que les enfants de Myrna devaient dire, si la mère de Margaret faisait des punitions affreuses, Myrna était une tortionnaire pas de doute. Bon par contre, privé de Manou, ça devait être un peu plus dur, ça devait être quelqu’un d’important pour la demoiselle puisque l’enfant répliqua essayant de plaider sa cause, sans succès, le pouvoir des mamans que de stopper la conversation sans avoir à s’expliquer, Myrna l’avait aussi celui là et il était bien plus puissant que toutes les magies du monde.

Son regard fut néanmoins attiré par Margaret version adulte qui tripatouillait le miroir, Myrna retint son souffle s’attendant à se faire aveugler une seconde fois par ce dernier pour se retrouver dans on ne sait quel morceau du passé de la demoiselle. Sauf que rien ne se passa comme par hasard… juste pour contredire Myrna quoi et en plus voilà que Margaret s’y mettait en contredisant son aîné, bonjour le manque de respect, soit disant qu’elle n’était pas charmante du point de vue tout le monde. Oui mais forcément, si elle écoutait les grognons jamais contents et jaloux, ça n’allait pas aider. Est-ce qu’elle n’y mettait pas un peu de la mauvaise volonté ? Non parce que tout à l’heure, ça avait très bien marché. Myrna lui offrit donc un joli sourire avant d’essayer de la convaincre de faire des efforts. Non parce que peut être que visiter tout plein de souvenirs de madame Campbell à toutes les époques de sa vie, Myrna allait peut-être la trouver soulante, mais rester ici, éternellement, avec une enfant qui se la joue vétérinaire en herbe, c’était pas forcément mieux. « Concentrez-vous. »

Qu’est ce qu’elle n’avait pas dit. Un oiseau brun apparut mystérieusement. Euh, si c’était ça se concentrer, c’était bof. Elle avait un truc avec les animaux non cette fille ? En tout cas ni la propriétaire des lieux, ni la version miniature de Margaret ne semblèrent perturbés par l’oiseau de proie. Il semblait d’ailleurs bien familier à Myrna, elle avait l’impression de l’avoir déjà vu… mais où ? Quoi que, peut-être que tous les faucons se ressemblent, Myrna à part les chats, elle n’y connaissait pas vraiment grand-chose en animaux… et d’ailleurs tout ce qu’elle connaissait des chats c’était grâce aux aristochats, ce qui n’est pas une référence t’en fais pas, je me désolidarise totalement de Myrna, si si ce disney est une référence. En tout cas, d’après le début de phrase de Margaret, Myrna en arrivait à la conclusion que ça ne faisait pas parti de son passé mais alors qu’est ce que cet oiseau fichait ici ?

Les deux sorcières allaient le découvrir. Un flash blanc, et voilà que ça recommençait. Sauf que cette fois, ce n’est pas dans une pièce qu’elles se retrouvèrent mais en extérieur, à Carrauntuohil pour être précise je t’aide c’est une montagne en Irlande et non crois pas que je connais j’ai tapé montagne Irlande tout simplement Myrna se souvenait très bien de ces "vacances" ça n’avait de vacances que le nom, il avait fait froid toute la semaine. Elle ne se souvenait même pas de pourquoi ses parents avaient décidé d’aller en vacances à la montagne, ça avait été une des pires semaines de sa vie, sûrement parce qu’elle avait vu des moldus faire du ski et qu’elle aussi avait voulu en faire. Quoi ? ça avait l’air trop trop bien comme truc, mais évidemment ses parents n’avaient pas voulu, soit disant que c’était dangereux.

La scène dans laquelle les deux sorcières venaient d’apparaître, oh bah c’est simple Myrna venait de fausser compagnie à ses parents pour rejoindre une famille de moldus qui faisaient de la luge et le faucon qui était apparu dans la vision de Margaret tout à l’heure, et bien c’était le faucon que papa Moldu montrait à ses enfants… et à Myrna qui s’était tapé l’incruste…

« Et c’est vous qui disiez que vous n’étiez pas charmante du point de vue de tout le monde. On est dans mon passé et je peux vous dire que pendant que cette version de moi s’éclate à faire de la luge avec des gens qu’elle ne connaît pas… et bien mes parents sont morts d’inquiétude… j’étais intenable enfant. »

Dire que si ses enfants lui avaient fait ce coup là, elle les aurait tué… Et bien heureusement qu’elle était avec Maggie et pas avec un de ses enfants, sinon il aurait appris un sacré dossier sur leur mère aujourd’hui… Elle qui leur faisait la morale à chaque fois qu’ils partaient sans prévenir… elle n’était pas mieux.
Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Lun 18 Mar - 15:40

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

Mais j'étais concentrée ! Aussi concentrée que lorsqu'il fallait faire sauter toutes les sécurités d'une grande demeure à cambrioler. J'avais peut-être zéro patience, mais je savais me canaliser. Ce n'était pas de ma faute si ce miroir n'avait pas envie de fonctionner comme on le voulait. C'était parce que j'étais polie, sinon j'aurais dit à la maman de chaton que si elle voulait du concentré, elle avait qu'à s'acheter des tomates. C'est vrai que revoir ma grand-mère m'aurait apporté beaucoup de bonheur. Je savais bien que depuis elle avait disparu, mais sa bienveillance me manquait. Je ne me considérais pas vraiment comme quelqu'un de nostalgique. Mon enfance avait été plutôt agréable, mais on ne pouvait pas vraiment tout faire quand on était petite alors quitte à remonter le temps, j'aurais plutôt choisi mes années à Poudlard. Les meilleures années de ma vie, sans aucun doute. Celles où on pouvait faire tout un tas de choses et ne pas encore avoir trop de responsabilités à assumer. Bref finalement, j'avais choisi l'option « rentrer », mais ça n'avait pas fonctionné. Un faucon... Alors je sais que mon emblème c'est l'oiseau, mais je fais plutôt dans les hirondelles, comme mon patronus. Je ne savais pas trop ce que ça venait faire là, mais j'allais vite le découvrir. Le miroir déclencha un nouveau flash, mais je compris bien vite que nous ne sortions pas du souvenir pour retrouver les Trois Balais. Bien, cette lumière aveuglante était donc un signal pour nous faire passer d'un souvenir à un autre.

La montagne. Ok c'était sympa, mais je ne me souvenais pas d'avoir un jour été aux sports d'hiver et pour cause, ce n'était pas mon souvenir. et donc t'as choisi le nom de la montagne le plus imprononçable qui soit narmol Je comprenais un peu mieux d'où venait le faucon maintenant. Du souvenir de Mrs O'Malley. J'observai la scène curieuse. Un instant plus tôt, je n'avais pas douté sur le fait que ce soit du passé. Je me souvenais très bien de ce jour où ma mère m'avait passé un savon. Là, tout m'était étranger et si Myrna ne m'avait pas expliqué, j'aurais pu croire que nous étions sorties des souvenirs et que nous avions voyagé, tant la scène paraissait réelle.

- Han c'est cool d'être solidaire avec moi ! Pauvres parents... dis-je en riant, ha la la, vous voyez, c'est bien pour cette raison que je n'ai jamais voulu avoir d'enfants... Ha non, je me souviens trop de comment j'étais quand j'étais gosse !

Le coup de la fugue ? Mes parents n'y avaient pas échappé non plus. Si elle avait pu, je suis sûre que ma mère m'aurait mis une laisse. Je regardai encore la scène avant de me refixer sur le miroir.

- Bon comment on sort maintenant ? Il est où le bouton « rentrer maison » ?

Qu'est-ce que j'avais fait un peu plus tôt à part le tripatouiller dans tous les sens ? Bon et si je faisais dessin par dessin ? Un bruit de billes qui tombe au sol et deux dragées surprises roulèrent devant nos pieds. Je relevai alors miroir vers nous, nous allions forcément changer de souvenir d'une minute à l'autre. Flash.

Nous étions dans un couloir de Poudlard cette fois. Non loin de nous, dissimulés dans un recoin du mur, trois élèves parlaient en chuchotant. L'un des trois ramassa les dragées tombées au sol près de lui :

- Alors cap ou pas cap ? M'entendis-je dire.

Ouais alors ça, je l'avais tellement dit que c'était plutôt compliqué de retrouver à quel souvenir je faisais face.

- Évidemment !
- Alors go !

Les trois élèves sortirent et déverrouillèrent une salle de classe. Et on les vit s'activer à écrire des messages sur le tableau comme «  Les mangemorts dehors ! » ou encore « Vive les nés-moldus ! », «  Les Carrow au cachot ! » Vise un peu mes rimes lol, dis rien à Hestia, c'est pas ma faute si son tonton et sa tata étaient relous. L'un des élèves renversa de la bave de crapaud sur le bureau et sur la chaise du professeur. Je me vis répandre des dragées sur le sol. Un beau saccage, on résistait comme on le pouvait quand on était ado.

- Ha là, j'avais quatorze ans et je peux vous dire que Poudlard sous le règne des Mangemorts de l'autre moche, ça ne me plaisait pas du tout.


Les conséquences de cet acte de résistance n'avaient pas été des plus agréables non plus. Nous ne nous étions pas fait prendre, mais une grande partie des élèves avait subi des sévices à cause de nous. Je me vis sortir avec mes camarades et nous enfuir comme des lapins, tandis qu'au loin un enseignant débarquait.

- Bon après cet épisode fabuleux sur mes prouesses à Poudlard, en fait je ne vous ai pas dit... Mais y'a pas que dans mon enfance que je n'étais pas un modèle...


Et encore, on avait échappé au lâcher de sauterelles en plein petit-déjeuner, le jour où on avait aidé Mimi à faire une piscine dans ses toilettes, la pyramide de livres dans la bibliothèque... etc etc...

- Vous savez quoi ? Prenez le miroir. Peut-être qu'il faut que vous le touchiez aussi pour qu'on sorte, non ?


Non parce que bon, ça commençait à devenir la honte là de se refaire le film de mes conneries. Cela dit, j'avais souhaité mes années à Poudlard en souvenir, j'avais été exaucée. Bon après on pouvait rester à Poudlard, hein, ça m'allait. Je n'avais pas fait que des conneries, j'avais aussi passé des moments formidables avec mes amis et une fois Voldy réduit en purée, Poudlard avait été mon repaire. Ou alors, on allait explorer un peu plus la vie de ma comparse... Ouais le donnant donnant, c'était pas mal. Ou alors, elle allait vérifier ma super théorie et on irait boire ce fameux verre aux Trois Balais. Tiens d'ailleurs, nous allions de souvenir en souvenir, mais comment ça se passait là-bas ? Nos corps avaient disparu ? Nous étions inconscientes sur le plancher ? Ha je n'avais pas pensé à ça tiens. Et si c'était à quelqu'un d'extérieur de nous faire sortir de nos souvenirs ? Une autre inquiétude me vint tout à coup. Mon enfance, mon adolescence... Si la sorcière du ministère continuait de remonter le fil du temps avec moi, j'allais être mal barrée. Mes bêtises d'adulte ? Beaucoup, beaucoup de graves conséquences pour moi.
MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 24 Mar - 21:08
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille


Mais qui te parle de prononcer le moindre nom de montagne, tu es sur un rp, tu l’écris un point c’est tout et puis d’abord les parents de Myrna ils vont en vacances où ils veulent, c’est pas moi qui choisis, c’est eux, je te rappelle que je joue la fille, pas les parents Et bien heureusement qu’avec les souvenirs, ne venait pas le froid. Auquel cas, les sorcières auraient été congelées. Là, Myrna observait les alentours, silencieuse. Qu’est ce qui lui était passé par la tête pour rejoindre cette famille, d’accord ils avaient l’air gentil mais n’était-elle pas la personne qui par la suite avait rabâché, inlassablement à ses enfants de ne jamais aller avec un inconnu… C’est fou ce qu’elle avait changé par rapport à cette période – et non on ne parle des années au compteur mais bien de sa prudence - maintenant elle ne suivait plus les inconnus… et quand bien même elle le ferait, elle était capable de se défendre, là forcément que ses parents allaient péter un câble sûr elle avant la fin de la vision. Les voilà qui radinait d'ailleurs... youpi

Elle tourna la tête vers sa cadette qui s’amusait du fait qu’elle aussi faisait tourner ses parents en bourrique, oh elle ne niait pas le moins du monde les avoir toujours forcés à être au taquet avec elle, sinon elle était un courant d’air. Là, où en revanche, elle ne rejoignait pas Margaret c’était au sujet des enfants. Ce n’était pas vraiment une question de vouloir ou non que ses enfants lui ressemblent, c’est plutôt qu’elle avait trouvé la bonne personne et qu’elle s’était projetée dans le futur avec lui. C’est ensemble qu’ils avaient décidé de fonder leur foyer. C’est juste que Margaret n’avait pas trouvé son Colin. Elle lui souffla dans l’espoir de la rassurer un petit peu.

« Oh, mes enfants ne me ressemblent pas tous sur ce point et je ne peux même pas dire qu’ils ont tous pris du côté de leur père, il était tout aussi insupportable que moi enfant, si j’en crois ce que disent ses parents parce qu’à l’écouter, c’était un modèle, très sage et obéissant… mon œil. Vous n’avez jamais eu envie d’avoir un enfant ? Ou vous ne vous sentez pas prête ? »

Alors, est ce que c’était de la chance, le coup de bol par excellence que sur les quatre enfants, un seul ressemble un tant soi peu à sa mère, même si aucun n’avait fait de fugue … et il valait mieux pour eux parce que sûrement qu’ils auraient morflés, ne serait ce que pour la frayeur que c’était de perdre son enfant. Elle se demandait comment ses parents avaient fait pour résister à l’envie de l’attacher à un arbre comme un chien, franchement à leur place elle n’aurait pas hésité une seconde, comme quoi, ses parents étaient beaucoup plus cool.

Bonne question que celle de savoir comment rentrer dans leur bar. Myrna avait presque envie de dire que rien de tout cela ne serait arrivé si Margaret n’avait pas eu les mains qui la démangeaient, si elle avait résisté à l’appel irrésistible de ce miroir. Maintenant, elles étaient coincées et pour être franche, autant il y a des souvenirs que Myrna voulait bien revoir, autant il y en a d’autres qui l’emballait beaucoup moins, par exemple apprendre la mort de Colin ou même d’aller le voir à la morgue. Plus récemment, il y avait eu la détresse de sa fille qu’elle n’avait pas envie de revoir parce qu’autant lorsque ça se passait, elle pouvait agir. Là, elle serait prisonnière d’une vision et ne pourrait pas prendre son enfant dans ses bras pour la réconforter.  
Un mouvement dans son champ de vision attira son regard et elle observa une dragée surprise venir rouler à ses pieds heurtant sa chaussure, ah ça, c’était nouveau. Elle s’apprêtait à en faire part à la sorcière qui tenait le miroir mais nul besoin de le faire. Hop, un flash qui aveuglait de nouveau, franchement, celui qui avait inventé ce miroir il voulait rendre aveugle tout le monde ? Ce n’était pas très gentil ça.

La brunette à qui elle avait à faire avait vieilli depuis la dernière vision. Elle semblait cependant toujours aussi sûre d’elle-même et prête à tout. Myrna la suivit du regard tandis qu’elle allait, avec ses petits camarades saccager une salle de classe. Elle s’apprêtait à faire les gros yeux à Margaret sauf que le message qui s’inscrivit au tableau lui coupa l’envie. Oh, la résistance Maggie pourrait donner des conseils à Pupuce et Lisou tu crois pas ? C’est le regard plein de bienveillance de Myrna qui se posa sur la sorcière qui s’adressait à elle, justifiant cet acte.

« A un âge aussi jeune, c’est remarquable d’agir. Beaucoup de personnes plus âgées n’ont pas agi, se cachant derrière leur peur. Avoir peur dans ces moments là me semble inévitable mais vivre dans un monde comme celui que dépeignait les mangemorts ça ne me plaisait pas. Je trouve ça très bien d’avoir attaqué l’ennemi de l’intérieur. J’espère en revanche qu’il ne vous ait rien arrivé par la suite pour avoir fait ça. »


Les autres propos de l’adolescente un peu délinquante amusèrent Myrna. Elle avait hyper envie de lui dire que de son côté, elle s’était assagie mais pour peu que cet idiot de miroir décide de montrer que les trucs négatifs, il allait lui sortir la seule bêtise qu’elle avait fait à Poudlard Et si on faisait tous semblant de croire Myrna, oui oui une seule bêtise… on y croit, on applaudit tous Myrna derrière son ordi. Il valait mieux donc ne rien dire, lui faire un sourire compatissant, avec un peu de chance, elles n’iraient plus dans les souvenirs de Myrna et cette dernière n’aurait donc pas à déprimer de se voir incroyablement chiante à cet âge-là.

Ah non mais comment ça elle voulait lui donner le miroir, non mais Myrna n’avait rien demandé à personne, elle n’en voulait pas, elle ne voulait pas toucher ce truc-là. Si son avis intéressait Margaret ? Mais pas le moins du monde vu qu’elle venait de lui refourguer dans les mains le miroir pour faire on ne sait quoi… l’argumentaire en plus laissait vraiment à désirer. Myrna regardait le miroir entre ses mains, posa un premier doigt dessus, essaya même de faire bouger les sortes de runes, rien à faire. Par contre, si rien ne bougea une douce odeur de rose flotta dans l’air, tandis qu’un bouquet de fleur trônant dans un vase venait d’apparaître. Ce vase, elle ne l’avait jamais vu mais par contre, elle voulait bien le ramener avec elle dans le futur. Elle se baissa donc pour le ramasser tandis qu’elle demandait à la sorcière « Vous croyez que le miroir nous fait des cadeaux pour nous remercier de ne pas casser cet objet de malheur ? » Pour expliquer pourquoi elle espérait que c’était le cas, elle précisa «  J’aime beaucoup les fleurs. » Pour prouver ses dires, elle enfouit son nez entre les pivoines et les roses pour le sentir avant qu’un flash blanc ne les aveugle de nouveau. Et c’était reparti pour un tour. Etait-ce son passé à elle, après tout, les fleurs c’était son truc, c’était possible aussi qu’elle ait oublié un bouquet qu’on lui ait offert mais si le miroir les faisaient remonter dans le temps et s’arrêtait sur chaque bouquet que Colin avait offert à Myrna, et bah leur petit tour allait durer longtemps.
Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Sam 30 Mar - 11:20

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

Alors ! Si ! Je tiens à préciser que mon cerveau quand il lit, il essaie de prononcer le mot dans ma tête. Non vraiment les parents de Myrna ils pouvaient pas l'emmener dans les Alpes ? La France c'est charmant :P Ha les enfants, vaste débat. Se multiplier ou ne pas se multiplier ? Non, mais mon avis vous l'avez déjà. Adoptez un chiot si vous vous sentez seule. Un enfant c'était bien trop de stress. Je le sais, je stressais déjà pour un enfant que je n'avais pas élevé. Un enfant, c'était renoncer à tout un tas de choses. La liberté de faire ce qu'on voulait parce qu'il fallait penser pour deux. Ça vous collait des responsabilités, des tonnes de responsabilités et vous savez, moi-même à trente-cinq ans, je n'étais pas très responsable. Un enfant, c'était s'inquiéter tout le temps. S'inquiéter lorsqu'il était malade, s'inquiéter lorsqu'il disparaissait de votre champ de vision, s'inquiéter pour son avenir, s'inquiéter lorsqu'il avait des problèmes. Non, ne cherchez pas, ce n'était pas moi que l'on convaincrait du bonheur d'être mère, mais évidemment que ce n'était pas le cas de Mrs O'Malley, puisque déjà je savais qu'elle avait eu Chaton. Ha et puis visiblement, il n'y avait pas que Chaton, elle avait dit « mes enfants ». Ha bah écoutez y'en avait qui était motivé. Après tout, il fallait bien des gens comme elle pour peupler la planète. Chacun ses choix, je ne juge pas, tant qu'on ne me juge pas.

- Oh non, jamais ! Félicitations à vous pour le courage dont vous avez dû faire preuve pour être mère, mais non, avoir des enfants n'a jamais été mon rêve. Ce n'est pas une question d'être prête, je crois juste que je ne suis pas faite pour être mère.


Non et puis, il fallait un mec pour ça. Je ne m'attachais à personne. Je n'avais eu que des histoires courtes, parfois le temps d'un séjour de quelques mois dans un pays ou des coups d'un soir comme on les appelle. Je n'avais pas laissé sa chance au premier qui m'avait aimée et maintenant vu la vie que je menais, il m'était impossible d'imaginer une relation de couple. Alors un enfant... Vous imaginez le tableau ? Devoir engager une nounou, les jours où je voulais faire mumuse dans la demeure d'un sorcier à lui chourer un truc ? Recevoir un hibou comme quoi le mioche refuse de manger ses brocolis ou fait un trente-neuf de fièvre alors que vous êtes au beau milieu d'un truc hyper tendu ? Et alors si je me faisais coincer ? Elle fait quoi ta mère dans la vie ? Oh bah elle était cambrioleuse du coup une fois par mois, je lui rends visite à Azkaban... Ha non, mais la vie pas cool pour mon gamin. C'était pour ça que je restais dans l'ombre pour ma fille. Elle était bien mieux sans moi.

Changement de souvenir. Toujours autant de boulettes. Oui ben, je l'avais dit. Je n'étais pas une petite fille modèle, pas une ado modèle et encore moins une adulte modèle. Quoique... J'essayais de rattraper mes erreurs ces derniers temps. Il fallait croire que je m'améliorais un peu. Oui la résistance de ces incorrigibles élèves qui refusaient de plier sous les Mangemorts et dont évidemment je faisais partie Non c'est pas une bonne idée que Maggie donne des conseils à Pupuce et Lisou, elle les mettrait en danger cette irresponsable.

- Peut-être... En ce qui me concerne, l'insouciance de la jeunesse aidait. Je n'avais pas toujours conscience des conséquences de mes actes. La liberté a beaucoup de valeur à mes yeux, je ne pense pas cesser un jour de me battre pour ça.


Je me résumais à cet oiseau insaisissable et ma plus grande peur était de finir en cage. Oh bien sûr, il y en avait sûrement une autre qui la surpasserait un jour, mais la liberté était importante, il fallait la protéger.

- Oh si, on a eu des ennuis. Vous pensez bien que cette histoire n'est pas restée impunie. La répression était sévère et même ceux qui n'avaient rien fait prenaient.


Bien sûr qu'on l'avait payé, et bien sûr que l'on avait réfléchi plus à ce qu'on faisait ensuite avant de le faire, mais ça ne nous avait pas arrêtés. Bref, comme ça commençait à m'inquiéter l'idée qu'on puisse remonter le temps et que Myrna capte mes petites activités illégales, je cherchais une solution pour rentrer au plus vite. Pouvoir me boire un bon whisky et me dire que cette journée resterait à jamais celle où on avait failli capter qui était vraiment Maggie Campbell Oui, oui je cite un peu du Pirates des Caraïbes là, j'avais envie, je fais comme je veux. Du coup, je lui avais tendu le miroir. Si ça se trouve, il fallait juste qu'elle le touche pour l'éteindre et nous sortir de là. Les mains sur les hanches, je la regardai tripoter à son tour l'objet, me demandant bien si on allait pouvoir vérifier ma théorie. Non parce que c'était bien mignon de retrouver nos petits souvenirs, mais il y en avait que je préférais ne pas revivre. Je commençais à songer très sérieusement à oublietter cette sorcière si jamais on devait me retrouver dans un cambriolage prochainement. Un bouquet de roses apparut alors dans le couloir de Poudlard et j'en vins à me dire qu'on n'avait pas réussi à trouver une solution pour rentrer. Je commençais à piger le truc du miroir. À chaque fois que l'on allait changer de souvenir, quelque chose du souvenir suivant apparaissait avant que nous bondissions dedans. Il était assez difficile de raccrocher ce quelque chose et d'identifier le souvenir avant qu'il ne se manifeste puisque généralement il ne s'écoulait qu'une vingtaine de secondes avant que l'on ne change. Les fleurs qui venaient d'apparaître me semblaient étrangement familières. Pourtant contrairement à Myrna qui affirmait aimer les fleurs, moi je n'en étais pas spécialement amatrice. Oui ben je n'avais pas la main verte, en plus d'être une cuisinière de pacotille. C'était pratique, ça évitait qu'on me sorte que je suis bonne à marier. Ha oui, en plus de ne pas vouloir d'enfants, je n'étais pas branchée mariage.

Je ne répondis pas à la question de Myrna parce que je savais qu'on allait se retrouver à nouveau dans un de mes souvenirs et j'avais un très mauvais pressentiment. L'angoisse me saisit avant même que le flash ne se déclenche. Oh, on allait beaucoup moins rire, croyez-moi. Nous atterrîmes cette fois dans une chambre de Sainte-Mangouste. Le vase de roses se trouvait sur la table de chevet. Oh non, ne cherchez pas, personne n'était venu me rendre visite. La présence de ces fleurs je ne la devais qu'à la bienveillance de l'infirmière qui s'occupait de moi. De nous. Je bondis littéralement sur la sorcière blonde, lui arrachant le miroir des mains. Hors de question que l'on reste dans ce souvenir. Il m'était inconcevable de revivre ça une seconde fois. Pourquoi avait-il fallu que l'on parle d'enfants ? Pourquoi est-ce qu'on me foutait ce bout de ma vie sous le nez ? Mon sourire s'était effacé et je tentais désespérément de faire actionner ce putain de miroir. Je n'osais regarder dans ce fichu coin de la pièce, celui où je savais qu'un double de moi encore jeune était installé au sol la tête entre les mains. Et surtout je ne voulais pas écouter ces cris de nourrisson qui résonnaient à travers la pièce. Il fallait qu'on sorte. Je ne voulais pas que Mrs O'Malley comprenne ce qui se passe ici, pas après ce que je lui avais dit. La Maggie de dix-huit ans se leva alors et je refusai toujours de la regarder. Je savais ce que je lirais sur son visage et je ne voulais pas me voir dans cet état. Je voulais que ça s'arrête et c'est sans doute ce qui me poussa à effectuer cette requête à voix haute :

- Faites que ça s'arrête... emmène-nous ailleurs.

Mon double ne s'était pas levé pour s'occuper de son enfant, parce qu'elle avait déjà essayé la veille sans vraiment trouver ce qu'elle devait faire. Ici, l'enfant avait été nourri peu de temps auparavant et là, elle ne comprenait pas pourquoi il pleurait. Elle se sentait détestable, elle se sentait coupable et seule et elle était envahie de désespoir, persuadée qu'elle n'y arriverait jamais. Alors elle alla saisir ce vase pour le jeter contre un mur de la chambre, avant d'éclater en sanglots. L'eau se répandit sur le sol, se glissant entre les morceaux de verre et les fleurs éparpillées. L'infirmière, celle qui deviendrait la mère adoptive de ma fille entra, alertée par le vacarme que j'avais causé à l'époque. Je me tournai alors vers Myrna, parce que la suite non plus je ne voulais pas la voir.

- Qu'est-ce que vous avez fait exactement pour activer le miroir ? Il doit y avoir un truc que j'ai fait, un geste, et peut-être que vous aussi vous avez reproduit une combinaison ? Il faut qu'on sorte de là.

Je n'avais pas mérité de me reprendre ce souvenir en pleine face. J'avais assez souffert comme ça à ce moment-là. J'avais longtemps traîné mes regrets après cet événement et quoi que je fasse, je les traînais toujours avec moi. Je voulais partir de là, même un souvenir de Birdy aurait été préférable à ça.
MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Sam 6 Avr - 20:12
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille


Quelle idée de faire ça aussi… Et bien sache que je vais leur en parler et leur dire que la prochaine fois la rpgiste de Maggie voudrait qu’ils aillent en vacances dans les Alpes, ils vont être ravis, j’en suis certaine Ah, d’accord, elle n’avait jamais eu envie d’être mère. Pourtant, d’après Myrna, il n’y avait rien de plus adorable qu’un enfant qui disait je t’aime avec ses yeux tout brillants à ses parents. Il ne s’agissait pas tellement de courage, elle n’avait pas l’impression d’être très courageuse pour le coup, c’est juste que c’était la plus belle chose qui lui était arrivé dans sa vie et pourtant, elle n’avait pas l’impression que sa vie soit une succession de malheur. Cependant, elle pouvait comprendre que ce ne soit pas une priorité pour elle, certains préfèrent leur travail et ont à cœur de gravir les échelons plutôt que d’avoir une vie de famille.
En revanche, là où elle n’était pas entièrement d’accord avec Margaret, c’était au sujet du je ne suis pas faite pour être mère. Comment le savoir ? Personne ne naissait avec le manuel de la parfaite mère ou du parfait père. C’était un apprentissage permanent et le pire c’était le cercle proche qui se permettait de toujours tout mieux savoir que tout le monde et qui se permettait des conseils sur la façon d’élever un enfant. Sauf que ça ne la concernait pas spécialement la façon de penser de Margaret, c’était dommage mais elle n’avait pas envie de se mêler de tout ça, pas que ça ne l’intéressait pas mais elle n’avait pas à se mêler de la vie des gens qu’elle venait à peine de rencontrer. Elle se contenta donc d’un regard compréhensif, la laissant en paix, surtout qu’un nouveau souvenir arrivait.

Elle disait que c’était l’insouciance de la jeunesse qui avait aidé. Et bien Myrna n’y croyait guère, pas tous les jeunes avaient agi ainsi, ça venait d’une conviction forte et ça, ce n’était pas l’âge qui avait permis cela mais le caractère de la jeune fille. D’ailleurs elle confirmait les pensées de Myrna en disant que la liberté avait de la valeur à ses yeux et qu’elle se battrait toujours pour cette dernière. Et bien… qu’elle ne change jamais, sa façon de penser était remarquable et qu’elle se batte toujours pour sa liberté, pour celle des autres, ça ne la rendait que plus admirable aux yeux de Myrna même si elle ne dit pas le moindre mot, une fois de plus, préférant ne pas se mêler de la vie de Margaret.
Son regard s’assombrit en entendant qu’ils avaient été punis, que bien évidemment, tout le monde avait morflé… parce qu’il est décidément beaucoup plus simple de s’attaquer à des adolescents plutôt que d’aller trouver un adversaire à sa taille moi je te sors du roi lion en échange. Si seulement ils avaient pu intervenir avant et empêcher ses jeunes de devoir se battre. Enfin, elle n’avait pas l’air d’en tenir rigueur au monde qui l’entourait, heureusement, pas tout le monde ne devait avoir la façon de penser de Margaret.

Franchement le coup du bouquet de fleur, c’était formidable. S’ils pouvaient ramener les souvenirs c’était une très bonne chose. En revanche, ce bouquet s’il enchantait Myrna, toutes les fleurs enchantaient Myrna il faut dire, ça ne semblait pas procurer le même plaisir à Margaret. Elle n’aimait pas les fleurs ? Si seulement, en réalité c’était le souvenir qui ne l’emballait pas des masses. A peine s’étaient elles retrouvés dans ce qui semblait être une chambre d’hôpital, Myrna se fit attaquer par une Margaret qui essayait de récupérer le miroir. Bien entendu que Myrna céda, elle n’allait pas se battre pour une relique moisie qui les emmenait n’importe où au gré de ses envies à lui. Elle recula même d’un pas suite à ça, ne parvenant pas à comprendre la réaction de Margaret. Et puis il y eut ce cri, un cri reconnaissable entre mille, un bébé. Et là, c’était l’instinct de Myrna qui venait de se mettre en route, l’instinct d’une mère et elle chercha à comprendre ce qui se passait. Elle se rapprocha du nourrisson qui avait bien du chagrin, est ce que si elle tendait la main, elle pourrait le prendre dans ses bras et tenter de le consoler. Où était sa mère ? Et bien sa mère apparut dans le champ de vision de Myrna et cette mère elle la connaissait, elle la connaissait pour l’avoir vu enfant, écolière, adolescente et adulte au cours de la même journée. Mais ? Elle avait dit qu’elle n’avait pas d’enfant, sauf qu’elle était patiente ici, ça se voyait, dans la même pièce que l’enfant qui hurlait et elle avait l’air tout bonnement épuisée. Que dire de sa partenaire ? Si les autres souvenirs, c’était rentrer dans son intimité et que ce n’était pas génial, là elle avait pâli, ça la touchait bien plus que tout le reste et elle essayait de négocier avec le miroir pour qu’il puisse les faire voyager. Cela n’arriverait pas, elle le savait toutes les deux et Myrna restait impuissante face à cette douleur. Sa version un peu plus jeune en profita pour détruire le vase sur le sol et qu’une dame vienne aussitôt voir ce qui venait de se produire. Que s’était il passé dans la vie de Margaret pour qu’elle soit complètement seule dans cet endroit. Où était le père de l’enfant ? Où était ses parents à elle ? Ses amis ? Pourquoi personne n’était à ses côtés alors qu’il était évident qu’elle avait besoin d’aide d’une personne connue ?

Si elle n’avait d’yeux que pour les trois personnes de sa vision, parce que c’était intense et qu’elle se sentait mal pour les deux filles – non parce que l’infirmière en vrai Myrna elle s’en fout, elle fait son job – la fille qui l’avait emmené dans toute cette aventure se rappelait à son bon souvenir en lui parlant. La curiosité de la mère de famille avait beau être présente parce qu’elle aurait bien aimé en savoir plus, elle comprenait aisément que Margaret veuille s’en aller. Clairement, ça ne devait pas être le meilleur jour de sa vie et comme si ça n’était pas assez chiant à l’époque, et bien voilà qu’elle le revivait aujourd’hui. Myrna se détourna donc de la scène pour revenir se placer auprès d’elle, attraper de nouveau le miroir et faire exactement les mêmes gestes que la fois précédente. Néanmoins, elle n’y croyait et demanda dans l’espoir de venir en aide à cette pauvre teneuse de bar « Venez, on va dans le couloir pour que vous soyez tranquille. »

Même que si, l’idée était très bonne, c’est juste ce miroir de pacotille qui n’était pas cool. Elle eut beau tenir la poignée dans sa main, rien ne se passa, pas de poignée qui s’abaisse, pas de porte qui s’ouvre. Elles étaient coincées dans ce souvenir et Myrna ne savait pas comment agir. Elle voulait bien la réconforter, tenter de le faire mais ça ne fonctionnerait pas, quel intérêt d’avoir la sollicitude d’une étrangère. Elle murmura néanmoins pour ne pas faire la personne frigide. « Je suis désolée pour vous. » Peut être que dans ces conditions c’était la seule chose à dire, ou peut être que ça permettrait à Margaret de se confier un petit peu…


Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 21 Avr - 11:17

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

En quelques sortes, cet artefact était quand même une bombe. Et il venait juste de m’exploser à la figure, en me transmettant ce dernier souvenir. Message reçu cinq sur cinq, je ne toucherais plus un objet sans avoir plus d’infos au préalable. Non seulement, nous ne savions pas comment revenir aux Trois Balais, mais en plus nous venions de plonger dans ce qui était sûrement le pire souvenir de ma  vie. J’avais beau manipuler l’objet, il semblait animé d’une volonté propre. Pourquoi me transmettre ces souvenirs ? Je ne pouvais pas interférer dans ces moments et quand bien-même, l’aurais-je fait ? Ce moment si douloureux de ma vie était pourtant un choix que je savais raisonnable. Ma fille avait eu une vie bien plus heureuse qu’elle n’aurait eue avec moi. Aujourd’hui encore j’essayais de réparer mon erreur. Pas vraiment de jouer le rôle auquel j’avais renoncé, mais d’être là quand même, une sorte de guide invisible. Je faisais déjà tout ce que je pouvais pour ma rédemption, alors pourquoi venir remuer le couteau dans la plaie ? Les remords je les avais toujours eus. Peu importe ce que j’avais fait de ma vie ensuite, il y avait toujours eu cette part de moi-même arrachée.

Myrna n’avait pas commenté la scène et lorsque je lui avait demandé son aide avec le miroir, elle était venue faire une tentative. Vu l’absence de réponse du miroir, je commençais à croire qu’aucune combinaison particulière n’en déterminait son fonctionnement. Il ne s’activait pas en fonction de la personne qui le tenait puisque nous avions eu droit à un souvenir de Myrna alors qu’il était en ma possession et que ce souvenir s’était déclenché dans les mains de la blonde. Nous ne choisissions pas non plus les souvenirs à revivre. Aucun moyen de comprendre son fonctionnement, y’en avait-il un pour sortir de nos souvenirs ? Où fallait-il juste attendre que le miroir ait fini de remonter le temps jusqu’au temps présent ? La sorcière me proposa de sortir de la chambre pour éviter d’affronter plus que nécessaire ce souvenir. Elle eut beau cependant tenter d’ouvrir la porte rien ne se passa. Nous étions dans un souvenir, si nos doubles ne nous voyaient pas, alors il y avait fort à parier que nous ne pouvions agir sur ce qui nous entourait. De plus, puisque c’était un souvenir, nous ne pouvions avoir accès qu’à ce que ma mémoire possédait. Je n’avais pas franchi cette porte à dix-huit ans, alors nous ne la franchirions pas non plus. La porte ne s’ouvrirait pas et je devrais donc de nouveau assister jusqu’au bout à ce qui s’était passé ce jour-là. Je soupirai en entendant Myrna être désolée pour moi.

- C’est plutôt pour elle qu’il faut être désolée, expliquai-je en pointant le berceau, elle n’avait rien demandé à personne et c’est elle qui a été la victime de mes erreurs.

Des erreurs j’en avais beaucoup faites dans ma vie, mais jamais aucune ne m’avait rongé de culpabilité comme celle-là le faisait. Si j’avais été moins insouciante… Je sais qu’aucune circonstance n’avait été en ma faveur. A peine sortie des études, plus un seul membre de ma famille pour m’épauler, pas de travail, et en plus honteuse, je m’étais isolée de tout ceux qui auraient pu m’apporter leur aide. Oui le contexte n’était pas brillant, mais c’était mon erreur qui avait tout déclenché.

- Vous allez y arriver, donnez-vous du temps…
- Prenez-là.
- Mais je…
- S’il vous plaît, vous lui offrirez tellement mieux que ce que je peux lui offrir. Je sais qu’elle sera bien avec vous, j’ai vu comment vous étiez avec elle.
- Vous avez besoin de réfléchir…

L’infirmière s’était relevée pour aller calmer l’enfant. Ces gestes qui m’avaient convaincue qu’elle serait la mère idéale, encore plus lorsque j’avais appris qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants. Avais-je eu un pincement au cœur en voyant une étrangère réussir ce que moi-même je ne parvenais pas à faire ? Oui bien sûr. Qu’on se le dise, je n’ai jamais abandonné ma fille de gaieté de cœur.

- C’était pas pour m’en débarrasser vous savez…


Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais eu besoin de me justifier auprès de celle qui avait su assumer son rôle de mère plusieurs fois.  

- Quand on voit ma vie, on pourrait croire que…


Que je l’avais laissée pour aller vivre ma vie en paix, que j’avais cherché à ne pas m’embarrasser pour continuer ma vie d’insouciance, mais je n’étais pas comme ça au fond.

- Je voulais juste qu’elle ait la meilleure vie possible et moi, je ne pouvais pas lui offrir ça.


La suite ? J’avais fini par convaincre Isabella définitivement d’adopter mon enfant. Je fixai le mur attendant que nous sortions de ce souvenir. Nous étions à la moitié de ma vie. Combien de souvenirs allions-nous encore revivre ? Sachant que nous ne visitions pas que les miens ouais hein ça va bien, tu t’y colles cette fois :P, je crois qu’en sortant de là, nous allions être épuisées. Un bruit que je devinais ne pas faire partie de mon souvenir me fit penser que nous allions enfin sortir de cette chambre. Cette fois je ne me penchai même pas pour voir de quoi il s’agissait.

- Ha, visiblement, on va revoyager un peu…

Pas la peine de vérifier quel objet était apparu sur cette scène. De toute façon, nous n’avions pas le choix et dix secondes ce n’était pas assez psychologiquement pour s’y préparer. Bof de toute façon, là si c’était pour ma pomme, je ne pouvais pas faire pire.
MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 18 Juin - 10:35
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille

Psychologiquement, ça devait être affreux. Ce miroir était le pire instrument magique au monde puisqu’il était tout bonnement impossible de résister au voyage dans le temps. Seul des personnes ayant une vie sans le moindre problème, n’ayant jamais connu la moindre tristesse pouvaient le tenir sans la moindre hésitation et voyager pour revivre des moments de pur bonheur. Ce n’était pas le cas de la sorcière avec qui Myrna avait fait le voyage. Ça avait si bien commencé pourtant, lorsqu’elles étaient enfants, ça allait comme souvenirs, oh certes l’une comme l’autre ne pouvait prétendre à la médaille de l’enfant le plus adorable du monde Forcément puisque c’est Elise la gosse parfaite :P mais elles étaient tombées dans des familles aimantes rendant la vie des demoiselles qu’elles étaient à l’époque belle, tout simplement. Déjà à l’adolescence pour Margaret ça avait tourné drastiquement, là où pour Myrna ça avait été une époque relativement cool. La seule préoccupation de l’ex Gryffondor étant de réussir ses examens pour devenir Auror, pas de comparaison avec les choix faits par Margaret pour se battre contre les Mangemorts.
La vision actuelle creusait encore la différence entre les deux filles, Myrna, au même âge, était déjà en couple avec Colin et ça se passait bien. Que ce serait-il passé si ça n’avait pas été le cas ? Aurait-elle pu se retrouver ici à la place de Margaret ? Leurs caractères avaient l’air vachement semblable lorsqu’elles étaient enfants. La question se posait donc, la vie avait été beaucoup plus clémente pour Myrna, même si, elle s’était prise une sacrée claque dans la tronche à la mort de Colin. Elle ne s’en était d’ailleurs, jamais réellement remise. Quelque part, elle avait envie que ce miroir de malheur les plonge dans son passé et fasse remonter Colin à la surface. Ce qui était stupide, il ne la verrait pas et ça ne ferait que rouvrir la blessure et rappeler à Myrna ce qu’elle avait perdu. Difficile d’être raisonnable pourtant.

Myrna posa un regard plein de compassion sur la mère de famille qui revivait une aventure éprouvante pour elle, puis sur l’enfant dans le berceau. Pour le coup, vivre avec la culpabilité d’un choix fait, Myrna connaissait que trop bien. « Vous savez ce qu’elle est devenue ou vous avez coupé les ponts avec cette enfant ? » Elle observa Margaret « Si ça se trouve, elle a une vie de rêve. » Bien sûr, ça n’effacerait pas la culpabilité, mais elle avait donné la vie, se séparer de cette fille était peut-être une blessure immense dans le cœur de Margaret. Ça ne voulait pas dire que sa fille avait une vie pourrie. Elle écoutait, attentive la mère de famille et l’infirmière parler. Ça n’avait pas l’air d’être une décision prise pour se débarrasser de l’enfant. Pour ce qu’elle constatait, Myrna pouvait dire que l’infirmière était pleine de douceur, qu’elle avait l’air d’aimer les enfants.

Son regard plein de sollicitude revint vers la sorcière à ses côtés qui se justifiait auprès d’elle pour le choix qu’elle avait fait. « Je sais. Je ne vous juge pas. » Pourquoi l’aurait elle fait ? Elle n’avait jamais été dans ce cas de figure, elle comprenait même que c’était compliqué à endurer Ouai c’est surtout que c’est Myrna et que je suis pas sûre qu’elle juge les gens pour leurs actions, elle trouve des excuses aux gens les plus ignobles donc voilà. Cela ne suffisait pas à la tenante du bar qui se justifiait de nouveau, parlant de sa vie actuelle, Myrna prit quelques secondes, pesant ses mots avant de répondre. « Ce n’est pas la même chose. Vous aviez quoi, une vingtaine d’années ? Vous étiez seule, sans compagnon pour aider que ce soit pour la garde, pour les factures, pour épauler tout simplement. » Et comme elle disait si bien elle voulait que sa fille ait la meilleure vie possible, ce que tout parent veut au fond, enfin presque tous les parents J’ai Coco qui s’indignait dans ma tête si je disais pas presque… quel lourdingue lui. Elle lui offrit un sourire triste « Vous aviez un choix à faire. Vous avez choisi d’aider votre enfant en faisant le calcul de ce qui lui donnait les meilleures chances dans la vie. Je trouve ce choix remarquable et il ne devait pas être facile pour vous. Vous ne vous êtes jamais pardonné d’avoir fait cela, je ne sais pas si c’était le bon mais en tout cas vous avez fait votre maximum. »

La phrase suivante de Margaret fit grimacer Myrna. Oh si les souvenirs devenaient de pire en pire, elle n’avait pas envie de s’y plonger. Si ça se trouve elles allaient retourner dans leur époque et pouvoir souffler un bon coup. Bah non Myrna, Maggie elle a dit que c’était à ton tour de dévoiler un souvenir.

Lorsque le flash éblouissant cessa pour dévoiler la nouvelle scène, Myrna regarda tout autour d’elle. Elle connaissait ce lieu pour y avoir vécu pas mal de temps avec Colin et les enfants – enfin surtout les plus grands parce que le petit dernier a plus vécu à Londres qu’en Irlande -. Ce qui voulait dire qu’il était en vie. Ce constat fit que le cœur de Myrna venait de faire un bond et c’était instinctif, elle tourna la tête de droite à gauche, se retourna même afin de voir son compagnon. Yes, un souvenir positif, elles en avaient besoin ! Plutôt que de se concentrer sur Colin, elle aurait dû se concentrer sur elle-même, voir dans l’attitude de son double beaucoup plus jeune – aïe – que ça n’était pas la joie. Elle avait tellement de souvenirs dans cette maison qu’elle ne pensait pas aux négatifs, d’ailleurs son esprit avait gardé que les positifs, il mémorisait très mal le négatif. Lorsque la porte s’ouvrit, l’expression sur le visage de Myrna s’éclaira, ce qui devait être assez clair en fait sur l’affection qu’elle portait à la personne qui venait d’entrer dans la pièce, et pourtant elle précisa à Margaret, tournant pour cela la tête vers elle, les yeux brillants d’amour « C’est Colin. » Ces deux mots voulaient réellement tout dire pour elle et si elle avait pu, elle se serait jetée au cou de son compagnon pour lui dire qu’elle l’aimait et sentir de nouveau son odeur, sa chaleur, entendre sa voix.
Oui, sa voix elle allait l’entendre et clairement de toutes les phrases qu’il aurait pu dire, celle là déstabilisa profondément Myrna « Je te déteste. » Elle tourna la tête vers Colin, surprise. C’était une blague ? Elle était de très mauvais goût si vous vouliez l’avis de Myrna du futur. Et pourtant, l’expression sur le visage de Colin ne laissait guère de doute sur le fait qu’à cet instant précis, il le pensait, il n’y avait pas la moindre chaleur dans ce regard. Elle ne l’avait pas vu depuis plus de 10 ans et la première phrase qu’elle entendait de lui, c’était ça ? Pour le coup, bien sûr qu’elle savait qu’il y avait eu des disputes dans le couple, comme dans tous les couples, impossible avec deux caractères forts de s’entendre 365 jours par an, des fois ça pétait, ce n’était pas ça le problème. Le problème c’était qu’un miroir de merde plutôt que de ramener des souvenirs joyeux qui étaient quand même bien plus nombreux venait de choisir un négatif. C’était une catastrophe et si elle vivait mal la chose, son elle-même du passé faisait clairement n’importe quoi puisqu’elle lâcha froidement « La porte est grande ouverte. » Ce qui fit partir Colin, en claquant la porte, poussant Myrna à faire un pas vers cette porte bien qu’elle sache pertinemment pour avoir essayé dans un autre souvenir qu’elle ne s’ouvrirait pas. Elle tourna la tête pour s’observer, se maudissant de ne pas avoir cherché à apaiser les tensions. Finalement, c’est vers Margaret  qu’elle se tourna, fébrile, hésitante « Il ne me détestait pas. » Non, ce n’était pas un amour à sens unique, elle le savait mais pour le moment, elle avait un peu de mal à se remettre de cette phrase. Elle avait espéré le revoir, ça oui, mais elle regrettait un peu parce qu’à présent la toute dernière parole qu’elle avait de lui était une phrase bien négative et que ça venait de se graver dans sa mémoire et ça faisait mal, très mal. Elle murmura en regardant cette porte par laquelle il venait de passer « Moi, je l’aimais. » Elle n’avait pas la moindre idée de ce qui avait provoqué cette dispute mais elle voulait changer de souvenir et vite.Je tiens à préciser en tant que rpgiste que j’ai hésité entre un souvenir positif ou négatif, que j’ai pris une pièce que j’ai lancé en jouant à pile positif, face négatif et que j’ai eu face… je suis contente quand c’est pas les dés qui foutent la merde, c’est les pièces XD


Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 28 Juil - 16:10

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

Cela aurait été tellement plus chouette, si j’avais pu choisir mes souvenirs comme dans une pensine. Non là, c’était comme à la loterie, le hasard total et pour le coup je n’avais pas tiré les bons numéros. Je n’aime vraiment pas perdre et là clairement j’avais l’impression que je ne pouvais que subir ce qui se passait. Le pire dans tout ça ? Tout cela résultait encore d’une de mes conneries. Au fond j’avais beau me dire que j’avais retenu la leçon, ce n’était pas vrai. La tentation et la curiosité était toujours plus forte, c’était assumer ensuite qui était beaucoup moins plaisant.
Alors que je désignais l’enfant que j’avais laissée derrière moi à Myrna, celle-ci m’interrogea sur sa destinée. Avait-elle une vie de rêve ? Franchement je n’en savais rien, juste qu’elle avait forcément une meilleure vie que si elle était restée avec moi.

- Oui, je n’ai jamais vraiment pu l’oublier et l’effacer totalement de ma vie. Cette infirmière l’a finalement adoptée et je sais qu’elle a grandi entourée d’amour et de bienveillance. Elle est élève à Poudlard maintenant. Je la vois parfois, avouai-je en baissant la voix, mais elle ne sait pas qui je suis pour elle.

Elle avait l’air d’aller bien, je ne savais pas trop. Elle avait perdu sa mère adoptive l’année dernière et je n’avais aucune idée des changements que ça avait pu occasionner chez elle. Quand j’avais perdu mes parents, je n’avais pas très bien réagi. J’avais été bouffée par la colère pendant plusieurs semaines et j’étais devenue encore plus irresponsable qu’avant. Elle ne m’avait pas laissé cette impression, mais ce n’était pas forcément dans un bar qu’on faisait les quatre cents coups. J’avais beau m’être rapprochée au plus près d’elle, je ne pouvais pas la pister vingt quatre sur vingt quatre. L’employée du ministère ne me jugeait pas. J’avais tendance à me foutre totalement de l’opinion des autres à mon sujet, mais cet événement était tellement culpabilisant pour moi, que c’était différent. Alors que je ne sois pas tombée sur celle qui savait tout mieux que personne, qui me regarderait avec un air de dégoût, ou qui me lancerait un « c’est bien fait », ça me réconfortait. Parce que des gens comme ça qui vous jugent au premier coup d’œil, il y en avait. Ceux qui vous faisaient croire qu’ils ne se plantaient jamais, et qui réussissaient leur vie à la perfection. Chapeau bas, la perfection c’est de toute façon bien ennuyeux à mourir.
Loin de me juger, elle comprenait même ma décision, expliquant ce que tout au fond de moi je m’étais déjà répétée de nombreuses fois, sans pour autant totalement me défaire de ma culpabilité.

- J’avais dix-huit ans, presque dix-neuf… Oui j’étais seule, mais c’était un peu de ma faute… Je me suis isolée quand j’ai su ce qui m’arrivait.


Mais au fond elle avait raison, j’avais fait ce qui à l’époque m’avait semblé le mieux pour elle et pas seulement pour moi. Je ne savais pas à quoi servait ce miroir, si nos souvenirs d’enfance avaient pu nous faire sourire, ça n’était pas le cas pour celui-là. Et le prochain ne serait visiblement pas plus clément. J’aurais pu me dire que j’allais souffler car ce n’était pas mon souvenir, sauf que je n’allais pas me réjouir parce que venant de l’endurer, je savais ce que ça faisait de revivre un mauvais moment de sa vie. Ce n’était pas mon souvenir parce que je ne reconnaissais pas les lieux cette fois.  Je me rendis vite compte que se retrouver dans des souvenirs d’enfants, ce n’était pas la même chose que de se retrouver dans ceux où l’on était adultes. Dans ce souvenir, je me sentais intruse, spectatrice d’un événement qui ne me regardait pas. Je ne pouvais cependant pas m’empêcher d’analyser la situation et de m’interroger sur ce qui allait se passer. Myrna me présenta même le protagoniste que je ne connaissais pas et je compris très vite que cette personne était importante pour elle. Par contre la suite fut très déplaisante et visiblement la blonde ne s’était pas attendue à ce que ce soit ces mots qui sortent. Dites-moi que je n’assistais pas à une rupture, parce que j’allais finir par croire que l’artefact ne servait qu’à nous mettre au trente-sixième dessous. Il ne fallait franchement pas être fragile psychologiquement pour affronter ce qu’il nous imposait. Je restai silencieuse, lorsque la porte eut claqué. Je ne comptais pas interroger ma compagne de galère, mais tout comme j’avais eu besoin de m’exprimer dans mon souvenir, elle s’adressa à moi. Même si elle n’avait pas besoin de se justifier, je crois qu’au fond c’était plus fort que nous. Je ne savais pas comment la Myrna d’avant et son compagnon en était arrivés là, mais à voir la surprise de la Myrna de maintenant, je ne doutais pas de ses mots.

- Vous n’êtes pas les premiers à prononcer des mots qui dépassent vos pensées...

Oh ça non, tout le monde à un moment ou un autre. De toute façon, je n’allais pas la juger, d’abord parce qu’elle ne l’avait pas fait pour moi et ensuite parce que vu ma vie exemplaire, ce n’était clairement pas mon genre.

- Je n’en doute pas,
répondis-je alors à ses dernières paroles.

J’étais observatrice. Je l’avais bien vue la mine réjouie devant cette personne avant de la voir se décomposer. Il ne m’en fallait pas plus pour comprendre.

- Je suis désolée de vous avoir entraînée là-dedans… En ce qui me concerne je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi-même, mais vous, vous n’avez pas choisi cette situation.

Je savais aussi reconnaître mes torts quand j’avais dépassé les bornes. Je faisais souffrir cette personne que je connaissais à peine, parce que j’avais été trop curieuse pour attendre sagement. Je me retrouvais également à m’immiscer malgré moi dans ses souvenirs et ça n’était pas correct.
Je m’interrogeai sur la suite. Un souvenir à elle ou un souvenir à moi ? Si c’était un des miens, j’avais un pourcentage élevé de tomber sur quelque chose d’illégal. La Myrna plus jeune s’éloigna et bientôt une pièce d’un gallion tomba de nulle part pour rouler jusque devant nos pieds. Non, pas la peine de chercher. Ça ne m’inspirait rien de spécial dans ma vie. Des gallions on en croisait tous les jours. Ces voyages à répétition commençaient à me rendre malade. Moins désagréables qu’un portoloin, Merlin merci, mais épuisants. Et cette fois c’était encore pour ma pomme… Nous atterrîmes dans un pub étranger des pays de l’Est. Un client ramassa sa pièce et ce souvenir se rappela vite à moi. Ce n’était heureusement pas le pire de ma carrière de cambrioleuse, mais je ne me souvenais plus trop de ce que j’avais pu dire et qui risquait de me compromettre. L’employée du ministère allait mettre un peu de temps à me reconnaître, puisque aucun client de ce bar n’avait mon apparence. J’avais usé de polynectar cette fois-là pour rencontrer une cliente. Pourtant la seule conversation que nous pouvions suivre était celle d’une table sur la droite. La seule conversation en langue anglaise.  

- Vous n’avez pas trop rencontré de difficultés ?
- Trois fois rien, m’entendis-je dire d’un air blasé.

Mon double déguisé avait agité sa main bandée devant elle. Ma cliente avait regardé ma main d’un air inquiet.

- Les trafiquants vous…

- Vous rigolez ? C’est votre bestiole là, on la secoure et voilà tout le remerciement qu’on en a!

Moi je ne disais rien. Ma foi, de tous les trucs pas nets que j’avais fait c’était tombé sur une de mes bonnes actions. En même temps avec le souvenir merdique que je m’étais payé juste avant, c’était la moindre des choses que de me laisser respirer. Bon après c’est clair, c’était un peu louche comme situation.

MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 13 Sep - 16:18
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille

Quelle décision ça avait dû être que de se séparer de son enfant. Il en fallait du courage et quelque part beaucoup d’amour pour se dire qu’il serait mieux sans. Cependant, l’attachement de Margaret pour son enfant poussa Myrna à lui demander si elle avait coupé les ponts, entièrement. La réponse était non, elle savait par qui sa fille avait été adopté, l’infirmière avait l’air d’être une bonne personne oui m’enfin avec Myrna tout le monde a l’air d’une bonne personne D’après les dires de Margaret elle avait été entourée d’amour, n’était-ce pas là ce que l’on souhaitait pour ses enfants. Elle était élève à Poudlard ? Vu que l’établissement de Margaret ne se trouvait pas très loin de l’immense château, il paraissait normal, humain même, que cette dernière essaie de voir sa fille. C’était néanmoins un peu triste de savoir que cette dernière ne sache pas qui était Margaret au juste mais ce n’était pas à Myrna de s’emmêler. Chacun essayait de gérer ses problèmes comme il le pouvait et si c’était la façon qu’avait trouvé Margaret pour avancer dans la vie, Myrna comprenait son silence. Un jour peut être qu’elle le lui dirait, ça dépendrait uniquement d’elle et de si elle s’en sentait capable, ça ne la rendait pas moins courageuse, juste prudente, ne voulant pas faire exploser la vie d’une adolescente en éclat pour son petit bonheur, elle réfléchissait pour deux… pour quatre même puisqu’il y avait les parents de la demoiselle qui se sentiraient sûrement trahis car à leurs yeux, cette demoiselle était leur fille.

En revanche, elle la regarda un peu surprise en l’entendant dire que c’était un peu sa faute. Qui lui avait mis cette drôle d’idée en tête ? D’accord, son explication tenait presque la route, elle s’était isolée, mais certainement pour une bonne raison. Les gens ont parfois du mal à comprendre qu’une personne aussi jeune, seule en plus, puisse tomber enceinte et veuille mener sa grossesse à terme. Forcément elle avait eu peur du jugement d’autrui et avait préféré se couper d’eux, oui ça faisait mal, mais elle était responsable de sa propre douleur, ce n’était pas le jugement de ses amis, de sa famille qui provoquait cela. Désireuse de bien faire et de ne pas culpabiliser la jeune femme qui se trouvait à ses côtés et qui culpabilisait bien assez, Myrna prit la parole pour souffler « J’aurais sûrement fait le même choix que vous dans ce cas de figure. »

Le miroir avait décidé que c’était son moment. Il semblait avoir une conscience et vouloir montrer qu’il était le maître absolu des épisodes qui défilaient devant leurs yeux. Myrna en était encore à se demander comment elle avait pu être embarqué là-dedans. D’accord, elle n’était pas la personne la plus prudente au monde, mais jamais elle n’aurait touché cet artefact. Oh Margaret devait regretter au moins autant que madame O’Malley d’avoir posé ses doigts sur ce petit miroir.
Revoir Colin était sans doute la pire chose qui aurait pu arriver aujourd’hui. Jamais elle n’aurait cru dire cela un jour. Et pourtant, c’était le cas, elle voulait oublier cette journée, oublier ces mots, cette culpabilité mêlée à de la douleur qui lui tordait les boyaux. Elle tourna la tête vers sa partenaire qui tentait de lui remonter le moral. Elle esquissa un faible sourire avant de dire « Oh ça, je n’en doute pas. En revanche, ils ne doivent pas être nombreux les gens ayant accès à leurs souvenirs sans pensine. Nous sommes des précurseurs et je ne suis pas certaine d’apprécier. Je n’en vois pas l’utilité d’ailleurs. Vous y trouvez un intérêt vous à pouvoir sauter dans des souvenirs aléatoirement ? » Elle avait l’air de s’intéresser à ces choses qui dépassaient un peu Myrna, peut être il y avait une explication qu’elle ne parvenait pas à percevoir.

Néanmoins, même si tout était pourri dans ce souvenir, ça prouvait que Margaret n’était pas la seule à faire des mauvais choix parfois. Bon bien sûr, même si Myrna ne se souvenait pas de la dispute en question, elle savait que les tensions s’étaient apaisées par la suite. Mais quoi qu’il en soit, elle n’agissait pas toujours de la bonne manière. C’était cependant une nécessité de dire qu’elle aimait la personne qui venait de claquer la porte et d’après la réponse de Margaret, ça se voyait qu’elle tenait à lui. Bon certainement pas grâce à la Myrna du passé qui avait l’air de s’en tamponner.

Son regard plein de sollicitude se posa sur la gérante du bar qui s’excusait d’avoir entraîné Myrna dans cette histoire, à cause de sa curiosité un peu mal placée. La sorcière blonde réfléchit quelques secondes avant de hausser les épaules « Même si ce n’est pas les meilleurs souvenirs qu’on est en train de vivre, je pense qu’être deux c’est plus facile pour les supporter. Je ne vous en veux pas. J’aimerais juste que le miroir cesse et que l’on puisse rentrer chez nous. »

Non, le miroir n’était pas décidé à obtempérer. Lui, ce qu’il voulait, c’était leur casser les pieds. Les règles avaient cependant changé sans que personne pense à prévenir Myrna ? Elle n’était pas présente dans ce souvenir. Normalement, si on suivait la logique depuis le début, c’est qu’il s’agissait d’un souvenir de Margaret… Sauf qu’il n’y avait pas non plus de Margaret dans les parages. Ils étaient où exactement, Myrna n’aurait su le dire. Les seules personnes dont elle entendait les conversations étaient cet homme et cette femme et elle ne les avait jamais vu, ni l’un, ni l’autre. Margaret était peut-être aux toilettes ? Bizarre que le miroir ne les ait pas envoyés directement auprès d’elle, c’était bien la première fois qu’elles assistaient à une scène sans être présente. Même si Margaret espionnait la conversation, il n’y avait pas de raisons qu’elles ne soient pas à ses côtés à ce moment-là. Ce n’est qu’en se concentrant sur la conversation des deux protagonistes que Myrna eut l’impression de connaître la fille, non pas au son de sa voix mais aux expressions, à cette façon si particulière qu’avait Margaret de s’exprimer. Myrna tourna la tête vers la sorcière à ses côtés, hésitant à lui demander si c’était bien elle mais sa certitude était telle qu’il ne servait à rien de vouloir une vérification. « Pourquoi avoir pris du polynectar ? Vous ne vouliez pas qu’on sache que vous aviez sauvé un animal ? Vous avez honte de votre clémence ? » Elle regarda les autres tables, écouta vaguement les voix… ils ne parlaient pas anglais. Etrange d’aller dans un pays étranger lorsqu’on souhaitait simplement sauver un animal. Il y avait des choses que Myrna ne comprenait pas vraiment et elle espérait que Margaret lui fournirait des explications parce qu’elle sentait que c’était beaucoup moins rose que ce qu’elle pensait en tout premier lieu.


Spoiler:
Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 17 Oct - 21:36

 

La boîte à emmerdes

— Myrna & Maggie

Techniquement une pensine avait bien des avantages pour ceux qui l’utilisaient. Elle permettait de réanalyser des souvenirs à posteriori, sans doute de les voir d’un œil nouveau avec la sagesse de quelques années supplémentaires. Pourtant, il était à tout moment possible d’interrompre le visionnage de ses souvenirs et surtout de les sélectionner. Là notre beau miroir, choisissait tout seul ce qu’il voulait nous montrer et impossible d’écourter les scènes ou d’y échapper. Quel était donc l’intérêt de cet instrument ? Je réfléchissais à la question de la sorcière blonde essayant de repérer quels avantages pouvaient découler de l’utilisation de cet objet. Ils ne profitaient pas vraiment à l’utilisateur en tout cas… Je tentais de faire des liens également avec la culture sorcière égyptienne puisque ce miroir semblait en être issu et avec ce que j’en savais par ma grand-mère ou de mes propres découvertes. Une idée commença à germer dans ma tête me rappelant que les Égyptiens étaient des précurseurs de beaucoup d’inventions.

- Et si en fait… commençai-je en regardant attentivement le miroir et en le faisant tourner entre mes doigts, c’était l’ancêtre de la pensine ? Cet objet est ancien… Je suis incapable de dater sa conception, mais ça se voit qu’il a traversé plusieurs époques…

Pas assez experte là-dedans. J’aurais pu me spécialiser, faire comme ma Manou, sauf que j’avais trouvé que ça n’était pas assez d’action. Pas Auror, pas archéo, du coup cambrioleuse… Oui ce n’était pas bien du tout, personne n’était parfait pire justification ever xD. J’exposai ma théorie à Mrs O’Malley.

- Avant la pensine telle qu’on la connaît, il y a sûrement eu des expérimentations sur d’autres objets. L’inventeur de la pensine lui-même a pu s’inspirer d’objets tels que celui-ci… Alors peut-être que cet objet sert tout simplement à analyser ses souvenirs tout comme une pensine, mais qu’à l’époque les recherches n’en étaient pas encore à permettre de sélectionner le souvenir et de le visionner à convenance.


C’était ma théorie et bien sûr je ne pouvais pas vraiment vérifier ce que j’avançais, mais je préférais proposer quelque chose que de rester avec un point d’interrogation concernant ce miroir. Par contre j’étais sincèrement désolée de lui faire subir tous ces désagréments et avais eu besoin de le lui dire. Au moins m’excuser pour ce que j’avais fait me semblait la moindre des choses. Myrna avait raison. Etre à deux rendait cette expérience moins difficile, même si il y a encore quelques temps nous étions encore deux inconnues l’une pour l’autre. Seule, c’était certes s’éviter l’embarras de témoins, mais aussi personne pour vous remonter le moral ou pour vous aider à relativiser ce qui se reproduisait à nouveau devant vos yeux.

L’employée du ministère voulait rentrer ? Le miroir n’était pas d’accord… Cette fois, nous étions bel et bien plongées au beau milieu de mes activités pas très nettes. Bon une des moins préjudiciables je dirais. Voler des vilains pour sauver des bêbêtes, c’était plutôt pas mal. Ouais mais voilà, forcément que la scène était étrange et qu’elle posait question… Ha ben direct, ma compagne de galère ne comprenait plus rien à mon délire. Est-ce que je lui disais que ça m’éclatait de me déguiser ? Nope pas très crédible. La vérité c’est que bien sûr je ne voulais pas qu’on connaisse ma véritable identité et que me balader avec mon masque habituel en plein bar, c’était risquer de voir débarquer les Aurors qui étaient à mes trousses.

- Hum… Je ne l’ai pas sauvé de manière très légale… Cette personne avait des pistes très sérieuses pour ces trafiquants, mais dans ce pays, les Aurors n’avaient pas trop envie d’agir.


Pensez bien qu’une demiguise c’était un peu le cadet des soucis des autorités dans certains endroits et tous les ministères de la magie du monde n’avaient pas forcément de département dédié aux créatures magiques.

- C’est très courant les trafics de créatures magiques dans ces pays de l’Est, du coup on a fait appel à moi parce que… disons que j’ai des compétences pour effectuer ce genre de sauvetage…


Pouh la la, vas-y c’est trois minutes pour convaincre et autant pour ne pas s’embrouiller et se compromettre. Pourvu que mon nom de scène ne soit à aucun moment prononcé…

- Le polynectar c’était pour me protéger… Au cas où ça se passerait mal ou que le client se retournerait contre moi… Clairement je ne suis pas passée par des moyens réglementaires pour sauver cette bête, alors forcément il valait mieux rester prudente.


Ne pas faire confiance à n’importe qui. Règle numérochaispascombien de mon code de cambrioleuse. Tiens je vais y ajouter, ne pas trifouiller aux objets qu’on ne connaît pas. Excellent conseil de moi à moi. Quoi ? Comment ça ma mère me l’avait répété des centaines de fois ? Non, vraiment, ça ne m’a pas marqué...

- Oh et le chien refuse de venir avec nous…
- Ha et qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ?
- Et bien il s’est installé devant le bar et semble vous attendre, donc comme vous avez pris la décision de le sauver, nous nous disions que peut-être vous pourriez vous en charger ?
- QUOI ?!

Plusieurs têtes s’étaient tournées vers ma table. Et j’avais baissé d’un ton pour poursuivre ma conversation.

- Mais je ne suis même pas capable de m’occuper d’une plante verte ! Comment voulez-vous que je m’occupe d’un animal ?

Ha bah ça je n’avais jamais eu de réponse à ma question. Un simple haussement d’épaules et la personne avait pris congé.

- Et voilà comment je me suis retrouvée avec un monstre mangeur de chaussettes,
conclus-je avec un sourire amusé en m’adressant à Mrs O’Malley, rassurez-vous contrairement aux plantes, il est en pleine forme.

Oui parce que les plantes elle ne vous aboient pas à la tronche quand elles ont faim ou qu’elles veulent sortir. C’était d’ailleurs en vérité une brave bête très futée et une compagnie appréciable. Bref finalement rien dans ce souvenir qui ne permettait à la sorcière blonde d’avoir envie de m’envoyer des collègues pour que je finisse mes jours en cellule. Certes, maintenant elle se doutait que je n’étais pas que barmaid, mais ma foi, arracher une pauvre bête à un trafic, même de façon illégale, ne poussait quand même pas à ouvrir une enquête sur quelqu’un, n’est-ce pas ? A priori nous n’apprendrions rien de plus dans ce souvenir, j’en déduisis que le miroir allait de nouveau se réactiver.

MAY
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 3 Nov - 20:58
La boîte à emmerdes
ft. Maggie qui me fout la trouille

Plus rien était clair pour Myrna, à part le fait qu’elle était baladée de souvenir en souvenir. Pour elle, il n’y avait rien  à réfléchir, la petite glace certes très jolie mais surtout bien contraignante s’amusait avec les nerfs des sorcières qui réagissaient plutôt pas mal. Sauf que si Myrna ne se posait pas la moindre question, voulant juste rentrer à Pré au Lard, ah non mais clairement, elle était prête à lui laisser cet objet de malheur à Margaret, ne voulant plus jamais poser les doigts dessus. Miss curieuse avait des théories sur la question. Comment elle faisait pour réfléchir dans ses conditions ? Ah non mais c’était fou tout de même. Ce petit machin, l’ancêtre de la pensine ? C’était dingue tout de même et tout aussi dingue, comment avait-il terminé sur un comptoir ? C’était un mystère qui ne serait probablement jamais résolu. Pour ce qui était de l’ancienneté de cet objet, Myrna était bien incapable de pouvoir confirmer ou non les dires de Margaret, elle n’était pas du tout calée en objet ancien. Elle n’avait d’ailleurs pas le moindre objet ancien chez elle puisque ses enfants avaient toujours trouvé que le foot à l’extérieur, ce n’était pas des plus drôles. C’est vrai que c’est tellement plus marrant de casser la vaisselle moche de grand-mère. Oui non mais après c’est vrai que les goûts des parents de Myrna en matière de vaisselle étaient clairement discutable, elle ne niait absolument pas. De la même façon, qu’elle ne niait pas avoir été un peu soulagée – même si ce n’était pas très gentil – quand elle avait entendu le bruit de vaisselle briser et qu’elle avait constaté que c’était ce service, qu’elle n’avait d’ailleurs pas réparé, zouh poubelle. Le problème c’était quand il avait fallu dire à ses parents les garçons l’ont cassé, ah pas facile à dire, leur petit air triste, elle ne l’avait pas trop bien vécu… mais en même temps, vraiment la vaisselle était ignoble, elle ne la sortait jamais.

Plongé dans ses pensées, voir même ses souvenirs, ce qui est assez étrange quand on pense que le miroir faisait la même chose en plus réel, Myrna manqua de louper l’explication de Margaret quant à son idée de l’ancêtre de la pensine. Et il faut reconnaître une chose, ça tenait la route, réellement cette histoire. Par contre qu’elle n’en ait jamais entendu parler alors qu’elle s’intéressait visiblement aux objets anciens,  c’était un mystère pour Myrna qui supposa «  ça devait être un bonhomme très exigeant alors, il a voulu montrer son invention au monde mais uniquement lorsqu’elle était fonctionnelle, pas le prototype… heureusement pour lui qu’il a réussi. » Lui, un de ses collaborateurs, ennemis, descendant, peu importe à la rigueur, le résultat était que ce miroir, qui contraignait beaucoup les deux femmes était sûrement le précurseur de tout ceci, incroyable.

Par contre, est ce que supposer cela aida les deux à rentrer ? Mais pas le moins du monde. Myrna s’était dit qu’il suffisait de souhaiter rentrer pour que le miroir les fasse revenir dans leur époque, ça ne fonctionna pas du tout. C’est quoi ce prototype, il devait obligatoirement y avoir une solution, ce n’était pas possible autrement. Non parce que se retrouver dans une espèce de bar, génial hein, c’était là d’où elles venaient à la base sauf que ce n’était pas ce bar là, il se plantait un peu le miroir et puis il y avait ni Margaret ni Myrna par ici, enfin en apparence tout du moins parce que Margaret était belle et bien là, même si Myrna mit quelques minutes à s’en apercevoir, faut dire, quelle idée de prendre du polynectar.

Fort heureusement pour la sorcière blonde dont les méninges travaillaient dur pour comprendre tout ce cirque, Margaret décida de lui expliquer le pourquoi du comment elle avait pris du polynectar… et clairement Myrna ne s’attendait pas du tout à ça. Quoi ?! Comment ça elle sauvait un animal de façon pas très légal ? Le premier instinct de Myrna était de dire que ce n’était pas bien mais elle se retint. Déjà parce que si c’était illégal mais que ça sauvait des vies, c’était quand même quelque chose de bien. Sans oublier le fait que Margaret compléta ses dires par le fait qu’il y avait une histoire de trafic, ce n’était donc pas une simple barmaid avec une passion pour l’archéologie, elle faisait plein de trucs différents, intéressant, mais ça sentait un peu l’illégalité, mieux valait il ne pas poser de question. Margaret acheva de convaincre Myrna qu’elle faisait des choses bien en disant que les aurors n’avaient pas envie d’agir. Ah les Aurors étaient pas tous clean il faut croire, elle ne chercha même pas à défendre son ancienne profession, le résultat était là, Margaret avait sauvé un animal. Une fois encore, Myrna était dépassée, ah non mais en trafic de créatures, elle n’y connaissait pas grand-chose, bien sûr elle savait que ça existait mais elle devait être bien naïve pour croire que les aurors autres sorciers des forces de l’ordredont j’ignore totalement le nom n’étaient pas forcément sur le coup et qu’il fallait faire appel à des barmaids qui n’était pas tant barmaid que ça. Oui Myrna était tentée de faire des recherches sur Margaret afin d’en savoir plus sur elle mais elle n’avait rien à lui reprocher et ce n’était pas très juste qu’un objet louche pousse la sorcière à faire une enquête sur sa camarade qui n’avait pas vraiment demandé à partager ses souvenirs, bon après si elle n’avait pas toucher l’objet, rien de tout cela ne serait arriver. Elle constata donc « Une chance que vous ayez été là pour cette créature alors, elle vous doit une fière chandelle. » Etait elle encore en contact avec l’homme lui ayant donné cette mission, Myrna en doutait mais elle espérait qu’il donnait des nouvelles de la créature à celle qui avait risqué, certainement, sa vie pour la sauver.

L’explication pour le polynectar du coup, et bien oui c’était plus que logique pour Myrna du coup la naïveté, abuuuusé. Elle n’avait aucun mal à croire que les clients puissent se retourner contre Margaret. C’était le problème des trucs non légal, c’était d’ailleurs pour ça qu’il existait des gens spécialisés et des règles mais bon, elle n’allait pas enquiquiner la barmaid avec ça, surtout que ça ne servirait à rien… Elle avait l’air de connaître son presque métier et ça c’était bien passé, c’est tout ce qui importait.

Enfin bien passé, il y avait quand même un petit détail non négligeable, une histoire de chien, d’où sortait il celui-là ? Ah mais très bonne question. En tout cas il refusait d’aller avec les gens et d’après l’explication du type, la raison de ce chien était toute trouvée. Forcément, le chien, le meilleur ami de l’homme tout ça tout ça. Forcément Margaret l’avait sauvé d’une vie pas des plus appréciables, lui il s’était dit que c’était elle sa maîtresse. Myrna retint un petit rire en constatant que Margaret était la seule surprise par le fait que le chien veuille aller avec elle, que toutes les excuses qu’elle pouvait fournir comme quoi elle ne savait pas s’occuper d’une plante, ça ne servit à rien, la décision du type était prise et il partit, laissant le chien qui regardait en frétillant de la queue par la fenêtre. Myrna fut soulagée d’entendre qu’elle avait gardé ce bon gros toutou, bon un peu destructeur de chaussettes, ce sont des choses qui arrivent. « Si vous avez besoin de conseils pour vos plantes, je peux vous aider. Pour les chiens en revanche, vous m’avez l’air de savoir le gérer » et de l’aimer au vu de l’éclat particulier qui brillait dans les yeux de Margaret.

C’est à peu prêt à ce moment que le miroir s’agita, différemment des autres fois. Il n’y avait pas d’objets provenant d’un autre souvenir, les espèce de hiéroglyphes très étranges s’illuminèrent de dorés « Vous avez vu c’est diff. » Et pouf Myrna n’eut pas le temps de finir sa phrase, très impoli ce miroir, c’est incroyable, que le miroir les avait envoyé dans un nouveau souvenir ou pas. Ça ressemblait au bar d’où elles venaient et à peine le miroir s’était il éteint, ayant visiblement décidé qu’il avait bien bossé et qu’il pouvait s’éteindre jusqu’à ce que quelqu’un le touche de nouveau, qu’un espèce d’énorme chien bondit sur Margaret pour lui lécher le visage. Myrna fit un sourire à sa partenaire d’aventure « Je crois en effet qu’il est en pleine forme et qu’il vous avait choisi. Vous pouvez garder cet objet. Il vous sera sûrement plus utile à vous qu’au ministère et qui sait… peut être qu’il pourra servir à délivrer d’autres créatures. »


Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
Revenir en haut Aller en bas
La boîte à emmerdes ✧ Myrna
Sauter vers:
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Game of Blood :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs-