C'est l'histoire d'une jeune virtuose qui toute sa vie chercha sa place dans ce paradoxe mélodieux qu'est le monde. Une vie triste et régit par une profonde mélancolie, telle était la sienne. Transportée par la musique la virtuose grandit entourée d'une famille riche et puissante qui depuis des siècles avait fait ses preuves, qui depuis des siècles avait sut faire perdurer son nom  ; les Black. Descendante d'une longue lignée de sang-purs on lui demanda d'être parfaite, on lui demanda d'être celle qui ferait la fierté de la famille, on lui demanda plus qu'elle ne pouvait donner. Car bien loin de convenir à cette ambition commune, la jeune virtuose osa clamer son talent pour la musique à travers divers instruments dont elle avait apprit seule chaque accords, chaque note, elle osa se prétendre aussi douée que Mozart, Chopin ou encore Beethoven. Mais le rêve ne fut que de courte durée lorsque sa mère découvrit cet engouement certain pour la musique et non pour la politique comme elle l'aurait souhaitée, jetant chacun des instruments que la petite virtuose avait gagnée par le biais de ses efforts. Alors ainsi on humilia la jeune Black qui dès lors fit la honte de la famille. Madame Black était dure avec elle, comme elle l'avait toujours été durant sa propre adolescence, une relation qui devint très vite toxique car quand Pansy Black pensa faire la meilleure chose en la privant de toutes ces choses qui ne feraient jamais la vie de sa fille, Genesis, elle, se retrouva à lui tenir tête et à la détester aussi fort que son cœur pure pouvait encore haïr. Un cœur pourtant dénué de violence, un cœur qui ne demandait qu'à réaliser chacun des rêves que son esprit avait alimenté jusqu'à donner à ses songes plus d'ampleur. Une frustration qui finit par éveillé un don qu'on pensa pourtant éteint dans la famille Parkinson depuis des siècles, un don qui n'était apparut que quelques fois et qui n'avait pas bien longtemps fait parler de lui. La musique avait été la seule chose à pouvoir canaliser ce don de voyance qui pourtant était en elle depuis toujours, mais sans cette douce et somptueuse mélodie le contrôle ne fut plus de mise.
La jeune virtuose commença par des crises, des cauchemars emplis de violence. Des songes si sanguinaires que jamais elle n'aurait put concevoir d'elle-même. Tant de sang versé, tant de haine nourrissant des guerres insensées. On appelait ça de l'oniromancie, une forme de magie propre à quelques voyantes de ce monde  ; Le don de voir l'avenir, le passé d'un lieu, d'une personne, à travers des rêves oniriques. Durant des mois la petite Black chercha un moyen de calmer cette malédiction, cachant à sa famille ce qui aurait put ne faire qu'une honte de plus à leurs yeux. Perdant ce sommeil qu'elle avait auparavant eut si paisible, jusqu'à ce que son frère, celui qui avait partagé le même ventre qu'elle, celui qui depuis toujours avait été un pilier, ne le trouve. C'est alors que chaque nuits le jeune enfant rejoignit la chambre de sa petite sœur pour la prendre dans ses bras et calmer ses crises. Il fut alors un réel bonheur pour la virtuose de retrouver chaque soir les bras réconfortant de son frère jumeau, un réel bonheur que de pouvoir enfin retrouver un semblant de sommeil, et de pouvoir lui raconter chaque choses qu'elle avait vue dans l'espoir qu'il la serre d'avantage.
Consciente qu'elle devait être parfaite et coller à l'image qu'on avait de sa famille, c'est pourtant en entrant à Poudlard que Genesis décida de déroger à cette règle. Elle ne serait jamais parfaite, pas comme eux l'entendaient. Non, la jeune virtuose voulait être parfaite à sa manière, en offrant sa bonté et sa rêverie à autrui. En offrant aux autres tout l'amour qu'elle aurait dut recevoir de sa mère. C'est à Poudlard qu'elle retrouva sa passion sans que personne ne puisse de nouveau le lui retirer, qu'elle put enfin jouer à nouveau, chanter à nouveau pour Galaad qui aimait tant entendre sa superbe voix. La voir dans son élément, heureuse et souriante, rien ne pouvait le rendre lui-même plus heureux, et elle non plus. Elle se souvenait qu'un jour, dans la détresse, son frère avait récupéré tout ce qu'il avait put pour lui créer de ses mains un petit instrument et lui offrir en secret. A cet instant, Genesis avait su que jamais cet être ne la briserait, que jamais en sa présence on ne la briserait. Pourtant, quelques années plus tard, la jeune Black rencontra ce qui la briserait à tout jamais  ; La vision d'une élève de son année, de sa maison, mourir par sa faute.
Une corde se balançait, une danseuse tournant au creux de sa main comme l'une de ces ballerines de boîtes à musique moldues, une chevelure blonde et... La petite musicienne ne mit pas longtemps à comprendre qu'il ne pourrait s'agir que d'une seule et unique personne. Car ses visions, depuis sa rencontre avec cette jeune fille lors de leur première année, s'étaient faites plus aléatoires. Son don ne s'était plus contenté de la torturer la nuit... Genesis voyait désormais la mort, les catastrophes et les accidents en plein jour.  Cette jeune fille s'appelait Lisa Carter, une belle petite blonde aux yeux d'un bleu pâle si profond qu'il était difficile de s'en défaire. Une née-moldue qui était devenue sa meilleure amie, qui avait rejoint ce petit groupe de sang-purs dans le secret, prétendant être de sang-mêlé devant ceux qui n'étaient pas particulièrement partisans des «  sangs-de-bourbe  ». La belle Black l'avait alors toujours trouvée resplendissante, son sourire lui était contagieux et sa bonne humeur l'était également. Il lui sembla, à plusieurs reprises, ressentir quelque chose pour celle-ci, mais ce dont elle ne se doutait pas un instant c'est que Lisa, elle, en était éperdument amoureuse. Un amour caché que Genesis sembla ignorer, sembla renier. Une erreur que jamais elle n'aurait dut commettre, et que jamais elle ne se pardonnerait. Se voilant la face, la jeune virtuose se laissa entraînée dans un amourette d'adolescent avec un jeune sang-mêlé au cœur de lion, si gentil qu'il lui sembla presque vivre une relation idyllique. Une relation qui pendant des semaines siffla aux oreilles de la belle Carter. Jusqu'à ce que sa vision se réalise.

C'est un matin d'hiver qu'on retrouva la belle Lisa Carter pendue à un arbre dans les bois interdits de l'école, une lettre dans sa poche adressée à sa chère amie  :


La culpabilité rongea le cœur de l'artiste à qui on donna cette lettre comme seul et unique reste de son amie. Une culpabilité qui donna un peu plus d'ampleur à son don, qui la suivit depuis comme son ombre. Tout devint trouble en son esprit, jusqu'à ce que la jeune virtuose donne à son art un corps, un intérêt. Plus jamais elle ne laisserait ses rêves de côté, plus jamais elle ne se cacherait derrière une fausse vérité, plus jamais elle ne laisserait quelqu'un la détourner de son but. Car Lisa jamais n'aurait voulu la voir se détruire dans un mensonge. Cependant le déni est une chose qui ne se laisse pas facilement dominer par le rêve. Ce n'est que quelques années plus tard que la belle Black s'entiche d'un jeune garçon, lui offrant ce que jamais elle n'aurait espérée, ce dont jamais elle n'avait eut le projet jusqu'alors  ; Un petit être nichait désormais en elle, un précieux cadeau de la vie qui pourtant allait causer bien des troubles, plus qu'elle ne l'aurait imaginée.