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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible ~ Sean O'Malley :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Lun 26 Aoû - 1:43
Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible
Sean O'Malley Ϟ 2 juin 2019

L'éveil était difficile. Déroutant même. L'esprit encore un peu embrumé, Rose se mit à bouger ses doigts, l'un après l'autre, vérifiant si tout allait pour le mieux. Puis les bras, les orteils, jambes... Tout semblait en parfait état de fonctionnement. Pour un peu, elle aurait été tentée de se remettre sur pied aussitôt, mais lorsqu'elle tenta de se relever légèrement, elle la senti. Cette sensation indélicate. Cette douleur narquoise. Son flanc la démangeait subtilement, et sa tête tanguait en réponse. Un joli ballet de contestation. Par précaution, la sorcière prit la décision de ne plus bouger dans son lit. Mais quel ennui... Rester là à ne rien faire d'autre qu'attendre ?
Elle entreprit alors d'observer les alentours, mais en vérité il n'y avait pas grand-chose à voir. Au plafond, quelques globes lumineux flottaient au-dessus de chaque lit. Au sol, un simple plancher clair, aussi propre que possible. Par chance, un peu de lumière extérieure venait chatouiller son visage, filtrant à travers l'unique fenêtre de la pièce. Mais de là où elle était, impossible de voir sur quoi tout cela donnait.
De longues teintures blanches séparaient son lit du reste de la pièce. Mais au son, elle comprit qu'elle n'était pas seule. La mélodie indélicate d'une respiration fort bruyante lui suggéra qu'une autre patiente occupait le lit à côté d'elle. Le troisième, le plus proche de la porte, devaient sûrement être vide, potentiellement depuis peu, et surtout pour peu de temps. Au loin, elle entendait une activité humaine, des pas dans les couloirs, des échos de conversations étouffées, quelques cris et pleurs. L'agitation n'était pas à son effervescence, ainsi conclut-elle rapidement que son sommeil avait dû durer quelque temps. La crise due à l'attentat au Ministère était sûrement passée.
Ses yeux finirent par se poser sur la petite table de nuit à sa portée, où reposait quelques petites choses à son intention. Si elle en fut à la fois surprise et ravie, le blason familial qu'elle aperçut fugacement sur la surface d'une enveloppe doucha aussitôt son enthousiasme. Ils ne lâchaient jamais l'affaire... Et l’opportunité actuelle était bien trop belle pour eux. Rose était presque ravie qu'ils soient bien trop occupés pour faire le déplacement jusqu'à Londres pour lui rendre visite. Il n'aurait plus manqué que ça.
Avec une légère nervosité qu'elle n'aurait su admettre, ses doigts se mirent à faire rouler sa chevalière autour du doigt qui jouxtait son alliance. Si elle ne les retirait jamais, c'est qu'au final elle ne parvenait malgré tout pas à se défaire totalement d'eux. Ni de sa famille, ni d'Erwan. Erwan... Elle avait bien failli mourir cette fois. Cette fois encore. Pire que tout... elle avait failli faire tuer Sean avec ces idées absurdes, les mettant dans un pétrin monstre dont ils avaient bien eu de la peine à réchapper. Dans un soupir exaspéré, elle posa le plat de sa main sur ses yeux, agrippant au passage une naissance de chevelure. Il fallait qu'elle avance.

- Oh vous êtes éveillée ? Parfait ! Je venais justement inspecter votre état.
Dans sa mélancolie, Rose n'avait même pas entendu la vieille femme approcher. Ou l'auror commençait déjà à rouiller, ou elle n'était pas si en forme que cela. La médicomage vient s'agiter près d'elle, lui posant de multiples questions sur son ressenti, ses douleurs, afin d'ajuster, paraissait-il, le traitement. Avec une gentillesse incroyable, elle aida même la jeune fille à s’asseoir dans ses couvertures, sans trop réveiller ses douleurs :
- N'en faîtes pas trop, et surtout ne quittez pas le lit.
Effectivement, le moindre mouvement lui procurait encore quelques picotements. Rien de bien grave en soi, surtout au vu de sa blessure d'origine, mais un fin avertissement qui ne lui donnait guère l'envie d'insister.
Pourtant une idée ne quittait plus ses pensées et Rose ne put résister à l'envie, le besoin, de se renseigner :
- Est-ce que tous les civils ont pu être évacués du Ministère ?
- Vous n'êtes pas en service, reposez-vous et pensez plutôt à vous. Vous avez perdu beaucoup de sang.
- Mais, tous ces gens, est-ce qu'au moins...
- Vous avez fait ce que vous pouviez. Reposez-vous. Vraiment.
- Et mes collègues ? Sean O'Malley, Nathaniel Av...
- Ca suffit, ils vont bien. Maintenant, repos !
La vieille dame ajusta rapidement un oreiller dans son dos, la poussant doucement pour qu'elle se cale contre celui-ci et s'éloigna. Elle refusait de répondre... Et Rose, inquiète, pensait savoir précisément pourquoi. Certes ils avaient fait au mieux. Mais non, il n'avait pas été possible de sauver tout le monde. Ni au Ministère, ni entre ces murs. Elle aurait pu être accablée, mais son esprit semblait plutôt être la proie d'une vive fureur. Et de nombreux remords.

- Je rêve ou vous êtes encore debout ?!
Dressant l'oreille, Rose tenta de saisir au vol les quelques indices quant à l'identité de ce patient récalcitrant qui semblait errer dans les couloirs. Au fond d'elle, elle espérait un peu une personne toute particulière, mais au final dans cette fourmilière, ç'aurait put être n'importe qui.
- Aaaaah... Allez-y mais ne la fatiguez pas. Et pas de virée pour elle ! maugréa d'agacement la vieille sorcière
L'infirmière revint alors sur ses pas, accompagnée cette fois par une silhouette que Rose ne pouvait que reconnaître :
- Je crois que vous avez de la visite.
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Anonymous
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Sam 7 Sep - 2:10

Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible
Rose

2 Juin 2019

Sean ébouriffa ses cheveux qu’un rayon de soleil rendait blond comme les blés. Il n’en pouvait plus de cette chambre de son voisin obèse ronfleur, de la bouffe si fade que ses papilles peinaient à en deviner le goût. Le bandage le grattait affreusement. Du bout des doigts, il tentait de libérer les quelques mèches accessibles, mais cela empirait les choses au final. Cela ne faisait que deux jours depuis les évènements du ministère, tout le monde était encore sous tension. Le personnel de l’hôpital comme les patients. Il en avait vu arriver dans un sale état. Il en avait vu repartir sur une civière. Il n’avait pas servi à grand-chose encore une fois. Rose avait été blessée, sa mère avait reçu l’un des bracelets anti-magie du Blood Circle. Il n’avait réussi à protéger aucun de ses proches. Il en était presque le mieux loti, quoi qu’en dise sa mère. Une égratignure un peu impressionnante parce que l’arcade sourcilière et la peau du crâne en général ça pissait le sang, mais dans les faits, ça restait une simple égratignure. Ses jointures blanchirent alors qu’il serrait les poings. Quelle époque merdique ! Les problèmes venaient de tous les côtés et ça en devenait presque impossible de les prévoir.

Son regard se posa sur la petite table qui croulait de petites attentions envoyées par sa famille. Enfin, surtout les femmes de sa famille. Beaucoup de nourriture, deux lettres et un bonnet que Leah avait du acheter dans un magasin moldu. Il eu un petit sourire, c’était le seul réconfort qu’il trouvait ici. On lui avait conseillé de ne pas se lever depuis son arrivé ici, uniquement pour les besoins primaires. Mais il n’en pouvait plus d’être assit ou allonger dans son lit, plusieurs fois il avait resquillé, mais n’était pas allé bien loin. Les infirmières étaient partout et elles commençaient surtout à bien le connaitre vu tous ses passages ici depuis quelques temps. Un vrai chat noir. Berlioz… Ouai, tout prenait sens.

A vrai dire, il était surtout inquiet. Quand la barrière fut brisée par la libération du Ministère de la magie après l’attaque du Blood Circle, il avait fait plusieurs voyages avec Rose pour ramener le plus de blesser et de gens handicapé par les bracelets à Sainte-Mangouste. Mais au bout de quelques-uns la Cartwright avait fini par s’effondrer pour de bon et ce fut à lui de la ramener se faire soigner. Dire qu’elle disait qu’il était têtue… elle s’était pas regardé ! Lui aussi était à bout de force à cet instant là et il ne reparti pas, de toute façon il n’avait pas lâché sa coéquipière d’une semelle jusqu’à ce que le médicomage lui hurle qu’elle était hors de danger et qu’il ne pouvait rien faire de plus pour elle. On l’avait ensuite emmené se faire soigné à son tour. Il faut dire qu’à eux deux ils avaient légèrement coloré en rouge une partie des couloirs.
Ils avaient du le recoudre un peu et il avait fini par s’endormir d’épuisement pendant l’intervention malgré la douleur du procédé. A son réveil il se trouvait déjà dans sa chambre partagé, ses vêtements avaient été changés pour la tenue d’hôpital réglementaire et son honneur bafoué… Non il ne voulait pas savoir qui avait fait ça et comment cela s’était produit. Même si à force de venir il sentait de plus en plus les regards satisfaits des infirmières sur lui. Même si il aimait jouer de ses charmes, il préférait être conscient pour le faire.

Bon cela commençait à être insupportable. Rabattant nerveusement les draps de son lit, l’irlandais glissa ses pieds dans les patins mis à sa disposition et attrapa la cape-polaire noire qu’avait envoyée sa mère pour la mettre sur ses épaules. Il était frileux. Attrapant son oreiller, il le balança à la tronche du ronfleur qu’il ne supportait plus avant de s’éclipser ni vu ni connu dans le dos d’une infirmière qui passait par là. Manquerait plus qu’on lui demande de retourner illico à l’intérieur. Il était d’une humeur massacrante, il sentait chaque pulsation battre à sa tempe et raisonner comme dans une église. Il en profita pour faire un peu le tour de l’étage pour se calmer et se dégourdir les jambes. Car même si il tanguait un peu, et qu’on le gardait en observation au cas où il ait une commotion cérébrale, le risque était quand même minime.
Sainte Mangouste avait déjà commencé à désemplir depuis la veille, les petits bobos avaient été vite expédiés. Pourtant il croisait encore du monde, des familles et des zonars comme lui qui n’en pouvaient plus de rester inactif. Il salua du chef ceux qu’il reconnaissait du ministère, mais il n’entama la conversation avec personne, il n’était pas d’humeur. Une fois le tour de ronde effectué et le calme revenu en lui, il prit une direction bien précise sous la lumière tamisée des flammèches qui donnaient un peu de vie dans cet environnement blafard.  

- Et mes collègues ? Sean O'Malley, Nathaniel Av...
- Ca suffit, ils vont bien. Maintenant, repos !
Un puissant sentiment de soulagement l’envahit. Bien plus fort qu’il ne l’aurait cru. Il fallait dire que la Rose n’avait que trop dormi ! Il s’adossa au mur près de la porte où s’échappaient les voix reconnaissables entre mille. Sa respiration se faisant enfin plus légère, un léger sourire s’étira sur les lèvres. Il lui ferait payer son inquiétude !
- Je rêve ou vous êtes encore debout ?!
Sean releva soudainement la tête surprit par la vieille râleuse qui ne le connaissait que trop bien. Mais cette fois elle ne gagnerait pas !
- On m’attend. Répondit-il simplement, faisant ainsi comprendre qu’il avait entendu la discussion.
- Aaaaah... Allez-y mais ne la fatiguez pas. Et pas de virée pour elle !
La capitulation fut plus rapide qu’il ne l’aurait cru. La vieille dame avait vite comprit qu’avec deux tête de sombral comme eux, il valait mieux les laisser tranquille un moment plutôt que de perdre son temps à courir derrière eux et répondre aux cent et unes questions qu’ils allaient finir par lui poser.  
-N’ayez crainte, elle ne bougera plus pendant un bon moment. Je vous le garanti !
Sans attendre elle lui fit signe d’entrer à sa suite, prévenant tout de même son arrivé.
- Je crois que vous avez de la visite.

Avec ses cheveux ébouriffés, sa cape noir et ses bandages en travers du crâne, Sean avait une allure de pirate désabusé, sans parler de son petit sourire narquois aux lèvres quand il fit face au regard surprit de sa coéquipière.
- T’as une sale tronche tu sais !
Il vit l’infirmière rouler des yeux à ses côtés puis sortir sans un mot déjà fatiguée par leurs retrouvailles. A l’opposé, le jeune homme se rapprocha du lit de la brunette, sans se départir de son petit sourire. Posant son séant sur le bord du lit, un genou relevé pour se tourner vers elle, il avisa la pile de cadeaux et d’attentions.
- On dirait que je n’étais pas le seul à attendre que tu veuille bien sortir de ton sommeil, la Rose au bois dormant.
Il reconnu quelques douceurs estampillé famille O’Malley, sa mère lui faisait des infidélités, et d’autres choses, le symbole de la famille de la sorcière et d’autres qui ne lui disaient rien.
- Tu es levée depuis longtemps ? Lui demanda-t-il avant qu’elle ait pu répondre à ses petits traits d’esprit humoristique.

Il la scrutait du coin de l’œil, évidemment elle était habillée, il ne pouvait pas voir sa blessure, mais son regard lui y dérivait souvent, il se souvenait très bien de la forme de la balle dans sa main poisseuse et vermeille de son propre sang. Peur, oui c’est ce sentiment qu’il avait ressenti une fois de plus et qu’elle avait laissé s’installer et perdurer durant les sauvetages au lieu de rester sagement ici une fois ses connaissances en sécurité. Même s’il ne le montrait pas encore, il lui en voulait de lui avait fait peur, de lui avait fait ramener son corps inanimé presque jusque dans cette pièce.
Cela viendrait, une fois que le soulagement se sera dissipé, ils auront une conversation, une grande conversation.  



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Dim 29 Sep - 13:54
Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible
Sean O'Malley Ϟ 2 juin 2019

La vieille sorcière était accompagnée par un homme dont le haut du crâne était partiellement recouvert de bandages, libérant par endroits une chevelure indomptée. Était-ce bien Sean ? Oh il n'était pas spécialement défiguré, mais Rose avait l'habitude de le voir avec bien plus de style. Quoi que... Celui-ci était juste particulier. Ce n'était juste pas son meilleur jour.
Les quelques mots que l'individu lui adressa finirent d'achever ses hésitations. Et la patience de l’ancêtre qui finit par quitter les lieux sans demander son reste. Pas de doute... c'était bien Sean. Entre lui et Luca, une nouvelle fois, y en avait pas un pour rattraper l'autre. Et ce n'était pas la première fois qu'ils le lui prouvaient sans le vouloir. Et, surtout, sans se connaître. Cette similitude tira un sourire à la métamorphomage aussi vague qu'amusé. Là où le mafieux était bien plus vulgaire, l'O'Malley lui était plus poli, certainement dû à l'influence de Myrna. De là à dire qu'il faisait dans la finesse, ç'aurait été le sous-estimer. Quoi qu'il en soit, c'était en somme vraiment deux têtes brûlées, et elles allaient bien finir par l'user jusqu'à la moelle.
- Tu n'as pas l'air de t'être vu je crois, fit-elle d'une voix qui se voulait mielleuse
Objectivement, tout tendait à lui faire croire qu'il allait effectivement mieux qu'elle. N'était-il pas debout, alors qu'elle traînait encore au lit, à peine éveillée ? Ne l'avait-il pas non plus supporté, durant tout leur périple, alors qu'ils avançaient à grande peine à travers l'attentat, les sorts aveugles et les balles perdues. La portant, malgré leurs sangs, leurs blessures, les obstacles. D'ailleurs, en tentant de rappeler à elle quelques souvenirs ébréchés, elle ne se souvenait même pas d'avoir terminé d'elle-même à l'hôpital. Est-ce qu'elle avait échoué à Saint Mangouste sans force, ou bien Sean avait-il fini par la ramener au bercail ? Quoi que ce fut, elle n'en serait pas là et ne serait pas assise ici dans cet état stabilisé sans lui.
Non, vraiment, avec tout ce qu'il avait réalisé, Sean s'en tirait bien. Cette fois-ci au moins. Un sourire plus doux émergea, à mesure que le cœur de la sorcière se desserrait. Elle ne l'avait pas perdu. Et... c'était crucial pour elle.

Et voilà que le sorcier lui faisait de l'humour, étalant devant elle ses connaissances moldues, jouant, minaudant sur son prénom, un sourire ravageur à faire tomber les infirmières à n'en pas douter. Cette gaieté, cet esprit quasi enfantin, elle lui souhaitait de le conserver encore longtemps. Combien il était utile dans ces situations où on aurait plutôt tendance à se laisser abattre. Rose aurait tant aimé se chamailler avec lui, échanger des piques sucrées-salées, parer ses répliques à coup de plaisanteries légères, suavement sournoises, mais Sean revint bien vite, trop vite, à son sérieux. Elle n'eut dès lors pas l'occasion de faire autrement que suivre le court de cette ambiance et jouer son rôle d'auror :
- Je me suis réveillée il y a quelques poignées de minutes. Suffisamment pour que la médicomage m'ausculte et que j'en vienne à m'ennuyer de toi, Nath et des autres.
Elle le surprit alors à l'observer, quoique discrètement, tenter de voir s'il pouvait deviner l'état de ses blessures, se raviser, et prendre dans son regard cette teinte qu'elle échangeait souvent avec Luca. Cette fameuse lueur, de celles qui mêlent inquiétudes futures et soulagements présents. Elle préféra alors prendre les devants :
- Ils se sont bien occupés de moi, je ne sens quasiment plus rien. Juste quelques petits picotements, mais rien de bien méchant. Je vais suivre leurs conseils et laisser mon corps se reposer à son rythme. Mais ne t'inquiètes pas, je serais de nouveau sur pied très bientôt, ce n'est qu'une question de temps.
Elle lui adressa un clin d’œil qui se voulait rassurant, mais elle ne pouvait que se mettre à sa place. Sentant la tempête approcher, elle préféra détendre l'atmosphère comme elle le pouvait. S'étirant légèrement, elle passa son bras au-dessus de sa table de nuit, attrapant une petite boîte de dragées. Elle pinça les lèvres, gommant une grimace naissante quand elle sentit que ses muscles n'étaient pas tout à fait du même avis. Mais la boîte n'était pas loin, et de toute façon déjà dans sa main dorénavant :
- Quelque chose me dis que ça vient de Myrna, tu en veux ? fit-elle en lui tendant les friandises, Évite juste de me prendre toutes les bonnes.
Voir ce présent ainsi que les fleurs qui trempaient dans leur vase, la rassurait quant à la survie de la mère de famille. D'autant que si une tragédie pareille s'était produite, nul doute que Sean ne serait certainement pas en train de perdre son temps avec Rose, aussi bonne collègue fut-elle.
Parmi les autres cadeaux, les autres noms, elle se rassurait intérieurement de l'état de santé de Leah, ou encore d'Erebos.
- Il faudra aussi que je la remercie quand je la croiserais. D'ici-là, tu pourras faire un câlin à Myrna et Leah de ma part ? Et à Jimmy ?
Ce n'était pas si malicieux, mais oui elle tentait le coup. Elle tentait de rapprocher un peu son collègue des siens et, si possible, d'esquiver cet air maussade qui pointait sur eux comme une épée de Damoclès.
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Dim 20 Oct - 18:48

Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible
Rose

2 Juin 2019

Oh la Rose sortait déjà ses épines, c’est qu’elle était rapide à se remettre ! Assit au bord de son lit, il décryptait toutes ses expressions. Évidement elle n’était pas fraiche comme la rosée, mais qui aurait pu lui en tenir rigueur après avoir prit une balle, avoir perdu la moitié de son sang en voulant continuer coute que coute à sauver les siens et des inconnus.
Pourtant ça devait bien être la première fois qu’il la voyait ainsi, les cheveux ébouriffés par le sommeil, les yeux encore gonflés et rougis, quelques cernes bien méritées et surtout aucun maquillage ni fioritures habituelles à la gente féminine. Bref une Rose toute fripée en éclosion. Le portrait aurait pu rebuter si elle ne gardait pas en toute circonstance son charme naturel la Cartwright. Habillée d’un sac poubelle qu’elle pourrait encore faire tourner des têtes. Enfin pour l’heure Sean voyait surtout la fatigue physique dû à ses excès.

Alors comme ça elle s’ennuyait déjà de lui et de la béquille Avery, les premiers dans ses pensées hein ? Cette fada du boulot ! Une de ses plus grande qualité et aussi de ses plus grand défaut, faire passer les autres avant soi ! Il lui aurait bien expliqué que la règle de base dans un avion qui de dépressurise c’est d’abord de se mettre un masque à oxygène avant de mettre le sien à son enfant, mais elle n’aurait pas comprit la référence moldu. Pourtant la logique était la même, si on veut aider les autres, il faut déjà s’aider soi-même !

La jeune femme avait du sentir son regard ou son inquiétude, car elle enchaina directement avec des paroles millimétrées pour le rassuré. Malheureusement pour elle, elle avait oublié un détail… il n’était pas du genre à vouloir l’être, ni à se laisser faire.

« Sur pied très bientôt ? Compte-y Rose, tu vas rester bien sagement dans ce lit le temps qu’il faudra, et même plus si je le juge nécessaire !  Je peux te jurer que j’irais jusqu’à camper devant cette porte s’il le faut ! »

Il la menaçait gentiment du doigt, avant de croiser les bras, signifiant d’un point final cette conversation, il ne reviendrait pas dessus. Cela-dit, son ton était encore assez léger, mais il le pensait vraiment, il en avait eu assez de lui courir après alors qu’elle était blessé, elle ne lui ferait pas re-subir ça pendant sa convalescence.
Très vite, elle fit son possible pour détourner son attention. Sean plissa les yeux, il ne se laisserait pas faire ! Attrapant le paquet de dragées surprises, il en vola trois au citron avant de reposer le paquet sur la table. Il n’avait pas loupé son expression de douleur, mais si elle tenait à lui cacher la chose, soit, il ferait comme s’il n’avait rien vu.
Ah le coup de l’attendrissement, elle n’était pas subtil au réveil la métamorphomage. Étreindre sa mère était une évidence, Leah… il avait toujours peur de ses réactions depuis le repas de famille. Quand à Jimmy….

«  Je leur ferais savoir que tu vas mieux. Pour le morveux, s’il n’a pas laissé une bouteille vide au frigo, on pourra l’envisager. »
Uniquement si la suite le faisait marrer, oublia-t-il de mentionner.

Il fut plutôt heureux qu’elle oublie de mentionner le dernier membre de la famille, Thomas le fabuleux cuniculteur de Poudlard. Non vraiment, un câlin c’était un peu trop demandé.
Il ramena un peu sa cape sur ses épaules, il faut dire qu’il était frileux le chat de gouttière, puis il se mit inspecter d’un peu plus près la table remplie de présents en tout genre.

«  Je ne savais pas que tu avais autant d’admirateurs. Tu as reçu des nouvelles des personnes que l’on a secourues ? »

Ce n’était pas vraiment subtil, mais il retournait ses souvenirs encore et encore dans sa tête depuis qu’ils étaient arrivés à Sainte Mangouste. Les réactions de Rose l’avait beaucoup surprit durant l’attaque. C’est vrai qu’ils n’étaient pas particulièrement proche… même si elle était presque un membre adoptif de sa famille, mais la voir courir pour sauver, comme si sa vie en dépendait, pleins d’inconnu, l’avait quelque peu perturbé. Il se rendait compte qu’il avait créé un écart avec elle, une distance pour se protéger de ce qui pourrait se passer. La mort de Sarah avait été trop dure à encaisser. Cependant l’attaque lui avait prouvé que cette distance n’avait pas résolu grand-chose, il aurait été tout autant affecté si Rose n’avait pas pu s’en remettre, à la différence près qu’au final, il ne savait  que peu de chose sur elle, si ce n’était les grandes lignes. Ils étaient coéquipiers pourtant, partenaire. Il fallait qu’il en sache plus, qu’il la comprenne mieux s’ils voulaient être plus efficace en binôme, s’entraider, et aussi se retenir lorsqu’il le faudrait. Parce que vous leur propension à tous les deux à se jeter la tête la première face au danger… il le faudrait.




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Lun 11 Nov - 23:37
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Sean O'Malley Ϟ 2 juin 2019

Décidément, les derniers évènements n'avaient pas trop changé la malice du fameux O'Malley. Sourire aux lèvres, Rose se contentait de s'armer d'un silence entendu lorsque son collègue l'avertit qu'il allait finir par crécher devant la porte de sa chambre si elle ne prenait pas plus soin d'elle et retournait au travail trop tôt à son goût. Elle ne prendrait pas ce risque. Déjà parce qu'elle n'avait pas envie de se froisser avec son coéquipier, et surtout parce qu'elle sentait bien que son corps avait bel et bien besoin de repos. Cela faisait un moment, un long moment, qu'elle le pressentait. Elle avait bien de la chance de s'en être tirée lors de l'attentat, avec l'état de fatigue qu'elle se traînait depuis des mois.
Malgré son envie d'apaiser l'homme qui lui faisait face, il n'en démordait pas. Même les dragués sucrées ne semblèrent pas lui tirer de satisfaction. Malgré son caractère et son côté buté, il n'était pas du genre à lui tirer la tête, ou encore à l'engueuler pour le plaisir. Il était juste sincèrement inquiet. Et Rose ne pouvait que comprendre ce ressenti. Elle avait pleinement abusé. De son corps, de son énergie mais aussi de leur duo. Elle aurait pu les mener droit à la mort.

Elle avait beau tout faire pour détendre l’atmosphère, il restait en Rose cette impression qu'il ne se laissait pas berner. Après tout, ils étaient aurors. Le côté professionnel qui ressort, ça arrivait souvent. Pour autant, lorsque Sean débuta sa phrase par "le morveux" elle tiqua légèrement, s'attendant à ce qu'il se braque soudainement. A son agréable surprise, et satisfaction, l'Irlandais considérait qu'il était probable qu'il l'envisage. Certes, ce n'était pas un oui absolu, mais au moins il ne rejetait pas totalement sa proposition. En soi, c'était déjà un pas de fait. Un immense pas.
Il ne dit aucun mot sur son autre frère, l'aîné de tous, Thomas. Comme elle s'y attendait. Elle avait très certainement bien fait de ne pas évoquer son cas particulier. Là encore, Rose espérait de tout cœur que Sean se rapprocherait de sa fratrie, mais les histoires de famille étaient souvent longues à guérir.
Le regard du jeune homme alla peu à peu se perdre sur la table emplie de quelques présents :
- Admirateurs... C'est vite dit ! fit-elle en riant, suivi d'un rapide rictus douloureux

Elle suivit son attention lorsqu'il lui demanda si elle avait eu des nouvelles des personnes qu'ils avaient réussi à secourir. Au milieu des surprises de la famille O'Malley et de la lettre des Cartwright, ses yeux bruns s’arrêtèrent sur une boîte de chocolats où trônait un petit mot rédigé à l'encre. Bien qu'elle parcourut rapidement les lettres tracées, elle n'eut nullement besoin d'atteindre la signature pour savoir de qui il s'agissait. C''était une écriture qu'elle reconnaissait bien désormais :
- Uniquement de la part d'Erebos.
A peine ce nom fut-il sorti d'entre ses lèvres qu'elle se reprit aussitôt :
- Le professeur Asclépiades. Je ne m'attendais pas à le voir en dehors de l'université de Poudlard. Je suis contente que lui et son ami s'en soient sortis.
Elle s'étira un peu, doucement et sans insistance, tentant de gagner quelques centimètres de hauteur :
- Non je n'ai rien des autres. Le reste vient de ta famille et de la mienne. Après, finit-elle en rapportant son attention vers son compagnon, je ne fais pas ce boulot pour des fleurs et des chocolats. Encore heureux, je serais déprimée de constater que cette chambre ne soit pas pleine de cadeaux du sol au plafond.

L'esprit de Rose sembla s'éveiller soudainement. Et si la question de Sean n'était pas à prendre autant à la légère ? Parmi les personnes qu'elle s'était évertuée à ramener, il y avait tout de même Anjelica et Jaeden de la Cosa Nostra. Est-il possible que son attitude ait éveillé des soupçons ? De ce qu'elle savait, son confrère n'avait pas le moindre lien avec les affaires de la famille mafieuse, mais... qui savait ce qu'il s'était produit pendant sa convalescence ?
La question pouvait tout aussi bien être pleine d'innocence, mais l'auror préférait ne prendre aucun risque :
- A vrai dire, je ne sais même plus qui on a aidé. Tout ce raffut... Tant que les personnes qu'on a pu ramener vont bien, c'est tout ce qui m'importe.
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Anonymous
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Dim 17 Nov - 14:44

Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible
Rose

2 Juin 2019

Sur la table, les doigts de Rose s’activèrent, et en accompagnement d’une boite de chocolat, elle attrapa le papier cartonné où était visiblement griffonné un petit message à son attention. Seul présent qui ne venait pas de leurs familles respectives. Si le doute avait pu subsister dans des esprits, il était maintenant levé, Rose était presque autant une Cartwright qu’une O’Malley d’adoption.

Mais alors qu’il l’observait lire le mot qui lui était adressé, les lèvres de la blessée s’activèrent.
Un prénom avait été lâché : Erebos. Il ne connaissait pas. Par contre ce qu’il reconnaissait bien c’était la petite gêne et la reprise immédiate pour annoncer son nom de famille.
Sean notait l’information, Rose était plus disposée à lâcher non-intentionnellement des renseignements au réveil. Le professeur donc… Erebos hein ! Quelle cachoterie pouvait bien se trouver là-dessous ?
Sean ne perdit pas une miette de sa petite explication. Il était goguenard et cela devait se voir !

«  Je ne savais pas que tu reprenais des cours à Poudlard. Le professeur… Erebos, c’est ça ? Que t’enseigne-t-il ? Et c’était lequel ? Dans la foule je n’ai pas eu le temps de demander leurs noms. »

Subtil ? Nooon, malgré sa petite bouille d’ange faussement innocent, il jubilait intérieurement. Alors comme ça Rose aussi pouvait faire des petites cachoteries !

Enfin petites… non. Il y avait bien plus que cela. Il avait fini de l’écouter mais intérieurement le clown s’était tu pour faire place à l’Auror, bien plus inquiet et suspicieux. Si la Cartwright n’avait eu aucun soucis à se remémorer la présence du professeur, il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne se souvienne pas de sa cible première. Elle avait littéralement affronté tous les dangers pour rejoindre le petit couple, même une balle ne l’avait pas arrêté, elle n’allait pas lui faire croire si facilement qu’elle ne se souvenait de rien quand même. Pas maline la Rose, voilà que le chat de gouttière se faisait suspicieux. Il n’en montrait encore rien cependant.

« Rassure-toi, aucune personne que tu as ramené n’es décédé. Pour mon lot en revanche, il y a un jeune qui n’a pas survécu. »

Il baissa les yeux. L’information était vraie, un des derniers hommes qu’il avait ramené n’avait pas résisté aux trois balles dans son corps… Mais s’il n’avait pas prévu de lui délivrer cette douloureuse nouvelle si rapidement à la base, son comportement anormal lui faisait emprunter des chemins tortueux pour essayer de comprendre la vérité. Il n’était jamais facile de perdre quelqu’un que l’on chercher à sauver. C’était vrai pour lui avec cet inconnu, mais ça le serait aussi pour elle, d’autant plus si le doute venait s’afficher sur son visage, il saurait qu’elle connaissait le jeune aux tatouages qu’elle lui avait demandé de ramener. C’est qu’elle se souvenait…

Il se leva avant qu’elle n’ait ouvert la bouche, et alla se placer de trois-quarts aux abords de la fenêtre. Ainsi elle avait du mal à discerner son visage, mais lui pouvait la voir du coin de l’œil.  Le jeune homme n’aimait pas particulièrement cette  stratégie, mais si elle lui cachait des choses… dans la conjecture actuelle, il ne pouvait pas la confronter directement. Il avait appris de Charlie, de l’attaque au ministère. Il fallait malheureusement se méfier de tout le monde. Et pour l’heure… Rose lui cachait apparemment beaucoup plus de choses qu’il ne l’aurait soupçonné.

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Lun 18 Nov - 23:42
Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible
Sean O'Malley Ϟ 2 juin 2019

Les mots de Sean lui firent l'effet d'une douche froide. Il se moquait d'elle ? Vraiment ? Cet air narquois ne le quittait pas, tandis que, malicieusement, il lui demandait quel type de cours elle prenait avec Erebos. Elle ne faisait pourtant rien de mal, mais une certaine gêne s'emparait d'elle, comme une enfant prise en faute. C'était... perturbant ! Qu'est-ce qui lui prenait ? Bien vite elle tenta de se dégager de cette situation, comme l'adulte responsable qu'elle se devait bien d'être :
- Ne dis pas de bêtise, petit malin, je suis juste intervenue quelques fois à l'université. Tu te souviens l'affaire de la fiole Goutte de trompette des anges que j'ai retrouvée sur un étudiant affilié aux Mangemorts ? Hum ça commence à dater maintenant... Fin janvier je crois. Le Ministère m'y avait envoyé seule, pensant que ça ne serait pas une grande intervention. Eh bien il m'a pas mal aidé en interne. Et puis on a un peu échangé depuis.
Ça oui. Et ils s'étaient également revu, notamment dans ce restaurant français. Ah ce cassoulet... Toute une histoire. Mais ça, elle préférait le garder pour elle :
- C'était le brun, aux cheveux longs. Je ne connaissais pas son ami jusqu'à l'attentat.
Ami qui apparemment ne semblait pas à l'aise avec les Aurors. Au vu de la situation, Rose avait laissé couler. Ce n'était clairement pas le moment de s'ajouter des entraves et elle avait préféré ne poser aucune question à l'individu. Mais si elle le recroisait... il faudrait peut-être qu'elle s'assure de la raison de cette crainte.

Rose reprit ensuite son air habituel, tandis qu'elle conversait sur le fait qu'elle ne se souvenait plus des blessés qu'elle avait voulu sauver. Un mensonge éhonté, certainement, mais nécessaire. Sean ne devait pas se mêler des affaires de la Cosa Nostra. C'était mieux... pour chacun d'eux.
Pourtant, lorsque son partenaire commença à lui avouer que l'une des personnes qu'il avait sauvées était finalement décédée à l'hôpital, Rose se méfia d'autant plus de lui. Ça pouvait être n'importe qui, le dernier revenu comme Jaeden. Le mafieux aurait-il pu mourir ? Il avait l'air de s'en sortir la dernière fois qu'elle l'avait vu, mais une infection, une prise en charge retardée, ç'aurait pu faire des ravages... Malgré tout, qu'importe l'attentat, le milieu même de la mafia n'était pas sûr. Chaque jour chacun risquait sa vie. Régulièrement Rose apprenait la perte de tel ou tel individu, dont Luca demandait à ce que la mort soit la plus couverte possible par l'Auror. Ne jamais éveiller les soupçons, qu'importe les raisons, qu'importent l'individu. Se taire, défendre la famille ou en subir les conséquences.
Alors oui, elle se méfiait. De son propre coéquipier. Après tout... ils ne se connaissaient réellement que depuis un peu moins de deux ans. Et encore... "réellement"... Pouvaient-ils seulement dire ça ? Ils s'entendaient bien, pas spécialement à merveille mais ils se complétaient, sauf que de là à dire qu'ils savaient tout de l'autre il y avait un monde. En y réfléchissant bien, la faute revenait certainement à Rose. Elle doutait que Sean ne soit pas honnête et droit dans ses bottes en ce qui concernait son travail d'Auror. Non c'était elle la corrompu, la taupe qui se terrait au Ministère, celle qui abusait très certainement de la confiance de tous ses collègues. Et forcément de Sean...
- Je suis désolée...
Elle était sincère. Mais elle doutait que ses mots à peine soufflés ne parviennent aux oreilles de son confrère. Ce dernier s'était levé une fois l'annonce faite, se détournant d'elle, se retirant pour qu'elle ne puisse pas voir son visage.

Baissant les yeux, serrant un peu ses couvertures entre ses doigts repliés, elle ne parvenait que difficilement à faire le tri dans ses pensées. Entre ce qu'elle pouvait dire et devait taire. De la seule manœuvre qu'elle pouvait trouver. La seule qui lui paraissait authentique :
- Je suis désolée que ça te soit arrivé. Désolée que t'aies eu à subir ça. Perdre quelqu'un alors qu'on a tout fait pour le protéger, toi et moi on sait bien ce que c'est. Que ce soit un ami, un fiancé ou un inconnu, une vie gâchée comme ça... juste par ces... crétins !
Elle se tut, regrettant si peu ses derniers mots jetés avec colère. Elle ne mentait pas, elle le pensait vraiment. La jeune femme ferma alors les yeux avec force, comme pour chasser cette vision brumeuse et humide qui dansait devant eux. Et tandis que ses doigts se resserraient, elle releva doucement vers ce Sean éloigné d'elle un regard droit :
- Tu as pu voir sa famille ? Discuter avec eux peut-être ?
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Sam 23 Nov - 18:35

Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible
Rose

2 Juin 2019

Oh quelle tête elle avait fait la Rose à l’évocation peu subtil de sa connaissance à Poudlard ! S’il aimait aller trifouiller, voir s’il n’y avait pas anguille sous roche, là on pouvait largement apercevoir dans ce trouble la baleine sous gravier ! Alors il l’écouta sagement se justifier sans se départir de son superbe sourire tout droit sorti d’une publicité pour dentifrice. Bon avec son accoutrement ça pouvait peut-être faire peur, mais l’avantage c’est que lui ne se voyait pas. En revanche il profita du spectacle de la Cartwright tentant de se dépêtrer et de se justifier.
Effectivement l’affaire lui évoqua un vague souvenir, mais son esprit ne cherchait pas à creuser plus en amont, en effet il était plutôt tourné sur le fait que sa coéquipière « échangeait » avec son professeur. Tiens, tiens, tiens !! Le brun aux cheveux longs ? Sean frissonna, il se souvenait de lui. Le bonhomme avait un style bien à lui après tout, difficile de ne pas le remarquer, même dans une agitation comme celle du ministère. Typiquement je genre de personnage dont Sean aurait plutôt eu tendance à se méfier… Décidément il y en avait des choses étranges sur les connaissances de Rose.
Le jeune homme garda cependant pour lui ses réflexions, Rose avait clôturé la discussion, et ce n’était plus très drôle, il avait déjà décidé que sa coéquipière méritait mieux que ce Monsieur Asclépiades. Il jugeait vite le blondinet, trop vite surement, mais on ne se refaisait pas. Il était trop sombre pour elle. Après tout ce qu’elle avait vécu dans sa vie personnelle et leur boulot bien compliqué, elle avait besoin de soleil la fleur si elle voulait de nouveau éclore.

La conversation se poursuivit sur des notes plus ternes encore. Jouer à un petit jeu qu’il aurait préféré évité, surtout si tôt. Elle venait juste de se réveiller bon sang ! Il s’était donc planté là, devant la fenêtre, voyant du coin de l’œil et par le reflet le profil de la brunette. Elle sembla attristé, atterrée mais il n’y avait aucun signe qui démontrait une curiosité plus poussée. Du moins en apparence. L’O’Malley n’était pas satisfait, il était en vérité surtout contrarié. Il avait très bien vu la tête de sa coéquipière se baisser, ses doigts se crisper, cela pouvait tout et rien dire, surtout après son petit speech dans lequel des accents douloureux faisaient échos à leurs blessures loin d’être cicatrisés. Ses doigts s’étaient serrés à s’en faire blanchir les jointures. Voilà une demi-heure à tout péter qu’elle était levée et il la mettait déjà dans un état pareil… Peut-être que les hommes de sa famille avaient raison, il y avait surement un problème avec lui. Pourtant il ne pouvait faire autrement, le doute avait fissuré la confiance. La méfiance ouvrait alors grand les portes, étiolait les certitudes. Il n’avait pas le choix… n’est-ce pas ?
Elle lui faisait de la peine la Cartwright, mais dans la vitre ce n’était plus elle qu’il regardait, c’était son propre reflet.
Il prit une inspiration, confrontant ses yeux bleus, rallumant l’étincelle de sa détermination. S’il devait douter, il n’était obligé de s’éloigner, au contraire, il fallait se rapprocher, creuser, trouver la vérité. Si ses doutes se confirmaient, il l’arrêterait. Sinon, il ne pourrait que mieux la comprendre et faire leur boulot. Ensemble.

« Non… tu sais que je déteste ça. » Il s’était retourné pour lui faire face cette fois. « Quand je l’ai ramené ici, il était en vie. Les médicomages ont pris le relais, avec lui et sa famille. Pour tout t’avouer, je n’ai même pas songé à demander son nom. J’ai fait ce que j’ai pu, mon travail était terminé. »

Il se rapprocha alors revenant s’assoir sur le côté de son lit. Finalement, de face c’était quand même bien plus pratique pour observer les expressions de son visage. Puis avec douceur il posa une main rassurante sur les siennes.

« Tu devrais te reposer. Tu viens à peine de te réveiller après-tout.»
Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. « Tu as l’air d’avoir pas mal de lecture et de trucs à déballer pour t’occuper de toute façon. »



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Lun 16 Déc - 2:41
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Sean O'Malley Ϟ 2 juin 2019

Pendant un moment, l'O'Malley ne prononça pas le moindre mot, gardant un silence de circonstance. Jusqu'à ce qu'il finisse par déballer un peu plus ce qu'il avait sur le cœur et donna plus de détails sur la situation qu'il avait énoncée. Il était vrai que Sean ne versait pas trop dans les états d'âme face aux civils. Face à personne en réalité. Ce n'était pas son genre de se dresser face à une famille endeuillée alors qu'il n'était ni coupable, ni complice. Comme il le disait si bien, il avait fait son métier d'auror. Ni lui, ni les autres membres du service n'étaient psychologues ou punching-balls. Ils avaient tous leurs blessures face à la mort, que celle-ci survienne dans leurs rangs ou ceux d'en face. Suffisamment pour ne pas vouloir la côtoyer plus que de raison. Les paroles de son collègue faisaient ainsi sens dans l'esprit de Rose, lui renvoyant ses propres démons. Elle ne pouvait donc qu'approuver ses propos, plus que logiques, en tenant un silence respectueux.
Tout cela ne lui indiquerait jamais s'il s'agissait bien de Jaeden ou bien d'un innocent supplémentaire qui rejoignait la longue liste des victimes de cette maudite attaque au Ministère. Pour autant elle gardait à l'esprit qu'elle pourrait tout aussi bien le découvrir une fois sortie de sa convalescence. L'apprendre ici ne lui apportait rien, puisqu'elle ne pouvait en rien agir pour Luca ou Anjelica dans son état. Si un malheur était arrivé, elle ne pourrait rien y changer, et la seule chose à faire pour elle était de guérir et sortir au plus vite pour leur apporter son soutient. Il lui fallait de ce fait conserver son calme.

Alors qu'elle se perdait dans de vagues pensées, et sans vraiment qu'elle s'y soit attendue, l'auror prit place à ses côtés, s’asseyant sur un espace libre de son lit. Le matelas s'enfonça doucement sous le poids, pour autant raisonnable, du jeune homme. Elle l'observa, tandis qu'il se rapprochait d'elle, comblant cette distance qu'il avait tenue jusqu'à présent. Avec douceur il recouvrit ses doigts figés d'une main qui se voulait sans doute chaleureuse et réconfortante, l'incitant de ce fait à desserrer ses phalanges, jusqu'à ce que les lourds tissus ne lui glissent entre les doigts.
Bien que Rose était comme une pièce rapportée de la famille O'Malley depuis quelques années, Sean s'était rarement comporté comme ceci avec elle. Si elle avait pu toucher le cœur de Jimmy, Leah et Myrna, pouvant à chacun d'entre eux trouver de la tendresse et leur en offrir en retour, ça n'avait jamais vraiment été le cas des deux aînés. Thomas était trop absent. Sean était trop fermé... Elle avait beau fréquenter ce dernier dans le cadre professionnel, il arrivait encore que ses comportements soient un véritable mystère pour elle, bien qu'elle gagnait en anticipation avec le temps. Cette marque de gentillesse en faisait partie. Un mince sourire se dessina simplement sur ses lippes tandis que l'Irlandais lui conseillait de se reposer. Sourire qui disparut aussitôt lorsqu'il lui fit mention de la lecture qui l'attendait.
D'un vague regard, elle scruta ses présents. Oui, effectivement, il y avait un peu à faire. Mais il y avait sur cette table une chose qui ne lui tirait aucune joie, pas la moindre satisfaction et presque même une certaine antipathie. L'enveloppe qui portait le sceau des Cartwright trônait encore fièrement, scellée et intacte, parmi tous les autres mots tendres déjà parcourus, quoique à la hâte. Si ses yeux avaient eu le pouvoir de brûler cette lettre en un instant, Rose aurait sans aucun doute déjà mis le feu à la chambre toute entière :
- Tu n'es pas le seul vouloir que je me repose je crois... susurra-t-elle, presque pour elle-même
Voilà des années maintenant qu'elle feignait l'ignorance, esquivant chaque rencontre opportuniste, brûlant la moindre missive. Des Cartwright elle n'en portait plus que le nom. Et la bague. Malgré son comportement elle ne s'était jamais résolu à la retirer. Tout comme l’alliance que lui avait offerte Erwan pour leurs fiançailles. Une nostalgie singulière qui lui vrillait le cœur lorsque l'idée de s'en séparer lui prenait.

Comme pour éviter à nouveau ces écrits cachetés, Rose se retourna vers son collègue, se voulant soudainement rassurante, si ce n'était pas particulièrement lunatique :
- Tu me ménages à ta façon. C'est le boulot qui veut ça, tu n'y peux rien. Et puis ce n'est pas comme si tu me faisais courir les couloirs de l'hôpital, fit-elle en tentant un brin de plaisanterie
Malgré tous les défauts que l'on pouvait mettre sur le dos de l'auror, il était prévenant. Rose savait qu'il se refusait à perdre à nouveau un coéquipier. C'était son intention également :
- Je ferais de mon mieux pour t'éviter de nouvelles frayeurs cela dit.
Dans une autre situation, elle se serait certainement évertuée à promettre. Aujourd'hui elle savait que ses petites phrases ne valaient pas grand-chose face à la dangerosité de son métier. Face à cette guerre d'autant plus. Pour autant... elle ferait des efforts.
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Être brave, ne veut pas dire risquer l’impossible ~ Sean O'Malley
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