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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Dépasser ses préjugés ✧ Grigori :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Adèle de Lestang
Adèle de Lestang
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Ven 16 Aoû - 21:46

 

Dépasser ses préjugés

— Grigori & Adèle

Il aurait été tellement plus simple et surtout moins fatiguant que sa petite chouette sache naturellement à quel moment elle devait trouver sa maîtresse pour récupérer le courrier que celle-ci avait à lui transmettre… Oui, sauf que bien que plutôt futée, celle-ci n’avait pas encore cette intuition. Il faudrait donc que la Française gravisse toutes les marches menant à la volière pour porter son courrier. Malgré cette obligation et la fraîcheur de la saison, elle restait de plutôt bonne humeur. Oui le monde avait décidé de ne plus tourner bien rond. Oui le secret était désormais révélé, mais elle, avait choisi ce moment pour relever la tête et envisager le futur différemment. Peut-être justement en réalisant que demain, il pouvait lui arriver n’importe quoi et qu’alors ses derniers instants n’auraient été que de se morfondre. Sa sortie avec Anjelica y avait sûrement été pour quelque chose aussi. Elle n’avait pas à envier le mode de vie de son amie, elle pouvait l’avoir elle aussi, si elle le voulait. Oh bien sûr ce n’était pas aussi simple, les habitudes ont la vie dure. Elle ne changerait pas du jour au lendemain, tout comme elle ne deviendrait jamais l’une de ces personnes altruistes qui distribuaient la bonne humeur à chaque coin de rue. Non, mais elle qui avait toujours cherché la perfection, comprenait qu’elle n’était pas forcément compatible avec ce besoin de liberté et de lâcher prise. Alors elle avait eu tendance à s’assouplir légèrement avec les autres. Oh certes pas tout le monde… Son envie de voir la moitié de sa classe passer par la fenêtre et se rompre le cou quelques mètres plus bas était revenue assez rapidement.

Elle avait donc franchi le seuil de la volière, en reprenant son souffle, mais sans pester ou râler contre l’effort. Heureusement... Cela lui évita de se faire remarquer plus que nécessaire, puisqu’elle s’aperçut rapidement qu’elle n’était pas seule. C’est vrai, que vu l’heure, elle ne pensait pas vraiment croiser quelqu’un. Elle n’était cependant pas la seule personne à être matinale. Enfin dans son cas, il s’agissait juste d’éviter Hestia qui elle n’était vraiment pas du matin. C’est vrai qu’Adèle n’était pas du genre à envoyer des lettres souvent, et elle se voyait mal lui expliquer qu’elle préparait juste son cadeau d’anniversaire. Oui bon quatre mois à l’avance, mais vu son projet, c’était préférable. Un ouvrage ne se traduisait pas en cinq minutes et elle devait vérifier que cela était possible. Elle avait donc rédigé une lettre pour une librairie française où elle avait l’habitude d’aller à Paris, afin de préparer un petit quelque chose pour cette amie qui l’avait tant soutenue depuis son arrivée au Royaume-Uni. Elle jeta un œil vite fait à la personne présente. Tant que ce n’était pas Cafteuse… Non ouf, cette gourde aurait été capable de trouver pourquoi la Verte et Argent se trouvait ici et d’aller tout balancer. Non pas Cafteuse, ni aucun boulet de la classe de médicomagie, d’ailleurs. Il s’agissait en fait du plus jeune des frères Dimitrov, auquel elle n’avait jamais vraiment parlé, se fiant à son premier jugement et aux dires des uns et des autres. C’était ainsi qu’elle avait toujours fonctionné, écartant au premier coup d’œil les gens auxquels elle n’avait pas envie de se mêler. Elle finit par le saluer, n’étant pas dénuée de savoir-vivre avant de sortir de son sac la lettre qu’elle avait rédigée plus tôt afin de la relire. De toute façon il avait l’air plutôt absent et ne pas vraiment se soucier de sa présence. Elle vit sa petite chevêche qu’elle avait depuis ses onze ans venir se poser près d’elle, attendant de recevoir son dû. Adèle releva le parchemin devant ses yeux pour procéder à sa relecture. Elle s’arrêta bientôt au milieu de sa lettre, s’interrogeant sur la présence du jeune homme dans la volière. Elle baissa légèrement le parchemin pour l’observer un instant. Certes on faisait mieux en matière de discrétion… En attendant, il ne semblait pas ici pour envoyer du courrier, ni pour en recevoir. En effet, elle ne voyait ni plume, ni parchemin dans ses mains. Elle le regarda un instant réaliser cet étrange manège avec l’un des hiboux de la volière, sans comprendre quel était son but. Y’en avait-il seulement un ? Si elle poussait son observation, elle pouvait même remarquer qu’il n’avait pas cet air arrogant habituel. En fait, il lui semblait que quelque chose clochait, mais pas évident pour quelqu’un qui avait pris l’habitude de passer à côté des autres sans se soucier d’eux, de déterminer quoi exactement.

Elle baissa de nouveau les yeux sur sa lettre, pensive. Arrivée à la fin de celle-ci, elle la cacheta d’un coup de baguette et l’accrocha doucement à la patte tendue de la chouette. Il n’y avait vraiment que cette bête qui trouvait grâce à ses yeux et encore, la sienne, parce qu’elle avait perdu patience avec plusieurs volatiles de l’école lorsque Deneb n’était pas disponible. Elle regarda la bête prendre son envol, avant de tourner les talons. Elle allait partir, lorsque son regard tomba de nouveau sur le Serpentard. Elle hésita. Ce n’était pas parce que les élèves de sa classe était une cause perdue que tout le monde l’était forcément, si ? Le concernant, elle gardait quelques réserves, mais n’avait-elle pas décidé d’être moins catégorique ?

- Un problème avec ce hibou ?
Demanda-t-elle finalement.

Elle s’appuya contre le mur, jetant un œil à la sortie, se demandant s’il n’aurait pas été plus simple de partir tout simplement. Si forcément que ça aurait été plus facile… Elle croisa alors les bras, dirigeant son regard vers le Russe. Au pire, elle se prenait une remarque cinglante, en renverrait une toute aussi délicate et affaire close.

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Grigori Dimitrov
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Adelouroudoudou
S’isoler avait été une nécessité après avoir été faire un petit tour à Azkaban. Cet endroit avait le don de saper le moral. Déjà l’endroit en lui-même. Grigori avait eu beau se préparer mentalement avant d’y aller, se dire que ce n’était pas un hôtel huppé, que l’ambiance ça n’était pas vraiment fiesta à Ibiza et bien il avait quand même été surpris et avait eu envie de faire demi-tour. On ne l’attendait pas vraiment, il pouvait aussi bien se raviser et ne pas vouloir aller plus loin. Il n’avait pu se résigner à tourner les talons et avait avancé, lentement, gravant chaque détail que son regard entrapercevait dans sa mémoire. C’est fou parce qu’il avait beau avoir vécu en Russie qui n’est pas vraiment réputé pour ses températures chaudes en hiver, jamais il n’avait eu l’impression d’avoir aussi froid. Le vent secouait la mer, provoquant des gerbes d’eaux glacées qui arrosaient les visiteurs. Vent qui en même temps était glacial lui aussi et sur des vêtements mouillés, la morsure du froid était incroyablement désagréable. Sans oublier cette impression fortement désagréable que des poupées de chiffons voletaient au-dessus de sa tête en permanence. Tout était visiblement fait pour accueillir dans les meilleurs dispositions possible le sorcier et ça n’allait faire qu’empirer au fil des prochaines minutes.

Le couloir d’abord, ah mais jamais il avait vu un endroit aussi crade ? C’était quoi le problème ici ? Il n’y avait pas assez d’elfes de maisons sur terre pour qu’ils viennent nettoyer ici ? Bah si c’était le cas… c’était trop compliqué de les forcer à se reproduire ? Ses parents étaient en ces lieux. Depuis des années, ils survivaient, plutôt que vivaient, dans cet endroit. Et bien, ce ne serait sûrement pas ici que Grigori fêterait son diplôme de fin de cursus, c’était hyper glauque comme endroit, celui qui avait conçu cet endroit était un grand malade. Il fallu se présenter au guichet, notons tout de même que la personne n’était pas aimable mais que Grigori ne lui en tint pas rigueur. Pour bosser ici déjà, il fallait avoir complètement foiré sa vie, pas étonnant que derrière cette personne soit de mauvais poil à longueur de temps… surtout quand tes collègues sont des détraqueurs. Tout de suite, ça se comprend. Bon par contre, qu’il fasse répéter huit fois, si si Grigori a compté, il avait que ça à faire en même temps, parce qu’une femme hurlait… c’était limite. Ah non mais qu’on lui en colle une à cette mégère et assez fort pour l’assommer si possible, comme ça elle la bouclerait. Donc était ce la faute de Grigori si, quand on lui demande son nom de famille, il ne dit pas son prénom en plus ? D’après lui pas vraiment, parce que c’était logique que de toute la fratrie, ce serait lui qui viendrait ici. Mais bon, il semblerait que ce cheminement de pensée n’appartenait qu’à lui parce qu’à peine dans la geôle spéciale visiteur… si si désolé au bout d’un moment ce n’est pas non plus un salon de thé le machin, puis alors les sièges… ah c’était pas du velours les assises. Il n’avait même pas eu le temps de poser son doigt sur la chaise pour voir l’épaisseur de poussière qu’il y avait dessus que ses parents rentrèrent. Direct, il fut bien ramené sur terre, clairement la déception dans leur regard, c’était un peu comme le jour où ils avaient appris que maman attendait une fille, c’est dire. Alors déjà, à ce moment-là, Grigori avait pris une profonde inspiration pour se mettre en condition. A la première question, qui n’en était pas vraiment une, ses épaules s’affaissèrent, oui c’était lui et non pas Dimka. Et puis direct derrière, ils en rajoutaient une couche en précisant que ça devait être parce que leur fils se concentrait sur ses études. Grigori se mordit l’intérieur de la joue pour ne surtout pas répliquer et dire que les études n’étaient clairement pas la raison principale de l’absence de son frère ainsi, plutôt un désintérêt de sa part pour la cause de ses parents. Ça aurait pu s’arrêter là, c’était déjà bien assez pour ne pas faire passer une excellente journée à Grigori mais ça s’enchaîna. On lui demandait – et le mot demander c’est vraiment pour être gentil, c’est plutôt imposer – des nouvelles de son frère et non ça ne le consolait en rien de se dire qu’au moins il n’en avait pas à donner de sa sœur. Bah forcément que non vu qu’ils ne demandaient même pas des nouvelles de Grigori, visiblement c’était satisfaisant pour eux qu’il soit vivant. Bien entendu qu’il essaya de ramener la conversation sur autres choses, sur eux, sur le climat plutôt désastreux qui régnait à cause des moldus, sur lui. Rien y faisait, ce n’était pas ce qui les intéressaient, il était le pigeon voyageur, uniquement, celui qui donnait des nouvelles. Et puis très vite, la conversation tourna en sa défaveur, il aurait mieux fait de ne pas venir, de faire comme son frère et de se concentrer sur ses études, de ne pas attirer l’attention sur lui en venant ici, critique sur critique aujourd’hui. Ah oui vraiment la discussion agréable par excellence.

C’est donc non pas d’une humeur de chien mais plutôt avec un poids énorme sur la poitrine que Grigori avait fait demi-tour après l’entrevue. Pour le coup, il n’avait envie de voir personne, de ne parler à personne, juste d’être dans sa bulle, loin des gens. Il fallait donc éviter la salle commune des Serpentards, la bibliothèque était aussi à proscrire. Si à la base cet endroit était censé être silencieux, le problème des filles c’est qu’elles parlaient tout le temps et puisque la bibliothécaire était une fille et bien, elle laissait faire. La volière semblait être un endroit beaucoup plus intéressant, il y faisait un peu frais – pour ne pas dire froid – étant donné que les oiseaux n’avaient pas besoin du moindre chauffage. De ce fait peu de personnes viendraient et la plupart du temps ils attrapaient leur oiseau, lui donnait la lettre ou l’accrochait à sa patte et ils repartaient. Pourquoi aujourd’hui ça aurait été différent. Avant d’y aller Grigori fit néanmoins un crochet par les cuisines afin d’obtenir des morceaux de viandes pour les volatiles.

Par chance d’ailleurs il y en avait une, un peu plus petite que les autres, le genre petite victime de chouette, des plumes en moins, la couleur un peu terne mais bien réactive. A peine rentré dans la pièce elle avait déjà tourné ses yeux globuleux sur Grigori qui n’eut d’autres activité que de lui lancer des bouts de viandes et d’observer son vol, ses replis lorsqu’il lançait dans une direction opposée. Un bon cours de vol, sérieusement tous les joueurs de Quidditch auraient pu prendre exemple sur elle. Jusqu’au moment où il y eut un fail, est ce que c’était lui qui avait lancé l’aliment trop proche du mur, est ce que c’était l’orgueil de l’oiseau qui auparavant triomphait de tout et qui là, avait manqué de discernement. Peu importe à qui revenait la faute, le résultat fut que l’oiseau se fracassa littéralement contre le mur de la volière, focalisé sur l’aliment et pas sur le décor qui l’entourait. Alors certes, en temps normal Grigori aurait laissé l’oiseau se prendre le mur, tomber au sol, se serait dit que c’était juste un oiseau pourri… mais pas aujourd’hui, il y a des jours comme ça où il ne faut pas se poser de questions. Il attrapa donc le volatile légèrement sonné et c’est à peu près à ce moment-là qu’une nouvelle venue fit son entrée dans la volière.

Qui c’était ? Il s’en moquait totalement, il ne releva même pas son nez pour regarder, qui que ce soit, il ne l’intéressait pas. Clairement , ce n’était pas le moment pour gonfler Grigori qui soufflait doucement sur les plumes pour faire réagir, sans trop de succès d’ailleurs, l’animal. Grigori n’était pas médicomage, ça c’était clair comme de l’eau de roche. Il n’avait pas non plus eu de cours à la maison sur le sauvetage de piaf… ni sur le sauvetage de sorciers d’ailleurs maintenant qu’on en parle. Combien de temps son petit manège dura, il n’en savait rien, mais il semblerait que rester assis dans son coin à essayer de faire passer de la viande dans le bec de l’animal pour le requinquer c’était assez bizarre pour que la personne présente en ces lieux lui pose une question. Tien, à la voix c’était une demoiselle… ou alors un gars qui n’avait pas mué, mais bon Grigori pariait plutôt sur une fille, génial…
Le Serpentard poussa un soupir, pas parce qu’il était agacé qu’elle lui parle, plutôt parce qu’il était dépassé par les évènements et que ce pioupiou avait été et était toujours, une sorte d’échappatoire à sa journée pourrie et l’empêchait de se morfondre. Puis il tourna la tête pour ENFIN regarder qui s’adressait à lui. Et bien heureusement que c’était une Serpentarde sinon il n’aurait sûrement jamais connu son prénom, trop de monde dans cette école. Elle semblait hésiter à se barrer, hé non, elle pouvait être utile. « Oui, il y a un problème. » Il laissa un temps de silence, cherchant comme tourner la phrase le moins brutalement possible, non parce que si c’était pour qu’elle chouine parce que l’hibou souffrait, il allait perdre son calme. « Il s’est pris le mur et j’essaie de lui donner de la viande pour qu’il se réveille mais ça ne fonctionne pas vraiment. » Ah non mais c’était un euphémisme le pas vraiment. Grigori se releva, laissant l’oiseau au sol, puis frotta son pantalon pour en enlever les plumes, la poussière et les poils des souris que ces volatiles mangeaient. « Mais est ce que finalement c’est important de le sauver ? Cet oiseau n’appartient à personne, tout le monde s’en moque qu’il soit vivant ou mort. Même ses camarades de perchoirs ne se sentent concernés. S’il disparaissait, personne ne s’en rendrait compte et cela malgré les efforts qu’il faisait. » Et à vrai dire, est ce que c’était à lui de s’en soucier, lui il s’en moquait des oiseaux, des animaux en règle générale, voir même des humains quand on y pense. Alors, il était le premier à ne pas comprendre pourquoi ça l’enquiquinait autant. Il haussa les épaules en regardant sa camarade Serpentarde, allez zou... file demoiselle pour que Grigori puisse retourner s’occuper de l’oiseau mal en point sans avoir quelqu’un qui le zieutait. A moins que « Tu étudies en médicomagie non ? Tu ne veux pas jeter un coup d’œil voir ce qu’il va pas ? » Oui, alors on repassera pour le je m’en fous de cet animal, c’était complètement loupé. Mais après tout, si elle pouvait aider… aujourd’hui il avait besoin d’aide et il était assez abattu moralement pour demander de l’aide à la première personne qui passait, oui même une fille.


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Adèle de Lestang
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Dépasser ses préjugés

— Grigori & Adèle

Des remarques cinglantes ou… L’ignorance. Ça par contre, c’était clair qu’elle ne resterait pas. Niveau patience, on en était toujours au même stade... Elle faisait déjà un gros effort en s’attardant, ce n’était certainement pas pour faire office de plante verte dans la volière. Visiblement non, puisqu’il daigna au moins lui adresser un regard. La Française jeta encore un regard vers la sortie, avant de l’entendre lui confirmer que oui apparemment son hibou avait un problème. Ha… Bien et maintenant, elle faisait quoi de cette information ? C’était bien beau d’engager la conversation ou d’essayer de se soucier un petit peu des autres, mais maintenant elle faisait quoi ? Que faisaient les gens qui avaient de l’empathie dans cette situation ? Ou qu’aurait-elle fait si ça avait été une personne proche d’elle ? Heureusement pour elle, il reprit la parole, enfin heureusement… Pardon, mais il faisait quoi pour ranimer l’oiseau ? Il lui donnait de la viande ? Hou la la, mais c’était quoi cette méthode ? Il aimerait lui après avoir pris un cognard en pleine tronche pendant un match, qu’on tente de lui faire reprendre connaissance avec une tranche de steak agitée au-dessus de son nez ? Ha oui clairement, Adèle affichait une mine consternée. Elle jugeait ? Un peu, oui ça c’était plus fort qu’elle. Notez cependant que pour le moment, elle n’avait fait aucun commentaire à voix haute. Bon sans doute parce qu’à sa place, elle ne savait pas trop ce qu’elle aurait fait, enfin certainement pas utiliser de la nourriture non.

Le Russe se releva et Adèle put ainsi mieux voir l’oiseau dans un triste état au sol. Elle n’affichait pas vraiment une mine désolée, juste intriguée. Si encore ça avait été sa chouette, sans doute aurait-elle eut une réaction plus expressive. Oui, elle se serait sûrement emportée… Mais là, n’ayant jamais porté les animaux dans son cœur, elle se contentait d’observer l’oiseau au sol, se demandant même s’il était tout simplement encore en vie. Lorsqu’il reprit la parole, elle se demanda si c’était elle qu’il interrogeait. Est-ce que c’était important de sauver cet animal ? Peut-être ? Si cela avait été un être humain, elle ne se serait pas posé la question, elle aurait répondu oui. Forcément puisque c’est à cet avenir qu’elle se dédiait, mais un animal ? Sans doute que d’autres à sa place n’auraient pas hésité. C’était un être vivant, peut-être le compagnon de quelqu’un ?

- Tu es sûr qu’il n’appartient à personne ? Parce que personnellement ma chouette ne porte pas de collier avec mon nom inscrit dessus… Alors peut-être qu’il y a quand même quelqu’un que la perte de cet oiseau va affecter.

Rien ne permettait après tout d’identifier les oiseaux de l’école de ceux des élèves. Par contre il lui en sortait des justifications pour avoir une bonne raison de laisser cet oiseau à son sort. Peut-être qu’il s’imaginait qu’elle allait lui faire la morale ? Et pourquoi ces derniers mots ? S’il ne voulait pas le sauver, alors pourquoi parler des efforts et du manque de reconnaissance que subissait ce volatile ? Comme si quelque part son sort l’ennuyait quand même. Elle écarquilla les yeux de surprise en entendant sa requête. Ça faisait longtemps qu’en tant qu’étudiante en médicomagie on ne lui avait pas attribué de compétences et un savoir-faire qu’elle n’avait pas encore. C’était quand même dingue que même en première année, dès qu’on savait le nom de sa filière, on la pensait capable presque de traiter une scrofulite en un clignement d’oeil et de réparer des membres cassés… Mais alors là c’était encore mieux, il lui demandait d’appliquer ses connaissances sur un animal. Elle ne répondit pas tout de suite. Il n’avait pourtant pas l’air de se payer sa tête, non il avait l’air parfaitement sérieux. Pour quelqu’un qui se fichait que l’oiseau s’en sorte ou non, c’était un peu étrange.

- Je suis en médicomagie oui, mais pas en magizoologie… commença-t-elle.

Elle n’avait même jamais suivi aucun cours de créatures magiques puisqu’elle n’aimait pas les bestioles et se retrouver face à quelque chose qui dépassait sa taille ne l’emballait pas. Elle préférait clairement être honnête en lui avouant qu’elle ne serait peut-être pas d’un grand secours auprès de l’animal. Sans doute qu’un boulet de sa classe se serait précipité en disant maîtriser la situation, et aurait encore plus raccourci la vie de ce pauvre hibou, mais pas elle. Elle soupira avant de reprendre.

- Ok je regarde… Je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire, mais déjà tu peux être certain que tu peux remballer ta nourriture.

De toute façon s’il suffisait de nourrir un animal pour le soigner, les magizoologues mettraient la clé sous la porte et on ne casserait pas les pieds aux étudiants pour faire trois années d’études.
Elle franchit la distance qui la séparait du volatile et s’accroupit. Vu l’état de l’animal soit ce n’était pas la première fois qu’il se prenait un mur, soit franchement il était atteint d’un truc grave ou dernière possibilité, il était littéralement victimisé par ses congénères… S’il avait vraiment un propriétaire, il ne devait pas beaucoup se soucier de l’état de santé de son hibou.

- Il est dans un piteux état…

Elle posa sa main sur la poitrine de l’animal, ne sachant même pas si elle pouvait sentir un pouls et si jamais elle en sentait un, battait-il au même rythme que celui d’un homme ? Aucune idée et elle commençait à se trouver un peu stupide. Est-ce que ce qu’elle percevait, c’était le corps de l’animal qui se soulevait à intervalles réguliers ?

- Tu dis qu’il s’est pris un mur ? Il est peut-être juste assommé. Il a l’air de respirer, je crois. Peut-être qu’il faut juste attendre qu’il reprenne connaissance ? Et l’empêcher de se refroidir trop ? Ou alors tu l’amènes au prof de magizoologie ? Parce qu’en fait si c’était une personne, je crois que je l’aurais emmenée à l’infirmerie.

Ha ça une personne inconsciente, personne ne se posait de questions pour savoir ce qu’elle avait dans un premier temps. C’était direction les secours point. Enfin elle espérait bien que si ça lui arrivait, personne ne jouerait au héros avec elle et qu’on l’emmènerait à l’infirmerie ou l’hôpital.

- Je ne peux pas te dire mieux. Je ne testerais pas de sorts au hasard dessus pour voir s’il réagit comme un sorcier.


Elle n’était pas l’amie des bêtes, mais elle n’était pas non plus une tortionnaire et comme elle ne savait absolument pas si la magie fonctionnait de la même manière, elle préférait s’abstenir.

- Voilà, c’est toi qui vois… Dit-elle en se relevant, besoin d’autre chose ?

Mais pourquoi avait-elle dit ça ? Il ne manquait plus qu’il lui demande un truc qui ne lui plaisait pas… Tout ça pour être un minimum polie et ne pas se sauver comme une voleuse.

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Grigori Dimitrov
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Dim 22 Sep - 20:40
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Adelouroudoudou
Heureusement pour la demoiselle que Grigori était concentré sur son hibou, parce que son petit regard plein de jugement, ah il n’y aurait eu aucune retenue, il lui serait rentré dedans, oubliant sûrement au passage qu’il avait besoin d’elle… Bon pas besoin besoin, ça va qu’elle ne croit pas en ses rêves la princesse, elle n’était pas indispensable non plus. A la rigueur, le mot qui définirait Adèle à cette seconde, serait utile. Elle était au bon endroit au bon moment, non pas pour Grigori qui n’avait pas spécialement besoin d’elle dans sa vie, en revanche le petit volatile un peu hébété… d’accord complètement assommé, ah les murs c’est solide il faut croire. Bref l’oiseau avait besoin de la sorcière qui respirait la joie de vivre, l’amour des animaux, l’entraide envers son prochain, ouai clairement elle aurait pu avoir marqué à l’encre sur son front au secours j’ai pas envie d’être là. Alors ça d’ailleurs, c’était récurrent chez les filles, elles devaient être un peu niaise sur les bords pour parler à quelqu’un à qui elles n’avaient pas spécialement envie de parler et avec qui elles n’avaient pas d’affinités. Tout ça parce qu’elles étaient incapables de la boucler, c’est grave quand même et puis c’était une tare chez toutes les filles, des vraies pipelettes.

Tant pis pour elle, maintenant, Grigori s’était levé et lui avait adressé la parole. Maintenant ce serait impoli pour elle de s’en aller, d’ailleurs si elle en avait eu l’intention, certainement qu’il l’aurait interpelé pour qu’elle ramène ses fesses et lui file un coup de mains.
Mais non, elle n’avait pas l’intention de fuir après avoir usé la salive du jeune homme, elle prit la parole pour lui poser des questions. Non mais, il avait l’air d’avoir le registre de tous les hiboux appartenant à un élève sur lui ? « Sûr non, je n’ai pas demandé à chaque étudiant si ce n’était pas sa chouette. Ça prendrait trop de temps et je n’ai pas que ça à faire. » Il posa un regard sur l’oiseau avant de reprendre « Regarde-le deux secondes. Même si tu dis juste, ce qui m’étonnerait, il est dans un tel état que son propriétaire s’en moque éperdument. Personne ne sera affecté. » Et en même temps, plantant son regard sombre dans celui de la demoiselle, il lui demandait presque silencieusement, est ce que cet oiseau était voué à mourir parce qu’il ne manquerait à personne ? Le parallèle avec le jeune homme était tout trouvé et il n’était pas certain d’apprécier la réponse même s’il ne le dirait certainement pas à haute voix, se contentant d’ériger des murs autour de lui-même, de se convaincre que le sort de cet oiseau n’avait pas le moindre intérêt pour lui.

Pourquoi lui demander de le sauver alors ? Il essayait de se dire que c’était pour ne pas être responsable de cet oiseau. La demande du jeune homme sembla surprendre Adèle. Non mais ça va cinq minutes le jugement, s’il avait eu l’intention de le tuer il l’aurait balancé par la fenêtre et ne serait pas resté à ses côtés à perdre son temps. Ou alors, c’était le temps que ça monte au cerveau, qu’elle se dise qu’effectivement, elle avait des connaissances en médicomagie et que peut être que ses connaissances pouvaient être utiles dans la vie réelle et pas uniquement en théorie sur des livres. Ah non pardon, mademoiselle faisait sa pimbêche en expliquant qu’elle était en médicomagie, pas magizoologie. Jusque-là, merci Grigori n’était pas encore demeuré et avait parfaitement saisi la filière dans laquelle la demoiselle se trouvait. Il rétorqua donc, sans aucune agressivité ni en la prenant de haut, ce qui est quand même un exploit « Oui et dans les deux cas qu’il s’agisse d’un volatile ou d’un être humain, un cœur bat dans la cage thoracique et du sang circule dans le corps. Tu es donc potentiellement mieux placée que bien des gens quand il s’agit de sauver des vies. »

Il aurait pu essayer de la rassurer sur ses capacités, lui dire qu’elle en était capable et qu’il avait confiance en elle, souvent, la flatterie avait des effets bénéfiques sur les gens qui ne se sentaient plus de joie et qui par conséquent se surpassait. Là, avec Adèle, il avait comme l’impression que ça ne fonctionnerait pas et qu’il ne ferait qu’user sa salive pour rien. Il la laissa donc réfléchir le temps qu’il fallait, même si on est d’accord que si ça avait été urgent, cette réflexion de trois heures aurait tué l’animal, mais ça non plus valait mieux pas le dire, sinon cette truffe allait lui dire de se débrouiller tout seul comme un grand. Il se retint de faire une remarque désagréable quand elle soupira, non mais elle méritait des baffes cette fille, elle le cherchait là. Et puis elle profitait clairement de la situation, il avait besoin d’elle, donc il ne pouvait pas l’envoyer bouler quand bien même, elle soupirait comme s’il la gonflait, c’est dingue. Au moins, elle acceptait de jeter un coup d’œil, c’était le principal pour le moment et c’est docile qu’il fit disparaître la nourriture d’un coup de baguette magique.

Il s’écarta de quelques centimètres lorsqu’elle s’avança, non pas qu’elle l’inquiétait mais parce que ça devait être hyper énervant d’avoir quelqu’un collé à soi qui ne servait à rien… oui un peu comme une sœur. Elle constata ce qu’il savait depuis le début, que l’animal était dans un sale état « C’est ce que je t’expliquais, oui. » Gros effort sur lui-même pour ne pas dire à la demoiselle que si c’était pour faire ce genre de commentaire, autant ne rien dire.  Il observa par dessus l’épaule de la Serpentarde ce qu’elle faisait, au cas où ça pouvait être un apprentissage utile dans sa vie, toute connaissance est bonne à obtenir. Donc, elle posait sa main sur le corps de l’animal, dans le but de vérifier qu’il était en vie ? Grigori la laissa faire même si, à ses yeux c’était une évidence que l’animal était en vie, déjà parce qu’il avait vu le duvet de plume sur son ventre se soulever au moins une fois depuis qu’il était allongé au sol. Le docteur du jour décida de lui poser des questions avant d’établir son diagnostic. Il se prêta à l’exercice sans la moindre trace d’arrogance dans ses réponses « Oui, il s’est pris un mur. » Elle croyait qu’il respirait ? Comment ça elle croyait ? Elle n’avait pas senti le moindre mouvement d’un cœur qui bat lorsqu’elle avait posé ses doigts sur son plumage ? Grigori fronça les sourcils, elle n’était pas des plus utiles si la solution qu’elle lui fournissait c’était l’attente. L’attente, toujours l’attente, l’attente de la reconnaissance, l’attente des résultats pour savoir s’il était le meilleur, l’attente que ses parents sortent d’Azkaban. Grigori ne voulait pas attendre, il voulait que ça vienne tout de suite, il voulait claquer des doigts et que tout se déroule comme il le souhaitait. Mais ça, tout le monde s’en moquait et on lui demandait d’être patient…

Adèle avait continué sa tirade sans se soucier des états d’âme du jeune homme. Donc, il fallait réchauffer le petit animal. Quoi ? C’est tout ? C’était ça la solution de Super médicomage Adèle, réchauffer l’animal. Il était hors de question que Grigori tienne l’oiseau contre lui pour le maintenir au chaud.  La solution numéro deux, c’était donc d’aller voir le professeur de Magizoologie, ça non plus, il n’en avait pas du tout envie, il faudrait expliquer comment l’oiseau avait fini contre un mur.  Grigori roula des yeux en l’entendant dire que si ça avait été un humain, elle l’aurait ramené à l’infirmerie, lui pour sa part aurait certainement regardé qui c’était avant de bouger. Ce n’était pas le bon samaritain le Dimitrov, il ne fallait pas compter sur lui pour compatir à tous les maux de la terre. « Très bien, j’ai compris, il faut l’emmener voir un spécialiste. »

Encore heureux qu’elle ne testait pas des sorts au hasard pour vérifier comment s’en sortait l’oiseau… Non si quelqu’un devait faire ça, Grigori pouvait très bien s’en charger tout seul. C’est lui qui voyait ? Il n’avait pas l’impression qu’il y ait beaucoup d’options en réalité, elle ne se foulait pas tellement. Tandis qu’elle se redressait il se baissa pour prendre l’oiseau. Comment ça besoin d’autres choses. Il lui lança un regard intéressé avant de déposer l’oiseau dans les bras de la demoiselle, profitant clairement de la situation et de sa politesse « Et bien en vérité oui, j’ai besoin d’autres choses, que tu m’accompagnes voir le professeur. » Autant jouer la carte de la franchise « Elle ne m’aime pas, je ne l’aime pas et pour cause, une fois elle hurlait sur un élève dans les couloirs, alors  en temps normal je m’en tape qu’elle hurle sur les élèves mais là j’avais mal à la tête, sa voix était insupportable, l’élève… bah d’ailleurs elle doit être de ta classe une petite chouineuse… Bref l’autre pleurait, c’était énervant, je leur ai dit de la boucler, tout le monde aurait fait ça à ma place, elle a pas aimé… incompréhensible. » Il lui adressa un sourire avant de demander « Ce serait beaucoup plus simple si tu venais avec moi et que tu expliquais ce qui se passait au professeur, moins de chance qu’elle abandonne l’oiseau à son sort. » Est-ce qu’il fallait dire s’il te plait ? Grigori n’en avait pas du tout envie, lui il était plutôt du genre à imposer qu’à demander mais bon, il y a des fois où malheureusement, son ego devait être un peu malmené, qu’il devait mettre sa fierté de côté – même si ça l’agaçait profondément – et être plus sympathique que d’ordinaire parce que ce n’est pas avec une baffe si elle refusait, qu’il arriverait à ses fins « S’il te plait ? »

Pouvait-il la pousser dans le dos pour l’inciter à venir ? Non, trop brutal, le mieux c’était encore d’avancer vers la sortie, le hibou elle l’avait déjà dans les bras, aucune raison qu’elle le lâche. Grigori sortit donc de la pièce non sans lui avoir dit une fois sur le palier « Alors ? Tu viens ? »



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Adèle de Lestang
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Dépasser ses préjugés

— Grigori & Adèle

Dialoguer sur l’intérêt de sauver ou non un volatile, n’était pas vraiment ce à quoi elle s’attendait en se rendant à la volière. Adèle n’arrivait même pas à comprendre ce qu’il attendait qu’elle lui réponde avec un tel discours sur l’existence insignifiante de l’oiseau. Certes il ne pouvait pas savoir qu’elle et les animaux ça faisait deux et en même temps c’était comme s’il s’attendait à ce qu’elle le contredise. Alors elle avait finalement répondu sans pour autant lui sortir un argumentaire sur l’importance de sauver coûte que coûte le hibou. Sauf qu’il avait réponse à tout et qu’il fallait bien se rendre à l’évidence qu’il y avait plus de chances qu’il ait raison. Ce hibou n’avait pas de propriétaire ou alors celui-ci était particulièrement négligent. La Française aurait bien sorti que c’était la sélection naturelle, voilà tout, mais elle sentait qu’il valait mieux s’abstenir. Et alors ? Qu’est-ce qu’il voulait qu’elle lui sorte ? Que tant pis s’il n’était pas aimé, il pouvait encore avoir son utilité ? Après tout, ce n’était pas parce qu’on ne recevait pas d’affection qu’on ne pouvait pas avoir sa place dans la société. C’était la pensée qui traversait son esprit au moment où il lui demanda de faire appel à ses connaissances pour tenter quelque chose. Passée la surprise, elle avait précisé qu’elle n’était pas étudiante en magizoologie. Est-ce qu’il y avait des spécificités ? Sûrement, sinon n’importe quel médicomage pouvait s’improviser magizoologue. Sauf que visiblement ça n’avait pas traversé l’esprit du Russe. Pire justification possible. Un coeur, du sang et c’était suffisant… Non, mais aucun être humain ne mesurait trente centimètres, n’avait des plumes et des ailes aussi… Et puis sauver des vies, c’était vite dit… Elle n’était qu’en première année où le contenu théorique était l’essentiel du programme. Elle n’avait jamais sauvé personne, enfin… sauf si empêcher Empotée de finir la tête la première dans un chaudron bouillonnant ça comptait…

Cependant, elle garda ses réflexions pour elle, sentant qu’elle risquait de s’engager dans un débat stérile et elle n’avait carrément pas envie qu’il lui sorte qu’elle était incompétente ou un truc dans le genre. Ha non, ce n’était pas le moment de venir lui démolir l’ego. Bref, elle accepta de regarder à cet oiseau, mais sans manifester vraiment d’emballement à cette idée. Non, mais elle n’allait pas sautiller de joie en se disant « chic un cobaye ! » Non c’était plutôt « flûte des problèmes ». Pourvu qu’il ne s’attende pas à un miracle de sa part, car s’être approchée de l’oiseau ne l’inspirait pas plus qu’au départ. Un premier constat pour se donner du courage et se lancer dans une analyse des plus maladroites. Elle pinça les lèvres lorsqu’il lui répondit. Non, mais ça va, elle savait que c’était ce qu’il avait dit. Il n’allait quand même pas commenter tout ce qu’elle allait dire ? Ou ce qu’elle allait faire ? Déjà, elle sentait qu’elle serait inutile pour remettre ce hibou sur pattes. Elle n’y connaissait rien en bestioles. La blonde finit par énoncer ses hypothèses, essayant de se sortir de ce rôle de soigneuse pour piaf qu’il lui avait collé et qui ne lui convenait pas du tout. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire de toute façon qui n’empirerait pas la situation ? Rien, si ce n’est lui donner des solutions où elle n’avait pas à intervenir. Tant pis si ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, essayer d’être conciliante, ça allait bien cinq minutes. Elle allait vite mettre ses bonnes résolutions au placard à cette allure. Déjà elle aurait dû s’abstenir de prononcer cette dernière phrase. Ça lui aurait évité de se retrouver d’un coup avec un hibou mourant dans les bras. Woooh qu’est-ce qu’il fichait là ? Elle le regarda incrédule en l’écoutant prononcer sa nouvelle requête. Hein ? Pardon, mais elle n’avait pas que ça à faire non plus, que de partir à la recherche d’un prof pour soigner un animal dont elle n’avait que faire. Elle l’écouta expliquer comment il s’était mis l’enseignante à dos en manquant clairement de jugeote. La Française le regarda désabusée. Il s’étonnait encore que le professeur ne l’apprécie pas ? Et la magizoologue pouvait du coup refuser de soigner un animal sous prétexte que celui qui lui amenait lui avait manqué de respect ? Ça elle en doutait. Il ne voulait juste pas faire face à l’enseignante et peut-être s’écraser pour lui demander de l’aide ?

Il s’éloigna vers la porte. Il avait beau dire « s’il te plaît », Adèle, ça ne lui plaisait pas du tout. Voilà ça ne servait franchement à rien d’être gentille. Si elle donnait la main, on lui prenait le bras. Ha non, non, elle n’aimait pas du tout la tournure des événements. Clairement, elle y gagnait quoi dans cette histoire ? Rien du tout, oui c’était tout à fait ça. Elle n’éprouverait aucune joie particulière à l’idée d’avoir sauvé un oiseau et elle aurait clairement la sensation d’avoir perdu son temps. Non, la Française ne faisait jamais rien sans rien et ça, ça ne changerait pas aujourd’hui.

- Une minute, lâcha-t-elle en le rejoignant, j’accepte à une condition. Je t’accompagne voir la prof, la convaincs de soigner ce hibou, mais en échange tu me devras un service du même genre plus tard.

Quoi ? Elle n’en savait rien, elle n’avait pas vraiment eu le temps d’y réfléchir étant donné qu’il l’avait prise au dépourvu avec sa demande, mais elle voulait bien qu’il comprenne qu’elle n’était pas une bonne poire qu’on pouvait utiliser à convenance. Dévouée, ça ne faisait pas partie de ses caractéristiques. S’il refusait, elle lui rendait l’oiseau direct et elle le plantait. Elle ne se sentait absolument pas responsable de la vie de cet animal et ne se sentirait pas le moins du monde coupable s’il décédait faute de soins.

- Et alors, je t’assure que tout le monde à ta place n’aurait pas balancé à une enseignante de la boucler… Autant à la chouineuse, je ne dis pas, surtout si c’est une élève de ma classe, mais un prof…


Ha non clairement, Adèle ne se serait jamais mis à dos un enseignant, en tout cas pas de cette façon là. On avait le droit de ne pas aimer tout le monde, mais on ne savait jamais quand on pouvait avoir besoin de l’aide de quelqu’un, la preuve. La verte regarda les marches de l’escalier, avant de reporter son regard sur le Russe. Marché conclu ou non ? Remarque rien ne l’empêchait de commencer à avancer, il n’y avait qu’une seule voie pour sortir. Si à la fin de la descente, il lui balançait qu’il refusait, elle partirait dans sa propre direction.

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Pourquoi il était pas tombé sur une fille un peu plus concon qu’Adèle, passionnée des bestioles à plumes, qui auraient été ravies de sauver  Pioupiou et qui aurait sûrement été épuisante à dire à quel point les oiseaux sont nos amis, qu’ils sont beaux, formidables… Ouai une fille quoi exactement une fille normale. Donc soit les filles étaient connes et parlaient trop, soit elles étaient … euh… ouai non intelligente ce serait quand même un peu fort… moins débile que les autres mais elles ne voulaient faire aucun effort pour aider. Et le juste milieu dans l’histoire ?
Forcément qu’à sa question du autre chose, Grigori n’allait pas dire non. C’était une question débile, comme si ça l’amusait d’aller se balader dans les couloirs avec un pigeon dans les mains. Elle réfléchissait la blondinette ou elle disait tout ce qu’il lui passait par la tête ?
Sauf que voilà, ça propose d’aider, ça d’accord mais derrière, il y a plus personne. Elle ne mettait aucun entrain, elle aurait pu sauter de joie qu’il accepte de l’accompagner vers le professeur, mais non, madame traînait des pieds et en plus, ça y est ça se sentait tout permis et ça avait des conditions ? Grigori inspira profondément, ne pas l’envoyer bouler, ne pas lui rigoler au nez, on essaie d’être sympathique, ce n’est pas parce que tu as passé une journée pourrie que tu dois lui en faire passer une aussi moisie que la tienne… oui quand bien même c’est une fille.

Quoi ?! Comment ça il lui devait un service en échange ? Hé mais au bout d’un moment faut arrêter de snifer de la poudre de cheminette hein. Mais n’importe quoi celle-là. Elle est où la bonté d’âme là ? Non mais elle ne lui rendait pas service à lui, elle rendait service au hibou, c’est totalement différent. Il n’avait même pas envie de lui répondre, elle le gavait c’est tout… ça lui écorchait la bouche de juste dire sans problème ?

Elle continuait à parler, donnant son avis sur le fait qu’il ait un petit peu remis à sa place une adulte et une gamine. Ce sont des choses qui arrivent. Ah ça, il s’en doutait par contre que peu de gens à sa place aurait eu le courage de balancer à une enseignante de la boucler. Bah oui, il y en a beaucoup de types pas très courageux. Grigori eut un véritable sourire sur les lèvres avant de dire amusé « Au moins, elle a fermé sa bouche. Si elle avait eu un peu d’autorité de base, je n’aurais pas eu besoin d’intervenir. C’est dingue que ce soit à moi de le faire… » Puis d’ailleurs, elle n’avait pas reçu d’éducation de la part de ses parents ? Il ne fallait pas se donner en spectacle, c’était quand même lamentable qu’une professeure se donne en spectacle de la sorte. Pour ce qui était de la chouineuse, Adèle semblait ne pas porter sa classe dans son cœur « Ta classe est vraiment composée d’un ramassis de pas doués comme les bruits de couloirs semblent le dire ? Je croyais que c’était le genre de phrases que les professeurs disent tous vous êtes la pire classe depuis que j’enseigne, phrase qu’ils ressortent tous les ans. »

Elle le regarda, n’ayant visiblement pas la mémoire courte avant de descendre les escaliers. Alors oui, il aurait pu très bien faire croire qu’il pensait alors qu’elle cédait puisqu’elle descendait les escaliers mais, il sentait que ça ne passerait certainement pas auprès d’elle et elle allait le laisser en plan… ce qui était tout bonnement hors de question. Il lui emboita donc le pas avant de demander « Pourquoi ce serait à moi de te devoir un service. C’est l’oiseau que tu aides ! Si derrière tu as besoin d’un service parce que tu lui as sauvé la vie, je suis certain qu’il sera ravi de t’apporter du courrier. » A la tête d’Adèle, clairement, ça n’avait pas trop l’air de passer… Visiblement, ils n’avaient pas la même façon de percevoir les choses. Grigori reprit donc, non sans devoir se retenir de l’insulter pour ses idées débiles. « Je donnerai pas ma parole sans savoir de quoi il en retourne. Ça va la seule chose que tu as à faire c’est de porter un oiseau et de jouer la comédie pendant trois secondes, ce que toutes les filles savent faire, chouiner pour obtenir un gain. Je ferais donc en échange quelque chose que tous les garçons savent faire » Oui du genre utiliser sa matière grise exactement… ou lancer des sorts ou se servir de ses poings… voilà beaucoup de choses bien plus utiles que chouiner et élever des gosses. « ça te va ? »

Il lui passa devant, n’ayant pas du tout envie de la laisser diriger les opérations, ou lui donner le loisir de se retourner et de lui filer l’oiseau dans les bras. Ah non, ça c’était un très mauvais plan. Déjà que faire équipe avec elle, ce n’était pas non plus la chose qui l’emballait le plus au monde. Attention, ce n’est pas qu’il ne l’aimait pas la demoiselle de Lestang, c’est juste qu’elle ne faisait pas beaucoup d’efforts, elle aurait quand même pu se proposer pour emmener toute seule l’oiseau à la madame puisque sachant que ce n’était pas vraiment la tasse de thé de Grigori mais non… pas du tout c’était plus drôle d’essayer d’obtenir des faveurs oui ou des services peu importe. La seule chose que Grigori comprenait de cette situation c’est qu’Adèle était une rapace. Lui demander un service c’était se mettre dans une situation déplaisante. Après, rien n’empêchait Grigori de lui promettre monts et merveilles tout en ayant l’intention de ne rien faire. C’était possible aussi, après faire cela, c’était ne plus pouvoir compter sur elle au cas où il en avait besoin à jour, ce qui n’était pas forcément une bonne chose non plus. Mieux valait il essayer de savoir ce qu’elle comptait lui demander, parce qu’en vrai si c’était de même valeur que le fait de porter un oiseau de proie et de parler à une enseignante… ce n’était pas non plus la mer à boire.

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Lun 25 Nov - 0:31

 

Dépasser ses préjugés

— Grigori & Adèle

Ha visiblement, sa proposition ne semblait pas le ravir. Évidemment, elle s’y attendait, sauf qu’elle s’en fichait. Est-ce qu’elle était ravie de jouer les sauveteuses de hibou ? Non plus. S’il avait l’habitude que les gens se plient à ses désirs, dommage cette fois ce ne serait pas le cas. La Française était butée et en plus de ça, ne ressentirait aucune culpabilité à ne pas lui venir en aide. L’oiseau ? Oui et bien il fallait bien qu’il meure un jour de toute façon… Ce n’était qu’un animal après tout.
Et voilà qu’il en rajoutait des tartines pour justifier sa conduite auprès de l’enseignante. Non, mais après ce n’était pas le problème d’Adèle. Il faisait ce qu’il voulait. S’il avait envie de risquer la retenue, le renvoi ou peu importe en fait en s’en prenant à une enseignante, qu’il fasse. Elle, elle trouvait ça complètement stupide et elle se disait juste qu’elle n’avait pas à du coup assumer le fait que la prof ne pouvait plus l’encadrer. Clairement par moment, il fallait savoir mettre un filtre avant de parler.

- Hélas, soupira-t-elle pour lui répondre à propos de sa classe, il faut franchement le voir pour le croire… des crétins, on en croise toujours, mais alors autant de boulets réunis dans la même classe, je n’aurais jamais cru ça possible.

Et alors est-ce que ça réjouissait la Française de ne pas avoir trop de concurrence ? Ils étaient tellement lamentables que c’en était plutôt déprimant. Ils ralentissaient la cadence et il fallait toujours filer un coup de main au voisin qui n’avait pas écouté/eu le temps de copier/n’avait tout simplement rien compris, alors qu’elle n’avait franchement pas serviable dans le panel de ses qualités. C’était pour cette raison qu’elle s’était souvent retrouvée à côté d’Elise. Elle n’avait pas besoin d’aide pour suivre un cours et du coup Adèle ne se faisait pas embêter par un crétin. Oui, ça s’appelait peser le pour et le contre. Mais attendez ? Il n’était quand même pas en train d’essayer de détourner la conversation ? Non pas qu’Adèle n’aimait pas se plaindre des gens qui composaient sa classe, mais elle n’oubliait pas qu’elle avait toujours un hibou dans les bras et qu’elle devait aller voir une prof qu’elle ne connaissait pas plus que cela pour lui demander de soigner cet animal qui n’était même pas à elle. Non, non inutile, elle ne reviendrait pas sur ce qu’elle avait dit et elle comptait bien s’assurer qu’il conclurait le marché en bas des escaliers. Il la dépassa et alors ce qu’il lui sortit lui fit lever les yeux au ciel. Comment ça c’était l’oiseau ? C’était l’oiseau peut-être qui lui avait demandé de l’embarquer chez la prof ? Il ne fallait pas la prendre pour la dernière des andouilles non plus. Adèle n’avait rien à voir avec le reste de sa classe merci.

- J’ai une chouette qui fait déjà très bien le travail et vu le peu de courrier que je reçois, cet hibou ne me servira pas vraiment.

Ha ça, elle n’était clairement pas le genre de personne à avoir une famille qui prenait de ses nouvelles chaque semaine. Ça réduisait déjà considérablement les échanges épistolaires. Non, franchement, il continuait dans cette voie et son hibou, il le récupérait. Ha, il voulait savoir ce qu’elle comptait lui demander. Pfff, ne pouvait-il pas accepter le deal tout simplement ? Elle n’allait pas lui demander la lune non plus. Et voilà qu’il minimisait le service qu’il lui demandait. Rester calme et sereine, surtout ne pas lui balancer son piaf à la tronche. Elle inspira profondément avant de reprendre la parole

- Alors correction, tu me demandes de t’accorder du temps pour sauver un hibou qui peut me claquer dans les bras ou pire relâcher ses sphincters à tout moment, de me débrouiller et d’expliquer à une prof avec qui tu as manqué de tact qu’elle doit aider ce truc dont je me fiche éperdument.

Oui d’un coup cette version lui paraissait quand même plus proche de la réalité que ce qu’il venait de lui sortir. S’il avait désormais compris qu’il devait marchander, il était hors de question qu’il réduise la valeur du deal à son avantage. Par contre, elle le regarda interloquée. Comment ça un truc que les garçons savent faire ? Ha non il n’allait pas lui sortir les bons vieux clichés sur les rôles de l’homme et de la femme. Non parce qu’à part pouvoir pisser contre un mur, Adèle ne voyait pas ce qu’il pouvait faire de plus qu’une fille.

- Par exemple ? Parce que je suis capable de porter mon sac toute seule, je sais très bien réparer un objet cassé à l’aide de ma baguette et si quelqu’un essaie de me faire du tort, je sais également très bien le lui faire regretter. Sur ce coup-là je n’ai jamais manqué d’imagination.

Elle n’avait absolument pas besoin d’aide pour ses études et en vérité, elle était du genre débrouillarde puisqu’elle même détestait devoir rendre des comptes à quelqu’un. Devait-elle vraiment trouver ce service là maintenant ? A une époque peut-être qu’elle l’aurait envoyé ennuyer sa cousine, sauf que depuis sa visite en début de mois à Sainte-Mangouste, l’idée de remuer les braises et de relancer une guerre ne l’intéressait plus. Enfin, pour partir en expédition, elle avait Hestia…

- Je ne sais pas pour le moment. Je ne cherche pas à te piéger non plus. Je t’ai dit un truc du même genre, je ne vais pas te demander de braquer un coffre à Gringotts.


Oui donc rien de dangereux ni d’illégal quoi, qu’il se rassure. Adèle jeta un œil au volatile qui ne semblait pas aller mieux, mais qui ne semblait pas non plus avoir passé l’aile à gauche je rigole toute seule de cette expression, je suis un cas, mais il est tard. Elle se rendit compte alors qu’elle était arrivée au bas des marches et elle attendit de nouveau qu’il s’exprime. Est-ce qu’elle devait continuer à le suivre, sans avoir eu son accord pour le marché ? Non mais à tout moment, elle pouvait protester, poser la bestiole au milieu du couloir et partir au final. Il disait juste ok, et fin de l’histoire. Remarque… S’il lui faisait à l’envers, elle n’aurait qu’à se venger voilà tout. Elle l’avait dit, elle ne manquait pas d’imagination pour ça.

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Grigori Dimitrov
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Adelouroudoudou
Ah non mais c’est sûr que Grigori ne pouvait qu’être d’accord avec la petite blondinette. En fait, il fallait vraiment le voir pour y croire. Non parce que les gens avaient cette manière de toujours tout exagérer mais alors pour ce qui était de la classe de médecine, il n’y avait aucune exagération possible. C’était genre des débiles en puissance et puis alors ça devait être contagieux ce truc. D’ailleurs, il regardait Adèle en se demandant vraiment combien de temps ça incubait, si ça se trouve, elle était infectée. Après, pour ce qu’il avait constaté de lui-même, ça n’avait pas trop l’air d’inquiéter les gens d’être débiles, ils le vivaient bien. Tant mieux pour eux et tant mieux pour Grigori qui n’avait que quelques boulets, alors oui il pouvait bien se plaindre de ses camarades qui posaient trop de questions ou de ceux qui arrivaient toujours en retard mais il est vrai que la classe de médecine battait tous les records.

Elle devait pas encore être débile, oui c’était bien dommage pour Grigori qui ne pouvait pas obtenir ce qu’il voulait sans qu’Adèle ne commence à lui casser les pieds pour un service de merde qu’il n’avait pas du tout l’intention de lui rendre. Et non, ce n’était pas une question que c’est une fille qu’il ne voulait pas rendre service à une fille, même si forcément ça rentrait en ligne de compte. Le problème c’est que cette fille le prenait pour un crétin, elle voulait obtenir un truc mais sans dire c’était quoi. Qui fait des pactes ainsi sérieusement ? A quel moment une personne ayant un peu d’esprit logique dirait oui, s’engagerait, sans savoir. Hé à force de traîner avec des glands, elle en était arrivée à la conclusion que tout le monde à Poudlard était un peu niais ? Et bah navré de vous décevoir mais le jeune Dimitrov ne l’était pas.
Ho par contre, s’il essayait de se défiler, oui en offrant ce hibou à la demoiselle mais bon, elle n’était pas vraiment motivée. C’était quand même pas la faute de Grigori si elle n’avait pas de courriers. Il était même tenté de dire fais toi des amis alors, il te sera utile mais étant donné qu’il voulait obtenir quelque chose, il valait mieux mettre un peu d’eau dans son vin, oui même si ça la rend la boisson désagréable. De la même façon, il évita de lui dire qu’elle aussi, elle servait à rien, c’est pas pour autant que les médicomages ne la soigneraient pas. Des fois valait il mieux ne rien dire pour obtenir ce qu’il voulait. Sauf que voilà, il était tombé sur la fille la plus incroyable au monde mais pas incroyable dans le bon sens du terme, incroyable dans le sens buté, une tête de pioche mais du jamais vu et qui restait focalisé sur son objectif de merde et qui rappelait les faits, de son point de vue, qui ne correspondait pas du tout à la vision des choses de Grigori qui la regarda peu enthousiaste  « Je rectifie ta rectification » ça allait durer longtemps leur échange à ce rythme là. «  Je ne te demande pas de m’accorder du temps. Si ma compagnie te dérange, je serais plus que d’accord pour que tu y ailles seule avec le hibou. Donc tu accordes du temps à l’hibou, j’accorde du temps à ce même hibou et nous sommes par conséquent obligé de collaborer ensemble l’espace de quelques minutes… C’est totalement différent. »

Bien entendu, Grigori avait fini par comprendre que s’il voulait qu’elle sauve cet oiseau, oiseau qui franchement lui devrait un gros, un énorme service, genre planter ses serres dans les yeux de quelqu’un, il allait devoir concéder un service à la Serpentarde qui lui cassait les pieds, de plus en plus. Sauf qu’elle ne voulait pas d’un service simple. « Un exemple. On est d’accord que tu dois parler à quelqu’un avec qui j’ai eu un différent. Et bien, si un jour tu as un différent avec quelqu’un. Je serais prêt à parler à cette personne. C’est équitable tu ne penses pas ? » Pour une fois qu’il n’essayait pas d’arnaquer qui que ce soit. Il ne voyait pas comment elle pouvait refuser. Surtout que lorsqu’elle reprit la parole, c’était pour dire qu’elle ne voulait pas le piéger. Oui alors ça, il n’y croyait pas une seule seconde, quel intérêt de garder pour soi si ce n’était pas pour le piéger à la fin. Et puis c’était un comportement typiquement féminin ça, il n’avait pas confiance voilà tout. Elle venait de faire de l’humour à propos de braquer une banque. Grigori cligna des yeux « Alors là, de toute façon, même si c’était ça le deal, je refuserais. Je veux bien faire des efforts et te devoir un truc mais il est hors de question que je sois perdant dans l’histoire. Débrouille-toi comme tu veux. » Braquer une banque pour une fille, puis quoi encore ? Non mais à la rigueur si elle voulait du fric… ouai non en fait même si elle faisait la manche, rien à faire, il ne partagerait pas son argent, hors de question. Après, à la rigueur, pour avoir aider l’oiseau que nous allons baptiser FuturCadeauDeFiançaillePourKiara – oui le nom est un peu long je te l’accorde, l’oiseau est tout pourri, je te l’accorde aussi bah que veux tu Grigri il comprend rien -il aurait pu lui proposer une mornille pour la remercier… Quoi qu’elle n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui accepterait ça. Il fallait donc accepter d’être éventuellement, potentiellement arnaqué par cette fille… même si clairement il se laisserait pas arnaquer sans rien dire.

Il la mena droit vers l’espèce de classe, d’ailleurs est ce que c’était vraiment une classe, un placard à balai, ou un bordel sans nom ? Aucune idée, quoi qu’il en soit elle était là et pas dans les serres, ou vers la forêt interdite ou un truc du genre. Bah oui, grosse feignasse, ne faudrait pas qu’elle aille s’occuper des animaux, c’est mieux de gueuler sur les chieuses et de casser les oreilles de Grigori au passage. Il ralentit donc pour ne pas se faire voir, même si en vrai… ça ne devait pas être ultra important, une fille aimant les bestioles s’occuperait de bestioles peu importe qui l’emmenait mais bon pas grave. Il tourna la tête vers Adèle qui était tout sauf avenante… non mais elle aussi, elle faisait des efforts des fois ? « Tu veux pas juste essayer d’avoir l’air concerné par la vie de cet animal. Ça va je te dois un service et je sais que tu vas me gaver le jour où tu en auras besoin, c’est pas pour autant que je fais la gueule. » Bah oui, ça serait chiant de faire la tronche pour ça, en plus bonjour l’indécise qu’il avait avec lui. Il la poussa dans le dos, non parce que vraiment, elle y mettait AUCUNE bonne volonté « Fais un effort, ait l’air triste ! Imagine un truc triste ! Que tu t’aies cassé un ongle par exemple. » Quoi les filles avaient toujours l’air catastrophé quand elles se pétaient un ongle, logique que Grigori se serve de cela.


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Adèle de Lestang
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Mar 31 Mar - 1:34

 

Dépasser ses préjugés

— Grigori & Adèle

A ce rythme, le hibou allait crever, c’était certain. Il faisait quoi ? Il rectifiait ce qu’elle rectifiait ? Alors là bonjour le tissu de conneries en plus ! Là elle avait juste envie de hurler qu’elle s’en tapait de cet oiseau de malheur tout en lui demandant ce qu’il ne comprenait pas dans ce qu’elle disait ! Et alors il avait une notion du temps bien à lui, quelques minutes, ben tiens… Et pourquoi, elle était dans cette situation déjà ? Ha oui à cause de cette stupide bonne résolution d’être moins détestable avec les autres. Franchement, lui en dix minutes, il allait tout faire capoter. Bref, la Française avait inspiré un grand coup, avait esquissé un sourire qui voulait dire « cause toujours, je ne lâcherais rien », ha bah question de principe. Elle ne céderait pas. Elle continua donc d’avancer tout en attendant patiemment qu’il lui donne un exemple concret. Un truc d’homme tsss… Quand elle allait raconter ça à Hestia, elles allaient encore passer la soirée à se plaindre de l’éducation des sang-purs qui laissaient franchement à désirer.

- Hum… commença-t-elle à lui répondre en réfléchissant à ses propos.

Non parce que depuis le début, elle avait l’impression qu’il cherchait à l’embrouiller dans l’histoire. Alors oui c’est vrai que son marché, c’était plus par principe qu’autre chose aujourd’hui, mais quand même. Hors de question de se faire arnaquer. Et voilà qu’il réagissait à son histoire de braquage. Non mais il le faisait exprès ? Elle venait de dire qu’elle ne ferait pas ça. Est-ce qu’elle avait une tête à braquer une banque ? Bref ne pas gaspiller sa salive pour des débilités et réfléchir à sa proposition. Bon des gens avec qui elle avait des différends ? Oui bon beaucoup… C’est vrai que ça pourrait lui servir un jour. Et puis franchement, elle n’avait pas trop envie de passer plus de temps à marchander. Ha bah non c’était risqué d’avoir un cadavre d’oiseau dans les mains à s’entêter. Et à bien y réfléchir, ça ne lui disait vraiment rien du tout.

- C’est d’accord.

Tout ça pour sauver un hibou. Franchement, elle allait en raconter des trucs à sa meilleure amie ce soir. Elle allait se poser des questions et Adèle ne saurait même pas quoi lui répondre. Pourquoi il avait voulu sauver cet oiseau ? Mystère. Bref c’était donc un trio pour le moins déconcertant qui se dirigeait vers la salle de classe de la professeure de magizoologie. Là, elle en venait à espérer de ne croiser personne, tellement elle trouvait la situation ridicule. L’enseignante était dans sa classe et corrigeait visiblement des devoirs de ses élèves. Bon comment aborder la chose ? Grigori interrompit sa réflexion. Mais ça va, elle n’avait pas besoin de se lamenter non plus ! Ha bah si, selon lui visiblement il fallait qu’elle joue dans le dramatique. Et alors je vous jure la réplique à deux noises !

- Ha parce que toi ça te fait pleurer de te casser un ongle ? Répliqua-t-elle agacée.

Non, mais à un moment fallait arrêter de la prendre pour une mijaurée aussi. Est-ce qu’elle avait l’air d’une pauvre fille fragile qui pleurait pour un rien ? Non, afficher ses faiblesses ce n’était pas vraiment ce qu’on lui avait appris, encore moins se plaindre pour un rien.

- Je ne vais pas jouer la comédie pour un stu…

- Qu’est-ce que vous faites là ?

Bon sang, elle était rapide cette prof. Adèle la fixa un instant, descendit le regard vers le hibou étalé dans ses mains devant elle. La prof leur jeta un regard peu amène, puis regarda l’oiseau, n’eut pas l’air de réagir à son état et insista :

- Et bien ?

Ha d’accord… Elle n’était pas capable de comprendre toute seule la situation. Ou alors, elle avait vu le Russe et elle croyait qu’il lui faisait un sale tour ? Bon ok… Elle se fit violence pour ne pas lever les yeux au ciel et faire de l’ironie sur le fait qu’il était évident qu’ils n’étaient pas venus prendre le thé. Le respect aux enseignants, le tact tout ça, tout ça, bref tout ce qu’elle avait dit à Grigori quoi.

- Euh… C’est ce pauvre hibou, il ne va pas bien du tout,
répondit-elle en tentant finalement l’air catastrophé.

Non parce que pour le coup, vu la réaction première de l’enseignante, Adèle se demandait s’il était possible qu’elle refuse de le soigner, alors qu’au départ elle n’en doutait pas.

- C’est à cause de lui ?
Demanda-t-elle en désignant son camarade.
- Quoi ? Euh non pas du tout ! Dit-elle en se tournant vers le Vert et Argent pour le dissuader du regard de faire une quelconque remarque à la prof, il… m’accompagne.

Non mais franchement, est-ce que c’était le moment de trouver un coupable ? Si le volatile survivait après tout ça, c’était un sacré veinard. Qu’est-ce que c’était que cette enseignante ?

- Est-ce que vous pouvez y regarder ?
Insista la Française.

Elle n’en revenait pas de devoir préciser à ce point la raison de leur venue. Mais pourquoi avait-elle eu l’idée de s’attarder dans cette volière ? Pourquoi avait-elle proposé son aide ? C’était une nouvelle épreuve pour tester sa patience ? Elle avait bataillé pour un deal avec le Serpentard, pensant que ce ne serait pas si compliqué que ça que de convaincre l’experte en magizoologie de soigner l’oiseau, mais apparemment ce ne serait pas pif paf pouf la bête est guérie. Franchement, se montrer sympa, ça craignait.

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Grigori Dimitrov
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Jeu 2 Avr - 23:56
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Adelouroudoudou
Est-ce que l’exploit ne venait pas de se produire sur terre ? Non Dimka n’était pas mort roooh faut suivre un peu, un autre exploit. Elle avait cédé. D’accord, il lui avait fallu un temps de réflexion très long… le temps que ça monte au cerveau, c’était pas bien câblé là-haut, une fille quoi. Il n’empêche qu’elle avait cédé, il devait retenir juste ça. C’est merveilleux, trois plombes pour que cette emmerdeuse cède. En plus, si Grigori avait craint de se faire arnaquer, au final, s’il devait juste parler à quelqu’un, ce n’était pas ce qu’il l’effrayait le plus. Oh non, Grigori savait se débrouiller pour obtenir ce qu’il voulait, ne le démontrait il d’ailleurs pas en cet instant précis, n’avait il pas obtenu que la blonde un peu casse bonbon accepte de lui venir en aide alors qu’ils n’étaient pas amis et qu’elle n’avait pas l’air d’avoir une grande affinité avec le hibou… Faut dire que ce dernier ne se présentait pas sous son meilleur jour. Quelle idée de pioncer à ce moment-là, d’accord, il se prenait un mur, ça arrive à tout le monde – ou pas – il aurait quand même pu faire un effort pour faire craquer la sorcière.

Les deux Serpentards rejoignaient donc la salle du professeur et Grigori trouvait quand même qu’elle faisait pas d’efforts. Alors d’accord, elle ne tenait pas au hibou… oui lui non plus mais quand même, elle pourrait se forcer un peu. Il essaya donc de la convaincre d’y mettre un peu du sien. Le problème c’est que comme dit précédemment, il était avec une chieuse, non mais c’était bien sa veine, il tombait sur la seule fille qui se moquait de se briser un ongle. Il haussa les épaules d’un air dédaigneux. « Tu es sûre que tu es en médicomagie, l’anatomie, la différence fille garçon, ça te dit quelque chose ou ça te passe carrément au-dessus. » Oui alors, il savait bien qu’il devait faire des efforts de son côté mais au bout d’un moment, ça le gonflait trop et son naturel revenait au galop.

Alors qu’elle râlait sur le fait de jouer la comédie, oh ça va il lui demandait pas grand-chose, pour un stu… et on sait tous que derrière c’est stupide oiseau, et ho elle aussi était stupide et pourtant Grigori jouait la comédie avec elle non ?  Elle se fit couper… bah oui sinon elle aurait fini son mot, par l’enseignante. Merveilleux, alors ce n’était pas du tout comme ça que ça devait se passer. Grigori retint un soupir devant la débilité de la prof, non mais il avait envie de faire un signe à Adèle pour lui faire signe que vraiment, elle était con, c’est pas lui qui l’inventait. Non mais une prof dont le métier c’est de sauver les animaux en détresse et qui ne réagit pas lorsqu’on ramène un pigeon blessé, c’est quand même un comble. Il se retenait de faire une remarque assassine du style la réponse est sous tes yeux. Et là, alors que mademoiselle de Lestang, la relou depuis le début rappelons le,  avait dit précédemment qu’elle ne voulait pas jouer la comédie pour l’oiseau mal en point, voilà qu’elle s’y mettait. Grigori la regarda étonné, mais satisfait malgré tout, même si en vrai, qu’elle soit obligée de l’expliquer à cette gourdasse, il y avait de quoi devenir fou.

Et là, alors qu’il s’attendait à ce qu’elle dise pas de problème je m’en occupe. Voilà qu’elle faisait deux trucs qui n’allait pas. Déjà premièrement, elle ne s’adressait pas directement à lui, il la regarda avec une fol envie de l’envoyer bouler. Et la seconde partie qui déplaisait, elle osait demander si c’était sa faute, non mais espèce de débile, réfléchis trois secondes, si ça avait été sa faute, est ce qu’il aurait accompagné Adèle… non il se serait tiré, comme toute personne logique ferait. Il s’apprêtait d’ailleurs à rembarrer la prof, ouvrant la bouche dans ce seul but mais Adèle le regarda comme si elle l’interdisait de rétorquer quoi que ce soit. A quel moment Grigori obéissait à une fille, c’est la question que tout le monde est en droit de se poser, néanmoins, pour le bien être du petit volatile, il accepta de fermer la bouche sans avoir fait le moindre commentaire, se contentant d’un léger sourire – bien fictif – pour faire comprendre que c’était exactement ça, il l’accompagnait, parce qu’il avait que ça à faire de ses journées, suivre une fille avec un oiseau dans ses bras. Et la prof qui ne disait rien, comme si elle pesait le pour et le contre, mais c’est quoi cette prof, déjà niveau autorité, c’était pas ça mais si en plus il fallait lui expliquer qu’en fait c’était son rôle de soigner les bestioles. Vraiment les professeurs dans cette école c’était une catastrophe, ils étaient recrutés comment ? Si encore, c’était des riches, Grigori aurait pu se dire pots de vins pour enseigner mais là, elle avait l’air d’une pauvre… pas possible que ça soit ça.

Elle finit par arracher l’oiseau des mains d’Adèle, faisant grincer des dents à Grigori qui se retint de lui dire que dans l’idée, eux ce qu’ils voulaient, enfin surtout lui, c’est qu’elle sauve l’oiseau pas qu’elle le rapproche encore plus de la mort. Il jeta un coup d’œil à Adèle, c’est bon l’oiseau était entre des mains… bon peut être pas de bonnes mains, mais après ils n’avaient pas d’autres solutions, ils pouvaient donc y aller. Sauf que la chieuse là, elle n’en avait pas fini avec eux. « Dépêchez vous de rentrer et fermez la porte derrière vous. »

Oh non, mais ça n’allait pas durer trois heures ? Il entra en premier – non parce que la galanterie c’est qu’avec Kiara, faut pas déconner – et attendit qu’Adèle soit entrer pour qu’ensemble ils aillent voir la prof qui devait les avoir pris pour les bons samaritains de l’école « J’avais peur que vous soyez venu pour une blague. » Grigori regarda ses pieds pour ne pas rétorquer, non il ne fallait pas lui dire qu’il aurait suffi de regarder l’oiseau pour se dire qu’ils ne blaguaient pas, non mais après, elle était con, il le savait, des fois il n’y a rien à faire. Et là ça allait être pire voilà qu’elle s’enthousiasmait « Mais vous avez décidé de sauver tous les animaux de Poudlard, c’est formidable ! » Il regarda Adèle, l’air de dire elle est cinglée ou c’est moi ? « Oui alors, c’est pas exactement notre but dans la vie. » Le sourire de la prof disparut direct… ah il avait dit un truc qu’il ne fallait pas, très bien, il croisa les bras attendant qu’Adèle parte… dès qu’il ouvrait la bouche, fallait qu’elle s’agace l’autre niaise… alors d’accord peut être que son ton était tout sauf amical mais c’était pas une raison pour le regarder de travers.


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Ven 10 Avr - 14:35

 

Dépasser ses préjugés

— Grigori & Adèle

Est-ce qu’elle était tombée sur le type le plus misogyne de cette école ? Vu dans quel milieu, elle avait été élevée, ça n’aurait pas dû la surprendre. Sans doute même aurait-elle pu être conditionnée à entendre ce genre de réflexion sans broncher, mais fort heureusement il n’y avait pas que la famille pour se forger une personnalité. En plus, elle était bien trop franche pour laisser passer ce genre de conneries, sans rien répliquer en retour. Alors est-ce qu’elle attendait une réponse à sa question ? Non vraiment, non, elle n’attendait rien du tout et sûrement pas qu’il en rajoute une couche. Dis donc, mais il n’était pas en plus en train de la rajouter dans le même panier que tous les autres boulets de sa classe là ? A quel moment être à 10 sur l’échelle de douleur en se pétant un ongle, c’était un critère de différenciation homme/femme ? Ha non mais s’il voulait y’avait un autre truc sur l’échelle de douleur pour différencier un homme d’une femme. Il paraît que ça marchait à tous les coups. Ha bah bien sûr que démolir l’appareil génital de ces messieurs ça surpassait la douleur d’un ongle pété. Si elle n’avait eu que ça à faire, elle lui aurait proposé l’expérience. Elle aurait parié tout ce qu’il voulait. C’était certain, elle n’aurait pas bronché et lui aurait beaucoup moins rigolé. Sauf que voilà, elle avait déjà perdu assez de temps et elle allait encore en perdre pas mal du coup elle s’énerva et la prof débarqua.

Bon aurait-il fallu que le volatile soit couvert de sang pour que ce pour quoi ils venaient la voir soit plus explicite ? Alors là, Adèle était tellement surprise par la réaction ou plutôt la non réaction de l’enseignante, qu’elle revint sur ce qu’elle venait de dire trente secondes plus tôt. Oui bon finalement, il valait peut-être mieux jouer un peu la comédie quelques minutes, ça n’allait pas la tuer, si c’était pour en économiser quelques autres précieuses. Oui enfin sauf que c’était pas gagné… Ha donc ok, il n’y avait pas que des élèves neuneus, il y avait aussi des profs débiles… Là elle crut un instant que tout allait foirer à ce moment même. Ha vraiment elle n’aimait pas sa position en cet instant. Tenir un hibou au bout de sa vie dans ses mains, empêcher son camarade de dire un truc pour rembarrer la prof (oui même si Adèle penserait pareil et que mentalement elle ne pourrait s’empêcher d’être d’accord), et convaincre une enseignante de faire ce pour quoi elle était formée. Et alors là, il y avait plein de scénarios qu’elle ne voulait pas voir se produire, donc elle prit sur elle-même pour demander gentiment et garder un air suppliant et concerné.

Enfin, la lumière sembla se faire dans le cerveau de la magizoologiste et elle débarrassa Adèle du hibou. La Française frotta ses mains l’une contre l’autre soulagée et alors qu’elle s’apprêtait à repartir tranquillement faire sa vie, elle entendit alors une phrase qui la fit bloquer. Comment ça entrer et fermer la porte ? Ha non, mais il y avait un malentendu là… Adèle vit Grigori rentrer et la regarder. Elle pinça les lèvres parce que ça ne l’emballait pas du tout de jouer les assistantes. Elle souffla en rentrant et la prof continua à raconter des âneries.

- Oui alors les blagues ce n’est pas vraiment mon truc, donc bon…

Ha bah ça « comique », ce n’était pas vraiment le trait de caractère qu’on pouvait lui attribuer. Non elle, elle versait plutôt dans les sales tours mais pour se venger. Là pas de soucis, elle avait une imagination débordante et ça ne la dérangeait pas de perdre son temps à établir un plan de vendetta. En plus, elle n’avait jamais visé d’enseignants jusqu’à présent et puis bon elle ne la connaissait même pas cette prof. D’ailleurs, elle commençait à se dire, qu’elle n’avait rien loupé. Quoi ? Quoi ? Elle avait dit quoi ? Vu le regard que lui lançait Grigori, elle avait bien entendu. Bon est-ce qu’elle devait lui dire « vous savez cette année j’ai tué une grenouille, bon par accident, mais bon du coup sauver les animaux... ». Oui par accident! Je fais un aparté parce que ça me semble important de préciser qu’Adèle n’est pas cruelle avec les bestioles même si elle ne les aime pas. Vous voyez, c’était la faute de sa cousine, c’est tout. Grigori calma un peu la prof et c’était bien car pour le coup il avait été franchement soft. Ha elle était vexée ? Bon sang, elle était susceptible…

- Oui, parce que…


Parce que les animaux c’est dégoûtant, ça pue, ça salit tout sur leur passage, c’est bruyant, ça peut même être dangereux, voler des trucs, griffer etc etc. Non vraiment, sauver tous les animaux de Poudlard, ce n’était pas près d’arriver.

- On passe beaucoup de temps à étudier dans nos propres filières et comme en plus on n’a pas de connaissances en magizoologie, et bien on ne voudrait pas faire n’importe quoi. C’est pour ça qu’on vous a apporté le hibou d’ailleurs !

- Oui mais pour le sauver ! Vous savez il y a un début à tout ! Ça commence par un hibou, puis après un chat, jusqu’à arriver aux hippogriffes ! Je suis justement en train d’essayer de monter un club à Poudlard pour sauver ces pauvres être innocents… Vous pourriez ainsi vous joindre à moi et clamer votre amour pour les animaux !

Au secours ! Cette prof était folle, voilà que maintenant, elle voulait les enrôler dans un club débile ! Ha mais Adèle n’avait pas du tout le temps et elle détestait les animaux ! Bon à un moment, elle voulait bien être gentille, mais il ne fallait pas jouer avec ses nerfs.

- Non.
- Pardon ?

Ha mais si elle était sourde en plus…

- Non, pouvez-vous soigner cet oiseau, Madame, s’il vous plaît ?


Encore une seule question débile et elle allait exploser. Tant pis pour son marché avec le Russe, si ça continuait comme ça, elle allait se retrouver à devoir distribuer des tracts pour un club de neuneus amoureux des animaux.


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Grigori Dimitrov
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Mer 15 Avr - 17:01
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Adelouroudoudou
Au secours, c’était la seule pensée cohérente dans l’esprit de Grigori, mais qu’est-ce qu’il fichait ici. Il l’avait toujours su que la professeure était complètement débile. Si seulement il avait pu envoyer Adèle seule, mais non il avait dû l’accompagner et maintenant il devait passer du temps avec l’autre là, la fille la plus con du monde. Si, c’est sûr elle avait la palme d’or de la débilité, non mais à quel moment c’était possible de croire qu’ils faisaient de l’humour.  Si lui se faisait violence pour ne pas répliquer, pas d’heure de colle, pas de points en moins pour sa maison, il y en avait une qui pensait pas du tout la même chose et qui rétorquait, bon la professeure ne sembla pas l’entendre, si bien que Grigori souffla à sa camarade « Je te l’avais dit, elle n’a rien dans la cervelle. »  Au moins, Adèle avait la preuve qu’il n’était pas juste désagréable avec la professeure et qu’il avait ses raisons de la critiquer précédemment.

A quel moment, elle se disait madame la professeure qu’ils étaient passionnés par les animaux. Justement les passionnés, ils auraient trouvé tout seul la solution, ils n’auraient pas choisi la voie de la facilité – et de la raison parce que les passionnés c’est toujours très con d’après Grigori – en venant voir la professeure. Après… voie de la raison, il fallait le dire vite lorsqu’il voyait que pour un petit hibou mal en point, elle était à deux doigts de les décorer de l’insigne d’honneur ami des animaux… Ah mais c’était sûr qu’elle avait ça dans un de ses tiroirs. Il était bien obligé de prendre son mal en patience, essayant quand même de l’emmener sur le dur chemin de la vérité en expliquant, que non, ils ne s’étaient pas trompés de carrières, que ce n’est pas en voyant un pigeon mal en point qu’ils s’étaient dit qu’ils voulaient sauver tous les animaux mal en point de l’école… voir du monde. Bien évidemment le fait que Grigori ne soit pas des plus emballés par le sauvetage de la faune locale, ça ne plut pas à l’enseignante. Dans ces moments-là, il savait que le mieux à faire quand la réponse donnée ne convient pas, et qu’on risque gros à aller contre la volonté de l’autorité, c’était encore de la boucler et de laisser faire les autres. Un petit regard vers Adèle pour qu’elle intervienne, non mais c’est pas qu’il formait une bonne équipe avec Adèle, c’est que l’autre n’aimait pas Grigori et qu’il valait mieux laisser faire la blondinette.

Ses arguments étaient validés par Grigori qui, s’il ne hochait pas la tête pour montrer son soutien, avait quand même ce sourire qui en disait long sur le fait qu’il pensait pareil... sans oublier le fait que de passer son temps libre avec la professeure, mais ce n’était même pas la peine, il allait commettre un meurtre, il le savait. Si les arguments passaient crème pour Grigori, la prof était sourde, ou ne les comprenait pas puisqu’elle enchainait. Non mais elle se rendait compte quand même que Pioupiou le hibou avait besoin d’aide et qu’elle ne foutait rien à part les assommer avec son discours barbant. En plus, il avait fait le chemin averse, il avait déjà commencé par sauver un chat, avant de sauver un hibou et alors un hippogriffe, même pas la peine. Grigori était rarement respectueux et alors de sauver une bestiole qui attendrait de la déférence de sa part, la bonne blague. Et ça y est, voilà  qu’elle leur proposait de rejoindre le club des débiles… à pardon des sauveurs d’animaux, oui des débiles quoi.  Adèle fut beaucoup plus cash que lui pour une fois, son non était clair et limpide, intransigeant. C’était un vrai non, est ce que la prof le comprit, mais pas du tout, son air offusqué, son ton offusqué. Ça allait mal finir cette histoire. En plus Adèle, elle jouait légèrement avec les nerfs de l’enseignante, après elle pouvait parler de Grigori, elle était pas mieux. En même temps, est ce qu’à cet instant, il aurait été mieux avec une fille fana des animaux ? Certainement pas, il aurait dû dire non tout seul et il devait reconnaître – ce qui est un grand pas pour lui – que faire front ensemble, c’était quand même plus facile.

Alors qu’Adèle essayait de ramener l’enseignante à s’occuper de l’oiseau, cette dernière n’en avait visiblement rien à faire puisqu’elle le regarda pour lui demander « Et toi ? Tu veux rejoindre mon club ? » Purée, il allait exploser dessus. Mais elle ne comprenait rien à rien cette andouille. C’est donc assez sèchement qu’il répondit cette fois-ci « Non, je ne veux rejoindre aucun club, je veux que vous sauviez cet oiseau afin que l’on puisse aller faire autre chose ! » « C’est un hibou en fait, un grand-duc africain, son nom latin c’est le Bubo africanus. » Il allait se la faire, ce n’était pas possible, est ce qu’il avait demandé des renseignements sur l’oiseau mais pas du tout. « Vous le sauriez si vous acceptiez de faire partie de mon club. » Il se retint de lever les yeux au ciel, se contentant de rétorquer « La seule chose que je suis en mesure de faire c’est de reconnaître des cadavres quand j’en vois et si vous ne faites rien. Nous n’avons rien à faire ici. Je vais donc récupérer mon hibou, je pense qu’on va se débrouiller. » Alors qu’il tendait les mains pour s’emparer de l’oiseau, bien décidé à lui sauver la vie, elle s’en empara avant lui. Il cligna des yeux, après ça aurait pu être pire j’aurais pu suivre mon idée première et elle aurait pu lui taper sur la main pour l’empêcher de l’attraper elle réagissait enfin et se concentrait sur l’animal. Néanmoins, il avait envie de lui hurler dessus qu’elle leur faisait perdre du temps. « Nous pouvons y aller du coup ? » tenta-il avant que ça ne tombe à l’eau. Elle refusa en leur annonçant qu’elle n’avait pas le temps de ramener l’animal… bonjour cette feignasse, Grigori en était estomaqué. Le pire était à venir, après avoir confié l’oiseau… à Adèle… on sait jamais que Grigori veuille le tuer hein, la professeure sortit un carton mais genre un gros carton et tendit deux badges ignoble, aux couleurs criardes en plus, aux deux sorciers avec écrit dessus meilleurs amis des animaux. Grigori jeta un coup d’œil à Adèle, ils n’allaient pas mettre ça, pas moyen qu’il récupère le badge, elle ne pouvait pas leur donner des points pour la maison l’espèce de radine en puissance. Il n’eut pas besoin de refuser ou d’accepter, elle attacha directement les badges sur leur cape de sorcier, les yeux brillants de larmes, oui de larmes, une tarée, avant de leur dire qu’elle était fière d’eux… Ah bah elle allait pas l’être longtemps, Grigori allait jeter ce vieux badge moisi dès qu’il aurait passé la porte. Elle lui tendit le carton, non parce qu’il faut en rajouter une couche en les nommant ambassadeurs du clubs… la bonne blague, c’est non en fait qu’elle ne comprenait pas ? Elle les chargea de distribuer des badges à toute personne s’occupant d’un animal, avant de les foutre à la porte. Grigori attendit deux secondes avant de dire « Il y a pas moyen, je fais pas ça moi. »

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Adèle de Lestang
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Lun 27 Avr - 15:29

 

Dépasser ses préjugés

— Grigori & Adèle

C’était sûr que c’était un rêve, non un cauchemar même. Il n’y avait que Grigori qui était égal à lui-même. Quoique… Il voulait sauver un hibou pour on ne sait quelle raison mystérieuse, ça ce n’était pas trop normal. Enfin remarque, elle avait accepté de s’arrêter et de lui venir en aide pour une bestiole, ça aussi ce n’était pas trop normal. Enfin tout ça finalement c’était encore explicable, un peu inhabituel, mais encore possible. Non là où elle avait eu l’impression de nager dans le délire, c’était à partir du moment où l’enseignante était venue à leur rencontre. Là clairement, elle avait perdu le contrôle de la situation. Et le Russe qui en rajoutait une couche en rappelant qu’il lui avait dit… Oui ben normalement les dérangés de la ciboulette, ils finissaient au quatrième étage de Sainte-Mangouste, pas enseignant à Poudlard. De toute évidence, pas tout le monde…

Alors déjà juste parce qu’ils lui ramenaient un hibou dans le coma, elle s’imaginait tout de suite qu’ils allaient sauver les bestioles de Poudlard. Elle faisait un peu trop vite les raccourcis celle-là. Donc du coup, Adèle avait patiemment rétabli la vérité en essayant de ne pas vexer la prof puisque visiblement dès que Grigori lui disait un truc elle le prenait mal. Mais apparemment ça ne rentrait pas dans son crâne. Sourde, allumée, Adèle ne savait plus comment la qualifier. Et alors son club à deux noises, c’était le pompon… Et ça allait bien cinq minutes, elle n’était pas venue prendre le thé, pour parler bestioles. Que cette prof soigne ce stupide oiseau, et qu’elle aille réviser ses cours. Non, mais jamais de la vie elle perdait son temps à parler animaux avec d’autres zinzins. Après sa cousine elle allait la surpasser en cours, c’était tout simplement inimaginable. Donc bon puisque les grandes justifications ça ne passait pas, elle allait dire un non cash et direct, là elle allait comprendre la dingue avec son club. Elle sentait clairement la moutarde lui monter au nez, la patience ce n’était pas son fort. Alors oui certes, elle faisait un effort avec les enseignants, parce que passer son temps en retenue ou se faire virer ce n’était pas le plan, mais là elle allait perdre les pédales. Et elle continuait, elle proposait au Russe de rejoindre son club d’illuminés. La Française ne se retenait plus, elle leva les yeux au ciel. Allez c’est bon, il pouvait lui dire ce qu’il voulait maintenant, ça la gonflait. Non ça va il restait soft. Et elle, alors elle… Adèle avait une image très très précise de comment l’enseignante pouvait passer par la fenêtre vraiment par inadvertance. Non, mais c’est vrai un accident était si vite arrivé. Pourquoi, est-ce qu’elle leur faisait un cours ? Son hibou il pouvait s’appeler patate des Antilles, que ça ne changerait rien à sa vie. Elle souffla agacée, de manière absolument pas discrète.

Grigori voulait récupérer le hibou, bonne idée ! A ce train-là, soit ils allaient trouver un autre prof plus compétent, soit ils allaient se rendre à une clinique sur le chemin de Traverse. Adèle préférait perdre quelques gallions plutôt que de subir une minute de plus les élucubrations de cette folle. Visiblement ça la fit réagir au quart de tour. J’aurais tellement rigolé qu’elle lui fasse une tape sur les mains. Hourra ! Non, mais vu le temps que l’animal était dans cet état, il allait pouvoir s’appeler « Miraculé ». Voilà donc l’affaire était réglée, elle amorça un demi-tour vers la sortie, lorsqu’elle leur dit d’attendre parce qu’elle n’avait pas le temps de leur rapporter l’oiseau. La blonde serra les points étouffant un cri de rage. Alors elle n’avait pas le temps de ramener un oiseau, mais par contre débiter tout un tas de conneries, ça pas de problème, elle avait le temps. Adèle avait clairement laissé tomber la comédie de la fille catastrophée par l’état du hibou. Elle lança un regard noir à l’enseignante qui était aveugle aussi apparemment. Elle vint lui coller le hibou soigné, enfin elle l’espérait, dans les bras. Et alors qu’elle pensait que c’était bon, la torture était finie, elle leur colla des badges sur leurs capes. C’était un test, c’est sûr, là dans quelques minutes le Dimitrov allait lui sortir un « je t’ai bien eue ! ». Genre un truc pour voir si elle était capable de résister sans péter un plomb ou juste pour se foutre de sa gueule, parce que là ce n’était pas possible autrement. Ça ne pouvait pas être réel. Bah visiblement le regard qu’il lui lançait là ce n’était pas du tout un regard pour lui annoncer un canular. En même temps, faire une blague à Adèle, il ne fallait pas tenir à la vie ou avoir envie de souffrir dans les prochaines semaines, donc non elle n’était pas victime d’une mauvaise farce. Ha et maintenant il fallait distribuer des badges du club des débilos ?

La porte refermée derrière eux, oui parce que bien sûr, elle ne leur avait pas laissé le temps de protester, râler, l’insulter ou tout ce qu’on voulait, Grigori lui sortit qu’il ne défilerait pas dans l’université pour distribuer des badges. Ha bon ? C’était étonnant ça…

- J’ai une tête à distribuer des pin’s ? Tiens, dit-elle en lui rendant le hibou, et file-moi ça.

Elle récupéra le carton, non pas parce qu’elle avait envie de rendre service à la prof, mais bien pour s’en débarrasser. Elle retira le truc immonde criard de sa cape en prenant garde de ne pas abîmer le tissu et le jeta dans le carton.

- Je présume que tu n’as pas envie de garder un souvenir,
dit-elle sarcastique en lui retirant aussi son badge.

Bon maintenant que faire de ça ? Adèle décida de faire griller le contenu de la boîte d’un coup de baguette. Voilà comme ça personne ne viendrait plus jamais les saouler avec ça et en plus ça lui permettait de passer ses nerfs sur quelque chose. Puis elle entra dans la première salle de classe vide et jeta le carton à la poubelle.

- Voilà ! Plus jamais de la vie, je ne lui parle à cette prof. Franchement, ils vont les recruter où leurs enseignants ?

Soi-disant que Poudlard était une grande école. Oui ben à Beauxbâtons, on ne prenait pas les premiers venus pour enseigner.

- Bon je crois que j’ai assez perdu de temps comme ça, je te laisse avec ton hibou… Ha et, je n’oublie pas le service que tu me dois bien sûr… Bonne journée!

Ha ça certainement pas, vu le calvaire qu’elle venait de vivre pour l’aider, clairement elle voulait que ce ne soit pas pour rien. Le hibou était normalement soigné, elle ne lui devait plus rien. Elle s’éloigna donc, direction la salle commune, la bibliothèque, peu importe en tout cas loin des hiboux et des profs déjantées.

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Grigori Dimitrov
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Lun 4 Mai - 0:04
Les préjugés c'est le mal
Adelouroudoudou

pour la tape sur les mains, je pense il l’aurait tarté donc on va éviterCe qu’il y avait de positif dans tout cela c’est qu’Adèle, la fille qui avait carrément jugé Grigori précédemment quant à son comportement un peu limite avec les profs semblait être revenu sur ses propos. Difficile n’est ce pas de garder son calme face à une telle personne. Son regard montrait toute son animosité et était très sûrement un reflet des expressions dans celui de Grigori. Tout cela le gavait et il regardait le volatile, pensif. Il allait devoir trouver autre chose pour venir en aide à cet oiseau si besoin est. Bien évidemment, il était dans l’incapacité de s’en occuper lui-même mais bon il faudrait faire des recherches pour trouver une espèce de clinique pour hibou. Que ne fallait-il pas faire pour un misérable volatile qui ne lui appartenait même pas et qui n’était clairement pas le plus bel animal de monde. En même temps, était ce un critère pour choisir qui vit ou qui meurt, déjà se préoccuper de la pureté du sang, c’était un travail fastidieux, il manquerait plus que choisir la beauté en prime, de quoi exterminer les ¾ de la planète quoi.

Lorsque la professeur, merveilleuse professeur, ramena l’oiseau, elle le déposa dans les mains d’Adèle, non mais sait on jamais, Grigori pouvait tout à fait se jeter sur le volatile et le déplumer. C’est vrai qu’il aurait accompagné la Serpentarde pour ensuite tuer l’oiseau. Tout à fait ridicule comme manière de voir les choses. Et puis dans ces cas-là, pourquoi tenter de le faire rejoindre son club de débiles fan des animaux. Ah non, ce n’était pas ça, en fait après réflexion, il aurait mieux valu que ça soit ça parce que là, c’était pire que tout. Ils avaient un badge accroché à leur cape, ce qui est déjà totalement délirant, jamais de la vie Grigori n’aurait imaginé avoir ce genre de badge et autant il y a des badges qui seraient plutôt cool à avoir, autant, celui-là, non. Et puis comme si ça ne craignait pas déjà assez, elle les chargeait d’une espèce d’énorme boîte pour qu’ils distribuent ces badges à qui les voulait. D’accord donc elle, deux adolescents lui confiaient un oiseau mal en point, elle pensait qu’ils étaient devenus ses disciples pour une cause franchement pas génial, sauver les animaux et convaincre les gens de le faire.

Grigori aurait bien dit que le mieux c’était encore de ne pas ouvrir la bouche et de sortir mais, à la vérité, ce fut plus la professeur qui le mit dehors que réellement lui qui décida de se taire. A peine sortit, par contre, il décida de faire entendre sa voix à Adèle, annonçant que non, il ne ferait pas ce qui lui avait été demandé. Non mais il y a des fois, même pour se faire bien voir, il n’était pas capable de faire ce sacrifice, c’était totalement ringard, personne ne voulait voir Grigori dans les couloirs à scander que le club de… aucune idée du nom du club, était vraiment trop génial. Adèle n’était pas en reste, elle lui posa la question de si elle avait une tête à distribuer des pins, en toute franchise, Grigori n’était pas certain qu’il existe un profil type de filles distribuant des pins… pour lui elles en étaient toutes capables mais c’est un autre sujet. Elle lui tendit son hibou, voulant prendre la caisse de pins, ce qu’il fit, non mais la galanterie en disant non mais je peux porter petite chose fragile que tu es, ne te brise pas le dos, elle était au placard. Ah elle pouvait se briser tous les os qu’elle voulait, Grigori s’en moquait, il regardait l’oiseau qui avait l’air amorphe… Ce n’est pas qu’il mettait en doute les compétences de la prof, fallait bien qu’elle soit compétente parce que si elle était incompétente en plus d’être débile et d’être une fille, mais que foutait-elle dans ces lieux, pourquoi enseignait elle ? Il n’empêche que l’oiseau n’avait pas l’air bien, il s’attendait vraiment à ce qu’il soit en pleine forme après des soins mais bon, peut être avait-il des lacunes dans ce domaine, on ne peut pas être excellent partout. Il releva le nez lorsqu’Adèle lui parla d’un souvenir avant de retirer son badge, il esquissa un sourire « Non ça va aller, je l’aime beaucoup mais il ne m’allait pas au teint de toute façon. » Oui alors tout dépendait de la définition d’aimer parce que Grigori ce serait clairement débarrassé de cet objet avant que la nuit tombe et en plein hiver, la nuit tombait plutôt rapidement.

Il n’aurait pas à le faire, une fois tous les badges dans la boîte en carton, Adèle se chargea de la faire cramer, alors bien sûr, pas de grande flamme, pas de fumée non plus en réalité. Ce fut propre et sans bavure. Il la suivit, sans vraiment savoir pourquoi il la suivait alors qu’il avait eu ce qu’il voulait et qu’en plus il avait l’oiseau dans les bras, mais bon, lorsqu’elle entra dans la salle de cours, il entra avec elle, totu ça pour la voir jeter le carton avec les badges en trop piteux état pour que quelqu’un puisse établir que c’était des badges. Puis, il sortit lorsqu’elle sortit, après, si on lui avait posé la question de pourquoi tu la suis, Grigori aurait sûrement trouvé à rétorquer qu’il vérifiait qu’elle ne fasse pas d’âneries, c’était plausible.  En entendant Adèle râler, Grigori esquissa un sourire du gars qui avait raison « Je te l’avais dit qu’elle n’était pas nette. Je ne suis pas sûr qu’il y ait un véritable recrutement, il semble qu’ils soient en sous-effectif, aussi la première personne qui passe un entretien, elle est prise d’office, je ne vois pas d’autres explications. » Grigori n’avait pas non plus l’intention de revenir parler à cette gourde, il se disait qu’il se débrouillerait comme ça.

Elle avait perdu assez de temps disait-elle ? Parce que lui non peut être, c’est vrai que c’était tout à fait son genre de se balader dans les couloirs avec un oiseau. Néanmoins, il ne dit rien, déjà parce qu’au final, l’oiseau allait bien… enfin, il avait l’impression et surtout parce qu’elle la ramenait avec son service. Il évita de la fusiller du regard, se contentant de répondre « Je n’en attendais pas moins de toi. » De toute façon, qu’avait-il d’autres à dire, bien sûr qu’elle n’oubliait pas et le jour où elle viendrait s’il était de bonne humeur et que c’était pas trop lui demander, il lui viendrait en aide à son tour. Après tout, rien ne serait pire que de devoir aller parler à une foldingue des animaux.

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