Je m’appelle Nymphéa Elizabeth Chang et ce qui suit est mon histoire.

Je suis née en 1999, un an après la grande guerre des sorciers prenant place à l’école de sorcellerie de Poudlard. Comme si je devais naître pour redonner l’espoir à mes parents, à toute une population meurtrie par la guerre. J’espère bien que c’était pour cela. Je ne suis pas l’aînée de ma famille, pourtant. C’est mon frère Hyacinthe qui remporte la palme d’or comme il semble adorer le faire depuis notre naissance. Beaucoup de gens pensent que nous sommes jumeaux : c’est faux et heureusement.

Selon mes parents, j’ai toujours été une petite fille curieuse. Apparemment, je posais de milliers de questions par jour commençant par pourquoi. Mes parents exagèrent beaucoup quand même. 1000 questions, c’est impossible en une journée. Quand même ! Mais déjà, je suis une sang-mêlé ce qui m’a amené à me questionner sur le monde sorcier de ma mère et le monde sans pouvoir magique de mon père. Puis, je suis britannique comme mon père et hong-kongaise comme ma mère. J’adore aller à Hong-Kong ! Il y a beaucoup plus de choses qui se passent là-bas qu’à Glasgow. Je crois que j’ai même appris le cantonnais avant l’anglais. Bon là, c’est moi qui exagère un peu. J’avoue que mes parents me parlaient plus en anglais.

J’aurais quand même aimé être enfant unique comme ma mère l’ayant été elle-même. Pfft ! Hyacinthe est chiant et pète toujours plus haut que ses horribles fesses. C’est comme s’il savait parfaitement m’énerver. S’il y a bien un souvenir que je voudrais mettre dans une pensine, ce serait le moment où j’ai découvert mes pouvoirs. Papa, Hyacinthe et moi on faisait une carte pour la fête des mères. Puis, mon frère idiot voulait absolument mettre des paillettes argentées alors que je les voulais en or. L’or allait mieux avec le rouge des cœurs que j’avais dessiné, mais il ne voulait rien savoir. Cela aurait pu être drôle lorsqu’il s’était retrouvé le nez complètement métamorphosé en je ne savais quoi. Je ne savais pas ce que j’avais fait. J’étais trop petite. Maintenant que j’y pense, papa était encore plus perdu que moi. Alors, il nous a punis. Mais quand maman est rentrée, je l’entendais de mon coin parler avec Hyacinthe. Je crois que c’était plus de ma faute que la sienne. J’avais été l’idiote dans toute cette histoire. Je me rappelle avoir quitter le salon en douce pour disparaître dans ma chambre, pleurant.

Hyacinthe n’était pas trop normal. Parfois, j’entendais mes parents parler à son sujet. Il serait un peu trop surdoué. Je n’avais pas compris qu’il avait un QI plus élevé par rapport à la moyenne. Pfft ! En tout cas, il n’y a pas que le QI qui est plus élevé que la moyenne chez lui.

Pour éviter mon frère, j’aimais passer le plus de temps possible à l’extérieur de la maison familiale. J’avais plusieurs amies à l’école. Oh ! Combien de jeux j’inventais avec elles. Ce que j’adorais le plus, c’étaient nos pyjamas partys le vendredi soir. On se racontaient des blagues et on se moquaient des garçons. En fait, Hyacinthe revenait assez souvent. Monsieur-je-suis-le-plus-génial n’était pas non plus très apprécié de mes amies : un bon point pour moi. J’avais voulu faire du football dès mes huit ans. J’étais certaine que mes parents seraient fiers de moi pour une fois au lieu de l’être de Hyacinthe. Et j’étais super bonne en plus ! Mais bon, le résultat escompté n'était pas totalement le bon. Pour continuer, j’ai toujours été meilleure en sport qu’en sciences ou en mathématiques soit encore un point sur lequel mon frère aime sérieusement m’agacer. Toutefois, ce que j’aimais le plus du football c’étaient ces soirées ou après un match, on allait manger une glace tous ensemble, toute la famille. C'étaient durant ces moments ou, pour une fois, trop occupé à lécher sa glace Hyacinthe ne me disait rien.

Bon, j’aime ma famille malgré tout. Je dois probablement aimer mon frère aussi. Non ? Je n’ais pas voulu qu’il aille à Poudlard. Aujourd’hui, cela paraît bête parce que son inscription ne dépendait pas de moi. Je n’aurais donc pu absolument rien y changer. C’était une fatalité. J’avais crié à maman et à papa que je ne voulais pas le voir venir avec moi ! Je voulais y aller seule. Je pensais que pour une fois je pourrais rendre fiers mes parents en la place de Hyacinthe.

Mais une fois encore, mon frère me suivit et me colla comme une sangsue pendant sept ans. Heureusement, il n’était pas dans la même maison que moi. Ouf ! Malheureusement, il avait de bien meilleures notes que moi. J’ai eu UN Optimal ! Un seul ! C’était en histoire de la magie en deuxième année. Et évidemment monsieur perfection croulait sous les Optimals lui. Bon, je n’étais pas loin derrière avec plusieurs Efforts Exceptionnels et des Acceptables. Ouais, ne vous en déplaise je suis bonne à l’école.

Pourtant, Hyacinthe était quand même souvent le cadet de mes soucis à Poudlard. Malgré l’interdiction de pouvoir amener un autre animal qu’un chat, un crapaud ou un hibou, j’avais forcé mes parents pour avoir Bouli mon hamster. Deux jours plus tard, je trouve le hibou grand-duc, très mal élevé soi-dit en passant, d’un élève de deuxième année manger Bouli ! Hey ! Non mais, ce troll ne pouvait pas discipliner mieux son grand-duc ? Non, évidemment. C’était bien trop difficile pour ce cerveau de scrout. Je le haïs pendant deux ans.

Ok, il a été mon premier amour. J’étais en troisième année et je venais de terminer une séance d’entraînement au Quidditch lorsque je l’aperçu sur le terrain. On se parlait beaucoup cette année-là et ne me dites pas que je suis une fille facile ou que je suis précoce ! On s’embrassa. J’en fus toute retourné. J’en avais des papillons dans l’estomac. En tout cas, je préfère ça au moment ou il a décidé d’aller embrasser l’autre pouffiasse de Serpentard ayant, elle, son âge. C’était à la fin de l’année. J’avais pleuré évidemment. Je ne savais pas quoi faire à l’époque. Je m’étais senti cassée, bonne à rien et un merveilleux moment que mon frère appris avec plaisir en plus. Je le haïs tellement à ce moment. Je ne voulais pas en parler à papa et à maman. Hors de question ! Je tâchais de garder un grand sourire tout l’été, mais c’était sans compter Hyacinthe qui lâchait le morceau avec délectation. J’eus droit à des remontrances, à de l’incompréhension d’être aussi naïve pour tomber amoureuse si jeune. Puis, comme j’avais déjà fleuri en plus maman me parla pendant deux heures de mon devoir d’éviter les relations sexuelles jusqu’à mes 18 ans. Ces deux heures furent quand même drôles, car maman avait obligé papa à rester. Vous auriez dû voir sa tête. J’aurais du vous prendre une photo.

Enfin, je retournais l’année suivante à Poudlard déterminée comme jamais à prouver valoir bien mieux qu’une simple enveloppe superficielle. Bon ! J’ai quand même succombé aux charmes d’un beau Serpentard ayant deux ans de plus que mon frère – la chance - mais il était aussi des plus moqueur surtout lorsqu’il venait me voir au Quidditch. Oh ! J’avais une de ses envies de prendre la batte d’un de mes coéquipiers et d’envoyer un cognard bien placé dans son beau visage. On faisait que se disputer en fait. On se querellait sur qui était meilleur. Puis, une fois, lorsqu’il a voulu qu’on ait des relations sexuelles j’ai … J’ai eu peur. On se regardait de loin malaisés. Je ne lui ai plus parlé jusqu’à la fin de l’année et après, étant en septième année, il ne revint plus à Poudlard. Personne n’est au courant de cela et je n’ai pas l’intention d’en parler. Enfin, j’espère que lui n’en a rien dit à mon frère.

Bon, assez parlé de mes relations avec les garçons. Il y en a eu d'autres, mais ils ne valent pas la peine d'être expliqués ici. J'ai l'impression que je craque toujours pour les garçons idiots. Ce n'est pas juste. Honnêtement, je préfère mes amies. Ok, il y avait bien cette amie de l’école primaire qui s’était senti trahi lorsque j’avais annoncé ne pas aller au secondaire avec elles et leur mentir. J’étais en colère par sa trahison, mais je dois avouer que c’est dur parfois de mentir. Parfois, je me demande si mes amies auraient compris et accepter le fait que je sois une Sorcière. Si elles seraient curieuses plutôt qu’intolérantes. Oui, ce serait bien l’inverse du Blood Circle.

J’ai évidemment entendu parlé de l’attentat terroriste dans une fête foraine dernièrement. Je devais aller à celle-ci, mais maman m’a probablement sauvé la vie stipulant de terminer mon travail pour mon cours de négociation et management. Merci maman. Que se passe-il avec le monde dites-moi ? L’année précédente, j’entendis parlé de loin des Mangemorts qui attaquaient et tuaient. Encore. J’aimerais que les gens soient moins intolérants et plus respectueux, mais c’est sûrement trop demandé aux humains.

Enfin, la bonne nouvelle dans tout cela était que j’avais réussi mes BUSES et je réussis aussi mes ASPICS. Sauf que je ne pris pas Potions, Botanique ou Soins aux Créatures Magiques en sixième et septième année. Je n’arrivais à rien en potions et je trouve dégueulasse ce qu’on touche. Pire, j’avais pris une fois le cours de Soins aux Créatures Magiques et j’ai dû me retrouvé 10 fois à l’infirmerie sinon plus. Les animaux me détestent. Enfin, sauf mon chat Chiba. Lui, il m'aime.

Au moins, il y a une chose d’utile aux actualités du monde. Je pense que Hyacinthe n’est véritablement pas le nombril du monde. C’est peut-être égoïste, mais cela me fait un grand bien de voir des choses plus importantes que lui se passer autour de nous. Qu’il ne l’est vraiment pas, lui. Mais chut, ne lui dites pas eh.