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Don't stop me now \\ Anje&Luca :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 13 Jan - 17:42



Don't stop me now \\ Anje&luca

I am a satellite I'm out of control

Le doux vrombissement du dermographe chantonne en cœur avec le fond de musique rock s’échappant des enceintes idéalement disposées dans la pièce. Sous ma main experte, les aiguilles martèlent l’épaule de ma jeune cliente. L’encre ainsi libérée s’incruste entre les couches de sa peau, et tandis que j’essuie au fur et à mesure les gouttes grossièrement échappées je découvre peu à peu mon croquis prendre vie. Les formes se précisent, les traits se colorent et j’apprécie avec une fierté non dissimulée le visage de la calavera qui se dessine sous mes yeux. Une commande imprévue. Improvisée quelques heures auparavant.

_________________


Penché au-dessus du capot ouvert de la berline, je resserrais habilement la durite. La dernière. Changer la pompe à eau de ces vieilles bécanes était une vraie plaie. Une tâche chronophage. Leur système de refroidissement était difficilement accessible, c’était un véritable numéro de démontage et de contorsionniste. Véhicule moldu ou sorcier, il n’y avait pas de secret pour éviter les surchauffes du moteur. Mêmes problématiques, mêmes emmerdes. Je vérifiais l’étanchéité de la pompe et, satisfait, je m’attelais à remonter les courroies de distribution et d’accessoire. Enfin le bout du tunnel. Les dernières bricoles achevées, je remettais à niveau le liquide de refroidissement et refermais enfin le compartiment moteur. Une bonne chose de faite. 

Je n’étais pas de ces responsables qui rechignaient à mettre la main à la patte. Je bricolais ces engins depuis que j’étais en âge de tenir une clé, je n’avais pas peur de mettre les doigts dans le cambouis. J’y prenais même un certain plaisir, une échappatoire pour fuir les impératifs administratifs qui s’imposaient au chef d’atelier au quotidien. Gérer le roulement de l’équipe et le planning de mes mécanos, prévoir les rendez-vous et l’agenda du garage, superviser les commandes et les réceptions de pièces détachées. Je travaillais en étroite collaboration avec la concession Zabini. Une discussion avec Père m’avait permis de me consacrer uniquement à la partie mécanique de l’entreprise familiale. Je n’avais ni l’envie, ni les compétences pour prétendre à un autre poste. Je n’avais rien d’un commercial. Officiellement je m’occupais du garage et des mécanos, officieusement mon nom et ma place dans la Cosa Nostra m’imposaient d’avoir une vue d’ensemble et mon mot à dire sur tout ce qui gravitait autour du Thestral Motor.

M’essuyant les mains distraitement, mon bleu de travail à moitié ouvert comme souvent, noué autour de ma taille, je remarquais alors une silhouette clandestine errer dans l’allée du garage. Je jetai mon chiffon sur l’établi et croisai les bras sur mon tee-shirt blanc, plus vraiment immaculé. « Je peux vous aider ? » L’inconnue leva deux yeux ronds dans ma direction. Le sourire que je lui offris en découvrant les traits fins de son joli visage sembla ne pas la laisser indifférente ; m’octroyant un regain d’assurance dont je n’étais pas certain avoir besoin. « Je cherche un certain Luca. » Mes lèvres s’étirent un peu plus. Douce Providence. « Qu’est-ce que Luca peut faire pour vous ? » Je devinais à travers ses prunelles aux reflets d’émeraude qu’elle avait compris mon petit jeu. Quoi qu’elle ait à me demander, elle était déterminée. « Giuseppe m’a dit que Luca tatoue ses amis. » Je penchai légèrement la tête sur le côté. Je ne tatouais pas que mes connaissances mais je n’allais pas laisser passer cette opportunité. « Les amis de Giuseppe sont mes amis. » Je lis beaucoup de choses sur son visage. De la satisfaction. De l’impatience. De la séduction. Rien qui ne me déplaisait. « Quand est-ce qu’on peut se voir ? Je suis prête à att… » « Dans une heure, au White Thestral. » L’interrompis-je. « Tu m’invites à prendre un verre ? » Les barrières tombaient. « Peut-être après… »

_________________


Je porte le dernier coup d’aiguille avant de reposer la machine à tatouer. Le résultat est stupéfiant. Les couleurs sont saisissantes, les ombrages et les dégradés plus vrais que nature. J’aime ce que ce tatouage dégage. Le contraste frappant entre la beauté du visage de la femme et l’inquiétude se dégageant de ce crâne coloré. Un habile jeu d’équilibriste entre l'effroi et l'attirance. Je nettoie une dernière fois mon travail et, après lui avoir montré le résultat, j'y dépose une couche de crème cicatrisante. Une caresse presque imperceptible sur sa peau à vif, meurtrie, et je me délecte des frissons que je ressens au passage de mes doigts. Toujours ce même jeu de funambule. J'entoure finalement son bras d'un film protecteur, achevant ainsi une séance qui s'est éternisée ; je le devine à l'agitation que je perçois à l'avant du bar. Un vendredi soir au White Thestral comme un autre. Pourtant, je ne suis pour une fois pas pressé de me mêler à la soirée qui s'annonce de l'autre côté de ces murs. Corrompu par ces yeux pétillants qui me dévorent.



Je retire mes gants et m'installe sur mon bureau, contre la fenêtre. Je sors mon paquet de clopes, en allume distraitement une avant d'en proposer à ma jeune invitée qui décline, absorbée par la contemplation de son nouveau tatouage dans le miroir. J'entrouvre la lucarne pour laisser s'échapper loin de mon petit jardin personnel un nuage de fumée opaque. Chaque taffe me procure un bien démesuré, signe que la journée a été chargée et mes consommations quotidiennes pas à la hauteur de ce que mon corps attendait maintenant. J'observe sans un mot l'amie de Giuseppe disséquer chaque dessin punaisé aux murs. Un peu partout dans la pièce trônent des croquis en tout genre. A défaut de les ranger proprement, cette solution satisfait ma fainéantise et mon petit salon clandestin baigne dans mon univers. Les gribouillages de crânes, calavera, fleurs et autres fioritures se perdent au milieu des corbeaux, serpents, loups et autres animaux que j'affectionne dessiner. Arbres, lunes, attrape-rêves, bois de cerf... Un étalage de mes pérégrinations rêveuses.



La jeune femme revient s’asseoir sur la table de tatouage et j'apprécie sans la moindre retenue les formes de son torse découvert, son intimité seulement préservée par le fin tissu de son sous-vêtement. « Ce n'est pas la peine que je le remette, si... ? » me demande-t-elle en me tendant son pull avec un air provocateur. J'écrase ma cigarette dans le cendrier et saute de mon perchoir. La démarche assurée et le sourire aux lèvres, je me poste devant elle avant de capturer les siennes pour un baiser plus animal que sensuel. Mes bras se resserrent autour de sa taille, ma main se perd jusqu'à sa nuque tandis que ses jambes me ceinturent, nous rapprochant un peu plus. Tout n'est que pulsion. Un besoin irrépressible d'évasion et d'ivresse à assouvir ce soir d'une manière ou d'une autre. J'entends à nouveau la salle se remplir à côté mais je n'y prête plus aucune attention. J'ai déjà trouvé ma dose d'exaltation pour la soirée.


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Anjelica Zabini
Anjelica Zabini
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Dim 13 Jan - 18:08
Don't  Stop Me Now

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Je m’étais réveillée ce matin très tôt. Il faisait encore nuit. Dans une position inconfortable, le coude replié sous ma joue. J’avais cligné plusieurs fois des yeux, observé plusieurs secondes les alentours sans comprendre réellement où je me trouvais. Avant que les souvenirs ne déferlent. La soirée la veille au soir. Cet idiot d’Italien de la Cosa Nostra qui avait débarqué avec de nombreux autres quelques jours plus tôt. Il n’était pas rare qu’un flux de notre terre natale arrive pour quelques semaines. Un transite de transport en était souvent la cause. Parmi eux, se trouvait Raphael. Un abruti fini. J’avais défié Jaeden en un pari stupide, le provocant sur sa probable perte. Et alors qu’il avait fini premier, et qu’il venait fanfaronner pour réclamer son du, Raphael s’était ramener entre nous, dénigrant au passage les anglais mais surtout me proposant de courir avec lui. Je fermais un instant les yeux, me renvoyant littéralement péter un câble. Je me redresse et tournant la tête, je vois qu’à mes côtés, Evans s’est aussi endormi dans le canapé. Je passe mes mains sur les vêtements qu’il m’a prêté. Je l’observe un instant et finis par me lever. Je crois que pour lui comme pour moi, il vaut mieux que je m’éclipse. Je ramasse mes affaires ici et là avant de m’en aller comme une voleuse. On dirait que je fuis un amant, alors qu’au contraire cette soirée étrange n’a été que respect et découverte entre nous. Une fois sur son palier je transplane jusqu’au garage et m’enferme à double tour.

Je suis perdue pour ne rien changer à ma situation habituelle. J’ai les souvenirs de l’accident à vif à cause d’Eliael. La panique m’a complètement assaillie alors que Raphael m’avait tendu sa ceinture pour que je monte derrière lui. Evans m’avait suivi et à sa façon, m’avait soutenu. L’étreinte qu’il m’avait offert dans la soirée me chamboulait encore. Et surtout ses paroles Il ne faut pas t'en vouloir d'être encore en vie…. Il avait résumé en une phrase le mal être que je ressentais depuis maintenant plusieurs mois. Le manque d’Andrea qui avait toujours été dans ma vie étant pesant, mais ce constat amer : pourquoi lui et pas moi, était une rengaine. 

Je passais ma journée au garage même si durant les week-end, il était plutôt déserté au profit du White Thestral, notre repère pour boire en toute tranquillité. Et j’ai beau me concentrer sur les rouages, mon cerveau lui ne fait que filer entre Evans, Andrea et Luca. C’est ainsi durant toute la journée. Troublée par les bras du tatoué, dans le manque de mon meilleur ami et l’inquiétude concernant Luca et ses problèmes d’addictions. Je finis par laisser tomber le réglage du moteur pour le décollage d’une moto. J’ai plus la tête à réfléchir. J’ai la tête à rien d’ailleurs. J’ai envie de l’exploser d’ailleurs en me rendant au White. De planer le reste de la soirée et surtout d’oublier l’espace d’un instant tous les remords qui me rongent. Je pars rapidement me doucher puis me changer. Je réalise que j’ai gardé les fringues de Jaeden toute la journée, son odeur devenant un peu trop familière… J’enfile ensuite un débardeur jaune moutarde, un short en jean par dessus des collants d’un noir voilé. Le tout agrémenté de ma veste en cuir et de bottines, je finis par transplaner au White Thestral où je suis sûre de retrouver Luca. 

Une fois arrivée, je salue Antonio derrière le bar. Depuis que je suis arrivée, j’adore parler avec ce vieux sage. Il ne parle que très peu de sa vie, mais ses conseils sont toujours judicieux. « Buonasera Nonno ! » Je le prends dans mes bras avant de continuer ma route jusqu’à la pièce du fond. Luca doit certainement être en train de dessiner. Antonio semble vouloir me prévenir de quelque chose mais je n’y prête pas attention et ouvre la porte à la volée. Je tombe alors sur mon frère qui semble bien occupé, mais pas dans la création de ses tatouages, une jeune femme toutes en courbes sensuelles est accrochée à lui et elle a déjà perdu son t-shirt. Leurs têtes se tournent simultanément vers moi et je me contente de hausser les épaules, innocente. « Avant une quelconque remarque : les portes ça se ferme, et puis c’est une salle pour tatouer, pas s’envoyer en l’air ! » Mon regard glisse un instant sur la jeune femme. C’est qu’il a bon goût le grand frère… « Je voulais passer la soirée avec toi mais termine ton affaire. Moi je vais picoler à côté et me trouver un pote pour faire la même chose que toi je pense. » Je lui adresse un sourire plein d’ironie et d’amusement puis ressort de la pièce en riant. Je m’installe à notre place habituelle alors qu’une serveuse m’apporte ma boisson favorite sans que je n’ai rien à demander : un verre de Prosecco. Je sais… ca fait un peu chic dans un tel lieu, mais c’est mon petit péché mignon. Surtout quand un membre de la Cosa Nostra s’installe à la place de Luca et pose un sachet de comprimé au centre de la table avec un regard entendu. Les bulles et la drogue, la combinaison magique.


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Dim 13 Jan - 18:40



Don't stop me now \\ Anje&luca

I am a satellite I'm out of control

Mon pouls s’emballe au rythme des caresses de la belle blonde. Ce rapprochement charnel était avant tout une dérobade ; j’échange une drogue pour une drogue. Dans un tel état tout est décuplé. Mes sens exacerbés. Son parfum floral chasse celui du tabac, plus enivrant et entêtant. Mes poils s’hérissent au passage de ses doigts ; j’ai la chair de poule. Si une petite voix au fond de moi – celle de la conscience probablement – réalise que ces réactions sont anormales, je me complais dans l’assouvissement de mes plus basses pulsions, ciselé par l’étau sensuel que forment ses jambes autour de ma taille. Jusqu’à ce qu’une arrivée impromptue interrompe notre passion à peine consumée.

Mon invitée met aussitôt un terme à notre baiser, à cette promesse d’une soirée mémorable et je retiens une grimace. L’addiction prend une place démesurée dans ma vie. D’un même mouvement nos regards se portent sur le visiteur indésirable décidé à rompre mes vœux de non-chasteté. « Avant une quelconque remarque : les portes ça se ferme, et puis c’est une salle pour tatouer, pas s’envoyer en l’air ! » Je lève les yeux au ciel. Face au désarroi de ma conquête pour une nuit, je fais les présentations. « Ma sœur, Anjelica qui, contre toute attente, n’a absolument rien d’un ange. » Un fin sourire étire mes lèvres lorsque je capte le coup d’œil volé de ma frangine vers ma jolie blonde. Entre amusement et frustration. Je ne ressens aucune gêne, ça ne rime pas avec Zabini, rien d’autre qu’un sentiment contradictoire entre la désillusion de mon envolée avortée au septième ciel et la perspective d’une soirée sans doute arrosée auprès de mon semblant de petit ange. « Je voulais passer la soirée avec toi mais termine ton affaire. Moi je vais picoler à côté et me trouver un pote pour faire la même chose que toi je pense. » Ma sœur avait le don d’abattre à grands coups de massue toutes mes murailles, à grand renfort de son tact légendaire et de son charme naturel.

Je soupire pour accompagner le rire de mon alter ego de toujours qui fuit la pièce, déjà certaine de sa victoire. Mes bras retombent froidement, sentence sans appel. Je fixe la demoiselle aguicheuse d’un air désolé, sans parvenir toutefois à refouler mon sourire amusé. Nous n’avions pas partagé une seule soirée, Anjelica et moi, depuis l’incident à la salle de boxe. Si notre lien était indéfectible, à l’épreuve de toutes les saloperies de l’univers, l’idée de picoler et de consommer quelques substances peu recommandées à ses côtés ne m’avait pas effleuré après mon petit éclat lors de cette journée. Un sujet évité. Une complicité qui me manquait. L’étau autour de moi se desserre. Je sens une déception et une tension palpable. Je lutte moi-même contre l’instinct quasi animal qui intime à chaque fibre de mon corps de m’abandonner à un plaisir sauvage. Troquant ma mine guillerette pour une moue désolée, je tends à mon invitée désabusée son tee-shirt. « Je crains qu’il faille que tu le remettes finalement… » Ses pupilles me fusillent. Après l’incompréhension j’y lis une colère naissante, vexée. « Vraiment, Luca ? » J’hausse les épaules, feintant d’être dépassé par les événements. « Navré… Ne lui répète pas mais je n’ai jamais su lui dire non. » me défendè-je. Je recule de quelques pas pour éviter une probable claque en pleine poire, comme toute rose alléchante je lui devine nombre d’épines et considérant la situation elles doivent être acérées.

Nous quittons le salon, elle la première, furibonde. « Reviens me le montrer dans quinze jours. » Je reçois un regard noir pour toute réponse. Je roule des yeux. « Ton tatoueur te le conseille. » Il n’est jamais trop tard pour le professionnalisme. Je rejoins Antonio derrière son bar, m’adosse au pilier en bout de ce dernier. Bras croisés, j’observe ma quasi-conquête prendre la direction de la sortie, croiser Giuseppe, s’égosiller face à lui, lui coller la tarte qui m’était destinée et quitter le White Thestral sans plus de cérémonie. Mon ami me questionne du regard et je me contente d’hausser innocemment les épaules à nouveau. « Che cosa hai ancora fatto ? » me demande le vieil italien. « Tu t’inquiètes pour moi, Antonio ? » Toujours dans notre langue natale. Antonio est un pilier dans ce pays étranger. « Toujours. Depuis que tu te tiens à quatre pattes. » Je souris à mon aîné et lui offre une accolade sincère. Toujours le mot juste.

Antonio a toujours fait parti de notre vie. Installé depuis plusieurs années en Angleterre, il a été notre guide de l’autre côté de la Manche d’aussi loin que je me souvienne. Une oreille attentive pour m’épauler depuis mon arrivée. Ses conseils avisés se sont toujours révélés véridiques, même lorsque je ne les suivais pas. Ce vieux fidèle de la Cosa Nostra est comme un membre de ma famille. Un oncle de cœur. Son torchon sur l’épaule, il me tend une pinte de bière et m’attrape l’avant-bras avant que je ne puisse me défiler. Du menton il pointe notre table et le mafieux qui parade à ma place habituelle. « Sois gentil, Luca. Pense à moi. » J’avale une gorgée houblonnée et saisis à mon tour son poignet en guise d’engagement. « Toujours Nonno. Depuis que je me tiens à quatre pattes. »

J’évolue dans la salle principale, saluant mes frères et sœurs et autres habitués. Je capte le regard de ma sœur en m’approchant, mais pas celui de l’imposteur trop occupé à minauder pour me voir venir. Ma bière s’écrase sur la table en même temps que ma main sur son épaule. Le regard glacial que je lui adresse vaut toutes les explications du monde. Personne ne prend ma place. C’est un gage d’autorité. Et ces griffes plantées sur sa clavicule en sont une démonstration. « Vattene. » Autrement dit, tu dégages. « Je viens passer la soirée avec ma sœur. » Je rends à l’intéressée son sourire radieux d’il y a quelques minutes. La réaction est immédiate - tant mieux, il ne tente pas de mettre ma patience à l’épreuve – et je récupère bien vite ma précieuse place.

Ses doigts se faufilent en direction du sachet déposé sur la table mais ma main le retient. « Lui il peut rester. » Ce n’était pas une question. Rien de moins qu’un ordre déguisé en affirmation. Aucune échappatoire. Je devine son mécontentement mais je l’ignore. C’était le prix à payer. Je tends mon verre vers celui d’Anjelica pour trinquer. « Rassure-moi… Ce n’était pas ton « pote » pour la soirée ? » Ironie à peine dissimulée. Je bois une nouvelle gorgée désaltérante. Elle a un goût de trop peu, un appel à la suivante. « Tu m’en dois une, petite sœur. » Merlin qu’il était bon de pouvoir parler en italien librement. Une légère allusion à ma jolie blonde envolée. « Mais nos soirées m’avaient manqué. » concédè-je finalement. Une rare déclaration de ma part. 

La salle est bondée, beaucoup de membres de la Cosa Nostra, quelques londoniens par-ci, par-là. Une seule personne qui compte. Cette nuit était une réconciliation avec nos habitudes débauchées depuis le ring de boxe. Le bras par-dessus la banquette d’où je domine le bar, mes pensées s’égarent vers le minuscule sachet à mesure que ma pinte se vide. Je n’en laisse pourtant rien paraître, ignorant l’agaçant métronome qui balance mes pulsions d’une addiction à une autre. Je sais que je peux le contrôler. D’une main toute en maîtrise, bien loin du souvenir des spasmes de notre dernier combat, j’entrouvre le petit sac de Pandore et le glisse vers ma frangine. Un test ; une prise de température. Mon regard cherche le sien, assuré. « Je te promets de faire attention, Anja. » Une réponse murmurée à une question informulée mais elle partageait mon secret. « Je sais ce que je fais ou je ne m’y aventurerais pas. Pas ici du moins... » Je lui offre mon sourire de grand frère idiot incapable de rester sérieux plus de deux minutes, et finis par boire une dernière gorgée de bière.


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Anjelica Zabini
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Dim 13 Jan - 18:50
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Je fais irruption dans le salon de tatouage improvisé avec toute la discrétion dont je sais faire preuve. J’aurais très bien pu me taire. J’aurais pu filer à reculons et ne même pas me faire remarquer. Mais… cela n’aurait pas été moi. Cela n’aurait pas été du Anjelica. Et je n’aurais pas réussi à emmerder mon très cher frère comme je l’aurais souhaité. Avec cette pointe d’innocence et de provocation. Un juste équilibre. Assez pour l’agacer. Assez pour le faire plier. En ma faveur bien sûr. « Ma sœur, Anjelica qui, contre toute attente, n’a absolument rien d’un ange. » J’adresse un sourire charmeur à la demoiselle, une once d’amusement pétillant au fond de mes prunelles sombres.  J’exécute une forme de révérence sommaire alors qu’il me présente à sa conquête du soir. Et alors que je m’éclipse le laissant cogiter sur mes paroles, je n’attends qu’une chose, qu’il sorte de cette pièce pour me rejoindre.

Je m’installe rapidement à notre table habituelle et commande mon vin pétillant. Les bulles ont se méritent de me faire tourner rapidement la tête. L’ivresse enchanteresse m’appelle. Voir plus. Si je n’ai pas d’addiction comme Tristan ou bien mon frère, je dois bien avouer que j’ai tendance à facilement me réfugier dans les drogues pour oublier l’espace de quelques heures mes problèmes. S’installe alors rapidement un membre de la Cosa Nostra. Je souris en le voyant s’installer. Il croit certainement que c’est pour lui, mais dans mon esprit, je pense déjà à la réaction de Luca quand il va voir ça. Pourtant tout le monde le sait. Je m’installe sur la banquette, tournant le dos à la salle, Luca se mets en face, trônant sur le bar avec une vue imprenable. Surveillant mes arrières si besoin. Mais le charmant blondinet à la mérite d’avoir des arguments. Mignon et accompagné… Il dépose les petites gélules sur la table, les plaçant entre nous. Je porte mon verre à mes lèvres, voyant arriver une silhouette que je ne connais que trop bien. Le blond, lui, est bien trop occupé à flirter avec moi pour anticiper quoi que ce soit. Je me penche légèrement par dessus la table, l’invitant à faire de même et murmure. « Tu devrais partir. » S’il a cru d’abord à un rapprochement, il prends ma remarque pour lui et semble penser que je l’éconduis. Tant pis pour lui. Le verre claque alors sur la table en bois. La main ferme de Luca s’impose sur son épaule. Un sourire mutin étire à présence mes lèvres alors que je hausse innocemment mes épaules. Je l’avais prévenu après tout. Non à dire vrai, il était presque un prétexte pour attirer Luca à moi. « Je viens passer la soirée avec ma sœur. » Je lui rends son sourire observant la carcasse de mon frère qui s’impose. Une démonstration de son autorité naturelle sur les membres de la Cosa Nostra. Le type n’en mène pas large et s’éclipse rapidement. D’ailleurs, il n’a pas l’occasion de récupérer ses petits comprimés. « Rassure-moi… Ce n’était pas ton « pote » pour la soirée ? » Je laisse un rire voler entre nous. Je tends mon verre à mon tour afin qu’il rencontre celui de Luca. Nos regards se croisent alors qu’ils s’entrechoquent. « Il avait pas mal d’atouts pour lui. » Je marque une légère pause avant de reprendre avec amusement. « Tu as su récupérer le principal. » Je bois quelques gorgées avant de reposer mon verre sur la table. « Tu m’en dois une, petite sœur. » Cette fois, j’éclate de rire sincèrement. « Mais nos soirées m’avaient manqué. » Je réponds avec une innocence feinte. « Hey, je te dois rien du tout, je t’avais dit de terminer ton affaire. Sauf si tu l’as terminée et là… c’est la déception concernant tes performances sexuelles. » Taquine, mes doigts s’amusent avec mon verre, faisant tournoyer le liquide. Je finis par plonger mes yeux dans les siens. Nos prunelles sombres qui se croisent avec cette même intensité : « Ca me manque aussi. »

 Ca me manque car ça n’arrive plus si souvent que cela. Puis notre dernier échange remonte à cette rencontre sur le ring. Des souvenirs troubles et difficiles à assumer. Je sens que le regard de Luca observe par moment les comprimés qui se trouvent entre nous. Jusqu’à ce que sa main attrape le sachet. Contrôle. Maitre. Il me le tends, ouvert. Mes iris vacillent entre ses yeux et les cachets. J’en ai envie. Parce que j’ai besoin de m’évader, d’oublier quelques heures ces souvenirs qui m’assaillent. « Je te promets de faire attention, Anja. » Mes ongles tapotent nerveusement le bois de la table. « Je sais ce que je fais ou je ne m’y aventurerais pas. Pas ici du moins... » Du bout de mes phalanges je fais glisser le sachet vers moi et de l’index, j’en extirpe une gélule. Un instant, j’hésite, puis fait pivoter l’ouverture vers Luca. « Une dernière fois. » J’attrape mon comprimé et le laisse tomber dans mon verre qui prends une teinte bleutée. Je porte la flute à mes lèvres et la termine cul sec. Je me lève, désignant mon verre vide, je me dirige vers le bar afin d’obtenir ce que je désire. Antonio me remplit ma flute, mais mon regard ce fait implorant. « Anja… » « Nono… » Il soupire et me donne directement la bouteille. Je lui adresse un sourire ravi, mon verre et le précieux en main, je retourne à notre tablée. Quelques types de la Cosa Nostra m’appellent pour que je les rejoigne, mais je leur adresse un doigt. « Je peux pas, j’ai Luca ! » Je leur réponds en Italien tout en me laissant tomber sur la banquette face à mon frère. « Tu vois, c’est toi qui m’en doit une, même plus vu le nombre qu’ils sont ! » Je lui adresse un sourire narquois, juste pour le provoquer. Je sens alors une douce euphorie m’envahir. Lentement. Sûrement. Un sentiment de légèreté, comme si je ne pesais presque rien. Je bois alors quelques gorgées. J'ai envie que ça dur.


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Lun 28 Jan - 2:31



Don't stop me now \\ Anje&luca

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Toujours cette même rengaine entre nous. Ce même débordement d'affection dissimulé derrière un habile masque de provocation et de sournoiserie. Certaines choses changent avec le temps, d'autres restent immuables, traversant les âges et les conflits. Les répliques pleines de bon sens de ma sœur en font parties. « Il avait pas mal d’atouts pour lui. » Je lève les yeux au ciel. « Tu m'as habitué à mieux. » Je laisse le rôle du grand frère surprotecteur au voisin, je ne suis pas de ceux-là. Si j'étais prêt à couper la main du premier qui oserait la lever sur Anjelica, elle pouvait faire ce qu'elle voulait de son popotin, ce n'étaient pas mes affaires. Elle était une grande fille... quelques jours dans la semaine. « Tu as su récupérer le principal. » Je lui rends son regard amusé. « Je ne devrais jamais douter de tes goûts. » Car elle a bien raison, le principal est là, juste sous mes yeux. Si je résiste sans mal à son attraction, le sang déjà gorgé de substances addictives, je ressens malgré tout l'appel tortueux de ma chair et de mon esprit corrompus. Le besoin d'y re-goûter, de relancer la machine, de tester mes limites. Plus qu'une simple dépendance, elle devient une emprise pernicieuse, une soumission vicieuse contre laquelle je ne luttais même plus, déjà à terre alors que le combat commençait à peine.

Je taquine Anjelica et la sentence est sans appel. « Hey, je te dois rien du tout, je t’avais dit de terminer ton affaire. Sauf si tu l’as terminée et là… c’est la déception concernant tes performances sexuelles. » Que disais-je déjà ? Pleine de bon sens, exactement. D'une subtilité sans pareil. « J'ai dû remettre ça à plus tard... Je ne voulais pas repousser notre verre au petit matin. » Et oui, la subtilité c'est de famille. Et la modestie aussi. Mon regard glisse sur Giuseppe qui recherche toujours mon attention. Pauvre Giuseppe. D'un signe de main il me demande toujours une explication qui devra attendre. Je lui réponds en levant mon verre dans sa direction avant d'y tremper mes lèvres assoiffées. Navré mon ami mais tu peux la rayer de ta liste de potentielles conquêtes. Je te revaudrai ça. Après tout on ne s'ennuyait jamais lors d'une soirée avec moi. Elles étaient inoubliables, d'une manière ou d'une autre. Et ce soir, je ne peux pas me défaire de mon éternel sourire fringant, d'autant plus lorsque ma sœur capte mon regard et confesse entre deux conneries regretter le temps des soirées insouciantes et notre complicité tantôt égarée. Un simple regard, quatre mots à peine échappés. Ca vaut toutes les déclarations d'amour du monde ; c'est ça notre famille. Je sens une tension se libérer, mes tripes se dénouer. Si je n'oublie pas mon faux pas, je suis prêt à le surmonter. Pas même nos pires travers ne pourraient s'interposer entre nous. 

Vient alors le moment décisif. Ce sachet posé devant moi est un appel à la tentation. L'attitude d'Anjelica me laisse penser que c'est ma chance de dépasser l'incident de la salle de boxe. De lui prouver que je gère aussi bien la situation que je tente de m'en convaincre. Je connais mon état actuel ; tout juste drogué pour refouler les effets du manque. Je suis requinqué, tout neuf pour une bonne soirée. Je tente le coup, lui tends le sachet d'une main que je savais assurée et inflexible. Je ne quitte pas son regard des yeux, attends d'y déchiffrer la moindre réaction. Si la nervosité et l'hésitation se manifestent d'abord, elle en extirpe une fine gélule avant de le faire pivoter à mon intention. « Une dernière fois. » Les réponses se bousculent dans ma tête. Pas une seule adéquate. C'est promis. C'est totalement faux. Je dois te le promettre ? Ne va pas tout gâcher pour une fois, Luca... Parole de scout. Vraiment... Rien de mieux ? « Qu'elle soit mémorable. » Limitons la casse. Je prends à mon tour un minuscule cachet. Un si incroyable pouvoir dans une si petite chose. Je le glisse sans détour sous ma langue, dans ce véritable réseau sanguin qui avait la douce particularité d'agir comme un raccourci pour les substances ainsi ingurgitées, sans altérer leur composant par les sucs gastriques et autres mécaniques de notre corps. Docteur toxico à votre service.

Sitôt mon petit apéritif désagrégé, je bois une gorgée de bière en observant ma sœur prendre la direction du bar, son verre vide à la main. « Dix balles qu'elle revient avec la bouteille. » lançé-je à un mécano accoudé à la table voisine. Ca nous fait marrer. Le malheureux tape dans ma main tendue, pauvre inconscient il a déjà perdu. Tandis qu'Anjelica supplie Nonno du regard, je tends à nouveau la main vers le sachet. Je ne devrais pas, je le sais mais ça changera rien j'en suis convaincu. Je ne suis plus à ça près. J'essaie d'en attraper un, mes doigts en agrippent un deuxième à la volée, je n'ai plus le temps alors je saisis les deux et les glisse sous ma langue rapidement. Le sachet est plein, ça ne fera aucune différence. Je sens les papillonnements du premier de la soirée désinhiber ce qu'il me reste de conscience mais il a un goût de trop peu, me rend coupable de cet excès de gourmandise. Comme s'il m'en fallait trois pour ressentir l'effet d'un seul. Ca devrait m'alarmer... Tant pis dans pas longtemps je serai bourré... et drogué, pour changer. 

Anjelica revient vers moi, le verre plein et un petit extra dans l'autre main. « Dix balles. » m'esclamé-je fièrement à mon ami parieur en observant avec une pointe de contrariété les gars de la Cosa Nostra tenter d'accaparer la plus belle de la soirée. « Je peux pas, j’ai Luca ! » Son sourire narquois fait mouche. Il l'a toujours fait, depuis notre plus tendre enfance. « Tu vois, c’est toi qui m’en doit une, même plus vu le nombre qu’ils sont ! » Je lui souris en retour. « Comme si l'un d'entre eux valait ma compagnie... » Je prends un air faussement vexé, pour camoufler ma frustration naissante. Avec ces maudits cachets tout est amplifié. Je finis mon verre d'une traite et je me lève en direction du bar après avoir adressé un coup d'épaule taquin à ma sœur. Je fusille les membres de la Famille du regard en chemin. « Après la sœur, voilà le frère… » Antonio me prend la chope que je lui tends et commence à la remplir. « Vois les choses du bon côté, Nonno. On est tes meilleurs clients. » Il me rend la précieuse revigorée. « Quand vous ne faites pas fuir tous les autres, oui… » Je m'offusque à nouveau théâtralement. J'ai ça dans le sang ; ce sont mes racines italiennes. « Tu me fends le cœur, Zio… » La porte s'ouvre alors pour laisser rentrer un groupe d'inconnus à la soirée déjà bien entamée. je m'accoude instinctivement au bar pour dévisager les nouveaux venus. Trois garçons et trois filles étrangers à la Cosa Nostra et à ma connaissance. Un rapide coup d’œil à la salle m'indique qu'ils ne sont pas non plus des habitués du White. Intéressant. Je reçois une tape sur l'épaule. « Ne fais pas fuir ceux-là… » Nonno ! Mais qui me prend-il ? 

Je retourne aussitôt à ma place, faisant un bref arrêt à la table des charmeurs audacieux. Je dépose mon verre sur le bois pour attirer leur attention, passant mon bras libre autour du cou de mon voisin de gauche ; une clé un poil trop insistante pour être amicale. « L'un d'entre vous voudrait vraiment me priver d'une soirée avec ma sœur ? » Ils sont pris au dépourvu. Je capte leur regard un par un et face au silence hésitant que j'obtiens, je continue, satisfait. « C'est bien ce que je pensais. » Autrement dit, nous n'aurons plus cette discussion. Si je me fichais éperdument des loisirs de ma cadette, réclamer son attention alors qu'elle était en ma compagnie me déplaisait. Je n'aimais pas passer en second plan. Je retourne à notre banquette le sourire aux lèvres, buvant innocemment une gorgée sitôt installé. « Disons qu'on est quitte…? » C'était mesquin, je sais. 

J’observe sans détour la table des nouveaux arrivants. Certains d'entre eux semblent un peu éméchés, rien de méchant mais je le note, tout comme Antonio qui semble se demander de quelle manière les frangins Zabini vont-ils se donner en spectacle cette nuit. Ils se font entendre, d'un anglais impeccable et je remarque l'intérêt flagrant que semble porter l'une des demoiselles attablées à notre banquette qui domine la salle. Un intérêt à peine dissimulé pour ma petite sœur, ou peut être pour moi, je n'en sais trop rien à vrai dire. Mon verre à la main, je glisse vers Anjelica « Décidément c'est ta soirée. » Je passe mon bras autour de son cou, avec tout l'amour d'un grand frère décidé à l'emmerder et je trinque dans son verre en désignant sans aucune discrétion la fameuse tablée. « Mate ça frangine, t'as encore un ticket. »

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Je me retrouve avec mon frère. Celui de sang, de chair. Celui avec qui je me suis battue la dernière fois qu’on s’est vus. Celui qui aurait bien failli m’éclater la mâchoire s’il n’était pas parvenu à se contrôler. Je revois ses mains tremblantes dans ses gants. Son empressement devant le sachet de drogue qui se trouvait dans son jean. Accroc. Luca, Mia Luce, était devenu esclave de ses substances. Je l’avais laissé sombrer sans même m’en rendre compte. Bien trop occupée à remonter moi même la pente de mon côté. Cherchant les emmerdes dès que je le pouvais. Oubliant pourquoi Luca avait été envoyé ici. Pourquoi j’étais censée être là, moi aussi. J’étais plus utile avant. Quand je montais encore sur les motos. Je pouvais faire des transports avec les équipes. J’étais l’une des meilleurs. Maintenant je ne suis qu’une mécano qui a laissé tomber son propre frère dans ses responsabilités trop lourdes… Une fille paumée au point de vouloir se retourner le cerveau car le meilleur pote de son frère l’avait prise dans ses bras… Maturité quand tu nous tiens.

Pourtant notre conversation dérive et comme toujours je me lance avec lui dans une joute verbale. Notre spécialité. Une preuve d’affection étrange. « J'ai dû remettre ça à plus tard... Je ne voulais pas repousser notre verre au petit matin. » J’éclate de rire à sa réponse. Avant que le sujet épineux se glisse entre nous. Ce sachet de petites pilules qui semblent pourtant si inoffensives d’apparence. « Qu'elle soit mémorable. » me répond-il alors que je lui demande à ce que ce soit la dernière fois. C’est pas une promesse mais il faudrait faire avec.

Lorsque je reviens à notre table avec ma bouteille, je vois un billet de dix balles passer entre les mains de mon frère. « Qu’est-ce que tu as parié encore ? » Je lui lance un regard soupçonneux ainsi qu’au mécano qui bosse avec nous. Je me laisse tomber sur la banquette cherchant à comprendre ce qui s’est dit en mon absence.  J’observe le sachet de gélules toujours sur la table, plein à craquer. Me moque un peu de Luca qui réponds rapidement. «  Comme si l'un d'entre eux valait ma compagnie... » Alors qu’il se lève à son tour, je lui lance : « Mia Luce, y’a des besoins que tu peux pas combler tu sais ! » J’ai parlé un peu fort en riant. Ma remarque est salace. Elle a fait retourner des têtes alors que mon frangin s’éloignait pour remplir son propre verre. Et moi, ça m’amuse parce le comprimé commence à faire son effet. La tête me tourne agréablement. C’est comme être bourré mais en mieux. Je prends plusieurs gorgées de mon verre. M’enfonce en plus sur la banquette. J’en profite même pour m’étirer. Mon regard ton sur Luca qui s’est approché des types qui m’ont accostée quelques minutes plus tôt. Je peste silencieusement. « Disons qu'on est quitte…? » Je lui lance un regard sombre. Je me penche vers Luca comme si j’allais lui dire un secret un secret et lui murmure un charmant « Vaffanculo ! ». Le tout agrémenté d’un joli sourire narquois, bien sûr.

Je tourne la tête dans la direction de son regard et tombe sur un groupe d’amis que je ne connais pas. A leur allure on voit rapidement qu’ils ne sont pas de la Cosa Nostra. Mais après tout ce bar est ouvert à n’importe qui. Il faut bien qu’il tourne… Luca arrive plus vite que son ombre à mes côtés. « Décidément c'est ta soirée. » Voila qu’il s’agrippe à mon cou pendant que je trouve effectivement une des jeunes femmes en train de nous regarder. « Mate ça frangine, t'as encore un ticket. » Je trinque dans le verre Luca en riant. « C’est toi ou moi qu’elle regarde ? Elle arrive peut-être pas à choisir ! » Je bois de nouveau rapidement quelques gorgées. Je me tourne pour regarder Luca en riant. « Si ça se trouve elle fantasme sur nous deux ! » Je me lève, non sans penser à remplir mon verre et à l’embarquer avec moi. La démarche titubante, je me dirige vers la tablé de ces nouveaux convives. Je m’installe, m’impose, sur la banquette à côté de la jeune femme. « Dis avec mon frère, la bas, on se demandait si tu me regardais lui ou moi. Ca m’arrangerait si tu disais moi. » La jeune femme rougit instantanément à mes paroles. Merde. Une prude. Un des types intervient alors. « C’est ma copine, si tu pouvais virer d’à côté d’elle, ça m’arrangerait comme tu dis. » Je le fixe un instant. Tourne ma tête vers Luca avant de l’observer. « C’est pas gentil ça… » Je bois encore un peu. Pose mon verre sur la table. « Et tu vas faire quoi sinon ? » Un sourire en coin vient étirer mes lippes. Je m’enfonce un peu plus sur le fauteuil pour le provoquer. « Je suis pas contre les plans à trois moi. Enfin, je fais rien avec mon frère qu’on s’entende ! » Je raconte n’importe quoi, j’ai la tête qui tourne et m’amuse de le voir se lever. Il m’attrape par le bras pour me faire me virer. Je lui attrape le menton d’une de mes mains. « Dommage, t’étais pas moche en plus. » Malgré ma petite taille, ma rapidité le surprend. Mon poing s’enfonce sur la carré de sa mâchoire, percutant sa tempe. « Et bim ! » Je cris victorieuse alors qu’il tombe complètement sonné sur le sol. Je sautille sur place les bras en l’air et me tourne vers Luca. « Je suis trop forte ! » Trop forte ? Trop forte pour commencer à vous attirer des emmerdes oui…

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J’encaisse mon gain sans dissimuler ma satisfaction, un sourire crâneur bordant mes lèvres. « Qu’est-ce que tu as parié encore ? » J’hausse les sourcils d’un air provocateur en glissant mon petit trophée dans ma poche arrière. « Tu ne veux pas savoir... » la taquiné-je, laissant planer le doute alors qu’il s’agissait d’une broutille, juste pour l’emmerder. C’est plus fort que moi. Je me lève alors, retourne remplir mon verre tandis qu’Anjelica fait démonstration de toute sa discrétion. « Mia Luce, y’a des besoins que tu peux pas combler tu sais ! » Je lève les yeux au ciel, les regards sont attirés comme des aimants par l’éclat de ma frangine. Je laisse échapper un rire amusé. Toujours cet éternel culot. « Tu diras ça à la jolie brune que t’as fait fuir. » m’exclamé-je tout aussi fort. Je suis à peu près sûr que j’aurais pu combler tous ses besoins, mais bon… De toute évidence nous ne le saurons jamais. Je termine ma petite escapade par un détour à la table des prétendants d’Anjelica. Une simple visite de courtoisie pour les remettre à leur place. Personne ne passe avant moi. Le silence religieux qui pèse sur la tablée est la seule réponse que j’aurais tolérée. Satisfait, je rejoins notre banquette où je suis reçu par une charmante confidence, un agréable « Vaffanculo ! » murmuré au creux de mon oreille. Je lui rends un regard empli d’affection. « Anch’io ti amo, sorellina. »

C’est alors que je prête attention au groupe de nouveaux arrivants et plus particulièrement à une jeune femme blonde aux pupilles indiscrètes. J’observe son petit manège quelques secondes mais je ne tiens pas en place, naturellement. J’en fais part à Anjelica qui trinque avec moi, euphorique. « C’est toi ou moi qu’elle regarde ? Elle arrive peut-être pas à choisir ! » Je la dévisage sans retenue, détaille ses traits finement dessinées, ses courbes avantageuses… On avait la côte, ma frangine et moi. « Si ça se trouve elle fantasme sur nous deux ! » Je jette un coup d’œil furtif au verre qu’elle remplit à nouveau. Un fin sourire étire mes lippes, chargé de satisfaction et d’amusement. « C’est qu’elle a bon goût. » Complicité Zabini à deux cents pourcents, sans filtre, gène, ni retenue. C’est quoi tous ces mots par ailleurs ?

Anjelica se lève son verre à la main et s’aventure d’une démarche incertaine jusqu’à la table des nouveaux arrivants. Je m’installe confortablement sur la banquette, passant un bras par-dessus le dossier tandis que de l’autre j’attrape mon verre que je porte à mes lèvres. Je croise le regard inquiet d’Antonio qui m’interroge silencieusement sur le petit numéro d’Anjelica et je me contente d’hausser les épaules, impuissant, en guise d’un silencieux « Je n’y suis pour rien, Nonno. » Ou presque rien. Anja s’installe aux côtés de notre jolie blonde sans invitation préalable et je m’amuse du juron que pousse Antonio en rejetant son éternel torchon sur son épaule avant de retourner s’affairer, comme si nous allions arrêter nos conneries s’il ne nous voyait plus.

Dans le brouhaha ambiant, je n’entends rien de leur conversation, me contentant de deviner les bêtises de ma sœur aux réactions de ce petit groupe qui allait vivre son bizutage façon Cosa Nostra. Les regards se tournent dans ma direction un instant sous la baguette de la maestro Anjelica et j’adresse une salutation charmeuse à notre séduisante jeune femme qui s’empourpre au fil des paroles de ma sœur. Peut être qu’elle allait nous donner du fil à retordre finalement… Surtout qu’elle ne semble pas aussi disponible que ses regards infidèles laissaient entendre… Un des types s’en prend à ma frangine qui tourne la tête vers moi ; un simple regard échangé et je connais déjà l’issue de cette altercation. La seule issue possible. D’un signe de main nonchalant, j’approuve sans un mot ses intentions ; comme si elle avait eu besoin de mon approbation une fois dans sa vie. « Tant pis pour lui. » chuchoté-je à moi-même.

Je m’égare un instant. Je sais déjà comment tout ça va finir. Antonio aussi. Il déborde de nervosité à essuyer frénétiquement son bar déjà étincelant. Je bois une gorgée de bière. Une brune pour oublier celle qui m’a filé entre les doigts quelques minutes auparavant. Sous mes yeux le sachet semble me fredonner de viles incitations. Une tentation pour une autre égarée. Force est de constater que mes attentes et ma tolérance ne sont plus comparables avec celles du Luca en pleine possession de ses moyens. Les quelques cachets déjà ingérés sont bien loin d’avoir l’effet escompté. Il m’en faut plus. J’en veux plus. Anjelica à l’autre bout de la pièce, rien ni personne ne saurait s’interposer entre le sachet et moi… Je glisse ma main en direction de l’interdit, extirpant de nouvelles pilules que j’avale sans plus de réflexion. Tant pis si ma sœur s’en aperçoit. Un problème après l’autre.

Je relève la tête juste à temps pour voir le copain jaloux sur ses pieds attraper le bras de ma sœur pour la forcer à se lever. « Mauvaise idée. » Quelques membres de la Cosa Nostra glissent un regard dans ma direction mais je leur intime d’un signe de ne pas intervenir. Ils n’allaient pas gâcher notre plaisir. Anjelica saisit son menton et je devine à l’absence de réaction qu’il n’est pas prêt pour ce qui va suivre… Et bim ! Comme elle le dit si bien. Son cri victorieux me tire un franc sourire. « Je suis trop forte ! » Je lève mon verre dans sa direction pour célébrer le K.O. le plus rapide de l’histoire avant de le terminer cul sec. Je le repose bruyamment sur le bois avant de me lever à mon tour. Quelque chose me dit que ça ne fait que commencer.

Je traverse la salle la démarche autoritaire. Mes sens s’affolent, la voilà enfin qui pointe le bout de son nez, cette désinhibition tant attendue. « Désolé Nonno. » m’excusé-je en chemin. Je rejoins ma petite sœur qui sautille sur place. Le ton s’élève, un des amis du malheureux au sol est déjà debout. J’accélère le pas, le garçon jaloux se relève tant bien que mal, je le repousse au sol d’une main ferme sur sa tête à mi-hauteur. « Beau crochet. » félicité-je Anjelica en tapant dans sa main en arrivant devant elle. Puis je passe dans son dos, intercepte le jeune homme prêt à défendre l’honneur de son ami en l’obligeant à me faire face mes doigts ancrés comme des griffes dans son épaule. « C’est impoli de s’attaquer à quelqu’un qui a le dos tourné. » Il s’agrippe à mon bras pour me faire lâcher prise et je le pousse en arrière, en direction de la table. « On n’a pas été présenté. » roucoulé-je de mon anglais teinté de rondeur et de douces sonorités chantantes. Je m’avance vers lui, repousse sur sa chaise le troisième gaillard finalement décidé à se joindre à ses potes. Il revient à la charge et je lis dans sa démarche de l’agacement et de la précipitation. Pauvre chou. J’évite un coup, dévie le suivant avant de frapper le poing serré ses côtes découvertes. « Je m’appelle Luca, enchanté. Je suis le grand frère de la petite teigne ici présente et personne ne lèvera la main sur elle devant moi. »

Je sens un dangereux sentiment m’envahir. Une montée d’adrénaline annonciatrice de problèmes. Un fourmillement chargé d’impulsivité s’échappe de mon palpitant pour inciter chaque fibre de mon corps à plus de violence. Ma mâchoire se crispe, mes tempes se froncent tandis que je lutte intérieurement contre le volcan qui bout au plus profond de ma carcasse  s’abandonnant aux frasques de ces maudits cachets. Je pousse un soupir purgatif, me désintéressant des trois lourdauds pour tenter de réprimer ces instincts sanguins. Je m’assois sans prévenir à la place qu’occupait Anjelica plus tôt, juste à côté de la timide blonde que j’accoste en bon séducteur. « Il faut vraiment que tu nous le dises, c’est ma sœur ou moi que tu dévorais du regard ? » Juste après avoir étalé son mec au sol. Ca me semble approprié. « C’est qu'elle est un très bon coup. » continué-je en regardant tour à tour les deux jeunes femmes. « Enfin c’est ce que j’ai entendu. On ne fait jamais rien ensemble elle et moi... Mais elle te l’a peut être déjà dit. » Je cherche l’approbation d’Anjelica - je n’ai pas dit de connerie au moins ? – tentant désespérément d’oublier que je suis à deux doigts d’imploser.

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Je laisse échapper une légère grimace alors qu’il ne veut pas me dire sur quoi il a parié. J’ai la curiosité comme vilain défaut et en plus, il le sait. De toute façon, qu’est-ce qu’il ne sait pas de moi ? Ce n’est que cela entre nous. Piques et boutades. Rares sont les mots d’amour mais notre solidarité, notre fidélité, nos actes les dépassent. Une soirée comme celle-ci ? Des mois que ce n’est pas arrivé. Mon frère insouciant me manque et j’ai réalisé trop tard ce qui lui tombait sur les épaules. Alors ce soir, même si cela fait longtemps, il me semble que rien à changer. Juste l’espace d’une soirée. S’amuser, oublier. Et s’amuser façon Zabini, ça n’a rien de discret. Cela ne comprends pas un jeu cartes si sauf on risque de finir à poil ou de perdre de l’argent. Ce n’est pas une soirée tranquille dans une canapé. Non ça va plus loin, éprouvant les corps et les esprits. « Tu diras ça à la jolie brune que t’as fait fuir. » Je lui adresse un baiser de la main avec un clin d’oeil amusé. Il se lève alors pour se rendre au bar et je me tourne directement vers celui avec qui il a parié afin d’obtenir des informations. Ce dernier éclate de rire et ne me réponds pas. Trahir Luca même pour une telle broutille ? Les membres de la Cosa Nostra ne le ferait jamais. Je m’assoies boudeuse, lance un regard sombre alors que je le vois s’approcher de la tablée de types qui m’avaient accosté quelques minutes plus tôt. Ca, c’est foutu, ils viendront plus jamais vers moi ceux là. Et lorsqu’il revient fier de lui, je lui envoie une douce insulte dans notre langue. « Anch’io ti amo, sorellina. » Je plisse les yeux et me contente de boire quelques gorgées.

Nos regards sont à présent attirés pour une bande que nous ne connaissons pas. Surtout par l’une d’entre elles. Qui, depuis que nous la fixons, a détourné le visage. « C’est qu’elle a bon goût. » Je ris à sa remarque et réplique. « Je dirais même très bon goût. Surtout que c’est moi qu’elle a regardé le plus longtemps. » Je lui lance un regard taquin pour le titiller. D’ailleurs, il faut que je m’assure de ce détail et je me retrouve rapidement à sa table, mon verre à la main. Je sens que le monde tourne sous mes pieds. Je me sens légère, l’euphorie et l’insouciance m’enivrent. Mais visiblement cet état n’est pas partagé par notre groupe d’invités. Et c’est rapidement que je finis par coller mon poing dans le visage de l’un d’eux. Juste qu’il faut pour l’étourdir et le faire chuter. Toute fière je regarde autour de moi, sans même réaliser que je viens d’allumer une mèche prête à exploser. Celle de Luca bien sûr mais aussi d’autres membres de la Cosa Nostra prêts à intervenir. Je vois mon frère lever son verre vers moi et je lui adresse un sourire radieux et surtout complètement inconsciente de la merde dans laquelle je suis en train de nous fourrer.

Luca arrive à mon niveau et tape dans ma main pour me féliciter. Je ne me rends même pas compte qu’il file dans mon dos pour s’interposer avec un des types qui était attabler avec les autres. « C’est impoli de s’attaquer à quelqu’un qui a le dos tourné. » Je me tourne, titubant légèrement, prenant appuie du plat de la main sur la table des joyeux lurons. « C’est vrai ça, c’est pas gentil ! » J’attrape mon verre et observe mia Luce remettre en place les deux vengeurs. « Je m’appelle Luca, enchanté. Je suis le grand frère de la petite teigne ici présente et personne ne lèvera la main sur elle devant moi. » Je prends une mine frustrée et termine le contenu de mon verre. Je réalise pas vraiment l’état dans lequel se trouve mon frère. J’en perçois quelques signes mais mon propre état ne me permet pas d’en prendre réellement conscience. « La teigne, elle sait se défendre toute seule. » Je pousse les verres de ses messieurs dames et m’installe sur la table alors que Luca m’a piqué ma place à côté de la demoiselle qui ne sait plus où se mettre. Qui se décale vers une de ses copines muettes, depuis notre arrivée. « C’est qu'elle est un très bon coup. » Ouais. Quand il me casse pas mes coups avant même que j’ai le temps de me les mettre sous la dent. C’était de bonne guerre ceci dit. « Enfin c’est ce que j’ai entendu. On ne fait jamais rien ensemble elle et moi... Mais elle te l’a peut être déjà dit. » Je me contente de hocher la tête avant de me pencher vers la blonde, lui dévoilant l’échancrure de mon décolleté. « Je suis peut-être un bon coup, mais entre nous, lui, il parle plus qu’il n’agit. » Je lance un regard moqueur à mon frère en me redressant. A la guerre comme à la guerre. Je vois soudainement un des types s’approcher de Luca dans son dos. Une habitude chez eux ? « Stai giù ! » En pleine synchronisation, j’attrape une choppe de bière vide qui trainait sur leur table et la lance en pleine tête du type et pivote sur la table en voyant un autre arriver vers moi. Du plat de mes pieds, je le repousse d’un violent coup dans le ventre. Je me fais néanmoins agripper par le dernier que je n’avais pas vu venir. Je me débats comme je peux pour tenter de me libérer de sa poigne. Autant dire qu’entre l’alcool et la drogue je me sens pousser des ailes mais c’est assez illusoire. Je vois alors les filles se lever et se tirer. Une brune insulte même celui qui doit lui servir de petit copain. Je regarde la blonde s’échapper tandis que Luca se démène de son côté. Je crois qu’il est sur le point d’imploser. Un jet d’adrénaline me traverse, et d’un coup, j’écrase le pied de mon talon de mon assaillant et bascule brusquement en avant lui faisant perdre l’équilibre. Je retrouve ma liberté et cherche mon frère du regard afin de lui venir en aide si besoin.


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Don't stop me now \\ Anje&luca

I am a satellite I'm out of control

Il avait fallu que je craque, que j’encourage ma sœur à franchir certaines limites, que je rentre à mon tour dans cette danse malsaine. Oh ne me jetez pas pierre, Anjelica n’avait certainement pas besoin de mes encouragements pour coller son poing dans la mâchoire de ce pauvre gars mais mon rôle de grand frère n’était peut-être pas de la féliciter le verre levé. Ouais peut-être pas… Mais je suis loin d’être un grand frère idéal, plutôt atypique à vrai dire, du genre à castagner sa frangine sans retenue sur un ring depuis notre adolescence pour qu’elle en fasse de même face au premier lourdaud qui l’emmerderait. Le résultat était brillant, aussi étincelant que son crochet. Puis tout se déroule très vite. L’euphorie de ma sœur, la colère de ses victimes, la tension naissante dans la salle que je désamorce d’un geste sans appel en me levant – ça ne concerne que les Zabini et personne d’autre – et le regard inquiet d’Antonio qui observe ma carcasse combler la distance qui me sépare d’Anjelica avec désapprobation. Le brouhaha environnant se teinte d’un voile brumeux. La musique bourdonne tel un acouphène nauséeux, seules les basses résonnent avec mon cœur qui joue les percussions et s’emballe prestissimo, les conversations se fondent en mimiques mimétiques, les lèvres bougent ici et là mais les mots sont sourds à mes oreilles, noyés par cette poussée d’adrénaline, d’alcool et de substances dopantes. Le sang qui bout à mes oreilles est la seule constante. Boum, boum… Boum, boum… Un tambour de guerre jouant une marche militaire. Et la voilà qui s’ouvre, notre danse.

Une tape dans la main de ma sœur, une frappe puissante dans les côtes d’un des fameux lourdauds, le tout teinté d’arrogance et d’effronterie. Exacerbé par les cachets ingérés à l’insu d’Anjelica, je sors le grand jeu, abats mes cartes sans réfléchir. J’en profite pour la piquer au vif, jouant le frangin protecteur sous ses yeux ; je connais par avance sa réaction. La provocation ça fait partie intégrante du jeu. « La teigne, elle sait se défendre toute seule. » Assis à la place qu’elle occupait quelques minutes auparavant je lève les bras d’un geste théâtral. « Tu sais que je ferai n’importe quoi pour mon amour de petite sœur. » Le tout accompagné d’un sourire étincelant et d’une lueur malicieuse dans le regard. Très mature Luca, félicitations. Je me rapproche de notre jolie victime qui me fuit en direction de son amie… Merde si ça se trouve c’était vraiment Anje qu’elle matait depuis le début. Quelle déception… « Je suis peut-être un bon coup, mais entre nous, lui, il parle plus qu’il n’agit. » Le tout en agitant sa poitrine sous le nez de mademoiselle coincée. Ça c’est un coup bas ! Je m’adosse à la banquette, la surplombant d’un bras, dans une position contractant chaque muscle du biceps jusqu’aux abdominaux profonds. A défaut d’un décolleté, j’exhibe les atouts que je pouvais… « Ne l’écoute pas, elle ne sait pas de quoi elle parle. Elle ne m’a jamais vu à l’œuvre. Elle a failli remarque… Pas plus tard que… » Peut-être que ces détails ne sont pas indispensables. « Elle ne m’a jamais vu à l’œuvre » achevé-je finalement, articulant un silencieux « On ne fait jamais rien ensemble » en guise de rappel.  

Arrive alors l’inévitable. « Stai giù ! » Une choppe vole au-dessus de ma tête pour atterrir dans celle du gars que j’avais empêché de se relever auparavant. Encore un coup dans le dos. Et la dignité dans tout ça ? La confiance aveugle que je portais à Anjelica avait encore payé, sous sa garde je savais que mes arrières étaient assurées et preuve en est. Elle pivote sur la table avant l’intervention d’un autre grossier personnage et je m’apprête à partager ma vision des choses avec Blondinet. Une conversation musclée à grand renfort de poings et de points d’exclamation, si vous voyez ce que je veux dire. « Faut te détendre l’ami… » Ma mâchoire crispée donne le change, cette nonchalance n’est que fictive, mon corps tout entier réclame de l’action. Je lance mon bras en direction de sa joue, feinte un coup qui n’arrivera jamais à destination. De la pure provocation. « C’est ce que j’aurais dit si j’étais dans un bon jour… » D’un coin de l’œil, j’observe les filles se barrer. Un clignement plus tard je m’assure qu’Anjelica va bien. Ma main ferme et assurée en début de soirée échappe un instant à mon contrôle. Ça bourdonne à l’intérieur, ça tiraille, ça bout de plus en plus intensément. Foutue adrénaline incandescente. Il me repousse en arrière, je me laisse faire. Je me connais, je sais à quoi ça rime. Le laisser me toucher pour que le tonnerre gronde toujours plus fort. C’est pathétique… Mais ça fonctionne. Je lance mon poing en réplique. Sans aucune retenue cette fois. Mes phalanges heurtent sa mâchoire, la percussion m’offre une satisfaction peu dissimulée. J’attends sa réaction de pied ferme mais notre petite altercation privée n’en est plus une.

Après sa poussée, quelques gars de la Cosa Nostra se sont levés de leur chaise, le petit groupe d’étrangers s’est rassemblé et des bras conciliants l’entraînent déjà vers la sortie. La colère assombrit mes mœurs. Je leur avais intimé de rester en dehors de ça. « Vattene ! » enragé-je furieusement. J’évite le regard d’Anjelica. J’ai laissé échapper trop de signes, j’en ai conscience. Je porte toute mon attention sur cet abruti qui se débat pour revenir à la charge, m’insultant copieusement en quittant le White Thestral contre son gré. La respiration saccadée, le souffle court et soudain, je lutte contre les pulsions animales, tente de me convaincre que je vaux mieux que ça. Mais il n’attendait que ça, tapis dans l’ombre, le Luca entravé et soumis corps et âme à ces petites pastilles, ces rails et ces comprimés ravageurs. Il n’attendait qu’une opportunité de plus de s'offrir le premier rôle, de relâcher toute cette pression qui pesait sur ses épaules fragilisées. La voilà qui s’offre à lui, l’opportunité d’une soirée. L’achèvement d’un voyage des portes du Paradis à celles des Enfers entrouvertes. Il n’avait plus qu’un pas à franchir.

Je sors en trombe du bar, interpellant le groupe, insultant à mon tour ce foutu bâtard. Il se retourne et se rue dans ma direction avant que ses amis ne puissent le retenir et je l’attends de pieds fermes, un rictus satisfait étirant mes lèvres. Je le balaye d’une manchette à son arrivée, l’entraîne dans la ruelle qui borde le bar. Aucun mafieux ne nous interromprait cette fois. J’esquive certains coups, en reçois d’autres mais je ne fais plus aucun effort pour m’en affranchir. Je ne pense qu’à les rendre au centuple, qu’ils cognent mes côtes, mes joues ou mes tempes, les cachets et l’alcool masquent la douleur. Et l’adrénaline décuple la rage et l’intensité. Je repousse ses amis, frappe à l’aveugle ceux qui essaient de m’immobiliser. Ils réveillent ma phobie récente de l’entrave, celle-là même née dans cet entrepôt lugubre quelques mois auparavant. Ça ne joue pas en leur faveur. Une montagne ne saurait me retenir. J’échappe un instant à leur emprise, fais chuter leur ami au sol et me rue sur lui avant qu’ils ne reviennent à la charge. Mon poing s’écrase sur son visage une première fois, puis une seconde… Chassant définitivement toute lucidité je ne pense qu’à cogner, toujours plus fort, envers et contre toute ces mains qui tentent de m’en empêcher. Cogner comme si ma vie en dépendait. Cogner sans ne jamais m’arrêter.



☾ anesidora
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Anjelica Zabini
Anjelica Zabini
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Jeu 2 Mai - 1:19
Don't  Stop Me Now

The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you.


Cette soirée prenait des allures que je n’avais pas imaginé. Un peu de drogue. Beaucoup d’alcool. Des rires et des conneries. Au départ ce n’était que ça. De quoi s’amuser comme il se doit lorsqu’on appartient à la Cosa Nostra. Lorsque un frère et une soeur dérangés se retrouvent pour s’amuser. Oui. C’était notre façon de passer le temps en soirée. Chacun son truc. Rien n’était normal dans cette famille. Pas de famille dans une belle maison blanche, avec un chien et deux enfants sages. Non les traditions de la mafia, la fiole de poison contre la plume… Voila ce qu’il y avait entre nous. Une vie étrange, où les moeurs dissolus nous avait forgé un caractère décalé, vif et incisif. Au point que se battre entre nous était une forme de communication. Boire et se droguer, un jeu de soirée. Se cogner à des étrangers par simple plaisir ? Un passe temps. Oui les progénitures des Zabini n’étaient pas dans la norme. Extravertis et envahissants. Nos personnalités pouvaient autant attirer les foudres que la sympathie. Et ce soir, avec nos idioties nous avions eu le don d’éveiller la colère d’un groupe d’amis dénué d’intérêt à bien y penser…

Et puis ces deux crétins, ils cassent le nez à un pote d’une nana et cherche à la séduire ensuite. Non mais c’est vrai que c’est logique. La cohérence Zabini. Tout un art. Difficile à pratiquer pour autrui. Pire à comprendre. Et vas y que je joue du décolleté. Vas y qu’il agite ses muscles. Sobre, je me dirais certainement qu’on est ridicules. Mais ce mot de nous sied guère. « Ne l’écoute pas, elle ne sait pas de quoi elle parle. Elle ne m’a jamais vu à l’œuvre. Elle a failli remarque… Pas plus tard que… » Un grand sourire illumine mon visage alors qu’il allait mentionner la donzelle que j’ai rencontré il y a pas si longtemps entre ses bras. Je n’ai pas vraiment le temps de répliquer. A dire vrai, les mecs du petit groupe ont perdu patience.

Une choppe traverse les airs et s’écrase plus loin à terre. Je vois déjà que Luca monte en tension. Sa mâchoire se crispe. L’envie de rire semble s’estomper au profit d’autre chose. Une chose plus sombre qui ne présente rien de bon et qui éveille en moi de l’inquiétude. Ce n’est plus un jeu. Une petite bagarre pour s’amuser. Non, cela vient de basculer sans même que je ne parvienne à comprendre comment. D’un seul homme, des membres de la Cosa Nostra se sont dressés prêts à nous soutenir. Je passe un instant mes mains sur mes yeux pour me concentrer. Il faut dire que j’ai la tête qui vacille encore sous l’impulsion de l’alcool. Je cherche à croiser le regard de mon frère ensuite. En vain. Je viens de comprendre qu’il a du abuser de la drogue dans mon dos. Je retrouve cet inconnu contre qui je me suis battue quelques semaines plus tôt. Celui qui a failli exploser son poing de toutes ses forces contre mon visage. Merlin, que je le déteste ce Luca. « LUCA ! » Je hurle alors qu’il sort du bar pour poursuivre le groupe qui s’est tiré comme il le pouvait. « Putain ! » Je donne un coup de pied dans une chaise devant les membres de la Cosa Nostra qui fixent le spectacle impuissant. Les ordres de Luca ne peuvent être contredit. Sauf par moi. Et ça, il l’a oublié ! Je sors à sa suite après quelques secondes entre l’envie de le laisser se démerder et celle de le tuer de mes propres mains.

Lorsque je passe le seuil de la porte, les deux hommes viennent de se rentrer dedans. Les ombres de leur silhouette se percutent à la lueur des réverbères. Luca est sous l’effet de ces putains de drogue. Il ne contrôle plus sa force. Ne sent plus la douleur. Leurs carcasses s’échouent alors au sol. Ses poings percutent sans relâche le visage de l’autre homme. Le groupe se montre impuissant. L’une d’entre elles hurle de peur, alors que je crois en voir une autre pleurer. Quant à leurs mecs… Je me précipite vers mon frère. « LUCA ! » J’attrape son bras en vain, cherchant à l’attirer en arrière. Sa brutalité me rejette en arrière. Tant et si bien, que je perds l’équilibre chutant à terre. Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits. Ivre de colère, la peur assaillant mes entrailles, je finis par sauter sur le dos de Luca mes bras entravant son cou. Il va finir par le tuer ! Je m’accroche de mes mains, coudes, cuisses. Tout ce que je peux et l’entraine en transplanant quelques mètres plus loin pour le dégager du type à présent inconscient. La tâche, loin d’être aisée, nous fait tomber au sol, Luca roulant à mes côtés, je ne peux m’empêcher de me redresser et de chercher à le bousculer pour contraindre au sol. Et si j’ai l’habitude de me battre avec lui, il est rare que ce soit contre lui. Face à ce démon dérangé qui me fait face. Je lui lance un coup de genoux là où je peux. « TU DECONNES LUCA ! TU DECONNES COMPLETEMENT ! » Je hurle sans me contrôler. Ce n’est plus mon frère en face de moi. Ce n’est pas mon ancre, encore moins Mia Luce. Non. Mia Luce semble s’être éteint pour de bon.


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Nobody Can Save Me
I'm dancing with my demons. I'm hanging off the edge. Storm clouds gather beneath me. Waves break above my head. Headfirst hallucination
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