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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Les poules aux oeufs d'or [Kiara] :: Hogwarts :: Les alentours :: Le Parc
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mer 13 Mar - 14:57


Côt, côt ?


Mars 2022

En murmurant un air que j’improvisais au fur et à mesure, je remuais doucement les doigts au fur et à mesure que mes copies passaient devant moi. La magie m’aidait à les corriger sans effort tandis que, de manière peut être négligée, je restais appuyée contre le flanc de Sleipnir. Ce jour de mars était de ceux que je préférais : la chaleur revenait, le printemps se manifestait par touches discrètes là où on savait regarder (dans les bourgeons, les fleurs, aux chants des oiseaux qui revenaient et aux bourdonnements des insectes qui sortaient de leurs léthargies). Bien que vêtue de mon épais manteau, j’avais ouvert les premiers boutons tant le soleil réchauffait agréablement l’atmosphère.
Les copies défilèrent devant moi les unes après les autres alors que je les consultais d’un air neutre en corrigeant les erreurs que je trouvais. Après un moment à rester sur le même parchemin, je vis les autres s’envoler un peu. Je détournais les yeux sur Sleipnir qui s’amusait à souffler dessus avec ses naseaux.

— Hey, ne te dérange pas surtout ! J’avais tout trié.

Le cheval ailé poussa un petit hennissement et me fixa de ses yeux blancs vitreux. Il gonfla fort son ventre et remua un peu son aile contre lesquels j’étais appuyée. Je me redressai pour lui libérer l’aile.

— OK, pardon, tu n’as pas tort.

Comme s’il me comprenait, le Sombral allongea l’encolure jusqu’à mon épaule et souffla doucement. Je lui caressais sa joue charnue en lui embrassant le chanfrein.
Le gynécologue m’avait expressément demandé de faire le moins d’effort possible. C’était exactement ce que je faisais : aujourd’hui, j’avais déménagé mon bureau contre les flancs d’un Sleipnir devenu parfait assistant et soutien. Mon lien avec le Sombral était si étroit que ça ne dérangeait pas le cheval que je reste appuyée des heures contre lui, comme si lui aussi appréciait ces moments de complicités. Entre deux cours, je me contentais de nettoyer les enclos avec ma magie (ce que j’évitais de faire en général), et j’avais demandé à divers étudiants s’ils souhaitaient m’aider en tant qu’assistant. J’attendais à présent les retours de leurs présentations. Si mon mal pouvait les aider à mettre un pied dans le monde du travail, autant joindre l’utile à l’agréable, n’est-ce pas ?
Ainsi, tout à côté des enclos, je me retrouvais assise dans l’herbe verte encore humide à corriger des copies et à préparer mes prochains cours en restant confortablement appuyée sur le flanc chaud du Sombral. Sa respiration lente et profonde m’apportait l’apaisement dont j’avais besoin. Cela m’évitait de penser au pire.
Un pire qui pouvait arriver si je ne prenais pas garde.
M’immobiliser était l’un de mes pires cauchemars, une condamnation. Être séparée de mes créatures fantastiques et de mes dragons pour les mois à venir était un déchirement… mais j’avais été naïve de croire que ça n’arriverait pas.
Je devais me faire une raison.

Voilà pourquoi j’avais convoqué aujourd’hui ma préfète en cheffe dans à côté des enclos, baigné de la caresse chaude du soleil et du bruissement des arbres encore jaune et orange, mais parsemés de verts.

Sans me soucier d’un quelconque retard qu’elle pouvait avoir, puisque je n’avais pas l’heure sur moi, je me remis au travail après avoir déposé un baiser sur les naseaux de Sleipnir qui reposa alors docilement sa tête dans l’herbe. Moi, je remuais pour trouver une meilleure position jusqu’à trouver l’endroit parfait : la tête posée sur l’aile, à moitié appuyée sur l’épaule et le flanc du cheval, je me laissais bercer par sa respiration et les battements de son cœur. Un peu plus et je m’endormirais. Après tout, porter mon propre corps tout seul était déjà une épreuve, alors deux… Je n’osais imaginer mon état dans les mois à venir, mais c’était pour le meilleur, n’est-ce pas ?
Alors que je lisais une nouvelle fiche, je plaçais ma main sur mon ventre sans m’en rendre compte, complètement plongée dans mon travail. J’étouffais même un bâillement, et pour me réveiller, je bus une gorgée d’eau au verre que j’avais préalablement rempli avec la gourde que j’avais déposée à mes pieds.

Tout à coup, Sleipnir releva la tête en poussant l’un de ces hennissements qui ressemblaient à un couinement. Les naseaux en avant, les oreilles redressées, il fixait quelque chose au loin. Moi, je me contentais de baisser le parchemin de devant mes yeux et reconnus immédiatement la silhouette svelte de Kiara Dimitrova. Un petit sourire étira mes lèvres, mais je replongeais dans mon travail. J’avais le temps de terminer cette copie le temps qu’elle ne parvienne jusqu’à moi. Ma main quitta mon ventre pour caresser l’encolure du cheval ailé.

— C’est bon Sleipnir, tout va bien.

Le cheval ne se détendit pas pour autant. Je sentais ses muscles bandés sous mon dos et son aile prête à se déployer sous ma nuque.
Avoir un lien avec les créatures restait une expérience magique, mais en étant enceinte, j’avais une véritable armée autour de moi, et parfois, ça en devenait un peu relou.
Je déposais la copie sur le tas à ma gauche et accueilli Kiara sans chercher à me relever.

— Bonjour madame Dimitrova. Merci d’être venue jusqu’ici et désolée pour ce rendez-vous tout ce qu’il y a de plus incongru. D’un geste de la main je l’invitais à prendre place devant moi. J’ignorais si elle pouvait voir Sleipnir ou non. Dans le cas contraire, elle me trouverait dans une position tout à fait étrange. Je peux vous offrir un verre d’eau ?

Je désignais ma gourde d’un signe du menton.
Les rendez-vous habituels avec Kiara étaient devenus presque une routine. Elle me rapportait ce qu’elle observait et qui m’échappait chez les Poufsouffle. Même si globalement les élèves de cette maison se tenaient bien, nous avions pris l’habitude, elle et moi, de discuter de divers sujets concernant la maison, la tenue des élèves et autre administration rébarbative dont mon épouse ne devait même pas songer. Une maison dirigée d’une main de fer dans un gant de velours. Cette collaboration me manquait par avance en songeant au prochain départ de Kiara. Trouver un préfet de sa qualité allait être compliqué.

 

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Kiara Dimitrova
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Lumos
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Sam 6 Avr - 10:20


J'ai dans le ventre mille angoisses
Mais depuis peu, elles s'effacent
Depuis que j'ai pris quelques kilos,
Pas seulement à cause des gâteaux
Abigail & Kiara, Parc de Poudlard, Mars 2022


Relevant la tête de son parchemin de cinquante centimètres destiné à son professeur de potions, Kiara consulta sa montre avant de terminer le paragraphe qu’elle était en train de rédiger. Si elle ne prenait pas garde, elle serait en retard à son rendez-vous avec le professeur MacFusty et rien n’insupportait davantage Kiara que de ne pas être à l’heure. Si on écoutait son mari, encore bien plus ponctuel qu’elle-même, elle était une personne sur qui on ne pouvait que rarement compter puisqu’il estimait qu’une minute après l’heure était un retard, mais en règle générale, Kiara respectait les engagements qu’on lui donnait. C’était même une de ses plus grandes qualités ; elle aimait l’exactitude, la rigueur, les choses claires, nettes et précises. Était-ce pour cela qu’on l’avait nommé préfète-en-chef il y a quelques années de ça ? Peut-être. En tout cas, Kiara prenait son rôle extrêmement à cœur et elle était fière de porter cet insigne sur son uniforme. Sans doute que cela la rendait détestable aux yeux de certains élèves turbulents mais en réalité, il fallait bien être honnête, il fallait être de mauvaise foi pour haïr Kiara ; elle était pour ainsi dire, l’incarnation de la personne compréhensive, juste et loyale. En plus d’être studieuse et rigoureuse. Elle referma avec méticulosité son encrier et rangea avec précaution sa plume dans son écrin avant d’enrouler son parchemin soigneusement est-ce que j’ai dit que Kiara faisait très attention à ses affaires ???? mdrr. Sortant de la bibliothèque, elle prit le chemin vers le parc. Une fois n’était pas coutume, la directrice de la maison des Poufsouffle avait envoyé une missive à Kiara en lui demandant de la rejoindre du côté des enclos ; cela n’était jamais arrivé qu’elles se rencontrent dans un endroit pareil mais Kiara n’avait pas posé davantage de questions. Si le professeure MacFusty le lui demandait, c’était qu’elle avait ses raisons.

Le temps s’était adouci depuis quelques mois et cela n’était pas pour déplaire à Kiara qui avait toujours aimé le printemps. L’hiver s’en était allé pour laisser place à quelques rares journées ensoleillées. Aujourd’hui, il faisait beau et les rayons du soleil venaient chatouiller la peau de Kiara qui ne put s’empêcher de sourire, passant sans même s’en rendre compte sa main sur son ventre. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’elle était enceinte mais son abdomen demeurait résolument plat. Il y avait ce léger renflement qui se percevait pour ceux qui la connaissaient bien, mais pour les autres, c’était à peine perceptible à l’œil nu. Kiara n’était nullement inquiète, les récents examens médicaux avaient confirmé que tout allait bien et elle se portait comme un charme. Elle avait passé quelques semaines pénibles et avait accumulé beaucoup de fatigue mais depuis, un regain d’énergie s’était emparé d’elle et elle se sentait très en forme. Pour autant, elle tentait -surtout pour faire plaisir à Grigori- de se ménager. Pour être tout à fait honnête, il était relativement pénible ces derniers temps. Kiara, tu devrais arrêter tes rondes, Mais tu travailles trop Kiara, rentre plus tôt !, Kiara, tu devrais manger davantage, Couche-toi tôt, Kiara et la liste de ses autres conseils était longue comme le bras. À force, Kiara ne savait plus très bien s’il était inquiet pour elle ou pour le bébé dont ils ignoraient encore le sexe, sur volonté de la jeune femme, afin d’entretenir le mystère et éviter des remarques désobligeantes de sa belle-famille si l’enfant qu’elle portait s’avérait être une fille. En tout cas, Kiara avait promis à Grigori qu’elle parlerait de son état à sa directrice de maison lors de leur prochaine entrevue, dans l’idée qu’elle puisse éventuellement lui proposer les aménagements qui s’avéraient nécessaires. Kiara ne pensait pas en avoir besoin pour le moment, mais son mari avait été si insistant, menaçant même Kiara de venir lui-même à Poudlard pour parler au professeure MacFusty, que Kiara avait fini par céder. Ce n’était pas toujours évident d’être l’épouse d’un homme aussi buté.

Kiara traversa le parc et elle aperçut au loin sa directrice, assise seule au beau milieu d’un enclos. Plus Kiara s’approchait, plus elle trouvait la situation étrange. La manière dont elle était installée était incongrue et ne respectait certainement pas les règles de la gravité. Ce fut lorsque Kiara perçut un hennissement qu’elle comprit qu’elles n’étaient pas seules. Entourées de Sombrals que Kiara ne percevait pas, elle n’était pas franchement à l’aise. Contrairement à sa cadette Sélénya, Kiara n’était pas vraiment douée avec les animaux ou même les créatures magiques. Elle s’occupait avec bonheur de Plume, le hibou que Grigori lui avait offert mais en ce qui concernait les autres créatures, ses connaissances apparaissaient médiocres. S’arrêtant devant la jeune femme, Kiara lui adressa un sourire amical. Lorsqu’elle l’appela Madame Dimitrova, celui-ci s’intensifia davantage. Elle ne se lassait jamais de cette appellation. Si elle demeurait une Macmillan, son nom d’épouse lui plaisait tant, elle aimait tant être affiliée ainsi à Grigori, se rappeler qu’elle était sa femme et que leur nom de famille allait bientôt également être transmis à leur futur enfant était si réjouissant. « Bonjour Professeure MacFusty. Je suis heureuse de vous voir. Comment allez-vous ?  » Les règles de bienséance exigeaient cette question, même si, pour être tout à fait honnête, Kiara n’avait jamais eu besoin de ces règles pour être prévenante, bien au contraire. Ensuite, elle balaya d’un revers de main la suite de sa phrase en ajoutant : « Oh non, ne vous excusez-pas. Cela changera de nos habitudes et nous pourrons profiter de la chaleur du soleil. » Kiara se plaça face à elle suite à son invitation. « Je ne risque pas de déranger un animal ? » demanda-t-elle, soucieuse du bien-être des Sombrals, même si elle ne pouvait les percevoir. Avec précaution, Kiara y alla doucement, à tâtons avant de s’installer doucement. « Ce serait avec plaisir. » dit-elle lorsqu’elle lui proposa de l’eau. Cette petite marche l’avait assoiffé et elle n’avait pas pensé à prendre à boire. Peut-être devrait-elle faire comme sa directrice et se promener avec sa gourde ? Après tout, elle devait veiller à demeurer hydratée. C’était important pour le bébé.

Sortant de son sac son carnet où elle notait littéralement toute sa vie, Kiara tourna l’intercalaire qui correspondait à ses tâches de préfète-en-chef puis sortit une plume afin d’y annoter la date du jour. Elle était très attachée à ces entretiens avec Madame MacFusty et ne voulait rien oublier de leurs échanges. Mais avant de commencer, elle dit en introduction, amusée : « J’ai hâte de vous faire part de l’actualité brûlante des Poufsouffles ! » En réalité, rien de bien transcendant. Ces dernières semaines avaient été plutôt calmes. « Je dois vous avouer que les dernières semaines ont été plutôt tranquille et qu’aucun élément notable n’est à rapporter du côté de notre maison. Certaines élèves de premières années se sont essayés à faire quelques petites sorties nocturnes et je les ai même surpris en train de quémander à manger aux elfes de maison. » Kiara tut le fait qu’elle se trouvait elle aussi dans les cuisines suite à une fringale absolument impossible à contrôler ; les elfes avaient été particulièrement surpris de la voir demander des grignotines salées. Kiara n’était pas vraiment le genre de personne à manger entre les repas. « Après les quelques réprimandes nécessaires, nous avons conclu ensemble que comme il s’agissait de la première fois, il n’y aurait aucune sanction. » Kiara était adepte de la prévention plutôt que de la punition expéditive ; elle trouvait cette méthode plus noble et plus fiable. « Par contre, les cinquièmes années se retrouvent régulièrement dans les salles de classes désaffectées pour s’entraîner sur les sortilèges de défense contre les forces du mal en dehors des horaires autorisés. Cela fait deux fois que je les surprends. Après discussion avec eux, je les ai trouvé très anxieux suite à l’approche imminente de leurs BUSES. » Kiara se frotta le menton en continuant : « Braver le couvre-feu pour pouvoir réviser leurs sortilèges pratiques m’a en réalité semblé plutôt honorable. Je me demandais si certaines salles ne pourraient pas être affectées à ce type de pratique après le repas, ce qui permettrait par exemple aux cinquièmes et septièmes années de travailler leurs sortilèges en dehors de la salle commune. J’imaginais une fréquence de une à deux fois par semaine, pour cadrer les choses.  » Kiara ajouta : « Évidemment, cela serait sur la base du volontariat et je suis prête à gérer les élèves intéressés si besoin.  » Il ne fallait pas que cela soit un prétexte pour sortir après les horaires autorisées. « Qu’est-ce que vous en pensez ? »

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Love's my religion
but he was my faith


Something so sacred, so hard to replace
Fallin' for him was like fallin' from grace
All wrapped in one, he was so many sins
Would have done anything, everything for him
And if you ask me, I would do it again
KoalaVolant

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Mer 24 Avr - 11:07


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Mars 2022

Un sourire tranquille accueillit Madame Dimitrova, et je ne fis que l’élargir alors qu’elle s’inquiétait des animaux autour de nous. Apparemment, ma préfète-en-cheffe avait la chance (ou malchance, c’est selon), de ne pas voir les Sombrals. Les conditions qui y menaient étant dramatiques, je ne pouvais que ressentir un peu de soulagement à cette constatation alors qu’elle prenait place devant moi. D’un geste posé, je passais une mèche de cheveux derrière mon oreille, que Sleipnir souffla alors et qui se rabattit sur mon nez. Ce jeu était sans fin.

— Je vais plutôt bien, je vous remercie, lui répondis-je d’un ton amusé en remettant mes cheveux derrière mon oreille. Vous ne risquez rien, Sleipnir est le seul dans l’enclos, les autres Sombrals sont dans la Forêt Interdite. Et Sleipnir… le cheval souffla ma mèche de cheveux qui revint devant mes yeux. … Est ici.

Ainsi, je pouvais lui expliquer indirectement l’étrangeté de ma position, mais aussi lui éviter tout tracas concernant la présence des autres créatures. Madame Dimitrova n’était pas dans mon cursus et je ne l’avais jamais trop vue trainer par ici, contrairement à miss Selenya MacMillan. Dans ces conditions, je ne forçais aucune rencontre ni pour les élèves ni pour les créatures. Sleipnir était mon Sombral, voilà pourquoi il était seul présent, en plus de tous les autres paramètres sous-jacents, comme Jackette. Quoiqu’il en soit, j’avais encore du travail ici après mon entrevue avec ma préfète-en-cheffe et je voulais éviter les allers-retours inutiles. Prescription du médecin.
D’un coup simple de baguette magique, je fis venir un verre, un pichet d’eau et même une coupe de fruits et de biscuits. Fringales de femme enceinte obligent. Je servais la jeune femme en la regardant sortir ce fameux carnet avec lequel je la voyais depuis si longtemps, et m’enfonçait contre les flancs de Sleipnir. Je devinais ce qui allait suivre, et un petit sourire se peignit sur mes lèvres. J’opinais du menton en réponse à Kiara alors qu’elle me confiait son impatience, signe qu’elle avait toute mon attention. Alors, j’écoutais son discours. Patiente. Silencieuse. Respectueuse. Attentive. Comme d’habitude lorsque nous étions ensemble. Je ne me permettais aucun commentaire tant que Kiara ne semblait pas avoir terminé toute son exposition et je prenais des notes mentales sans en avoir l’air. Depuis le temps, elle devait être habituée à ce comportement venant de moi.

Pour autant, ça ne m’empêchait pas certaines réactions en direct. Les élèves et leurs sorties nocturnes. Ah, la jeunesse et l’opposition de l’interdit. Et après tout, rôder dans les couloirs de l’école en pleine nuit est une chose si attrayante qu’il est difficile de s’y opposer. Moi-même l’avais fait de nombreuses fois, et je me revis du haut de mes 13 ans, blottie contre Harper, alors que j’ignorais l’amour que je lui portais, en train de nous servir dans les réserves des cuisines. Notre adolescence était nuancée de fou rire et de complicité.
Bref, un événement dont je ne pouvais pas tenir rancune ces nouveaux élèves, bien que Kiara et moi devions les rendre attentifs au bon respect du règlement. Autant donner un coup d’épée dans l’eau, mais voilà la logique de nos fonctions.

Mes sourcils se froncèrent légèrement à la suite. Que des élèves utilisent les salles désaffectées ne m’étonnait pas non plus. Harper elle-même avait sa salle préférée, et moi, j’avais la mienne et rien que le fait d’y songer, mon cœur papillonnait de joie et d’une félicité rarement accessible. Pour autant, je trouvais la situation aussi saugrenue qu’étrange. Les élèves étaient, apparemment, tous réunis pour s’entraîner sur des sortilèges en particulier. Ça, ce n’était pas anodin. Je comprenais le stress et l’angoisse que généraient les BUSE, mais de là à ce que ce soit un mouvement de groupe m’intriguais. En signe de réflexion, je me mordis l’ongle de l’index. Après un long silence, je répondis tranquillement.

— Pourquoi pas… mais ce n’est pas à vous de gérer les élèves intéressés par cette démarche, et avant tout, je dois en faire part au professeur de Défense contre les Forces du Mal pour mettre quelque chose en place. Si ça se trouve, le problème vient des cours donnés et non pas d’un simple manque d’entraînement. Le club de duel pourrait peut-être servir à ça le temps que les examens aient lieu. Ainsi, le cadre sera déjà en place et la salle est déjà appropriée.

Autant joindre l’utile au pratique. Je continuais en relevant mon visage en direction de Kiara. Je la connaissais à présent assez bien pour oser croiser son regard et le soutenir un peu.

— D’ailleurs, je pense même que tous les clubs peuvent endosser ce rôle quelques mois avant les examens. Je vais en discuter avec le corps enseignant et administratif.

Je hochais la tête et eus un nouveau sourire.

— Merci beaucoup pour votre travail et vos observations Madame Dimitrova. Je me rendrais en salle commune pour faire un petit rappel du règlement pour les premières années, même si bon… Je remuais les épaules. Je ne me fais pas d’illusions.

Non pas que je sois défaitiste, mon amusement à propos de la situation était par ailleurs palpable. Cela dit, si Kiara était la première à agir et celle qui faisait le lien entre les élèves Poufsouffle et moi, je me devais aussi de la soutenir et de montrer à tous les membres de la maison jaune et noire que la directrice n’était jamais loin, et toujours à l’écoute de leur besoin. Je ne pouvais pas non plus réprimander un comportement que j’avais moi-même eu à leur âge. Encore une fois, je m’amusais de la situation et pouffais. En vain, je tentais de cacher mon amusement en prenant une gorgée dans ma gourde. Sleipnir en profita pour me pousser la tête du bout du museau. Je sursautais. Mon bras fit un écart, en direction de mon visage. L’eau bondit hors de ma gourde et termina sur mon visage. Je restais immobile, les paupières closes, le visage détrempé alors que dans mon dos, Sleipnir hennit en un rire animal très clair.

— Ha,ha,ha, quel fanfaron tu es.

M’adressais-je à Sleipnir tout en m’essuyant le visage de ma manche avec un calme trop froid pour ne pas être inquiétant. Pris au piège, puisque j’étais appuyée sur lui, Sleipnir ne put se relever alors que je renversais ma gourde par-dessus mon épaule. Il plaqua ses oreilles de surprise et leva haut la tête. Son hennissement se tut d’un coup. À mon tour de rire.

— Na.

Comme s’il était vexé, le cheval ailé remua. Je me redressais pour le laisser se relever et s’ébrouer. Non sans cacher mon amusement, je le regardais s’éloigner, les yeux pétillants de malice avant que mon attention se reporte à Madame Dimitrova.

— Nous disions donc… Je réfléchis rapidement pour remettre mes idées en ordre. Ah, oui. Je voulais vous faire part d’une chose que j’avais également estimée importante. Si vous avez trouvé des élèves dans les salles désaffectées, moi j’en ai remarqué dans les écuries. Je vais dès à présent devoir les fermer à clé qu’un simple « Alohomora » ne pourra évidemment pas ouvrir. Je vous donnerais la formule une fois tout ceci mis en place. Je levais les yeux pour réfléchir et continuais. Vous peut-être également prendre note que je vais donner des cours privés à miss Parenndive et monsieur Scott. Donc, si vous les voyez dans les couloirs en dehors des heures, ce sera normal.

Je baissais mes épaules en glissant mes mains sur les assiettes de douceurs, que je lui tendis pour qu’elle se serve. Ensuite, je prenais un biscuit aux raisins et en grignotant, mon air se fit lointain.

— Peut-être que je me fais des idées, mais il me semble que cette année, les Poufsouffle manquent de motivation pour la coupe des quatre maisons. Qu’en pensez-vous ? À quoi serait-ce dû ? Je penchais un peu la tête sur le côté. Peut-être pourrions-nous faire quelque chose ?

Je ne parlais pas encore des points importants. De ceux qui, par exemple, me mettraient en indispositions très bientôt et qu’une élève de Gryffondor viendra me seconder. Je gardais ses informations pour un peu plus tard.

 

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