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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Raconte moi une histoire [Isaac] :: Hogwarts :: Les alentours :: Le Parc
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Ven 9 Fév - 14:49


Il était une fois


Février 2022

Les articulations de mes doigts blanchissaient alors que je m’agrippais à la vasque, les yeux fermés, les cheveux bruns qui pendaient dans le vide. Encore un matin difficile. Encore un matin où je ne supportais aucune odeur en dehors de celle de mon épouse. Encore un matin où la présence de mes animaux ne parvenait pas à me soulager. Encore un matin où la vision de la nourriture me retournait l’estomac au point de me faire vomir.
Secouée de petits tremblements, j’attendais que la crise passe en tentant d’ignorer le goût acide dans ma gorge. Bordel. Je savais que ça allait être difficile, tout le moins, je m’y attendais, mais je ne soupçonnais pas que le premier trimestre allait être aussi éprouvant pour mon corps et mes nerfs. Heureusement, Harper prenait bien soin de moi et m’accompagnait chaque jour dans mon malheur, hélas, il n’y avait rien d’autre à faire que d’attendre que ça passe. Le gynécologue prétendait que tout se déroulait normalement et qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer. Merci captain obvious.
Au moins, Jack le haricot ne risquait rien, parce que dans le fond, lui, il devait subir aussi. Après tout, il était aux premières loges, même s’il ne se situait pas directement dans mon estomac. Ça devait tout de même avoir l’air d’une sacrée soirée hardcore là-dedans. Une vague de tendresse me réchauffa l’échine en songeant à ce petit être logé tout au fond de moi et qui grandissait envers et contre tout. Malgré les difficultés traversées, je ressentais pour lui un élan bien plus passionnel que tout ce que j’aurai pu imaginer. Quelque chose qui dépassait l’amour que je portais pour Harper. Et ce n’était rien de le dire. Après avoir décrispé les doigts de ma main du lavabo, je la déposais délicatement sur mon bas ventre en y effectuant de petits frottements circulaires. Mes épaules tressautèrent sous l’effet du soulagement que ce simple geste engendrait. Peut-être était-ce un effet placebo, mais, qu’importe, ça me faisait du bien… et j’avais la sensation idiote que cela créait un lien.

Lorsque le moment devint propice, que mon esprit se rassemblait et que mes idées s’éclairaient, je prenais une douche pour m’aider à redonner tout à fait une contenance. Avec tout ça, je n’étais pas en avance, ce qui n’était pas dans mes habitudes. Isaac le savait très bien, depuis le temps qu’on se côtoyait. Je le connaissais depuis presque aussi longtemps qu’Harper et si nous nous étions un peu perdus de vue durant des années, son adhésion à l’Ordre m’avait aussi surprise que réjouit. Le fait qu’il fasse à présent partie du corps professoral m’enchantait. Si j’avais des relations plutôt cordiales avec mes collègues, je ne pouvais pas dire que nous nous entendions comme les doigts de la main. À dire vrai, je m’en fichais pas mal, la poignée d’amis que j’avais suffisait amplement à mon bonheur, pour autant, avoir comme collègue une personne qu’on apprécie et qu’on connaît déjà, et bien, ça fait plaisir !
Je lui avais donné rendez-vous un peu plus tard dans le parc de l’école, j’avais besoin d’air. J’espérais ainsi que nous pourrions discuter de tout et de rien, histoire de rattraper le temps. Je m’inquiétais aussi de savoir comment il s’en sortait dans ses nouvelles fonctions de professeur. Non pas que je ne trouve incapable, mais s’il avait besoin d’aide, alors je serai ravie de le guider s’il en avait besoin. Comme au bon vieux temps. Comme lorsque nous étions enfants, qu’il venait d’arriver à Poudlard dans la maison Serdaigle et qu’on m’avait demandé de l’aider à s’intégrer, moi, la gentille Poufsouffle de treize ans. Peut-être que je me sentais des élans de grande sœur, que je n’avais pas avec Adélaïde. Ironie du sort.

Contenance retrouvée grâce à la douche, je me vêtais d’un jean bleu, d’un T-shirt manche longue blanc que je recouvrais d’un épais pull rayé blanc et noir. Je donnais cours que cette après-midi, alors je n’enfilais pas immédiatement ma robe noire et jaune à l’effigie de la maison que je dirigeais.
En enfilant mes chaussures une fois devant l’entrée, Grishkin me fixa de ses yeux en amande et écarta ses ailes aux couleurs vives.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu veux sortir toi aussi ?

L’Oiseau de feu ouvrit le bec en émettant un petit son tranquille, comme une approbation. J’enfilais mon manteau et le nouait avant d’enrouler une écharpe autour de mon cou. Seulement à ce moment, je tendais mon bras gauche en avant. Le phénix déploya alors ses ailes et se logea à moitié sur mon bras et à moitié sur mes épaules. C’était un grand oiseau pour une fille aussi menue que moi, mais j’adorais notre proximité, moi qui craignais tous les jours qu’il s’en aille veiller sur un autre sorcier que moi. J’avais la naïveté de croire que nous avions un lien particulier.
Ainsi affublée de mon sac à plume, je refermais la porte de mon appartement et prit la direction du parc en empruntant bon nombre de couloirs et d’escaliers. Il m’avait fallu du temps pour parvenir à me repérer sans problème à Poudlard. À présent, je ne réfléchissais même plus à la direction à prendre. Tout était devenu automatique. Simple.
Je saluais quelques tableaux à mon passage et sortis au grand air.

Le soleil clément d’aujourd’hui me réchauffa immédiatement malgré la petite bise fraîche qui s’insinuait sous mon manteau. Je resserrais le col et me dirigeais vers le banc où j’avais donné rendez-vous au professeur d’histoire de la magie. Histoire de la magie ! Sans blague ! Cette matière allait à Isaac comme un gant ! Je souriais en repensant aux nombreux débats que nous avions eus à l’époque quant à différents mythes et légendes. J’en avais vérifié la véracité de quelques-uns, mais je ne doutais pas qu’il en avait fait de même.
En voyant sa silhouette, je pressais un peu le pas, malgré la prudence qui me soufflait de ne pas en faire trop. Je devais me préserver pour éviter de tomber malade. Pour m’éviter de trop vomir demain matin. Pour ne pas alerter le sorcier, j’avais pris le temps de cacher mon teint un peu pâle derrière une couche subtile de maquillage et je m’armais de mon sourire le plus désarmant.
Notre entourage n’en savait rien encore. Je garderais le secret jusqu’à ce que tous les voyants tournent au vert.

— Bonjour Isaac.

Lançais-je de ma voix tranquille aux tonalités timides qui ne m’avaient jamais quittée depuis notre enfance. Grishkin, en créature mystique qui se respecte, prit son envol lorsqu’il jugea que je me rapprochais trop de mon collègue. Bientôt il ne restait de lui dans le ciel qu’un trait rouge, orange et jaune. En le regardant du coin de l’œil, je m’adressais à Isaac.

— Désolée pour le retard, j’ai eu un petit contre temps ce matin. Tu vas bien ?


 

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Isaac Prewett
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Mar 13 Fév - 19:19
Raconte moi une histoire

[ft. @Abigail Macfusty]
Depuis l’arrivée d’Isaac à Poudlard, aucune journée ne se ressemblaient. C’était déjà largement le cas depuis son adhésion à l’Ordre du Phénix. Les différentes missions qu’il réalisait une fois la librairie fermée bouleversaient complètement un quotidien devenu parfois trop morne et répétitif. Etait-il devenu accroc à cette adrénaline qui coulait dans les veines lorsqu’il était face au danger ? Peut-être pas non plus, après tout il n’avait jamais été un sorcier combattant, jamais il ne serait devenu Auror et probablement jamais ne serait-il aussi doué que son grand-père. Néanmoins, il était fier d’apporter son aide à l’Ordre à sa manière. Petit à petit, il progressait en duel, par la force des choses souvent, certes, mais cela restait positif. Et lorsque l’Ordre avait besoin de faire des recherches, il était souvent convié à celles-ci, ses connaissances littéraires étaient avantageuses.

D’ailleurs, si à son entrée au sein du camp fondé par Albus Dumbledore il avait retrouvé quelques personnes qu’il connaissait, ce fut également le cas en entrant à Poudlard. C’était notamment le cas d’Abigail, la professeure de Soins aux Créatures Magiques, une matière qu’il avait probablement un peu trop négligée lors de sa scolarité à Poudlard. Non pas qu’il dénigre tous ces animaux fantastiques, simplement par manque de temps pour s’y intéresser réellement. En outre, le professeur précédent n’était pas très engageant du goût d’Isaac, aussi le sujet pourtant si vaste lui était assez méconnu. Il était en tout cas heureux en voyant son visage le premier jour, un visage allié et connu serait un bonheur.

Ce jour-là ils avaient convenu d’un rendez-vous au cours de la mâtinée, ni l’un ni l’autre n’ayant de classe de prévu. Les mois depuis la rentrée avaient défilé avaient défilé à une vitesse inouïe. Celui de février était déjà entamé, ce qui signifiait que cela faisait déjà un semestre qu’il était professeur et c’était à peine s’il le réalisait. Quand il était à la place des élèves qu’il avait en face de lui, Isaac idéalisait beaucoup ses professeurs, jamais il ne se serait imaginé être un jour à leur place. A ses yeux, ils étaient tous de grands sorciers experts dans leur domaine. Le voilà désormais l’un d’entre eux alors qu’il était loin de se considérer comme expert, il était bien trop jeune pour cela. Cependant, cela ne l’empêchait pas de se donner au maximum pour que ceux à qui il enseigne progressent et aient envie d’apprendre avec lui.

L’avantage d’avoir ses appartements au sein même de l’école était qu’il pouvait aller et venir au sein de celle-ci sans trop se soucier d’heures auxquelles rentrer. Avec le BloodCircle qui surveillait bon nombre de moyens de déplacements des sorciers et même en brouillaient certains, il valait mieux pour lui qu’il réside sur place. Les premières nuits furent un retour en enfance, une certaine nostalgie s’emparant de lui, bien que cela ne ressemble en rien au dortoir dans lequel il se trouvait avec les Serdaigles, il n’en était pas moins ému de retrouver les murs du château et ses mystérieux bruits nocturnes. En parlant de retour à l’enfance, il allait retrouver une de ses premières connaissances et avait hâte. Malgré cette proximité, ils n’avaient pas eu tant d’occasions de discuter seul à seul.

C’était dans cet état d’esprit qu’il s’était réveillé relativement tôt pour se préparer et se promener dans le parc en attendant l’heure de rendez-vous. En général, celui-ci était plutôt libre le matin, surtout pendant l’hiver, les élèves préférant le confort de leur salle commune ou bien de la bibliothèque plutôt que sortir dans le froid. Dans cette perspective, le professeur s’était couvert chaudement d’un pantalon en laine bleu marine, et d’un pull en cachemire blanc. Son regard passa sur son écharpe aux couleurs de Serdaigle qu’il ne pouvait pas se permettre de vêtir en tant que professeur. Aussi, il opta plutôt pour une écharpe de la même couleur que son pantalon, le tout surmonté d’une parka.

Ainsi, il rejoignait le parc de Poudlard pour se balader un petit quart d’heure avant l’heure convenue avec sa collègue. Aegis volait non loin, l’ayant suivi hors de l’appartement qu’ils habitaient ensemble. C’était un privilège de professeur que de ne pas être obligé à l’envoyer dans la volière. Parfois, il venait sur son épaule profiter de quelques caresses avant de retourner dans les airs pour chasser.

Assez rapidement il rejoignit le lieu où ils devaient se retrouver et alors qu’il observait son hibou voler, il entendit la voix de son amie dans son dos. Aussitôt, Isaac se retournait dans sa direction avec un sourire sur les lèvres.

Bonjour Abigail.” répondait-il sur un ton enjoué. “Tu es rayonnante.
Le maquillage faisait son effet, l’ancien Serdaigle n’y voyait que du feu. La directrice de Poufsouffle lui apparaissait en grande forme. Un rapide coup d'œil fut lancé au phoenix qui prenait son envol alors qu’elle s’approchait, quelle belle créature, se disait-il.
Oh ne t’en fais pas voyons. Je vais très bien, merci, et toi ?” il lui avait adressé un sourire rassurant, montrant que son retard importait peu, ce qui comptait était qu’elle soit là. “Que dis-tu de marcher un peu en discutant ?

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Abigail MacFusty
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Sam 17 Fév - 18:31


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Février 2022

Le visage clair d’Isaac et son compliment me firent rougir. Au moins, il ne voyait que du feu à mon petit tour de maquillage léger, c’était au moins une victoire personnelle. Autant je parvenais à me refaire une contenance, autant, ma santé allait mieux, car à présent je me prenais enfin en charge. Tout avait changé ce jour où Harper avait décidé de déposer ses valises chez moi sans me demander mon avis. Quelle sans gêne celle-là.

Merci ! T’es pas mal non plus dit donc, tu es tout bien apprêté. Fis-je en le désignant d’un petit geste amical de la main. Tu as un rendez-vous galant ?

Je le taquinais à moitié. Isaac se vêtait toujours bien quand mes robes de sorcières trempaient dans la boue et la paille des créatures fantastiques. Deux mondes nous séparaient et pourtant, la curiosité naturelle qui nous animait ne nous empêchait pas de bien nous entendre. Peut-être parce que nous étions complémentaires. Sa passion pour les histoires animait mon savoir sur les créatures fantastiques. L’inverse était aussi vrai.
L’avantage que je trouvais aux Serdaigle de manière générale, c’était qu’ils ne se formalisaient rarement d’un retard lorsqu’il ne s’agissait pas d’études. Bon, à dire vrai, j’étais rarement en retard, mais sûrement qu’Isaac aurait pu m’en tenir rancune si nous avions une étude approfondit à réaliser. Puisque je ne lui avais pas encore fait part de mes idées concernant Poudlard, il ne pouvait donc pas anticiper. Pour lui, nous ne faisions qu’une petite promenade tranquille.

— Je vais bien, merci, même si je me réjouis que le printemps s’installe plus confortablement. J’ai toujours détesté l’hiver. Depuis que nous étions enfants, Isaac me voyait tout le temps malade en hiver et même au printemps ou en automne. Il n’y avait que l’été qui semblait m’épargner. Je veux bien.

Approuvais-je en prenant un petit sentier de gravier. Ces derniers crissaient sous nos pas et je pris le temps d’un silence pour me détendre et rassembler mes idées. Isaac le savait depuis le temps que nous nous connaissions, je n’étais pas une personne bavarde et des fois, mes silences en disaient long. Non pas que je sois mal à l’aise, mais je préférais ne rien dire plutôt que d’user ma salive pour rien. La timidité maladive dont j’étais la victime depuis l’enfance m’avait retranchée dans ces bordures sociales. J’espérais qu’Isaac ne s’en formalisait toujours pas.
Ainsi, après avoir suivi un instant la forme rouge de Grishkin dans le ciel, je m’éclairais la gorge discrètement.

— Alors, quoi de neuf ? Tu trouves tes marques en tant que professeur ? Et à l’Ordre, comment ça va ?

J’avais toujours eu une âme de mentor avec lui. Lorsque nous étions enfants, j’avais été sa guide à Poudlard même si nous n’appartenions pas à la même maison. Puis, des années plus tard, nous nous étions retrouvés dans l’Ordre et je lui avais présenté les ficelles, moi qui avais intégré l’organisation à mes dix-huit ans.
Après un nouveau silence, je levais le nez pour observer la cime des arbres de la forêt interdite. Celles-ci frémissaient lentement au gré du vent comme de lentes danseuses qui apportait un message menaçant à quiconque oserait pénétrer la forêt. Une forêt que je connaissais bien à présent et qui ne m’avait, en réalité, jamais trop effrayée.
Certes, elle recelait un million de dangers, mais ces histoires ne suffisaient pas pour effrayer la sorcière de onze ans que j’étais, trop fascinée par les créatures et l’étrange. Je n’avais pas changé, fidèle à moi-même, j’arpentais encore aujourd’hui la forêt pour y découvrir des mystères qui m’impressionnaient. On ne cessait jamais d’apprendre.
En penchant la tête sur le côté, une mèche de cheveux glissa sur mon visage et le cacha à moitié.

— Est-ce que tu as découvert de nouvelles histoires intéressantes ?

Je lui jetais un coup d’œil entendu avant de continuer.

— J’ai eu vent d’un conte qui m’a fascinée. Tu t’en doutes, il y a un dragon dedans, mais je t’en toucherais un mot si ça te dit.

Nous n’étions pas avares de nos découvertes et de nos échanges. Si Isaac ne se contentait pas de découvrir les histoires qui concernaient les créatures (pas comme moi), ses récits me fascinaient tout autant. Je pouvais en user à ma manière pour donner mes cours ou lors des missions de l’Ordre. C’était aussi vrai durant les interventions. Un voile d’ombre passa sur mon visage alors que je songeais à l’attaque du Poudlard Express. Comment le Blood Circle avait-il réussi à passer les barrières magiques, bon sang ? Serait-ce une manigance des Mangemorts ? Plus le temps passait et plus cette idée m’obsédait. Il était déjà clair qu’ils avaient triché aux scrutins pour que l’Augurey prenne la place au ministère. Un drame dans l’histoire sorcière.
Un peu las de ses pensées, je soupirai et redressai le menton en me forçant à sourire et à chasser tout cela. Je savais qu’Isaac avait été présent durant l’attaque du train, ce qui n’avait pas été mon cas puisque nous étions à peine de retour de notre voyage de noces avec Harper.

— En tout cas, si tu as des questions concernant l’école, maintenant que tu es bien établi, n’hésite pas. Je levais un index d’un air taquin. Je suis ta marraine pour la vie.

Un petit gloussement amusé traversa ma gorge. Isaac était un peu comme ce petit frère que je n’aurai jamais. Comme le grand que la vie m’avait arraché.

 

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Isaac Prewett
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Mer 21 Fév - 15:26
Raconte moi une histoire

[ft. @Abigail Macfusty]

Très loin de soupçonner qu’un petit être grandissait avec elle, Isaac la voyait telle qu’il en avait l’habitude. Son compliment en retour le fit également sourire, puis rire lorsqu’elle ajoutait sa question. Le jeune homme était toujours vêtu de cette manière, le plus élégamment possible.

« Oh merci. Et bien non, je m’habille toujours comme ça. J’aime bien être habillé convenablement. » lui répondait-il en souriant avant de reprendre sur le ton de la plaisanterie. « Ou bien je croyais que nous avions un rendez-vous galant. »

C’était aussi l’avantage de rester la majeure partie du temps en intérieur, il avait la certitude de ne jamais se salir ou presque. Evidemment que s’il était dans la situation d’Abigail, il ne se vêtirait pas ainsi mais plutôt avec des vêtements qui ne craignaient pas d’être salis. Pour autant, il était loin de juger la manière dont les autres pouvaient s’habiller. Chacun n’aimait pas nécessairement prêter attention à cela et il était parfaitement capable de le comprendre. Pour preuve la femme en face de lui, elle ne s’en souciait que très et le bas de ses pantalons finissait souvent boueux, mais il s’en fichait cela faisait partie de la vie qu’elle menait. Ce n’était pas ce qui caractérisait l’intérêt qu’il pouvait lui porter.

« Hm oui, tu as toujours tes soucis de rhume dès que les températures baissent un peu ? Cela dit, la saison que je préfère est le printemps alors je suis d’accord, vivement qu’il arrive. » répondait-il se souvenait des désagréments qu’elle subissait régulièrement lorsque les températures n’étaient pas estivales. « Parfait. Allons-y. »

Isaac la suivait dans le chemin qu’elle empruntait et marchait à ses côtés. Ce paysage il le connaissait presque par cœur, l’ancien Serdaigle l’avait arpenté pendant sept années et désormais il se baladait régulièrement depuis quelques mois. Heureusement, il changeait et se renouvelait régulièrement au gré des saisons. Le silence se faisait quelques instants pour laisser place à la contemplation. L’absence de discussion ne gênait pas le professeur d’Histoire de la magie, c’était tout aussi agréable de se balader dans ces conditions.

« Et bien en termes de neuf, pas grand-chose finalement. Une forme de routine s’installe tout de même peu importe les efforts pour que le quotidien ne soit pas toujours le même. » il soupirait légèrement, la routine ne lui était jamais agréable. « Mais oui, je trouve mes marques, tout ne fonctionne pas parfaitement et il y a bien quelques réfractaires mais ça se passe bien. Je crois qu’ils sont beaucoup à être réceptifs à mes méthodes. Enfin je crois. » il tourne la tête dans sa direction pour lui adresser un sourire. « L’Ordre, je progresse, je travaille pour en tout cas, j’ai l’impression que les missions qui me sont confiées ont de plus en plus de valeur. Cela fait vraiment plaisir. Même si je suis toujours très loin des talents d’un Auror je sens que les efforts paient. »

Le jeune professeur n’avais jamais excellé en Défense contre les Forces du Mal, il était plutôt correct en Sortilèges mais plus dans la théorie que dans la pratique, parce qu’il aimait connaître l’histoire de la création de ceux-ci. Evidemment, il n’était pas non plus une catastrophe mais il manquait d’entraînement, de pratique, ne s’étant pas suffisamment donné la peine pendant ses années à l’école. Aujourd’hui il reprenait en quelque sorte de zéro.

« Et toi, comment ça va à l’Ordre ? Ca fait un moment qu’on n’a pas travaillé ensemble. Je dirai même, comment ça va tout simplement ? »

Tous les deux s’appréciaient depuis longtemps, ce, même malgré leurs maisons différentes. Ce qui était suffisamment rare pour être souligné. Son aînée de peu, elle l’avait aidé à son entrée à Poudlard pour le guider et depuis, Isaac l’avait toujours vue comme une grande sœur. Abigail était une personne adorable. C’était même grâce à elle qu’il était rentré au sein de l’Ordre du Phénix, elle faisait partie des personnes avec qui il avait pris contact pour se faire.
Les yeux du brun suivaient ceux de sa collègue vers la Forêt Interdite. C’était un endroit qu’il connaissait bien moins qu’elle. Premièrement, comme son nom l’indiquait, elle était interdite, et comme il était plutôt un adepte du confort intérieur, il ne s’y était que très rarement aventuré. A ce jour, en tant que professeur, il pouvait se permettrait bien plus de choses. Accompagné d’une personne qui la connaissait bien, peut-être qu’il pouvait se laisser tenter.
Alors qu’un nouveau silence s’était fait et que leurs pas les guidaient naturellement vers la Forêt comme ils la regardaient, elle lui demandait s’il avait découvert un peu de nouveauté. Avant même qu’il ne réponde, elle enchaînait sur une de ses propres découvertes.

« Avec plaisir oui ! Les histoires avec des dragons sont souvent passionnantes, quoique souvent romantisée… Du peu que je connais des dragons, ils ne sont pas approchables si facilement. De mon côté, j’ai lu une histoire à propos d’un sorcier qui s’intéressait beaucoup aux créatures sous-marines. C’est vraiment captivant parce qu’on les connaît assez peu finalement. »

Il savait qu’une histoire comprenant des créatures magiques pouvaient l’intéresser. Qui plus est avec des créatures peu connues. Néanmoins, il était assez peu certain qu’il s’agisse d’une histoire vraie, ou en tout cas il était difficile de démêler le vrai du faux. Il vit sur le visage d’Abi cette petite mine qui passait mais n’osait pas tellement lui demander ce que lui valait ce coup de mou passager. Bien que ces questions qu’elle se les posait, il se les était déjà posées à d’autres occasions. Elle souriait finalement et relevait la tête
Un léger rire s’échappait des lèvres d’Isaac quand elle indiquait être sa marraine pour la vie. Il est vrai que leur relation était pas mal construite autour de cela.

« Je te remercie Abi, ne t’en fais pas je penserai à toi si besoin. Mais pense à moi également alors, ça ne fonctionne pas que dans un sens. » terminait-il avec un clin d’œil à l’attention de son amie.


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Mar 27 Fév - 22:23


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Février 2022

Je pouffais de rire à la défense d’Isaac. Effectivement, il était toujours bien habillé quand moi je me retrouvais couverte de boue ou de crottin de créatures fantastiques. Après tout, un historien n’a pas les mêmes fonctions qu’une dragonologiste ! Cela dit, j’avais la naïveté de croire que nous étions complémentaires Isaac et moi. J’entrais dans son jeu, sans gêne, car je le connaissais suffisamment, me collai à lui et lui attrapai le bras comme l’aurait fait un couple.

— Et bien, c’est peut-être le cas, mais prend garde, je suis une femme mariée à présent.

Sans honte, je commençais notre marche silencieuse en m’amusant de certains coups d’œil jeté par des élèves qui nous surprenaient, bras-dessus, bras-dessous. Je trouvais amusant à quel point, lorsqu’on est élève ou étudiant, on oublie que les enseignants ont aussi une vie en dehors des salles de cours. Nous vivons comme eux, nous rentrons chez nous le soir, nous aimons, nous pleurons, et nous sortons avec des amis. J’entendais déjà les rumeurs aller bon train. Mon mariage homosexuel avait déjà fait du bruit dans le château, car la plupart des sangs purs étaient, évidemment, opposés à cette idée. Bien que ce soit l’avis d’enfants qui nous importaient peu, les lettres reçues par les parents furent moins bien appréciées. Grâce au ciel, la direction nous avait soutenues et les choses se tassaient à présent.
Alors, me voir au bras du professeur d’histoire de la magie. Allez savoir à quoi j’allais encore être confrontée, mais qu’importe, je m’en amusais. Ce qui me stressait avant m’indifférait aujourd’hui. Et pour cause. J’avais des priorités.

— Toujours, précisais-je concernant mes rhumes et mon état de santé sitôt que les températures chutaient. Depuis le temps, je me suis habituée, mais ça reste… emmerdant.

Je souris en prononçant ce mot. Si je pouvais parler avec un langage soutenu, lorsque j’étais à l’aise, mon côté argotique ressortait. Je m’amusais de la surprise qui se lisait en général sur mes interlocuteurs, seulement, Isaac commençait à s’y habituer depuis le temps que nous nous connaissions, alors, je ne faisais plus attention. Dans un silence respectueux, je l’écoutais me donner de ses nouvelles. Si nous étions collègues depuis quelques mois, voilà longtemps que nous n’avions eu guère de temps pour discuter d’autre chose que des cours et de nos élèves. Une pensée qui me tira un nouveau sourire puisque j’avais une proposition à lui faire.

— La routine est inévitable, je pense, mais je suis un peu fataliste et moi, elle ne me dérange pas. Cela dit, tu peux t’en sortir en diversifiant tes cours peut-être ?

J’ignorais comment il donnait ses cours, mais je savais que j’aimais différencier mes méthodes selon mes classes, mes élèves et mes créatures. J’avais un large choix de manière d’enseigner, que ce soit théorique ou pratique. Un avantage d’être enseignante de Soins aux créatures magiques.

— Je suis sûre que tes méthodes sont très bien, et des réfractaires, il y en a toujours. Il faut faire avec ma fois… à la longue ils vont finir par te respecter, j’en suis sûre. Si j’y suis parvenue, tu y arriveras aussi.

La proximité de nos corps me permit de me réchauffer un peu. Telle une sangsue, je m’accrochais à la chaleur corporelle d’Isaac pour aider la mienne. Si ce n’était pas aussi confortable qu’avec Harper, c’était tout de même agréable. La conversation dévia lentement sur l’Ordre, et je m’imaginais sans mal ce qu’il évoquait puisque j’y avais été confrontée aussi à l’époque.

— Oh, je suis loin d’être une Auror moi aussi, pourtant, je suis convaincue que chaque membre au sein de l’Ordre a sa fonction, même si elle est mineure. On peut tous apporter quelque chose, et on peut tous œuvrer pour la paix. J’en reste profondément persuadée… il faut juste peut-être… ne pas se comparer.

En mission, j’usais souvent de mon apparence canine pour venir en aide à mes paires. L’ouïe et l’odorat bien plus développés que sous ma forme humaine, je pouvais prévenir d’un danger en avance. Ensuite, j’avais compensé ma petite forme physique et mon aspect de moineau avec de bons sortilèges de défense. Non pas que je sois intouchable, mais je pouvais créer de bonnes illusions, me fondre dans la masse ou aider mes collègues alors qu’ils étaient en pleine offensive. En bref, il fallait être complémentaire pour former un bon groupe. Je soupirais avant de répondre.

— Dans l’Ordre, ça va plutôt bien. Par contre je reste… mitigée, sur cette guerre. Je ne la comprends pas, le comportement du Blood Circle et des Mangemorts me dépasse de beaucoup et je désespère de faire revenir la paix. Souvent, j’ai envie de baisser les bras, puis je parviens à me reprendre. Je me demande dans quel genre de monde nous ferons naître nos enfants. Ça fait un peu froid dans le dos…

Conscience de ce que je portais en moi, et peur par anticipation. Je chassais ces pensées empoisonnées et me reprenait pour continuer.

— Et moi, hé bien, ça va. Je suis fidèle à moi-même comme tu le vois. Vivre avec Harper change mon quotidien, mais je crois que ça me fait du bien. Que ça nous fait du bien. On cherche encore notre rythme de vie commune des fois, comme tout a chacun, mais ça reste une chouette et agréable expérience. Pour le reste… mmh… j’ai commencé un suivi psychomagique, tu sais, pour le décès de mon frère. Du coup, je commence à mieux dormir, je fais moins de cauchemars… c’est agréable.

De ma main libre, je caressais distraitement la cicatrice qui me barrait la joue et pris une profonde inspiration.

— Ces rendez-vous me font du bien surtout après ma malencontreuse rencontre à la pleine lune de juin passé. J’ai enchaîné les traumatismes et je ne peux pas faire subir ça à Harper. J’essaie de prendre soin de moi pour prendre soin de nous. Ça me change.

Si j’étais une sorcière qui avait le cœur sur la main, je n’étais pas du genre à être tendre avec moi-même, bien au contraire. Habituée à être seule, à faire partie des ombres, sans compter ma maladie, j’avais fini par croire que mon existence n’avait d’importance pour personne. Mon mariage commençait à changer cela.
À sa réplique concernant les histoires de dragons et de romantisme, j’éclatais de rire avant de me reprendre bien vite.

— C’est vrai, les histoires avec les dragons sont souvent romantisées, et celle que j’ai en tête l’est ! Mais oui, les dragons, enfin, nos dragons, ne sont pas facilement approchables, comme tu dis. Il faut des moyens très spéciaux pour y parvenir. Des secrets professionnels.

Je le regardais avec un large sourire goguenard avant de reprendre.

— Oh ! J’adore les créatures marines, je suis curieuse ! Raconte-moi, je te raconterai la mienne ensuite.

Sans le lâcher, je nous guidais pour flâner dans l’immense parc du château, sans craindre les regards sur nous. Je lui souris avec tendresse à ses remerciements.

— Promis. D’ailleurs, j’ai justement une suggestion à te faire pour les cours… mais raconte-moi ton histoire sur les créatures marines d’abord ! on parlera boulot après.

Oui, passons d’abord du temps en tant qu’amis. Les enseignements peuvent attendre encore quelques minutes de plus. Je levais le nez et fermais les paupières un instant en me laissant guider par Isaac. J’appréciais la fraicheur du vent sur mon visage qui caressait lentement mes cheveux. Cela aidait à repousser les nausées et les maux de tête.

 

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Jeu 7 Mar - 11:02
Raconte moi une histoire

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La plaisanterie d’Isaac avait fonctionné, Abigail venait de rire et il en était fort satisfait. Elle aurait très bien pu mal le prendre qu’il évoque une telle possibilité, pourtant elle avait totalement rejoint son humour et le professeur se mettait à rire avec elle. Plus encore que le rejoindre, elle en rajoutait ! Il crochetait convenablement son bras et la laissait se coller à lui en riant légèrement, voilà qui était parfait, les rumeurs allaient aller bon train chez les élèves qu’ils croiseraient. Seulement, dans la tête des deux professeurs ce n’était qu’une blague qui fonctionnait parfaitement, elle était son amie et plus encore il respectait à cent pourcent son mariage.

Ah oui ? Mince j’avais totalement oublié !” enchaînait-il sur un ton feignant l’innocence.

Les coups d’oeils des élèves commençaient déjà, ils pouvaient les entendre parler tandis qu’ils s’éloignaient d’eux. Isaac en était encore plus amusé. Cela reviendrait forcément aux oreilles d’Harper qui elle aussi était Professeur à Poudlard. Il avait déjà hâte de la discussion avec elle une fois qu’elle aurait été mise au courant, tous les trois pourraient s’en amuser et même se moquer des élèves. Serait-ce une bonne idée et amusant de faire croire qu’ils pouvaient être ce que les moldus appelaient “un trouple” ? Ce serait bien probablement bien trop gênant même pour lui, et la blague risquait peut-être d’aller un peu loin. Néanmoins, l’idée l’amusait beaucoup. Déjà, la prochaine fois qu’il verrait la professeur de sortilèges ce serait très amusant.
Isaac ne faisait pas partie des détracteurs aux mariages de ses deux collègues. En tant que Sang-pur il était plutôt progressiste si l’on pouvait dire. Au contraire, il était plutôt très content pour elles, qu’elles puissent donner suite à leur amour, l’assumer. Evidemment il avait entendu tout le foin que cela avait pu faire, bien qu’il n’ait pas été à l’école à cette époque là et qu’il n’ait pas pu les aider.

J’imagine bien… et aucun médicomage n’a trouvé de solution pour t’aider contre ça ?

La question avait dû lui être posée mille fois, lui-même lui avait certainement déjà posée, malheureusement. Seulement, cela restait toujours surprenant que l’on puisse guérir des afflictions graves mais pas des rhumes chroniques comme elle pouvait les subir.
Son langage ne gênait pas particulièrement Isaac, déjà parce qu’il y était habitué, et parce qu’elle pouvait bien se détendre un peu lorsqu’elle n’était pas face à des élèves. Si même avec lui elle devait de garder un langage soutenu, ce serait tout de même dommage.

J’essaie au maximum de le faire, l’Histoire de la Magie n'inclut pas que les sorciers et d’ailleurs tu pourrais beaucoup m’aider à ce sujet. J’essaie par exemple de parler de la guerre avec les gobelins en me mettant au maximum de leur point de vue. J’aimerai également en apprendre un peu plus sur l’histoire des créatures magiques de manière générale. Si tu as des conseils, n’hésite pas. Enfin bon, je ne voudrais pas non plus empiéter sur ta matière !

Ce serait tout de même dommage de lui prendre ce qu’elle avait à faire. Néanmoins, il était à peu près certain que leur conter l’histoire des créatures était différent de ce que faisait Abigail dans ses cours. Ou bien, elle avait totalement changé le Soin aux Créatures Magiques, c’était aussi possible et tout à son honneur.

C’est gentil, tu as sûrement raison et c’est pour ça que j’essaie de me concentrer sur ceux qui apprécie. Notamment ceux qui ont connu le professeur Binns et qui me remercient de rendre la matière plus vivante.” Il ne put s’empêcher de rire légèrement à la fin de sa phrase en se rappelant que Binns était un fantôme. “Du moins vivante dans la manière de faire.” rajoutait-il sur un ton amusé.

Abigail restée accrochée à lui sans que cela ne le gêne, au contraire, même entre amis il n’y avait pas de mal à cela. C’était même agréable de temps en temps une étreinte amicale.

Tu as raison encore une fois. J’aimerai simplement être capable d’en faire plus. Je ne cesse de me rappeler de l’histoire de mon grand père et mon grand oncle. Ce n’est pas facile d’être à leur hauteur. Mais je sais aussi que je suis le seul à me mettre la pression de cette comparaison. Déjà, je suis très satisfait de l’avoir intégré et d’oeuvrer à ma manière.

Les deux frères Prewett furent des héros lors de la première grande guerre. Comment ne pas vouloir leur ressembler ? Pas pour ce statut de héros et la renommée mais bien pour les résultats que cela pouvait donner. Ses connaissances en Histoire l’aidaient d’une manière ou d’une autre en mission pour connaître quelques situations qu’il ne fallait pas reproduire. Pour le reste, il était plutôt doué en enchantement, c’était là qu’il pouvait être le plus utile.
Quand elle mentionnait le fait que le futur lui faisait froid dans le dos, il caressait légèrement son bras qu’il tenait en guise de soutien. Avec les différentes couches de vêtements cela n’avait probablement très que peu d’effet, il voulait simplement lui montrer sa présence et son soutien.

Je te comprends parfaitement, bien que de mon côté la perspective des enfants soit encore … loin. Du reste, j’ai du mal à comprendre pourquoi agir de manière aussi sanguinaire. Maltraiter des enfants, les impliquer dans le conflit et même pire… C’est tout bonnement dégueulasse. J’espère que nous parviendrons à solutionner ce conflit avec le moins de pertes possible, mais c’est probablement très utopiste de ma part…

Grand lecteur, grand rêveur. Isaac espérait surtout que les expériences sur les enfants cesseraient, que l’école ne serait plus l’objet d’attaques. Il y avait certainement bien d’autres lieux symboliques à attaquer que celui-ci.

Je suis ravi pour vous que cela fonctionne et que vous trouviez petit à petit votre compte. Cela doit être un grand chamboulement que de vivre à deux.” A nouveau, il avait un geste amical envers son bras à la mention de son frère. “C’est bien que tu aies réussi à franchir ce pas, cela t’aidera oui. C’est déjà une très bonne chose que tu dormes mieux. Ce n’est vraiment pas facile à gérer comme situation…

Lui-même ne la connaissait pas. Tout comme il ne savait pas ce qu’était la vie à deux au sein du même foyer. Jusqu’alors il n’était sorti qu’avec deux femmes et avec pas mal d’années d’écart. Sauf qu’avec la première, leurs modes de vie n’étaient pas suffisamment compatibles pour qu’ils puissent s’installer ensemble, d’autant plus qu’ils étaient encore très jeunes. Avec la seconde, cela n’avait pas duré assez longtemps pour qu’ils aient ce projet. Bien que comme il vivait à Londres à cette période, ils passaient beaucoup de temps chez l’un ou chez l’autre.

Tu sais, je pense qu’elle ne le verrait pas comme tu le dis. Je ne pense pas qu’elle le subisse. Je veux dire, elle t’aime, elle te soutiendra dans ces épreuves. Et c’est effectivement très bien que tu puisses prendre ce temps de prendre soin de toi, c’est important.

Isaac se souvenait que même quand elle était malade elle ne se ménageait pas. Cela leur ferait probablement du bien de prendre des vacances ensemble.

Si vous voulez pour les prochaines vacances, je peux prendre vos créneaux de surveillance ici. Cela ne me gênerai pas et cela vous ferait certainement du bien de prendre du temps pour vous, de voyager.

Lui aussi était plutôt du genre gentil et serviable. D’autant plus que ce n’était pas comme s’il avait quelqu’un à retrouver quand il avait du temps libre. Autant qu’elles en profitent à sa place. Quoique, techniquement il devrait y avoir quelqu’un, mais Adélaïde lui avait posé un lapin pour le rendez-vous qu’ils s’étaient fixé, ces fiançailles allaient difficilement avoir une véritable suite. Bien loin de s’imaginer qu’ils allaient réussir à se voir, chez elle.

Des secrets d’experte !” ajoutait-il avec un large sourire en voyant son visage.

Avec plaisir, j’ai hâte d’entendre la tienne.

Tous deux se baladaient sans se soucier de rien d’autre que de l’un de l’autre et de marcher tranquillement.

Une suggestion ? Je suis curieux. Bon, c’est parti.

Le professeur se mettait à lui raconter cette fameuse histoire qui relatait des apparitions d’une créature appelée le “Leviathan”. Un monstre terrible qui se cache au fond des mers et dont la taille était inconnue. Les récits des marins dans ce roman parlaient d’un serpent possédant parfois plusieurs têtes, qui pouvaient engloutir des flottes entières de vaisseaux.

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Dim 10 Mar - 18:57


Il était une fois


Février 2022

Je pouffais à son exclamation concernant mon mariage, mais ne relevais pas davantage. Les élèves s’en chargeraient bien assez et je m’en amusais déjà. Harper n’était pas jalouse pour un sou (contrairement à moi) et elle savait que je n’aimais qu’elle. Après tout, ne portais-je pas présentement son enfant ? L’héritage, la preuve ultime de notre amour ?
À cette pensée, je serrai davantage le bras d’Isaac, pressée de lui apprendre la nouvelle que je devais taire jusqu’à la seconde écographie. Celle qui annoncerait si tout allait bien, ou non.
Lorsque la conversation glissa sur ma santé, je ne réagis pas davantage. J’étais habituée à ce qu’on me questionne, et j’étais habituée à ne rien dire. Rares étaient ceux qui connaissaient ma maladie, et hélas pour lui, Isaac n’en faisait pas partie. Harper l’avait su que deux ans auparavant. Après tout, je ne voulais pas qu’on me considère comme une handicapée, à plus forte raison maintenant que j’étais enceinte.

— Pas encore, me contentai-je d’en informer mon ami. Ma fois, je m’y fais et voilà, on ne va pas épiloguer là-dessus… et marcher à tes côtés, c’est parfait pour me réchauffer.

Je le regardais du coin de l’œil avant de lever à nouveau le nez au ciel. Grishkin survolait à présent le lac, tâche rouge et orange qui se déplaçait parmi les nuages et le bleu du ciel. Un petit sourire étira mes lèvres en le voyant, songeant à sa liberté et à l’aventure que nous avions vécue avec Harper, dans les profondeurs de Poudlard pour y trouver un nid. Nous avions veillé les œufs et les oisillons jusqu’à leur envol. À présent, Grishkin était revenu à plein temps auprès de nous, après s’être convenablement occupé de sa compagne et de ses petits. La reproduction d’un phénix était chose rare et je pouvais me targuer d’y avoir assisté. Encore une chose que je taisais puisqu’Isaac me parlait à présent de ses cours. Je hochais la tête.

— Oh, je doute que tu empiètes sur ma matière en donnant l’origine de certaines créatures magiques… surtout que, pour la plupart, c’est très flou puisque nous sommes arrivés après eux.

Je réfléchis rapidement avant de reprendre.

— Il y a bien des recherches qui montrent l’évolution du dragon à travers les âges et les régions. Certains disent qu’ils existaient déjà au temps des dinosaures sans avoir vraiment connu de transformation physique… mais je ne crois pas trop à cette théorie. Je pense davantage que le dragon est l’ultime évolution d’un lézard qui a su s’adapter dans des conditions extrêmes, que ce soit dans l’eau ou dans les montagnes. Comme une sorte d’hybride de lézard et de chauve-souris. Je doute que la magie ait quelque chose à voir là-dedans, je ne pense pas que les dragons soient une création humaine. Ils sont trop parfaits.

Ma misanthropie n’était pas une découverte pour Isaac. D’un geste de la main, je dégageais une mèche de cheveux pour la coincer derrière mon oreille.

— Mais peut-être que tu as besoin que je te parle d’une autre créature que le dragon ?

La dragonologie était ma matière de prédilection, comment pouvait-il en être autrement avec ma famille ? Pour autant, mes parents ne m’avaient jamais poussé dans une voie ou une autre, ce choix m’appartenait depuis ma naissance. Et depuis ma naissance, les dragons faisaient palpiter mon sang.
À l’évocation du collègue qui l’a précédé, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire avant de me rendre rapidement. Si ce sorcier possédait un grand potentiel, il était complètement démuni de pédagogie. Je ne doutais point que les élèves soient ravis que le professeur ait changé et je ne doutais point non plus qu’Isaac rendait la chose bien plus intéressante.

— Oui, ça doit être un sacré challenge pour toi de rendre cette matière vivante… as-tu déjà songé à utiliser certains objets projectifs pour immerger tes élèves ? Je marquais une pause avant de préciser le fond de ma pensée. C’est ce que j’utilise avec mes dernières années ou les cours privés de certains universitaires. Je peux retranscrire des cas particuliers que j’ai pu moi-même observer, et l’élève doit s’exercer. Il n’y a aucun danger pour lui puisque c’est une simulation, et donc aucun danger de mort pour la créature. Peut-être qu’avec un tel outil tu pourrais non plus raconter l’histoire avec tes élèves, mais la leur faire vivre.

Je lui jetais un coup d’œil avisé et rempli d’amusement.

— Je suis certaine qu’Harper pourrait t’en créer un… cela dit, je ne garantis pas sa sécurité immédiate.

Un rire nerveux traversa mes lèvres en prononçant cette précision. En effet, Harper c’était amusée à trafiquer l’un de mes cristaux pour donner mes cours projectifs, et nous avions eu plusieurs incidents. Elle avait dès lors l’interdiction d’y toucher sans mon autorisation. En revanche, je ne doutais pas de ces talents en sorcellerie et qu’avec un objet dépourvu de sortilège, elle pourrait faire des miracles.
À l’évocation des frères Prewett, je soupirai un peu en songeant à cette sombre période. Mon père lui-même avait participé à la guerre et il en avait perdu une main. Pour autant, je retrouvais rapidement mon sourire, parce que je décidais de rester optimiste.

— Tu n’as pas à te comparer à qui que ce soit. On fait tous de notre mieux, et si ça ne suffit pas, alors, on redoublera d’efforts.

Pourtant, mes craintes me vrillaient l’estomac dès que je les laissais s’exprimer, ce que je fis en présence d’Isaac. Le futur incertain, nos enfants.

— Ce sont des méthodes qui me dépassent moi aussi, donc je ne sais pas trop quoi te répondre… Il nous faut trouver une solution pour mettre un terme à ce conflit, c’est certain, même si tout ça est sinueux et bien désespérant des fois. Je crois que je suis aussi utopiste que toi en fait.

Je le poussais légèrement du coude, taquine, sans pour autant rompre le contact entre nous.
En ce qui me concernait, il y avait plusieurs changements même si je prétendais le contraire, et Isaac ne pouvait en être que témoin. Ses paroles m’arrachèrent un sourire.

— Merci.

Nos débuts avec Harper avaient effectivement été compliqués, mais en réalité, tout était aussi compliqué que simple entre nous. Nous ne faisions jamais rien comme les autres, et tout était parfait ainsi. Encore aujourd’hui il nous arrivait de nous engueuler, mais la chose restait rare. La plus expressive, c’était moi, bien sûr, et j’apprenais petit à petit à mettre ma tranquillité par la solitude, de côté, pour laisser plus d’espace à cette femme que j’aimais depuis mon adolescence.

— Peut-être bien…

Avouais-je entre mes lèvres en songeant à mes réveils nocturnes et à Harper qui tentait tant bien que mal de me rassurer. Dans ces moments de crise, je perdais parfois la notion de réel et de rêve. Ce n’était pas des moments agréables. Ni pour elle ni pour moi. Si jamais elle ne m’avait mis la moindre pression, je me doutais bien qu’elle ressentait un certain soulagement que je sois à présent prise en charge et que mes tensions internes se soient atténuées. C’était également plus prudent pour Jack.
À sa proposition, je tournais mon visage vers lui pour le regarder franchement, ce qui était chose rare, puis je claquais un peu de la langue.

— Ne dit pas de conneries, on s’en sort très bien. Et l’été passé on a pris deux mois parfaits pour notre voyage de noces. On n’est pas aussi désespérées que ça. Je penchais un peu la tête, voilant la cicatrice qui me barrait la joue. Mais je te remercie pour ta proposition… mais toi aussi tu as besoin de vacances malgré tout.

Sans compter que je ne pouvais garantir suivre mon enseignement d’ici la fin de l’année scolaire. Jack (et le gynécologue) en décideront.
Puis, après m’être assurée d’avoir attisé sa curiosité, je le laissais me conter son histoire que j’écoutais avec attention tout en me plongeant dans le paysage à l’horizon comme si cela me projetait dans son histoire. À la fin, je me contentais d’un petit commentaire sérieux, bien qu’amusé.

— Ça me fait penser à la légende grecque de Scylla et Charybde. Merci de m’avoir partagé cette histoire !

Je m’éclaircis la gorge pour me préparer à raconter la mienne.

— Dans un pays lointain, frappé par les glaces, il existait une étrange tradition. Une jeune vierge était offerte en sacrifice à un dragon. Sans ce sacrifice, la bête ravageait le village. Un jour, une jeune femme fut emportée par le dragon jusqu’à son île. Lorsqu’il la libera de ses griffes pour la dévorer, elle parvint à s’échapper dans une faille de la grotte, trop petite pour que le dragon puisse l’atteindre. De rage, le dragon poussa de longs rugissements qui firent trembler la grotte de l’île. Puis, plus rien. Après plusieurs heures à rester immobile et silencieuse, la jeune femme parvint à se remettre sur ses jambes et elle se mit à explorer l’île. Elle fit alors la rencontre surprenante d’un jeune homme qui ne se souvenait pas de son propre prénom. Il lui prétendit être un naufragé. Elle l’appela Arman quand il la surnomma Mira. Le jeune homme lui promit qu’en journée, le dragon ne vivait pas sur l’île, mais qu’il fallait être prudent la nuit. Les jours passèrent ainsi et la confiance se tissa entre eux, mais la nuit, Arman disparaissait. Mira lui promit de ne jamais le suivre, jusqu’à ce que la curiosité l’emporte. Une nuit donc, elle le suivit jusqu’au sommet de l’île, où il prit l’apparence du dragon. Comme s’il avait perdu toute conscience, le dragon voulut la dévorer, mais, remplie de confiance pour Arman, Mira enlaça le dragon avant que celui-ci ne la brule- vive. Le dragon ne lui fit plus jamais de mal. Le lendemain, Arman lui avoua qu’il devait sacrifier des vierges pour la reproduction de son espèce. De leurs sacrifices naquirent plusieurs œufs. Mira fut la première à donner naissance… disons, différemment. Mais plus couramment pour nous.

Une longue inspiration suivit mon histoire pour me permettre de reprendre mon souffle. Prise dans mon récit, je n’avais pas réalisé que nous avions marché jusqu’au pied de la tour de la volière. Aux plus aguerris, cette histoire pouvait faire légèrement écho à ce qui était arrivé à mon frère, brûlé vif par un Vert des Gallois. Je n’en faisais pas cas et souris à Isaac.

— Alors ?
 

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Mar 26 Mar - 13:43
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C’était vraiment dommage pour Abi que rien n’ait été trouvé concernant ses faiblesses la rendant malade plus régulièrement que d’autres. A son âge, être embêté tous les hivers durant des semaines, voire des mois, cela devait vraiment être usant. Mais il souriait en l’entendant dire qu’être ainsi la réchauffait, au moins, il pouvait lui être utile, c’était déjà bien.

Bon tant mieux, alors reste bien au chaud.

Et il la serrait légèrement plus fort contre lui pour allier ses paroles. Ce n’était pas tout à fait régulier qu’Isaac ait de tels contacts, néanmoins sentir la proximité de cette amie était très agréable. Aucune ambiguité entre eux, pas de sous-entendu, ils étaient simplement heureux d’être là l’un pour l’autre. C’était un moment tout simple, très agréable. Il pourrait même passer plusieurs heures à marcher ainsi à ses côtés dans le silence, il n’avait besoin de rien de plus que cela.


Evidemment, nous n’avons que peu d’informations à ce sujet-là, quelques magi zoologistes qui effectuent des recherches nous permettent d’en savoir plus, mais sans eux nous ne savons presque rien des espèces magiques qui peuplent notre monde.” avait-il répondu dans un premier temps. “Je suis surpris que tu ne crois pas à cette théorie. Si je suis d’accord avec toi sur le fait que ce soit une évolution du lézard, je pense tout de même que ce sont des créatures très anciennes. Bien antérieures à nous en tout cas. Comme tu le dis, ils n’ont pas pu être créés par des humains, qu’ils soient parfaits, je me garderai bien d’un jugement, je ne suis pas un expert comme toi, en tout cas, je ne parviens pas à imaginer qu’un humain ait pu participer à une telle création.

Isaac comprenait parfaitement qu’une amoureuse des animaux ait des difficultés à supporter les autres, la plupart faisaient preuve de tellement de cruauté avec les animaux. Au-delà même de la cruauté, ils ne les respectaient pas à leur juste valeur.

Hm, je serai très intéressé de t’entendre me parler des dragons tu sais ! Je ne connais que très peu de choses à leur sujet.

Ce n’était pas comme si les experts en draconologie couraient les rues. Assez loin de là même. La plupart des professeurs de soins aux créatures magiques étaient polyvalents, connaissaient de nombreuses créatures, ce qui était tout à fait respectables, mais les dragons sont des créatures tellement particulières que peu s’y connaissent vraiment.
Isaac ne put s’empêcher de rire face à la première phrase d’Abi, c’était plutôt bien trouvé. En revanche, pour la suite il fronçait les sourcils, ne connaissant pas tellement ce dont elle lui parlait.

Oh il faudra que tu me montres ça, je crois que je ne connais pas. Cela pourrait aussi être utile pour les exposés que je demande à mes élèves, ils aimeraient probablement ça. Surtout pour les plus vieux comme tu dis. Je pense que… avec les élèves les plus âgés c’est là où c’est le plus sympa de faire des cours les plus interactifs possibles. Je ne veux pas rabaisser les jeunes, loin de moi cette idée, mais les sixième et septième, tu peux commencer à instaurer des débats avec eux, discuter, échanger, leurs capacités de réflexion se développent et je trouve que ma matière pourrait presque avoir un penchant philosophique sur ces années là, sans trop en faire évidemment, ce n’est pas du tout mon truc.

Ce serait une excellente idée, il faudrait qu’il en discute avec Harper et il hocha la tête après qu’elle l’eut mentionnée.

Il n’était pas au courant de cet incident, n’étant pas arrivé au château depuis suffisamment longtemps. Et comme il ne maîtrisait que très peu les technologies moldues, il avait assez peu de contacts avec celles-ci.

Je sais bien, mais c’est difficile de ne pas le faire. Je ne vais pas te dire que d’autres me parlent d’eux ou me compare, ce n’est pas le cas, je fais très bien seul. C’est juste que ce sont un peu mes modèles alors je ne peux pas vraiment faire autrement.”

Mettre fin au conflit, ce serait tellement beau. Seulement, la question était quand. Cela faisait maintenant quelques années que cela durait et il avait un peu de mal à voir une solution à court terme. La légère poussée d’Abi le fit sortir de ses pensées tourmentées et il sourit légèrement. Elle avait eu bien raison de le faire. Peut-être qu’à deux utopistes ils parviendraient à avancer.

Le sujet du frère de sa collègue était forcément sensible. Isaac ne pouvait que tenter d’imaginer ce que cela ferait s’il était dans cette situation. Même en imaginant il était certainement assez loin du compte. Au moins, elle prenait soin d’elle et c’était la meilleure chose à faire.

Isaac venait lui proposer de les remplacer, ne se doutant pas qu’il aurait peut-être besoin de temps libre lui aussi à l’avenir pour côtoyer quelqu’un. Cependant, ce n’était pas du tout le cas à l’instant même et il ne l’envisageait même pas. Alors sa proposition était tout à fait sincère malgré le fait qu’elle la repousse.

Je ne dis pas que vous êtes désespérées, mais si cela peut vous faire du bien je serai ravi d’aider, même au prix de mes vacances. J’aurai bien le temps d’en prendre d’autres tu sais.

Evidemment, il était loin de se douter qu’elle aurait bien du temps pour elle assez prochainement. Le jour où il découvrirait sa grossesse il en serait fort agréablement surpris, très heureux pour elles. Il aurait probablement une curiosité sur le fonctionnement de tout cela entre deux femmes, peut-être mal placée, elle saurait certainement lui dire s’il posait trop de questions.

Hm oui, cela peut y faire penser, je suis d’accord.” répondait-il quand elle mentionnait cette légende grecque.

D’ailleurs ces légendes étaient parmi celles qui passionnaient le plus le professeur d’Histoire de la Magie. La mythologie grecque était captivante, de si nombreux récits, une profondeur dans les histoires qui semblait presque sans limites. Cela plaisait beaucoup au jeune homme.
Ce fut au tour d’Abi de commencer à lui raconter son histoire. Isaac était pendu à ses lèvres, écoutant le moindre mot, sans rien en perdre. C’était un récit comme il avait déjà pu en entendre sur des traditions étranges, qu’elles aient existé ou non, ces idées étaient parfois assez folles. D’ailleurs, cela avait souvent à voir avec la virginité et les femmes étrangement… Cette histoire n’y échappait et était assez dingue, ce dragon qui se transformait en humain en fonction de l’heure de la journée, cela aurait pu virer au drame sans l’audace de l’humaine. Mais le plus surprenant était le fait que la progéniture du dragon soit assurée par des humaines. Cela rejoignait d’ailleurs ce dont ils avaient parlé plus tôt et le fait que les dragons ne pouvaient pas être des créations humaines. Elle l’avait tellement emporté dans son récit qu’il ne faisait pas le rapprochement avec la tragique histoire de son frère.

C’est… passionnant et assez fou à la fois. Le courage de cette humaine est à saluer. Cela me fait penser aussi à ce dont on a parlé plus tôt concernant le fait que les dragons ne sont pas des créations humaines. Et voilà que ton histoire parle du fait que ce sont les humaines qui assurent leur progéniture. C’est une histoire très intéressante.

Il se tournait vers elle pour lui adresser un sourire. En l’écoutant son regard s’était totalement perdu dans le ciel, comme si celui-ci l’aidait à se projeter, à imaginer les scènes qu’elle lui racontait.

Alors de quoi voulais-tu me parler ?


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Février 2022

Bras dessus, bras dessous avec Isaac, je profitais de sa proximité et de la chaleur de son corps pour m’éviter de penser au froid et à tout ce qu’il pouvait m’apporter. C’était sans compter toutes les germes et les bactéries que les élèves baladaient dans les couloirs de l’école. Une véritable infection. À moi de prendre garde, ce que je faisais depuis des années, mais ma fois, il était difficile de se battre contre les ennemis microscopiques. Je souriais à son soutien sans m’attarder sur le sujet. Je n’aimais pas ça. Je n’aimais pas parler de mon état ni de ma condition de santé, c’était un secret que je gardais jalousement pour m’éviter justement que mes proches s’inquiètent trop, mais aussi qu’ils me maternent trop. Je faisais face à des dragons sous des pluies diluviennes, je n’allais pas succomber à un simple rhume ! Enfin, en théorie, si, mais… non !
Je préférais parler de dragon. En baissant le menton pour cacher mon sourire, j’écoutais mon ami avant de lui répondre de ma voix taquine.

— Ce que je veux dire par là, c’est que chaque être vivant, plantes, animal ou humain, a changé et à évolué avec les âges. Bon, certes, le dinosaure est devenu une poule, tu parles d’une évolution ! C’est peut-être plutôt une régression, mais bref ! Je secouais ma main libre en pouffant de rire. Si le dragon était aussi ancien que les dinosaures, il aurait forcément dû être différent maintenant, ou tout le moins, nous y aurions trouvé des traces ou des ossements plus concrets que le peu d’informations que nous avons maintenant. C’est une vieille créature, à n’en pas douter plus ancienne que l’être humain, il traverse les âges par les légendes moldues depuis des décennies… mais je pense qu’il est un peu comme… comme le but ultime de l’évolution. Il n’a pour ainsi dire aucun ennemi sur l’échelle alimentaire. Il maitrise le vent et le feu principalement, certains l’eau et la terre, bref, il peut s’accommoder des quatre éléments. Sa peau est similaire à une véritable armure de mithril, ses œufs sont durs comme le cristal, ses dents et ses griffes et même certaines queues sont de véritables armes contre lesquels bien des baguettes de sorciers ne peuvent rien… d’ailleurs, pour gérer un dragon, il faut souvent être plusieurs. Seul, c’est du suicide.

Je reprenais mon souffle, peu habituée à de telles tirades. La dragonologie avait toujours eu cet effet sur moi, de me sortir de ma timidité, de montrer mon véritable visage de passionnée, de bavarde, de personne engagée, observatrice et patiente. Évidemment, j’avais mes propres théories et je ne les imposais à personne, mais si cela pouvait donner du grain à moudre à Isaac pour ses cours, alors c’était parfait ! D’un coup d’œil amusé, je lui répondais.

— Attention, si je commence, tu iras sur un terrain glissant, comme tu l’as vu.

Il était rare que je parle ouvertement de dragon à d’autres dragonologistes ou d’autres passionnés, car je pouvais rapidement assommer mon auditoire. Si cela était passionnant et utile pour mes élèves, tout le moins, les quelques élus, pour d’autres, c’était soporifique voir complètement perché.
En parlant des cours, je donnais une astuce à Isaac. Amusée, je m’arrêtais, dégainais ma baguette en forme d’aile de dragon et exécuta un geste précis.

— Accio.

Le temps de ranger ma baguette et de secouer ma chevelure, une étoile scintilla dans le ciel pourtant clair. Elle approcha et il s’avéra que ce n’était en fait pas une étoile. Un orbe, ressemblant à ceux utilisés en divination, atterrit tranquillement dans mes mains après que j’ai lâché le bras d’Isaac. À y voir de plus près, la surface était moins lisse que celle d’un orbe de divination, elle était comme striée et creusée par de petits vallons, rendant son touché aussi agréable qu’étrangement dérangeant. Je montrais l’orbe à Isaac et lui permis de la saisir.

— Avant, j’avais un simple cristal. Une moue remua mes épaules. Mais on l’a cassé avec Harper. Enfin, elle l’a cassé… mais je n’allais pas donner ces détails à Isaac. Je continuais. Du coup, maintenant j’ai cet orbe, et en plus, il peut contenir plus de situations que le cristal. Je te montre.

Je dégainais encore une fois ma baguette, et après une formule magique pointée sur la sphère, cette dernière s’illumina de doré et nous enveloppa. Devant nous, un immense dragon noir aux yeux violets apparut devant nous. Les ailes à moitié dépliées, il rugissait de fureur. Son déplacement était incertain, et entre ses dents, la lueur d’un feu ardent menaçait. Je repris le bras d’Isaac pour lui éviter un éventuel violent sursaut.

— C’est une projection, c’est sans danger, assurai-je. C’est un cas typique que je montre aux universitaires pour les aider à se préparer aux examens. Le dragon boite, sans être un expert, on peut l’observer. Le but de l’exercice et de retranscrire une situation aussi proche du réel. On peut utiliser la magie sur l’illusion et agir comme on le ferait sur un véritable dragon afin de poser un diagnostic et lui apporter des soins. Il y a divers exercices que j’ai posés dedans en m’inspirant de situations que j’ai vécues.

Je tapotais doucement ma baguette sur la surface de la sphère. La lueur dorée disparut, le dragon fut ravalé par l’orbe et le parc de Poudlard reprit son bon droit. Autour de nous, quelques élèves nous fixaient avec des yeux ronds. Apparemment, ils n’avaient rien vu de l’illusion, mais avaient plutôt aperçu deux enseignants hurluberlus à fixer et pointer du doigt un truc qui n’existait pas. Sans y porter la moindre attention, je repris l’orbe et la renvoya dans ma salle de cours d’un sortilège. Puis, je me remis en route en restant serrée contre Isaac.

— Tu pourrais peut-être faire la même chose avec situation historique ? Et inventer diverses simulations. C’est ce que je fais avec mes projections. Je laisse mes élèves agir. Soit ils se font attaquer, soit la blessure s’aggrave, soit ils réussissent. Je tournais mon visage dans sa direction. Évidemment ce ne sont là que des idées ! rien ne t’empêche de faire ton propre objet magique. Pourquoi se priver après tout ?

Quand la conversation glissa sur la guerre, je poussais un rapide soupir et serra étroitement la main de mon ami.

— On a tous notre pierre à apporter à l’édifice. Tu finiras bien par avoir ton moment, si tu en as vraiment envie. Je sais que tu sauras profiter des situations qui vont se présenter à toi. Cela dit, je ne t’encourage pas à fonder tête baissée juste pour jouer au héros !

Je ricanais en le poussant doucement sans me détacher de lui. Puis, je me remerciais pour l’aider qu’il nous proposait, à Harper et à moi, avant que le partage d’histoires ne s’impose. C’était presque une obligation entre nous. Depuis nos premières rencontres, aussitôt qu’on était ensemble, on ne pouvait s’empêcher de se raconter des histoires, des contes ou des légendes. De tout horizon et de tout univers. On aimait apprendre de l’autre et on était assez curieux et rêveur pour tout apprécier. Avec le temps, cela n’avait jamais changé, et la réaction d’Isaac me le prouva. Je ricanais.

— Tu as raison, c’est un beau paradoxe. Comme quoi, chacun a libre cours à son interprétation, et tant que les recherches historiques n’auront rien donné, on pourra tous y aller de nos imaginations. C’est ça que j’aime bien, dans les contes et les légendes… il y a toujours une part de vrai, mais on ne sait jamais laquelle. Je souris, un peu rêveuse. Les moldus sont doués d’invention en ce qui concerne la légende du roi Arthur, Brocéliande et Merlin. Je trouve ça fascinant !

En profitant d’un moment de silence, j’observais la ligne d’horizon tracée par le vert sombre des premiers arbres de la forêt interdite. Isaac me rappela à l’ordre avec une simple question. Je me redressais, comme piquée par une bestiole.

— Ah ! Oui, tu fais bien de me le rappeler ! Je m’arrêtais pour lui faire face. Je songeais à un truc… nos cours n’ont pas beaucoup de points communs, pourtant, il y a plusieurs éléments qui s’entrecroisent, comme on en a parlé tout à l’heure avec l’orbe. J’ai eu l’idée qu’on pouvait peut-être faire quelques cours en commun, qu’en dis-tu ? L’Histoire de la magie peut être mentionnée par des interventions de créatures, et inversement. Il nous faudrait juste trouver le moment et tout… mais je me suis dit que ça pouvait permettre une meilleure immersion pour nos élèves, qu’en dis-tu ? On pourrait faire des cours complémentaires et on pourrait mêler nos évaluations et tout. Ils seraient obligés d’être attentifs à nos deux cours sinon ils perdront d’office des points pour les interrogations.

Une petite lueur de sadisme brilla un instant dans mes yeux. Pas de doute, je n’étais pas l’épouse d’Harper Auburn pour rien.

 

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