Dès ma naissance, j'ai eu la chance de découvrir un foyer ou régnait la chaleur et l'harmonie d'une famille. Il a fallu d'un petit coup de pouce pour que je vienne au monde puisque mon père, Ryan, sang-pur d'origine, a dû renier sa propre famille pour pouvoir épouser ma mère, Eveylyn, une née moldue. Le fait d’être une sang-mêlé m’a permis de pouvoir me préparer et m’intégrer autant dans le monde magique que moldu.

Quand est venu le temps pour moi de découvrir mes pouvoirs, autant vous dire que cela a été une grande surprise pour tout le monde. Même si quelques événements étranges se passaient autour de moi quand j'étais en proie à des émotions fortes, jamais je ne me serai doutée d'être un jour une sorcière. Je pensais plus suivre le destin de ma mère mais il fallait croire que j'avais hérité des pouvoirs de mon père. C'est d'ailleurs grâce à ces deux cultures différentes que j'ai grandi entre les deux mondes. Une autre chance pour s'armer et s'intégrer au mieux aussi bien dans le monde magique que dans le monde moldu. La venue ensuite de la lettre pour m'annoncer ma scolarité à Poudlard a été un autre grand moment. A la limite de l'euphorie, je ne pouvais contenir mon impatience. Si mon père m’avait préparé au mieux pour mon entrée, je lisais tout livre de magie qui me passait sous la main.

Ma vie d'étudiante n'a pas été de tout repos surtout à partir de ma 4ème année. Entre les cours, les révisions, la découverte des premiers rapprochements avec les garçons, enfin un Serdaigle en particulier, mon esprit était plutôt bien occupé. Les cours que j'appréciais le plus étaient ceux d'histoire de la magie, les sortilèges, défenses contre les forces du mal. J'avais un peu plus de mal en potions même si je trouvais cette matière super intéressante. Mon parcours se serait déroulé sans encombre si au cours de ma cinquième année, je ne m'étais pas faite agressée un soir par un individu bien mystérieux.

C'est au cours des vacances scolaires d'avril alors que je flânais sur Londres, j'eus la mauvaise surprise de croiser l'être qui devint mon épouvantard mais aussi celui qui décida de mon futur parcours universitaire.

Assise sur un banc pour profiter un peu de cette fin de soirée, je finis par me relever au bout d'un moment pour ranger mes affaires. Il commençait à se faire tard, signe que je devais tout de même rentrer quand j'entendis quelque chose tomber et rouler sur le sol. Cherchant d'abord ce que cela pouvait être, je ne m'étais pas inquiétée avant de me rendre compte que ma baguette avait belle et bien disparue. Alors que la panique commençait à me gagner, c'est avec une certaine stupéfaction que je la vis entre les mains d'un individu, ce dernier prenant apparemment plaisir à la tournoyer entre ses mains. Prudente, je finis par m’avancer bien que son attitude me donnait froid dans le dos.

« Mais quelle charmante jeune fille que voilà. »

Je me raidis. Une boule dans la gorge se forma alors que je ne pouvais détacher mon regard de ma baguette.

« Etiez-vous en recherche de cela ? »

Bien que je ne pouvais le voir à cause de son masque, je pouvais sentir son sourire narquois derrière. La situation devenait compliquée et l’ambiance lourde, électrique. Qui était cet individu ? Ce dernier portait un masque vénitien. Travaillait-il dans un cirque ? Je déglutis, le dévisageant essayant de deviner ses intentions. Même si je ne pouvais le voir, je commençais à sentir son agacement. Voilà ou j’en étais pour une étourderie. Il fallait que je me sorte de là. Mes neurones s’agitant à toute vitesse, il me fallait absolument une sortie de secours. Gardant mon calme, je lui offris un sourire puis finit par lui dire :« Je vous remercie pour votre aide. Si vous me le donner, je peux vous montrer comment je m’en sers. »

Le masqué s’avança alors doucement réduisant la distance entre nous. « Vous me prenez vraiment pour un imbécile  ? »  Je grimace me sachant perdue. J'étais coincée ne trouvant aucune sortie de secours. « En revanche, la mienne va vous montrer ses propres talents. » J'eus même pas le temps de me défendre ni de reprendre le dessus que le sort me frappa de plein fouet et mes cris brisant le silence trop calme de la nuit.

Quelques heures plus tard..

C’est à Sainte-Mangouste que je finis par me retrouver sans aucun souvenir, en plus de mon poignet cassé. Mais le pire de tout dans cette histoire, c'est que je n'avais jamais su l'identité de cet individu. Un médicomage était intervenu de ce que j'avais pu entendre et j'avais pu récupérer ma baguette. Même si cet individu appartenait au monde magique vu sa propre baguette pour preuve, je restais convaincue que d'autres êtres pouvaient être bien plus sombres…

Une fois mes Aspics enfin obtenus, la filière de la protection magique fut comme une évidence. Celle du droit m'attirait également mais, bien que les livres avaient toute mon attention, restée enfermée dans un bureau toute la journée était loin de me convenir. et, surtout, j'étais loin d'être une justicière née. Puis, je doutais grandement de ma capacité à pouvoir retenir une infinie d'articles et de lois. Non, moi il me fallait du mouvement, de l'action et, surtout, je voulais savoir protéger. Bien que ma motivation était sans faille, je devais avouer que le plus dur était les cours de défense au corps à corps. D'ailleurs, j'ai redoublé ma première année principalement à cause de ça mais cela a été une bonne chose car je devais persévérer. Je m'accrochais chaque jour pour arriver jusqu'à où je suis aujourd'hui.