Sous la forme d'un rp, d'un journal, d'anecdote d'une liste de course si cela peu vous faire plaisir  racontez nous de manière rédigée l'histoire de votre personnage ! (800 mots minimum/5000 mots maximum)

« Mais c’est une honte ! » Voici les premiers mots qui furent prononcés à la naissance de Cassiopée. Ce petit être innocent qui ne connut pas une seule seconde les bras de sa mère biologique attirait déjà le dégoût car il faut que vous compreniez une chose. Cassiopée n’était pas désirée. Bien loin de là. Elle était le fruit d’une liaison extra-conjugale entre deux sorciers de sang-pur américains. Cassiopée fut une surprise. Pas une surprise agréable à laquelle on a le temps de se préparer pour son arrivée. Une surprise qui vous laisse sur le fait accompli. Une surprise qui vous prend au dépourvu et où, même dans les derniers instants on n’y croit pas. Oui, la mère de Cassiopée avait fait un déni de grossesse complet. Heureusement que sa tante était en sa compagnie quand ce qu’elle pensait, à tort, être de violentes crampes d’estomac marquaient en réalité le début du travail. La femme mûre sut instantanément quoi faire, guidant la jeune femme pour avoir son second enfant. Une deuxième fille.
Sans même prendre le temps de montrer le nourrisson à sa mère, on fit transplaner la petite bâtarde le plus loin possible : en Angleterre. Cassie fut abandonnée devant un hôpital du coeur de Londres, enveloppée d’un drap souillé des suites de l’accouchement avec pour seule identité le petit bout de parchemin accroché à sa cheville gauche où l’on pouvait lire le prénom « Cassiopée » écrit à la plume.
Bienvenue au monde !

Etre un enfant du système au Royaume-Uni n’avait rien de glamour ou d’enviable. Après quelques jours passés à l’hôpital le temps de vérifier son état de santé et faire la paperasse nécessaire, Cassie fut placée dans un premier foyer qualifié à accueillir un nourrisson. Cet environnement n’avait rien à voir avec une famille aimante désireuse d’élever un enfant dont ils attendaient la venue avec impatience. Bien au contraire. Pure transaction, Cassiopée n’était qu’un moyen de recevoir des aides du gouvernement en attendant sa majorité ou bien qu’elle soit placée dans un nouveau foyer. Évoluant de « familles » en « familles », placée ici et là au gré des places disponibles, Cassie eut l’occasion de voir du pays. Contrairement à de nombreux enfants qui croisaient son chemin, elle était d’un naturel jovial et calme, s’attirant systématiquement la sympathie des adultes mais bien souvent la jalousie d’une partie des enfants placés dans les mêmes foyers qu’elle. Bien que malmenée par nombre d’entre eux, Cassie préférait encaisser sans broncher au risque d’attiser un peu plus leur foudre. Par chance, si elle rencontrait des problèmes dans les foyers qui l’accueillaient, ça n’était pas le cas dans les écoles qu’elle fréquenta.

Élève modèle, Cassie était populaire aussi bien au près des élèves que des professeurs. Son sérieux pour les études couplé à sa bonne humeur inébranlable en fit rapidement une figure très appréciée dans les différentes écoles où elle fut scolarisée. Si au début de sa jeune existence ces dernières se multiplièrent en raison des foyers dans lesquels elle atterrissait, une constante demeurait : sa passion pour la littérature. Très souvent privée de lectures stimulantes dans ses familles d’accueil, Cassie était très souvent fourée dans la bibliothèque de son école à emprunter des livres divers et variés jusqu’à ce qu’à l’âge de huit ans elle tombe sur un ouvrage qui la marqua à vie. Il s’agissait d’une vieille bande dessinée mettant en scène des sorcières et les défis qu’elles devaient relever pour survivre dans un monde ne les acceptant pas. Si Cassie avait déjà entendu parler de magie, de sorcières et sorciers dans la cour de l’école à travers des jeux ou des dessins animés, l’histoire contenue dans ce livre pour enfants était différente. Elle s’y identifiait. La façon dont elle était rejetée par les jeunes de son âge dans les foyers où elle atterrissait, ce constant besoin de s’ajuster à ceux autours d’elle, le sentiment de ne pas appartenir à l’environnement dans lequel elle évoluait… Dans un mécanisme de protection, Cassie s’était identifiée à ces sorcières pourchassées pour leurs pouvoirs surnaturels. Avec le temps, son obsession grandit, se muant de rêve de petite fille à sujet d’étude sur le folklore et les processus psychologiques poussant à créer pareil univers.

(Trigger warning : violence sur enfant)
Cette passion pour un univers enchanté aurait pu s’atténuer quand enfin elle fut placée dans une vraie famille d’accueil. C’est à l’âge de onze ans que Cassie rejoignit les Stevens. Ils avaient déjà accueilli des enfants par le passé et possédaient même un garçon de quatre ans l’aîné de Cassie. Ravie d’avoir un compagnon de jeux, la jeune adolescente en devenir fut relativement déçue de constater la méfiance de ce dernier, un malaise intense l’envahissant peu de temps après son arrivée chez les Stevens. Elle avait beau s’auto-convaincre que tout cela n’était que dans sa tête, l’inconfort qui la prenait dès qu’elle passait le pas de la porte était si virulent qu’elle ne parvenait pas à en dormir la nuit. Pourtant, tout le monde était terriblement gentil avec elle. La mère s’évertuait d’apprendre à la connaître en lui préparant divers plats pour découvrir ses goûts, le garçon l’aidait dans ses devoirs malgré sa méfiance et même le père se montrait d’une gentillesse incomparable. Ce fut trois mois après son arrivée dans la petite famille que Cassie comprit ce qui n’allait pas. Alors qu'elle était parvenue à se convaincre que tout ceci était dans sa tête, qu’il n’y avait aucune raison de se sentir mal, la petite demoiselle avait enfin réussi à trouver un sommeil de plomb réparateur. Sans crier gare, elle se réveilla en sursauts en plein milieu de la nuit, tirée de ses songes par une peur viscérale qui s’était glissée en elle. A son réveil, Cassie réalisa bien vite qu’elle n’était pas seule dans sa chambre. Monsieur Stevens était assis sur le rebord de son lit, l’observant avec un tendre sourire qui lui faisait pourtant froid dans le dos. Quand elle s’apprêta à lui demander ce qu’il faisait là et si tout allait bien, il lui fit signe de se taire, caressant ses longs cheveux ondulés en rapprochant son visage du sien. Incrédule, elle le regarda faire et ferma les yeux quand il déposa ses lèvres tièdes sur sa joue. Cassie avait beau n’être qu’une enfant, elle savait que ce qui était en train de se passer n’était pas normal. Dans un élan d’auto-protection, elle se redressa, tentant de quitter la prison qu’était devenue son lit pour échapper à celui qu’elle avait espéré appeler un jour « papa ». Sa panique lui fit basculer sa lampe de chevet qui s’écrasa lourdement au sol. Ce simple petit geste provoqua la colère de Monsieur Stevens qui afficha un visage qu’elle ne lui connaissait pas. Menaçant, il plaqua sa main moite sur sa bouche pour l’empêcher de crier et alors qu’il retenait fermement ses petits poings qui tentaient de se débattre, il se figea soudainement avant de s’écrouler sur elle. En larmes, Cassie découvrit le jeune fils Stevens, une batte de cricket tâchée de sang à la main, quand ce dernier fit rouler le corps inanimé de son père au sol. Sous ses conseils elle ne jeta plus un regard à la carcasse de l’homme dont l’arrière du crâne avait été enfoncé par son propre fils. Le reste de la nuit est encore à ce jour très flou pour Cassie. Elle ne se rappelle que de la police, des quelques questions qu’on lui posa et des services sociaux qui, une fois de plus vinrent pour la chercher. Visiblement Monsieur Stevens avait la fâcheuse manie d’abuser des enfants dont il avait la garde, poussant ces derniers à fuguer. Il n’en avait jamais été inquiété jusque là puisqu’aucune plainte n’avait été déposée contre lui. Sans l’intervention de son fils dont il abusait également, Cassie aurait fait partie de sa funeste liste.
(Fin du trigger warning)

Malgré cet épisode traumatisant, Cassie eut la chance d’être accompagnée psychologiquement par deux spécialistes dont un directement à son collège pour éviter qu’elle ne se renferme sur elle-même. Paradoxalement, la jeune femme en devenir s’ouvrit un peu plus aux autres, développant un sens aiguë de la justice. Toujours passionnée par l’univers fictif des sorcières, elle commençait tout juste à se renseigner sur les chasses et les procès qui coutèrent la vie à nombre d’entre elles. Une injustice qui ne fit qu’accroître son envie de participer à sa façon au bien commun. Alors qu’elle était placée dans un foyer pour jeunes, la vie de Cassie bascula à la venue des Atkins. En raison de la dernière expérience traumatique qu’elle avait vécue chez les Stevens, l’administration se montra très méticuleuse dans l’examen du dossier de ceux qui se proposèrent pour recueillir un des enfants de l’orphelinat. Finalement, après plusieurs mois d’attente, ce fut Cassie qui rejoignit leur foyer. Le schéma était le même : un père, une mère et un fils Jamie, simplement âgé d’un an de plus qu’elle. La jeune pré-adolescente arriva en plein milieu de l’été dans la résidence des Atkins au nord-ouest de Londres. Une nouvelle ville, une nouvelle famille, une future nouvelle école et de nouvelles habitudes à prendre. Contrairement à la sensation qu’elle avait ressentie chez les Stevens, Cassie se sentait bien. Comme si tout s’alignait enfin, qu’elle pouvait baisser sa garde en toute sécurité. Ce premier été chez les Atkins fut un de ses meilleurs depuis une éternité. Insouciance, moments de jeux, nuits blanches passées à camper dans le jardin en compagnie de Jamie, limonades et bons petits plats avec les légumes du jardin… La vie était belle. Malheureusement, tout sembla brutalement s’arrêter quand on lui annonça qu’à la rentrée, Jamie ne l’accompagnerait pas. En effet cela faisait déjà deux ans qu’il allait dans un pensionnat spécial en Ecosse. Quand Cassie demanda à le rejoindre, ils ne purent lui fournir d’autre explication que c’était « impossible ». Seuls certains enfants avec des capacités spéciales pouvaient y étudier. Qu’est-ce que Jamie avait de si spécial qu’elle n’avait pas ?!

Un peu plus poussée par l’envie de rejoindre celui qu’elle considérait à présent comme son frère, Cassie déjà bonne élève redoubla d’efforts pour être la première de sa classe dans toutes les matières. Elle intégra même de nombreux clubs afin d’améliorer son dossier scolaire mais la réponse était toujours la même. Elle ne pouvait pas rejoindre Jamie dans son mystérieux pensionnat. Elle ne pouvait même pas lui rendre visite. Progressivement, l’adolescente en fit son deuil, espérant secrètement la fin des études de son frère de coeur. C’est à ses 17 ans alors que Jamie avait fini diplômé de son lycée spécial que la vie s’adoucit un peu plus pour Cassie. Les Atkins voulaient l’adopter. Une nouvelle qui la combla de bonheur. En guise de remerciements, la petite orpheline mit tout en oeuvre pour finir major de sa promo à ses 18 ans et fut d’une certaine manière récompensée avec le plus beau des cadeaux qui soit. Tout prenait enfin sens. Les études secrètes de Jamie, ce sentiment si puissant que les histoires de sorcières n’étaient pas que les prémices du patriarcat et de la domination de la nature par l’Homme. La magie existait vraiment. Jamie était un sorcier. Face à une telle révélation, la passion déjà dévorante de Cassie ne fit que décuplée, plongeant corps et âme dans tout le savoir que son né-moldu de demi-frère pouvait lui inculquer. Garder le secret était la tâche la plus complexe qui lui fut donnée mais si c’était pour le bien de cette société fantastique, elle était prête à se taire.
En parallèle de ses études à l’université en psychologie et criminologie, Cassie séparait son temps à écrire ses nouvelles policières et suivre son frère dans ses aventures. La vie prenait enfin forme et elle pouvait fièrement affirmer qu’elle avait trouvé sa voie. Son diplôme en poche, elle débuta comme psychologue dans les hôpitaux psychiatriques et prisons, en étroite collaboration avec la justice. A force d’années d’expériences et de nouvelles qualifications passées, Cassie put rapidement réaliser son rêve pour travailler en tant qu’analyste comportemental avec la police. Bien que les deux pieds dans l’univers moldu, elle s’immisçait progressivement dans le monde sorcier de son frère à mesure que celui-ci évoquait la guerre qui semblait vouloir refaire surface.

Désireuse d’apporter son soutien notamment grâce à ses compétences de psychologue et criminologue, Cassie aidait à sa manière l’Ordre du Phénix. Elle pouvait alerter d’événements étranges constatés par les forces de l’ordre moldues, dresser des portraits psychologiques et criminologiques… Tout passait par Jamie. Quand le secret sorcier fut révélé avec l’arrivée du Blood Circle, Cassie demanda à rejoindre l’Ordre du Phénix pour travailler plus activement à la paix entre les deux mondes. Hors de question pour elle de rester les bras croisés face à une guerre qui se préparait. Elle suivait de loin les nombreuses missions dans lesquelles son frère était impliqué jusqu’au jour tragique où, suite à la libération d’enfants sorciers maintenus captifs par des religieux, Jamie perdit la vie. Dévastée par la mort de son frère de coeur, Cassie sombra dans une longue dépression dont rien ne semblait capable de l’en extraire. Malgré toutes les épreuves qu’elle avait eu à traverser, sa disparition fut ce qui lui fit perdre sa petite flamme durant de longs mois. A l’aide de ses parents et amis, Cassie remonta progressivement la pente, n’acceptant cependant pas la situation. C’est durant cette période trouble de sa vie que Cassie rencontra Zadkiel, un sorcier ami d’un ami. Tout naturellement, les deux jeunes gens débutèrent une relation devenant rapidement sérieuse au point où il lui demanda sa main, refermant insidieusement son étau autour d’elle. La jeune femme, persuadée d’être moldue, affaiblie par la disparition de son frère sombrait de plus en plus sous l’emprise de son fiancé, habile manipulateur. Si un membre de l’Ordre du Phénix n’était pas intervenu, Cassie serait encore très probablement sous son emprise aujourd’hui...