Je me présente, Baelfire O'Ceallaigh, fils d'une sorcière et ancienne joueuse de Quidditch chez les Cerf-volants de Karasjok, et d'un simple et ordinaire moldu écossais. Nous étions une parfaite petite famille vivant en campagne, dans une petite bourgade de Norvège nommée Odda. Le genre de village où il n'y a aucun commerce, seulement quelques petites maisons éparpillées par-ci par-là, et protégés du vis-à-vis des voisins par les bois et les montagnes. Les Kristbjörg - famille de ma mère, il paraît, étaient les premiers habitant de ce village, mais vu son avancée sociale et touristique je dirai qu'ils se sont grandement loupé dans leur organisation...
J'ai été longtemps le seul petit blond de la famille, le seul enfant à vrai dire puisque ma mère est bien plus blonde que moi. Pendant longtemps, oui, mon père avait été un père aimant et attentionné avec sa femme. Jusqu'à l'arrivée de ma petite sœur, là il perdit son premier emploi et commença à boire. Voir que ma mère, sorcière, pouvait faire tout ce que lui ne pouvait faire d'un simple geste du poignet, il s'est rapidement rabaissé en mettant sa femme sur un piédestal, pensant qu'elle faisait exprès de se montrer plus digne et plus douée que lui. Sa fierté en prit un coup, et l'homme que j'avais connu disparu quelques temps plus tard, commençant à se disputer sans arrêt avec ma mère, commençant à la frapper. La violence conjugale fut alors une partie de ma vie que j'ai toujours préféré caché en faisant l'abrutit. C'est difficile de se sentir impuissant devant une situation qui vous dépasse. C'est très dur de voir sa mère pleurer, et trembler chaque fois qu'elle laisse à sa maladresse la possibilité de se faire reprocher quelque chose de plus que sa beauté. Je n'avais encore jamais vu ma mère autant effrayée par un homme, après tout c'était une guerrière, une femme forte qui avait été une grande poursuiveuse de son temps, dans une équipe mondiale, alors pourquoi avait-elle peur d'un simple moldu ? Pourquoi ne lui jetait-elle pas tout simplement un sort ? A cette époque je ne comprenais pas encore les règles de la magie. Mais très vite elle m'expliqua que la magie n'était pas toujours solution à tout, que ça ne réglait pas tous les problèmes. Alors je me rendis compte que même la plus puissante des guerrières pouvait devenir faible face à l'amour et le désir de protéger ses enfants. Elle était belle, elle était grande, elle avait un grand cœur, et elle était forte ; Je l'ai toujours admirée pour ça, à se prendre les coups pour nous, encaisser toutes ces choses sans dire un mot, pour nous mettre à l'écart de sa violence. Malheureusement elle n'était pas toujours là pour le faire, mais elle m'avait donnée l'exemple en agissant de la sorte, et à mon tour je m'entêtai à prendre les coups à la place de ma petite sœur, tout ce que je voulais le plus au monde était de savoir ma petite Baby à l'abri du danger, en sécurité. Tout ce que je voulais était de voir ma mère sourire à nouveau. C'est pour cette raison que j'appris à cuisiner, pour lui éviter de casser de la vaisselle, pour lui éviter d'attiser la colère de ce moldu que je ne considère aujourd'hui plus comme mon père. Son sourire était revenu en voyant que je faisais de mon mieux pour lui prêter main forte, en voyant que je faisais de mon mieux pour éduquer ma petite sœur comme cette grande femme l'avait fait pour moi ; Avec tout l'amour que Baby méritait de recevoir. Je vous assure que j'ai fais de mon mieux pour devenir le petit garçon parfait que ma mère méritait également d'avoir à la maison, et sans me venter à la maison j'ai toujours été le plus serviable, le plus compréhensif et le plus sage des petits garçons.

Puis vint le jour où je fus admis à Poudlard. Une magnifique lettre, une odeur de vieux parchemin. Maman m'avais tant parlée de Poudlard, là où elle avait passée ses plus belles années, malgré la guerre qui s'était déclenchée à son époque. Elle m'avait racontée tant de chose que je ne pouvais qu'être excité à l'idée d'y aller à mon tour. Alors pour la première fois nous avons fait marcher ma petite sœur dans les rues du Chemin de Traverse. Pour la première fois de ma vie je voyais ma petite princesse émerveillée par tout ce qu'elle voyait. On me fis choisir ma baguette, et pour amuser Baby ma mère m'avait appris un petit sort de rien du tout, je pense l'avoir impressionnée ce jour là – alors que c'était pas grand chose, mais vous connaissez les petites sœurs toujours collées à leurs grand frère. Bon, après tout elle n'avait que quatre-cinq ans.. on peut pas lui en vouloir.
Direction la gare, c'était la toute première fois que je quittais mes deux femmes préférées au monde.. et le première fois que je ressentis une profonde tristesse. C'est ce jour là, peut-être « grâce » à ce sentiment que je fis la rencontre d'un garçon un petit peu plus jeune que moi. Tristan, un gars génial pour être honnête, avec qui le courant passa tout de suite. C'était la première fois pour moi que je rencontrai un sorcier de mon âge – qui ne finissait pas le nez cassé à cause de mon sale caractère. Ensembles, nous nous sommes liés d'amitié avec un certain Owen, un américain un peu perdu ici qui avait peur de se retrouver dans une pièce close. C'est sûr que tout seul ça fait toujours peur, mais ensembles, tous les trois, on devenait plus forts. Les meilleurs amis du monde, un trio d'enfer qui en fit baver aux professeurs. Ce qui était amusant c'était vraiment la coïncidence de cette rencontre, moi j'aurais tendance à appeler ça le destin, on était fait pour être potes. Owen aimait lui aussi les pygargues, la surprise quand plus tard on découvrit notre patronus étrangement similaire. Le destin, vous dis-je !

Mes années à Poudlard furent les plus belles de toute ma vie, les plus mouvementées aussi. Entre le Quidditch que nous pratiquions ensembles, les petites-amies – et je parle que des miennes, la vie de nos familles bien compliquées. Même si en réalité j'ai bien longtemps été le petit gros de la bande. Parce que oui, avant d'être ce que je suis aujourd'hui, j'avais quelques rondeurs, un peu bouboule. Jusqu'à ce que je fasse du Quidditch. Mais bon, mes rondeurs ne m'ont jamais empêchées de charmer les demoiselles de l'école. Ce que les femmes veulent ce n'est pas un top model avec rien dans la cervelle, c'est quelqu'un d'attentionné qui sache les faire rire, et qui leur fasse des cadeaux. Bon, je n'étais pas vraiment riche alors niveau cadeaux ça s'arrêtait souvent à des petits poèmes, un petit truc fait avec les moyens du bord ou un objet sculpté dans le bois, une bière au beurre à la rigueur, ou un paquet de bonbon, désolé les filles mais les moyens manquaient un peu.

Un jour, pendant les vacances, mon « père » s'était mit à frapper ma petite sœur, et qui sait ce qu'il lui avait fait subir tout ce temps où j'étais partis. C'était la goutte de trop qu'a fait déborder le vase, et il se retrouva en prison moldu avec un nez cassé et le front ouvert grâce à mon magnifique revers de batte. J'aurais pus faire batteur pour le coup, la preuve était là. Mais bref, bien fait pour lui, il n'avait qu'à pas s'en prendre à princesse Baby, le chevalier Bael était là pour la sauver cette fois, dommage pour lui. Alors ma mère décida de déménager ailleurs, afin de ne plus jamais le voir, et demanda par la même occasion le divorce. Bonne décision. Elle s'installa avec ma petite sœur dans le petit village de Pré-Au-Lard, comme ça je pourrais toujours veiller sur elles.
Enfin, vint le jour où je quittai l'école pour devenir joueur de Quidditch, un vrai de vrai. Un poursuiveur dans les Pies comme l'avait été ma mère avant moi, mais un petit plus me fut offert ; Jouer dans l'équipe nationale d'Angleterre avec mes meilleurs amis. Ce sport me passionnais, il me faisait rêver et jamais je ne pourrais être plus heureux à part peut-être.. avec la certitude que Baby est heureuse et en sécurité, et la vue du magnifique sourire de ma mère adorée par mes meilleurs amis et moi-même – c'est qu'elle était généreuse, aimante et qu'elle faisait les meilleures gâteaux du monde, et surtout parce qu'elle avait tellement l'habitude de voir Owy et Tris dans les parages qu'elle avait fini par les voir comme ses fils, à toujours vouloir les chouchouter. La meilleure mère de l'année depuis vingt-sept ans, aucun doute là-dessus.