La journée fut longue, très longue… Et elle est loin d’être finie. Tu as encore un tas de papier à remplir, d’où ta présence à ton bureau à une heure aussi tardif. Seul le bruit de ta plume grattant le papier perturbe la quiétude de la pièce ou tu te trouves. Ta vue commence à se brouiller à cause de la fatigue, il faut dire qu’il est tard et que tu t’es levé très tôt ce matin. Tes insomnies recommencent encore, et c’est le même cirque à chaque fois que ton fils retourne dans le monde moldu chez sa mère. Tu n’as qu’une hâte, le voir intégrer Poudlard et qu’il vive enfin avec toi.

Tu étires tes bras devant toi après voir poser ta plume dans ton porte-plume, marcher te fera sûrement du bien. Tu te lèves alors pour déambuler dans les couloirs, tu as besoin d’une cigarette, tu profites de cette solitude pour t’en griller une. Le bâton de nicotine entre les lèvres, tu aspires la fumée avant de l’expulser dans les airs, et instantanément, tu te détends.

Un bruit au bureau attire ton attention. Étrange vu que tu es seul depuis plusieurs heures déjà… Tout en finissant ta cigarette, tu t’approches de la source de cette nuisance inhabituelle. Calmement, tu attrapes ta baguette, prêt à riposter en cas de problème. Doucement, tu arrives au coin d’un couloir ou tu as vu sur les bureaux et tu observes la scène face à toi. Un intrus fouillant dans les tiroirs de tous les bureaux qu’ils trouvent. Il a déjà foutu une sacrée pagaille ! Doucement, tu te rapproches, baguette braquée sur l’intrus avant de t’exprimer.

- Repulso. Dis-tu clairement pour éjecter ton ennemi.

Sauf que l’effet du sort se retourne contre toi, attirant par la même occasion l’attention de l’intrus. Tu te retrouves propulser contre le mur derrière toi, t’assommant un peu au passage, pendant que le bandit en profite pour fuir. Assommé par un sort basique.... La honte pour un Auror, encore plus quand c'est son propre sort qui se retourne contre sois !

- Et merde !

Tu te relèves difficilement avant de te rendre compte de l’arrivée de ton collège Nathaniel, qui a assisté à cette lamentable scène. Tout en tenant ta tête d’une main, tu montres le couloir opposé à l’auror avant qu’il ne se moque de toi en criant.

- Un intrus et il s’échappe ! Nate ! Viens m'aider !

La frustration, voilà le sentiment qui t’envahit instantanément. Toi qui aime tout avoir tout sous-contrôle, te voilà pris au piège par ton propre sortilège. Un stupide sortilège élémentaire qui te fait perdre un peu ton orientation sur le contre coup du choc avec le mur. Fort heureusement, ou pas d’ailleurs, ton ancien élève arriva pile à ce moment-là, et il ne te faut pas plus de temps pour lui hurler de suivre cet intrus, pendant que tu reprends doucement tes esprits.

Tu te redresses difficilement alors que Nathaniel se mit à la poursuite de l’intrus dans le ministère. Bordel, qui pouvait bien être cette personne ? Pensas-tu en montant les escaliers quatre à quatre pour rejoindre l’étage. Tu te promets de lui faire bouffer sa baguette quand vous aurez enfin mis la main sur lui. Tu retrouves Nate avançant prudemment contre le mur, baguette prête entrer en action. Il te fait signe de la tête d’attendre et qu’il allait en éclaireur avoir si la voie est libre. Il fut alors accueilli par un sortilège, le traître, que leur veut-il ? Nate riposte alors avec un basic, mais efficace « petrificus totalus » mais il échoua à son tour… Une belle brochette d’aurors dit donc. Un soupir de frustration s’échappe de tes lèvres et tu prends alors la décision d’entrer en action à ton tour.

Tu arrives à l’angle, repoussant ton élève afin d’observer les environs. Le fourbe en a profité pour fuir de nouveau. De la main, tu indiques à Nate de te suivre prudemment, pointant ta baguette face à toi et avançant à pas de chat dans les couloirs sombres du département. C’est au détour d’un couloir qu’il retrouva l’homme, courant pour fuir le plus vite possible cet endroit. Tu lances alors à ton tour un « petrificus totalus » pour l’immobiliser. Et par miracle, le sort fonctionna !

- Je te tiens connard. Dis-tu alors que l’intrus tomba sur le plancher en bois tel une poupée de chiffon.

Tu te diriges alors vers lui en compagnie de ton collègue en observant l’homme au sol avec une haine non dissimulé. Ton calme légendaire est resté contre le mur où tu as atterris plus tôt.

- Tu vas passer une sale nuit toi… Souris-tu l’air mauvais tout en retournant l’homme échoué à vos pieds.

Quelle joie de voir ce con tomber la tête la première au sol, provoquant un vacarme de tous les diables dans les couloirs si calme du ministère. Cette satisfaction de réussir à coincer ce rat qui a osé s’introduire dans notre ministère. Déjà, que ta journée a été merdique, là, elle finit en beauté ! Tu ne peux t’empêcher de cracher ton venin à la tronche de l’intrus, oh oui, il ne sait pas dans quoi il a mis les pieds.

« Attends. » Dit Nathaniel tout en lançant un « Revelio » sur notre prise.

Un visage qui ne t’est pas inconnu se révèle alors sous vos yeux. Tu es fière de ton élève qui n’a pas oublié ses bases, contrairement à toi, qui est complètement aveuglé par la rage et la frustration.

« Cet homme...Je le connais. »

Toi aussi, tu le connais, mais d’où ? Tu te baisses alors au-dessus du bandit en soupirant de frustration. Cette tête de con, tu as son nom sur le bout de la langue.

« C’est pas faux… Moi aussi, il me dit quelque chose… Mais je suis dans les choux la… Quoique moi j’ai connu un chou farcis, c’était un sale coup. » Dis-tu en grattant l’arrière de ton crâne avec ta baguette.

Et d’un coup, révélation, tu te souviens bien de lui. Un ancien collègue qui a mal tourné. Il passait son temps à te mettre des bâtons dans les roues. Toujours le premier dans les coups merdique.

« Tiens tiens tiens… Comme on se retrouve. Je t’ai chopé finalement. » Dis-tu de ton accent américain bien prononcé tout en scrutant son visage. « Tu as de la chance que le printemps est encore loin toi… » Tu te relèves doucement en pointant ta baguette vers le corps inerte en souriant. « Ah, le printemps ! La nature se réveille, les oiseaux reviennent, on crame des mecs. Je n’aurais pas ce privilège. » Puis tu lances un sort de lévitation pour transporter le corps aussi dur que de la pierre à travers le ministère. Hors de question de porter ce boulet.

« Je sens qu’on va bien s’amuser Nate, Méchant/Gentil Auror ? » Dis-tu as ton collègue tout en ouvrant la marche vers les salles d’interrogatoire pour interroger ton ancien collègue. Tu as hâte de pouvoir le travailler un peu, non pas que tu aimes la violence, mais sur lui, tu ne te retiendrais pas pour utiliser un petit sort de l’endolori… Finalement, la soirée s’annonce intéressante !