20.07.19 ▬ Glasgow L'été c'est mine de rien assez embêtant comme saison. Il n'y a rien à faire, quand on est scolarisé. J'avancerai bien le programme de médecine magique, pour le mois de Septembre à venir mais par où commencer ?... Ma tante Minerva n'est pas une spécialiste de la médecine magique, plutôt de la métamorphose. Personne dans la famille McGonagall n'a jamais été médecin. Si je réussi à terminer me études avec brio, je serais donc le premier. Aujourd'hui en plus de m'ennuyer mortellement, mon genou droit me fait grimacer de douleur. La pluie a raison de mes articulations rendues sensibles par mon accident. Aujourd'hui j'ai donc un douloureux rappel de ce qu'est désormais ma vie : un échec, une carrière fichue en l'air lors d'un match par temps orageux.

« Ashley, vas donc me chercher le dernier numéro de mon magazine de tricot si tu ne sais pas quoi faire s'il te plaît. » Tantine ne supporte visiblement plus de me voir traîner à la maison à ne rien faire depuis quelques jours. A me lever tard, à passer mes journées à glander. Me voir dépérir face à l'ennui depuis mon accident. C'est ainsi que me voilà à Glasgow, ville moldue d'écosse, à la recherche d'un magazine de tricot moldu pour Minerva, qui elle a autre chose à faire que de sortir faire des courses. Elle a commencé à écrire un livre, un manuel scolaire si je ne m'abuse sur la métamorphose. Je me demande donc où est-ce qu'elle trouve le temps de tricotter. La connaissant, elle est plutôt du genre à ne faire que son travail pendant de longues heures, jusqu'à terminer ce qu'elle a commencé à entreprendre. Ma soeur n'est pas à la maison non plus, il n'y a que Tantine qui travaille dans son bureau et moi, qui ne savais pas vraiment quoi faire.

Glasgow est une ville que j'apprécie pour son côté historique. Caché sous mon parapluie pour me protéger de la légère bruine estivale typique du Royaume-uni, je lève mes yeux bleus vers le nom de la rue en face de moi. Je crois que la petite librairie est au coin de la prochaine rue, à droite. C'est ici que Tantine viens acheter son numéro tous les trois mois depuis que je suis tout petit. Je m'en souviens comme si c'était hier et ce rituel m'a toujours paru suspect. Pourquoi ?... Parce que Minerva ne tricote pas particulièrement souvent. La dernière fois c'était quand j'étais encore à Poudlard en sixième année, j'avais reçu par hibou un très joli pull over pour ne pas tomber malade à cause des courants d'air froid dans la tour des Serdaigle. Si vous voulez mon avis, elle continue d'acheter son magazine tous les trimestres par habitude. Mais surtout parce que son ami Albus était un féru de tricot de son vivant.

J'aurais aimé connaître le professeur Dumbledore, qui d'après ma tante était un homme exceptionnel. Tout le monde s'accorde là dessus, il a été le plus grand sorcier de tous les temps avec Merlin l'enchanteur. Mais ce n'est pas de ses aptitudes magique dont Tantine parle généralement. Plutôt de leur amitié sincère. Soupirant longuement en remontant le col de ma veste en cuir je grogne de douleur en sentant mon genou craquer sous le temps humide du royaume uni. Serrant les dents, je ferme les yeux et manque de tomber en me prenant quelqu'un en plein torse. Quelqu'un qui a foncé dans ma personne avec autant de délicatesse qu'un phacochère sous amphétamines.  J'ouvre les yeux en me rattrapant au mur, faisant au passage tomber ma baguette, rompant l'enchantement du parapluie. Merde, merde, merde ! D'accord, les moldus sont au courant maintenant que nous existons. J'espère donc que celui-là n'a rien contre ceux de mon genre. C'est... Un jeune homme, asiatique. Peut être un touriste ? Quoi que, il n'en a pas vraiment l'air. Cest peut-être un peu cliché mais si il étais là pour visiter il serait avec une armée d'autres touristes asiatiques armés d'appareils photo.

« Excusez moi je... Je ne vous avais pas vu. Vous parlez anglais ? » Quoi que, même s'il parle un petit peu anglais, je doute qu'il comprenne grand chose avec mon accent écossais. Ah, ça, je suis bien un vrai McGonagall avec un accent pareil ! Aidant le brun à se relever en lui tendant la main, je m'inquiète de savoir si je ne lui ai pas fait mal : « Tu vas bien ? » Non parce qu'il est tout petit celui-là. Tout frêle même. A côté de moi qui fais presque deux mètres, autant dire que j'ai l'impression d'avoir renversé un enfant. Le type me dévisage étrangement. Lors d'un instant, je me demande si je n'ai pas une tâche sur le visage, ou quelque chose du genre. Ma main toujours dans la sienne je le sens commencer à la serrer frénétiquement. Il a écarquillé les yeux et bafouille un peu, de manière incompréhensible. Deux hypothèses. Non, trois en fait. Soit il confirme le cliché des asiatiques beaucoup trop polis et essayer de me remercier chaleureusement de l'avoir relevé après que nous nous soyons percutés. Soit ce type est totalement fou. Ou alors, dernière hypothèse... C'est également un sorcier, un fan de Quidditch qui sais qui je suis. Si ma dernière théorie s'avère être la bonne, il est donc statistiquement Japonais. Des pays asiatiques, c'est là-bas qu'ils sont le plus enthousiastes pour ce sport magique !