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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Redresse-toi au lieu d'avoir peur [Beth] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Elise de Lestang
Elise de Lestang
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Lun 21 Jan - 20:14
Redresse toi au lieu d'avoir peur
ft. Lupus

Faire du camping ? Elise avait éclaté de rire pensant sincèrement que c’était une blague, non mais c’est vrai, elle avait carrément passé l’âge de trouver ça amusant que d’aller dormir dehors. Avait-elle une seule fois d’ailleurs aimé ça ? Tout le monde dans la famille savait qu’Elise n’était pas très nature, il n’y avait donc aucune raison pour qu’elle prenne au sérieux ce genre de phrases. Aussi lorsqu’elle se prit un regard noir de son père, elle comprit qu’il y avait un truc qui clochait et elle se décomposa d’un coup « C’est pas une blague ? Je veux pas faire du camping, je garde les poissons rouges. » Ouai… mauvaise excuse, ils n'avaient pas de poissons rouges. Elle poussa un soupir en comprenant qu’elle n’avait pas le choix. Resserrer les liens ? Mais les liens de qui ? Oh le plan pourri, ça c’était encore une idée de maman, ça peut venir que d’elle les idées en cartons comme ça. Dire qu’Elise faisait la tronche est un euphémisme, son sac fut préparé en trois heures et c’est pas du tout parce qu’elle mettait plein de choses, plutôt qu’elle s’arrêtait toutes les deux secondes pour faire autre chose et retarder au maximum le truc, partant pour cela du principe que plus tard ils se trouveraient là-bas, moins de temps elle resterait loin de la civilisation. Mais pourquoi elle était obligée de venir, sérieusement ils pouvaient pas faire ce truc pitoyable en amoureux et laisser les deux jumeaux en paix.

Bien entendu lorsque l’heure du départ sonna, elle fit semblant de ne pas entendre, non mais aussi ils avaient de l’espoir s’ils pensaient que la demoiselle allait y mettre de la bonne volonté et même la phrase de papa « Qu’est ce que tu peux être chiante quand tu t’y mets. » ne perturba pas outre mesure Elise qui roula des yeux en lui passant devant  « Si je meurs de trouille ce sera de votre faute. » Vraiment si elle était imperturbable, son père n’était pas en reste puisqu’il lui ébouriffa les cheveux avant de porter le sac de la demoiselle se retenant visiblement de rire. Vraiment une famille en carton et le pire était à venir puisqu’une fois en bas, la mère récupérait les baguettes, faisant clairement souffler Elise qui se prit une tape à l’arrière du crâne, légère heureusement, soit disant que c’était impoli. « Mais à quoi ça sert de donner sa baguette ?  Non mais c’est lourd, j’ai pas envie de jouer au moldu. Et si on se fait attaquer je sais pas moi par un ours ! » Personne n’avait l’air de trouver ça trop inquiétant. D’accord peut être parce qu’il y a pas d’Ours en Grande Bretagne, on parle d’Elise hein la fille qui divise le règne animal en deux catégories dangereux ou dégoutant. Elle s’installa donc en voiture, sa baguette en moins, n’ayant pas eu gain de causes, tant pis elle ne leur adresserait pas la parole de la journée. Promesse mentale qui dura trois secondes.

Pendant tout le trajet la demoiselle blonde pestait contre les idées grotesques de sa famille. Et le pire fut quand même une fois sur place quand la mère mais vraiment dans le genre lourd, donna des missions à chacun. Mais elle s’était vraiment dit que ça amuserait tout le monde ? Elise essaya donc logiquement de soudoyer son père pour récupérer sa baguette pendant que sa mère avait le dos tourné « Mais si elle me voit pas faire de magie, elle peut pas deviner que j’en fais. Mais même avec les grands parents on faisait des trucs moins ringards, on a pas 5 ans, pourquoi tu lui as dit que c’était une bonne idée ? Vous faisiez des trucs aussi pourri dans ta famille ? » Elle se prit un regard noir de son père qui en gros lâche, non vraiment c’est ce type qui a tenu tête à sa famille ?, marmonna « Fais un effort, ça dure une journée. »

Une journée de trop si vous voulez l’avis d’Elise qui en plus était de corvée de ramassage de petit bois, ah non mais tout pour plaire vraiment. Si elle était d’une humeur massacrante, fallait pas chercher trop loin d’où ça venait. Elle partit chercher ce bois de malheur tout en essayant de culpabiliser sa famille « Si je meurs tué par un castorgarou ce sera de votre faute.» Ce à quoi sa mère rétorqua que ça n’existait pas en dehors des livres « C’est pas parce qu’on en voit pas que ça n’existe pas, les moldus voient pas la magie pourtant elle existe. » Argument qui tomba à l’eau, elle se bougea donc les fesses. De toute façon c’était sûr qu’ils essayaient de la tuer les deux parents là, tout ça parce qu’ils vivaient mal la crise de la quarantaine, Elise et Amaury étaient quand même pas responsable du fait que leurs vieux vieillissaient, c’est dingue ça.  En rentrant, elle s’installa contre son frère qui clairement avait l’air de s’éclater au moins autant qu’elle et elle lui marmonna « Faut se dire qu’on a été adopté. C’est pas possible d’avoir des parents comme ça. »
Si la soirée fut un cauchemar parce que le tronc sur lequel elle était assise était moins confortable qu’un siège de maison, ce n’était rien à côté de la nuit qui venait.

Une fois tout le monde couché, c’est bien simple, impossible de dormir et ce n’était nullement dû à un trop plein de caféine, elle n’en avait tout simplement pas bu. Sauf que voilà, le sommeil ne venait pas, elle se tournait sur le matelas très peu confortable sans réussir à trouver le sommeil, puis vint se coller contre son frère murmurant « Amau ? Tu dors ? » Un grognement en réponse, ça voulait dire qu’il était réveillé ça
« J’arrive pas à dormir, tu viens te promener avec moi ? » S’il ne lui balança pas l’oreiller dans la tronche, ce qui aurait été une déclaration de guerre, il plaça son oreiller sur sa tête, message assez clair voulant dire laisses moi tranquille je dors. Elise resta donc contre lui, soufflant de mécontentement sans oser le bousculer un peu pour qu’il accepte de lui tenir compagnie jusqu’à ce qu’elle s’endorme.

Puisque le sommeil ne voulait pas venir, elle se décida à se bouger pour aller marcher un peu. Elle avait soulé toute la journée ses parents Et Amau ? avec les animaux dangereux qui pouvaient peupler les environs et ils avaient été clair, la seule chose qui pourrait bouffer Elise serait un lapin et ça tombait bien, un lapin ça rentrait pas la case dangereux…par contre dégoutant ouai certainement, un animal avec des oreilles aussi longues que ses pattes, c’est quand même un peu spécial.

Donc notre courageuse sorcière qui n’avait pas peur des lapins du tout, sortit de la tente pour aller faire un petit tour au clair de lune. Ce qui était super sympa, c’était que le ciel était hyper clair et la lune hyper grosse, la pleine lune devait avoir eu lieu il n’y a pas longtemps ou avoir lieu dans pas longtemps. Elise, le cycle lunaire, elle s’en foutait, elle ne jardinait pas donc elle ne voulait pas savoir, c’était une connaissance qu’elle jugeait inutile et pourtant qui ce soir là aurait été plus qu’utile, elle ne se serait pas éloignée de sa famille sans prendre de baguettes.
Elle marchait depuis quelques minutes lorsqu’un léger bruit, à moins que soit son côté grosse trouillarde qui refaisait surface, en tout cas elle venait de s’arrêter en pensant avoir entendu un bruit, regardant autour d’elle lentement, attentive aux brins d’herbes, son rythme cardiaque augmentant d’un coup et l’envie, cette envie si puissante de demander il y a quelqu’un, comme dans les films d’horreurs. Cependant, elle avait toujours méprisé les personnages qui faisaient ça, demander s’il y avait quelqu’un s’était risquer qu’une présence se focalise sur elle. Elle resta donc silencieuse, immobile, écoutant la nuit, espérant que tout rentrerait dans l’ordre rapidement et que son cœur s’apaiserait bien vite quand il constaterait qu’il n’y avait rien

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Jeu 21 Fév - 22:26

REDRESSE TOI AU LIEU D'AVOIR PEUR
FT. Petite proie ♥️


Mauvaise idée. Mauvaise idée. Oui, bien sûr tous les voyants se reflétant en rouge dans ma tête. Mais il restait ce petit espoir, celui que je mourrais envie de croire encore possible malgré les têtes affreusement navrées des médicomages. Impossible, m’avait-on dit. Mais être obligée de croire à l’impossible, ça restait quelque chose de trop difficile à mes yeux. Je n’étais pas faite de ce bois-là, oh non jamais ! Était-ce uniquement de l’inconscience ? A en croire le ton désolé de mes médecins, il fallait croire que oui. Clairement, il me prenait pour une pauvre petite chose à qui l’on venait d’apprendre la mort de son poisson rouge. Je ne supportais pas ces airs-là. Comment admettre que j’avais la trouille ? Je ne l’ai pas fait. A personne. Dans ma tête, ce n’était pas à l’ordre du jour d’abandonner. Comme si ma volonté pouvait me protéger de ce qui avait déjà infecté mon sang depuis des jours. J’avais envie d’y croire. Plus les jours passaient, plus l’angoisse me nouait l’estomac. Clairement, je n’avais jamais autant pris le temps de livre des bouquins sur les loups-garous et les transformations mais surtout sur l’infection qu’ils transmettaient par morsure. Ils le disaient bien ces grands auteurs que parfois la plaie n’était pas assez profonde pour être contaminé. Si ça se trouve c’était mon cas et ce n’était qu’une petite égratignure. Il n’y avait pas eu tant de sang que cela après tout peut-être la bête ne m’avait qu’effleurée.

Vous pensez sans doute que je suis stupide hein ? Mais comment admettre l’inéluctable ? Etant du genre de personne qui a besoin de voir pour y croire, tout bêtement, j’attendais le moment fatidique. Je n’écoutais pas les signaux avant-coureurs de mon corps, la douleur, la mauvaise humeur…après tout, il pouvait s’agir du cadeau du mois féminin, non ? Quand l’on y pense encore une fois, les femmes sont désavantagées. Donc déjà, on se tape les règles et ensuite la pleine lune ? Ah bah, elle est belle la vie de femmes, pas de doute. Pas besoin de se considérer comme féministe pour râler là-dessus. Alors voilà, j’avais tout planifié mais je ne pouvais pas croire que j’allais me transformer en une bête sanguinaire sans que l’on me laisse le choix. Sérieusement, laisser une bête prendre le contrôle d’un corps poilu et être capable de tuer son meilleur ami si l’on tombe dessus ? Clairement, cela n’avait rien de très envisageable. Peut-être pour cela que par malheur, j’oubliais de prendre la potion tue-loup une fois ou peut-être deux. Toujours est-il que ce fut une très grosse erreur mais lorsque je démarrais ma moto magique direction le coin le plus perdu du bled, je n’en avais pas la moindre idée. Après avoir assailli mon cerveau d’informations sur ma soi-disant nouvelle condition, j’avais pris la décision de passer la pleine lune loin de la ville, là où si hypothétiquement il se passait quelque chose, je ne risquais pas de blesser quelqu’un d’innocent. Pas complètement inconsciente la sorcière hein. Bien sûr, j’avais pris la potion tue-loup comme indiqué, malgré ce petit oubli dont je n’avais pas conscience. J’étais prête à affronter ma destinée et prouver à tous ces abrutis que non, je n’étais pas une bête sanguinaire ! Ou alors, me convaincre que oui, c’était bien arrivé et qu’à présent, je devais vivre avec cette nouvelle condition.

Autant dire que je n’ai pas du tout profité sur paysage ni de la balade en moto à pleine vitesse. D’ailleurs, cette fois-ci, je roulais lentement comme si ainsi je pouvais empêcher l’inévitable de se produire. Foutu défense humaine. Evidemment, je ne finissais pas arriver en début de soirée dans le parking isolé. Il n’y avait même pas un chat, ce qui ne m’étonnais pas du tout. Qui viendrait faire un trek dans ce coin-là ? D’après mes informations recueillies, ce site-là n’attirait plus de touristes depuis bien longtemps. Cela me soulageait. Je n’avais prévenue personne de mon plan, même pas Siobhan, cela me faisait trop mal et de trop de honte à m’imaginer dans cette telle posture. Clairement, je craignais vraiment comme amie. Trop de fierté et de frousse. Plus les heures avançaient, plus mon corps se mettait à réagir au stress qui, peu à peu, m’envahissait. Je ne cessais de me dire que tout allait bien se passer que justement il ne se passerait rien du tout. J’essayais de me convaincre, cherchant à calmer mon cœur en émoi. Sans aucun doute, la pire soirée de mon existence. Je n’aurai jamais dû faire ma grosse tête et la passer seule, repousser les mains tendues – quelle idée de merde, bravo Beth ! Maintenant, il fallait assumer et affronter la terreur nocturne. Le soleil se couchait doucement alors que je ne comptais plus le nombre de boissons que j’avais ingurgité afin de diminuer la peur qui me nouait les entrailles. A part, une gueule de bois de l’enfer, je ne voyais pas vraiment ce que ça allait m’apporter au final.

Après avoir contemplé ma montre pour la énième fois, je me disais que je ne ressentais rien de particulier – le déni encore et toujours. Je commençai à me détendre ayant presque envie de pleurer des larmes de joie. Je quittai donc la cabane dans laquelle je m’étais réfugié. Mes yeux levés vers le ciel, mon doigt se levait tout seul montrant tout mon mépris à cette lune qui me faisait flipper depuis si longtemps. Comment affronter un ennemi de son calibre hein ? Ce n’était pas juste. Se battre contre un astre ben voyons. Il ne se passait rien. Est-ce que j’avais gagné ? Un sourire tendu gagna mon visage, alors que les premiers signes s’intensifièrent. Mes yeux s’écarquillèrent alors que je tombais à genoux sous l’emprise de la douleur. J’avais l’impression que mon corps tout entier se brisait. Cela faisait si mal. Je ne comprenais pas ce qui se passait. C’est sous le regard rieur de la lune que j’entamai sans trop y croire ma première transformation. Mon cœur s’était accéléré, il faisait mal dans ma poitrine. Tout n’était que douleur et incompréhension. Puis le néant. Le prochain hurlement qui s’élevait de ma poitrine n’était plus le mien. C’était elle, la bête qui avait pris le contrôle. Je n’étais plus rien qu’un brin de conscience privé de tout, juste la spectatrice de ce que je pensais être un cauchemar éveillé.

A la place de la jeune femme se trouvait une bête. L’on aurait pu croire à un chien mais plus grand, plus musclé avec un museau plus allongé. Sous les rayons de la lune, la fourrure du canidé prenait une teinte d’un brun plus clair. Ses yeux d’un jaune vif semblaient être la seule trace d’humanité au travers de ce corps. La femelle hurla à la lune répondant ainsi à son appel oppressant. Elle était là. Elle venait de naître. L’instinct animal qui l’habitait la rendait excitée, il y avait tellement d’odeurs à humer, de choses à faire ! La nuit était longue et elle lui appartenait entièrement ce soir-là. Elle n’allait pas s’en priver. C’est souplement qu’elle se glissa dans les fourrées, s’éloignant de la cabane dont la porte était restée ouverte. Une odeur attira particulièrement son attention, celle-ci semblait être une piste très fraîche. Elle voulait la découvrir. Très rapidement, ses longues pattes se mirent en mouvement passant à une course amusante contre la montre – elle chassait sa première proie ce soir-là. Sur le coup de l’agitation, la louve fit une erreur. Elle n’avait pas été suffisamment furtive. Sa proie était là à quelques mètres et s’était arrêtée net. Se retenant de grogner entre le contentement et l’agacement de ne pas avoir été à la hauteur de sa première chasse. Ses oreilles se dressèrent captant le moindre son, le bruissement des feuilles par le vent. Le bipède face à elle était jeune. Ses crocs se dévoilèrent alors que prise par la fougue de cette chasse, la bête sortit de sa cachette. Elle s’arrêtait face à elle, à quelques mètres, curieuse de voir la réaction de sa proie. La femelle voulait jouer un peu. D’ailleurs, elle poussa un petit grognement pour l’informer de sa présence se délectant de l’odeur de peur qui se glissait jusqu’à son museau.

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Elise de Lestang
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Sam 23 Fév - 18:47
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Tout le monde a déjà eu peur une fois. Les battements de cœurs qui se font beaucoup plus intensifs, l’esprit qui n’est plus vraiment le meilleur allié puisqu’il s’invente des scénarios, souvent bien pire que la réalité afin de relativiser. Le corps qui se prépare à trois possibilités défendre sa vie coûte que coûte, fuir à la manière d’une proie, chose qui vient de la nuit des temps quand l’homme n’était rien de plus que la proie parfaite de tous les prédateurs car peu rapide, pas de griffes ou de crocs pour se défendre, pas de carapaces non plus, l’homme n’était rien d’autre que la meilleure victime de l’histoire. Si les deux premières possibilités sont respectables, la peur agissait aussi d’une autre façon, elle tétanisait, impossible de faire le moindre mouvement comme si toute la volonté présente dans l’esprit s’envolait totalement pour laisser les personnes vulnérables à tout.
Elise avait déjà eu peur des centaines de fois, elle savait ce que c’était de se sentir paralysée par la peur ou même d’avoir envie de fuir le plus loin possible hors de portée de ce que son esprit qualifiait de dangereux. Aujourd’hui c’était totalement différent, elle avait peur, c’était une certitude. Peur parce qu’elle était dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, sans personne aux alentours pour la réconforter et pourtant qu’elle aurait aimé glisser sa main dans celle de son frère afin de puiser en lui le calme dont elle avait besoin. Peur parce qu’elle entendait des bruits étranges que son esprit ne parvenait pas à identifier. Elle avait beau savoir que la nuit les bruits sont beaucoup plus nombreux. Elle parvenait à entendre les hululements d’une chouette au loin mais ce n’était pas ce qui la perturbait outre mesure. Non il y avait autre chose, quelque chose qui rendait son corps totalement fou, il pressentait un immense danger. Comment faire confiance à ce pressentiment quand on a l’habitude de flipper pour un oui ou un non ? Certes, elle était prudente mais elle se forçait à relativiser, les bruits ça pouvait être n’importe quoi, une musaraigne rentrant dans son nid, un loir ayant besoin de roupiller. Ce n’est pas parce qu’il y a un bruit qu’on est en danger, pourtant les fourrés bougeaient et au bruit que cela faisait, ce n’était pas un petit animal. Elise inspira profondément, une biche ça devait être une biche… une biche qui grogne ? C’est quand même étrange une biche qui grogne, elle savait qu’elle aurait dû demander des encyclopédies sur les animaux, ça lui aurait permis de savoir si elle faisait une fixette sur le grognement pour rien. De toute façon, les parents avaient été très clair, il n’y avait pas de prédateurs dans les environs et les parents ça a toujours raison non ?

Et bien non, pas cette fois ci puisque sortit de l’obscurité un animal haut sur pattes qui ne ressemblait pas mais alors pas du tout à une biche. Déjà, il faut savoir qu’Elise n’est qu’une humaine à l’ouïe lambda, elle ne regardait pas au bon endroit, ce qui était tout de même ultra problématique vu l’animal qui venait d’apparaître. Là, où l’animal était pitoyable, non mais c’est vrai que faut le faire ça dans le règne animal, il grogna. Si les animaux sont du genre à se fondre au maximum dans l’environnement, c’est pour chasser au mieux et à quel moment cette andouille de bête s’était-elle-dit que grogner à ce moment précis était la chose à faire. Elise fit volteface, elle ne tourna pas uniquement la tête mais se tourna face au danger. Et quel danger, quatre pattes énormes avec des griffes pas rétractables du tout, une hauteur impressionnante, ah oui on n’était pas loin de la taille d’une biche là c’était juste tout le reste qui ne correspondait pas. Le poil hirsute, la queue à l’horizontale et cette tête qui allait traumatiser Elise pendant une longue période. Des oreilles fièrement dressées pour mieux entendre les bruits alentours, des yeux jaune brillant où clairement l’intelligence se lisait – ouai enfin ça peut se discuter sûrement ce point là – et des crocs blancs, à vrai dire Elise ne voyait que ça tellement les crocs se détachaient parfaitement dans la nuit. Nul besoin d’être la spécialiste des animaux pour reconnaître un loup dans la silhouette qui venait d’apparaître et qui venait de prouver à Elise qu’elle avait eu raison de se méfier toute la journée. Et pourtant, c’était bien la seule fois où elle aurait aimé avoir tort. Tout se mélangeait dans sa tête, qu’est-ce qu’il fallait faire ? Rester immobile ou fuir, appeler à l’aide ou se taire ? Elle n’en savait rien et la seule pensée cohérente qui lui traversait l’esprit c’était que même pour un loup, ce loup était sacrément balaise. Jamais elle n’avait entendu parler d’une race de loup particulière qui faisait la taille d’un poney… en réalité si, une fois elle en avait entendu parler. Ses yeux bleus se levèrent vers le ciel et plus particulièrement vers l’astre qui nimbait le sol d’une lueur blanc. La forme circulaire de ce dernier fit déglutir longuement Elise, il n’y avait plus le moindre doute sur la forme lupine en face d’elle. Elle se trouvait en compagnie d’un loup-garou – ou d’un loup gigantesque donc partons sur le loup – mais quelle merveilleuse nouvelle, de quoi faire sautiller de joie tous les amoureux de la nature, ouh qu’il est beau le loup, et bien non Elise ne sautillait pas. A la place, elle venait de glisser sa main à l’endroit où sa baguette aurait dû se trouver mais ne rencontra que du vide, est ce que ça ne serait pas le moment de remercier chaleureusement maman qui faisait de gros efforts afin que sa fille y passe ce soir, il manquait plus que ça tien.

Et maintenant, comment s’en sortir ? Ce n’était pas un cauchemar, elle le savait très bien qu’elle était réveillée, un peu fatiguée en plus pour rien arranger et elle n’était qu’une humaine sans arme face à un prédateur aguerri. Cours-lui soufflait son esprit, cours ne te retournes pas, cours dans la forêt. Oui un peu le même genre de phrases qu’avait dit la mère de Bambi à son fils avant d’y passer. Non, courir n’arrangerait rien, trois foulées et l’espèce de gros tas de poils allait la rattraper. Elle tremblait mademoiselle Elise, de peur, ne sachant pas comment agir pour s’en sortir et totalement flippé par la mort représentée ce soir-là à travers les crocs d’un animal alors elle fit la première chose qui lui passait par la tête, elle se baissa pour attraper une branche, ça ressemblait un peu à une baguette on va dire en plus gros et en moins magique mais ce bout de bois était magique non pas parce qu’il allait faire des sorts formidables mais parce qu’il rassurait Elise, peut être bêtement mais elle se sentait un peu moins vulnérable avec sa branche arrivant même à se convaincre que si l’animal s’élançait dans l’espoir de planter ses crocs dans la sorcière, cette dernière arriverait à lui donner un sacré coup dans le museau et qu’il allait s’enfuir. Il faut y croire, Elise y croyait et elle se redressa, effrayée comme jamais auparavant parce que personne cette fois ci ne pourrait lui dire qu’elle s’inquiétait pour rien, mais elle était prête à défendre chèrement sa vie.



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Sam 23 Mar - 13:58

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La louve ne comptait pas sa chance ce soir-là. Tomber sur une telle proie en si peu de temps ? Pour sa toute première sortie qui plus est ! Voilà qui faisait saliver sa soif de chasse, surtout en ce premier soir. Il est vrai que la louve aurait peut-être dû jouer la discrétion. Mais son but n’était pas de chercher à se nourrir du bipède qui se trouvait face à elle. Oh non, elle s’amusait et se sentait pousser des ailes en percevant la peur qui émanait de la femelle. Tout était nouveau pour elle. Toutes ces sensations. L’air dans ses poils. Les odeurs émanant de la forêt. Elle se délectait d’absolument tout ce qui lui était offert ce soir-là. Oui, comme cette jeune proie effrayée. Peut-être devrait-elle prendre cette offre de la lune comme un rythme de passage. Une occasion de lui prouver qu’elle était digne d’en être sa fille. Oui, elle voyait cela comme l’occasion inespérée de prouver sa valeur à la mère de tous les lycanthropes. Exactement comme une enfant en quête de la reconnaissance maternelle. Actuellement, elle demeurait sans repère. Les loups ne devaient-être pas avoir une meute ? Cela lui était étrange. Elle ne comprenait pas pourquoi elle se retrouverait ici, seule. Ne valait-elle pas la peine d’intégrer un groupe – une famille ? Était-elle déjà orpheline ? Elle devait apprendre la débrouille seule. Peut-être qu’en se conduisant comme un prédateur assouvissant sa tentation à l’odeur alléchante de la jeune blonde, serait le moyen de se trouver des compagnons, des frères et sœurs de sang.

Si elle avait pu, la louve aurait eu un rictus en comprenant que la jeune fille commençait à comprendre qu’elle n’avait pas en face d’elle, un petit caniche inoffensif – mais bien un grand prédateur ! Enfin cela restait encore à prouver. On lui donnait une chance de trouver sa place. Un prédateur qui cherchait, dès ce soir-là, à honorer son pacte. La bête voulait tremper ses crocs dans la chair fraiche, faire couler le sang, devant le témoin lumineux. Ainsi, pourrait-elle monter en grade et trouver sa place dans ce monde. C’était à elle de mener la danse ce soir-là. La jeune blonde devant elle était crispée. Effrayée. Elle l’effrayait. Et cela lui procurait des sensations que l’humaine n’aurait jamais pu ressentir sans elle. La bête ne doutait pas que l’humaine finirait par accepter la transformation et la laisserait s’exprimer comme ce soir-là. A ce propos, elle leva sa tête touffue vers le ciel. Il était temps de saluer cet orbe qui lui offrait cette vie. Son cri à la lune retentit comme une réponse moqueuse à la réalisation soudaine de la jeune femme qu’elle se trouvait face à une louve assoiffée de sang. Qu’elle était perdue d’avance. Elle aussi n’avait pas de meute à ses côtés. Que pouvait-elle donc faire face à elle ? Prendre un bâton visiblement. La louve grogna de plus belle s’avançant d’un pas menaçant, les crocs dévoilés, brillant sous la lune. Est-ce que la bipède cherchait réellement à l’intimider avec ce bout de bois sans grand intérêt pour la louve. Elle le briserait d’un coup de dent ! La prenait-elle pour un chien qui remuerait la queue en voyant le bout de bois, prête à sautiller pour faire plaisir à son maître ?

Néanmoins, elle ne prenait rien pour acquis et restait sur ses gardes. Du fond de sa gorge, elle tonnait à l’humaine de ne rien tenter avec son bâton. Cela ne servirait à rien. Au contraire, cela l’excitait d’autant plus. La bipède voulait jouer très bien, alors, elles joueraient mais à un jeu auquel, ce serait la bête au pelage foncée qui détiendrait toutes les cartes. Encore faudrait-elle qu’elle sache les utiliser de la bonne manière. Mais muée par sa soif de réussite et sa confiance en ses jeunes capacités, la jeune lycanthrope pourrait très bien faire de grosses erreurs. Ses pattes effleurèrent la terre fraiche et humide, en raison de la température lors de la nuit. Elle s’approcha de l’humaine, veillant de ses prunelles jaunes l’arme de fortune de la blonde. Et elle bondit. Ses pattes grandes pattes agiles lui permirent d’atteindre non sans mal, la branche dans la main de la bipède. Ses crocs étincelants brisant la moitié du bâton avec facilité. Elle s’amusait la louve. Car le jeu ne faisait que de débuter. La nuit serait encore longue. Elle n’attendait que cela. A présent, elle venait de lancer les premières hostilités faisant ainsi comprendre à la blonde qu’elle était tout à fait sérieuse dans sa démarche. Elle aurait pu bondir sur elle, déchirer sa chair, mais ce serait bien trop facile et bien moins amusant. La chasse commençait maintenant. Elle en salivait d’avance, sa langue pendante, la partie brisée du bâton à ses pattes touffues. Elle émit un grognement qui s’apparentait sans doute à de la moquerie. Alors, alors, cours, cours, petite humaine….


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Mer 27 Mar - 21:25
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ft. Lupus

Pourvu qu’elle n’ait pas de meutes, pourvu que ce soit un loup solitaire parce que sinon et bien elle venait d’indiquer sa position et la présence d’une proie à tout un tas de bestioles assoiffées de sang et ça n’était pas le programme prévu par Elise. Elle n’avait d’ailleurs pas de programme pour ce soir, la seule chose que lui dictait son esprit c’était qu’il existait trois manières de réagir à la peur, la fuite, être figée, faire front. Trois F, trois manières d’agir et elle ne savait même pas à quelle catégorie elle répondait. La seule chose qu’elle savait c’était que le loup avait toutes ses chances, il était gouverné par son instinct, cet instinct qui lui soufflait de se nourrir, qu’il avait le dessus sur l’homme et là où un animal véritable avait cette peur ancestrale de l’humain qui tue bien qu’ayant une apparence frêle. Cet animal n’avait pas cette connaissance et ça le rendait encore plus dangereux du moins, aux yeux d’Elise puisque le loup ne faisait pas le moindre faux pas, il était en position de force et aucun homme ne viendrait tuer la bête. Aucune balle ne viendrait s’enfoncer dans la chair du loup noircissant son pelage de sang, aucun sort vert ne viendrait la capturer en plein mouvement et la faire passer de vie à trépas. Elise était seule et ne pouvait rien faire de plus que compter sur sa chance. Sauf que sa chance, elle venait de partir en vacances.

Son arme de fortune, elle était cramponnée à son bâton, allez ça pouvait fonctionner, si elle visait bien, elle pouvait lui fracasser le crâne non ? Oh mais comment pouvait-elle en arriver à ce genre de pensée, pourquoi ce loup traînait il à cet endroit, il n’avait pas des campagnols à chasser bon sang de bois ?
Loin de répondre aux attentes de l’humaine, l’animal fit un premier pas, son regard fixé sur le bâton. Pas besoin d’être experte pour savoir que c’était le bout de bois qu’Elise détenait qui intéressait l’animal. Pas question de le lui donner… elle ne frétillait pas de la queue et n’irait pas le chercher quand bien même Elise lui lançait. En plus Elise n’avait pas l’intention de se débarrasser de la seule chose qui lui donnait l’illusion qu’elle allait survivre. Ce gros manque de respect de la part du loup quoi, il s’était positionné assez proche de la demoiselle qui n’en menait pas large, tendit son énorme tête pour venir s’emparer du gros bâton qu’Elise ne voulait toujours pas lâcher, à la manière d’un enfant qui ne veut pas rendre son jouet. Clairement… le claquement de mâchoire fut atroce, un bruit sourd, un seul mouvement et le bout de bois se brisa en deux sous le regard désespéré de la demoiselle. Dire qu’il semblait si solide et pourtant les crocs l’avaient tranché sans le moindre effort. Et s’il n’y avait que ça ? Mais ce loup était un véritable emmerdeur, ce n’était pas assez de terrifier Elise, il se délectait de l’effet de peur qu’il lui infligeait et elle avait beau se dire qu’il se jouait de sa peur. Cette dernière était tout bonnement impossible à maîtriser, elle n’était pas en position de force, personne ne le serait dans son cas. Son bout de bois ne servait plus à rien, le loup était à une longueur de bras de la demoiselle, si elle tendait la main, elle pourrait caresser la tête brune de l’animal sauf qu’elle n’avait pas envie de faire cela. Surtout quand ce dernier avait la langue pendante et qu’elle grognait comme pour se payer la tête d’Elise.

Ça n’allait pas se passer comme ça. Il fallait qu’Elise bouge, en face à face elle n’avait pas la moindre chance, vu la vitesse à laquelle le loup avait brisé son bâton, elle ne se faisait pas trop d’illusions sur son avant-bras, l’os se briserait aussi facilement que le bois. Sérieusement c’est quoi ces dents, dire qu’Elise galérait pour briser une noix avec une dentition pareille ce serait un jeu d’enfant, oui ce n’est pas le sujet, je sais. Courir n’était pas non plus une option, dos au danger, il suffisait que l’animal bondisse et il heurterait son dos pour venir la projeter au sol et là, c’était fini aussi. Il fallait donc agir autrement, se donner une chance de pouvoir s’en tirer et pour cela pas cinquante choses à faire. Elle serra encore plus ses mains sur le bâton ridicule et l’abattit de toutes ses forces sur le museau du loup à la langue pendante, jouant sur l’effet de surprise. Est-ce qu’elle avait bien visé ? Pas la moindre idée, Elise avait lâché le bout de bois à la seconde où en théorie ce dernier était entré en contact avec la truffe noire. Pourquoi le lâcher ? Tout simplement parce qu’elle venait de prendre son courage à deux pieds. Sauf qu’elle n’était pas idiote la demoiselle, essayer de semer un loup… aucune chance, elle le savait et n’essaya même pas. Son salut c’était de grimper dans un arbre, le premier qui passa parce qu’elle n’avait pas le temps de faire son tri, qu’elle essayait de sauver sa vie la mistinguette. Et il fallait voir Elise tenter de grimper à un arbre, rappelons quand même que la demoiselle ce n’était pas vraiment une sportive, sauf qu’en plus elle se martelait qu’il fallait aller vite et qu’en se stressant elle n’était pas des plus rapides. Ce n’était pas simple, elle grimpait à la vitesse d’un escargot, s’attendant à tout instant de sentir un souffle chaud dans son dos. Elle n’avait pas la moindre idée d’où était l’ennemi, n’allait pas s’arrêter pour le demander. Pour rien arranger, elle n’avait pas la force de se hisser plus haut. Bon… il fallait compter sur le fait que le loup était stupide… qu’il n’avait pas d’odorat et qu’il allait passer sous elle – soit à même pas un mètre du sol hein… elle n’est pas montée de fou- et passer son chemin. Oui bon… autrement dit Elise croyait en ses rêves mais on ne sait jamais, sur un malentendu le loup n’allait pas l’attraper pour la ramener sur le plancher des vaches… on y croit… ou pas.

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Ven 24 Mai - 17:39

REDRESSE TOI AU LIEU D'AVOIR PEUR
FT. Petite proie ♥


Son fier hurlement semblait encore résonner dans la sombre forêt. La louve aurait pu hurler encore et encore, pour montrer à tous les animaux – toutes ces proies, qu’après il y avait un nouveau sheriff en ville. Maintenant, la jeune louve se sentait déjà si forte, bien campée sur ses pattes finement musclées. Elle n’épargnerait personne – mais l’humaine se pardonnerait-elle ? La louve n’en tenait pas compte, cela ne la concernait pas après tout. Cela faisait des jours qu’elle était enfermée dans cette enveloppe corporelle qui ne lui sied guère, ce n’était pas pour avoir des scrupules quand même. Et puis, elle avait une mission à accomplir en attrapant cette jeune proie avec relativement peu de jugeote pour se balader seule au milieu de cette forêt si peu accueillante. Elle s’en amusait de ressentir la peur incontrôlable de la jeune humaine. Il était étonnant qu’elle ne se soit pas encore enfuie en courant dans un geste désespéré. Peut-être avait-elle finalement du sang froid, suffisamment pour faire face à la bête qui se campait devant elle, la menaçant de ses crocs étincelants sous les lueurs la pleine lune.

Étrangement, la louve se doutait bien que la jeune humaine ne devait pas en mener large, elle le ressentait – le humait si facilement, cette peur. Cette réaction incontrôlée de la bipède la rendait d’autant plus engagée dans sa démarche, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Elle ne voulait pas se freiner mais sa fougue de cette première chasse qui se déroulait si bien, l’empêchait de récolter son dû aussi simplement. Elle ne récolterait aucun mérite à trancher ses chairs d’un coup de crocs. Elle craignait également de perdre son seul amusement de la soirée. Bien sûr, la jeune louve était bien orgueilleuse pour se jouer ainsi de la petite blonde. Elle se sentait surpuissante ce soir-là. En même temps, elle n’allait pas crier dans tous les hectares de la forêt qu’elle allait abattre un enfant humain, non parce que là ce serait un peu la honte. Mais bon, pour une première prise, ce n’était pas quand même pas si mal, non ? Dans tous les cas, ce n’est pas comme si elle avait d’autres candidats à se mettre sous la dent. Quoique…la louve pencha la tête, comme si elle pouvait réfléchir, foutu réflexe humain. N’empêche que la lycanthrope dressa son museau en avant, inspirant une grande bouffée d’air. Elle recherchait à savoir si, possiblement, la bipède n’était pas seule avec elle. En théorie, les autres bipèdes auraient dû réagir ? Par ailleurs, elle ne sentait aucun danger. La bipède ne faisait pas mine d’appeler à l’aide. Mais pourrait-elle l’entrainer dans un piège ?

A voir sa manière de trembler, la louve ne le pensait pas. Mais perdue dans son ivresse de la chasse, l’animal pouvait bien faire des erreurs et rater des indices mettant sa vie en danger, choses qu’elle ne reconnaîtrait pas non plus. A ce propos, elle ne s’y attendait pas à ce coup sur son museau. La louve jappa comme un chiot blessé avant de secouer la tête comme si la douleur qu’elle ressentait allait s’en aller ainsi. En même temps, elle ne pouvait pas mettre ses pattes à son museau, bien que l’envie ne lui manque pas. A la place, elle le frotta contre sa patte droite avant. Qu’est-ce qu’il venait de se passer au juste ? En grognant, très mécontente du traitement qui lui avait été infligée, la bête releva la tête. C’est avec des sentiments furieux qu’elle contempla sa proie se carapater à toute vitesse. L’animal hurla une nouvelle fois – de colère, de hargne et surtout d’humiliation. Cette jeune bipède se foutait royalement de sa truffe là ? Oh j’ai mieux ! Elle la prenait littéralement pour une truffe, non ? Le temps qu’elle se mette en route suite à sa cuisante défaite, la louve avait perdu de vue sa proie. Et puis, le coup porté à sa truffe, la rendait bizarre. La louve tituba quelques pas avant de secouer la tête comme si quelque chose la dérangeait outre l’humaine qui ne voulait visiblement pas se laisser faire comme une gentille petite proie. La louve n’avait pas prévu de représailles de sa part. Elle allait le payer au prix fort ! Cette fois, la bête ne comptait pas jouer plus longtemps. Il était temps qu’elle paie pour son affront. La bête s’enfonça dans la forêt à la suite de son arrogante proie. Elle humait l’air, cherchant sa trace qui n’était pas bien difficile à trouver. Son immense tête foncée se leva vers la cime des arbres et sa gueule s’ouvrit dévoilant ses crocs dans un sourire méchant destiné à l’humaine.

La blonde en profitait pour se hisser en …non bon pas en haut d’un arbre parce que franchement atteindre les premières branches semblaient déjà être un exploit. Sérieusement, c’est cette fille qui venait de lui causer pareille humiliation ? Sa truffe palpitante encore – zone très sensible de son anatomie, la jeune louve se pressa de rejoindre l’arbre dans lequel l’humaine s’était réfugié – pas besoin de chercher longtemps. Le cache cache ce n’est pas son fort non plus visiblement. Dans tous les cas, elle ne pouvait pas aller bien loin face au flair de la louve. Cependant, la bête se sentait toujours étrange. Le coup porté à son museau la handicapait suffisamment pour mettre en péril ses actions. Mais elle n’allait pas s’avouer vaincu aussi facilement, ce serait bien mal connaître le caractère du canidé. Son grognement s’éleva fortement de sa poitrine dévoilant ainsi sans trop de suspens son intention de se venger des actes de sa proie. La louve bondit une première fois faisant claquer sa puissante mâchoire à quelques centimètres des mollets de la demoiselle. Malheureusement pour la louve, il lui était difficile d’atteindre la jambe de la blonde, mais elle finirait par l’avoir et la tirerait sur le sol. Au lieu de cela, la bête se retrouva au sol, sur ses quatre pattes avec dans sa gueule quelque chose de caoutchouteux qui n’avait vraiment pas un bon goût. D’ailleurs, même en recrachant l’objet mâchouillé, l’odeur nauséabonde ne voulait plus quitter sa langue. Elle grogna de mécontentement comme si elle pouvait adresser une insulte à la blondinette dont les pieds ne sentaient pas bons. Celle-ci n’avait plus qu’à trembler car la partie était terminée à présent, elle venait de signer son arrêt de mort.

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Elise de Lestang
Elise de Lestang
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Sam 1 Juin - 23:32
Redresse toi au lieu d'avoir peur
ft. Lupus

Se retrouver face à un canidé, ça n’était pas dans la liste des choses qu’Elise avait envie de faire. Comme aventure, c’était limite, non mais qui veut se retrouver face à un animal sauvage dans la nature, sans rien pour se protéger. Déjà, de base, Elise ce n’était pas la personne qu’on emmenait dans un zoo, ça ne lui faisait pas plaisir, et ce n’était pas dû au fait que les animaux étaient en cage qui lui posait problème, bien au contraire, les cages c’était très bien. Pour Elise, plus les bestioles se tenaient loin d’elle, mieux c’était, déjà rien que de devoir pactiser avec les hiboux, ça n’était pas la chose qu’elle aimait le plus au monde, elle n’était jamais très rassurée en compagnie des bestioles, elle ne leur voulait pas le moindre mal, elle voulait juste pas les côtoyer. Autant dire que là, se retrouver face à un machin de la taille d’un poney fjord, ça n’était pas plaisant du tout. En plus, elle avait beau ne rien y connaître en canis lupus -lupus un peu chelou- elle avait l’impression que l’animal attendait quelque chose.  Le truc c’est qu’elle avait beau avoir lu le petit chaperon rouge, le loup et les 7 biquets, les parents avaient toujours été formel, non le loup n’attaquait pas l’être humain. Sauf que ce loup en question n’était loup qu’à la pleine lune, il n’avait donc pas à craindre l’être humain puisqu’il en était un. Il ne les craignait pas et cherchait même à vérifier si la cavalerie arriverait pour aider Elise. Ah oui, la blondinette aurait pu hurler à l’aide dans l’espoir qu’un membre de sa famille arrive. Elle aurait pu essayer de courir pour espérer atteindre leur campement… mais elle n’en ferait rien. Ce n’était pas de la témérité, ce n’était pas du courage, c’était de la logique pure. Si elle hurlait et que par pur hasard elle arrivait à réveiller sa famille, le temps qu’ils arrivent, c’était foutu et elle aurait perdu du souffle pour rien. L’option courir jusqu’à là-bas, ça ne changerait rien, pire encore si par miracle elle arrivait à destination, quel intérêt ? Arriver au milieu de personnes endormies, ils se feraient massacrés et elle aurait la mort des personnes qu’elle aimait le plus au monde sur la conscience, si tenté qu’elle survive à la folie meurtrière de cet animal qui aurait assez de sang sur les pattes. Donc non, elle n’avait rien fait et savait qu’elle était assez éloignée de son point de départ pour ne pas risquer bêtement la vie de sa famille.

Mourir oui, tué par un loup, pourquoi pas, Elise se préparait mentalement à l’issue désastreuse, à la morsure fatale. Et d’ailleurs, elle souhaitait que si les dents entament sa chair, ça ne soit pas pour la transformer mais bien pour l’achever. Elle ne voulait pas d’une vie comme ça à devoir céder tous les mois à une force supérieur, à devoir prendre des potions, non, mourir était plus simple. De là abandonner ? Ah mais certainement pas, le canidé s’approchait d’Elise ? Cette dernière lui donna un bon gros coup sur le museau. Elle n’eut pas le temps de savourer sa victoire, pas le temps d’écouter le gémissement de douleur de cet animal de malheur. Non, Elise voulait mettre le plus de distance entre elle et son assaillant.
Bon le problème c’est qu’elle n’était pas un écureuil miss Elise, se mettre en hauteur c’était pas évident, en plus elle commençait à avoir un coup de barre. A quel moment l’adrénaline se foutait la malle quand elle grimpait à un arbre, elle avait besoin d’adrénaline, pas de s’endormir. Elle devait s’accrocher et avancer, millimètre par millimètre pour essayer d’atteindre la cime des arbres, jusqu’à ce qu’elle entende un grognement. Ah ça aurait pu être n’importe quoi, un chat, un ours – ce qui n’était pas forcément mieux-, un caniche perdu – quoi ça arrive souvent en forêt-. Sauf que voilà, Elise savait que c’était ce fichu loup qui ne voulait pas la lâcher, en même temps soyons logique quel serait l’animal débile qui viendrait montrer sa frimousse ici, alors que le monstrueux animal avait déjà une proie dans son viseur.

Il y eut un léger silence, le calme avant la tempête puis le bruit du tapis de feuilles qui se froissaient sous les pattes de l’animal. Clairement, pas besoin d’être un génie pour savoir ce que l’animal venait de faire. A tout instant, Elise s’attendait à sentir sa peau fragile se faire déchirer par les crocs de ce sale cabot. Ce ne fut pas vraiment ce qu’il se passa, alors oui il y eu contact et ce fut un véritable miracle que le fait que le choc du loup tirant sur sa chaussure, couplée à la peur et à la fatigue, ne fasse pas chuter la demoiselle. Son cerveau était cependant bien décidé à faire en sorte qu’elle vive, il lui fallut l’espace de quoi une demi-seconde pour agir et se débarrasser de sa chaussure, s’agrippant un peu mieux à son tronc. La pression se libéra aussitôt que la chaussure de la pitchoune n’était pas à son pied. En temps normal, Elise n’aurait pas du tout aimé qu’on lui vole de la sorte une chaussure mais bon, sa vie ou une chaussure, elle préférait sa vie – comme tout le monde en théorie -. Elle pencha la tête pour regarder le vide. Bon après qu’elle ait eu ou non le vertige ne changeait pas grand-chose, elle n’était pas non plus hyper haut. Le truc c’est qu’il fallait bien voir ce que faisait la bête, ça ne servait à rien de se voiler la face, l’animal ne lui foutrait pas la paix. Plus jamais elle ne pourrait mettre cette chaussure, l’éclat de la lune sur la chaussure qui avait auparavant appartenu à Elise, la faisait luire de bave. C’était tout bonnement ignoble. Sauf que cela venait de donner une idée à la Serdaigle.

Elle avait que très peu de temps avant qu’il y ait un autre assaut de la part de l’animal brun qui commençait à grogner, mécontent… Comme si c’était la faute d’Elise d’ailleurs si sa chasse était pourrie, qu’elle s’attaque à un lapin… non mieux encore qu’elle ne s’attaque à personne… Loup-garou de merde et puis pourquoi le soleil ne se levait pas là maintenant tout de suite. Elise détacha donc sa main gauche de l’arbre, ne prenant pas le temps de vérifier qu’elle tenait bien sur l’arbre. Elle attrapa sa deuxième chaussure, prenant quand même trois secondes pour calculer sa trajectoire et balança de toutes ses forces sa deuxième chaussure sur la tête de l’animal à ses pieds. Alors pour le coup, oui Elise visait plutôt pas mal, parce qu’elle avait beau ne pas faire de sports, quand il s’agissait de viser le panier à linge sale chez elle, mademoiselle était très douée, donc viser une tête énorme à un mètre, ça va, ce n’était pas un exploit. Son but en faisant ça, c’était clairement d’exploser le crâne du loup-garou… ce qui ne sembla pas fonctionner vu que la tête ne chuta pas brutalement sur le sol… oups pas assez de force ? Pourvu qu’elle ne l’ait pas énervé… que l’animal la trouve beaucoup trop dangereuse et qu’il préfère abandonner… C’est beau de rêver.


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