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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Old mornings dawn✘ ft. Noctis :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Jeu 30 Mai - 18:21
Old mornings dawn
noctis & erebos
14 Février 2014 ▬ Bureau du Professeur Asclépiades 14 Février. Saint Valentin, fête des amoureux. Mais aujourd'hui je ne suis pas  d'humeur festive. Pas parce que je ne suis pas accompagné d'une demoiselle qui me plaît, mais plutôt parce qu'en prenant mon petit déjeuner je viens d'avoir une très mauvaise nouvelle.  Heureusement ça ne concerne pas Charon, tout juste âgé de deux mois. Mon fils se porte à merveille et sa mère, ses grands-mères et la nourrisse s'en occupent bien. J'ai tous les jours un hibou, parfois assez bref, pour avoir des nouvelles de mon fils. C'était le deal avec ma femme, un hibou par jour pour me rassurer. Si je n'ai pas de sentiments pour elle, avec Charon II Asclépiades les choses sont différentes. C'est mon fils. Mon héritier d'un point de vue traditionnel, mais avant tout mon enfant. Moi qui ait grandi au sein d'une famille très nombreuse, je ne me suis jamais imaginé finir ma vie sans au minimum un petit érebos miniature. Je doute qu'il ait un jour un petit frère ou une petite sœur néanmoins, ma femme et moi sommes d'accord là dessus. Nous n'avons pas bien envie de partager des draps, maintenant que nous avons eu un fils qui satisfait nos deux familles, comblée de bonheur en apprenant que c'était un petit garçon. Nous avons eu de la chance, que ça fonctionne du premier coup. Il aurait fallu recommencer sinon.

Je n'apprécie pas forcément d'avoir ce devoir dans ma vie. D'être là, d'être forcé à faire des enfants. De préférence des garçons, immanquablement de sang pur puisqu'il ne peut en être autrement, et idéalement des Fourchelang comme moi. Il est encore trop tôt pour savoir si mon fils a hérité de ce don. C'est quelque chose qui m'importe assez peu à vrai dire. Ce n'est pas le plus important pour moi. Ce qui compte, c'est qu'il grandisse bien et qu'il soit en bonne santé. Aussi, qu'il ne manque jamais d'amour. Nous sommes suffisamment adultes avec ma femme pour réussir à mettre nos différences de côté. Il est mon fils, mais également le sien. Elle l'a porté durant neuf mois. Et j'imagine qu'elle l'aime également, de la même manière qu'il est aimé par son père. Ce matin, ma belle mère me rassurais quand au fait que Charon commence à faire convenablement ses nuits. Le mot étais court, mais puisque mon fils se porte à merveille et est en bonne santé je n'en demande pas plus. J'ai pourtant griffonné rapidement : finit-il ses biberons maintenant ? Est-ce qu'il a retrouvé l'appétit ? Il faut qu'il mange pour bien grandir. Il n'a pas encore de dents et doit se contenter du lait pour le moment. La semaine dernière, il semblait avoir un peu mal au ventre et ne mangeais plus autant à cause de ça. On m'a assuré qu'il était guéri mais on ne m'a pas précisé s'il terminais ses biberons avec appétit. 

Après avoir lu mon petit mot du jour m'assurant du bien être de mon fils, le café à la main j'ai ouvert une seconde lettre arrivée dans la nuit. Posée sur la table en chêne blanc de la salle des professeurs à mon attention. Tamponnée de l'insigne de l'école. C'est probablement très important, mais là tout de suite, l'école passe en second plan. Après avoir ouvert cette missive, j'ai bien failli recracher mon café. L'infirmière m’annonce qu'il faut rester discret, mais qu'une demoiselle et enceinte. D'un élève de ma maison. Un élève du collège. Ce n'est pas encore officiel, mais le directeur de Serpentard compte prendre sa retraite. Il est vieux, fatigué, un peu sénile aussi. Si bien que je fais l'intérimaire en attendant qu'il quitte son poste d'enseignant pour aller passer ses vieux jours je ne sais où. Je lui ai conseillé la Scille pour ses rhumatismes l'autre jour. J'ai du crier pour qu'il entende ce que je disais, et encore, je crois qu'il n'a pas très bien compris. Toujours est-il que c'est ma première année en tant qu'enseignant à Poudlard. Et ça commence fort. A Mahoutokoro je n'ai jamais eu ce genre de problèmes. Une fille enceinte ?... Non, ils sont trop occupés à bosser leurs examens en général pour penser à ça là-bas. Parcontre, j'ai eu un suicidé à récuperer en bas de la falaise, en contrebas, démembré dans les rochers. En relevant la tête vers la table des verts, je constate qu'un petit groupe se fiche bien de la Saint Valentin. Des garçons principalement, des Serpentard. Mais aussi une petite blonde de Serdaigle, qui enlace un brun souriant en lui souhaitant un bon anniversaire. Pour ce petit groupe, les quinze ans de Chang sont donc plus importants que la Saint Valentin. Le sang-mêlé semble ravi d'avoir l'attention de la Greengrass, si bien que j'imagine apprendre d'ici quelques semaines qu'elle attend elle aussi un marmot, à moitié bridé pour le coup. Secouant la tête en me disant que ce n'est surement pas sérieux à ce point en connaissant le tempérament de l'asiatique qui passe le plus clair de son temps dans les bouquins, mon attention se pose sur un autre garçon. Un garçon brun également, mais clairement caucasien pour le coup. Les yeux bleus, un joli sourire... Ouais, je comprend bien pourquoi est-ce qu'il se retrouve à être un futur papa. ça n'a pas spécialement l'air de peser sur la conscience du Lestrange. A moins qu'il ne soit pas au courant ? Pas encore, du moins.

Râlant en regardant ma montre, je peste en grec et termine ma tasse de café d'une traite avant de m'en resservir une. Tout en mettant mes lettres dans la poche de ma longue robe e sorcier noire, je m'avance d'un pas rapide vers la table des verts et argent. Je regarde la préfète qui se trouve avec le groupe de jeunes gens et demande poliment : « Mademoiselle Steel, banalisez ma matinée de cours s'il vous plaît, mettez un mot sur le panneau d'affichage de la salle des Professeurs et prétextez un imprévu. Chang, bon anniversaire quinze ans n'est-ce pas ?... Lestrange ? Dans mon bureau, tout de suite. » Ne laissant pas le temps à qui que ce soit de protester ou de me remercier dans le cas du birthday boy, je pose ma main sur l'épaule du jeune homme et le regarde sérieusement pour lui faire comprendre qu'il ferait mieux de me suivre immédiatement. Il est huit heures trente du matin, c'est la Saint Valentin et je vais devoir annoncer à cet imbécile qu'il est père.

Marchant rapidement jusqu'à mon bureau, je place rapidement un mot sur la porte de ma salle de cours : En raison d'un imprévu, les cours de défense contre les forces du mal sont annulés ce matin 14.02.15, bonne Saint Valentin à toutes et à toutes, E. Asclépiades. Claquant la porte après avoir accroché mon mot, je montre les escaliers derrière le tableau au Lestrange : « Montes Noctis. » Le café toujours à la main, j'espère que personne ne m'en voudra d'avoir embarqué cette tasse depuis la grande salle jusqu'ici. A bien y regarder elle est d'ailleurs plutôt moche cette tasse. Et j'ai la vague impression de l'avoir déjà vue quand j'étais encore élève ici. Vu le prix de l'année scolaire ici, ils pourraient tout de même investir dans de la nouvelle vaisselle. Ce chat a vraiment l'air stupide et me rappelle les peintures ignobles et aux proportions douteuses du moyen âge. Emboîtant le pas au jeune homme, je lui indique le siège face à moi. Macabre, ma femelle Boa est surprise de voir un élève si tôt dans mon bureau : « Celui-là a des ennuis. Qu'est-ce qu'il a fait Erebos ? Ne sois pas trop dur avec lui s'il a embêté un impur ! » Me retournant vers ma familière, je me contente de laisser sortir un « SSShhh » étrangement sifflant. Peut-être un peu trop pour être totalement humain aux oreilles du Lestrange, mais le doute peut planer. Je viens juste de dire à ma bête d'arrêter de siffler. Retirant ma cape, je sors les lettres et pose celle de l'école sur le bureau, devant le concerné : « Je suppose que Mademoiselle Rowle et toi, avez une aventure assez sérieuse ?... J'espère du moins. » Je ne cherche pas à retenir l'élève quand il tend la main vers la lettre. Il a le droit de savoir. Il doit savoir de toute manière. La demoiselle a affirmé à l'infirmière qu'il était le père. J'aimerai laisser le bénéfice du doute à Noctis, mais malheureusement, j'ai appris à connaître l'animal après seulement quelques mois à enseigner ici. Il a déjà été collé trois fois par son professeur de Sortilèges, cinq par son professeur de Potions et je crois que je ne vais pas tarder à lui filer une colle aussi.

Pour me calmer, je bois une longue rasade de café amer qui me fait froncer le nez pendant que les yeux clairs du Lestrange parcourent les lignes de la missive. « Oooh c'est une querelle d'amoureux dis ? » Passablement tendu par Macabre qui est trop curieuse et par le Lestrange qui n'en fait qu'à sa tête, je siffle à l'animal en Fourchelang :  « Il est assez grand pour savoir où la mettre mais trop bête pour savoir qu'il ne faut pas finir dedans pour ne pas avoir d'enfants. » Me retournant vers le Lestrange qui viens donc de m'entendre parler dans cette langue serpentine qui est inintelligible pour lui, je lève les yeux au ciel : « Tout ça reste entre nous. Mademoiselle Rowle, mais également ce que tu viens d'entendre Noctis. Tu n'es pas le seul à avoir des secrets. Et tu ne seras pas le premier à devoir assumer. Maintenant, expliques moi comment c'est arrivé. » Je ne tutoie pas tous mes élèves, généralement je préfère les vouvoyer en signe de respect. Mais le brun en face de moi est un petit con. Il vaut mieux lui parler familièrement pour qu'il comprenne.
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Ven 31 Mai - 18:21
érebos & noctis


Saint Valentin. La fête la plus casse-couille de tout l'univers, heureusement comblée à ton sens par l'anniversaire de Hyacinthe. Tu comprends pas l'intérêt d'faire une fête pour les gens en couple – est-ce qu'ils sont tellement en manque affectif ou sexuel pour en arriver à d'voir définir une date bien spéciale à eux et boucher le vide intersidéral des trois-cent soixante-quatre autres jours du calendrier ? C'est juste une putain de connerie marketing et les gens sont des pigeons qui foncent dans l'tas sans se poser de questions – c'est facile après de venir chialer que les fins de mois sont dures, quand on est pas capable de faire deux pas sur la gauche pour éviter de se faire tamponner par des conneries pareilles. T'aimes pas la Saint Valentin. T'es pas une pince, tu fais régulièrement des cadeaux à tes copines l'reste de l'année, mais tu évites soigneusement de te retrouver en couple ce jour-là, tu t'arranges pour rompre quelques jours ou semaines avant la date fatidique, parce que tu sais qu'on va t'emmerder si t'as le malheur d'être casé à cette période de l'année. Cette année, Lyra que t'as quitté deux semaines avant – même pas en rapport avec les festivités, elle commençait juste à te soûler un peu trop et même sans cela, t'étais avec elle depuis trois longtemps – n'arrête pas de te gonfler depuis trois quatre jours. Elle veut t'parler, soit-disant d'un truc urgent mais t'es un gros con et tu l'sais parfaitement alors tu trouves toujours un prétexte parce que dans la vie, y a rien d'urgent pour toi, d'autant plus que vu la date autour de laquelle elle cherche à discuter sérieusement, c'est sûrement pour tenter de revenir avec toi. T'es pas un parti trop sérieux pour le coup et à part d'un point de vue financier, elle pourrait largement trouver mieux mais elle a l'air de s'accrocher – t'aurais sans doute du mettre clairement les choses au point au lieu d'dire que tu voulais juste faire un break. Mais tu l'as pas fait et elle te gonfle, même si elle a pas encore franchi la limite de te suivre jusqu'au dortoir des garçons pour te mettre au pied du mur.

Cela t'empêche donc pas d'dormir la nuit de savoir qu'elle veut te parler d'un truc urgent et en ce moment même, t'es à dix-mille lieues de penser à Lyra. Non, ton attention en cette journée est bien loin de l'amour et de toute les conneries qui s'y accordent, t'as l'attention portée sur Hyacinthe et sur le petit groupe qui l'entoure, à commencer par Mérope qui l'enlace pour lui souhaiter un bon anniversaire – l'une des rares qui s'autorise à venir virevolter autour de la table des verts, en ce jour spécial plus encore que le reste de l'année. Sourire aux lèvres, regard tranquille, t'as déjà des conneries qui mettent ton crâne en ébullition malgré l'heure matinale, même si tu vas attendre un peu avant d'les mettre à profit – quelques heures, histoire de faire l'enfant sage une partie de la journée. Même William, assis à l'écart auparavant parce qu'il n'est pas trop proche de Hyacinthe, ne parvient pas à te faire descendre de ton nuage lorsqu'il se lève et vient te pincer le bras, pas violemment comme certains le feraient parce que tu leur fait perdre des points mais de façon amusée, pour gratter des infos sur ton comportement.

❝ Qu'est-ce que t'as encore foutu ? L'prof de DCFM regarde vers nous depuis deux trois minutes. ❞

Tu n'jettes pas de coup d'yeux vers la table des enseignants, tu t'contente de hausser les épaules avec l'air de t'en foutre complètement – et d'ailleurs, tu t'en fous complètement, t'as rien à te reprocher. Toutes les conneries que t'as fait jusqu'à hier au soir ont été surprises par un prof qui t'a collé en conséquence et, à moins d'être somnambule, tu n'as pas encore eu le temps de mettre les idées qui t'ont germé dans le crâne à profit durant le laps de temps qu'est une nuit. T'es même pas sorti en douce du collège durant la soirée pour aller acheter de l'alcool aux Trois balais, c'est dire ! Toujours souriant, tu réponds donc sans cesser de sourire et en haussant une seconde fois les épaules.

❝ J'm'en tape. J'ai rien fait, personne ne m'a vu, il pourra rien prouver. ❞
❝ Genre ! Parfait si t'es si sûr de toi, 100 gallions que c'est toi qu'il vise. En plus on va le savoir tout de suite, il bouge. ❞
❝ Pari tenu ! J'lui ai rien fait à c'type, j'tiens pas à le faire disjoncter pendant sa première année dans l'coin… Pas avant Juin en tout cas, alors t'as intérêt à contacter Gringotts plutôt vite. ❞

C'est vrai. Pour déconner à l'occasion, on raconte que l'ancien directeur des Serpentards est devenu sourd pour ne plus avoir à entendre tes conneries, alors tu n'vas pas aller pourrir directement le mental de celui le remplace, même si cela ne sera officiel qu'à la rentrée de Septembre et qu'il se contente de bouger parfois dans votre salle commune à la place de l'ancien. Lascépiades doit en entendre des vertes et des pas mûres à ton sujet entre les murs de la salle des profs, mais tu n'as l'a jamais blasé directement alors il n'a aucune raison de s'en prendre à toi – tu ne bouges donc pas d'un poil pour te décaler du groupe et éviter de pourrir l'ambiance comme tu le ferais habituellement en voyant un prof venir dans ta direction. Tu restes tranquille, sourire d'ange toujours accroché aux lèvres… Qui s'évanouit brusquement lorsque l'intéressé arrive à votre hauteur et te convoque dans son bureau, après les politesses d'usages. T'as même pas le temps de riposter. Sa main droite sur ton épaule gauche, son regard austère qui s'impose dans le tien que tu n'oses pas baisser, par fierté comme par respect et tu comprends que t'as intérêt à filer doux. Putain, mais l'arnaque ! T'enrages intérieurement même si tu n'oses pas le faire paraître à la surface, habitué à contrôler tes émotions à défaut de contrôler ton attitude – quoique tu la contrôles bien en réalité, à la réflexion. C'est pas qu'tu ne peux pas être sage, c'est qu'tu n'veux pas. Et ce qui vient de se passer te fait comprendre que tu contrôleras encore moins tes conneries à l'avenir. T'es dégoûté, sérieux ! T'as jamais rien fait directement à ce prof et il vient quand même te chercher pour t'engueuler, c'était bien la peine de rester tranquille en sa présence pour avoir le même résultat qu'avec le reste du corps enseignant au final ! Tu le suis quand même, pour ne pas aggraver ton cas, mais t'as l'estomac qui tourbillonne à cause de l'agacement et de l'écœurement à cette injustice – surtout que t'as pas fait trois pas en direction de la sortie de la grande salle que le groupe reprends ses esprits et que t'entends Willy rire. Pas cruellement, pas de façon méchante, il pouffe juste de satisfaction parce qu'il a gagné son putain de pari – de façon dégueulasse en plus !

❝ Tsss, mais arrêtes de rigoler et vas niquer ta mère, enfoiré ! C'est une fausse accusation, j'ai rien fait, t'auras pas un rond ! ❞

Tu lui fais un doigt d'honneur par dessus ton épaule, mais il a compris à ton timbre de voix que tu l'paierais quand même – t'es pas mauvais joueur avec les autres, même si pour le coup tu t'es fait ramasser sans raison valable. Cela s'entend à ton timbre de voix également amusé, sans aucune amertume extérieure malgré ce qui bouillonne dans ton for intérieur. Enfonçant les mains dans les poches, bloqué sur l'idée que t'as rien fait de mal et que le prof va te relâcher aussi vite qu'il t'a attrapé au vol malgré l'annulation des cours qu'il a demandé à Steel de placarder, tu le suis en réfléchissant à toutes les conneries que t'as fait depuis le début de l'année, pour voir s'il n'y en aurait pas une qui aurait échappé au regard d'un enseignant sur le coup et qui te retomberait sur la gueule en ce moment précis. Prendre l'apparence du prof de botanique et faire un cours sur la marijuana magique parce qu'il était absent, c'est compté, tu t'es fait coller trois semaines d'affilée parce qu'il était juste en retard au final. Suggérer que la zoophilie devrait être autorisée pendant les cours pratiques de SACM parce que vu la tête de certains étudiants, ils pourraient pas se taper mieux qu'un scroutt à pétard, c'est compté, t'as du passer ton samedi à nettoyer l'enclos des veracrasses. Conseiller à un première année de demander à son prof de vol s'il n'vaudrait pas mieux utiliser les balais comme sextoys pour varier les plaisirs et les manières d'monter dessus, c'est compté, t'as du les cirer pendant deux week-end de suite ces putains de balais. Et y a d'autres trucs qui t'viennent en tête mais aucun qui n'ai pas été sanctionné dans l'moment immédiat ou l'enseignant visé ai réussi à mettre la main sur toi.

Tout en calculant, tu es arrivé devant la salle de cours et Asclépiades te fait entrer après avoir accroché un mot pour confirmer que les cours sont bel et bien annulés. Le claquement de porte te mets mal à l'aise – jusqu'au bout t'aurais pu croire que c'était une mauvaise blague, un coup de flippe parce que tu n'as vraiment rien fait, mais il est réellement sérieux, ses paroles te le confirment d'ailleurs. Ton cerveau s'bloque, ton regard s'embrume et tu commence à comprendre pourquoi t'es ici si tôt et sans raisons valables. T'es ici pour toutes les raisons déjà sanctionnées par d'autres profs, qui doivent en avoir marre de toi.


Tu n'deviens pas livide, tes cheveux ne s'colorent pas du bleu qui apparaissait dans ton enfance, lorsque tu ressentais une violente vague d'angoisse. T'as grandi, t'es plus un gosse même si ton attitude insolente et dépravée pourrait parfois s'y apparenter. Y a rien qu'un calme extérieur toujours présent, c'est à l'intérieur que le maëlstrom se forme et détruit tout sur ton passage, tes tripes, ta cervelle, ton estomac et ton cœur qui se serrent de terreur.
T'es renvoyé, son attitude ne laisse aucun doute.
Il a annulé ses cours toute la matinée pour te convoquer.
Et maintenant il t'a tutoyé. Tu en déduis qu'il ne te considère pas – plus – comme un élève. Tu montes les escaliers de façon mécanique, tu t'assois de la même façon quand il te désigne le siège et c'est l'sifflement qui te sort de tes pensées, chassant le vague dans ton regard. L'sifflement du boa, suivi par celui du professeur, trop peu humain pour que tu n'y fasses pas attention – mais tu relèves pas. C'pas tes affaires, et t'es assez dans la merde comme cela pour t'occuper de quelqu'un d'autre. Tu serres les doigts de ta main droite contre ton pantalon, pour sentir sous tes phalanges le bois durci de ta baguette magique – pas question qu'on t'la pète en deux, comme c'est l'usage lors du renvoi d'un étudiant. Autant t'arracher l'âme ou t'trancher les carotides directement, t'es beaucoup trop lié avec ton arme de combat pour t'en sortir sans elle. Tu réponds quand même au prof, de façon évasive, lorsqu'il t'interroge sur ta relation avec Lyra, tout en ouvrant timidement la lettre qu'il a posé devant toi.

❝ Je n'sais pas, à partir de quand vous considérez une relation comme étant sérieuse ? Enfin, on est plus ensembles depuis deux semaines, ou trois, donc dans tous les cas c'est fini, mais on a tenu un moment, on a commencé à sortir ensemble début Septembre. ❞

Vu comme il a l'air énervé, cela n'va sûrement pas lui suffire mais tu n'peux pas faire mieux. C'est la fille avec laquelle tu es sorti plus longtemps. Tu décides d'ouvrir la lettre pour comprendre un peu plus la toile d'araignée qui est en train de se tisser autour de toi, en espérant pouvoir t'en sortir sans trop de difficulté et… Putain. Tu te forces à lire la missive jusqu'au bout, puis trois fois de suite pour être sûr que tu n'es pas en train de cauchemarder – les doigts qui enserraient ta baguette à travers le tissu de ton pantalon changent de place, viennent pincer la peau de ton bras gauche pour être sûr que tu es bien ancré dans la réalité. Merde. Putain. Putain de merde. C'la résonne dans ton crâne à une telle puissance que tu soupçonne ton cerveau d'avoir claqué la porte en mode fuck, i'm too young for this shit parce que tu as l'impression d'avoir un vide intersidéral dans la tête.

❝ J'n'suis pas une balance si c'est ce que vous sous-entendez. ❞

Et puis tu t'en tape. Ta lignée a fait bien pire que parler le fourchelang pour entacher sa réputation – mais cela évidemment, tu n'le dis pas à voix haute, c'est seulement ancré dans ton regard qui s'est endurci – alors tu ne vois pas pourquoi tu irais sortir d'entre ces murs que tu l'as entendu converser avec un serpent. Tu t'appuies sur le dossier de la chaise, l'estomac tournant violemment. Pari perdu, renvoi, grossesse de ton ex. Tu cherches à réaliser, t'mordant douloureusement les lèvres et déglutissant plusieurs fois d'affilées. Heureusement que t'as pas bu hier soir, tu peux encore te retenir de dégueuler. Mais c'est irréel, c'n'est pas vraiment possible, c'est une sale blague. Tu n'peux pas avoir d'enfant, t'es déjà incapable de t'occuper de toi même. Le cerveau revient finalement, s'bloque à nouveau puis se réactive le temps que tu poses une question, sans répondre à la sienne, encore trop paumé pour restituer le fil des évènements.

❝ C'est… Comment d's'occuper d'un gosse ? ❞

Une pause. Tu n'sais même pas s'il a des gamins, d'ailleurs. Et puis c'est indiscret, mais tu cherches à gagner du temps le temps que ton cerveau revienne à la normale et qu'tu saches exactement quand tu l'as conçu, si c'est vraiment le tien – mais tu peux pas en douter, elle est trop pure pour être infidèle. Tu respires, déglutis, avant de te concentrer de nouveau sur lui.

❝ Pour votre question, bah… Je vous passe les détails, mais voilà, oui, on était en couple et on était assez, comment dire, fusionnels ? Et c'est arrivé qu'on le fasse sans sorts contraceptifs, une seule fois hein. Mais c'est arrivé quand même. ❞

Bref, t'es enlisé dans les sables mouvants et tu n'sais pas si c'est mieux de lutter pour s'en sortir ou d'te laisser crever sans réagir à ce stade. Foutu pour foutu, t'aurais peut-être du répondre à son appel quand elle tenait tant que cela à t'parler, t'en serais pas là.

Mais quand même, quelle fête de merde la saint-valentin.

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Sam 1 Juin - 15:01
Old mornings dawn
noctis & erebos
14 Février 2014 ▬ Bureau du Professeur Asclépiades Bien qu'elle soit légitime, la question de Noctis est surprenante. Dans le bon sens, il me semble important de le préciser. Comment s'occuper d'un enfant ?... C'est un mystère je dois l'avouer. Mais en posant cette question, bien que le Lestrange semble être trop jeune pour être père, il sous entend vouloir prendre ses responsabilités. C'est une bonne chose, on éviteras un avortement, si la demoiselle souhaite elle aussi le garder. C'est ce qu'elle semble avoir dit à l'infirmière d'ailleurs d'après le rapport que le brun vient de lire. Je passe ma langue sur mes lèvres et réfléchit un instant. S'occuper d'un enfant... C'est très vague comme question j'imagine. Pas assez ciblé pour que je lui donne une réponse concrète. Sans compter que je n'ai aucune idée de comment faire. Je viens d'une vieille famille de sang-pur, d'une lignée plus longue que le bras, si bien que nous avons chez les Asclépiades des manières un peu vieillottes. Les hommes ne s'occupent pas trop de ce genre de choses, même si certains choissisent tout de même d'être présents dans l'éducation des enfants. Mon propre père, je ne le voyais pas souvent. Il était trop occupé à l'hôpital, que ce soit celui d'Athènes ou Sainte Mangouste par la suite. Ma figure paternelle dans mon enfance a donc été... Mon frère aîné. Dix sept ans de plus que moi, près également d'un petit garçon du même âge que moi. Charon était mon neveu théoriquement, mais nous étions plutôt comme deux frères à bien y réfléchir. Quand à Phobos, si lui était mon frère aîné, je pense que je le considérais plus comme un père. C'est ce qui arrive sans doute dans les fratries avec de gros écarts d'âge. Je réfléchit un instant donc et répond très honnêtement : « Je ne sais pas. Mais je peux te conseiller quelques livres sur la psychologie de l'enfant et les méthodes éducatives. »

Comme à mon habitude je me suis tourné vers la lecture pour avoir des réponses quand à la parentalité. Je n'avais pas vraiment peur d'être père à mon tour, quand ma femme m'a annoncé avec soulagement que ça y est, elle attendais un enfant et que nous n'avions donc plus besoin de dormir ensemble. J'avais eu peur par contre, quand à dix neuf ans, ma petite amie moldue m'avait annoncé attendre un bébé. Pas peur de voir un petit être débarquer, mais plutôt peur de ce que ma famille pourrais faire si ça venait à se savoir. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours voulu avoir des enfants et être père. Pour moi, ça ne pouvais pas vraiment en être autrement dans la vie. J'avais grandi dans une famille nombreuse, alors... ça a sans doute pesé dans la balance. Je sais pourtant que beaucoup d'hommes ne veulent pas forcément avoir des enfants, ou tout du moins, ne veulent pas forcément assumer ni s'impliquer plus que ça. Généralement, c'est pour faire plaisir à sa femme, ou pour accomplir son devoir dans les vieilles familles comme la mienne ou celle des Lestrange. D'ailleurs, je suis en train de réfléchir vaguement à si quelqu'un a épousé un Lestrange dans ma famille... Si c'est le cas, c'était il y a bien longtemps parce que je n'en ai pas souvenir. Mais il y a fort à parier que Noctis et moi soyons tout de même des cousins éloignés, d'un côté ou de l'autre.  

le jeune homme m'affirme alors que c'est un accident. Et je lui suis reconnaissant de me passer les détails, effectivement. Lui qui est d'ordinaire particulièrement insolent semble avoir compris que ce n'est pas le moment. Que la situation est trop sérieuse pour blaguer. « Au moins, je n'ai pas à vous faire un cours express sur la contraception, si c'est un accident. Vous étiez tous les deux assez responsables et matures pour savoir comment vous y prendre avec des précautions. Et crois-moi c'est déjà une bonne chose. Tu as le droit à un bon point, Noctis. » Les bons points, je ne fais plus ça au collège. Ils sont grands maintenant. Mais quand on me confiais parfois des élèves plus jeunes lors de mes années d’enseignement à Mahoutokoro, je donnais des bons points et des petites images aux enfants attentifs et impliqués dans la classe. Enseigner la défense contre les forces du mal à des bambins de sept ans, ça n'a rien à voir avec les cours que je donne au collège. Je leur apprenais plutôt à reconnaître les différentes créatures magiques, et nous parlions tous ensemble de la notion de bien et de mal lors de débats.

« Sans trop me mouiller je pense donc pouvoir affirmer que la grossesse n'étais pas désirée. Ni de son côté ni du tiens. Elle a exprimé le souhait de vouloir le garder, ou tout du moins, d'y réfléchir. Si cet enfant vient à naître il faudra que tu assumes les conséquences de tes actes. Un enfant se fait à deux, je ne suis pas ton père je n'ai pas à te dire ce que tu dois faire. Mais j'estime que... Je devrais quand même t'encourager à faire ce qui est moralement juste, tu comprends ?... Cet enfant il n'a pas demandé à être là. Alors ce serait cruel de le priver d'un père. » Buvant une gorgée de ma tasse de café, je détourne le regard vers Macabre qui siffle de nouveau : « Au moins contrairement à certains il a fait un bâtard qui est pur. » Je siffle de nouveau de mécontentement en vers mon Boa constrictor et repose ma tasse sur le bureau. « Macabre, mon serpent, viens de souligner un détail important. Il va falloir gérer la situation entre vos deux familles. Vous n'êtes pas mariés, ni même fiancés c'était une simple amourette de collégiens entre vous. Mais l'honneur de Lyra est sauf, puisque tu es tout de même de sang-pur tout comme elle. Si... Si tu as besoin de quelqu'un pour te soutenir là dedans face aux Rowle, tu peux compter sur moi. » Je ne suis pas trop au fait de la situation familiale de Noctis. Je sais que son père est recherché, mais pour le reste ?... Est-ce qu'il aura des Lestrange de son côté pour le soutenir là-dedans ? C'est assez compliqué, comme histoire. C'est déjà complexe quand deux adolescents font un bébé ensemble, mais ça l'est encore plus quand les deux gosses viennent de familles de sang-pur. Un véritable casse tête chinois, reste à savoir si les Rowle dans l'urgence voudront marier leur fille à Noctis pour ne pas avoir un enfant né hors mariage, pour sauver les apparences. Je doute qu'il veuille s'engager avec elle définitivement, mais c'est le lot de beaucoup de sorciers comme nous. On se retrouve marié à quelqu'un que l'on n'aime pas, que l'on ne connaît même pas parfois comme cela a été le cas pour moi. Et il faut espérer qu'on se supporteras. Je crois que mes parents sont l'un des rares couples issus d'un mariage arrangé à s'être aimés. Ils ont fait cinq enfants et aujourd'hui, ils sont toujours très amoureux. « Tout ce que je peux affirmer pour le moment c'est que ce ne sera pas simple. Mais que je suis quand même fier de toi, puisque tu semble prêt à aller jusqu'au bout. »

Il ne doit pas être habitué à ce qu'un adulte, à ce qu'une figure d'autorité lui dise ce genre de choses. Même s'il a toujours été correct avec moi, je suis parfaitement au courant de son dossier scolaire, ou tout du moins disciplinaire. Au final, sans être un mauvais bougre, il est peut-être juste un peu perdu et en manque d'attention. Au lieu de faire en sorte que l'attention soit positive, il préfère se faire remarquer avec des bêtises. Et c'est assez dommage, car je sais très bien qu'il est loin d'être un abruti démuni de cervelle. J'ai appris à faire la distinction entre quelqu'un de mauvais et quelqu'un qui se donne juste un genre. Noctis à mon humble avis, fait partie de la seconde catégorie. Et c'est important, surtout pour les adolescents un peu perdus dans son genre, d'entendre des choses positives des adultes. Si tout le monde décide de le traiter de bon à rien, je m'efforcerai de chercher le positif. D'essayer de le tirer vers le haut tant bien que mal. « Les mois à venir vont être difficile pour vous deux. Pour elle avec la grossesse qui est fatigante, pour toi qui vas devoir jouer à l'équilibriste et calmer le jeu entre les Lestrange et les Rowle. »
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Mar 25 Juin - 5:05
érebos & noctis


Tu n'fronces pas les sourcils, tu n'grinces pas des dents. Ton étonnement se manifeste intérieurement, comme toujours depuis qu't'as appris à contrôler ta métamorphomagie vers le milieu de ton enfance – ou la fin plutôt, parce que t'as grandi très vite. Pas forcément dans l'bon sens, tu le reconnais toi-même sans peine, t'es un sale gosse, mais t'as grandi à défaut d'mûrir – si cela avait été le cas, tu n'serais pas là. Un gamin … Tu vas t'retrouver avec un môme au creux des bras dans quelques mois. La réponse du prof t'as surpris pourtant, tu n'pensais pas à t'en occuper dans le sens de l'éducation. Chez les Lestrange, les bons en tout cas, ceux qui font les choses dans l'ordre, le mariage d'abord et les gosses ensuite, ce sont les femmes qui s'occupent de la marmaille, tout le temps pour les filles, jusqu'au rituel de la fin de l'enfance pour les garçons. On t'as assez gravé dans l'crâne qu'elles sont bonnes qu'à cela et qu'elles ont pas à se plaindre, elles ont les elfes qui font la bouffe et l'ménage pour que t'arrive à y penser en c'moment même – ce n'est pas ton rôle d't'occuper du gamin et pourtant la question à fusé, un peu hasardeuse, pénible. Mais la psychologie de l'enfant, les aléas de l'éducation n'est pas c'qui t'intéresse pour autant, chez les Lestrange on suit une lignée stricte qui n'ressemble pas vraiment à l'ère actuelle ou elle est tournée vers la bienveillance. Tu penses à l'enfant, pas trop sûr d'avoir envie qu'il arrive à terme, qu'il vienne au monde. Si c'est une fille elle vivra dans la dentelle, apprenant à coudre, à se comporter en lady et à accepter qu'elle ne s'ra qu'une poule pondeuse une fois arrivée à l'âge adulte. Si c'est un garçon, il grandira dans l'sang, allant chasser les moldus, torturer ici et là pour se parfaire en vue du rituel que vous passez tous dans la lignée à l'âge de dix ans. Dans un sens pourtant, tu n'peux pas totalement écarter l'idée que tu ne devras pas t'occuper du môme – ta mère décédée peu après l'accouchement en est la preuve. C'est un cas à part pourtant, parce que ton père était en fuite et qu'il s'est débrouillé avec les moyens du bord, qu'il n'avait pas les moyens de te confier à un elfe de maison ou de se remarier pour avoir une mère de rechange dans l'immédiat. C'est peut-être cela qui résonnait le plus dans ton esprit au moment d'poser la question, savoir comment survivre au gamin qui ne fait pas ses nuits, qui pleure pour des raisons que lui seul est capable de comprendre – à bien y réfléchir, tu songes maintenant que ton père devait te soumettre au Silencio ou te gaver de potions pour te faire dormir la nuit lorsque tu étais bébé pour pouvoir te supporter – La psychologie… C'est un truc de gonzesse, à ton sens et entendre un homme t'en parler t'as mis mal à l'aise. Tu n'déclines pas l'invitation pourtant. T'as quelque part dans le corps, dans l'sang ou dans l'crâne, la volonté de faire bonne figure à toute épreuve, de maintenir l'illusion qu'une partie de ta lignée est ouverte au changement, même si ce n'est qu'un pur mirage.

❝ Pourquoi pas. Cela peut toujours servir et j'aime bien lire de toute façon, ce ne sera pas perdu. ❞

C'est vrai. Te tourner vers la lecture, même si le sujet n'est pas utile et n'te servira jamais dans la vie, c'est toujours une expérience sympa, tu as toujours préféré dans ton enfance avoir le nez dans les bouquins plutôt que de t'exposer socialement et il t'en reste quelque chose même si tu es devenu – trop – extraverti à l'heure actuelle. Paraît qu'il faut s'instruire sans relâche, qu'il faut tout voir, tout lire, tout découvrir, sans jamais se reposer un seul instant sur ses acquis, c'était du moins ce que répétait ton père et votre proximité avait fait que tu t'y étais plié sans trop de difficulté. Mais l'heure n'est pas à ce genre de réflexion intellectuelle. T'y penseras plus tard, sans doute, pour l'instant t'as pas trop les pensées concentrées sur l'apprentissage. La situation te tords le bide – t'aimes pas la tournure d'cette discussion, trop sérieuse, trop étouffante. Tu voudrais avoir des pointes de cynisme qui te transpercent l'cerveau, de l'ironie qui s'échappe de tes lèvres mais rien ne vient, l'inspiration est en train de crever. T'es mal à l'aise, sur cette putain de chaise, dans ce putain de bureau et pour la première fois depuis quelques années, tu repenses à l'apprentissage de ton don, le remerciant encore pour t'avoir appris à t'contrôler émotionnellement. En plus de t'empêcher d'montrer ton angoisse actuelle vis à vis de cette discussion un peu trop austère, même si c'est naturel vu les conditions, ta retenue te permets de n'pas laisser échapper un rire anxieux lorsqu'il parce de la contraception et de ta maturité à ce sujet – heureusement que tu as appris assez jeune à fabriquer des potions ou maîtriser des sortilèges capables de t'empêcher de procréer, parce que tu te serais facilement retrouvé convoqué par un professeur pour ce genre de raisons deux ans plus tôt, si tu n'en avais pas éprouvé l'utilité. Là … C'était un coup de malchance, cet hôpital moldu dans lequel tu avais préféré éviter d'utiliser la magie de peur d'être surpris ou d'enfreindre ce putain de code du secret magique – tu aurais du, au final, ce serait revenu au même. Qu'tu sois convoqué pour irresponsabilité devant un tribunal magique ou pour paternité avancée dans ce bureau, l'résultat est le même au final. Emprunter le premier chemin aurait peut-être était moins tendu, au final, parce que tu t'en serais possiblement tiré, alors que là… Quand il t'aura annoncé ton renvoi, qu't'as déjà deviné au vu de son attitude, il te restera quoi ? Un bon point, comme il dit… Super utile comme départ dans la vie.

T'as pas l'plus à plaindre pourtant. T'as eu une enfance géniale, même si tout s'est déglingué rapidement après ton arrivée à Poudlard, et il y a peu d'chances que le gamin puisse avoir la même. Pour commencer, il part avec un sacré boulet accroché à la cheville vu le père qu'il va se taper, tu en es largement conscient. Tu mordilles ta lèvre inférieure, pas nerveusement, plus pour passer le temps et chercher comment répondre. Tu pourrais lire tous les livres qu'il te conseillera et récolter tout les points bons qu'il pourrait t'filer, tu seras toujours un gros con. Tu n'cherches pas à changer, il faut dire, tu n'sais même pas si tu en serais capable même avec toute la volonté du monde. Il reprends la parole et tu plantes ton regard dans le sien, réfléchissant un peu.

Aussi loin que tu puisse remonter mentalement, ta mère ne t'as jamais manqué. Peut-être parce qu'elle était devenue inutile après avoir mis des jumeaux dont l'un était un héritier mâle au monde, parce qu'on te répétait que les femmes n'étaient bonnes qu'à ouvrir les cuisses pour concevoir les enfants et les mettre au monde neuf mois plus tard – pensées rétrogrades, qui t'martèlent le crâne constamment et dont tu n'parviens pas à te débarrasser. C'était ta mère, une femme, et tu es un garçon – tu étais proche de ton père durant l'enfance et tu ne t'es jamais posé la question de savoir si c'était du à l'absence de ta génitrice. Elle n'était pas là, c'était ainsi, il n'y avait pas à se retourner dessus. Peut-être aurait-elle manqué à ta sœur si elle avait vécu assez longtemps pour avoir conscience du manque – vous étiez encore trop jeunes lorsqu'elle se fit tuer par des moldus et votre relation gémellaire se suffisait à elle-même, vous n'aviez besoin de personne d'autre que l'Autre moitié durant votre petite enfance. Non, ta mère ne t'avait pas manqué mais tu ne pouvais pas comparer avec l'enfant à naître. Déjà, tu n'étais pas mort et en admettant, une chance sur deux, qu'il s'agisse d'un garçon, il aurait forcément plus besoin d'un père que d'une mère. Et pourtant… Même avec cela, tu n'peux t'empêcher de te dire que tu ferais mieux de prendre l'encrier sur le bureau, d'en balancer le convenue à la tête du professeur pour l'aveugler et de profiter de cette feinte vieille comme le monde pour te barrer en courant.

Il a tort. Ce gamin à naître serait mieux éduqué par une mère célibataire, par des parents adoptifs ou même à l'orphelinat plutôt qu'avec un débile dans ton genre en guise de père. T'es déjà pas foutu d't'occuper d'toi-même, alors tu ne paries pas une noise sur l'avenir du gosse si tu restes dans les parages – et tu l'feras pourtant. La condition du gosse primant sur son avenir, il vaut mieux qu'il n'soit pas un bâtard.

❝ Je sais. Je vais le faire, pour Lyra comme pour le gosse, pour leur honneur. Mais vous n'avez pas raison pour autant. ❞ Ton regard posé sur tes genoux, sur tes doigts qui étreignent ta baguette à travers le tissu du pantalon se relève, dur, amer, aussi violent que réaliste. ❝ C'qui s'ra cruel, c'est de lui imposer un bouffon tel que moi comme père. ❞

Tu ne sais pas ce qui t'as pris de lui répondre – tu sais ce que tu vaux et tu n'vaux pas grand-chose, mais cela n'était pas forcément la peine de lui balancer en face. Qu'est-ce qu'il s'en fout, après tout, de c'qui fourmille dans ton crâne, du stress et des idées qui fusent dans tous les sens ? Ce type-là à réussi, il est mature, professeur, futur directeur de maison. Il n'peut pas comprendre ce que c'est que d'être un raté. Tu détournes de nouveau le regard, fixant les éléments sur son bureau, notamment l'encrier. Tu finis par entrer dans le vif du sujet, du second sujet du moins, pour lui éviter de s'enfoncer dans l'hypocrisie en faisant semblant de vouloir t'aider – autant avouer directement que tu as compris ce qui t'attendais et lui épargner ce genre de simagrées.

❝ Eh bien c'est gentil, je suppose du moins. Mais épargnez-vous la peine de tomber aussi bas, j'n'vaux pas la peine qu'on mente pour moi. Vous me tutoyez, vous me convoquez pendant une matinée entière, je ne pense pas que cela ai un lien uniquement avec la grossesse de Lyra. J'ai compris que j'étais viré alors je n'vois pas quand vous pourrez m'aider à l'avenir. ❞

Tu t'forces à garder ton attention sur le bureau pour ne pas le regarder, le nez un peu froncé, les yeux qui papillonnent. Merde, tu n'vas pas te mettre à chialer, c'est un truc d'femelle, cela. Putains d'événements qui s'enchaînent trop vite à ton goût et pour tes nerfs.

❝ On va vraiment péter ma baguette ? ❞

Tu serres les poings, enfonce tes ongles dans la chair de ta paume pour reprendre le contrôle de toi-même. Il n'a pas forcément tort, au moins le gosse à naître sera pur – et le monde ayant évolué, rares sont les filles qui arrivent encore vierges au mariage à l'heure actuelle, même dans les lignées sorcières ancestrales. Certes, elles ne seront pas toutes filles mères comme Lyra va le devenir, mais au moins elle ne sera pas une exception sur tous les plans si sa famille décide de la marier dans l'urgence, à toi ou à un autre. Tu enfonces plus fort tes ongles dans ta peau, fort heureusement trop épaisse pour que tu te fasses saigner et puis finalement tu perds pied après de nouvelles paroles du prof. Tu commences un peu à trembler avant de te mettre à rire, lentement pour commencer puis de plus en plus vite, violemment et puissamment, de façon continue et à incontrôlée, la tête penchée en arrière, pendant une minute, puis deux, trois, tu perds le fil ensuite. Et tu te calmes d'un seul coup, la pression retombant en même temps que ton regard qui se plante de nouveau dans celui de ton interlocuteur.

❝ Arrêtez de mentir. ❞ Personne n'a jamais été fier de toi. Pourquoi lui, qui te connaît à peine, le serait-il ? ❝ S'il vous plaît… ❞

Tu souffles légèrement dans les airs, ni lassé ni agacé, cherchant simplement à décompresser et à vider tes nerfs une fois pour toute, mais c'est peine perdu. Tu es toujours à cran, soucieux de chercher une solution à ce problème – mais tu n'en vois pas, puisque Lyra a évoqué l'idée de garder l'enfant, pour le moment du moins. C'est son corps, son choix et tu y es pour quelque chose – aussi menteur qu'il soit, Asclépiades n'a pas tort sur ce point. Tu te demandes comme il s'y connaît d'ailleurs – il ne semble pas avoir d'enfants, ou alors en très bas âge, au vu de son manque de connaissances de la paternité et de la manœuvre de redirection vers des ouvrages littéraires qu'il a effectuée quelques instants plus tôt.

❝ J'essaierais. Ce sera foiré comme tout ce que j'fais depuis qu'j'suis né, mais je tenterais. Et c'est indiscret mais vous connaissez personne qui n'a des enfants ? Parce que je suppose qu'on n'peux pas tout apprendre dans les livres. J'ai pas envie de péter un plomb si le gosse hurle trop la nuit, ou j'sais pas… ❞ Tu grinces des dents, douloureusement. ❝ Et si j'l'aime pas ? Je sais pas, paraît qu'il existe un déclic, qu'on supporte toujours ses gosses, qu'on les aime rapidement voire directement après les avoir vu mais putain, regardez-moi… J'suis pas comme tout le monde. Y a des gens pour qui c'est positif d'être différent, mais pas moi. ❞

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Mer 17 Juil - 16:08
Old mornings dawn
noctis & erebos
14 Février 2014 ▬ Bureau du Professeur Asclépiades Le moins que l’on puisse dire, c’est que au moins le jeune Lestrange est prêt à assumer sa paternité. J’ai pour ma part toujours voulu devenir père. J’ai toujours souhaité avoir au moins un enfant, j’aimerai en avoir plus mais ce ne sera pas vraiment envisageable dans ma situation actuelle. Ma femme et moi, on s’est un peu forcés à faire un enfant. On a tous les deux espérer qu’elle allait tomber enceinte assez vite et donner naissance à un garçon pour que nous n’ayons plus à partager un lit. Mon mariage est un échec total, j’aurais aimé être heureux dans mon couple comme mes parents ou encore mon aîné Phobos. Épouser une femme intéressante et gentille. Pas forcément jolie, ça c’est assez secondaire finalement puisque le but c’est de finir vieux et moches ensemble, mais heureux. La beauté finit toujours par flétrir quoi qu’il arrive. Mais je n’ai pas eu cette chance là. Dans les familles de sang pur comme la mienne ou celle de Noctis c’est pile ou face. Soit le mariage arrangé est heureux, soit il est désastreux.  « La paternité, ça te feras mûrir Noctis. Je suis certain que tu deviendras plus responsable pour cet enfant. On grandit avec ce genre d’évènements, même à mon âge.D’ailleurs, au risque de sembler un peu naïf et fleur bleu je peux t’assurer que cet enfant, tu l’aimeras tout de suite quand tu le verras. »

Certes, je doute que Noctis soit le père idéal dans l'immédiat. Mais qui est un parent irréprochable ? On a tous nos points faibles. A défaut d’être un père autoritaire, je suis certain qu’il sera un père aimant. Et c’est déjà beaucoup mieux que la plupart des hommes de notre milieu. Beaucoup n’en ont rien à foutre et n’aiment pas spécialement leur progéniture, ne voyant en eux qu’une lignée qui va perpétuer. Un garçon sera souvent mieux éduqué et mieux traité qu’une fille juste bonne à marier. Chez les Asclépiades ça n’est pas le cas, et je crois que ça ne l’as jamais été. Les femmes sont aussi  bien considérées que les hommes et nous ne les marions pas au premier venu. En plus de fournir un sang pur à une autre famille, nous avons la possibilité de léguer ce gène si particulier qui permet à certains d’entre nous de parler aux serpents. Épouser une Asclépiades est donc souvent synonyme d’un grand honneur. Une sorte de distinction qui vous place au dessus des autres familles de Sang-pur, puisque vos mômes seront peut-être particuliers. Bien entendu, certaines familles ne veulent pas des miens, puisque parler aux rampants est associé à la magie noire. Certaines familles préfèrent rester loin de ça, éliminant donc le nom d’Asclépiades de la liste de partenaires potentiels.

Je hausse un sourcil perplexe et surpris quand soudainement, le jeune homme commence à s’inquiéter d’être renvoyé. Finalement, il est déjà conscient qu’il a besoin d’être sérieux pour cet enfant, qui est à peine formé dans le ventre de la jeune Rowle. « Qui a parlé de renvoi, Noctis ? » A mon humble avis il n’est clairement pas le premier ni le dernier à mettre une camarade de classe enceinte pendant sa scolarité. Ce sont des choses qui arrivent, et j’imagine qu’il n’est qu’un nom de plus sur une liste déjà longue comme le bras. Il me semble d’ailleurs qu’un de mes collègues enseignant a fait cette...Erreur. Je n’aime pas ce mot, un enfant ce n’est jamais une erreur. C’est un petit être, un sorcier en devenir. Du coup, il vaut mieux utiliser le mot surprise selon moi. « Si je suis si familier avec toi, c’est parce que maintenant je te considère comme un adulte. Ou un adulte en devenir d’ici quelques mois. Tu n’es plus un enfant, à partir du moment où tu deviens parent. » Je me racle la gorge et bois une gorgée de café. C’est mon seul vice je suppose, ma seule véritable addiction -si l’on exclut les tatouages- puisque je ne bois pas d’alcool et n’ai jamais fumé de ma vie.

« Et aussi parce que nous sommes apparentés. De manière assez lointaine. Mon arrière grand mère était une Lestrange. Elle a d’ailleurs porté chance à ma lignée, puisque elle a donné naissance à une Fourchelang, ma grande tante Agrippine. Jusqu’à ce qu’elle épouse mon arrière grand-père, on pensait notre don perdu. » Je ne l’ai pas connue, d’ailleurs. Mais parfois ma grande tante me parlais de sa mère. Qui semblait avoir un peu le même caractère de Noctis. Une femme en avance sur son temps, qui avait désobéi aux Lestrage pour épouser un grec dont elle était tombée amoureuse. Une mère qui a refusé que ses enfants soient mariés de force, si bien que ma grande tante a préféré finir vieille fille que d’épouser -je cite- un vieux connard qui me demandera « qu’est-ce qu’on mange ? » En s’affalant lamentablement sur le canapé. « Tu n’as surement pas dû entendre trop parler de Lucida Lestrange, j’imagine. Votre famille l’a reniée quand elle a épousé le jeune homme dont elle était tombée amoureuse. Et enceinte, avant le mariage. Je suppose qu’ils ont sûrement songé à la tuer, mais les Lestrange ont vite dû se raviser en apprenant le nom de famille de son Jules. On a notre petit réputation, chez les Asclépiades aussi. Ou tout du moins, on avait. C’est terminé aujourd’hui. » Même si je ne comprend pas très bien pourquoi ma famille n’est plus considérée comme suspecte ou extrémiste par le reste de la communauté magique. Il suffit de voir de quelle manière les autres sorciers nous regardent dans les rues magiques de mon archipel natal. On s’éloigne, on change de trottoir, on s’écrase humblement quand un Asclépiades entre dans un magasin quelconque.  

« Finalement, l’histoire se répète. Tu dois être un peu comme Lucida j’imagine. Tu as fait des choix audacieux. Mais il n’a jamais été question de te renvoyer. Pas pour ça, du moins. Honnêtement, je pense que tu as fait bien pire comme conneries pendant ta scolarité. » Je soupire longuement et décide d'entrer dans les confidences, quand il me demande si je connais des gens qui ont des enfants. « J’ai un petit garçon.Il s’appelle Charon et est âgé de deux mois. Mon fils et ton gosse seront camarades de classe, raison de plus pour que je m’assure que tu seras un bon père, histoire qu’un ou une Lestrange n’ait pas mauvaise influence sur Charon. » J’esquisse un petit sourire taquin, qui bien vite devient relativement fade. Moi aussi, j’ai eu un enfant en étant très jeune. Du moins, j’ai failli. J’espère tout au fond de moi qu’Abigail a avorté quand elle s’est rendue compte de sa grossesse. Ou que ce gosse est moldu comme elle, si la grossesse a été menée à terme malgré tout. « Malheureusement je n’ai pas vraiment de conseils à te donner. Je découvre encore moi aussi,mais on pourra échanger sur notre paternité toi et moi, puisque nos enfants auront le même âge, à quelques mois prêt. » Pour ne pas me mettre à déprimer tout de suite en repensant à la première jeune femme que j’ai aimé, je recommence à rire nerveusement et m’autorise une plaisanterie de plus : « Tu sais quoi, j’espère que tu n’auras pas une petite fille. Sinon, Charon va devenir bête; On devient stupide en face d’une jolie fille, t’es bien placé pour le savoir. Et moi aussi. Je sais que ça semble souvent absurde aux adolescents de ton âge, mais moi aussi j’ai été jeune. Et un peu bête. J’avais pas trop de succès avec les filles à Poudlard par contre. J’avais le nez dans mes livres, j’étais timide et pas très sportif. Renfermé aussi, encore plus après la guerre. Ma première vraie copine, je l’aie rencontrée juste après ma septième année pendant les vacances. Et comme tous les garçons de dix huit ans quand ils sont en face d’un joli minois, j’ai fait un faux pas.J’ai pas envie que t’ai à connaître ça. Je sais à quel point c’est douloureux de devoir renoncer à ta copine et à un enfant en même temps. Je dis pas que ça aurait forcément duré toute la vie, entre elle et moi. Mais j’aurais aimé avoir une chance d'essayer. » Je soupire et termine ma tasse de café en détournant le regard. C'est... La première fois que je parle vraiment de cette aventure avec autant de détails à quelqu'un. Pourtant, je ne lui ai pas raconté les trois quart de cette romance. J'ai volontairement omis des détails pourtant très importants. Comme le fait qu'Abi et moi nous étions très différents. Qu'elle était moldue et moi sorcier. Elle Américaine et moi Grec. Que par amour, j'ai traversé l'atlantique dans un de ce maudits engins appelés avions. Que j'ai passé un moment en Louisiane, où j'ai appris à faire des piercings aux gens à la manière moldue, où je me suis fait recouvrir d'encre de tatouage immobile et donc belle et bien dénuée de magie. Par amour pour cette belle Américaine, j'ai complètement envoyé chier mon éducation raciste.  

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