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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Under The Blackened Sun ✘ ft. Soledad :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Invité
Anonymous
INRP
IRL
Sam 2 Nov - 13:55
Under The Blackened Sun
ft. Soledad & Hyacinthe
05.08.2019 Pour une fois, Utakata n'est pas avec moi. Je l'ai laissé en Ecosse, à Glasgow chez mes parents. Tout seul à la maison, puisqu'il n'avais pas envie de sortir. Sans compter que lui dois travailler cet après-midi, dans cette petite échoppe où il a dégoté un job d'été. Moi ?... Si, j'en avais envie. Et besoin également. Mon été s'est avéré étrangement monotone, alternant entre mes éternelles révisions, mes projets pour le début d'année prochaine en relation avec la vie scolaire de Poudlard, ma vie privée et mon job d'été. J'ai repris le même petit boulot que l'an dernier, dans cette auberge que les moldus savent hantée par le fantôme d'un écrivain qui s'y est suicidé par pendaison. Du moins c'est ce que la légende raconte. Un suicidé ne reviens que rarement sous forme de fantôme, puisque le but c'est justement de passer de l'autre côté et que les spectres sont ceux qui n'étaient pas prêt ou pas assez courageux pour ça. Et quand on décide d'en finir avec la vie, en général c'est pour partir et ne jamais revenir. C'est ce que j'espérais, moi aussi, la dernière fois que cette envie m'a pris. Cette lubie, diraient certains, qui ne sont pas vraiment conscients de ce que c'est que d'être dans un état pareil que le mien. Dépression nerveuse, avérée par un psychiatre moldu premièrement, puis par un psychiatre sorcier au printemps dernier. Un ultime pas de trop, qui a poussé mon petit ami à me forcer à prendre un traitement pour avoir une humeur plus constante. J'ai refusé la médecine moldue, qui ne m'avais pas aidé. A l'inverse même, le traitement ne m'avais clairement pas réussi. C'est donc vers la médecine magique que je me suis tourné et je dois avouer que les potions prescrites sont moins intrusives que le xanax et autres antidépresseurs moldus.

Toujours est-il, que cette auberge je m'y plaît. Les moldus qui la visitent ne peuvent bien entendu pas voir le fantôme de l'écrivain. Moi, par contre, je le côtoie tous les jours. On pourrais penser que c'est déprimant de parler à un mort, mais c'est une chose... Usuelle dirons nous, chez les sorciers. Être capable de voir les fantômes nous est réservé et je dois souvent me retenir de rigoler quand les moldus qui visitent cet endroit hanté de Grande-Bretagne prétendent avoir aperçu quelque chose du coin de l'oeil. C'est tout bonnement impossible, ils n'en ont pas la capacité. La vérité sur Jake c'est qu'il est tombé dans les escaliers en rentrant le soir d'une petite fête alcoolisée. Le coup du lapin, mort sur le coup, son fantôme est allé se recoucher en laissant l'enveloppe charnelle derrière lui sans s'en rendre compte. Le voilà donc coincé ici, avec des moldus qui viennent visiter cet endroit hanté. Et ça semble finalement lui plaire, de terroriser les visiteurs. Jake est un peu sadique, mais aussi intéressant et sympathique. Nous parlons souvent de littérature lui et moi, je lui raconte ce que je suis en train de lire en ce moment et il semble ravi d'avoir un peu de compagnie. La première fois, l'écrivain a essayé de me terroriser moi aussi, comme les autres employés. Mais en voyant que je ne bronchais pas, le spectre a rapidement compris que contrairement aux autres je pouvais réellement le voir. L'entendre. Lui parler. Tu es un sorcier Hyacinthe.

Aujourd'hui il est temps d'aller chercher un nouveau livre. Ou deux. Ou trois. Ou quatre. A voir selon ce qui est intéressant, mais lisant au minimum un livre par semaine, je sais que ça ne sera pas perdu. J'ai déjà terminé les ouvrages que j'avais prévu de lire cet été. Allant du grimoire de métamorphose au polar moldu en passant par les mémoires d'un magizoologue du seizième siècle traitant de sa rencontre avec les vampires. Arrivé sur le chemin de traverse animé comme à son habitude, je fronce le nez et tend l'oreille. Des langues étrangères sont parlées par des groupes de jeunes gens de mon âge, probablement de nouveauté étudiants de l'université qui ont quand même quitté leur pays d'origine pour venir ici malgré le danger. Eux sont courageux, beaucoup d'entre nous souhaiteraient au contraire quitter le pays, mais c'est malheureusement impossible à cause des mesures prises par le ministère. Nous sommes coincés ici, au Royaume-uni pour tout l'été. Jusqu'à nouvel ordre en fait. En m'arrêtant devant la librairie pour regarder la vitrine, je soupire longuement en voyant un ouvrage traitant de l'art magique Japonais. J'aurais du y aller cet été avec Utakata, pour y rencontrer sa famille qui se demande bien qui est ce jeune Chang dont il leur a parlé dans ses lettres. J'aurais voulu apprendre des choses dans ce pays lointain d'Asie, peut-être faire un détour par Hong-Kong afin de faire goûter la cuisine locale à mon petit ami qui je suis sur, apprécierait grandement les saveurs. Mais tout est tombé à l'eau, à cause des attentas. Au moins, il a pu éviter de loger au chaudron baveur, actuellement plein à craquer d'étudiants étrangers d'ailleurs. Il n'a jamais été question qu'il aille là-bas cet été, immédiatement ma mère s'est proposée de le garder à la maison avec nous étant donné la situation. J'ai finalement beaucoup de chance, d'avoir une famille compréhensive, qui également apprécie celui que j'ai choisi. Enfin... choisi est un bien grand mot, disons plutôt que je suis tombé amoureux comme on tombe dans les escaliers.

Réajustant le chaudron de cuivre sur mon avant bras, je rentre donc dans la librairie pour le remplir de livre. Bien que l'art ne soit pas ma spécialité, j'achète pourtant cet ouvrage, sans doute un peu par nostalgie et regret de ne pas avoir pu voyager dans ce pays cet été. Ah, j'aurais pu apprendre un petit peu de cette nouvelle langue, pratiquer les bases acquises du Japonais avec un manuel scolaire cette année. Goûter leur nourriture et leur saké, cet alcool de riz dont Utakata me fait  éloge. Et surtout rencontrer ces êtres mystérieux que sont les Taira, la famille de mon petit ami des parias de la société nippone car jugés révolutionnaires à cause d'un coup d'état foiré il y a longtemps. Des terroristes en somme, aux yeux du gouvernement local. Un autre bouquin atterris dans mon chaudron, un manuel de techniques de duel avancées. J'en aurais besoin en ces temps troublés, mais aussi lors des séances du club de duel de l'université. J'ai une position à défendre cette année et je ne compte pas me faire rabaisser par le ou la première venue. Sortant de la librairie, je lève mes yeux sombres vers le ciel et décide de fouiller dans ma poche pour m'allumer une cigarette. Je vais probablement flâner un moment ici, sur le chemin de traverse bondé tout en espérant intérieurement ne rencontrer personne qui ne vienne me dire bonjour. Hautement improbable me direz vous, étant donné le nombre d'élèves visiblement présents.

Réajustant mon perfecto en cuir je sors mon zippo. Cling, cling cling, cling... Merde. Je connais parfaitement ce bruit. L'essence est vidée et... Je dois en racheter. Pestant en cantonnais face au manque de coopération de l'objet, je sors ma baguette pour allumer ma cigarette ainsi. Est-ce qu'il y a un magasin vendant des choses moldues ici ?... Pour les sorciers curieux, ceux qui ont pris étude des moldus en option à l'école. Une option que je n'aurais pas pu prendre, même sans en avoir envie, simplement parce que mon père est un moldu. C'est triché, c'est vrai, c'est comme si je décidais de prendre une option langue Cantonaise. Tirant une latte sur ma cigarette, je commence donc à errer sur la rue principale du quartier magique Londonnien, à la recherche d'une boutique de ce type. Je pourrais très bien rentrer en écosse, aller dans le bureau de tabac en bas de la rue de chez mes parents mais... Je ne sais pas, j'ai un pré-sentiment. Quelque chose d'inexplicable, quelque chose de totalement irrationnel et donc de très perturbant pour moi qui suis un cartésien à l'esprit on ne peut plus rigide. C'est d'ailleurs bien pour ça que je n'ai pas non plus choisi l'option de divination lors de ma scolarité au collège, optant pour l'étude des runes et l'arithmancie. Après quelques pas et une cigarette bien entâmée, je tombe devant ce magasin que je ne connais pas : Witchies bazzar. J'arque un sourcil et décide d'en passer la porte après avoir disposé de mon mégot dans un cendrier de poche. En bon garçon poli, je ne jette jamais mes cigarettes terminées par terre dans la rue.

La clochette de la porte annonce mon arrivée dans cette boutique étrangement calme et vide malgré l'agitation de la rue principale. Je prend donc un instant, ferme les yeux et soupire en profitant du calme, et du brouhaha de la grande rue étouffé par la porte qui n'est plus d'un ronronnement de fond. Saluant simplement la dame qui se trouve derrière le comptoir de l'échoppe d'un bonjour totalement neutre mais poli , me voilà en train de m'aventurer vers la partie qui semble être dédiée aux objets moldus. Mais... Ce sont plutôt des curiosités. Des choses qui même dans ce monde-là ne sont pas utilisée au quotidien. Tout en me raclant la gorge, je me retourne vers la sorcière : « Excusez-moi madame, mais auriez-vous de l'essence pour un zippo moldu ici ? » C'est là que je l'observe un peu plus en détail. Brune, peut-être le début de la trentaine. Assez jolie, latine d'origine je suppose ou peut-être quelque chose d'encore plus exotique. Ses lourdes boucles brunes pourraient aussi provenir du moyen orient, ou sa peau hâlée des indes. Allez savoir, je ne suis pas certain de l'origine ethnique de cette femme. Tout ce dont je suis certain, c'est qu'elle est tout de même très jolie. Elle pourrais bien prétendre à un titre de Miss Angleterre dans une autre vie, dans un autre univers. Ses yeux sombres, plus que les miens, ont le mérite de me mettre quelque peu mal à l'aise. C'est assez rare pour le souligner, ce genre de choses ne m'arrive pas régulièrement. J'ai pourtant cette impression désagréable que les prunelles noires de la gérante sondent mon âme, ou quelque chose du genre. Et je ne tiens pas spécialement à ce qu'elle voit ce qu'il y a au fond de moi. Ça ne lui plairait certainement pas... 

Pour mettre fin au malaise, je sors donc le zippo en question pour lui montrer. Sait on jamais si ça peut l'aider, ou au moins lui éviter de me fixer de cette manière. « Il viens de me lâcher. J'ai ma baguette, mais je tiens quand même à cet objet et j'ai tendance à l'utiliser pour mes cigarettes. » Espérons que je n'ai pas le droit à un petit discours moralisateur et bien pensant m’annonçant que le tabagisme est nocif pour la santé. Tout ce que je veux, c'est qu'elle arrête de me sonder avec ses yeux si sombres et partir d'ici avec de quoi recharger mon zippo.
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
INRP
Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
Messages : 3651
Gallions : 10085
Date d'inscription : 03/03/2019
IRL

Lumos
Je rp en : #9999FF
Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Sam 30 Nov - 18:10



Under the blackened sun
Soledad ☽ ☾ Hyacinthe


La vie avait repris son cours. C’était comme si de rien n’était, et en même temps, plus rien n’était pareil. Plus rien ne pourrait plus jamais l’être. C’était une impression particulièrement déstabilisante pour la mexicaine. Après trois semaines affreusement difficiles à vivre coupée de sa magie et de son don à cause du bracelet du Blood Circle, Soledad avait pu reprendre le cours de son existence en un claquement de doigt, ou plutôt grâce à un unique sortilège. Il n’avait fallu qu’une journée décisive pour qu’elle soit séparée de la part la plus importante de son être et là, du jour au lendemain, on s’attendait à ce qu’elle reprenne sa vie comme si de rien n’était. Certains vivaient dans la crainte et la méfiance constantes, incapables d’oublier les ténèbres dans lesquels le monde magique menaçait de plonger. Tandis que d’autres s’acquittaient de cette tâche à la perfection, préférant se murer dans le déni pour oublier que la menace du Blood Circle planait toujours au dessus de leurs têtes comme un spectre vengeur. Ils croyaient en la toute puissance du Ministère, plaçaient leur entière confiance en cette entité supérieure. Le Ministère allait les protéger, le Ministère allait tout arranger. Si seulement c’était aussi simple. Tout ce que Soledad voyait, c’était que la menace était toujours là, et que le Ministère, eh bien, elle ne savait pas trop ce qu’il faisait pour arranger tout ça vu qu’on ne leur disait rien de plus. Elle avait confiance elle aussi, bien sûr, il ne pouvait pas en être autrement alors que Myrna en faisait partie et qu’elle côtoyait de nombreux aurors dans l’Ordre, mais elle était moins aveuglée que certains. Pour une fois elle était plus terre à terre, il en allait de leur survie, elle ne pouvait plus se fier uniquement à des illusions. Pour le moment, le Ministère avait pris des mesures, interdit quiconque de quitter la Grande-Bretagne et renforcé les barrières magiques qui les séparaient des moldus. Et maintenant chacun devait reprendre sa vie là où il l’avait laissé avant les attentats. C’était plus facile à dire qu’à faire, mais Soledad faisait de son mieux.

Si elle ne pouvait pas oublier les épreuves qu’elle avait subis, Soledad pouvait au moins se changer les idées. Et après près d’un mois de fermeture, le Witches Bazaar était l’endroit parfait pour ça. En son absence, les commandes diverses et variées s’étaient accumulées, toutes en provenance de pays plus exotiques les uns que les autres, au gré des vagabondages de Meredith. C’était plaisant, ça la faisait voyager un peu elle aussi. La mexicaine en avait déjà traité une bonne partie mais c’était une tâche minutieuse qui lui demandait du temps, parfait pour écarter de son esprit ses traumas. Et puis il y avait l’affluence des clients à gérer aussi. Les habitués s’étaient pressés aux portes de la boutique dès sa réouverture avant que le flux de clients ne revienne à la normale. Quand on lui posait la question, Soledad affirmait qu’elle avait fermé la boutique pour prendre un peu de vacances, histoire d’oublier toutes les horreurs qui ternissaient leur monde. Elle aurait préféré que cette explication soit vraie, et non pas un simple mensonge destiné à calmer les interrogations. Quand on lui demandait des détails elle parlait de campagne anglaise, de landes brumeuses et d’un calme infini. Personne ne trouvait rien à y redire, tout le monde aurait aimé se trouver loin de l’agitation des grandes villes, et surtout des remous causés par le Blood Circle. Cette excuse marchait à la perfection avec toute sa clientèle, moldue comme sorcière. Nul ne posait plus de question, tout le monde hochait la tête gravement et s’accordait à dire que c’était une bien, bien sombre époque. Tout le monde avait beau se désoler, Soledad n’en observait pas moins avec soin les moldus qui entraient dans sa boutique. Elle savait que le coté moldu du Witches Bazaar, avec ses objets anciens, ses artefacts divinatoires -pourtant dénués de magie- et son aspect un peu ésotérique pouvait amener les suspicions. Elle n’avait pas envie que le Blood Circle ne vienne gâcher ce à quoi elle tenait le plus, être coupée de son troisième œil avait été déjà particulièrement difficile à vivre, elle ne pourrait pas en subir plus.

Aujourd’hui était une journée comme une autre, simplement marqué par le flux incessant des sorciers étrangers qui, bloqués au Royaume-Uni, se réunissaient sur le Chemin de Traverse faute de pouvoir rentrer chez eux pour les vacances. Soledad se serait bien passée de la foule que cela impliquait mais elle appréciait de pouvoir entendre d’autres dialectes que l’anglais, parfois elle avait même le privilège de recevoir des clients d’Amérique latine et se faisait un plaisir de converser avec eux dans son espagnol maternel. Une nouvelle livraison était également arrivée le matin même, portée par un immense hibou au pelage fauve et aux yeux d’un orange saisissant, la brune s’était demandé de quel pays un si bel animal pouvait venir mais il s’en était allé aussi vite qu’il était venu, laissant derrière lui un coli aux multiples tampons dont un qui dévoilait son pays d’origine : le Sri Lanka. Avec précautions, Soledad avait déballé les nouvelles merveilles que Meredith lui avait fait parvenir. Elle ignorait comment son amie faisait, mais peu importe où elle allait elle parvenait à mettre la main sur des objets hors du commun qui ravissaient sa co-gérante. Celle fois-ci, elle avait sorti du paquet un jeu d’échec aux pièces finement gravées, un service à thé enchanté -pour la partie sorcière du magasin-, quelques pendules qui pourraient être exposés des deux côtés du Bazaar -puisque c’était la personne qui le manipulait qui devait être dotée de magie pour qu’il fonctionne réellement- et une petite boite à musique que Soledad eu le plus grand mal à ouvrir. Quand enfin elle y parvint, au lieu d’une mélodie entêtante, la boite lâcha un "Toi le demi-poney tu me dit pas ce que j’ai à faire !" qui provoqua un éclat de rire chez la sorcière. Au milieu de l’objet, une petite figurine d’éléphant tournait sur elle-même, tous les deux ou trois tours elle lançait une blague ou une réplique bien sentie. Voilà qui était original. Soledad ne savait pas trop qui pourrait acheter un tel objet mais elle ne doutait pas qu’il finirait par trouver bonheur, le contenu hétéroclite du Witches Bazaar finissait toujours par trouver son juste propriétaire.

Soledad referma la boite à musique en entendant la clochette de l’entrée tinter. Le petit éléphant de bois lança une dernière blague "Et alors là, la daurade se tourne vers le bar et elle lui dit : on peut pas avoir la barre et l’argent du bar !" avant de se taire, non sans avoir arraché un rire à la voyante. Elle salua le client qui venait d’entrer, l’observant distraitement pendant qu’il déambulait dans la boutique. C’était un jeune sorcier d’origine asiatique que Soledad n’avait jamais vu auparavant. Elle ne put s’empêcher de hausser un sourcil en voyant son accoutrement. Oh, il s’habillait bien comme il voulait, ce n’était pas la mexicaine qui allait le juger sur ça, mais… Qui portait un perfecto en cuir en plein mois d’aout ? Elle le regarda se diriger vers la partie moldue du magasin, un puissant sortilège empêchait les personnes sans pouvoirs de voir et d’accéder à la partie sorcière. Si l’inverse était également vrai pour les sorciers dont l’accoutrement révélait leur nature, ce n’était pas le cas pour ceux qui adoptaient la mode moldue et pouvaient passer inaperçus parmi eux. Haussant les épaules, la mexicaine se détourna du client pour retourner à ses produits dont elle devait estimer le prix pour pouvoir les mettre en vente. « Excusez-moi madame, mais auriez-vous de l'essence pour un zippo moldu ici ? » Soledad releva la tête, perplexe. Avait-elle bien entendu ? Elle cligna des yeux, un peu étonnée par la demande incongrue. Les lieux étaient remplis d’objets anciens, d’artefacts de tous les pays et d’accessoires de divination, il ne pouvait tout de même pas lui poser sincèrement une telle question, elle devait avoir mal entendu, elle ne voyait que ça. « Il vient de me lâcher. J'ai ma baguette, mais je tiens quand même à cet objet et j'ai tendance à l'utiliser pour mes cigarettes. » Ah bah non, il venait de sortir un briquet de sa poche, signe qu’il semblait bien prendre le Witches Bazaar pour le bar-tabac du coin. C’était assez vexant tout de même. La boutique regorgeait d’objets en tout genre, même de ceux d’origine moldue, mais rien qui pouvait permettre de la confondre avec ce genre d’établissement.

C’était bien la peine, tout de même, de dénicher des objets de curiosité du monde entier si c’était pour voir un étudiant venir chercher de l’essence à zippo. La surprise passée, Soledad oscillait entre l’amusement et le dépit. Ce jeune sorcier n’avait pas l’air d’avoir compris dans quel genre de boutique il avait mis les pieds. « Hum. Je crois que vous vous êtes trompé de magasin. » Commença-t-elle en reposant sur le comptoir l’article qu’elle était en train d’examiner. Pour s’être trompé, il s’était trompé. Soledad se retint de lui demander s’il allait lui réclamer la presse quotidienne régionale ou des jeux à gratter ensuite. Ce n’était pas très gentil se de moquer, l’erreur était humaine après tout, aussi laissa-t-elle un fin sourire indulgent naitre sur ses lèvres. « Regardez autour de vous, ce n’est pas vraiment le genre d’article que vous trouverez ici. » Reprit-elle en contournant le comptoir. Du geste, elle désigna l’ensemble du magasin. Même les objets moldus exposés dans leur partie dédiée n’avaient pas grand-chose de conventionnels. Machinalement, elle remit en place quelques articles et jeta un coup d’œil à travers la vitrine qui donnait sur le Londres moldu. « Il y a un tabac-presse dans la rue derrière, du côté moldu. Là-bas vous devriez trouver ce que vous cherchez. » C’était là qu’il devait se rendre, pas dans une boutique tenue par une sorcière. Soledad croyait au destin, peut-être que tout ceci avait un sens, mais au fond il s’agissait sûrement d’un gamin qui n’avait pas fait attention là où il mettait les pieds. Parfois ce n’était pas la peine de chercher des explications compliquées quand celles, plus simples, pouvaient se révéler exactes. Tout n’était pas de l’ordre du destin ou du karma, voyante ou pas, la mexicaine voulait bien le reconnaitre. Soledad laissa ses prunelles croiser celles du sorcier, il lui semblait étrangement mal à l’aise. Ca avait presque un coté touchant. « Ici c’est autre chose que l’on trouve. » Oh, elle exagérait à peine, mais après tout, ça ne faisait de mal à personne de piquer la curiosité du jeune homme.

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