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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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You're the only one ft. Hyacinthe Chang :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mer 3 Avr - 16:27
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19
Le 14 février. Pour chacun, c'est une date importante grâce au marketing mondial à outrance. La fête des amoureux, n'est-ce pas ? C'est triste quand on est célibataire, du moins en occident. Au Japon, cette fête est bien différente d'ici, quand j'y pense. Le 14 février, ce sont les filles qui offrent des chocolats aux garçons, même s'ils ne sont pas en couple. Ce sont les chocolats « obligatoires », ceux qu'on reçoit de la part d'inconnus parfois, simplement pour ne pas être le seul à ne rien obtenir à cette fête. Ce n'est donc qu'un moyen pour les chocolatiers et restaurateurs du monde entier de faire du chiffre. Mais une fois de plus, pour ne rien changer à la coutume, le Japon ne fait pas comme tout le monde : comme le 14 février est réservé aux cadeaux des femmes vers les hommes, l'inverse se doit de se produire. C'est donc le 14 mars que les hommes retournent leurs cadeaux aux femmes, avec une obligation morale de le faire pour ne pas passer pour un connard de première. Alors lorsqu'il y a une semaine on m'a demandé totalement au hasard ce que je comptais faire pour la saint valentin avec Hyacinthe...j'avoue que je n'ai pas trop compris. Les couples d'hommes ne fêtent que le 14 mars, comme les couples de femmes ne fêtent que le 14 février, alors j'étais un peu perplexe ! Mais j'ai vite compris quand autour de moi personne ne connaissait le « White Day » de mars. Tout se joue en février...et bon sang, il m'a fallu me dépêcher pour trouver un truc à faire le 14 ! J'avais déjà prévu un cadeau d'anniversaire, puisque Hyacinthe n'a rien trouvé de mieux à faire que de naître ce jour-là. Rien de très « kink » pour une fois, j'ai assez donné à noël ! Mais je veux aussi marquer cette date comme elle est censée l'être, en lui offrant un petit truc spécial couple. Je me décarcasse pour lui, vous avez vu ? Alors que je ne suis même pas certain qu'il en vaille la peine. Non, c'est terrible de dire des trucs comme ça ! En fait, je ne sais pas s'il se rend bien compte de tous les efforts que je fais alors que c'est la première fois que je suis réellement en couple. Lui aussi peine à trouver sa place, à savoir comment agir et réagir en fonction des situations, ce qui fait que nous sommes parfois confrontés à un dilemme qui nous a valu de finir à l'infirmerie il y a deux mois. J'ai peur qu'il se lasse et me trompe, comme il ne semblait pas vraiment fidèle lorsque je l'ai rencontré. Et puis...il y a toujours ce foutu rouquin avec lequel il traîne parfois, ce type qui le fait rechuter à chaque fois qu'il le rencontre j'ai l'impression. C'est aussi pour ça que je souhaite aider Thaddeus à renouer définitivement avec ce type. Plus il s'éloigne de Hyacinthe, mieux je me porte !

Hyacinthe, pour sa part, croit aussi que je vais le quitter sur un coup de tête, simplement parce que j'en ai marre de lui. C'est vrai, il n'est pas facile à vivre. Il est arrogant, dépressif, prétentieux, sensible et insecure, un combo explosif qui pourrait en rebuter plus d'un. Mais si je prenais vraiment tout ça en compte, je n'aurais jamais tenu plus d'une semaine, n'est-ce pas ? Mon but, c'est de le sauver. Ou plutôt, de lui apprendre à vivre par lui-même, sans risquer de le voir se tailler les veines à tout bout de champ. Il est glauque aussi, mais ça, c'est plutôt une qualité pour moi. Je suis tout aussi glauque que lui, c'est juste qu'en tant que japonais, je ne le montre pas vraiment. Je dois faire attention à mon image tout de même ! L'hypocrisie est enseignée au berceau chez moi, après tout. Mais pour en revenir à Hyacinthe, mon but actuel est de l'aider pour être certain que si nous nous séparons un jour, ce qui arrivera tôt ou tard étant donné mes projets personnels, il n'ira pas se tuer dans un coin de forêt ou quelque part chez les moldus. C'est con dit comme ça, mais c'est ce qui risque d'arriver à tout instant. Je dois penser à tout, c'est fatiguant...un jour je vais ragequit, je vous jure ! Quoique non, c'est comme avouer un futur homicide. Putain, pourquoi je suis avec ce type, déjà ?

Aujourd'hui est le grand jour. Le 14 février, et je n'ai encore rien dit à Hyacinthe, comme si je n'étais au courant de rien. Ni de son anniversaire, ni de la fête des amoureux. Je pense que ça l'a rendu un peu triste, mais sa surprise n'en sera que plus grande. Je lui ai demandé de me rejoindre dans le hall de la fac, pour pouvoir l'emmener à un endroit tranquille qui, je pense, lui plaira beaucoup s'il est aussi glauque que moi. Bon, j'ai quand même préféré attendre après le déjeuner, histoire de ne pas être trop mal par la faim...heureusement pour moi, le plat d'aujourd'hui n'était pas d'une consistance aussi épaisse qu'un cassoulet. J'ai découvert ce met il y a un mois lorsqu'on en a eu un midi, et même si j'ai un truc pour la bouffe, j'avoue que celle-là m'a rendu malade tant le goût était déplorable ! Enfin, ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui. Notre déjeuner était plutôt léger, impossible d'être malade n'est-ce pas ?

Je ne suis pas lourdement maquillé pour une fois, question de praticité...après tout, c'est chiant d'embrasser quelqu'un avec trois couches de rouge à lèvres, n'est-ce pas ? Je suis donc un peu plus jeune d'apparence, la faute à mon visage rond de bébé. Même si mes vêtements, bien différents de l'uniforme que je suis obligé de me trimballer chaque jour, trahissent ma maturité tout de même. Je regrette tant de ne pas pouvoir les mettre au quotidien ! C'est quand même dingue de forcer des adultes à porter un uniforme, non ? On est en février, mais je n'arrive pas à m'y habituer !

J'aperçois mon cher blond de loin, qui semble me chercher lui aussi. Il tire une tronche de six pieds de long putain...tu m'étonnes que beaucoup ont peur de lui ! Je lui fais un simple signe de la main, et le gratifie d'un sourire lorsque enfin il se retrouve à ma hauteur. Je ne suis peut-être pas étranger à son humeur massacrante du jour, mais tant pis. Mon sac sur le dos, étendu grâce à un sortilège pour ne pas lui laisser deviner quoi que ce soit sur mes intentions, je lui prends doucement la main pour l'emmener à l'extérieur.

« J'espère que tu n'as rien de prévu pour cet après-midi, parce que je compte bien te garder avec moi ! »

Nous devons nous rendre à un cimetière que j'ai repéré il y a peu de temps, où je songeais déjà me rendre avant même de capter la date d'aujourd'hui. C'est du côté des sorciers donc il n'y a pas trop de risque de tomber sur des moldus ici, et pourtant c'est assez reculé tout de même. Un cimetière dans une fac...jamais je n'aurais pu imaginer ça. Je ne sais pas si ce sont les Deadman qui s'occupent de cet endroit...mais tant pis, n'est-ce pas ? On ne risque pas de croiser grand-monde, l'endroit est assez vaste et il n'y a de toute façon personne qui se déplace jusque là. De quoi être tranquille pour les heures à venir !

  
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Mer 3 Avr - 17:12
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19 ▬ Cimetière de l'université Pour l'instant, j'essaye de ne pas tirer de conclusions hâtives. J'ai encore beaucoup de mal à comprendre la logique des gens, c'est vrai. Alors là tout de suite j'essaye de ne pas trop penser à Utakata, à mon anniversaire et à la Saint valentin. J'ai soigneusement emballé son cadeau, au quel j'ai pensé pendant un long moment. Ce n'est pas un présent très... Classique. Mais j'espère que ça lui plairas. Au fond de mon sac de cours, j'ai donc un joli flacon, contenant du veritaserum concocté par mes soins. J'ai mis de ma personne dans ce cadeau et j'ai même fait l'effort d'aller acheter une carte pour l'occasion. Un truc un peu niais, c'est vrai je dois l'avouer, qui envoie des cœurs à celui qui l'ouvre. Avec mon habituelle encre violette, j'y ai laissé un mot d'amour probablement un peu froid mais sincère, en compagnie d'un bout de parchemin rose qui correspond à un bon... particulier. Un bon qu'il pourra utiliser quand bon lui semble en ma compagnie, pour faire quelque chose de particulier que je lui avais jusqu'à lors refusé lors de nos ébats.

Alors j'espère que je n'ai pas fait tout ça pour rien. J'espère qu'il a fait exprès de ne pas me souhaiter ni un joyeux anniversaire, ni une bonne saint valentin ce matin dans notre dortoir. Il m'a d'ailleurs fichu un peu la honte, quand un camarade de chambre m'a souhaité bon anniversaire. Je me suis retourné vers Utakata ensuite, attendant quelque chose mais... Je n'ai eu le droit à rien, pas même un sourire, juste à un petit Japonais qui est parti s'enfermer dans la salle de bain pour se préparer à sa matinée de cours. J'étais tellement contrarié par tout ça que j'ai sauté le repas de midi, pour m'occuper l'esprit et ne plus penser à tout ça. Le nez plongé dans un livre d'alchimie avancée, je surveille tout de même l'heure avec angoisse sur l'horloge de la bibliothèque universitaire, où j'ai une fois de plus trouver refuge pour fuir mes pensées. Parce que cet abruti a beau avoir oublié de me dire quoi que ce soit, il m'a quand même donné un rendez vous dans le hall de l'université après l'heure du déjeuner.

C'est donc vers deux heures moins cinq que je referme mon livre d'alchimie et quitte la bibliothèque. Je n'ai pas pris la peine de me changer, gardant mon uniforme scolaire. A quoi bon... Si c'est pour ce que je pense qu'il m'a donné rendez vous, peu importe les vêtements que j'ai je ne les garderai pas bien longtemps. Puis merde, une cravate peut s'avérer utile pour lier des poignets non ?...  D'un pas décidé, je retrouve donc Taira à l'heure convenue. C'est bien, avec notre éducation relativement similaire, nous sommes tous les deux très ponctuels. Politesse asiatique oblige, même si nous n'avons pas des origines du même pays d'extrême orient. Me plantant donc droit comme un piquet face au garçon qui me fait face, j'attend qu'il me dise quelque chose, le visage renfrogné et contrarié. Il m'annonce que nous allons passer l'après midi ensemble et je lève les yeux au ciel en soupirant. Pourtant j'accepte de lui prendre la main, même si ça signifie sécher mon cours de biologie magique. Je demanderai à Mérope ou à Hestia de me donner leurs notes exceptionnellement. Ce n'est pas sérieux de sécher un cours mais... Pourtant, l'idée d'être avec mon camarade de maison me semble plus agréable que deux heures enfermé dans une salle en compagnie du Professeur Patil.

« D'accord. » Je manque clairement d'enthousiasme mais il ne s'en formaliseras pas, j'espère. Je serre sa main dans la mienne, emmêle nos doigts convenablement et lui emboîte le pas pour le suivre à l'extérieur de l'université. Je me demande où il a prévu de m'amener. C'est peut-être par pudeur qu'il n'a pas voulu me souhaiter un bon anniversaire et une bonne saint Valentin en publique après tout, non ?... Je commence à le connaître maintenant et derrière ses airs inquiétants, je sais qu'il est en réalité un très grand timide. Pour preuve au début, il avait peur de me donner la main, peur de ce que les gens pourraient dire ou des regards que nous allions attirer sur nous. C'est vrai qu'on nous a regardé de travers, les première semaines. Mais rapidement tout le monde s'y est habitué. Et personne n'ose rien dire, du moins, pas devant nous. Sur notre dos les langues se sont très probablement déliées, mais en face ?... La peur de ce que je pourrais leur faire vivre comme enfer a du y jouer, se mettre le préfet en chef à dos n'est clairement pas une très bonne idée.

Étrangement, nous arrivons dan le cimetière de notre université. Je fronce les sourcils intrigué par ce choix, mais laisse échapper un petit rire amusé. Très bonne idée, mon cher attrapeur. Prenant place à ses côtés sur l'un des bancs, je regarde les alentours. C'est calme et surtout désert comme endroit. L'idéal pour deux asociaux dans notre genre. Je dépose mon sac de cours à terre, et m'étire pour dénouer mes épaule engourdies. Je soupire et grogne en sentant mon dos craquer, puis me penche pour sortir mon paquet de cigarettes. J'en allume une à l'aide d'un zippo, tire dessus et recrache lentement la fumée grisatre. En regardant Utakata je remarque qu'il ne s'est maquillé que les yeux aujourd'hui. J'aurais peut-être du faire la même chose, opter pour quelque chose de plus léger, mais j'avais envie de mettre du rouge à lèvres pour avoir l'air plus... Festif. Je passe ma langue sur mes lèvres puis attrape sa nuque pour venir l'embrasser, sans vraiment prévenir. Je sais que le mien tiendras plutôt bien et ne laisseras en toute logique pas trop de marques. A moins que je ne me mettes à baver sur autre chose... Mais pour l'instant ce n'est pas d'actualité. Après m'être fait mordre par mon petit copain, je me recule en grognant et tire une seconde fois sur ma cigarette. Le sac toujours ouvert, je décide de lui tendre son cadeau et sa carte.

Un élégant flacon en verre relativement bien travaillé contiens la potion verte qui nous feras dire la vérité la plus absolue. J'y ai ajouté un joli noeud en satin noir, pour garder cette esthétique légèrement macabre que nous cultivons tous les deux. La clope coincée entre les lèvres, je détourne le regard sans rien dire le temps qu'il puisse lire tout ça. Je ne suis pas très bon pour m'exprimer à l'oral. A l'écrit non plus, mais c'est tout de même moins dramatique.

A l'aide de mon encre violette, j'ai expliqué la démarche de cet étrange cadeau à Utakata :


La vérité, et rien que la vérité. Un flacon de veritaserum concocté méticuleusement par mes soins, pour que tu puisses t'assurer de ma sincérité si jamais tu venais un jour à en douter.

Joyeuse Saint Valentin, et fais en bon usage.

xoxo, Your little bitch.


Sur le petit bout de parchemin rose, j'ai également noté : Bon pour une séance en laisse. Il fallait bien quelque chose d'un peu... oléolé comme diraient certaines personnes étant donné la situation, non ?... J'aurais pu lui prendre une boite de chocolats, ne pas trop réfléchir, mais je ne fais décidément jamais rien comme tout le monde. Anxieux et apréhendant sa réaction, je commence à m'agiter sur le banc et me retourne vers lui la cigarette à la main : « Est-ce que ça te plaît ?... »
  
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Sam 18 Mai - 19:36
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19

Hyacinthe n'est pas le plus bavard des hommes. Je dirais même qu'il a de sérieux problèmes de communication, qui pourraient à terme lui nuire. Quoique, c'est déjà le cas, non ? C'est ce qui lui a coûté la vie plusieurs fois. Pas dans le sens propre évidemment, il est toujours vivant...mais il a perdu gros à cause de ce manque de communication. C'est à cause de ça qu'il a quitté le ministère en claquant la porte, qu'il est parti en Norvège, qui a failli y rester à cause d'un mec un peu trop con, qu'il s'est passé tant de choses qui n'ont fait que le fragiliser un peu plus. Mais non, il ne tentera jamais de changer ça. « C'est comme ça, ça ne peut pas être autrement, je suis né comme ça ». Mon cul, oui. Personne ne l'a obligé à changer, c'est tout. Ses parents ne sont sûrement pas au courant, ses amis se fichent bien de son bonheur, et les autres ne voient pas le souci chez un type aussi arrogant et borné. Mais moi, je ne vais pas le lâcher sur ce point, c'est clair et net. Je suis tout aussi borné que lui, bien que moins con tout de même, malgré ses réflexions parfois vexantes.

Je le repousse assez vite alors qu'il veut absolument me voler un baiser, sous prétexte qu'il devrait attendre avant de me sauter dessus. Non mais sérieusement, on est pas des animaux ! Quoique...enfin pas dehors, au milieu d'un cimetière. QUOIQUE...non, il faut vraiment que j'arrête d'imaginer des trucs dégueulasses et limites au niveau moral. C'est Hyacinthe qui déteint sur moi, là ! Enfin ce serait faux et presque ridicule de dire que je n'étais pas aussi taré avant de le rencontrer, mais disons qu'il me pousse à aller toujours plus loin.

Nous nous asseyons finalement sur le petit banc blanc du cimetière, dans un silence absolu. Seuls les quelques bruits extérieurs du côté moldu brisent cet instant de calme, mais ce n'est pas si dérangeant. Pas au point de lancer un sortilège en tout cas, il vaut toujours mieux entendre les gens arriver lorsqu'on cherche un peu d'intimité, n'est-ce pas ? Je tourne la tête vers lui, alors qu'il fouille dans son sac. Visiblement, lui aussi m'a fait un cadeau en ce jour particulier. Les joies de la saint Valentin.

Je passe un long moment à déchiffrer la carte qu'il m'a donné. Une carte un peu niaise qui, si elle fait au moins l'effort de ne pas être rose bonbon, éclate des bulles rouges à ma figure. Ca pourrait donner un excellent concept un peu gore, mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui. Je tâcherai de le mettre en place un jour si je n'ai rien d'autre à faire...ça pourrait être sympa, pour le prochain halloween. Mais revenons à nous moutons.

D'après ce qui est inscrit ici, la fiole contient du veritaserum. Un sérum de vérité, quelque chose qu'on ne devrait pas s'offrir le jour de la saint Valentin si on fait un minimum confiance à l'être aimé. Je fronce les sourcils, mais laisse échapper un petit rire en voyant tombé sur mes genoux un morceau de parchemin rose. Je le range dans ma poche pour être certain de ne pas le perdre, un sourire amusé toujours accroché aux lèvres, et regarde enfin mon petit ami. Il semble tendu. Est-ce parce qu'il a peur de ma réaction ? Il fait bien...heureusement que je le connais, ou je le prendrais pour un demeuré de m'offrir ce genre de choses à la saint Valentin.

« Donc...tu penses qu'on a besoin d'un petit coup de pouce de la magie pour ne pas nous mentir, c'est ça ? C'est comme ça que j'interprète ton cadeau, en tout cas. »

Peut-être que je l'ai mal compris, mais je ne crois pas que ce soit foncièrement différent. Malgré les apparences, Hyacinthe a du mal à faire confiance aux autres, et encore plus à lui-même. Nous nous sommes disputés violemment l'autre jour...il y a longtemps, certes, mais c'est toujours gravé dans nos mémoires. Je ne pouvais simplement pas lui faire confiance, pas avec tout ce que j'ai appris sur lui depuis que j'ai mis un pied à l'université. Hyacinthe est un chaud lapin, Hyacinthe a sauté toutes les filles de la promo, Hyacinthe jette les gens comme de vieilles chaussettes une fois qu'il les a utilisés...alors même si j'ai eu la preuve au tout début de notre relation qu'il n'allait pas me faire ce coup-là, j'ai eu peur qu'il me trompe avec quelqu'un de beaucoup plus attirant que moi. L'autre rouquin qui fait du mal à tous ceux que j'aime...j'aurais pu le confronter directement, mais je n'ose pas. Que de la gueule, comme on dit. Ca a toujours été comme ça, non ? C'était pareil à l'école, avec Chang...je n'ai pas tellement changé, malgré mon apparence.

« Je ne vais pas l'utiliser tout de suite. Je ne sais pas trop combien de temps ça fait effet ce machin, mais je préfère être sûr que tu ne risques pas d'avoir à dire la vérité à d'autres...enfin...je préfère qu'on fasse ça ce soir peut-être, seul à seul. Tu comprends ? »

Si c'est un cadeau de saint Valentin, alors ça doit rester entre nous. Tout comme le petit bon rose qui restera précieusement à mes côtés jusqu'à son utilisation. Je retrouve mon sourire qui s'était fané entre temps, et fouille enfin dans mon sac pour lui sortir un paquet assez lourd. Un livre qu'il n'a pas lu, importé directement de chez moi au Japon. C'est écrit en japonais, certes, mais il y a une traduction anglaise un peu cassée à l'intérieur. Je l'aiderai à comprendre ce qui est inscrit au pire, ce n'est pas un problème. J'avais prévu de lui offrir ça depuis le début de l'année...maintenant, c'est chose faite. Et ce n'est pas son seul cadeau.

« Ca, c'est pour ton anniversaire. On l'étudiera ensemble si tu veux, je l'ai déjà lu mais c'est surtout pour s'assurer que la traduction ne soit pas foireuse. Tu connais maintenant les japonais avec leur anglais complètement pété... »

Je laisse échapper un petit rire, et sors cette fois un paquet beaucoup plus petit. Un bijou, pour changer, mais bien plus sobre que celui que je lui ai offert à noël. Celui-là, j'ai peiné à le trouver. Je n'avais aucune idée...mais c'est en passant devant une boutique moldue que j'ai eu l'idée. Il n'a rien de spécial, ce n'est qu'un bracelet en argent représentant un ouroboros, un serpent qui se mord la queue. Ca ira très bien avec l'encre qui orne sa main. Le serpent peut d'ailleurs prendre vie et glisser sur le poignet, un peu comme un animal de compagnie en beaucoup plus calme et facile d'entretien. Il ne faut juste pas le laisser sans surveillance, ou il peut s'enfuir...d'où la petite boîte en verre qui est vendue avec. Ca changera de son foutu chat bruyant !

« Ce n'est pas dangereux, et ça s'enlève, ne t'en fais pas. Il n'est pas vraiment vivant, ne risque pas de te tuer dans ton sommeil même si je sais que cette perspective te plairait, hmm...si tu n'as pas envie qu'il bouge, t'as juste à lancer un Finite dessus, et il agira comme un bijou moldu. Si tu le garde vivant et que tu l'enlèves, mets-le juste bien dans sa boîte pour qu'il ne s'enfuie pas par erreur. »

  
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Sam 18 Mai - 21:08
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19 ▬ Cimetière de l'université Malgré mon mot maladroit, Utakata semble trouver mon cadeau d'un goût douteux. Je grimace à sa réflexion tout en fumant ma cigarette et secoue la tête « Non, ce n'est pas une question de mensonge. C'est plus pour apprendre à nous faire confiance. Pour éviter d'en venir à la tentative de meurtre ou de suicide une seconde fois. » Lui comme moi doutons de l'autre. Pour des raisons diverses, qui nous sont propres. Probablement parce qu'aucun de nous deux ne semble avoir eu de relation très sérieuse avant celle-ci. Quoi de plus normal ? Nous avons à peine la vingtaine tous les deux, c'est assez normal vu notre jeunesse de ne pas avoir eu de grande histoire d'amour avant celle-ci. Utakata est le premier d'ailleurs à qui j'ose m'ouvrir un minimum, si l'on exclut Philynn avec qui nous avons ouvertement discuté de nos doutes mutuels sur nos orientations sexuelles respectives. Me connaissant avec mon égo démesuré, j'aurais pu être blessé qu'elle soit devenue lesbienne après moi. Mais elle l'étais déjà. Je l'aie juste aidée à assumer, tout comme elle m'a aidé à assumer d'aimer également les garçons. Elle m'a encouragé à explorer ces questions de mon côté également et nous nous sommes séparés sans cris ni larmes, restant encore aujourd'hui bons amis.

Des sentiments, j'en ai eu avant. Mais jamais je ne les ai clairement formulés avant d'être avec Utakata. Il m'a fallu longtemps pour lui dire je t'aime. Pour accepter d'être vulnérable et de dépendre de lui, d'une stabilité qu'il tente tant bien que mal de m’apporter. Je n'ai jamais vraiment caché qui j'étais au Japonais. Si bien que c'est clairement un putain de miracle qu'il n'ait pas pris ses jambes à son coup, quand il m'a vu craquer la première fois. Alors ce je t'aime, il l'a clairement mérité même s'il a du attendre un long moment pour l'avoir. Quand il me dit qu'il préfère que l'usage du véritaserum reste privé, j'acquiesce simplement. Je suis d'accord avec ça. Je ne sais pas ce que je pourrais dire, peut-être donner des vérités gênantes que je ne serais pas prêt à partager avec quelqu'un d'autre que lui. Alors oui, cette potion nous l'utiliseront ensemble dans un cadre strictement privé et confidentiel. Tout avouer sans filtre revient à se mettre nu, et nous savons tous les deux faire preuve d'un minimum de pudeur. Même s'il est facile d'en douter quand on se souviens du costume que j'ai porté à Halloween cette année. Mais la mini jupe me va particulièrement bien, ceux qui disent le contraire sont juste jaloux de ne pas être aussi canons que moi.  

Quand il me tend un paquet qui est très lourd, je ne peine pas à deviner ce qu'il a emballé là dedans. Un livre, mais reste à savoir le quel. J'esquisse un sourire à son attention et déballe la chose rectangulaire sur mes genoux. Il y a plusieurs types de personnes : ceux qui arrachent les paquets cadeaux avec empressement et ceux qui prennent leur temps. Je fais partie de la seconde catégorie. Une fois l'emballage défait, je vais même jusqu'à plier le papier proprement tout en regardant la couverture que j'essaye de déchiffrer. C'est en Japonais, et je ne comprend pas vraiment pourquoi il me l'a offert si je ne peux pas le lire. Mais il m'explique rapidement qu'il a été traduit tout de même, de manière aléatoire certes, mais traduit. La couverture me laisse un indice non négligeable. Je reconnais facilement certains symboles magiques propres à l'étude de la métamorphose et il a fait un très bon choix. Je le remercie timidement en souriant de nouveau, et écarquille les yeux surpris quand il m'annonce avoir un second cadeau. Alors comme ça, il a pensé à mon anniversaire ET à la Saint Valentin ? Il a donc vraiment fait l'effort de me trouver deux cadeaux ? Je suis presque gêné d'accepter le second, et je sens le rouge me monter aux joues.  

J'observe avec une attention particulière le serpent en argent dans sa boite en verre et... me voilà touché. Vraiment. Comme quoi je n'ai pas un cœur de glace contrairement à ce que certains prétendent. Ignorant plus ou moins ses remarques macabres, je pose soigneusement le bracelet entre nous et viens le prendre dans mes bras pour le serrer contre moi. Et pour le faire taire également. C'est un très bon cadeau. Et une merveilleuse idée. Pour ne pas tout gâcher et me mettre à pleurer bêtement, j'ouvre la boite pour sortir la bête qui viens s'enrouler autour de mon poignet. J'observe un instant le bijou en souriant, puis reviens avec mes yeux humides dans les bras de l'attrapeur. Merde. Je ne sais jamais quoi dire dans ces moments-là. Finalement c'est tout de même assez handicapant de ne pas savoir exprimer clairement ses sentiments. Mais je pense qu'il comprend que ça me fait plaisir, ce cadeau. Ces cadeaux même, puis que je n'ai pas oublié ce livre. Ça me touche qu'il m'amène quelque chose de son pays, pour partager ça avec moi. Je me recule enfin pour le laisser respirer après une dernière étreinte et hoche la tête en souriant bêtement, me cachant sous mes longs cheveux blonds pour masquer ma gêne d'être aussi gâté alors que je ne le mérites clairement pas. « Merci Uta. »

Clair net et concis, les grands discours ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, surtout quand je ne sais pas comment m'exprimer. Pourtant je décide de faire un effort cet après midi, et tend mon bras pour regarder le bracelet serpent bouger lentement sur ma peau.« Il est super ce bracelet. Même s'il peut s'enlever contrairement à mon cadeau de noël, je ne suis pas certain de vouloir le retirer pour autant. » Non mais clairement, qu'est-ce qui est plus cool qu'un bracelet serpent qui est animé par la magie ? Je vous le demande. « Et pour le livre, je suis content aussi. Mais tu vas devoir m'aider effectivement si c'est mal traduit à certains moments. C'est pas grave, tu me dois bien ça quand je corriges les fautes dans tes devoirs en anglais. » Bim, un petit tacle comme d'habitude entre nous. Si nous ne nous cherchions pas à longueur de temps ce ne serait clairement pas pareil. Pas aussi bien.   
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Mar 28 Mai - 21:56
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19

Je suis content que Hyacinthe aime ses cadeaux. Le bijou plus que le livre pour le moment, mais c'est normal ; il ne connaît pas encore totalement le contenu de ce que je lui ai offert, et je le force ainsi à passer un peu plus de temps avec moi volontairement, donc forcément ça ne lui plaît pas tant que ça. Peu importe ! Il verra que le bouquin que je lui ai filé est ce qui lui manquait dans sa vie. Il provient après tout d'une bibliothèque très particulière, le genre d'endroit que seuls les habitués pourraient trouver. Un endroit où j'ai travaillé pendant plusieurs mois pour m'instruire, mais également pour trouver ce qu'il est impossible de consulter à la surface. Comme un endroit hors du temps...d'ailleurs, les livres ne sont pas tous en japonais là-dedans. Beaucoup sont écrits dans une langue étrangère, parfois impossibles à traduire, et je déplore mon manque de connaissances lorsque j'y songe parfois. J'aurais voulu dévorer tous ces livres. Déchiffrer les runes, les langues mortes...ah. Peut-être que si je réussis mon coup et que je vieillis, je pourrais enfin les faire traduire ou les traduire moi-même. Le but est après tout de ne pas laisser tomber dans l'oubli des connaissances d'un autre temps.

Je crois qu'il est sur le point de pleurer. C'est que j'ai réellement réussi à le toucher alors, en pensant à lui faire deux cadeaux particuliers en ce jour spécial. On va dire que j'ai beaucoup râlé, j'avoue, en cherchant comment distinguer les deux fêtes. Quelle idée de fêter la saint Valentin de cette façon, aussi ! Et quelle idée de naître ce jour-là ! Il a dû faire un cadeau à ses parents comme ça, le jour de sa naissance, mais c'est tout de même vachement chiant quand on est son mec ! Il va falloir que je le largue avant la prochaine saint Valentin, parce que je ne pense pas pouvoir assumer ce jour-là pendant des années. Je vais forcément tomber à court d'idées. Quoique, un petit restaurant en amoureux ça passe toujours...si c'était une femme, je lui offrirais des fleurs, mais il risque de ne pas apprécier ce geste à sa juste valeur. Ce n'est pas une femme et il ne veut même pas le devenir, ou au moins s'en rapprocher. Alors les fleurs...on va oublier, hein.

« Je suis soulagé que tu aimes ça, tu sais. Je ne savais pas trop quoi t'offrir, et pourtant j'avais une foule d'idées un peu bizarres...mais ce sera pour d'autres occasions, n'est-ce pas ? »

Je lui fais un clin d'oeil, après avoir bien évidemment semé le doute et la curiosité dans son esprit. La vérité c'est que je m'y suis pris tellement tard que j'ai failli lui offrir un paquet de mouchoirs pour se consoler d'avoir le pire petit ami de toute la planète. Comme quoi, heureusement que je me suis baladé ce jour-là ! Mon honneur est sauf, je peux continuer à vivre tranquillement à ses côtés sans ressentir le besoin de me suicider de honte. C'est un trait de caractère bien japonais ça, même si je me revendique comme un esprit libre. Quoi que je fasse, mon histoire me rattrape, le sang qui coule dans mes veines est celui d'un japonais de pure souche. Un sang-pur également, je le sais au plus profond de mon être, malgré le fait que ma famille n'accorde que très peu d'importance à ces histoires et malgré donc le fait qu'il n'existe aucune preuve de cela. La honte, le déshonneur, toutes ces histoires à dormir debout font que je suis encore là des années plus tard à songer au suicide d'une façon aussi légère simplement pour ne pas avoir à subir la honte de n'avoir rien à offrir à mon aimé. Ironique, n'est-ce pas ? Je déplore pourtant cet acte, le trouve lâche et inutile...c'est comme si plusieurs Utakata se baladaient dans ma tête, tous avec une opinion différente sur chaque sujet. Ca donne des situations étranges parfois, des rencontres qui ne se passent pas aussi bien que prévu, des moments gênants où le choc des cultures est particulièrement puissant. Bref, tout ça pour dire que je suis un paradoxe sur pattes.

« C'était méchant ça, Hyahya. Je ne fais presque plus de fautes en plus... »

Je fais mine de bouder, même si je suis habitué à ses piques quotidiens. Je fais de même pour lui après tout ! Nous avons une relation étrange, qui pourrait paraître même détestable d'un point de vue extérieur. Nous nous insultons gratuitement, nous rabaissons, nous faisons régulièrement des remarques du genre « t'es moche comme ça » ou « fais un régime, Taira ». Nous ne nous respectons pas forcément beaucoup, et passons pour un couple sur le point de se séparer alors qu'il n'en est pas question. Ce n'est pas le genre de relation qu'on pourrait avoir avec une fille, n'est-ce pas ? Il faut en général être doux, sympa, protecteur et ne pas la laisser seule un instant de trop ou elle risque de nous faire la gueule pendant des plombes. Remarquez, Hyacinthe n'est pas loin d'agir de la même façon, hein...il n'y a qu'à voir comment il a réagit la dernière fois qu'il a cru que je l'avais abandonné. Je ne l'oublierai pas de sitôt, je pense même rester choqué à vie par cette façon de penser. A moins qu'il fasse quelque chose de bien pire, comme peut-être réussir à attenter à sa vie parce que j'ai osé lui poser un lapin...mouais, vivre avec ce type est parfois usant.

« On peut rester ici autant de temps que tu souhaites. Il n'y a personne, il n'y aura personne non plus...c'est notre coin à nous pour le reste de la journée. D'ailleurs... »

Je me penche vers lui et lui vole un baiser, depuis le temps que je le souhaitais. Qu'il ne me dise pas que ça le fait chier, il me doit bien ça quand même ! Notre échange s'échauffe de lui-même, et je sens même une bouffée de chaleur parcourir mon corps. Hum...ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour ce genre de choses. Aussi, pour ne pas déraper, je brise notre baiser en rougissant légèrement. Ca fait longtemps qu'on a pas consommé lui et moi, principalement parce qu'il est difficile d'avoir un moment seul à seul lorsqu'on vit en communauté, dans ces dortoirs qui mettent à mal la vie privée de chacun. Mais aussi à cause des révisions...nous avons des examens qui arrivent à grands pas, ceux de mi-semestres, et lui comme moi sommes plongés dans nos notes et autres bouquins à la bibliothèque. Surtout lui en fait, puisque moi...la plupart des examens sont pratiques, ce qui signifie que je passe plus de temps à m'entraîner à lancer certains sorts qu'à lire.

« Hmm...désolé, je me suis un peu laissé aller. On ne peut rien faire ici, ne ? »

Habitude japonaise que cette façon de parler, comme ce malaise que je tente pourtant de cacher lorsque nous sommes un peu plus extravertis devant tout le monde. Un simple baiser, se tenir simplement la main...même pour lui, c'est difficile. Mais je veux repousser cette gêne qui n'a pas lieu d'être, je veux assumer ma relation. Et surtout...je veux casser les codes de mon éducation. Mais je ne suis certainement pas prêt à les casser au point de faire l'amour avec mon petit ami au beau milieu d'un cimetière ! Il y a des limites tout de même, et surtout j'aurais peur de déranger les esprits de ceux enterrés juste ici. Je n'ai pas tellement envie de voir débarquer un fantôme le pantalon aux chevilles, m'voyez.

  
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Mer 29 Mai - 23:48
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19 ▬ Cimetière de l'université  Méchant, n'est-ce pas ? J'esquisse un petit sourire moqueur à l'attention d'Utakata et lui enfonce un doigt dans les côtes en ricanant de manière cynique : « Tu as écrit Actually avec un K avant hier. Et l'autre fois, attend... c'était quoi déjà ?... » Je marque une pause pour réfléchir et poursuit : « Ah oui, Therefore avec un Z. » Tous les deux nous nous envoyons des pics à longueur de journées. Le Japonais a un caractère bien trempé, tout comme moi. Je crois que je ne pourrais pas vraiment sortir avec quelqu'un de trop doux, de trop gentil. Si, peut-être si c'était une fille. Et encore, si elle ne m'opposait pas la moindre résistance, je la trouverai ennuyante au bout d'un moment. Heureusement, Utakata est capable de me stimuler intellectuellement parlant. Il a fait pas mal de progrès en Anglais depuis la rentrée. Je ne m'en rends pas forcément compte en le fréquentant au quotidien, mais quand je repense à l'accent terrible qu'il avait en début d'année, je constate qu'il a tout de même vraiment progressé. Pas au point de toujours trouver les mots justes, parfois il prononce des phrases formées assez bizarrement, avec des mots que je n'aurais pas choisi naturellement. Mais j'ai conscience que ce n'est pas sa langue natale, et que ça lui demande des efforts pour y arriver. Rien que pour ça, je trouve qu'il a un certain courage. Sans parler du fait qu'il a tout de même traversé la moitié du globe tout seul dans un pays qu'il ne connaissais absolument pas. J'avoue que pour le coup, il a tout de même des couilles. Je ne sais pas si j'en aurais été capable à sa place... Certes, je suis parti en Norvège, un pays que je ne connaissais pas moi non plus. Un pays dont je ne connaissais pas la langue non plus. Mais tout le monde parle Anglais quasiment couramment là-bas. J'ai tout de même appris quelques bases en Norvégien, si bien que je dois avoir le niveau d'un collégien dans cette langue en l'ayant pratiquée au sein du Pays. Mais moi aussi, je devais m'exprimer étrangement. Pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir été aussi courageux que Uta... Peut-être, sans doute même, parce que finalement la Norvège ce n'est pas si loin.

Il n'y a personne et il n'y aura personne. J'avoue qu'il a raison. Surtout en ce jour de Saint Valentin, qui à part nous deux se donnerait rendez-vous au cimetière ? On fait beaucoup plus romantique tout de même. Comme le petit kiosque un peu plus loin dans le parc de l'université qui doit être pris d’assaut par les élèves. Beurk, tu parles d'une ambiance romantique ? Se rouler des galoches devant tout le monde, ce n'est pas vraiment mon truc. Dire que je ne l'ai jamais fait serait mentir. Mais j'avais un certain taux d'alcoolémie dans le sang quand ça s'est produit. Sinon, j'ai moi aussi cette pudeur asiatique que je partage avec Utakata. Peut-être de manière un peu moins ancrée, puisque j'ai grandit en occident. Mais je suis tout de même à moitié Hong Kongais, et mes deux parents m'ont élevé de cette manière là. Sans compter que maman dis très souvent que je suis aussi pudique que mon grand-père Chang dans ma manière d'être. Je n'aime pas spécialement me montrer, surtout quand il est question de sentiments. Je me suis affiché avec certaines copines à l'école, et maintenant avec Uta. Si je n'ai jamais caché aimer les deux, je ne le crie pas pour autant sur tout les toits. Et que ce soit avec un il ou une elle à mon bras, ça ne change rien au fait que les effusions d'affection en publique, ce n'est pas ma tasse de thé clairement. « C'est vrai qu'on est bien ici. »  

Je n'ai pas le temps de rajouter grand chose qu'enfin j'ai le droit à un baiser digne de ce nom pour mon anniversaire. Et la Saint Valentin. Je ne m'en plains pas, si bien que je me rapproche de mon petit ami pour poser mes jambes sur les siennes. Prenant sa main en frémissant, je la pose sur mon cou, sur ce collier qu'il m'a offert à Noël. Ce collier que je ne peux pas enlever. Je pensais que c'était juste un accessoire, après tout, beaucoup de personnes au style alternative en portent. J'en ai porté moi aussi des ras du cou avant de le connaître. Mais... J'ai appris sur le tard que ça avait une toute autre utilité. Que c'était comme une alliance, mais dans un sens plus coquin. Que c'était une manière de dire que je lui appartenais, et qu'il est impossible de l'enlever tant que nous serons ensemble. En sentant notre échange s'échauffer, Utakata se recule à mon grand regret. Je baisse simplement les yeux, et esquisse un nouveau sourire aussi bien amusé que diabolique quand il me demande si nous ne pouvons rien faire ici. Bien entendu je ne suis pas censé répondre, c'était rhétorique. M'éloignant de lui seulement pour grimper à califourchon sur ses genoux et passer mes bras autour de son cou je le regarde dans les yeux : « Tu crois ?... » Question rhétorique également. S'il croit que ça va m'arrêter d'être dans un cimetière... Moi, je sais que si j'étais mort et enterré ça ne me dérangerai probablement pas qu'on vienne baiser sur ma tombe. Au contraire même, s'il y a une vie après la mort -en dehors de l'état fantomatique- je suis à peu près certain que ça me ferait au minimum sourire.

« Tu crois que je réveillerai les morts, si tu me faisais crier ? » Le désavantage, dans certaines situations, c'est que j'ai la voix qui porte. Les activités de couple en font partie, de ces situations un peu surprenantes, je crois que la première fois que nous avons partagé un lit le soir d'Halloween, il a été un peu surpris. Peut-être qu'il a pensé que je simulais ?... En tout cas, il en a eu la confirmation les fois d'après, je ne faisais pas semblant et je ne forçais absolument pas. Ce n'est pas pour rien que j'ai officieusement été élu chanteur de métal le plus bruyant de Norvège !  Pas besoin d'un sonorus avec moi, clairement. Ni même d'un micro moldu par moments. Passant mes doigts sous son haut en baissant les yeux, toujours un sourire aux lèvres je viens murmurer à son oreille :  « C'est la fête des amoureux. Et mon anniversaire. Alors même si tu ne me tringles pas ici, j'exige une double ration. Ce n'est pas une requête. » Soupirant légèrement déçu je hausse les épaules et me recule un petit peu de mon camarade, sans pour autant quitter ses genoux : « Tu sais ce que j'aimerai bien ?... Prendre quelque chose pour planer, et faire l'amour avec toi pendant ce qu'il reste de la journée et de la nuit. Mais j'ai rien sur moi pour ce genre d'activités. » D'ailleurs, je crois que ce n'est pas trop son truc. Je l'ai vu un peu joyeux, avec de l'alcool, une fois. Notre premier rendez-vous. Qui a finit de manière désastreuse puisque je l'ai transformé en mouton après qu'il m'ait soudainement embrassé. Parce que comme un abruti, j'ai paniqué. Je crois que je n'avais pas encore fait la part des choses et convenablement oublié Thomas. Je n'étais pas encore prêt pour ça quand il m'a embrassé.

Tendrement je viens caresser sa joue en souriant : « Si ça te dis d'essayer, ce sera pour une autre fois. J'essaye d'être un garçon bien élevé depuis que je suis avec toi. »  
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Jeu 6 Juin - 14:29
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19

Comme c'était prévu même si je ne le voulais pas, Hyacinthe se retrouve sur mes genoux sans me demander mon avis. Je me retiens de soupirer d'exaspération. Est-ce que c'est le côté chinois qui ressort, ou est-ce que les anglais ont aussi un gros problème avec le respect en public ? Non parce que ce qu'il me demande implicitement, là, c'est de mettre de côté mon respect inné des ancêtres et autres esprits pour faire quoi ? Niquer dans un cimetière ? Sérieusement...bon, je ne suis pas si difficile à convaincre, tout ce qui peut me sortir de ces habitudes ancrées dans mon esprit, de cet héritage dont je ne veux pas forcément, je le prends. Je suis japonais, certes, ça se voit la plupart du temps et je ne parle pas seulement de ma tronche de bridé. Non...je parle de ces tics qui reviennent tout le temps, cette façon de tourner les phrases, de m'adresser à la hiérarchie, de ne pas tellement apprécier le contact physique avec quelqu'un d'autre que Hyacinthe, d'avoir une notion particulière du respect des objets et des personnes, d'éviter le conflit direct...ah, oui, j'ai beau essayer, je ne peux pas me départir de ces mœurs ancrées dans ma chair.

Ca me frustre énormément, ces histoires. Je suis ici pour apprendre à me lâcher aussi, à m'en sortir pour trouver le courage de mettre mon plan à exécution. Si j'étais né dans le sud, tout ça n'aurait aucune importance ; ils sont plus chill comme on dit, plus occidentaux on dirait, même si c'est encore différent. La culture du sud du pays est étrange même pour nous, au nord...mais il paraît qu'on est tout aussi étranges pour eux. Je suppose que le climat y joue beaucoup. Ici, il n'y a pas de risque...il fait froid et moche partout sur le pays !

A mon grand soulagement, Hyacinthe commence à se calmer tout seul en comprenant que je ne suis pas trop chaud pour le faire, là tout de suite maintenant. Peut-être qu'un peu plus tard...dans un endroit plus intime, plus approprié...ou peut-être après que j'aie mis de l'ordre dans mes idées et balancé un bon vieux « fuck you » à mes habitudes de gentil garçon. Je fronce seulement les sourcils en captant ce qu'il me dit. Quoi ? Il veut consommer avec moi ? La drogue, c'est clairement pas ma tasse de thé. Je n'ai jamais rien testé à ce niveau-là, principalement parce que c'est extrêmement réglementé au Japon, que ce soit du côté sorcier ou moldu. On risque gros pour pas grand-chose, alors je préfère rester sur l'alcool personnellement. Je secoue la tête et laisse échapper un petit rire, amusé par cette proposition si...soudaine.

« Je ne prends jamais de drogue, Hyahya...c'est du poison pour moi, même un peu. Déjà que je ne bois presque plus depuis que je suis arrivé ici, hmm...mais si tu veux te bourrer la gueule avec moi un jour, je n'y vois pas d'inconvénient. Ca rattrapera notre première fois ensemble, n'est-ce pas ? »

Moi non plus, je n'ai pas oublié le fiasco de début d'année. C'est paradoxalement ce qui nous a rapprochés, ce qui l'a fait s'ouvrir à moi alors qu'il était aussi fermé qu'une huître. Pour la première fois de sa vie je suppose, il a fait des efforts de communication. C'est dingue de dire ça pour un type de vingt ans quand même, mais je suis persuadé que jusque là il avait besoin de sa chère maman pour prendre rendez-vous chez le coiffeur. Ce qui doit expliquer pourquoi ses cheveux sont dans un état douteux remarquez, il a dû palier à ça en s'improvisant coiffeur justement. Par contre pour parler aux gens qu'il veut mettre dans son lit, là, il a une voix cet idiot ! Mais quand on aborde les sentiments, il n'y a plus personne. Bah. C'est quelque chose sur lequel on essaye de travailler tous les deux, même si je ne peux pas dire qu'il y met franchement de la bonne volonté. Parfois, je me demande comment je fais pour ne pas lui hurler dessus en permanence ou lui foutre une paire de claques après une réflexion de merde. Ma patience est légendaire, je suppose.

« Bon, je n'ai rien pour boire mais on peut toujours s'éclipser pour aller en acheter si tu veux. Ou on ira après. »

Je n'avais pas vraiment prévu de rester ici toute la journée de toute façon, seulement un instant pour profiter du calme et de la discrétion qu'offre l'endroit déserté en général par les élèves. Je pense qu'au fond il y a une raison irrationnelle, une peur des morts inexpliquée puisque nous vivons tout de même parmi les fantômes. Alors quoi ? Des squelettes vieux de plusieurs années sont plus flippants que des gens censés être morts mais qui se baladent bel et bien sur terre parce qu'ils n'ont pas eu le courage d'aller plus loin ? D'ailleurs...ça me fait penser à quelque chose. Je fixe Hyacinthe droit dans les yeux, qui semble appréhender mon cheminement de pensée.

« Toi qui as l'air d'avoir une affinité particulière avec la mort...tu penses qu'il est possible pour un fantôme de continuer son chemin une fois l'esprit apaisé ? Je veux dire...certains fantômes du château sont tout de même là depuis des centaines d'années, je l'ai lu dans un bouquin. »

L'Histoire de Poudlard, un énorme dictionnaire que j'avais emprunté en début d'année pour savoir où j'avais atterri, alors que je n'arrivais pas à comprendre la moitié de ce qui m'entourait. Pour sûr, cet endroit est beaucoup plus vieux et historique que Maho !

« Pareil...tu penses que ceux qui ont continué leur chemin peuvent revivre d'une manière ou d'une autre ? Ou qu'il y a un moyen de les faire revenir en tant que fantôme ? Je veux dire...si jamais un jour tu viens à disparaître, ce serais con de revenir comme fantôme puisque là tu ne peux même pas essayer de mettre fin à tes jours...à moins qu'il y ait une solution pour faire passer un fantôme de l'autre côté du voile, tu vois ? »

Conversation très glauque dans un endroit qui l'est tout autant au final, mais c'est un sujet qui m'a toujours titillé. Au Japon, il y a très peu de fantômes comparé à ici, j'ai l'impression. C'est peut-être une question de mentalité, d'honneur comme on dit, puisque ne pas continuer après la mort équivaut à salir son honneur. Imaginez quelqu'un se suicider selon le rituel du seppuku et finalement revenir hanter les lieux ! A quoi aurait servi son suicide dans ce cas, s'il vit éternellement sur terre ?

« Au Japon...on a une forêt très hantée, vers Tokyo. Elle s'appelle Aokigahara. Je n'y suis jamais allé, mais même les moldus ressentent la présence de ceux qui n'ont pas trouvé le repos. Il paraît qu'il est courant de tomber sur des cadavres de touristes mortellement blessés ou de suicidaires qui se sont pendus à un arbre et restent là pendant des semaines avant d'être retrouvés. C'est un endroit dangereux, mais j'aurais voulu le visiter avant de partir...si un jour on va ensemble au Japon, ça t'intéresserait d'aller voir ? Il paraît que certains fantômes datent de l'époque Edo, voire même avant. T'imagines, passer des années au même endroit, sans pouvoir en sortir parce que les sorciers refusent ta présence ailleurs ? Je suis certain que ces fantômes sont devenus complètement fous...peut-être que ce sont eux qui poussent les suicidaires à passer à l'acte, qui sait ? »

  
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Dim 9 Juin - 14:19
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19 ▬ Cimetière de l'université Ce que j'aime avec Utakata, c'est qu'il est capable de me faire réfléchir de la manière la plus inattendue. Je lève les yeux au ciel pour collecter mes quelques souvenirs sur les fantômes avant d'avouer : « Les fantômes sont étudiés en détail en sixième année de défense contre les forces du mal. J'ai arrêté en cinquième. » Mais ça ne m'empêche pas d'avoir quelques connaissances sur le sujet. Ses questions sont assez poussées et la seule manière d'y répondre c'est par la théorie la plus abstraite qu'il soit. Posant une main sur son torse en continuant de réfléchir je m'amuse avec son haut et répond calmement : « C'est très théorique et ce n'est qu'une hypothèse. Effectivement un fantôme ne peut pas mourir. Aussi, ce ne sont que les êtres magiques qui peuvent devenir des fantômes après la mort, un moldu ne pourras pas. Les moldus ne peuvent pas les voir non plus, même s'ils peuvent sentir leur présence. Comme ils ne peuvent pas mourir, ils ne peuvent pas passer de l'autre côté. Mais tu as parlé de voile. Et ce serait selon moi, la seule solution pour un fantôme de réellement mourir. Tu vois, au ministère de la magie on a justement une arche, appelée le voile. Le bâtiment a été construit autour et on ne sait pas spécialement comment il fonctionne personne n'a encore réussi à percer ses mystères. Mais... On suppose qu'il amène de l'autre côté définitivement quand on entre en contact avec. Si un sorcier le touche, il disparaît dedans il est aspiré et est supposé mort. Alors j'imagine que si un fantôme traversait le voile, il irais... Ailleurs. Plus loin. Autre part. La vie après la mort, en dehors du cas des fantômes, ça c'est une question de croyances. On ne sait pas si ça existe, ni quelle forme cela prend si c'est le cas. Moi je pense qu'il n'y a plus rien, si on décide de franchir le pas pour de bon sans revenir sous forme fantomatique. Parce que si il y avais quelque chose, pourquoi certains ne voudraient pas passer ? ça doit être la peur du vide et du néant. Moi je crois que la mort c'est comme quand on dort, juste en plus définitif et irréversible. Mais d'autres gens pensent que ton âme continue à vivre dans un endroit, soit bon soit mauvais selon ce que tu as fait dans ta vie et quel genre de personne tu as été. D'autres croient en la réincarnation. »

Je soupire longuement et esquisse un sourire pour alléger cette discussion quelque peu macabre. « Tu ne deviens fantôme que si tu n'as pas fini d'accomplir quelque chose sur terre, que tu es très attaché au monde matériel ou ce genre de choses. Mais comme les fantômes n'ont pas de moyen d’interagir avec le monde physique pour régler ce pour quoi ils sont restés ils sont condamnés à errer. En général... Quand tu choisis de mourir, c'est pour de bon. Donc je suppose qu'il n'y a pas énormément de fantômes de suicidés en dehors du Baron sanglant. C'est le fantôme de notre maison à Poudlard. Une histoire sordide, vraiment. Il a tué par accident sa bien aimée, Helena Serdaigle, le fantôme de Serdaigle donc. De chagrin, il s'est suicidé pour la rejoindre dans la mort. » Ce n'est pas forcément plus léger, mais c'est au moins historique. Et peut-être bien romantique, quand on y réfléchit. L'histoire est tragique, Helena n'a jamais aimé le Baron que ce soit de leur vivant ou de leur mort, tandis que lui pour en venir à se tuer devait vraiment l'aimer. C'est un peu spécial d'avoir un fantôme par maison je le conçois, et je suis à peu près certain que les fondateurs eux-même n'avaient pas prévu ça. En soi, nos fantômes ne nous servent pas à grand chose. C'est juste une petite fierté pour les élèves des dites maisons. A Serpentard, notre Baron en terrifie plus d'un. Ce n'est pas quelqu'un de très loquace mais ila l'avantage d'effrayer Peeves le Poltergeist de Poudlard. De ce fait, il descend très rarement dans nos cachots qui sont assez paisibles. Mais les Poltergeist, c'est encore une autre histoire, si ils ressemblent aux fantômes ce n'est pas du tout la même chose. Eux n'ont jamais été vivants et sont nés du chaos, ils ont tendance à se manifester là où il y a des adolescents ou des jeunes. Autant dire que Poudlard était un terreau fertile pour ce non-être.  

Utakata me parle ensuite d'une forêt hantée au Japon. Je hausse un sourcil et rigole à sa proposition. : « Après un rendez vous de Saint Valentin au cimetière, tu me proposes un pic nique en amoureux dans une forêt hantée ?... De mieux en mieux, Taira. » Je m'empresse de lui pincer légèrement les côtes pour l'ennuyer en ricanant et hoche la tête : « Mais plus sérieusement... Pourquoi pas. Il faudra juste faire attention à ne pas devenir fous alors. Quoi qu'on l'est déjà un petit peu je suppose ? » Pourtant je suis étonné que des Japonais puissent prendre l'apparence de fantômes. Il me semblait que la mort chez eux était parfois synonyme d'honneur ?... Comme les Samouraï qui s'ouvraient le ventre pour se laver du déshonneur ou d'une erreur. Ce serait tout de même bête de faire ça et de ne pas accepter la mot, ça n'aurais servi à rien de se suicider si c'est pour revenir ensuite. « Les fantômes les scientifiques ne s'y sont pas spécialement intéressés. On a encore tout un tas d’hypothèses à vérifier avec eux. C'est un sujet d'étude complexe. » Probablement parce que la mort effraye les vivants.

Je renifle et regarde Utakata dans les yeux, caressant au passage sa joue : « C'est comme pour les sombrals. Je ne sais pas si tu peux les voir si la mort dont tu as attesté c'est la tienne et non pas celle d'une tierce personne. » Je ne suis pas retourné à Poudlard depuis un certain temps, du moins pas près des sombrals pour vérifier cette question que je me pose. C'est qu'elle ne doit pas me tracasser plus que ça. Ou alors, que j'ai peur d'en connaitre la réponse. Depuis ma tentative de suicide, je ne sais pas si les choses ont changé. Je ne pouvais pas les voir avant, c'est certain. Est-ce que j'en suis capable désormais ?.... Je mordille mon piercing à la lèvre et me racle la gorge avant d'avouer : « Médicalement parlant, je suis mort quelques instants avant qu'ils ne me ramènent. J'en ai aucun souvenir, de la mort, si c'est ce que tu veux savoir. C'était comme être endormi. Je me suis réveillé après à l'hôpital. Mais le trajet entre ma salle de bain et l'hôpital, je n'en ai aucun souvenir, j'a perdu conscience sur le chemin. » C'est la première fois que j'en parle à quelqu'un avec autant de détails. Certaines personnes sont au courant de mon état. Très peu. Encore moins savent que j'ai attenté à ma vie. Je préfère ne pas en parler généralement pour ne pas être jugé, pour ne pas être pris en pitié mais surtout pour ne pas avoir à m'expliquer. J'ai horreur des questions, vraiment. « La mort, qu'on soit sorcier ou moldu on en a tous plus ou moins peur. Pourtant au département des mystères, la sale du voile est appelé la salle de la mort. Personne ne sait vraiment ce qu'il se passe dans ce département, mais je suppose qu'à cet endroit là on y étudie la mort. Donc les fantômes entre autre... Il n'y a pas beaucoup de candidats pour travailler dans ce département. Il a assez mauvaise réputation, il paraît que certains sorciers qui y travaillent disparaissent subitement. C'est très secret, cette partie du ministère de la magie. » Mais en soi, après mes études, ça ne me déplairais pas d'y travailler comme chercheurs dans un domaine ou dans un autre. Seulement... Je suis persona non grata au sein du ministère j'imagine. Ah, peut-être à l'étranger ? Je suis certain qu'il y a aussi des départements top secrets dans d'autres pays.   

« Je sais bien que tu ne portes pas le ministère Japonais dans ton coeur, mais est-ce que tu sais s'il y a un département équivalent chez vous ?... On pourra l'infiltrer à deux comme ça. Si ça se trouve ils cachent des choses là-dedans qui peuvent aider à un coup d'état. » Si quand il est question de Mangemorts mon petit ami a cette mentalité de : ce n'est pas mon pays donc pas mon problème, je suis différent. Le chaos ?... ça m'attire. Alors certes je ne suis pas Japonais, mais l'idée de renverser un gouvernement m'excite grandement. Après tout quand j'étais enfant, j'ai songé à être maître du monde, bien qu'on m'ait affirmé que même en devenant dictateur ce n'était pas possible. Je suis sur que mes parents ont menti pour ne pas que je me transforme en Grindewald asiatique. Manque de chance je suis un Serpentard et nous avons en général une tendance à désobéir aux règles établies. Alors fomenter une révolution, pourquoi pas ? Ce ne serait pas totalement absurde. « Oh non, encore mieux... Un vieil artefact dont personne n'a pensé qu'il pourrais servir en cas de révolution. Ce serait génial, ça les prendrai par surprise et il aura fallu attendre un génie à l'esprit tordu comme moi, pour penser à ça. » Me voilà tout excité, à l'idée de semer le chaos et de renverser un gouvernement qui ne m'a absolument rien fait. Mais le pouvoir... Oui, le pouvoir m'attire. C'est le contre coup de l'ambition que l'on juge comme une qualité noble dans ma maison. Avoir les yeux plus grand que le ventre. Avoir des objectifs impossibles à réaliser. Et pourtant, quand on arrive à réaliser ce qui nous semblait impossible nous ne sommes généralement pas satisfait. Il en faudra toujours plus, à un Serpentard.
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Mer 3 Juil - 12:46
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Hyacinthe & Utakata
14.02.19

Il a l’air au courant de beaucoup de choses concernant les fantômes, même s’il m’a dit n’avoir pas étudié ces derniers en cours puisqu’il a arrêté en cinquième année. Pour ma part, je ne les ai vraiment jamais étudiés alors que j’ai pourtant continué la défense contre les forces du mal, ou tout du moins son équivalent au Japon. Je pense ne pas trop m’avancer en disant que si je me retrouve sans connaissances à ce sujet, c’est parce que justement l’école, dans un souci de conserver l’idée de l’honneur typique de notre nation, tend à invisibiliser les personnes qu’elle considère faible et sans honneur. Comme dit plus tôt, pour devenir un fantôme, il faut avoir peur de la mort...et refuser de marcher vers l’autre côté, si autre côté il y a. Une personne dans cette situation devient donc un fantôme, qui s’exile loin des vivants en pénitence pour avoir bafoué son propre honneur. On se fiche bien qu’il s’agisse d’un accident, que cette personne ne voulait pas mourir, qu’il s’agisse d’un meurtre, d’un infanticide ou je ne sais quoi encore. Un fantôme est simplement mal vu selon les critères de notre société. Et si je me fichais bien de leur sort à cette époque, ne connaissant même pas leur existence pour n’en avoir jamais rencontré, c’est en voyant comment les fantômes sont traités à Poudlard que je me rends compte qu’il y a un sérieux problème sur ce sujet également dans mon pays. Et ça, ça me rend malade. Une chose de plus à bousculer, à modifier lorsque je serai de retour. Donner des cours sur ces fameux fantômes à l’école serait déjà un bon début, n’est-ce pas?

Pour Hyacinthe, il n’existe pas de fantômes de suicidés car ceux-ci ont généralement choisi de disparaître pour de bon. Pourtant, il me parle tout de même d’un fantôme de Poudlard mort de cette façon...ah, alors il en existe bien! Pourquoi les invisibiliser? J’écoute son histoire en hochant la tête, pensif. Un suicide amoureux, hein...c’est quand même sordide. Mais ça doit arriver plus souvent qu’on le croit...je suis persuadé qu’il existe d’autres fantômes dans cette même situation, un peu partout dans le monde. Il suffit de savoir où chercher, c’est tout.

« Hmm...ose dire que ça ne te plairait pas, espèce de taré. »

Je pouffe de rire en le regardant faire la moue. Moi? Oui, j’ai des goûts très spéciaux. C’est la seule raison pour laquelle on se retrouve ensemble, à penser parfois de la même manière au point de ne pas avoir besoin de se concerter avant de faire quelque chose. Je ne lui ai pas demandé avant de l’emmener ici, j’étais déjà sûr que ça lui plairait comme rendez-vous. Nous sommes dans un endroit calme et un peu glauque, même si le grand soleil qui brille au-dessus de nos tête casse un peu l’ambiance “halloween” recherchée. Bah. Je ne peux pas non plus contrôler la météo, hein!

« Ouais...je pense qu’on est déjà assez fous pour ne rien risquer là-bas. Et puis je crois que ce sont surtout les moldus les plus touchés, à partir du moment où tu vois le fantôme, il ne fait plus aussi peur, non? »

Je réfléchis longuement à sa réflexion, qui bascule d’un seul coup sur les Sombrals. Si je n’avais pas lu le bouquin sur Poudlard avant ça, je n’aurais jamais su de quoi il parlait! Je ne sais pas si nous en avons au Japon, de ces créatures, mais je ne me souviens certainement pas de les avoir étudiées en cours. Il paraît que la seule façon de les voir, c’est d’avoir été témoin d’une mort...heureusement pour moi, ça n’a jamais vraiment été le cas. Je pourrais bien me souvenir de ce pauvre gamin qui s’est jeté du haut de la falaise à l’école, mais je n’ai pas vu son cadavre. Je n’ai pas été témoin de la scène. Alors je suppose que ça ne compte pas?

« Je ne pense pas que ça fonctionne comme ça, non...puisque tu n’es pas vraiment mort au final. Tu n’as rien vu, tu ne t’en souviens pas...un peu comme un enfant en bas âge, s’il lui arrive d’être témoin de choses horribles, il ne s’en souviendra jamais. »

Je n’arrive pas à croire que nous ayons cette conversation précise le jour de la Saint Valentin. Sérieusement, tous les jours j’ai le droit à une surprise de la part de ce type. Pas forcément désagréable, hein, mais une surprise tout de même. Je soupire longuement, et caresse son dos machinalement en l’écoutant. Je ne l’ai pas connu, à l’époque où il a tenté d’en finir. Je sais à cause de qui, de quoi, mais je n’aurais rien pu faire de toute façon. Là au moins, je lui offre un environnement plus ou moins sain. D’aucun dirait que ma façon de le traiter parfois, de lui faire du mal au lit ou autres choses intimes n’est pas une bonne façon de lui faire sortir ces idées de la tête...en attendant, à part lors d’une rechute il y a quelques mois, il a cessé de se mutiler tout seul. Il sait que si la douleur lui manque, il peut me demander. Je lui offre douleur et orgasme, sans la culpabilité d’avoir abîmé sa chair tout seul.

« Wow...attends...un voile ancestral? »

Ca par contre, j’en ai jamais entendu parler. Le Département des Mystères, hein...il porte bien son nom, celui-là. Je réfléchis un instant, tentant de me remémorer mes lectures sur le Ministère japonais, et acquiesce lentement.

« Je suppose qu’on a un département similaire. Des scientifiques qui étudient tout ce qui ne peut être révélé au grand public...même si je trouve le ministère très opaque, mais c’est peut-être parce que je suis un Taira. »

Mon nom me ferme des dizaines de portes là-bas, c’est d’ailleurs la raison principale de ma fuite en Angleterre. La raison pour laquelle j’ai dû subir un voyage inutilement long et compliqué aussi d’ailleurs, afin qu’ils ne suivent pas ma trace. Ils savent très certainement aujourd’hui que je suis ici, mais n’ont pas pu m’empêcher de sortir du territoire ou me récupérer avant que je passe la frontière Russe. Je les ai devancés.

J’éclate de rire en l’entendant déjà s’emballer. J’ai l’impression qu’il veut absolument m’aider dans mon coup d’Etat, et je ne peux m’empêcher de trouver ça adorable. Dangereux, certes, mais mignon. Cependant je ne peux pas lui promettre de l’emmener avec moi. Je ne veux pas le perdre…

« Wow, du calme! Je sais que ça t’excite de jouer au petit soldat qui devient dictateur, mais ce n’est pas si simple. »

Je le réajuste sur mes genoux, mes mains autour de sa taille pour le faire tenir. Il ressemble à un petit garçon la veille de noël...enfin là, c’est plutôt un gamin à qui on vient de retirer le jouet préféré.

« Si ce département existe, y entrer ne sera certainement pas chose aisée. Il est protégé de l’intérieur, probablement pas de nombreux sortilèges ou mots de passe connus uniquement des travailleurs. Si arme il y a...elle est inaccessible pour n’importe qui. Il faudrait soudoyer un travailleur de cet endroit, mais j’ignore si certains sont sensibles à notre cause. Mais je vais essayer d’en discuter avec les autres. C’est une piste à creuser...»

Et je trouve ça assez amusant que ce soit lui qui y ait pensé en premier. Si je n’avais pas si peur de le mêler à cette histoire, j’aurais de suite recruté un cerveau comme le sien.

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Mer 17 Juil - 17:50
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14.02.19 ▬ Cimetière de l'université Je crois que mon petit ami ne comprend pas très bien où je veux en venir. Qui a parlé de soudoyer qui que ce soit ? Qui a parlé de méthode douce ?... Bien entendu il y a plusieurs méthodes pour prendre le pouvoir d’un pays. On peut entourlouper les gens à coup de propagande comme Hitler ou alors tuer les opposants politiques. Mais pas seulement. Bien installé sur ses genoux je le regarde très sérieusement et passe une mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille. « Qui a parlé de demander ou de soudoyer ?... » Sans parler de les torturer pour obtenir des informations, il y a d’autres moyens. Certains ne craqueront pas sous la torture et des moyens magiques ont peut-être été mis en place pour palier à cette éventualité. Un simple sortilège de Fidelitas ne suffit pas puisque pour rompre le charme, le sorcier gardien du secret doit juste le révéler. Avec son consentement… Ou pas. Mais ce n’est pa très élégant la torture n’est-ce pas ?... J'imagine que le ministère de la magie y a pensé. Que ce simple sortilège ne suffit pas, qu’il y en a un autre qui m’est inconnu. Peut-être sont ils allés jusqu’à un serment inviolable pour protéger leurs secrets ?...

« On peut tout avouer sous la torture. Ou juste s’exécuter avec un impero, si tu préfère éviter la violence et les effusions de sang. » Je repense soudainement à l’inquisition espagnole chez les moldus, ou tout simplement à la chasse aux sorcières que nous avons connu en Europe. Quand on torturait des femmes innocentes pour les faire avouer. Certaines, la plupart même, n’étaient que des moldues et même pas des sorcières. Mais des êtres réellement magique sont tout de même morts avec cette histoire. C’est ça, qui nous a conduit à définitivement nous cacher des moldus. « Ou avoir recours à l’art de la légilimancie, mais c’est encore plus complexe. Mieux vaut un sortilège impardonnable, l’impero c’est tout de même le moins pire des trois. Ou quelques gouttes de veritaserum. » En tant que futur auror, Utakata sera autorisé à pratiquer de tels sortilèges en cas d’extrême nécessité. Les aurors ont le droit de vie ou de mort sur les criminels les plu dangereux traqués par le ministère de la magie. Je suppose qu’il est préférable de les capturer vivants, mais parfois la gazette relate qu’ils n’ont pas eu le choix. Un peu comme sur les affiches des avis de recherche dans les films de Western moldu je suis à peu près sûr que quelques individus recherchés ont la mention mort ou vif en dessous de leur photo.

« Pour avoir concocté moi-même cette fiole, je peux te dire que c’est assez long et compliqué à préparer. J’ai eu peur de la foirer, et je ne suis même pas certain qu’elle soit clairement efficace. J’espère que c’est de bonne qualité, mais on peut sans doute faire encore mieux. » Surtout que j’ai dû cacher un chaudron sous mon lit à l’université pour préparer ça. Me lever en pleine nuit aussi pendant la pleine lune, pour une étape cruciale de la préparation. Heureusement qu’en tant que préfet en chef, je ne suis pas concerné par le couvre feu… « Le soucis c’est que cette potion peut être contrée par l’occlumencie. Et je suppose que les employés du département des mystères sont pour la plupart capables de bloquer leurs pensées et donc d’annuler les effets de la potion. Mais un impero ?... » Fronçant le nez pour réfléchir en prenant une moue boudeuse et contrariée, je secoue la tête et relève les yeux vers l’attrapeur. Il semble perplexe, que j’ai déjà pensé à ce genre de détails. En fait, c’est à l’instant que tout vient de se passer dans ma tête, la réflexion a été instantanée, comme les hypothèses émises, basées sur des suppositions semblant parfaitement logiques. Et des faits, appris lors des leçons ou dans des livres.

« Désolé, je me suis encore perdu. » Heureusement à force de me fréquenter, le Japonais sait très bien que j’ai tendance à partir loin assez rapidement avec une simple question. Maman a raison, chercheur finalement ça me conviendrait plutôt bien. Pour les sciences, être rigoureux ça ne fait pas tout. Il faut aussi pouvoir penser en dehors des limites pré-établies par ses pères. « On devrait parler d’autre chose, sinon je ne vais pas arrêter et je vais t’abandonner pour aller chercher des réponses à mes questions. J’en ai pas envie, aujourd’hui, puisque tu m’as préparé cette surprise. Pour que je puisses me détendre, hein ?... » Je laisse mes doigts venir lisser les plis imaginaires de son tee shirt et esquisse un petit sourire amusé en voyant le bracelet qu’il vient de m’offrir bouger légèrement sur mon poignet. C’est assez subtil, les mouvements de ce bijou. Il faut vraiment le regarder avec une grande attention j’imagine, pour savoir qu’il est capable de bouger. « Comment est-ce que ça se passe en ce moment, le Quidditch ? » Bon, c’est toujours pas ça, pour faire la conversation. Je ne suis franchement pas très doué comme garçon, mais j’essaye de faire des efforts. Surtout depuis que je le fréquente à vrai dire, parce qu’avant j’en avais clairement rien à foutre de ce que les autres pensaient. Ou tout du moins, je refusais de m’en inquiéter pour ne pas me sentir blessé à la moindre petite remarque.

« J’ai commencé à travailler sur une nouvelle banderole pour le prochain match. Je suis le supporter le plus enthousiaste de la maison, mais en plus de ça maintenant, je sors avec l’un des joueurs sur le terrain. Tout le monde va trouver ça bizarre si j’arrête de gueuler dans les gradins pendant les rencontres sportives. » Ce qui est franchement drôle c’est que lors de la dernière finale à laquelle j’ai assisté pendant ma scolarité, j’ai été tellement bruyant qu’un professeur m'avait rappelé à l’ordre en me disant que ce n’était certainement pas autorisé d’utiliser un sonorus. Et… La vérité, c’est que je n’avais même pas ensorcelé ma voix pour qu’elle porte encore plus.
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Ven 11 Oct - 16:51
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Torture, effusion de sang, sortilèges illégaux...je reconnais bien là le garçon dont je suis tombé amoureux. L’homme même devrais-je dire, c’est un affront que je lui fais de le traiter comme un gamin alors qu’il a dépassé la majorité. Est-ce que c’est simplement à cause de notre écart d’âge? Je suis bien plus âgé que lui en vérité, et parfois ça se ressent dans la maturité. Pas que je sois très adulte au final, non...j’ai moi aussi mes moments de “gaminerie” si je puis m’exprimer ainsi. Ils sont moins nombreux, et surtout bien moins sombres que les siens. Je me demande quand il sortira enfin de sa période d’adolescence? Ah, mais il ne vaut mieux pas lui en parler, surtout pas en ces termes. Il serait capable de s’énerver, ou pire: de tenter encore quelque chose de stupide, comme ressortir les lames de rasoir qui je sais sont cachées quelque part dans sa chambre à la fac. Je ne suis pas encore un médicament assez efficace contre ces sautes d’humeur.

“Tu pars toujours tellement loin quand on parle de ça, Hyahya...mais j’aime beaucoup ton imagination. Tu serais utile en cas de révolution généralisée! Du genre...si l’économie s’effondre, si les sorciers et les moldus entrent en guerre, ce genre de choses-là. Bon, si la planète explose on sera tous dans le Yomi no Kuni, mais ça c’est une autre histoire!”

Yomi no Kuni...le pays des ténèbres, une très vieille référence shintô qui me vient tout droit de ma famille. Il s’agit du pays des ténèbres, l’enfer si vous voulez mais...pas avec une connotation mauvaise. Ce n’est pas l’Enfer de Dante, celui de Satan ou que sais-je encore d’une religion dont je ne connais même pas le nom. Non, c’est simplement un autre pays, un endroit où les âmes se reposent et où les corps pourrissent petit à petit jusqu’à ne faire plus qu’un avec la terre. Bon, s’il n’y a plus de terre c’est difficile, mais ça reste religieux, ce n’est pas grave s’il y a des incohérences! Dans l’histoire, Yomi no Kuni est introduit dès la création du monde, lorsque les continents n’existaient pas encore et que le Japon n’était même pas formé. Alors peut-être que même si la Terre n’existe plus, le pays continue d’exister, non? Peut-être est-ce une dimension parallèle, un autre univers, peut-être qu’il ne dépend d’aucune autre planète pour pouvoir accueillir l’humanité toute entière à sa mort...ah, je me pose bien trop de questions.

Malgré les apparences, les Taira ont toujours été très proches de la religion shintô. Les traditions ont la vie dure dans les vieilles familles, aussi j’ai obtenu une éducation exemplaire par mes parents et autres membres de ma famille proche. Certains pourraient les trouver stricts, mais il n’en est rien. Mon père parle un argot du nord assez amusant à entendre; ma mère, originaire du centre, est celle qui m’a appris à m’exprimer correctement en japonais. Mes oncles et tantes se sont occupés des traditions. Je me souviens encore de certains matsuri passés avec mes cousins, où nous allions au sanctuaire familial prier les kami...ce n’est pas parce que nous sommes sorciers que nous n’avons pas besoin d’un coup de pouce venu d’en haut! Mais ce sujet-là, je n’en parle pratiquement pas en-dehors de ma famille proche. Même les Taira du sud on abandonné la religion en cours de route, et je ne peux pas les blâmer étant donné l’histoire de notre pays. Persécutions, interdits, exodes...difficile de faire l’impasse dessus. Mais moi, je suis partagé entre deux mondes, deux influences bien distinctes. A moi de faire attention à ne pas mélanger les deux ou de justement les mêler afin d’apprendre davantage d’un peu de tout.

“Le Quidditch…? Ah!”

Je dois redescendre sur terre, avec ses digressions, me voilà parti à l’autre bout de la planète! Je suppose que c’est ce qu’on appelle le mal du pays, ce moment de nostalgie un peu douloureux lorsqu’on repense à quelque chose de typiquement culturel. J’esquisse un sourire amusé, et caresse doucement son bras.

“Les entraînements ont repris malgré les intempéries, et laisse-moi te dire que parfois c’est difficile...même pour moi! Le capitaine est intransigeant. Ca me rappelle un peu Maho, c’est agréable...même si parfois je rêverais de rester peinard dans la salle commune ou dans mon lit!”

La dernière fois que nous nous sommes entraînés, la pluie battait à torrent et j’ai failli plus d’une fois glisser de mon balai. Heureusement, comme je le lui ai dit, mon expérience à Mahoutokoro m’a permis de gérer la situation du mieux que je pouvais. Ca m’est déjà arrivé il y a plusieurs années maintenant de tomber de mon balai en entraînement...s’en est suivi un petit séjour à l’infirmerie, dont le gérant connaissait déjà mon visage depuis un moment grâce à ce merveilleux personnage qu’est Li Chang. Ah, le collège...un période de ma vie que je préférerais oublier, je dois dire. Rien que pour mon apparence immonde de cette époque! Heureusement, j’ai bien changé.

“Ah mais tu vas encore nous casser les oreilles!”

Je fais la moue, mais finis par lui pincer les joues en riant de bon coeur. S’il n’était pas là, les matchs seraient certainement plus ennuyeux. Même si parfois ça m’étonne d’entendre sa voix par-dessus celle des autres pendant un match...ce n’est pas pratique d’être déconcentré ainsi, mais ce n’est pas si grave. Au moins, il s’amuse, non? Je préfère le voir comme ça que complètement déprimé à penser au suicide!

“Laisse-moi te dire qu’en tant que supporter, sur une échelle de un à dix, tu vaux au moins un onze.Si tout le monde prenait exemple sur toi, plus personne ne pourrait participer en cours faute de ne plus avoir de voix! D’ailleurs, comment est-ce que tu ne perds jamais ta voix, toi? Tu as toujours autant de coffre. C’est l’expérience dans un groupe de Black Metal Norvégien, c’est ça?”

Il m’impressionne, même si je doute que la raison pour laquelle je l’admire lui plaise vraiment. D’ailleurs, petite pensée pour nos ébats...en général, je sais qu’il se retient pour ne pas être dérangé, mais j’aime bien l’embêter en sachant bien cela. Il aimerait bien crier sans rien retenir, n’est-ce pas?

“On a un match qui approche à grands pas, et je ne sais pas vraiment si nous sommes au point. Le capitaine non plus d’ailleurs...nos poursuiveurs ont des études prenantes, aussi j’ai l’impression qu’ils relèguent vraiment le sport au second plan. Moi aussi je dois réviser beaucoup et j’ai pas mal de devoirs, en plus de la difficulté à trouver du temps entre les cours pour voler...réserver le terrain...ah, tout ça est bien compliqué. C’était plus simple au collège lorsque tout le monde se fichait des cours! Enfin je crois qu’à Maho j’étais le seul à m’en foutre en fait, les autres étaient juste...trop bons pour moi. En attendant à défaut d’être une grosse tête en classe, j’étais le meilleur attrapeur de toute l’école. Il faut bien compenser quelque part!”

Je l’attire contre moi pour l’enlacer tendrement, pas parce que je ne me sens pas bien mais simplement parce que j’en ai envie. Ce type ne sait pas encore, mais il me donne vraiment des bouffées de joie de vivre, d’air frais alors que je m’impose un poids immense avec mes messages codés aux autres Taira. C’est un peu comme le calme avant la tempête, un calme qui durera quelques années si tout va bien. Je n’ai pas de projet précis après ça, de toute façon. On verra ce qui adviendra de nous.

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