Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Un courant d'air caresse mes cheveux, les faisant bouger légèrement sur le côté. C'est cette minuscule brise qui me réveille enfin, et à peine ai-je ouvert les yeux que déjà le mal de crâne pointe le bout de son nez. Ah...celui-là, pour une fois, n'a rien à voir avec une quelconque gueule de bois, n'est-ce pas ? C'est la simple conséquence d'une négligence certaine...parce que c'est de ma faute si je suis enfermé ici, hmm. J'ai été imprudent, et surtout je me suis exposé alors que je savais très bien que le climat actuel était tendu. Sortir sans baguette ? C'est bien la première fois que ça m'arrive ! Enfin la première fois depuis longtemps devrais-je dire, étant donné que je ne faisais pas vraiment attention lorsque j'étais à Helsinki. Je n'avais aucune volonté de vivre à cette époque, alors bon...on va dire que ça se comprend, n'est-ce pas ?
Tout ce qu'il y a à retenir aujourd'hui, c'est que comme un idiot, j'ai laissé ma baguette bien au chaud dans ma chambre d'hôtel. J'étais pourtant persuadé de l'avoir mise dans la poche de ma veste, mais...elle n'est définitivement pas là. Ma défense fut donc quasi nulle face à ces idiots, et voilà où j'en suis à présent. Enfermé je ne sais où, dans la pénombre, seul dans une pièce beaucoup trop vide à mon goût. Depuis mon retour de Sibérie, j'ai du mal à supporter d'être seul dans une pièce. C'est pour ça en général que je ne dors que très rarement seul, pour ça également que je passe ma vie dehors entre les bars et la nature. Lorsque je me trouve dans un endroit reculé, là où je ne peux pas côtoyer trop d'êtres humains, je préfère dormir à la belle étoile plutôt que de squatter un bâtiment abandonné ou même une auberge.
Cette condition particulière n'est pas pratique, surtout lorsqu'on est officiellement en couple. Je ne peux pas l'expliquer à Thaddeus, j'avoue en avoir un peu honte aussi. Et...je préfère ne pas trop lui parler de moi. Il s'est attaché beaucoup trop rapidement, j'ai besoin de bien plus de temps pour assumer notre relation. Après tout, je n'ai eu aucune aventure sérieuse depuis la mort d'Alexei...et je n'en ai pas voulu. Je n'en veux toujours pas d'ailleurs, mais je ne sais plus comment arrêter cet engrenage sans fin. Le blesser m'a fait tout aussi mal, une douleur presque physique qui m'a rendu malade pendant quelques temps. Maintenant ? Je ne sais plus où j'en suis. Tout ce que je sais, c'est que penser à lui me fait décrocher un sourire quasi immédiat qui m'effraie beaucoup lorsque je m'attarde dessus. C'est un putain de cauchemar, quand votre humeur dépend d'une seule et unique personne.
C'est justement à cause de lui que je suis là, au final. A cause de sa putain d'empathie contagieuse. Je tourne la tête vers la silhouette sombre près de moi, que j'ai mis du temps à capter tant mon mal de crâne m'empêche de réfléchir correctement. Je ne connais pas cette demoiselle, qui doit avoir à peine 15 ans à en juger par sa carrure. Une gamine qui a été prise pour cible inopinément, au milieu du foutoir improbable qui s'est déclenché. Pourquoi nous ? Tout simplement le hasard...enfin un hasard pour elle, et un peu de malchance pour moi. Je me suis senti pousser des ailes à tenter de lui venir en aide, pour au final me retrouver dans l'exacte même merde à cause d'un oubli stupide. On repassera sur l'utilité du geste !
« Hey...ça va, toi ? Ils t'ont rien fait de mal ? »
Pour ma part, à mon mal de crâne s'ajoute une douleur lancinante à la mâchoire. Je me suis pris un sacré coup dans la tronche par une grosse brute, un hurluberlu qui n'a sûrement jamais appris la délicatesse de sa vie entière, avant d'être assommé par un simple bout de tissu imbibé de drogue. Foutus moldus de mes deux. Et après on s'étonne que certains sorciers veulent les exterminer ! Si ça ne tenait qu'à moi, on ne se poserait même pas la question. Mais je ne suis pas du genre à être élitiste...enfin je ne crois pas ? Je trouve juste que ces gens n'ont rien à voir avec nous et qu'ils ne devraient même pas nous côtoyer. Parce qu'on ne me fera pas croire qu'aucun moldu ne traîne avec des sorciers, sinon nous ne serions pas envahis de sang-mêlés ! Je sais, je n'ai rien à dire là-dessus, mon sang est probablement loin d'être pur. Mais je ne revendique rien. Je trouve juste assez hallucinant cette façon qu'ont certains sorciers de jouer à la roulette russe avec la génétique. Pour moi, ceux qui se mélangent aussi facilement sont aussi stupides que ceux qui se marient entre cousins pour perpétuer leur pureté du sang. Comment ça, c'est contradictoire ? Absolument pas ! Il y a des sang-purs sur toute la surface du globe, et des sang-mêlés fonctionnels également. Pour ne pas foutre en l'air la génétique, autant chercher l'âme sœur le plus loin possible, non ? J'avoue que j'en ai rien à foutre, je rappelle que je suis pédé comme un phoque pour reprendre un expression familière. Avec moi, la lignée des Karjalainen s'éteint définitivement...quoique, je ne sais pas s'il n'existe pas quelque part une tante ou un oncle caché.
Je secoue la tête pour essayer de chasser toutes ces pensées qui affluent et ne font qu'augmenter ma migraine, alors que je devrais déjà être debout à chercher un moyen de sortir d'ici. La drogue qu'ils ont utilisé doit être particulièrement puissante pour me mettre dans cet état ! Assez en tout cas pour que je ne remarque pas avant maintenant que mes poignets sont liés dans mon dos. Bon. Ca risque d'être plus compliqué que prévu de fuir cet endroit, finalement. Et la gosse qui doit aussi avoir besoin d'un coup de main...ah, la prochaine fois, je fuirai sans jouer les héros ! C'est pas mon truc normalement, c'est à cause de Thaddeus, ça !
« Bon...viens par là, on va essayer de se détacher mutuellement, d'accord ? Ils ont pas l'air de revenir alors...faut qu'on trouve un moyen de se casser d'ici. »
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Mer 3 Avr - 21:26
Is this the real life, it this just fantasy ?
Some people feel like they don't deserve love. They walk away quietly into empty spaces, trying to close the gaps of the past.
Elle réalise à peine qu'on est en train de lui adresser la parole tant ses pensées et ses souvenirs lui semblent embrumés. Ses paupières sont lourdes et elle peine à ouvrir les yeux. Il fait très sombre, si sombre qu'elle ne parvient pas vraiment à distinguer ce qui se trouve autour d'elle à par quelques micro filés de lumière qui parviennent à entrer dans la pièce par stries, venant des hauteurs de la pièce. Elle sent le sol froid et humide sous ses genoux rappés par la pierre et ses doigt transis par le froid fermement attachés dans son dos. Ses mèches de cheveux tombent en cascade devant son visage endormi, d'un mouvement de la nuque un peu désarticulé elle tente de les rabattre vers l'arrière. « Je crois que ça va oui.. » Sa voix est enrouée et à l'instant où elle parle un goût assez infecte et métallique coule sur le plat de sa langue et lui arrache une grimace, sa lèvre inférieure lui fait mal, c'est sûrement de là que coule le sang. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Elle n'a pas la moindre idée d’à qui elle est en train de s'adresser, à l'entendre la voix ressemble plutôt à celle d'un homme mais impossible à confirmer dans ces conditions étant donné qu'elle semble dos à la voix. Elle garde un instant le silence et tente de reprendre ses esprits ainsi que le fil des événements de l'après midi.
Elle se souvenait avoir quitté Armand un peu plus tôt dans la journée après qu'ils se soient retrouvé dans l'heure du midi pour le déjeuner. Il était assez inhabituel qu'ils puissent se voir en pleine semaine car chacun occupés par leurs emplois du temps respectifs. Cependant un heureux hasard du jour avait rendu l'entrevue possible. Elle se souvint aussi qu'il avait insisté pour l'accompagner à Londres alors qu'elle s'apprêtait à faire quelques emplettes pour les préparatifs du mariage. Naturellement elle avait préféré y aller seule. Avec le recul elle se dit qu'il aurait peut-être mieux valu qu'elle accepte ça lui aurait peut-être évité de finir la journée dans une sorte de cave sombre et humide, ligotée avec un inconnu sans savoir s'ils allaient finir par sortir de là.
« Je ne me souviens pas de grand chose.. Je marchais et j'ai entendu comme une explosion.. Des gens se sont mit à courir autour de moi. Je me suis retourné et un homme s'est jeté sur moi pour m'écarter de l'attaque. Enfin je crois. » Elle fronce les sourcils au fur et à mesure qu'elle tente de creuser les restes de sa mémoire. Elle n'a pas vu ou ne se souvient pas du visage de l'homme qui l'a aidée. Ni même de ceux qui l'ont attaquée. « Après je ne me souviens plus de rien. A part d'une douleur assez forte derrière la tête. » Une douleur toujours bel et bien présente encore après l'attaque bien qu'elle n'ai pas la moindre idée de combien de temps elle était restée inconsciente. Elle retient un long soupire tout en essayant de mouvoir son corps et ses membres qu'elles sent comme alourdies par des kilos de plombs. Au bout de plusieurs manœuvres elle parvient et faire face à la pièce qu'elle distingue légèrement mieux en s'habituant à la pénombre autour d'eux. La pièce semble assez restreinte et dépourvue de quoi que ce soit d'autre qu'elle à une extrémité et l'inconnu qu'elle distingue à peine de l'autre . Il est assis au sol face à elle, il à l'air grand et visiblement attaché lui aussi, un léger rayon de lumière qui traverse son visage lui laisse deviner des traits fins et une longue chevelure de feu.
D'un geste alourdi elle parvient à se hisser en position assise, la manœuvre aggravant les écorchures de ses genoux qu'elle sent sanguinolentes, à moins que ce ne soit simplement l'humidité du sol. Poussant ses sur pieds elle se traîne en direction de l’inconnu qui s'est retourné pour lui présenter son dos. Elle n'a aucune idée de si elle peut vraiment lui faire confiance mais a t-elle vraiment le choix à cet instant précis ? Clairement pas. Que ses intentions soient louables ou non il avait raison, la première chose à faire dans la situation était de parvenir à se détacher et chercher à partir d'ici avant qu'ils aient à nouveau de la visite. Une fois en position dos à lui elle approche ses poignets de ceux de l'inconnu pour essayer d'atteindre le nœuds qui le retient «Vos liens semblent un peu moins serrés que les miens » Dans un premier temps elle tente de «gratter » les liens de l'inconnu avec les siens pour les fragiliser «Essayez de ne pas trop bouger, je vais tenter de desserrer le nœud, ensuite on s'occupera des miens » Du moins elle l'espérait.
Au bout de quelques longues minutes de manœuvres et autres tentatives pour résoudre le problème, se tordant un peu les poignets pour venir à bout des liens, le corps presque complètement blotti contre celui d'un illustre inconnu elle parvient enfin à alléger l'entrave. « Je crois que c'est bon, essayez de vous libérer » Au moins, le bon côté des choses dans toute cette histoire c'est qu'à présent, elle n'avait plus du tout froid.
rainmaker
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Ven 5 Avr - 17:33
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mérope & heimir
Je suis encore un peu à l'ouest, mais je capte quand même ce qu'on me dit. Comme elle s'approche de moi, je tente de me libérer en tirant sur mes liens qui malheureusement sont tout de même trop serrés pour moi. Dans une autre situation, avec une autre personne, j'aurais sûrement apprécié d'être enfermé comme ça, ligoté, à la merci de qui voudrait bien de moi...c'était un vieux fantasme de jeunesse, que j'ai déjà réalisé plus d'une fois quand même. Rien qu'avec Alexei...même si je n'étais pas forcément très opérationnel à ce moment-là, et même si mes poignets liés signifiait l'arrivée des autres. Mais je ne veux pas y penser. Mon esprit occulte naturellement une bonne partie de ce qu'il s'est passé là-bas, et j'ai peur de découvrir un jour la raison de cette amnésie partielle. Je préfère me souvenir de lui comme d'un être aimant, toujours à l'écoute, qui m'a sauvé la vie et protégé jusqu'à sa mort. Personne ne veut comprendre ça...pauvre de moi. Au moins ils évitent le sujet !
Maintenant que j'arrive à reprendre mes esprits, je me trouve totalement stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt. Je ne suis pas vraiment ligoté, n'est-ce pas ? J'ai juste à...prendre ma forme animale pendant quelques secondes, puis à revenir en tant qu'humain ! Je testerais bien aussi de passer à travers ces interstices, mais elles ont l'air très hautes et je ne suis pas assuré que de l'autre côté, il n'y ait pas une chute de trente mètres qui m'attend. Bon, chaque chose en son temps. Je m'éloigne un peu de la demoiselle de peur qu'un mouvement brusque la fasse m'écraser dans le noir, et parviens enfin à me concentrer malgré le mal de crâne qui me vrille toujours les tempes. En quelques secondes, un minuscule crabe sombre prend la place du grand rouquin maigre, et les cordes auparavant toujours serrées tombent tristement au sol en manquant de m'écraser au passage. Une seconde plus tard, me voilà de nouveau en tant qu'humain, libre de mes mouvements. Mais en contrepartie, mon mal de crâne s'intensifie davantage...au point de me donner envie de vomir, même si je n'ai rien dans l'estomac.
« Désolé, j'étais à l'ouest alors j'y ai pas pensé tout de suite...viens par là. »
Je m'acharne à défaire ses liens, mes yeux désormais habitués à la pénombre de l'endroit qui semble particulièrement vide. Quelques secondes plus tard, plus rien ne nous retient...si on oublie la porte visiblement en fer hermétiquement close. Je me masse les poignets, irrités par les cordes, et essuie d'un revers de main le sang qui coule de nouveau de ma lèvre.
« Ce sont des moldus qui ont fait ça, je crois. Ceux qui nous traquent...c'était eux, l'explosion. »
Je tente de me remémorer cet instant moi aussi, mais ma mémoire me fait défaut. Ca doit être à cause du choc, peut-être de la drogue qu'ils ont dû m'administrer je ne sais comment. Je suis devenu plutôt résistant pourtant, avec ma jeunesse chaotique, mais il faut croire qu'ils sont toujours plus forts pour trouver des substituts qui pourraient fonctionner. Peut-être aussi que les coups de cet hurluberlu à la masse musculaire importante n'y sont pas pour rien là-dedans. Il ne m'a pas loupé ce con ! Je laisse échapper un soupir, suivi d'un petit rire amer.
« Quelqu'un pourrait s'inquiéter de ta disparition ? Tes parents, par exemple... ? »
Pour ma part, personne ne s'en fera pour ça. Même Thaddeus qui pourtant m'aime visiblement beaucoup trop ne s'inquiétera pas de n'avoir aucune nouvelle pendant plusieurs jours. Après tout, c'est courant que je passe des plombes dans la forêt interdite de son école pour suivre un groupe de centaures extrêmement intéressant...je n'ai pas trop de besoins primaires, j'ai l'habitude de ne pas manger pendant un moment et avec mon sevrage partiel je n'ai même plus autant de sensation de manque qui m'empêchaient de rester trop longtemps par là-bas. Du coup...il pourrait potentiellement commencer à s'inquiéter samedi matin, si je ne lui donne aucune nouvelle et qu'il ne me trouve pas à Pré-au-Lard. Mais je lui ai déjà fait ce coup-là...disparaître n'est pas quelque chose qui me pose problème en général, et j'ai abusé par le passé de cette capacité. Nouveau soupir, de désespoir cette fois. A part lui et Sören, personne ne s'en fera de ma disparition. Erebos ne sera même pas au courant, Hyacinthe s'en foutra complètement et tous ceux qui sont passés dans mon lit depuis mon arrivée n'en auront rien à foutre non plus. Si nous devons attendre une aide extérieure...elle devra venir des proches de cette demoiselle. A moins que nous trouvions un moyen de nous enfuir. Après tout, le temps nous est sûrement compté ! J'ai entendu parler des sorciers enlevés par cette organisation qui sévit en Angleterre, le Blood Circle, et de ce qu'on leur a probablement fait subir. Je n'ai aucunement envie de faire l'objet de tests divers et variés, d'expériences étranges et de tortures moldues !
« Pour ma part...personne ne me cherchera, dehors. Alors si on ne peut pas sortir par nous-mêmes, il n'y a plus qu'à espérer que tes proches nous découvrent. »
Je frissonne légèrement, plus d'appréhension que de froid – bien que la température dans cette espèce de donjon soit proche du négatif, si vous voulez mon avis. En même temps, il pleut dehors...on peut entendre les gouttes tomber à travers les murs. Au moins, ça signifie qu'on est proche de l'extérieur, non ? A moins que le son ne fasse écho dans des pièces vides, étant donné la tronche de notre prison. En tout cas,si moi j'ai un peu froid, ma colocataire forcée ne doit pas être dans un meilleur état. C'est donc silencieusement que je retire mon châle de mon cou, une espèce de foulard assez grand pour envelopper un bébé dedans, et le pose délicatement sur ses épaules aussi frêles que les miennes. Je n'ai aucune assurance qu'elle ait des gènes nordiques, n'est-ce pas ? Autant ne pas attraper la crève, en plus d'être enfermé dans ce trou !
« C'est con...pour une fois que je fais un truc bien dans ma vie...on dirait que le karma me punit d'avoir voulu t'aider. »
J'ai fait d'horribles choses dans ma vie, depuis que je suis entré à Durmstrang. J'ai humilié d'autres élèves qui tentaient de se mesurer à moi, trahi mes amis en suivant Alexei, protégé un potentiel criminel, fui une autorité, caché mon pouvoir d'animagus au gouvernement, je me suis battu contre des aurors, j'ai trahi le garçon le plus gentil de l'univers en souillant mon corps à droite à gauche...mais c'est en voulant sauver une gamine que je ne connais pas le moins du monde que je me trouve enfermé pour une durée indéterminée avec un mal de crâne insupportable. Je dois en tirer quelle conclusion, au juste ? Que faire le mal c'est mieux que de tenter de sauver des gens ? Putain...tu parles d'une morale à deux noises ! Je ne peux empêcher un petit rire de s'échapper de ma gorge, alors que je m'adosse plus confortablement au mur de pierre derrière moi.
« A croire que finalement, les Mangemorts sont dans le vrai...c'est ça que je suis censé penser ? Ca me dégoûte de moi-même...désolé que tu sois témoin de mes idées un peu extrêmes. Je déteste les espaces clos comme ça. Ca fait remonter de mauvais souvenirs. »
Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Elle n'a pas à savoir quoi que ce soit sur ma vie ! De toute façon elle s'en branle, non ? Alors pourquoi est-ce que je la fais chier ? Sérieusement Heimir, tu commences à devenir un vieux gâteux qui radote.
« Garde ce truc sur toi, tu vas choper la crève sinon. C'est très humide ici. »
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Jeu 30 Mai - 17:14
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La manœuvre lui semble interminable et on ne peut plus désagréable. Bien qu'après avoir tortillé et traîné difficilement son corps ankylosé sur le sol elle avait presque perdu la sensation de froid. C'est pourtant bien celle-ci couplé à l'humidité de la pièce qui avait mordu l’extrémité de ses membres lui faisant se crisper chaque fois qu'elle insistait du bout de ses doigts cyanosés pour agripper le mieux possible les liens serrés sur autour des poignets de l'inconnu et ainsi essayer de le libérer.
Avec les maigres forces dont elle dispose elle ne réussi cependant qu'à les desserrer assez peut-être pour qu'il puisse tirer dessus et s'en défaire, du moins elle l'espérait car même si elle ne se souvenait pas de tout elle avait bien compris qu'il allait falloir qu'ils se sortent d'ici aussi vite que possible s'ils ne voulaient pas mourir au mieux de faim, de soif et de froid au pire de sévices dont elle n'osait imaginer la nature. Elle se recule légèrement de l'inconnu le temps qu'il tente de se débattre avec ses liens, sa position lui donnant difficilement les moyen de se tourner pour observer ce qu'il faisait. Elle tend l'oreille mais l'homme reste silencieux ce qui commence à l'inquiéter, elle fait douloureux volte face juste à temps pour le voir reprendre forme humaine debout derrière elle. Un animagus ? Elle n'avait pas su voir en quoi il avait bien pu se changer, quelque chose de très petit visiblement mais quoi qu'il en soit il était à présent libre et tout en s'approchant d'elle pour l'aider à son tour il s'excuse de pas y avoir pensé avant. «Ce n'est rien.. J'imagine qu'on est tout les deux secoués..» Sa voix est légèrement enrouée et cache une certaine anxiété bien qu'il n'est pas l'air malfaisant. Une fois ses poignets libérés elle étire par petits mouvements circulaires ses épaules engourdis tout en massant ses minuscules poignets qu'elle devine légèrement marqué par les liens qui gisent au sol. Poussant sur ses pieds elle finit par se lever et bien qu'elle soit assez svelte son corps lui parait lourd et ses articulation rouillées. Tant et si bien qu'elle avait l'impression qu'en bougeant de la sorte elle allait se mettre à grincer. Ses yeux dont le kôhl avait dû allègrement couler sur ses joues s'habituent un peu plus à la pénombre de la pièce qu'elle distingue un peu mieux. Elle fait quelques pas un peu groggy jusqu'à ce qui ressemble à une ouverture sous la forme d'une grande porte métallique fermement scellé au dessus de leur tête, en dépassent seulement quelques lueurs faibles venant de l'extérieur ainsi que des courants d'air.
Elle baisse la tête. Ses souvenirs étaient flous mais elle avait bien eu le sentiment – avant de perdre connaissance – que cette attaque n'avait rien de « sorcier ». Les sorciers n'utilisent presque jamais la force physique, les coups, les explosions, eux ont les sortilèges, les potions pour ça. Elle soupire «Ils sont bien décidés à tous nous tuer alors ? Qu'est-ce qu'on leur à fait au juste ? Nous sommes comme eux, des victimes prises au hasard, rien de plus. » Il n'y pas d'amertume dans sa voix même si elle se retrouvait à ce jour violentée et captive des moldus. Bien qu'elle en connaisse assez peu sur ses assaillants elle savait tout de même qu'ils avaient par le passé soufferts des débordements de certains sorciers. Elle déplorait simplement que dans ces histoires ce soit toujours une majorité qui paye les erreurs d'une poignée de personnes malfaisantes.
Elle soupire une nouvelle fois, essayant de faire le tour de la pièce en promenant le bout de ses doigts à tâtons contre le mur humide. Quelqu'un qui pourrait s'inquiéter de sa disparition ? Si seulement. Elle avait insisté pour aller faire ses emplettes seule alors qu'Armand voulait l'accompagner, il avait dû retourner à la préparation de ses cours et n'allait donc pas s'inquiéter pour elle et se dire qu'ils se retrouveraient le samedi suivant au manoir comme d'habitude. Quant à sa mère maintenant qu'elle faisait parti des dernières personnes qu'elle avait envie de voir sous son toit elle n'allait très certainement pas s'inquiéter pour son ingrate de fille. Peut-être que Hyacinthe ou Noctis finiraient par la chercher en ne la voyant pas réintégrer les cours mais comment pourraient-ils bien se douter de quoi que ce soit ? Elle était partie sans rien leur dire, ni à l'un ni à l'autre. Un instant elle se tourne vers l'inconnu à quelques mètres d'elle, essayant de distinguer sa silhouette haute et très menue pour un homme surplombé d'une importante masse de cheveux cuivrés qu'elle avait eu l'occasion de distinguer un peu plus tôt. Il parlait aussi avec un accent étranger dont elle ne saisissait pas la provenance bien que son anglais soit très correcte. Elle hausse légèrement les épaules. « Désolée de vous l'apprendre je crois que nous sommes bien seuls tous les deux. » s'en suit un silence lourd de sens, en effet drôle de point commun pour faire connaissance. Elle s'approche à pas lents de son interlocuteur sans pour autant baisser complètement sa garde, elle plisse les yeux vers le sol comme si elle cherchait quelque chose. Elle passe devant lui tout en tâtonnant du pied avec hésitation à chaque nouveau pas qu'elle faisait en avant. La paume de sa main se pose contre l'autre extrémité de la pièce juste derrière lui et alors elle se rend à l'évidence. « Je crois que j'ai perdu ma baguette pendant l'attaque. » lâche-telle avec un léger désespoir. « Si ce n'est pas eu qui me l'ont prise. » finit-elle par ajouter un peu amèrement, le cœur serré. Prendre sa baguette à un sorcier c'est comme lui prendre une partie de lui même, comme lui arracher un morceau de son corps, de son âme et aujourd'hui elle en faisait l'amère expérience. Sans qu'elle ne sache pourquoi ni qu'elle le voit venir il s'approche un instant et dépose autour de ses maigres épaules une sorte de châle, une écharpe portant encore la chaleur du corps de son ancien détenteur et dont des effluves fleuries et assez peu viriles se dégagent autour d'elle comme un halo réconfortant au cœur de la cave lugubre dans laquelle ils étaient enfermés et déclenchant chez la Serdaigle un sentiment d'insécurité qui lui faisait même perdre ses bonne manières. « J'ai bien l'impression que pour l'instant nous sommes coincés ici. » finit-elle par ajouter fatalement pendant qu'elle se tourne vers l'inconnu qui s'est laissé glisser contre le mur en position assise sur le sol froid. Elle jette une dernière fois un œil à l'ouverture au dessus d'eux avant de le rejoindre en se laissant glisser elle aussi à ses cotés. « Je ne crois pas que les mangemorts aient la solution. C'est leur guerre qui a révélé aux moldus notre existence mais ce qui nous arrive par leur faute leur importe peu. » Un courant d'air lui traverse le corps et fait légèrement danser ses boucles blondes autour de son visage provoquant un frisson à en faire trembler ses os. Instinctivement elle ramène ses genoux contre sa maigre poitrine et entoure son corps minuscule entre les deux pans du châle qu'elle garde sur ses épaules et dans son dos. Elle inspire profondément, récupérant un semblant de calme, bercée par les effluves fleuries encore plus présentes à côté de lui. «A propos, merci pour ça. Et pour avoir tenté de m'aider aussi. Je suis bien consciente que si vous êtes coincé ici avec moi c'est uniquement parce que vous ne vous êtes pas enfuis comme les autres. Alors merci. » Elle marque une pose, écoutant la pluie tomber dehors. « Je suis désolée si la situation remue chez vous des choses auxquelles vous aimeriez de pas penser. » Elle hausse les épaules. «C'est l'obscurité. Elle nous renvoie toujours au pire. » Elle ramène un peu plus le châle contre son visage comme pour se cacher derrière en rempart face à ses propres pensées oubliant quelques instants le reste.
rainmaker
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Lun 1 Juil - 13:48
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mérope & heimir
Cette petite fille a l’air un peu naïve à se demander ce qu’on a pu faire aux moldus. Ont-ils réellement besoin d’une excuse pour nous exterminer? Nous sommes différents, et ils refusent la différence, c’est tout. J’avais parlé quelques fois à des moldus au courant du monde magique...ils étaient tous d’accord pour dire que révéler le secret serait une terrible épreuve pour tous les sorciers du monde. Que les moldus seraient assez cons pour essayer de nous tuer d’un coup à l’aide d’une de leurs bombes atomiques, ces espèces de création du diable qui détruisent tout sur leur passage et peuvent même faire des dégâts des années après avoir été lancées. Comme quoi, les sorciers ne sont pas si dangereux que ça, à côté.
Je soupire lorsqu’elle me confirme que nous sommes seuls avec nous-mêmes. Personne ne viendra la chercher elle non plus...et le temps que nos deux partis se rendent compte de notre disparition, ces idiots auront eu largement assez de temps pour nous détruire. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens ma jauge de tolérance baisser d’un cran et mon désespoir augmenter. Evidemment, elle n’a pas non plus de baguette...j’espère pour elle qu’elle pourra la récupérer un jour. Je n’imagine même pas perdre la mienne, mon fidèle compagnon, celle qui a été témoin de ma vie entière jusqu’à aujourd’hui. En soi, j’ai presque bien fait de l’oublier...quoique. J’aurais pu nous défendre dehors si je l’avais sur moi, au moins. Mais avec des si, on refait le monde. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, malheureusement.
« Honnêtement...j’ai involontairement côtoyé des gens comme eux pendant quelques années. Certains sont des ordures, certes, mais d’autres pensent simplement que la solution est de nous détacher définitivement des moldus en les faisant disparaître, ou en traçant une ligne entre nous. Arrêter de se mélanger, quoi. Je ne peux pas dire que je suis totalement contre cette idée quand je vois de quoi sont capables ces idiots. »
Je tourne la tête vers la demoiselle, que je peux mieux détailler maintenant qu’elle se trouve si proche. Je ressens cette envie de rester près d’elle, de la protéger si jamais ils reviennent nous chercher des noises. Je n’en ai pas l’air avec ma carrure frêle d’anorexique, mais je peux être assez hargneux si besoin est. Un nouveau soupire passe la barrière de mes lèvres, et je ferme les yeux en sentant ma tête tourner de nouveau. Je ne sais franchement pas ce qu’ils m’ont donné pour m’endormir, mais c’était visiblement fort. Peut-être parce qu’avec mon passif de junkie, la dose habituelle ne suffisait pas? Allez savoir. Les moldus sont après tout très doués pour jouer avec ce genre de substance.
« Ce n’est rien. De toute façon, j’aurais jamais pu le regarder en face après en sachant que je n’ai rien tenté pour t’aider. »
En songeant à Thaddeus, j’esquisse malgré moi un petit sourire niais. Il me connaît, mon bébé. Il sait bien que je suis un monstre d’égoïsme aux idées bien arrêtées, aux tendances parfois radicales héritées de Durmstrang et d’Alexei. Mais je voulais lui prouver que je suis en train de changer...le revoir samedi prochain, et lui dire fièrement que j’ai empêché une gamine d’être enlevée par un groupuscule extrême de moldus assoiffés de sang. Résultat, il est plus que probable que je ne reverrai jamais son visage. La déprime descend d’un cran une nouvelle fois, et mes mains se crispent sur mes genoux. J’aurais bien besoin d’une bouteille de whisky, là, pour me remonter le moral. Un petit joint ne serait pas de refus, d’ailleurs. Mais ah...je peux toujours rêver pour qu’on m’apporte le saint Graal comme on dit.
« Tu as peur du noir, toi? »
Une gamine comme elle, ça ne m’étonnerait pas. Elle a l’air si fragile...je sais que c’est con de se fier aux apparences, mais il y a des moments où justement on ne peux que faire confiance à ces apparences. Je passe timidement une main autour de ses épaules pour la rassurer, même si je ne suis pas certain de mon potentiel dans cette situation. Je ne suis pas mieux loti qu’elle, avec les fantômes du passé qui cherchent à me déstabiliser de nouveau. Mais je suis un homme, et en tant qu’homme je dois me montrer fort pour elle. Les femmes sont des créatures délicates après tout. Je ne les aime pas, mais je reconnais tout de même leur statut.
« Je ne peux pas te dire qu’il ne nous arrivera rien ici, mais...tu peux me parler si tu veux. De toute façon soit on crève ici, soit on parvient à s’échapper et il est peu probable qu’on se rencontre de nouveau un jour. Alors...si tu veux vider ton sac pour évacuer un peu la pression…»
Mes mains tremblent légèrement. J’ai des crampes, mes entrailles me brûlent et ma bouche s’assèche. C’est un signe du manque ça, mais je n’ai pas le droit de me laisser aller ici. J’esquisse un rictus de mépris envers moi-même, et m’avachis un peu plus contre le mur.
« Je suis désolé que tu tombes avec moi là-dedans. Je suis loin d’être un chic type propre sur lui, je suis plutôt une épave. Un déchet qui n’arrive même pas à se soigner. »
Je retire mon bras de son emplacement pour me recroqueviller sur place en faisant la grimace. C’est bien le moment pour une crise, tiens! Comme si j’avais que ça à foutre! Ca doit être leur foutu produit, ça m’a déglingué. Même si je l’étais avant. Je n’ai pas besoin des moldus pour me faire du mal après tout. Le poison coule déjà dans mes veines depuis quinze ans.
« Je commence si tu veux, comme ça tu te sentiras moins seule. J’ai peur des espaces clos à cause des Aurors. C’est con, hein? Enfin...va pas croire que je suis un mage noir, même si t’aurais de quoi vu tout ce que je te raconte depuis tout à l’heure...tiens, c’est la faute des Aurors mais aussi des mages noirs que j’ai côtoyé. Tu vois? Tout le monde est coupable ici. »
Les souvenirs que j’ai de cette période de ma vie sont toujours aussi flous, même s’ils apparaissent peu à peu dans mon esprit et s’imposent comme des cauchemars desquels je ne peux pas me soustraire. Il m’arrive de plus en plus de faire des crises d’angoisse, seul dans mon lit. Je n’en ai jamais parlé avec Thaddeus de peur de l’inquiéter. Comme pour le manque...je ne lui parle jamais de ce qui me blesse de toute façon. Il n’a pas à savoir, ce n’est pas son problème. J’ai peur de le voir perdre son sourire innocent, son air naïf et sa douceur s’il apprend que mon esprit ou mon corps refusent tous les deux de me voir aller mieux. C’est à cause du passé que je suis un déchet aujourd’hui, que je ne mérite pas l’attention qu’il me porte. Je ne voulais pas y croire, mais...Alexei m’a fait beaucoup de mal, de son vivant comme dans la mort. J’aurais aimé le voir plus tôt, mais l’aurais-je cru? Il y a eu des signes, des murmures...j’étais seulement trop bête pour les capter. Trop impliqué.
« Je ne t’oblige pas à parler, juste...tant que je suis dans cet état, je ne peux rien faire, encore moins chercher une solution pour me barrer. Alors autant passer le temps, non? D'ailleurs...t'as quel âge? »
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