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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Adrift - Soledad :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 24 Mar - 22:58

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Voilà des semaines que nous n’étions plus les mêmes. Charles, Nymphea et moi vivions au ralenti. Nous ne savions plus sur quel pied danser et surtout nous ne voulions plus nous marcher sur les pieds. Nous étions à cran, c’est normal, notre famille n’était plus la même. Elle s’était dissoute, sommairement. Il en restait encore, mais une partie nous avait quittés et nous ne savions pas où elle était Hyacinthe, mon fils, était parti sans nous avertir de ce qui allait se produire. Du jour au lendemain, il n’était plus là. Il bossait au ministère, dans un stage qui lui plaisait pas trop, mais c’était un départ. J’avais joué de mes contacts pour le faire entrer entre les murs du ministère et je m’étais dit, qu’avec le temps, s’il le voulait, qu’il pourrait grimper les échelons comme je l’avais fais moi-même il y a de ça plusieurs années. L’idée que je m’étais faite sur l’avenir de mon fils avait été franchement écartée. Hyacinthe avait toujours eu tempérament beaucoup plus enflammé que le mien, il ressemblait beaucoup plus à son père sur ce point. Charles n’aurait probablement pas été d’accord avec ce que je disais, mais c’était vrai. J’étais beaucoup plus capable de prendre sur moi qu’eux. J’avais des humeurs, comme tout le monde, mais je les cachais mieux que ces deux-là. Bon, je disais ça, mais en vrai, nous avions tous été surpris par le départ de notre fils. Il faisait des cachotteries, beaucoup plus que je l’avais pensé.

Voilà des semaines que nous tournions en rond à essayer de savoir où Hyacinthe était passé. Charles et moi avions parlé aux parents de ses amis, sans succès. Nous avions retourné sa chambre pour trouver un indice, des papiers, quoi que ce soit qui pourrait nous aider à le pister, mais rien. Personne ne l’avait vu où que ce soit. J’en avais pleuré, de rage, de tristesse et d’incompréhension. De rage parce que nous avions travaillé comme des fous pour lui offrir un bel avenir et il avait tout lâché à la poubelle, comme si ce que nous avions fait était de la merde. Nous lui avions fourni les meilleurs balais, du matériel scolaire, il avait pu faire les activités qu’il voulait. J’avais pleuré de tristesse parce que mon fils avait dû être profondément malheureux et je ne m’en étais pas soucié plus que ça. Je pensais que c’était l’adolescence et que c’était normal, que ça allait passer. À son âge, je n’étais pas non plus en pleine forme. Le contexte était différent, le seigneur des ténèbres était revenu, des gens mourraient à cause de leur sang, les sorciers étaient traqués, nous devions nous battre. Lui, sa vie, était beaucoup plus douce, plus paisible. J’avais mis son attitude sur le dos de l’adolescence, je m’en voulais. J’avais pleuré d’incompréhension parce que je ne comprenais pas pourquoi il ne nous avais pas parlé de tout ça. Je pensais qu’il nous faisait confiance, mais clairement ce n’était pas le cas. J’en avais longuement parlé avec Charles et nous avions tout retournés, nous nous étions consolés, mais le résultat était le même, Hyacinthe n’était plus là.

Voilà des mois qu’on se demandait si ce qui s’était passé était de la faute de quelqu’un en particulier. Peut-être que si nous avions été plus présents, plus attentifs, plus à l’écoute. Nous disions toujours «Et si...», mais ça ne donnait rien. Nous ne pouvions pas savoir ce qui aurait pu se passer si nous avions fait ou dit telle ou telle chose. Nous ne le saurions jamais. La seule chose qui nous restait à faire, c’était le chercher. Je ne savais plus où chercher, j’avais presque tout fait pour le trouver. Il y avait une idée qu’il me restait à explorer, mais elle ne me plaisait pas. Pas du tout en fait. Je ne croyais pas à ces choses, je croyais que ces gens étaient des charlatans. Par contre, cette voyante, on m’avait dit qu’elle était sérieuse, pas du cliché, seulement la vérité, si seulement elle existait. On me disait qu’elle était exotique, qu’elle venait de loin, qu’elle savait des choses qu’elle ne pouvait pas vraiment savoir. C’était ce dont j’avais besoin, je voulais savoir ce que je ne pouvais pas savoir.

C’est comme ça que je suis arrivée à la limite de Pré-au-Lard, au cirque. C’était là qu’elle travaillait. Je me suis avancée à travers toutes les lumières qui m’empêchaient de voir les étoiles. Il y avait énormément de bruits, un paquet d’odeurs sucrées qui flottaient dans l’air et énormément de sourires sur les visages que je croisais. Je les enviais d’être aussi paisibles et heureux. Ça me manquait de me sentir aussi légère. Je me suis promenée à travers les passant jusqu’à trouver ce que je cherchais. La tente était devant moi. Il n’y avait pas d’enseigne, mais ce qui se passait là était assez évident. Je suis donc entrée dans la tente où l’éclairage était tamisé. Je n’y voyais pas grand chose à travers les voilage. J’ai vu une silhouette au fond, indistincte.

«Bonjour...c’est bien vous la Catrina ?»

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Soledad ☽ ☾ Cho

 

 

juillet 2018 ☾☾

Le sourire qu’arborait Soledad en traversant les allées sinueuses du cirque Neverland n’avait rien d’une illusion ce soir-là. Pourtant, elle devait bien l’avouer, ça n’avait pas toujours été le cas. Si ses premiers mois de travail au sein du cirque de sa cousine ne pouvaient tout de même pas être considérés comme de la torture, elle ne pouvait pas non plus dire qu’ils avaient été dignes d’une balade tranquille. Déjà parce que même si elle avait su voir l’opportunité que cela représentait de pratiquer les arts divinatoires librement, elle avait tout de même été contrainte et forcée d’accepter de travailler pour la famille Vargas. Elle avait beau saisir toutes les occasions de déployer ses talents en divination, elle n’oubliait pas que là elle ne le faisait pas vraiment par choix. Et puis il y avait le cirque en lui-même aussi. Soledad était encore toute jeune la dernière fois qu’elle avait vu le cirque de sa famille arriver dans sa ville mexicaine et elle n’en avait gardé que de vagues souvenirs. En acceptant de venir travailler à Neverland elle avait découvert que l’endroit n’avait pas grand-chose à voir avec l’image qu’elle se faisait d’un cirque. Ici il y n’y avait pas de paillettes et de musiques entrainantes qui retentissaient dans les allées, les chevaux fringants des spectacles avaient laissé place à des sombrals et les clowns facétieux étaient tout simplement hors de question. A Neverland ce n’étaient pas les rires qui étaient recherchés, mais le frisson de l’inconnu et les yeux écarquillés de surprise. Les spectateurs venaient à la recherche de sensations plus fortes qu’un simple rire et ils n’avaient aucun mal à les trouver en ces lieux. Neverland était tout simplement unique en son genre. Soledad avait mis du temps à se faire à cette ambiance particulière, elle qui aimait la lumière et les couleurs vives avait dû s’adapter à cet univers qui ne lui ressemblait pas. Alors elle l’avouait sans rougir, les premiers mois avaient été plus compliqués que prévu. Elle avait eu l’impression de ne pas être à sa place -et ça avait sûrement été le cas- comme une tâche de couleur vive au milieu d’un paysage sépia et ça l’avait mise mal à l’aise. Elle s’était heurté à la méfiance et la distance des artistes du cirque, elle qui était souvent bien trop apprêtée et qui avait le sourire trop facile pour ce genre d’endroit. Et elle devait bien dire qu’elle avait vacillé plus d’une fois face à ceux qui hantaient les lieux, mais elle avait tenu bon, elle n’avait pas vraiment eu le choix de toute façon, et ça avait fini par payer.

Aujourd’hui Soledad n’était pas peu fière d’affirmer qu’elle avait réussi à dépasser ses appréhensions initiales. Il lui avait fallu du temps, mais elle était parvenue à trouver sa place au sein de Neverland et cet endroit qui l’avait d’abord fait frissonner de crainte lui paraissait maintenant regorger de possibilités. Elle n’oubliait pas la raison qui l’amenait là, mais elle avait appris à l’accepter et à tirer parti de sa situation. Ici elle pouvait pratiquer les arts divinatoires sans se sentir jugée et c’était une vraie libération. D’ailleurs c’était un peu l’image qu’elle avait du cirque désormais, un endroit où les artistes allaient et venaient sans se faire juger, juste pour se produire ou trouver un refuge en échange d’un coup de main. Personne ne posait de question et personne ne se permettait de prononcer la moindre sentence. Au final peut-être qu’elle avait bel et bien sa place parmi eux, elle qui était aujourd’hui encore jugée sur son apparence. Mais au moins elle l’assumait et, mieux encore, elle en faisait même sa force. Il était facile de sous-estimer la sorcière qui aimait prendre soin d’elle et qui affectionnait les potins. Au moins au cirque tous avaient fini par voir au-delà de cette image qu’elle renvoyait et elle avait pu y trouver un équilibre et même apprécier sincèrement le rôle qu’elle y jouait. Elle n’était plus Soledad la sorcière superficielle qui croyait dur comme fer en des foutaises telles que la divination. A Neverland, si son apparence avait détonée dans un premier temps elle avait fini par être acceptée. Quant aux arts divinatoires, personne n’avait émis le moindre doute ou la moindre moquerie à ce sujet ce qui avait été un véritable soulagement. Ici Soledad s’était changée en La Catrina, diseuse de bonne aventure qui offrait conseils et aperçus du futur aux visiteurs du cirque. Qu’ils y croient ou non, qu’ils viennent avec de vraies questions ou juste pour se procurer quelques frissons, le résultat était le même : ils sortaient tous de sa tente en ayant obtenus ce qu’ils cherchaient et parfois même ce qu’ils ne savaient pas qu’ils cherchaient.

Ce soir-là ne faisait pas exception. Après avoir satisfait la curiosité d’un groupe de jeunes sorcières gloussantes elle avait pris le temps d’expliquer à une vieille sorcière que, non, son don ne lui permettait pas de parler avec les morts. Comme souvent les sorciers se pressaient à la porte de sa tente dès son arrivée mais le reste de la soirée prenait un rythme plus calme. Ce moment était arrivée et Soledad entendait bien en profiter. En face d’elle les autres cachaient rarement leurs émotions, ils venaient avec leurs espoirs, leurs craintes et leurs peurs, ils projetaient tout sur elle et même si elle aimait ce qu’elle faisait c’était aussi plutôt épuisant. Elle profita de cet entre-deux pour remettre en place les différents objets divinatoires qu’elle avait utilisé depuis le début de son service au cirque en chantonnant une vieille musique mexicaine que son abuela affectionnait particulièrement et qui semblait ne jamais vouloir quitter un coin de sa tête. Des bruits de pas sur le gravier devant sa tente lui firent lever la tête, bientôt suivit de l’habituelle brise qui s’engouffrait dans les lieux quand le rideau qui masquait l’entrée était relevé. Un sourire aux lèvres, Soledad se retourna pour faire face à son prochain client et découvrir qu’il s’agissait d’une sorcière aux traits asiatiques et à l’air un peu hésitante. « Bonjour... C’est bien vous la Catrina ? » La mexicaine se fendit d’un nouveau sourire et fit un pas en avant pour se mettre davantage dans la lumière. Même après des années de pratique au sein de Neverland elle était encore un peu surprise quand on l’appelait ainsi. La Catrina. Icone du Mexique, de la mort, mais aussi de la vie. Elle avait choisi ce surnom en hommage à son pays d’origine et à sa grand-mère quand sa cousine lui avait conseillé d’adopter un nom de scène. Elle savait qu’elle était loin de l’image inquiétante de l’icône mexicaine, mais elle aimait l’idée qu’il ne fallait pas se fier aux apparences et elle revêtait ce nouveau nom comme un costume de scène. Il faisait partie de son personnage ici, la diseuse de bonne aventure de Neverland. Tout comme la décoration de sa tente, toute en tissus iridescents, voilages aux couleurs chaudes, ambiance tamisée et innombrables objets divinatoires déposés un peu partout. « C’est bien moi. » Confirma-t-elle avec un petit hochement de tête. Il était toujours drôle pour elle de voir les réactions des sorciers quand ils entraient pour la première fois dans sa tente. La plupart s’imaginaient qu’ils allaient se retrouver face à une sorcière qui portait la parure complète de la voyante clichée. Turban vissé sur le crâne, maquillage chargé, robe bouffantes et bracelets par dizaine autour des poignets. Soledad n’était pas peu fière de dire que sur ce point elle bousculait les préjugés. Si elle s’était prêtée au jeu en décorant sa tente comme l’antre d’une voyante elle avait toujours refusé de porter le moindre déguisement. Elle voulait être prise au sérieux, pas considérée comme un simple amusement, son art n’était pas là pour faire rire. Alors elle se contentait souvent d’une simple robe de sorcière, comme aujourd’hui où elle en portait une de couleur bordeaux qui mettait en valeur le teint hâlé de sa peau. Quant aux bracelets qui tintaient sur ses bras, ils n’étaient autres que ses bijoux habituels. Pas besoin de rentrer dans le cliché de la voyante pour en être une.

« Je peux vous offrir un peu de thé ? » Lança-t-elle à la nouvelle venue tout en se dirigeant vers le coin de sa tente où une théière et quelques tasses reposaient sur une petite table en bois. Sans attendre sa réponse elle sortit sa baguette et rempli la théière d’eau avant d’allumer un feu en dessous. Laissant l’eau chauffer elle se tourna vers sa cliente. S’imaginait-elle qu’elle lui faisait cette proposition pour pouvoir lire son avenir dans les feuilles qui tomberaient au fond de sa tasse ? Peut-être bien, mais pour le moment Soledad avait juste envie d’un thé vert. Boire chaud aidait à lutter contre la chaleur de l’été c’était bien connu. Quant à ce qu’elle ferait des feuilles en question, elle verrait plus tard, ce n‘était sûrement pas la seule option qui s’offrait à elle pour aider la sorcière à trouver ce qu’elle cherchait en venant ici. « Vous n’avez pas l’air d’être très habituée à ce genre d’endroit, détendez-vous mon thé n’est pas hallucinogène, promis. » Un léger rire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle remplissait deux tasses de thé. Oh non elle ne touchait pas à ces méthodes-là, les drogues et les transes ce n’était pas pour elle, elle préférait les méthodes apprises auprès de son abuela. Soledad s’assit devant la table ronde qui trônait au centre de la tente. Elle adressa un sourire rassurant à la sorcière, elle ne se moquait pas mais elle avait aussi l’impression que l’asiatique avait bien besoin de se détendre, elles étaient là pour interroger les astres, pas pour passer un examen, il n’y avait pas besoin d’être aussi sérieux. D’un geste de la main, la voyante l’invita à prendre place face à elle. Elle n’était pas sûre que l’humour suffise cette fois alors elle décida qu’il était temps de se montrer un peu plus professionnelle sinon la sorcière allait finir par faire demi-tour. « Dites-moi, en quoi je peux vous aider… ? » Reprit Soledad en se penchant légèrement vers elle. Elle laissa sa question s’étirer pour la pousser à lui donner son nom. Après tout elle n’allait pas la surnommer « la sorcière asiatique » toute la soirée, ce ne serait pas très bien venue de sa part, surtout qu’elle-même n’avait pas grand-chose de britannique. A moins que la sorcière en question ne s’imagine que les voyantes étaient capables de deviner ce genre de choses. Mais dans ce cas elles n’étaient pas sorties de l’auberge et Soledad allait devoir se lancer dans un petit cours sur comment distinguer une véritable voyante d’un charlatan.

 
CODAGE PAR AMATIS

 



— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Dim 30 Juin - 19:25

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J’avais toujours été du genre sceptique. Je ne croyais pas vraiment à la divination et aux autres arts occultes qui, apparemment, existaient. Durant toutes mes années d’étude, je m’étais données corps et âme dans tous mes cours, à l’exception de celui de divination que j’ai fini par abandonner. C’était trop flou pour moi. Je croyais en ce qui était concret, à ce qui était tangible,  pas aux à peu près et autres molleries du genre. J’avais besoin de savoir ce qui se passait, d’avoir un certain contrôle sur ce qui se passait autour de moi et, avec la divination, je n’en avais aucun. C’est donc pour ça que je n’ai utilisé cette option qu’en dernier recours, j’étais désespérée. Je devais retrouver mon fils et j’étais prête à tout, même à aller voir ce qui me semblait impossible pour avoir une lueur d’espoir. Charles faisait ce qu’il pouvait aussi de son côté, mais il savait que de mon côté du monde, j’avais certaines ressources auxquelles il n’avait pas accès et c’est lui qui m’avait suggéré d’aller voir une voyante. Pleine d’appréhension, j’y étais allée et j’étais dans la tente de la Catrina à essayer de calmer mes nerfs. La femme me semblait aussi floue que son art. Dans la pénombre, je ne la distinguais que peu, ne voyant qu’une silhouette. Quand je me suis adressée à elle, la voyante s’est avancée un peu plus vers moi, me permettant de la voir comme il faut. « C’est bien moi. »

J’ai vu une sorcière tout ce qui me semblait de plus normale. Elle avait un teint basané, de longs cheveux bruns et portait une simple robe bordeau. Quelques bracelets aux poignets complétaient l’ensemble qui était bien normal, loin de l’idée que je m’étais faite avec le professeur Trelawney quand j’étais au collège. Sortir de l’image stéréotypée que j’avais en tête me rassurait beaucoup. J’ai fais un pas de plus à l’intérieur de la tente, décorée comme je m’y attendais, en triturant mes doigts nerveusement. « Je peux vous offrir un peu de thé ?» Voulait-elle lire mon avenir dans les feuilles de mon thé ? J’espérais franchement que ce n’était pas le cas, mais en même temps, avais-je vraiment le choix ? Je devais tenter le coup, j’étais prête à tout pour retrouver la trace de Hyacinthe.

«Oui, je veux bien. Vous voulez lire les feuilles du thé ?»

Alors que je finissais de répondre à la question de la voyante, elle était déjà en train de préparer son eau dans un coin de la pièce. Nerveuse, je me suis mise à regarder autour de moi pour chercher je ne sais quoi. Mes doigts faisaient tourner nerveuse le jonc qui était à mon doigt, ne sachant pas quoi faire d’autre. Je les occupais du mieux que je le pouvais. « Vous n’avez pas l’air d’être très habituée à ce genre d’endroit, détendez-vous mon thé n’est pas hallucinogène, promis. »  Il ne fallait pas être voyante pour comprendre que je n’étais pas à l’aise. J’aurais préféré que ça ne soit pas aussi visible, mais malheureusement, j’avais de la difficulté à gérer mon inconfort quand il était question de mon fils. J’aurais tout fait pour lui, son père aussi, mais Hyacinthe, lui, ne le voyait pas. Il se considérait comme une victime, il avait trop de pression. Nous voulions le mieux pour lui, mais ce que nous considérions comme le mieux et ce que lui considérait comme le mieux était deux choses radicalement différentes. C’est bien pour cela que je me trouvais là et que je pilais sur mon orgueil. Suite au commentaire de la voyante, j’ai essayé de me calmer en lâchant ma bague et en voulant calmer ma respiration.

«Ouais, ce n’est pas vraiment mon genre de….d’utiliser vos services.»

La voyante revint vers moi avec deux tasses de thé et m’invita à m’asseoir face à elle. Je suis donc allée à la rejoindre à sa table. Je me suis assise confortablement sur la chaise et j’ai effacé des plis qui n’existaient pas de mes vêtements. J’ai pris une tasse entre mes mains et sa chaleur s’est répandue dans mes mains ce qui m’aida à me calmer. J’ai pris une gorgée de ce thé et la chaleur s’est répandue encore plus dans mon corps. J’ai pris une grande inspiration en écoutant ce que me disait la Catrina. «Dites-moi, en quoi je peux vous aider...» Je suis restée quelques secondes en silence avant de me rendre compte que la sorcière voulait connaître mon nom. Si j’étais de mauvaise foi, j’aurais dit qu’elle n’était pas vraiment une voyante puisqu’elle n’arrivait pas à deviner mon nom avec son don. Ce n’était pas ce que je voulais vraiment savoir, donc peu importait.

«Cho Chang, je m’appelle Cho Chang. J’ai besoin de votre aide pour m’aider à trouver mon fils. Il a quitté la maison et je n’ai plus de contact avec lui depuis longtemps. Nous le cherchons, son père et moi, depuis des mois. Je ne sais pas si c’est possible, mais pouvez-vous m’aider à le localiser...»


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Soledad Velasquez
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Mar 30 Juil - 15:40

 

 
 

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Les clients du cirque, Soledad les avait vus passé par dizaine. Ils finissaient tous par venir faire un tour vers la Catrina, c’était invariable, même ceux qui se montraient les plus récalcitrants face aux arts divinatoires finissaient par franchir le rideau qui masquait l’entrée de sa tente. Si les clients du Witches Bazaar ne se démarquaient pas souvent par leur diversité de caractère, ceux de Neverland formaient en revanche un panel bien plus disparate. Soledad l’avait remarqué dès ses premiers jours de travail au cirque et ça n’avait pas manqué de l’amuser, elle pouvait presque trier ses visiteurs par catégories à ce stade. Il y avait ceux qui croyaient dur comme fer en la voyance et qui venaient chercher des réponses à leurs questions. Ceux qui ne savaient pas trop à quoi s’attendre et venaient poussés par la curiosité. Ceux qui recherchaient le frisson de pouvoir toucher leur futur du bout des doigts, cette impression de braver un interdit quand on soulevait le voile de l’avenir pour jeter un coup d’œil. Il y avait aussi ces jeunes sorcières qui arrivaient en groupe gloussant et piaillant pour savoir de quoi sera composé leur futur amoureux -à celle-là Soledad devait bien avouer qu’elle avait tendance à leur dire ce qu’elles voulaient entendre, pas la peine de saper la bonne humeur de ces jeunes filles avec un avenir pas toujours à la hauteur de leurs attentes. Parmi tout ça il y avait aussi les sorciers plus réfractaires aux arts divinatoires, ceux qui venaient pour défier son don dans l’espoir de pouvoir revenir plus tard affirmer à la mexicaine qu’elle s’était trompée sur toute la ligne, ceux-là étrangement Soledad ne les revoyaient jamais. Et enfin il y avait ceux qui se résignaient à franchir le pas de sa tente en dernier recourt, ceux qui ne croyaient pas en la divination ou n’y avait jamais vraiment apporté de crédit jusque-là mais qui se retrouvaient dans une situation impossible et où cette forme de magie plus abstraite se révélait leur dernier espoir. Ils étaient nombreux les clients de la Catrina, avec des espoirs et des attentes toujours différents mais qui ne manquaient pas de peser sur les épaules de brune. C’était son devoir de répondre à tous de son mieux, qu’ils soient ouverts à son art ou qu’ils arrivent là les crocs déjà sortis, prêt à l’attaque. Soledad n’était pas là pour juger de leur comportement, ce n’était pas le rôle de la Catrina, ce n’était pas pour ça qu’on venait la voir. Elle était là pour apporter conseils et réponses -et aussi éponger la dette de son père mais c’est une autre histoire ça-, même les plus réfractaires venaient pour ça, même s’ils refusaient de l’avouer.

La femme qui lui faisait face aujourd’hui semblait pouvoir entrer dans plusieurs catégories. Clairement, elle ne paraissait pas à l’aise dans ces lieux et Soledad n’avait pas besoin d’interroger sa boule de cristal -ou toute sa collection gagnée au Jackpot- pour comprendre que la sorcière n’était pas une habituée des arts divinatoires. Elle était peut être là un peu par curiosité, mais la brune sentait surtout qu’elle était venue car elle considérait que cet endroit était sa dernière chance. Encore une fois pas besoin d’interroger le moindre artefact pour comprendre ça, Soledad était assez observatrice pour le voir par elle-même, après tout cela faisait aussi partie de son rôle à Neverland et c’était un art qu’elle avait appris à perfectionner au fil des ans. Cette nouvelle cliente était la nervosité et la perplexité à l’état pur. Son regard qui ne semblait vouloir se poser, son air tendu et ses doigts sans cesse en mouvement parlaient pour elle. Sur une impulsion, la brune proposa un thé à la nouvelle venue. Pas qu’elle sente qu’elle avait besoin de s’hydrater mais plutôt qu’il lui faudrait quelque chose pour l’aider à se détendre et à s’occuper peu dans ce lieux qui ne semblait pas la mettre à l’aise. Dans d’autres circonstances, Soledad aurait surement suggéré un peu de tequila, mais elle ne connaissait pas cette sorcière et elle sentait que son trait d’humour ne serait peut-être pas le bienvenu. Pas la peine de passer pour une baratineuse, du thé ferait très bien l’affaire. « Oui, je veux bien. Vous voulez lire les feuilles du thé ? » Soledad n’avait pas vraiment attendu la réponse de la sorcière pour remplir deux tasses mais elle hocha tout de même la tête d’un air entendu. Elle était satisfaite d’avoir vu juste sans l’aide de la moindre carte de tarot. La brune s’appliquait à travailler sur ses capacités d’observation, ce genre de talent se montrait très utile dans son rôle à Neverland, mais aussi en dehors. Faire preuve d’attention n’était jamais négatif, Soledad savait déjà que son air de sorcière superficielle la rendait souvent insignifiante aux yeux de nombreux sorciers, autant en profiter pour glaner le plus d’informations possibles. La question de sa cliente lui arracha un sourire qu’elle s’appliqua à transformer en une expression polie. L’interrogation n’était pas bête, elle montrait même une certaine méfiance de la part de l’asiatique, mais elle recelait aussi une certaine forme de naïveté que Soledad trouvait touchante. « Seulement si vous me le demandez. Je ne lirai rien sans votre accord. » Assura-t-elle d’un ton rassurant. Elle n’était pas là pour pénétrer de force dans l’avenir de cette femme, avant de lire quoi que ce soit elle devait d’abord s’assurer que ses doutes s’estompaient. Même si sa présence à Neverland n’était pas vraiment de son plein gré, Soledad prenait son rôle au sérieux.

Elle était là pour ses clients, répondre à leurs doutes, les mener dans la bonne direction. Et quand c’était nécessaire elle était aussi là pour les rassurer et répondre à leurs questions sur les arts divinatoires. C’était une discipline trop peu connue chez les sorciers, pas assez prise au sérieux et du coup souvent vue d’un mauvais œil. Face aux clients sceptiques, le rôle de la Catrina était souvent épineux, elle devait jongler habilement entre dire ce que les sorciers voulaient entendre et leur faire comprendre que la voyance n’était pas juste un outil à leur service. Elle n’était pas là pour répondre à leurs moindres désirs et ils devaient apprendre à entendre des choses qu’ils ne voulaient pas entendre. C’était une tâche délicate, un équilibre à maintenir. La mexicaine sentait que ce serait sa tâche avec la sorcière, mais soit, elle l’acceptait, cela faisait partie de son emploi à Neverland. Faire face à un novice n’était jamais simple, mais c’était un défi que Soledad avait appris à relever. « Ouais, ce n’est pas vraiment mon genre de… D’utiliser vos services. » L’aveu de la sorcière fit sourire la voyante. Au moins elle ne tentait pas de camoufler cette lacune sous la provocation et une assurance à la limite de l’agressivité comme certains pouvaient le faire. Accepter son ignorance était toujours mieux que tenter de la cacher. Au moins la sorcière avait le mérite de venir tenter le coup, même si sa perplexité pouvait se lire dans son langage corporel elle n’était pas non plus complètement fermée à la divination. C’était déjà un premier pas et Soledad savait que parfait c’était juste ce dont on avait besoin. « C’est pas grave, il faut une première fois à tout. » Lui lança-t-elle avec un nouveau sourire. Cette femme avait besoin d’être rassurée et de se sentir comprise. De savoir que cette tentative, même si elle était clairement celle de la dernière chance et que la divination n’était pas la discipline vers laquelle elle se serait naturellement tournée, n’était pas non plus une complète perte de temps et de ressources.

Soledad reprit son rôle de voyante, elle n’oubliait pas qu’elle était là pour remplir une mission bien particulière. Elle demanda donc à sa nouvelle cliente comment elle pouvait l’aider. Elle avait beau être pleine de doutes, cette sorcière n’était pas là pour rien. Quelque chose disait à la mexicaine que ce n’était pas les spectacles présentés sous le grand chapiteau qui l’avaient attiré là mais bien la tente de la Catrina. « Cho Chang, je m’appelle Cho Chang. J’ai besoin de votre aide pour m’aider à trouver mon fils. Il a quitté la maison et je n’ai plus de contact avec lui depuis longtemps. Nous le cherchons, son père et moi, depuis des mois. Je ne sais pas si c’est possible, mais pouvez-vous m’aider à le localiser... » Soledad hocha lentement la tête. Se saisissant de sa tasse de thé, elle souffla doucement sur le liquide chaud tout en prenant le temps d’assimiler les paroles de Madame Chang. Voilà qui confirmait ses observations, la sorcière n’était pas une habituée de la voyance et elle se trouvait bien dans une situation qui semblait désespérée. Son fils ne donnait plus de nouvelles depuis des mois, il avait même complètement disparu de la circulation et la mère comptait sur la divination pour le retrouver. Une situation familiale qui devait être particulièrement douloureuse, Soledad était proche de sa famille et elle n’osait imaginer comment elle se sentirait à la place de la sorcière. La brune retint un soupir, c’était une situation délicate, Cho semblait placer tous ses espoirs en elle, sauf qu’elle se trompait sur les possibilités qu’offraient le troisième œil. Comment lui expliquer tout ça sans lui donner l’impression d’avoir été roulée ? Ou pire, de se trouver face à un charlatan de plus ? Finalement, Soledad planta son regard dans celui de sa cliente. « Savez-vous comment fonctionnent les dons des voyantes, Cho ? » Lui demanda-t-elle doucement. Sans la quitter des yeux elle prit une gorgée de thé. Non, de toute évidence la sorcière ignorait comment se manifestaient les dons de voyance, sinon elle ne se serait pas imaginé pouvoir obtenir des réponses aussi précises sur une personne qui n’était même pas dans la pièce. Soledad allait devoir éclaircir tout ça pour elle, mais aussi tenter de lui faire comprendre que tout espoir n’était pas perdu. « Très peu de sorciers savent vraiment en quoi consiste le troisième œil. Si j’affirmais pouvoir tout savoir de vous rien qu’en vous regardant, ce serait un mensonge. Je pourrai deviner des choses, bien sûr, mais ce serait de l’observation, pas de la divination. Ne vous fiez pas aux voyantes qui affirment le contraire, elles ne font que vous arnaquer et donnent une mauvaise image de notre don. » Commença-t-elle avec patience. Soledad sentait que cette étape était nécessaire, cette sorcière avait besoin de savoir à quoi elle avait à faire exactement. De nombreux sorciers se trompaient sur le don de voyance, lui attribuant des capacités hors du commun, et de nombreux autres sorciers en profitaient pour se faire passer pour des voyants quand ils n’étaient justes que des arnaqueurs. Dans tous les cas, le mal était fait et rétablir la vérité était difficile. Soledad préférait être honnête dès le début, pas la peine que la sorcière ne place trop d’espoir dans un art qui ne pouvait pas lui apporter toutes les réponses sur un plateau d’argent. « Mon rôle est de percevoir des brides de votre avenir pour que vous puissiez vous diriger dans la bonne direction. » Reprit-elle après une légère pause. C’était pour ça qu’elle était là, à jouer les Catrina. Elle ne savait pas tout, n’avait pas toutes les réponses, encore moins quand ça concernait quelqu’un qui était absent, mais elle pouvait saisir des brides du futur de la personne présente et à ses yeux c’était déjà une capacité importante. Il ne fallait juste pas en attendre trop de ce don.

Soledad s’appliqua donc à remettre les choses à plat. Elle n’avait aucune intention de rouler la sorcière qui lui faisait face, surtout quand sa détresse était aussi visible. Quand elle avait commencé à Neverland ça avait été sa seule condition, elle mettait son art à disposition mais refusait de mentir aux clients. Il lui arrivait d’enrober la réalité ou de passer sous silence certaines choses qu’elle voyait, mais ça n’allait pas plus loin que ça. Mahra n’avait pas apprécié mais Soledad s’était montrée inflexible. Même si ce n’était pas pour ça que Cho était ici, elle préférait être honnête dès le début. « Je sais que ce n’est pas ce que vous voulez entendre, mais je ne peux pas, d’un simple tirage de cartes, savoir où se trouve votre fils, comment il va ou quelles sont ses intentions, le troisième œil ne me donne pas le don d’omniscience. » Expliqua-t-elle calmement. A ses yeux il était important que la mère de famille comprenne où se trouvait la limite de son don. Elle ne pouvait pas lui donner des informations sur son fils absent, ni même sur n’importe qui d’ailleurs, ce serait bien trop facile autrement. Mais ça ne voulait pas dire que la visite de la sorcière était inutile. Malgré cet aveu, Soledad savait qu’elle pouvait aider cette femme. Simplement, ce ne serait pas exactement comme celle-ci l’attendait. Avec la divination il fallait accepter de se montrer plus subtil et de lire entre les lignes, aucune réponse n’était donnée clairement, chaque séance demandait sa dose de réflexion. C’était aussi pour ça que la mexicaine chérissait tant son don. Il n’avait rien d’une évidence, et en même temps, à ses yeux, tout lui paraissait particulièrement clair. Sa tasse à la main, elle se pencha légèrement vers sa cliente. « En revanche, je peux lire votre avenir. Voir où celui-ci vous mène et si votre fils en fait partie. Si mon don me le permet je peux voir quand vous vous réunirez et où.» Soledad savait que son explication pouvait avoir déçu la sorcière mais elle voulait tout de même lui montrer que tout n’était pas perdu. Si ces pas l’avaient menée jusqu’à la tente de la Catrina ce n’était pas pour rien. Soledad se laissa doucement aller contre le dossier de son fauteuil, sa tasse à moitié vide reposant sur l’accoudoir. « Je peux être votre guide, du moins si cela vous intéresse. » C’était tout ce que Soledad avait à offrir, ce que son abuela s’était appliquée à lui apprendre pendant son enfance, mais il restait à voir si ça allait être assez pour Madame Chang.

 
CODAGE PAR AMATIS

 



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