C'est avec un mal de crâne terrible que j'ouvre les yeux ce matin-là. Je ne me sens vraiment pas bien et la clarté du jour me fait plisser les yeux. Voulant rouler sur le côté dans mon lit, je manque de tomber et me rend compte que je ne suis même pas dans ma salle commune. Je suis installé sur un canapé et peine à reconnaître la pièce où je me trouve. Comment est-ce que je suis arrivé là ?.... Je n'ai pourtant bu qu'une bière au beurre hier soir ? Je tiens généralement bien mieux l'alcool que ça. Et c'est inhabituel que je n'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est passé. Remontant le plaid qui traîne sur mon corps mince qui tremble de froid, je tente de me redresser mais me ravise bien vite à cause d'un malaise certain. Je me sens mal. Vraiment. La dernière fois que ça m'est arrivé c'est... Jamais, à vrai dire. Pas même quand je buvais beaucoup plus souvent. La nausée me prend et je sens que je vais avoir besoin d'aller vomir quelque part, dans les toilettes de préférence. Je tente de nouveau de me lever, les genoux tremblants, et esquisse un premier pas. Bien vite, je prend conscience que je n'aurais pas le temps d'atteindre la salle de bain, qui en plus se trouve à un endroit que je ne connais pas. J'ouvre donc à la volée la fenêtre de la pièce, me penche et vide le contenu de mon estomac qui me brûle. L'air frais du matin a le mérite de me faire du bien. Je ferme les yeux et prend une grand inspiration, un bol d'air frais comme ils disent.

Je dois réfléchir à la situation. Je me retourne pour observer la pièce, sans quitter pour autant ma fenêtre au cas où l'envie de vomir revienne. Je suis vraisemblablement chez un professeur. Sûrement chez Monsieur Lovecraft d'ailleurs si j'en juge la décoration, ou alors peut-être chez mon directeur de Maison qui est un personnage tout aussi étrange. Je fouille dans la poche de mon pantalon d'uniforme, sors mes cigarettes et un zippo moldu. Je n'ai pas ma baguette. C'est de plus en plus étrange. Toujours penché par la fenêtre, j'en allume une, conscient que peu importe le professeur à qui appartiens cet appartement, ça n'auras pas de conséquences désastreuses. Pas plus que de me recueillir déjà ivre mort, à priori. Je tire une longue bouffée de nicotine, et respire la manche de ma chemise blanche. Je grimace en sentant de l'alcool et de la sueur dessus. Décidément, qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?... Je n'ai pourtant fait que boire une bière au beurre avec Mérope hier soir il me semble, juste avant d'aller faire ma ronde quand elle est rentrée se coucher dans sa salle commune. J'ai visiblement utilisé le réseau de cheminées aussi, étant donné que je suis à Poudlard. Perplexe sur la situation, je tire sur ma cigarette en regardant les lourds nuages blancs et enroule un peu plus mes épaules dans le plaid. En contre bas, je vois quelques élèves se diriger vers leurs premiers cours du matin. Quel jour sommes nous déjà ?... Mercredi non ? Je n'ai pas de montre, mais s'ils sont déjà en route ça signifie que je rate mon cors de Biologie magique.

Vraiment cette situation est étrange. Au milieu des uniformes noirs, j’aperçois des vêtements rouges, un joli tailleur porté par une femme aux longs cheveux noirs et à la démarche familière. Elle a beau être bien loin vu la hauteur du château, je sens un frisson d'horreur me parcourir en constatant qu'il s'agit de... Ma mère. Merde, qu'est-ce que j'ai fait ? La cigarette à demi consumée, je me retourne en entendant du bruit derrière moi. Vu la silhouette imposante, bien que tout de même floue puisque je n'ai pas mes lunettes, il s'agit du Professeur d'alchimie. Sortant par réflexe un peu plus mon bras par la fenêtre pour ne pas risquer de l'incommoder plus que je ne le fais déjà, je le regarde avec une certaine incompréhension sur le visage : « Professeur... Je ne sais plus ce que j'ai fais, mais quoi qu'il en soit je suis désolé. » Quand j'entend taper à la porte, je jette tout de suite mon mégot et commence à paniquer. Merde, merde merde ! « Si vous avez convoqué ma mère c'est que ça doit être vraiment grave non ?... »

Il devait être trois heures quand il a fait sa dernière ronde de la nuit. Les professeurs devaient assurer ce service aux élèves, surtout dans les périodes de fortes activités maléfiques. Il avait arpenté tous les couloirs, dévaler tous les escaliers, parcouru tous les cachots avant de pouvoir retourner se coucher. Il était l'heure quand déroulant les derniers mètres d'un corridor, il est tombé sur trois silhouettes qu'il percevait de loin. Dans son costume impeccable, équipé de son éternelle paire de gants en peau de dragon, il se presse à leur hauteur. Il trouve deux élèves stupefixiés au sol et un jeune homme presque debout, l'air passablement émécher. Il n'a pas besoin de se rapprocher davantage pour savoir que quelque chose de grave venait d'arriver. Sur le pan de mur derrière les deux corps étendus dans le couloir, il y avait une inscription à la gloire de l'Augurey. Heathcliff grimace et alpague celui qu'il reconnait comme étant l'ancien préfet en chef de Serpentard, diplômé depuis 2 ans à présent et qui devait être étudiant à l'université. Hyacinthe Chang. Le professeur fronce le nez et affiche un rictus en essayant de communiquer avec le Serpentard. Incapable est-il d'aligner quelques mots cohérents. Heathcliff lance un maléfice pour ramener à la conscience les deux élèves. Après un rapide interrogatoire, il s'avère qu'aucun d'eux deux n'a vu ni entendu quoi que ce soit avant de se faire attaquer. Il les accompagne à l'infirmerie non sans adjoindre Hyacinthe à les suivre. Une fois déposés, le professeur d'alchimie prend la direction de ses appartements, non sans grommelant à propos des récents événements.

Il convoque Lazarus immédiatement à son arrivée dans sa chambre et saisit une plume et un rouleau de parchemin pour écrire une missive expéditive mais plutôt clair à Mrs Chang, la mère de Hyacinthe. Il explique brièvement la situation, l'état de son fils et les conditions dans lesquels il l'avait trouvé. Puis il attache la lettre à la patte de son corbeau avant de l'envoyer livrer le message. Bien décidé à aller se reposer, il installe Hyacinthe sur le sofa de brocard amarante, l'aider à délasser ses chaussures pour les retirer et lui donne un épais plaid duveteux avant de lui faire boire une potion de sommeil. Assez rapidement, l'étudiant sombre dans les bras de Morphée et Heathcliff se permet d'aller se coucher à son tour dans la chambre attenante au salon.


Heathcliff s'est réveillé aux aurores, incapable de dormir confortablement en sachant un étudiant en fort état d'ébriété sur son canapé. Il s'était donc rendu dans la Grande Salle pour prendre un café noir très serré allongé de crème et déguster des oeufs au bacon avec des haricots et des toast de beurre. Il en avait profité pour récupérer deux petits pains et une flasque de jus de citrouille pour son pensionnaire de la nuit. Il avait convoqué Mrs Chang à 8h et l'heure fatidique approchait. Le professeur remonte donc dans ses appartements et trouve Hyacinthe à la fenêtre en train de fumer une cigarette moldue. Son expression de sévérité est particulièrement cocasse alors qu'il dépose les victuailles sur la table du salon/ Comme il était prévisible, le Serpentard ne se souvenait apparemment de rien de ce qu'il s'était passé la veille mais il avait au moins la présence d'esprit de se dire qu'il avait certainement très mal agi. Heathcliff ronchonne dans sa barbe alors qu'il lui présente des excuses déplacées et mal à propos.

"Attendez donc que votre mère arrive, je vous expliquerais tout, je n'ai pas envie de me répéter, pas après la nuit infernale que vous m'avez fait passé, Mr Change."

Sa voix claque, impitoyable. Finalement, plusieurs heurts secoue le battant en chêne massif et il semblerait que Mrs Chang soit devant la porte. Hyacinthe se débarrasse finalement de son artefact moldu et se raidit imperceptiblement alors que sa mère arrive de manière imminente. Heathcliff se rend à la porte et ouvre le battant devant la silhouette fine et fluette de l'asiatique Mrs Chang dans son tailleur rouge impeccable. Le professeur la salue et l'invite à entrer dans le bureau attenant à ses appartements. Hyacinthe comprend qu'il doit suivre. Heathcliff s'installe à son bureau et laisse les Chang occuper les deux sièges lui faisant face. D'une voix dure et avec un regard sévère, il s'adresse à eux.

"Mrs Chang, je suis Lord Heathcliff Lovecraft et je suis professeur d'alchimie au collège Poudlard. Je suis au regret de vous convoquer concernant les agissements de votre fils. Hier nuit, vers 3h du matin, je l'ai trouvé au milieu d'un couloir, complètement ivre, au pied de deux élèves stupéfixiés et à proximité d'une inscription sur le mur à la gloire de l'Augurey. Il semblerait que votre enfant ait agressé les pauvres sorciers et ait ensuite griffonné le graffiti. Hyacinte, vous n'êtes plus étudiant à Poudlard, je voudrais commencer par savoir ce que diable vous fichiez là cette nuit ? Comment êtes vous entré malgré les précautions de sécurité de l'école ? Et bien évidemment je veux des explications sur votre conduite inadmissible ! Je ne serais absolument pas indulgent face à la gravité de votre acte !"

 Je crois que je n'ai jamais vu mon professeur d'alchimie aussi énervé. Je n'ai effectivement aucun souvenir, mais étrangement même si maman dit que je vais devoir assumer la sanction qui sera prise, elle me soutiens tout de même en disant que ce ne serait pas mon genre d'agresser quelqu'un. C'est vrai, il faut quand même me pousser pas mal pour que j'en vienne à la baguette en général, ou aux mains. La dernière fois c'était en Décembre avec mon petit ami et c'était le résultat de plusieurs mois de tension accumulée qui nous ont tous les deux conduits à nous taper dessus. Mais depuis, on a commencé à faire du Yoga pour nous calmer tous les deux et être un peu plus zen. Je baisse les yeux et bois une gorgée du café que le professeur a ramené pour moi sur le plateau avant de réfléchir pour retrouver un minimum de souvenirs : « J'ai rencontré Mademoiselle Mérope Greengrass hier soir. J'ai bu une bière au beurre quand elle était avec moi. Jute une, le temps de discuter un peu, quinze ou vingt minutes peut-être. Ensuite, je l'aie raccompagnée à sa salle commune pour l'heure du couvre feu universitaire et... Plus rien. Je me souviens oui, que j'ai marché dans les couloirs. Mais c'est assez flou. »

Je regarde l'heure sur l'horloge du professeur et me mordille la lèvre. Utakata doit encore se faire un sang d'encre il n'a pas du fermer l’œil de la nuit. La dernière fois que j'ai disparu comme ça, j'ai failli en finir, rattrapé par mes vieux démons. Mais cette nuit j'en suis convaincu je n'ai certainement pas stupéfixié des élèves nés moldus à la gloire de l'Augurey.  « Je bois assez souvent pour connaître mes limites. Ce n'est pas une seule bière au beure qui m'aurais mis dans cet état je peux vous l'affirmer. Tout le monde vous le diras, je tiens bien mieux l'alcool que ça et je ne me suis jamais réveillé dans cet état sans le moindre souvenir de la veille. »  Nouvelle gorgée de café, alors que je me passe la main sur mon visage fatigué et tiré par la fatigue, tout en m'inquiétant plus de l'état dans le quel se trouve mon petit ami plutôt que du mien.

« Donnez moi du veritaserum, vous verrez que je ne ment pas. » Tout en posant ma tasse de café sur le bureau d'un geste sec, je soutiens le regard du professeur Lovecraft sans broncher. Je pensais qu'il me connaissait assez bien pour savoir que ce n'était clairement pas mon genre de faire une chose pareille.

A l'abord du nom de Valentine, Heathcliff se tend imperceptiblement. Ainsi donc le jeune Chang était en compagnie de sa fiancée la veille. Son alibi serait facile à vérifier dans ces conditions. Il se laisse aller à écouter le reste du récit. Tout cela semblait bien compliqué car le professeur connaissait le jeune homme pour l'avoir eu en cours à Poudlard. C'était le préfet en chef de Serpentard, il était sérieux et plutôt responsable, il était donc du même avis que Mrs Chang, il était peu probable que Hyacinthe soit l'auteur de ce délit. Son discours était décousu et inconvenant mais sa culpabilité paraissait incertaine. La première chose à élaborer, c'était l'état improbable dans lequel avait été retrouvé le jeune homme. En effet, comme il le disait lui même, une seule Bieraubeurre ne serait pas responsable d'une amnésie partielle de la sorte. Il devait y avoir une autre explication.

"Je ne vais pas utiliser du Veritaserum sur un élève, Mr Chang. Je voudrais réussir à comprendre ce qui a bien pu se produire hier soir. Je conviens tout comme votre mère qu'il parait étonnant que vous en soyez responsable. Pour autant, je n'ai pas d'autres pistes et vous êtes le seul témoin du délit donc vous êtes le premier suspect. Votre Bieraubeurre avait-elle un goût particulier ? Se pourrait-il que vous ayez ingurgité une potion de confusion ? Avez vous ressenti une sensation étrange de ne pas maîtriser vos agissements et votre mobilité ? Un sortilège d'Imperium n'est pas à écarter, ce qui expliquerait votre venue à Poudlard. Vous ne m'avez pas expliqué comment vous êtes venu au château, Mr Chang ?"

Heathcliff avait référé de l'affaire au directeur le matin même. Les deux élèves nés-moldus qui avaient été agressé avaient regagné leur dortoir après une nuit d'observation à l'infirmerie. Il serait surement judicieux de les interroger, et ce, en présence de Hyacinthe. Heathcliff cherche d'abord à faire le point sur l'état du jeune homme avant de faire appel aux victimes présumées. Posant son regard à la fois sur Hyacinthe et sur sa mère, le professeur attend des réponses à ses questions car le mystère restait entier !

La panique commence à m'envahir. Je tente de prouver que je n'ai rien fait, mais le professeur Lovecraft refuse de me donner du veritaserum et continue de me questionner alors que je ne me souviens de rien. Je suis impuissant face à cette situation et je sens des larmes de colère et de frustration me piquer les yeux. Heureusement, la voix calme de ma mère se fait entendre. Elle est convaincue de mon innocence, me défend et j'en suis soulagé. Toujours tendu pourtant je me mordille la lèvre et commence à me gratter les avant bras nerveusement à travers ma chemise d'uniforme. Je... Je dois rester calme. Je n'ai rien fait, ou si j'ai fait quelque chose je n'en avais pas conscience.

Je relève mes yeux vers le visage de ma mère, qui demande à ce que l'on interroge peut-être Mérope. Mon regard glisse ensuite vers le visage sinistre du Professeur d'Alchimie. La situation est embêtante pour lui. Je suis au courant de la relation qu'il entretient avec ma camarade, qui est comme une sœur pour moi. Légèrement gêné, je murmure à ma mère d'une voix enrouée : « Je ne pense pas que mon amie soit d'une grande aide. Je me souviens clairement qu'on s'est dit bonne nuit et qu'elle est rentrée dans sa salle commune du côté universitaire, après avoir répondu à l'énigme. Si je me souviens bien... C'était une devinette de Botanique, en rapport avec le Filet du Diable. On avais trouvé assez facilement. » Mon uniforme est peut-être vert, mais il a bien failli être bleu. N'importe qui d'assez intelligent pour répondre aux casses têtes peut rentrer dans la salle commune des bleus, c'est probablement la moins bien gardée des quatre maisons selon moi.

Je me racle la gorge et lève de nouveau le regard pour reprendre ma tasse de café. J'ai juste envie de rentrer et de rassurer Utakata qui doit être très inquiet, dans un état impossible à me chercher dans la fac en vain.  « Du côté de la fac... Un élève de Serpentard qui étais en Art a été arrêté par notre directeur de maison et une auror. Il avais du poison sur lui... Peut-être que... C'est quelqu'un de ma maison qui est derrière tout ça ? »

OUI Il faut chercher du côté des Serpentard
NON Le coupable est dans une autre maison

Ce ne serait malheureusement pas très étonnant, qu'un Serpentard (ou une, il n'y a pas de raison) soit mêlé à toute cette histoire.

Mrs Chang poursuit dans son discours vindicatif pour défendre son fils et c'est bien normal, Heathcliff est père lui aussi et si quelqu'un accusait sa progéniture d'un acte aussi odieusement contre sa nature, il serait le premier à sortir bec et ongle pour le disculper. Hyacinthe commence à se gratter les bras nerveusement et je reconnais le trouble qui est le sien. Il devait être au courant pour la relation qu'Heathcliff entretenait avec Valentine car il a bien rapidement fait changer la conversation de sujet. Le professeur se sentait rassurer que sa fiancée soit si rapidement éluder de l'affaire car il n'avait pas besoin d'être à ce point torturer entre son rôle de professeur et sa relation amoureuse. Finalement, Hyacinthe apporte une piste. Un élève de l'université, maison Serpentard, aurait été arrêté en possession de poison. C'était une idée qui ne semblait pas si incongrue au professeur qui parcourt mentalement les potentiels Serpentard en cause dans une telle mascarade.

"Vous essayez de me dire que le coupable de l'agression est peut être un vert et argent ? Un étudiant plus âgé de l'université ou un élève du collège ? Dites m'en plus sur ce fameux Serpentard arrêté en possession de poison. Il se pourrait que vous ayez été dupé par la magie pour vous voir incriminer à la place d'autrui. Mrs Chang, qu'en pensez-vous ?"

Du poison, un suspect, ou tout du moins une piste puisque cet élève a été arrêté. Il faudrait peut-être chercher du côté de ses relations pour trouver qui est le coupable, un de ses proches à serpentard. Il y a bien une jeune fille, une blonde qui je crois a des sentiments pour lui. Peut-être que cette histoire de poison me visait dès le départ ?... Mais pourquoi vouloir me tuer moi ? Quand on me demande si j'ai déjà eu des problèmes avec, je laisse échapper un petit rire amer : « Je suis préfet en chef. Alors forcément, ce n'est pas tout le monde qui m'apprécie, puisque mon rôle est d'assurer la discipline au sein de l'université. » Entre autres, puisque j'aide aussi à l'organisation de certains évènements de l'école, mais généralement mes camarades ne retiennent que le côté autoritaire de ma fonction. « Il faudrait interroger sa petite amie, ou tout du moins, la fille qui a le béguin sur Wilkes qui a été arrêté par le ministère. Elle est à Serpentard en cursus d'art également, Penny Sykes. »

Je ne sais pas vraiment quel poison mon directeur de maison et l'auror ont récupéré. Peut-être quelque chose de mortel ? Allez savoir. Mais le meurtre me paraît un peu exagéré comme motivation à mon égard. Quoi que, je ne serais pas surpris de mourir pour m'âtre montré sarcastique avec la mauvaise personne, au mauvais moment. « Je sais que beaucoup de mes camarades pensent que... Je soutiens les mangemorts. C'est peut-être pour ça qu'on m'a ciblé, tant ça semble évident aux yeux de certains. »  

Il ne savait rien de ce qu'il s'était produit à l'université, après tout, il avait déjà bien assez de responsabilités à Poudlard sans s'occuper de la faculté sorcière qui avait ouvert à Londres. Mrs Chang demandait des précisions elle aussi car cette histoire de poison semblait être une excellente piste. Semblant toujours aussi anxieux, Hyacinthe donna les informations que les adultes réclamaient. C'était un dénommé Wilkes qui avait été arrêté en possession du poison. Apparemment il n'en savait pas plus sur le type de poison et ce qu'il pouvait bien faire avec tel potion sur lui à l'université. D'après Hyacinthe, la petite amie de Wilkes serait une bonne piste de représailles envers son poste de préfet en chef des Serpentard. Heathcliff tiqua à cette proposition. En effet, la fille qui était folle amoureuse du coupable pouvait très bien avoir cherché à venger son petit ami, surtout si elle pouvait imaginer que Hyacinthe soutenait les mangemorts.

"Et comment peut-elle imaginer que vous êtes du côté des mangemorts, il me semble que c'est plutôt loin de votre éducation, Mr Chang, dites moi si je me trompe Mrs Chang. Comment pourrait-il sembler à vos camarades que vous les soutenez ?"

Le professeur Lovecraft semble surpris. Mais c'est surtout ma mère qui reste bouche bée et qui est indigné d'apprendre que certains pensent que je suis du côté de l'augure. Toujours accablé par la honte et la tête baissée je retiens un soupire que j'étouffe dans ma gorge : « Je ne mentionne généralement pas que mon père est moldu. Et beaucoup me connaissent juste comme un garçon autoritaire et prétentieux. C'est mon apparence aussi, qui doit y jouer, même si c'est bête de penser comme ça. » Je relève les yeux vers ma mère et me force à esquisser un sourire sans enthousiasme : « Et maman, que ce soit d'un côté ou de l'autre, beaucoup de mes camarades ne suivent pas les idéaux de leurs parents. Aujourd'hui, ça n'a rien de choquant de voir un Yaxley, un né moldu, Un Weasley et un Goyle par exemple de prendre un verre ensemble entre amis, sans se soucies de ce qu'on fait leurs parents. Sans se soucier dans quel camp ils ont été. Tu le sais bien que même moi, je suis en bon termes amicaux avec des gens qui s'appellent Lestrange ou Carrow. Malgré ce qu'il s'est passé avant. Et c'est peut être pour ça, qu'on m'associe aux mangemorts et eux aussi, à cause des actes de nos aînés. » Et c'est totalement stupide. Nous sommes d'accord là dessus maman et moi et je pense que le professeur Lovecraft aussi. Mais les noms de famille nous collent à la peau. Je suis un Chang et pourtant je ne suis pas à Serdaigle comme ma mère. Noctis est un Lestrange et pourtant il n'est pas complètement schizophrène. « On peut aller loin pour une histoire d'amour. »