Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : Mon allégeance : moi, moi, et rien que moi
Dim 17 Mar - 20:04
Bourré ou pas bourré, telle est la question
Maxwell & Lilibeth
Ah, les soirées c'est sympa. Même si à cause du couvre-feu (la faute du Blood Circle ou des sorciers ? Chacun sa version), elles sont un peu écourtées depuis quelques mois. Bref ! Un peu de musique, une bonne ambiance, quelques boissons alcoolisées, de la compagnie et hop les heures filent sans qu'on ne s'en rende compte. Ce qu'il y a d'encore mieux ? Rentrer de soirée et retrouver le confort de son chez soi. Oui, ça aussi c'est pas mal et nul doute que Maxwell et Elaine sont d'accord avec ça !
Le truc, c'est que parfois, rentrer de soirée ça ne se fait pas aussi facilement que d'habitude. Les taxis sont absents, les bus sont bondés, le transplanage et la conduite c'est déconseillé quand on a bu, l'heure du couvre-feu approche à grands pas... Tout d'un coup, rentrer, ça doit se faire à pied et c'est tout de suite moins facile. Encore plus quand on croise un groupe de petits jeunes qui affirment avoir croisé des bestioles bizarres dans une ruelle non loin. Des trucs avec des ailes, des trucs qui font des étincelles, des trucs magiques ça c'est sur ! A moins que ce ne soit l'alcool, tout simplement... On l'a dit pourtant, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
Mais ça vaut le coup de creuser un peu, non ?
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Maxwell Lancaster
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Soirée d'anniversaire on ne peut plus banale dans les hautes sphères du Blood Circle : le cadre ampoulé d'une maison traditionnelle du centre de Londres, l'alcool à première vue raffiné, l'ambiance qui se veut chic... avant que la présence un peu trop nombreuse de chasseurs loin de répondre aux clichés posh ne se fasse réellement sentir. Peu de femmes, le champagne rapidement laissé de côé pour le whisky et la bière, au bout d'une heure les masques tombent et les rires gras remplissent la pièce. Les boutons de manchette claquent, les chemises se froissent, le naturel reprend le dessus. Maxwell a l'habitude de ces soirées qui sentent la gnôle, la fumée et la virilité transpirante. Qui dit hautes sphères ne dit pas forcément haute bourgeoisie et grandes manières - ici on est assez loin du cadre donné par les soirées des Lancaster, même si on voudrait s'en donner l'air. Pourtant même ces soirées là finissaient toujours au sous-sol, autour du billard ou même autour d'une partie de boxe à mains nues. C'est un peu sale, c'est vrai, ça n'est pas le standing dans lequel il a grandi. Mais c'est un peu quand même chez lui, ça a l'odeur de la maison.
Il a bu un verre pour trinquer à la santé de l'hôte qui fêtait un an de plus, mais c'est tout. L'intérêt de l'alcool a toujours échappé à Maxwell, qui préfère savoir son esprit affuté en toutes circonstances. Il n'a jamais souffert d'un manque de confiance en lui, ni de problèmes d'intégration ou de malaise social à compenser. Rien que la quête féroce d'une vengeance à accomplir, et en ça l'alcool n'aurait été qu'une épine dans le pied difficile à enlever. La soirée n'en reste pas moins un bon moment, pleine de discussions bas du front, de défis idiots et de parties de fléchettes âprement disputées.
Le couvre-feu n'est déjà plus que dans une heure quand les pas de Maxwell foulent le bitume du trottoir, et que l'air froid lui chatouille le bout du nez. Son chauffeur n'est pas arrivé, et quand il l'appelle, c'est une voix agacée qui lui répond être bloqué en plein dans un embouteillage. Maxwell lève les yeux au ciel - il aurait aimé retrouver le confort de son lit dans un temps raisonnable, mais apparemment le destin en avait décidé autrement. Il se résout donc à commencer son chemin à pieds, en attendant de savoir si la voiture pourrait le retrouver en route.
Trente minutes plus tard, il est interrompu dans ses pensées par un groupe de jeunes agités - sont-ils bourrés ? - qui s'égosillent en propos incohérents. L'un d'eux le prend à partie, et Maxwell se tend, sur ses gardes. Finalement, ses propos ne sont pas si farfelus que ça ; des créatures ailées, des étincelles, des trucs "chelous". Immédiatement, l'instinct de chasseur se réveille, et Maxwell demande au jeune homme la direction de ces apparitions étranges. Le gars n'est pas très précis - il a sûrement bu, ou fumé un truc - mais lui indique vaguement une rue un peu plus loin. Les jeunes disparaissent comme ils sont apparus, éparpillés dans la jungle Londonienne, ayant piqué la curiosité d'un chasseur qui déjà aiguise ses griffes. Il est sorti avec son Glock ce soir, plus léger que son Beretta favori - il n'avait pas prévu de croiser des bizarreries en allant fêter un anniversaire. D'un pas rapide, discret et assuré, il se dirige vers la ruelle et s'arrête au coin du mur, aux aguets.
Du pied, Lilibeth repoussa la porte à double battant des cuisines en portant à bout de bras un plateau chargé de bière. Les derniers clients de la journée, bien que le jour touchait tout juste à sa fin, regroupés autour d’une table ronde, accueillirent son arrivée avec enthousiasme. La petite femme déposa sa lourde charge sur la table, le visage rayonnant : – Pour féliciter le papa, une tournée offerte par la maison. Un tonnerre d’applaudissement ébranla la salle, Lilleth déchargeait son plateau au milieu du tumulte et, tandis qu’elle s’apprêtait à s’en retourner, le futur papa l’interpella : – Bois un coup avec nous Lili. Sans se départir de son sourire, les joues rouges face aux sollicitations, Lilibeth répondit à la négative : – Désolée, je suis en service, ce n’est pas sérieux. – Aller ! brailla une femme. Ce n’est pas tous les jours que Jordan devient papa. Et puis, tu fermes dans cinq minutes, qu’est-ce que tu crains. – Aller, obtempéra Lili. Une petite. Heureusement que Lilibeth tenait bien l’alcool malgré sa petite taille, car en moins d’un quart d’heure, ils s’enfilèrent une pinte, deux shots de téquila frappée (Lilibeth maîtrisait parfaitement bien l’art de faire flamber l’alcool mexiquain et ne se lassait pas d’en faire la démonstration) et cela suffit pour faire tourner la petite tête de Lilibeth (ça rime). Les clients l’accompagnèrent pour fermer l’Auberge de Chez Jack la Ripaille, puis la saluèrent en empruntant absolument tous les taxis disponibles qui passaient par-là. Dans la fraîcheur de l’hiver, Lilibeth patientait tranquillement en attendant un taxi, les deux mains dans les poches, dansant d’un pied à un autre pour se réchauffer. Au loin, dans une rue transversale, des voix tonnaient, on s’agitait pour une raison inconnue. Peu à peu, les cris devinrent plus net à mesure qu’ils se rapprochaient de l’emplacement de la jeune femme. Si de prime abord Lilibeth était sereine, la confiance commençait à lui manquer. Depuis son bout de trottoir, elle mesurait la peur dans ces hurlements. Lilibeth inspecta l’heure affichée sur l’écran de son smartphone : le couvre-feu sonnera dans une demi-heure. Soudain, une bande de jeune déboula de la rue bruyante en lui hurlant de fichez le camp d’ici. Chaussée de talons, ce n’était pas l’idéal pour s'enfuir à toute jambe mais, face à la peur, Lilibeth s’en moquait bien pas mal. Ni une ni deux, elle arracha ses talons aiguilles pour partir dans une rue adjacente, sans prendre la peine de suivre la bande de jeunes. Avec un peu de chance, ce qui les poursuivait serait attirée par le vacarme de leur course effrénée et désordonnée. A bout de souffle, elle s’appuya contre une benne à ordure pour reprendre haleine. Elle tendait l’oreille, aux aguets, mais le sang cognait contre ses tempes, l’empêchant de distinguer autre chose que les battements affolés de son cœur. – C’est terminé, se réconforta-t-elle entre deux essoufflements. Après-en elle devait rejoindre la r… Bruissement d’ailes. Ou était-ce le claquement d’une cape ? Lilibeth n’en était plus certaine : le bruit était-il parvenu depuis les airs ou sur le sol ? Quoiqu’il en soit, la panique la submergea de nouveau. Son petit corps tremblait tandis qu’elle observait les moindre recoins autour d’elle, on ne peut plus consciente d’être une proie facile et esseulée. Personne ne la verrait mourir dans ce coin perdu. Nouveau claquement. Ou peut-être un battement. Lilibeth partie en trombe, bifurquant dans la première rue qu’elle rencontra, encore plus exigu et sombre que la précédente. Au prochain tournant, elle espérait tomber sur une route fréquentée. Ce fut sur Maxwell qu’elle tomba, manquant de lui rentrer dedans. Face à l’inconnu, elle bredouilla des paroles tout d’abord incompréhensible, en remuant les bras au bout desquels, ses talons vernis brillait à la lumière d’un réverbère. – Il… y…. A… quel….queuh… cho… Cho… cho-seuh, de pas nette. Et elle éclata de rire. La tête lui tournait, il n’y avait pas que la peur qui battait dans ses veines. L’alcool ne s’était pas encore dissipée. Nouveau bruissement. – Vous l’avez entendu ? demanda-t-elle en se cachant derrière lui. Elle essaya de le pousser vers l’avant pour qu’il s’occupe du… du vide, mais ne rencontra que le mur d’à côté, un talon se coinçant dans une interstice entre deux pierres.
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Maxwell Lancaster
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Appuyé contre un mur, Maxwell reste discret, tentant d’écouter les bruits qui émanent de la ruelle indiquée. Les manifestations sont très aléatoires, et cessent rapidement. Cela ressemble fortement à des battements d’ailes, mais Maxwell n’est pas certain encore de leur nature. Est-ce que ce sont de grosses créatures ou des plus petites ? Comme ça, il dirait que les ailes en question doivent être de la taille de grosses tourterelles, mais il n’en n’est pas sûr. Tentant de rester caché un maximum, il essaye de passer la tête pour jeter un œil, peut-être entrevoir une silhouette dans la pénombre. Pour l’instant, il n’a assisté à rien d’étrange, mais les jeunes avaient bien mentionné des étincelles et autres manifestations étranges. Il n’écarte pas la piste d’une hallucination due à la consommation d’une substance illicite, mais il a aussi suffisamment d’expérience pour savoir que ce genre d’événement est rarement une fausse alerte. Surtout que, même s’il s’agissait de pigeons ou de tourterelles… il semble y avoir un paquet d’oiseaux dans cette ruelle, et puis, c’est rare de les voir s’agiter au beau milieu de la nuit. Il a pensé aux hiboux ou aux chouettes, mais elles sont extrêmement rares en ville – le peu qu’il a pu voir d’ailleurs, étaient systématiquement liées d’une manière ou d’une autre aux activités des sorciers.
De quoi investiguer, donc. Il ne souhaite pas prévenir tout de suite le Circle, c’est trop tôt – il doit d’abord avoir une meilleure idée de ce qu’il se trame dans cette ruelle, afin de savoir si ça vaut le coup de rameuter du monde. Il n’est jamais bon de crier au loup pour rien.
Plissant les yeux pour essayer d’y voir quelque chose, un boucan d’enfer vient alors perturber sa concentration : il tourne la tête et a à peine le temps de comprendre ce qu’il se passe quand une petite tornade aux cheveux tourbillonnants manqua de lui rentrer dedans à toute allure. Surpris, Maxwell découvre alors une jeune femme – la trentaine – à l’air complètement affolé. Elle a l’air tout aussi surprise que lui de se retrouver face à un inconnu, mais ne semble pas en position de s’en soucier. Essoufflée, elle tente d’articuler des mots tout en agitant une paire de chaussures à talons. C’est là que Maxwell se rend compte qu’elle est pieds nus. Et visiblement éméchée, s’il en croit son attitude quelque peu… déséquilibrée. L’éclat de rire complètement irrationnel vient confirmer sa théorie. Maxwell grimace, conscient que pour la discrétion, c’est probablement raté.
- Oui, je sais, y a quelque ch… commence-t-il à répondre précipitamment, tendant les bras vers elle pour lui faire signe de faire moins de bruit, quand il est interrompu par un nouveau battement d’ailes, bien plus fort cette fois ci.
Tous deux se taisent immédiatement, vigilants – en tout cas Maxwell, pour la jeune femme… elle fait sûrement ce qu’elle peut. Quand elle lui demande s’il a entendu, l’homme ne peut réprimer une nouvelle grimace agacée et lui fait le signe « chut » avec l’index. A moitié cachée derrière lui, ses talons à la main, l’expression visiblement effrayée, la jeune femme lui fait un peu pitié, il doit l’avouer. Mais bon dieu elle n’est pas d’une grande aide. Il la plaque doucement contre le mur d’un bras, pour la contenir, tandis qu’il tente à nouveau de passer un œil dans la ruelle, histoire d’essayer d’apercevoir quelque chose. Il n’a rien emporté à part son flingue et deux seringues de sérum. Pas vraiment utile s’il doit faire face à des démons ailés. Surtout que maintenant, il a une bourrée sur les bras.
N'ayant rien aperçu, il se retourne vers la femme, et lui fait signe de reculer de quelques pas. Là, il lui parle à voix basse, usant du même ton qu’il employait avec son fils quand il faisait des choses interdites.
- Il faut rentrer madame, c’est dangereux ici. Il y a potentiellement de la sorcellerie à l’œuvre.
Il hausse les sourcils pour montrer qu’il est sérieux. Une personne bourrée, c’est un peu comme un enfant : il faut leur faciliter le travail de compréhension pour que ça avance un peu plus vite là-haut.
- Vous n’êtes pas en sécurité, rentrez chez v...
Une rafale de bruissements l’interrompt cette fois, accompagnée de petits cris stridents. Puis des bruits de pétards éclatent, et la rue est éclairée par des flashs qui rappellent ceux de feux d’artifices.
Planquée derrière l’inconnu, Lilibeth regrettait de porter ses chaussures à bout de bras, l’empêchant de l’attraper par la taille pour s’en servir comme un bouclier, digne de ce nom. Il était grand, sa carrure masquait aisément la silhouette fluette de Lilibeth et malgré son âge, elle était certaine qu’il tiendrait le choc s’ils se prenaient une chauve-souris géante en pleine face. Oui, une chauve-souris géante. Avec l’alcool, le temps s’écoulait différemment. Lilibeth ne résista pas lorsque, d’un bras, il l’a plaqua contre le mur pour inspecter ce qu’il se passait à l’angle d’un mur. Bien que transit de peur, Lilibeth ne put s'empêcher d’avancer le menton un maximum, des mèches de ses longs cheveux s’échappant de la prise de Maxwell pour retomber dans le vide. Elle souffla dessus. Elle n’y voyait strictement rien. Elle tendit l’oreille mais tout ce qu’elle entendait dans le calme des rues pratiquement déserte, c’était les vertiges qui faisaient tournoyaient sa tête. Quand Maxwell s’évertua à lui demander de rentrer chez elle en prononçant distinctement chaque syllables, Lilibeth se demanda pourquoi il s’exprimait ainsi et elle n’aura pas le temps de lui signaler que si le danger était devant, il était peut-être derrière aussi et qu’il était hors de question qu’elle passa son chemin SEULE. Alors qu’elle se contentait de le regarder, abasourdie, il prit soin de reprendre ses mises en gardes mais n’aura pas le temps de les terminer. Un vacarme assourdissant chassa le vide des rues. Dans un sursaut, Lilibeth s’accroupit, transit de peur, ramenant ses mains sur ses oreilles, si bien qu’elle coiffait littéralement sa paire d’escarpins. Un vent en rafale (ou une rafale de vent ?) soufflant à l’unisson avec le rugissement de cris stridents prêt à torturer vos tympans. Des pétards éclatèrent. Etait-ce des coups de fusil ? Non, des feux d’artifices. Dans sa tourmente, Lilibeth cligna frénétiquement des paupières. Quelqu’un était-il entrain de combattre les chauve-souris géantes avec des feux d’artifices ? Et pourquoi les gens se baladaient-ils dans les rues avec des feux d’artifices dans les poches ? Le flash des explosions les éclairent par intermittence. Le coeur de Lilibeth cognait dans sa poitrine. Cette fois, elle n’y tint plus : elle décida d’écouter les conseils de l’inconnu et tâcha de se relever pour prendre ses jambes à son cou. Mais des explosions similaires éclatèrent dans l’autre direction également. – Nous sommes encerclés ! s’affola-t-elle. Grimpons sur les toits, grimpons sur les toits ! Alerte générale. Et sans attendre la réponse de Maxwell, elle se rua vers une échelle de secours (heureusement nombreuses dans ces ruelles sombres et étroites) et bien que la première marche était loin au-dessus du sol, Lilibeth fourra le talon de ses chaussures dans sa ceinture et sauta du mieux qu’elle le pouvait pour attrapper la première marche suspendus. La combinaison qu’elle portait lui rentra immédiatement dans les fesses, et si elle n’avait pas ingurgité autant de pintes de bière et d’alcool fort, elle n’aura pas relevé ce détail ainsi plongée dans la peur. Évidemment, elle n’avait pas la force de se hisser à bout de bras. Mais une nouvelle explosion, venue d’on ne savait où, lui donna l’élan nécessaire. Désormais hissée sur l’escalier métallique, elle grimpa comme un petit singe, s’aidant de ses petits bras et de ses petites jambes pour assurer son équilibre. Sans un regard en arrière, elle accéda au dernier étage qui… ne donnait pas sur les toits mais qui donnait directement sur le dernier étage d’appartements. Zut ! elle n’allait tout de même pas frapper chez des inconnus ainsi fagotée ? – Venez me faire la courte-échelle ! s’écria-t-elle à l’adresse de Maxwell. Dans le noir de la nuit, malgré les éclairages jaunes des lampadaires, elle n’y voyait pas grand chose et n’était même pas certaine que l’inconnu était toujours présent. Sa voix sonna dans le vide, et la peur l’étreignit à lui en donner le vertige. Elle réprima un haut-le-cœur puis le silence s’abattit à nouveau autour d’elle. Soudain, vacarme et lumière se rapprochèrent inexorablement. En s’accroupissant pour maigrement s’abriter derrière la structure de métal, Lilibeth fut bien incapable de déterminer la position du rafut. En jetant un coup d'œil, elle s’aperçut qu’il était juste en-dessous de ses pieds. Au milieu des cris stridents, des bourrasques de vent assez violentes pour soulever la chevelure de Lilibeth malgré sa lointaine position en hauteur, alternativement avec les feux d’artifices, des bruits humains lui parvenaient. Elle tenta un nouveau coup d'œil : elle était vraiment montée très haut. Le sixième ou septième étage. Et maintenant, elle ne pouvait plus ni monter ni redescendre. - Je vais mourir ! Je vais mourir ! Je vais mourir !
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Maxwell Lancaster
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Ça pète dans tous les sens, ça bruisse, ça tonne. On se croirait un 5 novembre en pleine nuit de Guy Fawkes. En plus de ça, Maxwell a désormais la chance d'avoir une compagnie bien éméchée : le tableau est quasiment complet. Les tumultes d'origine inconnue mettent la jeune femme en panique. Maxwell se détourne d'elle quelques minutes pour tenter de comprendre ce qu'il se passe, plissant les yeux dans tout ce bazar pour essayer de rester concentré malgré les bruits et les flashs de lumière. Quelques minutes. Une ou deux, tout au plus, en fait. C'est suffisant pour qu'elle disparaisse de son champ de vision.
Maxwell s'en rend compte alors qu'une accalmie survient.
- C'est pas vrai… bougonne-t-il dans sa barbe, cherchant des yeux l'inconnue.
Il n'a pas besoin de chercher longtemps : il lui suffit de lever les yeux pour la trouver, en train d'escalader à toute vitesse une échelle de secours, comme un petit écureuil affolé. Maxwell souffle d'agacement. Voilà qu'elle a maintenant décidé de grimper sur le toit. Elle l'appelle et lui demande de lui faire la courte échelle...
Le chasseur de sorciers n'a pas le temps de grommeler que les explosions reprennent, et la jeune femme se remet à paniquer. Il n'aime pas vraiment la savoir là-haut dans son état ; un faux mouvement, une glissade et la voilà qui irait s'écraser sur le sol vingt mètres plus bas. Sursautant un peu suite à un bruit de pétard tout proche, Maxwell s'élance à son tour dans l'escalade, n'ayant pas vraiment le choix.
- Ne bougez surtout pas ! s'égosille-t-il dans le vacarme ambiant.
Les explosions se rapprochent. Maxwell ne pense pas que ce soit si dangereux, mais il suffirait qu'ils se prennent un éclat mal placé de ces machins pour qu'ils soient tout de même pas mal amochés. Il finit par arriver tout en haut de l'issue de secours, et s'accroupit à côté de la femme. Il empoigne d'une main le dos de sa veste, histoire de la tenir un minimum.
- Pas question qu'on monte sur le toit, lui signale-t-il en criant presque. Si jamais ces trucs montent on n'aura plus de moyen de descendre !
Il sort son téléphone portable de la poche de son pantalon et le montre à sa compagne d'infortune.
- Je vais appeler des secours ok ?
D'une main, il ouvre le répertoire et déroule la liste jusqu'à un nom : Jeremy, un collègue du Blood Circle. C'est lui qui gère les interventions quand il y a des sources inconnues de sorcellerie. Un quidam aurait appelé le numéro vert, mais autant aller directement à la source. Il écrase le téléphone contre son oreille pour bien entendre dans ce bordel sans nom.
- Allô ? Jeremy ? J'suis en centre ville là, c'est le bazar, il y a des explosions étranges et des... AHHHH !
Une douleur vive lui déchire l'oreille. Les bruissements sont tout proches tout à coup, il sent les bourrasques des petites ailes, et quelque chose lui tire la peau, comme des dizaines de petites aiguilles acérées. Les démons ailés s'agrippent à lui et le tirent en arrière, vers le bord de la barrière. Maxwell, dans l'urgence, fourre son portable dans les mains de la jeune femme tout en tentant de frapper ces créatures de son autre main.
- Parlez-lui ! Dites lui ce qu'il se passe !
Les mains libérées, il se redresse non sans peine, luttant contre les choses qui lui bourdonnent autour de la tête et le griffent de part et d'autre. Il ne sait pas combien elles sont ni ne saurait dire à quoi elles ressemblent, tout ce qu'il distingue c'est un tourbillon d'ailes, de pattes et de cris stridents. Il se débat, donne des coups de poing au hasard, quelques créatures tombent, sonnées. Il espère que la jeune femme va réussir à faire venir des renforts... ou au moins à enchaîner quelques phrases cohérentes.
Tapis dans le noir, Lilibeth s’aggripait à la rembarde gelée par le froid nocturne. Le métal résonna sous l’aplomb que mettait pour grimper la rejoindre. Les pétarades et autres cris stridents ou humains semblaient loin et proches à la fois. Lorsqu’il la saisit par la veste, elle fait un bond à en lâcher la barrière, avant de s’y rattacher, comme un moule à un rocher. Ne bougez pas, qu’il lui dit. Comment le pourrait-elle puisqu’elle a besoin de lui pour l’aider à grimper sur le toit ? Mais son compagnon d’infortune, enfin à ses côtés, n’envisageait pas la même porte de sortie. Appelez les secours. Oui, elle aurait pu faire ça aussi. Peut-être qu’elle avait un peu paniqué, excédé par sa journée de travail et l’alcoolémie. Lilibeth acquiesça, l’oreille aux aguets. Le téléphone collé à l’oreille, l’homme appelle donc les secours. Jeremy ? Quoi ? Il connaît la police ? Les pompiers ? Le MI6 ? Une fraction de seconde, le vacarme s’assourdit. La fraction de seconde d’après, des mains pleines de doigts s’aggripèrent à Maxwell, le tirant vers l’arrière, là où la rambarde finirait par ne plus le protéger. Par Merlin et tous les saints ! Lilibeth plaqua une main sur sa bouche, horrifiée par le spectacle. Lilibeth rattrapa au vol le téléphone de Maxwell. Elle ne connaissait pas Jeremy, par contre elle les voyait bel et bien. “C’est affreux, bredouilla-t-elle, tremblante de tout son corps. Ils sont tout petits, gris comme la pierre, bedonnant, cornu et pourvu de griffes acérées, parfaitement assorties avec leurs ailes de chauve-souris. C’est comme si la cathédrale de Salisbury avait fait prendre vie à ses gargouilles pour en faire une armée. Ils mesurent la taille d’un nourrisson mais ne donnent franchement pas envie de les bercer”. Elle s’interrompit. Les petits doigts griffus attrapaient la peau du visage de Maxwell pour le tirer en arrière dans un lifting forcé. “Je crois que vous devriez vite venir, Monsieur Jeremy, avant que votre ami ne passe par-dessus la rambarde de l’escalier de secours”. Tétanisée, Lilibeth ne pouvait pas quitter Maxwell se débattant contre les chérubins-souris du mieux qu’il le pouvait. “Qu’est-ce que vous foutez sur un escalier de secours ? entendit-elle à la dérobée dans le téléphone. – On… on se secours, bien-sûr”. Au téléphone, elle entendit la voix de l’homme pester. Lilibeth fronça les sourcils. “Hey ! Je ne pouvais pas deviner que ça volait !” L’alcoolémie lui empêcha d’ajouter “je n’ai jamais pu aller à Poudlard, MOI, MONSIEUR JEREMY. Cinq autres chérubin s’étaient joint à l’attroupement collant sur Maxwell et lorsqu’elle cria, leurs petites têtes se releva vers elle, comme s’ils venaient de capter seulement sa présence. Les yeux de Lilibeth s’arrondirent d’effroi. Si porter un homme de la taille de Maxwell leur a été difficile, certainement que le mètre cinquante cinquante sept de Lili serait plus simple. “Oh non ! gémit-elle”. A ce moment très précis, elle ne regretta jamais aussi fort d’être une cracmole. Les chérubins se ruèrent vers elle. Elle ne su pas quoi faire d’autre que s’accroupir pour se rouler en boule. Les chérubins lui tiraient les cheveux, agrippait ses vêtements, fouillait ses poches… fouiller les poches ? Dans sa cascade de cheveux défait, le nez contre son genou tremblotant, une hypothèse lui traversa l’esprit. Elle releva la tête, et l’un d’eux lui claqua bruyamment la joue autant qu’il la griffa. Elle se releva avec toute la puissance du courage qu’elle n’avait pas. “Qu’est-ce que vous voulez ? cria-t-elle très fort tandis que cinq d’entre eux tiraient sur ses vêtements”. Les chérubins s’arrêtèrent pour l’observer curieusement. Deux rues plus loin, on entendait des pétarades. Etait-ce totalement un hasard qu’une bande de jeune galeux s’amusaient à faire péter des pétards ? Ou cherchaient-ils les monstres pour les faire exploser à coup de feu d’artifice ? En un sens, tenté de faire exploser des chérubins de pierre avec des pétards n’étaient pas si dénué de sens. Le téléphone ballant contre son flanc, Lilibeth patientait tranquillement en espérant que les bestioles soient capables de communiquer. Dix autres continuaient d’agresser Maxwell qui lui, s’en sortait quand même vachement mieux. Mais les gargouilles, dures comme la pierre, semblaient juste importunées par les coups. “Laissez-le et dites-nous ce que vous voulez ! On vous le donnera”.
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