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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Feel Good Inc. - ft Olivia V. Baring :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres
Jordan Millers
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Mer 29 Mai - 20:32


Etait-ce par pure provocation que Jordan Millers et Olivia Baring continuaient à se retrouver dans ce fameux bar, celui dans lequel ils s’étaient trouvés la première fois, celui duquel ils avaient été virés comme des malpropres, et pour quoi déjà ? Quelques mots plus hauts que l’autre, peut-être un ou deux coups échangés, une clef de bras tout au pire… La mémoire est défaillante, l’alcool aidant sans doute. De tout ça, Jordan Millers avait moins gardé le souvenir des séquelles physiques le lendemain, que de l’indignation qu’il avait ressenti en se retrouvant à la porte de l’établissement, à ses côtés.

Olivia Baring n’était pas comme toutes les autres femmes. C’est si évident à dire, bien sur, aucune femme ne se ressemble, qui oserait dire un truc aussi misogyne ? Et pourtant, elle faisait partie des rares contacts, peut-être le seul féminin, dont le patronyme sur son téléphone était accompagné d’un petit emoji, celui des petites étincelles. A bien des égards, elle était une étincelle, celle qui avait fait débuter leur altercation -roi de la mauvaise foi-, celle qui avait enflammé ses sens quelques heures plus tard et depuis, la petite étincelle qui réchauffait son âme lorsqu’ils se retrouvaient.
Il aimait la retrouver et partager un moment avec elle, quel que soit la nature de ce moment, ensemble, ils ne parlaient - presque - jamais du passé, de ce qui n’allait pas. Elle était un instant de répit, un petit havre de paix, drôle, piquante, peut être un peu impertinente. L’idée le faisait sourire.

Quand il était arrivé, le premier comme toujours , présentant un large sourire bravache au gorille posté sagement sur le perron, lui lâchant un petit “bonsoir” poli mais néanmoins ironique - c’est ça, “bonsoir” mon gars, et “bon courage” avec la pluie battante et le vent glacé, pendant que moi je serais bien au chaud avec ma petite bière…- Jordan s’était installé à leur table habituelle, celle dans un coin près de l’entrée, celle dont la banquette formait un angle bien heureux grâce à laquelle ils étaient suffisamment proches pour s’entendre, sans avoir besoin de supporter un torticolis le lendemain. Il n’avait pas attendu non plus pour commander une pinte d’ambrée. Puis il avait sorti son portable de sa poche, l'avait posé sur la table en bois devant lui, après avoir vérifié les notifications - 2 appels manqués pour du démarchage téléphonique, un message vocal de l’une des maisons d’éditions avec laquelle il avait prévu d’organiser une dédicace d’auteur prochainement, la réponse d’Hunter à un texto concernant la qualité médiocre du dernier blockbuster américain sur fond de supers héros.- Il était 19h03, il avait 12 minutes d’avance.
Sur la banquette près de lui glissa un prospectus plié en deux, l’un de ceux distribués par le Blood Circle à la fin de la formation, un “petit guide des éléments clefs permettant de reconnaître dans votre entourage la présence d’un être magique” ou quelque chose du genre. Petit frisson glacé… Millers rangea le document au fond de sa veste, systématiquement, il “oubliait” cette menace insidieuse et dès que c’était le cas, dans des instants anodins, l’idée revenait lui taper sur la caboche. Quand ça arrivait, il ne pouvait s’empêcher de détailler les gens en douce, se posant mille et une questions. Portant son verre d’ambrée fraîche et mousseuse à ses lèvres, Jordan fixait à présent le seuil de l’établissement et ses clients qui entraient sporadiquement. Et si ?

Quelques gorgées vinrent apaiser sa soif et distraire son attention… Non c’était absurde, le Blood Circle exagérait forcément en disant que chacun était susceptible de côtoyer ce type d’individus - “ne négligez pas les signes, même sur quelqu’un de votre entourage” avait asséné le formateur “surtout sur quelqu’un de votre entourage…” -. Une petite dame en pardessus élégant venait de passer la porte, secouant le porte document sous lequel elle s’était abritée en sortant du taxi qui l’avait déposée sur le seuil, elle pesta contre le temps londonien avec un petit accent français, héla le barman pour un verre de rouge et avait rejoint sans tarder une tablée au fond de la salle. Tout ce temps, Millers l’avait suivit du regard, venant de lui inventer toute une vie, qui était cette femme, qu’elle était son prénom, qui rejoignait elle ? C’était son truc, d’inventer des histoires aux gens, sauf que depuis peu, le scénario virait régulièrement vers une catastrophe magique.  
C’est quoi déjà, le 3ième signe ? Il ressortit le dépliant, qu’il parcourut rapidement d’un regard, tenta de se raisonner - non, TOUT le monde N’EST PAS une menace potentielle… Bois ta bière, va- et c’est ce qu’il fit distraitement, mais tout en gardant un œil sur sa documentation qu’il tenait un peu discrètement entre la table et lui.
Sur la table, son téléphone vibra. A nouveau le démarchage téléphonique. Il leva les yeux au ciel, jeta mollement sa brochure devant lui.

“Allo ? Oui c’est moi…”

Il s’accouda sur la table un poil bancale qu'il se promit de bloquer dès la fin de son appel, utilisa la condensation sur son verre pour dessiner une grille de morpion.

“Oh mon dieu !! Mais j’ai ABSOLUMENT BESOIN de cet épluche légume nouvelle génération… Oui.. Oui tout à fait, j’adore les légumes, j’en mange à tous les repas, d’ailleurs j’adore les carottes… Ma mère disait toujours que ça allait me rendre aimable, et c’est clairement le cas, remarquez peut être que ça n’a rien à voir avec les carottes et que c’était dans mon caractère de base. Vous aussi, vous avez l’air bien aimable, est ce que vous mangez régulièrement des carottes ? Vous pensez d’ailleurs qu’on peut trouver des études sur le sujet ? Ce serait fou. Allo ? Allo ?”

Petit rire mesquin, son interlocuteur, pris dans son monologue incessant et débité à une vitesse effroyable avait lâché l’affaire. Jordan en avait profité dans la foulée pour bloquer le numéro, c’était un peu comme tenter de vider l’océan à la petite cuillère mais bon…  

" Tsss petit joueur... avait il laissé échapper entre ses dents, toujours focaliser sur l'écran de son téléphone.

19h17, c’était officiel, Olivia Baring avait 2 minutes de retard.

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Olivia V. Baring
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Mar 25 Juin - 22:16
Jordan Millers & Olivia V. Baring || Pub londonien || Avril 2022 || Soirée
Feel Good Inc.

La vapeur d’eau s’élevait paresseusement de la douche dans laquelle se trouvait Olivia. Elle était en retard. Ce n’était pas vraiment de sa faute. Plusieurs suspects avaient été amenés au quartier général et il manquait de monde pour les interrogatoires. Ce n’était pas la partie la plus palpitante du métier mais elle devait être faite. Trois sur les quatre gars étaient partis pour des injections de sérum supplémentaires et le dernier avait été relâché avec une balise. La jeune femme n’était pas satisfaite de ce résultat mais elle n’était pas l’officier en poste et n’avait donc fait qu’obtempérer, à regret. Le sourire suffisant de Rico, le fameux officier alors qu’il avait renvoyé d’un revers de la main ses remarques, l’avait sérieusement agacé. Elle s’assurerait de ne pas le rater à la prochaine incartade. Mais s’il n’y avait eu que cela… Elle avait ensuite été arrêtée au détour d’un couloir alors qu’elle se dirigeait d’un pas décidé vers les vestiaires. Brittany et Joe, deux nouvelles recrues qui parlaient. Trop. « Ooooh Olivia... » Une voix mielleuse, cela ne sentait pas bon pour ladite Olivia. « On a de la chance de tomber sur toi… »  Un sourire faux-cul de plus. Olivia ne leur rendit pas ce sourire. « On a besoin de quelqu’un pour revoir le code 36 sur l’archivage de données sensibles. On a quelques questions… »  Lorsque l’une respirait, l’autre reprenait de plus belle, c’était effarant. « Comment fait-on quand le document est au format microfiche puisqu’il ne correspond pas aux enveloppes prévues initialement pour envoyer aux docu… »  Olivia leva la main. « Pas mon problème, j’ai fini ma journée. Y a des guides sur les procédures, faut les lire… Et surtout, demander à vos formateurs dont c’est le métier. »  Les deux jeunes femmes ouvrirent la bouche pour reprendre de plus belle mais Olivia ne leur laissa pas le temps. Elle se faufila entre les deux. « Allez, à plus les Bleus. »

Bref, Olivia était sous la douche avec une vingtaine de minutes de retard sur son planning initial. Super. Jordan allait encore se foutre de sa gueule et le lui faire remarquer. Qu’y pouvait-elle si à chaque fois l’univers l’empêchait de tenir ses horaires ? C’était sûr qu’aucun livre ne tenait la jambe au libraire pendant des heures afin de le mettre en retard… S’habillant précipitamment en pestant sur sa montre, elle commençait la tâche délicate de mettre de l’eye-liner quand Addison, une collègue entra. Elle avisa Olivia qui faisait une grimace dans le miroir en tentant de réaliser un joli « cat eye ». « Et bah alors Baring, on se met sur son trente-et-un ce soir… » Jean, t-shirt et veste en cuir, ce n’était pas de la robe de soirée. Ce qui sortait de l’ordinaire en revanche, c’était bien le maquillage. Elle n’en mettait vraiment que quand elle sortait voir des gens « C’est lequel ce soir ? Attend attend, je devine… C’est le routier qui t’avait soulevé comme dans un film ? Ou le policier canon avec ses menottes ? Ooooh, peut-être le libraire a qui t’avait mis un pain et qui a aimé ça ? » Olivia jeta un regard noir à Addison dans le miroir. « Me fais pas regretter de te raconter mes soirées Addison… » Cette dernière commença à se déshabiller en gloussant. « Mais non, tu aimes trop ça ! Alors ? » Olivia termina le deuxième œil et se retourna. « Le libraire… » Addison lui lança un regard entendu et un clin d‘œil. « Et bah amuse-toi bien alors… Ne fais rien que je ne ferais pas ! » Hurla-t-elle alors qu’elle entrait dans les douches. Olivia rangea en boule ses affaires dans son sac de sport et marmonna un « Y a rien que tu ferais pas… » auquel fut répondu très vite par une Addison dans la douche « J’ai entenduuuu ! » .

Olivia courait en petite foulée pour attraper le bus qui l’amènerait jusqu’au bar. Un regard sur la montre. Elle avait réussi à gagner de précieuses minutes mais elle ne pourrait pas arriver à l’heure. Tant pis, Jordan attendrait. Il n’était pas du genre à s’inquiéter de toute façon. Pourvu qu’elle ne sue pas trop avant d’arriver. Et que son eyeliner ne coule pas. Elle soupira. Elle n’était vraiment pas faite pour être un civil. Pourquoi s’évertuait-elle à maintenir des relations sociales hors du Blood Circle. Ça t’évite de croiser tous les jours les gars avec qui tu t’envoies en l’air par exemple… Oui, bon certes… Et c’était également plus simple une fois que cela se terminait. Arrivant enfin devant le bar, elle avisa sa montre. Cinq minutes. Jordan devrait s’en contenter. Elle passa devant le videur qui lui jeta un regard de haut en bas avec méfiance. Elle ne s’en formalisa pas, sachant que cette méfiance était plutôt justifiée vu ses derniers éclats. Poussant la porte du bar, une vague de bruit, de chaleur et d’odeurs typiques des pubs londoniens l'assaillit. Son regard détailla rapidement la pièce. Comme à son habitude, elle localisa les sorties de secours, les fenêtres où de potentiels snipers pouvaient la viser et d’éventuels comportements suspects de la part des clients. Cette vigilance constante en zone peuplée était fatigante mais nécessaire pour sa survie. Rien ne sembla tirer la sonnette d’alarme et son attention se porta sur une table au fond où l’attendait le libraire.

Relevant un peu le menton, elle lui sourit en arrivant à sa hauteur. « Monsieur Millerssss bonsoir. » Bien sûr qu’il détestait qu’on prononce le « s » et bien sûr qu’Olivia se faisait un plaisir de ne pas le prendre en compte. Elle jeta son sac au sol et toisa la table qui ne supportait qu’un seul verre. « Même pas tu me commandes une pinte… Et moi qui pensais qu’on avait dépassé ce stade… » Affublée d’un sourire moqueur, elle partit vers le bar et revint quelques minutes après avec une Guinness. Elle se glissa sur la banquette aux côtés de Jordan. « T’as une tête affreuse. T’as eu une journée difficile ? Trop de livres à ranger ? Un client pas content ? » Effectivement, pour sa vie de casse-cou, droguée à l’adrénaline (et pas que), les habitudes d’un rat de bibliothèque lui semblaient toujours étonnantes. Elle leva son verre. « Cheers mate ! A quoi on trinque cette fois-ci ? » Un sourire moqueur, encore un, une envie folle de paraitre sûre d’elle, heureuse et épanouie. Alors qu’au fond, elle était éreintée. Mais la jeune femme le faisait un peu exprès. Après tout, la fatigue l’empêchait de trop réfléchir. Sauver le monde à ses dépens, c’était ce pour quoi elle avait signé au départ et ce qu’elle continuerait à faire jusqu’à sa mort. Elle plongea son regard dans celui de Jordan. Est-ce qu’il se doutait de la tempête qui se déchaînait dans sa tête ? Probablement pas. Tout le monde était un peu égoïste sur les bords et chacun avait sa croix à porter, alors ses problèmes pouvaient très bien rester les siens.

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Sam 6 Juil - 11:38
19h19 affiché sur l’écran de son téléphone; la table devant lui était calée, le couple à sa droite servi, l’happy hour vivait son dernier quart d’heure et Olivia n’était toujours pas arrivée. Est ce qu’il était censé lui envoyer un message ? Par réflexe, il pianote sur son écran, ouvre ses SMS, tombe directement sur la conversation qu’il tient avec Olivia, commence à taper, se ravise, efface son message, se mord la lèvre, repose son tel sur la table et boit une gorgée de bière.
Qui s'inquiétait pour même pas 5 minutes de retard ? Qui en faisait tout un plat ? Ouai mais et si… Et si quoi Jordan, hein ? Et s' il lui était arrivé un truc ? 5 minutes ? Vraiment ? Ouai non, fallait qu’il se calme un peu là sur la paranoïa, et puis, on parlait d’Olivia Baring, la nana qui lui avait calé une patate ET une clef de bras à leur première rencontre… Une nana qu’il valait mieux pas emmerder, et ce, quelle que soit la nature de la personne qui aurait eu la brillante idée - ou la malchance - de s’en prendre à elle. Pi c’est pas comme si d’ordinaire elle était en avance… pensée ponctuée d’un éclat de rire amusé devant sa propre connerie. “Ça vous pose un problème que les gens soient en retard, Monsieur Millers ? Ca vous inquiète ? Pourquoi à votre avis ?” Parce que parfois les gens sont en retard parce qu'ils ne parviennent pas à rentrer à la maison… Jamais.. Il ne l’avait pas dit, il l’avait juste pensé, et le doc avait pris note. Non c’était ridicule, Olivia allait bien, Olivia était en chemin.
D’ailleurs, à peine avait-il abandonné son idée saugrenue qu’elle était apparue, aussi fraîche que la rosée du matin, une impératrice des temps modernes, telle Orithya, reine amazone, marchant vers Athènes. Olivia Baring, jean baskets dans toute sa splendeur, avec ce sourire qu’elle lui avait adressé et qui en avait appelé un autre en retour. Olivia Baring, auréolée de son impertinence habituelle qui l’avait poussée à l’interpeller par son nom de famille, en insistant sur le “s”, juste pour l’emmerder. Mais à peine avait elle porté son coup que Jordan s’était levé, saluant son arrivée par une salve d’applaudissements, ponctuée de “Bravo !” sonores et de sifflements intempestifs. Aux regard surpris et aux mines austères qui s’étaient tournées vers eux, Jordan avait lancé un :
“ Cette femme, Mesdames, Messieurs, vient de trouver un traitement pour endiguer la Parapuche de Moldavie ! Grâce à elle, des centaines d’enfants vont être sauvés ! BRAVO !”.
Les gens se regardent, quelques personnes commencent à applaudir timidement, mais Jordan y met tellement de conviction et l’alcool aidant, c’est bientôt la grande majorité du bar qui se réjouit de cette excellente nouvelle… Comme quoi, vaincre des maladies imaginaires ça rassemble en ces temps troublés.
Puis, la serrant dans ses bras : “Je suis si fier de toi ! émotion dans la voix surjouée à fond, quelques secondes pour accrocher son regard, peut être tenter d’y lire quelque chose sur elle et ses mystères. Buter sur la beauté de ses iris, relâcher l’étreinte.

Progressivement, les “clap clap” s’étaient atténués, disparaissant totalement alors qu’Olivia avait déposé son sac au pied de leur table. Jordan était bien évidemment ravi d’avoir fait de sa comparse l’objet de toute cette attention malaisante, il avait repris sa place, un grand sourire sur les lèvres. “C’est toujours un plaisir Madame Baring !”.

Devant sa pique concernant l’absence d’un second verre sur la table, il avait haussé les épaules, s’était reculé contre le dossier de la banquette.
“Pour te retrouver avec une bière tiède à ton arrivée ? Allons ma chère, j’ai beaucoup trop de respect pour toi ! Par contre…”, il avait penché légèrement le buste sur le côté, fait un signe de la main au barman derrière le comptoir. “Notre ami Steve ou Monroe, enfin peu importe, sera ravi de te servir la bière que je t’ai commandée à mon arrivée…Et oui, même si c’est une Guinness…” Jordan avait terminé sa phrase par une grimace de dégoût, même si les goûts et les couleurs ne sont pas censées se discuter, l’avis du fils Millers était particulièrement arrêté sur cette bière si sombre et si épaisse qu’elle constituait un repas à elle toute seule. C’était sans doute lié à son enfance dans le bar de ses parents et au fait que sa première cuite était due à une Guinness…
Tandis qu’Olivia s’éloignait en direction du bar, le libraire avait été incapable de la lâcher des yeux. Parce qu’elle était belle, c’était certain, il aurait fallu être aveugle pour prétendre le contraire, même vêtue ainsi, peut-être même, surtout vêtue ainsi, sans autre artifice qu’un trait de liner. Sans doute que le regard pas tout à fait innocent de Millers s’était attardé sur ses courbes mises en valeur par la toile de denim tandis qu’elle marchait vers le comptoir d’un pas assuré… Aucun doute là-dessus. Mais il y avait chez Olivia mille détails tout autre qui empêchaient Jordan de détourner les yeux et de se dire qu’il était chanceux de l’avoir auprès de lui. Et tandis qu’elle marchant de nouveau dans sa direction, il avait enfin retiré son blouson en jean, p’t’être qu’elle avait le pouvoir de réchauffer l’atmosphère, p’t’être que c’était la conséquence de la foule qui s’amassait aux alentour mais toujours suffisamment loin d’eux… Chose rare mais pas exceptionnelle, Jordan était vêtu d’un tee-shirt sombre sur lequel était indiqué : To quote Hamlet, Acte III, scène III, line 87, “No”.  

« T’as une tête affreuse. T’as eu une journée difficile ? Trop de livres à ranger ? Un client pas content ? »

Parmi ces détails qu'il appréciait, donc, le sarcasme de la belle tenait la dragée haute à son impertinence et à sa manière de sourire qui révélait le dessin de ses pommettes.

“Bordel, que j’aime quand tu me complimentes, V.” Oui, il tentait un nouveau surnom, sans doute rien d’original, mais il avait guetté sa réaction avec intérêt. Puis attrapant son verre, avec nonchalance, avait poursuivi : “Je sais que tu ne prends pas du tout mon métier au sérieux et que ça te fais bien rire d’envisager la pénibilité de mon travail…”, il était faussement outré, son ton ne laissait aucune place au doute. “Mais tu sais, c’est un métier dangereux. Je pourrais succomber dans d’atroces souffrances, enseveli sous une pile de romans dans ma réserve et personne n’en saurait rien… Pire ! ça pourrait être ces horribles romans de gare nian nian à souhait…”, il avait porté le revers de sa main contre son front, mimant tout le drama de la situation. “Je vais t’épargner les détails de cette folle journée dans laquelle j’ai dû expliquer que ; non, je ne vendais pas de confetti, que, non, je n’allais pas reprendre un livre que je n’avais pas vendu… Par contre, le moment où la mamie a demandé à parler à mon responsable parce que je n’étais qu’une, je cite : “mauvaise graine peinturlurée et bouchée” et que j’ai fait un tour sur moi même en lançant un “Bonjour Madame, je suis le responsable, que puis-je faire pour vous…”, ça c’était plutôt chouette.” Petit silence agrémenté d’un sourire amusé, tenter de faire rire ou tout du moins sourire Olivia c’était son petit défi personnel.  “Oh ! Et, j’oubliais, si tu recherches un épluche légume dernière génération, j’ai un très bon contact.” Regard entendu, téléphone en main, phrase lâchée à demi-mots, comme s’il s’agissait d’un truc tout à fait illicite.   “Alors, Oli, toi, qui n’as pas la mine affreuse, est ce que t’es capable de rivaliser avec cette main d’exception ?”, à peine ses anecdotes pouvaient-elles former un brelan, c’était loin d’une quinte flush mais il fallait s’en contenter au poker de la vie. Sa bravade lancée, Millers l’avait atténuée d’un  ”J’aime quand tu ourles ton regard d’un trait de liner… Ca ne fait qu’en intensifier l’éclat. déposé en confidence.

« Cheers mate ! A quoi on trinque cette fois-ci ? »

“Je propose…” Il s’était éclairci la voix, avait levé son verre, planté son regard dans le sien. “A ces traitements qui sauvent des enfants, aux mamies qui éclairent nos quotidiens mornes. Et à toi, Olivia, parce que tu n’as que 5 minutes de retard et que ça… C’est un véritable exploit.”.  
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Olivia V. Baring
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Jordan Millers & Olivia V. Baring || Pub londonien || Avril 2022 || Soirée
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Si Olivia savait que Jordan était un emmerdeur ? Evidemment. C’était aussi un peu pour cela qu’elle aimait à le retrouver. Il arrivait régulièrement à la surprendre et cela, en soit, était un exploit. Certes, elle était le plus souvent surprise par les conneries qu’il arrivait à faire mais cela comptait quand même. Elle ne savait jamais à quoi s’attendre avec lui et cela s’avérait être d’une rafraichissante simplicité. Lorsqu’il la félicita pour un traitement inconnu d’enfants d’un pays lointain, elle le fixa comme si un sorcier venait de l’ensorceler. Olivia n’aimait pas du tout l’attention, plus encore en public. Quelques applaudissements. Comment les gens pouvaient-ils être aussi stupides ? Jordan l’enlaça et une expression outrée passa sur son visage. Elle croisa son regard et elle y lut toute la satisfaction qu’il avait à ainsi l’envoyer sous le bus, figurativement parlant. Elle se dégagea en lui donnant un coup de poing « amical » sur l’épaule, beaucoup plus violent que ce qu’il en parut. Elle déglutit et sourit ridiculement aux quelques heureux qui semblaient la célébrer. Entre ses dents, elle murmura à l’intention d’un Jordan rayonnant. « Je vais te tuer Jordan. Tu sais que j’ai suffisamment de volonté pour en être capable en plus… »

Sa célébrité si vite acquise déjà repartie, Olivia toisa Jordan se rasseyant, avec déjà en tête toutes les possibilités existantes pour se venger. Il ne perdait rien pour attendre. Elle lui présenta son plus beau majeur avant de répondre. « Un plaisir ? Tu perds rien pour attendre Millers, la vengeance est un plat qui se mange froid… Froid comme une bière. D’ailleurs… » Une petite pique sur l’absence de pinte pour elle mais évidemment, Jordan avait réponse à tout. C’était affreusement agaçant. Alors qu’il lui indiquait le comptoir où sa pinte l’attendait, elle lui fit de nouveau une moue dédaigneuse teintée de moquerie. « C’est un minimum avec l’accueil que tu viens de me réserver… Je pensais pas forcément prendre une Guinness mais bon si tu insistes… » Haussant les épaules, faussement détachée de la situation, elle se retourna vers le bar. Bien sûr qu’elle souriait de l’attention une fois le dos tourné. Bien sûr qu’elle ne donnerait pas raison à Jordan quant à sa boisson de prédilection. Bien sûr qu’elle se mordait les joues en attendant sa bière… Saloperie de civil. Elle lui jeta un regard en coin en attendant que sa Guinness ne décante et elle capta son regard. Regard qui la regardait, elle. Regard qui la caressait des yeux à bien des égards. Egards qui… Ca va peut-être aller là non ? Olivia se détourna prestement. Non mais elle allait se calmer… Addison serait ravie que le libraire ne perde pas une seconde pour te s… Sottement, elle sourit au barman et revint vers la table sa bière en main. Toujours faussement détachée, elle se rassit sur la banquette et se décida à attaquer Jordan sur son état général. Ce n’était qu’un juste retour des choses. Elle en profita pour le détailler un peu et fut, comme à son habitude, satisfaite de la vision. Elle appréciait particulièrement sa barbe et sa dégaine de garçon qui n’en avait rien à foutre de rien. Elle aurait voulu pouvoir en faire de même. Envoyer bouler toutes ses responsabilités… Elle avisa le t-shirt. Il n’y avait vraiment que les libraires pour avoir besoin de trois lignes pour dire « non »….

V ? Olivia haussa un sourcil à cette mention. C’était vraiment naze comme surnom, non ? Elle ne lui ferait pas la satisfaction de lâcher un sourire. Air détaché, check. Drapage de dignité. Check. Il ne l’aurait pas sur cela. Elle avait tenu de pires interrogatoires…. Il ne l’aurait pas non plus sur la pile de livres tueurs... Quant à l’histoire de la grand-mère… Mais pourquoi le coin de sa bouche se relevait-il comme cela ? Traître, il avait rendu les armes alors que tout le corps tenait bon… Elle toussota pour masquer sa reddition. Vite, du sarcasme ! « Quelle horreur. Quelle preuve de courage, d’abnégation même pour le public… C’est audacieux de ta part de tourner ainsi et de tenir seul, vaillamment, le fort face une vieille dame… Dieu seul sait ce qu’elle aurait pu faire avec une encyclopédie si elle avait été mécontente du manager… »  Elle plissa les yeux lorsqu’il lui parla d’épluche-légumes. « Mais de quoi tu me parles Millers ? T’es sûr que t’as rien pris avant cette pinte ? »  Il lui retourna ensuite la question et elle se redressa imperceptiblement. Evidemment qu’elle pouvait rivaliser. Enfin elle devrait faire attention à quoi raconter mais elle n’allait pas le laisser seul à la table, elle aussi pouvait jouer… Et gagner. Enfin ce fut ce qu’elle se dit jusqu’à ce qu’il la complimente sur son maquillage.

Il a remarqué… Elle accrocha son regard à celui de Jordan avec la ferme intention de ne pas le quitter, histoire qu’il ne puisse pas lire sur le reste de son visage la satisfaction que ce compliment lui donnait. Oh il était bon le salopard. Ce n’était pas la première fois qu’il lui faisait le coup mais bon dieu, qu’est-ce qu’elle se laissait avoir à chaque fois. Elle se faisait déborder : hors de question. Elle se rapprocha légèrement de lui, comme si elle cherchait à lui faire une confidence, de saintes paroles, qu’eux-seuls, élus, pouvaient entendre. « Merci beaucoup… Je comptais bien sur le fait que cela te plût… » Yeux de biches puis haussement de sourcils en signe de douce moquerie, elle se releva rapidement. A quoi trinqueraient-ils ? Jordan avait encore une fois des idées…. Elle baissa le visage, un sourire aux lèvres, vaincue par ce toast. « Moi et mon retard on t’emmerde. Mais va pour les vieux et les enfants. Cheers ! » Elle fit tinter son verre sur celui de son compagnon de boisson et but enfin une gorgée de cette bière qu’elle attendait depuis trop longtemps. Et merde… Il la regardait avec ce regard-ci. Elle était plutôt bien élevée comme fille mais il y avait des regards qui lui réchauffaient les entrailles et lui faisait oublier son éducation. Elle poussa doucement mais fermement la joue de son camarade. « Et arrête avec cette tête ! »

S’adossant un peu plus contre la banquette, Olivia enchaina avec la précédente question du libraire et préféra se concentrer dessus… Au risque de ne pas avoir le temps de profiter de sa bière ensuite. « Et pour répondre à ta question, sache que dans un musée, il se passe énormément de choses bien plus intéressantes que dans une librairie. Par exemple, j’ai réussi à éviter qu’un enfant ne vomisse sur un Hawker Hurricane de 1940… Ca s’était un véritable exploit… Sinon j’ai survécu à un groupe de jeunes retraités passionnés par les avions mais avec, tous, un problème de sonotone… Sais-tu combien de fois on peut répéter « carlingue » avant de devenir fou ? Quarante-deux fois exactement… » Bon… Ce n’était pas ses meilleures histoires. Mais raconter qu’elle avait participé à un interrogatoire musclé ce matin n’allait pas bien avec la bière. « Sinon j’ai… Deux collègues qui m’ont prise pour une fille trop sympa aujourd’hui. Et je leur ai gentiment dit d’aller se faire foutre… » Elle avait eu une journée bien plus palpitante que lui et était effondrée de ne pas pouvoir le lui présenter pour gagner leur petite entrevue. « Peut-être que ce n’était pas si incroyable… Mais moi j’ai des avions à mon boulot, et avec ça, tu peux pas gagner. » Avoir le dernier mot ? Une obsession pour la Baring… C’était ça de grandir dans une famille aimant la compétition… La porte du pub tinta, du monde entra. Le regard d’Olivia s’y égara. Deux femmes, la trentaine, tenues élégantes mais clairement faites pour sortir le soir. Trop peu de tissu pour y camoufler quoique ce soit. L’une avec des bottes. Possible d’y dissimuler une baguette. Son attention revint vers Jordan. « Hum, qu’est-ce que je disais ? Ah oui, ma journée, palpitante, la tienne, moins. La soirée ? On verra… » Elle lui sourit effrontément. « C’est quoi le bouquin du moment sinon ? J’ai l’anniversaire de mon père bientôt et j’aurais bien besoin de l’avis d’un libraire compétent… Mais en son absence, je me contenterai de tes suggestions. »  Une nouvelle gorgée de bière. Jordan allait ramasser toute la soirée. Le juste prix pour l’avoir affiché devant l’entièreté d’un bar.


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Jordan Millers
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Jeu 18 Juil - 22:43
Il y avait ce foutu « s » à la fin de son nom, celui qu’il s’échinait à faire oublier depuis près de 15 ans, il n’y avait plus de Millers depuis longtemps et le monde avait du mal à s’y faire. Et puis, il y avait Olivia, son air mutin, sa façon pas du tout délicate d’en faire des tonnes sur cette consonne. Il faut croire qu’elle avait le don de rendre les choses moins graves ou plus supportables. A la bataille de l’impertinence, Jordan n’était pas le dernier, il avait la provocation facile et toute forme de défi l’entraînait définitivement à sauter les deux pieds dedans. Un jour, enfin une nuit, l’une de ses conquêtes avait prophétisé qu’il devait avoir de la bête à corne dans son signe astrologique… il n’était pas sûr de ce que cela signifiait et pas certain d’avoir très envie de le savoir. C’était avant le secret magique et ce genre de trucs. Avec le recul il s’était demandé dans quelle mesure cette conquête-là et d’autres ne faisaient pas partie de la cohorte satanique que les médias leur vendait depuis… ça aussi, il préférait ne pas le savoir.

Ouaip, Jordan avait poussé Olivia sous un bus, figurativement, en la glorifiant d’un traitement absurde, ouaip, il avait souri éhontément de sa fourberie, mais cela faisait parti de la « relation » qu’ils entretenaient tous les deux, et il savait qu’elle n’hésiterait pas à le pousser de la falaise en retour, toujours figurativement, enfin il l’espérait. C’était de bonne guerre, et le fils Millers ne savait pas si c’était lié aux bêtes à cornes ou à son thème astrologique, mais il aimait bien la guerre, surtout avec ce type d’adversaire.

Olivia avait la volonté de le tuer, elle en avait également la capacité, ça, il n’en doutait pas non plus. Elle aurait pu le mettre à l’amende à loisir, ça aussi, c’était un truc qui lui plaisait chez elle, Olivia savait mordre et n’était pas du genre petite chose fragile à se laisser faire.
Était-ce le goût du défi qui les avait rassemblés ? Il n’aurait su le dire, mais à chaque fois qu’il la voyait, il lui semblait que la bouillonnante alchimie entre eux était chaque fois plus éclatante.

Tout en frottant énergiquement son épaule endolorie par l’agilité de sa charmante et brillante interlocutrice, Jordan avait repris place sur la banquette qu’il occupait jusqu’alors.

“Vous menacez beaucoup Miss Baring, en attendant, je suis toujours là et vous n’avez toujours pas de verre…”

La vengeance devait être fraîche à défaut d’être froide; il n’aurait jamais fait l’erreur de commander la sienne trop tôt, cela aurait été un affront à l’esprit de la bière et à sa partenaire de beuverie. Mais Olivia était exigeante et elle avait bien raison d’ailleurs, aussi ne pouvait-il raisonnablement décevoir ses attentes. Lorsqu’elle avait émit l’hypothèse de se délecter d’autre chose qu’une Guinness, il l’avait regardé avec une certaine surprise, il aurait détesté se tromper sur les désidératas d’Olivia, estimant, non pas qu’elle était prévisible, bien au contraire, mais qu’il était de son devoir de veiller à ce qu’après les piques qu’il pouvait bien lui envoyer, il y ait cette petite attention pour lui prouver qu’il n’était pas qu’un abjecte tortionnaire, mais un tortionnaire attentionné. Et ça, ça faisait toute la différence...

“L’accueil n’était pas à la hauteur de tes attentes ? C’est vrai que j’ai trouvé la rangée du fond un peu molle sur les applaudissements… Mais si tu y tiens je peux les briefer et on recommence…”

Sans doute prêt à recommencer ses âneries, il avait fait mine de chercher du regard l’attention de ladite table de 8 ou 10 personnes perdues au fin fond du bar, esquissé un geste dans leur direction avant de finir son mouvement non pas par un signe de salutation, mais par un étirement peu discret… D’ailleurs, en finissant son mouvement, une petite pointe dans son épaule l’avait fait grimacer.

“Dis donc, Oli, t’as l’art de taper là où ça fait mal… Heureusement que t’étais à moitié torchée quand on s’est rencontrés, sinon je ne serais peut être plus là pour en témoigner…”

Avec une terrible assurance, elle avait gagné le comptoir, Jordan n’avait pu que la suivre des yeux. Il avait toujours été d’une imagination débordante, alors quand cela concernait Olivia, autant dire que les choses avaient tendance à s’emballer. Lorsque leurs prunelles s’étaient accrochées, il avait eu le même réflexe qu’elle, s’était détourné subitement, et machinalement avait passé les doigts derrière son oreille, tandis que de son autre main, il s’était raccroché à sa pinte.

Bien… V. n’avait vraisemblablement pas validé son nouveau surnom, en tout cas pas à la hauteur de ses espérances, peut être qu’il lui fallait un peu de temps pour s’y habituer… En tout cas sans se laisser décontenancer par son air impassible, il avait narré l’histoire de sa fin tragique, une fin que tout libraire digne de ce nom devait sans doute redouter. C’est vrai qu’il était dangereux d’être un libraire, d’autant plus un libraire londonien, heureusement, Jordan avait un sens du patriotisme et de l’engagement lui permettant d’affronter l’horreur de sa condition. Et puis bon c’était soit ça, soit faire prof de littérature et honnêtement, il n’était pas certain d’être un exemple pour la jeunesse.
Libraire et ses tonnes de bouquins, ses séances de dédicaces à organiser, ses salons du livre à arpenter et la pile à lire que cela comportait voilà quel était son fardeau.
Et n’allez pas croire que cela lui faisait vivre des journées ennuyeuses ou mornes, tout au contraire, le profil de ses clients, les anecdotes de toute sorte, florissaient à tel point que même Obéron aurait pu en être jaloux.
Alors bien sûr, il s’était épanché sur la question, choisissant dans le bouquet du jour, les anecdotes les plus atypiques, ce à quoi, sa confidente n’avait pas manqué de souligner son héroïsme avec un sarcasme tout aussi charmant de sa personne.

“V.” avait il repris très sérieusement bien décidé à collecter tout indice sur l’appréciation ou non de ce nouveau surnom. “Les personnes âgées sont les êtres les plus vils et mesquins de cette planète. Tu n’es peut être pas au courant, mais ils se réunissent pendant des soirées occultes soit disant pour jouer au “bingo”” dont il avait ponctué le vocable de bons vieux guillemets du bout des doigts “ils se concertent pour faire leurs courses à des heures improbables venant gêner les pauvres actifs venus s’acheter un malheureux sandwich pour le déjeuner, ils payent bien sur avec de la petite monnaie fournie en complicité par la mafia internationale des seniors… Alors bien sûr, mamie n’aurait pas pu soulever l’encyclopédie de ses petits bras chétifs, MAIS, elle aurait pu menacer de tout faire tomber de sa canne ou pire, corner les pages d’un pauvre livre innocent.”

Il avait l’air si sérieux dans son discours, tellement peiné pour ce livre, lui et ses grands yeux tristounes.

“Crois moi, cette petite mamie, sous ses airs et ses insultes au demeurant assez charmantes, était un danger pour cette société toute entière…”

C’est vrai qu’après cette révélation, l’incursion de l’épluche-légume dans la conversation était une chose tellement triviale, qu’il comprenait aisément qu’Olivia ne le suive pas.

“Oh rien… Le démarchage téléphonique devient vraiment n’importe quoi ces derniers temps… Qui mange encore des légumes de nos jours ? Le lobby des végétariens ? Je jure en tout cas que j’ai été sage comme une image”

Est ce que cela faisait partie de l’hygiène de vie de Jordan Millers de s’adonner aux plaisirs des 5 fruits et légumes par jour ? Manifestement non… Jordan faisait à manger, mais il ne cuisinait pas. Enfin… que si cela en valait vraiment la peine ou pour épater la galerie.
Chose dont Olivia n’avait vraisemblablement pas besoin puisque un léger trait de liner suffisait à retourner le cerveau de Jordan.
Immédiatement, il avait été happé par ses iris, accoudé à la table, le menton posé sur la paume de sa main. Est ce qu’on pouvait être accro à quelqu’un comme à une substance ? Parce qu’elle avait le pouvoir de faire disjoncter son petit cerveau d’un coup d’oeil… Fallait peut être qu’il en parle au doc… Peut être… C’est qu’il fallait trouver de quoi s’occuper pendant les longues séances qu’il avait toutes les trois semaines, trouver de nouveaux sujets dont il pensait qu’ils avaient la capacité de contourner les choses délicates qui se terraient dans sa petite caboche.
Pour l’instant, subjugué par les prunelles de son interlocutrice, Jordan s’était juste fait la réflexion que la température de la pièce allait en augmentant, et que cela coïncidait étrangement avec le rapprochement physique d’Oli.
Ses paroles murmurées à sa seule intention avait fait naître un petit sourire conquis sur ses lèvres, ce sont ses lèvres à elle auxquelles il aurait bien aimé faire des confidences, mais le temps des embrassades n’étaient pas venues, pas encore. Lorsqu’elle s’était reculée, assénant son regard dévastateur, il avait failli en renverser sa bière que, dans un réflexe né sans doute de la force de l’habitude, il avait heureusement sauvé. Pour faire bonne figure, il avait lancé son toast, leur verres avaient tintés l’un contre l’autre. Il avait souri à sa réplique sur son retard, laissant son regard se perdre sur la douceur de ses traits et l’impertinence de son sourire. Oh boy ! Oli et son retard pouvaient bien continuer de l’emmerder pour un bon moment, du temps que le trait de liner juste pour lui plaire était, lui, toujours présent. Ouaip, il l’avait regardée avec ce regard-ci, ce regard agrémenté d’un petit sourire en coin, ce regard qui sous ses airs pleins de douceur annonçait sans doute l'obscénité que l’intimité qu’ils gagneraient sans doute plus tard dans la soirée allait révéler.
En attendant, elle avait déjoué la montée en flèche de la température d’une pression de la main sur sa joue, enfin disons que son contact lui avait, à lui, collé un léger frisson pas désagréable qui s’était accompagné d’un discret mais néanmoins présent mordage de lèvre. Heureusement que la bière était là, heureusement que chaque gorgée jouait son rôle à la perfection en distillant ce “juste ce qu’il faut” d’euphorie et de décontraction. Enfin c’était sans compter sur le récit de sa toute aussi palpitante journée au musée. Il l’imaginait bien, perdue au milieu d’un groupe, tentant de faire la leçon sur les faits les plus mémorables de l’Histoire… Elle qui n’aime pas l’attention, elle devait être servie, la pauvre.
Il avait écouté avec attention, en bon spectateur ses aventures, grimaçant au presque vomi, lui glissant une œillade conspiratrice sur la présence des jeunes retraités qui étaient sans doute stage pratique de “comment faire chier leur monde, méthodologie en 4 étapes…”

“En même temps 42, c’est la réponse à toute chose dans cet Univers ma chère…  Dis moi que t’as aimé le Guide du voyageur galactique, hein V ?”

Ok, ça ne valait pas un bon vieux classique des familles, mais c’était quand même une des références du genre SF à côté duquel il ne fallait pas passer.

“Est ce que ton taux de perte acceptable a été revu à la hausse après ce groupe ?”

Est ce que c’était comme les gamins dans les camps de vacances ? Est ce qu’on pouvait en semer deux trois dans les couloirs du musée et qu’ils disparaissent à jamais sans que personne ne pose de question.

“Quelle erreur de leur part… Toi ? une collègue sympa ? Elles viennent d’arriver dans le service à tous les coups… Heureusement que tu t’es pas laissée avoir par leur tête de petites nouvelles… Après… Si tu sympathises avec elles, y a peut être moyen de leur refiler le prochain car de déambulateurs… Tu devrais peut-être y songer Oli… Y a pas que des mauvais côtés à fraterniser avec l’ennemi…”

Après tout, lui s’était bien laissé convaincre par Hunter que les comics étaient un vrai genre littéraire… Ca n’avait pas eu que des mauvais côtés cette histoire de collaboration intraprofessionnelle.

“S’il y a des avions alors…” Millers avait d’un signe de la main concédé la victoire à son opposante. “Sur la prochaine tournée on trinquera à l’extraordinaire de notre quotidien…Et aux carlingues.” Et il avait dit ça en se faisant la réflexion intérieure qu’il espérait en vrai que leur quotidien reste dans leur banalité respective, c’était peut être pas palpitant, surtout du coté de Jordan, mais c’était quand même préférable vu les temps qui courent. Un flottement de quelques secondes avait dérobé son attention, comme les deux nouvelles venues avec capté celle d’Olivia, Jordan en était sorti par une nouvelle gorgée, constatant qu’il ne lésinait, ce soir encore, pas sur sa descente; ça lui avait juste provoqué un haussement d’épaules, puis, il s’était calé davantage sur la banquette. De son récapitulatif, il n’avait retenu que la soirée en suspend, est ce qu’il avait légèrement rougit à l’idée d’un tête à tête brûlant, ça s’pourrait bien, et machinalement, il avait eu ce tic, celui du petit sourire en coin agrémenté du bout de ses doigts passant derrière sa nuque, la bouille d’un gamin prit en faute.  

“Tsss quelle erreur de s’absenter quand sa clientèle en a le plus besoin… Je ferais de mon mieux, surtout si c’est pour papa Baring…” derniers mots qui trainent un peu, lourd de sous entendu qui pourraient faire de lui un gendre idéal, comme une menace planante dont il ne voulait que pour emmerder Oli. “Le bouquin du moment c’est le dernier Mossu… “Pas lui”... C’est une pseudo enquête avec de mémoire un “séduisant pianiste de jazz”... Ca m’étonnerait que ton père apprécie… Mais n’étant que le libraire remplaçant, je peux me tromper…”

Gorgée de bière, Jordan avait l’art et la manière pour se faire prier, et de savourer à la fois son breuvage avec autant de plaisir que les mimics de sa redoutable partenaire.

“Est ce que je peux avoir quelques indices sur ses gouts ? Ou alors tu m’en veux encore suffisamment et je vais devoir âprement acheter ton pardon ? “

Est ce qu’il espérait qu’elle le fasse galérer encore un peu ? Jordan était du genre à aimer l’adversité, surtout quand l'adversité portait un trait de liner.    
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Olivia V. Baring
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Dim 3 Nov - 17:16
Jordan Millers & Olivia V. Baring || Pub londonien || Avril 2022 || Soirée
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Des menaces, Olivia en était capable de beaucoup. Souvent méritées, parfois exécutées, rarement sans conséquence. Beaucoup avaient tremblés, peu avaient osé autant d’effronterie. Peut-être Doryan. Mais elle n’avait jamais couché avec Doryan et ce n’était pas près de se produire. Non, de toutes ses connaissances, celui qui s‘en sortait le mieux restait Jordan. Il arrivait à la faire fulminer tout en l’allumant merveilleusement pour la mettre dans son lit. Non, il fallait lui reconnaître une certaine manière de faire. Cela n’empêcherait pas Olivia de se venger. Mais elle n’avait pas qu’en tête de le tuer, ce qui était plus que pour bien des hommes.

Comment ne pas être touchée par l’attention de Jordan ? Il savait y faire. En même temps, cela reflétait sa manière d’être. Charmant en toutes circonstances ce qui amenait à une envie de l’étrangler mais avec une pointe de regret. S’agissait-il de l’effet escompté ? La jeune femme n’aurait su le dire. Alors qu’Olivia mentionnait l’accueil, elle s’en mordit immédiatement les doigts tant son infatigable cavalier se rua sur l’occasion. Elle posa précipitamment sa main sur la table en lui intimant de se taire. « N’y pense même pas Jordan. » La menace s’envola sous l’esquisse de son sourire. « Me fais pas regretter d’être venue… » Elle le fixa une fraction de secondes, laissant  sa remontrance disparaitre dans son silence. « Et tu veux me faire croire que t’aimes pas ça ? » Renvoya-t-elle à son adversaire lorsqu’il se plaignit de ses « blessures ». « J’ai peut-être un peu retenu mes coups sous le coup de l’alcool, cela aurait été dommage d’abîmer cette si jolie gueule… » Haussant les épaules, comme un enfant pris en flagrant délit de bêtise, Olivia se retourna finalement pour viser le bar et y récupérer le plus précieux des trésors : une pinte fraîche.

C’était fou comment l’on oubliait comment marcher quand des regards étaient braqués sur vous. Pas des regards… Un regard. Des idées plein la tête. Voilà ce qui caractérisait Olivia pour cette soirée-là. Comme aurait dit Addison après quatre pintes, tu vas pas à la crèmerie pour acheter du pain… Non ce n’était pas ça…. Plutôt si tu prends la crème, autant aussi prendre les fesses du crémier ? Peut-être ? Olivia fut sortie de ses pensées par la pinte qui arriva devant elle. C’était compliqué les dictons de femmes bourrées. Cela tournait souvent autour du cul et ça changeait à chaque verre. Bref, la conclusion générale était là : elle n’allait pas boire une bière avec Jordan Millers pour parler papiers peints… Mais elle n’était pas contre quelques leçons de marouflage avant de passer au dessert.

De nouveau assise à cette table qui signerait sa fin, Olivia écouta les déboires d’un Jordan dépité par les affres de son existence. V. Un nouveau sourcil levé. Il s’y cramponnait à celui-là dis donc… La bière n’étouffa pas ses gloussements face à la croisade que sembla mener Jordan face aux membres du quatrième âge. Une vendetta qui, arborant tant d’émotions en étendard, semblait très personnelle. « Mais que fait donc la police face à ce gang ? Corner des pages ? Mais les gens ne respectent plus rien dans ce pays ! » Répondit-elle avec une ironie non feinte. « J’espère que tu as été mis sous protection de témoins… Car à dénoncer ainsi leurs agissements, je ne donne pas cher de ta peau… La mort par attaque de chihuahuas, c’est la pire qui soit. »

Le complément sur l’épluche légume acheva Olivia qui ne put retenir un rire franc, accompagné d’un secouage de tête caractéristique de son renoncement à comprendre un quelconque cheminement de pensée logique. « Il en existe encore quelque part je suppose. Je ne suis pas inquiétée par les végétariens, ils se font généralement connaître rapidement… Mais toi sage ? Impossible. » Jordan n’était pas sage. Il n’avait rien de sage. Aucun sens de ce mot ne lui convenait. Il était le premier sur toutes les bêtises idiotes et le détenteur d’un manque flagrant de sagesse, se traduisant par une tendance à embarquer Olivia dans les tourments de l’immoralité. Immoralité. N’avait-elle pas à peine pensé ce mot qu’encore une fois il ressurgissait dans les échanges avec Jordan. Rien de très catholique dans les silences qu’ils partageaient tous les deux. Un toast qui ne réussit pas à refroidir les joues rosies d’une Olivia concentrée sur sa bière à défaut de sa raison. Voyant le danger s’approcher, elle avait tôt fait de repousser d’une main le vil tentateur qui lui faisait face. Elle n’avait même pas fini sa première bière. Cela aurait été indigne de sa propre personne de se laisser aller si tôt dans la soirée. Et sa religion lui interdisait d’abandonner une bière non finie. C’était à peu près la seule chose que sa religion lui interdisait alors elle mettait un point d’honneur à suivre l’unique précepte à la lettre. Enfin jusqu’à ce que Jordan se morde la lèvre… Pouvait-elle encore renier ses vœux ?

Tentant de respirer aussi normalement que possible, Olivia chercha une certaine contenance en racontant sa journée. Jordan l’écouta et cela fut plutôt une étrange et satisfaisante sensation. Elle sourit à la référence qu’il lui donna et laissa couler le nouvel emploi du « V ». Que pouvait-elle s’attendre d’autre d’un libraire si ce ne fut des références littéraires ? Elle n’avait jamais lu les bouquins mais avait vu le film avec son frère, il y avait de cela des années. Tim aurait bien aimé Jordan se surprit-elle à penser. « Oui j’ai bien aimé, même si certains passages ont plus ou moins bien vieillis… J’ai toujours pas compris l’histoire de la serviette de bain mais bref… » Un petit soupir faussement triste à la mention de possible pertes dans les visiteurs du musée. « Si seulement ! Mon boss n’a pas voulu voir la détresse émotionnelle dans laquelle j’ai été plongée. Alors que la planète est surpeuplée, ça aurait été une faveur pour l’humanité… Mais il n’a rien voulu entendre ! »

Le plan machiavélique d’utiliser les nouvelles recrues arracha un rire sincère à une Olivia qui considérait presque sérieusement d’envoyer le Blood Circle s’occuper des séniors qui lui pourrissaient la vie au musée. Avec un peu de chance, certains seraient des sorciers et cela serait justifiable aux yeux de la population ? « Lorsque l’ennemi s’appelle Georges, soixante dix-ans et qu’il trouve, je cite, ma tenue beaucoup plus  attrayante que les Fairey Firefly de son enfance, pas sûre de vouloir fraterniser… » Elle jeta un regard à Jordan. « Le Fairey Firefly est un avion de la Seconde Guerre mondiale, un des biplaces les plus utilisés par l’armée britannique et… Je vais arrêter de parler carlingue… » Elle n’allait pas se lancer dans des explications, sinon elle n’aurait jamais l’impression d’être partie du boulot et risquait d’achever son interlocuteur. « En revanche, si fraterniser c’est avec J., Tren…Te  ans ? » Tenta-t-elle sur l’âge du libraire, peu sûre d’elle. « Alors peut-être que je considérerais la chose. »  Prenant son air le plus innocent, elle avala une gorgée de bière.

La victoire était sienne. Jordan avait rendu les armes. Cela en était presque trop facile. « Et aux vieux qui nous rendent la vie si difficile, oublie pas les vieux. » Lui sourit-elle.  Son regard fut détourné de sa cible de la soirée. Puis une fois la menace mesurée, Olivia reporta son attention sur Millers. Ses yeux s’accrochèrent encore une fois à ceux du libraire, et elle savoura un instant ces précieux instants brûlants d’anticipation. Le sexe, c’était quelque chose. Mais l’avant avait ce petit quelque chose de frissonnant qui rendait l’ensemble absolument merveilleux. Quoi de mieux que d’intégrer son père dans la conversation pas vrai ? Oui bon, elle avait besoin de calmer ses ardeurs et chacun faisait comme il pouvait.   « Non non tu n’es pas encore à l’étape du « papa Baring », ce sera Monsieur Arthur Baring pour toi. » Se moqua-t-elle. Elle se mordit les lèvres lorsque Jordan mentionna n’être qu’un remplaçant… Mais ce qu’il ne faisait pas pour faire son intéressant. « Je sens que j’ai blessé ton ego quelque part… Je m’excuse platement si c’est le cas… » Elle n’en croyait pas un mot et cela se voyait. « Je ne suis pas contre un séduisant pianiste de jazz… Mais effectivement ce ne sera probablement pas du goût de mon cher paternel… » La perche qu’il lui tendit ensuite fut trop belle pour ne pas être saisie –sans aucun sous-entendu hého – et elle ne se fit pas prier. Soufflant, faisant mine d’être pensive, Olivia susurra : « Mon pardon est chèrement gagné Millers.  Et tu en es malheureusement encore bien loin… Si seulement il y avait quelque chose à faire pour changer cela… Chienne de vie. » Elle installa un silence et en profita pour boire une nouvelle gorgée de bière. Flirtant avec le danger (mais pas que), elle se rapprocha légèrement de Jordan. « Mais je sais faire preuve de pitié, et me montrer magnanime… » Une inspiration. «  Il aime la mécanique et l’aventure… » Sa jambe glissa doucement sous la table, brisant la distance que le reste de son corps s’obligeait à maintenir. Mouai… Pas hyper efficace le paternel pour calmer les ardeurs…

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