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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Juste une mise au point sur une semaine de ma vie [ft Papa] :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres
Victor Lancaster
Victor Lancaster
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Métier : Etudiant en 6e année médecine spécialité neurologie
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Mar 19 Mar - 21:02


Un chapitre Lancaster
feat Papa

Dans le hall du restaurant “Raph Inné”, je salue brièvement un employé d’un mouvement du menton avant de m’avancer entre les premières tables rondes de la salle de restauration. Des leds au plafond accentuent les lumières bleutées des nombreux aquarium incrustés dans les murs, les reflets de l’eau ondulant comme des vagues sur la moquette également azurée.
Entre une colonne de marbre blanc et le célèbre “Déluge” de Francis Dunby encadré d’arabesques scupltées, je m’installe à la table habituelle que nous occupons tous les mercredis, papa et moi.
Il est midi, le serveur remplit deux verres d’eau aromatisée de concombre qu’il accompagne d’une tranche de citron, comme à l’ordinaire. Pensif, je m’amuse à faire tournoyer la rondelle  pour en dégager les fragrances dont je me délecte avant d’y tremper le bout des lèvres.
Rapidement, j’essaie de faire le point en prévision de la rencontre avec mon père. L’hôpital entre les mains d’un nouvel imbécile, les recherches au labo qui piétinent, la guerre qui sévit… mes pensées se confondent dans un nuage d’agacement que je noie dans le tourbillon de mon verre. Je perçois des gloussements suraigus diffusés en boucle, sans comprendre tout de suite qu’il me sont destinés. Quand par hasard mon regard croise ceux de trois jeunes femmes attablées plus loin, je contiens difficilement l’expression de mon visage pour qu’elle demeure figée. Des sourires enjôleurs, des jambes croisées, des regards appuyés, une assurance écoeurante, elles me rappellent Tal et toute la prestance qu’elle voulait bien se donner. Les belles robes et les talons aiguilles, autant d’apparats capables de masquer les faiblesses, comme une carapace qui n’est autre qu’une immense mascarade. En se donnant de l’importance, elles veulent faire croire qu’elles ont l’avantage, la maîtrise de la situation, que ce sont elles qui décident. En vérité, elles ne sont que les esclaves de leur besoin inavoué d’affection. Pathétique. Cette table est un nid de déception. Comme Tal.
Le serveur écourte mon analyse silencieuse en déposant sur la table quelques amuse-bouches, petites bouchées colorées dont il faut découvrir les saveurs. Les gloussements redoublent de pathétisme. M’efforçant de ne pas lever les yeux au ciel, je ne peux m’empêcher de détourner la tête en direction du jeune homme affairé à réorganiser la table.
– Les pigeonnes gloussent, monsieur ? me demande-t-il, concentré sur son affaire.
Un rire nerveux soulève ma poitrine.
Vous pouvez leur donner du pain pour les occuper ?
Je préfèrerai éviter, me répondit-il sans se départir de son sérieux. Ces animaux ont la facheuse tendance à prendre de mauvaises habitudes. Donnez-leur la main et ils réclameront le bras.
– Je comprends, dis-je avec une moue désabusée.
Amusé bien que je n’en montre rien, dans un élan inspiré, j’attrappe sa main avant d’ajouter :
– Merci.
J’étire mon sourire le plus charmeur et les gloussements redoublent.
– Bien tenté, me dit-il, impassible.
Je hausse les épaules pour m’en retourner à mon verre d’eau parfumé. Quand la silhouette de mon père apparaît à l’autre bout de la salle, je me lève pour l'accueillir comme il se doit, en digne fils aimant et prodige, le seul et l’unique. Les gloussements s’atténuent, je me sens épié en reprenant place autour de la table. Les pigeonnes calculent.
 

PRETTYGIRL
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Maxwell Lancaster
Maxwell Lancaster
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Lumos
Je rp en : steelblue
Mon allégeance : Le Blood Circle.
Mer 17 Avr - 11:48

juste une mise au point

@victor lancaster & maxwell lancaster.






Mercredi midi, le restaurant Raph Inné, une étoile Michelin. Une petite table savamment placée dans un coin de la pièce, le plus agréablement décoré. Il est de ces traditions familiales qui s’installent sans vraiment le vouloir, à la faveur su hasard, et qui s’enracinent avec un peu de volonté. Ces repas hebdomadaires entre un père et son fils s’étaient ritualisés petit à petit, à partir du moment où Victor avait pris son envol et où ils ne se voyaient plus autant qu’avant. Un père et son fils, seuls au monde, abandonnés tous deux face à l’adversité. Mais l’âge adulte avait modifié cette dyade, naturellement. Maxwell ne l’avait pas mal vécu. Il avait élevé son fils pour qu’il devienne un homme indépendant, fort et débrouillard. Il l’avait élevé pour qu’il s’en sorte et prenne sa suite, continue le combat sacré que leur famille se devait de porter comme un étendard. Ainsi il ne pouvait en être plus fier, et ne se perdait pas dans la stupidité d’une quelconque nostalgie fragilisante.

La matinée avait été banale au cabinet, ponctuée d’appels et de mails n’ayant rien à voir avec les finances, et tout à voir avec une certaine chasse aux sorciers. La guerre bat son plein mais Maxwell se sent confiant pour leur cause, malgré toutes les difficultés auxquelles ils peuvent faire face. Lorsqu’il passe la porte du restaurant, il salue le serveur qui l’accueille et lui prend sa veste pour la mettre au vestiaire. Il le conduit ensuite à la table habituelle où l’attend déjà Victor, qui se lève à son arrivée. Maxwell sourit à son fils et s’approche pour lui donner une brève accolade.

- Mon fils, toujours un plaisir, commente-t-il en s’installant dans le fauteuil que le serveur a pris soin de lui reculer.

Il fait un signe de la main au jeune homme, et prend le verre d’eau aromatisé au concombre – une boisson revigorante s’il en est. Son regard est attiré par le tableau qu’il connaît par cœur à force de venir ici, et pourtant il ne cesse de le fasciner d’une étrange manière. Il n’a jamais été un grand admirateur d’art, mais a toujours pratiqué une forme d’intérêt totalement feint histoire de ne pas passer pour un inculte. Et ça ne l’empêche pas d’apprécier des œuvres intéressantes, même si sa curiosité s’arrête très vite à ce sujet.

- Alors, comment tu vas, demande-t-il tout en détachant les yeux du déluge, observant les alentours.

Il remarque un vieux couple assis un peu plus loin, et trois hommes d’affaires plongés dans une discussion apparemment disputée. Il attarde un peu son attention sur une table de jeunes femmes proche de la leur, et hausse un sourcil curieux : à peine a-t-il tourné la tête dans leur direction qu’elles détourne les yeux, comme prises sur le fait. Il reporte son attention vers son fils.

- Et comment va ce cher NHNN ?




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Victor Lancaster
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Mer 1 Mai - 13:52


Un chapitre Lancaster
feat Papa

L’accolade est brève, me donnant toujours l’impression que mon père et moi sommes deux électrons attirés l’un vers l’autre mais dont la proximité inverse instantanément la polarité. Shanni, une amie docteur en psychologie, aime me dire qu’il s’agit de mon manque cruel d’affection que je transforme en un besoin inavoué.
Mon père m’a toujours aimé, aurais-je voulu rétorquer. N’importe quoi ! Je ne manquais pas d’amour et  je refusais, indéniablement, de poursuivre le non sens de cette conversation.
Pour l’heure, je balaie la question de mon père d’un revers distrait de la main.
– Bien, dis-je en toute sincérité comme d’ordinaire. Nous avons beaucoup de travail à l’hôpital.
Rien de nouveau.
– C’est assez… routinier.
En vérité, je maintenais mon contrat au NHNN grâce aux expériences clandestines dans les sous-sols auxquels je participais comme consultant mais que je cachais à mon père. Non pas que j’aimais lui faire des cachotteries ou refusais de lui en parler. Mais je garde l’intime espoir que nos recherches aboutissent et que je puisse, un jour, lui rapporter par surprise une avancée notable pour la victoire du Blood Circle sur les sorciers.
Ce n’était pas demain la veille. J’ajoute, non sans sarcasme :
- Heureusement que les rondes de sécurité un peu partout dans le pays pour le compte du BC égaient ma routine.
C’est qu’il y en avait de plus en plus et dans des endroits de plus en plus inattendus. Comme dans ce festival Geek, le week-end dernier. En tant qu’adorateur de science-fiction je m’y étais beaucoup amusé, certes, mais la journée à tourner en rond avait été longue, très longue. Horriblement longue.
– Voilà où le feu de la guerre nous conduit. Ou plutôt, voilà ce à quoi il nous “réduit”. Pas vrai ?
Je gobe un amuse-bouche, poussant le reste vers mon père. Non loin de nous, la discussion s’envenime entre trois hommes d’affaires, importunant le vieux couple installé juste derrière. L’un des trois hommes, dans toute son éloquence exagérée, donne des coups répétés dans le siège de la vieille dame. A l’en croire, cela ne tardera pas à dégénérer. Je me demande comment le jeune serveur va se sortir de cette mauvaise passe en contentant tout le monde.
Au bout du compte, je me rends compte de l’aigreur avec laquelle je m’étais exprimée, comme si le ridicule des trois zigotos m’ouvrait l’esprit. Autant jouer franc-jeu :
– On n’avance pas, papa. J’ai entendu qu’ils voulaient convoquer la population pour leur apprendre à reconnaître un sorcier d’une personne normale. Quelle déchéance. Les gens piquent à tout va. Même avec de bonnes avancées technologiques nous n’avançons pas, et les sorciers ne sont toujours pas inquiétés. La multiplication des erreurs jouent en notre défaveur.
Je parlais avec entrain, il fallait bien que je vide tout ce que j’avais sur le coeur. Depuis combien de temps, mon père et moi, travaillions d’arrache-pied pour que tout s’améliore ? Sans réel succès.
Peut-être est-ce l’impatience de ma jeunesse. Je m’en doutais mais ne pouvait rien y faire. Je travaillais avec méthode et patience, mais les échecs, sur lesquels j’aimais pourtant m’appuyer, m’exécraient.
Je me calme enfin, mes gestes se radoucissent.
– Pardonne-moi, j’en oublie mes bonnes manières. Et toi, comment vas-tu ?
 

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