Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : goldenrod Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mar 20 Fév - 0:16
Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang Celle que j’ai choisie, celle que je ressens Dans cette armée de simples gens Tu es de ma famille, bien plus que celle du sang KIRI XII, Manoir Dimitrov, Mi décembre 2021
Penchée au-dessus de son chaudron, Kiara mit sa main devant sa bouche, tentant de camoufler le bâillement qui s’échappait de ses lèvres. Cela faisait plusieurs jours maintenant qu’elle se sentait épuisée, comme si un troupeau de dragons l’avait piétiné sans pitié. L’hiver approchant, les fêtes de fin d’années couplées au travail acharné que Kiara fournissait sur son lieu de stage ne l’aidait guère à se reposer. Depuis le début de la semaine, elle se couchait peu de temps après le dîner et n’avait guère le temps de converser bien longtemps avec son mari. Si depuis leur réconciliation, Grigori ne rentrait plus du Ministère à des heures où seules les équipes de nettoyage étaient encore sur place, après le repas qu’ils partageaient ensemble, il s’enfermait régulièrement dans son bureau pour finir de remplir une tonne de paperasse, envoyer des milliers de courriers ou autres tâches qu’on lui demandait d’effectuer. Alors cette semaine, Kiara en profita pour se coucher tôt ; elle était souvent endormie lorsqu’il la rejoignait dans le lit. Pour autant, ces heures de sommeil ne semblaient pas suffire à rattraper la fatigue accumulée. Pourtant, Kiara n’avait pas l’impression d’avoir beaucoup plus de travail que d’habitude mais elle mettait tout cela sur le compte de l’anxiété liée à sa dernière année d’étude. Il fallait l’avouer, la charge de travail était tout de même conséquente et la quête de perfection qu’elle s’imposait rendait les choses encore plus complexes : mais Kiara n’avait jamais rendu de devoirs médiocres et ce n’était pas une petite baisse de régime qui allait l’empêcher d’être l’élève la plus assidue de sa promotion. Pour autant, depuis le début de la semaine, Kiara devait se concentrer davantage pour se tenir éveillée et donner le meilleur d’elle-même si elle ne voulait pas faire exploser des chaudrons et ruiner le fruit du travail sur lequel elle planchait depuis plusieurs semaines.
Son stage se déroulait à merveille. Jamais Kiara ne s’était sentie aussi utile que dans ce laboratoire de recherche. Le directeur du laboratoire semblait satisfait de son travail puisqu’il lui avait déjà promis un poste dès qu’elle serait diplômée et Kiara savait pertinemment qu’elle s’épanouirait professionnellement dans cette équipe. Elle aimait l’ambiance studieuse, professionnelle, rigoureuse qu’impliquait la recherche scientifique ; elle adorait se retrouver au milieu des effluves des chaudrons, derrière son microscope magique, à décortiquer tout ce qu’elle pouvait pour tenter de trouver une nouvelle propriété magique aux différents ingrédients et mélanges qu’ils imaginaient au sein du laboratoire. C’était un travail fastidieux, long et méticuleux, comme à chaque fois que l’équipe se lançait dans un nouveau projet. Pour autant, la démarche scientifique et les hypothèses que Kiara posait plaisait beaucoup à son directeur, ce qui lui valait de nombreux compliments sur son travail. Alors qu’elle annotait sur son carnet la réaction biomagique attendue entre deux mélanges d’herbes médicinales, Kiara fronça les sourcils quand le résultat ne fut pas à la hauteur de ses espérances. Une odeur nauséabonde s’échappa de son chaudron et elle tira au cœur, lui arrachant une grimace. C’était épouvantable. Vidant magiquement le chaudron pour ne pas que la puanteur envahisse le reste du laboratoire, Kiara recommença plusieurs fois la démarche avant qu’il ne soit l’heure d’aller déjeuner. Plongée sur son expérience, elle n’avait pas vu qu’elle était la dernière à quitter le laboratoire et arriva dans la salle de pause alors que le reste de l’équipe était déjà en train de manger, discutant du dernier match de Quidditch entre l’équipe des Frelons de Wimbourne et le club de Flaquemare ; Kiara ne prit pas la peine de se mêler à la conversation, n’étant pas vraiment intéressée par ce type de sujets. Si elle avait suivi avec plaisir les matchs de Quidditch à Poudlard, c’était surtout parce que Sélénya et Grigori faisaient partie des équipes de leurs maisons mais elle n’avait jamais trouvé un grand intérêt à ce sport. Comme elle le faisait parfois, elle sortit un de ses romans pour bouquiner tout en déjeunant. Alors qu’elle avalait le repas préparé minutieusement par Wipsy, l’estomac de Kiara eut de nouveau un haut de cœur. Avalant un peu d’eau pour faire passer les caprices de son ventre, Kiara tenta une nouvelle bouchée avant que la salive vienne soudainement envahir sa bouche. Sans plus attendre, reconnaissant les signes, elle transplana jusqu’aux toilettes où elle rendit son déjeuner. Une bouffée de chaleur l’envahit alors qu’elle tentait vainement de reprendre ses esprits. C’était bien la première fois que l’un des plats préparés par leur elfe de maison la rendait malade et Kiara respira péniblement avant de retourner à son poste après avoir jeté la nourriture. Elle se contentera d’une pomme jusqu’à ce soir.
Les heures s’écoulèrent lentement jusqu’au soir et plus celles-si filaient, plus Kiara se sentait mal. Persuadée d’être victime d’une intoxication alimentaire, Kiara se garda bien d’avaler la moindre nourriture et se prépara elle-même une potion pour calmer les maux de son ventre. Ce fut lorsque la potion n’eut aucun effet qu’elle commença à se poser des questions. La fatigue, les vomissements, les nausées… Non. Ce n’était pas possible que cela soit ça. Pour autant, alors que Kiara commençait doucement à faire les différents calculs dans sa tête, elle se mit pleinement à envisager qu’elle puisse attendre un enfant. Depuis la réconciliation avec Grigori, et bien qu’il lui ait fait la promesse qu’ils ne concevraient pas d’enfants avant la fin de ses études, Kiara n’avait jamais vraiment repris sa potion. Au départ parce que c’était inutile étant donné qu’il avait fallu un peu de temps pour qu’ils repassent des moments intimes à deux, puis parce qu’elle avait décidé de laisser le destin jouer seul. Elle n’en avait pas informé Grigori, ne voulant pas lui qu'il en vienne à espérer et qu’il l’interroge à chaque fois que son cycle reviendrait. Elle ne voulait pas réfléchir, elle ne voulait pas penser ; elle voulait seulement laisser la nature agir. Mais si tôt ? Était-ce possible ? Nerveuse, Kiara attendit que tous ces autres collègues quittent le laboratoire, prétextant avoir une analyse à terminer pour concocter la potion qui allait peut-être changer sa vie. Changer leur vie. Fébrile, mélangeant les ingrédients nécessaires à un test de grossesse, elle le laissa mijoter pendant deux heures, tandis que la nuit tombait. Grigori se demanderait peut-être pourquoi elle rentrait si tard ou peut-être qu’il ne s’apercevrait même pas de son absence, lui-même plongé dans son travail. Une fois la potion prête, il ne manquait plus qu’une seule chose : une goutte de son sang. Elle retient son souffle lorsqu’elle se piqua le doigt, laissant la petite gouttelette tomber dans le mélange. Kiara ferma instantanément les yeux, de peur de voir le résultat. Si elle appréhendait de découvrir qu’elle était enceinte, Kiara se rendit compte qu’elle craignait encore plus de ne pas l’être. Réouvrant soudainement les yeux, découvrant la couleur de la potion, une vague d’émotion envahit Kiara, entre surprise et joie, bonheur et stupéfaction. Posant immédiatement sa main sur son ventre plat, un sourire s’installa sur son visage tandis qu’une larme glissait sur sa joue. Une vie grandissait en elle.
Elle refit le test deux fois, juste pour être certaine. Juste pour être sûre. Car il y avait bien une personne sur cette terre à qui elle ne voulait donner de faux espoirs. Son mari. Lui qui avait attendu cette nouvelle depuis l’été, s’était résigné à patienter encore un peu pour être père, suite à la conversation qu’ils avaient eu après leur dispute. Comment le lui dire ? Comment le lui annoncer ? Kiara transplana dans le hall de leur manoir juste avant de le regretter immédiatement. Pouvait-elle transplaner dans son état ? Était-ce autorisé ? Soufflant doucement, évitant de se créer de l’anxiété inutilement, Kiara ôta son manteau alors que Wipsy était déjà là pour l’accueillir. « Bonsoir Miss Kiara. Monsieur Grigori a demandé si vous mangiez ici ce soir. » Levant les yeux vers l’horloge imposante du salon, Kiara se rendit compte qu’elle rentrait bien plus tard qu’à l’accoutumée et qu’elle avait loupé l’heure habituelle du dîner. « Je vais aller le voir. » Wipsy arqua un sourcil mais ne fit aucun commentaire. Kiara savait pertinemment ce qu’elle pensait ; elle allait déranger Grigori pendant son travail ? Elle n’avait jamais fait cela avant aujourd’hui. Enfin si, une seule fois. Alors que Grigori travaillait si tard qu’elle s’était lassée d’attendre dans la bibliothèque qu’il vienne se coucher ; ce soir-là, elle avait rappelé à son mari qu’elle avait aussi besoin qu’ils passent un peu de temps ensemble et que même si elle savait que son travail était important, leur vie de couple l’était tout autant. Après ça, Grigori avait veillé à ne pas finir trop tard le soir.
Mais ce soir, Kiara avait quelque chose à lui dire. Quelque chose d’important. Quelque chose qui allait changer leur vie à jamais. Elle se dirigea vers l’aile est du manoir où on pouvait trouver le bureau de Grigori mais aussi une pièce qu’elle utilisait pour réviser ou pour mener quelques recherches pour son travail. La porte du bureau de son mari était entrouverte ; il n’avait jamais eu aucune raison de la fermer puisque Kiara ne venait jamais le déranger. Elle se plaça sur le pas de la porte et s’appuya contre celle-ci, regardant son mari plongé dans ses parchemins. « Monsieur Dimitrov. » dit-elle, amusée, un sourire aux lèvres tandis qu’elle le regardait relever la tête vers elle. Parfois, elle aimait l’appeler ainsi, juste pour qu’il ait le plaisir de la nommer Madame Dimitrova en retour. C’était toujours plaisant de se rappeler qu’ils étaient mariés.
Il lui adressa un regard très furtif, lui décrocha quelques mots rapides avant de retourner à ses papiers. Il n’appréciait pas qu’elle le dérange, elle le savait, et pourtant, rien ce soir ne pourrait l’empêcher d’aller l’enquiquiner. Elle ne pouvait pas attendre qu’il daigne quitter les tâches qu’il était en train de faire. Pas ce soir. Pas maintenant. C’était impossible. Alors qu’il s’attendait probablement à ce qu’elle quitte la pièce, Kiara y pénétra, faisant relever les yeux de son mari, surpris de ce comportement qu’elle n’adoptait jamais. Passant outre ses objections, elle parcourut les quelques mètres qui les séparaient et vint se glisser derrière son époux ; le sourire qui était sur ses lèvres ne faiblissait pas alors que ses bras encerclaient le buste de son époux et que ses lèvres vinrent chatouiller la peau de son cou, déposant quelques baisers dans le creux de sa mâchoire. « Peux-tu arrêter ce que tu es en train de faire s’il-te-plaît ? » Elle connaissait déjà la réponse. Mais pour autant, elle ne pouvait pas garder pour elle la nouvelle qu’elle venait d’apprendre.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Tu es de ma famille, celle que j'ai choisie, celle que je ressens
Kiara
Est ce qu'il avait oublié quelque chose quant au programme de Kiara? Grigori se posait sincèrement la question et essayait de se remémorer les différentes discussions qu'ils avaient pu avoir ensemble. Normalement, il était plutôt à l'écoute sur ce qu'elle disait mais elle ne lui avait jamais fait faux bond donc c'est forcément qu'il avait loupé une information. Est ce qu'elle était chez ses parents ? Est ce qu'elle lui avait dit qu'elle restait à Poudlard à cause de ses révisions ? Il ne se rappelait pas. Le pire ça n'était pas forcément d'être un époux pas des plus attentifs, non non, c'est d'en être réduit à demander à cette débile d'elfe de maison si Kiara mangeait là et aussi surprenant que ça puisse paraître, l'elfe fut aussi inutile que d'habitude, elle ne savait pas, vraiment pourquoi se rabaisser à lui parler parce qu'elle n'était pas foutu de savoir quoi que ce soit avec sa cervelle d'huître. Comme il n'en savait rien non plus et qu'il avait du travail, il pouvait retourner dans son bureau travailler. Comme ça si elle rentrait manger, il l'aurait attendu et si elle ne rentrait pas, soit il mangeait à point d'heure- peu probable - soit il grignoterait, ou encore plus crédible le connaissant, il sauterait un repas, pas la fin du monde. C'est fou comme en moins de deux, il se trouvait une occupation et qu'il sauta l'heure du diner sans prévenir Wipsy pour autant. Autant, il était possible qu'il doive des comptes à miss Kiara, autant à une elfe, jamais, qu'elle se débrouille.
Plongé dans un dossier qu'il avait récupéré le matin même, il n'entendit pas le moins du monde les pas qui se rapprochaient de son bureau. Sourcils froncés, il étudiait, lissant délicatement sa plume entre son index et son pouce. Il redressa néanmoins la tête à la mention de son nom, ou plutôt en reconnaissant la voix. Tiens, elle était rentrée, au moins ça voulait dire qu'elle dormait bien là. Amusé par le terme employé, il répondit du tac au tac « Madame Dimitrova. » Dire cela, quelle fierté, ça lui plaisait toujours autant. Sa femme, cette fille qui se tenait contre la porte de son bureau, c'était sa femme, ils étaient mariés. Elle avait un immense sourire aux lèvres, bon déjà ça voulait dire qu'il n'avait pas oublié de la rejoindre, ce qui est un bon point. Elle devait être chez ses parents du coup, les révisions mettant rarement de bonne humeur, il lui demanderait après ce qu'elle avait fait. Étant rassuré sur le fait que sa femme était de retour, il marmonna en replongeant son nez dans son dossier « Je finis juste un truc et je te rejoins. » Normalement, ce genre de message était plutôt clair et Kiara s'éclipsait pour faire il ne savait trop quoi, bon souvent elle filait dans la bibliothèque à cette heure ou à la douche, même si normalement à cette heure elle était déjà douchée depuis longtemps. Aujourd'hui, Kiara ne s'éclipsa pas, bien au contraire les pas se rapprochèrent, il releva la tête. Mais enfin, qu'est ce qu'il lui prenait ? « Kiara... » Ça, normalement c'était clair comme message, ça voulait dire m'enquiquine pas s'il te plaît.
Est ce que le message fut compris ? Mais pas du tout puisqu'elle vient jusqu'à lui. Il essaya bien de l'inviter poliment à s'éclipser « Kiara, je travaille. » Comme si elle ne s'en était pas aperçue. Loin, très loin d'écouter, Kiara l'enlaça, alors oui c'était adorable, il ne disait pas le contraire elle était adorable mais il n'était pas disponible pour le moment « Kiara... » Elle ne devait plus se souvenir de son prénom vu qu'elle commençait par déposer des baisers sur sa peau. S'il la laissait faire, ça n'était pas simple de bosser dans ses conditions. Ça ne s'arrêta pas aux bisous, ça aurait été trop simple, elle lui demandait d'arrêter ce qu'il faisait. Non mais, ça n'arrivait jamais ce genre de choses, il n'était pas si tard et puis c'est elle qui venait de rentrer, pas lui. « Tu veux pas aller lire un de tes livres dans la bibliothèque plutôt? » Ouai ça c'était une excellente idée. Tire toi aurait été tout aussi clair. « Ou alors tu n'as qu'à te doucher et te mettre en pyjama ? » Ca lui laissait un peu de temps devant lui comme ça. Il lui aurait bien demandé si elle n'avait pas des cours à réviser mais ça, c'était le genre de truc qu'il n'aurait pas supporté qu'on lui dise donc il évitait de lui sortir. Dans le but de lui montrer qu'il n'avait pas envie de s'arrêter de travailler, il se remit à lire son dossier. Sauf que ça serait trop beau d'être en capacité d'ignorer Kiara qui était collée à lui comme si elle n'avait rien de mieux à faire. Après un constat affligeant quant au fait qu'il venait de lire trois fois la même phrase, Grigori réagit. Il attrapa les mains de sa femme pour les déloger et qu'elle ne le touche plus, ça déconcentrait beaucoup trop. Ronchon, il marmonna « Mais pourquoi tu prends pas un chat si tu es en manque de câlin ? » Oh bah la réponse était en réalité excessivement simple, il n'en voulait pas. Ça mettait des poils partout et il ne voulait pas de poils sur ses vêtements, dans sa maison en règle générale. Il fallait qu'il trouve un moyen d'envoyer Kiara ailleurs « Tu veux bien aller dire à ton elfe de me préparer un truc à grignoter comme ça je te rejoindrais plus vite. » Tout était prétexte à ce qu'elle lui foute la paix pour le moment. Histoire de faire un effort pour elle - même si, il se trouvait plutôt sympa de ne pas la mettre dehors alors qu'elle le soûlait- il se détourna complètement de ses parchemins pour venir déposer un léger baiser sur ses lèvres, marmonnant contre ses lèvres « Laisse moi bosser, s'il te plait. »
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Mar 27 Fév - 23:44
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Le sourire niais collé sur les lèvres de Kiara parlait pour elle. Si elle avait pu auparavant avoir une certaine appréhension quant au fait de devenir mère, maintenant qu’elle savait qu’une vie grandissait en elle, elle ne pouvait se défaire de sa mine réjouie. Elle était comme sur un petit nuage, en proie à de profondes émotions. Elle savait que sa vie tout entière allait changer, qu’elle était à l’aube d’une existence toute nouvelle et qu’elle aurait bientôt de nouvelles responsabilités : celle d’élever un enfant et de lui offrir la meilleure éducation possible. Mais elle n’était pas seule face à ces nouveaux défis qu’elle devrait bientôt relever : il y avait aussi Grigori. Et si Kiara était particulièrement heureuse, elle savait que son mari serait abasourdi par la nouvelle. Lui qui pensait avoir remis à plus tard leurs projets d’avoir un enfant, la nouvelle allait probablement le faire tomber de sa chaise.
Lorsque Kiara transplana dans leur manoir, les paroles de Wipsy lui rappelèrent qu’elle n’était pas à l’heure. Si elle n’avait jamais eu à rendre des comptes sur son emploi du temps, elle s’était toujours évertuée à prévenir son époux lorsqu’elle sortait ou qu’elle passait chez ses parents. Tout simplement parce qu’elle appréciait qu’il en fasse de même. Elle détestait ne pas savoir où il était, non pas parce qu’elle ne lui faisait pas confiance, mais plutôt parce qu’elle n’avait pas envie de s’inquiéter pour lui. Mais ce matin, lorsqu’elle avait quitté le manoir, elle n’avait eu aucune intention de rentrer à des heures indues. Tout comme elle n’avait pas eu l’intention de vomir son déjeuner dans les toilettes. Elle espérait que Grigori ne se soit pas inquiété pour elle et elle préféra le rejoindre immédiatement.
De toute manière, elle trépignait d’impatience. Elle mourrait d’envie de le lui dire, de lui annoncer sa grossesse, d’observer sa réaction et qu’ils commencent à se projeter et à s’imaginer dans une nouvelle vie à trois. Alors elle se dirigea vers son bureau, avec la ferme intention de le déranger. Ce qui allait le contrarier, elle connaissait son époux mieux que quiconque. Cela n’allait pas lui plaire. Mais Kiara n’en avait que faire ; il oublierait tout aussi vite le fait que sa femme l’ait dérangé lorsqu’il saura. Cela n’aurait plus d’importance. La Poufsouffle se tenait sur le pas de la porte, elle observa quelques secondes son mari, plongé dans un dossier qu’elle devinait particulièrement intéressant -du moins aux yeux de Grigori-, étant donné l’attention qu’il y portait. Au point qu’elle soit obligée de lui signaler sa présence en l’appelant par son nom. Il releva la tête et lui répondit « Madame Dimitrova. » comme elle l’attendait, ce qui accentua encore davantage le sourire rayonnant qui ne quittait pas ses lèvres. Et comme elle l’avait imaginé dans sa tête, il lui demanda de partir. Elle eut envie de rire. Elle ne partira pas. Elle allait l’asticoter jusqu’à ce qu’il stoppe son activité. Il prononça son prénom une première fois et Kiara sut qu’elle l’agaçait déjà. Il était probable qu’il ne comprenne pas bien pourquoi elle s’évertuait à l’embêter alors qu’elle ne faisait jamais cela d’ordinaire. Elle respectait son travail et son besoin de bûcher jusqu’à pas d’heure. Après tout, elle en faisait tout autant, révisant ses cours pendant de longues heures. Sur ce point, ils se ressemblaient fortement, ils étaient des durs à la tâche. Des perfectionnistes. « Oui, j’ai vu. » dit Kiara, simplement. Elle avait très bien vu qu’il était occupé, qu’il travaillait. Mais elle ne pouvait se résoudre à se taire encore davantage. Elle avait besoin de partager avec son mari ce qu’elle avait découvert, qu’ils soient deux à nager dans ce bonheur qu’elle ressentait depuis qu’elle avait vu la potion changer de couleur.
L’enlaçant, espérant que ses baisers suffisent à l’éloigner de ses tâches, elle n’écouta pas les suggestions qu’il lui faisait. « Je suis bien ici. » dit-elle après qu’il lui ait proposé d’aller lire et d’aller à la salle de bain. Qu’il tente de parlementer, elle s’y était attendue. C’était dans sa manière d’être et elle n’était absolument pas surprise. Pire, elle n’arrivait pas à se défaire de son sourire, tant elle était heureuse, tant elle avait envie de le lui dire maintenant. Se penchant à son oreille, se préparant à lui confier son secret, les mains de Grigori attrapèrent les siennes mais ce ne fut pas pour l’enlacer à son tour, mais bien pour la repousser. Sonnée par ses mots, soudainement refroidie, Kiara encaissa le coup. Ainsi, il se comparait à un animal. Ne comprenait-il pas qu'elle avait quelque chose à lui dire ? Son comportement ne parlait-il pas de lui-même ? Elle se redressa, amère, tandis qu’il lui suggérait d’aller voir Wipsy. Comme s’il se rendait compte qu’il n’était pas très convenable de se comporter ainsi avec son épouse, il l’embrassa rapidement mais Kiara n’eut aucune réaction à son baiser, tant c’était la douche froide. Instinctivement, alors qu’elle était toujours dans son dos, elle posa la main sur son ventre et souffla péniblement. « Ok. » Voilà qui allait lui convenir et lui faire plaisir, elle partait. Vexée, elle s’arrêta néanmoins devant le pas de la porte et se retourna vers lui, le visage fermé et le ton sec : « Je ne t’ai jamais dérangé pendant ton travail. Jamais. » Il fallait peut-être remettre les choses en contexte. Kiara ne faisait jamais les choses au hasard, bien au contraire. « Crois-tu vraiment que je le ferais si ce n’était pas important ? » Sans doute devait-elle lui faire comprendre qu'elle n'agissait pas ainsi juste par plaisir. Qu'il y avait belle et bien une raison qui expliquait son comportement. La voix chevrotante, elle ajouta : « Quand tu auras envie de savoir pourquoi ta femme rentre si tard, tu viendras me voir. » Et pour qu’il puisse bien travailler en paix, elle claqua la porte derrière elle.
Déçue de la réaction de son mari, Kiara alla chercher refuge dans leur chambre. Apparemment, ses dossiers étaient plus importants qu'elle. Elle s'installa sur le lit, attrapant une photo miniature de leur mariage pour la regarder, puis soupira fortement avant de se laisser tomber sur les couvertures, les yeux soudainement rivés vers le plafond. Ce que c’était difficile d’être une femme mariée. D’être une femme mariée à un homme qui n’était pas toujours très doué pour décrypter les signaux de son épouse. Ce n’était pas l’annonce qu’elle avait espéré. Voilà qu'elle avait soudainement envie de pleurer.
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Kiara
S'il y a bien un domaine dans lequel ils se comprenaient fort bien, c'était celui du travail. Ils avaient tendance à aimer bosser et depuis presque le début de leur relation, ils pouvaient rester dans la même pièce et travailler sans se déranger mutuellement. Cependant, aujourd'hui, Kiara n'était pas vraiment dans les meilleures dispositions pour le laisser travailler. Elle avait très bien compris qu'il bossait mais elle était bien ici. Non mais d'accord, elle était bien mais à la rigueur, si elle voulait, elle pouvait prendre un fauteuil et s'installer pour faire... il ne savait trop quoi et à la rigueur, il s'en tapait, ce qu'il voulait par contre c'était pouvoir travailler sans qu'elle ne soit dans son dos ou plutôt sans qu'elle ne le déconcentre par ses bisous, par ses caresses ou même par sa chaleur. On ne peut pas dire que Kiara ait la même façon de voir les choses que lui. Si elle était en manque de papouilles, il suggéra qu'elle prenne un chat... bien qu'il aurait fait une crise si elle l'avait pris au mot mais ça ne fut pas vraiment le cas et c'était tant mieux. Enfin, il y eut un ok, signe qu'elle capitulait et qu'elle lui fichait la paix, eh bah voilà, quand elle voulait.Sauf que voilà, Kiara c'était une emmerdeuse finie. Si elle quittait enfin la pièce, ce fut pour s'arrêter sur la barre de seuil, Grigori n'étant pas fou, il ne releva surtout pas la tête sachant que ça serait perçu comme une invitation à le faire chier. Visiblement même sans ça, elle avait des choses à dire, il releva donc la tête lorsqu'elle fit un simple constat, non mais merci, il n'était pas stupide, il avait remarqué que c'était une première fois et la dernière, il l'espérait. La question qu'elle lui posa semblait quand même vachement piège, ça dépendait de ce qu'on pouvait appeler important, ils avaient rarement les mêmes échelles d'importance et même si c'était important selon son échelle à lui aussi... elle n'allait pas lui faire croire que ça ne pouvait pas attendre si ? Il fronça les sourcils lorsqu'elle mentionna le fait qu'elle était rentrée tard et qu'elle sous entendit que ça n'était pas prévu. Donc elle était censée manger ici et lui avait fait faux bond ? Ah ça par contre c'était des plus étranges et s'il était tenté de lui dire bah vas-y maintenant que tu m'as bien déconcentré tu as toute mon attention. Sauf qu'histoire de le rendre dingue, elle tourna les talons, ce qui était déjà la chose que Grigori détestait le plus au monde, qu’elle lui tourne le dos,mais en plus elle claqua la porte en sortant. Passé la seconde où il fut pris au dépourvu, il lui cria dessus « KIARA! LA PORTE ! » Il allait la tuer, voilà c'était décidé, il allait lui apprendre à claquer la porte. Bon et il la ferait revivre parce qu'il l'aimait trop pour pouvoir se passer d'elle mais il la tuerait quand même.
Il prit le temps de poser délicatement sa plume avant de se lever passablement énervé par son comportement. Oh, il ne se faisait pas d’illusion, Kiara devait se carapater à la vitesse d’un oiseau tonnerre parce qu’elle savait qu’elle avait dépasser les bornes de l’acceptable. Lui courir après n’aurait pas grand intérêt. De toute façon, il se doutait de l’endroit où elle allait. Pressentant qu’il n’aurait pas l’occasion de retourner travailler ce soir, s’il se levait pour la suivre, il resterait avec, il éteignit donc la lumière en quittant son bureau et marmonna en rejoignant leur chambre que sa femme était vraiment, vraiment, une enquiquineuse de première. Signe qu’il était excellent à cache cache, ou que sa femme était extrêmement prévisible, au choix, il la trouva effectivement dans leur chambre. « T’as pas le droit de faire ça. » Il la fixait s’efforçant de garder son calme « Tu as pas le droit de claquer la porte en partant. » Oh, il évoquait ce point mais ça n’était pas forcément ce point qui le dérangeait le plus, disons que c’était celui dont il pouvait parler sans problème. Il se rapprocha d’elle avant de grimper sur le lit à son tour « Tu fais vraiment la tête ? » Il ne comprenait pas bien ce qu’il avait mal fait, travailler c’était important et il n’était pas si tard. « C’est toi qui t’es couchée tôt toute la semaine Kiara, je ne t’ai pas évité et je n’ai pas fini plus tard que d’habitude. » C’était même l’inverse qui s’était produit, en constatant qu’elle dormait déjà lundi, il avait fait en sorte de terminer plus tôt mardi, mais ça n’avait pas été concluant, donc il avait essayé de faire encore mieux mercredi, mais il fallait croire que Kiara était épuisée par ses études en ce moment et qu’elle avait besoin de repos… Il aurait peut-être mieux valu qu’elle dorme tôt ce soir plutôt que de lui prendre la tête pour pas grand-chose. Il restait assis sur le lit, regardant ce qu’elle avait dans les mains, puis elle. Non, il ne lui ferait pas l’affront de lui demander si elle regrettait, il savait très bien que ça n’était pas le cas, qu’elle soit en colère, il le concevait mais pas à ce point. Il reprit donc la parole « Je pensais que tu avais passé la soirée chez tes parents et que j’avais oublié cette information. Ça n’était pas le cas pas vrai ? » Au moins, avec ça, il lui montrait qu’il avait remarqué son absence, qu’il n’était pas totalement déconnecté de la réalité et qu’il s’était aperçu qu’elle n’était pas dans les parages. Essayant de se montrer de bonne composition et cherchant à faire la paix, même si très franchement, claquer la porte c’était vraiment pas sympa, il demanda « ça concerne ton travail ? Tu étais au laboratoire et ils t’ont confié un gros projet ? » Il essayait vraiment de faire en sorte qu’elle lui parle, il rajouta même, histoire de la rassurer si elle en avait besoin « ça n’est pas que je m’intéresse pas à toi. Si tu changes les règles en cours de route, comment tu veux que je comprenne ? » Elle l’avait toujours laisser travailler sans broncher, il était un peu perturbé par ce brusque changement. Il savait qu’elle était adepte de cela lorsqu’il y avait ce système de points en place mais en depuis, pas vraiment. Il était donc perplexe et ne voyait pas quoi faire de plus.
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Kiara Dimitrova
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Sam 2 Mar - 22:34
Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang Celle que j’ai choisie, celle que je ressens Dans cette armée de simples gens Tu es de ma famille, bien plus que celle du sang KIRI XII, Manoir Dimitrov, Mi décembre 2021
La désillusion fut immense. Kiara se recula, en proie avec une violente contradiction, peinée de la réaction de Grigori et abasourdie par le fait qu’elle ne lui ferait pas l’annonce dont elle avait rêvé. Il venait de gâcher ce moment, la privant de ce plaisir, en la repoussant avec véhémence tandis qu’il suggérait qu’elle aille ailleurs, pourvu que cela soit loin de lui afin qu’il puisse poursuivre ce qu’il était en train de faire. Pour autant, Kiara ne souhaitait pas en rester là, simplement pour qu’il comprenne qu’elle n’agissait jamais au hasard. Si elle était venue le voir, c’était bien pour une raison précise, pas uniquement pour le distraire inutilement. Kiara avait toujours pris le partie de laisser son mari travailler en toute tranquillité, probablement parce qu’elle était elle aussi adepte du bûchage intensif jusqu’à des heures très tardives et elle savait combien c’était pénible d’être déconcentré dans son travail. Pour autant, la nouvelle qu’elle avait à annoncer à Grigori était suffisamment importante pour qu’elle ose ainsi venir troubler sa quiétude. Donc sur le pas de la porte, Kiara confia qu’elle n’avait aucunement agi dans le but de le déranger que lorsqu’il serait prêt à l’écouter, il lui suffirait de venir la trouver. Kiara se douta quand disant ses mots, elle attiserait la curiosité de son époux, mais pour autant, elle décida de claquer la porte, pour signifier à son époux qu’elle ne plaisantait pas. En réalité, concernant la réaction de Grigori, il y avait deux options et les deux étaient tout aussi plausibles l’une que l’autre. Soit Grigori estimait qu’elle était bien trop en colère pour une conversation constructive et dans ce cas-là, il la rejoindrait plus tard ; soit il venait immédiatement la rejoindre, comprenant qu’il avait peut-être eu tort de ne pas l’écouter immédiatement. La voix de son époux qui criait au-delà de la porte lui fit penser qu’il allait probablement venir la houspiller d’avoir osé agir ainsi. Alors Kiara n’attendit pas sur le pallier qu’il la rattrape. Au contraire. Elle fila à toute vitesse, montant les escaliers rapidement, espérant pouvoir trouver un peu de paix intérieure avant la confrontation avec son époux. Elle avait besoin de reprendre ses esprits et de rassembler ses idées, pour trouver ce qu’elle allait lui dire. Encore une fois, deux options s’offrait à elle : soit elle décidait de tout lui dire malgré le fait qu’il se soit comporté comme un imbécile, soit elle taisait sa grossesse estimant qu’il ne méritait pas d’apprendre la nouvelle ce soir. La seconde option lui paraissait affreuse et Kiara ne savait pas si elle pourrait agir ainsi avec lui. Tout dépendrait de la manière dont il s’adresserait à elle en réalité.
Lorsqu’il la rejoignit dans leur chambre, Kiara garda les yeux rivés sur le plafond. Soupirant fortement lorsqu’il lui expliqua qu’elle n’avait nul droit de claquer la porte, Kiara se demanda s’il allait vraiment la faire suer pour une histoire de porte. Heureusement, il balaya rapidement le sujet et la jeune femme ne chercha pas à faire la moindre remarque dessus. Il s’installa à ses côtés et lui demanda si elle lui faisait la tête. Pivotant légèrement pour le regarder, la bouche de Kiara resta soudainement close, elle qui avait pourtant la langue si pendue d’habitude. Elle le laissa parler, évoquer les soirées où elle s’était couchée tôt ; Kiara fronça les sourcils lorsqu’il argua qu’il n’avait nullement cherché à l’éviter. Encore heureux. Il ne manquerait plus que ça. En réalité, Kiara ne lui en avait absolument pas tenu rigueur, prétextant simplement qu’elle était davantage fatiguée que d’habitude, elle n’avait pas cherché à en rendre Grigori responsable. Elle le regarda ensuite émettre des hypothèses, supposer des raisons qui auraient pu pousser son épouse à rentrer aussi tard : la famille Macmillan, son stage. Grigori essayait, il essayait fort. Évidemment, il était totalement à côté de la plaque mais pour une fois, c’était légitime, compréhensible. Jamais il ne pourrait imaginer pourquoi Kiara était rentrée si tard. Après tout, Kiara ne lui avait-elle pas caché le fait qu’elle n’avait jamais reprit sa potion ? N’avaient-ils pas convenu qu’ils attendraient la fin de ses études pour construire une famille ?
Voyant qu’il faisait des efforts pour tenter de comprendre sa femme, Kiara inspira et expira plus doucement, les larmes qu’elle avait failli laisser couler s’apaisant doucement. Son visage se détendit petit-à-petit, retrouvant là l’homme qu’elle aimait, celui qui essayait de tout faire pour apaiser les choses, même si cela lui coûtait. Lorsqu’il évoqua les règles, Kiara garda le silence, ce qui, en soit, était très inhabituel. En réalité, elle cherchait comment répondre à toutes ces questions. Après quelques longues secondes, elle répondit tout d’abord à la plus simple : « Je te fais pas la tête. C’est juste que… » Elle se mordit la lèvre, pas certaine de la manière qu’elle avait d’amorcer les choses. Décidant de jouer la carte de la franchise, elle commença par dire : « T’as tout gâché. Je voulais pas que ça soit comme ça. » dit-elle en reposant doucement la photo de leur mariage sur sa table de chevet. Elle se redressa à son tour, s’installant en tailleur juste en face de lui. « Non, ça ne concerne ni mon travail, ni mes parents. » Voilà qui allait probablement l’intriguer. Elle tournait autour du pot, cherchant comment annoncer, tout en étant soudainement paniquée à l’idée de le lui dire. Prenant son courage à deux mains, elle débuta : « Ce n’est pas moi qui change les règles. » C’était lui, le bébé. Ce petit être qui grandissait dans le creux de son ventre, celui qui viendrait bientôt bousculer leur existence à jamais. Celui qui l’avait tant fatigué cette semaine. Celui qui l’avait rendu malade aujourd’hui. « C’est vrai que j’étais exténuée cette semaine. J’avais vraiment plus d’énergie. » Elle ajouta : « Et j’ai été malade toute la journée. » Elle le regarda, se demandant si c’était suffisant pour qu’il comprenne. Évidemment que non, il allait seulement imaginer qu’elle avait attrapé un virus hivernal. Attrapant la main de son mari, la dirigeant vers son ventre, elle leva les yeux vers lui et lui murmura de but en blanc : « Grigori, j’attends un enfant. » Lorsqu’elle prononça ces mots, un léger sourire s’installa sur ses lèvres. Ce n’était pas la mine rayonnante et réjouie qu’elle arborait quelques minutes plus tôt mais ce n’était pas grave. Tout ce qu’elle souhaitait désormais, c’était observer la réaction de son mari et voir l’éclat qui apparaîtrait dans ses yeux lorsqu’il intégrerait la nouvelle. Ils allaient devenir parents. N'était-ce pas ce dont il avait toujours rêvé ?
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Tu es de ma famille, celle que j'ai choisie, celle que je ressens
Kiara
Cette soirée était des plus étranges, le comportement de Kiara n'était pas des plus linéaires et encore moins prévisible. Et ça, eh bien ça ne plaisait pas du tout au jeune marié qui aimait pouvoir tout maîtriser. Comment voulez vous maîtriser une fille qui veut déconcentrer son mari alors que jamais elle n'avait fait ça et qui, alors qu'elle réussissait à avoir toute son attention, claquait la porte pour se barrer. Qu'est ce qu'il pouvait la détester parfois. Est ce que lui se comportait ainsi? Non, pas le moins du monde, si elle était occupée, il venait pas lui prendre la tête. Bien décidé à lui faire comprendre que cette porte, elle n'avait plus intérêt à la claquer, il la suivi, lui laissant une avance confortable. Les reproches qu'il lui fit n'eurent pas grand impact, elle soufflait. Ah oui, non mais zéro autorité sur sa femme. Plutôt que de se prendre la tête pendant des heures, il chercha à comprendre ce qu'elle avait. Quand bien même Kiara adorait le faire suer, lui prendre la tête pour le plaisir, ça ne lui ressemblait pas. S'il se trouva dans un premier temps face à un silence buté, elle finit par se décider à lui répondre. Elle ne lui faisait pas la tête, ça c'était une très bonne nouvelle, il lui fit même un sourire. Rien ne l'avait préparé à la phrase suivante. Il avait tout gâché. Il sentit un stress familier l'envahir face à la violence du reproche. Mais qu'avait-il fait de travers ? Il ne comprenait pas, n'avait pas l'impression d'avoir changé quoi que ce soit. Il s'efforça de ne pas céder à la tentation de lisser son vêtement, ses doigts firent les mouvements dans le vide néanmoins. Elle ne voulait pas que ça soit comme ça ? Parlait-elle de leur mariage finalement ? Il n'était pas super serein, il faut dire que ça n'était pas bon signe d'entendre qu'il avait tout gâché et qu'elle ne voulait pas que ça soit ainsi. Pourtant, il essayait vraiment de faire en sorte que tout aille pour le mieux, il ne finissait pas trop tard, ils mangeaient ensemble, ils passaient la soirée ensemble et même là, s'il savait exactement que le fait qu'il ne veuille pas lâcher son travail tout de suite ça avait été la goutte d'eau de trop, il lui avait juste dit qu'il finissait un truc, pas qu'il ne la rejoindrait pas rapidement. Il la regarda poser la photo, gardant le silence, vexé. Il faisait de son mieux et ça n'était jamais assez pour personne. Il n'était jamais à la hauteur de leurs attentes malgré toute sa bonne volonté.
Si elle précisa que ça ne concernait ni ses parents, ni son travail, il n'en eut nul besoin, il l'avait compris tout seul. Elle posa la photo pour s'installer face à lui, il la regardait dans les yeux, se braquant de seconde en seconde. Il ne voulait pas avoir cette discussion, il ne voulait pas qu'elle prononce les mots qui allaient suivre et s'apprêtait à la stopper nette en lui disant que non, il ne divorcerait pas. Elle le prit de cours en lui annonçant que ça n'était pas elle qui changeait les règles, quoi ? Mais à quel moment il avait changé les règles. Puis d'un coup, elle parla du fait qu'elle n'était pas en forme cette semaine, oui enfin ça ne voulait pas dire qu'elle devait changer les règles parce qu'elle n'était pas bien, qu’ensuite elle allait mieux et qu’elle voulait un câlin. Ah, elle n'allait pas mieux, elle avait été malade toute la journée. « Pourquoi tu as fait des heures supplémentaires si tu étais malade ? » Oh, il lui aurait dit pourquoi tu es pas rentrée directement mais c'était le même genre que lui, louper une journée puis quoi encore. Bon, si elle était malade, elle avait le droit d'être chiante et de lui grogner dessus. Ça irait mieux demain.
Le fait qu'elle lui attrape la main n'était pas tellement étrange, Kiara pouvait se montrer très tactile après tout. Par contre, le fait qu'elle pose la main de Grigori sur son ventre, ça c'était nouveau et il ne comprenait pas pourquoi ce geste jusqu'à ce qu'elle ne lui annonce une nouvelle pour le moins inattendue. Durant quelques secondes, il sentit une fierté, très étrange sensation mais tellement plaisante, l'envahir. Elle était enceinte, ils allaient être parents et alors ça c'était la meilleure nouvelle du monde. Sa femme était enceinte de son fils, comment ne pas être heureux de cette nouvelle et ne pas avoir un grand, très grand sourire aux lèvres. Jusqu'à ce que la réalité le frappe avec brutalité. C'est de ça dont elle parlait lorsqu'elle lui avait dit qu'il avait tout gâché. Son sourire se crispa quelque peu, c'est vrai qu'ils avaient prévu d'attendre la fin de ses études. C'était quelque peu loupé mais est ce qu'il était totalement responsable de son état, ils étaient deux à coucher ensemble, pourquoi directement c'est lui qui gâchait tout ? Il regardait sa main posée sur le ventre de Kiara, partagé entre la joie parce que lui c'est ce qu'il voulait et que là il caressait doucement son rêve du bout des doigts et l’inquiétude à l'idée que sa femme ne le vive pas bien. Il ne voulait surtout pas s'emballer si c'était pour qu'elle le trouve égoïste de ne penser qu’à ce que lui voulait. Difficile de savoir comment réagir comme elle le souhaitait « C’est une si mauvaise nouvelle que ça ? Je sais que c’est pas ce que tu voulais, je l’entends que le moment est mal choisi, que tu voulais attendre la fin de tes études avant de tomber enceinte et que tu en as encore pour quelques mois mais on pourrait essayer de trouver des solutions pour que tu puisses avoir ton diplôme malgré tout. » Il savait que la décision lui reviendrait dans tous les cas, c’était ses études, son avenir à elle en premier lieu et une partie de lui savait qu’ils étaient jeunes, que des occasions, ils en auraient. Histoire de lui montrer qu’elle avait beau penser qu’il gâchait tout, il essayait malgré tout de s’adapter à elle, il retira sa main du ventre de son épouse pour la poser sur sa joue et l’embrasser délicatement, essayant d’enfouir au plus profond de lui ce désir d’être papa, du temps, ils avaient du temps. « Kiara, je vais pas te forcer à le garder si tu n’es pas prête, je savais pas qu’il y avait un risque de te mettre enceinte. » Enfin il savait qu’il y avait toujours un risque en couchant mais elle avait toujours géré, il ne s’était pas imaginé que la méthode puisse ne plus être fiable. Il n’avait pas fait exprès de tout gâcher.
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Métier : 5ème année en Sciences Magiques
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Mer 6 Mar - 23:07
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Grigori venait de la rejoindre dans la chambre et si Kiara était déçue de la manière dont il avait réagi, elle savait qu’elle ne devait pas y accorder trop d’importance. C’était audacieux d’imaginer que Grigori puisse changer toutes ses habitudes pour elle, quand bien même qu’elle était sa femme. Évidemment, trop heureuse de lui annoncer la nouvelle, elle avait immédiatement voulu le lui dire, c’était sans compter le caractère de son mari. Elle aurait dû attendre, patienter quelques minutes. Elle était autant responsable que lui de ce quiproquo. Mais le fait qu’il soit là signifiait qu’il n’avait pas envie que cela se termine en dispute et qu’il était prêt à échanger pour comprendre les raisons qui avaient poussé sa femme à claquer la porte ainsi. Et à rentrer aussi tard de son travail. Grigori et Kiara n’avaient jamais eu de mal à communiquer et c’était le point qui faisait que leur mariage fonctionnait ; ils pouvaient parler, sans faux semblant. C’était un atout non négligeable, cela leur permettait d’être toujours au fait des besoins, des opinions et des désirs de l’autre : ces compromis faisaient partie de leur relation. Évidemment, ce soir, Kiara n’avait pas pu en faire un seul : elle n’avait pas pu attendre qu’il termine ses tâches, elle n’avait pas pu s’empêcher d’être piquante lorsqu’il l’avait repoussé alors qu’il s’était montré particulièrement prévisible dans son comportement, elle n’avait pas pu s’abstenir de claquer la porte avec véhémence pour signifier son mécontentement. Mais alors que Grigori venait enterrer la hache de guerre, Kiara sut qu’elle ne pourrait pas lui dissimuler sa grossesse plus longtemps. Après tout, il semblait lui-même intrigué par l’attitude peu cavalière de Kiara, une attitude qu’elle n’adoptait jamais puisqu’elle était plutôt du genre prévisible comme personne. Alors rapidement, elle lui indiqua qu’elle n’était pas fâchée contre lui même si elle était déçue. Évidemment qu’elle aurait préféré le lui dire directement plutôt que de devoir exiger une audience avec son époux, évidemment qu’elle aurait préféré que l’annonce soit plus simple, plus directe, plus naturelle. Au lieu de cela, elle devait choisir les mots qu’elle employait, réfléchir à la manière dont elle voulait le dire, alors que lui murmurer Je suis enceinte à son oreille alors qu’il travaillait encore aurait été incroyablement surprenant. Elle aurait voulu lire cette surprise dans ses yeux, voir à quel point il en était ravi, bien que peut-être un peu décontenancé (après tout, il imaginait pas que cela soit possible). Au lieu de cela, les yeux de Grigori étaient braqués sur elle et Kiara trouvait même qu’il paraissait fermé. Sans doute n’était-il pas très content (encore cette histoire de porte claquée?) ou agacé (d’avoir dû arrêter son travail) ? Kiara l’ignorait, mais elle ne s’attarda pas dessus. Probablement qu’il changerait d’humeur lorsqu’elle le lui aura dit.
Commençant à dérouler le fil de sa pensée, la jeune Poufsouffle expliqua à son mari que son état physique était en partie responsable de son comportement. Totalement responsable pour être honnête. Évidemment, Grigori posa la question qu’il fallait et Kiara y répondit avec honnêteté, toute en restant mystérieuse. « Parce que. Je devais vérifier quelque chose. » Cette réponse absolument énigmatique n’était pas suffisamment claire et elle le savait. Il y avait bien d’autres choses qu’elle pouvait être amenée à vérifier sur son lieu de stage étant donné qu’elle travaillait dans un laboratoire de recherche qui visait l’innovation : vérifier si certaines choses fonctionnaient ou non était l’essence même de son emploi. Mais cette fois-là, c’était personnel, cela n’avait rien à voir avec ses expériences en cours. Elle avait souhaité savoir si elle était belle et bien enceinte et cela avant même de rentrer au manoir. Attendre un éventuel rendez-vous chez son gynécomage était exclu, elle avait voulu savoir tout de suite. Lorsqu’elle en avait eu la confirmation, elle s’était empressée de retrouver son époux. Et maintenant qu’elle était face à lui, il était temps. Lui attrapant la main, la plaçant sur son ventre, prononçant les mots tant attendus, ses yeux restèrent fixés sur le visage de son mari, prête à en décoder chacune de ses expressions. Alors que la nouvelle intégrait enfin l’esprit de Grigori, le sourire de Kiara demeurait scotché sur son visage : voir à quel point il était fier, heureux, rendait Kiara particulièrement comblée. Ils allaient enfin avoir une famille ; une famille qui dépasserait leur couple. Un enfant était une bénédiction et Kiara se sentait tellement prête à être mère. Bien plus que lors de leur dernière discussion à ce sujet, comme si en parler avec Grigori avait effacé toutes ses craintes. Mais alors qu’ils auraient dû se tomber dans les bras et pleurer de joie, Kiara se figea lorsque le sourire de son mari s’atténua. En proie à de nombreux doutes, elle ne sut pas quoi dire, se contentant de continuer de le regarder, ses yeux allant de sa main toujours posé sur son ventre à son mari. Qu’avait-il ? Kiara trouva des éléments de réponse dans les paroles qu’il prononça. « Tu t’inquiètes pour moi ? » Pour ses études, pour la promesse qu’ils s’étaient faites il y a quelques mois de cela, celle d’avoir des enfants une fois Kiara diplômée. Cette nouvelle venait bousculer leurs plans, c’était une certitude. Lorsque sa main quitta son abdomen pour venir caresser sa joue, il l’embrassa avec une certaine tendresse et lorsqu’il évoqua le fait qu’elle avait le choix de poursuivre ou non cette grossesse, Kiara fronça les sourcils. « Quoi ? » chuchota-t-elle. Prenant le temps de bien analyser tous les mots de son mari, elle attrapa la main de Grigori et leurs doigts s’enlacèrent avec facilité.
Kiara était habituée à ce qu’on lui dise que Grigori était une personne égoïste, qu’il ne pensait qu’à lui et à lui seul (même si ces critiques s’étaient quasiment évaporées depuis qu’ils étaient mariés), il lui offrait encore une fois la preuve que tout le monde se trompait. Grigori ne pouvait pas agir ainsi avec elle, il ne se conduisait jamais ainsi avec elle. Lui qui désirait tant être père était prêt à renoncer à ce grand bonheur pour elle, juste pour qu’elle soit bien, pour être certain qu’elle soit prête. « Grigori… » commença-t-elle, juste avant de fermer la bouche à nouveau. Il ne devait pas s’attendre à ce qu’elle soit enchantée d’avoir cet enfant maintenant mais comment pouvait-il imaginer qu’elle était en capacité de refuser ce cadeau venu du ciel ? « Dis-moi, comment étais-je quand je suis venue te voir dans ton bureau ? » demanda-t-elle, qu’il prenne conscience qu’elle n’avait jamais eu l’intention de mettre un terme à la grossesse. Elle était apparue au seuil de sa porte particulièrement enjouée, réjouie, un sourire immense sur les lèvres. Kiara était particulièrement heureuse. « Je voulais partager la nouvelle avec toi et tu m’as repoussé. Ça m’a contrarié parce que… » Elle posa sa main sous le menton de son époux, relevant faiblement celui-ci afin que leurs regards se croisent. Le sourire de Kiara s’accentua soudainement : « Je veux cet enfant Grigori. » Enchantée, elle porta ses doigts vers son ventre, imaginant prochainement celui-ci s’arrondir pour abriter ce petit être qui allait bientôt venir chambouler leurs vies. C’était un geste qui lui semblait si facile, si familier. « Je suis prête. Je crois que ça fait déjà quelques temps que je le suis. » Pour autant, il y avait quelques informations qu’elle devait lui donner. Comment était-ce arrivé alors qu’il imaginait que cela n’était pas possible ? « Je savais que c’était possible. Que ça pouvait arriver. Je n’ai jamais repris ma potion. » Elle était ennuyée et espérait qu’il ne vive pas cette révélation comme un autre de ses mensonges. Cela n’avait jamais été dans l’optique de lui nuire, bien au contraire, elle n’avait voulu que le préserver. Elle avoua, à mi-mots : « C’était mon choix de ne pas te le dire. Je ne voulais pas que… que tu t’inquiètes si ça ne marchait pas immédiatement. Je n’avais pas envie de réfléchir, juste de laisser la nature faire ce qu’elle imaginait pour nous. » Quant au reste… Ses études, son diplôme, son stage. Kiara y avait bien réfléchi et même en tombant enceinte avant la fin de l’année, elle serait normalement en capacité de passer ses examens. « Je vais l’avoir mon diplôme. Je suis majore de ma promotion, je suis la préfète-en-chef de Poudlard, je suis sûre que j’en suis capable. Peut-être que je demanderai des aménagements au professeure MacFusty si cela devient trop difficile. » Kiara avait eu temps de réfléchir à tout cela lorsqu’elle avait décidé de ne pas reprendre de contraception. « Tu désires toujours avoir un enfant ? » chuchota-t-elle, juste pour être certaine. Et si jamais il avait changé d’avis à son tour ? Cela paraissait peu probable mais c’était une décision qu’ils devaient prendre à deux.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Tu es de ma famille, celle que j'ai choisie, celle que je ressens
Kiara
Elle devait vérifier quelque chose, c'est la raison pour laquelle, elle avait préféré rester au travail alors qu'elle n'était pas en grande forme ? Grigori lui lança un regard perplexe bien que ne faisant pas le moindre commentaire. Ça ne pouvait pas attendre ? Il se demandait si à force de passer du temps ensemble, il ne déteignait pas un peu sur Kiara à ce sujet... ce serait bien la seule influence qu'il pourrait avoir sur elle d'ailleurs. Oh bien sûr, elle était libre de faire ce qu'il lui chantait et si elle rentrait tard, il utiliserait toujours ce temps gagné pour travailler de son côté en l'attendant mais habituellement, elle était quand même ponctuelle... enfin ponctuelle, toujours dans son foutu quart d'heure de politesse qu'il trouvait exécrable pour sa part. Mais pas aujourd'hui, elle ne cessait de le surprendre aujourd'hui et pas forcément dans le bon sens du terme.
S'il ne comprit pas ce qu'elle avait, son attitude, ses reproches, par lui-même -en même temps à aucun moment, il n'aurait pu deviner tout seul – elle finit par lui dire ce qu’elle avait. Il y eut quand même un temps où il fut juste la plus heureuse des personnes. Cette nouvelle, il ne l'attendait pas si tôt et elle fit accélérer son rythme cardiaque, briller son regard et le fit sourire, juste quelques instants. Le temps de capter que cette nouvelle, c'était ce que lui voulait. Ce qu'il avait toujours voulu mais ça n'était pas une volonté que partageait Kiara, ça les avait brouillés pendant des semaines, enfin pas le fait qu'il veuille un enfant et elle non, c'était un peu plus complexe. Il n'empêche qu'il savait qu'elle n'était pas prête et qu'il n'avait pas le droit de faire comme si ses désirs à elle ne comptaient pas. Alors il se renseigna, cherchant à comprendre à quel point c'était une mauvaise nouvelle. Est ce qu'ils avaient la possibilité d'en discuter ensemble ? De voir comment ils allaient faire ou est ce qu'il n'avait pas intérêt à se lancer dans cette discussion ? Il la regarda complètement abasourdi lorsqu'elle lui demanda tout à fait sérieusement s'il s'inquiétait pour elle. C'est sarcastique qu'il répondit « A moins que ce soit la voisine que j'ai mis en cloque en la confondant avec toi, oui Kiara, c'est pour toi que je m'inquiète. » Est ce qu'ils avaient seulement une voisine? Il n'en avait pas la moindre idée... faut dire qu'il ne s'était pas réveillé un matin en se disant j'ai super envie de me lier d'amitié avec les voisins. Étant donné que la fille enceinte de lui, c'était Kiara, ce fut elle qu'il embrassa, à elle qu'il réitéra son engagement de faire comme elle voudrait, même si là, ça devenait concret. La priorité demeurait Kiara, et surtout ce qu'elle voulait faire.
Est-ce que ça suffisait à la rassurer ? Il semblerait puisqu'elle referma ses doigts sur les siens. Tant mieux, ils avaient déjà donné pour les disputes. Elle lui posa la question la plus surprenante, comment ça comment elle était lorsqu'elle était venue dans son bureau, chiante fut le premier mot qui lui vint à l'esprit mais c'est fou, il sentait que ça ne se disait pas. Pour le reste il ne savait pas trop, il était occupé. Enfin si elle était collante comme pas permis, elle voulait des bisous, des câlins, qu'il arrête de travailler « Différente de d'habitude. » C'était ça la certitude, elle n'était pas comme d'habitude. Elle voulait partager la nouvelle avec lui... Oh, ça expliquait beaucoup de choses. Effectivement, elle n'avait pas dû apprécier qu'il veuille remettre à plus tard, il voulait bien entendre qu'elle ait été contrariée. Elle lui attrapa le menton pour qu'ils se regardent lorsqu'elle lui annonça, tout sourire, qu'elle voulait cet enfant. S'il ne pouvait nier que cette annonce était des plus plaisantes, qu'il était ravi de l'apprendre, il ne parvenait à comprendre ce qui avait changé, leur dernière discussion à ce sujet ayant été plutôt claire. Elle savait que c'était possible qu'elle tombe enceinte, oui bien sûr, lui aussi. Il y avait toujours un risque lorsque l'on était intime, raison pour laquelle il s'était montré excessivement prudent, jusqu'à ce qu'il soit certain que cette fille qu'il fréquentait, il la mènerait à l'autel. Elle n'avait jamais repris de potions, il la regarda comme si elle était devenue une autre. Elle s'était démenée durant des mois pour ne pas tomber enceinte de lui, avait brisé la confiance entre eux, tout ça pour au final ne plus la prendre. Rien avait pourtant changé, elle s'expliqua sur les raisons de son silence, elle ne voulait pas qu'il soit continuellement sur son dos. Il ne pouvait nier qu'elle était dans le vrai, il aurait demandé sans arrêt de faire des tests, se serait remis en question sans arrêt tant qu'elle ne serait pas enceinte de lui. Au final, si la façon de faire était des plus déconcertantes pour Grigori, qu'il ne s'y attendait pas le moins du monde, elle avait certainement bien fait, elle avait eu la paix. Signe qu'elle n'avait pas pris cette décision sans en mesurer chaque détail, ce qui ressemblait pas mal à Kiara ça, elle lui annonça qu'elle allait réussir ses examens. Il confirma ses propos « Bien sûr que tu en es capable. » Il ne doutait pas de ses compétences et, il était là, s'il s'apercevait qu'elle s'épuisait à la tâche, que ses notes baissaient, qu'elle recommençait à ressembler à un panda, il la stopperait. Autant mener cette grossesse à son terme et avoir son diplôme étaient une priorité, autant être préfète en chef, ça n'était pas grave. Ça ne lui ouvrirait aucune porte, ça permettait juste à son père de congratuler sa fille. Il allait s'en remettre, Grigori lui donnerait d'autres bavboules pour qu'il puisse s'exprimer sur à quel point sa fille était géniale, quel blaireau ce type, comme si Grigori pensait différemment ou qu'il ne s'en était pas rendu compte tout seul. Il notait que les aménagements seraient à demander à Mcfusty, si Kiara ne le faisait pas, c'est lui qui s'en chargerait, qu'elle ne s'inquiète même pas à ce sujet, il ne serait pas passif, c'était la santé de sa femme et de son fils à venir, il allait faire attention.
La question qu’elle posa, de façon presque inaudible, fit sourire Grigori. « Tu me poses vraiment la question ? » Il pensait pourtant être un livre ouvert pour elle, mais il faut croire que son inquiétude pouvait parfois être plus forte que ses certitudes. « Je veux toujours avoir un fils avec toi oui. » Conscient du cadeau de noël, bon même si ça n’était pas encore noël, qu’elle lui faisait, c’est tout sourire qu’il lui glissa « Merci Kiara. » Il déposa un premier baiser sur ses lèvres « Merci » puis un second baiser suivit d’un troisième « Merci. » puis les baisers et les merci s’enchainèrent assez rapidement avant qu’il ne s’immobilise en captant quelque chose « Tu n’as rien mangé. » Ah ça n’était pas du tout une question. « Il faut que tu manges. » Oui, il avait bien entendu, elle était un peu malade mais ça n’était pas une raison suffisante pour ne pas manger. Il se leva et lui tendit la main « Mon père dit toujours que pour qu’un garçon naisse en pleine forme, il faut que la mère mange. » Bon ça n’était pas exactement ça, mais il faisait un raccourci au risque que Kiara le regarde de travers. « Tu veux manger quoi ? » Oui, Wipsy avait probablement préparé quelque chose mais il s’en moquait éperdument, elle n’avait que ça à faire de ses journées après tout.
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Sam 23 Mar - 21:52
Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang Celle que j’ai choisie, celle que je ressens Dans cette armée de simples gens Tu es de ma famille, bien plus que celle du sang KIRI XII, Manoir Dimitrov, Mi décembre 2021
Si un sourire s’installa immédiatement sur les lèvres de son mari lorsqu’elle lui annonça sa grossesse, ce qu’elle perçut dans son regard força Kiara à demeurer sur la réserve. Ce n’était pas l’explosion de joie qu’elle avait imaginé. Non pas parce qu’il n’était pas heureux, plutôt parce qu’il semblait contrarié, inquiet. Pour elle. Kiara pouvait presque lire dans ses yeux toutes les questions qu’il se posait : comment était-ce arrivé ? Qu’allaient-ils décider ? Comment Kiara le vivait ? Toutes ces questions semblaient légitimes, surtout après l’importante dispute qui avait mis leur couple à mal il y a quelques mois de cela. Si Kiara avait été très éprouvée par le conflit qui les avait opposé, la leçon qu’elle en avait tiré était très claire : Grigori s’était senti trahi. Cet état de fait l’avait remué, jour et nuit, jusqu’à ce qu’ils parviennent enfin à renouer le dialogue entre eux. Kiara avait pu faire part de ses inquiétudes à son mari, réalisant que tout allait beaucoup trop vite entre leur mariage, l’attaque sur la voie neuf trois-quart et la convalescence qui en avait découlé. Faire un enfant dans ce contexte, alors qu’elle était en proie à un stress intense n’avait pas été envisageable pour elle et elle n’avait pas su le lui dire. Les mois avaient passé depuis leur dispute et Kiara avait eu le temps de repenser à leur discussion, à la manière dont Grigori avait abordé les choses après qu’elle ait pris le Véritasérum : il était disposé à l’attendre, à patienter le temps qu’elle soit prête, alors même que son désir d’être père semblait plus intense chaque jour un peu plus. Qu’il fasse passer les besoins de son épouse avant les siens avaient conforté Kiara dans l’idée que même si les Dimitrov étaient un obstacle dans leur vie de couple dont elle ne pourrait pas se défaire, Grigori était son allié, il était son mari envers et contre tous, et il ne passait pas outre ses ressentis, ni ses craintes. Même s’il n’avait pas su comment réagir face à ses révélations, la conversation qu’il avait eu lors de leur réconciliation avait effacé tout le reste. Kiara était de nature à pardonner facilement. Même lorsque Grigori usait l’ironie de manière grossière. « Manquerait plus que tu aies un bâtard. » dit-elle, tout aussi sarcastique que lui, lorsqu’il évoquait le fait que c’était bel et bien elle qui était enceinte et non pas quelqu’un d’autres.
Lorsqu’il l’embrasse doucement, Kiara se laissa porter. Si leur vie maritale avait débuté dans la colère, la suite serait plus douce, elle en était persuadée. Pour autant, Grigori semblait véritablement inquiet de la manière dont sa femme prenait la nouvelle de la grossesse, alors Kiara chercha, tant bien que mal, à le lui faire comprendre. N’était-elle pas heureuse comme un charme lorsqu’elle l’avait retrouvé dans son bureau ? Mais Kiara n’avait pas besoin de chercher davantage d’explications ; le visage de Grigori était suffisamment parlant : il n’avait pas compris son attitude, ni son comportement. Effectivement, cela n’était guère étonnant puisqu’elle avait agi différemment de d’habitude, ce qu’il s’était rendu compte facilement. Pour autant, la manière dont il disait cela laissait Kiara penser qu’il n’avait pas réalisé à quel point elle était sur son petit nuage lorsqu’elle était venue dans son bureau. C’était surtout cela qui avait agacé la jeune Poufsouffle en réalité : qu’il n’ait pas encore une grille de lecture suffisamment subtile des comportements de son épouse, ni de ses émotions. Devoir tout lui dire était parfois vexant alors même qu’il aurait pu comprendre rien qu’en la regardant que quelque chose avait changé. Mais si Kiara pensait ainsi, c’était parce qu’elle avait toujours prêté attention aux sentiments, aux émotions des autres. Pour Grigori, tout cela était pour ainsi dire nouveau ; il n’avait jamais eu pour habitude de se préoccuper des autres.
Qu’il se tracasse pour Kiara était pourtant légitime mais elle lui démontra qu’elle y avait réfléchi. Lorsqu’elle avait décidé de ne pas reprendre de contraception et de ne pas surveiller son cycle, elle avait compté. Même si elle tombait enceinte immédiatement, elle pourrait tout de même mener à terme à ses études et passer ses examens. Pour être tout-à-fait honnête, elle ne pensait pas tomber enceinte aussi rapidement car elle savait que toutes les femmes n’étaient pas égales face à mère nature. Mais le destin en avait décidé autrement ; Grigori et Kiara allaient être parents durant l’été, c’était un bonheur indescriptible qui s’annonçait. Évidemment, cela allait peut-être rendre difficile l’accès au travail pour Kiara mais elle savait son directeur de laboratoire suffisamment ouvert à la question pour l’embaucher après son congé maternité. Après tout, Kiara avait d’excellentes références académiques, elle était majore de sa promotion, elle était préfète-en-chef. En plus de tout cela, il était satisfait de son travail et lui avait déjà dit à plusieurs reprises que son profil l’intéressait après l’obtention de son diplôme. Alors Kiara n’était pas vraiment inquiète. En tout cas, Grigori semblait aussi croire en elle, il la pensait capable de mener de front sa grossesse et ses études. « Je vais faire de mon mieux. » Elle n’en parla pas à voix haute mais son instinct maternel semblait déjà plus fort que tout le reste ; s’il le fallait, elle mettrait en suspens ses études pour mener sa grossesse à terme. Il ne valait mieux pas qu’elle dise ça à voix haute, Grigori l’inciterait à arrêter dès maintenant mais ça, elle n’en avait pas envie. Elle souhaitait aller le plus loin possible. Éventuellement aller aux rattrapages. Elle devait envisager toutes les options. Et pour cela, elle avait besoin d’une entrevue avec le professeure MacFusty. Quand le temps sera venu, quand la grossesse sera suffisamment avancée pour qu’elle puisse en parler, Kiara verra avec sa directrice les aménagements possibles dans sa situation. Kiara entretenait une excellente relation avec la dragonologue ; elles étaient régulièrement amenées à se rencontrer dans le cadre des rapports que Kiara effectuait pour ses missions de préfète-en-chef.
Comme si elle avait besoin de son approbation, d’être certaine qu’ils étaient enfin sur la même longueur d’onde, elle lui posa une question dont elle connaissait déjà la réponse. Néanmoins, elle se devait de le lui demander : après tout, il était sur le point de s’embarquer dans de nouveaux défis et le petit être qui allait bientôt grandir en elle allait sans aucun doute bouleverser tout ce qu’ils pensaient savoir de la vie. Mieux valait être sûr. Le sourire de Grigori suffit pour lui offrir la certitude que c’était tout ce qu’il avait toujours désiré, tout ce qu’il avait toujours souhaité. Kiara ne put néanmoins pas s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu’il précisa qu’il désirait un fils. Comme si c’était possible de choisir… « Merci de quoi ? » demanda-t-elle, amusée, tandis qu’il venait de l’embrasser à plusieurs reprises. Alors qu’il stoppait ses embrassades, Kiara en décida autrement et se pressa contre son mari, enlaçant sa nuque, caressant doucement ses cheveux, posant à nouveau ses lèvres contre les siennes ; elle ne parvenait pas à se défaire de son sourire. Ils allaient avoir un enfant et cette perspective émouvait tant Kiara qu’elle en avait les larmes aux yeux.
Alors qu’elle avait encore le cœur qui battait à tout rompre et le souffle court à cause des baisers échangés, Grigori s’immobilisa soudainement. Les mots qu’il prononça firent arquer le sourcil droit de Kiara, comme lorsqu’elle ne comprenait pas bien là où il voulait en venir. Il faut que. Mon père dit que. Un garçon. Se retenant de lever à nouveau les yeux au ciel, se retenant de dire qu’elle ferait toujours l’exact opposé de ce que son beau-père dirait, Kiara se contenta de faire Non de la tête. « J’ai vraiment pas faim, là. » Un frisson la parcourut lorsqu’elle repensa au déjeuner de ce matin. « J’ai pas envie de finir la soirée dans la salle de bain. » Appréhendait-elle d’autres vomissements ? Totalement. Mieux valait y aller doucement. « Par contre, j’ai mal aux épaules, si tu t’ennuies, tu peux me faire un massage. » plaisanta Kiara en s’allongeant sur le ventre, faisant venir magiquement à elle son agenda qu’elle commença à feuilleter. « Je vais prendre rendez-vous à Sainte-Mangouste pour être certaine que tout va bien et avoir des conseils. » Pragmatique, Kiara ? Toujours. Et l’avis d’un médicomage comptait certainement bien davantage que celui de son beau-père. « Veux-tu venir avec moi ? » Kiara savait à quel point il était impliqué dans son travail et au combien c’était difficile de se dégager du temps. Elle comprendrait qu’il ne puisse pas venir même si Kiara préférerait évidemment qu’il soit présent.
Maintenant que Grigori était au courant, il y avait tant de chose à réfléchir, tant de choses à penser. Kiara était quelqu’un d’organisée, voilà pourquoi qu'un nouvel intercalaire venait d’apparaître dans son agenda : rendez-vous médicomagique, terminer la chambre, liste des prénoms… Ils avaient encore tellement de temps pour tout cela mais la perspective d’imaginer tout cela l’enchantait tellement… « T’as des idées de prénoms ? » demanda-t-elle alors qu’une nouvelle section venait magiquement d’apparaître dans son agenda au moment même où elle énonçait cette idée à voix haute. Kiara n’avait pas pris le temps d’y penser mais Grigori, qui était au moins tout autant organisé que lui, y avait peut-être déjà songé après tout.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Tu es de ma famille, celle que j'ai choisie, celle que je ressens
Kiara
La petite réplique de Grigori au sujet de la personne pour qui il s'inquiéta ne passa pas vraiment pour Kiara qui rétorqua aussitôt. Une moue des plus dégoutées crispa le visage de Grigori. C'est sûr qu'ils auraient atteint le fond s'il avait fait un batard à quelqu'un, alors qu'il venait à peine d'épouser Kiara. Leur mariage serait une véritable catastrophe, oh il ne doutait pas que ça soit possible, il y avait bien des types qui ne savaient pas se tenir en présence de filles, chose qu'il n'avait jamais compris. Non, Kiara n'avait pas grand-chose à craindre, c'était bien pour elle qu'il s'inquiétait et le seul garçon qu'il allait avoir - dans un premier temps - serait bien d'elle. Il n'était pas obligé d'arriver tout de suite, il était prêt à attendre, il ne voulait pas lui mettre la pression. Ça n'était pas grave d'attendre, lui ce qu'il voulait, c'était partager sa vie avec elle. Il fut un peu pris au dépourvu lorsqu'elle lui demanda comment elle était lorsqu'elle était venue le voir. Tout était toujours trop compliqué, il avait beau s'intéresser sincèrement avec Kiara, il n'était pas en mesure de déchiffrer tout chez elle. Il l'agaçait, il le savait mais à part du temps pour apprendre, elle ne pouvait pas attendre de lui qu'il sache tout déchiffrer. Elle voulait le garder. Voilà qui était une excellente nouvelle, il était tout fier, c'était très différent de la sensation qu'il avait ressentie lorsqu'elle lui avait dit qu'elle voulait bien l'épouser mais tout aussi plaisant. La question des études fut balayée assez rapidement, elle allait réussir, il croyait en elle et s'il fallait passer des soirées à la faire réviser plutôt qu'à papoter dans le lit, ça n'était même pas un problème.
Là où Kiara était quand même amusante, c'est qu'elle lui demandait s'il voulait cet enfant. Il l'avait tanné pendant des mois, des années mêmes, pour avoir son garçon, il serait complètement demeuré de ne plus le vouloir maintenant. Il confirma qu'il voulait son fils, ignorant le roulement des yeux de Kiara, préférant l'embrasser, plusieurs fois et la remercier tout autant de fois ... de quoi ? « D'accepter avoir un enfant, d'avoir accepté le mariage. » Il la regarda dans les yeux « De me rendre heureux, tout simplement. » Ca n'était certainement pas simple tous les jours pour elle, mais il voulait qu'elle sache qu'il était heureux à ses côtés. S'il arrêta les baisers rapidement, ça ne fut pas vraiment du goût de sa compagne qui se rapprocha de lui et le retint contre elle pour pouvoir l'embrasser de nouveau et qu'il ne se dérobe pas, aucun risque pourtant. Ce baiser n'eut rien de sulfureux, il ne ressemblait pas vraiment un baiser, ils se contentaient d'avoir leurs lèvres scellées par des baisers, souriant de contentement.
Une fois cette interlude terminée, Grigori se leva pour inviter sa femme à le suivre afin qu'elle puisse se nourrir. Il était important qu'elle se nourrisse pour que leur garçon aille bien. Est ce qu'il eut gain de cause ? Pas le moins du monde, elle secouait négativement la tête. La main de Grigori tomba le long de son corps, une moue apparaissant sur ses traits même si l'explication avancée par Kiara était logique, ouai si elle commençait à passer sa vie au-dessus des cuvettes, ce n’était pas la meilleure façon de passer ses soirées. Un peu terre à terre, il marmonna néanmoins « Ok pour ce soir, mais il va falloir que tu manges quand même tu sais ? » Si ça pouvait ressembler à de l'inquiétude pour le petit être dans le ventre de Kiara, il n'en était rien, c'était surtout elle qui comptait, c'est elle qui primait et elle qu'il ne voulait pas voir fondre et s'affaiblir.
Il la regarda s'étaler sur le lit sans aucune grâce tout en quémandant un massage. Il haussa un sourcil sans pour autant répondre quoi que ce soit, pour sûr que ça aurait été désagréable. A la place, il la regarda faire sa petite vie, ramener son agenda sur le lit pour lui annoncer qu'elle allait faire une petite visite de routine à Sainte Mangouste et vérifier que tout allait bien. S'il était tenté de lui demander si par le plus grand des hasards, elle accepterait qu'il vienne avec elle, il n'osa pas formuler la demande, se doutant qu'elle dirait oui même si elle aurait préféré être seule. Néanmoins, comme si elle lisait dans ses pensées, ce qui semblait être le cas bien souvent, elle lui demanda s'il souhaitait venir avec elle. « Bien sûr. » Il se réinstalla sur le lit avant de faire venir son propre agenda devant eux deux, regardant celui de Kiara et le sien pour comparer. Le problème c'est que leurs emplois du temps ne correspondaient pas du tout « Voilà qui n'est pas pratique. » Il fit la moue, un peu embêté, regarda de nouveau leurs emplois du temps... enfin surtout le sien qui était un peu trop chargé. Finalement, son regard vint chercher celui de sa femme. « Tu sais quoi? Fais-en fonction de ton emploi du temps, je me libérerais pour t'accompagner. » C'était encore le plus facile, de toute façon il n'était même pas envisageable à ses yeux qu'il ne vienne pas avec elle puisqu'elle l'autorisait à l'accompagner. « Est ce qu'on va le voir tout de suite ou il faut attendre encore un peu pour voir des images? »
De son côté, Kiara semblait organiser leur futur, créant de nouveaux intercalaires. Pour la chambre du bébé, il allait la laisser gérer, elle avait parfaitement bien géré les autres pièces, il en serait forcément de même avec la chambre du bébé à venir. Il vit les quelques lettres s'enchaîner à toute vitesse tandis qu'elle mentionnait les prénoms et il hocha la tête joyeusement cgrigriJ'ai noté tous les prénoms que j'aime depuis des années colorUne nouvelle fois il utilisa la magie pour faire apparaître une feuille cette fois. Impossible en la voyant de se dire que Grigori l'avait depuis des années et pourtant, l'écriture n'était pas toujours la même, signe de son évolution, la couleur de l'encre aussi différait, ce qui était plus embêtant pour le jeune homme qui aimait la perfection et il y avait quelques mots barrés de telle facon que même s'il avait barré main levée, on aurait pu croire qu'il avait utilisé une règle. Sinon, la feuille était toujours aussi blanche, il n'y avait pas un pli, Grigori restant une personne des plus soigneuses. Après avoir parcouru du regard les noms de bas en haut, Nikolai, Sacha, Anton, Pavel, Miroslav, Mikkhail, Alexey, Lev, Sergueï, il interrogea Kiara tout en lui tendant la feuille « Je suppose qu'il est hors de question pour toi que notre fils s'appelle comme son grand père ? » Oh, il n'était pas certain qu'elle sache le prénom de son père, même si lors du mariage il avait dû être inscrit plusieurs fois, sur le faire-part et sur la table, pas sûr qu'elle ait mémorisé mais autant l'informer qu'il était dans la liste histoire qu'elle puisse refuser en connaissance de cause. Il ne voulait pas de problème et encore moins la piéger, si c'était pour qu'elle lui en veuille le jour où son père ferait un commentaire, parce qu'il était évident qu'il ferait un commentaire, ça n'était pas la peine.
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Kiara Dimitrova
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Mar 26 Mar - 22:11
Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang Celle que j’ai choisie, celle que je ressens Dans cette armée de simples gens Tu es de ma famille, bien plus que celle du sang KIRI XII, Manoir Dimitrov, Mi décembre 2021
Leur vie à tous les deux allait soudainement changer. Si Kiara n’avait pas imaginé être mère si tôt, cette perspective la mettait en joie, heureuse de pouvoir bientôt fonder une famille avec son mari. Évidemment, si la jeune Poufsouffle était ravie, Grigori, quant à lui, était plus que réjoui. Il ne cessait de la remercier, sans que Kiara ne comprenne bien pourquoi il le faisait. Après tout, n’était-ce pas ce dont ils avaient souvent parlé ? Certes, pas dans cette temporalité-là, mais Kiara avait toujours signifié à son époux qu’elle désirait aussi une belle et grande famille, ce n’était pas comme si ce projet leur tombait dessus sans crier gare ; bien au contraire. Pour sa part, c’était mûrement réfléchi et peu importait les détracteurs à leur couple, Kiara n’écoutait guère ce qu’ils pouvaient dire. Mariée à Grigori, avoir un enfant était la suite logique des choses et même si elle n’avait pas terminé ses études, elle ferait de son mieux pour mener à bien son projet universitaire, tout en protégeant la vie qui grandissait en elle. « Grigori... » murmura-t-elle, attendrie par les mots qu’il osait prononcer. Kiara s’enquit de poursuivre les baisers initiés par son époux, satisfaite de la manière dont il parvenait à se confier sur ses ressentis. Rompant les baisers, posant délicatement son front sur le sien, elle chuchota : « Je suis heureuse moi aussi. » Ce simple constat la fit sourire tandis qu’une main protectrice s’installait sur son ventre encore tellement plat. Kiara se surprit à l’imaginer plus arrondie, au fur et à mesure que la grossesse avancerait… C’était à la fois excitant et angoissant. Après tout, c’était l’inconnu qui s’offrait à elle. Mais rien ne pourrait l’empêcher de se projeter dans ce futur proche ; un futur où elle aurait bientôt un nouveau né dans les bras.
Alors qu’elle rêvassait, un sourire niais sur le visage, Grigori se détacha d’elle, l’invitant à le suivre pour qu’elle aille dîner. Kiara refusa sans l’ombre d’une hésitation, craignant de rendre à nouveau la nourriture si elle persistait à avaler quelqu’un chose. Même si elle se sentait mieux, elle n’avait pas envie de tenter le diable maintenant, surtout que la faim ne la tiraillait pas et qu’elle n’avait pas vraiment envie de manger. Comme elle s’y attendait, Grigori ne put s’empêcher de faire un autre commentaire mais Kiara ne le prit pas mal ; il s’inquiétait pour elle, peut-être aussi pour le bébé, et ça, elle pouvait l’entendre. « Oui oui, ne t’inquiète pas. Je vais tout faire pour qu’il ait tout ce dont il a besoin pour grandir. » C’était son objectif premier désormais. Pour le rassurer, elle ajouta : « Tu me connais. » Kiara ne laissait jamais rien au hasard, se renseignait sur tout, faisait un nombre incalculable de recherches avant de prendre une décision éclairée. Elle était probablement une des femmes les plus raisonnées de toute l’Angleterre. Son but, désormais, était de mener la grossesse à son terme en mettant toutes les chances de son côté pour avoir un enfant en bon santé ; que Grigori se rassure, Kiara était loin d’être une femme négligeante.
S’allongeant sur le lit comment oses-tu dire que ton épouse n’a aucune grâce ??, Kiara ressentit le besoin de noter ses remarques dans son agenda. Ce carnet n’avait l’air de rien, mais il renfermait toute l’organisation de la jeune Poufsouffle et elle y annotait tant de détails qu’elle se sentait perdue sans lui. S’organiser paraissait essentiel dans une telle situation, elle voulait être certaine de ne rien oublier. Par ailleurs, la chose la plus logique semblait être d’aller confirmer la grossesse auprès du personnel soignant. Kiara n’avait pas de doute sur cela, étant donné ses symptômes et les tests qu’elle avait effectués, mais elle préférait s’assurer que tout allait bien et que tous les voyants étaient au vert. Même si elle ne voulait pas y penser, elle devait tout de même garder en tête qu’il y avait une possibilité de perdre le bébé avant même qu’il ne soit plus gros qu’un petit pois… Refoulant cette possibilité bien loin dans un coin de son esprit, elle demanda à Grigori s’il souhaitait l’accompagner. Qu’il s’implique dans ces rendez-vous médicaux était pour Kiara primordial. Elle avait besoin de lui, de son soutien. Grigori semblait décidé à venir, malgré son emploi du temps des plus chargés. Lorsqu’elle releva les yeux vers lui, percevant à quel point il paraissait ennuyé par le peu de créneaux qu’ils avaient en commun, Kiara se tut, de crainte qu’il ne change d’avis. « Tu sais, je pense qu’on devra surtout faire en fonction des possibilités du médicomage. » Ils étaient si chargés. « Je ne suis pas certaine d’avoir le choix du rendez-vous, mais je vais faire au mieux. » Évidemment, Kiara préférerait un rendez-vous en début ou fin de journée mais en réalité, peu importait, tant qu’ils étaient bien accompagnés. À la question de Grigori, Kiara se mit à réfléchir et tourna les pages vers le planning du mois dernier. « Si mes calculs sont bons, je suis enceinte de quatre ou cinq semaines. Pas plus. » Kiara n’avait même pas remarqué qu’elle avait quelques jours de retard… Comme quoi, elle avait vraiment lâché prise sur son cycle. « Il ne doit pas mesurer plus de deux ou trois millimètres. C’est si petit. » Et dire que ce bébé allait avoir neuf mois pour multiplier sa taille… Ce phénomène était des plus déconcertants. « On le verra mieux dans deux mois je pense. » Et alors qu’elle y songeait, une question à ce propos s’inscrivit magiquement dans la section rendez-vous médicomagiques.
Relevant la tête, regardant son mari, elle lui demanda s’il avait déjà songé à des prénoms. Le connaissant, il était bien probable qu’il ait même rédigé une liste. Grigori était au moins aussi organisé qu’elle, voire davantage. Alors Kiara ne fut pas surprise lorsqu’il fit apparaître un parchemin, un sourire naissant sur son visage. L’homme qu’elle aimait été si prévisible. Il lui tendit la liste qu’elle parcourut une première fois avant de lever les yeux vers son époux ; que la liste soit exclusivement masculine ne surprit même pas Kiara qui ne fit aucun commentaire à ce sujet. Pour quoi faire ? Elle n’avait nullement envie de rentrer dans un confit ouvert avec son époux. Pas aujourd’hui. De toute manière, ils n’avaient aucune prise sur le sexe du bébé et Kiara n’avait pas envie de se prendre la tête pour quelque chose qu’elle ne pouvait contrôler. « J’aime bien le prénom Sergueï mais... » Ne voulant pas blesser son mari, elle se contenta de dire : « Je préfère éviter. Et il y a beaucoup d’autres prénoms possibles. » Relisant les noms inscrits, elle ajouta : « Nikolaï et Sacha ont ma préférence. » Que c’était étrange de parler ainsi, de tenter de trouver un prénom à un amas de cellule de quelques millimètres seulement… « Es-tu attaché au fait que le prénom soit à consonance russe ? » Kiara n’avait pas forcément de préférence sur la question même si elle avait elle aussi des prénoms à soumettre à son époux. Posant son carnet à ses côtés, se retournant sur le dos, les yeux toujours rivés vers son mari, Kiara posa sa main sous sa chemise, touchant son ventre du bout des doigts tandis qu’un sourire niais s’installait sur ses lèvres. Elle ajouta : « J’aime bien Kenan, Cillian, Duane, Ronan… »Au fur et à mesure qu’elle énonçait les prénoms, ceux-ci s’inscrivaient sur son carnet. Elle fit une légère pause avant de continuer : « Ou Ciara, Róisín, Eileen… » Kiara ne put s’empêcher de balancer un petit pavé dans la mare. Et si c’était une fille? Kiara ne fit pas l’affront à Grigori de demander quel sexe avait sa préférence, elle le savait fort bien. Il voulait un garçon pour s’assurer que les Dimitrov auraient une descendance portant leur nom. Si Kiara n’avait que faire de cela, elle devait aussi penser au fait que l’enfant qu’elle portait puisse être une petite fille. Pour elle, cela n’avait aucune importance et elle était persuadée que Grigori changerait d’avis sur la question lorsqu’il aurait sa fille dans ses bras ; on ne pouvait pas ne pas aimer son enfant, c’était impossible mdr Kiara la bisounours, tu vas tellement tomber de haut ma fille.
Continuant de caresser son abdomen, elle ajouta : « J’aimerais tellement qu’il te ressemble. » Quand elle disait il, elle parlait du bébé, évidemment, qu’il soit un garçon ou une fille. Pour autant, quelle joie ce serait pour Kiara d’avoir un enfant qui ressemblerait à son père, à l’homme qu’elle aimait le plus au monde. Elle se demandait comment elle pourrait diviser son amour entre son mari et leur futur enfant avant de se souvenir que cette sorte d’amour ne se divisait pas, il se multipliait. Elle aimait déjà tant cet enfant. Les yeux fixés vers Grigori, Kiara ne pouvait se défaire de son sourire. Elle était tellement heureuse. « C'est un cadeau de Noël un peu en avance. » Et cette nouvelle allait probablement ébranler leurs deux familles...
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Tu es de ma famille, celle que j'ai choisie, celle que je ressens
Kiara
Un sourire amusé autant que touché de la part du jeune homme accompagna les mots de Kiara, elle était heureuse. N'était-ce pas là la mission sur laquelle l'ancien Serpentard s'était focalisé, la rendre heureuse. Si au départ, c'était un vrai travail sur lui-même, que la tâche lui semblait horrible et qu'il n'en voyait pas vraiment l'intérêt, elle n'avait pas besoin de lui pour être heureuse. Au final, certes, elle n'avait toujours pas besoin de lui pour l'être, en revanche ce n'était plus une corvée, ni même compliqué, le fait d'être lui-même semblant suffire à Kiara. Il baissa les yeux, suivant du regard le mouvement protecteur de la future mère, se surprenant à trouver ça mignon. Est-ce que c'était parce que c'était Kiara, son fils ou bien était-ce lui qui changeait au contact de la Poufsouffle, il n'aurait su le dire avec précision. Étant donné qu'elle était rentrée tard, il était évident qu'elle n'avait rien mangé. S'il essaya de l'inciter à le faire, elle refusa pour cause du fiston qui avait décidé de lui prendre la tête, ah bah ça commençait bien. Grigori céda sans trop de difficulté, une soirée sans se nourrir, ça n'allait tuer personne, par contre il vérifia qu'ils étaient sur la même longueur, qu'elle devait prendre le risque d'être barbouillée, elle ne pourrait jamais mener sa grossesse à terme si elle s'affaiblissait. Tandis qu'elle lui répondit, prenant le parti de protéger leur fils, il ne sut quoi penser, bien sûr que c'était important, il ne disait pas le contraire. Ce serait même la priorité pour son père que le petit vienne au monde. Il n'empêche que pour lui, c'était Kiara la priorité. Oui, il la connaissait, il savait qu'elle ferait tout pour leur enfant « Kiara, la priorité c'est toi. » Oh, il se doutait qu'elle ne voyait pas les choses ainsi, il savait qu'il y avait l'instinct maternel là-dessous. Il n'avait jamais eu la sensation que ça existait réellement, l'avait lu et s'était dit que c'était une invention, sa mère n'ayant jamais été ainsi. Et pourtant, là, il la voyait dans le regard de Kiara, cette détermination que rien ne passerait avant, pas même elle.
Elle était déjà lancée pour que tout se passe au mieux, sortant son carnet où tout était noté. Elle voulait un rendez-vous, ce que Grigori trouvait être une excellente idée, encore meilleure lorsqu'elle lui demanda s'il voulait l'accompagner. Le problème étant qu'il avait un peu tendance à tout mettre en œuvre pour gravir les échelons rapidement, son agenda était donc pour le moins blindé, néanmoins, pas question de louper le moindre rendez-vous. Il proposa donc à Kiara de prendre le rendez-vous qui lui convenait, il se débrouillerait pour se libérer. Il eut un soupir dédaigneux en l'entendant répondre qu'ils feraient en fonction du médicomage « Kiara, tu es riche bon sang, utilise ce fric pour passer en priorité. » Il allait falloir qu'elle s'habitue un jour et que ses scrupules se tirent parce que c'était d'un agaçant, elle se comportait comme une personne de la classe moyenne alors que son compte en banque était on ne peut plus rempli. Il y avait de quoi devenir fou, avant qu'elle ne rétorque quoi que ce soit, il se fit plus clair « Tu es étudiante, ton emploi du temps est déjà chargé, tu lui donnes ton argent, c'est son taff et oui, les riches passent avant, la vie n'est pas juste, je m'en fous si les pauvres se plaignent, ils ont qu'à se bouger le cul pour être riche. Si c'est trop dur pour toi, dis-moi le jour et l'heure à laquelle tu veux avoir rendez-vous, je m'en occupe. » A un moment donné, s'il fallait prendre les choses en mains, il voulait bien s'en charger. Il cligna des yeux en apprenant qu'elle était enceinte de quatre ou cinq semaines « Pourtant on couchait pas beaucoup ensemble. » C'est sûr que par rapport aux moments où ils essayaient de faire un enfant... sans que ça puisse fonctionner, merci Kiara, lorsqu'ils s'étaient mis d'accord pour attendre la fin des études de Kiara, ils ne couchaient pas vraiment. Bon déjà le temps qu'ils recouchent ensemble juste pour coucher, ça avait été une étape mentalement... pas que le fait de coucher avec Kiara ne soit pas plaisant mais ça n'était pas vraiment dans sa façon de concevoir les choses, en plus il devait reconnaître qu'il faisait un peu la gueule et qu'il n'avait pas forcément envie de coucher avec elle. Au final, d'après les calculs de Kiara, ça avait fonctionné presque directement, amusant, le seul moment où il avait couché pour le simple plaisir, était celui où il avait conçu un fils avec elle. Ils verraient mieux dans quelques mois, roh, la patience ça n'était pas son fort. S'il vit qu'une phrase s'était rajoutée, il préféra demander plutôt que de lire par-dessus son épaule. « Tu comptes le mitrailler de questions à quel sujet? » Leur enfant bien sûr mais c'était lié aux deux mois, il voulait savoir, n'étant pas franchement très au fait à ce sujet.
Bien sûr qu'il avait une liste de prénoms, ça n'était une surprise pour personne et certainement pas pour Kiara qui souriait et qui parcourut la liste, certainement interrompu par Grigori qui préférait éviter une guerre froide avec elle, étonnamment. Sans surprise, non plus, il n'était pas question pour elle d'appeler son enfant comme son beau-père même si elle aimait bien le prénom, d'ailleurs, elle avait très bien retenu... bonne mémoire que celle de sa femme. Il nota dans un coin de sa tête les prénoms qui avaient sa préférence et fronça les sourcils à sa question, mince c'est vrai « Je ne me suis jamais posé la question. Je pensais pas que mon mariage serait comme celui qu'on a. » Un mariage où ils discutaient et se mettaient d'accord plutôt que de tout imposer. « Je suis Russe, forcément que ce sont ces prénoms qui me viennent en tête mais si tu as des prénoms qui me plaisent en tête, on peut en discuter. » Il eut un sourire en la voyant venir se coller à lui pour faire des papouilles « De toute façon, il est prévu qu'on ait plusieurs enfants, non ? On devrait bien réussir à avoir des deux consonances » Il écouta ses propositions, trouvant que ceux proposés après la petite pause sonnait un peu trop féminin... il se crispa en comprenant pourquoi mais ne chercha pas le conflit pour autant, ils auraient un garçon, ça ne servait à rien de se disputer à ce sujet. Ils pourraient, éventuellement avoir une fille après, mais pour le moment, ça n'était pas la peine d'évoquer ce point, dans aucun monde ils auraient une fille en premier.
Par chance, pour éviter le conflit, Kiara évoqua un tout autre sujet, sa volonté que leur fils ressemble à son père, dans sa manière de penser, il espérait en tout cas mais ça paraissait compliqué vu la mère qu'il allait avoir et la façon qu'elle avait de penser et de voir le monde. Il la regarda pensif pour ce qui était du physique, il s'en fichait royalement, ils verraient bien ce qu'ils auraient. Il posa un baiser sur sa joue à la mention du cadeau de Noël « Je crois qu'il surpasse de très loin tous les cadeaux que j'aurais pu vouloir. Tu mets la barre haute, ça va être compliqué d’égaliser ! » Il resta quelques instants immobile, réfléchissant à ce qu’il pouvait offrir à Kiara, avant de poser un regard sur le parchemin sur le lit « Je peux prévenir nos parents? » Ah oui, oui pas que ses parents à lui pour le coup, même si c'était eux qui étaient dans l'attente, il voulait aussi prévenir ses beaux-parents histoire que tout le monde soit bien au courant qu'il était dans la place et qu'il n'était plus seulement question d'un mariage mais qu'il y avait un enfant maintenant.
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Sam 30 Mar - 10:56
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Qui aurait pu parier sur le fait que Kiara soit pleinement heureuse avec Grigori ? Certes, il y avait des moments moins réjouissants que d’autres, mais combien de couples pouvaient se targuer d’avoir une existence semblable à un long fleuve tranquille ? Certainement pas Kiara et Grigori. Au contraire, chaque jour qui passait apportait son lot de défis et de négociations mais elle n’avait aucune honte à le dire, le moment qu’elle préférait dans sa journée était celui où elle retrouvait son mari. Ces instants précieux, Kiara les chérissait plus que tout et elle le savait fort bien, prochainement, d’autres moments viendraient égayer ses journées et écourter ses nuits. Le petit être qui grandissait en elle allait occuper tout leur temps et cette perspective n’était pas pour déplaire à Kiara, heureuse de sacrifier son temps libre au profit de cet enfant. Si la jeune Poufsouffle était une personne des plus prévoyantes, elle n’aurait jamais imaginé pourtant que Grigori lui demande de se faire passer en priorité. Certes, il l’aimait, et de cela elle n’en doutait plus, mais sa volonté d’avoir un enfant était si grande qu’elle n’aurait pas pensé qu’il puisse souhaiter qu’elle se fasse passer avant le bébé. Pour être tout-à-fait honnête, Kiara n’était absolument pas en mesure de le faire ; cet enfant était sa nouvelle priorité et elle ferait tout pour lui, n’en déplaise à son époux. Mais Kiara n’avait pas non plus pour intention de se laisser dépérir et souhaitait faire les choses au mieux donc l’urgence était de prendre conseil auprès de professionnels de santé.
Obnubilée par leurs agendas respectifs bien trop chargés, Kiara soupira. Cela n’allait pas être évident de trouver un créneau satisfaisant pour tous les deux mais de toute manière, elle n’était pas certaine d’avoir le choix. Les plannings des gynécomages n’étaient-ils pas surchargés ? C’était ce que Kiara imaginait, elle saurait demain puisqu’elle comptait passer à Sainte-Mangouste avant de retourner sur son lieu de stage. Grigori, évidemment, ne voyait pas les choses de la même manière et semblait même outré qu’elle puisse se plier aux exigences du médicomage. Elle releva la tête vers lui lorsqu’il évoqua l’argent qu’il possédait tous les deux depuis qu’ils s’étaient mariés. Si Kiara n’avait absolument aucun scrupule à dépenser des milles et des cents pour la décoration de leur maison, pour ses vêtements ou autres accessoires, lorsqu’il s’agissait de marcher sur les autres pour passer devant, Kiara était beaucoup plus frileuse. « Je ne vois pas les choses de la même manière. C’est pas très agréable d’entendre ça. On est riche parce que nos parents sont riches, tu parles d’un accomplissement. On a même pas eu besoin de se bouger le cul, comme tu dis. » rétorqua Kiara, légèrement agacée qu’il ose ainsi parler des classes moyennes et des personnes en difficultés financières alors qu’ils étaient tous les deux nés avec une cuillère en argent dans la bouche et qu’ils n’avaient jamais eu besoin de faire le moindre effort pour obtenir quelque chose. Toutefois, pour calmer le jeu, elle concéda : « Je vais faire de mon mieux pour avoir un rendez-vous rapide et si je dois promettre une contribution à leur service, je le ferai. » Voilà, elle préférait encore cela plutôt que de marcher sur d’autres patientes qui attendaient elles aussi leur premier rendez-vous. Comme elles, Kiara se demandait depuis combien de temps elle était enceinte, si tout allait bien, si tout se déroulait comme il le fallait… Alors non, elle ne supportait pas l’idée de prendre la place de quelqu’un d’autres. En tout cas, selon ses calculs et la date de ses dernières règles, la grossesse n’était pas plus vieille qu’un mois, cinq semaines éventuellement. Kiara se mordit doucement la lèvre lorsque Grigori ajouta que pourtant, à ce moment-là, leurs rapports intimes étaient vraiment restreints. Il disait vrai, après leur dispute, il avait fallu du temps pour qu’ils retrouvent une certaine intimité et Kiara s’était même demandée s’il voudrait à nouveau avoir des relations sexuelles, étant donné qu’à ses yeux, elles ne servaient qu’à procréer. « C’est que ça devait être comme ça, c’est le destin. » ajouta Kiara. Effectivement, il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour que cela fonctionne… Mais en vérité, Kiara était satisfaite que cela se passe ainsi. Plus de calculs, plus de prise de tête, seulement mère nature qui faisait son œuvre. Toutefois, le fait qu’elle n’ait pas pu anticiper la grossesse faisait qu’elle avait dix milles questions à poser, Grigori s’en était bien rendu compte que le papier se noircissait au fur et à mesure qu’une interrogation lui venait à l’esprit. « Tout ?» Oui, elle comptait le mitrailler sur tous les sujets. « Si tout va bien pour le bébé, quand pourra-t-on vraiment bien le voir, quelle est la date prévue de l’accouchement. Savoir si je vais bien, ce que je dois faire et ne pas faire. Ce que je dois manger et ne pas manger. Combien de temps je dois dormir. Est-ce que je peux transplanner, est-ce que la poudre de cheminette est autorisée ? Purée j’espère qu’il ne va pas dire qu’il vaut mieux préférer le balai. » Kiara n’avait jamais été très douée pour ce mode de locomotion. Oui, toutes ces questions fourmillaient dans sa tête et Kiara n’avait aucune réponse à fournir à Grigori. « Il faudrait que j’aille à la bibliothèque pour... » Kiara fronça les sourcils. « Enfin, ça m’étonnerait que la bibliothèque de Poudlard ait un rayon parentalité. J’irai acheter des livres demain sur le chemin de traverse. » En tout cas, pour ce soir, ces questions demeuraient sans réponse.
Néanmoins, il y avait bien un sujet qui ne concernait pas les médicomages et où la réponse ne se trouverait pas dans les livres. Le prénom. Il s’agissait d’une lourde responsabilité que celle-là ; après tout, leur enfant allait porter ce nom toute sa vie et Kiara avait à cœur de choisir un prénom qui leur plairait à tous les deux. Évidemment, Grigori y avait déjà songé et Kiara sélectionna deux prénoms de la liste de son époux qu’elle affectionnait tout particulièrement. Si Grigori avait choisi des prénoms à consonance russe, Kiara en avait fait de même avec des prénoms typiques irlandais. Leurs origines étaient si importantes à leurs yeux. « Un mariage fait de négociations, c’est ça que tu veux dire ? » dit-elle, amusée. N’était-ce pas la base de leur union ? Les concertations, les discussions, les échanges. N’était-ce pas non plus ainsi qu’un couple était supposé fonctionner ? Pour Kiara, c’était un fait évident. Pour Grigori, qui avait grandi et été élevé avec l’idée que la femme devait savoir garder sa place, cela l’était beaucoup moins. « On a encore le temps pour tout ça de toute manière, je demandais juste comme ça. » Ils avait neuf mois -enfin un petit peu moins-, pour se préparer et pour décider du prénom. « Ah oui, au moins quatre ou cinq. On peut monter jusqu’à sept, ça fera une équipe de Quidditch. » plaisanta Kiara, laissant échapper un petit rire. En réalité, trois enfants, c’était ce qu’elle imaginait. « Ayant grandi dans une fratrie de trois, trois enfants me semblent bien. » Mais Grigori, quant à lui, avait deux frères aînés et une sœur cadette. Peut-être qu’il en voudrait davantage ? « Toi, t’en penses quoi ? » Ils avaient toujours parlé d’avoir une fratrie mais n’avait jamais vraiment évoqué le nombre d’enfants. Commencer par en avoir un semblait déjà un premier pas.
Kiara n’était pas certaine qu’il veuille absolument reproduire le schéma familial Dimitrov. Après tout, à la connaissance de Kiara, il ne s’entendait avec aucun des membres de sa fratrie et cela désolait la jeune Poufsouffle qui elle entretenait des liens extrêmement forts avec Sélénya et Caelum. Elle espérait qu’il en serait de même chez leurs enfants. Cela tuerait Kiara qu’ils ne s’apprécient pas et qu’ils ne puissent pas compter les uns sur les autres… Kiara espérait que son influence pourrait orienter la manière d’être de leurs enfants afin qu’ils puissent se sentir suffisamment à l’aise pour être eux-même, sans chercher à être ce que la société (ou la famille Dimitrov) souhaitait qu’ils soient. Mais l’heure n’était pas à penser à cela, ils avaient tellement de temps pour tout cela. En tout cas, si Kiara savait que cet enfant serait un savant mélange génétique d’eux deux, elle espérait tellement qu’il ressemble à Grigori. Le père en question ne semblait pas s’en préoccuper. De toute manière, tout comme ils ne pouvaient décider du sexe de l’enfant, ils ne pouvaient avoir aucune prise sur son physique mais bon quand on voit les parents on sait qu’il sera sublime.
En tout cas, à l’approche des fêtes de Noël, l’annonce de cette grossesse venait bouleverser leurs vies à tous les deux et laisser présager d’autres perspectives pour la nouvelle année qui débuterait bientôt. Grigori l’embrassa sur la joue, comme pour la remercier de ce cadeau et elle sourit une fois de plus lorsqu’il expliqua que la barre était très haute cette année. « Ah, je compte sur toi pour te débrouiller. » dit-elle, amusée. Kiara n’était pas tellement attachée aux cadeaux matériels, préférant de loin les présents personnels. Et ça, Grigori l’avait bien compris. Alors que Kiara tentait d’imaginer quel paquet se trouverait sous le sapin dans quelques semaines, son regard se dirigea vers son époux lorsqu’il évoqua leurs familles. D’un geste protecteur, Kiara reposa sa main sur son ventre, ne pouvant s’empêcher d’être anxieuse. À plusieurs sujets. Dans un premier temps, elle voulait s’assurer que la grossesse était bien installée, que tout allait bien avant de l’annoncer. Et dans un second temps, et cela concernait davantage les Dimitrov que les Macmillan, elle voulait un peu de temps rien que pour elle, rien que pour Grigori, un peu de temps où ils pourraient profiter en couple de cette nouvelle sans qu’on vienne s’immiscer dans celle-ci. Kiara imaginait déjà les remarques de sa belle-famille, sur le fait qu’elle devait arrêter de travailler et stopper ses études puisqu’elle était enceinte. Si elle pouvait gagner quelques semaines sans les avoir sur le dos… « Si cela te convient, j’aimerais attendre un peu. » Cela n’allait pas lui plaire. Kiara le connaissait bien et elle savait à quel point les Dimitrov étaient insistants sur le fait qu’elle n’était toujours pas enceinte et qu’ils lui faisaient la même réflexion à chaque fois que Grigori allait chez eux. Il devait être pressé de se débarrasser de ce point. « Au moins jusqu’à ce qu’on soit sûr que tout va bien pour le bébé. » Kiara souffla doucement, ne souhaitant pas imaginer le pire mais… C’était un fait que Grigori devait garder en tête. Une fausse-couche était toujours possible, surtout si précocément dans la grossesse. « Tu sais, il y a toujours un risque de… » Elle ne termina pas sa phrase, soucieuse tandis que sa main continuait d’effectuer des cercles sur son ventre, comme pour protéger ce futur enfant. « Je ne veux pas annoncer avant les rendez-vous chez le médicomage. » Elle ajouta également, parce qu’elle se devait d’être complètement honnête avec lui : « Et j’ai envie de profiter de la nouvelle juste avec toi, du moins pour le moment. Sans qu’on vienne nous mettre la pression sur tout ce qui va toucher de près ou de loin à cette grossesse. » Néanmoins, elle n’était pas seule à décider, alors elle demanda : « Qu’est-ce que tu en penses ? »
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Tu es de ma famille, celle que j'ai choisie, celle que je ressens
Kiara
Ils n'arriveraient jamais à s'entendre sur ce qu'ils pouvaient faire avec leur argent et ça enquiquinait profondément le jeune époux que sa femme se comporte comme si elle avait dû mal à boucler ses fins de mois. Les arguments de la demoiselle n'allant pas dans son sens, il se contenta de lui dire cynique « Tu veux dire que le monde est injuste, qu’ils n’ont pas de chance? Quelle tristesse pour eux. Vu que tu es née du bon côté, pourrais-tu faire un effort et cesser de te comporter comme eux ? » Oui, il semblerait qu'elle veuille bien faire un effort mais pas sans se montrer généreuse à outrance. Il leva les yeux au ciel sans pour autant faire de commentaire, c'était son argent, elle en faisait bien ce qu'elle voulait tant qu'elle obtenait ce rendez-vous rapidement, il ne pouvait dire grand-chose. Enfin si, il aurait pu, s’indigner de la façon dont elle gérait les choses mais ce serait chercher la merde pour pas grand-chose et les conflits avec Kiara, moins il y en avait, mieux il se portait.
En apprenant qu'elle était enceinte de quelques semaines, Grigori fut des plus étonnés, s'ils faisaient l'amour régulièrement à présent, il y a cinq semaines, ça n'était pas du tout le cas, c'était même plus que rare et forcément, il se posait quelques questions. Pas au sujet qu’elle soit enceinte de lui, ça, il n’avait aucun doute sur la question, Kiara n’était clairement pas ce genre de personnes. C’était plutôt le timing qui le faisait tiquer, elle parlait de destin de son côté « Destin peut-être, en attendant tu es tombée enceinte alors qu’on a même pas fait l’amour cinq fois. » Oui, ça l’arrangeait sur le moment, bien sûr que ça l’arrangeait, il n’allait pas prétendre l’inverse, ça serait hypocrite mais cela voulait aussi dire que s’ils voulaient ne pas se retrouver avec pleins d’enfants, ils allaient devoir faire un peu attention. Pour la première fois, il envisageait réellement la contraception et pas dans le but de faire plaisir à Kiara. Mieux valait-il garder cette information dans un coin de sa tête et ne pas trop se projeter. Surtout que l’attention de Grigori fut captée par le fait qu’il voyait le petit carnet de sa femme se noircir quelque peu et il voulait savoir ce qu’elle pensait, sur quoi elle s’interrogeait. Il eut un sourire lorsqu’elle lui répondit qu’elle comptait lui poser toutes les questions qui lui venaient en tête, sur tous les sujets. Eh bien, il y en a un qui allait justifier son salaire. Kiara partagea ses interrogations avec un Grigori qui la regardait les yeux ronds, ah oui, quand elle disait tout, c’était vraiment tout. Un petit rire le secoua en entendant qu’elle ne voulait pas monter sur un balai pour se déplacer « J’espère pour toi que ça ne sera pas le cas. » Il ne pouvait pas faire grand-chose à ce sujet, ça n’était pas qu’elle ne savait pas voler, c’est vraiment qu’elle n’aimait pas ça et il n’y avait pas grand-chose à faire. Il hésita quelques secondes avant de proposer « Avant de penser au balai, on peut toujours acheter une espèce de calèche et des sombrals pour t’éviter de t’angoisser à chaque fois que tu dois te déplacer ? » Il n’avait jamais envisagé ce moyen de locomotion n’ayant aucun problème à grimper sur un balai mais ça ne lui posait pas vraiment de problème et le terrain qu’ils possédaient pouvait largement abriter des sombrals, c’était comme elle souhaitait mais il y aurait toujours des solutions pour aider Kiara. Sa quête de savoir au sujet de la parentalité la mènerait effectivement hors des murs de Poudlard « Je n’ai jamais vu de livres sur la parentalité à Poudlard en tout cas. » Et pourtant, la bibliothèque, c’était un endroit que Grigori connaissait fort bien. Si elle les achetait, ça arrangeait aussi le futur père qui voulait en savoir un peu plus sur le sujet également « Je pourrais te les emprunter ? » S’il mettait rarement les pieds dans la bibliothèque, excepté pour rejoindre Kiara, ça n’était pas vraiment par manque d’intérêt pour la lecture, plutôt qu’il était, à l’heure actuelle, totalement investi dans sa quête de grimper les échelons mais, l’arrivée d’un enfant l’intéressait davantage, il voulait être prêt et que tout le savoir ne repose pas sur les épaules de la mère, il serait présent, il voulait l’être.
Avec la conversation sur les prénoms vint l’interrogation sur le fait qu’il veuille ou non des prénoms Russes. Forcément, s’il admit qu’il n’avait jamais envisagé que son mariage serait ainsi, sous-entendant qu’il n’imaginait pas avoir de discussion à ce sujet avec son épouse, ça amusa Kiara. « Effectivement, discuter et débattre avec une fille, ça n’était pas vraiment dans mes plans. Je reconnais avoir imaginé plusieurs fois tout imposer. » Il fit une pause, la regardant avec un sourire « Autant te dire que je me berçais d’illusions. » Ils avaient le temps pour se mettre d’accord, il se contenta de faire une suggestion « Si ça ne te dérange pas trop, j’aimerais bien à consonnance russe pour le premier enfant. » Histoire de rester dans la tradition et de se faire bien voir de sa famille. Il l’écouta plaisanter sur le nombre d’enfants avant de terminer sur le fait que trois c’était pas mal… tout dépendait de la fratrie, s’ils se basaient sur leur fratrie, il était tenté de répondre un seul c’est le chiffre parfait mais ce n’est pas ce qu’il pensait réellement « Je comptais laisser faire la nature mais je révise quelque peu mon jugement n’ayant pas envie de me retrouver avec une équipe de Quidditch non plus. Trois, quatre, cinq, ça me va très bien. On a le temps de voir ce qu’on veut et d’en discuter à chaque fois. » Parce que oui, en plus, donner un chiffre c’était merveilleux mais il n’avait aucune idée de ce que ça représentait, n’ayant pas vraiment discuté de leur expérience avec ses parents et d’ailleurs, n’ayant pas envie de faire comme eux, voulant vraiment passer du temps avec ses enfants surtout avec ses fils ouai sans faire naître de jalousie et pour cela, plus il y en aurait et plus ça serait à lui de lever le pied au travail pour être à la hauteur de son rôle.
La grossesse étant un cadeau de noël en avance et le plus beau cadeau que Kiara aurait pu lui faire, elle mettait la barre très haute et il allait devoir se creuser la tête pour être à la hauteur. Il lui adressa un sourire lorsqu’elle lui rétorqua qu’il devait se débrouiller. Qu’elle ne s’inquiète pas à ce sujet, il prenait très à cœur les cadeaux pour Kiara et essayait à chaque fois de lui faire plaisir et de ne pas tomber dans la facilité en lui offrant des cadeaux hors de prix dont elle n’avait que faire. Est-ce que le cadeau à venir pouvait être communiqué à leurs parents ? S’il ignorait un peu la façon dont ses beaux-parents réagiraient, il savait que pour les siens ce serait un véritable cadeau de noël. Il baissa les yeux sur la main que Kiara posa sur son ventre, il allait devoir déchiffrer ce que voulait dire ce geste. Ses épaules s’affaissèrent de déception en l’entendant refuser tout en politesse. Le délai était en plus complètement flou, elle ne comptait pas s’imposer pour un rendez-vous donc ça pouvait être dans plusieurs semaines, voire même dans un mois. Elle voulait attendre que tout allait bien « Donc si ça ne va pas, on continue à passer pour des incompétents ? » Non seulement, il y aurait la tristesse d’avoir perdu leur enfant à venir mais, en prime, personne ne les comprendrait et il continuerait de se faire tacler. Quoi qu’il prenait le problème sous son angle à lui, il y avait de forte chance que si ça se passe mal, la faute soit reportée sur Kiara et ça n’était pas non plus ce qu’il voulait. Elle avait raison sur la seconde partie, il voyait exactement de quelle pression elle parlait et il fallait admettre qu’elle avait probablement raison. « D’accord, on fait comme ça, on vérifie que tout va bien pour le bébé avant de le dire. En gros, tu veux passer la fin d’année tranquille ? » Il voulait bien faire cet effort, en revanche, mieux valait-il être honnête avec elle « Je ferais de mon mieux pour ne pas que ça m’échappe. » Elle savait qu’il avait attendu cet enfant longtemps, qu’il était tout content, il y avait un monde où il ne faisait pas attention et que ça lui échappait. Il y avait aussi un autre monde où il pouvait le dire délibérément parce qu’il serait trop agacé par les critiques et les reproches mais ça, il évitait de le dire, n’admettant pas vraiment que la pression de son père était pesante au plus haut point.
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Mer 3 Avr - 23:36
Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang Celle que j’ai choisie, celle que je ressens Dans cette armée de simples gens Tu es de ma famille, bien plus que celle du sang KIRI XII, Manoir Dimitrov, Mi décembre 2021
C’était amusant de voir à quel point Kiara et Grigori pouvaient continuer de se chamailler, même lors des moments les plus intenses de leurs vies. Ils étaient si différents, sur de nombreux sujets. Et pourtant, Kiara n’avait jamais véritablement l’impression d’être en conflit ouvert avec son époux (si on mettait de côté leur dispute passée) ; ils étaient capables de faire la part des choses entre les besoins, les désirs et les opinions de l’autre et même si Kiara ne le comprenait pas toujours, elle concevait assez facilement qu’il en était de même pour lui. Lui qui avait grandi avec l’idée qu’il fallait écraser l’autre, qu’il devait profiter des avantages qu’il avait acquis à la naissance… Il lui était difficile de comprendre pourquoi Kiara était plus humaine, moins encline à faire valoir leur fortune pour obtenir des avantages en nature. « Je ne me comporte pas comme eux, j’essaie juste de comprendre et de me mettre à leur place. Ce n’est pas parce qu’on est né avec des avantages qu’on doit forcément écraser les autres. » Mais bon, comme elle connaissait très bien son mari et qu’elle savait qu’elle était en train de mettre un coup d’épée dans l’eau, elle concéda sur un point ; elle ferait de son mieux pour obtenir un rendez-vous rapidement. De toute manière, Kiara était prête à accepter n’importe quel jour, n’importe quelle heure du moment que le rendez-vous était proche. Elle ne supportait pas l’idée d’attendre trop longtemps, elle était trop impatiente, trop curieuse et il fallait bien le dire, également inquiète. Plus tôt elle saurait que tout allait bien, mieux elle se porterait. Grigri se contenta de lever les yeux au ciel mais l’un comme l’autre ne chercha à s’engouffrer dans cette brèche ; c’était inutile puisqu’ils savaient très bien qu’aucun des deux ne plieraient.
Kiara préféra reparler de la grossesse en elle-même et selon son agenda, elle n’en était qu’à quelques semaines. Cela sembla surprendre Grigori, pas tellement Kiara. Si elle avait maîtrisé son cycle durant l’été, c’était bel et bien parce qu’elle savait qu’une grossesse pouvait arriver très rapidement et si toutes les femmes n’étaient pas égales à ce sujet, Kiara avait lu suffisamment sur la question pour savoir qu’un seul rapport suffisait parfois. « Une fois ou cinq fois, peu importe. Une seule fois suffit et je le savais très bien. » Toutefois, cela confortait Kiara dans l’idée qu’elle était très fertile et qu’il lui faudrait prendre de multiples précautions une fois cette grossesse menée à terme. S'ils voulaient une fratrie, il n’était pas non plus question de retomber enceinte directement. Et une question supplémentaire s’ajouta sur son agenda. Il faudrait en parler au médicomage. Il y avait tant à dire, tant de questions qui demeuraient encore sans réponse et Kiara se sentait bête pour la première fois de sa vie. C'était un monde nouveau qui les attendait et elle se devait de se documenter le plus possible. Notamment sur la question des déplacements. Par Merlin, Kiara espérait vivement qu’elle pourrait utiliser la poudre de cheminette ou le transplanage mais quelque chose lui intimait que cela serait rapidement déconseillé. C’était tout de même des moyens de transports très abrupts… « S’il faut voler, tu viendras me chercher. » répondit nerveusement Kiara, pas très à l’aise avec l’idée de devoir monter sur un balai seule. Les seules tentatives qu’elle avait faite plus jeune s’étaient soldées par des échecs cuisants : c’était à se demander si Sélénya et elle possédaient bien les mêmes gênes. Alors que Kiara commençait déjà à s’imaginer remonter sur un balai, Grigori proposa une autre alternative plus douce, qui fit sourire la jeune femme. « C’est vraiment une bonne idée. J’en parlerai à Sélénya le cas échéant. » Cela pouvait s’avérer pratique d’avoir une sœur zoomage lorsqu’il s’agissait d’imaginer une calèche avec des sombrals. Kiara allait se sentir comme une princesse dans son carrosse. Mais avant d’imaginer tout ça, il allait falloir avoir des réponses. Si la plupart d’entre elles pouvaient s’obtenir lors des futurs rendez-vous médicomagiques, Kiara avait à cœur de se documenter le plus possible sur le sujet. Emprunter des livres à la bibliothèque fut sa première idée avant de se souvenir que l’école n’était pas destinée à accueillir de futurs parents et qu’il n’y aurait probablement aucun livre traitant ce sujet. Ce n’était pas bien grave, chez Fleury & Bott, elle trouverait forcément son bonheur. Un sourire naquit immédiatement sur les lèvres de Kiara lorsque Grigori demanda s’il pourrait les lui emprunter. Ainsi donc il comptait s’investir à deux cents pour cent dans son rôle de père… Si Kiara n’en avait jamais vraiment douté, il le lui prouvait encore ce soir. « Avec plaisir, j’ai hâte d’en échanger avec toi. » Si le sourire de Kiara était immense, elle savait pertinemment que ces futures discussions ne seront pas forcément plaisantes puisqu’ils n’avaient absolument pas la même vision de la parentalité mais là était le défi qu’ils devraient bientôt relever ensemble ; il allait falloir, comme d’habitude, faire des concessions.
Et concernant le prénom du futur enfant, il fallait également en échanger ensemble. Grigori admit qu’il n’aurait jamais pu supposer que son avenir serait ainsi fait, de compromis, de discussions avec son épouse et qu’elle avait pour ainsi dire, bouleversé tous ses plans. « Je suis heureuse de venir bousculer tout ce que tu pensais savoir sur la vie. » dit-elle, légèrement amusée, lui volant au passage un baiser. Qu’il ne se méprenne pas, lui aussi avait une influence sur elle, une influence non négligeable. Si Kiara avait des principes et une moralité à toute épreuve, avec son mari, elle était particulièrement coulante, encline à la conciliation. Elle savait pertinemment que l’amour qu’elle éprouvait pour lui y était pour quelque chose. Elle avait envie de lui faire plaisir. Quand il lui expliqua qu’il aimerait un prénom à consonance russe pour leur premier enfant, Kiara se contenta d’acquiescer. « Si c’est ce que tu veux, c’est ce que je veux également. » dit-elle en lui attrapant la main, serrant ses doigts contre les siens. Et puis, comme il l’avait si bien fait remarquer, ils auront d’autres enfants. « Je suis d’accord avec toi. » admit-elle lorsqu’il évoqua le fait qu’ils avaient tout le temps pour réfléchir à combien d’enfants ils souhaitaient. « Commençons déjà par un seul. » C’était déjà un défi incroyable qui s’offrait à eux. Ils auront déjà bien assez à faire.
Les fêtes de Noël approchaient et cet enfant arrivait comme un présent en avance, un cadeau qu’on n’attendait pas mais qui était pourtant accueilli dans le plus grand bonheur. Pour autant, Kiara avait envie (besoin?) de prendre le temps de vivre le début de sa grossesse sans la pression familiale. « Je me fiche totalement de passer pour des incompétents. » trancha Kiara. « Et je préfère passer pour une incompétente que pour une incapable si pour une raison ou pour une autre, quelque chose ne va pas. » Elle connaissait son beau-père, il était totalement capable de tenir ce genre de propos, même après une fausse-couche. Autant s’épargner ça, au moins pour quelques semaines. « Oui, ça me paraît bien. Cela nous laisse un petit mois pour nous projeter à deux. Et puis après les rendez-vous médicaux, ça sera plus facile. » Grigori semblait d’accord avec tout ça et expliqua qu’il ferait de son mieux pour dissimuler le secret. « Je sais que je t’en demande beaucoup. » Il fallait bien l’admettre. « Fais au mieux pour nous. » finit-elle par dire, même si elle savait qu’il allait être extrêmement difficile et pénible pour Grigori de garder ce secret. Se redressant pour passer en position assise, elle s’approcha doucement de lui, son front venant rencontrer celui de son époux : « Notre famille va s’agrandir. » dit-elle, réjouie, un nouveau sourire s’installant sur ses lèvres, tandis qu’elle attrapait la main de Grigori pour la diriger vers son ventre. Ils étaient à l’aube d’une toute nouvelle existence. Et si cette perspective était effrayante, c’était réconfortant de savoir qu’ils seraient toujours deux, quoi qu’il arrive.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...