Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : steelblue Mon allégeance : Le Blood Circle.
Ven 1 Déc - 16:08
Maxwell Lancaster
« Ft. Jude Law Ϟ Crédit gif »
Quelle est votre allégeance ? Né dans une famille toute acquise à la cause des Blood Circles, Maxwell n'a jamais vraiment eu l'occasion de remettre en question ses croyances. Elevé depuis toujours dans la méfiance et la traque des sorciers, cette éducation s'est transformée en obsession malsaine à la mort de ses parents, tués par des mangemorts. L'enfant d'alors s'est mué en un chasseur paranoïaque, dont la haine apprise s'est ancrée au plus profond de l'être. Il ne s'agit plus d'opinions ni de convictions dans le cas de Maxwell. Faire couler le sang des sorciers fait partie intégrante de son ADN. Il n'est pas capable de voir le monde sous un autre angle, d'appréhender un point de vue différent ; ce serait comme lui demander d'aller contre sa nature. "Sang-pur", "sang-mêlé", "né-moldu", ces termes utilisés par les sorciers ne font aucune différence pour lui : la moindre trace magique chez un être humain représente une abomination pure et simple, et doit être éradiquée. Que cela implique de simplement supprimer les pouvoirs ou de prendre une vie, peu importe. Et comme les technologies ne permettent pas encore d'annuler les pouvoirs de manière pérenne... le choix est vite fait. Ce n'est même pas un choix, puisqu'il n'y a pas d'autre alternative. Si un membre est malade, il faut l'amputer pour sauver le reste du corps. Pourtant les failles existent sous la façade rocailleuse de l'homme. La peste qu'il abhorre s'est incrustée dans la chair de sa chair, la magie rongeant le corps de son plus jeune fils. Quelle ironie du sort, cette malédiction qui s'est présentée comme un défi abject, une moquerie immonde. Il ne supporte pas de vivre avec cette certitude de savoir que quelque part, une partie de son être est salie par la magie, trahison ultime de ce qu'il est, de ce qu'il représente. Pour la première fois il s'est retrouvé incapable de trancher avec la rigueur habituelle, perdu entre sa haine et son amour paternel. Ne supportant pas de ne pas maîtriser la situation, son esprit a alors redoublé de détermination vengeresse, son obsession destructrice n'a jamais été aussi grande.
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Derrière l'écran Pseudo ϟ Cam Age ϟ 30 ans Scénario ou inventé ϟ Scénario de Eirian Howl Comment as-tu connu le forum ? ϟ Grâce au top forumactif Dernier mot ϟ Hachis parmentier !
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Carte d'identité n° xxxx
Le nom de ma famille est Lancaster et mes parents ont décidé de me nommer Maxwell. Je suis né(e) le 4 juin 1973 dans cette belle ville qu'est Winchester ce qui fait que je suis aujourd'hui âgé(e) de 47 ans. Je travaille comme directeur d'un cabinet de conseil financier et cette situation me permet également de gagner ma vie de manière aisée et de vivre à Londres depuis environ vingt ans. Je suis veuf (officiellement) et d'ailleurs j'ai une préférence pour les femmes. Et puis, maintenant qu'on en est aux petites confidences, il se trouve que mon signe astrologique est gémeau. Mes hobbies sont le tir, la chasse, les mots croisés, et les échecs. Mais la vie n'est pas toute rose et j'ai peur de perdre la guerre. Et pour finir je prête mon allégeance au Blood Circle.
Caractère
Les Lancaster n'ont jamais fait dans la dentelle. Dans la famille, la sensiblerie n'est pas vue d'un bon œil. Forcément, Maxwell n'était pas destiné à devenir un enfant de chœur ni un grand philanthrope. Cependant, les choses se sont encore un peu plus complexifiées pour lui : perdre ses parents à six ans, tués par les sorciers qu'on lui a appris à craindre et à détester, cela laisse des traces chez n'importe quel homme. Elevé par son grand-père - un chasseur de sorciers et un chasseur tout court - et sa grand-mère - qui n'avait pas peur d'utiliser une arme sans trop se poser de questions - Maxwell s'est transformé en un enfant sérieux, dur et déterminé. Concentré sur son objectif de vie : se venger. Tuer les sorciers, les uns après les autres, jusqu'au tout dernier.
L'âge adulte n'a pas arrangé les choses : cette dureté s'est accompagnée d'une confiance en lui à toute épreuve, avec la certitude d'avoir raison sur toute la ligne. Il n'est pas un homme qui est capable de se remettre en question. Il a des valeurs et des principes forts, et il reste droit dans ses bottes. Si la moindre chose menace de venir bousculer sa vision du monde, ce n'est pas à lui de l'envisager autrement, mais plutôt au monde entier de s'adapter. Il trouvera toujours une explication pour protéger ses croyances. S'il peut sembler avoir tort, alors cela signifie que tous autour de lui se trompent forcément.
Maxwell est un homme fier et orgeuilleux. Il aime l'histoire de sa famille et ce qu'elle représente. La trahison de sa femme a été un choc terrible, salissant leur nom, et il ne rêve que d'une seule chose : pouvoir enfin remettre les pendules à l'heure et sauver ce qu'il peut de leur honneur.
Formé depuis son plus jeune âge au combat et à la traque des sorciers, Maxwell est devenu un athlète de haut niveau. Même s'il n'est plus tout jeune, il met un point d'orgue à rester le plus incisif possible. Son métier n'est qu'une façade : son vrai travail, l'oeuvre de sa vie, c'est le Blood Circle. Il doit absolument rester un chasseur redoutable, et s'entraîne chaque jour : boxe, lutte, arts martiaux, course à pieds, tir. Le tir, c'est ce qu'il préfère, et ce en quoi il excelle. Dès ses six ans, après la mort de ses parents, son grand-père lui a mis un fusil entre les mains. Il a passé son enfance entre le pas de tir et la forêt, à observer et apprendre cet art subtil et létal. Il est devenu un tireur hors pair - seul Victor, son premier fils, réussit à le mettre au défi de temps en temps.
Cette forme physique et mentale ne vient pas seule : cela demande une volonté et une hygiène de vie sans faille. Maxwell ne fume pas, fait attention à son équilibre alimentaire et ne boit que lors des occasions qui en valent la peine. De plus, il lui semble complètement idiot de mettre ses réflexes en péril alors que les sorciers sont parmi eux ; ils sont les gardiens de l'humanité... s'ils ne sont pas prêts à tout instant, qui le sera ?
La violence fait partie de son ADN, il l'aime, la cajole, la tient tout près de son coeur. Il aime se battre, aime faire souffrir - il ne peut le nier. Il préfère bien entendu quand il s'agit de quelqu'un qui l'a bien mérité, ou qui l'a demandé. Mais il est un peu comme un addict là-dessus : il a besoin de déverser sa rage et de se défouler régulièrement. C'est un loisir comme un autre, après tout. Pourquoi devrait-il s'en priver ? Il est important de respecter son équilibre de vie et ses besoins, pour le bien de sa santé mentale : ça, n'importe quel psy le dirait.
Malgré tout ce qui pourrait au premier abord s'apparenter à des défauts, Maxwell est un père et un homme de famille. Il aime les siens et est persuadé au plus profond de son être que tout ce qu'il fait est pour leur bien. La perte de ses parents a provoqué chez lui ce besoin de protéger ceux qu'il aime du mal absolu que représentent les sorciers. Si l'amour ne se manifeste pas par de l'affection chez lui, il n'est néanmoins pas absent. Il n'a jamais questionné le fait d'aimer sa femme, d'aimer ses fils. Jamais. Jusqu'à ce que sa femme fasse de leur plus jeune enfant un monstre, le poignarde et kidnappe leur fils. Depuis ce jour là, c'est assez clair, il n'y a plus que Victor qui compte à ses yeux.
Pensine
21 juin 1979 - souvenir perdu L'été est arrivé en avance cette année. L'air doux du début de soirée caresse les joues de Max, le vent s'emmêle entre ses cheveux bouclés, un peu trop longs. Le ciel rougit, donnant une ambiance chaleureuse à l'obscurité naissante, un parfum de béton chaud irradie le quartier après une journée ensoleillée. Le jeune garçon est assis sur le trottoir, le regard fixé sur un point dans le ciel, au-dessus du toit de sa maison. Dans la nuit naissante, un signe verdoyant trône dans le vide, une sorte de crâne maudit dégueulant un serpent vilain. Les yeux ne bougent pas, absorbés par ce spectacle incompréhensible. Le regard de l'enfant pourtant est vitreux, son teint blême. "Pauvre gosse," dit une voix grave, accompagnée d'un soupir. Plus loin, une complainte lancinante perturbe la quiétude de cette soirée estivale. Des voix étouffées résonnent, un flash lumineux éclaire l'obscurité. Max ne cille pas, l'attention happée par le reptile qui se tortille dans un rythme lent. Tout son corps est au ralenti ; plus rien ne bouge. Un homme se racle la gorge. "Quand faut y aller..." Il entend, Max, sans écouter, sans comprendre. Des graviers crissent sous des pas lourds, il voit des silhouettes bouger à la périphérie de son regard. Il entend un mot étrange, oubliettes, qui n'a aucun sens... 26 juin 1979 Il ne lâche pas la main de grand-mère. Il fait un soleil de plomb, mais elle a quand même mis ses gants noirs en soie, qui lui donnent les mains douces mais les siennes à lui sont toutes moites de sueur. Qu'importe, il s'y cramponne comme un naufragé à un radeau. Ils sont repartis du cimetière en derniers, ont remonté le chemin de caillous tous plus ronds et lisses les uns que les autres. Max en a déjà sept dans les poches, sans compter celui qu'il serre de son autre main libre. Avant de sortir, grand-père et grand-mère ont été arrêtés par un homme et une femme, tout bien habillés. Max écoute distraitement les adultes parler, les mots s'incrustant pourtant en lui pour y laisser des traces à jamais. "Evidemment, la police n'a donné aucune explication." La femme répond quelque chose d'inintelligible. Max, regarde au loin passer un cortège aussi funèbre que le leur. Il se demande s'il y a d'autres enfants, là bas. "C'est évident. Ce n'était pas un crime au hasard." Il lève les yeux vers son grand-père, droit, stoïque, le regard sévère. "C'était des sorciers, Everett. Les autres sont venus faire le ménage derrière. Tu n'as pas l'impression d'avoir oublié des choses ? Comme si on avait joué avec ta mémoire ?" Max sent son estomac se serrer. Ses doigts se referment un peu plus fort sur ceux de grand-mère, et autour du caillou. Son cauchemar de la nuit dernière revient le hanter par bribes, ses parents allongés, un drôle de serpent qui rampe entre eux sur le sol, cette envie furieuse de s'enfuir en hurlant... "C'est ces putains de monstres qui ont tué ton garçon. J'en ai la certitude." Les sorciers... il ne sait pas ce à quoi ressemble un sorcier. Il sait qu'il faut les craindre, et savoir se défendre contre eux. Mais il n'en n'a encore jamais vu. Les sorciers... Un corbeau s'élance dans le ciel, suivi par un deuxième. Le bruit de leurs ailes claque en rythme dans le calme du cimetière, et Max lève les yeux pour les regarder passer. Il les suit du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent au loin. Les adultes finissent leur conversation et Max est entraîné par sa grand-mère, loin du cortège, loin des corbeaux. Il s'éloigne, le cœur en miettes et en lui un vide profond, qui n'attend que d'être rempli de haine.
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Maxwell Lancaster
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Lumos Je rp en : steelblue Mon allégeance : Le Blood Circle.
Ven 1 Déc - 16:09
Votre histoire
« petite citation »
15 octobre 1978
La salle de réception bourdonne de conversations, les valets traversent la pièce en slalomant tant bien que mal entre les convives, les mains chargées de plateaux plus ou moins remplis. Du haut de son presque mètre, le petit Maxwell Lancaster zigzague lui aussi entre les jambes des adultes, courant derrière une autre enfant aux nattes blondes un peu défaites. Derrière lui, un garçon un peu plus grand participe aussi à la course poursuite enfantine, la chemise de son costume un peu trop formel à moitié sortie de son pantalon. "Je vais t'attraper !" s'écrie-t-il, provoquant chez la petite fille un rire éclatant. Maxwell aussi rit, un peu essoufflé, essayant tant bien que mal de rester en avance sur le plus grand. La petite fille tourne soudainement et disparait au milieu d'un groupe d'adultes, se réfugiant entre les jambes d'une dame à la longue robe bleue. Elle colle son visage à la cuisse de sa mère, regardant les deux garçons avec un sourire, les yeux pétillants de malice. La mère de la fille baisse des yeux sévères vers les deux garçons. Sans demander leur reste, ils tournent les talons.
"Je vais chercher un jus ! Tu viens ?" Quelques instants plus tard, il sirote une brique de jus de raisin avec un grand sérieux, assis contre un mur, buvant par la même occasion les paroles de son camarade d'un soir, dont il n'a pas bien retenu le prénom. Il semble tout connaître sur ce qu'il se passe ici, aujourd'hui. "Et lui, tu le vois ?" demande-t-il en pointant du doigt des hommes un peu plus loin, qui rient à gorge déployée, "Papa dit qu'il a tué plus de dix sorciers ! Tu te rends compte ? Et à la main ! Comme ça !" Maxwell le regarde tourner ses mains comme pour imiter un moulin à poivre, et faire de drôles de bruits avec sa bouche, tout en se demandant ce que ça pouvait bien faire, dix sorciers.
"T'as déjà vu un sorcier, toi ?" Maxwell secoue la tête, sirotant toujours son jus sans rien dire. "C'est tout moche. Papy m'en a montré un quand ils en ont ramené la dernière fois. Il était tout fripé. Il avait un oeil en moins." Maxwell lâche la paille, déglutit avec précipitation, avide d'en savoir plus. "Il avait des cornes ?" Le garçon éclate de rire. "Pff, des cornes, t'es trop débile ! Ils ont pas de cornes. Ils sont comme nous, en fait, mais trop moches." Il tire la langue et fait la grimace pour illustrer ses dires, puis se remet à boire son jus. Maxwell hésite à poser une nouvelle question, à la fois effrayé par la réponse, mais aussi de peur de passer encore pour un idiot. "Il était... mort ?" Le garçon hoche la tête. "Ouaip. C'est mon père qui l'a eu. Il avait du sang partout sur la gorge, c'était trop cool."
Maxwell reprend la paille entre ses lèvres, et s'adosse au mur pour masquer du mieux que possible le frisson qui parcourt son corps. Ses yeux balayent distraitement l'assemblée des adultes, cherchant instinctivement les visages rassurants de sa mère et de son père.
21 juin 1979
Grand-mère l'a mis en pyjama, lui a brossé les dents. Elle a enfilé sa robe de chambre, n'a même pas nettoyé le noir qui a coulé de ses yeux. Elle s'est allongée dans le lit avec lui, il s'est blotti contre elle et n'a plus bougé, serrant son doudou contre lui. Il a enfoncé son pouce dans sa bouche, même si cela faisait longtemps qu'il ne l'avait plus fait. Les doigts de grand-mère lui caressent les cheveux. Il ferme les yeux, se demande ce qu'il arriverait s'il s'endormait : est-ce que tout cela serait encore réel ? Peut-être que s'il dort, demain ils se rendraient compte que ce n'était pas arrivé. Peut-être qu'ils viendraient le chercher, tous les deux, comme ils l'avaient dit. Peut-être qu'ils ne seraient pas vraiment morts.
27 mars 1981
Il renifle, bouge légèrement sur la gauche le plus discrètement possible. Un brin d'herbe lui chatouille le nez. Concentré, il ne quitte pas des yeux l'animal qui broute une trentaine de mètres plus loin, ignorant pour l'instant tout de leur présence. Les doigts de Maxwell se meuvent alors d'eux-mêmes, les gestes sont automatiques pour placer correctement le fusil et préparer son prochain tir. Il sent le regard brûlant de son grand-père sur lui, inspectant chacun de ses mouvements, jugeant silencieusement la moindre respiration. C'est un homme exigeant et sévère, mais juste. Tout ce qu'il a toujours appris à Maxwell, tout ce qu'il lui a demandé de faire, il l'a toujours fait pour une bonne raison. Et aujourd'hui, Maxwell a envie que cela finisse par payer.
Il expire longuement, l'air se changeant en petite fumée blanche à la sortie de sa bouche. Le bout de ses doigts est glacé, ses vêtements si mouillés qu'il sent l'humidité traverser jusqu'à sa peau. Pourtant il ne laisse pas ces détails le déconcerter : le daim est là, en face de lui, au bout de la visée de son fusil. Il est là, vulnérable, à sa merci. Il n'a plus qu'une seule chose à faire. Une seule chose à faire pour enfin rendre son grand-père fier de lui. Pour enfin franchir cette première étape avant de devenir un homme. Son premier trophée de chasse.
Tuer, Maxwell l'a déjà fait. C'est une chose que l'on apprend vite chez les Lancaster : regarder la mort dans les yeux, sentir la vie s'étioler entre ses mains. Maxwell en a fait l'expérience tôt, même avant l'assassinat de ses parents : les lapins que l'on tuait, les poulets à qui l'on tordait le cou. A quatre ans, il avait tué une poule malade avec grand-mère dans les jardins de leur demeure à la campagne, non loin de Winchester. Depuis qu'il est en âge d'accompagner son grand-père à la chasse, il a vu d'innombrables animaux se faire abattre, et combien de fois Everett lui avait-il tendu le couteau pour abréger les souffrances de certaines bêtes ? S'il avait été impressionné les premières fois, Maxwell avait vite pris goût à ce jeu, surtout quand il avait commencé à imaginer que ce n'était pas un daim, pas un sanglier, pas un renard... mais un sorcier. De préférence, l'abject monstre qui avait ce soir là écourté la vie de ses parents. Là, tout de suite, l'exercice prenait une saveur toute particulière...
Mais aujourd'hui, c'est différent. Il ne s'agit pas d'un jeu. On ne lui a pas servi la bête sur un plateau, on ne lui a pas mis le couteau dans les mains. Maxwell a tout fait tout seul, la traque, la chasse, le plan d'action, sous le regard silencieux de son grand-père. C'est la troisième fois qu'ils font cette exercice, et aujourd'hui Maxwell a envie de réussir. Il n'a jamais été aussi près du but. Il expire de nouveau, cligne des yeux, réajuste son angle de tir. Il sait qu'il ne doit pas tarder à tirer, car le daim peut décider de s'en aller d'un moment à l'autre. Grand-père ne dit toujours rien, discret comme une ombre. Maxwell laisse tout l'air sortir doucement de ses poumons, profite du ralentissement de son corps pour placer son index sur la gâchette, attendant le bon moment pour tirer. Celui où tout en lui sera calme, posé, immobile. Prêt à tirer. Prêt à tuer. bang Le daim s'écroule dans l'indifférence du monde. Un nuage d'oiseaux s'envole un peu plus loin. Everett et son petit fils échangent un regard, puis se lèvent sans un mot.
5 avril 1987
"Tu peux encore changer d'avis, tu sais, Lancaster. Il n'est pas trop tard." La voix résonne entre les murs du sous-sol, raillante, se détachant du brouhaha sans aucun mal. Des rires s'élèvent, on se tape sur les bras, sur le dos. L'odeur de fumée se mélange à celle de la sueur, et du sang. Maxwell ne dit rien, finissant d'appliquer soigneusement les bandelettes de boxe sur ses mains. Autour de lui, l'atmosphère virile monte d'un cran, les insultes s'escriment avec les rires gras, les cigarettes s'échangent et les bières coulent. Maxwell a bientôt quinze ans, sa silhouette paraît ridicule parmi les masses de ces jeunes hommes presque adultes autour de lui, tous torse nus, rivalisant de muscles plus ou moins saillants, de traces de coups, de bleus, et de pilosité faciale savamment entretenue.
"Il n'y a pas de honte, on est entre nous. Ton honneur sera sauf." L'autre roule des mécaniques, se nourrit des rires provoqués. Ils se connaissent tous, ces machos de la haute, ces jeunes à la mâchoire carrée, à la puberté terminée et aux doigts déjà usés par la frappe. Ils viennent tous du même cercle social, depuis l'enfance. Ils se cotoient, se jaugent, se jugent au travers des histoires de leurs pères et des pères de leurs pères. Se croisent aux réceptions, aux parties de chasse, aux repas entre amis. Deviennent amis eux-même, parfois. Ils sont l'avenir du cercle, les chasseurs en devenir. Certains sont déjà des hommes à part entière, ayant ramené leur premier trophée fièrement exhibé aux yeux de tous. Maxwell n'a encore que la tête du cerf empaillée pour parler de son talent, celle qui trône dans la salle à manger de la demeure londonienne de sa famille. Mais dans quelques années, lui aussi rentrera les mains souillées par le sang d'un sorcier. Il n'en fait aucun doute dans son esprit. Et ce soir il va leur prouver à tous qu'il n'a rien à leur envier.
"Regarde toi sérieusement, Lancaster. Attends quelques années, histoire d'avoir au moins quelques poils au menton." Il a toujours beaucoup parlé, James. C'est une de ses qualités, c'est sûr, mais Max n'a plus cinq ans, à boire ses paroles avec une sorte d'admiration teintée de crainte. Les autres l'adorent, parce qu'il sait toujours tout sur tout, James, et parce que son père est si formidable. Il a déjà tué, James. Une fois. Et il ouvre toujours sa grande gueule pour en parler.
Scratch. Maxwell coupe le bout de la bandelette en l'arrachant entre ses dents, le regard fixé sur le jeune homme en face de lui. Ca discute, ça raille, ça fume, ça boit. Le sol est tâché de sang, là où les premiers combats ont eu lieu. Ici la jeunesse se teste et s'invente une clandestinité toute relative, officiellement loin des yeux des anciens - qui voient pourtant d'un bon oeil cette tradition se perpétuer. Tous ont la violence dans la peau, la traque dans le sang. Ils sont comme une meute de chiens excités par l'odeur du sang, voulant tous montrer qu'il est l'alpha ultime, et pourtant mus par une loyauté aveugle à leurs maîtres. Tous ont appris à se battre. Mais peu ont en eux la haine.
Maxwell la ressent lui. Nuit et jour, depuis presque dix ans. Il la ressent quand il s'entraîne, quand il apprend. Il la ressent quand il s'ennuie, il la ressent quand il s'endort. Elle est là à chaque moment de sa vie, compagne silencieuse qui le guide tranquillement vers son destin. Elle l'a dompté, et il sait compter sur elle, il sait s'en servir. Il la sent l'envahir, alors que les battements de son cœur s'accélèrent, alors que ses jambes avancent vers son adversaire du soir. Il la ressent réchauffer tout son corps, faisant s'évanouir les clameurs et les railleries, se nourrissant de l'expression moqueuse de James. Il sent tous ses muscles s'activer, concernés, impatients. Il sent une énergie folle exploser alors que les coups s'enchaînent, il sent le feu se propager dans sa cage thoracique, le désir enivrant de cette lutte qui le saisit tout entier. Son corps et son esprit sont emportés dans une tornade incendiaire. Il esquive, pare, frappe précisément et avec la volonté profonde de faire mal. Il sent dans ses mâchoires l'envie de mordre jusqu'au sang, jusqu'à sentir l'os de l'autre craquer sous ses molaires, un cri de douleur lui remplir les oreilles. Il le boufferait s'il le pouvait, le déchiquèterait jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une once de vie dans ce corps prétentieux, le frapperait encore et encore jusqu'à sentir le sol sous ses doigts.
Il a pas quinze ans, Maxwell, pas encore. Mais quand on les sépare, ce soir là, c'est l'autre qu'on ramasse à la petite cuillère, la queue entre les jambes.
5 août 1991
Le champagne coule à flots. D'ordinaire, Maxwell ne boit pas, mais ce soir il s'est laissé tenter. Un sourire rêveur sur le visage, il déambule dans la salle de réception, une flûte à la main, saluant chaque invité avec un certain flegme distrait. On le félicite, on trinque avec lui, et il se laisse porter tranquillement par les tendres effluves de l'alcool. Il rit aux réflexions des uns, remercie les autres. Ses pas le mènent près d'une fenêtre donnant sur la cour intérieure de la demeure familiale. Il jette un oeil au-dehors, observe un instant le passage des voitures sur la route qu'on aperçoit derrière le grand portail en fer. Puis ses yeux se posent sur la tête du cerf empaillée qui trône un peu plus loin. Il s'approche, touche du doigt la plaque argentée où a été gravé son nom, il y a presque dix ans de cela. Il se souvient du garçon qu'il était alors, se remémore ces premières chasses avec une pointe de nostalgie. Il est fier, ce garçon, fier du chemin parcouru.
"Heureusement qu'on ne fait pas pareil avec les sorciers," dit alors une voix que Maxwell reconnaît immédiatement. Il se fait violence pour ne pas se retourner trop précipitamment, et se force à garder un semblant de maîtrise pour ne pas avoir l'air trop enthousiaste. "C'est vrai que ça aurait beaucoup moins de prestance," conçoit-il, imaginant une rangée de tête de sorciers trônant sur les murs du salon. "On pourrait même parler de faute de goût," ajoute-t-il en ponctuant sa phrase d'un geste du doigt. La jeune femme laisse échapper un rire discret, et Maxwell s'efforce de ne pas penser aux noeuds qu'il ressent alors se former dans ses entrailles. Soudainement, c'est comme si les effets de l'alcool s'étaient évacués, et il se sent parfaitement conscient du moindre centimètre carré de son corps.
"Je voulais te féliciter," dit-elle alors, en baissant les yeux, comme pour éviter son regard. "C'est une grande étape pour toi, et une fierté pour nous tous." Elle fait un geste un peu vague en désignant le monde qui discute dans la pièce, et il sent son coeur manquer un battement lorsque ses yeux l'observent à nouveau. Il sait qu'elle en rajoute un peu. Tout le monde n'est pas si fier. Les gens s'en foutent de lui. Ils sont juste contents de fêter un nouveau tueur de sorcier. Mais ça tombe bien, parce que lui aussi s'en fout royalement. Par contre, venant d'elle, cela compte beaucoup. "Merci, Eleanor..." Il lui sourit un peu maladroitement, plus habitué à la castagne qu'à la séduction. Il n'a pourtant jamais été un grand timide, plus depuis l'enfance en tout cas. Quand on n'a rien à perdre, qu'on n'a rien que la haine, on n'a à avoir peur de personne. Pour la première fois cependant, il ressent comme une pointe d'appréhension. "Cela me touche beaucoup."
Un silence suit ses paroles, pendant lequel les deux jeunes gens parcourent l'assemblée du regard, l'esprit de Maxwell tentant de trouver des mots pour rebondir, n'importe quoi qui relancerait la conversation. Il prend une gorgée de champagne, appréciant le réconfort du liquide qui lui rappelle son état de grâce du moment. "Je t'avoue que depuis deux jours, je suis sur un petit nuage." Il sourit, repense avec une certaine émotion à cet instant tant rêvé, enfin assouvi, où ses mains avaient enfin été recouvertes du sang d'un de ces monstres. Cela n'avait pas été simple, mais il avait savouré chaque instant de cette traque salvatrice. Il le savait : il était un homme, désormais. Eleanor lui prend alors la main, faisant preuve d'une détermination et d'un courage qui lui coupent le souffle. "Profites-en," dit-elle à mi-voix, "Tu l'as bien mérité."
13 juillet 2005
Le soleil inonde le jardin de ses rayons chauds, les oiseaux chantent tranquillement à l'ombre des arbres. Comme en écho de cette harmonie estivale, la famille Lancaster/Morgenstern profite également de l'ombre naturelles des cèdres plantés dans le jardin des générations plus tôt. Assis autour d'une longue table blanche, ils sont pour la plupart accoutrés de vêtements de la même couleur claire, des verres de vin à la main. Maxwell est installé sur sa chaise confortablement, les jambes croisées, une paire de lunettes élégante sur le nez. Il observe du coin de l'oeil les enfants qui jouent un peu plus loin, écoutant les diatribes sans fin de son grand-père sur l'état de la société. Il ne lui donne pas tort, à Everett. Il a peut-être vieilli et perdu de sa sagacité, mais il n'en reste pas moins l'homme qui l'a élevé et lui a tout appris. Le respect des anciens est important dans la famille, ainsi que les traditions et la transmission. Tout ce que Everett a pu lui apprendre, Maxwell l'apprend aujourd'hui à ses fils. Tout ce qu'il lui a demandé de faire, il le demande à ses fils, en plus exigeant encore. Ils sont l'avenir de la famille, l'avenir du Blood Circle. Maxwell ne doute pas que ses fils ont le potentiel de devenir encore meilleurs un jour, de le surpasser.
De les surpasser, pense-t-il en croisant le regard rieur de son épouse. Car c'est une mission qu'ils partagent tous les deux, avec Eleanor. Au-delà d'être un couple, ils sont une équipe tournée vers un objectif commun : s'assurer que leurs enfants puissent vivre dans un monde meilleur, un monde débarrassé de la peste noire que représentent les sorciers. Ce n'est pas juste pour eux qu'ils se battent depuis des générations, mais pour le monde entier. "C'est une mission divine" disait sa défunte grand-mère, qui était aussi pieuse que redoutable. Et Maxwell, bien que n'étant pas le chrétien le plus engagé, est persuadé qu'elle avait raison.
"Les garçons, attention aux fleurs," prévient-il d'une voix sévère en voyant les pieds de Nathan frôler d'un peu trop près le parterre de ces plantes que sa grand-mère aimait tant. Victor attrape Nathan et le tire en arrière, le reculant des fleurs, avant de reprendre son combat improvisé quelques minutes auparavant. Eleanor jette un oeil elle aussi, un coin de ses lèvres toujours relevé par l'amusement. Les cousins s'ajoutent à la farandole de grognements agressifs et le duel fraternel se transforme rapidement en mêlée générale.
Le monologue de Everett Lancaster s'est éteint sans bruit, laissant place aux piaillements joyeux des oiseaux et aux petits cris des enfants en train de se battre. Les adultes observent d'un oeil plus ou moins approbateur, jusqu'à ce que l'un d'eux finisse par intervenir. "Nathan !" s'écrie alors Maxwell d'une voix furieuse, se relevant de sa chaise par réflexe. "Putain de bordel, Nathan ! Ne baisse pas ta garde ! Combien de fois faudra te le dire ? Ta garde !"
11 juillet 2007
C'était une soirée comme une autre, passée dans la salle d'entraînement tous les trois. Victor était parti depuis trois jours à un stage de boxe, et Eleanor et Maxwell en profitaient pour se concentrer sur l'entraînement de Nathan. Sa femme se tenait à genoux devant lui, tenant les cibles, et Maxwell dirigeait la séance, bâton à la main, exigeant mais juste. Puis l'improbable s'était produit. "Concentre-toi !" Il avait préparé une correction qui n'était jamais arrivée à destination. Le bâton n'a jamais touché le corps de son fils ; et en une fraction de seconde, Maxwell s'était retrouvé projeté à l'autre bout de la pièce, son dos s'écrasant contre le mur dans un choc qui lui coupa le souffle. L'arrière de sa tête avait cogné violemment le béton et il s'était écroulé au sol comme un pantin désarticulé.
...
Il lui faut quelques fractions de secondes avant de reprendre ses esprits, et il se redresse sur ses appuis laborieusement, la tête lourde. Il cligne des yeux. A ses pieds, le bâton gît, brisé en deux. Les pensées s'écorchent dans son esprit, troubillonnent dans une tempête noire qui grésille, bourdonne dans ses oreilles. Son regard se pose sur Nathan, agenouillé à quelques mètres devant lui, et Eleanor, figée à ses côtés. Le monde s'arrête de tourner pendant quelques instants, instants pendant lesquels la réalité s'impose à lui, frappante, écoeurante, révoltante. Le goût du sang s'infiltre dans sa bouche, alors que son rythme cardiaque s'emballe au rythme de cette colère qui grandit. De la magie. Il crache le sang qui s'est mêlé à sa salive, crache autant de sang que de dégoût. Par réflexe, il s'empare d'une moitié du bâton et s'avance, son corps et son esprit ne répondant qu'à la colère noire qui l'anime alors. De la magie. Sous son toit. De la magie. Dans le corps de son garçon. Il ne réfléchit pas, avance encore, les doigts serrant le bâton avec une rage infinie, les mâchoires serrées. Il doit frapper. Il doit les libérer de cette horreur.
"Arrête !" Les mains d'Eleanor s'interposent, l'agrippent avec force. Elle fait barrière de son corps. "Qu'est-ce que tu fais ?" Ses mots agissent comme un déclic et font exploser la colère. "Qu'est-ce que je fais ? Tu te fous de moi ? Il est corrompu !" "Recule Max, putain !" Elle le pousse, les larmes lui montent aux yeux, mais Maxwell ne voit rien. Il pousse lui aussi puis recule abruptement, attrape le bras de sa femme pour la faire trébucher. La tempête fait rage dans son esprit, la colère bourdonne sourdement à ses oreilles et il entend les battements de son coeur distinctement, grondant comme un orgue dans une chapelle. "De la magie... on doit purger... " Agile et rapide, Eleanor est de nouveau devant lui, et cette fois elle attaque. Maxwell pare avec le bâton, esquive deux coups mais elle réussit à le débarasser de son arme. Il profite d'une demi-seconde d'hésitation pour l'immobiliser dans une clé de bras. "C'est notre enfant, Max, notre enfant !" Il grogne et la jette au sol, reprenant son bâton et son avancée. "Débarasse nous de la vermine..." murmure-t-il sans lâcher son fils des yeux, chacun de ses mouvements respirant la haine. "Libère-nous du fléau..."
Il se rappelle une douleur déchirante dans son entrejambe, puis une deuxième dans l'abdomen cette fois - différente mais encore plus tranchante. Il s'est effondré à nouveau, la tempête s'intensifiant, le brouillard arrivant. Il se rappelle sentir le goût du sang et de l'acier dans sa bouche, se rappelle le froid du sol contre sa joue. Il se souvient aussi d'avoir entrevu sa silhouette s'enfuir, des sacs à la main, traînant derrière lui leur enfant. Il se souvient d'avoir entendu un moteur démarrer au loin. Puis plus rien.
30 novembre 2011
Les mots sortent de la bouche des traqueurs, déblatérés à une vitesse qui trahit une certaine nervosité. Ils sont deux, debout là pas trop loin de la porte du bureau, et se tiennent de manière un peu trop rigide pour des gars en confiance. Si Maxwell daignait lever la tête pour les regarder, ils verrait des tics incontrôlables agiter les mains de celui de gauche. Mais il ne lève pas les yeux, Maxwell, parce que s'il le fait, il ne garantit pas de garder le contrôle plus longtemps. "Disparus ?" La question est glaçante, tranchante. Les deux hommes bougent imperceptiblement, comme pour prendre un pas de recul. A moitié assis sur son bureau, Maxwell fixe le sol comme si c'était le PVC qui l'avait une fois de plus incroyablement déçu. "Disparus ?" Une vague de chaleur s'empare de lui, les battements de son coeur résonnent à ses oreilles. Il se pince l'arrête du nez, ferme les yeux, et expire lentement, longuement. Dans la pièce, un ange passe.
"C'est comme je vous l'ai dit, M'sieur Lancaster. Ils étaient à l'intérieur, on est rentrés, et puis y avait plus personne." Les yeux bleus s'ouvrent à nouveau, et Maxwell lève la tête, plante un regard bouillonnant dans ceux de cet infâme idiot qui ose, qui ose lui expliquer posément qu'il a une fois de plus perdu la trace de sa femme et de son fils. Les dents serrées, il l'observe quelques secondes sans rien dire, laissant son regard assassin faire le travail à sa place. Ses yeux se posent sur l'oreille gauche du type, sur l'anneau pendu au lobe, et il retient un ricanement méprisant. Sans doute pense-t-il que cet accessoire lui donne de la crédibilité. Il reste de marbre et se lève, fait le tour de son bureau, ouvre un tiroir. La main enfoncée dans sa poche caresse le petit poignard à la poignée gravée des lettres E. L., ce poignard qui ne le quitte plus depuis cette soirée maudite. "Des pistes ?" Son autre main fouille dans le tiroir, il ne les regarde pas. "On les a suivis jusqu'à Brentford, puis plus rien." "Fascinant." Ses doigts se referment sur une enveloppe blanche, fermée et épaisse. Le tiroir se referme brutalement et Maxwell fait de nouveau le tour du bureau pour venir se planter devant l'homme qui avait manifestement décidé de prendre la responsabilité de cet échec retentissant. Il lui tend le paquet, et l'homme hésite avant de le saisir avec méfiance.
Maxwell fait un signe de la tête, et il ouvre l'enveloppe, se met à compter silencieusement. Quand l'homme relève la tête et acquiesce sans un mot, Maxwell attrape la boucle d'oreille du gars dans un geste rapide, glissant le bout de son index à l'intérieur, tirant sa tête vers le bas. Dans le même temps, son autre main a approché l'acier froid du poignard tout contre sa carotide. "C'est la dernière fois qu'ils s'échappent," chuchote-t-il froidement, ignorant l'autre qui a sorti son flingue par réflexe et qui le braque. Qu'espère-t-il faire ici, une arme à la main, dans ce bâtiment financier en plein coeur de la City ? Qu'imagine-t-il être son sort, s'il abat sans réfléchir un des membres les plus en vue du Blood Circle ? "Ma patience a ses limites." La pointe du couteau s'enfonce un peu plus contre la peau de l'homme, qui fait de son mieux pour acquiescer sans trop bouger. Froidement, Maxwell arrache l'anneau d'un geste vif, se contente de ces quelques gouttes de sang et du gémissement de douleur pour apaiser un temps sa colère. Cela ne suffira pas ; ce soir, il ira se battre. "Dégagez."
4 juillet 2017
Il l'observe sur l'écran de la caméra de surveillance, assise sur une chaise, la tête ballotante, les mains attachées aux pieds métalliques. La première chose qu'il remarque, c'est qu'elle a perdu du poids. Elle qui était autrefois athlétique, sa silhouette paraît nettement plus frêle désormais. Sa coupe est différente aussi, mais ça n'est pas une surprise : au fil de ces longues années de traque, - et d'humiliation - Maxwell l'a vu changer de coiffure à peu près une vingtaine de fois, tout comme Nathan. Peu importait pourtant ; si c'était une diversion qui fonctionnait bien avec n'importe qui d'autre, Maxwell ne se laissait pas avoir si facilement. Il s'agit de sa femme, de son fils ; il connait leurs visages par coeur. Et même si Nathan avait grandi, un père reconnaît toujours son enfant. En particulier quand ledit père ne pense qu'à cela, nuit et jour. Qu'il a fait un point d'honneur de le retrouver, coûte que coûte. Et pas pour le serrer dans ses bras. S'il n'est pas entre ses mains aujourd'hui, cela ne saurait tarder. Une traîtresse en attirera un autre. Il n'en veut pas vraiment à Nathan - en tout cas, pas au début. Il n'y était pour rien, après tout. Il n'était qu'un enfant, il n'avait pas demandé à porter une tare aussi abjecte. Il n'était pas responsable, non. La responsable est là, derrière cette porte, inconsciente.
Maxwell jubile intérieurement. Cela fait des années qu'il n'a pas été aussi satisfait. Enfin. Enfin! Ses doigts caressent machinalement son torse, là où une cicatrice est bien visible sous sa chemise. La trahison a été marquée dans sa chair, et cette trace l'a accompagné chaque jour que Dieu a fait depuis, comme pour lui rappeler sans arrêt ce qu'elle avait osé faire.
Elle l'avait trahi. Elle avait corrompu son sang, corrompu leur nom. Sali leur lignée, craché sur leurs valeurs les plus profondes. Il ne fait aucun doute que la tare vient d'elle : il n'y a qu'une femme pour apporter un tel défaut à un enfant. Il est évident que la magie vient d'elle : c'est elle qui a insidieusement transformé leur fils en monstre. L'avait-elle prémédité depuis le début ? Voulait-elle lui faire payer une quelconque sottise ? Avait-elle planifié son oeuvre démoniaque dès la conception de l'enfant ? Elle avait eu ce qu'elle voulait, après tout ; ce soir là, elle avait agi en coupable, n'avait pas hésité à se jeter entre Maxwell et le garçon, n'avait pas hésité à poignarder son mari dans l'abdomen, brisant tous les voeux qu'ils avaient faits ensemble, brisant leur famille, brisant leurs promesses et leurs rêves les plus chers.
Il sent son coeur s'emballer, pulsant de la rancoeur et de la colère partout dans son corps. La douce odeur de la vengeance prend le pas sur la satisfaction, et il sort de sa poche le poignard qu'il a gardé précieusement pendant toutes ces années.
Elle va payer. Il ne la tuera pas, pas tout de suite. Il veut qu'elle entende tout ce qu'il a à lui dire, il veut qu'elle ressente au plus profond de sa chair ce que sa trahison a provoqué. Elle est pire encore que les sorciers - pire. Il lui rendra visite chaque jour jusqu'à ce que leur fils lui tombe enfin entre les mains : ce jour là, il la tuera devant lui, lentement, douloureusement. Il ignore si cela le libèrera de son emprise malfaisante, mais peu importe - il y prendra un plaisir indescriptible.
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Kayla Rausale
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Métier : Troisième année en protection magique
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Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Ven 1 Déc - 16:49
Coucou coucou Bienvenue chez nous !
En tant que meilleure amie d'Eirian, on va pas être copain mais t'inquiètes j'ai d'autres personnages avec qui on pourra trouver des liens Bon courage pour ta fiche
GRYFFONDOR POWER
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Lumos Je rp en : #00ccff Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 1 Déc - 17:14
Bienvenuuuuuuuuuuuue !! Comme dit en mp, moi, je suis ravie, Eirian nettement moins
J'aime beaucoup le début de ta fiche Bon courage pour la suite, et à ta disposition pour toute question !
@Kayla : ils devraient bien s'entendre avec Sofiane ^^
Spoiler:
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Sienna Giacometti
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Métier : Co-propriétaire du cabaret Midnight Sky. Chargée des relations publiques et des partenariats
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Lumos Je rp en : #5F9EA0 Mon allégeance : va à mon frère plus que tout, aux mangemorts par intérêt
Ven 1 Déc - 17:16
Bienvenue Bon courage pour ta fiche !
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Raphaël Millet
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Métier : Livreur dans un fast food
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Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Ven 1 Déc - 17:55
Oh là là, v'la le père Lancastré
Bienvenue à toi ! Bonne chance pour la suite de ta fiche et je te souhaite de réussir à buter ton fils
Spoiler:
Leah O'Malley
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Métier : Serveuse à mi temps et musicienne dans un bar moldu de Londres
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Lumos Je rp en : #DE948C Mon allégeance : L'ordre du phénix côté moldu
Ven 1 Déc - 21:17
Bienvenue parmi nous
J'approuve tellement le choix de ce scénario et puis tu fais une heureuse et ça c'est génial bon j'ai pas trop de perso qui pourront être copain avec le tiens, mais amuse toi bien parmi nous et bon courage pour la suite de ta fiche
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Apollon Lestrange
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Métier : Directeur de l'entreprise Lebetem e* Unicornis
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Lumos Je rp en : Mon allégeance :
Ven 1 Déc - 21:57
Bienvenue à l'oncle de mon Robin
(Je ne suis pas sur le bon compte parce que, non, je doute qu'Apollon et Maxwell vont bien s'entendre : quoique, avec la bonne manière, on arrive à tout).
Courage pour ta fiche et amuses-toi bien avec nous !!!!
Silence
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.
Daemon Mac Culloch
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Métier : En deuxième année universitaire
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IRL
Lumos Je rp en : #9900FF Mon allégeance : indécise. Toutefois, j' ai tendance à évoluer vers un ralliment à l'Ordre.
Sam 2 Déc - 7:37
Bienvenue sur le forum
Amuse-toi bien et courage pour finir ta fiche
Le bonheur Invité c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.
Récompenses:
Abigail MacFusty
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IRL
Lumos Je rp en : #cc3333 & lightgrey Mon allégeance : Ordre du Phénix
Sam 2 Déc - 12:15
Trop cool, bienvenue chez toi avec ce super scenario
Never Ending Circles
ANAPHORE
Revelio:
Invité
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Sam 2 Déc - 20:01
La plus belle des allégeance !
Bienvenue ici, bon courage pour la finalisation de ta fiche.
Maxwell Lancaster
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Métier : Consultant finances
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IRL
Lumos Je rp en : steelblue Mon allégeance : Le Blood Circle.
Sam 2 Déc - 20:24
Merci beaucoup à tous pour votre super accueil C'est adorable
J'ai trop hâte d'imaginer plein de liens et de situations de RP tordues avec vous
Euron O. Carrow
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Métier : Directeur de Ste Mangouste, membre du Conseil
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IRL
Lumos Je rp en : 17657D Mon allégeance : Mangemort
Dim 3 Déc - 12:27
Bienvenue @Maxwell Lancaster ! Bon courage pour la rédaction de ta fiche et au déplaisir de se croiser
EURON O. CARROW
Underneath it all we're just savages | Hidden behind shirts, ties and marriages | How could we expect anything at all? | We're just animals still learning how to crawl | ️ FRIMELDA
Spoiler:
Invité
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IRL
Dim 3 Déc - 13:54
Oh, un nouveau membre du BC.
Bienvenue par ici, et bon courage pour ta fiche !
Elida Sutton
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Métier : Elève à Poudlard en 6ème année
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IRL
Lumos Je rp en : #6699ff Mon allégeance : Neutre
Dim 3 Déc - 17:08
Bienvenue Monsieur Lancaster ! Soyez pas trop méchant avec Eirian Bon courage pour rédiger cette fiche ! J'ai hâte d'en lire plus
Joshua I. Nott
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Métier : etudiant en mediation magique
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Lumos Je rp en : #00666 Mon allégeance : aux mangemorts
Dim 3 Déc - 17:35
bienvenue à toi c'est super que tu aies pris ce scenario ! bon courage pour la suite de ta fiche
HE WAS SO AFRAID TO BE HUMAN by EXORDIUM.
Invité
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IRL
Mer 6 Déc - 19:59
ma tête : essaye de rester calme, on ne saute pas sur les nouveaux arrivants ! mes yeux : Jude Law moi : Jude Law ma tête : non, on se retient, tu n'es pas un animal !
JUDE LAAAAAAAAAAAW pardon chef, j'ai glissé
welcome home! en espérant que tu te plaises ici, surtout avec un scénario si cooool concocté par ce petit Riri si adorable. (le tue pas trop vite stp). une belle tête pour un BC héhéhé. hâte de voir son histoire en détails et de découvrir un peu plus ta plume par la même occas !
ps ; jude laaaaaaw
Maxwell Lancaster
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IRL
Lumos Je rp en : steelblue Mon allégeance : Le Blood Circle.
Ven 8 Déc - 22:00
Merci merci à tous
Astrid : haha oui je suis bien d'accord avec toi
Est-ce qu'il serait possible de demander un petit délai ? Ma petite fille a été malade toute la semaine, je n'ai pas eu le temps de mettre les doigts sur le clavier de mon ordi
Maxwell Lancaster
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IRL
Lumos Je rp en : steelblue Mon allégeance : Le Blood Circle.
Ven 15 Déc - 17:30
Hello
J'ai avancé sur la fiche, mais si possible je voudrais bien de ce petit délai pour la terminer
Merci beaucoup
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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IRL
Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 15 Déc - 18:11
@Maxwell Lancaster Oups je n'avais pas vu ton message bien sûr on peut te laisser un délai jusqu'au dimanche 24 décembre. Et comme ce sera Noël, on te laissera nous dire si tu as besoin d'un peu plus de temps
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Eirian Howl
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IRL
Lumos Je rp en : #00ccff Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 15 Déc - 20:10
Je passe juste pour dire que j'aime beaucoup le début de ta fiche
Spoiler:
On the run, falling to the depths
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Maxwell Lancaster
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IRL
Lumos Je rp en : steelblue Mon allégeance : Le Blood Circle.
@Eirian Howl ooooh génial, ça me fait trop plaisir
Invité
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IRL
Mar 2 Jan - 20:02
Allé je viens dire bienvenue avec Charly vu que tu es un futur BC.
Bienvenue par ici
Maxwell Lancaster
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IRL
Lumos Je rp en : steelblue Mon allégeance : Le Blood Circle.
Mer 3 Jan - 16:37
Merci beaucoup Charly On pourra se trouver un lien sympa je pense
Désolée encore pour le hors délai de l'espace Je pensais faire beaucoup plus court
Je viens de terminer, j'attends juste l'avis de mon fiston avant de poster dans le sujet de signalement
Sienna Giacometti
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Lumos Je rp en : #5F9EA0 Mon allégeance : va à mon frère plus que tout, aux mangemorts par intérêt
Mer 3 Jan - 16:57
Hello @Maxwell Lancaster, avant que tu ne signales ta fiche, on va être dans l'obligation de te demander de revoir la partie histoire. Celle-ci fait presque 6000 mots alors que le maximum demandé est de 5000 mots. On est désolées mais il va te falloir réduire tout ça pour qu'on puisse te valider ensuite