L'histoire que je vais vous raconter mérite d'être relaté avec objectivité et transparence. Elle ne concerne pas seulement un nom prestigieux, ni de grands exploits, mais aussi une leçon de vie qui, par beaucoup d'aspect je le croit, devrait être connue de tous.

En ce temps là, c'est à dire durant l'an de grâce 1372, la découverte de l'Alchimiste Nicolas Flamel est salué par l'entièreté du monde sorciers. Nous sommes à l'âge des récits de grandes aventures, des rêves d'éternités et de personnages chevaleresque dont les livres de Beauxbâtons parlent encore. Une forme de mystère intacte entoure cette époque. Un secret que tous songeurs aimeraient pouvoir percer. Explorer les vestiges d'un mythe prospère, celui qui nourrit les fantasmes des êtres magiques comme des autres. Ainsi, la précieuse pierre philosophale était l'une de ses légendes. Elle offrait la vie éternelle et la bonne santé à quiconque la possédait. Et de tout ceux qui côtoyait le désormais célèbre, Nicolas Flamel, seul son meilleur ami, Arno, trouva cette découverte bien déplorable.. Il faut dire qu'Arno était d'une condition moins ambitieuse que son ami, un sorcier à la vie simple ,né moldu, bien que sachant profiter de chaque aspect de ses deux mondes. Il confia à Nicolas combien il était triste de vivre éternellement pour n'obtenir que la mort et la solitude. Une remarque que l'Alchimiste considéra comme de la jalousie à l'égard de son succès...

Au fil du temps, les deux amis s'éloignèrent. (Chacun gardant pour lui sa position et ses arguments).
Nicolas se maria. Arno aussi... Les années passèrent, encore et encore.. Ils eurent des enfants. Puis,
Lorsque la santé d'Arno déclina pour n'avoir d'autre fin que celle de la mort, Nicolas vint au chevet de son ami, proposant d'utiliser sa pierre pour le sauver de la mort

"Viendra un jour mon ami, ou une perte sera plus lourde, plus insupportable que la mienne. Cette personne te fera changer d'avis sur ta précieuse pierre... Une mort à venir qui te touchera au point de regretter d'avoir obtenu ce cadeau pour assister à la sienne."

Les paroles d'Arno s'estompèrent pour traverser les âges.

Le temps reprit sa course. Les premiers enfants de Nicolas et Pernelle morts. Leur petits enfants suivirent après eux.. Un mort.., puis deux, puis trois, puis ... on ne compta plus. La vie interminable de Nicolas et Pernelle s'écoulait au rythme de corps qui tombent. Le son du couperet fatale qui tranche la gorge. Le sang qui coule.. Ainsi, la vie des deux Alchimistes changea de saveur. Devenant l'ombre d'un passé glorieux et prospère qui les désignaient autrefois. Et lorsque l'un des descendants de Nicolas accepta d'utiliser la pierre, il le supplia plus tard de le laisser mourir après avoir assister à la mort de ses enfants.

Au fil du temps, Nicolas l'enferma, la cacha.. Otage de son rêve ; un rêve qui devint son cauchemar. De nombreuses demandes en mariage, espionnage, tentative d'intimidation perdurant des siècles auprès de sa parentel.. Les Flamel devinrent moins nombreux et se cachèrent. Accentuant leur légendes autant que celui de la pierre.. Après plusieurs décennies platoniques pourtant, à l'aube de l'an 1989, le dernier descendant du couple et son épouse tombent dans une embuscade. Leur mort laisse leur fille unique (un nourrisson de six jours) orpheline. Nicolas et Pernelle avaient ressentie ce coup de poignard. Une partie d'eux même trouvant la mort ce même ce jour. Accepter de voir, de ne pas nier l'évidence que la pierre était la cause de ce drame. Tellement facile de dire cela. Tellement vrai. Trop simple. Non.  Tuer pour cela ? Cela semblait si étrange.. Si immorale.. et pourtant.

On décide de cachée l'enfant chez le couple avant de trouver une solution plus "durable". Lorsque Everelle dormait encore dans son linge de nouveau né, il n'était pas rare que ses cries cessent, mise dans les bras de Nicolas ou de Pernelle.  Devenue petite fille, elle ne pleurait pas, ne montrait que peu de signe de sa présence et ne faisait aucun caprice. Sans doute avait t-elle devinée que son passage parmi eux n’était que temporaire.. Une sorte de réflexe mêlé à la peur de l'abandon que son esprit faisait resurgir sans en avoir conscience. Aussi pendant toute son enfance, Everelle ne tomba jamais malade et lorsque cela lui arriva, elle était devenue assez grande pour savoir s'en occuper seule. Si Nicolas avait prévu quelques expérimentations, Everelle attrapait un pan de sa robe et restait près de lui sans jamais dévier de sa route. Elle était attentive à toutes choses marmonné par ce dernier, même les plus futiles ! Et lorsque Pernelle lui reprochait ses cheveux négligés et broussailleux, Everelle l'imitait en laissant sa tignasse aussi libre que la sienne. Car à l'inverse de Pernelle, Everelle marchait dans les pas de Nicolas sans faire de bruit pour lui faire accepter sa présence.

Les mois passèrent pour devenir des années..

(underco')