We're outlaws of redemption + Aodhan

Date d'inscription : 04/05/2019

Aodhan & Alcyone

We're outlaws of redemption

Alcyone observait la dernière cliente de la boutique. Aodhan était en train de le servir. Le jeune homme savait parfaitement amadouer la clientèle. Entre son charme naturel et sa verve, l’ancienne Serpentard avait rapidement compris qu’il allait tenir son rôle de vendeur à la perfection. La confiance qu’elle lui donnait s’installait toujours plus et il fallait admettre qu’ils s'entendaient très bien. Il avait rapidement pris ses aises dans les lieux. Si une grimace avait marqué ses traits quand Alcyone lui avait demandé des tenues un peu plus soignées, il avait malgré tout obtempéré, restant professionnel. Son arrivée soulageait beaucoup son travail. Elle n’avait plus réellement à se soucier des clients quand il était présent. Elle pouvait se concentrer davantage sur la création de ses bijoux. Si elle n’était jamais très loin, elle savait qu’elle pourrait le laisser gérer bientôt. Elle avait juste besoin de plus de temps. L’Atelier était la concrétisation de son rêve et elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. C’était trop important pour prendre une décision après quelques semaines. Le Gryffondor avait pourtant réussi à s’imposer dans sa vie sans même qu’elle ne le réalise vraiment. Son humour, ses remarques grivoises apportaient de la fraîcheur et de la gaieté dans le quotidien de la bijoutière. Elle, qui était si recluse dans son travail, retrouvait une forme de légèreté depuis qu’il avait franchi le seuil des lieux pour postuler à son annonce. En toute franchise, elle ne s’était pas attendue à ce qu’un homme tente sa chance. Et contre toute attente, l’Irlandais l’avait convaincue assez facilement de l’embaucher.

Et il n’avait de cesse de chercher à l’emmener sortir. Alcyone qui avait été une étudiante bien agitée, en avait presque oublié ce que les mots ‘faire la fête’ signifiaient. Plus encore, flirter semblait loin d’elle. C’était une vraie tornade dans sa vie. Aodhan, peut-être même s’en rendre tout à fait compte, forçait la Greengrass à éclater cette bulle dans laquelle elle s’était enfermée depuis qu’elle avait rompu avec Dimka. Elle était usée. Tourner le dos à sa famille pour assouvir son ambition avait été plus éreintant qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle voulait tellement leur prouver qu’elle était plus forte, qu’elle y arriverait sans eux… Elle s’était investie dans cette boutique, dans ses créations. Mais elle était aussi devenue ambassadrice et donnait quelques cours à Poudlard pour aider des élèves à réaliser leurs rêves. Alors, s’amuser, boire, sortir, draguer… C’était presque un autre monde à présent. Un monde qu’Aodhan avait apporté avec lui. Pourtant, il n’était pas que ça. La brune savait voir au fond de son regard qu’il était loin d’être seulement un flambeur. Elle avait d’ailleurs trouvé un de ses dessins et elle avait été épatée par son coup de crayon. Elle avait envie de lui proposer ce que Dimka avait refusé, rejetant l’art au statut de futilité. Alcyone avait donc gardé l’esquisse et attendait le bon moment pour lui en parlant.

Dans le couloir à l’arrière de la salle de vente, Alcyone se dévoila totalement quand enfin la cliente quitta les lieux. « Je ne pensais pas qu’en t’embauchant tu allais me ramener des étudiantes prêtes à tout pour que tu les remarques. » Prête à dépenser plusieurs gallions pour les bijoux qui se trouvaient dans la boutique. Il fallait reconnaître que si la jeune femme tentait d’avoir de tout, cela restait du haut de gamme. Voir un certain luxe… La brune se dirigea vers la porte et tourna l’écriteau afin d’indiquer la fermeture des lieux. « Enfin le week-end ! » s’exclama-t-elle en s’étirant, les bras en l’air, puis pivota vers Aodhan. Son regard fauve glissa un instant sur lui. Elle comprenait parfaitement l’arrivée de ses nouvelles clientes… « On sort ? Tu vas prendre la poussière à rester ici si tu continues. » Alcyone plissa les yeux pour l’observer, faussement vexée et lui adressa un majeur tendu. Une réaction qu’elle aurait pu avoir bien avant qu’elle ne quitte Poudlard. « Tu peux le dire autrement si ma compagnie en soirée te manque à ce point O’Brian. » répliqua-t-elle amusée. Ce n’était pas la première fois qu’ils sortaient boire quelques verres ensemble après avoir terminé leur journée à l’Atelier. Après quelques secondes, elle finit par craquer. « Ca marche, on passe juste chez moi que je puisse me changer. » La tenue qu’elle portait était un peu trop sophistiquée pour se diriger vers un bar et se désaltérer jusqu’à l’ivresse. Elle partit attraper son sac, et une fois dehors, les Pléiades bien fermés et protéger de sortilèges, elle se positionna devant Aodhan, glissa sa main le long de son avant-bras pour le tenir au poignet. « Prêt ? » Elle les fit transplanner là où se trouvait son appartement. Elle ouvrit rapidement la porte, balança ses escarpins dans un coin. « Fais comme chez toi, j’en ai pour cinq minutes. » Le logement n’était pas très grand. C’était un duplex dont le bas était composé d’une cuisine et d’un salon, salle à manger. En tournant sur soi, il était aisé de tout découvrir. A l’étage se trouvait la chambre d’Alcyone et la salle de bain. Elle y fit d’ailleurs un passage rapide, libéra ses cheveux et se changea pour enfiler un jean sombre qui lui faisait une silhouette qu’elle adorait et mettre un top lose. Elle redescendit. « Chut pas de commentaire. » Elle avait pris plus que cinq minutes, et alors ? Elle se pencha dans l’entrée pour attraper des bottines confortables et s’emmitoufla son manteau. De nouveau, elle ouvrit la porte, glissa son sac à l’épaule et avec un regard malicieux, elle lui demanda : « Alors, tu m’emmènes où ce soir ? »

⇜ code by bat'phanie ⇝

Twinkle twinkle little star

Mes petits awards:

Date d'inscription : 23/11/2022

We're outlaws of redemption

@Alcyone Greengrass Aodhan O'Brian

☾☾ Londres - Mitre Square - Janvier 2021 - 19h

_ Si tu me permets, je ne te conseille pas ces boucles. Elles sont très belles c’est vrai mais elles sont volumineuses et attireraient l'attention sur elles plutôt que sur tes yeux verts. Ce serait vraiment dommage. La jeune femme s’empourpra dans l’instant. Il la connaissait de vue, c’était une étudiante à Poudlard, une parmi des centaines, même si elle était pas vilaine.

_ Que penses-tu de celles-ci ? Elles sont plus fines mais le jade et le bronze vieilli s’allieront parfaitement avec tes yeux sans leur faire de l’ombre. Un sourire étira ses lèvres tandis qu’il la regardait et la cliente, toujours rougissante, acquiesça avant de replacer une mèche de cheveux brune derrière son oreille. Le Gryffondor ne détacha pas son regard d’elle. Il avait conscience du pouvoir qu’il avait sur elle, sur sa gêne, et cela l’amusait grandement. Il ferait sa vente et s’il pouvait en plus se la taper, il ne se priverait certainement pas.

Alcy a écrit:: « Je ne pensais pas qu’en t’embauchant tu allais me ramener des étudiantes prêtes à tout pour que tu les remarques. »

Tandis qu’il clôturait la caisse, un sourire large et rusé étira ses lèvres à ces mots, sans qu’il ne lève la tête.

Lorsqu’il s’était présenté dans la boutique d’Alcyone Greengrass, il n’avait aucune expérience dans la vente mais il avait tenté sa chance malgré tout car il avait eu une forte intuition que c’était là la bonne chose à faire à ce moment-là. Bizarre hein ? Depuis, cela s’était vérifié et il ne regrettait clairement pas son choix. Alcyone était une patronne plutôt cool. Au début, il l’avait trouvée charmante mais refermée sur elle-même, obsédée par ses créations et sa boutique. Ca te regarde pas, c’est ta patronne et pas ta pote. Mais c’était plus fort que lui. Aodhan s’était fixé pour but de la faire sourire, puis de la faire rire, puis de la faire sortir… une véritable escalade qui l’avait beaucoup amusé. S’il avait fait des efforts pour demeurer poli et maintenir une distance et ne pas trop se détendre avec elle, cela avait lamentablement échoué mais uniquement car la sang-pure s’était révélée bien plus familière avec lui que ce à quoi il s’était attendu. Et puisqu’elle ouvrait les vannes, il aurait bien tort de se priver…

Alcy a écrit:: « Enfin le week-end ! »

Aodhan la regarda s’étendre, ses yeux s’égarant un instant sur sa silhouette sculpturale et lorsqu’elle pivota, il lui fit un léger sourire.

_ On sort ? Tu vas prendre la poussière à rester ici si tu continues.

Elle prit son petit air faussement vexé et lorsqu’elle lui tendit son majeur, l’irlandais inclina sa tête avant de fermer à demi ses yeux, ne laissant que deux fentes où le bleu irradiait encore.

_ Quelle gamine… Dit-il sans pouvoir réprimer un nouveau sourire tandis qu’il rangeait le comptoir.

Alcy a écrit:: « Tu peux le dire autrement si ma compagnie en soirée te manque à ce point O’Brian. »
« Ca marche, on passe juste chez moi que je puisse me changer. »

_ Aucun rapport Greengrass. Avec toi à mon bras je peux entrer où je veux. T’es un peu comme un… il releva la tête, semblant réfléchir. …Pass magique. Les bars, les clubs… tout n’était pas ouvert à n’importe qui mais avec une fille aussi belle, les portes s’ouvraient comme par magie, c’était indéniable.

Pour sa part, il partit dans l’arrière boutique pour se changer, troquant ses vêtements chics pour un style plus casual. Un blue jean, des baskets blanches, un t-shirt blanc sous un sweet à capuche bleu foncé et un manteau trois quart gris clair. Il prit soin de rattacher correctement ses cheveux et sortit de la boutique à la suite de la jeune femme. Maintenant que les Pléiades étaient verrouillées, Alcyone glissa sa main sur son avant bras avant de transplaner.

Alcy a écrit:: « Fais comme chez toi, j’en ai pour cinq minutes. »

O’Brian observa le décor de cet appartement. Ca avait beau être petit, ce n’était pas dénué de charme…

Alcy a écrit:: « Chut pas de commentaire. »

Il se contenta de sourire, très légèrement, presque imperceptiblement. Bien que la jeune femme eut été vêtue de façon simple, un rien la sublimait. Ses yeux bleus la détaillèrent un instant avant qu’ils ne se posent dans les siens.

Il ne pouvait le nier, Alcyone était une vraie bombe et il avait bien du mal à ne pas la détailler lorsqu’elle passait à côté de lui. Et puis plus le temps passait, plus ses regards changeaient à son encontre, se faisant plus espiègles et troublants… et que dire de ses gestes. Parfois elle l'effleurait ou le touchait lorsqu’elle lui parlait. S’en rendait-elle compte ? En tous les cas, il adorait cette sensation, lorsque son cœur battait plus fort dans sa poitrine, faisant circuler le sang dans son corps à une vitesse vertigineuse. D’autant plus en ce moment de sa vie. Depuis quelques semaines il avait décidé de laisser le chaos derrière lui et de se reprendre en main mais dans ses tripes couvaient toujours les braises d’une rage destructrice que la rigueur et la discipline parvenaient à faire taire sans qu’elle disparaisse pour autant. Il se savait encore en proie à ses démons. Alors le contact doux de cette femme lui faisait un effet étrange et paradoxal, l’apaisant et réveillant en lui des pulsions qu’il craignait violentes. C’est ta patronne et pas ta copine. Malgré ces accents primitifs, il avait pour elle une certaine tendresse. Il était si facile de lui parler, de se rapprocher… tout paraissait simple avec elle. Mais il ne voulait pas se faire piéger. Il ne devait pas prendre ce risque. S’il venait à perdre son job à cause d’un geste ou d’une parole mal placée, il s’en voudrait à mort. Alors il tentait de garder cette distance et demeurait toujours vague sur sa propre vie. Mais parfois, c’était beaucoup trop difficile de résister et il lui proposait de sortir, car il aimait simplement passer du temps avec elle.

Alcy a écrit:: « Alors, tu m’emmènes où ce soir ? »

_ Tu es beaucoup trop curieuse et impatiente Greengrass… dit-il avec un sourire provocateur aux lèvres. Il adorait jouer avec elle, jouer avec ses nerfs et la faire languir.

_ Laisse-toi guider. C’est une surprise. Les mains fourrées dans les poches de son manteau, il écarta l’un de ses bras pour l’inviter à y enrouler le sien.

Déambulant dans les rues du Londres moldu, ils parvinrent au Mitre Square, non loin de la sortie de métro. En ce mois de février, les rues étaient humides d’une toute récente pluie et le froid était mordant. Bien qu’il ne fut pas tard, les lampadaires éclairaient déjà les rues et il y avait encore du monde même si la plupart des boutiques étaient closes.

_ Est-ce que tu connais Jack l’Eventreur ? Devant son air interloqué, il en conclut que la réponse était négative. C’est un homme qui a existé en 1888 et qui a terrorisé Londres en massacrant des prostituées.

Il s’arrêta devant les hautes portes sombres d’une sorte d’étrange résidence où on pouvait lire la chose suivante “Balade sur les pas de Jack l'Éventreur”.

_ Le truc fun c’est qu’ils n’ont jamais coincé ce gars. Aujourd’hui c’est une vraie légende et devine quoi, on lui a même consacré une attraction… Dit-il en poussant un rire sardonique car l’ironie de la situation le faisait mourir de rire. Et c’est là que je t'emmène, beauté divine… Il lui fit un clin d'œil complice puis il attrapa ses mains et commença à reculer contre les inquiétantes portes sombres. Là, il se mit à chantonner une chanson de Muse, un groupe moldu -même s'il se doutait qu'elle n'aurait pas la ref- tant il était amusé par sa réticence.

_ Follow me, You can follow me, I will always keep you safe…. Il se retenait de rire tant bien que mal tout en l’entraînant vers l’obscurité, jusqu’à ce qu’elle le rejoigne et qu’il glisse sa main dans son dos, un large sourire coupant son visage aux traits carrés de part en part.

Quelques pas leur permit de rejoindre la caisse de l’attraction déjà étrange. Un homme en costume d’époque et aux joues noircies de suie les accueillit sans le moindre sourire. Aodhan lui, semblait particulièrement amusé.

_ Deux tickets s’il vous plaît. Dit-il en posant quelques billets sur son comptoir. L’autre moldu les observa de façon parfaitement dérangeante tandis qu’il lui découpait leurs billets.

_ Merci mon pote. Il lui fit un clin d'œil auquel l’autre répondit par un regard encore plus soupçonneux avant que le Gryffondor n’attrape la main de son amie pour la guider dans une représentation incroyablement fidèle du Londres du 19ème siècle où ils semblaient totalement seuls. Il y avait très peu de lumières. On entendait uniquement des bruits de gouttes d’eau, des grincements étranges et le murmure du vent jouant sur les toits. Ok, l’ambiance était posée. Les ruelles étaient étroites, sales et on pouvait même distinguer des traces de sang ça et là. Tandis qu’ils avançaient, un homme s’extirpa des ombres pour surgir devant eux. Il portrait un haut de forme et une vieille redingote d’époque trouée et sale. Son visage était à peine visible tant il était maquillé à l’instar du mec à la billetterie. Lorsqu’il sourit, il découvrit ses ignobles dents jaunes pourries.

O’Brian grimaça un bref instant mais il n’avait de cesse de sourire. Cela l’amusait à n’en pas douter.

_ Bonsoir noble monsieur et délicate demoiselle… laissez moi vous guider dans les méandres obscurs et glaçants des ruelles de Londres pendant l’époque du sinistre Jack l’Eventreuuuuuur.

Tandis que leur guide se retournait, Aodh murmura à l’oreille d’Alcyone.

_ J’adore son style… Pas toi ? Puis il se rapprocha encore. Soirée sensation forte.... Il l'observa silencieusement avant de lui faire un clin d'œil sans le moindre sourire. Il se retourna pour continuer à avancer.

CODAGE PAR AMATIS

I follow no rule
that's my rule

The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me (

) le chant des sirènes.

Date d'inscription : 04/05/2019

Aodhan & Alcyone

We're outlaws of redemption

Recruter l’Irlandais avait été la meilleure idée qu’elle avait eue en ce début d’année. Au-delà de son efficacité au travail, il avait apporté un vent de fraîcheur dans la vie de la jeune femme. Une légèreté qu’elle savait de façade. Si la vie l’avait écorchée, elle sentait qu’Aodhan l’était bien plus encore. Peut-être qu’il y avait un instinct qui leur permettait de s’accrocher l’un à l’autre. Certains diraient que l’Etoile n’était pas professionnelle, mais après elle n’était pas manager et le Gryffon n’allait certainement pas faire carrière dans sa boutique. Si elle avait cherché à tenir le rôle de la jeune femme responsable sous ses vêtements sophistiqués et ses occupations, il était parvenu à retirer toutes les couches derrière lesquelles elle s’était cachée, faisait renaître Alcyone d’une certaine façon. Elle n’était, après tout, qu’une jeune femme de vingt-deux ans qui avait pris en maturité plus rapidement que prévu. Et que dire de son nouvel employé ? Alors aux oubliettes les règles qui auraient voulu qu’elle soit plus distante, moins joviale avec lui. Elle tenait sa boutique comme elle l’entendait et ça depuis le début. Il lui proposa alors de sortir, d’une façon qui lui était propre et Alcyone répondue avec toute la maturité possible… Un majeur tendu et une moue boudeuse. « Pourquoi tu crois que je m’habille ainsi ? » La brune avait vite compris que son jeune âge était un frein. Elle n’était pas prise au sérieux. Encore moins au conseil où elle n’était qu’une jeunette pourvue d’un petit talent… Si la boutique se devait d’être élégante et qu’elle s’y ajustait au quotidien, se vêtir de façon si élégante, lui permettait de rentrer dans le rôle. Et étrangement, cela marchait plutôt bien. Enfin, Aodhan avait facilement percé cette coquille de surface. Elle plissa les yeux à sa remarque suivante. Elle croisa les bras, faussement hostiles. « Oublie pas que c’est le Pass Magique qui te paît à la fin du mois O’Brian. » menaça-t-elle sur un ton presque crédible. Presque.

Elle attendit qu’il termine de se changer avant de l’entraîner chez elle en transplanant. C’était la première fois qu’elle le laissait entrer dans son univers plus intime. Le duplex n’était pas très grand, mais restait très cosy. Loin de la sophistication de l’Atelier, il était plus chaleureux. Quand elle revint, le regard d’Aodhan se promena un instant sur elle. Un sourire étira ses lippes presque inconsciemment. Elle ne pouvait nier que le jeune homme était beau. Il se dégageait de lui quelque chose d’assez unique. Une force qu’une fragilité sous-jacente ne demandait qu’à renverser. Elle se reconnaissait par bien des aspects en lui. Il était étrangement facile d’échanger avec lui, de lui faire confiance. « Deux de mes qualités, tu en conviendras. » Son bras vint s’enrouler autour du sien, appréciant certainement un peu trop la proximité que cela créait entre eux.

Ils marchèrent alors dans Londres, venant dans le côté des moldus. Si Alcyone était ouverte contrairement à une majorité de Sang-Purs, depuis qu’une balle avait percé sa chair à cause d’un Blood Circle, elle restait quelque peu méfiante. Elle n’allait jamais de ce côté de Londres pour être totalement honnête. Il était donc temps de voir si la confiance qu’elle accordait au jeune homme était bien placée. Elle secoua la tête par la négative à sa question. « Un homme tout à fait respectable donc… » L’ironie tentait évidement ses propos. Son regard se posa sur les portes et sur la pancarte qui indiquait l’attraction qui se trouvait derrière. « Rassure-moi, je ne suis pas ton Pass Magique sur ce coup-là ? » répliqua-t-elle avec cynisme alors qu’il lui disait que c’était leur destination. Son regard fauve plongea dans celui d’Aodhan tandis qu’elle n’avait toujours pas lâché son bras et que ce n’était certainement pas près d’arriver à présent. Toutefois, il se décida à se saisir de ses mains avec les siennes pour être certain qu’elle le suivrait. « T’as intérêt O’Brian… » souffla-t-elle alors qu’il se retenait de rire, ravi de son idée. Il chantonnait… Sérieusement ? Qui chantait en entrant dans un endroit pareil ? La brune observa les lieux alors que la main de son acolyte se posait dans son dos et qu’elle se rapprochait de lui. L’homme derrière la caisse était aussi aimable qu’une porte de prison. Elle agrippa la main de l’Irlandais tandis qu’ils avançaient. L’ambiance était sombre. Elle avait beau savoir que ce n’était qu’un jeu de rôle, elle restait sur la défensive, prête à tout. Sauf à ce type qui surgit de nulle part.

L’Etoile sursaute et buta contre le torse d’Aodhan, sa main se crispant sur la sienne. « Putain… » murmura-t-elle. Habillé d’une tenue d’un autre temps, l’homme esquiva un sourire jaunâtre qui écœura Alcyone. L’homme allait donc leur servir de guide. Quant à l’Irlandais, il semblait bien trop dans son élément. Son murmure et sa proximité la firent frissonner. Etait-ce réellement lié à cette situation ? « Il y a des sensations fortes plus agréables si tu veux mon avis. » Elle agrippa un peu plus sa main alors qu’il s’engageait dans le sillon de l’homme étrange. Tandis qu’ils avançaient, une femme surgit d’une ruelle en hurlant. Encore une fois, Alcyone se retrouva contre l’Irlandais, alors qu’elle reculait brutalement, prise par surprise. La femme avait la gorge tranchée, l’abdomen également. Elle s’écroulait à moitié, s’accrochant au manteau d’Alcyone. Elle gisait à présent au sol. Leur guide, souriant toujours à pleines dents, prit la parole. « Je vous présente Mary Ann Nichols, la première victime retrouvée. Dans l’intimité on l’appelait Polly… » ricana le guide d’un ton grivois. Il donna un coup de pied maîtrisé dans le corps qui se retrouva sur le dos. « Nous nous trouvons à Buck’s Row. Elle est la première victime reconnue. Vous pouvez admirer son cou, tranché à deux reprises par un couteau, ainsi que son bas ventre. Jack avait un petit souci avec l’organe typiquement féminin… » La brune tourna la tête contre le torse d’Aodhan. Cela avait beau être du maquillage, c’était bien trop réaliste. D’un signe de la main, il leur fit signe de continuer leur chemin. « Je te déteste O’Brian… » Elle restait néanmoins collée à lui. Qui allait encore surgir sur leur route ?

⇜ code by bat'phanie ⇝

Twinkle twinkle little star

Mes petits awards:

Date d'inscription : 23/11/2022

Aodhan O'Brian a écrit:

We're outlaws of redemption

@Alcyone Greengrass Aodhan O'Brian

☾☾ Londres - Mitre Square - Janvier 2021 - soirée

En réalité, il espérait ne pas avoir commis d'impair en l'amenant ici. Sa façon d'agripper sa main lui laissait entendre qu'il y avait peut-être été un peu fort niveau attraction. Son but n'était pas non plus de la traumatiser ou de la braquer face au monde moldu qu'elle côtoyait déjà peu. Mais autant se l'avouer, son idée n'était guère innocente. Voir la jolie sang-pure de bonne famille frémir avait un côté drôle et bien qu'il tenta de dissimuler ce sentiment en pinçant ses lèvres, il ne put entamer ce sourire qui fendait son visage.

Le contraste de sa main serrant la sienne et de ses regards parfois furibonds l'amusait. L'agacer et la piquer lui était terriblement divertissant. Depuis son arrivée aux Pléiades, une sorte de jeu s'était instauré entre eux. Aodhan ne mâchait pas ses mots et se permettait un comportement assez familier avec la jeune femme. Partout ailleurs, cela lui aurait certainement valu de se faire rapidement virer mais pas là. Alcyone avait également un comportement plus débridé en sa compagnie et parvenait à sortir de sa coquille pour se faire plus taquine. L'irlandais avait l'impression qu'elle appréciait vraiment sa présence et les moments qu’ils partageaient, ce qui ne lui était plus une habitude dernièrement. Depuis la mort de Ciaran et l'incarcération de Saoirse, il s'était coupé des autres. Sa rencontre avec Oli dans ce bar avec la crise necro que son frère décédé avait provoqué un véritable électrochoc dans sa vie. C'est cet épisode qui l'avait poussé à laisser derrière lui la solitude et la haine mais il suffisait parfois d’un détail pour qu’il se laisse à nouveau tomber dans ses travers. Alcy ne semblait pas lui porter préjudice de ses mauvais côtés et sa présence avait quelque chose d'apaisant… mais pas seulement. Lorsqu'il l'observait, d'autres sentiments s'emmêlaient et il n’était pas naïf au point d’ignorer de quoi il s’agissait.

Lorsque l’autre débarqua devant eux, il put sentir la mauvaise surprise traverser tout le corps de la jeune femme. Sa main s’était crispée sur la sienne et son corps s’était heurté contre lui, parfaitement impassible. C’était la première fois qu’il venait là mais le Gryffondor se laissait peu surprendre. Il la laissa serrer sa main, se contentant de refermer ses doigts larges et rudes sur la sienne.

Alcy a écrit:: « Il y a des sensations fortes plus agréables si tu veux mon avis. »

_ Ah ouais ? Quoi par exemple ? Dit-il en posant sur elle un regard froissé faussement intrigué qui l'appelait davantage au défi d'aller plus loin dans son argumentaire.

Sur leur parcours, une femme surgit subitement en poussant un terrible hurlement, repoussant une nouvelle fois Greengrass contre lui telle une vague. Il pouffa en détaillant la femme au corps tailladé couvert de sang qui mimait l’agonie à leurs pieds.

_ Oh la vache… Quand je pense que ces gens ont la même nationalité que toi… vous êtes vraiment étranges vous les Sasanach* dit-il avec le but clair de la provoquer vu le sourire arrogant qu'il arborait.

Qu’elle s’agrippe au manteau d’Alcyone était franchement savoureux et rendait le tout tellement dramatique et réaliste… et répugnant également vu la tête de la sang-pur. .

« Je vous présente Mary Ann Nichols, la première victime retrouvée. Dans l’intimité on l’appelait Polly… »

_ Pauvre Polly…

Quand le mec fila Un coup de pied à la comédienne pour retourner le corps, le sorcier avait un sourire qui fendait son visage de part en part. Il s’était pris au jeu et semblait captivé.

_ Ces mecs sont incroyables. Tu trouves pas ça génial ?

« Nous nous trouvons à Buck’s Row. Elle est la première victime reconnue. Vous pouvez admirer son cou, tranché à deux reprises par un couteau, ainsi que son bas ventre. Jack avait un petit souci avec l’organe typiquement féminin… »

Pliant les genoux, Aodhan s’était penchée sur la victime et resta accroupis au-dessus d’elle quelques secondes sans dissimuler sa fascination.

_ Wow… Alcy regarde ça. On voit même une partie de l'intestin, c'est dingue. Les gars assurent…

Tandis qu’il se redressait, Alcyone le prit au dépourvu en se collant subitement contre lui, enfouissant son visage dans son pull. Ce rapprochement soudain ne le figea pas, néanmoins ils avaient beau être complices, jamais ils n’avaient eu une telle proximité physique et bien qu’il semblât pas s’en émouvoir, sa jugulaire trahissait des battements de cœur accrus. Qu’elle se réfugie dans ses bras n’était pas déplaisant.

Alcy a écrit:: « Je te déteste O’Brian… »

Il resta immobile un instant, les yeux posés sur la silhouette cramponnée à lui. D’instinct, son premier réflexe aurait été de la serrer contre lui mais il n’en fit rien. Quelques fils bruns de sa chevelure agaçaient la peau de son visage mais il inclina sa tête, se rapprochant de la sienne, sa voix se faisant plus intérieure.

_ T’es en train d’me dire que tu voudras plus sortir avec moi Greengrass ?

Lorsqu’elle releva la tête vers lui, il ne cilla pas et ne bougea pas davantage. Son visage était tout proche du sien. Ses yeux bleus portaient sur elle un regard perçant qui restait accroché à ses prunelles et bien que ce contact visuel fut intense et interminable, il n’était pas hostile mais brûlant.

Le retour du comédien au visage sali de suie brisa l’étrange intimité qui s’était insinuée entre eux, faisant de grands gestes théâtraux pour impressionner et invectiver ses spectateurs.

_ Mes très chers amis !!!!! Pensiez-vous que cette mort atroce serait la dernière ? Que rien de piiire ne pouvait dès lors advenir ?! QUE NENNI !!!

Il approcha des deux sorciers à pas de loup, comme s’il s’apprêtait à leur faire une confidence, enjambant le corps de la première victime d’une façon qui fit sourire le Gryffondor.

_ Le corps d'Annie Chapman fut découvert quelques jours plus tard, le samedi 8 septembre 1888 vers 6 h. La tension dans sa voix était extatique. On se serait cru dans une pièce de théâtre. L’homme plaqua sa main contre sa bouche, exorbitant des yeux fous comme si le simple fait d’évoquer ce meurtre était dangereux puis il fit demi-tour en invitant les deux clients à le suivre jusqu’à une ruelle adjacente où gisait le corps mutilé d’une nouvelle jeune femme.

_ L'abdomen était complètement ouvert ! Plus tard, il fut établi que l'utérus avait été retiré. Pendant l'enquête, un témoin affirma avoir vu Chapman vers 5 h 30 en compagnie d'un homme au teint foncé dont l'apparence était à la fois « distinguée et minable».

_ Comment on peut paraître distingué ET minable… ? S’interrogea l’irlandais qui fronça ses sourcils en coulant une œillade à la sorcière, haussant ses sourcils.

Ils passèrent ainsi les cinq victimes canoniques : Elizabeth Stide, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly. L’ambiance était incroyablement tendue et sombre. Chaque nouvelle découverte s’accompagnait de bruits angoissants, parfois de cris lorsqu’une ombre surgissait pour tenter de les surprendre. Aodhan trouvait cette escapade vraiment intéressante et plutôt instructive. Cela dit, à l’évocation de la dernière victime, il mordit sa lèvre inférieure avant de froncer ses yeux pâles. C'était pas qu'il devenait sensible mais là il avait peur que ce soit trop pour Alcyone. C’était vraiment le pire du pire…

_ … sa gorge fut tranchée jusqu’à la colonne vertébrale….

Lorsque le comédien tira un grand drap sale pour dévoiler le corps, Aodhan passa son bras derrière la tête de la jeune femme pour la ramener contre lui pour la soustraire à cette vision véritablement dérangeante. Il manqua de jurer en découvrant le sinistre spectacle. En venant ici il n'avait pas imaginé que ce serait si horrifique. Il n’était pas effrayé pour un sou mais… pas sûr que cela plaisait réellement à son amie.

_ Quel couple adorable vous faites mes amis ! On a envie de vous serrer très fort très fort !

O’Brian haussa un sourcil tandis qu’un sourire froid aiguisait ses lèvres. Tant qu’il gardait ses paluches crades loin d’Alcy tout se passerait bien.

_ Remets le drap s’il te plaît. S’il était courtois, la froideur de sa voix était palpable. Le type faisait son job mais il ne pouvait pas feindre de ne pas voir que la jeune femme avait eu son lot d’horreur.

_ Comme vous voudrez cher monsieur. Votre prévenance envers votre dame est toute à votre honneur.

Intérieurement, Aodhan commençait à s’agacer. Pourquoi insistait-il autant sur cette idée de couple ? Il se foutait de sa gueule ou quoi ? Même si Aodhan n’était pas mal fagoté, c’était pas compliqué de voir que ces deux là n’étaient pas du même monde. Encore un mot de travers et c’est lui qui allait bientôt faire partie du décor. Maintenant que le corps synthétique était recouvert, il relâcha la pression sur Alcyone sans la regarder.

_ Et maintenant, chers visiteurs, le clou de notre attraction ! Votre immersion dans cet univers terrifiant va bientôt être totale car vous allez devoir échapper à Jack l’Éventreur en personne !

O’Brian ouvrit de grands yeux en les ancrant sur l’hôte.

_ T’es sérieux ? Vous êtes des grands malades vous l’savez ça ? On va peut-être sauter cette…

_ Si vous parvenez à lui échapper, nous vous offrons vos places ! Mais j’aime autant vous prévenir… personne n’y est jamais arrivé… L’acteur s’empressa de terminer sa phrase, un très large sourire édenté assombrissant ses traits.

Aodhan haussa ses sourcils en tournant sa langue dans sa bouche. Il n’était pas à quelques livres près… Néanmoins l’argument du défi le frappa en plein cœur. Le Gryffondor avait le sang chaud et un esprit de compétition affûté. Il coula un regard provocateur sur la sorcière qui n’était clairement pas très chaude à cette idée. Attrapant sa hanche sans même y penser, il la tira contre lui en tournant le dos au comédien qui semblait ne plus tenir en place et sautillait d’un pied sur l’autre -soit il était habité par le rôle soit il avait une case en moins.. ou les deux.

_ Alcy Alcy c’est qu’un jeu c’est pas réel. On va tout déchirer, aller s’il te plaît.

Un sourire au bas mot malicieux fendit son visage, ses yeux azurés brillant de pétulance. Tandis qu’il faisait de nouveau face à leur guide qui frappa dans ses mains frénétiquement.

_ Ouhhh merveilleux ! Voici les règles. Vous pouvez vous cacher partout dans le décor qu’il est interdit d’abîmer, mais vous pouvez vous servir des accessoirs. Il est bien sûr interdit d'emprunter les sorties de secours.

L’irlandais fronça son regard en inclinant la tête… semblant attendre quelque chose.

_ Et…?

_ Et vous devez survivre !!!

L’irlandais leva le menton en toisant le comédien, un irrésistible rictus d’arrogance se logeant au coin de ses lèvres.

_ On commence ?

Avec un rire terrible qu’on pouvait aisément comparer à un hurlement, l'allumé du bulbe disparu et Aodhan attrapa la main d’Alcy en louvoyant entre les ruelles mal éclairées, ne perdant pas une seconde. Le rythme qu’il avait était particulièrement soutenu et il n’était pas surprenant qu’Alcyone se sente rapidement essoufflée sous l’effort violent et soutenu qu’ils maintenaient. Cette reproduction du Londres de l’époque victorienne était bien plus grande qu’il n’y paraissait au premier abord et était incroyablement fournie en détail, rendant le tout terriblement réaliste.

Tandis qu’ils ralentissaient, une ombre s’extirpa d’un recoin pour se jeter devant comme le ferait un Détraqueur. Fagoté tout de noir à peu de chose près comme l’autre timbré, le comédien n’était pourtant pas le même. Son regard était sombre et menaçant et dans sa main droite il tenait un grand couteau recourbé à l’effarant réalisme. Dhan s’était arrêté tout net en tendant son bras pour bloquer la sang-pur dans son élan.

L’étudiant balança une caisse de bois remplie de légumes moisis qui se tenait sur un semblant d’étal de marché aux pieds du meurtrier. Attrapant de nouveau la main de Greengrass, il reprit la course en larguant le psychopathe au bout de quelques détours. Lorsqu’il fut assuré de ne plus être suivi de près, Aodhan tira brusquement Alcyone dans les ténèbres d’une allée si étroite qu’ils ne pouvaient s’y tenir côte à côte. Dans son élan, il plaqua la jeune femme contre le mur de briques en se collant contre elle. Bien que leur proximité fut extrême, elle pouvait à peine distinguer son visage. Seule la lueur lointaine d’une lanterne révélait timidement le contours taillé de sa silhouette. Sa respiration rapide s’échouait contre ses lèvres et étrangement, il semblait lui sourire.

(Sasanach : terme irlandais qui désigne les personnes et les choses d'identité anglaise).

CODAGE PAR AMATIS

I follow no rule
that's my rule

The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me (

) le chant des sirènes.

Date d'inscription : 04/05/2019

Aodhan & Alcyone

We're outlaws of redemption

Déjà, ils étaient au beau milieu du Londres moldu. Alcyone aurait dû se douter que cela ne pouvait que mal finir. Ils devaient être complètement fous pour réaliser ce genre d’attraction. Qui prenait son pied en déambulant avec un fou furieux au sourire vicieux ? Un fou furieux qui se faisait un malin plaisir à commenter tous les crimes que ce tueur avait réalisés. Pourtant Alcyone avait vu pire. L’attaque à Poudlard lui avait laissé une amère empreinte au bas de son ventre. Que dire de la fois où elle avait dû s’allier avec Grigori Dimitrov afin de se sortir d’une attaque du Blood Circle ? Elle avait déjà assisté à de vraies tragédies. Elle avait donc du mal à comprendre la satisfaction qui brillait de façon malsaine dans le regard de leur guide. Sans parler de ces acteurs complètement farfelus qui sortaient de nulle part pour leur faire peur. Alcyone ne cessait donc de sursauter et d’insulter ces personnes. Elle aurait pu jeter un sort ou deux pour les calmer tant elle commençait à être agacée de ses propres réactions et de l’amusement que cela provoquait chez l’Irlandais. « T’as vraiment besoin d’un dessin O’Brian ? J’avais oublié que tu étais un petit jeune. » répondit Alcyone avec un sourire moqueur. Elle était à deux doigts de le traiter de puceau rien que pour le provoquer mais la suite de la visite était bien plus importante. Enfin d’après l’édenté aux mœurs douteuses.

Une femme surgie en hurlant, l’acculant davantage sur Dhan. Cette dernière s’agrippait à son manteau. Elle était vraiment bonne comédienne… Alcyone grimaça à la vue du corps bien trop réaliste à son goût. « Il a un problème le Leprechaun ? » La réplique fusa alors qu’il usait de ce terme pour qualifier les Anglais. Le leprechaun, en tout cas, semblait s’amuser comme un petit fou pendant que l’Etoile se demandait si la personne était réellement en vie. Il s’abaissait pour mieux voir l’intérieur disséminer du pseudo cadavre au sol. « ISuper ! S’il y en a à la boutique de souvenirs, je te prendrai un porte-clés en forme d’intestin. » Le cynisme teintait la voix d’Alcyone. Cet Irlandais était dingue. Elle secoua malgré tout la tête avec un sourire. Elle n’avait vraiment pas le temps de s’ennuyer avec lui. Une nouvelle attaque et la brune se planqua dans les bras de l’Irlandais. Tandis qu’il penchait la tête pour parler, Alcyone releva son visage. Son regard fauve croisa ses iris azurés. C’était la première fois qu’une telle proximité s’installait entre eux. Elle se serait légèrement redressée que ses lèvres auraient pu toucher celle d’Aodhan. Un frisson parcourut son échine et ce n’était certainement pas lié au dégoût qu’elle ressentait pour l’endroit où ils se trouvaient. Sa main se crispa sur le torse de l’Irlandais. Leur guide vint éclater la bulle dans laquelle ils s’étaient enfermés. Alcyone recula légèrement et fusilla l’homme du regard. Elle n’avait même pas répondu à la question d’Aodhan, perdue entre ses bras et ses prunelles.

Ils lui suivirent et au plus grand plaisir d’Alcyone, un nouveau corps jonchait le sol. « Tu es vraiment en train de te questionner sur la sémantique là ? » La brune leva les yeux au ciel. Il l’épaterait toujours avec ses remarques. L’autre cinglé décrivait avec délectation comment Jack l’Éventreur procédait et Dhan lui s’interrogeait sur l’à-propos des mots utilisés. Alors qu’ils arrivaient à l’ultime et dernier meurtre, la brune se disait ‘enfin’. Sauf qu’une fois le drap soulevé, elle ne put retenir un hoquet de surprise. Son visage fut marqué par une grimace de dégoût. Elle n’eut pas le temps d’en regarder davantage. Le bras protecteur de Dhan l’attira contre lui, lui coupant la vue. Une nouvelle fois, la proximité entre eux se restreint dangereusement. Elle n’avait que trop conscience de son corps contre elle. « Qu’il aille serrer autre chose ailleurs ce cinglé. » murmura Alcyone de façon à ce que seul le Gryffondor ne l’entende. « Oh putain… » lâcha Alcyone à voix haute alors que le guide s’enthousiasmait de les faire courir dans les rues reconstituées. Si un instant elle crut que Dhan allait avoir pitié d’elle, l’autre utilisa les mots magiques pour qu’elle perdre toute chance de sortir de là. Défier l’Irlandais, c’était la clé pour qu’il reste dans ce labyrinthe. « J’espère que je vais pas finir en cadavre pour les prochains visiteurs. Je te jure, je viendrais te hanter pour me venger si ça arrive ! » Parce qu’elle y pensait franchement. Comment ces moldus parvenaient à faire des corps décharnés aussi réalistes ? Ils firent de nouveau à ce type détraqué et Alcyone lança un regard appuyé à Dhan alors qu’il parlait de survivre. Son rire éclata en écho dans les décors et l’ancienne Serpentard n’eut pas réellement le temps de réagir que le Gryffondor l’entraînait pour courir.

L’endroit semblait soudainement grand et la respiration d’Alcyone se faisait saccadée. Ce qu’elle n’était pas une grande sportive ! Elle buta dans le bras d’Aodhan alors qu’elle était en plein. « Qu’est-ce que tu… » Son murmure s’arrêta quand elle vit la silhouette tout de noire vêtue avec cette arme blanche recourbée à la main. Dhan lui jeta une caisse pleine de légumes pour s’enfuir rapidement. Ne pas abîmer le décor, une règle qui avait visiblement échappé à Dhan. De nouveau, ils se mirent à courir. Alcyone ne cherchait même pas à réfléchir. Elle gardait sa main dans celle du jeune homme et se laissait guider par lui. Elle n’avait pas réellement d’autres choix. Il semblait exalté par ce jeu du chat et de la souris. Sans le réaliser, son dos fut plaqué contre un mur. L’espace entre les deux murs était presque inexistant si bien que Dhan s’imposait de toute sa carrure.

La proximité semblait être le mot choisi pour définir la soirée. La respiration d’Alcyone était erratique mais elle ne savait plus à quoi c’était lié. La noirceur des lieux les enlaçait. Les mains de l’Etoile s’étaient apposées sur le torse de Dhan, rythmées par son souffle rapide. Elle sentait ce dernier frôler ses lèvres comme un appel à la tentation. Elle releva le visage, frôlant les lèvres du Gryffon avant de détourner de quelques centimètres la tête pour venir lui parler doucement à l’oreille. « C’est donc ça les sensations fortes pour toi ? » le provoqua-t-elle cherchant son regard malgré la pénombre.

Au loin, la lame glissant le long des murs se faisait entendre. Une voix criarde s’exclama. « Je vais vous trouuuuver… Tic tac tic tac. » La lame battait le rythme des secondes à une quinzaine de reprises. Pourtant Alcyone ne bougea pas d’un centimètre laissant Dhan décider s’ils devaient encore courir...

⇜ code by bat'phanie ⇝

Twinkle twinkle little star

Mes petits awards:

Date d'inscription : 23/11/2022

We're outlaws of redemption

@Alcyone Greengrass Aodhan O'Brian

☾☾ Londres - Mitre Square - Janvier 2021 - soirée

Alcyone lui rendait gracieusement chaque estocade et chacune lui arracha un rictus. L’anglaise et l’irlandais avaient quatre ans de différence. Aodhan n’avait jamais fait grand cas de ce genre de détail mais si elle voulait le lancer sur cette voix là la brunette y laisserait des plumes.

Serré l’un contre l’autre contre ce mur baigné d’ombre, Aodhan était concentré sur les contours de son visage et lorsqu’elle leva la tête vers lui, effleurant ses lèvres, il demeura immobile bien que sa tension grimpa d’un cran. Le murmure à son oreille n’encouragea pas son rythme cardiaque à se tranquilliser. Sa joue contre la sienne, il tourna légèrement sa tête, caressant ses lèvres contre sa peau avant que sa main droite ne se hisse jusqu’au menton de la sorcière qu’il attrapa pour tourner sa tête vers lui. Il la maintint ainsi quelques secondes sans rien faire d’autre que la fixer, sans même parler. Un bref instant qui chargea l’air d'électricité. Sous les faibles lueurs, ses yeux clairs étaient enfin acclimatés à l’obscurité et il parvenait à voir ses prunelles aux reflets verts.

« Je vais vous trouuuuver… Tic tac tic tac. »

Il sembla ne pas entendre, ou bien il en avait strictement rien à carrer. Suspendu à ses lèvres qu’il effleurait à peine, il lâcha son menton, sa main coulant sur son cou gracile qu’il ensserra entre ses doigts larges, pas assez fort pour lui faire mal, mais assez fermement pour gêner un peu sa respiration. Puis tout bascula. Son corps se rapprocha encore du sien, la plaquant contre le mur, évinçant le moindre espoir de retraite. Sa bouche s’écrasa contre ses lèvres pulpeuses dans un baiser sulfureux. La tension palpable venait de s’embraser. Sa main droite quitta son cou pour glisser doucement le long de son corps, serrant sa poitrine entre ses doigts sans une once d'hésitation, continua sur ses côtes avant de serpenter jusqu’à sa cuisse qu’il releva brusquement contre sa hanche, faisant subir le même sort à sa jumelle. Il impulsa un mouvement pour la forcer à serrer ses jambes autour de lui, le Gryffondor pressant encore un peu plus son corps athlétique contre celui de la jeune femme que le mur de bois retenait dans un léger grincement.

Le son de la lame glissant contre les murs se rapprochait et l’irlandais rompit le baiser pour croquer avidement la lèvre inférieure de la sorcière puis son menton. Le souffle court, il fondit dans son cou que ses lèvres parsemèrent de baisers dévorants. A l’approche imminente de l’éventreur, Aodhan écrasa le corps d’Alcyone contre la paroi, comme pour étouffer les flammes de son appétit vorace. Ses doigts se crispèrent sur ses hanches et il posa son front contre celui de la sang-pur, comme pour reprendre son souffle.

Il se saisit d’une de ses mains et s’écarta du mur pour la laisser reprendre ses appuis sur la terre ferme. Sans attendre, il la tira avec lui dans les ruelles obscures.

_ Trouvé ! Ahahah !

Une ombre obstrua la faible lueur qui les éclairait, révélant la silhouette d’un homme vêtu d’une longue mante noire à la mode victorienne, une lame recourbée ensanglantée à la main. Sa voix résonna d’une façon sinistre et il frappa le mur près de lui avant de pousser un ricanement strident. Mais ses proies s’étaient évanouies. On entendit un râle furieux se répercuter contre les murs et les pavés alors que Dhan louvoyait avec Alcy entre les venelles étroites. Il s’arrêta à un carrefour en observant avec attention le décor et se décida. Il approcha d’une bâtisse qui servait de poste de police avec aux vitres des barreaux de fer forgé. La poignée étant verrouillée, il jeta une œillade aux alentours avant de sortir sa baguette et de murmurer un Alohomora. Un cliquetis retentit puis il ouvrit la porte pour s’engouffrer à l’intérieur avec la sang-pur. Il referma derrière eux et colla la jeune femme contre le mur, posant son bras au-dessus de sa tête brune, ses lèvres effleurant les siennes. Dehors, juste derrière le mur, on entendit les pas du tueur ralentir pour s’arrêter.

_ Vous ne dites plus rien mes petits agneaux… Où êtes vous ? Je vais vous trouver…

L’intérieur du poste de police était sombre mais on distinguait assez bien le décor. Au centre de la petite pièce se trouvait une table avec quelques papiers empilés, un encrier et une plume ainsi qu’un jeu de grosses clés anciennes. Au fond de la salle se trouvaient deux cellules ouvertes contenant chacune un lit simple couvert d’un drap grisâtre.

S’écartant légèrement, il se débarrassa de son manteau gris et de son pull qu’il laissa tomber par terre, restant en t-shirt. Se rapprochant, il posa les mains sur les épaules de la sang-pur pour lui enlever à son tour son manteau. Il descendit ses mains sur la ceinture du jean de la jeune femme, y glissant ses doigts avant de tirer d’un coup sec pour décoller ses hanches du mur, ses lèvres s’ourlant en un sourire provocateur. Il défit son pantalon et sans la quitter des yeux, il s’accroupit en faisant glisser son jean le long de ses jambes pour le lui enlever en même temps que ses chaussures. L’irlandais ne la quitta des yeux que pour regarder son corps et déposer un baiser langoureux à l'intérieur de sa cuisse.

_ Merde alors… j'étais sûr qu'ils étaient là…

Ils pouvaient entendre le gardien tant il était près, bien que la porte eut été close. Sa main glissa sur le galbe de sa cuisse, s’y enroulant, languide, avant de lever sa jambe pour la placer sur son épaule. Il embrassait sa peau, remontant progressivement entre ses cuisses. Ses prunelles azurées se relevèrent sur elle tandis qu’il souffla un “chut” quasi silencieux, juste avant d’engouffrer sa tête entre ses cuisses.

Il savoura chaque frémissement de son corps, chaque soupir et ses doigts s’étaient crispés sur sa croupe qu’il avait pressée contre lui avec une avidité dévorante. Après de longues minutes, il se redressa pour la rejoindre. Il enroula ses bras autour du corps de la jeune femme avant de l’embrasser avec une passion palpable puis il la souleva pour l’amener à la table, sans quitter ses lèvres. Lorsqu’il la relâcha, ce fut pour attraper ses hanches et la retourner brusquement contre la table. Ses lèvres embrassèrent son dos puis ses doigts se saisirent des longs cheveux soyeux qu’il enroula dans sa main pour la tirer doucement en arrière, embrassant son épaule avidement, son corps lourd pesant sur le sien. Sa main s’attarda sur sa hanche qu’il pétrit avant qu’un trait de plaisir ne parcourt son corps car il possédait enfin.

CODAGE PAR AMATIS

I follow no rule
that's my rule

The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me (

) le chant des sirènes.

Date d'inscription : 04/05/2019

Aodhan & Alcyone

We're outlaws of redemption

Les prunelles d’Alcyone accrochées à celles de Dhan, ce moment semblait hors du temps. L’Etoile avait volontairement frôlé ses lèvres aux siennes, électrisée par la situation. Pendant ces quelques secondes, elle en avait oublié où ils se trouvaient. Toute sa chaleur l’enveloppait tandis qu’il s’imposait contre elle, prenant appui au mur. Une proximité nouvelle. Grisante. Ils avaient souvent joué l’un et l’autre. Des piques, des sous-entendus. Rarement très sérieusement. Absolument différent de ce soir. A la suite de son murmure, les lippes de l’Irlandais vinrent survoler sa peau, arrachant un frisson le long de son échine à Alcyone, alors qu’il attrapait son menton. Elle sentait son souffle frôler sa chair, la provocant davantage, tandis qu’un silence les enlaçait. Un silence rompu par les paroles de celui qui les cherchait. Cela aurait pu briser cette bulle, la faire éclater, les forçant à s’éloigner, à s’échapper de nouveau, mais leurs regards étaient perdus dans celui de l’autre. Les doigts de Dhan lâchèrent sa prise, pour filer sur son cou. Une prise étonnamment assurée, qui coupa le souffle de la jeune femme qui devenait de plus en plus erratique à mesure que les secondes s’écoulaient. Ses iris glissèrent un instant sur sa bouche charnue au moment où l’Irlandais se plaquait davantage contre elle. Toute sa carcasse s’imposait et Alcyone ne pouvait que s’en délecter. La tension agitait son myocarde, dans l’expectative d’un geste d’Aodhan. Ses mains accrochèrent ses épaules, perdant presque patience, au même moment où il fondit sur ses lèvres. Elle étouffa un gémissement contre sa langue. Elle perdait la raison, c’était certainement l’explication la plus censée à ce qu’il était en train d’arriver. Les assassines de l’Irlandais courraient sur ses courbes lui faisant perdre pied davantage. Ses doigts à elle s’accrochèrent dans sa chevelure, l’agrippant avec une passion dévorante, qui la rongeait de l’intérieur. L’envie et le désir s’étaient immiscés lentement, sûrement dans son être. Sans qu’elle ne maîtrise la situation. Ce qui importait, c’était ce baiser ardent et sulfureux. Une danse lancinante et audacieuse entre leurs langues qui se découvraient et qui cherchaient à s’apprivoiser. Libérant ses cheveux, elle glissa ses tentatrices sur les côtes du jeune homme, glissant au travers du montant de sa ceinture pour l’attirer davantage à elle. Alcyone agrippa presque brutalement le tissu de son pull pour chercher à en passer sa barrière et découvrir le contact de sa peau brûlante sous ses phalanges rafraîchies à cause du temps extérieur.

L’impulsion de Dhan, la forçant à s’accrocher à lui, et donc à arrêter ses investigations, lui arracha un grognement de frustration contre ses lèvres. Plus rien ne tournait correctement dans l’esprit de la bijoutière. L’avoir entre ses cuisses, dans cette position plus qu’intime, lui faisait perdre contact avec la réalité. Si l’un de ses bras enlaça les épaules d’Aodhan, sa main libre retrouva bien vite le chemin qu’elle avait entrepris quelques secondes plus tôt. Pourtant, cette fois, la lame approchant dangereusement, les fit s’arrêter. Leur souffle chaotique était le seul bruit qui émanait d’eux en cet instant. Sous ses morsures, Alcyone bascula la tête en arrière, exposant son cou telle une offrande et rapidement elle sentit ses baisers parcourir sa chair. Elle vint mordre sa lèvre inférieure afin de retenir le moindre son de s’échapper. Lorsque son front se posa sur le sien, Alcyone ferma les yeux et ondula lentement son bassin contre celui de l’Irlandais. Une provocation ultime dans ce tourbillon mutique qui leur était imposé.

Lorsqu’elle retrouva ses pieds à terre et qu’elle suivit Aodhan dans les ruelles sombres, une pensée traversa son esprit. C’était de la folie… Un tel endroit pour laisser assouvir des envies inavouées jusqu’à présent… avec ce type qui les cherchait… Une folie enivrante, poussée par l’exaltation du risque qu’ils prenaient en ces lieux. Ils l’entendaient pester dans leur dos alors qu’il pensait les avoir trouvés. Ils continuèrent leur déambulation jusqu’à ce que l’Irlandais jette son dévolu sur une porte. Il l’ouvrit le plus rapidement et discrètement possible afin qu’ils s’y faufilent afin d’être à l’abri des regards. Alcyone se trouva de nouveau entre lui et un mur, ses bras tendus de part et d’autre de son visage. Elle ferma les yeux pour chercher à se contenir alors qu’il frôlait ses lèvres pendant l’homme à leur recherche qui tentaient de les interpeller. C’était une torture lancinante… Dhan retira son manteau, puis son pull gardant son t-shirt. Les prunelles embrasées de la brune s’impatientaient d’en voir davantage. Elle voulut s’approcher pour retirer ce morceau de tissu qu’elle trouvait superflu, mais Aodhan en avait décidé autrement… La gabardine de l’Etoile tomba au sol à son tour tandis qu’il l’attirait un peu plus vers lui pour la dévêtir de son jean. Elle eut tout juste le temps d’attraper son t-shirt pour l’en délivrer. Elle planta son regard dans le sien alors qu’il avait un sourire provocateur. Avant qu’il ne descende en même temps que son pantalon, sans remonter…

⇜ code by bat'phanie ⇝

Twinkle twinkle little star

Mes petits awards:

Date d'inscription : 23/11/2022

We're outlaws of redemption

@Alcyone Greengrass Aodhan O'Brian

☾☾ Londres - Mitre Square - Janvier 2021 - soirée

CODAGE PAR AMATIS

I follow no rule
that's my rule

The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me (

) le chant des sirènes.

Date d'inscription : 04/05/2019

Aodhan & Alcyone

We're outlaws of redemption

⇜ code by bat'phanie ⇝

Twinkle twinkle little star

Mes petits awards:

INRP IRL

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée