Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Ven 28 Juin - 11:45
L'amour est une étoile lointaine qui nous guide dans la nuit incertaine
«Fin mars 2022»
Raph reprit une bouchée de son sandwich, tout en regardant dans le vide. Il repensait à ce qu'il s'était passé ces derniers jours.
La formation au Lake Serpentine était une immense blague. Une blague pas drôle d’ailleurs ; et le jeune homme était un connaisseur en blagues ratées. Le plus déplorable dans cette histoire… C’était que les formateurs étaient très sérieux dans leur stupidité. Malheureusement, cette mascarade n’était qu’un piège dont le but était de débusquer des partisans à la cause sorcière. Un piège dans lequel Jonas et Raphaël étaient lamentablement tombés. Les formateurs avaient fait mine de donner un moyen de reconnaître les sorciers, pour savoir si on devait, ou non, injecter le sérum à un inconnu dans la rue. Mais toute la subtilité était là… Les formateurs n’en avaient rien à faire de leurs méthodes pour reconnaître un sorcier. Ce qui comptait, c’était d’injecter des doses de sérum à un plus grand nombre, et l'exercice pratique était là pour mettre en lumière la présence de "traîtres". L’injection était censé ne présenter aucune contrepartie pour les moldus donc il fallait que chaque citoyen de Grande-Bretagne accepte de prendre le risque de se sacrifier, au nom de la “sécurité nationale”. Cette tournure des choses inquiétait fortement Raphaël. Combien de temps avant que la population n’accepte de se faire injecter cette merde de sérum toutes les trois semaines ?
Le français finit sa boisson d’une traite, puis débarrassa son plateau. Il fit un rapide passage aux toilettes avant de rejoindre sa moto afin de reprendre la route. Il avait encore plusieurs heures de route devant lui avant de rejoindre Leah et Adelaïde qui étaient en tournée en Écosse. Il ignorait pour Jonas, mais le français n’avait pas encore mis Leah au courant de l’horreur qu’était ce jour de formation obligatoire. Enfin “ce jour”, sauf pour Jonas, Raphaël et d’autres, qui avaient refusé de piquer arbitrairement un inconnu et qui avait donc gagné deux jours de formation en plus.
Raph mit son casque, ajusta ses gants, puis démarra sa moto. Le fait de se concentrer sur la conduite, la route et les autres véhicules l’empêchait de trop repenser à la situation politique actuelle. Mais cela ne rendait pas le trajet moins long ou moins pénible.
Il finit tout de même par arriver jusqu’à Glasgow vers la fin de l’après-midi. Il s’arrêta à proximité de l’hôtel où Leah et Adelaide étaient censées loger. Les filles n’étaient pas au courant de son arrivée ; il avait fait le trajet de Londres jusqu'à Glasgow un peu sur un coup de tête. Il tenta d’appeler Leah. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries. Il raccrocha avant de tomber sur le répondeur. Même s’il avait hâte de revoir son amie, et de lui raconter les dernières nouvelles de Londres, il était forcé de reconnaître que Leah était surtout un prétexte pour voir Ady, avec qui il se sentait de plus en plus proche au fil des mois. Il prit donc son courage à deux mains, et l’appela directement. Elle ne tarda pas à répondre.
«Coucou ! J’suis en bas !» Il pouvait sentir la confusion dans la voix de son interlocutrice. «Bah, de l’hôtel.» Cela ne semblait pas la sortir de sa confusion. Raph ne pouvait s'empêcher de sourire, fier de sa surprise. «J’ai fait le trajet en moto.» Comme si cette révélation expliquait tout de sa présence dans la capitale écossaise. «Ok, à tout de suite.»
Quelques minutes après, Raph reconnut la silhouette d’Ady qui sortait de l’hôtel. Elle était habillée de telle sorte qu’elle puisse se fondre dans la foule et que l’on ait des difficultés à la reconnaître. Mais le jeune homme connaissait désormais plus ou moins ses subterfuges pour préserver son anonymat, et il savait donc à quoi s’attendre. Avec un sourire un peu béat, il lui fit un signe de main un peu maladroit.
«Yo ! Ça roule ?»
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés
Spoiler:
Adelaide Flint
INRP
Métier : Autrice, Compositrice et Interprète
Messages : 149
Gallions : 860
Date d'inscription : 06/10/2023
IRL
Lumos Je rp en : blanc Mon allégeance : neutre
Jeu 11 Juil - 0:23
IN SECRETI think the tiniest little thing can change the course of your day, which can change the course of your year, which can change who you are.
*La situation était de plus en plus préoccupante. Pourtant, moi, je restais dans mon confortable cocon du déni. Ne pas y penser, ça, c’était bien. Lorsqu’on n’y pense plus, il n’y a plus de problème. De tout façon, j’avais déjà beaucoup trop de choses à penser pour cette tournée. D’ailleurs, cela me permettaient aussi de réfléchir sur tout le reste de ma vie. Ca aussi, je m’en passerais bien. Mais ça, contrairement au reste, ça tournait en boucle dans ma tête.
Se rapprocher de mon fiancé, c’était autant un bon qu’un mauvais plan. Faisons donc les pours et les contres.
Pour : C’était un bon coup, Papa et Caleb me foutait enfin la paix avec cette histoire, il était vraiment gentil. Contre ? Sortir avec un sorcier, qui vit dans le monde sorcier de surcroît, c’était peut être ce que ma famille attendait de moi, mais c’était drôlement plus complexe maintenant, avec tout ce bazar du Blood Circle. Puisque je tenais plus à ma carrière qu’à n’importe quoi d’autre, hors de question de risquer de me faire repérer en passant d’un monde à l’autre, alors je faisais bien attention à rester chez les moldus et pas du tout utiliser la magie depuis le début de ma tourner. Autre contre… Isaac était peut être un peu trop gentil. Il se plierait sans doute à tous mes caprices ou peu s’en faut. Et sans parler de vouloir un bad boy, j’aimais tout de même un homme qui s’exprimait, qui avait son opinion, même si ce n’était pas toujours le même que le mien. Je préférais même que ce ne soit pas toujours le même que le mien : quel ennui de toujours être d’accord. Pourtant, une part de moi s’en voulait de penser ainsi : le pauvre Isaac était simplement adorable et conciliant. Mais j’étais une femme qui avait besoin d’un cadre, pas de conciliante sans cesse.
Et puis… Le pire du pire. Isaac était mon fiancé. Et nous avions beau avoir dit que cela ne nous engageait à rien, j’avais la sensation désagréable d’être coincé, comme dans un piège. C’était peut être aussi pour ça que je ne savais pas apprécier toute cette gentillesse. Ou peut être que j’avais l’impression de ne pas la mériter ? Je n’en savais rien, et franchement, ça ne servait à rien de se la jouer psy de comptoir. J’étais complètement fucked up, et j’avais surtout une crainte : faire du mal à Isaac…
Surtout qu’il n’était pas le seul dans mon esprit. Il serait apparu quelques mois plus tôt, les choses auraient peut être été différentes. Mais elles étaient ce qu’elles étaient, et j’avais rencontré Raphaël avait de revoir Isaac. Le français me faisait rire. Il était gentil, mais quand il n’était pas d’accord avec moi, il s’exprimait. Et puis, surtout, Raph était un moldu sans le moindre contact ni lien avec ma famille. Il n’y avait pas de corde à ma cheville qui m’obligeait à rester là. Raphaël était un moldu qui se foutait de mon nom, mais qui, en prime, se foutait aussi de ma célébrité et de tout ce que cela amenait. Et bon sang, que c’était revigorant ! J’adorais la musique, mais combien de mec ma carrière musicale avait soit attiré pour les mauvaises raisons, soit repoussé à cause de tout ce que cela impliquait ? Mais Raph, lui, me traitait comme les autres, avec ses petites blagues et son sourire craquant.
D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il n’a pas répondu à mon dernier sms. Alors je change d’application, plutôt que de errer bêtement sur ma messagerie en attendant une notification en particulier. Je me balade sur Instagram, prends la peine de réponse à des fans sur les réseaux, les remerciant pour leur présence à ma tournée et en réagissant à des photos de mon concert avec un certain intérêts. Certaines tenues étaient vraiment plutôt sympas, et je n’étais pas peu fière des quelques extraits vidéos. J’en envoie mêmes quelques uns à Leah, puisqu’on l’aperçoit, et qu’elle se débrouille vraiment bien. Elle ne répond pas, elle devait soit prendre une douche, soit se balader sans son téléphone, ou peut être même faire une sieste. Ce ne serait pas surprenant, après tout, nous avions un peu répété aujourd’hui, et demain était l’une de nos plus grosses salles après tout. Moi, j’en avais déjà fait de cette taille-là, mais pour Leah, c’était une première. Nous n’avions fait que de « petites » salles jusqu’ici, et moi, j’avais hâte.
C’est pendant que je scroll infiniment sur les réseaux que mon téléphone se met à vibrer et qu’apparaît le visage de Raphaël sur mon téléphone. Surprise, je décroche donc, étonnée qu’il m’appelle. Mon dernier SMS n’était pas si choquant que ça, pourtant… Si ? Je ne m’en souvenais même plus vraiment maintenant…
«Coucou ! J’suis en bas !» Je fronce les sourcils, avant de me redresser en répondant : « En bas de quoi ? » La réponse ne se fait pas attendre et me laisse bouche bée : «Bah, de l’hôtel.» Après un instant de silence, il reprend, puisque manifestement, il a bien compris que, moi, je n’étais pas sûre d’avoir bien compris. «J’ai fait le trajet en moto.» Raphaël a fait le trajet en moto. Londres-Glascow en moto. C’était quoi, 600, 700km ? Plus de 7h de trajet, peut être même plus en moto. Et il l’avait fait, pour venir nous voir. Enfin, sans doute pour voir Leah. Mais bon, c’était moi qu’il appelait. Oui, mais si Leah ne répondait pas à mes messages, elle ne devait pas répondre aux appels. Oui, mais tout de même. Il avait fait quasiment 700km en moto… Pour venir nous voir. Alors je me redresse d’un bond et m’exclame : « J’arrive ! » et je raccroche. Je me dirige d’un coup vers la porte, avant de me rappeler qu’étant là pour un concert, on me repérerait sûrement facilement. Alors je vais enfiler une perruque (pas de magie, on a dit), une casquette par dessus ça et une paire de lunette de soleil. Avec mon jean, j’enfile une veste sombre et passe-partout qui me permettait de rester anonyme assez facilement… A peu près, en tout cas. Et cette fois, je dévale les escaliers, presque trois par trois, pour rejoindre le devant de l’hôtel.
Raphaël est là. B*rdel, ça ne devrait pas être permis pour les beaux gosses d’avoir une moto. Ca décuplait son sexe appeal par deux, au moins… Et il n’était déjà pas sans me faire effet sans la moto. Etrangement, Isaac disparaît de mon esprit aussi facilement que cela, lorsque nos regards se croisent et qu’un grand sourire s’affiche sur ses lèvres. Je m’approche presque en trottinant avec un grand sourire.*
« C’est plutôt pour toi que ça roule ! Tu dois être crevé de tant de route, tu es fou Raph ! »
*Avais-je donc commencé par répondre en m’avançant vers lui avec un petit rire. J’appréciais énormément l’attention, même si elle n’était probablement pas pour moi à l’origine, plutôt pour sa coloc.*
« Vivre avec Leah te manquait tellement que tu as voulu faire tout ce trajet pour la voir ? »
*Une part de moi avait envie qu’il me réponde que ce n’était pas elle qu’il venait voir, mais notre petit flirt était, jusque là, plus subtil que ça. Pourtant, je trépigne de joie, j’ai presque envie de le prendre dans mes bras, même si cela ne se fait pas trop. Oh, et puis tant pis. Je finis donc de m’approcher et l’enlace rapidement en murmurant : *
« Ça me fait plaisir de te voir ! »
*Je recule un peu et plonge mon regard azur dans le sien, dans un moment de flottement, pour observer les traits de son visage comme si j’étais dans un rêve. Mais finalement, je réalise que nous sommes dans le vrai monde, mais aussi dans la rue.*
« Viens, allons dans ma chambre, il y a parfois des paparazzis en bas des hôtels… »
*Et puis, c’était aussi une bonne excuse pour l’inviter à passer un moment un peu plus intime qu’ici, au vu de tous…*
in the stars
I've always felt music is the only way to give an instantaneous moment the feel of slow motion.
Raphaël Millet
INRP
Métier : Livreur dans un fast food
Messages : 9706
Gallions : 951
Date d'inscription : 26/07/2019
IRL
Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Ven 16 Aoû - 18:47
L'amour est une étoile lointaine qui nous guide dans la nuit incertaine
«Fin mars 2022»
Raph, friand des bons jeux de mots, rit de bon coeur à la réponse d’Ady.
«Ça va, c’est pas si long que ça en a l’air.» Mais ce serait mentir que de dire que c’était une partie de plaisir et qu’il n’avait pas vu le temps passer. Il se garda surtout d’avouer que la conduite lui permettait de se changer les idées. «De toute façon, la vie est trop courte pour rester sain d’esprit. Faut s’accorder quelques petites folies. »
Ce n’était pas à la sorcière qu’il allait apprendre ça. Elle qui ne vivait que pour sa passion, et le jeune homme était persuadé que, elle aussi, savait s'accorder quelque folies.
Lorsque Adelaide évoqua Leah, le regard du jeune homme s’assombrit, alors qu’il repensa aux jours de formations qui lui ont été imposés à Jonas et à lui. C'était en partie pour ça qu'il était venu. Pour lui faire un léger debrief des quelques jours que Jonas et lui avaient vécu, et pour la prévenir de ce qui allait l'attendre quand elle ira à ses propres jours de formations. Sans compter le fait qu'ils allaient sûrement avoir des perquisition à la maison, et être surveillés. Il se reprit très rapidement.
«Penses-tu ! On est enfin tranquille chez nous ! On peut manger ce qu’on veut, quand on veut, et inviter qui on veut.» Le français sourit en coin, parce que tout ça, avec ou sans Leah, ils ne se gênaient pas. Bon, ils essayaient de prévenir un minimum quand ils invitaient quelqu'un, histoire que la chasse d'eau soit tirée. «Non, je m’étais promis de faire la surprise pendant votre tournée, et comme j’ai quelques jours, même si je dois les rattraper plus tard.»
Et il fallait qu’il en profite de ces jours, parce que ça allait être les derniers avant un long moment. Ou alors, il allait en avoir d’autres, à durée indéterminée, très prochainement. Tout dépendra si son connard de patron arrivera à trouver un prétexte pour le dégager… Mais bon, pour l’instant, il avait un taf, et quelques jours de repos qu'il avait grugé.
Ady finit par le prendre dans ses bras en lui murmurant qu’elle était contente qu’il soit là. Penaud, le jeune homme resta stoïque sans oser refermer ses bras sur elle. Le geste ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Il ne savait juste pas trop comment réagir.
«Bah euh… Content que tu sois contente! Je serais venu plus tôt si j’avais su que ça te ferait tant plaisir !»
La jeune femme finit par reculer et le dévisager. Il l’observa également. Elle n’avait pas l’air trop fatiguée de sa tournée, pour le moment en tout cas. Mais plus il continuait de la dévisager, plus il commença à ressentir comme un pincement au cœur. Alors que ses yeux commençaient à se perdre dans les siens, il se décida à briser le silence qui allait peut-être finir par être un peu gênant.
«Sinon elle fait quoi la Colloc ? Elle répond pas quand je l’appelle. Tu l'as totalement épuisée avec des horaires pas possible ?»
Ce qui était drôle avec cette dernière question, c'était que Leah était plus ou moins habituée aux horaires pas possible. Et qu'avec le couvre-feu, c'était compliqué de veiller trop trop tard.
Adelaide lui proposa ensuite de la rejoindre dans sa chambre, pour éviter les éventuels paparazzis qui pouvaient traîner en bas de l’hôtel. Il fit signe négativement de la tête.
«Pas tout de suite. Je peux quand même pas la laisser comme ça sur le trottoir.» Il eut un petit sourire malicieux. «Et puis… T’as peur qu’on nous voit ensemble ? Je te fais honte à ce point ? Après tout, ton déguisement est imparable.»
Il agita ses clés dans sa main. Bien plus nerveux que ce qu’il avait envie de laisser paraître.
«Tu veux pas qu’on aille quelque part ? Il doit bien y avoir un point de vue sympa dans les alentours de Glasgow ?»
Il avait toujours une veste et un casque en rab dans son coffre, au cas où il devait dépanner quelqu’un. Bien que la veste risque d'être peut-être un peu trop large pour elle, c'était toujours bien d'en porter une, par sécurité.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés
Spoiler:
Adelaide Flint
INRP
Métier : Autrice, Compositrice et Interprète
Messages : 149
Gallions : 860
Date d'inscription : 06/10/2023
IRL
Lumos Je rp en : blanc Mon allégeance : neutre
Ven 16 Aoû - 21:14
IN SECRETI think the tiniest little thing can change the course of your day, which can change the course of your year, which can change who you are.
*Le rire de Raphaël me réchauffe le coeur et mes lèvres s’étirent en un grand soupir. Je m’approche toujours en l’écoutant me répondre et je ne peux m’empêcher de lever un sourcil suspicieux. Pas si long que ça ? Les temps de transport moldus me paraissaient toujours excessifs. Ah ça, s’il y avait une chose qui me manquait vraiment dans le monde de la magie, c’était les modes de transports. Qu’attendent les moldus pour inventer leur propre poudre de chemisette ? Enfin, la suite de sa réponse me convient, et surtout, me parle un peu plus.*
« Quelques seulement ? S’il y avait un quota, je crois que je l’aurais déjà explosé ! »
*M’étais-je contenté de répondre avec un petit sourire malicieux. Me voilà donc à parler de Leah, après tout, c’était bien grâce à elle que nous nous étions rencontré. C’était sûrement pour elle qu’il avait fait tout le trajet. Mais voilà que Raphaël me fait rire à nouveau. C’est ce qui me plaît le plus chez lui. Son sens de l’humour m’avait à chaque fois : comment résister à un homme qui vous fait rire ? Impossible. Mon fiancé ne me traverse même plus l’esprit. C’est cruel à dire, mais je n’y pouvais rien. Les relations où je me sentais emprisonnée me terrifiait, sans parler du fait qu’un homme qui me donnait tout me rappelait sans cesse la raison pour laquelle je ne m’étais jamais senti chez moi dans ma fratrie : l’amour excessif de ma mère… Et ce, même si je savais pertinemment pourquoi c’était moi qu’elle avait tant chérit. C’était injuste. Etais-je seulement vraiment de sang-pur ? Certes, ce n’était pas important pour Isaac, mais peut être qu’en connaissant la vérité, ma famille me repousserait plus qu’autre chose, autant qu’ils accepteraient de me libérer de mon obligation de mariage.
Tout cela me pesait, mais avec Raphaël, toutes ces idées, ces questions, ces choses quittaient mon esprit. Je me sentais légère, même si ce n’était que question d’heure ou même de minutes parfois. Alors je ris doucement, écoutant la suite de son explication : *
« Hé bien c’est une très belle surprise. »
*Avais-je donc répondu après l’avoir serré dans mes bras, murmurant à quel point j’étais heureuse de le revoir. Il ne me serre pas contre lui, et je me recule, me demandant si cet accolade était de trop, mais il n’avait pas l’air mécontent, juste un peu intimidé. Cela m’arrache un sourire : il avait beau être très intéressant et drôle, il semblait être un peu long à la détente sur tout ce qui concernait le flirt… Il ne se rendait sans doute pas compte de son charme… Ce qui ne faisait que renforcer celui-ci, avec cette innocence presque incongru.*
« Evidemment que ça me fait plaisir ! Mais ne t’inquiète pas, il ne faudrait pas non plus que ça soit problématique pour ton boulot, le timing est parfait, nous n’avons pas de show ce soir ! Enfin, demain si, mais on devrait pouvoir te trouver une place, au pire, tu seras derrière, en coulisse ! »
*Il me demande ensuite ce que fait Leah et je hausse les épaules avec une petite moue qui signifiait que je n’en savais tout simplement rien.*
« Il faut croire, elle ne m’a pas répondu non plus à mes quelques messages. On a finit la répète il y a deux bonne heure, mais c’est vrai que c’est pas un rythme facile à prendre, et vu qu’on a de vrais lits et pas ceux du tour bus… Elle doit en profiter. »
*Affirmais-je en haussant de nouveau les épaules pour marquer que tout cela n’était que des suppositions.
Cela dit, après avoir lancé un regard autour de nous, je lui propose de monter dans ma chambre : cela serait moins risqué. Sa réponse me fait rire et je secoue la tête de gauche à droite.*
« J’essaie surtout de me faire toute petite, pour laisser la place à ma tournée… »
*Et puis, je ne voulais pas l’effrayer, alors je ne lui dis pas que je ne tenais pas à me retrouver en première page d’un magazine people à la noix et partout sur les réseaux, et que je doutais que lui le souhaite plus que moi. Enfin, il agite ses clés et me fait une petite proposition. Je me pince les lèvres et jette un regard vers l’étage. Je n’avais pas grand chose sur moi, mais de toute façon… Je n’avais besoin de rien de plus, pas vrai ? Alors je me tourne de nouveau vers lui en haussant un sourcil.*
« Ca doit exister, je serais curieuse de voir ça. Et ça fait longtemps que je n’ai pas fait de moto. Tu as un casque en rab ? »
*Demandais-je tout de même : je devais assurer 2h30 de show demain, il valait mieux éviter la commotion cérébrale (et toute autre blessure en réalité) ! Mais même si ce n’était pas prudent, je devais l’admettre : j’avais hâte de laisser le paysage défiler sous mes yeux en enlaçant le beau brun devant moi.*
in the stars
I've always felt music is the only way to give an instantaneous moment the feel of slow motion.
Raphaël Millet
INRP
Métier : Livreur dans un fast food
Messages : 9706
Gallions : 951
Date d'inscription : 26/07/2019
IRL
Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Mar 3 Sep - 14:59
L'amour est une étoile lointaine qui nous guide dans la nuit incertaine
«fin mars 2022»
Métro, boulot, dodo. C’était le quotidien de bien des gens. Même lorsqu’on était passionné par son travail, c’était une activité extrêmement chronophage qui laissait peu de temps et d'énergie pour le temps libre. Les évènements de la vie faisaient que la charge mentale que chacun devait encaisser au quotidien était de plus en plus lourde à porter. Il fallait savoir s’accorder quelques petites folies, comme traverser la moitié de la Grande-Bretagne à moto pour faire la surprise à des amies. Enfin quelques folies… D’après Adelaide, ce n’était pas assez. S’il y avait un quota à respecter, elle l’avait très probablement pulvérisé. Le jeune homme la taquina.
«Tsss, dépravée va ! En fait, t’as une mauvaise influence sur nous !»
Raph expliqua qu’il profitait des quelques jours de dispo qu’il avait pour faire une surprise aux deux filles. Lorsque Ady lui répondit que c’était une belle surprise, il se garda de répondre que la surprise n’était pas aussi belle qu’elle, même pour plaisanter. Surtout qu’avec le gros câlin qu’elle lui avait fait, ça allait être un peu bizarre comme déclaration.
D’après elle, le timing était parfait. D’autant plus qu’il n’aurait pas fallu qu’il ait des problèmes avec son boulot. Les filles n’avaient pas de représentation ce soir-là, seulement le lendemain et Ady était persuadée de pouvoir trouver une place de concert pour le français. Et, dans le pire des cas, il pourrait être juste derrière, en coulisse.
«Pour ce qui est du boulot, les problèmes j’en ai déjà, depuis mon hospitalisation… Et pour le concert… Euh… Ouais, alors… Euh… Je suis vraiment obligé ? Nan parce que je dois déjà supporter le piano à la coloc. Parfois je fais l’effort au London Bar. Je veux éviter d’exposer mes oreilles trop souvent, j’ai pas envie de finir sourd prématurément… »
À ce propos de Colloc’, il demanda ce que faisait Leah, étant donné qu’il n’avait aucunes nouvelles. Il était possible que leur amie se soit complètement endormie. Elles avaient fini leur répétition deux heures plus tôt, mais Ady avoua que le rythme n’était pas forcément facile à tenir, et que, à l’hôtel, elles avaient des vrais lits, pas comme les banquettes du Bus Tour.
«Tu vois… T’as une mauvaise influence ! Tu épuises ma pauvre petite Leah si frêle et fragile. » Il mima des larmes de crocodile, en faisant tourner ses poings autour de ses yeux. «Et toi, alors ? T’es pas trop éclatée ?»
La chanteuse ne souhaitait pas s’éterniser sur le trottoir et proposa donc à Raphaël de monter dans sa chambre. Ce dernier refusa. Pas qu’il ne voulait pas, mais il ne pouvait pas laisser sa bécane comme ça sur le trottoir. Et tant qu’à faire qu’elle était là, il préférait l’utiliser un peu avant de la garer à l’abri. Ce n’était pas toujours évident d’avoir une place sécurisée quand on n’avait pas accès à un parking privé. Il proposa à Ady de faire un tour. Il n’avait pas trop d’idée précise en tête. Il devait bien y avoir un truc sympa à moins d’une demi-heure de Glasgow. Un point de vue, un endroit paisible.
Sa proposition était sérieuse, mais il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle soit prise comme telle. Et il ne s’attendait pas à ce que Adelaide ne cède aussi facilement. Ou alors, elle avait pris ça pour une boutade et tentait de le piéger à son propre jeu ? Dans tous les cas, c'était avec grand sérieux qu'elle lui demanda s’il avait un casque en plus.
«Toujours ! On ne sait jamais. Imagine que ma collègue sexy me demande de la ramener chez elle et qu’elle me propose de monter. Faut pas que je me retrouve sur la touche pour une histoire de protection !» Il ouvrit le coffre et attrapa la veste en cuir qu’il balança sur la jeune femme. «Tiens, mets ça aussi. Ça risque d’être un peu grand mais c’est important. En cas de pépin, ça peut te sauver un bras ou une côte.» Il prit ensuite le casque qu’il lui tendit. «Et voici la couronne de son altesse» Ajouta-t-il, amusé.
Tous deux prêts à partir, ils prirent place sur la moto. Raph attrapa fermement les bras d’Adelaide et les dirigea sur ses abdos, pour qu’elle enroule ses bras autour de lui. Il se retourna en rigolant.
«Désolé ! J’ai toujours rêvé de faire ça. Mets tes bras où tu peux et comme tu te sens à l’aise. Juste accroche toi bien.»
Il démarra et se dirigea vers la sortie de la ville. Il ne savait pas trop où ils allaient, mais il se dit qu’une fois en dehors de l’agglomération, il pourrait déambuler un peu au pif jusqu’à trouver un endroit sympa.
Peut-être qu'Ady aurait une idée, parce que lui, il ne connaissait pas du tout les alentours de Glasgow.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés
Spoiler:
Adelaide Flint
INRP
Métier : Autrice, Compositrice et Interprète
Messages : 149
Gallions : 860
Date d'inscription : 06/10/2023
IRL
Lumos Je rp en : blanc Mon allégeance : neutre
Sam 28 Sep - 12:34
IN SECRETI think the tiniest little thing can change the course of your day, which can change the course of your year, which can change who you are.
*D’un air fier et amusé, je hausse une épaule et surjoue avant de répliquer : *
« Parfaitement ! Je suis une mauvaise sorcière [bad witch/bitch ] qui ensorcèle tout ceux qui ont l’audace de m’approcher ! »
*Après un petit clin d’oeil, je ne peux pas m’empêcher de rire, avant de soupirer, avec une petite moue.*
« Enfin, j’imagine que ce n’est pas franchement le moment pour ce genre de plaisanterie. »
*Ajoutais-je, un peu grimaçante. Même si je m’efforçais d’ignorer la situation de toutes mes forces, cela ne pouvait pas m’échapper : les moldus mettaient de plus en plus de moyens pour débusquer les sorciers et les piéger. Pour l’instant, ma « célébrité » m’avait permis d’éviter la plupart des problématiques que mes camarades rencontraient, et je m’ efforçais moi-même de ne pas être prise en flagrant délit. Aussi dur que cela puisse être, cela voulait dire plus de magie et plus d’escapade vers le monde sorcier. De toute façon, je n’avais pas d’attache forte avec ma famille, je n’étais même pas certaine qu’ils aient remarqué que je ne venais plus du tout. La plupart de mes amis étaient des moldus ou vivaient parmi eux, puisque, pour les autres, je ne les fréquentais tout simplement pas vraiment, pas au quotidien en tout cas. Enfin, il y avait Isaac mais… mais plus le temps passait, plus j’avais l’occasion d’y réfléchir, et pire c’était. Sur le moment, c’était très bien, je ne réfléchissais pas. Physiquement, les choses se passaient bien. Mais dès qu’il fallait discuter, cela devenait évident que nous ne vivions pas dans le même monde et que nous n’avions pas les mêmes intérêts. Et puis, Isaac était mon fiancé. Je détestais ce mot-là. Je détestais cette idée d’engagement. S’il n’y avait déjà pas grand chose à se dire après s’être vu deux ou trois fois… Non, pour moi qui vivait de passion, je ne pouvais pas l’imaginer. Isaac était trop sage pour moi, et l’idée même de passer ma vie avec un homme que l’on avait choisi pour moi me donner la nausée.
De toute façon, ce n’était pas le moment de penser à Isaac. D’ailleurs, cela me fait un petit pincement au coeur. Si j’avais rencontré Raphaël après Isaac, aurais-je eu cette attirance pour lui, ou aurais-je songé que j’avais déjà un homme qui m’attendait ? Peut être. De toute façon, impossible de réécrire l’histoire désormais. J’avais rencontré Raphaël, sans doute un peu trop tard, ou peut être trop tôt. Mais il était là, devant moi, et j’étais incapable de réfléchir plus loin que cela. Il est là, et en plus, il ne manque pas d’humour.*
« Ca, ce sont les concerts de Leah toute seule. Imagines maintenant qu’en plus de Leah au piano, on a un bassiste, une percu et un guitariste ! Et j’ai ma guitare aussi sur certaines chansons d’ailleurs. Et puis, tu m’as jamais entendu chanté en direct, tu verras, c’est pire que ce que tu imagines. »
*Affirmais-je en haussant un sourcil. Le voilà qui plaisante encore, et cela m’arrache un autre sourire. En réalité, en présence de Raphaël, j’avais toujours du mal à faire autrement. Il était drôle et gentil, et même s’il n’avait rien à voir avec les bad boys que je fréquentais souvent, il me plaisait vraiment. Et même si ce n’était pas bien de ma part et que je culpabilisais un peu à chaque fois que je le réalisais, il me plaisait plus qu’Isaac…. Nos échanges étaient souvent lunaires, mais son ton très pince-sans-rire presque plus britannique que français avait le don de me faire me sentir plus légère. Avec lui, je pouvais me sentir moi-même, être impulsive et dire tout ce que je voulais sans que cela ne me retombe dessus. Et puis, après sa petite plaisanterie, le voilà qui s’enquiert de ma santé. Drôle et attentionné (et accessoirement, beau et motard….), que demander de plus ?*
« Oh, moi ça va, je ne suis ni frêle ni fragile ! Plus sérieusement, j’ai plus l’habitude de ce rythme un peu improbable, et la scène, c’est sans doute l’une des choses que j’aime le plus dans ce boulot donc… Je m’accommode de tout le reste ! »
*Repondais-je à mon tour, d’abord avec humour puis avec un peu plus de sérieux. Enfin, après cet échange, je me dis que je ne devrais pas rester là, surtout avec un homme. A tous les coups, cela pourrait finir sur les réseaux, avec une petite photo en prime et franchement, je n’avais pas besoin de ça en ce moment.
Mais plutôt que d’accepter de monter, Raphaël me propose un tour de moto. L’espace d’un instant, je me demande s’il est sérieux ou s’il plaisante, mais il a l’air sérieux. Et moi qui aimait la moto n’hésite pas longtemps. J’accepte donc son offre et lui demande s’il a un casque. Sa réponse me fait éclater de rire en me prenant par surprise, mais je tousse pour prendre un faux air sérieux.*
« Oui se protéger c’est très important. Moi aussi je m’assure de toujours avoir une protection en cas de besoin. »
*Ajoutais-je après une seconde d’hésitation, d’un air entendu. Puisque Raphaël ne saisissait pas les signaux subtils, il était temps de passer à moins subtil, pas vrai ? Dans les cas, il me balance une veste en cuir, un peu grande, mais ce n’était pas trop mal. Je me contente d’un petit « merci » avec un petit sourire. Il pensait vraiment à tout, malgré ses grands airs détachés. Il me tend ensuite le casque et je le saisis en prenant un air royal.*
« Vous êtes bien aimable, manant ! »
*J’enfile le casque et l’attache, avant de grimper sur la moto. Raphaël s’empare alors de mes bras qu’il enroule autour de lui et vient poser contre son ventre, ce qui n’est, de nouveau, pas pour me déplaire. Au contraire, c’est même plutôt sexy. Je ris à ses mots avant de venir coller mon torse contre son dos. Avec le manteau de cuir, il ne devrait même pas sentir ma poitrine, mais me savoir coller à lui comme ça lui donnera peut être quelques idées ? En tout cas, mes mains restent là où il les a mise et je pose ma tête sur son épaule en observant les lumières défiler dans la ville, jusqu’à sortir doucement vers de plus petites routes qui nous éloignent de là, montant légèrement pour admirer la vue. Je repère un panneaux pour ce qui semble être un spot parfait pour admirer la ville tranquillement et tapote sur le ventre de Raphael avant de pointer le fameux panneau, en me disant que ce serait idéal, quoi que je n’étais pas sûre de vouloir que ce trajet hors du temps et dans un monde qui semblait nous appartenir s’arrête si vite.*
in the stars
I've always felt music is the only way to give an instantaneous moment the feel of slow motion.
Raphaël Millet
INRP
Métier : Livreur dans un fast food
Messages : 9706
Gallions : 951
Date d'inscription : 26/07/2019
IRL
Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Sam 26 Oct - 17:54
L'amour est une étoile lointaine qui nous guide dans la nuit incertaine
«Fin mars 2022»
Raph se força à rire à la blague d’Ady, tout en jetant un regard dans les alentours pour s’assurer que personne ne les entendait. Bien entendu, si quelqu’un les avait entendu et les interrogeait, ils pourraient se justifier en disant la vérité : “Que ce n’était qu’une simple plaisanterie à ne pas prendre au premier degré”. Mais à l’époque où ils vivaient, certaines plaisanteries n’étaient pas bonnes à faire en public, et pour certaines personnes, le second degré n’est qu’une température de cuisson. Et ça, la chanteuse l’a très rapidement compris.
«Triste époque, hein ? J’ose même plus faire de citations de films dans des lieux publics. Et je ne parle même pas des blagues dites de mauvais goût.» Cela dit, Raph était moins réceptif à l’humour noir ces dernières années que lorsqu’il était plus jeune. Il avait fini par comprendre que certaines blagues n’étaient pas forcément bonnes à faire dans certains contextes. Et surtout, ce qui était censé être, pour lui, une blague, une fiction absurde censée dénoncer des atrocités, était une histoire bien réelle pour d'autres. Une histoire qui pouvait réveiller des souvenirs douloureux ou rappeler la vie de merde que certaines personnes pouvaient avoir. Mais bon… Qu’est ce qu’un traumatisme psychologique à côté d’une bonne blague ? «Les gens sont trop… Trop sérieux… Trop paranoïaque.»
Et c’était le gars qui regardait autour de lui, pour s’assurer que personne ne pouvait les entendre parler de magie, qui jugeait la paranoïa des autres. L’Hôpital, la Charité…
Ady voulait vraiment qu’il vienne à leur concert. Elle avait des arguments chocs. Leah ne serait pas seule à massacrer le Quatrième Art.Ils étaient tout un groupe.
«Ah oui c’est vrai, tu chantes. Et des gens paient pour voir ça. C’est dingue que tu puisses vivre de cette fraude que tu appelles métier, quand même.»
Petite pique gratuite, mais il fallait dire que la perche était bien tendue. Le français se permettait de se lâcher sur ce genre de vanne avec elle, parce qu’il savait que Ady n’était pas trop complexée par sa situation. Elle avait conscience qu’elle avait beaucoup de chance de pouvoir vivre de sa passion, et Raph supposait que elle-même devait parfois avoir du mal à réaliser que tout ça était réel. Il était lui aussi dans l’univers de l’art, même si lui c’était c’était le domaine de l’audiovisuel et elle la musique. Qu’elle avait percé et que lui… Pas vraiment. Il a réussi à se faire connaître un peu… Dans le monde sorcier… Sur sa vidéo hommage à Harry Potter. Mais c’était tout.
Raph s’enquit de la fatigue d’Adelaide, si elle arrivait à tenir la tournée mieux que Leah. La sorcière était rodée à ce genre d’expérience. Elle arrivait à s’en accommoder.
«C’est déjà ça. Je pense que Leah va vite prendre le pli elle aussi. C'est une battante.»
La discussion continua jusqu'à ce qu'elle décréta qu'elle voulait éviter les paparazzis qui risquaient de traîner. Le jeune homme n’était pas très emballé à l’idée de se poser dans la chambre d’Ady. Il était crevé par le trajet, mais il ne pouvait pas laisser sa moto comme ça, en plan sur le trottoir. Il proposa de faire un tour, ne sachant pas trop à quoi s’attendre comme réponse. Il hocha la tête quand la chanteuse affirma toujours avoir de quoi se protéger.
«T’as bien raison d’être prévoyante, une femme avertie en vaut deux.»
Et il savait de quoi il parlait. Il ne comptait plus le nombre de fois où des filles se prêtaient des tampons quand il était au lycée. Enfin prêter, c’était un peu bizarre comme terme pour ce genre de situation, comme si elles allaient le rendre une fois usagé. Il y avait toujours une fille qui avait de quoi fournir à une autre qui était à sec. Façon de parler, une fois de plus.
«Simple manant ? Votre Altesse me donne un surnom bien sévère alors qu’elle s’apprête à chevaucher ma fidèle monture ! Je ne suis pas un simple bouffon… Je suis… » (Nielas Aran ? Mais personne n’aura la ref ici ) «… un Chevalier ! Sir Raph de Lyon pour vous servir !»
Le sourire qui commençait à se dessiner sur le visage de Raph, fier de sa bonne répartie, s’effaça aussitôt. Déjà-vu. Il avait le sentiment d’avoir déjà vécu ça. Cet instant. Il se sentit fébrile une demi-seconde. Est-ce que c'était prémonitoire ? Qu’est ce qu’il allait se passer après ? Il l’ignorait. Il changea aussitôt de sujet.
«Bon bah… Que la partie commence !»
La sensation étrange ne le quittait pas de suite. Même quand il força Ady à l’entourer de ses bras pour plaisanter. Plaisanterie qui la fit rire d’ailleurs, bien qu’elle ne retira pas ses bras. Au contraire, elle en profita même pour se coller un peu plus contre lui en posant sa tête sur son épaule.
Il était un peu perturbé. La chanteuse était vraiment bien serré contre lui et… Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu une telle intimité avec une fille. Ça le travaillait un peu, et malgré lui, il s’imaginait des choses. Bien qu’il avait une légère attirance pour la jeune femme, il n’y avait, évidemment, absolument rien entre eux. Et il n’y aura, évidemment, probablement jamais rien. De toute façon, elle devait avoir des prétendants bien plus intéressants que lui. Et… Il ne se sentait pas vraiment à l’aise avec la vie de couple. Peut-être n’était-il pas fait pour ça ? À moins qu’il n'ait pas fait les bonnes rencontres, sur le plan amoureux ? Concrètement, il s’en fichait car il s’était fait une raison et s’en accommodait plutôt bien. Mais bon les résolutions, c’est comme les migraines, on les oublie quand la douleur part. Et quelque part… Est-ce qu'il espérait pas juste passer un moment seul à seule avec elle en faisant cette proposition ?
Ady finit par attirer son attention sur un pancarte. Compliqué de répondre. Elle ne pouvait pas l’entendre. Il se contenta de tapoter deux fois sa main en espérant qu’elle comprenne que ça veut dire un truc du genre “Okay !”
Ils suivirent la direction de la pancarte jusqu’à arriver à un petit panorama où ils pouvaient voir Glasgow au loin. Il coupa le moteur et le silence les envahit. Ils restèrent peut-être une minute, immobile, sans parler, avec elle toujours accrochée et collée à lui.
«Ahem… Son Altesse Sérénissime est arrivée à destination.»
La sensation de déjà-vu le reprit et, même si ça le tracassait, il décida de l'écarter de ses pensées. Il desserra l’étreinte d’Adelaide pour se lever.
«Du coup… On va pouvoir papoter tranquille ici. Pas de paparazzi, pas de Blood Circle. Pas d’inconnus. Juste nous deux !» Il regarda en direction de la route. «A moins qu’on ne nous ai suivi.» Mais aucun véhicule ne se profilait dans leur direction. Il regarda le ciel. Pas de drone, pas de pigeon espion. «Ça a l’air tranquille.» Il posa son casque. Avant de rire. «Je pensais pas que t’allais vraiment accepter de partir faire une virée comme ça, sur un coup de tête ! C’est pas la première que tu montes à moto, n’est-ce pas ? T’avais l’air plutôt à l’aise.» Il eut un pincement au niveau de la poitrine. Puis se lança. «J’me sens con, je pensais que t’allais me tomber dans les bras tellement tu aurais eu peur. J’aurais été obligé de te rassurer, tout ça.» Il rit un peu gêné. C’est pas du tout ce qu’il s’était imaginé, mais au moment où il fit sa blague, il se rendit compte d’à quel point la blague était un peu maladroite, voire déplaisante. Il retourna son attention vers la ville qu’ils voyaient au loin, histoire de changer rapidement de sujet. «On a pas mal cavalé mine de rien… Pas si terrible que ça Glasgow vue d’ici.»
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés
Spoiler:
Adelaide Flint
INRP
Métier : Autrice, Compositrice et Interprète
Messages : 149
Gallions : 860
Date d'inscription : 06/10/2023
IRL
Lumos Je rp en : blanc Mon allégeance : neutre
Mar 5 Nov - 21:42
IN SECRETI think the tiniest little thing can change the course of your day, which can change the course of your year, which can change who you are.
*Raph n’est manifestement pas à l’aise avec ma plaisanterie. Son rire n’est pas très naturel et son regard trahi son inquiétude. Moi, j’étais habituée à cacher ma nature, et parfois, une plaisanterie sur le sujet était finalement un bon moyen de retourner l’attention de ceux dont il fallait se méfier. Mais Raph, même s’il côtoyait le monde sorcier, n’en était pas un. Il n’avait pas à cacher tout cela depuis une décennie, alors bien sûr, il était plutôt inquiet… Et peut être aussi que j'étais légèrement dans le déni à ce sujet…
« Tu ne devrais pas t’empêcher de vivre pour correspondre à un moule. Enfin… C’est moi qui dit ça. M’enfin, tu m’as comprise. C’est vrai que c’est une triste époque. »
*Confirmais-je en haussant les sourcils, les lèvres plissés, avec une petite moue… Le tout en évitant soigneusement de lui faire remarqué qu’il avait regardé tout autour de lui comme un paranoïaque, lui aussi. Mais bon, je pouvais le comprendre, c’était plutôt mignon qu’il s’inquiète finalement, non ?
Mais le sujet change, passe à Leah, au concert et je ris face à sa réponse en hochant la tête.*
« Hey, ça pourrait être pire, au moins moi je chante pour de vrai. Certains ne se donnent pas cette peine ! Mais bon, c’est vrai que ça me paraît fou quand même. Pourtant, une fois sur scène, c’est là que je me sens vraiment vivante, j’oublie le reste du monde. C’est une sensation merveilleuse ! »
*Ah, merveilleuse et addictive. J’aurais du mal à m’en passer, maintenant que j’y avais goûté. C’était d’ailleurs pour cela que j’avais fait le choix de me priver de magie, juste pour vivre sur scène, de cette passion que j’avais. Dans le monde des sorciers, je n’avais pas suffisamment de notoriété pour ça. Ce serait sans doute plus sage de plier bagage et de fuir là où personne ne voudrait me torturer pour ce que j’étais. Mais ici, il y avait ce que j’avais de plus précieux au monde, et si je devais me passer de magie pour la musique, c’était sans hésitation que je le faisais.*
« Oui, bien sûr. Ca prend un peu de temps, mais elle s’y fera. C’est un rythme tout de même très particulier, la tournée. »
*Confirmais-je avec un peu plus de sérieux. Moi même, dans un premier temps, j’avais passé tout monde temps libre à dormir. Il fallait dire que, quand je ne chantais pas ou ne répétais, j’étais soit en voyage, soit avec la presse… Evidemment, c’était éreintant. Au moins, Leah échappait à la partie presse, ce qui n’était pas franchement la plus agréable.
Enfin bref. Le moment passe, et je crois percevoir une petite perche, que je saisis à deux mains (je t’ai vu avoir des pensées perverses mais pas encore)… Mais la réponse de Raphaël me laisse pantoise. Pendant un instant, je ne suis même pas sûre que c’est bien sa réponse, qu’il va ajouter quelque chose. S’en suit un petit silence et un bref rire gêné. Bon sang, Raph ? A ce niveau-là, la prochaine étape était un panneau led en forme de flèche vers ma chambre avec écrit en rouge lumineux et clignotant « tu me plais Raphaël Millet, oui, toi, le français brun là, oui oui toi !! ». Et encore, il penserait sans doute à une vanne.
Alors je soupire et passe à la suite, enfilant le casque et la veste qu’il me tend. Je fais un trait d’humour, cela dit, car c’était de toute façon ainsi que nous fonctionnons avec Raph, et au moins, ça, il le saisit. Je souris amusé en m’accrochant à lui.*
« Alors, preux chevalier, emmenez-moi voir la beauté de la nuit sur votre fidèle destrier ! »
*Affirmais-je, en me disant que ce conte de fée là ne me déplaisait pas. Oui, Raphaël en beau chevalier servant, moi en pauvre princesse en détresse…. Quoi que, non, pourquoi devrais-je être en détresse pour être aux côtés d’un beau chevalier ? Une princesse qui fait sa vie, et a envie de la partager avec un prince, c’était encore mieux, comme conte, non ?
Dans tous les cas, nous voilà sur la moto, et j’observe le paysage qui passe, tout contre Raph, qui conduit son bolide avec une certaine agilité et prudence, ce que j’appréciais. Je finis par apercevoir un panneau qui indique un point de vue, que je pointe à mon chevalier qui finit par s’arrêter. Je ris à sa remarque en retirant le casque, avant de secouer la tête pour remettre mes cheveux en place (c’est bien c’est pas cliché en tout cas)*
« Vous êtes bien aimable, noble et intrépide chevalier ! »
*Avais-je répondu en riant, avant de poser mon casque et de lui lancer un regard amusé quand il reprend la parole, avec un sourire qui ne fait que s’agrandir et qui s’amuse encore plus quand il détourne le regard et tente de changer le sujet. Je m’approche alors, pose une main délicatement sur son épaule et, en haussant un sourcil entendu, répond : *
« Je n’ai pas besoin d’avoir peur pour tomber dans tes bras, tu sais. »
*Je ne rajoute rien et attend, espérant que, cette fois au moins, il saisira le sous-entendu. Enfin, à ce niveau-là, on ne pouvait même plus parler de sous-entendu. Et puis, mon regard et mon sourire était assez sérieux, alors il ne devrait pas penser que je plaisantais. Enfin, j’espérais…*
in the stars
I've always felt music is the only way to give an instantaneous moment the feel of slow motion.
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
L'amour est une étoile lointaine qui nous guide dans la nuit incertaine ♣ Adelaide Silex ♥
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum