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Comme une envie de rêver tout haut , te dire enfin les mots qu'il faut || SOLY X :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Sofiane Rasak
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Mer 16 Aoû - 0:09

Comme une envie de rêver tout haut
Te dire enfin les mots qu'il faut
Soly X || Début mai 2021, Toits de la British Library

« Je ne veux pas entendre ça. » condamna fermement Sofiane tandis que l’un des membres du Blood Circle expliquait qu’ils n’avaient plus le temps ni les effectifs pour continuer les recherches sur les assassins d’Ambrose, le fusillant du regard au passage. Sofiane n’était pas prêt à accepter qu’ils réduisent les recherches et encore moins qu’ils abandonnent. « C’est une priorité absolue. » Au fond de lui-même, il savait qu’il avait raison et que pour tout autre membre du Cercle, ils auraient probablement déjà arrêtés de chercher. Les récentes pistes ne donnaient rien. Il n’y avait rien de bien probants, rien qui justifiait la poursuite de l’investigation. Mais pour autant, Sofiane poussait le conseil à continuer et pour le moment, ils écoutaient. Sans doute parce qu’il savait se montrer suffisamment menaçant et vindicatif pour ça. Et de toute manière, il passait le plus clair de son temps à chercher lui-même et rien n’y personne ne pourrait jamais l’empêcher de le faire. Lorsqu’il était revenu au Royaume-Uni, Sofiane avait dû faire face à de nombreux déboires et la semaine avait été rude : son contrôleur judiciaire l’avait incendié pour avoir quitté le territoire sans autorisation du gouvernement mais Sofiane s’était contenté d’un haussement d’épaule. Que pouvait un pauvre contrôleur judiciaire face à la puissance du Blood Circle ? C’était eux le gouvernement désormais et Sofiane se savait protégé par le cercle alors pourquoi faire un effort ? Il avait même réussi à récupérer son emploi puisqu’ils n’avaient trouvé personne pour le remplacer durant son absence. Bref, en quelque sorte, il avait retrouvé sa vie d’avant et les quelques semaines passées loin de Londres n’avaient eu aucun impact sur son existence, du moins d’un point de vue matériel. Parce que pour le reste… Son départ avait bien eu des conséquences non négligeables sur sa relation avec Charly et Sofiane avait dû faire preuve de beaucoup de sagacité pour la convaincre de lui revenir. Il avait opéré avec brio lors de la scène qui s’était déroulée au bar et finalement, il avait réussi à obtenir d’elle ce qu’il désirait ; la garder auprès de lui, rien que pour lui. Pour autant, il avait bien compris la leçon et savait qu’il avait brûlé sa dernière chance ; s’il voulait continuer à voir Charly, il allait falloir jouer plus finement, être plus malin, moins frontal. Moins envahissant. Du moins, en théorie.

S’il avait arrêté de la suivre, c’était bel et bien parce qu’il était occupé avec les recherches pour retrouver les meurtriers d'Ambrose et pas vraiment parce qu’il pensait que cela n’était plus nécessaire. S’il ne l’avait pas harcelé de messages, c’était pour les mêmes raisons. Mais pour autant, il estimait que cela lui servait à prouver à Charly qu’il était prêt à faire des efforts. Il s’était contenté d’un échange par SMS au milieu de la semaine pour confirmer leur rendez-vous, chose qu’elle avait faite. Il n’avait pas renvoyé de message aujourd’hui, peut-être parce qu’au fond de lui-même, il craignait qu’elle ne change d’avis.

La réunion au Blood Circle terminée, Sofiane récupéra son sac dans un local qu’il utilisait pour ses recherches et autres manigances avant de se mettre au volant de sa voiture. Conduisant jusqu’à la bibliothèque, il se gara sur le parking avant de vérifier son téléphone. Pas de nouvel SMS. Pourtant, il était déjà en retard et Sofiane commença à craindre qu’elle ne vienne pas. Il inspira péniblement, avant de vérifier le contenu de son sac à dos. Tout était en place. Il hésita quelques instants à prendre sa sacoche avec son appareil photo mais il la passa finalement autour de son épaule. Une fois prêt, le cœur battant, il se hissa jusque sur les toits, jusqu’à l’endroit où ils avaient l’habitude de se retrouver avant. Tout cela semblait bien lointain désormais et pourtant… C’était bien cette rencontre fortuite sur les toits qui avaient signé le début d’une relation pour le moins atypique entre eux. Lorsqu’il escalada la dernière passerelle qui le menait sur les toits, une moue narquoise s’installa sur ses lèvres, ravi de constater qu’elle était toujours là. Il pouvait faire toutes les conneries du monde, elle était accrochée à lui comme à un rocher et cette pensée ne pouvait que satisfaire son égo surdimensionné et combler ses failles narcissiques. Il s’approcha d’elle à pas feutrés avant de s’installer à ses côtés, lui offrant un sourire simple. « Bonsoir. » Il ne chercha pas à la toucher, ignorant comment serait accueilli ce contact. Il n’avait pas envie de tout brusquer. « Désolé pour mon retard. » En voilà une nouveauté. Sofiane Rasak qui s’excusait. C’était assez rare pour le souligner.  « J’étais en réunion. » Il n’avait pas vraiment besoin de préciser où. « Rien de nouveau. » Là non plus, il n’avait pas besoin d’en dire davantage… Mais il lui avait néanmoins promis de toujours la tenir informée de ce que le Blood Circle pouvait bien décider ou faire concernant Ambrose, alors il tenait sa promesse. « Mais j’ai quelque chose pour me faire pardonner… » Il posa sa sacoche avec son appareil photo à ses côtés avant de retirer son sac à dos. Il en sortit une bouteille de champagne et la lui tendit : « Je crois me souvenir que c’est ton préféré. » Il la regarda quelques instants avant que son regard ne se plante dans l’horizon. C’était étrange mais à la fois si réconfortant d’être ensemble. Le pire dans toute cette mascarade, c’est que Sofiane tentait de faire des efforts. Cette sensation était des plus désagréables pour Sofiane, peu habitué à ça.
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Mer 20 Sep - 23:35

Comme une envie de rêver tout haut
Te dire enfin les mots qu'il faut
Soly X || Début mai 2021, Toits de la British Library

Repartir à zéro. Recommencer. Faire table rase du passé. C’était ce qui était sorti de ma bouche sans que je ne comprenne réellement pourquoi. Je lui en avais tellement voulu. D’être parti sans même me tenir au courant de quoi que ce soit. A croire que je m’étais laissée attendrir par ses paroles. Ce désespoir que j’avais cru percevoir. J’étais pourtant partie. J’avais appelé un taxi. Je lui avais tourné le dos, prête à en finir une bonne fois pour toi. Une fois dans l’habitacle, je croyais que c’était réglé. C’était sans compter sur Sofiane, qui une fois de plus avait agi sans que je ne puisse rien anticiper à la situation. Il était monté avec moi. Vague protestation du chauffeur étouffée par le Syrien qui avait fait la route jusqu’à mon appartement. J’aurais pu aller encore plus loin, lui dire de monter, mais non. Je lui avais simplement proposé de faire comme avant. Avant que notre monde s’écroule totalement. Avant la mort d’Ambrose. Avant que le Blood Circle ne dérive totalement. Avant que tout ne soit si compliqué. Je ne savais même pas si cela allait être réalisable. Il y avait eu tant de choses entre nous. Tant d’affaires sombres et complexes. Sofiane n’avait rien d’un homme posé et stable. Je ressentais au fond de moi ses troubles, ses défaillances. J’en avais conscience. Malgré tout, je ne parvenais pas à le garder loin de moi. Malgré ses photos qu’ils avaient faites, malgré ces instants où je ne m’étais pas sentie en sécurité avec lui. Malgré son absence qui m’avait poussée à la haïr tant, je réalisais que son absence était palpable. Longtemps je me suis dit que j’étais certainement la seule à me prendre la tête avec cette histoire. Mais comme auparavant, il avait atterri dans la boîte de nuit où je me trouvais. Rien que cela était dingue. Il continuait de scruter mes faits et gestes. Il avait fait esclandre, me reprochant mon comportement. Cela voulait donc bien dire que lui aussi était tiraillé ? S’il se fichait de moi, aurait-il fait une telle crise de jalousie ?

Au fond, je savais que nos réactions l’un envers l’autre n’étaient pas normales. N’étaient pas saines.  Cette envie de se donner une autre chance était pourtant présente et elle n’avait pas quitté depuis. C’était peut-être voué à l’échec, mais je n’aurais pas de regret. Une chose était différente, nos plannings respectifs bien plus chargés. J’avais repris mes voyages et je devais reconnaître que mon métier de passion m’avait manqué. Être au cœur des guerres, tenter de partager au mieux ce qu’il se passait à l’étranger afin de sensibiliser la population, c’était le règlement mon moteur. C’était dangereux, cela me rappelait un peu trop durement cette vie lointaine avec Tim, mais j’en avais besoin. Je le ressentais au plus profond de mes entrailles. Je voulais apporter mon aide, dévoiler la vérité. Et m’occuper uniquement des sorciers et de leurs méfaits, cela commençait à me lasser profondément. Ce n’était que du sensationnel souvent envenimé pour déchaîner les passions. C’était le mot d’ordre de Kane… M’éloigner c’était une bonne alternative à tout cela. Je revenais d’Iran. Ce n’était pas réellement la guerre, mais les manifestations et la répression méritaient d’être mises au grand jour. Mon séjour avait été bref. Trois jours et j’étais chez moi, il y en a deux. Juste ce qu’il fallait pour organiser mes interviewés et jeter un œil au montage avec les réalisations du cameraman. Cela sortirait ce soir durant le journal télévisé. Comme toujours, je n’étais pas visible et seule ma voix commentait les images. On l’entendait poser des questions à de jeunes femmes, détailler une situation. Ceux qui me connaissaient pouvaient m’identifier sinon, je restais dans l’anonymat et cela me convenait. Tout comme sur mon compte Instagram où Mademoiselle C restait toujours dans l’ombre.

Sur le toit de la bibliothèque, j’avais d’ailleurs réalisé quelques clichés pour les poster. J’attendais Sofiane, presque nerveusement. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Plutôt que de penser, je préférais m’occuper l’esprit. J’étais donc sur le réseau social pour poster quelques stories. Je répondais aux commentaires, mais également à quelques messages privés qui me demandaient des conseils. Je jetais un œil à l’heure constatant qu’il était en retard. Peut-être qu’il ne viendrait pas ? Je me posais, les jambes dans le vide sur le rebord d’un muret. Jusqu’à quelle heure j’attendais ? Puis il arrivait. Je le vis surgir par son arrivée habituelle. « Bonsoir » Plus naturel et spontané, tu meurs… Je lui adressais malgré tout un sourire alors qu’il s’excusait pour son retard. Visiblement, prévenir par SMS, ce n’était vraiment pas sa tasse de thé. En réunion… j’oubliais que si moi je m’éloignais de tout ce bordel, lui s’y enfonçait. Il était devenu un représentant. Depuis cette attaque lors de la rentrée de ces gosses, j’avais réellement du mal à me positionner. Je les détestais, c’était presque certain. Ils avaient commis trop d’atrocité, mais devenir comme eux ? S’en prendre à leurs gamins ? Cela me dépassait. Il me donnait des nouvelles concernant Ambrose et je hochais simplement la tête. Je perdais espoir de retrouver une trace quelconque. Néanmoins, il ne s’attarda pas sur le sujet, ce qui m’arrangeait dans le fond. Je plissais les yeux avec curiosité quand il annonça pouvoir se faire pardonner. Je laissai un rire s’échapper alors qu’il sortait une bouteille de champagne. « Ca valait le coup que tu sois en retard. Tu es pardonné. Et tu peux être en retard autant que tu veux si tu reviens avec ça à chaque fois. » répondis-je amusée et taquine. Mon amour pour la boisson pétillante n’était un secret pour personne. C’était ce genre de chose qui faisait que j’étais bien avec Sofiane. Ces instants confortables où il me connaissait. Sans avoir à se poser de questions. J’attrapais la bouteille et commençais à l’ouvrir.« Depuis que monsieur est représentant, il vole dans les armoires du Blood Circle. C’est du propre. » ne puis-je m’empêcher de le taquiner. Je faisais sauter le bouchon de liège qui tomba sous nos pieds jusqu’à ce qu’il disparaisse dans le vide. « Alors, quoi de nouveau ces derniers jours ? Je suis rentrée il y a deux jours, je n’ai encore vu personne. » Je n’aurais peut-être pas du lui dire. Il allait croire que je laissais tomber le reste lui. Je n’avais pas envie qu’il ait cette idée en tête, qu’il pense avoir un ascendant sur moi. « Tu as des verres ou j’y vais directement à la bouteille comme la nuit que j’ai passé dans une cage pendant que tu observais que je ne me transforme pas en chien poilu… » J’usais de l’humour, c’était plus simple, moins sérieux. Ne pas trop se poser de questions. Voir ce que cela donnerait…
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Sofiane Rasak
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Mar 3 Oct - 22:44

Comme une envie de rêver tout haut
Te dire enfin les mots qu'il faut
Soly X || Début mai 2021, Toits de la British Library

Le retour de Sofiane au Royaume-Uni lui avait permis de remettre un peu d’ordre dans ses idées. En Syrie, il avait été simple de revenir à sa vie d’avant, les petits délits, retrouver son ancienne bande, retomber dans les mêmes travers. Et pourtant. Cela ne faisait que quelques années qu’il vivait à Londres mais c’était ici qu’il avait trouvé un but, une mission, un objectif. Le Blood Circle était devenu sa famille grâce à Ambrose et les mois avaient passé avant qu’il ne se rapproche de Charly. Pour être tout-à-fait honnête, plus rien ne l’attendait dans son pays d’origine. Si les Rasak lui avaient ouvert les bras et l’avaient accueilli comme s’il ne les avait jamais quitté, Sofiane ne se sentait pas tellement à sa place là-bas. Sa sœur cadette avait pourtant tout fait pour, mais il y avait bien une flamme qui n’avait cessé de vaciller dans son cœur : la vengeance. Et le jeune homme le savait pertinemment, il avait besoin de ça, besoin d’être animé par ce sentiment pour avancer. Même si les pistes pour retrouver les assassins de son meilleur ami s’amenuisaient plus les mois passaient, ce désir de vengeance s’était déplacé sur tous les sorciers. Il n’y avait plus de différences ; ils étaient tous de véritables abominations qu’il fallait exterminer jusqu’au dernier. Acceptant toutes les missions, même les plus barbares, Sofiane se tuait à la tâche, mettant parfois sa vie en danger pour que sa quête vengeresse soit assouvie, tout en sachant pertinemment que rien ne pourrait jamais faire taire ce besoin insatiable.

Au milieu de tous ces meurtres, il y avait Charly. Cela n’avait pas été si facile de rattraper l’affront qu’il lui avait fait en quittant le pays sans l’en informer, sans lui donner aucune nouvelle. Mais Sofiane avait plus d’un tour dans son sac et avait réussi à tourner la situation à son avantage ; tellement que c’était Charly qui avait proposé de reprendre leurs rendez-vous du vendredi. Comme s’il s’agissait de tout recommencer à zéro, d’écrire une nouvelle page de leur histoire en faisant table rase du passé. Sofiane n’y voit aucun inconvénient, tant qu’elle restait auprès de lui. C’était la seule chose qui importait vraiment dans cette affaire. S’il avait cru pouvoir se détacher d’elle en fuyant le pays, lorsqu’il était revenu en Angleterre, il s’était rapidement rendu compte qu’il n’avait plus personne ici. Et il n’y avait qu’elle qui pouvait réellement comprendre ce qu’il vivait, ce qu’ils vivaient tous les deux. La perte d’Ambrose, de cette manière, était un réel traumatisme dont il ne savait pas se défaire. S’il se tuait au travail et à la tâche, c’était bel et bien pour s’éviter de penser. Dans l’action, tout était plus simple. Voilà pourquoi Sofiane évitait de tergiverser ; il agissait. Rejoindre Charly sur le toit était une étape supplémentaire dans leur relation, un pas qu’elle avait fait vers lui, comme si elle lui pardonnait tout, comme si elle lui pardonnait ses manquements passés et sa manière bien à lui de lui rappeler qu’il la voulait pour lui seul. Sur ces toits, au-dessus de la ville, ils surplombaient le monde et ils étaient comme isolés des autres, dans leur bulle à eux. Étrangement non pas du tout mdr, il y avait tout de même une certaine retenue dans leurs échanges, comme s’ils avaient besoin d’un peu de temps pour se ré-apprivoiser à nouveau. Sofiane ne pouvait pas effacer les semaines qu’ils venaient tout deux de passer, il allait falloir apprendre à passer outre. Expliquant les raisons de son retard, l’homme ne fut pas surpris lorsque la jeune femme ne fit aucun commentaire. Pourquoi en aurait-elle fait ? Après tout, à quoi cela servait-il de ressasser encore et encore ? Il n’y avait rien de nouveau concernant Ambrose et les recherches étaient de plus en plus vaines. Inutile d’enfoncer le couteau dans la plaie.

Sofiane préférait marquer le coup avec un cadeau qui signerait leurs retrouvailles. Faire plaisir à Charly était si simple oh ouii Comme une envie de rêver tout haut , te dire enfin les mots qu'il faut || SOLY X 3312483717 ok je sors ralala et dérober une bouteille de champagne pour elle l’était encore davantage. « C’est pas bien compliqué avec toi. » dit-il en esquissant un semblant de sourire, tout en gardant les yeux rivés vers l’horizon. « T’as presque raison. Toi aussi tu me connais bien. » Il n’avait pas eu ça dans les armoires du Blood Circle mais c’était tout comme. « Les Terry recevaient des financeurs hier soir, dans la grande salle de réception. J’étais affilié à la sécurisation du périmètre. Ils se sont bien goinfrés, je peux te l'assurer. » Il pointa la bouteille et ajouta : « Je l’ai fait saisir comme pièce à conviction, c'est un juste retour des choses. Un peu comme une petite compensation. » dit-il en riant simplement. Il la regarda ouvrir la  bouteille d’une main experte et regarda le bouchon tomber dans le vide. Il releva les yeux vers elle lorsqu’elle lui demanda de lui faire part des récents événements. Elle venait de rentrer... Sofiane se pinça les lèvres. C’était presque imperceptible mais son corps tout entier venait de se tendre. Il détestait qu’elle s’éloigne, qu’elle se mette en danger, qu’il ne puisse rien contrôler. « C'était dans quel cadre ? Comment ça s’est passé ? » demanda-t-il sobrement, tentant de se contenir afin de ne pas exploser. S’il voulait garder Charly auprès de lui, il allait devoir travailler son auto-contrôle…

Lorsqu'elle réclama des verres, il fit non de la tête. « T’as cru que mon sac c’était le sac de Mary Poppins ou quoi. » Qu’est-ce qu’il détestait ce film. De la propagande pour les sorciers… « Direct à la bouteille évidemment. » Une fois Charly servie, il s’empara de la bouteille avant d’en avaler une douce gorgée. Il pouvait presque sentir le goût de son rouge-à-lèvre sur le goulot. Tout cela était étrange. « Ah cette fameuse soirée… » dit-il en se remémorant chaque détail. « Dire que c’était il y a un an. Tant de chose ont changé depuis. » Avant que la conversation ne devienne plus sombre, il ajouta : « Mais je dois avouer que je me suis rarement autant amusé. » Il fronça les sourcils un instant avant de reprendre : « Attends, d’ailleurs… » Il ouvrit la pochette de son appareil photo et ouvrit une boîte où il gardait les cartes SD. Attrapant celle du mois de septembre 2020, il l’inséra dans la fente prévue à cette effet et alluma l’appareil. « Je ne les avais jamais regardé. » La première image apparut à l’écran et les cheveux roux de Garnet en train de décapsuler sa bière à la bouche le fit ricaner. « Cette fille est complètement tarée. » Venant de Sofiane, c’était un peu mal-venu. Sans tergiverser, il ajouta : « Au final, je l’aime bien. » Sofiane ne disait pas ça de n’importe qui. Leur petit voyage à Charleston les avait tout de même bien rapproché même si lors de cette soirée en cage, ils étaient prêts à se tomber dessus. Il fit défiler les photos et eut un rictus en voyant Charly et Doryan faire les imbéciles sur l’une d’elle. « Regarde ta tête ! » Afin qu’elle puisse mieux voir, il se rapprocha d’elle, leurs cuisses se touchèrent. Et tandis qu’elle regardait les photos, son parfum emplit l’air et Sofiane avala sa salive ; son odeur, il la connaissait fort bien et cela faisait des jours qu’il n’avait pas pu la sentir. Il fallait bien l’avouer, Sofiane était obsédé par elle. Ses yeux se posèrent sur son visage, regardant ses expressions à la découverte des souvenirs de cette soirée pour le moins atypique. C'était un véritable soulagement de la savoir de nouveau auprès de lui, mais dans quelles dispositions ? Et pour combien de temps ?

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Dim 22 Oct - 17:05

Comme une envie de rêver tout haut
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Soly X || Début mai 2021, Toits de la British Library

Je restais partagée. Une part de moi me soufflait de me tirer avant qu’il n’arrive. Que c’une mauvaise idée que de tenter de reprendre contact avec Sofiane. Pourtant, une autre voix me murmurait que j’étais attachée. Que lui aussi. Sinon à quoi cela rimait tout cela ? Mais le sentiment qu’il était trop… trop tout persistait. La mort d’Ambrose nous avait rapprochés, mais cela n’avait rien de sain. Quel couple pouvait construire une relation sur la perte d’un être cher ? Sur la volonté de le venger ? De se raccrocher l’un à l’autre dans la douleur ? Son abandon quelques semaines plutôt m’avait rendue folle de rage. Que dire de son apparition alors que j’étais sortie pour m’amuser, oublier… Pourtant encore une fois, ses paroles derrière ses réactions excessives m’avaient touché. Je me promettais intérieurement de rester sur mes gardes. Qu’au moindre pas de travers, je lui tournerai le dos, sans jamais plus faire marche arrière. Pourtant j’étais là à attendre, à ce rendez-vous que j’avais fui il y a des mois, car je le trouvais bien trop engageant. Serais-je réellement capable d’effacer tout ce qui nous était arrivé ?

J’étais perdue dans ces pensées quand il arriva. Il évoqua la raison de son retard et sur le moment, je ne sus quoi répondre. Rien de nouveau. C’était une cause perdue. Je commençais à croire que nous n’y arriverons jamais. Si Sofiane s’enfonçait davantage dans la cause des Blood Circle en s’engageant en tant que représentant, je m’en éloignais. C’était bien trop oppressant. Les dernières actions menées n’étaient pas ce que j’imaginais. Je ne pouvais tolérer. Même si une certaine colère me rongeait concernant le monde magique, s’en prendre à des gamins comme dans cet institut… Cela allait bien trop loin. Non j’étais bien mieux ailleurs. Partout sauf ici. Dans mes reportages. Pour porter la vérité qui décimait les populations oubliées quand nous nous battions pour notre ego. Je n’oubliais pas… mais je ne devais pas rester engluée dans ce passé. Je devais aller de l’avant. Et reprendre mes reportages, c’était toute une portée symbolique. Je les avais arrêtés quand j’étais rentrée au Blood Circle. Si mon écart ne plaisait pas à tous, je m’en fichais. Ils n’avaient qu’à se trouver d’autres journalistes disponibles.

« Pièce à conviction ? » répétais-je en l’observant sceptique et ajoutais, amusée « Tu n’as pas de l’être très crédible sur ce coup-là. » Je notais néanmoins que les Terry parvenaient encore à récupérer de l’argent malgré toutes les bévues commises. C’était assez hallucinant… Je lui jetais un regard de côté alors qu’il me demandait où j’étais. Je voulais sonder la moindre de ses réactions. « Au Mali, avec les Casques bleus… Ils ont perdu énormément de soldats pour tenter de réinstaurer la paix, mais cela semble désespéré. » soufflais-je. Mes prunelles se posèrent sur l’horizon baigné par la nuit. Les lumières virevoltantes étaient les seules témoins d’une vie au loin tandis qu’ils étaient isolés du reste du monde. La bouteille entre les mains, elle réclama des verres pour penser à autre chose. « Oh j’adorais ce film quand j’étais gamine. J’aurais rêvé de claquer des doigts et que ma chambre soit rangée. » Si la vie pouvait être aussi simple qu’un claquement de doigts. Il y avait cette part d’innocence dans ces Disney qui pourtant aujourd’hui faisait jaser. Peut-être que Walt était l’un d’entre eux ? Je portais la bouteille à mes lèvres et en prenais plusieurs gorgées. Je la tendais à  Sofiane pour qu’il se serve à son tour. Déjà une année… J’ai l’impression de ne plus être la même. Je passais ma main sur les griffures qui marquaient toujours ma peau de mon épaule au coude. « On a vraiment pas la même notion d’amusement. » dis-je en secouant la tête avec un petit rire.

Je le regardais attraper son appareil avec une certaine réticence. Les souvenirs des clichés qu’il avait pris à mon insu me revenaient et le manque de confiance était visiblement encore présent. Je me penchais légèrement pour observer le petit écran sur le boîtier. La rousse apparue avec sa bière. Garnet. Il l’aimait bien ? Je n’avais rien contre elle, mais je ne la trouvais pas particulièrement stable comme personne. Nous ne nous étions pas réellement reparlé depuis. De simples bonjours. A peine un ‘ca va ?’. Ce n’était pas réellement son genre. Puis j’avais réellement ce sentiment que le Blood Circle m’embrouillait l’esprit. Comme si ma place était ailleurs. J’esquissais un sourire en découvrant une photo avec mon frère. Ah ça… avec lui, je ne m’ennuyais jamais. Même dans les moments les plus improbables comme celui-là. Finir enfermée au cas où je me transforme en loup. Il y a des choses qu’on ne pense pas vivre un jour et pourtant… Le regard de Sofiane me troubla dans mon observation. Notre proximité me percuta soudainement. Sa chaleur, son odeur. Je me reculais légèrement et attrapais la bouteille de champagne comme une excuse imparable pour me déplacer. Je la portais à mes lèvres.

Je finissais par me relever, gardant la précieuse entre mes mains. Je restais rarement en place habituellement et c’était peut-être encore plus compliqué ce soir. « Quand je repense à tout ça, à cette année… Je ne vois rien de positif dans ce que le Blood Circle a apporté à nos vies. Est-ce que nous avons vraiment aidé des gens ? Non… On a juste cherché à tuer et encore à tuer les sorciers… Puis ce qui est arrivé dernièrement… Ambrose… Je ne sais pas, je ne m’y retrouve plus. » Je prenais encore un peu de ce liquide pétillant qui me plaisait tant. « Pourquoi tu es devenu représentant Sofiane ? » demandais-je soudainement. Qu’est-ce qui pouvait encore le motiver à être au sein de cet embrigadement ?
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Sofiane Rasak
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Jeu 2 Nov - 20:13

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Soly X || Début mai 2021, Toits de la British Library

Être sur le fil du rasoir. Cette expression était la définition même de la relation qui unissait Charly et Sofiane. Chaque jour qui passait leur donnait une raison de se jeter un peu plus profondément vers le précipice ou au contraire, leur donnait le courage de remonter à la surface. Trouver un juste milieu n’était pas donné à tout le monde et Sofiane tentait comme il le pouvait de calquer aux attentes de la Rosebury. En Angleterre, qui d’autres lui restait-il ? Elle était la seule personne qui daignait encore lui parler et avec qui il avait l’impression d’avoir un véritable lien. Qui d’autres avait-il ? Davis ? Une gamine d’à peine vingt-ans. Sody et Baring ? D’accord, ils bossaient bien ensemble en mission mais à part tuer des sorciers ensemble, ils n’avaient guère d’autres passe-temps. Son obsession pour les sorciers était tout aussi importante que celle qu’il avait pour Charly, il fallait bien l’avouer. S’il fallait être tout à fait honnête, il se demandait parfois laquelle des deux l’emportait dans son esprit aliéné par la colère, la souffrance et l’obstination. Charly était son point de repère, celle qui le raccrochait aux dernières parcelles d’humanité qui subsistaient en lui, elle lui donnait parfois envie d’avoir une existence plus paisible, plus ordinaire. Mais la guerre était partout, une vie plus commune était exclue. Sofiane s’investissait à deux cents pour cent dans celle-ci, dans les recherches pour traquer les assassins d’Ambrose, même si l’espoir de retrouver une quelconque trace s’amenuisait de jour en jour. Les semaines, puis les mois s’étaient écoulés. Les pistes étaient de plus en plus ténues et le Blood Circle accordait de moins en moins de crédit aux recherches menées par le syrien ; la haine que Sofiane ressentait envers la famille Terry s’accentuait tout autant, les estimant incapables de venger ceux qui s’étaient battus pour eux depuis le début. Ambrose avait fait partie des membres les plus actifs au sein de l’organisation et c’était ainsi qu’il était remercié ? Par un vulgaire nom gravé sur une pierre tombale où aucun corps ne reposait. Ce n’était pas juste, c’était indigne de son œuvre et de son travail au sein du Cercle. C’était pour cela que Sofiane tenait à le venger, c’était en quelque sorte l’hommage qu’il tenait à lui rendre.

Retrouvant Charly sur le toit de la British Library, là où tout avait commencé pour eux, Sofiane tenta une approche différente des autres fois, apportant avec lui une petite attention à l’intention de la jeune femme qu’il convoitait. Il n’était nullement question de fleurs ou de chocolats comme les films de romance stupides, non, Sofiane tapait plus haut. Le Champagne. Probablement ce que Charly préférait le plus au monde sur cette terre. « Bah ouais, on sait jamais, des fois qu’ils serviraient du vin de merde… » Mais vu le grand cru de la bouteille, c’était peu probable. « Qu’ils nous fassent pas chier. J’en fais bien assez pour eux, je peux bien piquer ça pour toi. » dit-il sommairement. Charly méritait bien ça, après tout. La bouteille ouverte, ils s’échangèrent les dernières nouvelles. Ce fut par son biais qu’il apprit qu’elle rentrait tout juste d’une mission au Mali. Si Sofiane garda pour lui ses réflexions, son esprit tout entier venait de s’embraser de savoir qu’elle lui échappait parfois. Souvent, en réalité. Elle était une femme avare de liberté et la savoir dans un endroit différent de celui où lui-même était le rendait fou. Il savait qu’il avait alors deux solutions : l’accepter ou cadenasser Charly à double-tour chez lui. Dans les deux cas, la solution n’était pas idéale. Il avait néanmoins un penchant très sévère pour la seconde idée mais il savait ce qu’il perdrait en agissant ainsi avec elle. Charly n’était pas une femme isolée, elle n’était pas seule : elle avait des proches, des proches qui s’inquiéteraient, des proches que Sofiane ne pouvait pas buter juste comme ça. Lyam était un militaire aguerri, Doryan était un pompier avec la masse musculaire qui allait avec. Et par dessus tout, c’était deux membres du Blood Circle. Par définition, on évitait de tuer des membres de son propre camps. Le cercle avait besoin du nombre. Ils avaient besoin d’être en supériorité numérique et c’était loin d’être le cas. Les Rosebury avaient de la chance, Sofiane ne tentera rien contre eux pour ces raisons. « Y-a-t-il un seul endroit sur terre où ne règne pas la guerre ? » demanda Sofiane, comme une question rhétorique qui n’attendait aucune réponse. « C’était déjà le cas avant la levée du secret magique… » Peut-être pas ici, en Europe. Mais en Asie de l’Ouest, là où Sofiane était né et avait grandi, les conflits avaient toujours existé. C’était sa réalité, sa norme. « Je suis content que tu ailles bien. » dit-il, afin de tenter de paraître sympathique. Au fond, c’était vrai. Son travail était dangereux et elle était parvenue à en revenir intacte.

Sans doute pour oublier les horreurs qu’elle avait vu là-bas, Charly réclama des verres que Sofiane n’était malheureusement pas en mesure de sortir de son chapeau. Il n’était pas Joséphine Ange Gardien Mary Poppins, comme il le rappela à la jeune femme. Elle expliqua qu’elle appréciait ce film auparavant, lorsqu’elle était enfant. À cette époque, la magie avait quelque chose de merveilleux pour beaucoup de personnes. Jusqu’à ce que les sorciers commettent des actes abominables. Sofiane ne préféra rien répondre. Pour sa part, il n’avait pas grandi avec une chambre à ranger, partageant une pièce avec sa ribambelle de frères et sœurs où les seules choses à ranger étaient la vaisselle fissurée et de vieilles boîtes de conserve. Leurs univers étaient bien différents, tout comme leur enfance respective. Ne souhaitant pas penser davantage à son enfance, Sofiane attrapa la bouteille que Charly lui tendait et il but allègrement, le nectar coulant délicieusement dans sa trachée. Boire ainsi leur faisait rappeler la « soirée » (si on pouvait appeler cela comme ça) qu’ils avaient passé un an auparavant ; Doyan, Charly et Davis avaient été blessés par les loups-garous lors de l’expédition menée dans l’une des forêts magiques répertoriées par le Cercle, alors le Blood Circle avait craint qu’ils ne se transforment. Sofiane et Lyam avaient été dépêchés pour les surveiller, donnant lieu à des situations plutôt cocasses, en définitive. Sofiane, pour sa part, s’était bien amusé, malgré l’accroc avec Davis qui maintenant était son amie ou plutôt une camarade de tuerie très efficace. « En même temps, moi j’étais pas dans une cage. J’y ai déjà passé suffisamment de temps, ça m’allait bien ainsi. » dit-il en faisant référence à ses années en prison. Sofiane s’était donc amusé à jouer aux photographes lors de la soirée, afin de garder un souvenir mémorable de cette nuit. Il montra les photographies à Charly, retrouvant des clichés qu’il n’avait pas regardé depuis leur prise.

Soudainement, alors que tout semblait aller bien, elle se leva, avalant une autre gorgée de champagne. Le discours qu’elle tint suffit pour qu’un pli soucieux se forme sur le front de Sofiane. Elle semblait douter, douter du Cercle, douter de l’organisation. Avant qu’il ne puisse avancer les arguments pour l’aider à retrouver la raison, elle lui demanda abruptement pourquoi il avait décidé de se joindre au conseil. Ils n’en avaient jamais parlé, peut-être était-ce le moment. Lentement, Sofiane se détourna du vide, ramenant ses jambes sur la terre ferme. Il reposa son appareil photo dans son étui et ferma sa sacoche. Tirant une cigarette de sa poche, il alluma sa clope avant de tirer dessus, cherchant ses mots. « C’est un combat comme un autre. » finit-il par dire au bout d’un moment, n’étant pas certain que c’était la réponse qu’elle attendait. « J’ai grandi avec la guerre, Charly. Elle fait partie de moi. » Il soupira doucement, fermant les yeux quelques instants. « Peut-être que je ne peux pas vraiment concevoir que la paix soit vraiment possible. » Se mordant les lèvres, décidant d’être honnête, il ajouta : « Vous, les Européens, ça fait longtemps que vous savez plus ce que c’est que d’être en guerre. Vous aviez oublié. Là d’où je viens, c’est la norme, ça a toujours été comme ça : un camp contre l’autre. » C’était difficile de dire cela, cela le serait peut-être tout autant de l’entendre pour elle. « Des gens meurent tous les jours. Tout le temps. Partout dans le monde. Des femmes, des hommes, des enfants. Des militaires, des civils. » Sofiane n’en avait rien à faire, clairement. Tant que cela ne le touchait pas personnellement, il se fichait des morts. Mais récemment, un évènement précis avait bousculé sa vie et celle de Charly, suffisamment pour qu’elle se sente perdue. « Et parfois, des proches. » Il tira une latte plus longue sur sa clope, tentant de se calmer. « Si je suis honnête, je sais pas si je le fais pour lui ou pour moi. » Ambrose avait été le moteur de sa vie anglaise, il avait été à l’origine de la plupart de ces décisions de vie alors que cela continue n’était pas vraiment étonnant.

Pour autant, il se devait également de mettre Charly en garde, de lui rappeler pourquoi, elle avait rejoint le Cercle à l'origine. « Les sorciers sont dangereux Charly. » Il allait devoir appuyer sur la corde sensible. « Ils ont tué tes parents. Ils ont failli tuer tes frères et ta nièce. Ils ont tué Ambrose. Et tellement d’autres d'entre nous. » Il soupira doucement. « Je sais ce qui te fait douter. Ce sont les méthodes. Parce que le Cercle est parfois obligé de faire des choses qui sont en dehors de ta morale. » Et qui, pour le dire franchement, ne posait au contraire absolument aucun problème à Sofiane. « L’organisation se bat avec leurs armes. Ce n’est pas parfait… Mais je pense qu’on a aidé des gens, on en a sauvé aussi. Les mesures que le gouvernement prend sont aussi là pour protéger la population. » Il la regarda écouter ses arguments, ses propos, ignorant totalement si ses réponses la satisfaisaient. « Est-ce que... » commença-t-il, ne sachant pas comment formuler sa phrase. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider ? » La question demeurait vaste, c'était intentionnel.

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Comme une envie de rêver tout haut , te dire enfin les mots qu'il faut || SOLY X
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