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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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A la faveur de la nuit - CYRIA :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Jeu 12 Oct - 17:16
A la faveur de la nuit


A la faveur de la nuit - CYRIA Tumblr_m5z93ysd1p1ryvw8no1_500

Il était plus d'une heure du matin lorsque Orion Black sortit d'une salle de réunion austère du ministère de la magie. Les couloirs déserts du bâtiment semblaient enveloppés d'une obscurité inquiétante à cette heure tardive. Les torches magiques vacillaient faiblement, projetant des ombres dansantes sur les murs de pierre grise.
La pièce elle-même, d'ordinaire solennelle, prenait une allure encore plus lugubre à cette heure avancée de la nuit. Les hauts plafonds ornés de moulures complexes semblaient presque menaçants dans l'obscurité, et les rideaux lourds et rouges qui masquaient les fenêtres ne laissaient filtrer que de faibles rayons de lune, accentuant l'atmosphère sinistre.

Orion était épuisé et frustré, sa patience mise à rude épreuve par une réunion ennuyeuse qui s'était étirée bien plus qu'il ne l'aurait voulu. Les sièges en velours rouge semblaient désespérément inconfortables à cette heure-ci, et la table en chêne massif était toujours couverte de parchemins et de dossiers, témoignage de la longueur de la réunion.
La frustration se lisait sur son visage fatigué alors qu'il s'éloignait de la salle de réunion.

C'est alors que ses yeux sombres croisèrent ceux de Cyria Carrow. Dans l'obscurité des couloirs du ministère de la magie, la jeune femme se tenait là, presque comme une ombre, les yeux fixés sur Orion. Les reflets de la lune et des torches vacillantes mettaient en valeur les traits délicats de son visage, tandis que son regard intense semblait transpercer l'obscurité.
Cyria, qui avait été une source d'irritation pour Orion dans le passé, avait maintenant mûri en une femme mystérieuse et captivante. Ses yeux brillaient d'une lueur intrigante, et elle semblait avoir une présence magnétique qui attirait l'attention d'Orion malgré lui.
Un instant de silence s'étira entre eux, chargé d'une tension indéfinissable.

Orion se racla la gorge, brisant l'épais silence qui les entourait alors que d'autres sorciers ensommeillés quittaient également la salle de réunion. Il détourna son regard sombre de Cyria pour lui adresser un sourire charmeur, ses lèvres s'étirant légèrement.

"Cyria..." commença-t-il d'une voix feutrée. "Je constate avec soulagement que tu as survécu à cette réunion."

Il était évident qu'échanger sur un sujet aussi spécifique que la qualité de l'eau dans le lac Derwentwater et les inquiétudes de quelques écologistes sur la faune locale était peu captivant. Surtout pour deux sorciers qui avaient choisi des carrières bien éloignées de ce genre de questions. Orion et Cyria avaient dû s'habituer au fil du temps à ces convocations pour des réunions dénuées de sens, une réalité incontournable du monde bureaucratique du ministère de la magie.

L'auror se rendait compte que tout était étrange quand il s'agissait de s'adresser à elle. L'époque où elle n'était que l'agaçante petite sœur de son meilleur ami était maintenant bien lointaine, et d'une certaine manière, tout semblait aussi plus compliqué.
Il se surprit même à ressentir un certain soulagement d'avoir pris la peine de se rafraîchir avant le début de la réunion. Cela lui évitait de donner une image négligée à la Carrow, malgré le caractère informel de leur rencontre à une heure aussi tardive de la nuit.

"Excuse moi de te demander ça à une heure pareille, mais peux-tu m'accompagner dans mon bureau ? " Il marqua une courte pause, et regarda tout autour de lui avant de se pencher doucement jusqu'au creux de son oreille. " Je ne peux pas t'en parler ici..." Il ce redressa, prenant un air plus décontracté pour ne pas attirer d'éventuels regard suspicieux. " On m'a offert une bonne bouteille... Ça serai même l'occasion de l'ouvrir ! " Son sourire s’agrandit un peu plus, l'air taquin. " Mais n'en parle pas à ton frère... je n'aimerai pas qu'il pense que j'essaye de dévergonder sa petite sœur. "

Il lui semblait toujours aussi étrange de la définir autrement que comme " la petite sœur d'Euron " et il cherchait un petit peu à la piquer en le sous-entendant.

 

Dormousse pour epicode

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Ven 13 Oct - 16:05
Droite, ombre parmi les ombres, tu te tenais non loin de la porte de la salle de réunion qui vomissait les différents agents ministériels épuisés de cette rencontre interminable. Tu attendais là, discrètement - trahissant tes habitudes acquises sur le terrain à devenir invisible et insignifiante lorsque tu le désirais - en attendant une personne en particulier, dans l’espoir de la voir non-accompagnée pour lui glisser un mot. Pourtant, lorsque tu la vis, tu ne fais aucun pas pour aller à son encontre : tu jugeais soudainement qu’il était trop tard pour lui partager cette information, cela ne ferait que retarder plus encore le moment de retour chez soi. Toi, tu y était habituée, à ne pas regarder les horaires lorsque tu étais sur le terrain ; ce n’était pas nécessairement le cas de tous ces bureaucrates…. chose que tu commençais probablement lentement à devenir, au vu de la tournure de ta carrière.

Alors, tu te redresses, ton regard se posant ailleurs, prête à repartir dans son Département. Ton attention se pose alors sur une silhouette que tu connaissais trop bien et que tu espérais à moitié voir s’éloigner, comme s’approcher de toi. Immobile et muette, tu détailles les traits de sa mâchoire et même de sa tenue, l’observant presque à la dérobée pendant qu’il regardait ailleurs. Tu l’avais toujours trouvé fort élégant, même lorsque tu étais jeune et lui aussi ; mais ça, tu te gardais bien de lui le dire, et tu étais certaine qu’il le savais déjà… Et en jouait beaucoup, et ce, même avec toi.

Ton menton se redresse un peu plus encore, lorsque son regard croise le tien, te prenant en flagrant délit. Tu avais toujours ce don, cette manie pour les situations cocasses ou malaisantes, tu te fourrais toujours là où il ne fallait pas. Tu pensais sincèrement que c’était une dérive de ton travail d’espionne, à toujours observer les moindres détails, à vouloir décortiquer les choses et les comprendre.
Faisais-tu quelque chose pour écourter la situation presque malaisante ? Nullement ! Tu te contentais de rester là, tes yeux plongés dans les siens, retenant un sourire qui aurait pu se faire un brin amusé ou même moqueur… terriblement amusée par la situation.

« Cyria… »  Tu hoches la tête doucement, lui faisant écho : « M. Black… » Protocolaire, humour cynique ou simple provocation ? C’était bien dur à savoir.
« Je constate avec soulagement que tu as survécu à cette réunion. »  Tes lèvres s’étirent légèrement, dans un vague sourire presque moqueur :  « Il m’en faut un peu plus tout de même. »  Et la situation n’évoluait pas, tu n’invitais à rien de plus. Alors tu attendais la suite, sans trop savoir à quoi t’attendre… Et est-ce que tu t’attendais à cela ? Pas du tout.  
Tu haussais un sourcil, toujours aussi droite et immobile, te crispant légèrement à son approche. Pourquoi s’approchait-il autant ? Surtout au Ministère, quand bien même qu’il n’y avait plus grand monde ! « Je ne peux pas t’en parler ici… » Bientôt, tu fronçais légèrement les sourcils, tentant de te concentrer sur autre chose que cette proximité entre vous, de réprimer cette vague de désir qui s’éveillait dans son être. Tu ne t’autorisais même pas à chercher à capter son parfum, non. Tu réfléchissais déjà, à l’étrangeté de la situation…

Voilà qu’il se redressait, et tu étais tout autant suspicieuse, à le détailler. A la mention de la bouteille, tu levais les yeux au ciel : « Si tu me prends par les sentiments, aussi… » Pourtant, quand bien même tu te mis en mouvement avec lui en direction de son service, tu te demandais si c’était là une brillante idée… Se retrouver si tard, seule, avec lui, dans son bureau et avec de l’alcool ? Tant de conditions réunies pour… Travailler, évidemment ! A quoi pensais-tu, vraiment !?
Cela faisait bien longtemps que tu réprimais cette attirance, ou même ton envie de plus, ou de te rapprocher de lui. Cela faisait longtemps que tu avais compris que tu n’avais pas une réelle chance, qu’il n’était qu’un éternel charmeur et tu y resterais sans doute sensible encore longtemps. Tu flattais probablement son estime, cela lui plaisait, il en jouait, il continuait, mais jamais il ne se passerait rien de plus. Après tout, ce n’était… une amourette d’adolescence ? D’enfance ? Tu n’en savais rien, à tes souvenirs il y avait eu des moments qui auraient pu être plus, mais il y avait toujours eu quelque chose, une excuse, quelqu’un, un évènement pour vous couper. Tu ignorais réellement ce que tu pouvais nourrir pour cet homme, mais il t’attirait physiquement, ça, c’était indéniable. Il le savait, tu le savais, et rien n’avait bousculé le statu quo.

« Mais n’en parle pas à ton frère… Je n’aimerai pas qu’il pense que j’essaye de dévergonder sa petite soeur. » Voilà que tu haussais de nouveau un sourcil - ta spécialité. Tu tournais légèrement la tête vers lui pour détailler son visage, comme pour savoir s’il était réellement sérieux. A croire que dans son esprit - et celui d’Euron aussi - tu n’étais encore qu’une petite fille de 10 ans. « Dévergonder ? Pour un verre d’alcool ? » Tes lèvres s’étirent dans un sourire. « Tu t’imagines bien que je ne vous ai pas attendu… Et que ce qu’il ne sait pas, ne lui portera aucun préjudice. » Oh tu te souvenais très bien qu’à un certain âge, lorsque tu étais trop jeune encore, messieurs Carrow et Black étaient de véritables bulldogs, à éloigner le moindre garçon, verre d’alcool, ou tu ne savais encore quoi. La police de sainte-nitouche que tu n’étais finalement pas.

Alors que vous arriviez enfin dans le couloir menant au bureau de monsieur, tu finissais par demandé : « De quoi veux-tu me parler ? » Tu ne savais même pas s’il y avait un véritable sujet. Tu savais simplement que tu étais partagée entre l’envie que ce n’était qu’un prétexte pour passer du temps ensemble, et l’idée que vous alliez réellement travailler là. Te retrouver seule avec lui, te mettait toujours dans une dynamique… fort étrange.


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Anonymous
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Sam 14 Oct - 2:58
A la faveur de la nuit


A la faveur de la nuit - CYRIA Tumblr_m5z93ysd1p1ryvw8no1_500

« Dévergonder ? Pour un verre d’alcool ? » Elle lui sourit doucement avant de continuer : « Tu t’imagines bien que je ne vous ai pas attendu… Et que ce qu’il ne sait pas, ne lui portera aucun préjudice. »
Un petit ricanement s'échappa des lèvres de l'auror. En effet, il semblait assez évident que la jeune femme ait depuis longtemps expérimenté pas mal de choses. Cependant, il trouvait assez amusant d'imaginer Euron découvrir les petits secrets de sa sœur.
Le médicomage était un vrai maniaque du contrôle, encore plus qu'Orion. Il était bien possible qu'il en sache bien plus sur la vie de sa petite sœur qu'elle ne l'imagine... Mais d'un autre côté, il y avait peu de chance qu'il puisse étendre son influence jusqu'au ministère et encore moins dans le bureau du chef des aurors à une heure aussi tardive. Ils pouvaient bien faire ce qu'il veuille sans avoir de compte à rendre au directeur de Snt Mangouste...

* Attends... Vers quoi te mènent tes cogitations Orion ? Oublie ça de suite ! Ça fait un moment que tu arrives à refouler cette pensée... Ce n'est pas pour craquer maintenant... À quoi penses-tu en l'invitant à boire un verre dans ton bureau en tête à tête ? Idiot ! *
« Je l'espère pour toi ! » reconnu-il presque à contrecœur. Il ne devait rien à l'ainé des Carrow... Mais il avait l'impression qu'il existe une sorte de gentlemen agreement qui stipule : pas les mamans ni les petites sœurs. Alors pourquoi ça devait être si compliqué ? « Il n'est jamais facile de perdre du regard ceux qui comptent pour nous. A fortiori pour ceux qui comme toi, ton frère ou moi, avons perdu des êtres chers trop brutalement. Ne nous en veux pas trop d'accord ? » Venait-il de lui glisser qu'elle était importante pour lui ?
Oui. Mais elle devait le savoir de toute façon. Pourquoi aurait-il passé tant de temps à veiller sur elle de loin et de repousser nombre de prétendent ? Juste par respect envers son frère ? Non. Par jalousie ? Peut-être un peu... Mais pas seulement.
« De quoi veux-tu me parler ? »

Ils arrivèrent devant la porte du bureau d'Orion. Le sorcier attrapa avec élégance sa baguette magique et d'un geste précis caressa la poignée avec le bout de sa baguette. Après quelques bruits de rouage la porte s'ouvrit.
Il entra le premier dans la pièce, la jeune femme sur ses talons.

Le bureau d'Orion Black, chef du bureau des Aurors, était une pièce qui reflétait la personnalité de son propriétaire. Les rideaux, toujours soigneusement tirés, plongeaient la pièce dans une semi-pénombre. L'éclairage était assuré par une quinzaine de bougies flottantes qui semblaient danser paresseusement dans les airs. L'ambiance était à la fois mystérieuse et apaisante.

La pièce était impeccablement rangée, à l'image d'Orion lui-même. Les nombreux dossiers et parchemins étaient soigneusement classés, et chaque objet avait sa place précise. Sur le bureau en bois sombre, une plume d'oie reposait à côté d'un encrier en argent, prêts à être utilisés à tout moment. Une série de plumes étaient accrochées à un petit support à proximité, chacune ayant une fonction spécifique.
es murs étaient garnis de nombreuses étagères, remplies de livres de différentes tailles et couleurs. Certains de ces ouvrages traitaient de sortilèges de défense complexes, d'autres présentaient des théories complexes d'arithmancie. Cela trahissait les obsessions du moment de l'auror. Les mêmes ouvrages ne restait jamais longtemps dans ses bibliothèque.
Cependant, ce qui pourrait sembler le plus étrange était la présence de livres d'histoire moldue, empilés à côté de ses précieuses études sorcières. Ces volumes étaient l'une des rares incursions d'Orion dans le monde des non-magiques, une tentative de comprendre leur histoire et leur évolution.

Dans un coin de la pièce, sur une petite perche en bois, un majestueux phénix nommé Bayek reposait. Le phénix était le familier d'Orion et semblait satisfait de voir son maître rentrer dans la pièce. L'oiseau magique observait tranquillement la pièce, gardien silencieux de l'intimité de son maître.

« C'est bon je suis là... » Répondit-il à son volatile. « Ne fais pas semblant d'être content de me voir... Je sais très bien pourquoi tu t'agites ainsi. » Le mangemort s'approcha de l'oiseau et après l'avoir gratifié d'une caresse sur le sommet de son crâne, il sortit d'un petit meuble un gros morceau de viande séché qu'il plaça au creux de sa main.
Il le tendit en direction de Bayek et ce dernier ne se fit pas prier une seconde de plus pour l'attraper avec son puissant bec. « Contente toi de ça, tu auras de la viande fraiche plus tard. » Il retourna son attention vers son invitée et tira légèrement un fauteuil. « Je t'en prie, assis toi. »

Une fois la jeune femme installée, il se dirigea vers un placard et en sortit deux parchemins qu'il lui donna. « Ce sont les rapports de deux de mes agents qui surveille des caches d'arme moldu. » expliqua-t-il. « J'aimerai que ton département enquête sur leurs allez et venue. Je n'ai plus les ressources pour des missions de surveillance. De plus en plus, d'officiels me demande de leur allouer des aurors pour leurs protections. »
Il semblait évident que cette requête n'avait rien d'urgent et qu'elle aurait très certainement pu attendre le lendemain. La jeune femme le remarquerait-elle et le ferait-elle remarquer au Black ?

« Ah... J'oublie à mes devoirs... » D'un coup de baguette, une bouteille sombre  lévita jusqu'à eux alors que d'un geste las, le brun enleva sa lourde veste sombre et déboutonna le premier bouton de sa chemise blanche. Il connaissait la Cyria depuis des années et dans ce cadre informel, il estimait pouvoir se laisser aller à quelques fantaisies vestimentaires.
Pendant ce temps, la bouteille d'Aquavit remplit deux verres qui lévitaient eux aussi. « Pour tout te dire, j'attendais de croiser Euron pour ouvrir cette bouteille. Mais après tout... Elle vient d'un petit exploitant de Rønne. » Il saisit la coupe et la brandit en direction de la jeune femme. « A quoi devons-nous lever notre verre ? »

*Peut être à tout ce qu'Euron ne sait pas ?*

 

Dormousse pour epicode

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Anonymous
Invité
INRP
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Sam 14 Oct - 14:30
« Je l’espère pour toi ! » Devais-tu comprendre quelque chose en particulier ? Tu avais soudainement la sensation qu’Orion semblait en savoir beaucoup plus à ton sujet que ton propre frère.Ou bien, tout le contraire, il savait qu’Euron était au courant de choses que tu pensais avoir soigneusement dissimulé. C’était bien là le vie de toute femme ? Être discrète sur n’importe quelle entreprise, ne jamais s’en vanter, ne jamais trop se mettre en avant. Bien sûr, tu faisais exceptions à quelques règles, toi qui avait été très vite… libérée de l’emprise de parents. Et ton oncle avait toujours été sous ton charme, toujours prêt à répondre à la moindre de tes questions - et parfois caprices. Tu avais été son petit trésor, lui qui avait été incapable de devenir père avec sa femme. « Il n’est jamais facile (...) Ne nous en veut pas trop d’accord ? » Toujours cette histoire, toujours ce traumatisme. Elle n’en gardait pas la même saveur qu’Orion ou Euron, à vrai dire. Elle était si jeune lorsque sa mère avait disparu, un peu moins pour son père ; alors c’était différent pour elle. Elle n’avait pas eu le temps de les connaître. Ses parents, c’était son oncle et sa tante. Pas ce géniteur dont elle ne se souvient que la froideur et l’haleine chargée d’alcool, les grondements d’humeur contre son frère. Et sa génitrice.. ? Des détails, qui s’estompaient si rapidement avec l’âge. Et elle ne courrait pas après cela, elle n’avait pas vécu un manque auprès des parents. Le manque réel, c’était l’absence de son frère. « Pourtant, je ne suis jamais bien loin… » Sauf lorsqu’elle partait en mission. « A vous de regarder dans la bonne direction. » Egale à toi-même, tu étais presque froide, presque piquante. Tu n’avais aucune compassion pour eux, cela t'agaçait que cette excuse revienne parfois pour justifier des actions, des manquements… Euron, Orion, tu les mettais dans le même sac. Des hommes à la fois présents et pas du tout dans ta vie.
Des hommes qui avaient créé sans doute tes insécurités d’enfant, car lorsque tu n’en étais qu’une, tu n’avais de place nulle part dans leurs jeux, leurs discussions : tu étais de trop. Mais aujourd’hui, Orion comme Euron, semblaient se donner le rôle de grands frères protecteurs, comme ils pensaient l’avoir fait lors de ton adolescence. Avaient-ils seulement conscience de tout ce que tu as fait pour essayer de leur plaire et de leur convenir ? Être la meilleure, être irréprochable, ne pas être cette fille dévergondée que vous pouviez juger, ceci ou encore cela. Cela avait toujours nourri en toi une extrême rancoeur, dont tu ne pipais mots. Tu avais parfaitement conscience, qu’aujourd’hui cela te poussait parfois encore à chercher leurs regards, leurs attentions, leurs approbations… Cela te faisait un bien fou, comme un mal terrible. Ils étaient cette famille que tu avais désiré avoir plus jeune, réellement, et qui t’avais semblé si inaccessible. Aujourd’hui encore, tu agissais et réagissais comme si c’était toujours le cas ; incapable de réagir autrement, comme si tu avais été programmée d’une telle manière ! Et cela t’agaçais, évidemment, car c’était là l’une de tes plus grandes faiblesses !

A chaque fois que tu pénétrais le bureau du chef des aurors, tu avais la sensation de le redécouvrir. Cette ambiance te faisait toujours froid dans le dos : elle était intimiste et parfaite pour les confidences. Combien de femmes avait-il pu recevoir dans ce bureau, comme ce soir ? Comme de fois les avait-il ramené chez lui ? Ou peut-être que cela se passait ici-même…. Cette pointe de jalousie qui grossissait en toi, tu n’en désirais guère, tu en avais honte, pourtant elle était bien réelle. Alors, tu murais un peu plus ton esprit - chose habituelle chez toi, une habitude avec ton travail - peu désireuse qu’il puisse capter une pensée ou une émotion pareille.

Alors qu’il s’occupait du phénix, tu avançais lentement, observant les ouvrages dans les bibliothèques, ton regard s’attardant sur l’histoire moldue. Tu en avais lu des tas, pour mieux comprendre ton ennemi. Ton équipe en avait amassé au fil du temps, et vous lisiez la presse moldue pour vous tenir informés aussi. C’était bien là le cœur de ton travail, alors tu ne jugerais pas Orion d’avoir de telles lectures. Il faut toujours connaître son ennemi.

Bientôt assise, tu attrapais les parchemins en haussant légèrement un sourcil. « Je verrais ce que je peux faire. » Tu n’étais pas à la tête du Département des Mystères, tu t’occupais juste des équipes d’espion-langue-de-plomb, ceux qui étaient méconnus de tous, sur des missions délicates. Très peu de monde au sein du Ministère étaient au courant de l’existence de ces dites équipes.

Tu posais les dossiers sur le bureau face à toi, avant d’attraper le verre flottant en toi, en prenant grand soin de ne pas observer Orion alors qu’il retirait sa veste et prenait ses aises. « Effectivement, je pense que cela lui aurait fait très plaisir. » Tu connaissais la passion de ton frère pour les alcools scandinaves.
Un sourire se glissait sur tes lèvres.

« A quoi devons-nous lever notre verre ? » Ah ! Cette manie européenne de devoir toujours avoir une raison pour trinquer, comme si l’amour de l’alcool ne pouvait pas suffire ! Orion était-il si influencé par les anglais !?
Peut-être à tout ce qu’Euron ne sait pas ? Habitude professionnelle, ta magie s’étendait toujours à l'affût d’une pensée, d’une émotion, d’une couleur. Tu n’y faisais plus vraiment attention tant tu avais été conditionnée. Tu ne pensais pas entendre quoi ce soit ce soir, tu sais qu’Orion pratique l’occlumancie comme toi ; peut-être se sentait-il à l’aise.

« Nous pouvons trinquer à cela, effectivement. » Tu ne préfères pas te cacher d’avoir happé cette pensée qui ne t’appartenait pas ; ta manière à toi de lui faire comprendre. « J’espère que tous ces mots, n’étaient pas pour me faire comprendre que tu en savais bien plus que mon frère. » Tes yeux clairs se plantent dans les siens. « Sinon, il va falloir que je m’occupe de te faire garder silence. »  Menace voilée, provocation, simple taquinerie ? Ah, si c’était si simple de savoir tes intentions tant tu semblais impassible !

Tu tendais ton verre à ton tour pour trinquer, un léger sourire aux lèvres.


Après avoir pris la première gorgée du verre, tu te permets à ton tour de retirer tes talons, et passer une cheville sous tes fesses, bien loin de la droiture distinguée d’il y a quelques secondes à peine.  
Tu reprenais ton verre, tes doigts autour, tes ongles effleurant la surface solide, ton regard perdu quelques secondes dans le liquide ambré. .

« Je ne sais pas s’il t’en a parlé… Mais il m’a proposé de venir m’installer chez lui. » Tu relevais ton attention sur lui. « Ce que je pensais qu’il ferait à la fin de mes études… » Soit il y a plus de dix ans, parce qu’il était le patriarche de ta lignée, parce que tu n’étais pas mariée et que tu étais sous sa responsabilité légale. A cette époque-là, tu l’avais mal pris, l’interprétant comme un rejet supplémentaire, d’être insignifiant à ses yeux, comme le fait d’avoir grandi toujours loin de lui. Avec le temps, tu avais appris à apprécier cela : tu jouissais d’une liberté certaine, quant à tes horaires, ta manière d’être chez toi, tes fréquentations. « Je ne sais vraiment quoi penser de ce revirement de situation… Cela me laisse juste croire qu’il lui est arrivé quelque chose de… grave. Ou important ? …» Dont tu n’es pas au courant, et ce n’était pas faute de l’avoir questionné. Mais Euron est un homme énigmatique après tout. « Mais j’imagine que même si tu étais au courant, tu ne m’en parlerais pas ? » Le code d’honneur des meilleurs amis de sexe masculin, n’est-ce pas !
Tu prenais une nouvelle gorgée. « Enfin, assez parlé d’Euron, il va avoir les oreilles qui sifflent…»  Tu te redressais un peu, avant d’ajouter : « Comment vas-tu, toi ? »  N’était-ce pas la première fois que tu lui posais réellement la question ? … Tu avais presque la sensation que c’était la première fois que vous alliez avoir une… Vraie discussion ? Sans toujours parler d’Euron, ou du travail….

Une discussion… personnelle, finalement.

Tu n’étais pas sûre d’être prête à cela, tout compte fait.

Venais-tu de finir ton verre d’une traite ? Oui, définitivement. Tu avais la descente d’une danoise.
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Anonymous
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Dim 15 Oct - 17:51
A la faveur de la nuit


« Nous pouvons trinquer à cela, effectivement. » Le Black lui répondit par un sourire, il n'était pas fâché qu'elle ait su capter cette pensé, en grande partie car elle ne concernait rien d'essentiel. Il fallait cependant qu'il se montre prudent. Il devait s'assurer que certaines choses restent bien sceller dans sa mémoire. « J’espère que tous ces mots, n’étaient pas pour me faire comprendre que tu en savais bien plus que mon frère. Sinon, il va falloir que je m’occupe de te faire garder silence. »
« Menacer quelqu'un dans son bureau alors qu'il t'offre un verre... Voilà qui est fort peu convenable, mademoiselle Carrow. Ce toast s'adresse plutôt à ce que le futur pourrait nous réserver. Comme cette soirée improvisée par exemple...» Il laissa mourir sa phrase planer mystérieusement jusqu'à elle. Était-il en train d'envisager que leur petit rendez-vous improvisé prenne une direction particulière ?  « Cela dit je serais curieux de savoir qu'elle méthode tu mettrais en place pour me faire taire ? » Un petit sourire provocateur aux lèvres, il ne cherchait nullement à sous-entendre qu'elle n'en était pas capable.
Il en savait assez depuis son post de chef des aurors pour savoir qu'elle était une sorcière très compétente, voire même dangereuse.
Cependant, Orion était un sorcier accompli versé dans l'art des duels magiques. L'affronter de front était une mauvaise idée... Mais d'un autre côté, elle était bien trop subtile pour ça.

Tout comme lui, Cyria prit le temps d'enlever ses chaussures et de prendre une position plus décontractée. Il était parfois lassant pour des sorciers issus de lignées aussi prestigieuses que la leur de respecter constamment l'étiquette.
Il était satisfait de constater que comme lui, elle se sentait assez à l'aise en cet instant précis.

Orion écoutait attentivement les paroles de Cyria, concernant son frère Euron. Les nouvelles qu'elle lui apportait étaient plutôt surprenantes, et il s'était tenu en dehors de cette décision.

* Vivre avec Euron ? * s'étonna-t-il, les sourcils légèrement froncés. Non, il n'était pas au courant de cette proposition. Mais cela soulevait certainement des questions. À l'époque où elle avait terminé ses études, tout le monde s’imaginait qu'Euron aurait assumé ses responsabilités en tant que chef de famille et qu'il aurait pris sa sœur sous son toit. Il est un homme secret, même pour ses amis les plus proches, et il ne laissait rien au hasard.
Orion ne pouvait s'empêcher de se poser des questions sur les raisons derrière cette décision. Son ami avait toujours été d'une grande prudence, et il était peu probable qu'il prenne une telle décision sans avoir des motivations bien précises. Néanmoins, malgré les actions parfois ambiguës du médicomage, Orion était convaincu qu'il éprouvait bien plus d'affection pour Cyria que ses actions ne le laissaient supposer et qu'il pensait agir pour le mieux.
" Désolé." commença-t-il en vidant d'une traite le reste de son verre. "Je n'étais pas au courant de cette décision. Mais sache que malgré les liens qui m'unissent à ton frère, je n'hésiterai pas à te confier certains de ses secrets si je le juge opportun." Le "bro-code" était une notion a géométrie variable.

« Enfin, assez parlé d’Euron, il va avoir les oreilles qui sifflent…»  Arrêter de parler d'Euron ? Oui... Mais d'aussi longtemps qu'il s'en souvienne, ils n'avaient eu d'autre conversation que quelques banalités au détour d'un couloir.
La mâchoire de l'auror se serra alors qu'il se remplit un nouveau verre et qu'il fit de même pour la jeune Carrow. Cette dernière n'avait pas menti, elle semblait avoir de l'expérience dans le domaine, ce qui ne manqua pas de le faire sourire. « Comment vas-tu, toi ? » En voilà une bonne question... Plus complexe qu'il n'y paraissait ! " Bien..." commença-t-il par répondre alors qu'un voile froid balaya son regard.
Orion utilisa ses capacités d'occlumens pour protéger son esprit alors que ses souvenirs l'emmenèrent à sa chasse qui était enfin terminée et aux quatre meurtriers de sa mère qui avait reçu le baiser du détraqueur dans le plus grand secret.
Paradoxalement,  il éprouvait une peur sourde à en repensant à cette scène... L'âme existait... Il avait vu ses créatures s'en repaitre si aisément... Elle semblait être quelque chose de fragile et pourtant, de bien tangible. Cela remettait en question beaucoup de croyance.
Il avait cependant la sensation d'avoir lavé la mémoire de sa mère. Contrairement à ce que certains prétendaient, la vengeance apporte une forme de paix. " J'ai récemment terminé une quête que j'avais entrepris depuis de nombreuses années..." Sa voix était plus froide que plutôt, trahissant l'importance, mais aussi les sacrifices consentis pour aboutir à ce résultat. " Je reconnais que cela a aussi créé un vide. Je dois me trouver de nouvelles obsessions en plus du Blood Circle..." Conclut-il dans un léger hochement d'épaule. " Ah si ! " son sourire s’élargit un peu plus. " Mon père est toujours aussi investi pour que je me trouve une épouse. Je pense qu'il a déjà dû contacter la moitié des femmes de sang pur célibataire du pays... Entre dix-huit et quarante-cinq ans d'après mes estimations.." Il avait beau tourner ça à la dérision, il était fatigué des tentatives de son paternel pour forcer son fils à fonder une famille. " Je ne serais pas étonné que ton frère ait déjà reçu une lettre en se sens... Mais bon, inutile de compter sur lui pour nous en avertir. Il a trop le goût du secret pour ça."

Il était étonnamment facile de parler de lui à Cyria. Quelque part elle avait toujours fait partie de sa vie, dans un premier temps comme une enquiquinante petite sœur et maintenant... * Elle a toujours eu un regard si envoutant ou... *
Orion secoua légèrement sa tête avant que son regard ne croise celui de la Carrow, il avait tendance à baisser la garde en sa présence et à laisser son esprit vagabonder au gré de ses envies. Cependant elle avait le pouvoir de lire en lui-même par accident... Savait-elle tout le désir qu'elle lui inspirait à ce moment précis ? « Et toi ? » Demanda-t-il simplement en terminant son verre. « Satisfaite de ta vie à Londres ? »



 

Dormousse pour epicode

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Dim 15 Oct - 19:15
«  Menacer quelqu'un dans son bureau alors qu'il t'offre un verre... Voilà qui est fort peu convenable, mademoiselle Carrow. »  Tu échappais un léger rire, léger, cristallin, presque un gloussement, très bref. « Je sais. » Tu levais le menton en sa direction, bref geste presque provoquant. « Ce toast s’adresse plutôt à ce que le futur pourrait nous réserver. Comme cette soirée improvisée par exemple… » Oh, alors là, tu ne preferais ne pas répondre à cela, tu avais bien peur de percevoir des sous-entendus qui n’existaient pas. Et en même temps, connaissant les penchants d’Orion, c’était fort probable qu’ils y soient. Pour autant, devais-tu y répondre, et lui donner cette satisfaction ? Non, probablement pas. Et ainsi, cela te sauvait de toute humiliation, si tu prenais tes… Fantasmes… pour des réalités. Alors tu te contentais de boire une gorgée, pour avaler tes mots et surtout tes ridicules pensées.
« Cela dit, je serais curieux de savoir quelle méthode tu mettrais en place pour me faire taire ? » Tes lèvres s’étirèrent un peu plus, tes prunelles glissant sur le sourire provocateur de ton interlocuteur. Oooh, tu avais bien des choses à répondre à cela ! De la provocation pure et dure ou de la simple vérité. Te voyais-tu venir à lui, pour l’embrasser à pleine bouche et ainsi le faire taire ? … Oui, bien sûr et fort heureusement, ton occlumancie était toujours belle et bien présente. « Mmh… Je ne sais pas, on parle des méthodes légales et approuvées par le Ministère, ou les autres ? » Tu haussais vaguement les épaules, échappant de justesse à ne pas tomber dans ce jeu dangereux qui se dessinait entre vous… et que tu évitais pour l’instant. Pourtant, tu avais acceptée cette invitation, alors pourquoi ne respectais-tu pas les règles ?

« Que tu juges opportun, n’est-ce pas. » Tu levais légèrement les yeux. « Je trouverais le fin mot de l’histoire. » Après tout, n’est-ce pas là ton métier ?

Tu changeais alors de sujet.

Tu constatais sans mal le changement dans l’attitude de l’auror : tu voyais aussi son aura changer de couleur, se mouvoir pour se murer. Il n’était pas anodin de choisir maintenant de protéger ses pensées. Et évidemment, en petite peste - ou espionne - que tu étais, cela attisait ta curiosité. Pourtant, tu avais appris à respecter la pudeur des gens… surtout des hommes de ton entourage, tes aînés qui plus est.
Tu l’écoutais parler d’une chose que tu ignorais, qui semblait importante pour lui et qui était fort énigmatique. Ah, comme il était dur de ne pas faire ce que tu faisais habituellement : venir fouiner trouver la vérité, qu’importe s’il fallait forcer les barrières mentales. Tu baissais alors les  yeux pour prendre une nouvelle gorgée.
Une nouvelle obsession… Le mot choisi était si fort, justement choisi, tu avais peur de deviner le sujet, ou de prendre des travers dangereux… Combler ce vide ? Tu pourrais le combler avec un tas de choses.

Bientôt, il changeait de sujet, pour quelque chose de plus léger, et tu ne pu t’empêcher de rire un peu, lorsqu’il annonce la tranche d’âge : « Quoi tu n’aimes pas les femmes mûres et expérimentées ? » rétorquais-tu, taquine.
A la mention de la lettre, tu inspirais profondément en te redressant un peu et ouvrant les yeux un peu plus grand : « Par le sang de Salazar, je me suis aussi demandée si cette proposition de cohabitation n’avait pas un lien avec… cela. Juste ciel, si Euron m’a appris à tuer de centaines manières différentes sans laisser de trace ; j’ai appris à me débarrasser de bien des manières d’un corps…. Qu’il me le choisisse riche dans ce cas, que cela ait une utilité, car c’est veuve que vous me connaîtrez. » C’était la première fois de ta vie que tu verbaliser réellement ton opinion sur le fait de te marier. Tu avais toujours eu un franc parler certain, tu étais une véritable langue de vipère ; c’est pour cela aussi que tu restais silencieuse si souvent, mais tu n’en pensais pas moins.

Tu te levais doucement, pieds nus, pour attraper la bouteille à ton tour et te resservir sans gêne, tendant la bouteille vers lui pour en faire autant avec son verre s’il le souhaitait.
Elle a toujours eu un regard si envoutant ou…  Tu te mordais la langue pour ne pas retorquer une ânerie pour le mettre mal à l’aise…  Et en même temps, c’était terriblement tentant ! Tu te sentais flattée.  Et surtout, il y avait quelque chose de rassurant à cela… Tout n’était pas dans ta tête. Mais pourquoi, pourquoi faisait-il cela ? Désirait-il que tu fasses le premier pas ?

Tu restais debout, le bout de tes doigts manucurés posés sur le bureau, reposant doucement la bouteille.

« Je suis sous l’eau, mais j’imagine que j’ai toujours aimé cela. » D’avoir du travail par dessus la tête : ne jamais rentrer, ne jamais être là, d’avoir une excuse pour n’avoir que trop peu de vie sociale ou une vie familiale. « Le directeur m’a missionné personnellement sur quelques missions sur le terrain, chose que j’étais censée arrêter avec ma promotion… » Tu haussais les épaules, rattrapant ton verre. « Dont auprès de l’un des fondateurs du Blood Circle… » Et pas des moindres.
Tu te raclais la gorge brusquement, reprenant conscience que tu n’étais pas censée parler de tes missions, quand bien même Orion avait une position particulière au Ministère. Il était informé des trouvailles nécessaires pour faire avancer les sujets de ses aurors.

Tu inspires et bois une gorgée. Tu gardes le verre non loin de teslèvres, reposant tes yeux clairs et perçant sur lui. « Londres ? … » Tes lèvres s’étirent dans un sourire franchement moqueur.  « Je déteste Londres. Et je crois que je déteste un peu plus encore les britanniques. » Tu t’humectais les lèvres et ajoutais : « Evidemment, garde cela pour toi. » Petit sourire forcé, ouvertement hypocrite.

Le verre à la main, tu passais à côté du bureau, d’Orion, pour passer derrière et rejoindre les rideaux tirés. Tu en soulevais pour observer le sortilège qui oeuvrait sur ce que tu voyais au travers de la fenêtre, faisant parfois oublier toute notion du temps. Tu trouvais cela déprimant de ne pas pouvoir voir l’extérieur… et en même temps, tu le comprenais parfaitement : voir les rues londoniennes n’était pas ce qu’il y avait de plus beau sur terre. « Dis-moi… » Tu laissais retomber le rideau, te tournant doucement vers lui, découvrant aussi le bureau d’un autre point de vue. Pour sûr, ce fauteuil avait l’air d’être bien plus confortable que le tiens. « Sur combien de mains comptes-tu, ce numéro, que tu as fait à d’autres femmes ? » Si au début tu ne l’observais pas, à la fin, tes prunelles étaient parfaitement ancrées dans les siennes. Tu réalisais surtout votre différence de taille, maintenant que tu avais quitté tes talons. Raison de plus pour garder le menton haut.
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Lun 16 Oct - 3:28
« Quoi tu n’aimes pas les femmes mûres et expérimentées ? » rétorqua-t-elle amusée. " Ce n'est pas ça..." Bougonna gentiment l'auror qui fêterait bientôt son quarantième anniversaire. " Bien que je reconnais préférer la fraicheur de la jeunesse à l'expérience d'une octogénaire... Mais c'est plus de faire une sélection de femmes en fonction de leur pseudo-fécondité. Je ne prétends pas chercher l'amour. Mais je trouve que la beauté et la vivacité d'esprit sont des critères bien plus pertinents que les cycles ovulatoires." Mariage... bébé... Maison... des idées qui devrait trouver toutes leurs saveurs dans l'esprit de cet homme à l'aube de ses quarante ans.
Pourtant il ne se sentait pas capable de prendre ce risque. La vie était si fragile... Au moins faudrait-il qu'il trouve une femme capable de se défendre ! À force qu'on lui enfonce dans le crâne que l'homme était celui qui, dans un couple, devait assurer la sécurité de son foyer, qu'il n'arrivait pas à voir le mariage autrement que comme une énième mission de protection. Avec certes quelques avantages en nature, ce qui n'était pas négligeable. En fonction de l’épouse, cela dit…
Ce n'était pas pour rien qu'il a choisi d'avoir un phénix comme partenaire de vie. Au moins, Bayek n'était pas susceptible de mourir avant lui.


« Par le sang de Salazar, je me suis aussi demandé si cette proposition de cohabitation n’avait pas un lien avec… cela. Juste ciel, si Euron m’a appris à tuer de centaines de manières différentes sans laisser de trace ; j’ai appris à me débarrasser de bien des manières d’un corps…. Qu’il me le choisisse riche dans ce cas, que cela ait une utilité, car c’est veuve que vous me connaîtrez. » Après un bref éclat de rire, un silence plana sur leur conversation. Elle ne plaisait pas !!
Pendant laquelle Orion imagina avec effroi la vie du futur époux. Il imaginait d'ici la première page de la Gazette des Sorciers. Un jeune sang pur déclaré disparu quelques semaines après son mariage... Non... C'était bien pire que ça.
Orion était persuadé qu'en plus de réussir à le faire disparaître, la jeune Carrow était même en mesure de faire oublier jusqu'à son existence pour être au-dessus de tout soupçon... Pauvre bougre... Enfin...
Dans un petit froncement de sourcil, Orion se rendit soudain compte qu'il était prêt à ressentir de la jalousie pour cet homme. Où qu'il soit et qui qu'il soit, il devait bien exister.
Une jeune femme si séduisante et avec un tel pedigree finirait irrémédiablement par se marier... Qu'elle le veuille ou pas de toute façon.
" Je te propose un accord. Le jour où l'un de nous deux se voit mettre la bague au doigt, l'autre s'engage à lui apporter toute l'assistance nécessaire pour éliminer son conjoint et s'engage aussi à l'aider à camoufler ses traces. Marché conclu ? " Il lui tendit alors sa main, un petit sourire provocateur aux lèvres. Une vaine promesse très certainement, cela dit en son for intérieur, Orion ne serait pas contre évincer le futur époux de Cyria...

La conversation s'orienta ensuite vers la vie à Londres et plus largement sur la vie de la jeune femme depuis qu'elle avait rejoint le ministère de la magie. « Je suis sous l’eau, mais j’imagine que j’ai toujours aimé cela. » Il était évidemment plus facile de fuir ses responsabilités familiales quand l'on était pas chez soit... C'était exactement le problème du Black depuis que sa traque avait pris fin. Il avait toujours ses insomnies, mais elles étaient vides de sens... Un grand tableau blanc que l'existence du Blood Circle ne suffisait pas à remplir. Il ne comprenait que trop bien son amie. « Le directeur m’a missionné personnellement sur quelques missions sur le terrain, chose que j’étais censée arrêter avec ma promotion… » Elle attrapa son verre alors que de son côté Orion eut une petite moue... Il était jaloux de la savoir aussi proche de l'action... Et peut-être un petit peu inquiet. Heureusement, elle était capable, la gamine capricieuse était devenue aussi redoutable qu'un serpent à sonnette « Dont auprès de l’un des fondateurs du Blood Circle… » Le Black poussa un petit sifflement impressionné. " Félicitation... Je payerai cher pour être aussi proche de l'action que tu vas l'être. Mais même si je sais que je ne devrais pas trop m'en faire... Sois prudente. Il me serait pénible de trouver du temps pour tes funérailles... Quoique ça me permettrait de vérifier certaines théories sur ton frère et sa capacité à pleurer..." plaisanta-t-il en priant pour que cela n'arrive jamais.
Orion ne put s'empêcher de hocher la tête quand elle évoqua Londres. En arrivant en Angleterre il s'attendait à trouver une ville éclatante de vie. Au final, il regrettait énormément sa Russie natale et les rues de Saint-Pétersbourg.

La belle se leva et fit le tour du bureau pour se rapprocher d'une fenêtre. Elle passa un instant à regarder le sortilège qui occultait les vitres du ministère. Dieu ce qu'elle était belle. Figé ainsi, froide et inflexible comme les statues de l'antiquité.
Elle se tourna vers Orion et ce dernier s'arracha à sa contemplation. « Dis-moi… » Quelque chose avait changé... Sans trop savoir comment ni pourquoi, le sorcier sentait que leur petite discussion allait prendre un tout autre tournant. « Sur combien de mains comptes-tu, ce numéro, que tu as fait à d’autres femmes ? »
Les yeux d'Orion se plongèrent profondément dans ceux de Cyria. Une ambiance qui avait été relativement détendue jusqu'à présent venait de basculer en un instant, et l'attraction mutuelle était palpable. L'échange devenait plus intime, la tension électrique.
Orion se donna une seconde de réflexion supplémentaire, tout en maintenant son regard fixe sur Cyria. Il pouvait sentir la chaleur de la pièce, la lueur des bougies dansant sur leurs visages, et il se demanda où cela les mènerait.
Orion porta son verre à ses lèvres et en but le contenu d'une traite. Le liquide brûlant glissa dans sa gorge alors qu'il claquait sa langue contre son palais. Puis, sans briser le contact visuel, il fit un pas en avant, se rapprochant encore plus de la jeune femme.
Elle venait d'entrouvrir une porte qu'ils avaient tous les deux consenti tacitement à ne jamais toucher. Du moins c'est ainsi qu'il voyait la chose. Et il ne se sentait pas capable de la refermer.

" Voyons voir..." murmura-t-il d'un air pensif. " Avec combien de femmes ai-je pu boire un verre pour créer une ambiance plus intime... Mmmh..." grogna-t-il. " Je n'ai probablement jamais appris à compter jusqu'à là ! Ressayons... Combien de femmes ai-je pu attirer dans ce bureau dans le but de les séduire..." Il fit mine de compter sur ses doigts... "Non je n'ai clairement pas assez de main pour les compter..." Il lui adressa un petit sourire provocateur et se rapprocha d'un pas de plus, ils étaient maintenant si proches qu'il pouvait sentir son souffle sur son visage. " Le plus remarquable cela dit... C'est que tu es la première femme pour qui cela semble important. " Lentement il balaya l'une des mèches de cheveux sauvages de la blonde pour la placer derrière son oreille. Caressant par la même occasion sa joue avec la pulpe de ses doigts. Ses sourcils froncés, il la regardait, à la fois fasciné... à la fois intrigué. " Comment ce peut-il que tu suscites chez moi tant de sentiments contradictoires... Je ne suis pas habitué à me sentir si... vulnérable."

Il avait décidé de livrer un gros morceau de ce qu'il avait sur le cœur, quelque chose d'indigeste et qui allait peut être effrayé la Carrow, ce qu'il espérait presque en un sens.
S'autosaboter était son activité favorite. Mais il voulait aussi prendre à contre-pied la jeune brune et briser net et d'un coup le jeu de dupe qu'ils avaient tissé depuis quelques années déjà. Car au final... Il savait qu'elle savait... Et elle savait qu'il savait.

* Tu prends un chemin dangereux Cyria... * pensa-t-il bruyamment, se doutant qu'elle devait être à l'affut de la moindre pensée parasite.

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Lun 16 Oct - 10:23
Tu ne fais aucun commentaire. Peut-être qu’Orion voulait se convaincre d’être un homme moderne qui pensait à autre chose qu’à la capacité d’enfanter d’une femme… Pour toi, ce n’était que des foutaises, l’illustration même des privilèges des hommes de ton milieu de vie : ils ont le choix. Est-ce que les femmes en ont autant ? Pas si simplement. Et tu savais que tu as probablement une terrible réputation, car le choix tu l’avais pris une fois. La seule chose qui te sauvait, c’était le désintérêt total d’Euron - pour l’instant - sur le sujet. Et les mariages arrangés, en général ils étaient lorsque les femmes étaient encore dans la fleur de l’âge. Tu approchais la trentaine… Tu n’étais pas ce que l’on décrirais comme de première main, il ne te restait pas autant de temps qu’une autre pour enfanter, tu étais carriériste et ta carrière était fortement bien entamée… Non, tu préférais collectionner les défauts pour éviter le plus possible cette fatalité.

Pourtant, lorsqu’il te propose un accord, tu hausses un sourcil, curieuse. Tu t’attendais sincèrement au pire. Et plus il parle, plus tu fronces légèrement les sourcils, sans savoir s’il était réellement sérieux ou pas. Qu’est-ce qui lui faisait croire que tu allais avoir besoin d’aide ? Rien. Peut-être n’était-ce que du jeu, encore, ce foutu jeu qui rôdait toujours autour de vous, qui ne rendait jamais rien clair et limpide ! Peut-être te réservait-il seulement une humiliation - tu ne peux pas t’empêcher de l’envisager - qu’il te réclamera de l’aide, que tu arriveras et puis quoi ? Il se moquerait fort de la situation, car pour sûr, toi tu serais belle et bien prête à enterrer six pieds sous terre, la femme qu’il choisirait réellement… Il suffisait que tu te souviennes, juste l’ombre d’une seconde, la dernière femme avec laquelle il s’était pavané ! Ah, qu’elle était si douce et belle ! Adelaïde Flint… Tu ne comptais plus le nombre de fois que tu avais rêvé d’eux… Sous toutes leurs formes. Tu n’avais jamais été aussi performante au travail que lors de cette période.
Sans commentaire, sans réfléchir davantage, tu glissais ta main dans la sienne pour conclure ce pacte. Tu préferais te dire, qu’il y aurait là quelqu’un pour te soutenir, c’est tout. Tu préférais te convaincre qu’Orion était un ami de la famille, un ami d’Euron, et donc par extension… le tien aussi ? Probablement pas, mais c’était facile de te convaincre de quelque chose pour éviter de trop y penser.

« Être en infiltration, n’est malheureusement pas ce que l’on considère être dans le feu de l’action… » Tu haussais un sourcil, amusée lorsqu’il mentionne tes funérailles. « Cela te ferait bien trop plaisir. » Sourire mesquin. Et lorsqu’il parle de la capacité émotionnelle d’Euron, tu préfères te taire. Oh, tu pourrais bien cracher ton venin longtemps, mais tu préfères ne pas ouvrir cette porte avec Orion. Tu n’as pas totalement confiance en lui et c’était un sujet bien trop personnel. Alors tu contentes d’exprimer ton mécontentement d’un claquement de langue, en buvant une gorgée et en t’éloignant vers l’arrière du bureau pour marquer la fin à ce sujet qui vous conduirait sur un tout autre genre de pente glissante.

La pente glissante tu la prenais pourtant, une autre. Visiblement, tu étais toujours aussi chaotique, incapable d’apprécier le présent, toujours poussée à tout décortiquer, tout prendre et ne rien laisser. Tu gâchais peut-être l’instant mais tu avais envie de le confronter un peu à sa réalité, à précipiter la chute, te faire ouvrir les yeux plus vite sur ta propre stupidité. Tu désirais quelque chose qui n’existait pas, et même si tu ne l’assumais pas, tu savais que d’une certaine manière tu attendais quelque chose de sa part, et cela relevait de l’ordre du fantasme.
Tu te tenais face à lui, le laissant approcher. La bouche close, tu prenais conscience que tu commençais à serrer les dents en l’entendant répondre et en devinant dans quelle situation cela allait te mettre : tu en avais trop dit, tu t’étais bien trop dévoilée, là où tu pensais seulement le piquer et le provoquer. Tu te faisais violence pour ne pas serrer les dents, pour garder ce visage placide, et tes yeux fixés sur lui, l’ombre d’un sourire moqueur aux lèvres, par moment.
Ta magie, l’occlumencie, se renforçait encore, emmurant tes émotions et toutes les détestables pensées que tu avais à son propos présentement. « Mmmh-mmh. » fis-tu, en hochant la tête. Il s’amusait ! Qu’est-ce qu’il devait jubiler ! Ton sourcil s’hausses encore, et tu réponds, froide et cassante : « Seulement la première à te le demander en face, j’imagine, cela doit te changer. Tu sais bien que le premier concerné est toujours le dernier au courant… Il y a un tas de choses qui se disent dans les couloirs à ton propos. »
Tu te figeais parfaitement lorsqu’il attrapa une de tes mèches de cheveux. Oh, comme tu détestais cette situation ! D’être autant partagée par ta propre fierté et ce désir qui grondait dans ton ventre, cette chaleur qui se diffusait en toi. Non ! Non ! Tu refusais d’être une énième femme à son palmerès, de succomber au même manège qu’il devait servir à toutes, tout ça parce qu’il t’accordait quelques miettes de son attention maintenant… Et que demain, ou après-demain, tu aurais droit à son parfait opposé. « Ne me touche pas. » Il n’avait aucun droit sur toi, encore moins sur ton corps. Tu ne lui accorderais pas si facilement, ta fierté l’interdisait. Non, tu refusais qu’il te brise le coeur une énième fois, quand bien même avait-il presque toutes les armes pour. Ce n’était qu’un jeu, un vulgaire jeu, et lorsque le jeu ne serait plus, il n’y aurait plus rien, tu le savais parfaitement. Et c’était probablement ça le problème, au fond.
« Comment se peut-il que tu suscites chez moi tant de sentiments contradictoires… » Ah, c’était probablement le moment où il allait le dire, que tu étais agaçante, ou chiante. Oh, qu’il le dise, cela te remettrait les pieds sur terre à une vitesse folle ! « Je ne suis pas habitué à me sentir si… vulnérable. » Tu fronces les sourcils, et échappe un léger rire, froid. « Vulnérable ?! » répètes-tu, sans y croire un mot. Pour toi, il était clair qu’il se payait ta tête, ou bien c’était là sa fameuse botte secrète pour faire vaciller toutes les femmes à ses pieds ! Et le pire ! C’est que tu y étais évidemment sensible, mais tu ne voulais pas… être l’une parmi tant d’autres, à tomber dans le même panneau, à vivre la même chose. « Sérieusement ? » Tu n’étais pas réputée pour être la femme la plus empathique, quand bien même pouvais-tu l’être dans ton intimité. Pas maintenant. Pas avec lui. Pas quand tu avais la sensation d’être menée par le bout du nez et qu’il se payait ta tête. « Tu me… » Tu te tais brusquement, préférant ravaler ton venin. Tu serres les dents cette fois-ci ; a un sourire forcé, avant de simplement le contourner pour revenir à tes chaussures. Tu pestais dans ta langue natale : « Tu n’en perds pas une ! » et s’il n’y comprenait rien, ce n’était pas trop problème.

Tu te penchais, la main sur le bureau en appui, pour enfiler tes talons. En te redressant, cette fameuse mèche te barrait toujours le visage, et tu la remis à ton tour derrière ton oreille : le souvenir du contact de ses doigts dans l’esprit. Tu détestais tout de cette situation.
Tu attrapais les deux dossiers abandonnés sur le bureau, avant de relever ton attention sur lui : « Autre chose, M. Black ? » Autre chose que de me payer ma tête, triple abruti ? Tu avais l’air plus ennuyée - ou blasée - qu’autre chose. Si tu étais en colère, c’était contre toi, pas réellement contre lui. C’est toi qui as des attentes surréalistes…
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Mar 17 Oct - 0:29
La tension dans la pièce était palpable, l'air semblait s'épaissir à mesure que les mots acerbes et les émotions fortes envahissaient l'espace. Orion et Cyria étaient pris dans un tourbillon de sentiments qui les dépassaient, une confrontation inévitable qui avait fini par éclater comme un orage en furie.

Cyria, visiblement bouillonnante de colère, s'éloigna brusquement d'Orion, rompant ce face-à-face intense. Sa respiration était rapide et saccadée, sa poitrine se soulevant et retombant avec une force renouvelée. Elle commença à remettre ses chaussures, ses gestes brusques trahissant son agacement profond. L'auror, tout aussi impuissant qu'abasourdi par la tournure des événements, la regardait faire sans savoir comment réagir.

Il avait touché une corde sensible, dévoilant une vérité brute que Cyria n'était visiblement pas prête à accepter. L'aura d'électricité qui les entourait avait atteint son paroxysme, et le silence qui s'était abattu sur la pièce était plus lourd que tout ce qu'ils avaient pu dire jusqu'à présent.

Pendant un instant qui parut une éternité, Orion fut partagé entre deux sentiments opposés. D'une part, il ressentit un soulagement intense que ce rendez-vous ne prenne pas une tournure différente qu'il n'aurait peut-être pas été capable d'assumer. D'autre part, la douleur de la voir s'en aller ainsi, dans un tourbillon d'indifférence apparente, lui transperça le cœur.

Cyria se tourna vers lui, le regard glacial, ses prunelles étincelant d'un mépris qu'Orion ne pouvait ignorer. Il aurait préféré, à cet instant, qu'elle hurle, qu'elle l'insulte, qu'elle fasse n'importe quoi d'autre que de le toiser avec ce mépris silencieux.
« Autre chose, M. Black ? » Autre chose que de me payer ma tête, triple abruti ?

Le Russe aurait voulu lui dire quelque chose, n'importe quoi pour apaiser cette tension insoutenable, pour lui faire comprendre qu'elle se trompait sur lui et ses intentions, Mais les mots semblaient s'être figés dans sa gorge, et il demeurait muet, contemplant la jeune femme le visage impassible, mais les yeux brûlant d'émotion. Il s'appliquer à faire de son esprit une forteresse inviolable, hors de question qu'elle constate dans quel désarroi elle venait de le plonger.
Il commença nerveusement à tapoter sur son bureau avec ses doigts et détourna son regard d'elle. "Ne part pas comme ça." grogna-t-il.

Il marqua un silence. "Ma..." Il fronça les sourcils, se remplis un verre et tourna le dos à la Carrow pour ne qu'elle puisse voir son visage qui en disait peut être plus long que n'importe quel grand discours. " Ma mère est partie comme ça. La dernière fois que je l'ai vu... " Il but une gorgée de cet alcool étranger avant de poursuivre, la voix grave et le poing serré. " On s'était disputé avant qu'elle parte ce soir-là. J'avais cassé son collier de perles avant qu'elle ne parte et je... Je lui ai dit que ce n'était pas moi, mais elle savait que je mentais. Alors elle est partie... Déçu que je lui aie menti. Et..." * Et elle fut retrouvé morte quelques heures plus tard, violées puis battues à mort par quatre moldus qui l'ont laissée pour morte dans une rue de Moscou.* " Je n'avais jamais parlé de sa à personne..." murmura-t-il plus à lui-même qu'à la jeune femme.

Il se retourna vers elle, il avait remis son masque d'impassibilité. Si elle avait besoin d'une preuve quant à sa capacité à le rendre vulnérable, il venait de lui en servir une.

" Je ne suis pas un menteur. Il m'arrive d'intriguer... de manipuler pour glaner des informations ou me protéger... Mais jamais de mentir dans le simple but de mettre une femme dans mon lit. " * Non je ne suis ce genre d'homme...* " Tu ne peux nier qu'il y a entre nous quelque chose d'inexplicable... Je le sais... tu le sais..." Il rigola doucement en remplissant à nouveau le verre de la blonde. " Je ne suis pas en train de te parler d'amour... Et je refuse de ne réduire ça qu'à une banale attirance sexuelle... car ce n'est pas le cas... " * A vrai dire je ne sais pas ce que sait... De l'amour ? De la passion ? Comme si j'avais un guide des sentiments pour les comprendre... Alors reste et aide moi à savoir ce qu'il se passe entre nous... Ou part... Ma mère aussi est partie après tout. * Il saisit le verre qu'il venait de remplir et lui tendit, allait-elle le saisir. " ,Mais... Il ce peu que je sois le seul à vivre ça. Et si tel est le cas, j'accepterai d'être le sujet de tes railleries pour les années à venir quand nous en reparlerons... Mais si j'ai raison, alors ne fuis pas." Pour la première fois depuis que la conversation avait changé il planta ses yeux noirs dans les siens, ouvrant grand son esprit pour qu'elle puisse lire en lui son honnêteté... Gardant juste ses plus sombres secrets dans une cage hermétique. " Je sais que ça va te paraitre absurde conte tenue de ton frère... du fait que je t'ai considéré comme la "sœur d'Euron" pendant plus de la moitié de ma vie. mais contrairement à ce que tu penses... A tout ce que j'ai pu faire pour te le faire penser... " Il marqua une dernière pause avant de lui sourire comme un petit garçon révélant une bêtise qu'il avait passé des années à cacher. " Je te vois."

Et en voyant cette jeune femme, aussi belle que redoutable comment rester impassible ? Alors, oui... Elle était une emmerdeuse énigmatique, elle avait un Nimbus 2000 carré au plus profond de son cul et elle s'appliquait chaque seconde à jouer un rôle de composition pour ne pas révéler ce qu'elle avait de plus profond en elle... Mais Orion pensait sincèrement, au cours de ses nombreuses années, avoir vu a delà des apparences.
Il ne peut y avoir d'ombre sans lumière... Et si l'ombre de Cyria Carrow était si grande, c'est que derrière les hautes murailles qu'elle avait construites durant des années, un grand et resplendissant soleil devait briller.
Il en était persuadé.
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Mar 17 Oct - 10:01
Tu étais partagée entre l’envie qu’il te retienne, qu’il s’excuse ou explique ce jeu stupide ; et l’idée de mettre fin, une bonne fois pour toute à cette mascarade qui a trop longtemps durée.  Évidemment, tu y avais toi-même joué, tu l’avais parfois alimenté, même provoqué…. Tout ça pour quoi ? Savoir que ses yeux sombres se posaient sur toi ? Assurément.  N’était-ce pas là, une maigre récompense, risible et narcissique ? Bien sûr que tu désirais plus, mais dès que cela devenait trop sérieux, tu prenais la poudre d’escampette, incapable de remettre en question de statu quo de ce qui s’approchait le plus de ta vie personnelle et surtout interpersonnelle.  « Ne part pas comme ça. » grondait-il. Pensais-tu qu’il serait capable de te répondre une chose pareille ? Pas le moins du monde.  T’attendais-tu à cela ? Non.  
Tu avalais ta salive, ton visage toujours aussi fermé et placide, tes prunelles perçantes rivées sur lui.  Les seules choses qui changeaient et se mettaient en mouvement ce sont tes propres émotions, dissimulées derrière ces hautes murailles de glace. Elles s’éveillaient, te rappellaient pourquoi tu devrais te méfier de lui, alimentées par tout et son contraire.  Tu n’avais jamais pris le temps de démêler tout ça : cela prenait trop de temps, tu ne voyais pas Orion si souvent que cela pour que tu priorises cet effort ; ce n’était pas si important ces mal êtres d’enfant pensais-tu.

Pourtant, il y avait bien quelque chose pour venir adoucir les traits de ton visage.  Quand bien même tu voyais Orion se murer doucement, tu le voyais rappeler à lui cette aura colorée d’émotions si personnelle, si peu commune à son quotidien, avant que tout ne disparaissait dans le silence et l’inconnu.  Il ne restait plus que lui qui te tenait le dos et commençait à parler…. De sa mère ?

Tu inspirais doucement, baissant les yeux quelques secondes.  Orion ressemblait à Euron.  Leurs émotions, leurs sensibilités…. Tout les ramenaient à leurs propres mères.  Tu comprends, sans comprendre.  Et lorsque tu ne comprends pas, tu es assez décente et intelligente pour te taire et écouter.  Écouter sans juger, c’est peut-être bien là l’une de tes rares qualités, lorsque tu le désirais.  
Orion se confiait sur un sujet difficile ; tu avais beau n’être qu’une toute petite enfant à cette époque-ci, tu savais que cela avait été dur  pour lui, pour eux, même des années après.  Tu te souviens que tu voulais avaler leurs tristesses, leurs pensées noires.  Tu les appelais des monstres, à l’époque.  Mais jamais personne ne te prenait au sérieux, à par ta tante peut-être.

« Je ne suis pas un menteur. » Non bien sûr, mais tel un politicien, un sang-pur, il avait appris à jouer avec les mots : certains étaient juste pour doué que d’autres. Et lorsqu’il commence à verbaliser l’impensable - la vérité, entre autres - tu ne bouges pas. Tu ne fléchis pas. Tu restes immobiles, en l’observant. Quand bien même ton visage s’est adoucit, tu n’es pas en train de sourire, cela te semblerait hypocrite.  « … car ce n’est pas le cas. » Avant même qu’il ne continue à creuser sa tombe, tu t’avançais. Malgré tes talons, tes pas semblaient silencieux. Tu déposais de nouveau les dossiers sur son bureau, et s’approchait réellement de lui.
Toute ton attention était à lui - comme trop souvent. Arrivée face à lui, devant lui, tu attrapais délicatement son verre pour le déposer sur son bureau. Dans tes gestes, il y avait une douceur que tu ne montrais que rarement - peut-être était la première fois qu’il y assistait.
Tu revenais à lui, et sans crier gare, tu levais doucement tes bras pour l’enlacer contre toi, sans cérémonie. « Je ne suis pas ta mère, Orion. » énoncais-tu clairement, ton regard porté au-dessus de ton épaule. Ton geste n’était pas là pour l’amadouer, ni le charmer, non. Ces jeux semblaient soudainement loin, tu voulais juste être là pour lui, lui faire sentir ton empathie et peut-être…. peut-être lui laisser encore un peu de temps et de place dans ces émotions qu’il n’avait pas l’air d’exprimer souvent. Alors, tu respirais simplement son odeur, et soufflait : « Je suis certaine qu’elle savait que tu l’aimais. Ce collier n’y changera rien. »

Tu posais doucement tes doigts contre sa nuque, le laissant aller à quelques traits d’humour. Tu souris doucement à ces mots et souffles : « Que tu aies tort ou raison… » Tu te redressais, retirant tes bras doucement d’autour de lui, lui faisant alors face et tes yeux retrouvent les siens, le ciel clair se perdant dans ses ténèbres : « .. cela sera effectivement un sujet de raillerie. Je ne vais pas laisser passer une occasion pareille. » Encore une fois, tu ne te prononçais pas vraiment : comme il le disait si bien, il le savait. Il avait l’air de le savoir bien plus que toi sur le sujet. Jamais prise au piège, tu ne t’engageais jamais, tu ne te prononçais pas.

Tu le sentais : toutes les barrières mentales de l’auror étaient en train de s’effeuiller. Tu ne voulais pas de cela, présentement, accompagné de ces mots : cela t’intimidait. Ou presque. Tu n’avais pas besoin de fouiller dans son esprit pour savoir qu’il était honnête, et cela t'agaçait presque. Comment avais-tu pu être aussi aveuglée ? Comment avais-tu pu être si lisible ? « Je te vois. » Tu inspirais profondément, silencieusement. « Tais-toi .» murmurais-tu. Dans ton monde à toi, personne ne te voyait. Non, personne. Tu vivais seule dans ce monde, dans ton for intérieur. Et quand bien même tu désirais plus que tout au monde qu’Euron et Orion fassent partis de ce monde… tu n’ouvrais que rarement la porte.

Tes yeux ancrés dans les siens : tu ne peux pas t’en empêcher. C’est plus fort que toi, tu ne résistes pas à l’envie : tu t’approches de nouveau, réduisant les centimètres entre vous. Tu sens ton souffle sur tes lèvres : les tiennes viennent presque frôler sa joue. Ton esprit mêlé à ta magie s’étendent alors de concert, tel un voile léger : ils viennent se déposer contre l’esprit de l’auror, afin de pénétrer sa conscience. Tes années d’entraînement, de maîtrise, d’infiltration se révélaient présentement : tu étais d’une douceur sans nom, invisible et presque indétectable dans ta manière de venir t’inviter dans ses pensées. Une ombre, une pensée fugace, une sensation déjà oubliée.
Tel un monstre vorace, tu venais tout envahir, tout cueillir, avec une vitesse folle : tu avais beau faire semblant, tu connaissais Orion et sa manière de penser, de raisonner. Tu l’avais appris par coeur, de loin, en écoutant ses discussions avec ton frère.
Tu découvrais son monde intérieur, son palais mental : tu te glissais dans chaque faille, survolait ce qui ne t’intéressait pas, cherchant précisément. Si tu n’approchais pas les secrets sombres et les traumatismes, tu partais en quête de souvenirs, de détails. Tu cherchais la vérité à son sujet, à ton sujet, à votre sujet. Tu voulais savoir ce qu’il savait, s’il mentait, et ce qu’il voulait dire par te voir. Bien sûr, si Orion décidait de t’offrir de lui même ces réponses, tu te retirais en douceur, te laissant emporter pour découvrir les souvenirs désirés. Sinon, tu continuais.

Tu retenais presque ton souffle. Délicatement, tu posais le bout de tes doigts contre sa joue, tes ongles glissant un peu dans sa barbe et murmura : « Laisse-toi faire... » L’idée de forcer pour obtenir ce que tu désirais présentement te semblait invraisemblable : tu ne cherchais pas à lui faire du mal.
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Anonymous
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Mar 17 Oct - 17:05
« Tais-toi .» Et Orion se tut. Avec une légère appréhension il la voyait approcher, se rassurant en se disant qu'au moins, elle n'était pas partie. Elle s'approcha encore un peu plus et bientôt leur souffle se mêlèrent. Le sorcier déglutit, alors qu'il sentait l'esprit de la sorcière toucher le sien avec légèreté.
Instinctivement, il eu pour réflexe de vouloir ériger ses défenses pour bloquer cette intrusion. Les poings serraient, il s'incita au calme.
Ce n'était pas une intrusion mais une invitation. Cyria n'était pas de celle à croire bêtement ce qu'on lui disait. Elle avait besoin de voir et de constater les choses. Les legilimens ne le deviennent pas par hasard. Ils avaient besoin de constater les choses en fouillant par eux même pour s'assurer de leur véracité. Le Black était bien placé pour le savoir et il saurait prêt à donner n'importe quoi pour rentrer dans le crâne de la Carrow.
Un jour peut être... Si tenté qu'elle lui fasse un jour assez confiance pour ça.
Ses mains saisirent le visage du brun, un frisson lui parcourut l'échine alors qu'elle lui murmura : « Laisse-toi faire... »
« Ce n'est pas si facile... » Murmura t'il avec douceur. * Ne panique pas Orion... Refoule tes instincts... Ouvre la porte... * Le tout était de compartimenter son esprit. Mettre d'un côté les informations importantes ou inutile et de l'autre celle qu'elle ne devait pas découvrir. La traque... Quelques confidences de son frère qu'elle savait peut être ou pas... après tout, il ne lui appartenait pas de les divulguer. Il lui offrait tout le reste si tentait qu'elle veuille y accéder. Mais pour l'aider à chercher plus précisément dans plus de trente ans de souvenir, Orion décida de la guider. « Laisse moi t'accompagner. » Il prit une grande respiration et posa légèrement ses mains sur les siennes alors qu'elles encadraient toujours son visage.
Et le voyage commença :

Flash Back:

* Je crois que c'est la première fois que je t'ai vraiment vu comme une femme * Pensa Orion, toujours dans son bureau les yeux étroitement fermé. * Il faut reconnaitre qu'il aurait surement était étrange que je fantasme sur toi avant que tu traverse la puberté. *L'auror sourit, il avait presque oublié qu'elle était en train de capter chacune de ses pensées tant son emprise était légère... Et le voyage continua.

Flash Back:

* Ce n'est pas très élégant d'avoir un peu espionné par l'ouverture d'une porte... Mais même si je suis connu pour être quelqu'un doté d'un sang-froid extraordinaire, il arrive que je me perde aussi dans mes propres émotions... Je ne suis qu'un Homme après tout. *

Flash Back:

* C'est normal... Moi aussi j'ai connu d'autres femmes, peut être plus que tu as connu d'homme, je n'en sais rien ce n'est pas un concours... Mais l'imaginer toucher ta peau... tes lèvres... * Une boule de colère sourde trouva sa place dans l'estomac du sorcier. * J'ose espérer que toi aussi tu as ressenti ça me concernant. Je sais c'est égoïste. C'est l'un de mes plus grands défauts... *
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Anonymous
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Mar 17 Oct - 18:07
« Ce n’est pas si facile… » Ta langue glissait sur tes lèvres, lui répondant tout aussi bas : « Je m’en fiche. » Il savait que tu pouvais forcer le passage et présentement tu savais que tu en étais capable : tu voulais savoir.

Ta respiration était lente, parfaitement maîtrisée. Petit à petit, ton rythme se calquait sur celui de l’auror, te synchronisant avec une facilité déconcertante. Tu avais toujours eu une facilité dans cette discipline, ce qui ne présageait sans doute jamais rien de bon pour tes proches.

Ses mains contre les siennes, tu vins glisser délicatement l’une des tiennes dans la sienne, serrant doucement tes doigts contre les siens : une présence, un réconfort. Tu n’en savais rien. Tu ne faisais pas ça de force, mais visiblement avec son consentement.

Etrangement, tu tapais un rythme du bout de ton index, contact subtile, manipulation mentale. Tu tapotais lentement contre sa joue, un rythme que le Département du Mystères avait détecté comme favorable au lâcher prise lors d’une telle manipulation.

Tu plongeais avec lui, dans les souvenirs, les images, les paroles. Bientôt, les scènes se matérialisent dans ton esprit à toi aussi, partagée par ce lien magique. Tu étais si profondément ancrée, si sensible et empathique que lentement les émotions du sorcier, jadis, vinrent envahir les tiennes. Tu avalais ta salive, ton regard perdu dans le vague, voguant sur son visage sans le voir.

« D’après ce que j’ai entendu dire, elle a un caractère épouvantable… » Tu pinçais tes lèvres, agacée d’être témoin des propos de cet homme.
« La vérité, c’est que ton collègue s’est permis des choses quelques jours avant. Je ne me suis pas laissée faire… Mais je comprends mieux d’où viennent ces rumeurs, donc… »

Tu ne voulais pas te concentrer davantage sur cette scène. Tu ne voulais pas que tes propres émotions reprennent le pas. La vérité, c’est que ce soir-là tu aurais probablement apprécié qu’il vienne te féliciter de vive voix. Euron n’avait même pas pu être présent. Même si tu t’étais amusé à cette soirée, même si tu souriais, la vérité c’est que tu avais continué à boire, seule, dans ton logement de fonction. Tu t’en étais rendue malade et le lendemain tu t’étais promis de ne plus rien faire en fonction de ton frère, d’Orion, de personne. Juste toi.
Avais-tu respecté cette promesse ? Probablement pas.

Alors tu voguais, tu donnais l’impulsion, tu quittais le Ministère pour rejoindre un lieu que tu connaissais bien. Tu mets quelques secondes avant de comprendre quand, comment. Et ton cœur rate un battement. Ce cadeau, tu pensais que c’était ton frère qui te l’avait déposé, quand bien même tu te demandais pourquoi il ne te l’avait pas remis à main propre. Tu étais loin, si loin de penser qu’Orion pouvait… Ne serait-ce que s’intéresser à toi, retenir des détails pareils… alors que vous parliez si peu ensemble.
Tu ne comprenais pas. Pourquoi ? Pourquoi se donner tant de mal à garder tant de distance ? Vous auriez pu devenir amis, oui peut-être plus, tu n’en savais toi-même rien, tu ne voulais pas savoir, juste comprendre. Qu’est-ce que le retenais ? Le fait d’avoir perdu sa mère ?

Tu t’éloignes encore, tu fouilles encore. Certains souvenirs, sensations, émotions, tu les balaies. Elles ne t’intéressent pas.
Tu le laisses entraîner par Orion, dans un nouveau souvenir. Tu mets longtemps avant de reconnaître la scène, la situation. Il te semble que cela fait si longtemps que cette histoire s’est déroulée !
Bientôt, tu te laisses envahir par les sensations d’autrefois, celles qui ne t’appartiennent pas : les siennes. La jalousie, la frustration, la tristesse, l’obscurité. Ce sont des sensations familières, qui appellent les tiennes. Cela les réveille tellement, que tu lâches prise, pas totalement, pas complètement, mais assez pour poser tes yeux sur Orion et l’observer réellement.

« Je ne comprends pas. » Tu avales ta salive. Tu ne souris pas, tu t’en sens incapable. Malgré le fait de savoir que ce que tu éprouvais - et que tu étais incapable de nommer - était réciproque… cela ne te réjouissait pas. Cela te rendait triste. « Est-ce que cela veut dire que tu faisais exprès lorsque…» Tu sens ta gorge te serrer et tu baisses les yeux quelques secondes. Non, finalement, tu ne préfères pas finir ta phrase, ni même en connaître la réponse. Tu n’étais pas prête pour cela. Tu inspires et souris vaguement et demande : « Pourquoi est-ce que tu n’as jamais… Je ne parle pas d’avouer quoi que ce soit, ou même de te laisser vivre ça, mais… » Tu avales ta salive, alors que tu tenais toujours sa main, toujours si proche de lui. « Je ne sais pas. Juste être présent ? » Tu échappais à sa main, sentant tes émotions t’envahir. Tes murailles avaient l’air de s’effriter, même si elles étaient encore présentes.

Tu t’écartais légèrement : « Et quand bien même ? Pourquoi ? … Quel est le problème ? » Est-ce que ton souffle venait de trembler ? Tu serrais tes doigts un peu entre eux. Tu posais ton regard ailleurs. Il est possible que tu n’ai jamais été à ce point vulnérable face à lui.

Tu avais mal au coeur, mais tu préférais le taire. Tu avais tant de questions, mais on t’a toujours fais comprendre qu’il était mieux pour une femme d’acquieser.

N’étais-tu pas assez ? Qu’avait Adelaide de plus que toi ?

« Non. »

L’émotion était trop forte. Et tu étais trop pudique et trop fière pour craquer devant lui.

Tu te détournais pour dissimuler ton visage, heurtant le bureau.

« Je ne peux pas… »

Tes émotions t’échappaient et tu sentais une crise d’angoisse pointer le bout de son nez.
Je n’arrive pas à respirer.

Tu veux juste sortir. Être seule. Parce que tu ne sais pas gérer cela autrement.
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Anonymous
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Mer 18 Oct - 14:48
« Pourquoi est-ce que tu n’as jamais… Je ne parle pas d’avouer quoi que ce soit, ou même de te laisser vivre ça, mais… » Elle cherche ses mots, pour la première fois de sa vie Orion la voyait défaillir. « Je ne sais pas. Juste être présent ? » Il l'était... Une présence invisible, lointaine mais il était là. Tout comme Euron... Ils avaient tous les deux sous-estimé l'impact que pouvait avoir leur masque d’indifférence sur elle. Elle semblait si forte, si imperturbable... Et pourtant, comme tout un chacun, elle cachait ses failles derrière de hautes murailles qui étaient en train momentanément de tomber.
Elle s'écarta légèrement : « Et quand bien même ? Pourquoi ? … Quel est le problème ? »

Il l'observa attentivement, notant de subtils changements dans sa respiration et la tension dans ses doigts serrés.
Le regard de Cyria se détourna du sien, et elle semblait chercher ailleurs un réconfort qui lui échappait dans l'instant. Orion avait espéré que s'ouvrir comme il l'avait fait les rapprocherait, mais il n'avait pas mesuré l'ampleur de l'impact émotionnel que cela aurait sur Cyria. Dans son grand égoïsme il n'avait pas mesuré les dégâts qu'il

Le murmure de Cyria, à peine audible, lui fit serrer les poings. Son incapacité à répondre aux besoins de cette femme qu'il avait connue si longtemps l'affectait profondément. Elle l'avait souvent impressionné par sa force et son indépendance, mais il comprenait à présent qu'elle aussi avait ses vulnérabilités.
Elle se cogna contre le bureau, et Orion se rapprocha d'un pas. Il aurait aimé être capable de la rassurer, de trouver les mots justes pour apaiser son tourment. Cependant, les sentiments étaient trop intenses, trop complexes pour qu'il puisse y répondre de manière adéquate.
Alors il resta simple spectateur, impuissant.

« Non. » Dit-elle sans émotion,

Il s'approcha d'elle doucement, hésitant. Il se rappelait de sa réaction quand il lui avait touché le visage et ne voulait pas répéter la même erreur. Pourtant... Il devait bien faire quelque chose.

« J'ai été lâche. » Expliqua t'il sans emballage. L'esprit du sorcier avait effleuré le sien et il avait sentit qu'elle avait pensait à Adelaide. Un sujet particulièrement complexe qu'il aurait peu être mieux fallut passer sous silence surtout au regard de la situation. Pourtant... Elle était en quête de réponse, peut-être que lui apporter des éléments l'aiderait ? « Je vais m'approcher de toi. » Dit-il. « Je vais te montrer d'autre choses qui t'aideront à comprendre. Ai confiance en moi. »
Avec lenteur, le sorcier rejoignit le Cyria et la prit avec douceur par les épaules. Il posa ensuite avec douceur son front contre le sien et ferma les yeux.

Flach Back:

Orion ne dit rien. Il se contenta de penser et de ressentir pour faire comprendre à la jeune femme des choses qu'il n'était clairement pas capable d'exprimer. Aussi après avoir vu cette scène il se concentra sur les sentiments qu'il avait ressentis alors et ce que ça lui a inspiré aujourd'hui :

* J'ai étais lâche. Quelque chose d'ambigu flotte dans notre relation depuis que je t'ai revu au ministère des années plus tôt... Cela dépasse l'attraction et il me semblait impossible de te confier ses sentiments ou de te montrer que je pouvais en avoir. Je savais qu'en ouvrant cette porte je n'aurais pas la force de la fermer et après ? Non, créer une relation avec quelqu'un que je savais être capable d'... Cela signifie risquer de perdre cette personne comme j'ai perdu ma mère des années plus tôt. Plus je tiens à distance les gens qui comptent vraiment, plus je n'aurais pas à souffrir de leur disparition le jour où elle arriverait.
C'était là la vraie raison de ma lâcheté. J'ai tendance aussi à penser qu'il serait indélicat envers ton frère de séduire sa petite sœur sous son nez, mais au final ce n'est qu'une excuse. J'ai beaucoup de respect et d'affection pour Euron, c'est le frère que je n'ai jamais eu... Mais je ne lui dois rien, et ta vie t'appartient. À toi et à personne d'autre.
*
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Anonymous
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Mer 18 Oct - 16:41
« J’ai été lâche. » Tu relevais la tête sans l’observer, sans le voir. Tu respirais, tentant de calmer ce qui s’agitait dans ta poitrine pour ravaler cette panique qui avait réussi à prendre le dessus.
Pourtant, il s’approchait, se faisant prévenant. Telle une poupée de chiffon, tu te laissais faire, presque rassurée par son contact. Tu te sentais stupide, pourtant, tu avais associé son odeur à quelque chose de sécurisant, malgré tout. Tu n’avais pas grand effort à faire pour sentir, capter ce qu’il voulait te montrer : tu y plongeais dedans. Pourtant, à la mention de ton amie, ta présence fut réelle dans l’esprit de l’auror : tu n’étais pas délicate, pas comme tu avais pu l’être quelques minutes avant.

Toi aussi, tu fermais les yeux doucement, observant ce qu’il voulait bien te donner. Son inquiétude avait l’air réelle. Malgré toutes ces émotions qu’il pouvait avoir à ton égard, c’était Adelaide qu’il avait choisi. Pourquoi elle ? Pourquoi pas quelqu’un d’autre ? En avait-il conscience à l’époque ? Voulait-il seulement te faire du mal ? Ou était-ce réellement une histoire d’amour qui avait mal finie ?

Tu avais tant à dire, tant à ressentir, tant à faire ! Et pourtant tu ne bougeais pas. Tu avais peur d’ouvrir la bouche, de faire le moindre geste. Tu avais la sensation de ne tenir qu’à un fil, prête à basculer d’un côté ou de l’autre. Tu pourrais t'effondrer. Tu pourrais te déchaîner sur lui de la pire manière qu’il soit, si tu laissais la moindre émotion sensible sortir ; tu en étais convaincu.

Ton souffle s’était néanmoins calmé. Le souvenir disparaissait doucement, et dans ton esprit tu entendais sa voix, qui te berçait presque.

Tu avais envie de vomir ton mépris, de frapper ta douleur. Tu savais pourtant que ce n’était bon pour personne, ni pour toi, ni pour lui. Tu n’émanais rien de bon, rien de sain sur l’instant.

Tu pourrais lui montrer tellement de choses, tu pourrais tellement dire ! Cela serait tellement simple ! Mais tu n’y arrivais pas : tu étais reine pour esquiver les questions personnelles, maîtresse pour compartimenter tes émotions. Avec qui avais-tu appris à parler de tes émotions ? Quand avais-tu eu la preuve que cela servait à quelque chose ?

Tu te redresses à peine, ton front quittant le sien et tu essuies une unique larme suicidaire sur ta pommette, en espérant qu’il ne remarque rien.

Ta gorge était serrée. Le reste de ton corps, tu ne saurais dire. Tu avais tout coupé, tout compartimenté. C’était plus simple.

Tes prunelles détaillent lentement le visage qui te fait face. Malgré ton silence, tu sais que plus rien ne sera pareil, il est impossible de faire retour arrière.

« Ecoute, je… » Tu ne sais même pas ce que tu veux dire. Tu baisses les yeux, en fronçant légèrement les sourcils et humecte tes lèvres. « Tu étais auror, tu es Mangemort. C’est exactement pareil. » Tu relèves la tête doucement, le menton, détaille son visage, avant de trouver ses yeux. Tu sens son parfum et tu n’as pas envie de le quitter. « Tu souffriras dans tous les cas. » murmurais-tu. Silence. « Seulement, dans un, tu pourras te raccrocher à des souvenirs joyeux. Pas dans l’autre. » Tu avalais ta salive, respirant lentement. Tu avais l’air d’avoir retrouvé ton calme ; la tempête était passée. « Et crois-moi… J’en ai pas beaucoup, de joyeux, te concernant. » Tes lèvres s’étirent en coin, dans un rictus douloureux incontrôlé, qui disparaît bien vite. « Tu… »  Trop personnel. Trop sensible. Tu te tais, en détournant le regard. Tu attends de ne plus rien sentir, de tout contrôler, pour poursuivre, plus bas encore, le regard perdu sur le mur : « Tu as toujours été… un modèle ? Comme…» Tu hausse les épaules. « Comme Euron. » Tu poses doucement tes doigts sur l’un des boutons de sa chemise, ton ongle passant sur le bouton, le regard posé dessus. « Vous ne dites jamais rien. Vous n’êtes jamais réellement là. Pas là où je peux vous voir, ou le savoir. » Tu avales ta salive. « Comment je suis censée vous croire quand… »  Tu grimaçais légèrement de nouveau, stoppée par l’émotion qui revenait. Même ton occlumencie laissait échapper ce mélange de tristesse et de colère. « Vous dites que vous êtes ma famille…. » Cette fois-ci, tu n’y arrives pas. Les larmes brillent dans tes yeux, et tu pinces tes lèvres, mâchant légèrement l’intérieur de ta joue. Tu n’oses plus le regarder en face. Tu ne pleures pas, car à chaque fois qu’une émotion arrive, tu l’attrapes et la bloques. Tu respires. Ne jamais perdre tes moyens. Et en quelques secondes, les larmes disparaissent, l’expression douloureuse disparaît de ton visage, et tu reposes tes yeux plein de reproches sur Orion : « Je m’en fiche que tu respectes mon frère. C’est moi, que je veux que tu respectes. » Le feu s’éveillait de nouveau à l’intérieur de toi, ta sensibilité faisant place à autre chose, de tout aussi puissant en toi : ta force, tes reproches, ta colère. « Je m’en fiche que tu m’offres des cadeaux, si je ne sais pas que cela vient de toi ; que tu viennes chez moi parce que j’ai été blessé, si je ne sais pas que tu es venu ou si tu ne viens pas me voir. Qu’est-ce que cela change que je sache que tu m’aies trouvé attirante un jour, si tu ne viens pas me le dire ? Tu… » Cette fois-ci c’était de la colère que tu réprimais en inspirant et expirant, tout en détournant le regard. « Evidemment que je le sais, que si un jour je dois vous appeler à l’aide, vous viendrez tout de suite. Mais qu’est-ce qui me donne envie, au quotidien de vous faire confiance, de dépendre de vous, de juste… de juste être moi-même, avec vous ? » Tu fronces les sourcils en reposant ton regard sur lui. « Je ne parle même pas du reste, Orion… Bien sûr que c’est réciproque, mais… » Tu avalais ta salive. « Nous ne sommes même pas de simples amis, au quotidien. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, de juste…. de juste avoir une putain de place à tes côtés. » finis-tu par cracher entre tes dents serrées, de nouveau les larmes aux yeux. Mais cette fois-ci tu ne détournes pas le regard, tu le fixes. « Alors, oui, très bien, la porte est ouverte, et ? Quand je vais passer la porte de ce bureau, il va se passer quoi ? Je vais juste redevenir la petite soeur ? Réponds-moi par la barbe de Merlin, au lieu de me laisser monologuer toute seule, et de me laisser creuser ma tombe ! »
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Anonymous
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Jeu 19 Oct - 0:36
Le Black attendait que la sentence tombe. Il savait qu'il avait fait de nombreuses bêtises avec elle et que ses raisons étaient mauvaises. Mais s'ils en étaient là aujourd’hui c'est qu'il avait décidé d'affronter ses émotions la concernant. Ca ne voulait pas dire que ça allait être facile et qu'il allait être capable de réitérer plus tard se genre l'expérience.
Mais ce qu'il était prêt à faire, c'était de donner une vraie chance à la Carrow d'être importante dans sa vie. Il ne fuirait plus et assumerait l'étrange attraction qu'il ressentait en sa présence. Elle serait son exception et sa nouvelle obsession.

« Écoute, je… » Il baissa son regard jusqu'à se que ses yeux rencontrent son regard. « Tu étais auror, tu es Mangemort. C’est exactement pareil. Tu souffriras dans tous les cas. » Cela n'a jamais était pour lui qu'il s’inquiétait. La mort le prendrait un jour... Il souhaitait seulement éviter d'avoir à pleurer à nouveau une personne aimée. « Seulement, dans un, tu pourras te raccrocher à des souvenirs joyeux. Pas dans l’autre. Et crois-moi… J’en ai pas beaucoup, de joyeux, te concernant. » Dure et amère vérité... mais c'était vrai, inutile de le nier. « Tu… Tu as toujours été… un modèle ? Comme…» Elle haussa les épaules. « Comme Euron. » Comme pour que son esprit ne soit pas accaparer que pas cette confession, elle commença à saisir un bouton de sa chemise et à jouer avec. « Vous ne dites jamais rien. Vous n’êtes jamais réellement là. Pas là où je peux vous voir, ou le savoir. Comment je suis censée vous croire quand… » Encore une fois, une toute petite fissure ébranla sa forteresse mentale et le jeune homme ressentit un tas d'émotion négative. Savoir qu'il en était en partie responsable lui donna une atroce sensation de culpabilité. Il aurait aimé la prendre dans ses bras pour ne jamais la lâcher... Mais en avait-il le droit ? « Vous dites que vous êtes ma famille…  Je m’en fiche que tu respectes mon frère. C’est moi, que je veux que tu respectes. » Sa tristesse se mêla en colère alors que ses yeux humides fusillèrent le Black du regard. Il y vit les traces de perles salées, mais fit comme si de rien n'était, elle était si fière... Il se contenta de l'écouter, acceptant la sentence. « Je m’en fiche que tu m’offres des cadeaux, si je ne sais pas que cela vient de toi ; que tu viennes chez moi parce que j’ai été blessé, si je ne sais pas que tu es venu ou si tu ne viens pas me voir. Qu’est-ce que cela change que je sache que tu m’aies trouvé attirante un jour, si tu ne viens pas me le dire ? Tu… Evidemment que je le sais, que si un jour je dois vous appeler à l’aide, vous viendrez tout de suite. Mais qu’est-ce qui me donne envie, au quotidien de vous faire confiance, de dépendre de vous, de juste… de juste être moi-même, avec vous ? Je ne parle même pas du reste, Orion… Bien sûr que c’est réciproque, mais… » Si l'instant n'était pas si grave peut-être qu'il se serait permis de lui sourire... et de faire un cri de joie dans sa tête... Mais les circonstances ne s'y prêtaient guère et il continua à l'écouter. « Nous ne sommes même pas de simples amis, au quotidien. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, de juste… De juste avoir une putain de place à tes côtés.  Alors, oui, très bien, la porte est ouverte, et ? Quand je vais passer la porte de ce bureau, il va se passer quoi ? Je vais juste redevenir la petite sœur ? Réponds-moi par la barbe de Merlin, au lieu de me laisser monologuer toute seule, et de me laisser creuser ma tombe ! »

Que va-t-il se passer ? Voilà une bonne question. En effet, les choses ne seraient jamais plus ce qu'elles étaient mais pour autant, ils n'allaient pas changer leurs habitudes et leurs modes de vie du jour ou lendemain.
Les murailles mentales d'Orion se remirent en place l'une après l'autre alors qu'il songeait à la question de la jeune femme. Elle avait l'air de quelqu'un qui ne savait pas là où elle en était. Finalement, si cette attraction était palpable, jamais l'auror n'aurait pensé être aussi important pour elle. Ce qui signifiait que son indifférence l'avait profondément marqué. Il n'était pas question de rattraper le temps perdu. Lui ne se rattrape jamais.

« Je suis Orion Black et je le resterais. » Commença-t-il après quelques secondes de réflexion. « Celui que je suis ne changera pas. En revanche j'ai pris la décision de faire une entorse à l'une de mes plus anciennes règles. » Celle de s'ouvrir à quelqu'un à un point qu'il pourrait être emmener à le regretter. « Ce soir... j'ai décidé de te faire confiance... et quelques par de ME faire confiance. Ce soir, j'ai décidé de te voir pour qui tu es vraiment et d'admettre qu'en effet, tu comptes pour moi. Bien plus que je n'arrive à le comprendre et à l'assumer. Mais tu as raison. Fuir ne m'apportera rien de bon. Alors... Que va-t-il se passer la prochaine fois que tu rentreras dans ce bureau... hmmm... » Elle était toujours aussi proche de lui, il leva ses yeux pour regarder au-dessus d'elle et embrassa la pièce du regard. « La prochaine fois que tu franchiras cette porte... » commença-t-il. « J'imagine que comme d'habitude je ne manquerais pas de remarquer à quel point tu es magnifique. Ce qui changera en revanche c'est que je me permettrais de te le faire remarquer. » Il baissa son regard vers elle, ses yeux brulants de passion. « Je te donnerais les documents pour lesquels je t'ai fait appeler dans mon bureau. Mais la prochaine fois, je te dirais directement qu'il ne s'agit que d'un prétexte pour pouvoir te voir. » Un petit sourire naquit sur ses lèvres, révélant une dentition blanche et parfaitement alignée. « Je proposerai de boire un verre avant que tu regagnes ton service. Sans te dire cependant que j'espère que l'alcool te désinhibe assez pour que tu acceptes que je m'approche un peu plus de toi jusqu'à poser éhontément mes mains sur tes hanches. » Il lia la parole aux gestes et posa avec douceur ses mains sur la taille gracile de la jeune femme. « Ne pense pas que je veux t’enivrer pour abuser de toi... » lui chuchota-t-il à l'oreille après s'être penché vers elle. « Pris d'un certain élan, il se peut que je m'enflamme quelque peu... Et que je te soulève pour que te poser sur mon bureau... » Il continua son numéro, raffermis sa prise sur les hanches de la jeune femme et la porter jusqu'à ce qu'elle s’assoie sur le bord du bureau. « Et c'est là que les choses se compliquent... » Murmura-t-il en se perdant dans les yeux de Cyria. Il déglutit lourdement, sentant les battements de son cœur s'accélérer brutalement, l'odeur de la blonde lui donnait des vertiges. « Je prends alors conscience que je vais un peu trop vite... et que j'ai peut être fait quelque chose de mal. Alors j'attends... Je me perds dans ton regard et j'attends une réaction de ta part... Luttant contre la furieuse envie d'embrasser tes superbes lèvres. »

Et il se tut. Laissant ce moment figé jusqu'à ce qu'elle le gifle pour lui faire reposer les pieds au sol, qu'elle s'échappe en hurlant ou... Ou quoi ? Était-il raisonnable d'espérer après le déferlement d'émotion de ce soir ? Était-il raisonnable d'espérer qu'elle l'attrape par les cheveux pour l'attirer à elle et l'embrasser ? Oui... c'était complètement déraisonnable... Mais Orion n'était pas un chevalier blanc qui se contenterait de moins.
Il était joueur et ne respectait pas les règles. Il savait qu'elle éprouvait de vif sentiment envers lui, elle lui avait avoué à demi-mot... Il ne voulait pas la manipuler. Mais il espérait qu'à ce moment précis elle se rend bien compte qu'il ne la prenait pas pour la petite sœur.

Enfin... Ça dépend des relations dans les fratries, j'imagine... Je ne juge pas.
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Anonymous
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Jeu 19 Oct - 14:50
« Ce soir, j'ai décidé de te voir pour qui tu es vraiment et d'admettre qu'en effet, tu comptes pour moi. » Etait-ce si dur ? Oui, non, probablement. Tu ne lui jetais pas la pierre, tu avais le même problème. Après tout, tu avais grandie entourée de ces exemples, tu avais répété le schéma, probablement en pire. « La prochaine fois que tu franchiras cette porte.. » Ah ! Voilà que le naturel charmeur de l’auror revenait au galop ! L’air et l’ambiance plus légers, tu levais légèrement les yeux au ciel avec un vague sourire amusé accroché aux lippes. « …Ce qui changera en revanche c'est que je me permettrais de te le faire remarquer. » Tu te mordais légèrement l’intérieur de la lèvre, supportant ce regard enflammé plongé dans le tien. Tu n’avais pas l’habitude de cela, encore moins aussi frontalement de sa part. Nul doute sur le fait que cela te plaisait… N’est-ce pas tout ce que tu avais désiré ? Avoir son attention, sa pleine attention… et quelle attention ! « … Mais la prochaine fois, je te dirais directement qu'il ne s'agit que d'un prétexte pour pouvoir te voir. » Tu échappes un léger rire silencieux, amusée, et murmures : « Comme si tu avais besoin de cela. » Il énonçait pouvoir te toucher, grâce à l’alcool. Tu n’aimais pas beaucoup ce sous-entendu. Mais avant que tu ne puisses réfuter ou rétorquer quoi que ce soit pour rétablir la vérité, le voilà qu’il s’approchait davantage, ses mains contre ta taille. Tu sentais ton cœur s’emballer à cette approche : combien de fois te l’étais-tu imaginé ? Tu avalais ta salive doucement et ne pu réprimer le frisson qui dévala ton échine lorsque l’auror vint murmurer au creux de ton oreille. « Encore une fois… Je doute que l’alcool soit nécessaire. » Tu ouvrais un peu plus grand les yeux, presque surprise : Orion allia parole et geste une nouvelle fois de concert.

Doucement, tu tournais la tête pour lui faire face. Tu n’avais jamais été aussi proche de lui, jamais ton corps ne s’était retrouvé à ce point collé au sien. Evidemment que cela te plaisait et glissait dans tes veines un désir réel. Le parfum du brun t'enveloppait et tu n’avais pas envie de la quitter.
Il parle encore. N’est-ce pas sans fin ? Tu râlais, sans cérémonie : « Par la barbe de Merlin, tais-toi… Et fais-le. » Tu réclamais, exigeais même !

Pourtant, avant même de pouvoir concrétiser cette furieuse envie, tapisser depuis trop longtemps dans l’ombre de ton propre être, une libellule de papier vint flotter à vos côtés. Tu fronçais les sourcils et te redressais un peu : tu connaissais cette forme de missive ministérielle, c’était pour toi.
Ta langue claquais contre ton palais, exprimant ton agacement d’être coupé dans un tel moment. Tu l’attrapais et le dépliais, sans quitter le bras du chef du bureau des aurors. Ton regard parcouru les mots rapidement, et tu fronçais doucement les sourcils. « Je dois y aller. » Tu le repoussais gentiment, visiblement pressée

Alors que tu étais à quelques pas de la porte, tu te figeais. Tu revenais sur tes pas, lorsque tu prenais conscience de la situation.
De nouveau face à lui, tu viens poser tes mains sur ses joues, et tu hissais sur la pointe des pieds pour venir poser tes lèvres contre les siennes. Et s’il y était consentant, probablement était-ce un baiser fort langoureux, qui éveilla l’entièreté de ton corps et appelait à plus….

Chaque bonne chose à une fin. Tu fuyais ses lèvres et murmura : « N’attends pas, la prochaine fois. »

Et cette fois-ci, tu partis pour de bon.

Quelle étrange soirée…


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