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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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La Magie des livres :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Elida Sutton
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Mer 20 Sep - 0:21
La Magie des livresMercredi 8 Août 2018 | Avec @Léon Villeneuve

Mardi 7 Août :

« Mais s’il te plaît, c’est super important, il me faut les affaires pour la prochaine rentrée !
- Je ne t’accompagnerai pas là-bas. On a dit : pas de magie. »

Maman April est intraitable avec ça, je le sais bien. Mais c’est pas ma faute si on habite dans une maison en pleine campagne au lieu de vivre à Londres directement ! Et ce n’est pas non plus de ma faute si pour acheter les manuels et autres matériels, il me faut aller dans la grande ville pour passer le passage secret menant au Chemin de Traverse.

« Mais c’est pas de la Magie, c’est pour l’école…
- Une école de magie. »

Comme je disais : intraitable. Elle refuse d’entendre raison, à un point que parfois – souvent – je me demande si je n’ai pas un problème. Son regard froid, sa voix dure, tout a tellement changé… Suis-je réellement un monstre à ses yeux ? Pense-t-elle que je ne devrais pas exister ? Regrette-t-elle de m’avoir adopté avec Maman Sidney ? Il est vrai que la Magie dépasse toutes les normes scientifiques, mais tout de même, n’est-elle pas incroyablement magnifique ?

« Juste devant alors ? Ou même plus loin, et je marcherais autant qu’il le faudra. La prochaine fois que tu vas à Londres, tu peux m’emmener avec toi ? Et pendant que tu es occupée… Je m’occuperai d’acheter ce dont j’ai besoin de mon côté.
- Ce n’est pas prévu avant le mois prochain minimum. Tu sais bien que ce n’est pas à côté, je n’y vais pas souvent.
- Mais comment je vais faire ? »

Elle soupire. Elle sait bien que seule, je ne peux pas aller jusqu'à Londres. Ça me prendrait la moitié de la journée – et encore, s’il y a des bus. Au final, il n’y a pas trop de choix.

« Très bien, on prendra la voiture. On part demain en début d’après-midi, mais je ne veux pas t’en entendre parler.
- Promis ! »

J’ai bien compris que tout ça la dérangeait, mais je suis tout de même grandement soulagée d’avoir trouvé une solution. Pas trop le choix de toute façon, il me faut au moins des manuels pour suivre les cours. Je retourne à ma chambre pour rejoindre Luna en bougonnant : c’est dur d’être une Sorcière avec des Mamans moldues, il faut beaucoup argumenter pour pas grand-chose. J’aime pas trop ça. Parfois, j’en viens à me dire que j’aurais mieux fait de ne jamais être adoptée. Peut-être que ç’aurait été une famille magique qui l’aurait fait plus tard ? Il y a peu de chances, mais parfois j’y pense – et je m’en veux après. J’ai quand même eu de la chance.

« Toi au moins, tu me détestes pas… »

Je grattouille Luna entre les oreilles, contente de l’entendre ronronner. Avec ce bruit de moteur chaud, je réfléchis mieux. Que me faut-il prendre pour demain ? La liste des fournitures, c’est certain. Et ma baguette, pour entrer au Chemin de Traverse. Et de quoi tout payer – Maman April avait accepté, l’année dernière, de venir avec moi un court instant à la banque magique pour convertir de l’argent en argent magique : elle n’avait pas trop le choix pour le coup. Comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui, gallions. Et bien voilà, elle l’avait fait, et semblait avoir tout prévu pour qu’il en reste cette année.

Le tout est rangé dans un sac à dos, et, au cas où il n’y ait pas assez de place, j’en prévois un second. Certes, je n’ai pas deux dos. Mais j’ai des bras ! Il vaut mieux tout ranger pour cacher les noms étranges des manuels… Bref, tout est prêt pour le départ de demain. Plus qu’à attendre !

* * * * *

Mercredi 8 Août :

J’ai vraiment hâte d’avoir mes nouveaux manuels. Je commence à en avoir un peu assez de lire et relire ceux de l’année passée… Les connaissances théoriques ne me posent pas réellement de problèmes, et là je peux vous assurer que je ne suis pas près de les oublier. Et même si ça ne fait pas de mal de réviser, je suis très curieuse de voir ce que l’on étudie en troisième année. Quels autres sortilèges plus ou moins farfelus allons-nous essayer ? Quel étrange mélange magique allons-nous fabriquer ? Quelle plante magique allons-nous étudier ?

Tant de questions, et pour l’instant aucune réponse ! Heureusement, bientôt le mystère sera dévoilé. Avant de partir, Maman April établit les règles. L’heure maximale de départ en fin d’après-midi, le lieu de rendez-vous, tout est précis. Alors je hoche la tête, un peu impatiente mais attentive. Et si je ne suis pas là quand il faut, prévoit-elle de m’abandonner sur place pour non-respect des consignes ? Le risque est grand, aussi je ne le prendrais pas. Comme promis, je reste silencieuse tout le trajet, du moins en apparence.

Dans ma tête c’est le contraire : ça bavarde de tous les côtés. Tandis qu’une voix récite la liste des choses à acheter, l’autre répète où et quand aura lieu le retour à la maison, une autre encore se remémore le Chemin de Traverse. C’est le joyeux bazar de mon esprit enthousiaste, bien qu’un peu stressé à l’idée d’oublier quoi que ce soit. Heureusement, j’ai du temps devant moi. Et à peine arrivée, j’attrape et mes affaires et m’en vais presque en courant après avoir lancé un « Merci à tout à l’heure ! » à Maman April.

Et c’est parti ! Je rejoins la bonne rue, le bon pub, le bon mur. La baguette peut enfin sortir de sa précieuse cachette pour ouvrir le mur d’un coup sur la brique, et hop ! Me voilà au Chemin de Traverse. L’envie d’aller partout pour tout regarder est grande, d’autant plus qu’il y a non loin la ménagerie magique. Sauf qu’il me faut rester sérieuse : avant de papillonner, je dois me concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire les manuels, mais je vous passerais les détails. L’important à retenir, c’est que je suis la liste à la lettre du début à la fin.

Le sac à dos plein et assez lourd, il me reste tout de même une heure avant de partir retrouver Maman April au lieu de rendez-vous. Une heure entière pour profiter de l’ambiance magique, observer les Sorciers qui semblent trouver cet endroit tout à fait normal – il l’est pour eux, c’est vrai. Le deviendra-t-il pour moi un jour ? Peut-être. En attendant, je parcours le Chemin avec des yeux ronds, surtout devant la boutique de Quidditch : j’admirerais toujours les Sorciers qui arrivent à voler sur un balai, moi j’ai encore beaucoup de mal.

Mais là-bas, plus loin, c’est une librairie qui se trouve sur mon chemin. Je n’y suis encore jamais entrée, alors comment résister quand je sais qu’il me reste du temps ? Je ne réfléchis pas plus longtemps, et passe tout doucement la porte de la librairie au curieux nom. Entrer dans un nouvel endroit est toujours intimidant, mais puisque je ne cherche pas vraiment de livre, je prends le temps d’étudier un peu la boutique sans trop avancer. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour me sentir bien : quoi de mieux qu’un espace plein de livres ?

Alors je me glisse dans un rayon, me hissant parfois sur la pointe des pieds pour voir les titres plus haut. Que de nouveautés, alors de temps en temps j’en attrape un pour en lire le résumé s’il y en a, avant de le reposer à sa place exacte. Toujours précautionneuse : j’aime prendre le temps.


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Léon Villeneuve
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Sam 23 Sep - 2:04


La Magie des livres
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L'arme fait un bruit métallique lorsqu'il la pose sur le lavabo. A la lumière, le sang qui la couvre éclate encore plus que dans la pénombre dans laquelle il a été jusqu'à présent. Lentement, un peu fatigué, la silhouette tourne le croisillon d'eau chaude et commence à rincer la lame. Le sang éclabousse un peu la porcelaine d'un blanc impeccable, puis disparaît petit à petit dans le siphon, laissant l'objet aussi propre que lorsque son propriétaire s'en est emparé le matin même. Toujours tranchant, le couteau brille un peu comme pour dire au revoir et retourne à sa place, dans la petite mallette qui se trouve dans la penderie, à gauche, sous la pile de tee-shirt soigneusement pliés.

L'homme, quant à lui, se défait à son tour de l'ombre avec laquelle il est rentré. Son manteau noir couvert de sang va s'entreposer par magie dans la baignoire, se lave et va s'étendre tout seul. Une cigarette apparaît dans la main du sorcier, puis il la place dans sa bouche, où son extrémité se met à rougeoyer. Une bouffée après, il se sent envahi par le soulagement, par la détente. Dehors, il pleut à verse et bientôt, le sang qui couvre les pavés de la rue où gisait encore sa victime il y a quelques heures sera bientôt propre. Il rejoindra les égouts, les rats et plus personne ne pourra dire qu'à cet endroit, un corps est tombé, une vie s'est arrêtée.  

K se retire, l'aurore commence à poindre par la fenêtre, il est temps pour lui d'aller dormir et de laisser la place. Il ferme doucement les yeux, pour quelques heures tout au plus, le temps de laisser à Léon le temps de revenir et reprendre les rênes pour la journée.

Il s'endort, tout à l'heure sera un nouveau jour.

Un autre jour.

Sans elle.  

----------------------

Un café bien noir et fumant dans sa main, l'heureux propriétaire de la librairie « Docteur Jekyll and M. Hyde » franchit la porte de son magasin après avoir relevé le rideau de fer qui permet de protéger sa vitrine des sorciers mal intentionnés et s'arrête sur le seuil pour regarder la rue. A cette heure-ci, le chemin de traverse n'est pas encore totalement plein de vie, mais les sorciers s'affairent déjà, que ce soit pour aller travailler ou pour ouvrir leur propre boutique.

Comme tous les matins, Léon salue aimablement le fleuriste qui lui fait face, ainsi que la marchande de baguettes magiques dont l'échoppe est accolée à sa librairie. Elle est plutôt sympathique, avec ses longs cheveux roux bouclés, ses yeux verts et sa robe de sorcière émeraude. Ils ont déjà discuté quelques fois ensemble, elle l'a invité à dîner plus d'une fois, mais ils ne sont rien d'autre que des voisins et le français compte bien que cela reste ainsi.

Il finit par entrer dans sa librairie, ravi de retrouver ses étagères, ses livres, un peu de poussière çà et là, les superbes boiseries qui ont fait qu'il a choisi cet endroit pour s'installer et son comptoir, qui lui fait face. L'odeur des parchemins anciens et de l'encre vient caresser ses narines. Il se sent en sécurité ici, dans cet univers connu et qu'il maîtrise sur le bout des doigts. Tel un chef d'orchestre allant à son pupitre, il va se placer derrière la caisse. Il parcourt rapidement les papiers qu’il a laissé la veille, entreprend de reprendre ses comptes, ses commandes. Les clients s’égrainent, les uns après les autres, lui demandant parfois des conseils. D’un signe du doigt il leur indique le rayon approprié, voire les y accompagnent, le tout agrémenté d’une parole agréable et d’une voix bienveillante et accueillante. Il ne manque jamais de proposer une collation ou une boisson – payante. Une fois sur deux, ça fonctionne, alors pourquoi se priver ? Les gens ont de la difficulté à dire non lorsqu’on les met face à un choix. Léon a toujours trouvé cela fascinant. On penserai que si les gens ne veulent pas faire quelque chose, ils vont l’exprimer et ainsi, nous indiquer la marche à suivre, mais non. Appelez ça la politesse, la lâcheté ou la peur de déplaire, ils sont nombreux à ne pas dire ce qu’ils ont au fond du cœur et à se laisser marcher dessus. Le français fait partie de ceux qui le font sans aucun regret. Il n’y prend pas spécialement plaisir non plus, simplement il part du principe que dans son monde, il vaut mieux manger qu’être mangé.

Une cliente ayant fait s’effondrer une pile de livre le tire de ses pensées itinérantes et tandis qu’il se reconcentre sur son travail, l’heure tourne, lentement mais inlassablement.

C’est en milieu d’après-midi qu’une nouvelle cliente le sort de son petit train-train habituel, de la plus brutale et douloureuse des manières, mais sans qu’elle s’en rende compte, parce que lorsqu’elle fait tinter la clochette de la librairie en franchissant les portes, elle semble ne pas le voir, le prenant probablement pour un autre amoureux des livres plutôt que pour le maître des rêves silencieux qui dorment tout autour d’eux, couchés sur le papier.

Elle lui ressemble tant.

Elle doit avoir entre douze et quatorze ans et elle a le même visage que sa fille.

Une déchirure sourde lui lacère le cœur et il est obligé de s’appuyer discrètement contre une étagère pour ne pas tomber, sans quitter la jeune adolescente des yeux. Sa vision se brouille légèrement, mais fort heureusement, les larmes l’ont quitté depuis bien longtemps et il reste de marbre. C’est un rêve ou un cauchemar, il ne sait plus très bien, mais si c’est une farce, elle est extrêmement cruelle. Elle a tout de Gwen. De la pointe de ses cheveux blonds à ses yeux marrons et son regard brillant d’émerveillement et de curiosité en même temps. C’est affreusement douloureux de la voir là, plus âgée, alors qu’il y a un an à peine il tenait son corps sans vie entre ses bras et qu’il priait toutes les puissances existantes de la lui ramener.

La voilà, mais ce n’est pas elle qui occupe ce corps.

L’a-t-on entendu ? Lui a-t-on rendu son petit ange ? Ou s’amuse-t-on à le torturer pour le punir de toutes les vies qu’il a ôté ? Il ne croit pas vraiment à tout cela, mais son esprit paranoïaque envisage malgré tout toutes les possibilités. Celles qu’il essaye de repousser le plus possible viennent également effleurer son esprit et ce sont les plus ardues à ignorer. Peut-être était-elle encore vivante. Peut-être n’était-ce qu’une illusion ? Peut-être que cette enfant est la sienne, celle qu’on lui a enlevée et qu’à présent, il a la chance de la retrouver ? Mais c’est impossible Léon, se morigène-t-il intérieurement, parce que ta fille n’avait que cinq ans lorsque cette tragédie l’a enlevée à toi. Cette fille est probablement dans ces premières années de secondaire – il mise sur Poudlard.

Il inspire et expire longuement pour se recentrer. Il la voit saisir des ouvrages très différents et les reposer, tranquillement, les manipulant avec soin. Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’est pas là par hasard. Elle est comme lui : les livres sont sa porte de sortie de ce monde parfois un peu trop envahissant.

Il se dit que tandis qu’elle cherche, c’est le moment de lui souhaiter la bienvenue et de lui proposer une boisson, comme il le fait avec toutes les nouvelles personnes qui entrent chez lui. D’une part car les sorciers ne sont pas toujours très familiers du concept de café-librairie et d’autre part, car c’est une façon assez efficace de fidéliser la clientèle. Offrir quelque chose à quelqu’un qui entre quelque part pour acheter et qui n’a encore touché à rien, c’est s’assurer qu’il ou elle se sente au centre de l’attention, qu’on en prend soin et qu’on y fait attention. Léon, un roi du marketing ? Non, simplement des années à affiner sa facette de libraire le plus agréable et aimable possible.

Quand il s’approche de la jumelle spirituelle de Gwen, celle-ci consulte un roman traitant des runes vikings dans l’histoire. Il hausse un sourcil. Il connaît peu de gens que cela intéresse, mais elle a peut-être choisi celui-ci totalement par hasard, après tout, les ouvrages sorciers ne sont pas vraiment rangés par catégories, mais plutôt par spécialité magique. Plaquant on air le plus doux et agréable sur son visage, il se place silencieusement sur le côté de la lectrice pour qu’elle le remarque et qu’elle ne soit pas surprise, puis entame en parlant doucement la conversation :

« Bonjour, je suis Léon Villeneuve, libraire et serveur à « Docteur Jekyll and M. Hyde ». Etant une nouvelle cliente, je voulais vous proposer une boisson et/ou un dessert gratuit. Je ne sais pas si vous connaissez le concept de la librairie-café ? Vous pouvez consommer quelque chose sur place et lire en même temps – sous réserve de ne pas abîmer les ouvrages bien évidemment. »

Il rit un peu en prononçant la dernière phrase et lui fait un clin d’œil. Quand elle tourne son visage vers lui, il a eu mal à conserver la même expression de calme tranquille. Il trouvait que, de profil, elle ressemblait à Gwen, mais c’est encore pire de face. Il a vraiment l’impression d’être face à face avec sa fille si elle avait pu grandir jusqu’à cet âge. Il vide son esprit, refermant violemment le dossier contenant les images de son enfant et tout disparaît. Il redevient le gentil libraire qui attend qu’on réponde à la question qu’il a posé.

Il est une mer calme et reposée.

Et elle n’est pas Gwen.


« Vous recherchez un ouvrage en particuliers ? Je peux peut-être vous apporter mon aide dans votre quête périlleuse, mademoiselle... ? »

 

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Sam 23 Sep - 21:36
La Magie des livresMercredi 8 Août 2018 | Avec @Léon Villeneuve
La multitude de livres posés sur les nombreuses étagères de la librairie attire mon regard de tous les côtés : où aller ? Il y en a tant, une heure ne sera jamais suffisante pour découvrir tous les titres ni pour feuilleter, même rapidement, tous les livres. Mais réfléchir n’est pas non plus une solution, plutôt une perte de temps. Alors je n’hésite pas bien longtemps, passe dans le premier rayon et contemple de plus près chaque livre. Je ne connais rien, Sorcière depuis trop peu de temps – deux ans – j’en découvre des mots en quelques minutes…

Pourtant, les runes me rappellent quelque chose : est-ce possible qu’un livre moldu en parle ? Après tous, on retrouve souvent de la Magie dans les romans écrits par des gens sans Magie, fait assez surprenant d’ailleurs quand on voit la réaction de certaines de ces personnes face à la Magie, la vraie… Quoi qu’il en soit, ce livre devant mes yeux m’intrigue un peu, alors je l’attrape et le feuillette, un peu curieuse. Je sais bien qu’une librairie n’est pas une bibliothèque, mais rien n’empêche de regarder l’intérieur des livres présents, n’est-ce pas ?

Car si cela ne tenait qu’à moi, il est certain que j’achèterais tout ce qui est ici. Une librairie, comme une bibliothèque, est une vraie mine de savoirs. Et moi, j’adore apprendre. Même s’il est vrai que tous ces livres sont peut-être encore compliqués pour moi : je n’aime pas l’admettre, mais même certains livres moldus me posent problème. Il viendra tout de même un jour où je pourrais tout lire ! Sauf que je ne pourrais pas tout acheter : c’est trop cher et ça prendrait trop de place. D’où l’intérêt d’une bibliothèque, ou même d’une librairie. Si je ne fais pas de bruit, je ne dérange pas !

Alors j’en profite un petit peu. Jusqu’à ce qu’une silhouette se dresse à côté de moi et me fasse tourner légèrement la tête. C’est un monsieur inconnu mais qui a l'air très gentil et qui ne parle pas très fort lorsqu’il se présente. Ah, il travaille ici ? Vient-il me gronder car je regarde les livres et les repose ensuite, au lieu de les garder pour les acheter ? Et bien non, pas du tout ! À la place, il me propose quelque chose à boire ou à manger. Les yeux ronds de surprise, je secoue un peu la tête lorsqu’il me demande si je connais le concept de cet endroit qu’il appelle librairie-café.

Boire ou manger tout en lisant ? Ça alors ! Ainsi, j’ai bien le droit de lire ici ! Un peu comme une bibliothèque ? Non, on ne boit pas dans une bibliothèque. Impressionnée, je hoche doucement la tête lorsqu’il précise qu’il ne faut pas abîmer les livres. S’il rit de cette phrase, moi je reste très sérieuse, « Oui, bien sûr. Les livres sont précieux ! » D’ailleurs, je viens refermer celui que je tiens encore pour le poser à sa place avant d’ajouter poliment que « Je ne connaissais pas les librairies-café, Monsieur Léon, merci de m’avoir expliqué ! »

Ah non, attendez. Léon n’était-il pas son prénom ? Le souci, c’est que je n’ai pas fait entièrement attention à son nom de famille… Alors je me pare de mon plus beau sourire pour lui montrer que je suis sincère en le remerciant. « Mais je n’ai pas beaucoup de temps, alors je ne peux pas me permettre de commencer à lire, sinon je n’aurais pas le temps de finir ma lecture et je déteste ça. Je préfère… Feuilleter plusieurs livres pour voir ce que vous avez. Il y a plein de livres ici, c’est très intéressant ! »

Ce n’est certes pas aussi grand que la bibliothèque de l’école qui est vraiment absolument immense, et dont je n’arriverais certainement pas en sept ans à lire tous les livres. Malgré cela, il est certain qu’il faudra plusieurs années pour venir à bout de tous les livres de cette librairie. Et encore plus d’années pour moi, qui ne peut venir au Chemin de Traverse qu’en été. C’est d’ailleurs bien dommage qu’on ne puisse pas venir ici en période scolaire… Mais c’est ainsi ! En attendant, c’est maintenant qu’il faut profiter.

Alors je prends un instant pour réfléchir lorsque le libraire me demande ce que je cherche. Dire qu’il s’agit là d’une quête périlleuse est tout de même exagérer, qu’y a-t-il de dangereux à chercher un livre ? Pas grand-chose. Mais cela me fait sourire, bien qu’un peu hésitante : que dira-t-il si je n’ai pas d’idée précise ? Oh et puis, autant être honnête. « En réalité, je ne cherche rien. Il me restait du temps avant de devoir rentrer, alors j’en ai profité pour venir découvrir vos livres. J’aime apprendre, sur tout ce qu’il est possible d’apprendre ! »

Mais la question m’a laissé pensive, et à vrai dire mes paroles ne sont pas entièrement vraies, du moins elles ne disent pas tout. Alors je m’empresse d’ajouter comme quoi « J’ai une préférence pour l’astronomie et les créatures magiques. Mais j’ai aussi beaucoup de retard à rattraper sur le monde magique… » C’est ça, d’être Née-Moldue. « Auriez-vous quelque chose à me conseiller à ces sujets ? » Bien que tout ça soit large et peu précis, Monsieur Léon est venu me voir, cela signifie sûrement qu’il a un peu de temps ?


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Léon Villeneuve
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Mer 27 Sep - 0:29


La Magie des livres
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Il écoute attentivement ce qu’elle dit, sans pour autant laisser ses prunelles glisser sur le visage innocent de l’adolescente. Il n’arrive pas à réaliser ce qui est en train d’arriver et qui plus est, il a l’impression d’être totalement dissocié à cause du choc. Heureusement qu’il s’appuie discrètement contre l’étagère, car à n’en pas douter, il serait tombé par terre si ça n’avait pas été le cas. Il se dit qu’il aurait bien besoin de s’asseoir, mais ce serait un peu étrange, alors qu’il est en train de discuter avec une jeune fille qui n’a absolument aucune idée de ce qui se passe dans sa tête.

Non seulement elle lui ressemble, mais elle a également toutes les intonations, la même voix aigüe pleine de douceur et ce petit pétillement caractéristique quand elle parle d’une chose pour laquelle elle s’est prise de passion. Déjà à cinq ans, Gwen avait eu soif d’apprendre, de découvrir et elle pouvait passer des heures à lui parler de sa petite construction de bois, de ses amis du jardin d’enfant ou encore de ce qu’elle avait appris avec Thomas en allant se promener au parc. Quand Léon y pense, elle était déjà très vive pour son âge. Il ignore si cela venait de lui, mais au fond, c’est sans importance. Sa fille brillait de mille feux et bien que sa vie n’en ait été qu’à l’aube, il la trouvait déjà formidable.

Sa perte n’en avait été que plus douloureuse.

Revoir sa version plus âgée et aussi concernée par le bien être des livres, par sa satisfaction personnelle et sa soif de découvertes nouvelles est une expérience qu’il croyait ne jamais expérimenter. Il détourne régulièrement le regard pour vérifier les entrées et sorties des clients, mais c’est aussi pour ne pas focaliser son regard sur elle et la mettre mal à l’aise. Il ne faut pas être Einstein pour se douter qu’un homme adulte qui aborde une adolescente peut-être mal perçu, surtout s’il la fixe avec intensité. Pourtant, pour une fois, il n’a aucune mauvaises intentions à l’égard de son interlocuteurice - comparé à K par exemple, qui ne croise les gens que pour les tuer. Il se sent presque privilégié d’être là, de pouvoir la voir si grande et si déjà pleine de vie, bien qu’il brille au fond de ses yeux une certaine tristesse, quelque chose de mélancolique qui lui rappelle un peu trop ce qu’il croise dans le miroir tous les matins.

Il émet un petit rire lorsqu’elle l’appelle « Monsieur Léon » et la rassure, lui indiquant qu’elle peut l’appeler comme elle veut.

Il note aussi qu’elle est très tête en l’air, car elle n’a répondu qu’à la moitié des questions posées. Il ne connaît ni son identité, ni si elle veut boire quelque chose, en revanche, il a bien compris qu’elle ne recherchait rien de particuliers dans sa librairie, autre que passer le temps. Il tourne en rond quelques minutes dans son esprit en se demandant s’il doit la relancer sur une consommation éventuelle parce qu’elle a oublié ou si elle ne veut rien du tout. Elle est en train de réfléchir, mais Léon se rappelle qu’elle a dit qu’elle n’avait pas beaucoup de temps. On va dire que pour cette fois, il va laisser tomber la collation et qu’il lui en offrira une si jamais elle repasse par la librairie un autre jour. Le sosie de Gwen fini par révéler ses véritables préférences et … Tiens ? Un retard à rattraper sur le monde magique ? Elle serait donc une née-moldue ? Il prend un peu de temps à se demander quel endroit de la boutique est le plus pertinent, puis il l’invite à le suivre.

« Je pense que je devrais avoir quelque chose qui devrait répondre à ces interrogations. »

Il traverse plusieurs rayonnages et s’arrête devant une étagère un petit peu poussiéreuse, mais remplie de livres plus ou moins anciens. Certains sont très gros, mais ceux dont se saisit Léon sont peu épais. Si elle est pressée, il lui faut pouvoir feuilleter rapidement et se faire une idée globale du contenu de ce qu’il lui propose. Bien évidemment, il sort un superbe exemplaire de « L’histoire de Poudlard » bien qu’il se doute qu’elle l’ait probablement déjà lu. Il y a aussi « Les animaux fantastiques », « Ecoles de magie à travers le monde » ou encore « Le Quidditch à travers les âges ». Enfin, il se saisit d’un petit livret, plutôt court. La couverture est entièrement noire et dessus, un titre blanc encadré : « Sang de bourbe », signé par la talentueuse sorcière Hermione Granger. Léon apprécie beaucoup cette personnalité anglaise, amie d’Harry Potter et brillante dans tout ce qu’elle entreprend – bien qu’un poil trop rigide à son goût.

« Ceci est un essai qui traite de la question des né-moldus dans la société sorcière. Je pense que ça pourrait être particulièrement intéressant pour vous. Grandir entourée de gens qui ne comprennent pas une partie de vous-même, ça peut-être un peu perturbant parfois et aussi excluant. Je trouve qu’elle explore la question d’une manière exemplaire, surtout quand elle aborde le sujet de la découverte de sa magie. »

Il lui fait un clin d’œil. En tant que sang-mêlé, Léon connaît bien les railleries et la discrimination liée au sang. Durant la guerre en Angleterre, c’était particulièrement accentué et étant élève à Dumstrang, il n’a pas été épargné par rapport à ses comparses européens. Heureusement pour lui, il a toujours considéré ceux qui se moquaient de lui comme des cancrelats sans cervelle indignes de son intérêt, mais il s’imagine que tout le monde n’est pas outillé pour y faire face. Hors les brimades, il se rappelle un fort sentiment d’être perdu à certains moments, ou désorienté, parce qu’il n’avait pas les codes – et parfois, ne les a toujours pas. Il se rappelle qu’avec Thomas en particulier, qui était un sorcier sang-pur, il y avait parfois de grosses incompréhensions entre eux du fait de la double nature de Léon. Le français parle rarement de sa famille et ne leur adresse pas forcément la parole très souvent, pour autant, il ne permet pas qu’on en parle mal ou qu’on émette le moindre jugement sur eux. Ses parents l’ont bien élevé, ce n’est absolument pas de leur faute si leur fils est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Ils ne pouvaient pas prévoir que son envie d’argent serait la plus forte. Quand il a eu Gwen, cette soif de richesse s’est calmée, remplacée par l’amour incommensurable qu’il a développé pour elle. Autant dire que quand elle est morte, son besoin de combler le vide par l’argent est revenu encore plus fort.

Il se saisit d’un autre livre et le rajoute à la pile.

« Pour la culture populaire sorcière, je vous conseille de lire « Les contes de Beedle le barde », mais si on parle plus spécifiquement des sujets que vous avez évoqué, je pense que ces ouvrages sont une bonne base de départ. »

Disant cela, il lui sort un dernier livre intitulé « Histoire de la magie – A la découverte de la divination et de l’astronomie ».

« Au sujet des créatures magiques, je recommande particulièrement l’ouvrage de Norbert Dragonneau que j’ai joint à cette sélection « Les animaux fantastiques – Vie et habitat. »

Il saisit l’empilement d’ouvrages et les ramène avec lui à la caisse. Ce sont des ouvrages très courants et donc pas très chers, mais il sait que les cadeaux peuvent être malvenus ou mal perçus par moments. Il se contente de lui mettre de côté et lui tend l’essai d’Hermione Granger avec un petit sourire doux sur les lèvres.

« Je vous offre celui-ci comme cadeau de bienvenue, les autres vous attendront ici si vous souhaitez venir les chercher un autre jour. Si vous souhaitez discuter de quoi que ce soit ou poser des questions sur le monde magique dont les réponses ne se trouvent pas nécessairement dans les livres, n’hésitez pas à faire appel à moi et je tenterai de trouver des réponses avec mes connaissances du monde magique. Au fait, je n’ai pas retenu votre nom, mademoiselle… ? »

Pourvu qu’elle ne s’appelle pas Gwen.

Pourvu que le destin ne soit pas aussi malicieux que cela.

Pourvu que cette rencontre dure encore un peu.


 

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Sam 30 Sep - 15:41
La Magie des livresMercredi 8 Août 2018 | Avec @Léon Villeneuve
Monsieur Léon n’a pas l’air mécontent de m’entendre l’appeler ainsi, préférant en rire et m’assurant que je peux l’appeler comme je veux. Et puisque son nom de famille a refusé de rester accroché dans ma tête, alors Monsieur Léon conviendra tout à fait : ça fait gentil, et il a l’air très gentil. Très sérieux aussi, car il m’écoute et semble un instant réfléchir. Il faut dire qu’en tant que libraire, ce serait un peu bête de ne pas être attentif… Comment conseiller ensuite, si l’on n’a pas prêté attention à la personne en face ? Impossible.

Monsieur Léon est donc un bon libraire. Raison de plus pour me dire que j’ai vraiment bien fait d’entrer ! Je suis bien curieuse de voir ce qu’il me proposera. Quel que soit le thème qu’il choisit, ce sera forcément passionnant et instructif, après tout j’adore apprendre et il y a plein de choses que je ne connais pas ! Mais par quoi conseillerait de commencer un Sorcier déjà adulte depuis certainement plusieurs années ? Parfois, les adultes oublient qu’on est loin de tout connaître. Sauf que pour lire certains livres, il faut avoir appris d’autres choses avant…

Finalement, le Sorcier-libraire annonce avoir quelque chose pour moi. Je le suis à travers les rayons, tout sourire, très enthousiaste mais aussi assez impressionnée. Tous ces livres ! Je me demande combien il y en a. Cent, mille, dix mille ? Peut-être même y a-t-il, comme dans les magasins, une réserve de livres qui attendent leur tour ! Oui, ça fait vraiment beaucoup. Il faut sûrement toute une vie pour lire tout ça ! D’autant plus qu’en y pensant bien, les écrivains continuent à écrire… Quant à nous, nous nous arrêtons devant une étagère bien remplie.

Un petit peu de poussière laisse entendre qu’il n’y a pas grand monde qui s’arrête ici : le mouvement des livres qui sont retirés de l’étagère pour ensuite être reposés – ou pas – déplace la poussière, hors ici ça n’a pas été le cas. Je me hisse sur la pointe des pieds pour voir les titres de ce qu’il retire : bien que j’en ai déjà lu certains, ce n’est pas le cas de tous et le dernier sorti par l’adulte en fait parti. Intriguée, j’écoute avec attention Monsieur Léon m’expliquer ce dont il s’agit : un livre sur les Nés-Moldus.

Tiens ? Se doute-t-il que j’en suis une, ou le conseille-t-il à tous les jeunes Sorciers ? Ah mais oui, j’ai parlé de retard… Un vrai Sorcier n’en a certainement pas. Alors je hoche la tête, contemplant la pile de livres avec un peu d’appréhension : s’attend-il à ce que j’achète tout ce qu’il me conseille ? Même si cela me plairait bien, je suis certaine de ne pas avoir assez d’argent. Et quand bien même, mes Mamans ne seraient pas très contentes, ou plutôt pas contentes du tout, de me voir payer autant de livres sur la Magie…

Mais n’oublions pas que demander conseil n’est pas nécessairement prévoir de tout emmener avec soi. Heureusement, car le libraire ajoute un autre livre à la pile, parlant au passage des contes d’un barde. Je lève un doigt, plutôt fière, tandis qu’il sort un nouveau livre en concluant que les livres sortis sont une bonne base aux sujets évoqués plus tôt : « Oh, j’ai déjà vu Les contes de Beedle le Barde dans un rayon de la bibliothèque de l’école ! » Même si je ne les ai pas encore lus, c’est vrai, préférant me concentrer sur la Magie elle-même à travers divers sortilèges ou diverses potions.

Ceci dit, je me note intérieurement de profiter d’un week-end pas trop chargé en devoirs pour lire ce livre une fois la rentrée passée. C’est toujours bon de connaître ce que tous les Sorciers connaissent ! Mais le nouveau livre sorti par l’Adulte réveille, sans surprise, la curiosité des étoiles. Il faut dire qu’un livre qui parle d’Astronomie chez les Sorciers a tout d’intrigant ! Après tout, l’Astronomie est un thème que les Moldus connaissent aussi : pas besoin de Magie pour contempler les étoiles ! Ce qui est une bonne chose : qu’aurais-je fait pendant onze ans sinon ?

Après ce dernier livre, Monsieur Léon m’en conseille un nouveau qu’il dit avoir mis sur sa pile. Oh, sur les créatures magiques ? Je lui souris, ravie, « Merci beaucoup Monsieur Léon ! » Et le voilà qui récupère la tour de livres choisis pour rejoindre un autre endroit de sa boutique. Je le regarde faire avec étonnement : où va-t-il avec tous mes livres ? Enfin certes non, pas mes livres, mais plutôt les livres qu’il m’a conseillés. Peut-être dois-je lui suivre ? Assurément ! Alors je le rejoins à petits pas – j’ai des petites jambes encore voyez-vous.

J’arrive donc devant la caisse, avant qu’il ne me tende le joli petit livre noir avec un sourire, petit mais sourire quand même. Un cadeau, c’est ce qu’il dit, assurant ensuite que les autres livres m’attendront sagement jusqu’à ce que je décide de les acheter. Voici qui est rassurant : je ne suis pas obligée de tous les prendre aujourd’hui ! Je souris grandement, attrapant le livre pour qu'il n'ait pas mal aux bras, mais sans rien dire de suite car il continue de parler. Monsieur Léon est vraiment très gentil !

Et il l’est encore plus quelques secondes après, puisqu’il me dit que je pourrais lui poser des questions si je n’en trouve pas réponses dans les livres. L’idée me fait rire un petit peu, parce que si je faisais ça, il me verrait tout le temps ! Mais avant de le lui dire, je réponds à sa question : « Elida ! Enfin, je m’appelle Elida Sutton donc je suis mademoiselle Sutton. Mais je préfère que l’on m’appelle Elida. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi les professeurs à Poudlard nous appellent toujours par nos noms de famille. À mon école d’avant, les adultes ne faisaient pas ça ! »

C’est sûrement un truc de Sorcier, encore un de ces trucs qui me laisse perplexe tout en me faisant grandement rire. « Et vous savez, Monsieur Léon, j’ai toujours beaucoup de questions sur le monde magique dont il n’y a aucune réponse sur les livres ! Ou alors c’est que je cherche mal. Mais tout de même… Il y a des choses étranges dans le monde magique, vous ne trouvez pas ? » Je suis assez curieuse de connaître son avis là-dessus. Bien sûr, je n’en oublie pas la politesse ! « En tout cas, merci beaucoup pour le livre ! Je le lirai avec une grande attention c’est promis. »

Je viens poser doucement le-dit livre sur le comptoir, pour ensuite retirer mon sac à dos et le poser à mes pieds. Avant d’y glisser le petit ouvrage, j’attrape le porte-monnaie prêté par Maman April dans lequel sont rangés les sous Sorciers. « Et… » J’hésite un peu. Puisque je suis venue, j’ai très envie d’acheter un des livres qu’il m’a conseillé, en plus il a pris tant de temps pour bien faire son travail que je ne peux pas partir. Mais il faut faire un choix, alors qu’ils ont tous l’air passionnant ! Alors, plutôt créatures magiques, Astronomie ou Magie en général ?

Je n’attends tout de même pas bien longtemps, pour ne pas déranger le libraire. Il ne faudrait pas qu’un autre client arrive et s’impatiente derrière moi ! «… Combien je vous dois pour le livre de Norbert Dragonneau ? « Les animaux fantastiques – Vie et habitat. », il me semble ? » Le choix était finalement assez évident : je peux étudier les étoiles avec des livres Moldus, mais pas les créatures magiques ! Et, c’est vrai, j’aime me concentrer sur des sujets en particulier. Quant à la Magie en général, les cours et les élèves gentils m’y aident bien.


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La Magie des livres
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Léon observe l'adolescente et ne peux s'empêcher de sentir son cœur se serrer quand il la voit s'emmêler les pinceaux alors qu'elle tente maladroitement – mais adorablement – de se présenter. Elida. Rien à voir donc. Si c'est un soulagement d'un côté, il se surprend à ressentir une légère déception de l'autre. Que pensait-il ? Que c'était l'âme de son enfant qui s'incarnait dans une jeune fille bien plus âgée qu'elle ? Et d'ailleurs, c'était peut-être l'âme d'Elida qui s'était peut-être d'abord incarnée dans le corps de Gwen puisque son enfant était née après la petite sorcière en face de lui.  

«Mademoiselle Elida ce sera alors» décide Léon en mimant une révérence de majordome. «Enchanté de vous rencontrer jeune dame»

Il rejoue le jeu de princesse et serviteur que Gwen et lui ont inventé quand elle avait appris à parler plus vite que son ombre. De majordome, il a eu le privilège d'être primé au rang de gouvernant de la maison et garde du corps de sa majesté. Thomas n'a pas manqué une occasion de se moquer de lui. C'est un bon souvenir. Un des nombreuses belles choses dont-il arrive parfois à se souvenir sans ressentir de la souffrance, sans regretter d'avoir eu cette enfant, sans culpabiliser d'avoir entraîné sa mort. C'est en repensant à tout cela qu'il note qu'un petit scintillement de tristesse brille dans l’œil de sa nouvelle protégée – car oui, c'est décidé, il ne peux pas juste avoir fait sa connaissance, se dire que c'est une coïncidence et faire comme si tout cela n'avait jamais existé. Il va reprendre sa casquette, discrète, de garde du corps à temps partiel et il se promet qu'il n'arrivera rien à la nouvelle petite princesse qui vient de prendre sa place sur le trône. Que ce soit physiquement ou émotionnellement.

Est-ce une façon de réparer son traumatisme ? Est-ce une façon de se racheter auprès de sa fille ? Est-ce une façon d'expier ses fautes ? Il n'a pas la réponse et au fond, cela ne l'intéresse pas tellement. Ce qui importe, c'est le présent et ce qu'il peut faire pour cette petite fille là.    

«Je vois exactement ce que vous voulez dire quand à la façon anglaise de s'adresser aux étudiants. Moi même, quand j'allais à l'école moldu, c'était mon prénom plutôt que mon nom qu'utilisaient les professeurs. Ceci dit, j'ai préféré la distance avec les adultes via l'utilisation de mon nom de famille, plutôt que cette proximité qu'on nous fait espérer et qui se révèle être fausse»

Dire qu'il avait été déçu par ses instituteurices de primaire était un euphémisme. Il avait été dégoûté du système scolaire français et n'y avait plus remis les pieds jusqu'à la réception de sa lettre pour Dumstrang. Jusqu'à ce moment-là, il avait fait l'école à la maison avec un organisme français nommé GRETA, ce qui avait amélioré ses relations avec ses parents et surtout sa relation avec les autres, puisqu'il n'avait plus fréquenté que les personnes qu'il avait décidé de côtoyer. Il n'avait jamais vraiment évoqué ce qui s'était passé avec sa famille, qui pourtant avait été là, et ce n'est qu'avec Thomas qu'il avait parlé pour la première fois de la maltraitance qu'il avait vécue. Un professeur, au début de son année de CM1, lui avait fait croire qu'il avait de l'affection pour lui, pour finalement l'insulter quotidiennement de propos homophobes pendant plusieurs mois. Lorsque le petit garçon qu'il était avait essayé de dénoncer ses agissements, il avait été changé d'école.  Léon, enflammé par la rage, mais aussi par l'injustice, n'avait plus jamais fait confiance à un adulte, ses parents y compris qui ne l'avaient pas protégé. Il avait, par la suite, toujours gardé une distance raisonnable avec les personnes plus âgées que lui.

Aujourd'hui, bien qu'ayant guéri cette blessure, il garde une méfiance particulière à l'égard de ceux qui enseignent aux plus jeunes, ainsi qu'envers certains parents qui ne font pas confiance à leurs enfants ou qui considèrent que ceux-ci leurs appartiennent parce qu'ils vivent avec eux.

Il reprend contact avec le présent lorsque la blondinette lui parle du monde sorcier et à quel point elle le trouve étrange, à quel point elle essaye de chercher des réponses qu'elle ne trouve pas. Il ne peut s'empêcher de laisser glisser un petit rire amusé, pas moqueur, simplement doux. Il a été à sa place, à une période de son adolescence, mais contrairement à elle visiblement, il y a eu quelqu'un pour combler ses lacunes et répondre à toutes les questions qu'il a pu avoir dans sa petite tête de sang-mêlé. Son père n'a jamais été très loquace, mais on peut dire que de ce côté là, il a plutôt fait du bon travail. C'est désormais à Léon de transmettre et... Eh bien, disons qu'il essaye de faire de son mieux dans cette tâche.

«Oui c'est vrai que le monde magique est étrange... Mais je vais vous dire un secret...» dit Léon en se penchant vers Elida, comme pour lui partager la formule de la pierre philosophale «La plupart des bonnes choses le sont»

Dans un sourire complice, il se redresse complètement et range les livres qu'elle souhaite garder pour plus tard, en lui disant qu'il n'y a pas de quoi pour le cadeau.  Cela lui fait plaisir. Il se redresse en l'observant, tandis qu'elle a l'air concentré, mais les yeux dans le vide, alors qu'elle semble réfléchir, mais être ailleurs en même temps. Il comprend lorsqu'elle reprend la parole. Elle avait de l'argent finalement et il se demande en saisissant le livre pour l'encaisser où se trouvent ses parents. Elle semble encore bien jeune pour être toute seule sur le chemin de traverse. Enfin, il ne se permettrait pas de juger de la parentalité des autres, vu sa piètre expérience. Il emballe soigneusement l'ouvrage pour le protéger et le redonne à sa cliente royale, en évitant soigneusement de l'encaisser ou de lui demander de l'argent. Les princesses ne paient pas, c'est bien connu pourtant.

«Excellent choix. Je l'ai moi même dévoré lorsque je l'ai lu pour la première fois. En fait, je crois même l'avoir parcouru lorsque j'avais votre âge...»

Il se revoit enfant, allongé sur son lit, à lire des livres l'emportant dans des univers plus incroyables les uns que les autres, mais surtout, à découvrir tout ce monde magique sans lequel il a grandi. Il a passé les années suivantes à rattraper son retard, poser des tas de questions à son père et lui demander toujours plus d'informations sur les créatures magiques, les plantes, les sortilèges ou encore les différentes écoles de magie à travers le monde. En découvrant cette partie de lui qu'il ne connaissait pas vraiment, Léon a aussi réalisé que la magie pouvait être maléfique et c'est par hasard qu'il a appris l'existence de Voldemort, le terrible seigneur des ténèbres. Il l'avait trouvé vraiment intelligent, mais beaucoup trop sûr de lui et mégalomane. A ce moment là, Léon le savait déjà, pour être le plus fort, il fallait surtout être le plus invisible possible. La preuve, n'était-ce pas les pandémies mondiales qui étaient les plus meurtrières ? Quoi de plus invisible et mortel qu'une bactérie ou un virus qu'on ne peut pas voir à l’œil nu ?

«Mon animal fantastique favori est le morenplis. C'est une créature fascinante, bien que très dangereuse pour les moldus et les sorciers... En même temps, ce n'est pas parce que quelque chose est dangereux qu'il est forcément mauvais d'après moi. Beaucoup d'animaux dépourvus de pouvoirs particuliers peuvent tuer des êtres humains sans pour autant avoir de mauvaises intentions. Ils essayent simplement de survivre dans cette société moderne envahie par les humanoïdes ayant des pouvoirs ou pas.»

Et lui ? Où se situait-il ? Etait-il bon malgré sa dangerosité ? Etait-il un monstre malgré son caractère humain, malgré ses pouvoirs ? Peut-être un peu entre les deux.

Ni totalement humain, ni totalement monstrueux.

Ni totalement mauvais, ni totalement bon.

A part.


 

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La Magie des livresMercredi 8 Août 2018 | Avec @Léon Villeneuve
Monsieur Léon est rigolo : il mélange un peu tout ! Mais en fait, il fait comme moi. Et Mademoiselle Elida, ça me plaît bien ! Alors je hoche la tête avec un sourire approbateur. C’est vraiment un drôle d’Adulte ! Il fait ce geste que font les gens riches dans les films – ou comme on les imagine faire lorsque c’est décrit dans un livre. Et, comme cette Sorcière Musicienne rencontrée l’an dernier, il se dit enchanté de me rencontrer. Pourtant, contrairement à elle, il ne m’appelle pas petite mais jeune dame. L’expression me tire un sourire amusé, même si à mon avis ce n’est pas vraiment adapté – c’est vrai, je n’ai que treize ans !

Mais c’est original, et cela ne m’empêche pas de lui répondre avec enthousiasme que « Moi aussi, je suis enchantée, Monsieur Léon ! » D’ailleurs, j’aime vraiment beaucoup ce mot. Et il va bien avec le lieu ! Une bibliothèque pleine de livres mystérieux à découvrir, un vendeur très gentil et sérieux, le tout sur le côté d’un chemin magique : oui, vraiment, enchanté est le mot parfait. J’aime découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles choses, même si j’ai parfois l’impression que la Magie me rend un peu folle. Parcourir des dizaines de livres entiers pour comprendre son fonctionnement, c’est long ! Et encore, je n’ai pas trouvé toutes mes réponses.

Ce n’est pas que la Magie qui pose problème, mais aussi les Sorciers. Ils sont étranges, font des choses étranges, ont des habitudes étranges. Un jour, je ferais la liste de tout ce qui me paraît bizarre, et vous verrez : il faudra pour cette liste un parchemin long de plusieurs kilomètres ! Et le pire dans tout ça, c’est que chaque point étrange n’a pas son explication. Par exemple, ces escaliers qui tournent à l’école : pas du tout pratique, très compliqués à utiliser, la seule explication que j’ai eu, c'est que les Sorciers aiment enchanter des objets. Ils auraient pu enchanter n’importe quoi d’autre… Mais non, ils ont choisi les escaliers les plus importants de l’école.

Bref, il y a beaucoup à dire sur les bizarreries de Poudlard, des Sorciers et de la Magie en général ! Mais aujourd’hui, Monsieur Léon et moi discutons sur le fait d’utiliser les noms de famille plutôt que les prénoms. Ce qu’il dit m’intrigue beaucoup : il est allé à l’école moldue ! Et là-bas, c’était le prénom qui était utilisé. Pourtant, il préfère que ce soit son nom de famille qui soit utilisé, curieux. Mais je suppose que chacun a sa manière de voir les choses ! « Oh, vous aussi, vous étiez chez les Moldus avant d’aller à Poudlard ? Et vous arrivez à vendre des livres magiques ? C’est trop fort ! »

Ça veut dire qu’un jour, je réussirais à rattraper mon retard sur la Magie ! Un sourire encore plus grand sur les lèvres, j’observe le Sorcier-libraire avec admiration : c’est sûr, il est très fort ! En plus, il propose même de répondre à mes questions si certaines ne trouvent pas de réponses dans les livres. Mais c’est risqué : il y a tellement de choses étonnantes qui me laissent perplexes mais ne sont pas expliquées ! Pour les Sorciers, toute la Magie paraît normale. Mais pour moi, ce n’est pas le cas. D’ailleurs, Monsieur Léon approuve : le monde sorcier est étrange.

Alors je me hisse sur la pointe des pieds, curieuse, tandis qu’il se penche pour me confier son secret. Un secret sur l’étrangeté de la Magie ? Non, toute autre chose… Quelque chose qui me fait rire, pas trop fort non puisque nous sommes dans une librairie, mais suffisamment quand même. « Ah oui, oui vous avez raison ! » Même si certaines choses normales, logiques et simplement scientifiques sont aussi de bonnes choses – l’Astronomie par exemple ! Mais c’est vrai qu’offrir un livre à une encore presqu’inconnue, c’est assez étrange mais bien agréable. Pour moi autant que pour lui, puisqu’il dit que ça lui fait plaisir !

C’est vrai que moi aussi, j’aime bien faire des cadeaux. Mais aux gens que je connais bien ! Mes Mamans recevaient souvent mes dessins d’école, petits bricolages, histoire rigolote ou quelques fleurs ramassées dans le jardin comme cadeaux. Des cadeaux d’enfants en soi ! Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et même si j’essayais, les accepteraient-elles ? Allons, n’y pensons pas. À la place, je me décide à acheter un des autres livres conseillés par le libraire bien attentif. Le pauvre avait commencé à les ranger, je n’avais pas fait attention, mais heureusement je n’en demande qu’un ! Un livre que je compte bien payer, pourtant Monsieur Léon refuse.

Comment fait-il pour vivre en offrant ses livres à ses clients ? C’est bien la première fois que je vois ça ! Étonnée, je prends tout de même le livre soigneusement emballé avec un sourire et un « Merci ! » pour ensuite le ranger précieusement dans mon sac avec l’autre. Attention à ne pas l’abîmer ! Ça fait un peu lourd sur mon dos une fois le sac réinstallé à sa place, mais je n’ai pas trop à marcher. Enfin, ce n’est pas pour tout de suite ! J’ai encore un peu de temps pour écouter l’Adulte approuver mon choix de livre. Il dit l’avoir lu, lui aussi, et à mon âge qui plus est !

Enthousiaste, je lui souris, « Alors je l’achète pile au bon moment ! » C’est vraiment parfait ! De toute façon, un livre sur les créatures magiques ne peut qu’être parfait. Et Norbert Dragonneau, il est connu : j’ai lu son nom dans plusieurs livres de la bibliothèque ! J’ai hâte de le lire, sûrement ce soir, à moins que je ne commence le petit livre à la couverture noire ? Les deux me tentent, bien que mon choix se fera au moment venu. En attendant, j’écoute avec attention Monsieur Léon me parler de sa créature préférée, une créature que je ne connais malheureusement pas – pas encore. Malgré cela, il a raison : une créature dangereuse n’est pas forcément méchante.

Tout simplement car : « Il faut bien qu’elle se nourrisse ! » Et comment se nourrir, quand les Humains vivent partout sans laisser de place aux autres êtres vivants ? Et bien, en mangeant les Humains. « Dîtes Monsieur Léon, qu’est-ce qu’un Moremplis ? Quant à moi, je crois que j’aurais bien du mal à vous dire quelle est ma créature magique préférée… Je suis sûre que je suis très loin de les connaître. Il y en a sûrement beaucoup ! Mais j’ai lu un livre il y a peu, dans lequel ils parlaient de Botruc. Ils disaient que c’est une créature petite mais qui protège les arbres grâce à leurs doigts crochus ! J’ai trouvé ça très impressionnant. »

Cela ne fait pas de lui ma créature magique préférée, mais peut-être que pour le moment, du haut de mes connaissances, c’est ma préférée. Mais en réalité, comment en préférer une plutôt qu’une autre ? Elles sont sûrement toutes incroyables !


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Elle parle beaucoup et c'est drôle, parce qu'il a vraiment l'impression de retrouver Gwen, avec son enthousiasme enfantin, son regard pétillant qui regard partout et en même temps, cette maturité qu'elle avait déjà toute petite quand elle le regardait de haut et qu'elle n'était plus son enfant de cinq ans, mais la reine du royaume de La Maison et lui son serviteur. D'ailleurs, quand Thomas était revenu dans leur vie, elle l'avait d'abord traité comme un sous-fifre, jusqu'à lui octroyer la place de premier ministre – scandaleux, avait dit Léon, qui lui, était toujours en bas de l'échelle.

Il trouve aussi Elida attachante et attendrissante, comme à ce moment où elle le loue pour avoir réussi à commercialiser des ouvrages sorciers malgré ses origines. Bon, il lui faut quand même rétablir la vérité : étant donné qu'il est sang-mêlé, il y a beaucoup d'ouvrages auxquels il a eu accès beaucoup plus jeune grâce à son père, qui l'a abondamment fourni en littérature sorcière. D'ailleurs, c'est vrai que puisqu'à Toulouse il a vécu principalement avec des moldus, ces livres venus d'un autre monde étaient sa seule porte sur cette autre part culturelle, sur ses origines paternelles. Son père n'étant pas très souvent à la maison pour lui en parler car il avait beaucoup de travail et sa mère n'étant pas pourvue de pouvoirs magiques, Léon a dû trouver des solutions seul.

«En réalité, il n'y a que ma mère qui soit moldue dans ma famille. J'ai eu un léger avantage par rapport à vous Miss Elida. Voyez-vous, je pense que de nous deux, la plus forte, ce n'est pas moi, mais celle qui réussi à trouver un chemin là où tout lui est inconnu.»

Il lui sourit gentiment. Ses yeux de jeune fille brillent. Elle a l'air si fascinée par le monde magique, par tout ce qui concerne ce monde qui ne lui est pas encore totalement familier visiblement. Léon serait presque envieux qu'elle soit si émerveillée et curieuse de découvrir toutes ces choses qu'elle ne connaît pas et qu'il a appris depuis l'enfance à travers les histoires de son père. Il ne sait pas vraiment ce que peut ressentir un né-moldu. Comme tous les métis, il est à la fois trop sorcier pour être accepté par les moldus et trop moldu pour être totalement accepté par certains sorciers. C'est une condition qui lui a parfois causé des problèmes, surtout lorsqu'il était encore élève à Dumstrang, mais tout cela est derrière lui.

Il se met à rire en captant l'étonnement et la perplexité qu'elle affiche à l'annonce du second livre offert. C'est certain qu'il ne fait pas cela avec tous ses clients, sinon il serait très vite ruiné, mais cette adolescente, outre sa ressemblance frappante avec Gwen, lui rappelle le jeune Léon avide de savoir et pas encore désabusé du monde magique. Il a envie de soutenir cet espoir qui brille en elle et la laisser assouvir son besoin de connaissances autant que faire se peux. Elle aura le temps de connaître la difficulté et il souhaite que cela lui arrive le plus tard possible. Et puis, il ne regrette pas quand il voit Elida ranger délicatement l'ouvrage dans son sac pour ne pas l’abîmer. Elle se fend même d'une adorable remarque sur le fait qu'elle a acheté le livre au moment approprié, le suivant sur les traces des animaux fantastiques.

Il note mentalement sa passion pour ce sujet en particuliers puisqu'il remarque qu'elle écoute attentivement ce qu'il raconte de sa propre lecture de l'ouvrage lorsqu'il était adolescent. Mieux encore, elle lui pose des questions et fait montre d'une incroyable empathie envers les animaux. Il a croisé beaucoup d'enfant et d'adolescents qui aiment les animaux, mais généralement, ceux-ci s'intéressent aux bêtes mignonnes comme les niffleurs ou les boursoufs. Léon le comprend, mais contrairement à eux, il aime absolument toutes les créatures, qu'elles soient fantastiques ou non, car elles ont leur place dans le cercle de la vie, contrairement aux humains – en tous cas la plupart d'entre eux – qui ne font pas grand chose à part détruire ce qui les entourent.

Léon s'applique à répondre le plus précisément possible à Elida concernant le moremplis et comme il a fait beaucoup de recherches et même voyagé pour en observer à l'état sauvage, il peut lui en parler longuement. Il lui explique d'abord que c'est un animal très rare, qu'on voit très peu et qu'il faut chercher longtemps pour avoir une chance de l'apercevoir. Il est extrêmement discret et difficile à trouver, surtout vu son apparence qui le fait ressembler à une cape d'environ un centimètre d'épaisseur. Le libraire précise qu'en plus d'être quasiment invisible, le moremplis est très dangereux et que c'est aussi une des raisons pour lesquelles on en voit peu – ils dévorent ceux qui tentent de les débusquer.

«L'autre nom du moremplis est suaire vivant, car tout comme un suaire, il s'enroule autour de ses victimes pour les dévorer dans leur sommeil. L'unique sortilège pour s'en défendre et le patronus, mais vous vous doutez bien mademoiselle Elida, que si vous êtes endormie, aucune chance de pouvoir lancer le sort. Heureusement de nos jours, la plupart des maisons de sorciers sont équipées de sortilèges anti-intrusion impossible à franchir pour les moremplis, qui vivent par ailleurs dans des zones très reculées des villes et certainement pas en Angleterre, mais plutôt dans des environnements chauds comme la papouasie-nouvelle-guinée. Ceci dit, il faut rester très vigilant, car grâce à son apparence, le moremplis peut se faire passer pour une cape de sorcier ou un rideau avant d'attaquer sa victime.»

Léon continue à apporter d'autres informations sur l'habitat et les habitudes alimentaires du moremplis, puis se rappelle qu'Elida a mentionné les botrucs et enchaîne sur ce sujet, discutant gaiement avec la jeune fille, peu attentif aux entrées et sorties des autres clients dans sa boutique.

C'est au bout d'une heure et demi environ que la jeune fille s'éclipse en s'excusant, réalisant un peu paniquée qu'elle risque d'être en retard et rater sa mère.

«Repassez quand vous voulez Lady Elida, vous serez toujours la bienvenue ici»

L'adolescente sourit et la porte teinte alors qu'elle disparaît dans les méandres du chemin de traverse. Le sorcier se remet au travail, l'esprit plein d'images de sa fille, un sourire tendre aux lèvres, dont il ne se rend d'ailleurs pas compte. Les habitués de la librairie se révèlent très étonnés de voir le visage de l'homme habituellement sympathique mais plutôt dur, s'ouvrir autant et sembler si lumineux.

Et tout cela grâce à une jeune fille entrée par hasard dans une librairie.

Et après on dit que les livres ne sont pas magiques.





FIN DU RP



 

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