Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Tout était prévu à la seconde près. Si mon Père m'avait bien appris une chose, c'était l'importance des plans bien pensés et chronométrés. Surtout lorsqu'on ne voulait surtout pas se faire prendre. Ce soir, la mission, c'était de réussir à nouveau à m'éclipser du manoir pour me rendre à l'une de ces fêtes que j'aimais tant. Pourquoi? Parce qu'il y avait assez d'alcool, de filles et de potes pour oublier tout le reste et ne pas penser au lendemain. Parce que j'avais besoin - terriblement besoin - de m'évader et rêver à ma liberté. Le contrôle qu'exerçais mon père sur ma vie était étouffant, et plus le temps avançait, plus ça devenait insupportable. Je sentais les regards inquisiteurs de mon chauffeur sur moi. Le même qui n'hésitait pas à venir à l'intérieur des locaux d'Arsenal pour me tirer par les cheveux jusqu'à la voiture - tout ça parce que j'étais en retard de cinq minutes sur le programme. Je soupirais. Un dernier coup d'oeil dans mon miroir. Jeans Levis stylé, une chemise Gucci et un peu de parfum. Les cheveux plus ou moins dressés avec un côté un peu sauvage. Le Ryan des grands jours. Celui qui se faisait beau pour les caméras, les interviews. Celui qui pouvait mentir avec un grand sourire en disant qu'il s'éclate dans son appartement flambant neuf du beau Londres. Opération suivante, sortir dans les couloirs labyrintiques du manoir - que je commençais à connaître par coeur - jusqu'au deuxième étage. Là, où, si tout allait bien, une fenêtre ouverte m'attendait. Une vraie prison ce manoir. Et effectivement, tout était en place. Sourire aux lèvres, je passais une main de l'autre côté de la fenêtre, quand soudain, une voix bien trop familière me figea sur place. Mes poils se dressèrent sur ma nuque. Ce calme bien trop effrayant. SHIT. Je retenais de justesse un juron, évitant ainsi d'aggraver mon cas. Parce que oui, l'heure était grave. Il savait. Il avait su d'une manière ou d'une autre. Comment? Mon chauffeur avait-il surpris l'une de mes conversations? J'avais pourtant fait ultra attention... Mon cerveau tournait à vive allure, cherchait un moyen de m'échapper, de m'éviter la peine capitale. Mais c'était peine perdu. J'avais joué et j'avais perdu. Oh, j'aurais pu m'échapper par la fenêtre, devenir un paria, essayer de me faire oublier... Seulement ça me terrifiait, de me retrouver seul, ça me terrifiait de perdre ma famille... Et il le savait.
Je rentrais lentement à l'intérieur de la pièce, plissant les yeux pour enfin distinguer la silhouette de mon père assise sur un fauteuil. A quoi bon me défendre et mentir? S'il était là, c'était qu'il savait déjà tout... Je me raclais la gorge, prêt à défendre chèrement ma vie. "Bonsoir Père..." commençais-je avec prudence. Mon esprit de stratège se demandait déjà quelle direction donner à la conversation. L'ironie? Non, cela ne ferait que me mettre dans la merde. Alors qu'est-ce que j'étais censé dire? Un pas vers lui. "Je ne nierai rien." dis-je d'une voix qui se voulait assurée mais qui cachait mal la peur qu'il m'inspirait. "Est-ce si mal de vouloir s'amuser un peu?" osais-je enfin demander dans un souffle, mes prunelles claires remontant lentement jusqu'à celles de mon paternel. Le pire, c'est que je ne cherchais pas à être dans l'opposition avec lui, c'est juste... qu'il m'y forçait. Je me débattais. Et mon dos s'en souvenait encore.