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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Retour express à la réalité [Joshavia] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Octavia Nott
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Retour express à la réalité
Joshavia

Le Poudlard Express filait à vivre allure à travers les landes Écossaise. L'épaisse fumée recrachait par la locomotive s'envolait en arrière de son sillage, comme une chevelure folle au vent. Pour ce départ en vacances et retour à la « vie normale », Octavia préféra s'isoler dans une cabine vide. Se débarrasser de sa bande d'amis ne fut pas une mince affaire. Pour leur fausser compagnie, elle prétexta une envie pressante avant de traverser la totalité du train pour s'éloigner le plus possible d'eux. Par chance, elle trouva une cabine inoccupée où elle s'affala sur la banquette, la cage de Bellamy, son chat au pelage écailles de tortue, sur les genoux. La grille de la cage était ouverte, mais le félin n'était pas d'humeur à lui tenir compagnie. Qu'importe ! C'était peut-être mieux ainsi. Octavia tirait une tête d'enterrement, entamant même son masque de marbre habituel. Ici, à l'abri des regards, elle pouvait se laisser aller. Seule, le masque pouvait tomber.
L'enchaînement de certains évènements cette année entama sa pugnacité. Si d'ordinaire elle démontrait une tenacité sans failles, aujourd'hui, elle n'en avait pas envie. Elle s'apprêtait à retrouver son père dans un nouvel appartement londonien pour la première fois depuis le divorce de ses parents. Si leur séparation ne l'ébranla pas, la vive réaction de sa mère quant à sa décision de vivre avec son père l'avait secoué. Ce que les mères pouvaient être susceptibles ! Comment un tonnerre d'intelligence pouvait-il cacher un océan d'égoïsme ? Si Mamma l'aimait véritablement, ne se rangerait-elle pas de son côté, pour le bonheur de sa fille ? Octavia avait seize ans, ce n'était plus une enfant. Si l'expérience de la vie lui manquait, elle était résolument apte à choisir quelle vie elle préférait mener et surtout, s'apercevoir qu'elle était plus proche de son père que de sa mère. Mais de cette décision, July Montmond, y avait vu le choix du camp. Aux yeux d'Octavia, « les camps » n'existaient pas. Mais la vision d'une autre le lui imposait.
Quoiqu'il en soit, Octavia regardait défiler le paysage par la fenêtre. Le ballotement des roues, le bruit des machines, les pas de course dans le couloir, berçait son esprit égaré dans ses réflexions, tantôt sombres, tantôt rêveuses. Dans sa cage, Bellamy plaqua ses oreilles. Octavia ne pouvait voir le chat remuer les moustaches. Tout ce qu'elle entendit, ce fut le cliquetis de la grille se refermer sur la cage. Extirpée de ses songes, la jeune fille papillonna des cils. Son chat venait-il de lui claquer la grille au nez ? Depuis le démarrage du train, elle ne lui avait pas adressé la parole, et voilà que monsieur faisait la tête en s'enfermant. Les chats étaient décidément de drôles d'animaux. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que Bellamy l'avait senti arriver de loin. Les chats sentaient les mauvaises ondes. Ce qu'il entendait arriver, l'ouïe ordinaire d'un être humain ne pourrait le détecter.
Octavia ne sursauta pas lorsque la porte de la cabine s'ouvrit à la volée en grinçant sur son raille. Elle ne broncha pas, mais para son visage de son éternel masque de marbre.
— Bonjour Joshua, salua-t-elle sans grande émotion.
Pour la solitude, c'était râpé.
 

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Joshua I. Nott
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Jeu 21 Sep - 0:40
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début septembre 2020

Cela faisait plus d’un an que la vie de Joshua était plus difficile. Je dis plus, car à son goût, elle n’avait jamais été très simple. Grandir avec des serpents comme amis puis devoir s’habituer aux humains, ce n’était pas facile. Il avait eu du mal à les comprendre, surtout au début. Mais particulièrement pendant son enfance. En grandissant, il avait appris à faire semblant et très bien même. Ça ne se voyait pas et personne ne se doutait de sa capacité. Pourtant, elle était bien là. Gravée dans son cœur. Sigurd lui manquait pendant qu’il était en cours et ses serpents dans la forêt interdite lui manquaient quand il était chez lui. Il avait pensé à emmener Sigurd dans la forêt interdite, mais il avait changé d’avis pour deux raisons : premièrement sa mère si était formellement opposée, c’était un risque trop grand. Si on le voyait trimballer un serpent jusqu’à la forêt, tout le monde aurait deviné qu’il était Fourchelang. Deuxièmement, après avoir bien réfléchi, la forêt interdite n’était pas le milieu naturel de Sigurd. En plus d’être plus hostile, sans oublier que Sigurd n’était qu’une couleuvre, la forêt interdite avait une flore et une faune très différentes de celle de chez lui et propre à elle-même. Il avait donc décidé de le laisser dans la forêt des Nott, près du manoir. Tout le long de sa scolarité en tant qu’élève, Sigurd lui avait beaucoup manqué. Cependant, une fois en étude, il pouvait se permettre de rentrer au manoir régulièrement, aller voir sa mère et sa sœur (son père aussi à cette époque, mais à ses yeux maintenant, il ne faisait plus partie de la famille.) et passer de Sigurd, aux serpents de la forêt interdite avec beaucoup plus de facilité. Petit à petit, Joshua, s'était habitué à ses airs qu’il se donnait pour faire bonne apparence, il avait même rencontré des exceptions à la règle. Toute règle a une ou même plusieurs exceptions, c’était ainsi aux yeux de Joshua, par exemple les humains étaient ennuyeux, sauf sa mère. En arrivant à Poudlard, il avait trouvé d’autres exceptions : à peine deux ou trois, rien de plus, mais c’étaient de vrais amis, comme des serpents, après tout, ils leur ressemblaient un peu, c'étaient des serpentards. Joshua, c'était donc fait à sa vie jusqu’à la séparation de ses parents.

Ce fut, il y a une bonne année, mais pour Joshua, c'était comme si c’était hier. Sa première réaction avait été le jugement, les familles de sang pur ne divorçaient pas. Sa seconde fut la colère et la compréhension. La compréhension pour sa mère : il était très difficile pour une femme si hors du commun, ambitieuse et déterminée, de vivre avec un mou du genou, un je m’en foutisme et un lâche comme son père. Jusqu’ici, Joshua aimait tout de même Pétrus, mais depuis le divorce, c'était différent. Le serpentard, c'était rendu compte que celui-ci n’avait jamais fait un quelconque effort pour soutenir sa femme, pas dans leur entreprise, pas dans leur vie de couple et encore moins de l'entretien de leur image, tout venait d’elle. Joshua lui en voulait énormément, mais la vraie haine arriva après. Quand l’entreprise que tenaient les Nott officiellement, mais qui officieusement n’était tenu que part sa mère, July, fut donné à son père. Une injustice sexiste. Une injustice familiale. Son père, en plus d’être inutile, était un voleur sans amour-propre. À ce moment, sa vie changea : il devait récupérer l’entreprise coute que coute et faire payer son père. Son père qui était seul, contre tous, isolé de sa famille. Joshua était peut-être énervé, mais au moins, ils étaient soudés, surtout lui et sa mère, Octavia évitait de s’occuper de ces affaires-là. Mais Joshua était persuadé qu’au fond, elle était de leur côté, car la justice devait être importante à ses yeux, mais aussi parce que c’était une femme avec de la fierté, qui ne soutiendrait jamais un sexisme pareil et qui se battrait un jour quand elle serait mieux dans sa peau, contre le machisme du monde sorcier. Mais il s'était trompé.

Sa sœur Octavia avait décidé de rejoindre son père. Pourquoi ? Il ne comprenait pas. Même s’ils avaient été très proches et qu’Octavia était la chouchoute de Petrus, leur père, et vis-versa. Joshua ne comprenait pas comment elle avait pu passer outre les actes inacceptables, vicieux et sexistes qu’avait faits son père. Elle n’avait aucune fierté, aucune morale, aucun amour-propre au fond, elle était une nuisible comme son père : c’était la seule explication à cette trahison. Pourtant, Joshua ne l’avalait pas. Surtout que sa mère venait tout juste de lui annoncer, avant juste qu’il ne rentre dans le Poudlard express, pour commencer sa deuxième année en médiation magique. Il n’avait pas su comment répondre, juste : « Je vais régler ça, maman, promis. »

Joshua avait pour habitude de travailler en secret, être vicieux, puis attaquer : comme le serpent qui pouvait se cacher pendant des heures pour attraper sa proie. Mais là, il n’avait pas l’esprit assez clair, la colère l’avait envahi, il se sentait profondément trahi. Même s’il n’avait jamais été proche de sa sœur, il pensait la connaître un minimum. Il ne comprenait pas tout d’elle, non, comme son besoin qu’elle avait à cacher ses capacités. Mais il croyait qu’elle était une femme fière et forte, comme l’étaient toutes les femmes de la famille, d’après July. Il savait qu’elle n’était pas courageuse ou peut-être pas encore, que c’était une froussarde de première qui faisait semblant d’être stupide, qui ne voulait pas se mêler des affaires de famille et encore moins entre sa mère et son père. Mais jamais, il ne l’avait pas vu comme une traîtresse. Au fond, même si il ne ce ne l'était pas avoué et qu’il ne ce l’avouerait jamais, Joshua avait été blessé par ce que venait de lui faire sa sœur. D’où sa réaction.

Le jeune homme n’avait même pas pris le temps de se poser, ni avec ses vrais, ni avec ses faux ou sa prochaine copine. Non, il n’avait pas le temps pour ça, il devait la trouver et agir. Il ne savait pas quoi faire, et au fond de lui, il savait que ce n’était pas ce jour-là qu’il allait la ramener. Mais Joshua devait aussi évacuer sa colère. Et enfouir sa peine de s'être fait trahir par son propre sang, car cette peine, était une honte absolue. Lui qui avait toujours été jaloux de sa sœur et l’évitait au maximum pour ne pas la haïr, lui qui faisait en sorte d’être le meilleur quoiqu’il arrive et qui craignait le jour où elle utiliserait ses capacités. Non, elle ne méritait aucune peine. Et puis la peine, c'était pour les faibles, les incapables. Voilà ce que lui avait appris sa mère. Alors, il ne ressentirait pas cette émotion. Il ne devait pas. Que de la colère et de la haine, c’est tout ce qu’elle méritait.

Joshua déambulait dans le couloir du Poudlard Express jetant un coup d’œil à toutes les cabines. Même si elle était avec ses copines, il allait la choper, quitte à l’humilier devant tout le monde. Alors quand il vit au loin cette femme à la chevelure foncée et habillée aux couleurs des serpents. Il l’a reconnu, c’était sa sœur après tout. Sans hésiter, il se dirigea vers elle d’un pas rapide. Sans courir bien sûr, il ne devait pas se ridiculiser non plus, mais de façon sèche et vive. Quand il rentra dans la cabine, Joshua referma la porte avec plus de force qu’il ne l’aurait cru : il allait lâcher sa haine.

« Comment a tu pus oser, espèce de petite salope ? » Cria-t-il sans même se soucier de si on l’entendait ou pas. De toute façon, il avait déjà la réputation d’être un connard, voir un monstre, ce n’est pas ça qui allait changer les choses. Ses mots étaient rudes, mais il sortait du cœur. Il n’avait rien préparé ni réfléchis. C’était simplement une façon de guérir son cœur de cette trahison.

« Mère et moi, nous te faisions confiance, on était une famille et tu as tout brisé. » Il s’attendait aux remarques cinglantes de sa sœur sur cette dernière phrase, mais il n’avait même pas l’intention de les écouter, il n’était même pas sûr de vouloir entendre ses explications, elle n’en avait sûrement même pas d’autre, que " c’est mon papa chéri je lui pardonnerai même le massacre de nous tous " Nan pour l’instant, il devait réagir, évacuer sa colère pour mieux comploter après et la ramener, comme il l’avait promis à sa mère. « Tu sais ce qu’il a fait. Tu sais qu’il a utilisé son pouvoir d’homme pour écraser notre mère et récupérer l’entreprise. Tu n’as donc aucune fierté, aucun d’amour-propre, n’es-tu pas assez femme pour accepter un tel machisme de sa part ? »

Joshua hésita sur ses prochains mots, il ne savait pas comment sa sœur allait réagir, si elle allait le prendre au sérieux, ou se moquer. Mais il ne se fera pas humilier par cette garce ! «On était une famille ! Et même si tu étais en retrait, je croyais que tu nous soutenais. Car toute personne un peu respectable le ferait. Mais non, tu es comme lui, une nuisible à éliminer. » Ses derniers mots étaient violents, et même s’il le pensait de plus en plus pour son père, surtout maintenant qu’il avait appris que Petrus leur volait sa sœur. Mais pour Octavia, Joshua n’en pensait pas un mot, il ne faisait que se déchaîner. Car après tout, c’était sa sœur non ? Et on ne tuait pas sa petite sœur, même une traîtresse, une immondice de ce monde. Mais bien sûr ça, sur le coup, il n’en avait pas conscience, tout ce qui comptait, c'était sa haine et ce besoin de la libérer. Le reste, il verrait plus tard. Et si ça ne suffisait pas, il irait torturer de petits sangs de la bourbe une fois arrivé à Poudlard.



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Joshavia

Quelques minutes de répit seulement. La porte de sa cabine s'ouvrit à la volée pour laisser pénétrer un courant d'air : Joshua. Planté devant la porte comme s'il craignait qu'elle ne s'échappât, son aîné déversa une haine sans nom à laquelle Octavia ne s'attendait pas. Au point de crier, faisant fi des oreilles indiscrètes à proximité. Au point de l'insulter, ce qui l'a surpris le plus. Il ne daigna pas même répondre à son salut. À quoi bon ? Apparemment, Joshua avait quelques griefs à lui reprocher.
Son masque de marbre plus figé que jamais, Octavia referma la cage de Bellamy, comme si ce geste lui octroyant un temps de répit pour formuler une réponse.
— C'est assez amusant pour un puriste discriminateur comme toi de parler sexisme, railla-t-elle. Contrairement à ce que Mamma a pu te raconter, j'ai seulement choisi de vivre avec Papa. Couper les ponts était sa décision. Je ne suis pas son toutou.
Contrairement à toi, songea-t-elle, mais elle se garda bien de le dire, refusant d'aggraver la situation. Dehors, un filet de nuage gris s'étiolait devant l'astre du jour, comme pour accompagner ce règlement de compte de morosité, poser un cadre à ce face-à-face rempli de tensions. Fonçant à toute vitesse dans la lande écossaise, le Poudlard Express semblait tourner autour du ciel, non pas le contraire, comme si le monde entier marchait sur la tête.
—  Qu'est-ce que tu veux, Joshua, au juste ?
Sa voix teinta comme un air de reproche. Octavia n'avait pas l'intention de se laisser marcher sur les pieds.
— Cela fait dix-sept ans que nous nous ignorons, et tu viens pleurer ta haine pour ce choix qui m'appartient, aussi futile,  aussi banale ? N'as-tu donc aucune dignité ? Si Mamma souhaite que nous nous revoyions, comme si de rien n'était, je suis prête à faire l'impasse sur son comportement indigne d'une adulte, je n'ai pas de temps à perdre en conversion inutile alimentée de sentiment archaïque. Quant à Papa et leurs affaires de gros sous, je les laisse se débrouiller, ça ne me regarde pas. Mamma a toujours tenté de me contrôler et toi, tu étais inexistant dans ma vie. À quel moment as-tu jugé possible que je puisse vous prodiguer le moindre soutien ? Sous quel prétexte logique ?
La jeune fille croisa les jambes, une expression de parfait dédain défigurant ses traits poupins. Plus que tout, elle voulait lui signifier à quel point elle n'était pas touchée par son comportement et qu'elle n'avait pas l'intention de flancher, sous aucun prétexte.
Intérieurement, elle sut que de cette traversée en train, elle n'en sortirait pas la même. Elle avait hésité durant tout l'été à se dévoiler tel qu'elle était : pas un puriste, un larbin couleur vert et argent, tenue de suivre un protocole d'arriérés. Maintenant, il lui apparaissait plus clair que jamais que sa volonté d'être elle-même et seulement elle-même sonnait comme un gong à retardement dans son esprit. Quelque chose qu'elle avait toujours su et qu'elle avait enfoui très profondément. Pour les apparences.
 

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Jeu 28 Sep - 22:23
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début septembre 2020

Joshua n’avait pas réfléchi. En vérité, il n’y connaissait pas grand-chose en amour. Il aimait sa mère, ça, c'était sûr. Son père il l’avait aimé un jour, mais c’était fini. Pas depuis que Pétrus avait trahi sa mère. Et puis maintenant qu’il avait repris sa sœur, ce qu’il restait de l’attachement qu’il avait pour lui, c'était envolé. Pour Octavia, c'était différent. Il ne ce n’était jamais demandé quels sentiments autres que la jalousie, il pouvait ressentir pour elle. Ce n’était pas de la haine, c’était sûr. Au fond, il l’aimait sûrement, sinon il n’aurait jamais réagi de cette façon. Mais Joshua ne s’en était jamais rendu compte et c’est ce qui rendait le dialogue si compliqué. Oui, l’abandon de sa sœur l’avait profondément blessé et n’avait pas simplement perturbé ses plans, comme il le dira plus tard. Mais être blessé, Joshua ne connaissait pas, encore moins par l’amour fraternel. Non, il ne se comprenait pas et avait agi comme il n’agissait jamais : par impulsivité. Quand on ne connaissait pas ses propres sentiments comme lui, quand on n’était pas même capable de les identifier et de se les avouer, alors les contrôler était encore plus dur.

Joshua avait donc, sans se contrôler le moins du monde, laissé aller court à sa colère. Au fond, il aurait préféré l’humilier. Dire à toutes ses petites pétasses de copine, qu’elle allait vivre dans un appartement minable avec son bon à rien de père, plutôt que de rester au manoir avec l’avenir des Nott. Mais il n’avait même pas réfléchi. Quand on calcule tout, on perd l’habitude d’agir par instinct et tout peut arriver. Bien sûr, ses mots avaient dépassé ses véritables pensées. Au fond de lui, il y avait juste ce petit garçon seul avec ses serpents, qui venait de perdre un membre de son clan. Mais lui dire cela lui aurait demandé trop de sagesse et de résilience de sa part. Ce dont il était incapable, même en contrôlant ses sentiments.

Il avait donc explosé, dit des choses qui avaient dépassé sa pensée, mais pas tout. Le féminisme, la trahison de la femme, étaient sincères. Il pensait sérieusement que c’était un scandale qu’avait vécu sa mère. Et il aurait aimé y remédier. Il aurait aimé que sa sœur voie aussi à quel point son père s’était mal comporté. Le jeune Nott ne comprenait vraiment pas. Sa sœur était vraiment une petite égoïste qui ne pensait qu’à son bonheur personnel. Si Joshua avait toujours été jaloux d’elle, c’était aussi parce qu’il avait une grande estime de sa sœur. Son don, son intelligence… Même si Octavia l’avait beaucoup déçu à son entrée à Poudlard, quand elle avait fait semblant d’être une débile et n’avait pas utilisé sa mémoire si parfaite, elle n’avait pas perdu toute son estime. Joshua l’avait toujours vue comme une adversaire, mais pas une ennemie. Mais apparemment, ce n’était pas réciproque.

Bien sûr, au fond, Joshua s’attendait à des réponses aussi violentes de sa sœur. Il connaissait sa répartie et sa froideur. Pourtant, il était déçu. Une déception qui commençait à dépasser sa blessure, ou en tout cas, il essayait de s’en persuader. Mais il n’allait pas se défiler et encore moins montrer sa tristesse. Si Octavia était vraiment comme il commençait à voir qu’elle était, découvrir son frère malheureux ne lui aurait fait que plaisir. Joshua était toujours en colère contre elle, même très en colère, mais finalement, il l’écouta. Car au fond, le serpentard voulait comprendre son comportement. Une fois qu’il se fut défoulé, Joshua restait plein de haine, mais il voulait lui répondre. Sa première accusation le choqua. Comment pouvait-il croire qu’il était lui aussi sexiste alors même qu’il avait été éduqué par sa mère dans le sens contraire, qu’il l’avait toujours considérée comme égale et jamais comme inférieure, pourquoi en serait-il autrement pour les autres femmes ?

« Tu me connais si peu que ça, tu connais si peu ta propre famille, pour ne pas être rendu compte que je traitais chaque femme en égale, comme mère nous l’a appris ? T’ai-je déjà prise de haut parce que j’étais un homme, ai-je déjà méprisé mère parce qu’elle aurait été une simple femme ? Si j’avais été sexiste, j’aurais été comme toi du côté de notre connard de père. » Joshua faisait exprès d’insulter Pétrus pour essayer d'énerver un peu sa sœur. Il savait à quel point Octavia tenait à lui.

La suite le choqua plus. Sa mère ne lui avait jamais parlé de couper les ponts ! Elle lui avait juste dit qu’Octavia partait du manoir. Juste pour cette réponse, il baissa d’un ton. Mais un ton plein de froideur, de fermeté et un peu de déception. « Mère ne m’a jamais parlé de couper les ponts, tu es la première à me l’annoncer. » Joshua repris de sa colère et railla. « Mais vas-y casse-toi, abandonne ta famille si c’est ce que tu souhaites ! » Son ton n’était pas aussi violent, qu’au début, mais il était rempli de colère, mais peut-être moins de haine. Mais si cette discussion allait le blesser encore plus, il devait la faire et garder un minimum de contrôle, car il n’avait aucune envie de le perdre complétement et par la même occasion, blesser physiquement sa petite sœur. Alors, il essayait de se calmer. Déjà, son arrivée fracassante lui avait fait du bien, alors il avait légèrement baissé d’un ton. Mais franchement, sa sœur allait l’entendre parce qu'elle faisait l’intelligente, alors que c’était tout l’inverse. Aux yeux de Joshua, ses répliques ne faisaient que lui prouver qu’il s'était trompé sur elle : qu’elle était bien stupide et que malgré sa grande mémoire, elle était incapable de réfléchir, de voir plus loin que le bout de son nez. Elle ne comprenait rien à rien et ses répliques la rendaient juste ridicule et prétentieuse, enfin aux yeux de Joshua : un garçon qui était en pleine déception.

« Ce que je veux ? Je te l’ai dit pourtant. Je veux que tu restes avec nous, que tu vois à quel point notre père et vil et sans intérêt. Ce n’est pas plus compliqué que ça. » Oui, même s’il ne lui avait pas fait un beau discours, ses intentions étaient claires et nettes à ses yeux : il ne voulait pas la perdre.

Même s’il trouvait sa réaction et ses questionnements stupides, ils n’étaient pas pour le moins blessant. Elle ne comprenait strictement pas. « Tu ne comprends donc rien à rien. Je te croyais aussi intelligente que ton don le faisait croire. Mais en fait, tu es incapable de réfléchir, alors je vais répondre à tes interrogations mots à mots, de la même façon qu’on explique à un enfant pourquoi il ne doit pas taper ses camarades. » Sa phrase était méprisante, par ses mots et son ton. Mais elle le méritait, madame, je fais comme si rien ne me touche. De toute façon, cela sera toujours moins violent que les mots d’Octavia et ceux qui viendraient après. Car il savait que sa réaction ne suffirait pas à faire taire sa sœur ni à la convaincre. Cela prendrait peut-être des mois, voire des années et il devra peut-être un jour utiliser la manière forte, mais pour l’instant, ils avaient une sacrée discussion à avoir.

« De un, je ne t’ai jamais ignoré, j’ai juste toujours eu du mal avec les humains. » Joshua, même s’il était moqueur et méchant, restait sous le coup de l’émotion et juste après avoir dit cela, il le regretta. Avec les humains, mais ce qu'il était stupide ! Comme si ce n'en était pas un. Joshua pâlit une seconde. Elle pourrait peut-être découvrir son secret ! Sa mère deviendrait folle et Octavia l’utiliserait contre eux, peut-être même pour récupérer l’entreprise ! Mais pour l’instant, il devait continuer comme si de rien n’était pour espérer n’avoir qu’une moquerie de la part de sa sœur. Il se reprit donc très vite, cacha sa panique et continua son "explication". « De deux, ce n’est ni un choix futile ni un choix banal. Si tu ne l’avais pas compris, tu n’es pas dans une petite famille de sang mêlé ou de sang de bourbe, où un divorce n’est qu’une formalité. Alors parler de dignité, c'est hypocrite de ta part, car tu n'en as aucune. Tu sais très bien que dans une famille importante et de sang pur comme la notre, le divorce est presque un crime et a une importance cruciale dans l’image et le développement de la famille. Ton choix risque de tout détruire : à la fois les Nott, car n’ai-je besoin de te rappeler que nos grands-parents méprisent autant que nous Pétrus. Mais tu détruis aussi l’image des Mondmont. Ton choix est crucial et peut tout changer. Mais bien sûr, tu es si égoïste que tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. » Là, au moins, il n’avait pas dit de bêtise. Il fallait dire que de le traiter comme un inconnu était violent malgré leur manque de proximité. Maintenant, ses arguments étaient beaucoup plus futiles et plus faciles à contrer avec un ton arrogant et donneur de leçon. « De trois, je pense que tu te fais un film dans ta petite tête d’adolescente mélodramatique. Jamais mère n’aurait réagi de cette façon. Elle est adulte et mature et vue ton comportement, je crois que tu n’arriveras jamais à l’égaler à ce niveau-là. Donc, clairement, ne t’invente pas d’excuse pour couper les ponts, tu nous abandonnes et c’est ton choix. » Joshua n’était pas encore prêt à voir sa mère de cette manière, clairement, il ne croyait pas aux histoires d'Octavia. Pour lui, elle ne faisait qu’inventer des trucs pour essayer de se justifier. Et cela énervait encore plus Joshua. Comment osait-elle remettre tout sur le dos de leur mère, alors qu’au fond, July était juste aussi malheureuse que son fils ? Plus cette discussion avançait, plus Joshua perdait de l’estime pour sa sœur. « De quatre, ce n’est pas une histoire de gros sous. Tu sais bien que ni les Nott, ni les Montmond n’ont jamais eu de problème d’argent. C’est une histoire de travail, d’investissement et de justice. Car même si l’entreprise était officiellement à nos deux parents, seule mère travaillait. Elle y a donné toute son âme, pendant que père glandait et s’amusait. Et pour finir, elle ne récupère pas l’entreprise juste parce que c’est une femme ? Et tu oses me demander par quelle logique tu devrais nous soutenir ? Si on ne t’intéresse pas, si tu juges que l’on ne s’est jamais aimés, que mère est ton pire ennemi, c’est d’accord. Mais si, tu avais un peu de fierté et d’honneur, si tu étais une femme comme m’a appris mère, celle qui me disait être égale aux hommes, comme toutes les autres. Alors tu aurais dû la soutenir, nous soutenir dans cette lutte, pour l’entreprise certes, mais contre le machisme du monde sorcier. Et je sais que tu vas te répéter. Mais même si je suis puriste, ça ne m’empêche pas de considérer les femmes comme mes égales. » Joshua avait été méprisant, mais clair. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait : être une poufsouffle, si elle le souhaitait elle pouvait se taper des impurs. Mais pour aucun cas être une traîtresse, en aucun cas trahir sa famille. Sa dernière phrase n’était qu’une raillerie méchante, mais elle le méritait, avec son petit air de dédain, elle devait bien payer un peu. « Et pour clôturer tout cela. Mère m’a toujours dit, que les femmes étaient mes égales et pour moi, c'était une règle. Une de mes règles. » Dit-il en insistant sur le "mes " « Mais chaque règle a une exception ou plusieurs, mais souvent qu’une. Peut-être que toi, tu es une de ces exceptions à cette règle, peut-être que tu nous es inférieur. » Il avait enfin sorti son sourire carnassier, celui qu’il sortait à ses victimes. Elle trouverait sûrement une remarque, quelque chose à redire, mais une chose était sûre, ce voyage allait être long pour eux deux. Et Joshua n’avait pas l’intention d’être le seul blessé dans l’histoire. Il souffrait, alors elle devrait souffrir aussi, même si elle ne le montrerait probablement pas. Joshua était en train de commencer à transformer sa haine en vengeance. En plus de partir, elle le méprisait, elle osait le traiter comme un inconnu, mentir sur sa mère. Octavia avait dépassé les bornes et elle allait le payer, même si cela devait prendre du temps.


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Retour express à la réalité
Joshavia

Le temps défilait étrangement plus lentement qu'à l'ordinaire. Les moments à venir promettaient d'être fortement pénible. Péniblement longs. Dans sa cage, Bellamy ne dormait pas. A travers la grille, Octavia devinait le mouvement de ses oreilles qui suivaient le son de la voix de son frère, lancé dans un long et douloureux monologue. Douloureux, elle ne saurait dire pour qui. Pour les oreilles de son chat ? Pour ses propres oreilles ? Pour la dignité de Joshua ? Comment les deux héritiers Nott en étaient-ils arrivé là, déjà ?
Octavia refusa de s'engouffrer dans cette faille sans fond qu'était l'incompréhension mutuelle. Assurément, ils allaient continuer de se renvoyer la balle jusqu'à ce que le train n'entra en gare à Pré-au-lard.
Quand il eut enfin terminé, cette mine satisfaite qui affichait ce sourire carnassier, Octavia prit rapidement la parole de crainte que son éloquence ne reparte de plus be :
— Ou alors, entama-t-elle sans émotion apparente, je suis l'exception qui confirme la règle, la règle de mon indépendance. Joshua, comment peux-tu être aussi stupide ? Le sexisme est une descrimination sur le sexe fondée sur la hiérachisation des sexes. Le purisme ou le « sang-purisme », appelle ça comme il te plaira, est une descrimination sur une hiérarchie du sang, tu ne parviens pas à faire le rapprochement ? C'est encore plus idiot de ce proclamer non sexiste mais puriste que de ce dire sexiste et puriste à la fois ! Et ce qui est encore plus idiot, par dessus-tout, c'est de croire aveuglément en la maturité émotionnelle des adultes. Celle des puristes, particulièrement, comme Mamma. Tous leurs idéaux et leurs actions se placent sur un piédestal de haine, les rendant dangereux, imprévisile, impulsifs, aveugle et égoïste. Je ne sais pas ce que Mamma t'a raconté, mais je n'ai pas choisi de vivre chez Papa pour l'embêter. Je préfère vivre chez Papa parce que nous avons toujours été très proche, voilà tout. N'allez pas cherchez x ou y raisons supplémentaires juste parce que vous avez un besoin exacerbé de créer des conflits.
Elle s'intérompit un instant pour le jauger d'un oeil assez critique. Ses mains ne rencontrant pas le doux pelage de Bellamy pour les appaiser, elle froissa un pan de sa robe entre ses doigts. Si elle n'en montra pas d'autres signes, l'agacement et la rage de revendiquer son indépendance fulminaient en son for intérieur.
— Moi aussi j'ai toujours eu du mal avec les humains, Joshua. Mais ce n'est pas pour cette raison que je dois devenir leur petit toutou bien docile. Si Mamma t'aimait vraiment, elle n'aurait pas besoin de faire de toi son parfait petit pantin. Si vous étiez des gens normaux, ouverts d'esprits, vous seriez entrain de courir après votre bonheur, pas entrain de remuer votre malheurs. Le divorce n'est pas une fatalité, Joshua. C'est une fatalité pour les sang-purs parce qu'ils ont bien envie que ça le soit. Mamma possède toute les ficelles pour entourlouper le plus entourloupés des gredins. Elle trouvera bien une solution pour récupérer la compagnie de Papa.
Pour terminer, Octavia s'appuya contre le dossier de la banquette. Elle ne quittait pas son frère des yeux. Quelque chose lui intimait qu'il ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement.
 

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début septembre 2020

Joshua et les sentiments, ça faisait deux. Il ne réfléchissait jamais trop du pourquoi et du comment, il ne se questionnait jamais sur ce qu’il ressentait. De la haine ? De l’amour ? De l’indifférence ? Il savait très peu les distinguer. C’était comme ci ça n’avait aucune importance. Il vivait sa petite vie tranquille en suivant ce qu’il avait fondé au fils du temps. Au début, ce n’était que les idées de sa mère et les principes des serpents. Avec le temps, il apprit qu'en communauté, il devait se contenter d’imiter sa mère. D’apprendre ses mots et les répéter. De traiter les autres, de la même façon qu’elle les traitait. Ça avait été beaucoup plus simple pour lui d’avoir un modèle à suivre plutôt que d’arriver en retard, seul, dans le monde des humains. Non, suivre sa mère était facile et jamais, il n’avait pas remis en question ses actions. Après tout, il n’avait jamais eu personne pour les remettre en question. Petrus ne s’occupait jamais de lui, le laissant à sa mère. Alors, elle avait été son seul modèle, jusqu’à Poudlard. Dans sa première année, Joshua avait copié sa mère, avait harcelé sans répit les impurs en disant qu’ils n’étaient pas leur place à Poudlard. Et puis il avait fait des rencontres, il s'était même fait des amis, de vrais amis. Ce qui en soi était sa première exception, hormis sa mère, aucun être humain n'avait réussi à être ami avec Joshua, aucun n’avait eu son intérêt. Pourtant, ses deux amis étaient toujours là pour le soutenir. Une chose qu’il n’aurait jamais soupçonnée. Et puis doucement et voyant les sangs de bourbes, les sangs mêlés, Joshua avait vu d’un autre œil le monde que par celui de sa mère. Il n’enlevait pas le fait que les sangs de bourbes lui était inférieur ni même les sangs mêlés, mais ils avaient leur droit à Poudlard, après tout, un sorcier restait un sorcier, mieux valait les avoir à Poudlard qu’en liberté. Et puis il était arrivé quelque chose, qui au début parut très étrange à Joshua, certaines personnes n’étaient pas comme ils étaient supposés l’être. Certains sangs de bourbes étaient clairement plus intelligents et plus puissants que des sangs purs, comme Eirian Howle par exemple. De même pour certains sangs mêlés qui arrivaient à égaliser les sangs purs, dans leurs actes. Joshua fut dans un premier temps perdu. Qui avait raison ? Qui avait tort ? Les preuves étaient là : les humains n’étaient pas tous ennuyeux, les sangs de bourbes n’étaient pas tous des incapables et les sangs mêlés n’étaient pas tous moins intéressants que lui. Tout ce qui croyait savoir était faux. Alors qu’il était encore jeune, Joshua était en pleine reformation, sauf qu’il ne pouvait pas le faire totalement. Il ne pouvait pas traiter les sangs de bourbes en égaux, dire que tous les humains étaient intelligents, c’était faux. Alors, il établit ce qu’il appela ses règles. Il classa le monde autour de lui, en plusieurs règles fondamentales, sur un peu près tous les sujets qui le touchaient de près ou de loin. La pureté du sang, les droits de la femme, la supériorité des serpents par rapport aux autres espèces. Mais il avait conscience que toutes ses lois, n’étaient pas vraies pour tout le monde. Elles marchaient dans la plupart des cas, sinon ce ne seraient pas des règles, mais il y avait des exceptions. Et ces exceptions étaient certes rares, mais pouvaient apparaître dans toutes les règles. Depuis que Joshua avait mis en place ce fonctionnement, il était beaucoup plus serein, plus sûr de lui. Comme si toutes les choses avaient été remises à leur place. Le jeune Nott, pouvait créer des règles et y trouvait des exceptions, comme la logique le demandait. Il n’était pas en total accord avec sa mère, même s'il ne lui en avait jamais parlé. Il ne montrait jamais en public qu’il pouvait traiter des sangs de bourbes ou sangs mêlés en égaux, même s'il respectait les exceptions, certaines plus que d’autre. Non, tout était parfait. Joshua basait tout sur ses règles, ses sentiments, sa notion de bien et de mal, ses relations ... 

Dans la famille, pourtant, Joshua ne savait pas trop comment-ci prendre. Il avait plutôt tendance à jouer avec Sigurd plutôt qu’avec sa sœur. Il ne s'était jamais posé quel genre de sentiment, il ressentait pour elle. Elle était humaine donc sûrement moins intéressante que Sigurd. Mais Joshua n’avait pour autant jamais pris le temps de voir si elle était une exception ou non. Mais elle était là, elle avait toujours été là depuis maintenant très longtemps pour Joshua. Octavia faisait partie de son clan, de sa famille. Il ne se posait pas plus de question et continuait dès qu’il rentrait au manoir à partager sa vie entre la vie mondaine et celle avec ses serpents. Son monde était équilibré. Et puis tout bascula. Ses habitudes, son clan se fissura. Joshua ne savait pas exactement comment s'était passé les choses pendant ce divorce, mais la seule chose qu’il avait constatée, c’était que Pétrus était partie. C’était très perturbant pour lui. Les choses étaient devenues différentes. Pétrus n’avait jamais trop fait attention à lui et avait préféré s’occuper de sa génie de sœur. Peut-être avait-il vu chez son fils cette bizarrerie qu’il avait en lui et ça l’avait effrayé ? Comme cette pièce du manoir où on ne veut jamais aller. Mais Joshua ne savait pas quoi penser, il n’aimait pas ce genre de changement. Et puis chez les sangs purs, ce n’était pas normal. Pour Joshua, c'était clair : si on promettait de passer sa vie avec quelqu’un, alors on le faisait. Ce n'était pas des paroles en l’air. Il fut donc en colère contre ses deux parents. Et puis les mots doux de sa mère l’obligèrent à choisir un camp. De toute façon, il ne pouvait choisir que sa mère, non ? Elle était la seule dans cette famille à s’intéresser à lui. Mais le départ de son père lui fit comme un creux étrange au fond de lui, jusqu’à ce qu’il apprenne cette histoire pour l’entreprise. Ce creux, c'était alors rempli de haine. Il n’avait pu que voir à quel point sa mère travaillait pour l’entreprise et surtout à quel point Pétrus ne le faisait pas. Alors, il s'était mis en tête de la récupérer, il était officiellement entré dans le monde de la justice.  

Innocemment, Joshua avait toujours cru que Octavia resterait avec eux. Il ne s'était même jamais posé la question. Elle était des leurs et faisait partie de leur clan. Elle était une femme et dans ses règles, les femmes étaient fières, fortes et combattantes donc jamais du camp de Pétrus. Quand Joshua apprit le départ d'Octavia, le jeune Nott avait perdu le contrôle. Était-ce cela l’amour fraternel ? Ou alors était-ce trop douloureux pour lui de voir son petit monde s’effondrer ? Quoiqu’il en fût, Joshua avait agi à l’instinct. Pour une fois, il avait dit ce qu’il avait sur le cœur. Mais maintenant, il s'était calmé et était prêt à dire à sa sœur la vérité et à lui montrer ce que signifiait réellement prendre le parti de leur père. Il écouta donc attentivement la réponse à l’attaque que lui avait fait le jeune homme avant de répondre. Il était calme et redevenu le Joshua qu’il devait être. Pourtant, il avait toujours une pointe au cœur de colère, car les mots de sa sœur lui semblaient déraisonnables et blessants. 

Joshua écouta sa sœur lui répondre. C’était étrange comme sensation. Il n’avait jamais eu de discussion aussi longue et sérieuse avec Octavia. Et Joshua se rendit compte que l’éducation de sa sœur n’avait pas été faite comme il le devait. Il fallait savoir, que les parents n’avaient pas vraiment éduqué leurs enfants à deux. Certes, il intervenait l’un et l’autre sur leurs enfants, mais clairement, July passait plus de temps avec Joshua et Pétrus avec Octavia. Dès ses premiers jours, Joshua était devenu la prunelle des yeux de sa mère, elle avait tellement d’amour pour lui, qu’elle ne ressentait pas le besoin d’avoir d’autres enfants. Pourtant, July était retombée enceinte. Et clairement, elle ne prit pas autant soin d’Octavia que de Joshua. Pétrus lui n’avait jamais interféré dans l’éducation de son fils. Il avait laissé tout ça à July comme les mœurs le demandaient. Mais quand octavia fut né, Pétrus en tomba amoureux. Encore plus quand sa mémoire eidétique avait été diagnostiquée. Pétrus décida donc de s’occuper d’elle. Ce qui arrangeait July qui voulait vraiment concentrer sa force pour faire de Joshua un grand homme. En plus de son amour pour son fils, quand la mère, s'était rendu compte du don de Joshua, elle le vit directement en grand mage noir. Alors pour elle, Joshua était le plus grand espoir de la famille. 
Tout ça pour dire, que Joshua avait été éduqué par sa mère en général. Mais elle avait négligé en partie l’éducation d’Octavia, pour la délaisser à son mari. Ce qui apparemment avait été une grosse erreur. Octavia avait été mal éduqué et Joshua ne pouvait que constater que Pétrus était capable de rien, même pas d’apprendre à sa fille à être une bonne sangs pures capable de réfléchir un minimum. 

Quand Octavia marqua une petite pause pour fixer son regard dans le sien, Joshua ne dit rien. Il n’y avait que quelques minutes entre les deux monologues de sa sœur, mais le jeune homme savait que ce n’était pas le moment de répondre. Joshua voyait bien que ce n’était pas un combat de rhétorique à ce moment-là, mais de regard, de résistance. Joshua avait repris sa force, il ne devait plus se laisser aller. La cadette donnait toujours l’impression de rester de marbre, mais Joshua se doutait dans son for intérieur qu’elle devait bouillonner comme lui. Après tout, il avait été rude dans ses mots et ce n’était pas une discussion agréable, ni pour lui, ni pour sa sœur. Après cet échange de regard intense, Octavia reprit et calmement, Joshua finit de l’écouter. Puis quand elle eut enfin fini, il lui répondit. Certaines choses étaient si insultantes qu’il avait eu parfois envie de l’interrompre, mais ça aurait été une marque de faiblesse. Le jeune homme était donc parti pour répondre et expliquer à sa sœur comment le monde régissait. Sa colère était toujours présente, surtout après certains mots. Mais il voulait rester le plus possible de marbre, garder toujours son air hautain pour ne pas perdre en crédibilité et trouver un mot pour la toucher. D’une voix calme, il reprit donc : 

« L’indépendance n’est pas une règle, c’est un simple mot que tu me sors là. Une règle doit aboutir à une idée derrière. Par exemple, ta règle serait : toutes les femmes ne sont pas indépendantes. Ce qui est faux, mère l’est et d’autres, même si dans le monde des sangs purs, c’est encore compliqué malheureusement. Et puis je m’y connais mieux que toi en règle, vu que c’est moi qui les ai créées. Et non, les choses peuvent sembler proches l’une de l’autre, voir même semblable, mais sans être les mêmes. Regarde-toi, tu ressembles à toutes tes copines débiles que tu imites et suis comme un petit chien, mais tu n’as rien en commun avec eux. Tu as ton don, ta capacité et de ce que tu m’apprends aujourd’hui, des idées très différentes. Tu leur ressembles juste de loin. Je suis puriste, oui. Je pense que plus, il y a de sang sorcier dans un être, plus il y a des chances qu’il soit puissant et intelligent. Mais je parle de chance, car je sais que ça ne fonctionne pas pour tout. Mais je ne suis pas conservateur. Je veux que les choses changent sur certain point, qu’elle évolue. J’aimerais que dans le futur, les femmes deviennent égales aux hommes. Je voudrais aussi que, comment dire… Bon, je n’ai rien contre les homosexuels. » Joshua n’était clairement pas à l’aise avec le sujet. C’était presque des confessions qu’il lui faisait. Il avait conscience que sa sœur pourrait raconter tous à leur mère et mettre Joshua dans un sacré embarras. Mais il devait lui expliquer comment fonctionnait le monde. Le Nott ressentait aussi le besoin que sa sœur le cerne. Il ne savait pas exactement pourquoi, mais il était très important pour lui qu’Octavia comprenne que Joshua et leur mère n’utilisaient pas le sexisme comme arme ou excuse pour récupérer l’entreprise. « J’aimerais qu’avec eux aussi le monde évolue. Certes, il est important que les sorciers prolifèrent à cause de notre petit nombre. Mais il est idiot d’empêcher le reste, quitte à ce qu’il fasse un enfant à une ou un inconnu et qu’après, il le donne à une bonne famille sorcière. » Il était en pleine réflexion. Cela s’entendait à son ton. Pour un moment, il lâcha son air hautain, pour celui de philosophe. Ce n’était que des hypothèses. Mais il voulait lui montrer qu’il était ouvert d’esprit sur plein de sujets. Même s'il était loin de connaître toute la société LGBT+ et ne connaissait que les hétérosexuels et les homosexuels. Le problème dans ce sujet, c’est que Joshua ne comprenait pas l’amour. Lui qui n’était jamais tombé amoureux, ne comprenait pas que des personnes puissent vouloir se marier sans enfanter par la suite. Même si dans le fond, il n’était pas contre. Tant que les lignées de sang pur et même de sang mêlé continuaient de proliférer. « Enfin, je ne suis pas calé sur le sujet, mais tu comprends. Ce n’est pas parce que je crois en un truc, qui apparemment, tu trouves triste et que tu détestes, ce qui ne peut que venir de père. » Son ton était dur, Joshua en voulait à Pétrus et ne voyait pas comment sa sœur en était arrivée là. « Que je suis tout ce que tu hais. » Peut-être qu’aux yeux de sa sœur, Joshua et July ressemblaient à l’égérie du mal. Comme beaucoup de personnes à Poudlard. C’était bête, mais Joshua croyait qu’en ayant vécu des années ensemble, que frère et sœur devaient au moins connaître la façon de penser de l’autre. Mais il découvrait que ni lui ni, elle n’était capable de connaître leur pensée. Joshua croyait qu’ils étaient d’accord sur ses idées de pureté de sang. Il la croyait féministe et intéressée un minimum au monde qui l’entourait. Et Octavia ne voulait voir son frère qu’en conservateur sexiste, homophobe et " puriste " comme elle le disait, qui voulait juste nuire au reste du monde. « Je ne vois pas comment tu arrives à voir aussi mal le monde dans lequel tu as grandi. Je croyais que, au même titre que moi, on t’avait appris la place de chacun dans la société. Mais je ne suis pas idiot. J'entends comment tu parles. Tu parles comme une traîtresse à ton sang » Joshua trouvait le mot un peu fort, car il ne la considérait pas comme tel, cependant Pétrus ... « Mais je ne t’en veux pas à toi, je sais que c’est père qui t’a perverti. » 

Après, elle s’attaqua à July. « Comment peux-tu lui donner ce nom, si gentil, " mamma ", alors même que tu es en train de l’insulter ? Et non, je ne suis pas aveuglé par la maturité des adultes. D’ailleurs, je suis moi-même adulte et je ne pense pas que ce soit question de cela. Et puis cesse de parler ainsi des mangemorts, alors même que tu as grandi avec eux. Tu n’imagines pas ce que tu risques si je te dénonçais. Beaucoup de puristes, comme tu les appelles, n’entres pas dans le piédestal de la haine. Au contraire toi... N’es-tu pas imprévisible, impulsive, aveugle et égoïste ? Le départ avec père est imprévisible, car clairement, c'est une surprise pour tous ; impulsive, car tu n’as même pas réfléchi dans quoi tu t’embarquais ; aveugle, car tu refuses de voir père comme il est ; enfin égoïste, car tu mets de côté le droit des femmes et tu donnes officiellement ton soutien au machisme de notre entreprise en venant vers père. Et à cause de tout cela, tu fais obstacle vers le monde utopique dont je parle, celui où les femmes seront égales aux hommes. » Joshua se rapprocha de sa sœur, il n’était désormais plus à la porte, mais bien devant elle, ses yeux verts fixés dans les siens. « Pour en revenir à mère. J’espère bien que tu ne sacrifierais pas tout ça, juste pour embêter mère, ce serait très immature de ta part. Et je sais que père t’a donné beaucoup d’amour depuis qu’il s'est rendu compte que tu pourrais lui être utile avec ta mémoire eidétique. Mais il ne te rendra pas plus heureuse. Pétrus t’utilise pour continuer à avoir l’entreprise. Je suis sûr qu’il espère même que tu remplaces mère dans celle-ci, pour que quelqu’un puisse faire de nouveau le travail à sa place ; tout en gagnant assez d’argent pour le dépenser en jeux et en putes. Et je crois ma pauvre sœur que tu es beaucoup trop naïve, aucun conflit n’est exacerbé, ils sont déjà fort présents. Et que la seule qui les exacerbe, c'est toi et ton stupide envie de tout foutre en l’air. » Joshua avait répondu dans l’ordre de ses questions, de ses mots. C’était un moyen de garder son calme. Sinon, il aurait eu envie d’exploser à sa dernière tirade. Mais il fut tout de même content qu’Octavia ne relève pas particulièrement sa phrase à propos des humains. Joshua doutait fort qu’elle comprenne, parlait-elle à des animaux elle aussi ? Aux petits moineaux peut-être ? « Pour finir, je ne suis le toutou de personne. Mère et moi formons une équipe. Mais la vérité, c'est que tu es totalement seule. Tu n’as pas de vrais amis et tu jalouses ma relation avec mère à tel point que tu essaies de trouver un réconfort, une substitution de sentiment chez père. Tu parles de bonheur ? Crois-tu vraiment que tu vas être heureuse à vivre avec un homme accro aux jeux d’argent et aux femmes ? Tu crois cinq minutes qu’il s’intéressera à toi ? Te faire venir chez lui est juste une solution pour blesser mère. Car même si le divorce n’est pas une fatalité à tes yeux, ce qu’a fait père, si. Et bien sûr que nous arriverons à récupérer l’entreprise mère et moi. Car Pétrus est un incapable et que la compagnie s’en rendra vite compte. Mais ça demande du travail. Une femme aux commandes d’une grosse société comme celle-ci dans notre monde est inimaginable pour beaucoup. Mais mère et moi allons vers le progrès, comme je te l’ai dit, je ne suis pas conservateur. Mais tu parles, tu parles, mais depuis le début, tu éludes un sujet : tu n’as donc aucune difficulté morale à partir chez un homme comme notre père qui passe sa vie à profiter sur le dos des autres ? Un macho égoïste, qui n’hésite pas à faire tant de mal à une personne avec qui il a passé une vingtaine d’années »  

On pourrait croire que Joshua parlait ainsi pour blesser sa sœur, mais il était sincère, bien qu’il le disait d’une façon un peu dur, pour tout de même la faire souffrir. Pétrus était un profiteur et il profitait d’Octavia, comme il avait profité de sa femme, de ses propres parents et même de son ami le sang de bourbe. S'il avait eu ce coup de cœur pour Octavia, c'était simplement, car sa mémoire lui avait semblé être un bon atout. Elle n’était qu’un pantin et si elle ne s'en rendait pas compte vite, elle le regretterait. 


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Comment la discussion avait-elle pu dévier à ce point ?
Mais qu’est-ce que je fous ici ?
Octavia ne se sortirait pas facilement de cette mauvaise passe, elle en était consciente. Indéniablement, Joshua tentait de la rallier à sa cause, persuadé qu’elle s’écartait du droit chemin. Sa méthode, des plus maladroites, exaspérait sa sœur au plus au point. A l’évidence, en communication, Joshua et Octavia étaient aussi mauvais l’un que l’autre. Trouver une parade devenait essentiel. Octavia devait s’extirper de ce bourbier. Mentalement, elle révisa ses options : feindre de changer d’avis pour obtenir un délai supplémentaire ou tout simplement refuser en quittant la pièce. La laissera-t-il seulement s’échapper ?
Octavia se moquait bien désormais de la morale, des beaux discours, de qui avait raison ou tord. L’an passé, de tout son être exulta un choix. Le choix d’Octavia. Celui d’être libre, du bien ou du mal, le choix d’aller où bon lui semblait, de faire ce qu’il lui plaisait. C’est à dire, tout le contraire de ce qu’on lui avait enseigné jusqu’ici. Personne ne lui retirerait l’exclusivité de ce choix : ni Mamma, ni Joshua, ni Papa. Pourtant, la véhémence soudaine de son frère faisait naître une crainte. Maintenant, elle craignait que les choses ne soient pas aussi facile comme elle l’avait naïvement cru. Octavia se sentait enchaînée. Mais sa témérité était aussi robuste que les chaînes qui entravait sa liberté. Après la longue tirade de Joshua, Octavia réprima un soupir désabusé, puisant au plus profond de sa volonté. Son regard bleu se planta sur la porte du wagon.
Non. Je suis enchaînée, mais je n’ai pas à fuir.
Son visage marmoréen retomba sur la cage de Bellamy. Un long moment de silence s’installa dans la cabine. Elle plissa le front, aiguisant sa vue, pour planter son regard dans celui de Joshua. A cet instant, alors que Joshua et elle se faisaient face, elle avait l’impression qu’ils étaient deux êtres aussi dangereux l’un pour l’autre. Ils se défiaient, jouaient des ruses, le serpent contre le renard. Cette pensée l’amusa un temps soit peu. Etait-elle rusée comme un renard, les renards étaient-ils seulement rusé ? Peu importait la réponse, les renards pouvaient bondir pour retomber lourdement sur leur poids. Un animal si souvent sous-estimé, à son image.
Il paraissait évident que Joshua ferait tout pour la rallier à leur cause. Octavia ferait tout pour s’en libérer. Et elle voulait s’assurer qu’il était bien au courant, cependant qu’elle tenta la manière douce.
- Cette discussion ne conduira nulle part, Joshua, répondit-elle d’une voix calme. Et je ne te déteste pas. Je ne déteste pas plus Mamma, qu’importe ce que vous croyez. Ma décision est prise, elle ne concerne que moi. Si tu doutes de ma parole, interroges Papa. Il n’est pas plus au courant de mes agissements que le concierge de l’école. Je n’ai pas l’intention de devenir votre instrument de pouvoir, une poule pondeuse ayant un rôle insignifiant dans le cycle de la vie. Je serai ce que j’ai envie d’être, comme l’intime le mot “liberté”.
Et, comme pour répondre à la dernière question que Joshua lui avait posé, elle ajouta pour terminer :
- Et l’avantage de Pétrus, c’est qu’il ne m’en empêchera pas.
Son ton monotone se voulait ferme, un brin menaçant peut-être. Octavia ne s’était jamais exprimée ainsi, jamais exprimée tout court, et aujourd’hui, elle voulait être entendue.
 

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Jeu 21 Déc - 17:50
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début septembre 2020

Joshua commençait à perdre patience. Il voulait absolument convaincre sa sœur. Le jeune homme ressentait le besoin de lui prouver qui il était, pourquoi il se battait et à quel point leur père était vil. Joshua se perdait en longues tirades argumentées et réfléchies, alors Octavia s’était contentée de répondre Cette discussion ne conduira nulle part.. L’héritier Nott, aurait voulu qu’elle lui explique son choix, qu’elle lui explique pourquoi leur père et pas lui et July et le plus important, comment elle faisait pour mettre de côté les agissements de Pétrus. Joshua avait besoin de comprendre. Mais depuis le début, sa sœur ne faisait qu’éluder la question. C’était tellement méprisant. Le jeune homme, devait faire d’énormes efforts pour ne pas perdre à nouveau son calme légendaire. Octavia jouait les donneuses de leçons, son ton calme et privé de sentiment avait le don d’agacer son frère. Elle donnait l’impression de rien n’en avoir à faire. De se soucier de rien d’autre que de sa petite personne. Joshua qui était normalement un maître de la répartie, avait du mal à répondre sans exploser de colère. Sa sœur le déstabilisait. Mais pourquoi ? Elle avait raison : Joshua et elle avaient passé leur vie à s’ignorer. Alors, pourquoi prendre les choses tant à cœur ? Le fait d’être aussi sensible horripilait le Nott. En vérité, il était plus agacé par lui-même que par la benjamine.

Joshua devait se rendre à l’évidence : Octavia avait raison. Si elle restait ainsi, Joshua ne pourrait pas faire changer les choses. Il ne pourrait pas la convaincre. Tempi pour elle. Il allait devoir utiliser les grands moyens. Le Nott, avait l’intention de la remettre dans le droit chemin. Mais pas que, Joshua se sentait humilié, il s'était mis à nu et elle ne faisait que faire la maline. Alors, il allait lui faire payer. S'il le faut, le Nott détruirait tout ce qu’elle aimait, il briserait chacun de ses amis, chacune de ses relations amoureuses. Il serait à l’affût de la moindre faille. Joshua allait faire ce qu’il faisait de mieux : agir dans l’ombre, manigancer et détruire. Mais il trouverait une solution. Pour sa mère, pour l’entreprise, mais aussi pour lui. Joshua avait vu sa vie se compliquer assurément quand ses parents avaient divorcé. Pour la première fois de sa vie, il en avait voulu à sa mère. Un divorce, c’était grave. Mais au vu de l’attachement qu’il avait pour la matriarche, Joshua avait inconsciemment choisi de remettre la faute sur son père. Car il était incapable de lui tenir rancune. Mais alors que le jeune homme commençait à se faire ses marques, Octavia partait. Elle aussi le trahissait. Lui, qui avait grandi dans une petite famille de sang pur classique, même parfaite, se retrouvait humilié, abandonné et en guerre. Joshua en voulait à sa sœur de compliquer encore plus leur situation.

Le jeune homme, avait envie de claquer Octavia avant de partir sans un mot. Mais ce n’était pas la solution. Non, il devait partir dignement et frapper une femme, qui plus est, mineure, n’était pas digne de lui.

« Tu refuses la discussion, alors ne viens pas pleurer après. » Son ton était menaçant, comme celui de sa sœur d’ailleurs. « Tu veux jouer les grandes, les indépendantes, alors maintenant, on est en guerre, je vais te traiter comme je traite père. »

Habituellement, Joshua aurait revêtu son sourire carnassier qu’il aimait sortir pour ce genre de situation. Mais il était plus que sérieux. Là, il n’était pas question de s’amuser, non, car cette discussion venait de mettre fin à une relation frère et sœur, aussi infime était-elle. « Profite de ton dernier jour de liberté Octavia. »

Et sans un regard, Joshua quitta la cabine. Il venait d’enterrer ses sentiments, pour redevenir ce serpent qui attend sagement le bon moment pour empoisonner sa proie.





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