Love you, Mom

INRP IRL

Love you, Mom ft Myrna O'Malley

I remember those days, Laughing out loud, staying up too late, Staring out the window

14 février 2019

Aujourd’hui est un jour particulier, celui de la Saint Valentin. Sean n’a évidemment personne avec qui passer cette journée, il a même passé pas mal de temps au bureau aujourd’hui, entre le tri de la paperasse et rendre ses derniers rapports de mission. Mais une seule chose a hanté son esprit aujourd’hui : la petite soirée qu’il a prévu pour sa mère. Au même titre que lui, elle n’a personne avec qui passer cette journée depuis le décès de Colin. Et cette année, le jeune homme veut faire quelque chose pour elle. Parce que cela fait déjà plusieurs années qu’elle porte la famille à bout de bras. Organiser cela, c’est sa manière de la remercier. Il veut qu’elle puisse sourire, qu’aujourd’hui elle puisse repenser à tous les bons souvenirs qu’elle a eu avec son mari. Alors, il a envoyé très tôt ce matin un message. Il a envoyé Berlioz porter une invitation à Myrna. Pauvre oiseau, voilà qu’il s’était retrouvé à chercher la destinataire ! Cet oiseau un peu bête a raté la mère O’Malley le matin même. Et voilà qu’il a donc dû repartir de la maison familiale pour se rendre au Ministère… Où il a bien évidemment été bloqué puisqu’ils ont interdit les hiboux ! L’Auror désespère du comportement de son hibou pour le coup… Il a donc dû trouver en urgence un autre moyen de faire parvenir le mot à sa mère et, par chance, elle a pu l’avoir à temps. Ce jour-là, Sean ne traine pas. Lui qui a toujours du mal avec la paperasse, il travaille d’arrache-pied au point d’en surprendre certains. Mais aujourd’hui, il est impensable pour lui de partir en retard. Non, il a trop de choses à prévoir Et il a encore quelques achats à faire évidemment parce qu’il ne compte pas arriver les mains vides ce soir.

Cela fait déjà deux semaines que l’Irlandais a récupéré le cadeau de sa mère et l’a caché, pour être bien certains que personne ne le voit. Il arrive chez lui, prend rapidement une douche et enfile un costume. Aujourd’hui, il a décidé qu’il fallait mettre les petits plats dans les grands pour les beaux yeux de sa mère, son héroïne. Une fois prêt, il vérifie que tout est prêt. Son paquet est simplement emballé dans du papier kraft, il n’y a pas besoin de plus. C’est suffisant pour en cacher le contenu. Dans l’emballage, un agrandissement sur toile. Celui de la photo qu’il a emprunté il y a maintenant presque un mois. Il aime beaucoup cette photo mais il va désormais pouvoir la ramener à sa véritable place : l’album photo de la maison familiale. Elle y sera sans doute bien plus en sécurité après tout. L’Irlandais range alors la photo dans la poche intérieure de sa veste, vérifie qu’il a bien tout ce qu’il lui faut, notamment son argent moldu. Il prend ensuite la direction de la maison de famille. Il est un peu nerveux, il espère que tout ce qu’il a prévu fera plaisir à sa mère. Il veut qu’aujourd’hui, encore plus que les autres jours, elle se sente spéciale. C’est sa manière de lui montrer qu’il l’aime. Avant, il prend tout de même la peine d’aller chercher un bouquet de fleurs. Il opte pour un mélange de fleurs contenant des roses, des lys et d’autres fleurs dont il ne connait tout simplement pas le nom. Il trouve juste l’assortiment joli et se dit qu’il rendra bien sur la table de la maison.

Lorsqu’il arrive chez sa mère, il entre sans frapper, c’est une habitude et il est encore un peu chez lui après tout. Il veille à ne pas claquer la porte, sinon il risque de se prendre un coup de torchon. On ne claque pas les portes à la maison, ça ne sert à rien ! Sean se dirige alors vers la cuisine, une pièce où sa mère passe en général beaucoup de temps. « Maman ? » Il fronce les sourcils, ne la voyant pas dans la pièce. Il se demande alors où elle peut bien être. Certes, il a demandé à sa mère de sortir sa plus jolie robe mais tout de même, elle est du genre ponctuelle habituellement. Peut-être n’est-elle tout simplement plus habituée à sortir comme cela ? Le jeune homme hausse alors les épaules et pose son précieux paquet à plat sur la table de la cuisine. Il n’a même pas prit la peine d’y glisser une carte, il espère que le présent se suffira à lui-même. Il n’est pas forcément doué avec les mots alors il a préféré ne rien écrire. Il part ensuite à la recherche d’un vase. Une fois qu’il a trouvé ce qu’il cherche, il le rempli d’eau et y place les fleurs. Au moins, l’Auror est certain qu’elles ne vont pas faner. Il n’a pas la main verte mais ça au moins, il sait faire ! Et ensuite, il attend. Bien droit, les mains dans le dos, il patiente jusqu’à l’arrivée de Myrna.

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St Valentin un peu spéciale ?

ft. Sean

Etrange de recevoir un mot non porté par Berlioz. On repassera sur le nom de l’oiseau, Sean ressemblait beaucoup à son père pour ça, quoi qu’au vu des oiseaux des autres garçons de la fratrie, ils avaient tous hérité de l’humour oh combien spécial de Colin. Il n’empêche que ce ne fut pas l’animal ailé qui apporta le mot à Myrna, ce qui inquiéta un chouya la mère de famille, est ce que l’oiseau allait bien, elle demanderait à Sean, c’était important tout de même. Elle avait bloqué sur la tournure des phrases, essayant de décoder le message. Qu’avait voulu dire Sean par jour spécial ? Toutes les journées étaient un peu spéciales non, pourquoi celui-ci plus que les autres ? Avait-il une annonce à faire ? Il avait une copine et elle était enceinte, oh yes si c’était ça, quelle bonne nouvelle, des petits enfants, enfin, c’est qu’ils ne se pressaient pas dans la famille pour en faire. Quoi qu’elle déchantât bien vite, ça ne pouvait pas être ça ou alors Sean était le roi des imbéciles en choisissant de sortir avec sa mère le jour de la Saint Valentin plutôt qu’avec sa chérie. Surtout la première année, ce serait quand même le pire des calculs, après dix ans de vies communes, là d’accord peut être que La Saint Valentin perdait un peu de son charme mais au début, quand c’est tout beau tout neuf… aucune raison. Ce n’était donc pas ça. Il comptait passer à la maison, elle aurait bien cuisiné mais la phrase suivante la poussait à penser qu’ils n’allaient pas rester dans la demeure familiale. Et puis pourquoi devait-elle sortir sa plus belle robe ? Etrange demande, il valait peut-être mieux ne pas se poser la moindre question et faire ce qu’il demandait.

Et pourtant, en rentrant du ministère ce ne fut pas la première chose qu’elle fit, se lancer à la recherche d’une robe n’était pas vraiment la priorité, non Leah qui ne devait surtout pas mourir de faim – parce que c’est vrai que Leah ne serait pas du tout capable de se faire à manger elle-même, ah les mères poules – était la raison pour laquelle Myrna ne monta pas directement se préparer. Ce fut aussi la raison pour laquelle elle ne fut pas du tout en avance pour la suite, le problème de vouloir faire les choses bien, c’est que ça prend du temps. Une fois le repas de sa pitchoune terminée, un regard vers l’horloge et une grimace déforma ses traits, flûte, elle avait sur estimée sa rapidité. Elle fila donc en haut afin de fouiner dans le placard, faire au moins une dizaine d’essayage pour essayer de coller à la demande de Sean, sa plus belle robe, pas celle là trop voyante, celle-là était beaucoup trop terne, on aurait dit qu’elle allait à un enterrement, trop courte, trop longue, elle allait se prendre les pieds dedans. Elle jeta son dévolu sur une robe jaune qui lui plaisait bien, ça réchauffait les cœurs le jaune, oui c’était parfait. Elle termina donc de se préparer après s’être habillé et être passé par la case maquillage dans la salle de bain.

Ce n’est qu’en descendant qu’elle entendit des bruits dans la cuisine. Pas une seule seconde l’inquiétude ne la gagna, on pouvait rentrer dans cette maison comme dans un moulin, ce n’est pas pour autant que les O’Malley avaient retrouvé des intrus chez eux. Elle rentra donc dans la pièce qu’elle préférait dans la maison se demandant si c’est Leah ou Sean qui venait d’arriver. La réponse arriva très vite, une silhouette beaucoup trop imposante pour être celle de sa fille. Un sourire penaud se dessina alors sur le visage de Myrna, d’accord pour une fois elle n’était pas des plus ponctuelles, c’est qu’elle voulait faire les choses bien pour son garçon. Elle jeta un regard vers la table puisqu’habituée à remarquer les détails qui changeaient dans les pièces sûrement de la déformation professionnelle que ceci puis elle offrit un véritable sourire à son garçon avant de lui dire.

« Joli bouquet. Je suis désolée d’être un peu en retard, ça fait longtemps que tu es arrivé ? Tu aurais dû monter, je me serais dépêché un peu plus. » En plus il n’avait aucun verre à la main, elle fronça les sourcils avant de le reprendre gentiment « Tu aurais du prendre du jus de pomme en m’attendant, ça aurait fait passer le temps plus vite. » Elle déposa un bisou sur la joue de son fiston, très bien habillé dis donc, c’est qu’il faisait les choses bien aujourd’hui Sean, même si faut reconnaître qu’il était toujours bien habillé, il arrivait à mettre la barre encore plus haute que d’habitude aujourd’hui. Elle le délaissa l’espace de trente secondes pour ramener son portable et demander au jeune homme « Tu peux envoyer un texto à ta sœur pour lui dire qu’il y a des trucs dans le frigo et qu’elle ne s’inquiète pas de pas me voir car je suis avec toi ? » Oui c’était quand même plus pratique lorsque c’était Sean qui écrivait, donc autant en profiter un maximum.

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14 février 2019

Sean attend sagement sa mère. Il en vient même à se demander si elle s’est déjà préparée de la sorte depuis le décès de son père. Il se souvient encore du regard que Colin posait sur Myrna quand elle était apprêtée et cela lui arrache un léger sourire. Le jeune homme espérait donc, avec cette soirée, faire remonter les souvenirs de sa mère, en plus de lui montrer à quel point il tient à elle. Parce que même s’il ronchonne souvent quand elle le traite comme un gamin, il tient énormément à elle. Juste qu’il ne le lui dit pas assez souvent, pour ne pas dire pas du tout. Parce qu’il est comme ça, il ne dit jamais aux gens qu’il les aime alors que pourtant, il tient énormément à chaque membre de sa famille. Bon, c’est évidemment plus facile à montrer à sa mère. Parce que c’est particulier. Et parce que bon sang, elle a eu le courage de le porter pendant neuf mois, ce qui n’est quand même pas rien ! Suffit de voir sa manière d’agir en étant enfant pour se rendre compte qu’il devait être sacrément chiant même dans le ventre de sa mère ! Le genre fœtus boxeur, qui met un peu trop de coup. Tout ça pour signaler qu’il est bien là, quel casse bonbon quand même… Il s’est tout de même un peu assagit en grandissant. Fini les jouets qui trainent partout, il est ordonné chez lui. Il fait attention à son environnement, attention à sa propre personne aussi. Bon par contre pour le côté bagarreur on repassera, c’est pas encore gagné sur ce point. L’Irlandais est encore trop impulsif, il continue d’agir parfois sur un coup de tête. Sauf pour son invitation quand même parce qu’il a dû préparer le cadeau et réserver le restaurant aussi. La preuve qu’il est capable de réfléchir avant d’agir voilà !

Il lève la tête lorsqu’il entend sa mère arriver. Il déposa un baiser sur la joue de sa mère en réaction à son sourire penaud. Elle porte une robe jaune, cela fait bien longtemps qu’il ne l’a pas vu porter pareille couleur. Il faut donc croire que son petit mot a eu l’effet escompté. Sean lâche alors un léger rire face aux petites remarques de sa mère. Il aura beau tout faire pour prendre les commandes le temps d’une soirée, elle reste une maman qui s’inquiète pour ses petits. « Je suis arrivé il y a à peine cinq minutes. Et tu m’as appris qu’on ne presse pas une dame, il faut la laisser se faire désirer. » Le jeune homme joue les charmeurs avec sa mère mais on ne peut pas nier qu’elle lait bien élevé, malgré son caractère un peu explosif. Il secoue doucement la tête quand elle parle de jus de pomme. « Maman, je ne vais pas me gaver de jus de pomme. Vraiment, ça va ! » Il lui adresse alors un sourire amusé. Il tente pourtant de tout faire pour que ce soit sa soirée à elle. « Bon, si ça peut te rassurer… » Le blond prend alors un verre et se dirige vers le frigo pour se servir un verre de jus de fruits. Il remarque alors la quantité de plats que Myrna a sans doute préparés pour Leah. « Tu sais, je t’emmène juste une soirée, pas une semaine ! Leah ne va pas mourir de faim. » Prenant une gorgée du liquide, il fronce les sourcils en voyant sa mère revenir avec son portable. Demande d’aide dans trois… Deux…

Il ne peut retenir un rire quand elle lui tend l’appareil en lui demandant de prévenir Leah. Il pose ensuite son verre sur la table. Sean prend alors le téléphone de sa mère... Et le pose également sur la table avant de sortir le sien. Oui, pour une fois il a rechargé le sien. Il a vraiment tout prévu ce fourbe ! « Allez laisses faire l’expert. » Il prévient donc sa sœur par message pour lui indiquer que ce soir, il emmène leur mère au restaurant et que cette dernière a donc cuisiné en pensant qu’il était au moins trois dans l’estomac de la demoiselle. Il lui précise aussi de ne pas hésiter à le prévenir si elle a un souci, qu’ils puissent rentrer rapidement. « Ce soir, pas de portable pour toi ! » Il se fait moralisateur et va même ranger le portable de sa mère. Quand il revient dans la cuisine, il constate qu’elle n’a pas touché au paquet disposé sur la table. Pourtant, elle doit bien se douter que c’est pour elle non ? Il le prend alors doucement et le lui tend. « Bonne Saint Valentin maman. » Il est tout penaud, il espère que cela lui plaira. Il se demande même si elle n’a pas un petit doute parce quand même, c’est une maman et qu’elle comprend ses enfants en avance, comme si elle avait des antennes.

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St Valentin un peu spéciale ?

ft. Sean

C’est vraiment elle qui lui avait appris qu’il ne fallait pas presser une dame ? Et bien ce jour-là, elle avait eu tort, elle aurait dû préciser sauf ta mère. Sûrement qu’elle avait dû dire ça un jour pour défendre Leah, ça ressemblait totalement à Myrna ce genre de phrases malheureusement. Sauf qu’elle ne s’était pas dit que ça pouvait, un jour se retourner contre elle. Alors, oui c’était très mignon qu’il ne veuille pas presser une femme, là-dessus, elle ne pouvait pas dire le contraire. Son fiston était mignon. Sauf que justement, il était trop gentil pour l’occasion et il avait dû attendre… bon après cinq minutes, ce n’était pas énorme… sauf qu’à coup sûr, il était en train de mentir pour ne pas qu’elle culpabilise. Elle lui offrit un sourire, attendrie, sans trop savoir quoi répondre. Elle le trouvait charmant, tout simplement.

Bon, moins charmant quand il se plaignait du fait qu’elle voulait lui faire boire du jus de pomme. Voilà, elle en était sûre, il était malade, elle l’avait senti un peu fiévreux, ça c’est parce qu’il ne se ménageait pas et quand il pouvait être tranquille chez lui et bien il trouvait encore le moyen d’inviter sa mère pour une soirée. Il fallait qu’il lève le pied son chaton, sinon il allait finir vraiment malade. Après, Myrna ferait le déplacement pour lui apporter tous les soirs à manger, là n’est pas vraiment le problème mais elle le préférait en pleine forme. Est-ce que l’inquiétude se lisait dans le regard de Myrna, sûrement puisque Sean craqua et alla se servir dans le frigo du jus de pomme. Voilà, ça lui ressemblait quand même beaucoup plus à son fiston. De même que son commentaire sur le fait qu’ils sortaient une soirée, pas une semaine, oui, elle avait bien compris le message. Elle jeta un regard vers le frigo, il trouvait qu’elle en avait trop fait ? Mais pas du tout c’était juste pour que Leah puisse avoir du choix. « C’est au cas où elle n’avait pas envie de manger le premier plat et le deuxième, je me suis dit qu’il fallait en faire trois. Mais peut être que tu as raison, deux suffisaient, je lui demanderais quand je rentrerais, ou demain si elle dort quand on rentre. »

Bon, que Sean se moque lorsqu’elle lui tendait le téléphone, ce n’était guère surprenant, lui aussi devait avoir subi les messages certes pleins d’amour de Myrna mais surtout bourrés de fautes. Elle lui adressa un regard, peu convaincue par le terme utilisé. Expert ? C’était un bien grand mot, mais bon puisqu’il aidait, elle ne pouvait pas le critiquer. Par contre, c’était rare qu’il ait le sien sur lui. C’était vraiment une soirée exceptionnelle. Elle redressa la tête s’apprêtant à lui faire la remarque que si elle prenait son portable c’était uniquement au cas où il y avait un problème et que Leah avait besoin d’aide. C’était son instinct maternel que de vouloir emmener son portable lors d’une soirée, sauf que ce soir il y avait Sean, Sean qui était plus que capable de réceptionner un message et de le faire passer à sa mère. Elle n’avait donc pas de raison de protester, tant que lui prenait le sien. Elle leva donc les mains en signe de défaite avant de dire, un peu moqueuse.

« Comme tu voudras, je ne prends pas mon portable, c’est promis. » De toute façon, c’était trop tard, il s’était déjà mis en route pour le ranger dans un tiroir, elle précisa donc, amusée « Tu sais Sean, je ne suis pas une adolescente, je suis parfaitement capable de dire que je ne le prends pas et de le faire, tu n’es pas obligée de le ranger pour être sûr. » Lorsqu’il revint dans la pièce, ce fut pour lui tendre un cadeau, elle s’apprêtait à lui dire que ce n’était pas son anniversaire mais il anticipa cette réponse puisqu’il lui précisa que c’était pour la Saint Valentin. C’est interloqué qu’elle déchira le papier pour tomber nez à nez avec une photo du couple qu’elle formait avec Colin. Son regard s’éclaira en le voyant lui surtout, comme quoi le temps n’effaçait pas forcément ses sentiments. Donc c’était pour ça que Sean avait récupéré la photo quelques semaines auparavant, ça n’était pas pour commencer un album mais pour faire un cadeau. Ça rendait la chose encore plus touchante et elle se pencha pour déposer un bisou sur sa joue toute attendrie, elle lui souffla « Merci, Sean » Elle le déposa sur la table non sans lui demander auparavant « Et tu crois que l’expert du téléphone portable est le même que celui qui est un expert du bricolage et qu’il pourrait accrocher mon cadre au mur, une prochaine fois ? »

Oui parce que pour le moment, ils avaient autre chose à faire comme par exemple, allez au restaurant tous les deux. Le cadre pouvait bien attendre un petit peu. Peut être que ça ferait sourire Leah aussi ? Elle l’espérait en tout cas. « Tu es prêt ? On peut y aller ? »

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14 février 2019

Sean n’est pas habitué à organiser ce genre de chose. Pourtant, il n’a pas eu trop de mal à le faire pour sa mère. Parce que justement c’est sa mère, et qu’il trouve cela assez normal d’organiser ça pour elle. Et puis c’est aussi une manière de lui montrer qu’il va bien malgré son petit séjour à Sainte-Mangouste. Enfin il avait trouvé le moyen de vite sortir parce que tout de même, il ne tient pas en place. Ne vous en faites pas, moins d’une semaine après l’incident il était déjà retourné au Ministère ! Alors aujourd’hui, il jouait les princes charmant (après avoir joué les chevaliers à Regent’s Park) et du coup, il avait préféré ne pas brusquer sa mère. Puis cinq minutes, ce n’était vraiment pas grand-chose au final. Alors il observe Myrna. Il se rend compte de ce que son père avait sous les yeux tous les jours et il espère, lui aussi, vivre la même chose. Du moins quand il aura trouvé la bonne personne. Le jeune homme voit bien au regard de sa mère qu’elle s’inquiète. Comme toujours après tout. Pourtant, il se sent bien ! Enfin l’Irlandais se sent toujours bien, même sur un brancard il est capable de vous dire qu’il va très bien alors qu’en fait il souffre le martyr. Mais cette fois, c’est vrai. Il est en bonne santé, il se sent même prêt à courir un marathon ! Mais il ne peut pas en vouloir à sa génitrice de s’inquiéter. Il serait sans doute dans le même état qu’elle en ayant manqué de peu de perdre sa progéniture. Il prend tout de même du jus de pomme pour la rassurer parce que bon, le but c’est qu’elle passe une bonne soirée, pas qu’elle passe son temps à surveiller qu’il ne tourne pas de l’œil ! Il veut qu’elle passe une bonne soirée, pas qu’elle joue les garde-malade.

Le jeune homme ne peut se retenir de lever les yeux au ciel face à la réaction de sa mère. Deux plats c’était toujours trop, mais il savait qu’il ne la ferait pas changer d’avis. Enfin il ne peut pas nier qu’elle s’arrange toujours pour faire des plats que la fratrie aime par-dessus tout, en plus de veiller à ce qu’ils aient tous une alimentation équilibrée. Enfin… Elle le croit tant qu’elle ne met pas le nez dans le placard à gâteau de son fils, ce qui est déjà pas mal. L’Auror se retient de tirer gentiment la langue comme un gamin en voyant le regard dubitatif de la blonde. Non, il n’est pas expert en téléphonie mobile. Mais on ne peut pas nier qu’il soit plus doué que sa génitrice pour envoyer des texto compréhensibles. ~~(Je t’aime maman tu sais !)~~ Une fois le portable de sa mère rangé dans un tiroir, il passe un bras autour des épaules de Myrna face à sa réaction. « Je sais bien que tu n’es pas une ado maman. Mais je te connais, tu aurais été capable de le prendre discrètement, juste au cas où Leah aurait besoin de toi. » Sean connait sa mère à force ! Mais il comprend tout de même que depuis la mort de Colin, elle l’ait toujours sur elle. C’est une réaction normale dans le fond. Mais il arrive tout de même à détourner à nouveau l’attention en lui tendant le paquet. Il ne peut retenir un sourire attendri en voyant le visage de sa mère en voyant la photo agrandie. Décidément, c’est quelque chose qu’il aime voir. Même s’il ne le dira jamais clairement. Il passe une main dans ses cheveux et détourne le regard, un peu gêné face à ses remerciements. Il se rend compte que cela lui fait vraiment plaisir mais tout de même, il ne sait jamais comment réagir dans ce genre de situation.

Sean se retrouve finalement à rire quand elle lui demande, de manière un peu détournée, s’il pourra accrocher le cadre au mur. Il hoche alors doucement la tête. « Je reviendrais l’accrocher ce week-end si tu veux. » Oui, il s’y tiendrait ! Quand le jeune homme dit quelque chose, il le fait. Alors, il reviendra en fin de semaine. Il prendra un peu de son temps pour accrocher cette photo sur le mur et permettre à tout le monde de faire remonter ces jolis souvenirs. A la question de Myrna, il tend son bras, en vrai gentleman. « Dès que tu veux, on y va ! » Et les voilà donc parti. L’Irlandais a trouvé un restaurant assez proche de la maison pour pouvoir y aller à pied. Il n’hésitera cependant pas à prendre un taxi pour rentrer en fin de soirée si sa mère le souhaite. Ils ne mettent pas longtemps à arriver au restaurant. Ce n’est pas un restaurant de grand luxe mais toutes les tables ont été réservées, ou presque. Evidemment, Sean a réservé aussi. Il tient la porte à Myrna et la fait entrer, indique le nom de la réservation. Et une fois à la table, il tire la chaise et reste debout le temps que Madame s’installe. Un vrai gentleman on vous dit !

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St Valentin un peu spéciale ?

ft. Sean

Il s’en était fallu de peu, c’est la phrase qui tournait, inlassablement dans la tête de Myrna. Elle avait failli perdre son enfant et ça, c’était plus effrayant que tout au monde. Ce n’est pas le rôle des parents que de protéger leur progéniture ? N’était-ce pas ce pourquoi elle s’était battue toute sa vie ? Pour ses quatre enfants qu’elle avait vu grandir, qu’elle avait élevé du mieux qu’elle pouvait et qu’elle aimait de tout son être. Alors oui, elle était inquiète depuis leur naissance, ayant toujours peur qu’il leur arrive quelque chose. Les premières fois où ils avaient été malade, elle avait angoissé toute la nuit, toute la durée de la maladie même. La vérité, c’est que cette inquiétude ne s’éteindrait que lorsqu’elle-même s’éteindrait, il n’y avait pas d’autres choix, c’était comme ça, l’amour ce n’était pas que les bons moments mais une inquiétude perpétuelle.

Oui, elle avait toujours su que Sean faisait un métier à risque, après tout elle avait exercé le même pendant des décennies, sauf qu’il y a une différence entre mettre en danger sa propre vie pour sauver les autres et voir une personne que l’on aime faire de même. Bien sûr que d’apprendre que son fils avait fini à Sainte Mangouste n’était pas vraiment passé comme une lettre à la poste. Ce jour-là, c’est bien simple, Myrna avait maudit tout le monde, Sean qui était allé se mettre en danger, les illuminés du groupuscule qui n’avaient rien trouvé de mieux à faire que de vouloir attenter à la vie de centaines de personnes, qui n’avaient rien fait à part être là au mauvais moment, le sorcier qui avait envoyé des flammes sur son enfant. Alors, après coup, lorsque l’émotion était redescendue, elle pouvait comprendre que ce dernier essayait juste de s’en sortir sauf qu’il s’en était pris à son garçon et ça avait eu un peu de mal à passer. Elle en avait voulu au personnel hospitalier qui d’après elle, côté mère oblige, n’avait pas été assez rapide pour s’occuper de son fiston… puis par la suite avait eu la merveilleuse idée de laisser sortir Sean. A quel moment ils s’étaient dit que c’était logique de laisser un gars, brûlé à on ne sait quel trop degré, sortir pour reprendre son travail seulement une semaine après l’incident. Bien entendu que ça rendait folle Myrna, purée elle avait failli le perdre et monsieur casse-cou recommençait. Etait ce la raison pour laquelle, il avait décidé de passer une soirée avec sa mère aujourd’hui, la rassurer et lui montrer que tout allait bien. Peut-être, mais ça n’empêchait pas Myrna de poser un regard inquiet sur lui à chaque fois, c’était là son rôle. Rôle qu’il semblait connaître puisqu’il reprit la parole pour la rassurer sur le fait qu’il ne la considérait pas comme une ado, oui encore heureux, nous sommes bien d’accord. Il n’avait cependant pas entièrement tort, elle aurait été capable de le prendre malgré tout au cas où sa fille d’amour avait besoin d’elle, mais ça c’était uniquement dans le cas où Sean n’avait pas eu le sien, sinon bien sûr qu’elle obéissait sagement, au moins sur une demande aussi mignonne.

Dans le même genre, elle était ravie qu’il accepte de venir l’accrocher au mur, bien sûr que c’était quelque chose de simple, qu’il n’y avait rien de trop compliqué là-dedans et que Myrna, tout comme Leah était plus que capable d’accrocher un cadre mais si ça permettait aux filles de voir Sean, et bien ce n’était pas une mauvaise chose que de demander de l’aide.

C’est avec un sourire mi-amusé mi-moqueur qu’elle accepta le bras que lui tendait son fiston. Difficile de le prendre au sérieux malgré tout, elle voyait toujours en lui le petit garçon blond un peu téméraire, le voir agir avec calme c’était donc un peu surprenant mais charmant. Oui, il était charmant le jeune homme et non, pour une fois, elle ne prenait pas ça comme le fait qu’il la prenait pour une vieille – de toute façon c’était peine perdue de lui faire comprendre que tout allait bien -. Au moins, il ne lui avait pas fait le coup d’appeler un taxi pour ne pas qu’elle marche pendant dix minutes, non parce que ça c’était le genre de truc hyper lourd, à quel moment il avait l’impression qu’elle ne pouvait pas marcher.

Elle entra avant lui dans le restaurant puisqu’il avait décidé de lui tenir la porte, offrant un sourire à son fiston, puis au serveur qui les dirigea vers la table. Elle roula des yeux lorsque Sean, lui tira la chaise pour qu’elle puisse s’installer et puisqu’il allait rester debout X temps si elle ne s’asseyait pas, elle s’empressa de le faire, l’invitant d’un geste de la main à faire de même. Elle récupéra les cartes tendues par le serveur, attendit qu’il s’éloigne pour dire à Sean « Tu me couves, mais tu refuses que je le fasse ? Pourtant je vais le faire quand même parce que c'est aussi mon rôle. Je pense que tu es sorti beaucoup trop tôt et ça ne me rassure pas du tout que tout soit tout seul. Tu ne voudrais pas récupérer ta chambre quelque temps ? Juste le temps que je sois rassurée sur ton état ? Et comme ça, je serais sûre que tu n’en fais pas trop, que tu ne veux pas travailler trop d’heures pour prouver à tout le monde que tout va bien. » Elle le regarda dans les yeux avant de souffler « Non, tout ne va pas bien Sean… et tu le sais aussi. » Il ne pouvait pas s’être remis aussi vite, alors oui il voulait faire le fanfaron, ça oui, ne pas montrer sa faiblesse, elle le comprenait parfaitement mais si elle pouvait l’aider à aller un petit mieux ou tout du moins qu’il se ménage quelque temps, il paraissait normal à Myrna qu’elle lui propose de passer à la maison. Elle murmura néanmoins « Par contre, je suis fière que tu aies risqué ta vie pour ces gens, tu es adorable. »

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14 février 2019

Sean profite de ce moment avec sa mère. Parce que même s’il fait comme si tout allait bien, il sait qu’il aurait pu ne pas être là aujourd’hui. Il sait qu’il a failli y passer. Il ets passé par une belle porte comme on dit. Mais il sait aussi que sans Rose, les séquelles auraient pu être plus importantes. Il nie juste l’évidence. Il se vole la face tant qu’il le peut encore. Parce que le jeune homme sait bien qu’il n’est pas encore complètement remit. Il a du mal à dormir, fait parfois des cauchemars. Pour le moment, il arrive encore parfaitement à cacher son manque de sommeil. Parce qu’il arrive tout de même à se reposer. C’est de moins en moins facile mais tout de même, il y arrive. Alors il profite de pouvoir s’afficher en pleine forme aux yeux de sa mère. Parce qu’elle s’inquiète déjà assez sans cela. Parce qu’il fait un métier à risque et qu’elle le sait parfaitement. Elle a fait le même pendant des années après tout. Elle connait tous les risques que cela implique. Mais il faut reconnaitre que cela a permis une prise de conscience pour l’Auror. Il s’est rendu compte qu’il a toujours une épée de Damoclès au dessus de la tête et que s’il veut connaitre ce que ses parents ont vécus, il va falloir qu’il se bouge un peu plutôt que de laisser les choses couler. Il sait aussi que le jour où il aura rencontré la bonne personne, il n’hésitera pas à lui demander sa main. Au-delà d’un symbole d’amour, il voit cela comme un moyen de mettre l’autre à l’abri. Parce qu’il a bien compris, entre la disparition de Sara il y a quelques années, et cette attaque, qu’un jour, il pourrait tout simplement ne pas rentrer. Et ce jour-là, c’est peut-être Rose qui devra l’annoncer à ses proches. Il ne veut pas non plus lui imposer cela.

L’Irlandais chasse ces sombres idées de sa tête pour reporter son attention sur sa mère. Une mère, celle qui sera toujours le premier amour d’un petit garçon. Parce que c’est bien ce qu’il est encore quand il est avec elle : le petit garçon un peu turbulent qui laissait trainer ses affaires et faisait tourner ses parents en bourrique. Mais pour le moment, il joue l’homme fort et l’emmène au restaurant. Une fois qu’elle est assise, il ne peut se retenir de secouer doucement la tête avec un petit sourire en coin lorsqu’elle lui fait signe de s’asseoir aussi. Cela aura au moins le mérite de la rassurer. Alors, il s’installe face à elle, la laisse récupérer les cartes tendues par le serveur et commence à s’intéresser au menu. Il espère sans doute que l’attention va se porter sur le repas plutôt que sur son état à lui. Parce qu’il ne veut pas forcément en parler. Sean sait qu’il est un livre ouvert pour sa mère et qu’au moindre de ses mots, elle risque d’y voir un signe. Il ne peut se retenir de lever les yeux au ciel lorsque Myrna lui dit qu’il est sorti trop tôt. En oublierait-elle que c’est à Ste Mangouste qu’il a fait un séjour et non au London Hospital ? Les moyens ne sont pas du tout les mêmes. Et puis s’il ne sortait pas rapidement, il aurait sûrement eu droit à des rendez-vous réguliers avec un Médicomage à cause de ses nuits agitées. Là au moins, il peut être aussi agité qu’il le souhaite, personne ne vient lui chercher des noises. « Maman… » Mais il n’a pas le temps d’en dire plus qu’elle poursuit déjà, en lui proposant de revenir habiter à la maison. L’Auror se retient à grand peine de rouler des yeux. Il a de nouveau cette impression d’être un petit garçon sur lequel il faut veiller… Alors qu’il approche des trente ans. Il en vient pourtant a détourner le regard lorsqu’elle confirme ses doutes : elle sait que quelque chose ne va pas.

Se raclant la gorge, l’Irlandais retrouve un léger sourire. « Je ne vais pas revenir à la maison Maman. De toute manière je n’ai pas le droit de bouger pour le moment, on ne me laisse faire que de la paperasse pour le moment. Donc je ne risque pas d’être de nouveau en danger. » Des mots qui pourraient faire croire qu’il est dans la police, comme l’était son père avant lui. Mais non, il est de l’autre côté de la barrière. Mais cela, personne ne peut s’en rendre compte. Il en profite pour éluder les doutes de sa mère. Non, il n’en parlera pas. Il ne dira pas que ses week ends il les passe à dormir et somnoler, quand il ne se retrouve pas prit dans son cauchemar. Petit sourire en coin lorsqu’elle annonce tout de même qu’elle est fière. Sean hausse alors légèrement les épaules. « J’ai déjà perdu Sara, il était hors de question que je perde Rose cette fois ». Les souvenirs l’assaillent, ceux de ce jour funeste où il a perdu sa coéquipière et où c’est lui qui l’a annoncé à Ishan. Parce que cela lui semblait la meilleure chose à faire. Et parce que d’une certaine manière, il avait besoin que quelqu’un soit en colère contre lui, autant que lui-même l’était. C’est ce moment que choisit le serveur pour revenir et demander s’ils ont choisi ce qu’ils vont commander. Regardant sa mère du coin de l’œil, Sean commande alors son plat, un filet de poulet accompagné de ses petits légumes et d’une purée de topinambour. Il en profite pour demander une carafe d’eau. Puis il reporte son attention sur sa mère. « Je n’aurai pas la prétention de choisir ton plat quand même. » C’est bien quelque chose qu’il ne fera jamais. Il en vient même à se dire que ce repas ne vaudra jamais la cuisine de sa mère… Mais lui-même n’est pas forcément très doué en cuisine donc il valait mieux le restaurant plutôt qu’une préparation de son cru ! Parce que quand même, des pâtes ou des plats surgelés, ça ne fait pas très Saint Valentin… Mais ne dites pas à Myrna que son alimentation ressemble à ça !

©crack in time

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St Valentin un peu spéciale ?

ft. Sean

Franchement, Myrna trouvait son idée de faire revenir Sean à la maison parfaite, ça permettait de garder un œil sur son fiston qui avait quand même morflé et de pouvoir le chouchouter. Sean ne semblait pas vraiment du même avis, ah ça c’est bien les garçons, une fois leur indépendance prise, impossible de leur faire entendre raison, franchement c’était pas possible d’être aussi tête de mule… ça ne pouvait pas venir d’elle ça… ou peut être que si en fait mais elle se voilait la face, ce qui est très bien. La petite tentative de maman, ça ne fonctionna pas vraiment pour empêcher Myrna de parler, elle voulait aller au bout de ses idées, lui montrer qu’elle le pensait vraiment et qu’elle voulait qu’il rentre. Cependant, échec total, dès que Sean pu prendre la parole, il annonça qu’il ne rentrerait pas, faisant grimacer sa mère. Elle avait envie d’aller voir ces foutus médecins pour leur dire tout ce qu’elle pensait de leur travail – bon du bien en règle générale mais bon comme là elle était inquiète, elle était un peu désagréable et pas très juste -. Sean essayait cependant de la rassurer, ce qui ne fonctionnait pas spécialement non plus. Ça se sentait dans sa voix que faire de la paperasse ça ne lui plaisait guère, que lui, il aurait préféré retourner sur le terrain. Elle pouvait comprendre cela, elle aussi lorsqu’elle était Auror avait détesté ces moments-là. Souvent, c’était lors des grossesses, les hommes devenaient tous crétins et holala il fallait qu’ils bloquent toutes les missions au cas où être enceinte c’était donner tous ses neurones à ses enfants. Il n’empêche que ça permettait quand même d’éviter un maximum le danger et c’est fou mais quand il s’agissait de Sean, ça la dérangeait beaucoup moins que les supérieurs le juge inapte à reprendre les missions dangereuses, elle ne se gêna pas pour le lui dire. « Encore heureux que tu ne fasses que des tâches où tu ne risques pas ta vie. Tu es sûr d’être entièrement remis ? Tu n’as pas des douleurs parfois ? Tu n’as pas l’impression d’être fatigué ? » Non, elle ne lui proposait pas une nouvelle fois de dormir à la maison jusqu’à ce qu’elle soit certaine que tout allait bien pour lui, il allait finir par s’agacer, mais elle voulait juste qu’il aille bien. Parce qu’il avait quand même l’air de ne pas être en super forme, elle ne savait pas pourquoi mais elle avait l’impression que ça n’allait pas si bien que ça mais n’était ce pas son côté mère poule qui la faisait penser ça, impossible à dire.

Oui, il n’avait pas voulu perdre Rose comme il avait perdu Sara, bien sûr. En même temps, perdre un coéquipier est une chose horrible, en perdre une autre c’est encore plus affreux. Myrna regarda son enfant avant de murmurer « Tu as bien agi. Sean, n’oublie pas non plus que protéger les autres c’est bien mais que tu n’es pas le seul à avoir des sentiments et à ne pas aimer perdre des gens auxquels tu tiens. Tu as une famille, tu te souviens ? Tu te souviens aussi que cette famille tient à toi et n’a pas du tout envie de te perdre parce que tu auras décidé de sauver tout le monde. Je t’aime, je n’ai pas envie que tu veuilles prouver à tes supérieurs et aux autres aurors que tu te remets bien de cette épreuve que tu as vécu. Prends le temps de reprendre des forces et évite de penser à Sara. Tu n’es pas responsable de sa mort. » Facile à dire, elle n’était pas dans sa tête mais peut-être en lui répétant 36 fois les choses, ça rentrerait, après tout c’était à force de dire ne claques pas la porte qu’il avait cessé de claquer la porte… C’est avec Jimmy que ça fonctionnait moins le fait de se répéter.

Lorsque le serveur revint, Myrna surveilla ce que prenait son fils, non parce qu’elle craignait vraiment qu’avec ce qui était arrivé il ne mange plus. Elle poussa un soupir de soulagement en constatant qu’il commandait un plat, pas juste quelques petits trucs pour faire semblant que ça allait. Elle en oublia même de commander, se faisant gentiment reprendre par Sean. Oui, bien sûr qu’il ne voulait pas commander à sa place, même si elle était persuadée qu’il aurait choisi quelque chose de parfait. Elle sourit donc au serveur avant de prendre commande, choisissant des lasagnes au saumon pour sa part, elle rajouta même deux cocktails – sans alcool ? – pour eux deux afin de fêter ce jour comme il se devait. Après tout, ce n’était pas tous les jours que Sean invitait sa mère au restaurant et même si Myrna était stressée pour lui et qu’elle s’inquiétait, elle trouvait qu’il était mignon. Etait ce une façon d’oublier ses soucis, ça par contre c’était une autre question. Baissant la voix, un peu, même si elle faisait attention à ce que ses propos, même s’ils étaient interceptés par des petits curieux ne donnent aucune indication sur le fait qu’ils étaient sorciers, Myrna demanda « Depuis ce qui est arrivé, est ce que tu éprouves, de la colère ? de la haine ? envers ces gens ? »

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