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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Race, life’s a race but I'm gonna win + Ennis :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 15 Aoû - 12:56

Ennis & Charly
⚜ Race, life’s a race but I'm gonna win ⚜

Doryan était parti en week-end avec ses collègues pompiers. Autant vous dire qu’il allait certainement finir avec quatre grammes dans chaque bras et une nana accrochée à chacun d’eux. Il m’avait confié sa chienne, Belle. Lyam me refilait ma nièce, Alice et Doryan, la version poilue… Et étrangement je les aimais presque autant l’une que l’autre. Installée dans mon canapé à regarder une série à la télévision, je sentis une truffe se poser sur mes genoux. Mes yeux glissèrent sur l’animal, qui tenait une balle dans sa gueule, remuant joyeusement sa queue. Un rire fila d’entre mes lippes. « Très bien, j’ai compris… Fini de glandouiller en pyjama… Mais je vais me doucher avant de te sortir, d’accord ? » Belle laissa échapper la balle au sol et jappa joyeusement comme si elle avait compris ce que je lui racontais. Je passais par la salle de bain pour profiter de l’eau chaude et me réveiller un peu. Cette période de l’année était toujours morose dans mon esprit. La présence de cette petite chienne me faisait du bien et me sortait de mes idées sombres. J’enfilais un jean et un pull confortable, puis me rendais dans mon entrée pour attraper la laisse. Belle commença de nouveau à aboyer et sautiller sur place avant d’aller chercher sa balle. Je mettais mes baskets et mon manteau, l’attachais et décidais de faire un peu de marche en allant au parc qui se trouvait à une quinzaine de minutes à pieds. Enfin, c’était sans compter sur la chienne qui s’arrêtait tous les deux pas pour respirer une odeur qui semblait merveilleuse à ses yeux. Déjà que le temps n'était pas, avec la fin de journée approchant, c’était de pis en pis. Le ciel était gris et des feuilles mortes qui jonchaient le sol des allées. Pourtant, je voulais profiter de cette balade pour me changer les idées, m'éloigner un peu de ma tristesse.

Je repensais à Tim, mon fiancé décédé, à sa demande en mariage qu'il avait faite lors d'une fête d’Halloween… C’était du lui tout craché. Du nous, tout craché… Les souvenirs de cette soirée spéciale se baladaient dans mon esprit, mêlés à la tristesse de sa perte. Chaque coin du parc semblait me rappeler notre amour et les moments heureux que nous avions partagés. Je l’avais connu lors d’un reportage en Syrie. C’est là-bas que je l’avais rencontré. Il était un soldat courageux et dévoué. Nos chemins s’étaient croisés lors d'une de mes interviews, et dès le premier regard, nous avions su que quelque chose de spécial se passait entre nous. Nous étions complices, malicieux, toujours prêts à nous taquiner mutuellement. Chaque moment passé ensemble était empreint de rires et de légèreté, même dans les moments les plus sombres de la guerre. Nous avions trouvé un refuge l'un dans l'autre, une échappatoire à la violence qui nous entourait. Je m’arrangeais toujours pour organiser mes reportages en fonction de ses missions, cherchant toujours une excuse pour rester près de lui. Nous passions des heures à discuter, à échanger nos points de vue sur le monde, sur la vie. Nous avions tant de projets, tant de rêves à réaliser ensemble… Chaque fois que nous parlions de notre avenir, nos yeux brillaient d'espoir et de bonheur. Mais la vie en avait décidé autrement. Et alors que nous étions séparés par nos obligations respectives, il perdit la vie sur le terrain. La douleur de sa perte est indescriptible. Mon cœur se brise chaque jour en pensant à lui, à tout ce que nous avions vécu et à tout ce que nous avions prévu de partager. Cela faisait pourtant quatre années… Et je ne pouvais me résoudre. Il était et resterait l’homme de ma vie. Depuis, je papillonnais sans attache, persuadée que personne ne pourrait jamais prendre sa place.Les souvenirs de nos moments heureux, de nos rires, de nos taquineries, continuent de hanter mes pensées. Je me demandais souvent comment ma vie aurait été si nous avions eu la chance de réaliser nos projets ensemble.

Alors que mes pensées étaient absorbées par mes réminiscences, Belle tira soudainement sur sa laisse. Je la lâchai malgré moi, surprise par sa force. La chienne s'élança vers un jeune homme assis sur un banc, qui semblait surpris par cette visite inattendue. Je me mis à courir derrière pour la rattraper. Cette chipie venait de lui poser la balle à ses pieds. Comme si elle ne jouait pas assez avec moi… Légèrement essoufflée, j’arrivais devant lui et attrapais Belle par le collier. « Désolée… Elle ne vous a pas sali ? » Je tirais sur le dalmatien pour la tenir un peu en retrait mais cette dernière gémit fixant sa balle restée à ses côtés. Elle remuait de la queue attendant, pas sagement du tout, qu’il veuille bien lui lancer. « Si besoin, je vous paie un pressing… elle m’a prise par surprise, je ne m’attendais pas à ce qu’elle tire de la sorte… » J’étais bien trop absorbée par mes souvenirs pour me rappeler que je tenais un chien au bout de la laisse… J’adressais un sourire à l’homme, espérant qu’il ne me ferait pas une scène…  
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 20 Sep - 16:41

Race, life’s a race but I'm gonna win + Ennis Af8080a3e41d39eafae18fbe7fecf70edeb57c95

race, life’s a race
but i'm gonna win

Octobre 2019 | @Charly Rosebury  




L'unique trait lumineux qui s'échappait des rideaux entrouverts s'amincissait à vue d’œil. Bientôt, l'appartement aurait comme seule source de lumière la lampe reposant à même le sol, au pied du matelas sur lequel Ennis était allongé. A plusieurs reprises, l'idée de se lever avait effleurée son esprit, mais une lourdeur ressentie dans ses membres l'avait empêché de bouger. La sensation était quasi indescriptible. Il n'arrivait plus à rien, ni à même formuler une pensée cohérente. Et cela depuis bientôt quelques semaines, précisément depuis que ses derniers espoirs avaient été réduits en poussière. Il avait mis trop d'attente dans le sauvetage de la prison du Blood Circle par l'Ordre du phénix, il le savait. Cette fois, il avait vraiment cru qu'il retrouverait Ana. C'était étrange, depuis la disparition de la sorcière, il n'avait pas eu le temps de se laisser aller à la tristesse ; ses recherches l'en avait empêché. Mais aujourd'hui, c'était comme s'il se prenait de plein fouet la réalité. Toute la tristesse accumulée en sourdine ces six derniers mois l'avait brutalement assailli. Il s'était enfermé chez lui et n'avait eu que la force de manger quand son estomac le tiraillait de douleur.

Depuis combien de temps n'avait-il pas mis un pied dehors ? Les jours se confondaient. Depuis plusieurs heures, son regard suivait le lent et quasi imperceptible mouvement du rayon contre l'une des parois de l'appartement. Quand il eut complètement disparu, Ennis n'eut plus rien sur lequel poser son regard. Il ferma les paupières et se massa délicatement les tempes avant de parvenir à retrouver un peu de verticalité. Derrière la fenêtre, une uniformité grise avait remplacé le ciel. Ce paysage dénudé eu un effet réconfortant sur l'irlandais, comme en adéquation avec son propre état d'esprit. Au prix d'un effort démesuré, il parvient à cheminer vers la salle de bain. Avec des gestes d'une lenteur qui eut paru insensé à un œil extérieur, il ôta un à un ses vêtements et se glissa dans le minuscule carré de la cabine de douche. Un long moment, il laissa l'eau couler le long de ses épaules. La pression du jet et la chaleur embrumant la cabine le sortirent peu à peu de sa torpeur. Quand il regagna le salon, son esprit sembla moins embrouillé, son corps plus légers. A nouveau, la fenêtre attira son attention.

Dix minutes plus tard, Ennis était dehors. S'il eut tout d'abord l'impression d'être un automate déambulant avec grande peine parmi les quelques passants qu'il croisait, il put progressivement sentir ses muscles se détendre et son esprit s'alléger. Chaque pas l'éloignait un peu plus de son apathie. En quelques minutes, il eut la sensation de mieux respirer. Ce processus n'était pas étranger à Ennis qui connaissait les vertus de la marche dans de tels états de mélancolie. Mais il savait aussi que, dès qu'il se retrouverait chez lui, seul entre les quatre murs de son appartement, il serait de nouveau paralysé par cet état plus fort que toute la meilleure volonté du monde. Profitant de ce bref moment d'éclaircie, il décida de poursuivre sa promenade jusqu'à un parc qui lui demanderait une trentaine de minutes de marche. Ses pas foulèrent les feuilles jaunes-oranges aux bords grignotés. Tout au long de sa déambulation, il se laissa bercé par leurs couleurs apaisantes.

Tandis qu'il en traversait les layons déserts, Ennis jeta un regard alentour sur le parc qu'il venait de pénétrer. Il n'aperçut personne, excepté un vieil homme qui promenait au bout d'une laisse un tout aussi vieux Fox Terrier. Le pelage de l'animal, grisonnant et ébouriffé au museau, répondait étrangement à la chevelure blanche et à la barbe hirsute du maître. Il s'amusa un instant de cette ressemblance qu'il avait pour habitude d'observer, puis il se souvint que cette habitude lui venait d'Ana. Il s'était efforcé de ne pas penser à elle depuis qu'il s'était engouffré dans les rues de Londres. Mais cette pensée fût si soudaine et inattendue qu'il ne put la réprimer. De nouveau, ses jambes se firent lourdes, comme puissamment attirées vers le sol. Il se laissa tomber sur le premier banc qu'il trouva. Le contact du bois frais contre ses cuisses le ramena un peu à la réalité. Il ferma les yeux et inspira profondément. Il s'efforçait de vider son esprit pour ne se concentrer que sur le doux bruissement des branches dénudées quand un jappement le tira de sa solitude. Avant même qu'il ait eu le temps de rouvrir les yeux, l'animal qui aboyait en sa direction s'était jeté sur lui, ses deux pattes reposant à présent sur ses genoux et son regard alerte plongeant dans le sien, vraisemblablement en attente de quelque chose.

- « Désolée… Elle ne vous a pas sali ? » Une jeune femme apparu dans son champ de vision. Un court instant, il resta interdit. Perdu dans ses propres pensées, il dût faire un effort pour faire le rapprochement entre la femme aux traits incroyablement symétriques qui se tenait devant lui de toute sa sveltesse et l'élégant dalmatien qui faisait rouler une balle à ses pieds. Toutefois, la ressemblance s'arrêtait là. De la chienne fougueuse et de la jeune femme émanaient très distinctement deux affects radicalement opposés. Si le dalmatien rayonnait une énergie joyeuse et légèrement impatiente, l'inconnue dégageait une émotion qu'Ennis reconnut très nettement tant elle faisait échos à la sienne. - « Ce n'est pas grave du tout. », finit-il par répondre. « Si besoin, je vous paie un pressing… elle m’a prise par surprise, je ne m’attendais pas à ce qu’elle tire de la sorte… » - « Je vous remercie, mais ça ne sera pas nécessaire. Elle est adorable. Quel âge a-t-elle ? », ajouta-t-il alors qu'il s'était approché pour la caresser. Sentant l'impatience grandir chez la chienne et remarquant son regard rivé sur la balle qu'elle avait déposée à ses pieds, Ennis se baissa pour l'attraper et la montrer à l'animal. - « C'est ça que tu veux ? » Son regard pétillant et le frétillement de sa queue firent office de réponse. Un sourire sincère se dessina sur le visage d'Ennis qui put, en se concentrant, pleinement ressentir l'enthousiasme du dalmatien. C'était l'un des avantages de l'empathie : se nourrir des joies des autres quand il ne parvenait pas lui-même à provoquer une telle émotion en lui. - « Vous me permettez ? » dit-il à l'intention de la jeune femme, en désignant la balle du regard. Ennis esquissa un mouvement de recul et jeta l'objet d'un geste franc en direction d'une étendue d'herbe. L'animal accourut à toute vitesse derrière la balle volante et Ennis se retrouva seul avec l'inconnue.

De nouveau, une onde de tristesse vint amplifier son propre tourment. Tandis qu'il regardait le dalmatien revenir à grande enjambée, la balle dans la gueule, le poids des deux émotions éprouvées se fit soudain si lourd que la question qu'il avait en tête depuis que la jeune femme avait croisé son regard lui échappa comme malgré lui : « Excusez-moi si je suis indiscret, mais est-ce que vous allez bien ? » Il regretta presque aussitôt cette maladresse. Voilà des jours qu'il n'avait pas parlé à un autre être humain. Il en avait presque oublié les mœurs et les codes sociaux qui ne permettent pas à l'empathe qu'il était de questionner des inconnus sur leurs émotions. Maladroitement, il chercha à se justifier : « C'est que... j'ai moi-même connu de meilleurs jours et... comment dire... j'ai l'impression de lire... enfin de lire sur votre visage une sensation qui m'est familière... » Ces mots balbutiants et violemment entrecoupés de brefs silences abruptes s'échappèrent à nouveau de sa bouche avec une étrangeté qu'Ennis mesurait douloureusement. A chaque parole prononcée, l'irlandais aurait voulu disparaître sous terre.
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