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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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C'est quoi ta pensée agréable ? (Ft. Hestia) :: Hogwarts :: Intérieur du château :: Salles et Pièces diverses
Octavia Nott
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Mer 26 Juil - 21:06


C'est quoi ta pensée agréable ?
feat Hestia Carrow

— BOUH !
Cette année, en l'honneur de la fête d'Halloween, les armures du château s'amusaient à vous surprendre au détour d'un couloir pour tenter de vous effrayer.
— J'ai eu très peur, assura Octavia alors qu'elle n'avait pas bougé d'un cil, bravo.
— Tout le plaisir était pour moi, lui répondit l'armure en se regagnant sa place, pointe de l'épée au sol.
Déjà deux mois qu'elle était rentrée en septième (et dernière) année, deux mois qu'elle n'avait pas vu passer. Entre les devoirs, la pression de ses professeurs pour son orientation professionnelle, les entrainements de quidditch et son boulot de préfète, les semaines défilaient à vive allure. Ne pas voir le temps passer avait quelque chose d'agréable, mais, à la fois, Octavia avait la sensation d'être trop rapidement précipitée vers la fin. Elle redoutait la fin de l'année scolaire, d'être lâchée dans le monde impitoyable des adultes, loin des murs rassurants de Poudlard.
Son emploi du temps chargé avait également repoussé une affaire qui lui tenait particulièrement à coeur. L'année passée, Hestia acceptait de l'aider à faire prendre forme à son patronus dont la masse difforme restait l'une des plus grosses déceptions de la jeune fille. À travers un hibou, Octavia donna rendez-vous à Hestia dans une salle du château qui lui plaisait grandement, et qu'elle avait baptisé : la salle imaginaire.
Pour se rendre dans la salle imaginaire, il fallait se rendre au deuxième étage pour se rendre dans le couloir de l'immense toile représentant la voûte céleste. De grosses étoiles scintillaient sur un fond de nuit noire. Pour trouver son chemin, il fallait tourner à gauche en face de la deuxième étoile. Là, il fallait arpenter un corridor plongé dans l'obscurité, tout droit jusqu'à la lumière : on découvrait un vaste vestibule coloré de bleu et de rose pâle, comme un matin au soleil levant. Ce vestibule conduisait à une seule et unique porte : celle de la salle imaginaire.
De forme rectangulaire, elle était assez longue pour accueillir la table des pouffsoufle. Son plafond était décoré de peinture représentant des nuages, un ciel bleu, un soleil éblouissant et quelques oiseaux virevoltants. Sur les murs, des fresques représentaient une mer tantôt agitée de vague déferlante, tantôt calme, tantôt à marrée haute, des fois à marrée basse. Au sol, une moquette d'un vert criard, et un canapé résidait au beau milieu de la salle comme le seul et unique mobilier.
Octavia était déjà sur les lieux pour pouvoir accueillir Hestia. D'un coup de baguette, elle déplaça le canapé de côté par crainte, surement, de l'abimer. Par moment, elle tendait l'oreille en direction de la porte restée grande ouverte. Normalement, personne ne venait traîner dans cette partie du château, mais Octavia préférait assurer le coup, craignant par-dessus tout qu'on apprenne que l'intello de la classe ne soit pas capable de former un patronus digne de ce nom.
En attendant Hestia, elle se demandait quelle apparence prendra son patronus : serait-il canin à l'image de son animagus ? Un canidé à la queue panachée ? Elle se demanda alors si le patronus des animagus ressemblait forcément à leur animal totem ? La jeune fille avait du mal à l'admettre, mais au fond d'elle-même, elle espérait que son patronus soit un animal avec plus de charisme qu'un petit renard polaire...
 

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Hestia Carrow
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Lumos
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Jeu 31 Aoû - 23:24
C'est quoi ta pensée agréable ?

Octavia ◊ Hestia

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Octobre 2021

Comme tous les ans, le château de Poudlard avait revêtu sa décoration d’Halloween. Bien que les lieux soient déjà particulièrement adaptés à cette fête avec son ambiance de château médiéval, là c’était encore plus manifeste. Sans grande surprise, les citrouilles avec envahies tous les recoins, des chauves-souris voletaient dans les hauteurs, venant parfois s’emmêler dans les cheveux d’étudiants malchanceux et les fantômes de l’école s’en donnaient à cœur joie, montrant plus que jamais qu’ils étaient à Poudlard chez eux et que les sorciers ne pouvaient y vivre que parce qu’ils le voulaient bien. De tous, Peeves était sans conteste le plus agaçant, il ne se passait pas un jour sans que les cris affolés d’un élève ne retentissent dans le couloir, signe que l’esprit frappeur avait trouvé une nouvelle victime. Hestia aurait bien plaint les pauvres âmes prises pour cible par le fantôme colorés, mais elle était bien trop occupée à l’éviter soigneusement pour s’en faire. La Serpentarde avait déjà bien assez été la cible du fantôme, c’était le tour des autres. Quant aux armures qui lançaient des bouh sur le passage des étudiants, la verte s’efforçait de feindre la crainte. Non pas pour faire plaisir aux armures, il ne fallait pas exagérer non plus elle n’allait quand même pas s’embarrasser des sentiments d’une armure, mais surtout pour s’assurer qu’elles ne se plient pas davantage en quatre pour tenter de lui faire peur. Hestia n’avait aucune envie de se retrouver à se faire courser par une armée d’armures ensorcelée qui nourrissaient le désir profond -et pas du tout secret- de lui faire peur. Elle savait qu’elles en étaient capables et n’avait aucune intention de voir ce que cela pouvait donner.

De son point de vue, la Serpentarde avait déjà vécu une période d’Halloween assez animée comme ça. Pour une fois, cela n’avait pas eu lieu dans le monde sorcier, mais bien dans celui des moldus pendant leur festival d’automne. Comme quoi, à chaque fois qu’il lui arrivait quelque chose, les moldus étaient dans les parages. Heureusement, cette fois-ci, ça n’avait pas vraiment été dramatique. Déjà Aodhan avait réussi à lui faire enfiler un déguisement qu’elle n’aurait clairement pas choisi par elle-même, profitant allègrement de son manque de connaissance de la culture moldue. Si elle l’avait maudit une bonne partie de la soirée, ça n’avait même pas été ça l’évènement le plus marquant. Pour une raison qu’elle avait encore du mal à s’expliquer, le barman du festival avait trouvé que droguer les personnes présentes était la meilleure chose à faire. Normal. De fil en aiguille, Hestia s’était retrouvée à plonger toute habillée dans la fontaine du parc. Sur le coup, à elle aussi ça lui avait paru la meilleure idée du monde. Encore plus normal. Elle n’avait pas été la seule, c’était déjà ça. Ce qui, au fond, n’était pas vraiment une consolation pour elle qui se serait bien passée de tout ça. Ce qu’il s’était passé ensuite restait flou dans son esprit ça c’est parce que le rp est toujours en cours au moment où j’écris celui là et elle préférait ne pas tenter de retrouver ses souvenirs. Le lendemain matin avait été particulièrement difficile, pire que toutes les gueules de bois que la Serpentarde avait connu et elle avait eu du mal à mettre la main sur une potion capable d’effacer ses maux. Heureusement d’ailleurs qu’elle n’avait pas prévu de travailler au Purple Vial le lendemain, Giulia l’aurait sans nul doute renvoyé directement à Poudlard et non seulement elle aurait perdu en salaire, mais cela aurait été particulièrement mortifiant.

Désormais, Hestia était bien décidée à passer de prochaines semaines plus calmes. De toute façon entre ses cours, le Quidditch et son emploi au Purple Vial, elle avait largement de quoi faire. Bon, c’était sans compter sa relation avec Aodhan, qui ne cessait d’apporter son lot de rebondissement puisque le Gryffondor était incapable de rester en place, et le courrier qu’elle venait de recevoir de la part d’Octavia. Si elle avait été un peu surprise de recevoir un hibou de sa camarade de maison, Hestia s’était vite souvenue de leur conversation dans les gradins du stade de Quidditch. Là, elle avait accepté d’apprendre à la jeune sorcière à produire un patronus corporel. La verte ignorait encore pourquoi Octavia l’avait choisi elle, ni même si c’était vraiment une bonne idée -ce n’était pas comme si elle était connue pour sa patience ou même son empathie- mais elle avait dit oui et maintenant elle était bien décidée à tenir parole. Ou du moins à faire de son mieux pour aider sa camarade. Après tout la spécialité de la Carrow était les potions et non pas les sortilèges. Cependant, elle n’avait pas hésité et répondu sans attendre au hibou de la jeune Nott pour convenir d’une première séance. Peut-être que plusieurs séances leur seraient nécessaires, Hestia l’ignorait, mais il valait mieux ça que de donner de faux espoirs à Octavia en lui faisant miroiter une réussite immédiate. L’anglaise n’ignorait rien du talent de sa camarade, elle la savait particulièrement intelligente et, de fait, certainement capable de maitriser tous les sortilèges qu’elle voulait, mais elle préférait se montrer réaliste. Le sortilège du patronus n’était pas un sortilège comme les autres. Vendre la peau de l’hippogriffe avant de l’avoir tué n’avait jamais réussi à personne. Et puisque Hestia n’avait rien d’une professeure -loin de là- elle savait que jouer la prudence serait pour le mieux.

Le jour du rendez-vous Hestia avait suivi à la lettre les indications données par Octavia pour rejoindre la salle imaginaire. C’était une salle dont la verte n’avait jamais entendu parler et elle n’avait pas vraiment envie de tourner en rond pendant des heures pour la trouver. Au deuxième étage du château elle avait cherché -et trouvé- la grande toile représentant la voûte céleste, là elle avait poussé la porte en face de la seconde étoile sur la gauche. Elle avait ensuite suivi un couloir plongé dans le noir jusqu’à tomber dans un vestibule qu’Octavia décrivait aux couleurs de l’aurore. Une description plutôt juste puisque les murs affichaient de belles couleurs mouvantes allant du bleu au rose pâle. Dans ce lieu seule une porte était visible, que Hestia avait poussé pour enfin déboucher sur la salle imaginaire promise par sa camarade. L’endroit était presque aussi déstabilisant que le premier vestibule, mais cette fois-ci dans des consonances de bord de mer. Si le plafond représentait un ciel, les murs, eux, représentaient la mer, avec les vagues, l’écume et tout ce qui allait avec. Octavia était déjà présence, ce qui ne surprit pas Hestia. Elle était à l’origine de ce rendez-vous et clairement du genre à tout prévoir. Avec un léger sourire, la Serpentarde rejoignit la jeune sorcière au milieu de la pièce. « Bonjour Octavia. » Lui lança-t-elle une fois qu’elle se fut un peu approchée. « Comment vas-tu ? » Etant donné qu’elles étaient dans la même maison et membres de la même équipe de Quidditch, elles se côtoyaient régulièrement mais Hestia devait admettre qu’elle ne prenait pas toujours le temps de discuter avec Octavia. Pourtant elle avait toujours des choses intéressantes à raconter. Elle se promit de remédier à cela dans le futur, surtout qu’elle appréciait sincèrement la jeune femme.

Quelques instants, Hestia laissa trainer ses prunelles noisette autour d’elle. Elle s’attarda quelques secondes sur un mur où des vagues s’écrasaient les unes contre les autres, projetant des gerbes d’écumes autour d’elles, le tout dans le plus grand des silences. Décidemment, cette pièce ne manquait pas d’intérêt, elle s’étonnait de n’avoir entendu aucun élève en parler avant aujourd’hui. Elle se tourna vers la jeune sorcière. « Je ne connaissais pas cette salle. » Ce qui était quand même un peu honteux étant donné que cela faisait près de dix ans qu’elle vivait toute l’année scolaire au château. Comme quoi, Poudlard regorgeait de secrets et toute une vie ne serait certainement pas assez pour tous les percer. Si Hestia était en paix avec cette idée, elle était tout de même curieuse. « Comment tu l’as trouvé ? » Puisqu’elles avaient du temps devant elle, autant le prendre pour discuter un peu. Inutile de braquer la jeune Nott en se précipitant sur sa baguette. Hestia était décidée à l’aider, à vraiment l’aider, pas juste à lui balancer quelques conseils et estimer que son rôle était complet. Et puis c’était Octavia qui était à l’origine de tout ça, sûrement avait-elle une idée de comment elle souhaitait procéder, la laisser prendre les rênes serait donc le plus indiqué.

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Ven 6 Oct - 22:10


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— Bonjour Hestia Carrow, salua Octavia de sa voix traînante. Je me porte bien, je te remercie, j'espère que toi aussi ?

Après ces premières formalités, Octavia jugea bon de remercier Hestia pour lui accorder du temps, un temps pour l'étudiante certainement de précieux.

— Je te remercie de bien vouloir m'aider, lança-t-elle en la gratifiant d'un mince sourire. Je promets de faire tout mon possible pour te libérer le plus rapidement.

En deux temps trois coups de baguette, une tapisserie déroulée sur un mur, et qui se confondait avec les peintures sur la pierre, s'enroula vers le plafond pour dévoiler un placard à la dérobée. Du bout de sa baguette en bois de vigne, elle vint gratter son crâne, comme pour marquer un temps d'hésitation avant de répondre à la question d'Hestia en toute franchise :

— Pour dire la vérité, je n'ai jamais réussi à trouver la salle sur demande. Je comptais y mener mon entraînement, mais malheureusement, malgré toute ma bonne volonté, mes recherches ont échoué. Puis, avant-hier, je m'apprêtais à jeter l'éponge, quand j'ai surpris une conversation entre deux Pouffsoufles - des deuxièmes années, je crois... C'est qu'à cet âge-là, ils se ressemblent tous ! Je disais donc, je les surprends en grande conversation, une clef grosse comme mon point à la main. Il était question d'une salle secrète dont la grosse clef permettrait l'accès. L'une des élèves a mentionné l'avoir volé au concierge, j'ai donc sauté sur l'occasion. J'ai juré de ne pas leur mettre d'heures de retenue si elles me rendaient la clef pour que je la ramène au concierge. Et me voilà en possession de la grosse clef mystère. La seule condition pour qu'elle tourne dans la serrure, est de croire aux fées. Quelle idée ! Pourquoi est-ce qu'on n'y croirait pas ! C'est fou non ?

S'apercevant qu'elle avait beaucoup parlé, Octavia se dirigea, la bouche fermée cette fois, vers la porte d'entrée où elle ramassa dans le verrou l'énorme clef dont il était question. Elle la présenta à Hestia en la brandissant dans le vide, comme pour attester de la véracité de son histoire. Après quoi, elle s'en débarrassa pour rejoindre sa camarade serpentarde, en précisant, comme si c'était parfaitement normal :

— J'ai cru bon de ramener un épouvantard.

Postée à présent aux côtés d'Hestia, elle leva lentement ses grands yeux bleus pour toiser la jolie brune aux yeux de chat.

— Ne me demande pas de t'expliquer comment j'en suis rentré en possession, s'il te plait, lui demanda-t-elle sans grande émotion.

C'est qu'elle avait déjà monopolisé la conversation suffisamment comme ça ! Dans son placard, l'épouvantard décida de se manifester en frappant un grand coup contre le bois.

— Je n'en ai jamais rencontré, avoua Octavia. J'ai refusé de le faire en classe de Défense contre les Forces du mal. Pas devant tout le monde.

Toutes ses camarades l'accablaient déjà toute la sainte journée, leur livrer sa peur la plus secrète, c'était leur servir, sur un plateau d'argent, matière à l'accabler davantage. À vrai dire, elle ignorait totalement la forme que prendrait l'épouvantard, nourri d'une peur profondément ancrée en elle.
 

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Ven 17 Nov - 16:37
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Octavia ◊ Hestia

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Si Hestia pensait connaître le château de Poudlard sur le bout des doigts, elle s’était de toute évidence trompée. Pourtant cela faisait des années qu’elle en parcourait les étages et les couloirs. Près de dix ans pour être précis, ce n'était pas rien. Pour les avoir parcourus un nombre incalculable de fois, que ce soit de jour ou de nuit, elle connaissait par cœur les coins et les recoins du château. Après tant de temps entre ces murs de pierre, les passages secrets n'avaient plus grand chose de secret pour elle et elle n'avait plus besoin de réfléchir pour savoir comment se diriger, les chemins les plus rapides ou les plus pratiques étaient gravés dans son esprit depuis bien longtemps. Elle savait sur quelle pierre pousser pour dévoiler un passage, à quel tableau s'adresser pour obtenir des informations intéressantes et quel escalier éviter car affreusement capricieux. Ce qui était tout de même bien pratique, elle devait l'avouer. Poudlard pouvait avoir des allures de labyrinthe pour ceux qui n'étaient pas habitués à son architecture. Encore plus quand la magie venait mettre son grain de sel, ce qui arrivait à peu près chaque bout de couloir. A chaque rentrée scolaire, Hestia observait avec un sourire en coin les premières années se perdre dans le dédale que pouvait représenter l'école de magie, elle se souvenait encore parfaitement de l'époque où elle avait été à leur place. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle allait les aider pour autant, il ne fallait pas exagérer, Hestia n'était pas préfète -Merci Merlin- que les petits jeunes se perdent n'était pas son problème. Comment voulaient-ils apprendre par eux-mêmes à naviguer dans le château s'il y avait toujours quelqu'un pour leur tenir la main ? Franchement, Hestia leur rendait service, ils pouvaient même la remercier.

Celle qu'elle voulait bien aider, en revanche, c'était Octavia. Ca n'arrivait pas souvent qu’un élève demande son aide à Hestia, à raison parce qu’elle aurait refusé sans même avoir besoin d’y réfléchir. Ca avait dû arriver quelques fois en potion, quand ses camarades avaient réalisé combien elle était douée dans ce domaine, mais elle avait toujours dit non. Il était hors de question qu’elle perde son temps à apprendre l’art subtil des potions à des étudiants qui avaient à peu près autant de potentiel qu’un éruptif qui s’était pris un mur. A cette vision des choses, elle n’avait fait que de rares -très rares- exceptions, d’abord sa cousine Kayla quand elle lui avait demandé de l’aide pour sa potion d’animagus. Mais là, Hestia l’avait chargé de s’occuper des ingrédients sans la laisser toucher le moindre chaudron. Et aujourd’hui, Octavia était la seconde exception à cette règle de vie. Avec n’importe quel autre élève, la Serpentarde aurait refusé. Mais Octavia n’était pas exactement comme les autres jeunes sorciers, et Hestia avait appris à l’apprécier à sa juste valeur. La Nott était futée et elle savait qu’elle allait se donner les moyens de réussir. Pour le coup, même si Hestia n’avait pas le sentiment d’être la meilleure des professeurs qu’Octavia aurait pu choisir, elle savait qu’elle n’allait pas simplement perdre son temps. C’était donc sans hésitation qu’elle avait répondu au hibou de la jeune fille et qu’elle était venu la rejoindre dans cette pièce où elle n’avait jamais mis les pieds auparavant. « Bonjour Hestia Carrow. » La verte eut un sourire. Octavia n’avait rien perdu de ses manières un peu guindées. « Je me porte bien, je te remercie, j'espère que toi aussi ? » Hestia eut un petit hochement de tête. L’éducation des sang-pur était particulièrement visible dans les manières d’Octavia mais elle ne s’en offusquait pas. Si elle avait choisi de ne pas se conformer aux attentes de sa famille, clairement la Nott avait une approche différente. L’espace d’un instant, Hestia se demanda où en était Octavia exactement par rapport à sa famille. Leur dernière conversation avait dévoilé de nombreuses failles entre ses parents et elle, et la Carrow se demandait si Octavia avait pris une décision à ce sujet. Elle choisit cependant de ne pas l’interroger à ce sujet, la jeune sorcière le ferait d’elle-même si elle le souhaitait. Hestia préférait ne pas lui forcer la main sur un tel sujet. « Je vais bien. » Se contenta-t-elle donc de répondre avec un léger sourire.

« Je te remercie de bien vouloir m'aider. Je promets de faire tout mon possible pour te libérer le plus rapidement. » Hestia hocha la tête dans la direction de sa cadette. Qu’Octavia fasse attention à ne pas parler trop rapidement, peut-être que d’ici quelques minutes, elle n’aurait plus envie de la remercier. La Carrow n’avait jamais prétendue être une bonne professeure, ou rien qu’une professeure tout court, alors le déroulement de cette séance était impossible à prévoir. « Ne t’en fais pas pour ça, j’ai tout mon temps. » Répondit-elle en balayant les propos de la verte d’un geste de la main. D’un geste, elle regarda sa montre pour vérifier ses dires, elle tiqua en voyant que celle-ci affichait 3h03 du matin. Bon, soit sa montre ne fonctionnait plus, soit cette salle avait un effet dessus. Dans tous les cas, elle était sincère, elle n’était pas pressée par le temps. Les examens n’étaient pas encore à l’horizon, elle était dans les temps quant à ses cours et révisions et n’avait rien de prévu pour cette journée, alors si elles devaient rester quelques heures dans cette salle, Hestia n’y voyait pas d’inconvénient. Du moins si ça ne tournait pas à la catastrophe. Enfin, pour le moment elle devait avouer qu’elle était bien curieuse de savoir comment Octavia était tombée sur un tel endroit. Cela faisait dix ans qu’elle vivait au château, et jusqu’à recevoir le hibou de sa camarade elle ignorait encore l’existence de cette étrange pièce. Elle observa Octavia dévoiler une armoire, puis l’écouta lui faire son récit. Un sourire en coin vint ourler ses lèvres quand la petite Serpentarde lui narra le marché qu’elle avait fait avec deux Poufsouffle. Bon, c’était un peu du chantage, plutôt, mais Hestia n’y voyait pas le problème. Octavia était tout simplement pleine de ressources, comme la plupart de ceux de leur maison. Ainsi elle avait récupéré une clé, mais pour lui ouvrir la porte de cet endroit, il lui avait fallu croire aux fées. Pourquoi est-ce qu’elle n’y croirait pas, ça c’était une bonne question. « J’imagine qu’en tant que sorcières on peut se permettre de croire en à peu près tout. On a déjà vu plus dingue que des fées. » Songea Hestia à voix haute tout en contemplant la fameuse clé que lui présentait la Serpentarde. En réalité, elle n’était pas sûre que cette clé aurait fonctionné pour elle. Mais maintenant qu’elle y songeait, elle avait assisté à des choses extraordinaires avec la magie, alors pourquoi ne croirait-elle pas aux fées ? « Je te montrerai où se situe la Salle sur Demande et comment y accéder, si tu veux. » Malgré les dires de la jeune verte, elle lui semblait tout de même plus facile d’accès.

C’était tout de même une bonne chose qu’Octavia ait été celle avec la clé entre les mains, sinon elles se seraient peut-être bien retrouvées à la porte. « J'ai cru bon de ramener un épouvantard. » La Carrow haussa un sourcil et contempla d’un œil neuf l’armoire qui se dressait devant elle. Rien ne laissait deviner qu’une créature telle qu’un épouvantard s’y tapissait. Elle se tourna vers Octavia et leurs regards se croisèrent. « Ne me demande pas de t'expliquer comment j'en suis rentré en possession, s'il te plait. » Hestia eut un rictus amusé. Quand elle songeait qu’Octavia était pleine de ressources, elle avait vraiment raison. Si elle se demanda pendant une seconde comment la jeune sorcière avait pu mettre la main sur un épouvantard, et encore plus comment elle avait pu l’amener jusqu’ici, elle savait que ce n’étaient pas des questions qui allaient la tenir éveillée toute la nuit. « La curiosité n’est pas mon plus grand défaut. » Déclara-t-elle simplement en haussant les épaules. Oh, Octavia pouvait garder ses petits secrets, c’était loin de la déranger. Ce n’était pas comme si Hestia était elle-même un livre ouvert. Qu’Octavia ne lui dise pas tout n’était pas un problème, elle savait respecter les silences de sa camarade. Et si elle choisissait de parler à demi-mot, qu’il en soit ainsi. Hestia n’était pas si compliquée que ça avec les autres, elle ne faisait jamais reposer de trop grandes attentes sur leurs épaules. Il y avait bien trop de chances d’être déçu. « Je n'en ai jamais rencontré. J'ai refusé de le faire en classe de Défense contre les Forces du mal. Pas devant tout le monde. » Le regard de la verte se fit plus compréhensif, elle comprenait parfaitement les décisions de sa camarade et ses raisons. C’était tout de même un peu plus de partage que Hestia ne l’avait vu venir. Mais en même temps, c’était logique. Si elles devaient faire face à un épouvantard, alors ça faisait partie des choses qu’elle devait savoir. Si Octavia se retrouvait figée par sa peur, Hestia comprendrait pourquoi. « Je ne peux pas te blâmer, il y a franchement mieux comme rencontre. » Clairement, les épouvantards ne faisaient pas partie des créatures les plus sympas du monde magique. Même s’il y avait pire. « Je me suis toujours dis que les professeurs de défense contre les forces du mal étaient un peu des sadiques de nous faire dévoiler nos peurs les plus profondes à tous nos camarades de classe. » Le but de l’exercice pouvait se comprendre, mais la réalisation craignait.

Enfermé dans son armoire, l’épouvantard donna un nouveau coup qui fit trembler la porte en bois. Sûrement pouvait-il sentir la présence des deux étudiantes et était-il pressé de pouvoir les tourmenter avec leurs peurs. Hestia jeta un regard agacé au meuble, quelle impolitesse. Il allait devoir se montrer un peu plus patient parce qu’elle avait d’abord un point à éclairer avec Octavia. « Tu penses que l’épouvantard va se changer en détraqueur face à toi ? » Lui demanda-t-elle, en pleine réflexion. Elles étaient là pour qu’Octavia apprenne à produire un patronus corporel, ce qui servait face à un détraqueur, pas face à un épouvantard. Les détraqueurs aspiraient la joie et l’envie de vivre, les épouvantards utilisaient les peurs, c’était différent. Quand elle avait accepté d’aider Octavia, Hestia s’était dit qu’elles feraient ça sans créature dans les alentours, au moins pour que la Nott apprenne à maitriser le sortilège du patronus. Elle était d’accord, ce n’était pas l’idéal, mais c’était déjà mieux que rien, ce n’était pas comme si elles allaient faire venir un vrai détraqueur dans le château. Pour le coup, Hestia avait un peu de mal à suivre la logique de sa camarade, mais il lui manquait peut-être des éléments. « A moins que ça ne soit un épouvantard différent ? » Ca c’était bien possible. A peu près tout était possible dans le monde magique. « Je ne suis pas la plus calée sur ses créatures. » Alors là, c’était l’euphémisme du siècle. Tout ce qui était à poils, à plumes ou à écailles, Hestia n’en voyait pas l’intérêt. Les bestioles, ce n’était clairement pas pour elle alors elle n’avait jamais cherché à se renseigner sur le sujet des créatures magiques. A part quand cela pouvait servir pour ses potions bien sûr. « Si tu veux, je peux te laisser vérifier seule. » Proposa-t-elle finalement. Elle n’oubliait pas qu’Octavia n’avait pas souhaité partager sa peur avec ses camarades de classe et elle ne voulait pas qu’elle se sente obligée de la partagée avec elle. Hestia pouvait sortir, ou ne serait-ce que lui tourner le dos, au moins le temps qu’elles soient fixées.

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Un épouvantard différent. L’idée séduisait Octavia. Pouvait-on modifier la constitution première d’un épouvantard ? C’était incroyable et effroyable à la fois. Mais…
– Cet épouvantard est tout à fait banal, répondit-elle. Et non, je ne pense pas qu’il se transformera en détraqueur. Par contre, j’ai lu dans le manuel “Comment améliorer son patronus pour les nuls” qu’une confrontation avec un épouvantard aidait à s’introspecter pour découvrir son animal totem. L’idée est de transformer l’apparence épouvantable de la créature avec une ou des formes animales. Je ne suis franchement pas convaincu, mais étant donné mon cas désespéré et cet épouvantard que j’avais sous la main, autant essayer.
Biensûr, le professeur Macfusty lui avait enseigné la méditation pour farfouiller en son for intérieur. C’était ainsi qu’Octavia s’était transformée en animagus. Mais un épouvantard, c’était quand même plus attrayant.
Pour couronner ses explications, Octavia haussa les épaules de résignation. Avec délicatesse, Hestia proposa de laisser Octavia seule pour affronter l’épouvantard. La jeune fille refusa poliment :
– Je n’ai rien à cacher sur ce plan, et si jamais je n’arrivais pas à le contenir, nous ne serons pas trop de deux pour l’envoyer bouler dans sa boîte.
Octavia serra les poings avant de se placer face à l’armoire, s’écartant d’Hestia. D’une poche de son pantalon, elle extirpa sa baguette. La paume de sa main et ses doigts étaient moites sur le bois. Octavia avala sa salive. En soit, elle n’avait pas peur de la créature. Qu’importe la forme qu’elle prendrait, la jeune fille se sentait capable de l’attaquer en déchaînant toutes les tempêtes possibles pour que l’épouvantard regagne sa prison. Ce qu’elle craignait par-dessus tout, c’était d'échouer. Elle avait connu très peu d'échecs dans sa vie. On lui attribuait des adjectifs tels que “prodige”, “surdouée”, mais qu’importe si vous êtes en avance ou pas, face à un problème, la difficulté restait la même. Et à force de la hisser sur un piédestal, persuadé qu’elle était capable de tout, Octavia n’avait jamais appris à surmonter une difficulté.
– J’y vais, signala-t-elle à son aînée.
D’un mouvement du poignet, elle déverrouilla la porte de l’armoire. Une petite main agrippa le pan de la porte, dont la peau lui disait visiblement quelque chose. La porte grinçait tandis que le bras s’étendait pour la repousser. BANG ! L’épouvantard surgit d’un coup sec, retombant lourdement sur le sol sur ses petits pieds. Des pieds qu’elle connaissait. Octavia ouvrit des yeux ronds. Elle se faisait face à elle-même. Cette autre version avait une mine épouvantable, plus blafarde, plus maigre, vêtue d’une affreuse jupe noire et d’une chemise à col haut, les vêtements tentant de la cacher entièrement. Ses longs cheveux explosaient au-dessus de sa tête, s’entrecroisant comme une toile d’araignée pour se fixer, collant et englués, contre les premières parois qu’ils rencontraient. Le sol, le plafond, l’armoire derrière la créature. Les yeux de l’Octavia copiée étaient cousus ainsi que sa bouche. Aveugle, ses mains osseuses balayaient le vide devant elle, comme pour trouver une aide, un appuie, une fuite.
Octavia recula d’un pas. Que devait-elle répondre à cela ? Son raisonnement partait dans tous les sens, tiraillé entre l’envie d’analyser tout ce qu’elle voyait, la peur que cette vision lui provoquait et le souvenir de la véritable raison de cette confrontation : elle devait transformer cette peur profonde. Elle devait vaincre l’épouvantard. Octavia secoua sa tête pour recouvrer ses esprits. En quoi pouvait-elle le transformer ? Un pas, deux pas, la version fantomatique et entravée d’elle-même avançait à tâton dans sa direction, les fils gluant de ses cheveux s’étirant toujours un peu plus. Un animal. Il fallait le transformer (LA transformer) en un animal mignon pour la ridiculiser. Octavia en connaissait un. Elle savait, mais préférait trouver une autre solution. Alors, elle perdait son temps à réfléchir et la poupée entravée poursuivait son avancée. Tant pis, il était trop tard, elle était trop près. Les épouvantard pouvaient-ils prédire, à leur façon, l’avenir ? Non, c’était ridicule. Ri-di-cule.
– Ridikulus ! s’écria-t-elle, la voix enrayée.
L’image de la poupée entravée se brouilla en un tourbillon ténébreux pour prendre l’apparence d’un renard polaire. Les odieux liens représentés par les cheveux s’étaient transformés en une queue exagérément touffue, et le renard tournait sur lui-même en faisant tournoyer et danser les rubans en un tourbillon coloré. L’animal glapissait de joie comme s’il était pris d’un fou rire.
Octavia soupira.
– Experliarmus.
Le renard fut projeté dans l’armoire dont les battants se refermèrent d’un coup sec.
– J’espérais que ce ne soit pas “ça”, avoua-t-elle à Hestia.
L’épreuve l’avait épuisé, mais Octavia ne voulait rien montrer. Elle porta une main sur son front où perlaient quelques gouttes de sueur qu’elle essuya d’un revers de manche.
– Cette confrontation n’était franchement pas une réussite, s’agaça-t-elle. On m’a toujours dit douée de facilité, si bien que je suis incapable de surmonter une difficulté lorsqu’elle se présente. J’étais persuadée qu’un autre animal se cachait.
Les mots étaient sortis tout seul, motivés par son agacement. Au passage, sa révélation lui griffa la gorge qui se noua d’indignation et de honte. Elle fronça légèrement les sourcils puis, se reprenant, haussa à nouveau les épaules.
 

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Dim 14 Jan - 18:34
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Octavia ◊ Hestia

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Hestia voulait bien le reconnaitre, si elle maitrisait le sujet des potions sur le bout des doigts et qu'elle avait de -très- solides connaissances sur les sujets qui entouraient cette thématique, ce n'était pas le cas d'absolument toutes les thématiques étudiées à Poudlard. Les sortilèges n'étaient pas inintéressants à ses yeux, mais pas assez intéressants pour qu'elle ait envie de creuser le sujet de chaque sort pour en percer tous les secrets. Quant aux créatures et animaux magiques alors là c'était bien simple : elle n'en avait totalement rien à faire. L’intérêt que portaient la plupart des autres étudiants aux bestioles magiques, la Serpentarde ne l’avait jamais compris. Seuls les hiboux avaient un minimum d’intérêt à ses yeux, et encore c’était parce qu’ils étaient utiles, alors elle voulait bien les tolérer. Les tolérer, pas s’en occuper plus que de raison, il ne fallait pas exagérer non plus. Tous les autres animaux l’indifféraient totalement. Du moins quand ils étaient vivants, parce que quand ils étaient sous forme d’ingrédients pour ses potions, c’était une autre histoire, mais là n’était pas vraiment le sujet. Même les créatures plus étranges comme les épouvantards. En fait, c’était encore pire avec les épouvantards. Qui pouvait avoir envie d’étudier une créature capable de se changer sa peur la plus profonde ? Franchement, il fallait avoir des problèmes pour faire ça volontairement. Hestia s’en passait bien. Ses potions, ses ingrédients et les plantes qui allaient avec, ça lui suffisait amplement. Tout le reste, elle le laissait aux autres de bon cœur.

Mais même si Hestia n’y connaissait pas grand-chose en bestiole magique, elle savait bien que pour travailler sur son patronus, ce n’était pas un épouvantard qu’il fallait avoir, mais un détraqueur. Enfin, si elles pouvaient éviter de se retrouver devant une de ces créatures cauchemardesque, la verte ne dirait pas non. Elle voulait bien aider Octavia, mais si elle pouvait éviter de finir complètement déprimée au passage, ça arrangerait Hestia. Il devait y avoir un truc, elle ignorait juste quoi. « Cet épouvantard est tout à fait banal. » Bon, l’idée que cet épouvantard puisse être différent tombait à l’eau, tant pis. Au fond, elles devraient peut-être s’en réjouir. « Et non, je ne pense pas qu’il se transformera en détraqueur. Par contre, j’ai lu dans le manuel “Comment améliorer son patronus pour les nuls” qu’une confrontation avec un épouvantard aidait à s’introspecter pour découvrir son animal totem. L’idée est de transformer l’apparence épouvantable de la créature avec une ou des formes animales. Je ne suis franchement pas convaincu, mais étant donné mon cas désespéré et cet épouvantard que j’avais sous la main, autant essayer. » La Serpentarde haussa les sourcils face aux informations fournies par sa cadette. Définitivement, Octavia et elle n’avaient pas les mêmes lectures. Un épouvantard pouvait donc servir à une forme d’introspection, Hestia n’aurait jamais deviné. « Je vois. » souffla-t-elle, un peu distraitement. Quelque part, ça faisait sens. Faire face à sa plus grande peur pour en apprendre plus sur soi, elle pouvait comprendre la logique. Par contre, ça ne lui donnait pas plus envie de faire la même chose qu’Octavia. Mais Hestia n’avait pas besoin de découvrir son patronus, ni d’apprendre à mieux se connaitre, elle laissait ça aux autres. Par contre, elle trouvait ça vraiment courageux de la part de la jeune Nott d’affronter son épouvantard de la sorte, surtout pour la première fois. Hestia savait que ce n’était pas un exercice facile, loin de là, alors elle lui proposa de sortir de la pièce, au moins pour laisser le temps à la jeune sorcière de découvrir son épouvantard seule. « Je n’ai rien à cacher sur ce plan, et si jamais je n’arrivais pas à le contenir, nous ne serons pas trop de deux pour l’envoyer bouler dans sa boîte. » Les deux Serpentardes se contemplèrent un instant avant que Hestia ne hoche la tête. C’était un véritable signe de confiance que lui accordait Octavia et elle saurait s’en montrer digne. Faire face à sa peur, ce n’était déjà pas simple, mais le faire avec un public, c’était encore plus complexe. « Tu peux compter sur moi. » Lui assura-t-elle. Et pour donner plus de poids à ses paroles, elle sortit sa baguette de sa poche pour la garder en main, prête à intervenir si Octavia en avait besoin.

« J’y vais. » Hestia lui aurait bien lancé quelques paroles d’encouragement mais ce n’était pas trop son truc, alors plutôt que de sortir des phrases toutes faites, elle lui adressa un signe de tête et un sourire assuré. Elle fit quelques pas en arrière pour laisser le champ libre à sa cadette. Elle ne voulait pas que sa présence la déconcentre, ou qu’elle se sente plus épiée que ce n’était déjà le cas. Et puis, la verte n’avait pas très envie que l’épouvantard capte sa présence et choisisse de se concentrer sur elle plutôt que sur Octavia. Hestia en avait déjà affronté, et au fond elle n’était pas non plus dérangée par l’idée qu’Octavia puisse voir sa peur la plus profonde, mais elles n’étaient pas là pour ça. Quelques secondes plus tard, la porte du placard s’ouvrit, dévoilant une petite main blanche, d’abord lentement, comme pour ménager son entrée. Et puis il y eut un bruit sourd et l’épouvantard surgit d’un coup, se dévoilant entièrement à la vue des deux sorcière. Une deuxième Octavia. Hestia l’observa avec une pointe de curiosité. C’était Octavia, mais en même temps, ce n’était pas elle. La copie était différente, plus pâle, presque maladive. Mais surtout, elle avait les yeux et la bouche cousus et ses cheveux s’accrochaient partout autour d’elle comme des tentacules. Hestia ignorait ce que cette image voulait vraiment dire pour Octavia, mais elle était clairement perturbante à voir. Les épouvantards étaient vraiment des créatures tordues. La Serpentarde arracha ses prunelles de la créature pour regarder la vraie Octavia. Celle-ci avait reculé et paraissait franchement perturbée par cette vision, en même temps il y avait de quoi. Hestia serra ses doigts sur sa baguette, prête à intervenir si sa camarade n’en avait pas la force, ce n’était jamais simple de contrer un épouvantard, elle le savait.

Les minutes filaient, l’épouvantard avançait, pas à pas, et Hestia commençait sérieusement à se dire qu’elle devait faire quelque chose quand Octavia leva enfin sa baguette. « Ridikulus ! » La Serpentarde laissa filer un soupir de soulagement en voyant l’épouvantard se changer en un tourbillon. Quelques secondes plus tard, c’était un renard qui se trouvait à sa place. Un animal d’un blanc éclatant, au poil touffu, qui tournoyait joyeusement dans tous les sens. Il n’avait plus rien à voir avec son apparence précédente, mais était certainement tout aussi lié à Octavia. Hestia fronça un instant les sourcils, se demandant si la théorie de la Nott avait fonctionné. Etait-ce là son futur patronus ? « Experliarmus. » L’animal se retrouva projeté dans l’armoire qui se referma sur lui et Hestia desserra ses doigts de sa baguette. « J’espérais que ce ne soit pas “ça”. » Doucement, la Serpentarde s’approcha de la jeune sorcière. Elle avait l’air ébranlée par la rencontre qu’elle venait de faire, ce qui était totalement compréhensible. Hestia se demanda si elle aurait dû prévoir un petit en-cas sucré pour s’assurer que sa camarade garde des forces, mais elle n’était pas du genre à penser à ça. Elle avait prévenu Octavia qu’elle était une piètre professeure. Peut-être que si leur séance était trop dure pour la sorcière, elle pourrait lui proposer une fiole de revigor. En attendant, elle s’interrogeait. « Un renard ? » Octavia ne voulait pas que son patronus soit cet animal ? Hestia ne comprenait pas trop. Il était vrai que certains animaux ne semblaient pas très adaptés pour faire des patronus. Sérieusement, qui avait envie de devoir sa défense à un patronus ver de terre ? Ca n’était pas très impressionnant comme patronus surtout face à une créature aussi terrible que les détraqueurs. Mais avec un renard polaire, Hestia ne voyait pas trop le problème.

« Cette confrontation n’était franchement pas une réussite. » Hestia fit la moue, décidemment elle ne comprenait pas la logique de la petite verte. « On m’a toujours dit douée de facilité, si bien que je suis incapable de surmonter une difficulté lorsqu’elle se présente. J’étais persuadée qu’un autre animal se cachait. » La Serpentarde fronça les sourcils face à la réaction d’Octavia. La jeune sorcière avait beau se cacher derrière une attitude détachée, sa frustration était palpable, son haussement d’épaules venait un peu trop tard. Clairement, le résultat n’était pas à la hauteur de ses attentes mais c’était peut-être bien là tout le problème, elle avait eu des attentes. Avec la magie, c’était souvent inutile d’espérer un résultat précis, elle préférait faire ce qu’elle voulait. La preuve. « Tu trouves vraiment que ce n'était pas une réussite ? » Demanda-t-elle en reprenant volontairement les mots de la jeune Serpentarde. Hestia voulait comprendre, surtout qu’elle était bien loin de partager cette conclusion mais en cet instant, elle savait que ce n’était pas elle qui important. Néanmoins, elle ne pouvait pas rester là sans rien dire alors qu’Octavia se critiquait sans raisons. Elle était là pour l’aider et s’il fallait commencer par l’aider à se montrer plus juste envers elle-même, alors elle commencerait par là. « Tu es bien dure avec toi-même, Octavia. Tu as affronté ton épouvantard, ton sortilège a fonctionné et il est enfermé dans son placard. » Enuméra-t-elle avant de désigner l’armoire du menton. N’était-ce pas là le but de l’exercice ? Affronter sa peur pour apprendre à mieux se connaitre ? De ce point de vue-là, Hestia ne trouvait pas qu’Octavia avait échoué. « Je ne sais pas où tu vois que ce n'est pas une réussite. Ce n’est pas parce que ça ne t’a pas semblé facile que tu as échoué pour autant. » En fait, pour une première face à un épouvantard, elle trouvait même que sa camarade s’en était bien sortie. « Franchement, si cet exercice t’avait paru facile, je me serais posé des questions. » Ajouta-t-elle en tentant un sourire en coin en direction de la verte.

Cet exercice ne s’était peut-être pas terminé sur le résultat qu’Octavia espérait, mais elle avait tout de même obtenu un résultat et Hestia trouvait ça vraiment encourageant. D’accord, elle n’avait pas eu de facilité, mais franchement qui en avait face à sa plus grande peur ? La Serpentarde aurait trouvé l’inverse étonnant, voire un peu perturbant. Ne pas avoir de difficultés face sa peur la plus profonde, ça ne pouvait pas être bon signe. Hestia ne voulait même pas savoir quels types de sorciers pouvaient avoir ces réactions-là, certainement des qui avaient de gros problèmes psychologiques. Ou alors aucune humanité. Après un instant de réflexion, la Serpentarde reporta son attention sur sa camarade. « Tu aurais voulu que ça soit un autre animal ? » Demanda-t-elle pour la pousser à s’ouvrir un peu. Et si c’était le cas, y avait-il vraiment une solution ? Si son patronus était un renard polaire alors ce n’était sûrement pas prêt de changer. Hestia savait que l’apparence des patronus pouvait se modifier suite à des chocs émotionnels ou des périodes de vie difficile, mais ça restait plutôt rare. Et surtout, elle ne souhaitait pas ça à Octavia. Son manque d’empathie avait des limites. « Si tu veux, tu peux réessayer, ou alors tenter de faire apparaître ton patronus. Peut-être que le résultat ne sera pas le même. » Hestia ne savait pas trop si elle devait y croire ou pas, après tout les sortilèges n’étaient toujours pas sa spécialité. Mais ça ne coutait rien d’essayer.

CODAGE PAR AMATIS


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Sam 17 Fév - 14:00


C'est quoi ta pensée agréable ?
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Après s’être admonester sans prendre de gant et sans vergogne, Octavia écouta les conseils et encouragements avisés d’Hestia, l’attention détournée, histoire de garder un semblant de dignité. L’exercice, bien que recherché, ne l’avait pas convaincu, elle peinait à voir le positif là où elle venait de décider que tout était négatif.
Le sortilège avait fonctionné, l’épouvantard enfermé. Un renard. Cet animal constituait-il l’unique emblème de sa personnalité ?
Hestia releva la difficulté de l’exercice. Octavia poussa un soupir à fendre l’âme. Elle n’aimait pas perdre ainsi que tous les ressentis assortis à la déception.
Foutu renard.
– J’espérais qu’il s’agirait d’un autre animal, en effet, déclara-t-elle, refusant toujours de regarder en face sa camarade.
Réessayer semblait encore la meilleure chose à faire, Hestia avait raison. La mort dans l’âme, Octavia acquiesça, refusant toutefois de recommencer le manège avec l’épouvantard. Pour mettre le sortilège du patronum en pratique, elle s’écarta d’Hestia pour libérer assez d’espace autour d’elle. Les fresques peintes au plafond semblaient soudainement beaucoup moins engageantes et inspirantes. D’ailleurs, Octavia trouva une ironie dérangeante dans ce décor fantastique, tournant à la dérision ce qu’elle considérait comme son échec.
Elle prit une profonde inspiration, la baguette suspendue dans le vide au bout de son bras mou. Enfin, elle bomba le torse, banda sa volonté et pointa sa baguette sur le vide pour prononcer :
– Expecto patronum.
Un filet argenté s’extirpa timidement sur sa baguette, s’étendant timidement comme si le temps ne comptait pas. Le filet s’élargit d’abord légèrement puis plus franchement, et les scintillement de l’argent devinrent plus clinquant. Une flaque informe finit par se créer, tremblotante dans le vide, se parant d’effet bleuté qui surpassèrent le scintillement intempestif capable de faire trembler un épileptique.
Octavia fronça le nez. La flaque argentée grandit.
La jeune serpentarde serra les dents et mit fin au sortilège. Non sans feindre l’agacement, elle lança sans attendre un nouveau sortilège, cette fois-ci en pensant très fort au renard polaire, cet animal totem ressurgit au fond d’elle-même, devenu sa forme animagus. Depuis un an qu’elle pouvait prendre cette forme, elle la connaissait par cœur. L’image du renard était très nette dans son esprit. Mais la flaque d’argent n’était qu’une lumière opaque suspendue dans les airs. Octavia abaissa sa baguette, le patronus informe s’évapora. Elle croisa les bras, toujours sans adresser un regard à Hestia.
– Ça n'a pas fonctionné !
Comme si Hestia ne l’avait pas remarqué.
Elle pouvait se souvenir d’un livre entier de cinq cent pages, se rappeler quel jour de la semaine tombait chacun de ses anniversaire depuis dix huit ans et ce, dans le désordre. Sans peine, elle rédigeait des parchemins entiers sur l’histoire des Gobelins trois siècles avant Jésus, allant de leur mode de reproduction jusqu’aux détails insignifiants de leur vie de famille. Mais elle était incapable, absolument incapable, de produire un patronus digne de ce nom.
Ce pourrait-il qu’elle posséda si peu de joie en elle pour déprimer son propre patronus ?
– Je te l’avais dit ! reprit-elle un peu sèchement.
Ce ton cassant s’adressait à elle-même. Elle regrettait d’avoir demandé son aide à sa camarade. Maintenant, non seulement elle ne savait toujours pas créer un patronus correct mais, qui plus est, elle se ridiculisait devant Hestia.

 

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Jeu 21 Mar - 20:48
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Octavia ◊ Hestia

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En matière de professorat, Hestia devait reconnaitre qu’elle avait une expérience proche du négatif. Non seulement elle ne s’était jamais essayée à un tel exercice, mais en plus elle n’en avait jamais ressenti l’envie. Bien au contraire. Chaque fois qu’elle voyait ses camarades faire n’importe quoi en cours de potions, elle avait davantage envie de leur plonger la tête dans leur chaudron que d’aller les guider et les conseiller. La Serpentarde n’avait ni la patience, ni la diplomatie, ni même l’envie en réalité, d’aider qui que ce soit. Si certains parvenaient à ne pas avoir envie de hurler après qu’un élève ait commis trois fois la même erreur stupide, c’était tant mieux pour eux. Hestia n’était absolument pas ainsi, et elle trouvait que ça aussi c’était tant mieux pour elle. Sa passion pour les potions était parfaitement individualiste, elle voulait travailler son art, pas le transmettre aux autres. Ce n’était pas qu’elle souhaitait garder jalousement tous ses secrets pour elle -bon, juste un peu- mais elle se fichait un peu trop des autres pour avoir envie de leur transmettre quoi que ce soit. Et puis elle avait mieux à faire. Alors il pouvait être surprenant de voir qu’elle avait accepté d'aider Octavia, surtout dans un domaine où, si elle ne manquait pas de potentiel, elle n'était pas la meilleure pour autant. Pourtant Hestia avait accepté, peut-être pour le défi ou juste parce qu'elle appréciait assez la petite Serpentarde pour avoir envie de faire un effort pour elle. Les questionnements de la Nott sur son indépendance et son futur avaient résonné en Hestia, elle s'était un peu reconnue en elle et en ses batailles intérieures. Alors quand Octavia lui avait demandé son aide, elle s'était contentée d'accepter. Bon, non sans l'avoir également prévenu que ce serait à ses risques et périls.

Ce fut en cet instant que les limites de la Serpentarde commencèrent à lui apparaître. Face à la frustration de sa cadette, elle était emplie d'incompréhension. L'exercice auquel venait de se prêter Octavia n'était pas simple, affronter sa peur la plus intime ne devait jamais l'être, encore plus avec une tierce personne dans la salle, mais Octavia avait réussi. Elle n'avait pas reculé face à sa crainte, elle avait rassemblé son courage et jeter le sortilège. La créature avait changé de forme avant de se retrouvée renvoyée d'où elle venait. Du point du vue de Hestia, c'était une réussite. Certes l'exercice n'avait pas paru simple pour la jeune verte, mais tout de même, le résultat était là. Sauf que du point de vue d'octavia, ce n'était pas une réussite et ça, très franchement Hestia ne le comprenait pas. En cause l'animal qui avait pris la place de son épouvantard, un renard polaire. « J’espérais qu’il s’agirait d’un autre animal, en effet. » La Carrow savait que nombreux étaient les sorciers qui attachaient beaucoup d'importance à l'apparence de leur patronus. Elle même avait envie de dire que ce n'était pas son cas, mais avec son patronus coyote elle savait qu'elle ne pouvait pas s'avancer sur ce sujet, il en aurait peut-être été autrement avec un autre animal, un animal qu'elle aurait jugé peu adapté à sa défense. Mais là, il s'agissait d'un renard alors elle ne voyait pas trop le problème. « Un renard, ça n’a rien de terrible. » Souligna-t-elle calmement. Franchement, il y avait pire. Le renard était un carnivore, un chasseur, un animal qui bénéficiait d’une réputation de rusé, pour un patronus c’était plutôt positif tout ça. Si Octavia s’était retrouvé face à un hamster ou, pire, une mouche Hestia aurait certainement pu comprendre sa frustration, mais là elle devait admettre que ce n’était pas le cas. Surtout qu’elle avait toujours eu l’impression que la jeune Nott était au-dessus de ce genre de considérations un peu futiles. Mais peut-être s’était-elle trompée à ce sujet.

Toute à son incompréhension, Hestia aurait bien interrogé davantage Octavia pour tenter de comprendre. Lui demander pourquoi est-ce que le renard était à ce point une mauvaise nouvelle pour elle, ce qu’il représentait à ses yeux, ce qu’elle aurait espéré obtenir à sa place. Mais non seulement la Serpentarde n’était pas exactement la plus curieuse des sorcières, mais elle n’aimait pas que cette curiosité lui tombe dessus. Alors elle doutait qu’Octavia apprécie beaucoup de la voir fouiner dans sa vie de la sorte. Ainsi Hestia préféra s’abstenir, elle était là pour aider la Nott, pas pour la forcer à lui parler, si elle souhaitait lui en dire plus, il fallait que cela vienne d’Octavia. En attendant, elles n’allaient pas rester là à entendre la Nott se lamenter. Hestia n’était de toute façon pas douée pour consoler les autres alors autant avancer. Si Octavia craignait que son patronus soit un renard, le mieux serait de s’en assurer en tentant de lancer le sort. Au hochement de tête de la Serpentarde, Hestia fit un nouveau pas en arrière pour lui laisser un peu d’espace. Elle s’efforça de ne pas l’observer avec trop d’insistance afin qu’elle puisse se concentrer au mieux. « Expecto patronum. » La brume qui s’échappa de la baguette de la verte ne prit pas la forme d’un animal, se contentant de rester dans un entre deux flottant que Hestia savait particulièrement frustrant. Elle arrêta de contempler le sortilège pour regarder la sorcière. Ses traits étaient tirés, ses sourcils froncés, tout dans son attitude dévoilait son agacement et d’ailleurs celui-ci pouvait même se sentir dans toute la pièce. A son second essai, Hestia ne fut pas étonné de voir que le sortilège n’évoluait absolument pas alors que l’irritation d’Octavia ne faisait que grandir de seconde en seconde. Certainement à raison pour les deux.

« Ça n'a pas fonctionné ! » Hestia fit la moue mais ne put nier. Effectivement ça n’avait pas fonctionné, par deux fois en plus. Ce qui faisait que ça devenait difficile de mettre ça sur le coup du premier essai. La déception et l’exaspération d’Octavia étaient palpables et firent soupirer la Serpentarde. C’était là que ses lacunes se faisaient le plus sentir, ni empathique, ni particulièrement diplomate, Hestia savait qu’elle risquait à tout moment de s’embourber dans une situation bien délicate. Elle avait prévenu Octavia qu’elle n’avait rien d’un professeur, et là ça se voyait. « Je te l’avais dit ! » Face à l’attitude butée de la petite verte, Hestia dû d’abord se retenir de rouler des yeux, puis se souvenir qu’elle avait en face d’elle -enfin tout était relatif puisqu’Octavia ne la regardait pas- une sorcière plus jeune et qui n’avait pas l’air d’avoir souvent été confrontée à des échecs. Ah, c’était ça les petits génies, la moindre défaite devenait une véritable montagne insurmontable. Tout le monde savait pourtant que le sortilège du patronus était difficile à maitriser et que si chacun se vantait volontiers de sa réussite, tous les essais qu’il avait fallu faire pour en arriver à ce résultat étaient tu. « C’est sûr que si tu pars avec cette attitude, ça ne va pas fonctionner. » Lança-t-elle, peut-être un peu plus froidement qu’elle ne l’avait escompté. Il fallait dire que l’attitude d’Octavia n’était pas vraiment encourageante, et que Hestia n’était pas non plus la personne la plus chaleureuse au monde. Si la jeune sorcière s’attendait à un câlin et des encouragements, c’était complètement loupé. D’ailleurs, ça aurait été bien mal connaître la Carrow et depuis le temps, ça aurait été étonnant d’Octavia. Néanmoins, ce n’était pas parce que Hestia jugeait que l’attitude de la Nott n’était pas pour l’aider, qu’elle allait laisser tomber comme ça. « Sur quoi tu t’es concentrée pour faire apparaitre ton patronus ? » Demanda-t-elle, son ton revenu à la normale bien que toujours un peu directif. Oh, ce n’était pas bien difficile à imaginer, il suffisait de se rappeler ce qu’il s’était passé juste avant avec l’épouvantard. « Sur combien tu étais déçue ? Combien tu ne voulais pas voir apparaitre ce renard ? Sur l’échec que c’était ? » Ce n’était que des suppositions mais Hestia se doutait qu’elle n’était pas bien loin de la vérité. Il suffisait de se tenir proche d’Octavia pour sentir l’air vibrer de sa frustration. En tout cas, ce n’était pas en pensant ainsi qu’on faisait apparaitre un patronus et ça, tout le monde le savait. « Je te croyais plus maline que ça, Octavia. » Ajouta-t-elle dans l’objectif pas vraiment caché de piquer l’égo de la verte et de la pousser à réagir.

Le truc, c’était qu’il ne fallait pas non plus pousser Octavia à simplement claquer la porte. Hestia le savait, l’envie d’abandonner et de fuir devait être forte. C’était tellement plus simple d’ignorer ses échecs que de les confronter. Mais si elle était là, si la Nott lui avait demandé son aide, c’était justement pour éviter que ça se passe ainsi. Tout en cherchant un autre angle d’attaque que la provocation -qui ne pouvait fonctionner que jusqu’à un certain point, surtout avec les Serpentards- Hestia fit quelques pas pour revenir dans le champ de vision d’Octavia. Elle se fichait bien de son air désespéré ou de l’éclat de déception dans ses prunelles, Hestia n’était pas là pour la juger et elle espérait bien que sa camarade en avait conscience. « Tu te souviens de l’état d’esprit dans lequel tu étais quand tu t’es présentée aux essais pour le poste de batteur en septembre ? » Demanda-t-elle après un instant de réflexion. Concentrée, volontaire, méthodique. Motivée. C’était ainsi que Hestia avait vu débarquer Octavia aux essais. Elle avait été satisfaite de la voir se présenter sur le terrain ce jour-là, elle savait que la verte désirait le poste de batteuse depuis longtemps. Au milieu de tous les autres qui étaient venus, Octavia s’était démarquée, et ça avait été évident pour tout le monde. « C’est ça qu’il faut que tu retrouves. Et comment tu t’es sentie quand tu as appris que le poste était à toi ? C’est ce souvenir-là qu’il faut que tu aies en tête pour faire apparaitre ton patronus. » Même si la verte n’était pas une adepte des explosions de joie, Hestia la connaissait maintenant assez bien pour savoir que l’éclat satisfait dans ses prunelles avait été bien plus intense que d’habitude. Octavia avait obtenu ce qu’elle avait désiré, ce pour quoi elle s’était battue et ça n’avait pu que la rendre heureuse. C’était ça qu’elle devait avoir en tête pour faire apparaitre son patronus, pas ses déceptions. La Carrow ignorait beaucoup de choses de la vie de sa cadette et des moments de joie qui avaient pu la ponctuer -même si en tant que sang-pur elle pouvait en deviner les contours- mais cet instant-là, cette victoire sur le terrain de Quidditch lui paraissait assez significative pour l’aider à former son patronus. Néanmoins, il restait un dernier point à prendre en compte et Hestia ne l’oubliait pas. Certainement le point le plus bloquant pour Octavia au vu de ses réactions depuis le début. Hestia prit une inspiration et croisa le regard de sa camarade avant de se lancer. « Le renard n’est peut-être pas l’animal que tu espérais voir apparaitre, mais si tu veux vraiment maîtriser ton patronus, il va falloir que tu fasses la paix avec lui. » Un exercice peut-être délicat, même si Hestia s’interrogeait toujours sur les raisons, mais qui lui semblait nécessaire si Octavia voulait avancer.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Octavia Nott
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Sam 20 Avr - 14:09


C'est quoi ta pensée agréable ?
feat Hestia Carrow

Pour sûr, le renard n’avait rien de terrible, tant au sens propre qu’au sens plus glorieux. Octavia peinait à s’avouer les raisons de sa déception, du moins s’évertuait-elle lâchement à les éviter. Mais Hestia n’avait pas l’intention de la laisser fermer les yeux pour s'apitoyer sur son sort. Pour sûr, ce qui allait suivre retentirait dans son esprit pendant longtemps. La vie n’était pas qu’un long fleuve tranquille, il fallait apprendre et accepter de faire dévier la rivière de son lit.
Aux premières remarques d’Hestia, Octavia se rembrunit, comme une enfant gâtée. Consciente de l’absurdité de son comportement, l’adolescente refusait de jouer les élèves dociles et attentionnée. Une réaction, il fallait l’avouer, totalement paradoxale par rapport à la demande qu’elle avait elle-même formulée auprès d’Hestia. Finalement, c’était bien Hestia qui remplissait correctement sa part du marché et Octavia, quant à elle, jouait les petites filles capricieuses. Sur quelle pensée avait-elle bandé sa volonté pour espérer former son patronus ?
– Une part de tarte au citron meringuée, maugréa-t-elle, les dents serrées, consciente de l’absurdité de cet aveu.
Ce n’était pas faute d’avoir médité sur la question. Mais depuis trois ans, sa vie, son quotidien volaient en éclat, et elle ignorait totalement à quel bout elle devait regarder.
Alors comme ça elle la croyait plus maline que ça ? Octavia détourna un peu plus la tête, vexée. Ce n’était pas de sa faute si tout le monde aimait raconter qu’elle était rusée !
Rusée. Comme une renarde.
Hestia se campa devant elle pour lui poser une nouvelle question. Les traits du visage de la jeune fille se détendirent. Elle se souvenait parfaitement du pas déterminé avec lequel elle était arrivée ce jour-là aux sélections. Pour sa dernière année à Poudlard, une opportunité unique se présentait à elle : Dimitrov parti pour le monde des adultes, désormais le poste de batteur était libre, enfin ! Une opportunité qu’elle était prête à cueillir.
– Le poste me revenait, c’était couru d’avance ! admit-elle, de mauvaise foi. J’allais forcément l’emporter sur les gros bras en guimauve. Ils avaient tout dans les biceps et rien dans le balais !
Octavia arbora un petit air condescendant, mais dans son palais mental, tous ses neurones s’activaient. Même si toutes les chances étaient de son côté, il existait toujours cette part infime qui appartenait au doute, cette étincelle rappelant à la réalité, les 1% de manque de confiance en elle. Alors, quand elle apprit la bonne nouvelle, tout son être fut en émoi. Elle en oubliant les blagues de mauvais goût de la part de ses camarades dont, plus que jamais, elle était victime, malgré l’insigne de préfet qu’elle portait. Elle oublia l’espace d’un instant les manigances dans l’ombre de Joshua et Mamma qui pouvait lui tomber sur le nez à tout moment. Son père, sa naïveté folle, l’assurance qu’il allait se faire écraser, plus rien n’existait. Ce sentiment, elle l’avait ressenti l’année derrière aussi, quand sous l’éclairante voix du professeur Macfusty elle s’était transformée, pour la première fois, en renard. Lorsqu’elle revêtait sa peau animale, les soucis disparaissait. Elle voulait devenir animagus pour fuir la réalité, et la réalité lui avait offert une fuite. Alors, elle répondit à une question en différée, en toute honnêteté :
– J’aurai préféré, cette fois, un animal plus combatif.
Certainement était-ce cela dont elle avait le plus besoin. Du courage, de la force pour l’aider à combattre. Mais les formes de combat étaient nombreuses, n’était-il pas ? Octavia prit une profonde inspiration, décroisa les bras et tendit sa baguette.
– Expecto patronum !
Un fils argenté s’extirpa de sa baguette pour s’épaissir en une épaisse fumée qui sembla soudain rétrécir et se moduler pour finalement laisser apparaître un tout petit renard à la queue particulièrement panachée. Un halo bleu l’entourait, il était autrement plus mignon qu’elle avait fait apparaître tout à l’heure pour se débarrasser de l’épouvantard. Octavia sautilla sur ses pieds.
– J’ai réussi. J’AI REUSSI !
Le patronus renard s’en léchait bien les pattes. Pour un peu Octavia aurait serrait Hestia dans ses bras mais elle n’était pas vraiment accoutumée à ce genre de rapprochement et préféra s’abstenir.
Qu’importe…
– J’ai enfin réussi !

 

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