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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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J'allais tous les soirs faire la fête et c'était pas trop mal [Ennis] :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres
Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mar 27 Juin - 20:40
J'allais tous les soirs faire la fête et c'était pas trop mal
ft. Ennis
Une soirée, ça faisait longtemps que Doryan n'était pas allé en soirée, ça faisait quoi une semaine, voilà oui, c'était exactement ça une semaine, c'est particulièrement long une semaine. Ces derniers temps, il sortait un peu plus. La pause avait assez duré, disons aussi que c'est bien plus simple de sortir et se laisser aller lorsque la peur de se faire buter par son ex a disparu. En plus, à force de moins sortir, il allait perdre son bagout et ça, ça n'était pas possible. Surtout que son bagout il en avait eu besoin et il en aurait encore besoin rapidement. Il faut dire qu'il avait mis la barre très haute, Ennis, c'était avec Ennis que Doryan avait décidé d'aller en soirée. Ça aurait sûrement été plus simple de proposer à ses collègues ou à Charly, même Olivia c'est dire. Mais, Doryan était un homme de défi, la facilité ça n'était pas pour lui. Ennis avait toujours la tête du gars qui va à un enterrement, alors oui, c'est vrai l'actualité poussait à la déprime, des morts par ci, des blessés par-là, une guerre qui s'éternisait sans que personne n'ait la sensation que les choses avançaient. Pour autant, Doryan songeait que mettre sa vie en pause, ça n'était pas une bonne idée, il fallait vivre. Il venait de l'expérimenter pendant quelques mois et il ne recommandait à personne. C'est pour ça il fallait qu'il vienne en aide à Ennis, le faire sortir de la monotonie du Quartier Général, ce n’était pas l'endroit le plus fun du monde, sans oublier la règle tacite, que Doryan ne respectait pas le moins du monde, toujours faire la gueule. Ça c'est bien un truc qu'il n'avait jamais compris, les gens avaient quand même tendance à faire une tête de six pieds de longs pour rien et pour ce qu'il avait en tête, Doryan n'avait jamais vu Ennis sourire. C'est pour ça qu'il avait un plan, petit un réussir à le convaincre de sortir dans un bar avec lui et petit deux, une fois qu'il aurait réussi cette étape cruciale, il faudrait qu'il lui trouve une fille avec qui finir la nuit. La vie est toujours plus simple lorsqu'on passe la nuit avec une fille... et surtout, très important ne pas se mettre en couple, ça sert à rien, c'est nul ça attire les problèmes d'être en couple

Contrairement à ce que Doryan avait cru en premier lieu, Ennis n'avait pas été trop réfractaire quant au fait de l'accompagner dans un bar. Lui qui avait prévu tout un tas d'argument, pas forcément toujours géniaux, voilà qu'Ennis lui machait le travail en acceptant direct. Le sourire de Dory en disait long sur sa joie à l'idée d'avoir réussi si facilement, ça et le fait d'avoir un compagnon de beuverie, bien entendu, il n'avait aucun doute sur le fait qu'il arriverait à lui arracher quelques sourires et qu'il lui ferait passer un bon moment... les moments sont forcément bons lorsqu'il y a de l'alcool dans les verres. Le rendez-vous fut donc donné, 20h au bar, ça laissait à chacun le temps de rentrer chez soi après une journée passée dans les locaux du Blood Circle et de prendre une douche. Doryan profita de ce laps de temps pour sortir sa chienne. OK picoler c'était important mais la chienne subissait un peu et alors s'il y a bien un truc qu'il ne fallait pas faire, c'était ramener Belle. Alors oui, sur le principe avoir un chien ça aide avec les filles, en plus Belle savait y faire pour se faire apprécier, tel chien tel maître, n'est-ce pas ce qu'on dit ? Le problème c'était derrière pour concrétiser, beaucoup plus difficile. Enfin difficile, disons que Doryan ne voulait pas ramener de filles chez lui. Une petite voix sournoise lui souffla Soledad oui, c'était vrai, sauf Soledad, ça ne lui avait jamais posé problème de ramener Soledad. En dehors de Soledad, il préférait évider et comme ce n'est pas évident d'imposer son chien chez les autres, il valait mieux laisser Belle à l'appartement. Elle en profiterait pour dépiauter sa peluche et mettre de la ouate de partout, un programme de folie.

Lui qui était souvent en retard avec les gens qu'il connaissait, Jonas pouvait en témoigner, cette fois-ci, il arriva à l'heure et ce pour une bonne raison, il craignait que s'il arrive en retard Ennis en profite pour repartir, quel sacrilège ce serait tout de même, louper l'occasion de boire un verre en bonne compagnie. Bon, bien sûr Ennis aurait pu ne pas venir du tout, obligeant Doryan à devoir se faire des potes rapidement mais par chance ça ne fut pas le cas, Ennis se pointa. Aussitôt Doryan l'attira vers une table, une table pas du tout choisie au hasard, proche d'une table de filles, sans le moindre gars et ça, c'est toujours bon à prendre. Ils sauraient dans quelques minutes, après quelques verres d'alcool si elles avaient envie de tchatcher avec leurs voisins de tables, pour l'instant la priorité c'était « Tu veux boire quoi ? Est-ce qu'on prend des trucs à manger aussi? » Bah ouai c'est toujours important de manger. Doryan pencha la tête en le regardant, il avait l'air comment dire, pas le type le plus heureux du monde à l'idée de se retrouver ici. Le délire, Doryan l'emmenait vers l'endroit le plus sympa du monde, les distances entre les tables étaient réduites, pratique pour se faire des amis et c'est exactement ce qu'il fallait à Ennis... après un verre, ça irait mieux voilà, c'est ce qu'il fallait se dire.

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Ennis O'Callaghan
Ennis O'Callaghan
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Mer 19 Juil - 3:12

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Novembre 2021


Ennis maintient la porte entrouverte le temps d'inspecter le contenu de ses poches. Quand il fut sûr d'avoir ses clés, il laissa la monture en bois se refermer derrière lui dans un claquement sourd. Alors que le gravier crépitait bruyamment sous ses pas, il n'en perçut qu'un son lointain. Même les passants qui se pressaient dans la nuit de Londres, il n'en devinait que les contours incertains. Le visage engoncé dans la capuche de sa veste, il laissait machinalement son regard suivre le mouvement de ses pas. Si ses yeux se posaient ci et là sur les plaques des rues à déchiffrer et les silhouettes à esquiver, ses pensées étaient toutes tournées vers celui avec lequel il avait rendez-vous.

Doryan Rosebury était un grand brun enjoué à la beauté classique qui traînait toujours avec lui un dalmatien aux mêmes traits naïfs. Bien sûr, il ne fallait pas oublier le point le plus important et qui n'était pas sans influencer l'opinion qu'Ennis s'était forgée de lui. Doryan faisait partie du BC. S'il ne tenait pas lui-même des propos extrêmes sur les sorciers, ou du moins publiquement, à l'inverse de certains qui ne se gênaient pas pour revendiquer haut et fort l'exécution immédiate de toutes personnes ayant de près ou de loin rapport à la magie, il restait néanmoins contre cette population, qu'il voyait d'un mauvais œil, supposément depuis une succession de mésaventures dont Ennis ne connaissait pas tous les tenants et les aboutissants. En bref, il restait un ennemi. Or, depuis l'attentat de septembre, Ennis avait bien compris qu'il n'avait pas encore toute la confiance de Deirdre. S'il voulait avoir une chance de se faire une véritable place au sein de l'organisation pour détourner certaines de leurs attaques, il fallait qu'il donne davantage de sa personne. Participer à certaines réunions au sein du quartier général ne suffisait plus. Il était temps de fréquenter ses "camarades" en dehors des enceintes mortifères des sous-sols du BC. Et pour cela, quoi de mieux qu'un tête-à-tête avec le pompier de service, qui plus est le frère d'une des têtes fortes du BC. Plus inoffensif et moins inaccessible que son frère, Doryan semblait un bon moyen pour obtenir quelques informations sans soulever les soupçons. Alors, quand Doryan lui avait proposé de prendre un verre dans l'un de ses bars de prédilection, Ennis avait sauté sur l'occasion. Il n'était pas certain de comprendre les motivations de son "confrère" avec lequel il n'avait eu jusqu'à présent que de brefs échanges formels. Un piège ? Il avait du mal à imaginer ce grand type souriant être à l'origine d'un interrogatoire secret ou d'une machination de toute sorte. Simple curiosité ? Ennis et Doryan ne semblaient pourtant rien avoir en commun. Il avait beau ne pas connaître tous les détails de la vie de son futur camarade de boisson, Ennis savait la réputation de séducteur de Doryan. Une aptitude qui n'avait jamais été celle du jeune Irlandais. Non pas qu'il portait un regard moralisateur sur ces fameux coups d'un soir dont Doryan semblait adepte, pratique à laquelle il s'était lui-même quelques fois essayé, mais toujours avec un certain ennui. Ces rencontres-là, furtives, superficielles, altérées par l'ébriété générale, ne lui procurait pas beaucoup de plaisir et, pire, le laissaient toujours avec un désagréable sentiment de solitude. Sans explication apparente, Ennis n'avait pas cherché plus loin et avait accepté sans broncher l'invitation de Doryan. Il avait affecté un air nonchalant, comme si cette proposition lui était tout naturelle.

Quand il rentra dans le bar, Doryan était déjà arrivé. Il le rejoignit dans un enfoncement de la salle où Doryan le tira jusqu'à une table adjacente à un groupe de filles. Ennis prit place à la table, tandis que Doryan lui adressait un large sourire complice. La démarche lui sembla si grossière, si peu subtile, qu'il en fut immédiatement agacé. Mais il s'efforça de rester calme, gardant son visage impassible. Après avoir rapidement examiné la carte, il rétorqua :  « Je vais prendre une pinte de Murphy's Stout's. Pourquoi pas une planche ? » En réalité, Ennis n'avait absolument pas le cœur à manger. Il était tout entier concentré à analyser la situation dans laquelle il se trouvait. Il devait à tout prix trouver un moyen d'orienter naturellement la conversation sur les activités du BC, mais la table voisine à laquelle Doryan lançait des regards furtifs depuis leur arrivée risquait de compliquer l'affaire. Très vite, Ennis aperçut le regard légèrement perplexe de Doryan. Merde, c'est vrai qu'à force de réfléchir, il avait presque oublié de sourire depuis qu'il était arrivé. Glanant quelques commentaires positifs sur le bar, il emprunta l'air le plus enjoué qu'il put. Puis, il se concentra un instant sur Doryan. De sa part, il ne ressentit que des sentiments diffus d'enthousiasme et d'excitation, comme s'il s'était lancé un défi. Bon. A priori, pas le genre d'état dans lequel on se trouve avant d'entamer un interrogatoire., se dit-il. Il pouvait laisser tomber sa paranoïa un instant. De toute évidence, Doryan semblait ici pour s'amuser. Ennis n'avait pas le choix, s'il voulait survivre à cette situation, il fallait qu'il s'adapte à la situation. Le jeune Irlandais invita Doryan à trinquer et, d'une traite, avala la moitié de son verre. Les notes de chocolat noir et de camarades qui infusèrent son palais eurent un effet réconfortant. Il put même esquisser un sourire à demi sincère. S'il voulait discuter avec Doryan avant que celui-ci parvienne à inclure le groupe de filles, il ne fallait pas qu'il perde de temps. Tout au long de leur échange, il tenterait de lire la sincérité de ses propos à travers ses émotions. Faible indice, mais c'était mieux que rien. « Merci pour l'invitation, tu viens souvent ici ? C'était une bonne idée de se voir en dehors du BC. D'ailleurs, je ne crois pas t'avoir déjà posé la question, tu y es entré quand ? » Bon. Pas terrible comme première approche, mais il fallait bien qu'il commence quelque part. La retenue de Doryan au sein du BC avait plusieurs fois attiré l'attention d'Ennis. Il pensa qu'il serait judicieux d'en apprendre plus sur son positionnement vis-à-vis de cette guerre. Après tout, il avait choisi comme profession de risquer quotidiennement sa vie pour sauver celles de parfaits inconnus. Finalement, Ennis se dit que le plus simple était encore de jouer la carte de la maladresse et de la curiosité mal placée. Plus c'est gros, plus ça passe. Ce n'est pas ce qu'on dit ? « J'ai entendu dire que tu as eu de sacrés déboires avec des sorciers ? », lança-t-il avec légèreté avant de reprendre une gorgée de bière. Il balaya brièvement le bar du regard en espérant avoir simplement l'air de faire la conversation.
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Doryan Rosebury
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Sam 29 Juil - 23:20
J'allais tous les soirs faire la fête et c'était pas trop mal
ft. Ennis
Si le choix de la boisson fut rapide pour tous les deux, celui de la nourriture était toujours un peu plus problématique. Rien de grave bien sûr, c’est juste que Doryan ayant une sœur végétarienne, il se posait toujours des questions sur ce que les gens mangeaient. Ça ne se voyait pas vraiment sur la tête des personnes leur régime alimentaire et ce n’était pas plus mal comme ça. Si le plateau de charcuterie mêlé à du fromage lui faisait de l’œil, le fait qu’Ennis ne soit pas forcément le type le plus enjoué de la terre à l’idée d’être ici, ce qui laissait Doryan un peu perplexe. Comment pouvait il ne pas être heureux alors que c’était certainement le meilleur endroit de tout Londres et de loin ? C’est une bonne question. Afin de ne pas faire de fausse note, Doryan décida de prendre un bol de chips triangulaires accompagné de guacamole. En temps normal, il aurait pris au fromage mais dans le doute, mieux valait il prendre un truc à l’avocat avec des épices. Les boissons arrivèrent rapidement, ainsi que le bol, ce qui était une très bonne chose, étant donné qu’il avait faim. Si Ennis se concentra sur sa bière, Doryan grignotait des chips, c’est fou ce que ça piquait… et après certaines personnes disaient que la gastronomie anglaise n’était pas la meilleure, les autres passaient leur temps à mettre du piment dans leurs plats, ça n’était pas mieux. Il adressa un sourire à Ennis qui le remerciait, oh il n’y avait pas de quoi le remercier, passer une soirée dans un bar, c’était toujours un plaisir pour Doryan… surtout depuis qu’il n’avait plus la trouille que Soledad débarque pour le tuer ainsi que tous les témoins. « Je venais souvent avec » comment définir Soledad, la logique aurait voulu qu’il dise mon ex ou même ma petite amie mais c’est le genre de sujet qu’il n’avait pas envie d’aborder, les gens posaient des questions et c’est fou mais parler de Soledad à des membres du Blood Circle, c’était un plan de merde « une amie mais on se voit un peu moins maintenant. » Quel doux euphémisme. Afin que la question tu n’y vas pas sans elle ne soit posée, il compléta ses dires « Je sortais un peu moins ces derniers temps, je me mettais un peu plus de garde au travail. »

A lui de se faire sa propre idée du pourquoi, ce n’est pas comme si les raisons manquaient, entre les sorciers qui voulaient buter tout le monde, les types sans pouvoirs complètement zinzins qui voyaient des sorciers partout et qui provoquaient des accidents et les interventions de bases, Doryan était bien occupé. En prime, comme Belle avait été en « vacances » chez ses parents et qu’il n’avait plus de copine, il avait eu plein de temps libre, quelle joie. Il partageait la façon de voir les choses d’Ennis, se voir en dehors du Blood Circle était beaucoup plus agréable « Les gens sont souvent sous tension au quartier général. » Ca devait être lié au lieu, tout le monde semblait plus solennel, les traits étaient souvent fermés, il valait mieux venir ici, les gens étaient toujours plus souriants. « Je suis rentré au deuxième semestre de l’année 2019. » L’année 2019, le tournant dans la vie de Doryan, quelle découverte catastrophique, les sorciers existaient. Certainement le second plus gros choc de sa vie, il en gardait un mauvais souvenir et devoir se battre pour avoir le droit de vivre c’était quelque chose qu’il n’aurait jamais imaginé devoir faire, c’était étrange et pas excessivement plaisant pour être honnête. Il était formé à sauver des vies, c’est ça qui le faisait vibrer et qui lui donnait envie de se lever le matin, ça et… coucher avec les filles, bien sûr. Ce n’était pas complètement ça ces dernières années

Un soupir sincère accompagna la question d’Ennis « Tu ne crois pas si bien dire. » Comment expliquer les choses sans passer pour un traître ? Il hésita quelques instants, ne sachant exactement comment organiser ses pensées. « Je suis le genre de personnes qui pour qu’une leçon de la vie rentre a besoin de se prendre plusieurs fois des coups. J’ai eu des déboires parce que je manque de prudence, je suis parti du principe que la peur des sorciers et des sortilèges n'aidait pas pour une bonne entente. » Chose avec laquelle il était toujours d'accord, ce n'était pas en se foutant sur la tronche que les relations pouvaient s'apaiser, en règle générale bien sûr. « Je pensais qu'on pouvait vivre en bon intelligence si on se donnait la peine.  » Ils parlaient la même langue, pouvaient rire des mêmes choses, son cœur se serra face aux souvenirs. Il observa les alentours, prudent « J'ai essayé les réunions pour apprendre à vivre ensemble. » Il avait essayé de libérer un sorcier dans les locaux du Blood Circle et il était bien conscient que si le sorcier ne l'avait pas attaqué, il aurait continué mais, il y a des choses qui ne se disent pas, surtout à un membre de cette même organisation. « J'ai fini par comprendre que la paix n'est possible que si les deux camps la veulent. » Il avait aussi appris autre chose, les sorciers savaient se faire passer pour des gens sans pouvoir, ils pouvaient s'intégrer à merveille au milieu des gens sans faculté magique, pas facile de gagner lorsque l'ennemi est invisible. Ça aussi, il ne le dirait pas parce que ça indiquerait qu'il savait de quoi il parlait et il n'avait pas envie que quelqu'un enquête sur les fréquentations actuelles ou passées de Doryan, le risque étant de remonter jusqu'à Soledad. Cette idée de lui attirer des ennuis lui déplaisait au plus haut point et en même temps le fait d'être loyal envers une sorcière, il se rendait bien compte que c'était problématique. Il ferait avec, n'ayant pas vraiment le choix de toute façon, c'était trop tard pour être insensible à son sort. Il se doutait que c'était la même merde du côté de Soledad, pas sûr que ça le console de savoir que le seul lien qui les liait encore c'était le fait de se protéger mutuellement alors qu'ils savaient très bien qu'ils combattaient pour des camps différents. Afin de songer à autre chose qu'à cela, Doryan attrapa une chips qu'il trempa exagérément dans la sauce. Avant de la porter à sa bouche, il regarda Ennis « Et toi, quelle est la raison pour laquelle tu as rejoint le Blood Circle. » Pour ce qu'il avait pu constater au fil des discussions, il existait deux types de profils, le sien - et celui de sa fratrie - des gens qui avaient eu des problèmes avec les sorciers, le second semblait être  celui de militaires, de personnes habitués à recevoir des ordres et à qui on avait dit - à raison attention - que les sorciers étaient à  l'heure actuelle le plus gros danger. Bon il devait y avoir la catégorie sadique de première qui aime tuer et qui se satisfaisaient d'être autorisé à le faire en toute impunité mais eux, Doryan préférait oublier qu'ils existaient. Quelles étaient les motivations d'Ennis pour rejoindre cette cause?


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Ennis O'Callaghan
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Mer 1 Mai - 22:39

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Novembre 2021

« Je venais souvent avec une amie mais on ne se voit un peu moins maintenant. » Ennis devina l'hésitation dans la voix de Doryan en même temps qu'il sentit un léger changement d'humeur. À l'évocation de cette amie que l’anglais semblait si hésitant à mentionner, le gaélique ne put s'empêcher de se demander de qui il s'agissait et qu'elle place elle tenait exactement dans la vie du brun. Malgré sa curiosité, il garda pour l’instant cette question scellée derrière ses lèvres, jugeant qu'il était trop tôt pour l'interroger sur un sujet qu'il semblait clairement vouloir éviter. « Je sortais un peu moins ces derniers temps, je me mettais un peu plus de garde au travail. » À nouveau, l'irlandais se demanda ce qui avait entraîné ce changement d'habitude. Y avait-il un rapport avec l'amie qu'il venait de mentionner ? Très probablement. Aborder la vie intime du jeune homme aurait pu être un bon angle pour gagner sa confiance et percer ses potentiels secrets. Mais il n'était pas question de brûler les étapes. Comme un félin à l'approche d'une proie inconnue, Ennis devait avancer avec précaution dans la conversation. Fort heureusement pour lui, la patience n'avait jamais été son point faible. Il choisit une approche qu'il estima moins risquée. « Je te comprends, c'est la même chose pour moi. Entre le travail et le BC, je n'ai plus vraiment le temps de sortir. » Cette réplique fit intérieurement sourire Ennis. Ok, sa double vie au sein du Blood Circle et de l’ordre, ajouté aux heures passées au lycée, ne lui laissaient pas beaucoup de temps libre. Mais force était de constater que "sortir" dans des bars n'avait jamais été pour lui une activité de prédilection. Il choisissait toujours la solitude au bruit, la densité des livres à la superficialité des conversations avinées. Que cela l'empêchait de connaître la richesse d'une vie sociale diversifiée, il ne voulait pas y penser. Derrière ce rire intérieur, se cachait un rictus plus conscient de ce qu’il manquait qu'il n'aurait voulu l'admettre. « J'imagine que ça dû être pas mal mouvementé ces derniers temps à la caserne. Ce que tu dois voir ne doit pas être facile tous les jours...  », glissa-t-il en laissant sa phrase en suspens.

« Les gens sont souvent sous tension au quartier général. » L'empathe se contenta tout d'abord d'acquiescer en laissant échapper un rire. « C'est une jolie façon de le formuler. La méfiance semble un critère de sélection pour entrer au BC. », ironisa-t-il. Simple tour de passe-passe qui avait déjà prouvé son effectivité dans le passé et qu'Ennis espérait encore opérant : mettre en dérision la méfiance, plus que légitime dans un tel contexte de guerre, qu'ils ressentaient très probablement l'un pour l'autre, afin de désamorcer cette question et in fine, gagner la confiance de son interlocuteur. 

« Je suis rentré au deuxième semestre de l’année 2019. » Cette information figurait déjà dans la clé usb qu'Ennis conservait prudemment sous une latte de son appartement, et dans laquelle se trouvait un ensemble de fichiers résumant tout ce qu'il avait réussi à savoir sur le BC et ses différents membres, de la plus forte tête, au dernier membre à s’être joint à la fête. Toutefois, il n'en connaissait pas la cause. « Ah bon ? Pourquoi si tard ? Ta famille n'y est-telle pas depuis sa création ? », questionna-t-il avec une légèreté feintée, laissant traîner un regard à la fois évasif et curieux sur leurs voisines. 

« Tu ne crois pas si bien dire. » À nouveau, Ennis put sentir de la part de Doryan ce qui ressemblait à de l'hésitation. « Je suis le genre de personnes qui pour qu’une leçon de la vie rentre a besoin de se prendre plusieurs fois des coups. J’ai eu des déboires parce que je manque de prudence, je suis parti du principe que la peur des sorciers et des sortilèges n'aidait pas pour une bonne entente. » Ennis ne put réprimer un froncement de sourcil. Il était étonnant d'entendre de tels propos de la part d'un Rosebury. « Je pensais qu'on pouvait vivre en bonne intelligence si on se donnait la peine. » Le gaélique acquiesça distraitement, essayant de décrypter les émotions de l'anglais tout en dissimulant son étonnement grandissant. Doryan Rosebery ne semblait pas partager la fureur aveugle de certains membres du Blood Cirlce envers les sorciers. Si l'idée était déjà surprenante, l'entendre exprimée de vive voix était encore plus déconcertant. Ennis avala une gorgée de bière pour se donner quelques secondes de réflexion. Il chercha une formulation qui lui permit de naviguer entre l’envie de gagner la confiance de Doryan et  la nécessité de protéger sa couverture. Il reposa son verre sur le bois tâché de la table, sans lâcher des yeux les bulles qui remontaient à la surface du liquide doré. Puis, relevant les yeux vers le brun, déclara avec une fausse désinvolture : « Je suis complètement d'accord avec toi. Ce qui est dommage, c'est que cela semble une pensée de moins en moins répandue. »

Une vague de tristesse serra soudain la gorge de l'empathe ; la conversation avait éveillé quelque chose de douloureux chez Doryan. Ennis inspira profondément pour se rappeler que cette tristesse ressentie n'était pas la sienne. Il suivit le regard prudent du brun. « J'ai essayé les réunions pour apprendre à vivre ensemble. » Décidément, Ennis avait peut-être mal jugé l'anglais.« Comment ça s'est passé ? » Il formula cette question sans artifice ; il était sincèrement intéressé par la réponse. Avec Deirdre qui gardait toujours un oeil suspect sur lui, l’espion ne pouvait se permettre de participer à ces réunions que sa sœur regardait tacitement comme de la trahison pro-sorcière. « J'ai fini par comprendre que la paix n'est possible que si les deux camps la veulent. » Ennis aurait voulu dire tellement de choses. Il aurait voulu dire qu’en effet, la paix ne pouvait être atteinte que lorsque les adversaires reconnaissaient leur humanité commune. Il aurait voulu ajouter que la dichotomie sorciers moldus était un leurre, qu’il n’y avait pas les personnes munies de pouvoir d’un côté et les personnes sans pouvoir de l’autre, qu’il n’y avait pas deux camps distincts, mais une multitude d’individus avec leurs propres systèmes de pensées et méconnaissances, que les Mangemorts qui sévissaient sans l’ombre d’un regret ne pouvaient en aucun cas représenter toute la communauté sorcière, qu’il s’agissait d’un amalgame mortifère qui poussait les moldus à s’acharner sur des innocents. Mais tout cela, il ne pouvait certainement pas le dire à un membre du Blood Circle, aussi sympathique celui-ci lui apparaissait-il. « Peut-être qu’on devrait plus communiqué sur ces ateliers… » dit-il à la place, avec une légèreté feinte. Après tout, si ce Rosebery n’avait rien à lui apprendre, il pouvait se servir de sa souplesse pour implanter des idées salvatrices au sien du BC. Si tous les membres pensés comme Doryan, peut-être que l’organisation finirait par mourir d’elle-même. Ennis savait cette pensée naïve, mais il ne pouvait s’empêcher d’affleurer à son esprit.  

« Et toi, quelle est la raison pour laquelle tu as rejoint le Blood Circle. » Ennis s'était préparé à cette question. Il avait pour habitude de mentionner Deirdre et l'inspiration que son engagement avait été pour lui. Mais il ne s'était pas attendu à ce que son compagnon de boisson posa un regard intelligent sur la guerre qui séparait sorciers et moldus. Il suffisait que Doryan ait eu vent de la rage meurtrière de Deirdre pour le rendre plus retissant à la discussion. Ennis devait donc choisir ses mots avec soin. Car, si le jeune Rosebury plaidait ouvertement pour la paix entre sorciers et moldus, il n'était pas impossible qu'il détînt des informations capitales par l'intermédiaire de son frère, des informations qui échappaient encore à l’Ordre et qui pourraient leur permettre de parer un prochain coup du camp ennemi. Même si remettre en question les pratiques de Deirdre devant un Rosebury lui semblait risqué en théorie, il n'aurait pas été malin de pas entendre ce qui se disait en filigrane du discours pacifiste de l'anglais. Comme un chasseur devant sa proie, Ennis devait s'adapter. Et, pour ne pas le faire fuir, décida de glisser un peu de vérité dans la réponse qu'il lui fit. Une tactique vielle comme le monde : s’appuyer sur le vrai pour dissimuler le faux. « Tu connais Deirdre ? C'est ma sœur. Enfin, ma demi-sœur. » Ennis avait pris l'habitude de la présenter ainsi à l'Ordre, comme pour marquer une plus grande distance entre eux. « Je ne suis pas d'accord avec toutes ses méthodes, mais... » Il baissa la voix et examina avec attention la réaction de Doryan « je préfère être à l'intérieur du mouvement pour réussir à changer les choses et à mettre un terme à cette guerre insensée, en combattant à ma manière. »

« Assez parlé travail. » Ennis esquissa un geste à l'attention du serveur, puis commanda un plateau de shots. « Et si tu m'en disais un peu peu plus sur cette amie que tu ne vois plus ? Cette histoire semble marquer au fer rouge sur ton visage. » C'était un gros coup de bluff. Il n'avait aucune idée de l'origine de la tristesse qui l'avait traversée plus tôt, si elle était corrélée ou non à la personne avec qui il l'avait autrefois l'habitude de venir ici, s'il s'agissait bien même d'un sentiment de tristesse ou de culpabilité, la dissociation entre les deux n'étant pas toujours évidentes. Mais ça valait le coup de tenter. 

Il avait joué son premier coup, à voir si le poisson mordrait. 



 
☾☾I used to float, now I just fall down, I used to know but I'm not sure now, What I was made for, What was I made for?
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