Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Ven 23 Juin - 23:31
Tonight I'm gonna have myself a real good time I feel alive and the world turning inside out yeah Dhala, Vestiaire du terrain de Quidditch, Novembre 2019
Les premiers mois de classe avaient été des plus éprouvants. J’étais de retour sur les bancs de l’école, de retour à Poudlard après deux années d’errance où j’avais parcouru le monde mais où j’avais surtout enchaîné les stages et les petits boulots pour trouver ma voie. Il fallait bien l’avouer, me lancer dans le droit avait été la plus grande bêtise de ma vie. Qui y avait cru ? Moi, derrière un bureau ? Faisant un travail aussi chiant qu’inintéressant ? La paperasse m'avait toujours fait suer et en y réfléchissant, j’avais surtout voulu faire plaisir à ma mère, elle qui travaillait pour le Ministère en tant qu’agent administratif pour le Mangenmagot et qui collaborait avec de nombreux avocamages. Mais cela n’était pas pour moi, j’avais besoin d’un métier qui bougeait, un métier de terrain. L’an passé, mon stage au sein d’une brigade de la police magique avait eu raison de mes derniers questionnements et j’avais alors décidé, non sans appréhension, de réintégrer l’école en me lançant dans la filière de Protection Magique. Les points positifs à ça, il y en avait plusieurs : bon déjà la certitude de pouvoir avoir un diplôme universitaire après les trois ans que comptaient le cursus, pouvoir retrouver Maxime et squatter son dortoir, manger à l’oeil dans la grande salle très important et surtout, rejouer au Quidditch. C’était un des avantages les plus considérables ; je m'étais rendue compte que voler m’avait énormément manqué lors de mes deux ans passés loin du stade. Évidemment, j’avais eu l’occasion de monter sur mon balai pour me rendre quelque part mais le frisson qu’on ressentait lors d’un entraînement ou d’un match de Quidditch n’avait pas d’égal.
À mon retour en septembre, l’opportunité de reprendre mon ancien poste s’était présentée sur un plateau doré et je l’avais récupéré sans trop de difficulté compte-tenu des autres candidats qui, franchement, ne valaient pas un clou. Même moi qui était rouillée, je m’en étais mieux sortie qu’eux. Par contre, reprendre après deux ans d’arrêt présentait également des inconvénients : j’avais perdu certains de mes automatismes et j’avais eu besoin de reprendre très sérieusement l’entraînement mais surtout l’équipe avait beaucoup changé. Certains avaient terminé leurs études, d’autres comme Maxime avait décidé d’arrêter (à mon plus grand désespoir) donc je m’étais retrouvée au milieu d’une équipe que je ne connaissais pas et dont certains avaient déjà joué ensemble l’an passé. J’avais donc du m’adapter à mes nouveaux compagnons mais aussi à mon nouveau capitaine. Aodhan O’Brian. Une véritable tête brûlée. Un garçon sympa comme je les aimais, intrépide, franc parlé, amusant. Peut-être un poil trop sanguin, mais nous avions tous nos défauts, pas vrai ? Néanmoins, il avait su prendre rapidement sa place de capitaine et même s’il était plus jeune que moi, je respectais ses choix et ses décisions, sauf quand ceux-ci s’avéraient merdiques. Cela arrivait parfois que je conteste celles-ci le sourire aux lèvres mais Aodhan était un capitaine capable d'écouter ses partenaires et il lui arrivait parfois de revenir sur ces ordres. Evidemment, quand je suggérai des conneries (par exemple, quand est-ce qu'on faisait la pause goûter), il me lançait un regard sombre et j'avais rapidement compris que ce genre de plaisanterie ne devait pas arriver trop souvent ; si pour moi le Quidditch était un moyen de me défouler, pour Aodhan, cela semblait être bien plus que cela alors je me pliais à ses ordres. Après tout, il était mon capitaine, n'en déplaise aux autres. Je ne le connaissais que depuis quelques mois et si je n'avais pas la prétention de dire que je le connaissais, notre relation pourrait aisément se qualifier d'amicale. Parfois évidemment, il y avait des accrocs, que ce soit sur le terrain ou en dehors mais quelle relation était parfaite ?
L’entraînement du soir avait été éreintant. Pour ma part, j'avais un peu la tête ailleurs entre le Quidditch, le club de duel, mes cours hebdomadaires au Ministère pour la formation Animagus et mes révisions avec mon tuteur Eirian, ma semaine avait été chargée. J'étais un peu plus ronchon que d'habitude mais surtout un peu plus crevée donc moins vigilante. Aodhan m'avait rappelé à l'ordre plusieurs fois durant l'entraînement, estimant que je ne montrais pas mon meilleur niveau aujourd'hui. Il fallait le dire, la météo n'aidait en rien : la visibilité était mauvaise et le terrain particulièrement boueux. Toute l’équipe était exténuée par la séance que nous venions de réaliser et la plupart de ces membres avait déjà trouvé refuge dans le vestiaire pour une longue douche bien méritée. Quant à moi, j’étais toujours au sol, à traîner les pieds dans la gadoue ; juste avant la fin de l’entraînement, j’avais foncé sans le faire exprès vers le gardien de l'équipe et n'avais pas su corriger à temps ma trajectoire. Ce qui m’avait valu la vilaine punition d’effectuer trente tours de terrain supplémentaires et de ranger seule tout le matériel de l’entraînement. « Enfoiré ! » avais-je maugrée entre mes lèvres. Voulant à tout prix que cela se termine vite, j’avais sorti ma baguette pour user de la magie mais mon tortionnaire de capitaine en avait décidé tout autrement. A la main! avait-il crié pendant que je ronchonnais allègrement. Cela avait même failli finir en bataille de boue après qu’il ait commencé à m’envoyer de la terre -enfin de la boue- à l’aide de sa batte. J’avais ignoré ça pour ne pas que ça dégénère davantage.
Voilà où j’en étais rendue. À ramasser les plots magiques utilisés mais aussi à porter la lourde malle qui contenait le Souaffle, les deux Cognards et le vif d’Or. Tout cela sous les yeux inquisiteurs de mon capitaine qui semblait prendre un malin plaisir à me regarder galérer. Il fallait bien l’avouer, j’étais l’attrapeuse de l’équipe et ma silhouette était plutôt frêle et menue. Je n’étais pas non plus du genre à soulever de la fonte à la salle de musculation. J’hissai péniblement la malle jusqu’au placard prévu à cet effet avant de retourner ranger les dernières babioles qui restaient. Ma concentration n'était vraiment pas à son maximum et je rêvais d’une douche bien brûlante. Voulant aller trop vite, je glissai sur l’une des flaques d’eau et me retrouvai les quatre fers en l’air, pleine de boue et encore plus trempée que je ne l’étais déjà. Le vent se faufilait jusque dans mes oreilles et pourtant, je pouvais percevoir d’ici le rire moqueur d’Aodhan qui se fichait de moi comme si j’étais le gag le plus hilarant de l’année. « Sale connard! » hurlai-je. N’y tenant plus, formant une boule de gadoue avec mes mains, je lui balançai le morceau de terre en plein sur le visage, histoire de lui clore le bec. Ah, l’amour vache !
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : CD5C5C Mon allégeance : l'Irlande
Mar 27 Juin - 20:45
Tonight I'm gonna have myself a real good time
Dhala
Pluie, vent, froid… un pure temps de merde, surtout pour une activité en extérieur. Mais Aodhan O’Brian avait pour cette météo sans doute plus d’indulgence que ses camarades. Cela lui rappelait de nombreux souvenirs et de sa jeunesse en Irlande, son pays natal et les jours passés dehors lorsqu’ils partaient à la chasse sous un temps épouvantable. La brise froide qui, mêlée à la pluie glaciale martelait sa peau lui filait des frissons et nourrissait sa hargne prégnante et aiguisait ses sens. En tant que Capitaine, voir les membres de son équipe botter en touche était inadmissible. Rien ne justifiait qu’on ne soit pas à cent pour cent dans le jeu, même avec une météo pourrie. Les problèmes devaient rester dans les vestiaires, tout comme leurs états d’âme concernant leur pote qu’ils allaient affronter sur le terrain. Alors peut-être qu’il était dur et exigeant mais il était là pour gagner et certainement pas pour faire beau.
Les plus faibles avaient déserté l’équipe depuis la rentrée deux mois auparavant et c’était mieux comme ça. Du sang neuf avait gagné les rangs cette année et une certaine Kayla Rausale en faisait partie. Avec elle, ça avait accroché tout de suite. A peu de choses près, elle fonctionnait comme lui. Spontanée, courageuse, offensive… elle avait pas mal d’humour et il adorait son sens de la répartie. En plus de ça, elle était douée sur le terrain et donnait tout ce qu’elle avait… enfin, ça c’était d’habitude. Ce soir, les choses avaient été différentes. Kayla n’était pas dedans et putain que ça le foutait en rogne. Regarder un nul essayer de jouer c'était chiant mais on savait à quoi s’attendre. C’est pas la même quand on sait que le joueur est très bon et qu’il fait juste de la merde. Elle avait une bonne raison ? Il en avait rien à secouer. Le caractère provocateur et querelleur de Rausale avait beau être distrayant, ça ne pouvait décemment pas la sauver de la punition qu’il lui réservait si elle se montrait toujours aussi distraite.
Installé sur son balais à quelques mètres de haut, Aodhan l’avait observée exécuter sa punition. Malgré la pluie, il était demeuré immobile, le poing sur la hanche, son regard incisif la toisant, la narguant même, avec ce léger rictus au coin des lèvres qui le rendait tout bonnement haïssable ou attirant selon l’oeil qui le regardait. Lorsqu’il décida qu’il était temps pour lui de rentrer, il piqua jusqu’au sol et posa un pied à terre avec fluidité, balançant son balai en arrière pour le placer sur son épaule. Lorsque Kayla chuta pour se vautrer dans la boue épaisse, un rire moqueur sortit de sa gorge alors qu’il passait près d’elle.
Kay a écrit:
« Sale connard! »
Le Gryffondor haussa un sourcil en la voyant se baisser pour ramasser de la boue entre ses mains et se rapprocha d’elle en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, délaissant son balai qui lévitait patiemment. Lorsqu’elle se redressa et se tourna face à lui, Aodhan intercepta son mouvement, sa main rencontrant la sienne dans un choc qui fit éclater la boule de boue entre leurs doigts intriqués, la terre imbibée d’eau dégoulinant entre les interstices de ses mitaines de cuir et le long de leurs bras respectifs. Répugnant pour un maniaque, mais honnêtement, vu la pluie battante et leur état de propreté, ils n’étaient plus à ça près. Les doigts du Capitaine s’étaient repliés sur la main de la jeune femme, la forçant à baisser son bras et calmer ses ardeurs vengeresses.
_ Du calme Rausale… Dit-il tandis que la pluie ruisselait sur son visage, nettoyant avec difficulté ses traits souillés par l’entraînement éprouvant. D’un pas, il se rapprocha d’elle, ses yeux bleu s’ancrant dans les siens, son regard sur elle se faisant plus intense et plus grave. Je n’aurai pas dû rire je suis désolé. Une poignée de brèves secondes s’écoula avant qu’il ne reprenne. Laisse-moi me racheter.
Un sourire étira ses lèvres tandis qu’il plia le genou devant elle. Bien loin de vouloir se prosterner, il passa sa main entre les cuisses de la jeune femme pour attraper l'une d'elle, tira sur la main qu’il tenait toujours fermement pour la faire basculer sur ses épaules. Il se releva comme si elle ne pesait rien, la Gryffondor reposant désormais entièrement sur lui, maintenue de part et d’autre, incapable de se libérer.
Le Capitaine ignora les éventuelles protestations tandis qu’il se dirigeait d’un pas décidé jusqu’aux vestiaires. Lorsque la porte s’ouvrit devant lui, deux autres membres de l’équipe des Serdaigles en sortaient et ouvrirent de grands yeux en voyant Aodhan porter Kayla. L'un d'eux, un grand brun de la même promo que la Gryffondor semblait la connaître et s'arrêta devant Dhan. Plutôt couillu, même si c'était complètement con de sa part.
_ T'as besoin d'aide Kayla?
Le regard d'Aodhan s'acéra. De l'aide ? On croit rêver. S'il voulait jouer au plus malin, le pigeon allait vite s'en bouffer les pattes. L'irlandais continua sa route comme si de rien n'était, percutant le Serdaigle qui, malgré sa belle carrure, n'était physiquement pas préparé à la détermination et à l'agressivité physique du capitaine des rouges, prêt à lui marcher dessus s'il le fallait. Il perdit l'équilibre avant de tomber en arrière, se ramassant dans la boue qui maculait dès lors son costume bleu et argent.
_ On dirait que c'est toi qui en as besoin. Dis Aodhan tout en se retournant, se glissant en marche arrière dans les vestiaires en envoyant un clin d'œil au preux chevalier accompagné d'un claquement de la langue provocateur en signe de salut.
La lourde porte se referma sur eux. Les vestiaires semblaient déserts à cette heure-là. Le seul bruit qui trahissait le silence ne venait que d'eux. Kayla avait beau se débattre, Aodhan tenait fermement ses jambes avec son bras placé derrière ses genoux et l'autre main ne lâchait pas la sienne.
Un nombre incalculable de noms d'oiseaux sortirent de sa bouche sans atteindre l'irlandais la moindre seconde. On pouvait même dire que certains lui arrachèrent même un sourire plutôt franc.
D'un coup de pied, il ouvrit avec fracas la porte battante des douches. A l'intérieur, l'espace était assez vaste pour contenir une équipe entière. Tout était carrelé de marbre blanc du sol au plafond. Au mur, des candélabres dorés richement décorés émettaient une douces lumières étant donné que les étroites et hautes fenêtres s'ouvraient ce soir sur un ciel sombre et nuageux. Des douches de fer forgé sortaient du mur et se mirent immédiatement à cracher de l'eau froide, détectant par magie l'entrée des deux étudiants, les arrosant copieusement.
Manifestement en colère, la jeune femme se debattit plus encore et finalement, O'Brian acceda à sa demande. Sans prévenir, il se pencha en avant pour faire basculer le corps vers le bas à une telle vitesse qu'il sembla aller s'écraser contre le carrelage. Il n'en était pourtant rien. Aodhan la rattrapa in extremis entre ses bras et la reposa au sol avant de la relâcher presque immédiatement.
Le désir de vengeance de la sang-mêlé se lisait dans ses yeux et malgré tout, bien loin d'impressionner le capitaine de l'équipe, ce dernier se rapprocha furieusement d'elle, penchant sa tête vers la sienne avec agressivité.
_ Qu'est ce qu'il y a ? T'aime pas que j't'emmerde Kay ? Faudra y penser la prochaine fois que tu joueras à la petite conne.
Nombreux sont ceux qui auraient reculé, fuyant une telle bravade par peur qu'il n'aille plus loin, mais pas elle. Peut-être tenta-t-elle de lui asséner quelques coups mais chacun d'entre eux aurait bien du mal à l'atteindre. Le corps à corps était une chose qu'il maîtrisait particulièrement.
_ Pourquoi tu m'as pas envoyé ça sur le terrain ? Il ne faisait aucun doute qu'il faisait allusion à son agressivité.
Levant ses mains, il poussa légèrement sur les épaules la jeune femme pour l'obliger à reculer tout en avançant sur elle, son visage toujours très proche du sien et dans ses yeux bleus brillait toujours cette assurance insolente.
_ Ne crois pas que parce que t'es une nana je te foutrais la paix. La prochaine fois que tu te pointes à l'entraînement, fais-le avec l'intention de mettre des branlées ou reste chez toi et ne me fais plus perdre mon temps.
L’irlandais se redressa avant de se détourner vivement. Maintenant les choses étaient claires.
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Kayla Rausale
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Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Sam 12 Aoû - 9:57
Tonight I'm gonna have myself a real good time I feel alive and the world turning inside out yeah Dhala, Vestiaire du terrain de Quidditch, Novembre 2019
Quand la météo décidait de faire des siennes en Grande Bretagne, je me remémorais souvent les étés qu’on passait au Mexique dans ma famille paternelle, à chiller au bord de la piscine, épuisée par la chaleur de plomb, finissant par sauter dans l’eau tous les quart d’heures pour se rafraîchir, buvant des cocktails à tire-larigot, profitant de mes proches. Lézarder au soleil avait toujours fait partie de mes activités favorites alors me prendre une averse diluvienne en pleine poire me déplaisait énormément. Comme la plupart des anglais, disons-le franchement, mais certains semblaient avoir plus de facilité à accepter de se faire rincer la tronche que d’autres. Aodhan semblait lui vivre ça sans aucun problème, sans doute que ses origines irlandaises l’avaient habitué à bien pire. Pour ma part, cette météo me rendait maussade et la fatigue des derniers jours ne jouait pas en ma faveur, éteignant l’habituel optimisme dont je ne me défaisais jamais. Je frissonnais sous ma tenue trempée, surveillant l’heure de fin de l’entraînement avec impatience. Évidemment, la plupart des autres joueurs de l’équipe semblaient tout aussi indisposés de jouer dans ces conditions. Je devais l’avouer, d’ordinaire, lorsque j’étais davantage en forme, je poussais mes camarades à donner le meilleur d’eux-même, peu importait les intempéries. Après tout, il valait mieux savoir jouer sous n’importe quelle météo, on ne pouvait prédire le temps qu’il ferait le jour d’un match alors savoir réagir en tout temps était important et offrait un avantage non négligeable face à un adversaire qui n’avait pas expérimenté le vol sous la pluie, le vent ou même le brouillard.
Mais ce soir, tout semblait différent, tout était difficile. Et si même mon capitaine avec qui je m’entendais bien d’ordinaire l’avait remarqué, c’était que mes performances devaient être médiocres. D’habitude, il me laissait plutôt tranquille, il fallait bien le dire, certains autres membres de l’équipe manquaient encore terriblement d’expérience et il devait constamment être sur leur dos. J’en profitais souvent pour travailler en autonomie, mais durant cette séance, il avait fallu tout me dire, je n’étais pas tellement fière de moi. Aodhan semblait fâché de me voir à la ramasse parce qu’il m’imposa une punition (méritée si j’étais honnête mais comme je ne l’étais pas ce soir, pleine de mauvaise foi, je dirais simplement qu’il avait envie de m’emmerder). Alors que je rêvais d’une douche bien brûlante, j’étais occupée à ranger tout le matériel et à faire d’incalculables tours de terrain, comme si cela allait m’aider à me réveiller. Franchement… Il aurait mieux fait de me dire d’aller me coucher, cela aurait sans doute été plus productif. Il devait probablement jubiler de me voir ainsi, perché sur son balai. Je percevais son agacement et son regard inquisiteur sur ma nuque et je fis de mon mieux pour terminer mes tâches afin de pouvoir rentrer. Évidemment, ma chute le fit beaucoup rire -et je devais l’admettre, même-moi à sa place, je me serai marrée-. Tentant une vaine représaille en lui balançant de la boue en plein visage, il intercepta mon geste et nos mains se confrontèrent. Nos deux forces s’opposaient farouchement mais la musculature d’Aodhan n’était pas là pour faire jolie et il désamorça mon geste en quelques secondes. Il commença par s’excuser platement et me demanda de le laisser se racheter.
Immédiatement, mes sourcils s’arquèrent et une moue suspicieuse s’installa sur mon visage ; je connaissais suffisamment le Gryffondor pour trouver son attitude bien étrange, voire même déconcertante. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être aussi magnagnime. J’étais plutôt habituée à son caractère impétueux, pour être tout-à-fait exact. Alors lorsqu’il me soulevait comme une vulgaire poupée de chiffon, mon souffle se coupa sous le choc, ma poitrine comprimée contre les os de sa clavicule. « Lâche-moi Dhan !» J’avais le pressentiment que je pourrais dire n’importe quoi, il ne me lâcherait pas tant qu’il ne l’aurait pas décidé. J’essayais néanmoins de me débattre, sans grande efficacité. J’étais une attrapeuse, menue et rapide. Pas un batteur solide comme un roc doté d’une force herculéenne. J’avais peu de chance de réussir à me sortir de l’emprise de mon capitaine ; cela ne m’empêchait pas d’essayer, de me tortiller, en espérant trouver la faille qui le ferait lâcher. Entrant dans les vestiaires, deux Serdaigles nous regardèrent avec les yeux écarquillés, se demandant probablement s’ils devaient intervenir, mais en bons Suisses qu’ils étaient, ils n’en firent rien, se contentant de demander si j’avais besoin d’aide. « Tout va bien, c’est toujours ainsi que je rentre dans les vestiaires, je préserve mes pieds royaux. » Et puis de toute manière, Dhan ne semblait pas vraiment décidé à laisser les deux élèves s’immiscer dans ce qu’il croyait être une bonne leçon puisqu’il percuta l’un des Serdaigle qui tomba sous le choc. Je poussai un long soupire, synonyme de mon agacement à son égard. C’était tellement puéril que c’était ridicule. Quel gamin. J’aurai pu trouver ça drôle si je n’avais pas été sur son dos.
Aodhan ouvrit la porte des douches sans ménagement, sans chercher à se faire discret. Le temps du trajet, je m’étais résignée et j’étais désormais presque confortablement installée sur son épaule. Je continuai néanmoins à lui donner quelques tapes dans le dos histoire de donner le change et de ne pas abandonner. À l’intérieur de moi-même, je bouillonnais. J’étais folle de rage mais c’était inutile de le montrer, inutile de chercher à me débattre davantage, je n’avais pas la moelle nécessaire. Je me promis alors de devenir plus forte, de poursuivre plus ardemment mon entraînement physique afin de ne pas me retrouver dans une telle situation. Aodhan s’amusa encore un peu avec moi, en faisant mine de me laisser tomber mais il me rattrapa juste à la fin. Un sourire narquois s’installa sur mes lèvres alors qu’il me sermonnait comme s’il se croyait meilleur que moi. « La prochaine fois, si tu cherches vraiment à me faire mal, vas-y plus sérieusement, que j’y crois un peu. » Je n’avais jamais eu peur de Dhan, je savais qu’il ne pourrait pas me faire de mal. Non pas parce qu’il n’en avait pas la capacité, mais sûrement parce qu’il savait fort bien que de me blesser était la pire des idées à quelques semaines de notre premier match. Il me poussait, me forçant à reculer, espérant sans doute m’impressionner. Certes, je n’avais pas la force de lui résister mais mon regard était des plus déterminés. Il n’y avait dans mes yeux aucune once de peur, aucune inquiétude. Peut-être aurait-il fallu. « J’ai jamais demandé un traitement différent parce que je suis une femme. » Manquerait plus que ça. « Tu te prends pour qui Dhan ? Sérieusement ? » Un rire moqueur s’échappa de mes lèvres. « Si tu veux me convaincre de me surpasser, c’est pas comme ça que tu y parviendras. Je ne fonctionne pas ainsi. »
Cherchant à temporiser, décidée à ne pas me mettre mon capitaine à dos (je savais très bien qu’il était capable de renvoyer un joueur s’il estimait que celui-ci ne faisait pas l’affaire), je m’adoucis : « On est tous humain Dhan. Ça peut arriver à tout le monde d’avoir un coup de mou. » Je repris : « Si m’humilier te fait sentir puissant, faut me le dire, je ferai en sorte de flatter ton égo par bien d’autres manières. » Je le provoquai un peu. Finalement, la tempérance n’était pas vraiment pour moi. Je le regardai dans les yeux, mon regard défiant le sien, afin qu’il sache que je n’avais pas peur de lui. Secouant mes mains salies par la boue, je dessinai sur le front de Dhan une sorte de peinture de guerre : «Commandant Aodhan.» Je me détournai ensuite de lui, retirant ma robe de Quidditch que je jetais dans le panier des affaires sales, remerciant intérieurement les elfes de maison pour le service de blanchisserie. « Je donnerai ma vie pour l’équipe. » Je terminai sur cette phrase. C’était un tout petit peu exagéré mais le Quidditch c’était aussi important pour moi que pour lui, même si aujourd’hui, je n’avais pas été la meilleure.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : CD5C5C Mon allégeance : l'Irlande
Sam 16 Sep - 14:47
Tonight I'm gonna have myself a real good time
Dhala
Kay a écrit:
« Tout va bien, c’est toujours ainsi que je rentre dans les vestiaires, je préserve mes pieds royaux. »
Celle-là lui arracha un sourire autant amusé que carnassier pour les deux Serdaigles qui avaient vaguement tenté de lui barrer la route. Cette fille avait le pouvoir de le faire mourir de rire. Sans doute aurait-il vraiment ri s’il n’était pas animé par de “sombres" desseins à son égard.
Une fois dans la douche, la jeune fille lui fit face sans broncher. C'était aussi pour ça qu'il l'appréciait tant. Elle n'avait peur de rien.
Kay a écrit:
« La prochaine fois, si tu cherches vraiment à me faire mal, vas-y plus sérieusement, que j’y crois un peu. »
Il pouffa de rire, soulevant brièvement ses larges épaules.
_ Si je cherchais à te faire mal ? T'es Sérieuse ? Son sourire s'affadit. Aodhan ne faisait pas de différence entre les membres de son équipe, quel que soit leur genre. De manière générale, il n'était pas du style à martyriser les filles et supportait même mal les injustices qui leur étaient faites, mais s'il avait voulu lui faire mal, ils n'auraient même pas cette conversation.
Kay a écrit:
« J’ai jamais demandé un traitement différent parce que je suis une femme. »
Il leva le menton en poussant un souffle furieux par le nez sans cesser de la toiser.
_ C'est pas ce que j'ai dit. Me fais pas chier avec tes élans féministes à deux balles.
Kay a écrit:
« Tu te prends pour qui Dhan ? Sérieusement ? »
Ses prunelles azurées, déjà brillantes et plongées dans les siennes, s'enflammèrent de colère en une seconde. Un sourire glacial se logea sur ses lippes et sa mâchoire se serra tandis qu’il rapprochait son visage du sien sans hésiter.
_ Et toi pour qui tu te prends Kay ? J’essaie de remettre cette équipe sur pied. Les effectifs ont presque été entièrement renouvelés. Va falloir que j’arrive à créer un esprit de corps dans ce qui n’en a aucun. Les gars n’ont jamais joué ensemble. Certains ont à peine les bases. Il y a peu de chance pour qu'on vaille quelque chose avant la saison prochaine. Et moi je fais pas ça pour la beauté du geste. Je veux qu'on gagne. Je veux qu'on déboite les autres équipes et qu'ils se chient dessus avant les matchs en sachant qui ils vont affronter. Tu piges ça ? On n'y parviendra jamais si chaque membre de cette équipe n'a pas cet objectif en tête !
Aodhan pinça ses lèvres et garda cette position hostile quelques secondes encore et bien qu’il n’en donnait certainement pas l’impression, il tentait de se calmer.
Kay a écrit:
« Si tu veux me convaincre de me surpasser, c’est pas comme ça que tu y parviendras. Je ne fonctionne pas ainsi. » « On est tous humains Dhan. Ça peut arriver à tout le monde d’avoir un coup de mou. »
Le visage du Gryffondor s'adoucit mais d'une façon guère aimable.
_ Oh… Mon chaton a un coup de mou… Sa langue se fit plus acerbe. Peut-être que pour toi le Quidditch est un hobby comme un autre, comme la couture ou la chasse aux Boursoufs mais pas pour moi. Je veux voir notre équipe briller tout en haut du tableau. Je veux faire de cette équipe la meilleure et je le ferai, peu importe le temps que ça prendra et ce que ça coûtera. C'est pour ça que je me suis porté volontaire pour la place de Capitaine. C'est pas pour qu'on me cire les pompes ou parce que j'avais rien de mieux à foutre de mes journées. C'est un engagement qui demande du temps et beaucoup de boulot. Alors quand je te vois te balader devant les nouveaux et faire de la merde alors que je leur ai dit de prendre exemple sur toi, ouais ça me fout légèrement en rogne.
Kay a écrit:
« Si m’humilier te fait sentir puissant, faut me le dire, je ferai en sorte de flatter ton égo par bien d’autres manières. »
Il grimaça en plissant ses yeux, désabusé. L’humilier pour se sentir puissant ? C’était une blague. Elle le provoquait une nouvelle fois et il vit rouge.
_ T'humilier pour..? Tu me prends pour un pervers narcissique ou quoi ? J'ai pas besoin de… il leva un sourcil en reculant sa tête, réalisant ce qu'elle venait de dire. … Il la considéra, un brin désarçonné. Quoi ?
Son regard défiant plongé dans le sien, il l’observa de bas en haut, jusqu’à ce qu’elle lève la main sur son front pour dessiner quelque chose avec la boue qui maculait ses doigts.
Kay a écrit:
«Commandant Aodhan.»
O'Brian attrapa son poignet sans la lâcher des yeux.
_ Te fous pas de moi Rausale. Acheva-t-il à voix basse en relâchant sa main.
Puis elle se détourna en retirant son équipement, se retrouvant très vite en sous-vêtements. Il la regarda en silence.
Ils étaient seuls et les douches crachaient leurs eaux chaudes, créant des volutes blanches de vapeur qui embuait la salle d'eau. Ils étaient passés d'un environnement glacé à tropical et bien qu'il fut particulièrement résistant au froid, cette chaleur soudaine lui procura un frisson. Il surprit son regard, encore emprunt de férocité sur elle, en train de s’égarer là où il ne s’était encore jamais aventuré. Son dos, ses hanches puis ses fesses. L’irlandais se détourna d’un bref mouvement des talons, chassant ses pensées d'un geste du revers de la main sur son front, virant la boue au passage.
Il devait se doucher lui aussi sinon il arriverait en retard au repas et vu la faim qui le tiraillait déjà, c'était pas envisageable. Les entraînements de Quidditch avaient le pouvoir de l'affamer.
Il s'installa un peu plus loin mais resta du même côté qu'elle. Il quitta sa robe de Quidditch, ses genouillères, ses protèges tibias, ses mitaines, ses coudières, ses bottes et ses lunettes. Tout l'attirail était bon pour le lavage vu le temps pourri et la boue qu'il s'était mangé pendant deux heures. Il sortit sa baguette de sa poche et tapota deux fois le carrelage qui habillait les murs de marbre jusqu'au plafond. Soudain, la paroi sembla bouger et une séparation s'en extirpa, les séparant visuellement. Elle était faite d'un verre fumé où les arabesques abstraites se mouvaient joliment. Cette paroi ne laissait plus rien de visible de l'autre côté. De l'un et de l'autre, Kayla et Aodhan ne distinguaient plus qu'une vague silhouette.
Il se débarrassa du reste de ses vêtements et libéra ses cheveux de l'élastique qui les retenaient puis se plaça sous le pommeau cuivré où l'eau coulait à flot.
Sous l'eau, le Capitaine ouvrit les yeux, ses longs cheveux encadrant son visage dégoulinant, observant le sol carrelé dont les dessins fluctuaient au contact du liquide. La pluie forte sur ses épaules lui faisait un bien fou mais c'était bien insuffisant pour dénouer ses muscles tendus. Il poussa un grognement en passant sa main sur sa nuque endoloris.
Kay a écrit:
« Je donnerai ma vie pour l’équipe. »
À ces mots, il tourna sa tête vers la silhouette qui se trouvait de l'autre côté de la séparation. Il ferma les yeux avant de passer les mains sur son visage, remontant pour plaquer ses cheveux en arrière.
_ J’en doute pas… Et c’est pas c’que je demande. Arrête de m’obliger à jouer au Capitaine avec toi. Sauf si c’est c’que tu aimes. Qu’il ajouta, ses lèvres se fendant un rictus provocateur qu’elle ne put que deviner.
Ses sentiments apaisés, Aodhan s’autorisa à lui parler avec moins de rudesse. Elle devait avoir compris la leçon maintenant. C’était inutile de se montrer plus offensif. Il avait beaucoup d’amitié pour cette fille et la blesser n’était pas son but.
_ Est-ce que ça va... Il faisait bien sûr référence à son coup de mou duquel il s’était méchamment moqué plus tôt. Les excuses ouvertes n’étaient pas trop son fort.
L’irlandais inspira profondément avant de vider ses poumons. L’eau chaude sur sa peau était une bénédiction. Il prit le savon entre ses mains pour le faire mousser et l'applica.
_ T'en es ce soir ? Dit-il faisant référence à la soirée prévue.
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Kayla Rausale
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Jeu 2 Nov - 14:55
Tonight I'm gonna have myself a real good time I feel alive and the world turning inside out yeah Dhala, Vestiaire du terrain de Quidditch, Novembre 2019
Il n’y avait rien à faire d’autres que de subir. Je ne faisais pas le poids. Aodhan était trop lourd, trop fort pour moi. J’étais assez maigrichonne, plutôt fluette et je n’étais pas non plus bien grande. Bref, j’en imposais pas et même s’il était plus jeune que moi, il n’aurait aucun mal à me coucher s’il essayait. Évidemment, il ne s’en tirerait pas à si bon compte parce que je pouvais me montrer des plus hargneuses ; il ne fallait pas me sous-estimer malgré mon poids plume. Je savais donner quelques coups bien placés. Mais je n’avais nullement l’intention d’utiliser cette botte secrète avec Aodhan car je savais que cela pouvait compromettre ma relation avec lui sur le long-terme. Et là, même si notre dispute était plutôt houleuse, cela ne valait pas le coup de se mettre mon capitaine à dos pour si peu. Il valait mieux parlementer. Du moins au début, afin de voir si nous allions pouvoir trouver un terrain d’entente. Bien sûr, pour l’instant, il allait falloir que nous ayons une discussion des plus sérieuses. S’il cherchait à me faire peur, il allait devoir faire davantage d’efforts parce que je n’étais pas facilement impressionnable et comme lui, mon appartenance à la maison des Gryffondor me rendait particulièrement hardie. « Je suis féministe si je veux ! » Oui, la répartie était vraiment nulle mais sur le moment, c’était la seule chose que j’avais trouvé à dire. Il fallait bien le dire, je détestais la manière qu’il avait de me parler maintenant et j’avais besoin de lui faire comprendre qu’il pouvait vraiment être le roi des cons aux pays des emmerdeurs. Le garçon, quant à lui, essayait par tous les moyens de me faire comprendre pourquoi il agissait ainsi. Et lorsque nos yeux se percutèrent brutalement et qu’il m’expliqua qu’il s’inquiétait énormément du sort de l’équipe, je fronçais les sourcils. Le Quidditch était loin d’être un jeu pour lui. Pour moi non plus d’ailleurs. Je mettais du cœur à l’ouvrage quatre-vingt-quinze pourcent du temps. Voire davantage. Ce soir, j’avais été mauvaise, je m’en rendais bien compte, et ça, c’était insupportable aux yeux du Gryffondor. « Reçu cinq sur cinq. Tu veux qu’on leur fasse mordre la poussière. » Pour autant, comme je le lui signifiai, je fonctionnai beaucoup à l’affect et je m’améliorai davantage quand on m’encourageait que lorsqu’on me disait que je n’étais qu’une merde insignifiante. Pour autant, cela ne semblait pas être le mode de fonctionnement de mon capitaine qui me regardait comme si j’étais une demeurée. « Putain mais qu’est-ce que t’es désagréable.» dis-je en soufflant.
Je le regardai sans ciller, effrontée comme j’étais. La manière dont il investissait son rôle était louable et en soit, je comprenais sa manière de penser mais la manière dont il portait les choses semblait trop lourde pour lui. En réalité, j’avais l’impression qu’il ne supportait pas la pression. Et que l’échec était la pire chose au monde pour lui. Ça aussi, je pouvais l’entendre. J’étais probablement la pire mauvaise joueuse de l’équipe -après Dhan-, et quand on perdait, j’en faisais une affaire personnelle. Après tout, j’étais l’Attrapeuse de l’équipe : la plupart du temps, la victoire dépendait de moi. Certes, je n’étais pas non le David Beckam des sorciers, mais je me défendais pas mal. « Ah ouais ? Tu leur as dit ça ? » demandai-je lorsqu’il m’expliqua que s’il était si agacé c’était parce qu’il avait demandé aux nouveaux membres de l’équipe de prendre exemple sur moi. Gonflée d’orgueil, je continuai néanmoins de le défier du regard. Je devais tout de même lui dire, je n’aimais pas du tout me sentir humiliée, même si c’était pour le bien de l’équipe. « Les pervers narcissiques coincent aussi les filles dans les vestiaires non ? » dis-je pour désamorcer la situation. Non, je n’avais pas peur d’Aodhan à ce point-là, fallait pas abuser. Néanmoins, il devait toutefois se rendre compte qu’il était parfois trop autoritaire. Commandant Aodhan, il était ainsi marqué par la boue divine. Il arrêta mon geste avant que je ne puisse faire de même sur ses joues. Quel rabat-joie. « Jamais. C’est pas mon genre. » dis-je en riant. Mais me marrer, ça, oui, je savais faire. Au bout d’un moment, je me détournai de lui et retirai ma robe de Quidditch afin de filer sous la douche. Me dirigeant vers les douches destinées aux femmes, j’enlevai mes sous-vêtements une fois à l’abri du regard de mon coéquipier grâce au sortilège lancé par Aodhan pour se dissimuler l’un à l’autre.
L’eau chaude coulait délicieusement sur mon corps et je soupirai d’aise. Je sentais toute la fatigue, toute la tension de l’entraînement s’échapper par tous les pores de ma peau, s’en allant dans le siphon du receveur. Tentant d’apaiser les choses avec mon capitaine, je lui signifiai que même si je n’avais pas été la meilleure aujourd’hui, mon attachement à cette équipe était incommensurable. C’était ma manière à moi de demander pardon au Gryffondor pour ma performance médiocre de la soirée. « Oh oui, c’est ce que j’aime ! Maître Aodhan ! » dis-je d’une voix soumise et mielleuse, absolument différente de ma voix ordinaire. « La prochaine fois, donnez-moi la fessée maître. » J’éclatai de rire sous la douche et celui-ci résonna dans tout le vestiaire. « C'est quoi ton film d'horreur moldu préféré Dhan ? Moi, c'est 50 nuances de Grey. » Tout mon corps était secoué de soubresauts tandis que je riais allègrement de ma bêtise. Je laissai l’euphorie s’estomper avant de reprendre plus sérieusement : « J’ai bien compris que tout ça te tenait vraiment à cœur. Je te promets de donner tout ce que j’ai à partir de maintenant et de te seconder du mieux que je peux dans la formation des nouveaux membres. On va y arriver tu sais. Je ne compte pas quitter cette école sans gagner la coupe de Quidditch. J’aime beaucoup trop la victoire. » Et j’avais la gagne dans le sang. Aodhan aussi.
Je gardai le silence tandis que je frictionnai mon corps à l’aide du savon, frottant la boue qui s’était accumulée dans mes cheveux, sous mes ongles. Une fois propre, je laissai l’eau couler sur mon dos afin de continuer d’en dénouer les nœuds. La voix d’Aodhan s’éleva à nouveau lorsqu’il me demanda si cela allait, faisant probablement référence à mes propos d’il y a quelques minutes. « Je devrai pouvoir m’en sortir. » Mais il allait falloir que je me repose. Mais lorsqu'il me demanda si je comptais aller à la soirée organisée dans la soirée, je répondis immédiatement : « Bien sûr que oui. » Loupée Kayla. Le repos ne serait pas pour aujourd’hui. Ni pour ce soir d’ailleurs. « On se reposera quand on sera mort. » C’était ce que mon père disait souvent lorsque je me plaignais d’être fatiguée. Et au pire des cas, on avait tout dimanche pour comater comme il se doit dans nos dortoirs respectifs. « Il paraît que les dernières années ont prévu de quoi s’amuser. » Ils s’occupaient toujours de faire entrer en douce alcool et autres joyeusetés du même genre. Les soirées étudiantes étaient vraiment délurées à Poudlard. Pour ça, j’aurai aimé connaître l’Université avant sa destruction. « J’imagine que tu comptes finir mort ce soir ? » Sur ce point-là, Aodhan me ressemblait beaucoup. On ne comptait pas trop les verres qu’on pouvait s’enfiler.
Je lavai mes cheveux et les rinçai à plusieurs reprises afin d’être certaine d’éliminer tous les stigmates de l’entraînement. Une fois totalement propre, j’attrapai un peignoir au couleur de la maison qui venait d’apparaître comme par magie sur l’un des porte-manteaux de la salle d’eau. Celui-ci était tout chaud et sentait bon mon parfum préféré. Les elfes de maison de Poudlard étaient sans conteste les meilleurs du monde… J’enroulai mes cheveux dans une serviette toute douce, enfilai mes sous-vetements et me dirigeai vers la partie commune du vestiaire. « T’es toujours là ? » demandé-je en n’entendant plus l’eau de sa douche couler. Je sortis ma trousse de maquillage et appliquai mon fond de teint et un rouge à lèvre vermeille absolument renversant, mettant ainsi mon visage en valeur. Je relâchai mes cheveux, déjà à moitié sec, l’eau leur donnant une ondulation très jolie. J’ouvris mon casier et attrapai la tenue propre que j’avais prévue. Des collants à motifs et une robe noire ajustée, avec un joli vol V et un dos en dentelle absolument sublime. Je posai mon peignoir sur le sèche serviette et m'habillai. « Tu comptes aller dîner ou t’y vas direct ? » Pour ma part, j’y allais directement. J’avais beau être un ventre sur patte, je savais qu’il y aurait là-bas de quoi sustenter mon estomac insatiable. Je jetai un coup d'oeil vers la fenêtre, la météo semblait se montrer davantage clémente que lors de l'entraînement, c'était une bonne chose.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Jeu 25 Jan - 21:11
Tonight I'm gonna have myself a real good time
Dhala
L’eau chaude ruisselait sur son corps et emportait saleté et transpiration mais également contrariété et tensions. C’était cathartique. Il reposa ses paumes contre le le marbre, tête penchée en avant, laissant l’eau chaude frapper sa nuque et le haut de ses épaules musclées et endoloris par l’effort de la journée.
Kay a écrit:
« Oh oui, c’est ce que j’aime ! Maître Aodhan ! » « La prochaine fois, donnez-moi la fessée maître. »
Un sourire arqua ses lèvres où l’eau dégoulinait abondement et son imagination mêlée à son très récent souvenir d’elle peu vêtue lui offrit une nette vision de ce que ça pouvait donner et ça semblait plutôt attrayant.
_ Tu devrais vraiment faire attention à ce que tu dis Rausale.
Même s’il s’autorisait pleinement à imaginer des choses, et ne s’en défendrait jamais, il n’était pas de ceux qui pouvaient poser problèmes à la gente féminine, du moins, pas dans ce sens.
Kay a écrit:
« C'est quoi ton film d'horreur moldu préféré Dhan ? Moi, c'est 50 nuances de Grey. »
Il pouffa de rire, les épaules secouées par un rire silencieux. Ses mains frottèrent son visage et remontèrent en haut de sa tête pour frotter ses cheveux et enlever les dernières traces de savon.
_ Moi c’est le Dracula de Coppola, surtout à cause de la scène avec Monica Bellucci. Commenta t-il pour lui-même. Il ignorait si Kayla savait de quoi il parlait.
Kay a écrit:
« J’ai bien compris que tout ça te tenait vraiment à cœur. Je te promets de donner tout ce que j’ai à partir de maintenant et de te seconder du mieux que je peux dans la formation des nouveaux membres. On va y arriver tu sais. Je ne compte pas quitter cette école sans gagner la coupe de Quidditch. J’aime beaucoup trop la victoire. »
Il ne répondit rien. Il ne doutait pas d’elle. Peut-être avait-il été un peu trop rude, mais quand le sang lui montait à la tête, rien ne pouvait plus l’arrêter. Si Kayla avait claqué la porte, ça l’aurait fait chier, vraiment, mais il ne se serait pas excusé pour autant et serait resté sur ses positions comme la tête de con qu’il était. Alors qu’elle ne se braque pas définitivement, il n’allait pas s’en plaindre.
Kay a écrit:
« Je devrai pouvoir m’en sortir. »
Il n’insista pas. Si elle n’avait pas envie d’en dire plus, c'était son droit. Et puis il n’était pas de ceux qui savaient bien gérer les confidences.
Kay a écrit:
« On se reposera quand on sera mort. »
Ca, c’était clairement sa philosophie de vie et il acquiesça silencieusement.
Kay a écrit:
« Il paraît que les dernières années ont prévu de quoi s’amuser. »
_ Ils ont plutôt intérêt. Ils ont la pression. La dernière c’était nous qui l’avions organisé et la soirée avait fait un carton. Ils vont vouloir se mettre au niveau.
Kay a écrit:
« J’imagine que tu comptes finir mort ce soir ? »
_ Je sais pas. On verra.
Tournant le robinet à l’or patiné par les siècles, l’eau arrêta enfin de couler. Il attrapa la serviette chaude pour la passer sur son visage puis dans ses cheveux qu’il ébouriffa vivement. Il noua une grande serviette sèche autour de sa taille avant de sortir de la pièce embuée. Kayla se tenait debout vers les vestiaires, enroulée dans le peignoir doux et chaud fourni par les elfes de maison. Nulle part ailleurs Aodhan n’avait connu un tel luxe. Des douches chaudes, des serviettes propres aux odeurs délicates préparées juste à son attention… C’était un monde à part et il ne s’en lasserait jamais.
Kay a écrit:
« T’es toujours là ? »
_ Ouais. Se contenta-t-il de murmurer à son oreille en passant derrière elle tout en poussant la serviette qui enrubannait la longue chevelure brune, juste pour l'emmerder. Il se dirigea vers son casier. La peau humide de son torse luisait sous la lumière brillante des appliques magiques accrochées aux murs. Ses cheveux qu’il lâchait rarement encadraient son visage et touchaient ses épaules découplées. Il ouvrit son casier et sortit quelques vêtements qu’il lâcha sur le banc derrière lui.
Kay a écrit:
« Tu comptes aller dîner ou t’y vas direct ? »
_ J'y vais direct. J’t’embarque sur mon balais Rausale ? Ou peut-être que t'attends quelqu'un…? Dit-il avec un sourire tout en enfilant son boxer puis son jean noir. Des doc Martens noires montantes qu’il ne lassa pas jusqu’en haut complétait son look un peu grunge.
_ En parlant de ça. Qui est-ce que tu veux faire souffrir ? Il s'écarta du casier pour lui jeter une œillade entendue tandis qu'il pointait sa tenue d'un coup de menton, non sans un rictus.
_ Au fait, je suis allé voir ce film au ciné figure-toi, Cinquante nuances de Grey. Ouais, j’avais du temps à perdre et une fille à séduire alors j’ai accepté de faire ce sacrifice… Tu me crois si j’te dis qu’on m’a éjecté de la salle ? Tout ça parce que j'ai choppé un fou rire quand il lui a dit que si elle avait baisé avec lui, elle aurait pas pu s’asseoir pendant une semaine. A ce souvenir, il souriait très largement, encore amusé. Les filles dans la salle étaient à fond dedans. J’ai cru qu’elles allaient m’arracher les yeux. Autant dire qu'après ça j'avais plus aucune chance. Il fit quelques pas vers la jeune femme tout en enfilant son t-shirt blanc cintré. Ses longs cheveux étaient encore humides et l’élastique noir sensé les attacher était encore à son poignet droit. Il se planta devant elle, la considéra un instant, songeur, puis inclina sa tête de côté, un irrépressible sourire ourlant légèrement le coin de ses lèvres.
_ Ça vous fait vraiment de l’effet ce genre de phrases ? Avoue Rausale. Cette histoire avec Grey a beaucoup trop marché pour que ça soit totalement faux.
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Lun 5 Fév - 22:01
Tonight I'm gonna have myself a real good time I feel alive and the world turning inside out yeah Dhala, Vestiaire du terrain de Quidditch, Novembre 2019
La tension entre nous semblait s’amenuiser. Pour être tout à fait honnête, j’en étais satisfaite. J’aimais bien le Gryffondor, je pouvais même dire que je le considérais comme un bon ami malgré ses attitudes parfois totalement impulsives. Mais en réalité, n’étais-je pas faite du même bois que lui ? Si j’avais été à sa place, gérant l’équipe d’une main de fer, espérant nous mener jusqu’à la victoire, n’aurais-je pas été aussi intransigeante que lui ? C'était bien probable, en vérité. J'avais aussi ce caractère pugnace et entêté, celui qui caractérisait si bien les élèves de notre maison. Mais je savais aussi pardonner et la rancune que j’avais ressenti s’effaçait au fur et à mesure que l’eau chaude calmait mes muscles endoloris par la séance et la contrariété de la dispute avec mon capitaine. J’arrivais même à retrouver mon sens de l’humour, ce qui signifiait bien que je passais à autre chose. Cela ne valait pas le coup de rester fâchée pour si peu. « Pourquoi, t’as peur de pas assumer? » dis-je en riant allégrement. Je n’avais jamais pensé à Dhan comme ça mais je savais qu’il savait profiter des petits plaisirs de la vie, tout comme moi. Je n’avais pas honte de ça, lui non plus d’ailleurs.
Cherchant à poursuivre l’échange, j’évoquai avec lui un film totalement stupide que certaines femmes semblaient apprécier. Dhan parla du film de Dracula mais je n’étais pas certaine d’avoir vu celui-ci. Pour autant, j’appréciais beaucoup Monica Bellucci, elle était beaucoup trop belle pour ne pas le noter. « Qui n’aime pas Monica Bellucci ? Dis-le moi ? Je suis certaine que tu apprécies son jeu d’actrice plus que tout le reste. » dis-je d’un ton ironique. Un sourire amusé s’installa sur mes lèvres. En réalité, j’appréciais tout autant l’actrice que la femme fatale qu’elle était : elle interprétait ses rôles avec beaucoup d’intelligence. La discussion se faisant plus légère, je ressentais maintenant le besoin d’exprimer le fait que j’étais prête à m’investir à deux cents pour cent. La victoire m’importait tout autant qu’à lui et je devais au moins faire ce que je pouvais pour que mes autres activités n’interfèrent pas avec mes performances au Quidditch. J’allais m’en sortir voilà ce que je promettais à Aodhan. Pour autant, je ne m’arrêterais pas de vivre pour autant. Alors oui, j’allais me rendre à cette soirée et m’éclater comme jamais. Dhan semblait être d’accord avec moi et espérait que la fête sera grandiose, rivalisant avec celle organisée l’an passé. Pour ma part, j’étais une grande adepte de ces soirées étudiantes ; Maxime et moi y passions la plupart de nos débuts de nuits. Évidemment, en semaine, il s’agissait d’être raisonnable mais de temps en temps… Nous vivions notre vie à fond, sans jamais regarder en arrière, profitant de chaque moment de plaisir et d’amusement qu’elle nous offrait. C’était ainsi que je voulais vivre ; sans jamais rien regretter.
Enfilant mon peignoir, commençant à me préparer, le silence s’installa quelques instants, au point que je me demandai si Aodhan n’avait pas disparu, mais il était toujours présent. Sa réponse chuchotée à mon oreille m’arracha un sourire tandis qu’il tirait sur ma serviette pour libérer mes cheveux de ce carcan. « Quoi ? T’as besoin de conseils capillaires ? » ajoutai-je en riant alors que je l’observais du coin de l’œil avec sa propre chevelure que j’avais jamais eu l’occasion d’observer en liberté. Alors qu’il commençait à s’habiller, je détournai le regard pour ne pas être confrontée à cette image. Non pas qu’il n’était pas sympathique à regarder mais je préférais conserver une certaine pudeur et un certain respect. Comme j’étais persuadée qu’il ne chercherait pas à me reluquer ; c’était une règle tacite dans le Quidditch. Lorsqu’il me proposa d’enfourcher son balai, je ricanai doucement, continuant de me maquiller avec méticulosité. « Non, Maxime est pas dispo ce soir. » C’était elle mon acolyte habituelle et elle n’était pas là, occupée à faire je ne savais pas quoi avec son mec enfin bref, je préférais ne pas savoir pourquoi elle préférait louper une soirée géniale avec moi ; la réponse ne pouvait que me déplaire. « Allez, j’suis chaude pour monter sur ton balai. » J’ignorai s’il s’agissait d’une plaisanterie ou non puisque la soirée n’était pas très loin mais cela pourrait s’avérer amusant de débarquer sur un balai. « J'espère que c'était pas une métaphore lubrique. » Je plaisantai, mais à peine. Je fronçai les sourcils lorsqu’il me demanda qui je souhaitais faire souffrir avec ma tenue. « Quoi ? Elle te plaît pas ? Tu penses pas que je vais réussir à séduire un gars comme ça ? » Je tournai sur moi-même, amusée de la manière dont la robe virevoltait, remontant sur mes cuisses, laissant presque apercevoir mes sous-vêtements. « Que tous les hommes de la soirée soient à mes pieds ! » J’avais envie de m’amuser ce soir, dans tous les sens du terme. J’avais prévu de me laisser emporter par la fête, sans me soucier de rien, sans me prendre la tête. Juste déconner, prendre du plaisir, s’éclater.
Alors que je terminai de retoucher mon eye-liner, j’écoutai le récit de Dhan sur ses déboires au cinéma. « Tu veux dire que t’as besoin d’aller au ciné pour emballer une nana O’Brian ? Laisse-moi rire ! » Il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte qu’Aodhan était un garçon des plus séduisants et même si je ne l’avais jamais considéré ainsi, il était très plaisant à regarder. « Nan mais la gueule. Je comprends que tu te sois fait éjecter, ce film est vraiment la caricature du mec riche qui va dévergonder la jeune fille chaste. » J’ajoutai : « Tu savais qu’il y avait un pic de vente des concombres et des cravaches avant et après la sortie de chaque film ? » Je riais allègrement. C’était une véritable information, je n’inventais rien. « Je te laisse deviner l’usage qu’ils en font. » C’était quand même sacrément dégueulasse. Enfin bon. « T’as perdu l’occasion de te taire, on dirait bien ! » Il avait loupé son coup, mais avait-il vraiment eu l’intention de flirter avec une femme qui avait d’aussi mauvais goûts ? Alors qu’on continuait de discuter, le Gryffondor s’approcha d’elle, quasiment prêt. Son tee-shirt blanc, son jean, ses Doc ; son look était à l’exact opposé du mien. J’avais cherché à paraître chic et séduisante, Aodhan avait préféré le confort et la simplicité. Pour autant, ce style lui allait fort bien. Je me moquai de sa dernière phrase en apportant la touche finale à mon maquillage. Je me mordillai les lèvres pour m’assurer la tenue du rouge-à-lèvres que je venais d’appliquer avant de lui répondre : « Cela marche peut-être sur les filles sans personnalité. » à quel moment je dis que moi j’adore cette saga lol, vu comment je la démonte mdrrrrr mais chut, j’suis concon moi « Ou plutôt sur celles totalement prudes chez qui prononcer le mot sexe les fait rougir en deux secondes. » Je n’étais pas vraiment de ceux-là, me considérant comme une femme plutôt à l’aise avec le sujet. « Mais j’suis pas tellement ce genre, tu sais. » Je me retournai complètement vers lui, fin prête, avant de dire : « Si tu veux, je me charge de te trouver une nana à qui tu pourras dire que tu rêves qu’elle ne puisse plus s’asseoir pendant une semaine. Deal? » dis-je en lui tendant mon poing fermé. Mais pourquoi est-ce que je disais ça ? C’était vraiment con. Mais bon, je n’avais pas Maxime pour faire des conneries ce soir, alors j’espérais bien les faire avec quelqu’un d’autres. Et oh, surprise, Dhan était là ! Quelle incroyable circonstance !
Sur ces belles paroles, j’envoyais valser mon peignoir dans le panier de linge sale, celui-ci disparaissant immédiatement -ah ces elfes !-. J’enfilai ma veste en cuir et demandai : « Bon alors, c’est pour aujourd’hui ou pour demain que tu m’emmènes sur ton fidèle destrier ? » Comme nous étions fin prêts, profitant d’une accalmie, je m’installai derrière Aodhan alors que nous n’avions que peu de chemin à parcourir, mais c’était plus pour la blague. « Tu vas pas trop vite, hein ? J’veux pas arrivée totalement décoiffée ! » Assise comme une amazone afin de ne pas casser mes collants et être inconfortable avec ma robe, mes mains s’accrochèrent au buste d’Aodhan avec poigne afin de ne pas tomber et nous décollâmes. Quelques minutes plus tard, nous étions arrivés sur le lieu de la fête et je remis un peu d’ordre dans mes cheveux. Passant la porte de la fête, la musique agressa mes oreilles sans que cela ne me pose aucun problème. La soirée semblait avoir déjà commencée et si l’ambiance semblait encore timide, j’espérais que cela change. Je me penchai à l’oreille de mon capitaine, pointant du doigt le buffet et je lui dis : « Je vais passer tout mon début de soirée à ce poste. Tu m’accompagnes ? » Filant m’abreuver, j’attrapai un cocktail et m’empressai de trinquer avec son verre. « La soirée ne fait que commencer. » Et pourtant, j’avais déjà un sourire plus qu’immense sur les lèvres. La musique était plutôt entraînante et je le savais, une fois que j’aurai quelques verres dans le nez, j’irais me déhancher là-bas comme si ma vie en dépendait. Mes yeux firent le tour de la salle, me demandant si j’allais trouver facilement une femme avec qui Dhan pourrait s’amuser, afin qu’elle ne puisse plus s’asseoir. J’avalai de travers en gloussant bêtement. Putain, ce qu’il fallait pas entendre. « Alors ? Tu fais ton repérage? »
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : CD5C5C Mon allégeance : l'Irlande
Mar 9 Avr - 21:40
Tonight I'm gonna have myself a real good time
Dhala
Kay a écrit:
« Pourquoi, t’as peur de pas assumer? »
Son regard se fronça. Elle le cherchait ou quoi ? Mais non, il ne rentrerait pas dans son jeu et ne renchérirait pas. Il n’avait pas besoin de prouver quoi que ce soit et puis il était beaucoup plus avare de paroles que d’actes.
Kay a écrit:
« Qui n’aime pas Monica Bellucci ? Dis-le moi ? Je suis certaine que tu apprécies son jeu d’actrice plus que tout le reste. »
_ Evidemment… Comme tout le monde d’ailleurs. Un sourire léger étira ses lèvres. Ses fantasmes d’antan n’étaient plus tout à fait les mêmes aujourd’hui mais certains étaient impérissables.
Kay a écrit:
« Allez, j’suis chaude pour monter sur ton balai. » « J'espère que c'était pas une métaphore lubrique. »
Tandis qu’il s’habillait, il releva la tête, fronçant ses sourcils.
_ Sans blague, j’suis pas aussi lourd… Il était capable de beaucoup de choses et même d’user d’un humour de qualité parfois contestable mais quand même… mouais… plus il y pensait, plus il se disait qu’en fait, ça devait bien arriver de temps en temps.
Tout en revenant vers la jeune femme, il ajouta.
_ Si un jour je fais une blague aussi merdique, t’as le devoir de m’en mettre une.
Kay a écrit:
« Quoi ? Elle te plaît pas ? Tu penses pas que je vais réussir à séduire un gars comme ça ? » « Que tous les hommes de la soirée soient à mes pieds ! »
Voyant sa jupe se soulever il haussa un sourcil, ses lippes affichant un sourire énigmatique.
_ Moi j’trouve ça très sympa, mais tu sais j’suis pas bien difficile. Il mordit sa lèvre inférieure pour s’empêcher de se marrer à sa provocation et ne se défendrait que très peu si elle venait à vouloir se venger de lui physiquement.
_ T’as conscience que tu vas te faire emmerder ?
Il ne se faisait pas de souci pour elle dans le fond. Kayla savait se défendre et pourrait sans mal remettre les mecs trop entreprenants à leur place s’il le fallait. Malgré son caractère affirmé et ce qu’elle voulait bien se raconter, elle n’était pas à l’abri d’un dérapage incontrôlé, parce qu’il y aurait de l’alcool et Kay était du genre à bien se faire plaisir. Aodhan, sous ses airs je-m’en-foutiste, était plutôt attentif avec ses amis de la même façon qu’il pouvait l’être avec les jeunes recrues de son équipe. Sans être paternaliste pour un sou, son caractère protecteur refaisait surface dans certaines circonstances et ce qui était certain, c’est que ce soir, il ne repartirait pas sans elle. Bon, si elle se trouvait un mec entre-temps et qu’elle exprimait clairement son désir dans ce sens, il lui foutrait la paix, il était pas relou et Kay était majeure… depuis plus longtemps que lui en plus.
Kay a écrit:
« Tu veux dire que t’as besoin d’aller au ciné pour emballer une nana O’Brian ? Laisse-moi rire ! »
_ Oh Kay elle avait un cul d’enfer, ça valait la peine de se farcir un film. Mais j’ai craqué… j’ai été faible…
Kay a écrit:
« Tu savais qu’il y avait un pic de vente des concombres et des cravaches avant et après la sortie de chaque film ? » « Je te laisse deviner l’usage qu’ils en font. »
L’irlandais pinça ses lèvres pour retenir un rire tout en prenant un air incrédule.
_ T’es sérieuse ? La cravache je veux bien mais le concombre… C’est froid et c’est d’la bouffe… Non, vraiment, il avait du mal à comprendre le concept. Y a plus agréable quand-même. Il ouvrit ses bras en inclinant sa tête, se désignant lui-même, ses lèvres se fendant en une moue consternée. Une poignée de secondes plus tard, il fronça ses sourcils, semblant réfléchir. Si ça se trouve elle s’en est payé un elle aussi… Sous-entendu, la nana qu’il avait laissée seule devant son film. Tant pis pour elle. Qu’il ajouta tandis qu’il passait ses mains dans ses cheveux humides, dégageant son visage carré. Il forma un bun avant d’utiliser l'élastique à son poignet pour les attacher.
Kay a écrit:
« Cela marche peut-être sur les filles sans personnalité. » « Ou plutôt sur celles totalement prudes chez qui prononcer le mot sexe les fait rougir en deux secondes. »
_ Je sais pas… dit-il d’un ton peu convaincu, croisant les bras sur son torse. Ca serait pas plutôt un délire courant mais dont les filles ne parlent pas, genre, pour pas qu’on les juge…? C’est un peu embarrassant de dire qu’on aime les coups de cravache, tu trouves pas ? Perso, ça m’pose pas de problème, si c’est pour faire plaisir...
Kay a écrit:
« Mais j’suis pas tellement ce genre, tu sais. »
_ Je sais. Toi t’aime la viande, t’es une vraie. Dit-il, un clin d'œil furtif et un sourire amusé ponctuant ce trait d’humour pas ultra fin.
Kay a écrit:
« Si tu veux, je me charge de te trouver une nana à qui tu pourras dire que tu rêves qu’elle ne puisse plus s’asseoir pendant une semaine. Deal? »
Un large sourire fendit son visage avant qu’il ne check sa Seconde.
_ Si j'finis en cabane je dirai que c'était ton idée Rausale. Dit-il en se retournant. Il tira son perfecto noir de son casier pour l’enfiler.
Kay a écrit:
« Bon alors, c’est pour aujourd’hui ou pour demain que tu m’emmènes sur ton fidèle destrier ? »
_ Hey. Commence pas à m'emmerder. La prévint-il en se déplaçant à reculons vers la sortie, la pointant de l'index.
Dehors la nuit était déjà tombée et le soir de novembre s’engouffra sous sa veste, lui arrachant un frisson. Il coula un regard sur les gambettes de la sorcière. Même si ce qu’il voyait lui plaisait, il était pas mécontent d’être un mec -et de ne pas être écossais. Baguette en main, un Accio fit dresser le balai magique qui attendait sagement non loin de là et se présenta devant son maître et sa compagne de la soirée.
Kay a écrit:
« Tu vas pas trop vite, hein ? J’veux pas arriver totalement décoiffée ! »
_ A vos ordres Majestée.
Prenant position sur l’engin, il tapota la place derrière lui et attendit que Kayla s’assied à son tour. Lorsqu’il sentit ses bras se nouer autour de lui, ses lèvres se fendirent en un rictus. Une part de lui avait clairement envie de foncer et de faire quelques tours gratos, juste pour la faire râler… mais il avait putain de soif.
Le balai décolla dans les airs. La lune trônait dans le ciel dégagé, crachant ses rayons froids sur les paysages vallonnés écossais. Ils passèrent près du château où l’on voyait les lumières des torchères danser derrière les fenêtres. Le Gryffondor contourna l’une des hautes tours avant de retomber doucement vers Pré-au-Lard. Une haute maison au toit pointue et tordue, un peu excentrée du village, était particulièrement illuminée. On y voyait des étudiants arriver progressivement comme eux en balai mais également par transplanage et à l‘intérieur, par cheminée.
Lorsqu’ils se posèrent, Aodhan laissa Kayla descendre avant de faire pareil. Le balai alla se ranger avec les autres et les deux jeunes gens se dirigèrent vers l’entrée. La musique battait son plein à l’intérieur. La déco était résolument sorcière, les murs étaient de bois sombre et les moulures victoriennes. Des appliques anciennes et les lustres démodés illuminaient les pièces à l’équipement “moderne”. Des cônes argentés placés au mur servaient d’amplis et diffusaient une musique rock des The Weird Sisters. Une table trônait dans le salon avec un grand saladier plein d’un mélange alcoolisé obscur duquel une fumée blanchâtre s’échappait et une belle quantité de bouffe était servie sur des toasts soignés avec des formes diverses ou en petites verrines colorées. Il y avait même un énorme panier de fruits. C’était plutôt pas mal, il devait l’admettre. Ils servaient bien évidemment des bières (et pas ces bièraubeurre dégueu pour gosses) et pas mal de boissons alcoolisées. Il y avait déjà pas mal de monde mais l’ambiance était encore assez sage. Les Serdaigles -les organisateurs de la soirée- étaient majoritaires mais on voyait aussi des Pouffy et quelques Serpentards. Ils étaient manifestement les premiers Gryffondors. Dhan se défit de sa veste et cette dernière alla se pendre toute seule sur un cintre dans un placard ouvert vers l’entrée.
Kay a écrit:
« Je vais passer tout mon début de soirée à ce poste. Tu m’accompagnes ? »
_ Ouep. Fit-il simplement en s’exécutant. Allons faire un carnage.
Si Kayla commençait la soirée avec un cocktail, Dhan se servit directement une bière, sa boisson favorite. Il trinqua avec elle et but quelques gorgées. L’irlandais l’observa, un léger sourire aux lèvres. Elle semblait trépigner, impatiente que la soirée commence vraiment.
Il se servit correctement en nourriture qu’il ingurgita en quelques bouchées lorsque une voix qu’ils connaissaient bien retentit.
_ Oh Capitaine mon Capitaine !
Olson, un ami de Dhan et Poursuiveur dans l’équipe de Quidditch, poussa ce cri qui surplomba facilement la musique ambiante. C’était un grand blond plutôt pas mal mais qui avait facilement tendance à faire le clown et à ne rien prendre au sérieux. Derrière lui, plusieurs membres de l’équipe, titulaires et remplaçants, et autres Gryffondors déboulèrent dans la maison comme une tornade, avec un entrain et bonne humeur.
O’Brian leva son verre vers Olson, répondant à son salut militaire avec amusement.
_ Gryffondor est dans la place !!!!
Et l’équipe reprit d’une seule voix, Aodhan y compris, tonitruante, presque bestiale :
_ Ahou ! Ahou ! Ahou !
Un large sourire fendit le visage du Capitaine tandis qu’il partageait quelques empoignades amicales avec ses homologues.
_ Salut les gars.
En une poignée de secondes, l’ambiance n’était déjà plus la même et on dut monter le son de la musique pour couvrir un peu le brouhaha des sang et or. Et dire qu’ils n’étaient pas au complet… Avec Whitefield, ça aurait été encore pire ! Olson partagea un check avec Dhan et se tourna vers Kay pour faire la même chose lorsque ses yeux s’arrêtèrent sur sa silhouette si joliment apprêtée. Soudain, théâtralement, il plaqua sa main contre son cœur et tomba à genoux devant elle.
_ OMG Rausale. J’avais jamais fait gaffe mais t’es un vrai canon. Dis-moi que t’es venue seule ce soir…
Aodhan coula un regard à Kay en pinçant ses lèvres, retenant un sourire qui en disait long.
_ J’te l’avais dit.
_ Les mecs, y a un jeu qui va commencer au fond. La Maison qui remporte le challenge gagne un fût de bière ! Dit un Poufsouffle à ses compères non loin de là.
_ Et aussi une peluche Niffleur enchantée trop mignonne ! Dit la petite brune d’une voix suraiguë qui l’accompagne, toute excitée en sautant sur place.
L’irlandais fronça légèrement son regard et termina sa bière d’une traite.
_ Tu veux une peluche ma caille ? Demanda-t-il, un immense sourire aux lèvres, sachant pertinemment qu'elle était aussi intéressée que lui par le prix principal…
_ Oh c’est trop gentil O’Brian. J’adorerais… Répondit Olson. Dhan le toisait avant de lever les yeux au plafond, pinçant l’arête de son nez entre son pouce et son index, les épaules secouées par un rire silencieux.
Après avoir reposé son verre vide et s'est bien sûr reservi juste après, il invita la sorcière à le suivre d'un léger mouvement de la tête.
Au fond de la maison, bien plus grande que ce que l'extérieur laissait entrevoir, le salon avait été décoré du sol au plafond avec des drapés à l'effigie des différentes Maisons mais plus largement, certaines représentaient Poudlard et le monde magique. De petites bannières volaient au plafond, animées par magie et venaient même parfois titiller les étudiants en touchant leur tête voire en tirant quelques petites mèches de cheveux. De vraies petites saletés.
Les organisateurs expliquaient rapidement les règles. Il fallait deux étudiants par équipe. L'un devait monter sur les épaules de l'autre, et avec les yeux bandés, viser des ballons avec sa baguette dans le but de les faire exploser. Celui qui portait l'autre devait guider son camarade pour l'aider à viser.
_ Choisissez votre binôme !
Olson se tourna vers lui lorsque le Capitaine passa sa main dans le dos de Kayla et se logea sur ses côtes pour la placer juste devant lui. Trop tard pour Olson qui leva les yeux au ciel, manifestement vexé de n’être avec sa camarade… ou bien de n'pas avoir été choisi ?
_ Prête Rausale ? Glissa-t-il à son oreille, ses mains se saisissant fermement de ses hanches. Il se pencha et la souleva de terre pour la placer sur ses épaules sans grand effort, car l’Attrapeuse était fine, pas très grande et athlétique. Fort heureusement, le plafond de la maison était très haut et on pouvait encore facilement faire tenir un étudiant en plus sur les épaules de la jeune sorcière et avoir encore un peu de marge. Aodhan posa ses mains au niveau de ses genoux avant de tapoter sa cuisse.
_ Pas de pitié Kay, explose les tous.
Une Poufsouffle leva sa baguette pour annoncer le départ lorsqu’elle fronça ses sourcils, suspicieuse, arrêtant son geste.
_ Doucement vous deux, c’est les ballons qu’il faut faire exploser et seulement les ballons.
O’Brian lui sourit simplement. A côté, un binôme de Serpentard jetait sur les deux sang et or un regard froncé et méfiant. L’irlandais leur fit un clin d'œil discret qu’ils ne semblèrent pas trop apprécier tandis que les participants, juchés sur leurs camarde, voyaient les bandeaux venir se nouer magiquement autour de leur tête.
_ A vos baguettes !
PRETTYGIRL
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The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me () le chant des sirènes.
Kayla Rausale
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Lun 22 Avr - 21:50
Tonight I'm gonna have myself a real good time I feel alive and the world turning inside out yeah Dhala, Maison à Pré-au-Lard, Novembre 2019
« Si un jour je fais une blague aussi merdique, t’as le devoir de m’en mettre une. » Je ricanai allègrement, me demandant s’il plaisantait ou non, tout en sachant que chose promise, chose due et que je ne manquerai pas de le lui rappeler si un jour il lui prenait l’idée d’être aussi salace. « Je tâcherai de m’en souvenir. » dis-je d’un ton qui se voulait énigmatique mais qui au final n’en était pas un. Que les taquineries reprennent entre nous montrait bien que la dispute qui avait eu lieu quelques minutes plus tôt était belle et bien terminée, et pour être honnête, j’en étais satisfaite. J’étais plutôt du genre revancharde et entêtée après une joute verbale mais lorsqu’il s’agissait d’un ou d’une amie, je n’aimais pas rester brouillée longtemps. Même si ce n’était pas toujours évident de faire le premier pas, j’avais tendance à espérer que les choses s’arrangent d’elles-même sans avoir besoin de m’excuser.
Avec Aodhan, c’était facile parce qu’il était fait dans le même bois que moi et j’avais l’impression qu’il était déjà passé à autre chose, nous permettant de nous concentrer sur l’évènement le plus important de la semaine : cette soirée organisée à Pré-au-Lard par d’autres étudiants. J’avais beau avoir affirmé à mon capitaine que j’étais épuisée (d’où ma séance d’entraînement plutôt mauvaise), je ne manquerais la soirée pour rien au monde. Me promettant intérieurement de prendre tout le repos nécessaire demain, je commençai à me préparer. Ce soir, il n’y avait qu’un seul objectif : m’amuser. Et ça, je savais faire. D’ordinaire, j’étais entourée de Maxime et d’autres camarades toujours prêtes à profiter de chaque instant que la vie nous donnait mais Maxime n’était pas disponible ce soir et ça c’était un véritable scandale. Mais bon, je devais accepter qu’elle ait une vie sans moi même si franchement, ce n’était pas vraiment normal. Tant pis, j’avais Dhan avec moi et franchement, il était tout aussi drôle que Max. Il complimentait même ma tenue. Enfin complimenter… C’était vite dit. Il semblait dire que comme il était pas difficile, je pourrais mettre un truc moche que ça lui irait. Je me contentai d’hausser les épaules. À moi, cela me plaisait et c’était bien là le principal. Alors que je retouchai mon maquillage, Dhan m’informa que cette tenue risquait de m’attirer des ennuis. Je fronçai les sourcils, espérant mal comprendre ce qu’il voulait dire. Me mordant la lèvre, je me retournai vers lui : « Il sera bien reçu celui qui essayera de me toucher sans mon consentement. » Certes, j’étais menue et pas très grande mais j’étais aussi hargneuse qu’une lionne. « Ne t’en fais pas, j’ai pour habitude d’éviter les recoins sombres. » Ce n’était pas tout-à-fait vrai mais lorsque je m’éloignai de l’épicentre de la fête, c’était la plupart du temps de manière totalement consentie. « Mais je compte sur toi pour garder un œil sur ma robe et moi. » dis-je, sur le ton de la plaisanterie. Pour ma part, je n’étais jamais contre passer du bon temps, mais toujours en sécurité. La plupart des garçons avec qui j’avais déjà couché en soirées étaient des camarades de promotion, des personnes de l’école que je connaissais et en qui j’avais confiance. On ne se promettait rien mais on se respectait, c’était ce que je préférais pour ne pas me mettre en danger.
Quant à Aodhan… Il n’était pas en reste pour la drague, lui non plus. Ses déboires avec la fille du cinéma en disait suffisamment sur lui pour que j’en rie. Ah les hommes… Que ne feraient-pas pour un peu de sexe ? « Ouais enfin son cul, tu n’as pas du beaucoup le voir lorsqu’elle était assise sur son fauteuil au cinéma. » éclatai-je de rire tandis que j’essayais de finaliser mon eye-liner. Je m’arrêtai quelques secondes pour reprendre mon souffle et pour arrêter de rire, sinon j’allais avoir un œil peinturluré. J’expliquai ensuite à mon capitaine ce que j’avais une fois lu dans un article de journal moldu sur les ventes de concombres et de cravaches après la sortie des films Cinquante nuances. Je rejoignais Dhan, c’était quand même assez dégueu. « Je dois te dire que je ne pige pas bien le concept, mais bon. Faut rester ouvert. » Je ricanai face à ses propos. Tout ça, c’était pas tellement mon genre de toute manière. Personnellement, je préférai aller droit au but. Dhan précisa : « Toi, t’aime la viande, t’es une vraie. » J’ajoutai, amusée : « Je ne comprends pas les végétariens. » Cette conversation a double sens était vraiment des plus drôles. Mais en tout cas, je promis d’aider mon ami dans ses recherches de salade pour ce soir, enfin, de viande fraîche plutôt. Nulle offense pour les jeunes demoiselles ou les bels hommes sur lesquels nous allions peut-être jeter notre dévolu ce soir.
Une fois fin prêts, nous sortîmes du vestiaire et Aodhan fit venir son balai à lui. Je resserrai mon manteau sur moi, prête à endurer le froid que procurerait probablement le vol. Mais nous allions forcément aller plus vite si nous volions que si nous marchions, donc autant y aller franchement. Je demandai à Dhan d’aller doucement pour épargner ma coiffure et il me promit d’y faire attention. M’installant derrière lui, mes bras s’accrochèrent autour de ses hanches sans aucune gêne. Décollant dans le ciel, Dhan resta à une altitude très raisonnable ; il n’était pas très utile de voler haut. Le ciel était particulièrement dégagé et je ne fis aucun commentaire sur la météo écossaise si changeante. Il n’y avait pas si longtemps que ça, on se faisait rincer la tronche sur le terrain. Mais bon, au final, valait mieux ça que l’inverse. Prenant la direction de Pré-au-Lard, Dhan semblait savoir où il allait donc je me contentai de poser ma tête sur son dos et fermer les paupières, reposant durant quelques minutes mes yeux. Une fois arrivés, nous dirigeant vers l’entrée, je souris en observant la décoration préparée par les hôtes ; qu’est-ce que j’adorais cette ambiance… Après avoir ôté nos vestes, Dhan et moi nous dirigeâmes vers le stand à boissons. Évidemment, avant même de saluer les organisateurs. Fallait bien s’abreuver après avoir si durement fait le trajet jusqu’ici…
Commençant tranquillement avec un cocktail, j’observai les alentours. À en croire ce que je voyais, il y avait la moitié de la maison Serdaigle ici. Je reconnaissais aussi quelques étudiants des autres maisons mais assez peu de Gryffondor pour le moment. Ce n’était pas très important, personnellement, je me mêlai autant avec les rouge et or qu’avec les autres maisons ; lorsqu’il s’agissait de faire la fête, nous étions tous frères et sœurs. Alors que j’ingurgitai deux ou trois beignets salés, une voix attira mon attention. Olson. Je ne lui parlais pas souvent. En réalité, jamais. Sauf lors des entraînements et des matchs. Je ne savais pas grand-chose sur lui mais il m’inspirait beaucoup de sympathie ; il avait le rire facile. Quand l’ambiance était parfois morose dans la salle commune, il savait mettre l’ambiance. Derrière lui se tenait la plupart des membres de l’équipe et j’étais ravie de les retrouver. Nous étions un groupe dans le groupe et même si nous faisions partie d’années différentes et faisions des études différentes pour certains d’entre nous, nous étions liés par un contrat tacite : celui de toujours se soutenir et se serrer les coudes face aux adversaires tenaces des autres maisons. L’arrivée de nos camarades ne passa pas inaperçu ; nous les Gryffondor, étions connus pour être des fêtards invétérés, et nous prenions de la place, beaucoup de place. Exubérants, nous l’étions. C’était évident. Je les regardai dire bonjour à Aodhan sans m’adresser un regard pour la plupart, comme si j’étais transparente. Sympa. Je croisai les bras autour de mon buste, prête à montrer que j’étais là lorsqu’Olson m’aperçut enfin. Il me détailla de haut en bas et je le laissai faire sans détourner le regard. « Tu peux regarder Olson, mais pas toucher. » m’exclamai-je tandis qu’il se mettait à genoux, prenant l’air énamouré. « Seule ? Pas vraiment, j’ai tellement de succès que je ne sais même plus ou donner de la tête. » dis-je, amusée. Aodhan, quant à lui, semblait également se régaler de cet échange et me dit qu’il m’avait prévenu. C’était amusant de constater à quel point il était facile d’attirer un homme… Un peu d’ombres à paupières, un joli rouge-à-lèvres et une belle robe suffisaient. Heureusement que je n’étais pas susceptible, un peu plus et j’imaginerai que les hommes ne regardaient que le physique.
Avant que nous ayons le temps d’échanger davantage, un des hôtes vint clamer : « Les mecs ! » Je le repris immédiatement : « Et les filles. » Il reprit : « Les mecs et les filles... » puis annonça qu’un jeu allait débuter au fond de la salle. « Oh j’espère c’est un Quidditch Pong ! » demandai-je au Poufsouffle qui souriait de façon énigmatique sans en dire davantage. Apparemment, les gains étaient intéressants : Un fût et une peluche niffleur. Alors que je me tournai vers Aodhan pour lui demander s’il souhaitait jouer avec moi, il me demanda : « Tu veux une peluche ma caille ? » Avant que je n’ai le temps de répondre, Olson fit le pitre, me faisant lever les yeux au ciel. « Oh bah oui, tu sais bien que j’adore les peluches ! » dis-je d’un ton ironique. « Je pourrai l’offrir à ma nièce. » Ou à Poil de châtaigne. À voir.
Se dirigeant vers l’endroit où le jeu allait se dérouler, plusieurs autres membres de l’équipe de Quidditch nous suivirent. Certains, d’après ce que j’entendais, avaient envie de participer, d’autres voulaient simplement regarder de quoi il en retournait. Il fallait bien l’avouer, parfois, les jeux dans les soirées étaient des plus saugrenues. « Bah putain, ils se sont donnés sur la décoration. » dis-je à Aodhan. J’avais l’impression d’être dans la grande salle les jours de fête. Me concentrant sur le gars qui expliquait les règles, je me demandai qui était l’abruti qui avait inventé ce jeu. Sûrement un gars bourré. Mais peu importait, de toute manière, seule comptait la récompense. Je n’eus pas le temps de demander à notre petit groupe lequel souhaitait se mettre avec moi puisqu’Aodhan me poussa devant lui. « Ah ouais ? Même pas j’ai le choix ? » faisant mine d’être scandalisée alors que c’était avec lui que j’espérais participer. Lorsqu’Aodhan me saisit par les hanches, je m’insurgeai : « Quoi ? Ce n’est pas moi qui te porte ? T’as pas confiance en ma force ? » En même temps, avec ma silhouette fluette… Ce n’était pas comme si j’allais pouvoir le hisser sur mes épaules. En deux secondes, j’étais sur ses épaules, ne me souciant pas du tout du fait qu’on pouvait éventuellement apercevoir mes sous-vêtements vu la robe que je portais. Aodhan me tenait fermement les cuisses et du fait de mes compétences d’attrapeuse, j’avais un bel équilibre. J’étais prête à en découdre face à nos adversaires. Sortant ma baguette d’une poche invisible de ma robe, je lançai un regard au binôme des Serpentard tandis qu’Aodhan m’intimait de les exploser. « A vos ordres, Capitán. » Alors que la partie allait débuter, l’organisatrice marqua un temps d’arrêt, nous demandant d’exploser uniquement les ballons. J’acquiesçai gentiment, j’étais une fille sympathique et même si j’avais la gagne dans le sang, je n’allais pas non plus m’adonner à une pratique douteuse pour gagner. Je préférais les avoir à la loyale. « T'es prêt Dhan ? » demandai-je à mon camarade. Des bandeaux vinrent se nouer autour de mes yeux et je bougonnai un peu, espérant que cela n’allait pas ruiner ma coiffure et mon maquillage. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour un fût de bière ?
Citation :
Oui - Kayla gagne easy, les explications de Dhan sont hyper claires, les doigts dans le nez, trop forte cette sorcière Non - Kayla est en galère, Dhan confond sa droite et sa gauche
Le départ fut lancé et je levai ma baguette, prête à suivre les instructions de mon chef d’équipe. Au début, les deux équipes, Serpentard comme Gryffondor, tâtonnèrent. Normal, c’était pas évident, il fallait gérer à la fois la personne portée, lui donner des instructions claires et en plus de ça, il fallait que le voltigeur vise adroitement. Pas simple du tout. Pour ma part, je pointai ma baguette là où il me le disait mais étrangement, je visais toujours à côté. « Et un ballon pour l’équipe verte et argent !» scanda l’organisatrice. Bon, un ballon, c’était pas la mort. Je continuai à suivre les instructions de Dhan. « Deux ballons ! » Je me concentrai davantage, cherchant à visualiser dans ma tête la place des ballons à exploser afin de mieux les viser. « Trois à zéro ! Les Gryffondor sont en déroute ! » Sérieux?! L’organisatrice avait de la chance que j’avais les yeux bandés sinon elle aurait vu à quel point je la fusillais du regard. « ALLEZ VOUS DEUX LA, ON A SOIF NOUS ! » beugla Olson. « J’voudrais bien t’y voir toi ! » dis-je à l’intention du poursuiveur. C’était plus facile à dire qu’à faire ! « Allez Dhan, on se concentre ! » dis-je tandis que j’entendais l’équipe adverse éclater des ballons tandis que j’en avais toujours visé aucun. Dhan semblait se perdre dans ses explications, pourtant, il n’avait pas trop picolé, je ne comprenais pas. Ou alors c’était moi la débile et l’absence de vue me rendait stupide. Et si c’était un peu des deux ? « Attends. » Un autre ballon éclata dans l’équipe adverse mais je savais que pour effectuer la remontada du siècle, il allait falloir que nous prenions un temps pour accorder nos dragons. Je posai mes doigts sur ses mains qui empoignaient toujours fermement mes cuisses pour ne pas que je tombe. « Utilise tes mains pour me guider plutôt que la voix, d’accord ? Je pense ça sera plus facile pour moi. Serre à droite pour que je vise plus à droite et idem à gauche. » J’ajoutai : « Et dis-moi à voix haute plus haut plus bas, ok ? » Dhan réajusta sa technique et dix secondes plus tard, mon premier ballon était éclaté. « Quatre à un ! » Étrangement, c’était plus facile ainsi et en deux minutes, j’avais éclaté deux autres ballons. « Plus que trente secondes! Cinq à trois ! » « Allez Dhan, goooo ! » hurlai-je, excitée comme une puce alors que j’arrivais soudainement à éclater deux autres ballons. Égalité. « Cinq à cinq! Vont-ils partager la peluche niffleur en deux ? Plus que dix secondes! » « C’est mort ! » Dhan continuait ses explications et alors que je visais probablement pour la dernière fois, j’entendis le ballon exploser. « C’EST FINI ! VICTOIRE DE KAYLA ET D’AODHAN ! » Je retirai mon bandeau pile au moment où Dhan me fit descendre de ses épaules tandis que toute notre équipe se jetait sur nous, comme si nous avions gagné la coupe de Quidditch. C’était ça l’esprit des Gryffondor, toujours dans la démesure. J’enlaçai mon partenaire avant de déclarer : « Ils sont où mes gains ? » Intéressée, moi ? Si peu...
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
INRP
IRL
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