Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
RSS
RSS



 

Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal
anipassion.com

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Fucking agony - Abi :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 8 Juin - 12:45
Fucking agony Fin Août 2021  @Abigail MacFusty

Rory Barjow en avait connu des étés pénibles. A vrai dire tous ceux de son enfance, et notamment après son entrée à Poudlard, se dressaient ex-aequo à la première place des vacances estivales les plus douloureuses. Du moins jusqu’à celles-ci. L’événement qu’il avait connu en compagnie d’Abigail s’était révélé plus traumatisant et douloureux que tous les étés réunis. Les tortures psychologiques et physiques de son paternel semblaient bien insignifiantes à côté de celles résultant de sa rencontre avec la bête. Le contact n’avait été que fugace mais d’une intensité rare. L’héritier en avait connu pourtant des confrontations frontales avec des créatures magiques dangereuses… Son épiderme était le témoin parfait de sa propension inquiétante à mettre sa vie en danger. Quelques humains autres que son père et Caïn avaient également laissé la marque de leur rencontre sur sa peau mais rien de comparable. Rien qui ne puisse arriver à la cheville de ce qu’ils avaient vécu sous le regard silencieux de l’astre lunaire plein. Les jours et semaines avaient été ponctués par la douleur, les doutes au début puis les cauchemars constants. Flashs incessants d’une terreur tapie dans l’ombre. Depuis son réveil à Sainte Mangouste le potionniste n’avait pas connu de réel repos. Les sommeils étaient soit troublés par les réminiscences de l’attaque, soit dépourvus de songes car accompagnés de vastes quantités de drogue et d’alcool. Deux remèdes largement utilisés par Rory depuis sa fugue de l’hôpital.

Le retour à la civilisation avait été tout aussi compliqué. Entre les réprimandes des uns, l’angoisse croissante bien que rationnellement tempérée par sa nature animagus, les affres de la douleur constante le terrassant et sa profonde fatigue… Rien ne semblait plus complexe que d’évoluer dans ce monde d’interactions et de responsabilités. A grand renfort de substances addictives, Rory traversait cette solitude psychologique dans laquelle il s’était lui-même enfermé. Impossible d’en parler à Lilibeth qui avait déjà eu l’horreur de découvrir les stigmates de la rencontre. Sa relation avec Silas imposait une certaine pudeur bien que leur amour fraternel ne faisait aucun doute. Hors de question de le mentionner à Kesabel ou Anjelica de crainte de voir la situation lui échapper et Lexi gardait ce cadre médical afin de ne pas envenimer leurs rapports déjà complexes depuis quelques mois. Personne ne pourrait comprendre la douleur ressentie, le traumatisme vécu, la violence des cauchemars… Personne sauf celle avec qui il l’avait vécu. Celle qui s’était jetée sans la moindre once d’hésitation dans la gueule du loup pour le protéger. Celle qu’il avait failli perdre par sa faute. Celle qu’il avait lâchement abandonné à l’hôpital après s’être assuré qu’elle était hors de danger. En pleine lune de miel, Abigail était injoignable. Rien que cette pensée suffisait à Rory pour ressentir une culpabilité dévorante dont la poudre noire ne parvenait que partiellement à calmer les ravages. Le souvenir du corps mutilé de son amie alors qu’il avait réussi à utiliser le portoloin dissimulé dans son sac était resté gravé dans sa mémoire. Il n’osait même pas imaginer ce qu’elle vivait. Harper allait le massacrer quand elle aurait mis la main sur lui…

C’est donc tout naturellement que l’héritier des Barjow préféra se rendre non loin du domicile des MacFusty et non directement au lieu de résidence d’Abigail et Harper. Sa relation avec cette dernière était encore délicate malgré la trêve sur laquelle ils s’étaient tous deux accordés. Un équilibre fragile que Rory avait, bien qu’involontairement, pulvérisé en mettant Abigail en danger. Juste après leur mariage qui plus est… Le crac sonore typique d’un transplanage retentit dans la nature sauvage de l’île comme pelée par le vent. Si Rory était déjà venu sur ces terres, il se félicita silencieusement d’avoir volontairement transplané si loin de la maison familiale des MacFusty. Idéal pour ne pas se faire repérer trop facilement. A peine arrivé, il prit forme renarde. Une première depuis l’attaque. Les sensations si familières revinrent tel un choc. Encore tristement associées aux souvenirs de l’attaque, il fallut quelques minutes d’adaptation à Rory pour se rapprivoiser avec sa forme goupil. La truffe humant les notes iodées qui régnaient dans l’air, il finit par jeter un coup d’oeil à sa patte gauche. Comme pour sa forme humaine, la cicatrice encore relativement fraîche couvrait l’ensemble du membre. Rappel constant de la brutalité de l’attaque et des séquelles subis. Sa tête se secoua avant que le mouvement ne se répande à l’ensemble de sa carcasse jusqu’à l’extrémité de sa queue. Il n’était pas là pour s’apitoyer sur son sort mais bel et bien s’assurer que sa soeur de coeur allait bien.

D’un pas trottinant, Rory se mit en chemin, s’assurant d’adopter un comportement animal. Quelques zigzags, deux trois pauses par ci par là, un grattage de sol, un intérêt soudain pour un mulot qui passait par là, une tentative de trouver un terrier… Tout ce qui pourrait brouiller les pistes, l’héritier tentait de s’y appliquer. C’est ainsi qu’il arriva non loin de la demeure des MacFusty. Stoppé net dans sa course, les poils de son dos s’hérissèrent légèrement, sa tête s’abaissant à la hauteur de son encolure comme méfiant. Aux aguets de tout signe de présence humaine, il contourna la maison tout en conservant une distance respectable et sans jamais la quitter des yeux. Tel un renard sauvage en quête de nourriture, il tentait de copier le comportement de son animal totem pour brouiller ses pistes. Tâche plus complexe qui n’y paraissait car il remarqua bien vite le mouvement d’un rideau derrière une fenêtre. La silhouette qui apparut derrière le carreau figea Rory sur place. Bien que trop loin pour déceler la réelle identité de l’humain qui regardait dans sa direction, il se doutait que c’était Abigail. Doute renforcé quand le rideau revint à sa place dans un mouvement sec. Fuck, fuck, FUCK ! De crainte d’avoir été percé à jour, Rory détala à toute allure dans la direction opposée. Il n’était pas prêt à pareille confrontation.
©️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5466
Gallions : 4096
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Dim 11 Juin - 20:23


I don't want to sleep alone


Fin Août 2021

Mon soupir fut si grand que les parchemins vibrèrent devant moi alors que je me pressais l’arête du nez. Au revoir voyage de noces idyllique, bonjour retour à la réalité et coucou responsabilités qui se sont entassées durant mes deux mois d’absence. Les rapports des Veilleurs des Hébrides n’avaient aucun sens, les informations se contredisaient, les noms des dragons étaient mal orthographiés… de vrais enfants. Certaine que mon père n’avait pas rencontré autant de bulles, je devinais que c’était à moi d’imposer ma nouvelle autorité aux dragonologistes qui travaillaient pour nous. Puisque j’étais petite et timide, il ne faisait aucun doute que les sorciers pensaient profiter de la situation pour bâcler le travail sans que je n’ose rien leur faire remarquer.
Ils ne s’étaient jamais autant fourvoyés.
Je perdais un temps inimaginable à trier leur merdier. Un temps précieux qui m’éloignait de mon épouse et me ralentissait dans mon travail de directrice à Poudlard. Un temps que je ne pouvais pas perdre davantage, surtout dans un futur proche.
Je donnerai cher pour retourner sous les cocotiers avec Harper et n’avoir comme soucis que notre repas du soir. Hélas, les battements qui me vrillaient la nuque et me forçaient à fermer les paupières ralentissaient également mon travail. Mes lèvres se déformèrent en une grimace quand ma mère entra dans le bureau et me fixa comme si elle était surprise de me voir à la place que mon père avait occupée pendant des années. Elle avait du mal à s’y faire apparemment, tout comme moi.

— Tout va bien ?

Demandait-elle après avoir repris contenance et remarqué que je me massais la nuque. Un geste devenu inconscient.

— Oui, oui. Tu sais où est papa ?
— Il n’est pas encore rentré du Ministère. Il y a des complications ?

La voix si douce et si angélique de ma mère avait toujours eu un effet apaisant sur moi. Ainsi, ma main retrouva la matière rugueuse du papier plutôt que celle, devenue montagneuse, de ma nuque.

— Oui, plusieurs. Je ne comprends rien aux rapports, il y a une multitude d’incohérences et je perds un temps fou, j’ai l’impression d’être devant un puzzle… Par exemple… Est-ce que tu sais si Alice a œuf trois ou six œufs ?
— Elle en a eu quatre.

Les bras m’en tombaient. Je me frottais le front dans un râle.

— De mieux en mieux… Je vais devoir les convoquer pour tirer tout ça au clair… comme si j’avais que ça à foutre…
— Ton langage.

Je jetais un regard noir à ma mère qui me sourit avec cette autorité maternelle dont elle avait le secret. L’apparence d’un ange au caractère bien trempé. Je n’avais jamais connu une femme avec autant de charme et de prestance qu’elle, et ce n’était pas uniquement parce qu’elle était ma mère. Son attention fut attirée à l’extérieur et elle s’approcha de la fenêtre en suggérant.

— Demande-leur de réécrire leur rapport.

Je marmonnais, peu confiante des prochaines informations écrites dans les missives.

— Je préfère aller voir par moi-même.
— Qu’est-ce que tu as dit ?

Ma mère avait écarté le rideau pour regarder ce qui l’intriguait. Voyant que je n’avais plus son attention, je m’adossais complètement à la chaise.

— Non rien. Qu’est-ce que tu fais ?
— Il y a un renard dans le jardin.
— Et ?
— Il est très proche.

Les renards n’étaient pas rares dans les Hébrides, la présence de l’un d’entre eux par ici ne me surprit guère. Pourtant, jamais ils ne venaient aussi proche des demeures. Se pourrait-il que… ?
Je me redressais subitement et rejoignis ma mère. En découvrant l’animal, je fronçais les sourcils et rabattis le rideau d’un geste sec.

— Qu’est-ce qui te prend ?
— Je vais prendre l’air. Je reviens tout à l’heure.

Ma mère me regarda ouvrir la porte du bureau avec fracas.

—Euh, d’accord…

À la hâte, je me précipitais dehors en ignorant le vent frais qui secouait mes cheveux. Sans me préoccuper d’être vue, j’adoptais ma forme canine et, la truffe en l’air, partis en quête d’une odeur. Son odeur. Cette odeur, que je n’avais pas reniflée depuis le début de l’été. Depuis cette fameuse nuit. Heureusement pour moi, je connaissais ses effluves humains, mais aussi celles du renard et tombais sur sa piste très rapidement. Habituée à pister les molécules d’odeur, car c’était l’un de mes passe-temps favoris depuis que j’étais animagus, je talonnais le renard jusqu’à l’apercevoir dans les fines hautes herbes des plaines des Hébrides. Le sang bouillonnait dans mes tempes et mon cœur frappait ma poitrine alors que j’accélérais le pas. Peinant à évacuer la chaleur sous cette forme, j’ouvris la gueule et fis pendre ma langue, laissant échapper quelques grognements rauques.
Pourquoi fuyait-il ? Pourquoi était-il ici ? Pourquoi n’était-il pas venu me voir directement ? À moins que je ne me trompais ?
Fort heureusement pour moi, cette île m’avait vue grandir et je connaissais chaque recoin, chaque brin d’herbe, chaque rocher. Et je savais que le renard allait être confronté à un obstacle qui allait le forcer à virer à l’Est. Un changement de direction que j’anticipais pour le rattraper.

Il fallut qu’un court instant de plus pour que nous tombions truffe à truffe. La cicatrice à sa patte me confirmait ce que j’avais supposé. C’était bien lui.
En signe d’apaisement, je m’allongeais instantanément, aplatissant mes grandes oreilles sur les côtés de ma tête, cette dernière, entre mes pattes antérieures. Un petit couinement m’échappa, puis, je repris forme humaine. Là, je restais allongée dans l’herbe, appuyée sur des coudes aux sinueuses cicatrices. S’il décidait de s’en aller, fort bien. Pour autant, je n’irai plus à sa rencontre ni à sa recherche. Il savait que je respecterais son silence, dussè-je en souffrir, comme je l’avais toujours fait.
Alors, les yeux implorants, je fixais le petit renard, tous les muscles tendus par le stress de le voir faire volte-face et me fuir. Sans émettre le moindre son, je remuais les lèvres, faisant trembler la balafre qui barrait ma joue. J’espérais qu’il déchiffrerait mon message sans mal.

— Tu m’as manqué.


PRETTYGIRL


Never Ending Circles
ANAPHORE


Fucking agony - Abi CBY7jAc
Fucking agony - Abi Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Fucking agony - Abi
Sauter vers:
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Game of Blood :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs-