Invité
INRP IRL
Dim 17 Sep - 21:33
Fondement du lien Leah & Alexander
Charlie & Alexander - Nous ne faisons pas de nouvelles rencontres par accident... ...Elles sont destinées à croiser notre chemin pour une raison. Il avait fait la connaissance de Charlie au cycle primaire, dans cette école privée assurant non seulement une éducation stricte à ses élèves mais, aussi religieuse, élément indissociable de sa famille. Alexander était du genre solitaire, et à cette époque malgré son nom, il subissait les quolibets de certains de ses camarades auxquels, pourtant, il ne réagissait jamais. Une amitié aurait pu naitre avec un autre élève qui aurait eu pitié de lui, mais si une amitié a bien eu lieu, elle n'était pas fondée sur ce sentiment. Non, c'est une remarque, "si tu t’obstines à jouer le rôle du minable, donne leur au moins ce qu'ils attendent avec de la peur et des larmes, ça serait la conclusion logique" qui un jour, avait fait lever les yeux d'Alexander sur Charlie et pour la première fois il le regardait vraiment.Si je fais cela ils progresseront et en retireront de la satisfaction, je vais plutôt les laisser mariner dans ce niveau médiocre qui est le leur. Il se souvenait du sourire de celui qui allait devenir un ami, comprenant surement qu'Alexander était un être peu commun comme il aimait le dire. Pour autant les années passèrent et Alexander n'entra jamais dans sa "tribu d'amis", ni dans aucune autre d'ailleurs. Son mode de fonctionnement dépité celui qui se liait si facilement, charmait son monde avec une facilité déconcertante, ne comprenant sans doute pas plus le caractère du Terry que les enseignements de la Bible qu'Alex tentait de vulgariser pour lui. Mais le lien était là, un lien assez rare pour le fils de Robert qui avait depuis toujours appris à compter que sur lui même. Mais il appréciait la présence de Charlie, sa façon d'être, si différente de la sienne, puis, son don pour la musique aussi, qui lui donné la sensation que le temps était durant un morceau, suspendu et toutes ses ambitions de vie avec. Puis, il y a eu ce moment, où "la fille" s'est invitée dans la vie de Charlie. Alexander l'appelait toujours "la fille" car avant il y en avait eu d'autres mais jamais qui avait interpelé le coeur de son ami ainsi. Et, il s'en souvient encore très précisément aujourd'hui, ce flot de questions que cela avait généré en lui. Lui, dont le modèle familial n'était pas basé sur le grand amour, ni l'amour passion, non, plutôt sur un choix précis d'un homme trouvant la femme qui aura l'honneur de porter son nom comme ses enfants. Alors, la perplexité d'Alexander avait fait résonner de nombreux rires de la part de celui qui disparaitrait prochainement. Le fonctionnement du corps humain et du cerveau plus précisément avait toujours été source d'un grand intérêt pour lui. A ses yeux, toutes les réponses à l'ensemble des questions que l'humanité pouvait se poser étaient là, quelques part, l'amour y compris. Pourtant, plus Charlie parlait de "Leah", moins cela avait de sens, mais plus cela le fasciner. Ce besoin de lui parler alors qu'ils venaient à peine de se quitter, ce sourire qu'il voyait naitre soudain sur le visage du jeune homme, cette énergie démesurée qui lui donnait l'air d'être capable de tout, et surtout, cette conviction que plus rien n'avait autant d'importance qu'elle. Puis, comme Charlie voulait l'épouser et c'était fiancé, cela le remettait dans la logique chrétienne qu'il connaissait par coeur mais avec une telle coloration de passion si unique qu’elle détonait avec tout le reste. Pour autant jamais Alexander n'avait accepté de la rencontrer, son ami aurait pu finir par s'offusquer de cela, avec le temps, il avait fini par ne plus chercher à trouver une réponse logique à la façon de faire du Terry. Il n'en éprouvait pas le besoin, elle deviendrait sa femme, c'était écrit, et la voir n'éclaircirait pas plus son esprit sur le fonctionnement de l'amour il en était convaincu. S'il avait traîné dans les soirées ou les bars les occasions n'auraient pas manqué, mais ça n'avait jamais été le cas. Et pour autant c'est à lui, qu'un soir, en pleine agitation, Charlie était venu le trouver pour lui faire promettre quelque chose. Tu devras la protéger Alex, si je ne suis plus là pour le faire, si je n'en suis plus capable, il faudra que quelqu'un le fasse. Promets-le moi, promets moi que tu veilleras sur elle, que tu ne laisseras personne lui faire du mal. Pas seulement en tant que membre du Blood Circle mais en tant qu'ami. Lui, dont l'assurance éclaboussait les autres, lui qui n'avait jamais eu peur de tendre la main aux autres, il se souvient de son air terrifié sur le moment. Sa fébrilité avait convaincu Alexander de ne pas remettre en question l'urgence du moment, bien qu'il se soit dit que cela n'arriverait pas de si tôt, qu'il ne risquait pas de disparaitre comme cela du jour au lendemain. C'était arrivé huit jours plus tard, il l'avait appris presque par hasard en venant rejoindre Erebe Mackenson au Blood Circle pour une séance d'entrainement. Son père, s'il a su le lien qui l'unissait au membre qui venait d'être tué, n'avait pas jugé bon de l'en informer en personne. Il s'était battu comme un diable ce jour-là, sans pour autant que la moindre larme ne vienne couler. Non, sa façon à lui d'exprimer ce vide qu'il ressentait déjà était de tout donner, de se battre avec la rage au ventre. Les mots de Charlie et son regard avait longtemps occupé l'esprit du jeune membre qui avait fini par trouver Leah. Ainsi une nouvelle habitude avait pris place dans sa vie, franchir les portes du London Bar, s'installer à une table, commander une boisson sans alcool et écouter le groupe qui joue ou regarder le match d'un sport quelconque qui passe. Quelques fois ils ont échangé des banalités, sur la météo ou sur le fait que tel groupe était vraiment bon. Il ne lui a jamais exprimé le fait qu'il était un ami de Charlie, encore moins la raison de sa présence, il n'avait pas à le faire. Non, la promesse qu'il avait faite au défunt membre du Blood Circle était de s'assurer qu'elle ne serait jamais la cible d'un être magique. Et cette promesse, il compte bien la tenir, en souvenir d'un gamin populaire qui a un jour trouvait plus pertinent de venir lui tendre la main plutôt de veiller à sa côte de popularité.⇜ code by bat'phanie ⇝