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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris || Kayllie III :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Kayla Rausale
Kayla Rausale
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Sam 15 Avr - 20:05

Inverse le temps,
Rends-moi ce qu'il m'a pris
Kayllie III, Campagne anglaise, été 2021



J’étais restée enfermée dans cette chambre d’hôpital pendant bien trop longtemps, à fixer d’un œil morne les lignes du plafond, à sentir l’odeur aseptisée de chaque objet, à peiner lors de chaque respiration. À mon arrivée dans le service de soins aux victimes du Blood Circle, mon corps tout entier n’était que souffrance, que douleur et je m’étais consacrée à ma guérison physique uniquement, espérant -naïvement- qu’une fois mon corps rétabli, mon esprit suivrait. Mais maintenant que mes blessures s’étaient refermées, que mes jours n’étaient plus en danger, c’était pire. Mon cerveau, n’ayant plus ce bouclier pour me protéger de mes propres émotions, n’était plus en mesure de percevoir quoi que ce soit et j’étais murée dans un silence qui ne se terminait plus. À l’hôpital, j’avais refusé les visites -en dehors de ma famille et de mes proches-, ne souhaitant pas être sous les regards des curieux ou autres sorciers malveillants ayant envie de satisfaire leurs envies de sensationnalisme. Les médicomages du service de soins aux victimes du Blood Circle avaient été tout à fait sensibles à mon bien-être et m’avaient assuré que personne n’entrerait dans la pièce sans mon consentement. Connaissant également Azrael par le biais de l’Ordre du Phénix, j’avais eu l’impression de recevoir un traitement un peu particulier et privilégié puisqu’il passait me voir régulièrement, cherchant probablement à déceler chez moi les stigmates du stress post-traumatique. Sidérée je l’étais, cet état de fait était réel. Même aujourd’hui, quelques mois après l’évènement, je me refusais encore de parler d’autres choses que cela, je n’avais pas envie d’entendre que j’allais plus mal que ce que je laissais croire même si personne ne semblait être dupe. C’était peut-être ma manière à moi de traverser cette épreuve, de traverser ce que je venais de vivre. Mes pensées revoyaient pourtant en boucle les mêmes scènes : l’enlèvement, la torture, la libération. De manière incessante. Je me réveillai la nuit trempée de sueur en repensant aux violences subies, je m’éveillai en sursaut imaginant l’odeur souillée de la cage dans laquelle on m’avait enfermé, j’ouvrai les yeux en revoyant Lyam derrière ces barreaux. Ces images réapparaissaient sans arrêt dans mon esprit et je ne pouvais alors empêcher les larmes de couler silencieusement sur mes joues.

Les journées passaient et se ressemblaient toutes. Ma famille, tout comme Eirian et Maxime prenaient soin de moi et cherchaient à tout prix à me changer les idées. Parfois, ils y parvenaient et j’oubliais pendant quelques heures ce qui m’était arrivée. Quelques jours auparavant, j’avais été surprise d’avoir des nouvelles de Billie que je n’avais pas revu depuis ; me proposant une balade des plus insouciantes, j’avais accepté sans vraiment rien attendre de tout ça. La plupart des gens qui m’avait contacté après l’enlèvement l’avait fait par pitié ou pour avoir des détails glauques et croustillants sur ce que j’avais vécu. Pour autant, connaissant Billie, ce n’était pas vraiment le genre de la maison ; il était plutôt de ceux qui chercheraient davantage à me faire rire qu’à me faire ressasser ces souvenirs douloureux. Du moins c’était l’image que j’avais de lui. À l’heure indiquée, je transplanais au début de l’allée du chemin de traverse là où il m’avait donné rendez-vous. Le soleil avait fait son apparition quelques jours auparavant et la chaleur de l’été s’était installée ; j’avais longuement hésité avant d’enfiler cette robe fleurie car certaines de mes blessures et cicatrices étaient encore apparentes et j’avais posé le pour et le contre. Si je voulais retrouver ma vie d’avant, il me fallait faire comme avant même si cela n’avait rien de simple. J’avais tout de même opté pour la veste en jean pour dissimuler celles présentes sur mes bras. Cachée derrière mes solaires, je cherchai Billie dans la foule. Où allait-il m’emmener ? Il avait parlé d’un endroit calme et paisible, plutôt dans les terres. C’était plutôt malin car depuis le Blood Circle, j’avais du mal à rester auprès d’une foule ; heureusement pour moi, le chemin de traverse était plutôt calme à cette heure de la journée. Je respirai doucement, cherchant le visage de mon tutoré. Notre relation avait bien évolué depuis notre première rencontre et je n’aurais pas imaginé m’en faire un ami à ce moment-là. Billie était sarcastique, rusé, déterminé à obtenir ce qu’il voulait. Il avait cette habitude de parler sur ce ton insolent et piquant. Ironiquement, c’était ce Billie là que je voulais voir aujourd’hui ; j’en avais plus qu’assez qu’on me ménage sans arrêt.

Lorsque j’aperçus son visage à l’apparence juvénile, je lui offris un sourire tout en agitant la main pour qu’il me reconnaisse, comme si j’avais changé en si peu de temps. Mon apparence peut-être que non, mais mon âme, quant à elle, était belle et bien différente de celle qu’il avait connu. Et pourtant, je ne demandais qu’une seule chose : redevenir celle que j’étais auparavant. Moins déprimée, plus heureuse, insouciante.

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Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris || Kayllie III FsFf3wGn_o
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Dim 16 Avr - 15:33
Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris


Été 2021

Tu n’as pas donné ce rendez-vous par hasard, même s’il est difficile de penser que toi, Billie, tu puisses te soucier de qui que ce soit d’autre que ta petite personne. Tu ne penses pas avoir une quelconque pitié pour Kayla. Tu y as beaucoup réfléchi après avoir appris ce qui lui était arrivé et le fait de ne pas pouvoir (ou vouloir ?) lui rendre visite à l’hôpital t’a rendu la tâche plus facile. Tu as bien du mal à te calquer sur les autres lorsqu’il s’agit d’être dans la profusion de bons sentiments. Tu ne vois pas en quoi cet excès de compassion va permettre à la jeune femme de sortir d’un traumatisme aussi puissant. Certes, cela peut lui mettre du baume au cœur quelques temps, lui donner l’impression qu’elle est entendue et comprise… avant de se rendre compte qu’il n’en est rien. Qu’on ne peut comprendre une situation tant qu’on ne l’a pas vécue, quand bien même on le fait avec la plus grande sincérité du monde. Tu ne prétends pas savoir ce qui lui a traversé l’esprit lors de cet enlèvement, tout comme elle n’a jamais prétendu savoir ce qui se passe vraiment dans ton esprit. Tu pourrais user la carte de ton propre passé pour l’approcher dans ce sens, mais à quoi bon ? Ton enfermement et la torture psychologique que tu as subis n’ont absolument rien à voir avec les sien.ne.s et tu prendrais très mal qu’elle prétende le contraire. Inutile, donc, de jouer à ce jeu-là.

Tu as tenté de ne pas paraître surpris quand elle a accepté si facilement de te rencontrer en plein été, en dehors de vos activités scolaires habituelles. C’est peut-être la première fois que vous vous voyez dans ces circonstances mais tu tentes de n’y accorder aucune importance significative. Les pieds bien ancrés sur le sol pavé du Chemin de Traverse, tu penses à ce qui peut se produire dans les heures à venir et, surtout, ce que tu souhaites éviter : la compassion démesurée, cette impression de faux sentiments qui accompagne des personnalités peu sûres d’elles-mêmes. Au fond, tu es persuadé que ce n’est pas ce dont elle a besoin. Qu’en fait, elle n’a même pas BESOIN de toi. Tu n’es qu’un individu sur le côté, sans réel rôle, ne cherchant pas à en posséder un. Tu te contentes d’attendre, paisible et si d’aventure tu interviens, ce n’est jamais dans le but d’être un sauveur.

Une main agitée et un sourire plus tard, la voilà devant toi. Semblable à ce qu’elle a toujours paru être, une âme humaine cachant ses morceaux brisés recollés à la hâte, sans réelle fixation permanente. Un peu comme toi. Sauf que la technique qu’elle utilise n’est pas la tienne. Tu es plus vif, plus cinglant, moins prompt à faire comme si tout allait bien. Et si d’aventure tu joues à ce jeu-là, ce n’est jamais par le sourire mais plutôt par les répliques cinglantes et, parfois c’est vrai, démesurées. Tu ne te soucies pas d’être gentil. Elle ne veut pas que tu le sois.

« Bah dis donc mamie, t’as pris dix ans dans la tronche et en plus, t’es blanche comme un cul ! Fais gaffe, va bientôt falloir que je t’inscrive à l’hospice et franchement, j’ai pas les finances pour. Un carton ça t’irait ? » C’est d’une insensibilité folle, mais c’est tout toi. Elle n’a pas besoin qu’on fasse semblant de la complimenter sur “ô combien elle a su remonter la pente” ou “à quel point elle est sublime malgré les cicatrices laissées visibles par sa robe d’été”. Bullshit, penses-tu. Tu ne la traiteras jamais différemment, même sur son lit de mort. Tu jettes un regard rapide à sa tenue - elle sait bien que tu n’as aucun intérêt de ce genre envers elle ou alors elle n’a pas été assez perspicace durant l’année en cours pour le deviner d’elle même mais tu en doutes - et as une légère grimace en voyant ses chaussures. Bon, ça devrait faire l’affaire. Il faut dire que tu ne lui as pas indiqué où vous alliez aller donc l’erreur est excusable.

« Faut te redonner un peu de couleurs sinon ta robe et toi n’allez bientôt plus faire qu’un. Partante pour une petite balade au grand air ? » Tu lui proposes d’un air mutin car l’objectif n’a jamais été de rester en ville. En témoigne ta tenue parfaitement adaptée à la marche. Voilà quelques jours déjà que tu es allé faire du repérage dans les environs pour trouver le lieu adéquat à ces retrouvailles particulières afin qu’aujourd’hui, tu puisses l’y conduire par la magie. Même si toi et le transplanage… bon, un démantèlement ne devrait pas être pire que ce qu’elle a vécu hein, elle s’en remettra si son nez finit sur son cul.

« Je te demanderais bien si tu me fais confiance mais on sait tous les deux que ce serait une erreur. » Un clin d'œil plus tard, tu lui tends la main, lui laissant l’initiative de te toucher en première.
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Kayla Rausale
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Lun 29 Mai - 12:46

Inverse le temps,
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Kayllie III, Campagne anglaise, été 2021



Cet après-midi avec Billie, c’était un peu un après-midi de test. J’ignorais si j’allais pouvoir supporter de ne pas me sentir entièrement en sécurité dans la maison familiale ou au sein de l’hôpital. Et pour autant, il fallait bien que je recommence à vivre. Et non pas uniquement à survivre au jour le jour. Pourtant, c’était ce qui m’aidait à avancer : un souffle après l’autre, un pas avant le suivant. L’avenir radieux que je m’imaginais s’était couvert de nombreux nuages et si le temps faisait son œuvre, j’étais toujours aussi sonnée par ce qui m’était arrivée et les cauchemars me réveillaient encore chaque nuit. La journée, je demeurais en hypervigilance et je m’évertuais à rester dans des endroits fréquentés par les sorciers afin d’éviter ce qu’il fallait éviter. Kayla l’intrépide avait perdu de sa superbe. Lorsque j’avais reçu le hibou de Billie, ma première idée avait été de refuser. Et puis, j’avais commencé à l’envisager. J’étais restée en vase-clos pendant trop longtemps ; et si l’air cynique de Billie m’aidait à penser à autre chose ? Voilà ce que je m’étais dit. Il allait falloir que je puise dans mes ressources et que je trouve la force nécessaire pour recommencer à faire des choses que j’avais l’habitude de faire. Voir mes amis, sortir et vivre de nouvelles aventures. Il y avait bien une chose dont j’étais certaine ; je n’allais pas pouvoir tenir indéfiniment ainsi. Mon insouciance s’en était allée mais mon goût de la vie ne demandait qu’à ressurgir.

Une fois sur le chemin de traverse, je n’avais plus qu’à patienter. Billie m’avait plutôt habitué à la ponctualité ; il ne ratait jamais aucun de nos rendez-vous scolaires à l’école, que ce soit à la Bibliothèque ou au club de duel donc je commençais à attendre. J’observai les alentours, les gens qui passaient, qui se pressaient. Je tentai de contenir ma nervosité en espérant vivement que celle-ci ne soit pas aussi visible. Jusqu’à ce que j’aperçoive celui que j’appelais mon tutoré même si Billie était au fil de l’année devenu plus que cela. Étions-nous amis ? Je ne saurai le dire, tout comme je ne saurai définir la relation que nous entretenions tous les deux tant elle était déconcertante à mes yeux. Mais ce que je savais, c’était qu’il avait pris une place dans ma vie que je n’aurais pas soupçonné et j’avais pris l’habitude de sa présence, aussi déroutante celle-ci pouvait être. Il fallait bien l’avouer, à bien des égards, Billie était spécial. La preuve en était, sa manière de m’aborder. Alors que la plupart de mes proches avait décidé de me ménager, de me préserver en choisissant soigneusement les mots et les paroles employées, les phrases qui sortirent de la bouche du Serpentard étaient des plus caustiques, attirant irrémédiablement un sourire sur mon visage. Comme si de rien n’était. Tout était différent et pourtant, retrouver Billie comme avant m’offrait un curieux réconfort. Comme un repère dans ce chaos. Cela faisait du bien. « Tu ferais bien de te regarder, t’es encore plus blanc que moi sale petit con. » L’amour vache. « Et t’inquiète pas pour les frais, j’ai récemment souscris à une assurance vie et une assurance obsèques. Je te le conseille, c’est pas que pour les vieux je t’assure. » Ce n’était même pas une blague, c’était ça le pire. Les récents évènements m’avaient fait prendre conscience que tout pouvait s’arrêter comme ça, en un claquement de doigts. La vie était trop courte, la vie était trop précieuse et s’assurer que mes proches n’auront rien à s’occuper si jamais je venais à disparaître m’était soudainement apparu comme une nécessité des plus importantes.

Après m’avoir dévisagée de haut en bas et critiqué ma robe, je surenchéris immédiatement : « Et oh, elle est superbe ma robe ! » J’avais toujours eu à cœur de porter des robes fleuries, des robes à motif pour redonner un peu de gaieté dans ce monde de brut et je devais bien l’avouer, porter aujourd’hui une de mes tenues préférées m’avait fait un bien fou. Cela changeait du jogging dans lequel je me cachais depuis plusieurs mois. « Que m’as-tu préparé Billie ? » demandé-je, suspicieuse. Après tout, Billie était des plus secrets. Cela, je l’avais bien compris au fil des mois ; il avait son jardin et il demeurait une véritable énigme pour moi. Mais alors qu’il expliquait que je ne devrais probablement pas lui faire confiance, rien ne me semblait plus naturel que cela. Billie était peut-être resté des plus mystérieux sur sa vie, sur qui il était réellement, mais je n’avais aucune crainte. Dans un sens, parfois, il me faisait penser à Eirian. Il me tendit la main et je la regardais quelques instants avant de la saisir. « C’est qu’on devient intime. » Je n’avais aucune inquiétude, seulement quelques interrogations. Où m’emmenait-il ? Avait-il la décence d’éviter les endroits où je ne me sentirai pas en sécurité ? Mon petit doigt me disait que si Billie était des plus cyniques, jamais il ne me mettrait dans une position qui pourrait compromettre davantage ma santé mentale. « Une journée en amoureux, parfait. » Un sourire amusé s’installa sur mes lèvres. Billie n’était nullement intéressé par les femmes, il ne m’avait pas fallu longtemps pour le découvrir. Puis Billie savait très bien que j’avais quelqu’un. Du moins... Jusqu’à peu. Entre Lyam et moi, plus rien n’était possible.


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Lun 29 Mai - 16:48
Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris

Elle reste elle-même et c’est tout ce que tu souhaites. Cet amour vache, ces échanges qui paraissent durs pour les spectateurs extérieurs, cette impression que vous n’êtes pas des amis quand c’est tout le contraire. Même si, il faut bien l’admettre, tu ne l’as jamais dit à voix haute. Ce n’est pas le genre de sujet sur lequel tu es capable de t’épancher et Kayla le sait. Elle ne te force pas et tu ne la forces pas non plus. Vous vous contentez de cette relation qui vous convient à tous les deux et qui, aujourd’hui, prend une tournure bien différente de ce que tu connais jusqu’à présent. Tu es pourtant capable de lire dans ses yeux que ça ne va pas, qu’elle se pose des questions sur où elle va et ce qu’elle fait là. T’es même conscient qu’il est possible qu’elle regrette de t’avoir fait confiance si les choses viennent à mal tourner. Pourtant, tu tentes ta chance car t’as absolument rien à perdre et elle non plus. De façon fort dramatique, tu prends un air choqué, la paume de ta main venant toucher ta poitrine comme si elle venait d’y planter une flèche. Alors que tu sais à quoi tu ressembles, tu sais qu’il t’est difficile de bronzer et que tu tournes plus facilement à l’écrevisse qu’à Adriana Karembeu.

« Merci de penser à ma richesse future alors ! » Il n’y a pas plus glauque que cette conversation. Ou peut-être que si, mais il faut dire que vous n’y allez pas de main-morte, l’un comme l’autre. Tu ne manques pas de saisir les informations qu’elle te donne au vol, comme une preuve de sa confiance et de son ouverture envers toi. Elle n’était pas obligée de partager ce changement dans sa vie, cette crainte de la mort et pourtant, elle l’a fait. Tu ne sais pas encore ce que tu dois en faire mais pour l’instant, tu la reçois, l’acceptes et ne la juges pas à partir de ça. Franchement, vu vos vies et les événements récents, il serait plus judicieux de ta part d’en faire autant mais t’es pas assez mature dans ta tête pour te poser les bonnes questions.

« Pourquoi faudrait-il que tu le saches à l’avance, hein ? Laisse-toi un peu surprendre ! » Enfin, des surprises, elle en a suffisamment eues ces derniers temps et t’aurais peut-être mieux fait de réfléchir avant de parler sauf que ce n’est pas toujours un automatisme chez toi et qu’à vrai dire, s’il faut constamment marcher sur des œufs, tu n’es pas certain de vouloir passer autant de temps avec elle. Bonne actrice ou non, elle semble s’accommoder de ta personnalité. La preuve, elle est encore là et met même sa main dans la tienne sans trop résister. C’est engageant pour le reste de l’après-midi, n’est-ce pas ? Non pas que tu t’en soucies… Quoiqu’un peu. Sauf que, ça aussi, tu n’es pas prêt à l’avouer. T’es pas là pour te faire du souci pour elle après tout mais bien pour lui proposer autre chose.

« Tu sais bien que tu me fais craquer voyons... Allez, accroche-toi. » Tu as envie d’exploser de rire en vous imaginant, elle et toi, amants. Il n’y a rien de plus improbable que cette image. T’es même prêt à dire qu’elle te perturbe. Si vraiment tu devais donner une étiquette à Kayla autre que celle de la tutrice, tu la qualifierais de grande-sœur. Tu n’en as pas, tu n’en auras jamais et pourtant, c’est elle qui s’en rapproche le plus. En a-t-elle seulement conscience ? Allez, il faut te concentrer, ce n’est pas le moment de te perdre dans tes pensées. Un transplanage demande beaucoup d’effort mental et magique, et tu n’es pas le sorcier le plus doué sur Terre pour le pratiquer. Pourtant, c’est en une seule pièce (chacun, bien sûr) que vous arrivez à destination. Tout de suite, tu es envahi par des odeurs de fleurs, de sève d’arbres et de terre fraîche, mais pas encore tout à fait sèche pour la saison. Le soleil paraît plus fort dans cette campagne qu’en ville mais ses rayons sont stoppés par les épais feuillages au-dessus de vos têtes qui vous apportent protection et fraîcheur. T’es plutôt fier de toi car tu as bien choisi et le jour, et l’endroit pour passer un moment sympa.

« Il y a une rivière le long de ce chemin, que dis-tu d’une petite promenade ? Il n’y a pas grand-monde à cette heure-ci. » Elle n’a pas besoin d’être rassurée, ou peut-être que si. Dans le doute, tu partages tout de même l’information. Ta main lâche naturellement la sienne, encore peu habitué à ce type de contact avec Kayla et tu te mets en route, ton petit sac à dos sur le dos qui ne semble pouvoir contenir qu’une bouteille d’eau quand, en réalité, il possède de nombreux joyaux utiles pour ce type de promenade campagnarde. Et ta baguette, bien sûr, car on n’est jamais trop prudent.
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Kayla Rausale
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Sam 24 Juin - 16:58

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Kayllie III, Campagne anglaise, été 2021



Retrouver des échanges simples, taquins et facétieux, voilà ce que j’espérais trouver en rejoignant Billie et je devais l’avouer, je n’étais pas déçue. Il avait décidé -à l’inverse de la plupart des gens de mon entourage- de se comporter avec moi comme il avait l’habitude de le faire et je devais l’avouer, cela me mit instantanément dans de bonnes dispositions pour la suite, comme si, l’espace de quelques heures, j’allais pouvoir oublier ce qui m’était arrivée, oublier à quel point mon corps était meurtri et mon âme encore à vif. Du moins, je l’espérais. N’était-ce pas le but de cette journée ? Pour ma part, je m’efforcerai de faire le maximum sans pour autant me mettre dans de mauvaises dispositions, je comptais simplement me laisser porter. J’avais du mal à imaginer Billie m’infliger volontairement quelque chose que je ne pourrais endurer compte tenu de mon « état » et je me fiais plutôt à mon instinct qui me disait de me reposer sur lui pour l’organisation de la journée. Il avait probablement tout prévu pour que je sois confortable. Du moins, c’était ce que j’imaginais. « Faut y penser mon coco, je t’assure ! Plus tu t’y prends tôt et plus tu cotises ! » Tout cela était dit sur le ton de la plaisanterie, et pourtant… Et pourtant, j’avais bel et bien pris rendez-vous à la banque pour m’assurer qu’à ma mort, mes parents puissent hériter de mes maigres biens et qu’il n’y ait aucun problème. Quitte à mourir, autant qu’il y ait le moins de paperasse à faire pour mes proches.

Après cette discussion des plus joyeuses, je demandai à Billie ce qu’il m’avait préparé et lorsqu’il répondit que je pouvais bien me laisser surprendre, je levai les yeux au ciel. « J’ai eu mon lot de surprises ces derniers jours, on va dire qu’une de plus ou de moins… » dis-je en soupirant. « Du moment qu’on se marre. » J’avais perdu ma capacité à rire il y avait de cela plusieurs semaines, alors Billie allait-il réussir à me faire sourire à nouveau ? Depuis mon enlèvement, l’air que je respirais entrait toujours péniblement dans mes poumons, je faisais des efforts pour tout : pour parler, pour manger, pour rire, pour sourire. Alors cette sortie était peut-être une occasion particulièrement intéressante pour me changer les idées. Je n’eus qu’un bref moment de flottement avant de saisir sa main pour qu’il nous fasse transplanner, c’était bel et bien un gage de confiance que je lui offrais en faisant cela. « J’ai toujours su que je te plaisais. » dis-je en lui adressant un maigre sourire. Il n’avait jamais été question de cela dans notre relation et il n’y avait jamais eu la moindre ambiguïté, même avant que je sache qu’il était homosexuel. Nous avions, à mon sens du moins, dépassé de loin la relation tuteur-tutoré sans que je ne sache bien comment je pourrais qualifier notre lien. Amis ? Peut-être. Billie avait davantage le rôle d’un petit frère relou ou encore d’un cousin des plus agaçants, celui qui tape sur les nerfs et dont on ne peut pourtant pas se passer.

Le transplanage se passa sans encombre et j’arrivai sur terre en un seul morceau, ce qui était des plus rassurants. L’odeur florale de l’endroit m’emplit immédiatement le nez et mes yeux ne purent s’empêcher de fureter à droite et à gauche, tentant de déterminer l’endroit où nous étions. Je ne connaissais pas, c’était tout ce que je pouvais dire. L’endroit semblait suffisamment reculé de la ville puisqu’on pouvait percevoir des arbres à perte de vue et pas la moindre parcelle de bitume, pas le moindre bruit de voiture. Le dépaysement était total. En tendant l’oreille, je perçus même un bruissement d’eau qui coulait, ce que Billie me confirma en évoquant une rivière qui passait non loin. Et pas un chat. Parfait. « Avec plaisir, je te suis. » Nous nous engageâmes sur le chemin et j’emboîtai le pas de Billie. Je ne pus m’empêcher au bout de quelques secondes de demander : « Où sommes-nous ? » Cela n’avait pas la moindre importance mais j’avais tout de même envie de savoir. « Comment as-tu connu ce petit coin de paradis ? » Il ne me fallait pas plus de quelques secondes pour décréter que l’endroit était des plus incroyables. La beauté de la nature à l’état pur. Cela me convenait aisément et j’avais l’impression d’être privilégiée en découvrant cette belle forêt. J’enchaînai ensuite : « Alors, tes vacances ? Et tes examens, ça a donné quoi au fait ? » Tant de questions et tant de réponses à donner. Après tout, j’étais sa tutrice alors sa réussite scolaire m’intéressait vivement. Je n’avais malheureusement pas pu être présente pour les dernières semaines avant ses examens… Quant aux miens… je n’avais pas pu les passer. Compte-tenu des circonstances, l’école avait consenti dans sa grande amabilité à me faire passer la session de rattrapage de fin août. Mais j’avais la tête tellement ailleurs qu’il me paraissait impensable de me plonger dans mes révisions. Je n’étais vraiment pas prête à ça.


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Dim 25 Juin - 17:00
Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris

« Tssss, comme si je savais faire autre chose tiens. » Tu n’es pourtant pas dupe. Si elle a accepté de te voir, c’est probablement parce qu’elle sait que tu n’es pas prise de tête et que tu chercheras plus à t’amuser qu’à plonger dans ses tourments passés ou, pire encore, traiter son traumatisme en une séance de psychologie bas de gamme au bord de la route. Trop peu pour toi. Cela ne te gêne pas du tout d’être “ce gars-là”, celui dont elle se sert pour évacuer les pensées de sa tête.

Après quelques autres boutades et l’idée dérangeante pour l’un comme pour l’autre d’une potentielle relation romantique entre eux, tu l’emmènes sur le lieu de ton choix et ne tardes pas à guetter sa réaction. Si tu te fies à ton instinct, elle devrait préférer ce type d’endroit aux rues bondées de la ville, où littéralement tout peut vous arriver sans même qu’on ne s’en rende compte. Tu ne dois pas avoir si tort que cela sur la question car elle semble un chouilla plus détendue, sans que ce soit réellement perceptible. Pour toi, c’est une information amplement suffisant. Elle ne déciderait pas de te suivre dans le cas contraire ! Voilà donc que vous vous mettez en marche dans un silence presque religieux envers sa nature qui divertit vos oreilles et votre cœur. Tu n’es pas un habitué de la campagne, à peine de la ville à proprement parler… Ton enfance enfermé entre quatre murs t’a tenu éloigné de ce genre d’endroit pittoresque et c’est autant une aventure (et un bienfait) pour elle que pour toi, bien que tu ne le mentionnes pas. Kayla dérange rapidement ta contemplation muette.

« On est pas loin de Plymouth, dans la forêt de Dewerstone. J’en ai vu d’autres jolies aussi mais elles avaient parfois un petit côté angoissant. » Elle ne semblait pas connaître l’endroit mais peut-être savait-elle où se trouvait Plymouth. En cas de séparation ou de perte dans la forêt, ils sauraient où aller. « Mmmmh… Je cherchais des coins tranquilles pour les vacances. La ville peut être un peu étouffante en été. J’trouvais sympa d’avoir un endroit où je puisse être un poil moins vigilant qu’à l’ordinaire. Puis, la forêt c’est plutôt cool pour entretenir sa condition physique ! » Ce qui fait écho à sa prochaine question. S’inquiéterait-elle pour ton avenir universitaire ? En tant que tutrice, c’est presque logique et pourtant, tu la soupçonnes de ne pas le faire pour cette raison. La pauvre, faut croire qu’elle a réussi à s’attacher à toi, même si tu as du mal à comprendre pourquoi. À t’écouter, tu lui as fait vivre un enfer depuis le début de l’année scolaire ! Enfin, rien de comparable avec son dernier traumatisme… c’est peut-être pour cela que vous vous entendez si bien au final. Elle s’est rendue compte qu’à côté de tout “ça”, t’es un enfant de chœur…

« Disons que le tutorat a fait son taf. Je m’attends pas à être major de promo mais deuxième année, me voilà ! Et sinon j’ai bossé un peu dans une boutique de bande dessinée moldue, histoire de me faire un peu d’argent tu vois. » Tu omets de lui mentionner ce qui s’y est passé ; cette vandalisation injuste qui t’a poussée à découvrir qu’Hunter n’est clairement pas celui que tu croyais qu’il était. Ce vendeur un peu goofy est en réalité aussi sorcier que toi. Toutes ces précautions que vous avez dû prendre l’un avec l’autre par simple… peur. Peur que l’autre ne comprenne pas, qu’il dénonce et que le pire ne survienne. Tu hésites quelques secondes, puis poursuis à ton tour.

« Et de ton côté, c’en est où ? Me dis pas qu’on va être ensemble l’année prochaine ? Nan parce que là, je vais vraiment te rendre la vie impossible hein. » Voilà une façon plus ou moins détournée de lui afficher ton soutien pour cette période troublée.
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Jeu 20 Juil - 16:51

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Un maigre sourire s’installa sur mes lèvres lorsque Billie expliqua qu’il ne savait pas vraiment faire autre chose de ses journées. Voilà une nouvelle qui me semblait des plus intéressantes à traiter. Le Serpentard n’était pas le dernier pour s’amuser, c’était certain alors il était le candidat idéal pour me dérider aujourd’hui, d’autant plus qu’il n’allait pas forcément me ménager et qu’il allait probablement conserver la même attitude qu’ordinaire avec moi. Je devais l’avouer, cela m’arrangeait. J’avais besoin de souffler, j’avais besoin d’air, de voir autre chose, de penser autrement. Par ailleurs, la constance de son comportement me rassurait étrangement. Tout n’avait pas changé et je redécouvrais cela avec contentement. Cela faisait du bien. « C’est vrai, suis-je bête, comment ai-je pu oublier ça ?  » Ma phrase n’attendant aucune réponse, la conversation se dirigea d’elle-même sur la sortie que le Serpentard m’avait concocté. Je n’avais pas vraiment d’appréhension ; ma relation avec Billie était pour le moins atypique mais je savais fort bien qu’il ne me mettrait pas sciemment en danger. J’attrapai sa main et me laissai guider tandis qu’il nous faisait transplanner. Découvrant le lieu choisi par Billie, j’aspirai avec avidité l’air plus respirable de la nature ; en comparaison, celui de la ville était suffocant. Curieuse, mon regard vagabondait partout et scrutait ce semblant de forêt ; j’écoutais les oiseaux chanter, le bruit de mes pas sur les branches qui craquaient, je sentais l’odeur des arbres et des plantes présentes, ravie de pouvoir me concentrer sur des sensations sensorielles de cette qualité. Par ailleurs, j’étais curieuse de savoir où nous étions, curieuse de savoir où est-ce qu’il m’avait emmené. L’endroit semblait être un havre de paix et j’étais ravie de le découvrir. « Ouais, les forêts angoissantes on va éviter, j’ai déjà donné. » dis-je d’un ton amer. J’ignorai ce que les autres savaient de mon enlèvement, mais j’avais disparu dans une forêt des plus ordinaires. C’était d’ailleurs étrange que celle-ci ne génère pas une certaine angoisse chez moi, son pouvoir apaisant était sans doute plus fort que ça. Je ne connaissais Plymouth que de nom et n’avais jamais été bien plus loin qu’Oxford, donc découvrir un nouvel endroit faisait plaisir, loin de la morosité de Londres et les mauvais souvenirs qui y étaient associés. « T’as de la famille dans le coin pour connaître cette région ? » demandai-je doucement. Cela faisait presque un an que je connaissais Billie et pourtant, je ne savais pas grand-chose de sa famille ; nous n’en avions jamais véritablement parlé. « C’est vrai que ça a l’air sympa pour s’entraîner. » Mes pensées allèrent immédiatement vers Eirian, lui et moi étions des habitués de la course à pied en pleine nature, à la lisière de la forêt interdite et auprès du lac noir. Évidemment, tout cela semblait n’être qu’un lointain souvenir désormais. Faire du sport paraissait bien dérisoire maintenant. Je devais déjà guérir. Si physiquement j’allais bien et si mon corps se remettait doucement des supplices endurés, ma tête ne suivait pas encore cette belle dynamique. On en était bien loin.

Me reconcentrant sur le jeune homme, je m’enquis de savoir ce qu’avait donné ses examens. Les notes étaient tombées il y a quelques semaines déjà et je n’avais même pas pensé à le lui demander par hibou. En même temps, j’avais eu d’autres dragons à dresser… Lorsqu’il m’expliqua que l’accompagnement que je lui avais fourni avait en quelque sorte porté ses fruits, un sourire plus franc s’installa sur mes lèvres. J’étais fière. Non pas de moi, mais bien de lui. Je n’avais jamais vraiment douté de sa ténacité mais je me souvenais fort bien de notre première rencontre et je savais qu’il n’était guère évident pour les petits gabarits de s’imposer dans la filière de protection magique, ce qui était pour moi bien stupide. Nous étions autant capables que d’autres. Donc savoir qu’il avait réussi ses examens me mettait en joie. « Je suis vraiment contente pour toi, bravo. Tu le mérites. » Au moins un de mes proches à qui je n’avais pas gâché la vie… Eirian et Maxime venaient de redoubler et je ne pouvais pas m’empêcher de penser que j’y étais pour quelque chose… J’étais responsable de leurs échecs et cela me pèserait toute ma vie. Autant Maxime le vivait plutôt bien, je dirai même qu’elle s’en fichait puisqu’une année de plus à Poudlard signifiait pour elle une année de plus nourrie, blanchie et logée, pour Eirian, c’était un véritable sentiment d’échec. J’occultais les faits, honteuse d’être la cause de ce débâcle. « Ah, c’est intéressant, j’espère que le patron t’en fait voir de toutes les couleurs. » Voilà la définition même de la sympathie. « Que t’en chie un peu. » Qui aime bien, châtie bien. Ce n’était pas ce qu’on disait dans ce genre de cas ? « Fais attention quand même. » dis-je dans un murmure. Évidemment, maintenant, j’étais doublement inquiète dès qu’on parlait de moldus et de leur communauté. Et pourtant… J’occultais souvent le fait que la moitié de ma famille en faisait partie mais ils étaient tellement loin des idées du Blood Circle, tellement loin des idéaux néfastes de ces extrémistes.

Lorsque Billie évoqua Poudlard, je soupirai doucement. Tout cela était le cadet de mes soucis. Mais le Serpentard n’était pas le seul à s’inquiéter pour mes études. Je lui répondis : « Mes parents ont vu ça avec l’école. Je vais passer les examens de rattrapage fin août. » J’haussai les épaules avant d’ajouter : « On saura à ce moment-là si tu auras l’immense honneur de me compter parmi tes nouveaux camarades de classe. » Je devais bien l’avouer, mes révisions étaient bien loin de mes préoccupations actuelles. « Sans mentir, j’espère attirer la sympathie du jury. » Je n’avais aucunement envie de redoubler, aucunement envie de devoir passer un an de plus à Poudlard alors que mon désir de vengeance avait atteint son paroxysme. Je devais continuer d’apprendre, continuer d’engrener des connaissances afin d’être mieux préparée, d’être prête à parer toutes les éventualités. « Tu sais Billie, j’ai jamais fait partie des bons élèves. Au collège, je faisais de mon mieux et j’atteignais péniblement la moyenne. Sauf en Métamorphoses et en défense contre les forces du mal. Mais maintenant que je suis dans cette formation, une formation qui me correspond mieux, je m’épanouis vraiment. » Billie devait sans doute se demander où je voulais en venir… « J’étais prête pour cet examen. Je l’étais vraiment. » Je soupirai à nouveau. « On verra bien. » J’ajoutai : « Puis rêve pas, si on est ensemble l’an prochain, je vais tellement tirer la tronche que c’est moi qui vais te rendre la vie impossible. Il vaut mieux pour toi que je passe en dernière année. » Et puis, je rejoindrai Eirian… C’était bel et bien le seul point positif à tout cela.

Pendant que nous discutions, mes yeux vagabondaient sur cette forêt et j’humai le doux parfum des arbres. Le bruit du vent sur les feuilles était relaxant et j’inspirai et expirai doucement, faisant entrer le maximum d’air dans mes poumons. J’avais besoin de ça, j’avais besoin d’être ailleurs, de me déconnecter. Ces dernières semaines avaient été tellement difficiles. Je me demandais ce que Billie avait préparé pour la journée.


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Mer 2 Aoû - 20:45
Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris

Tu ne relèves pas ce commentaire sur les forêts. Tu ne sais pas exactement ce qu’il renferme et ne souhaites pas ouvrir une plaie encore suintante. Si elle veut t’en parler, elle le fera sans que tu n’aies besoin de la pousser à le faire. Tu prends tout de même le temps de l’observer de côté et elle ne semble pas inquiétée par le lieu où vous vous trouvez, raison de plus pour ne pas insister avec des questions maladroites.

« Pas le moins du monde ! » Tu as simplement fait quelques recherches, visité les lieux et voilà tout… Enfin, rien n’est jamais si simple bien évidemment. Tout cela prend du temps et tu es tombé sur des endroits vraiment glauques, flippants et pas du tout safe pour quelqu’un de ton âge. D’aucun dirait que tes actions ont été dangereuses, mais pour toi c’est la normalité. Tu ne t’attends que rarement à ce qu’on vienne te sauver et malgré tout, tu tentes par tous les moyens de dépasser les limites. Il arrive qu’il y ait des erreurs, mais parfois… tu tombes sur ce genre de forêt limite mystique qui, en effet, est parfaite pour les entraînements, la solitude et le repos. T’es loin de dire que rien de grave ne peut y arriver bien évidemment, mais à toi ça te suffit. Et puis, vous êtes deux. Vous avez un entraînement physique. En cas de problème, vous devriez pouvoir vous en sortir tant que vous vous serrez les coudes. En parlant de ça, tu repenses facilement à cette année ensemble à se dépasser l’un l’autre. Toi en tant qu’élève et elle en tant que tutrice. Vous avez du bon travail, le prouvent tes résultats finaux de l’année. Le fait que tu aies si bien réussi à passer au grade suivant prouve que votre duo marche mieux que tu ne le pensais et que tu es plus que tout capable d’aller loin, tant que tu t’en donnes les moyens. Son émotion - fierté principalement - s’entend dans sa voix et tu aurais pu la relever pour tenter de la vexer, sans le faire pourtant. C’est un moment étrange et un compliment que t’as envie de garder pour toi car, en effet, c’est un accomplissement dont tu es fier. Savoir qu’elle l’est tout autant te fait plus de bien que tu ne saurais l’admettre à voix haute.

« T’inquiètes pas, c’est mon maître en la matière mais tu m’connais, il ne saura jamais totalement me dresser ! En vrai, c’est plutôt cool. Il est assez ouvert avec les jeunes sans en faire trop, c’est plutôt sympa de discuter avec lui. Puis, j’aime les comics alors ça rend tout plus facile… » Tu hausses les épaules devant une telle évidence. Si on fait quelque chose qui nous plaît, c’est évident que cela se passera un peu mieux ! Tu as tout de même conscience de l’opportunité que l’on t’a offerte. Une nouvelle fois, son inquiétude se fait sentir mais tu choisis de ne rien en faire, autrement que de l’accepter pour ce qu’elle est. Aucun de vous ne se leurre totalement : t’es incapable de faire réellement attention à où tu mets les pieds et t’aimes ça. Le plan-plan, le sécuritaire… t’en as marre. T’as passé tes premières années de vie à faire attention à tout et tout le monde, c’est éreintant !

« Meh, t’es probablement la personne la plus forte que je connaisse donc j’ai aucun doute sur ta capacité à tout déchirer. Après, ça peut être sympa de t’avoir en cours, histoire d’avoir un peu de challenge. » Tu en fais des caisses, comme d’habitude, flattant exagérément ton ego et te faisant passer pour ce que tu n’es pas. Kayla le sait. Elle voit mieux à travers toi désormais. T’as essayé de te battre contre ça mais au final, à quoi bon ? Cela fait un an qu’elle perce un peu plus ta carapace et elle ne s’est jamais servie de ses connaissances pour te faire défaut. La confiance s’est installée au fil des mois et il te faudrait un sacré coup pour la chasser définitivement. Tu fronces les sourcils en l’écoutant, ne sachant exactement où elle veut venir mais la comprenant un peu malgré tout. La passion change tout, c’est une évidence. Comme beaucoup, tu es peiné pour elle, peiné qu’elle ait dû mettre un frein à cette passion et pour les mauvaises raisons. Seulement, tu ne peux pas inverser le temps, tu ne peux pas lui rendre ce qu’on lui a volé. Tout ce que tu peux faire à la limite, c’est écouter, envoyer une raillerie teintée de compassion et espérer que les choses s’arrangent.

« Je crois qu’on est tous les deux d’accord à ce sujet ! » Mais tu n’es pas dupe. Si d’aventures vous deviez vous retrouver au même niveau, vous deviendriez probablement incontrôlables et, disons-le franchement, les meilleurs du cursus non ? Bon, peut-être rêves-tu un peu trop… Vous continuez de marcher et bientôt, le bruit du cours d’eau se rapproche. C’est vers lui que tu te diriges jusqu’à atteindre le petit ruisseau qui s’échappe entre les rochers. L’eau est claire, on en voit aisément le fond parsemé de cailloux et même, peut-être, quelques poissons ici et là filant à toute vitesse. Sans attendre, tu retires tes chaussures et mets un doigt de pied dedans, puis tout entier.

« Brrrr ça fait du bien avec cette chaleur ! Viens ! Tu verras, ça va te rafraîchir. » Les petits plaisirs de la vie, on a dit. Tu n’attends pas de cette journée qu’elle révolutionne la vie de Kayla, qu’elle lui fasse oublier le passé ou efface ses inquiétudes. Elle n’est là que pour arrêter un peu le temps, profiter d’autres choses, voir qu’il existe des moments plus doux auxquels se raccrocher quand tout semble partir en c*uilles. On ne te pense pas capable d’avoir ce genre de pensée, projet ou décision. T’as l’air tellement insouciant et ce, constamment, qu’il paraît presque improbable que cette idée vienne de toi. Et pourtant, c’est le cas ! Tu mets un deuxième pied dans le ruisseau et le regarde s’écouler autour de tes chevilles. Puis, tu tournes ton visage vers Kayla pour lire son expression.
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Mer 30 Aoû - 16:23

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J’étais la première surprise de ne pas ressentir un curieux sentiment d’oppression parmi les arbres de la forêt. Peut-être parce que cette forêt ne ressemblait en rien à celle dans laquelle on m’avait enlevé. Sans doute aussi parce que contrairement à cette fois-là, je n’étais pas seule. Billie était avec moi. J’avais suffisamment confiance en lui pour oser me promener ainsi à découvert ; il était bon sorcier et l’année écoulée à me battre avec lui et contre lui au club de duel me confortait dans l’idée qu’il possédait des compétences suffisantes en cas d’attaque. Par ailleurs, la clarté environnante de la forêt me permettait également de voir loin devant moi ; les sentiers étaient dégagés ce qui me rassurait. Bref, cela allait. Autant que ça pouvait.

Je me demandais comment Billie pouvait bien connaître cet endroit, après tout, c’était tout de même plutôt sympathique mais assez loin de Londres. Je suspectais de la famille dans les environs mais Billie m’assura qu’il n’en était rien. Il avait probablement fait ses propres recherches et était venu repérer les lieux avant. Du moins c’est ce que j’imaginais. Billie était si mystérieux et je ne pouvais pas lui en vouloir. À croire que j’attirais les garçons énigmatiques ; entre Eirian et lui, j’étais servie. Pour autant, cela ne m’empêchait pas de me lier à eux, ni d’avoir confiance. Certains diront peut-être que ma naïveté me perdra mais je ne savais pas fonctionner autrement que sur la base de la confiance même si cette qualité était devenue un terrible défaut. J’avais fait confiance à Lyam et je n’aurais pas dû. Je devais faire attention à moi, faire attention aux gens avec qui je passais du temps. Mais Billie était un sorcier, a priori, je n’avais rien à craindre de lui. C’était ce qui était étonnant dans cette guerre entre moldus et sorciers, elle accentuait les rivalités entre les deux communautés et adoucissait celles qui avaient autrefois existé entre les Mangemorts et l’Ordre du Phénix. Tout cela était bien déconcertant. À ce que je sache, Billie n’était pas non plus un Mangemort, donc je pouvais sans crainte me fier à lui. Et s’il me tuait au milieu de cette forêt, ma foi, je l’aurais bien mérité pour m’être laissée endormir une seconde fois. Pour le moment néanmoins, il ne semblait guère disposé à m’assassiner. Et puis, je ne me laisserai pas faire.

Il fallait bien l’admettre, Billie avait fait du chemin depuis notre premier rendez-vous et notre premier duel. Nous avions réussi l’un comme l’autre à gagner en puissance, en rapidité et en maîtrise de différents sortilèges. Si Billie s’était sensiblement amélioré quant à sa maîtrise du terrain, sa réussite aux examens théoriques montrait également qu’il était tout autant capable d’être un bon élément dans l’un ou l’autre des domaines. Pour ma part, c’était une fierté. Je n’aurai pas la prétention de m’attribuer sa réussite mais je ne pouvais pas m’empêcher d’être heureuse pour lui. Il avait même réussi à se trouver un job. « Définitivement, tu es plein de ressources ! » Je me permis néanmoins de le mettre en garde. Je savais que Billie n’était pas du genre à faire l’intrépide, mais cela me paraissait important de le lui signifier tout de même. Il avait envie de vivre, de voler de ses propres ailes, ce que je pouvais comprendre également. « Et puis, ça passe le temps... » dis-je doucement. Personnellement, j’étais tellement perturbée depuis mon enlèvement que le temps filait à une vitesse inexorable. Très lentement. Trop lentement.

Lorsque la conversation dériva sur moi et sur mes chances d’entrer en troisième année, j’étais tout de même pas trop sereine pour la suite de mes études. Billie se montra fort sympathique. Comme mes parents, il ne semblait pas douter que je puisse réussir mes examens sans même réviser, c’était tout de même incroyable d’avoir autant foi en moi. « Je ferais de mon mieux mais je t’avoue que pour l’instant, ce n’est pas ma priorité. » J’avais vraiment aucune motivation. « Oh purée ! Faut vraiment que je donne tout pour surtout pas que ça arrive !» dis-je en riant lorsque Billie expliqua que cela serait sympa d’être ensemble afin de pouvoir continuer à se challenger. C’était de bon cœur que je disais cela. J’expliquai au passage à Billie pourquoi j’étais si déçue et si démotivée. Après tout, pour la première fois de ma vie, je me sentais à ma place. Et pourtant… J’ignorai si je réussirais à passer en troisième année. Redoubler serait pire que tout. Je savais que si c’était le cas, je pourrais tout abandonner. Tout laisser tomber. J’en avais pas envie. Et en réalité, j’avais aussi envie de passer cette troisième année avec Eirian, évoluer ensemble pour notre dernière année depuis notre rencontre. Avoir mon meilleur ami auprès de moi serait forcément un plus. Réponse à la fin de l’été.

N’ayant guère envie de parler davantage des cours, je continuai de marcher, de suivre Billie, le laissant me guider à travers la forêt. Les odeurs envahissaient mes narines et bientôt, j’entendis un bruit d’eau. Atteignant un petit ruisseau dont l’eau était étonnamment propre, je regardai Billie enlever ses chaussures en fronçant les sourcils. Il n’allait tout de même pas... Et si. Je le regardai mettre ses pieds dans l’eau et son expression me fit rire. « Elle a l’air froide ! » J’avais certes envie de me rafraîchir mais je n’avais pas non plus envie de me transformer en glaçon. Néanmoins, je m’approchai de l’eau, glissant ma main dans le ruisseau pour en tester la température. « Acceptable. » En bons anglais que nous étions, il fallait bien le dire, nous avions l’habitude de se baigner dans de l’eau froide. Je retirai mes sandales et rejoins Billie sans tarder. « C’est vrai que ça fait du bien. » Je me tournai vers Billie, un léger sourire s’installant sur mes lèvres. Je me penchai lentement, très lentement, et pourtant Billie ne bougea pas d’un pouce. Vivement, je l’éclaboussai sans ménagement et me mit à rire plus franchement tandis que j’essayais de m’enfuir, la vengeance sera probablement terrible.


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Mer 30 Aoû - 17:37
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Tu ne peux que la comprendre. Dans les circonstances actuelles, difficile de faire des examens une priorité quand bien même cela l’embêterait de redoubler son année. Tu t’imagines fort bien que sa tête est remplie d’autres informations, d’autres souvenirs qui la hantent et que se concentrer sur quelque chose comme ça ne lui semble pas vraiment excitant. Pourtant, elle parlait bien de passion non ? De toute évidence, tu ne te vois pas lui faire la morale, n’étant d’ailleurs pas même en position de la faire tout court. Ta légitimité sur le sujet reste à discuter et ce n’est pas dans cette optique que tu l’as emmenée dans cette forêt. D’ailleurs, vous vous approchez bien vite d’un ruisseau et tu lui montres l’exemple en te déchaussant et en faisant trempette. Cela a l’air de la surprendre et tu ne comprends pas vraiment pourquoi. Ne l’a-t-elle jamais fait par le passé ? C’est pourtant un plaisir très simple.

« Meh, franchement y’a pire ! » En réalité, c’est même plutôt agréable. Tu ne dirais pas la même chose s’il faisait deux degrés en extérieur bien sûr mais avec les températures actuelles, cette froideur est une bonne chose. Tu lèves les yeux au ciel au ton bien brittish qu’elle emploie en déclarant la température “acceptable”. Dois-tu rappeler que tu t’es chargé de la jauger un peu plus tôt, avec ton doigt de pied ? N’a-t-elle aucune foi en ton doigt de pied ? Non, tu ne veux pas entendre la réponse au risque d’être vexé. Elle finit par te rejoindre, comprenant que non, tu ne racontes pas de la merde et que ça fait vraiment du bien d’être là, comme un gland debout dans la rivière, de l’eau jusqu’en haut des chevilles. Certes, il n’y a pas grand chose à faire dans cette position mais en même temps, vous pouvez vous autoriser un peu de repos vu le kilomètre que vos pieds viennent de s’enfiler à travers la forêt.

« Je l’avais bien dit » tu rumines dans un sourire avant de porter ton regard sur les arbres tout autour de vous. Tu tends l’oreille mais n’entends que les oiseaux et quelques feuillages qui bruissent, rien d’étrange en somme. Si quelqu’un doit vous espionner, il se fait vraiment très discret. Quand à toi, tu te fais étonnamment silencieux pendant les prochaines minutes, un peu de la même manière que lorsque vous avez démarré votre marche un peu plus tôt. Tu n’iras pas jusqu’à dire que tu réfléchis hein, faut pas trop t’en demander, mais il y a une certaine satisfaction à ne plus bouger, ne plus parler, ne plus rien faire et seulement écouter. Bien évidemment, vous ne pourrez pas rester comme ça très longtemps. De une, c’est un peu bizarre et de deux, ce n’est pas non plus dans ta nature de ne rien dire pendant des heures. Alors, de quoi vas-tu bien pouvoir parler ? Vous avez déjà abordé Poudlard et franchement, t’as pas envie de remettre le couvert sur la question. De même que pour les études, les deux faisant un package explosif. Tu ne vas pas non plus raconter ta vie personnelle ou encore cette drôle d’histoire avec Hunter qui te fait te questionner chaque jour sur les personnes que tu côtoies. D’autant plus qu’aborder ce sujet reviendrait à rouvrir des plaies chez Kayla, à savoir le conflit avec les moldus. On a fait mieux comme thérapie naturelle non ? Peut-être peux-tu lui faire un débrief sur les récentes aventures de Superman, elle pourrait y trouver un intérêt quelconque…

« Comment va Eirian ? Tu l’as vu récemment ? Je crois savoir que vous êtes plutôt proches, non ? » C’est un des rares que tu pouvais appeler pote, sans réellement le faire toutefois. Votre relation est compliquée parce que tu ne comprends pas le besoin d’autrui de constamment vouloir te sauver des autres. Tu te mets souvent dans les emmerdes, c’est comme ça et t’as jamais fait semblant de ne pas assumer. Tu t’es toujours dit que tu récoltais ce que tu semais et ce, de façon inévitable. T’en sais rien, peut-être cherchent-ils à changer la donne, ou à te changer toi en intervenant. Avec Eirian, la distance s’est faite d’elle-même mais tu sais Kayla proche de lui. La coïncidence est plutôt étrange, quand on y pense. Tu te demandes si elle le sait, d’ailleurs, qu’il vous arrivait de vous croiser tard la nuit, lors d’une sortie non autorisée dans les couloirs. Ou, tout simplement, que vous avez un passif l’un avec l’autre. A-t-il déjà parlé de toi ? Mmmh, t’en doute franchement. T’as jamais eu l’impression de lui manquer et vice-versa. Chacun a fait sa petite vie de son côté, d’autant plus depuis qu’Eirian est allé à l’université. Tu ne lui reproches rien, tu prends juste des nouvelles, comme ça, en passant. Mine de rien, avoir des amitiés partagées renforce les liens.
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Dim 22 Oct - 23:17

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Kayllie III, Campagne anglaise, été 2021



Comment se concentrer sur mes études après le traumatisme qui m’avait touché ? C’était vain. C’était inutile. C’était trop précoce. Je devais déjà réapprendre à vivre, réapprendre à me satisfaire des choses du quotidien, réapprendre à faire ce que je faisais auparavant. Si mes parents avaient réussi (sans mal en réalité) à m’inscrire à la session de rattrapage fin août, je n’avais pour le moment pas touché à un seul bouquin. Je n’en avais pas eu le courage, ni l’envie. Pourtant, je savais que redoubler mon année serait probablement une chose terrible et que j’aurais du mal à l’encaisser mais je ne trouvais pas la motivation pour m’y replonger. J’avais déjà du mal à en trouver pour faire des choses plaisantes… Mais aujourd’hui, Billie avait bien réussi à me faire sortir de mon trou, et je prenais cette petite victoire comme une chance : peut-être qu’elle sera la première d’une longue liste de futures victoires ? Je l’espérais. Je savais que ma vie d’avant était vaine, que je ne redeviendrais jamais celle que j’étais avant. Mais je pouvais toujours essayer de m’y rapprocher, non ? Faire des choses toutes simples de tous les jours m’y aiderait, j’en étais persuadée. Alors quand Billie proposa de faire trempette, je m’exécutai sommairement. C’était bien le genre de chose que je faisais avant, après tout. Le nombre de fois où j’avais glissé mes pieds dans l’eau du Lac noir… en tout cas, ce ruisseau était beaucoup plus attrayant, l’eau était claire et la température était acceptable. « C’est vrai, il y a pire. » répétai-je en écho à la phrase du Serpentard. Billie énonça qu’il l’avait dit et je souris doucement : « Oh tu sais, les référentiels des uns et des autres… » Moi par exemple, j’aimais la nourriture, mais d’autres non. Fallait-il être fou pour refuser un gâteau ? Je ne comprenais pas ces gens.

Mon regard se porta sur l’endroit où nous étions. Un véritable havre de paix où le silence n’était rompu que par le bruit des oiseaux et le ruissellement de l’eau. C’était tellement apaisant. On dirait cette playlist spotify que ma mère mettait quand elle cherchait à s’endormir rapidement pour sa sieste. Mais j’avais envie d’emmerder le Serpentard donc je commençais à l’éclabousser allègrement et m’éloignai de lui pour éviter les représailles. Représailles qui ne vinrent pas et Billie préféra me parler d’Eirian. Je ris doucement : « Ah ouais, même pas tu ripostes. » Avait-il si peur de me faire mal ? « Gagner sans se battre est presque décevant. » dis-je en riant. Mais bon, peut-être qu’il n’avait tout simplement pas envie de jouer. Je restais à bonne distance de lui, suspectant que ce soit une manœuvre de fourbe pour m’attaquer quand je serais moins sur mes gardes. Billie était un Serpentard et il en avait toutes les qualités, ce roublard. Je continuai de patauger doucement tandis que je cherchais mes mots pour parler d’Eirian. En réalité, on s’était beaucoup écrit depuis que j’étais sortie de l’hôpital et on s’était vu quelques fois mais j’avais énormément culpabilisé ces derniers temps à son sujet, sachant très bien que j’étais en grande partie responsable de son redoublement. Et de celui de Maxime d’ailleurs. Si Maxime s’en fichait pas mal, puisque pour elle redoubler signifiait de pouvoir continuer de manger et de dormir à l’oeil, pour Eirian, c’était un autre sujet.

« Il va bien, enfin, je crois ? » Mon regard se perdit au loin dans la forêt. « On s’est vu quand j’étais encore à Sainte-Mangouste. » dis-je sans préciser quoi que ce soit. Je ne pouvais pas dire à Billie que c’était Eirian qui m’avait retrouvé avec Maxime, ni qu’il avait été impliqué dans toute cette histoire. Il était hors de question de mêler Billie à toute cette affaire, c’était déjà bien trop complexe ainsi. «  Oui on est proche. Très proche. C’est mon meilleur ami en fait. » Je me tournai vers lui et déballai : « Je ne le connais que depuis deux ans en réalité. J’étais sa tutorée en première année. Le pauvre, tomber sur moi, je dois t’avouer qu’il a bien galéré. Je pense que j’étais la pire élève de première année qu’il pouvait exister. » Étrangement, je ressentais le besoin de reparler de toute cette histoire. « Je ne crois pas t’avoir déjà dit qu’avant d’entrer en filière de protection magique, j’ai essayé le droit ? C’était une vraie catastrophe. J’suis arrivée en protection magique, j’avais perdu toute confiance en moi et je pensais vraiment que j’arriverai à ne rien faire de ma vie. » La nana totalement paumée. « Eirian m’a aidé. Il m’a vraiment soutenu tout au long de ma première année. Et puis, on a sympathisé. Suffisamment pour qu’il soit devenu assez indispensable dans ma vie. » J’haussai les épaules, amère. « J’imagine que c’est réciproque. Il a redoublé son année à cause de moi. » Je soupirai, culpabilisant. « C’est difficile pour moi de me dire qu’il va louper une année entière de sa vie, par ma faute. » Je préférai ne pas y penser. « Dans tous les cas, un de vous deux aura à me supporter à la rentrée. Reste à savoir lequel. » Je gardai pour moi le fait que j’espérais que ce soit Eirian. Pas parce que je n’avais pas envie de me retrouver avec Billie, mais surtout parce que moi aussi, je serai plutôt déçue d’échouer à mes examens alors que j’avais tant de projets pour ma vie professionnelle. « Tu le connais bien Eirian ? » C’était une question que je ne lui avais jamais posé. Évidemment, ils s’étaient déjà croisés au club de duel puisque nous en faisions tous les trois partie. Mais je n’en savais pas davantage.

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Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris || Kayllie III FsFf3wGn_o
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Dim 5 Nov - 16:44
Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris

Impossible de dire ce qui te pousse à ne pas répliquer. Cela ne te ressemble pas et elle te le fait aussitôt remarquer. Merde alors… T’as pas envie de passer pour un mec qui la “ménage” à cause de ce qui lui est arrivé ! T’étais juste perdu dans tes pensées, que ces gouttelettes n’ont pas réussi à disperser totalement et il ne t’est pas tout de suite venu à l ‘esprit de riposter comme il se doit. Mais qu’elle ne s’en fasse pas, ce n’est que partie remise et tu trouveras bien un moment pour lui rendre la monnaie de sa pièce, sans qu’elle ne s’y attende. Tu lui fais un sourire en ce sens, plantant ton regard dans le sien quelques secondes. Tu ne pensais pas qu’elle mettrait autant de temps avant de parler d’Eirian, comme si ce sujet-là aussi posait problème. Elle n’a pas l’air plus au courant que toi à ce sujet d’ailleurs, signe qu’en effet, les choses ne sont plus comme avant pour Kayla. Elle aurait eu plus de certitudes s’il avait posé la question quelques mois plus tôt. Forcément… Ses relations doivent être bien différentes désormais. T’as simplement pas envie que la vôtre ne change trop.

« Mince, moi qui pensais détenir le record du pire meilleur élève de première année… » ricanes-tu avant qu’elle ne reprenne la parole. Tu n’as pas voulu la couper comme un malpropre bien sûr, mais as ressenti le besoin urgent d’alléger un peu le mood. Elle parle avec presque trop de gravité à ton goût alors que, pourtant, elle ne fait que décrire les débuts et l’entretien d’une amitié forte. Tu n’es même pas en mesure d’être jaloux car vous n’avez pas ce type de relation.

« J’suis pas sûr qu’il faut le voir comme ça. Y’a pire que de devoir rester à l’université une année supplémentaire… » Elle est bien placée pour le savoir ! Eirian va rester avec ses potes, approfondir ses connaissances, rattraper ce qu’il a précédemment loupé et passer une nouvelle année géniale avec des gens qu’il apprécie. Est-ce vraiment un mal ? La vie active a l’air épuisante, tu t’en tiens éloigné le plus possible pour le moment même si, comme toute jeune personne de ton âge, une part de toi est excitée à l’idée de te lancer dans le grand bain sans brassard. Tu éclates de rire et lui fais un clin d’œil amusé.

« J’sais pas si c’est pas plutôt toi qui va devoir me supporter hein. Pour ton bien, j’irais plutôt avec Eirian. » Elle sait comme tu peux être chiant et en réalité, ça te ferait plaisir d’être en cours avec elle. Même si, bien sûr, tu lui souhaites l’autre option. Toi non plus tu ne réponds pas tout de suite à sa question. D’ailleurs, c’est l’opportunité parfaite pour détourner son attention en l’éclaboussant en retour dans un rire machiavélique. Ou faussement machiavélique en tout cas. Cela ne dure pas longtemps et tu joues avec des petits cailloux que tu jettes dans l’eau.

« Pas autant que toi, c’est sûr ! Ce n’est pas mon meilleur ami. Juste… quelqu’un que je connais un peu, hors club. On s’est déjà croisés pas mal de fois, souvent sans l’avoir prémédité. » La nuit, oui. Une clandestinité que vous partagez mais dont vous ne parlez pas. En tout cas, pas toi.

« Il a l’air cool, je comprends que vous soyez proches. Après, je n’le connais pas tant que ça mais il n’a pas l’air le genre de gars à te reprocher quelque chose. Enfin, pour cette “année perdue” je veux dire. De toute façon, j’suis pas sûr que ça vaille la peine de te mettre martel en tête. Des années, on en a encore plein ! Et on en gâche toujours un peu quoiqu’il en soit. » Tu hausses les épaules.
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Mar 21 Nov - 22:53

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Qu’il ne riposte pas suffit pour me surprendre. Depuis quand Billie était aussi timoré ? Ce n’était pas un trait habituel chez lui, d’habitude il était plutôt du genre à attaquer fort. Mais bon, peut-être qu’il se ramollissait le petit. Tant pis, je le laissais se perdre dans ses pensées. Peut-être que cette promenade lui rappelait à lui aussi des choses spécifiques et qu’il avait envie de profiter pleinement du cadre enchanteur des lieux. Les pieds dans l’eau, je sortis mon nouveau portable pour prendre une photo de l’environnement, l’envoyant aussitôt à mes parents, avec ma localisation. C’était une habitude que j’avais prise lorsque je sortais en dehors de la maison, j’en avais besoin pour me rassurer. Et pour les rassurer, eux aussi, disons-le franchement. Rien n’était plus comme avant, c’était une certitude qui ne changerait jamais plus. Maintenant, j’allais devoir vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et rien n’était moins enviable que cette situation dans laquelle je me trouvais.

Lorsqu’il me parla d’Eirian, je crus que nous allions en terrain connu, en terrain plus neutre. Mais ce n’était en réalité pas aussi simple que cela. Ce n’était pas simple parce que je m’en voulais beaucoup de ce qui lui arrivait, par ma faute. Eirian était un garçon brillant, probablement le plus brillant de tout ceux que je connais. Il était du genre intelligent, clairvoyant, bosseur, organisé. Qu’il redouble ne signifiait pas qu’il n’avait pas travaillé parce que le Serdaigle avait probablement déjà commencé ses révisions avant même les vacances de Noël et cela, je le savais mieux que quiconque parce que je passais la majeure partie de mon temps avec lui lorsque j’étais à Poudlard. Donc je savais que ce n’étaient pas ses compétences qui étaient à remettre en question lors de l’évaluation mais bien les aléas de ses pensées. Les examens s’étaient déroulés au même moment que mon… enlèvement. Il avait eu autre chose en tête, voilà.

Je repris un peu l’historique de notre amitié, lui apprenant que j’avais été la tutorée d’Eirian en première année. Je souris face à sa remarque -ou plutôt son commentaire sarcastique- sur le fait qu’il imaginait être le pire élève de première année. « Bah écoute, il en faut bien un nouveau chaque année... » dis-je en riant à mon tour. Un boulet dans chaque promotion. Mais alors que j’évoquai son redoublement, mon ton se fit plus grave. Billie me fit remarquer qu’il y avait pire dans la vie et ça, je l’entendais. C’était une phrase que mes parents me répétaient souvent. Parce que c’était vrai, il y avait pire, j’en avais fait les frais, à mes dépends. Mais il pourrait aussi y avoir mieux, non ? Eirian ne méritait-il pas le meilleur, après toutes les difficultés par lesquelles il était passé ? Bien entendu, Billie ignorait tout cela du Serdaigle, il ignorait tout ce que moi je savais. « Certes. On est nourri, blanchi, logé. Que demande le peuple, sérieusement ? » Eirian ne voyait probablement pas les choses ainsi mais de toute manière, que pouvais-je faire ? Rien. Les résultats étaient tombés, il n’y avait pas de recours possible, c’était comme ça. Fin de l’histoire.

En tout cas, une chose était certaine. L’an prochain, je retrouverai soit le Serdaigle, soit le Serpentard. Sans que je n’aie besoin de le signifier, Billie pointa ma préférence et je souris bêtement. Évidemment que je préférais passer en dernière année, évidemment que l’idée même d’être assise à côté d’Eirian, de suivre les cours avec lui, de pouvoir apprendre à ses côtés et participer aux travaux pratiques ensemble était une idée qui me paraissait séduisante. « Oui, puis toi, t’es supportable à p’tites doses. » dis-je, un léger sourire aux lèvres. En vérité, même si nous passions beaucoup de temps ensemble, je ne le connaissais pas suffisamment pour savoir comment on s’entendrait sur la durée. Mais qu’on passe un bon moment ensemble en dehors de l’école voulait bien dire qu’il y avait autre chose entre nous que l’unique lien de tutrice-tutoré qu’on partageait depuis désormais un an. Alors que je lui retourne la question, c’est le moment qu’il choisit pour m’éclabousser et je me protégeais vainement, sans grand succès. « Espèce de fourbe !» Une ou deux trois éclaboussures plus tard et quelques éclats de rire plus loin, ce fut Billie qui reprit la parole.

J’écoutais Billie me raconter son histoire avec Eirian. Le Serdaigle m’avait dit vaguement qu’ils se connaissaient mais sans m’en dire davantage, alors j'écoutais attentivement. « C’est difficile de ne pas aimer Eirian. » concluai-je lorsqu’il expliqua comprendre pourquoi nous étions proches. Et dire qu'Eirian avait été seul une bonne partie de sa scolarité... Je me demandais parfois comment cela était possible. Billie enchaîna ensuite ses arguments et je pris conscience qu’il n’avait pas tout à fait tord. Cette culpabilité que je ressentais, étais-je la seule à la percevoir ? Eirian m’en voulait-il réellement ? Si j’avais été à sa place, lui en aurais-je voulu ? Assurément que non. Et pourtant, je restais persuadée d’être la responsable. Je ne pouvais pas faire autrement, c’était dans ma nature. Billie semblait vouloir voir la vie du bon côté et je le remerciai de chasser mes idées noires : « Franchement, au fond de moi, je sais que tu as raison, mais ce n’est pas si facile à admettre. » Parce que c’était aussi admettre que je n’avais eu aucun contrôle sur ma vie, et je détestais ça. Mais du temps, on en avait plein. « Des années et des années. Des décennies. Des siècles même si l’un de nous est assez intelligent pour se faire une pierre philosophale. C’est pas moi l’intelligent, je te préviens. » ajoutai-je en gloussant. En potions, j’étais nulle. « Du temps, j’en ai à revendre. » Sans transition, je sortis à Billie : « Encore plus maintenant que je suis plus avec mon copain. » Billie savait que j’avais eu quelqu’un, je lui en avais parlé quelques fois lors de nos entraînements physiques, autant qu’il le sache maintenant. J’haussai les épaules avant même qu’il ne pose la moindre question et commentai : « Il n’était pas à la hauteur. » Cette phrase me brisa. Mais il y avait une part de vérité. Lyam était du Blood Circle. Jamais il ne pourrait convenir à mes attentes. « Bon, et sinon, où est-ce qu’on peut manger dans ta forêt ? » Changer de sujet, c’était bien, non ?


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