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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Lyllyah Sody
Lyllyah Sody
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Mar 30 Jan - 12:03


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Février 2022

Mon téléphone tournoyait entre les doigts de ma main gauche quand ceux de la main droite ne cessaient de lui donner de l’élan. Je me perdais dans le tourbillon de l’appareil comme s’il s’agissait d’une métaphore de ma propre vie. De mes propres pensées.
Ces derniers temps, je ne m’entendais plus penser. Vraiment. Outre mes acouphènes, j’étais paumée avec tous les événements du Blood Circle. J’avais failli perdre l’amitié de Lilibeth et c’était sans compter que mon instinct qui me dictait tous les jours que quelqu’un me suivait. J’en avais tellement marre de regarder par-dessus mon épaule que j’en avais mal au cul. Si j’étais entraînée et habituée à vivre ce genre de situation, je savais aussi que ça rendait n’importe qui complètement fou… et disons ce qui était : ma santé mentale n’était pas des plus équilibrée, malgré sa solidité.
Venir à Londres m’avait fragilisée.
Depuis plusieurs semaines, depuis Noël chez les Rosebury, je me questionnais sur le fondement de ma venue ici ainsi que ses raisons. Je restais pour une seule raison. Non, en fait, deux. Lilibeth, et Lucy. Si je pouvais les enfermer dans une valise et les emporter avec moi en Suisse, cela réglerait bien des soucis. Lyam n’avait pas besoin de moi dans sa vie, et les autres… et bien, il n’y avait pas d’autres. Si j’avais tissé des liens depuis mon arrivée en Angleterre, je n’avais su en préserver aucun, et si cet état de fait ne me faisait ni chaud ni froid, il y avait tout de même un effet indésirable… Les rencontres, les gens qui croisaient mon chemin à Londres, m’ouvraient petit à petit le cœur. Et c’était le cas pour Lilibeth et Lucy. Si je voulais protéger la première parce qu’elle me faisait penser à un aiglon à peine sorti de l’œuf, la deuxième m’attirait comme un champ magnétique tant nous nous ressemblions. Avec elle, tout était simple. Avec elle, je me sentais comprise. Vraiment comprise.
La cause du Blood Circle ?
Je m’en émancipais de plus en plus… et en proie à tous ses doutes, j’évitais soigneusement Lucy depuis plusieurs jours.

Oh, ce qui était arrivé au carré d’entraînement du quartier général, je l’avais voulu. Ou plutôt, je l’avais désiré depuis très longtemps. De là à dire que je l’avais provoqué et que j’avais fait exprès, ce serait mentir. Après tout, je ne m’étais pas attendue à ce qu’elle contre mon attaque de cette manière. Pour ça, elle m’avait bluffée !... Et j’en avais ressenti d’autant plus de passion pour elle. Si proche de son visage, perdu dans le brun de ses yeux, je n’ai pas pu résister à la pulsion. Sans trop comprendre pourquoi, j’eus la sensation qu’elle non plus. Et putain, pourquoi je ressentais un tel… torrent d’émotion en me rappelant ce baiser qui n'avait rien d'un accident ?
Ça me rappelait douloureusement Moïra.

Du coup, prise davantage de doutes, perdue dans le flot de mes pensées et de mes doutes, j’avais soigneusement évité Lucy depuis ce jour. Pas un mot. J’avais retiré le témoin de lecture de mes messages pour ne pas me trahir, je ne répondais pas à ses messages ni à ses appels. Je me détestais de le faire. L’empathie n’était pas ma première qualité, mais je pouvais imaginer sans trop de problèmes dans quel tourment se trouvait Lucy en ce moment, et je la fuyais d’autant plus.
Un cercle vicieux qui ne me convenait pas.
En femme d’action, et non de réflexion, je décidais d’agir. Aux vestiaires, Chelsea avait eu les mots qu’il fallait, comme d’habitude : « tu as une sale mine en ce moment. Tu devrais t’essayer à l’art, tu verras, c’est marrant et ça peut te faire du bien ».
Si j’y croyais peu, je voulais me donner une chance d’y arriver. Me donner une chance d’y voir plus clair et de mettre les choses à plat avec Lucy.
Pour comprendre.
Pour m’ôter de mes doutes, ou tout le moins, me délester un peu de tout ça.
Du coup, j’avais enregistré l’adresse conseillée par Chelsea et j’avais envoyé un texto à Lucy en lui proposant un rendez-vous à la date et l’heure qui lui conviendrait. Sans formalité, sans familiarité. Du Lyllyah tout craché qui ne sait pas comment réagir face à une situation à laquelle je n’avais pas été formée.

La légère bise de février s’engouffra dans mes cheveux et les souleva en leur donnant l’air d’un feu attisé. Appuyée sur le muret devant l’immeuble de notre rendez-vous, je faisais tournoyer mon téléphone entre mes doigts de peur de rater un appel ou un message de Lucy. Même si le rendez-vous avait été convenu, rien ne l’empêcherait de revenir sur sa décision. De ne pas venir. Après tout, je ne pouvais pas lui jeter la pierre puisque j’avais fait la feuille morte. Elle avait de quoi m’en vouloir. Encore une fois, j’avais peut-être tout foiré et ce rendez-vous sonnait comme celui de ma dernière chance. Trop nerveuse pour rester cloîtrée chez moi, j’étais partie de chez moi en courant. Je ne sentais peut-être plus aussi bon le savon et le propre qu’avant, mais au moins mes nerfs se relâchaient un peu même si les bonds de ma jambe gauche trahissaient ma grande nervosité.
Quand enfin je vis sa silhouette, les battements de mon cœur s’emportèrent. Entraînée à ce genre de réaction, je pris une profonde inspiration pour retrouver le contrôle de mon corps… mais je restais troublée par sa démarche, par la forme de son visage et par l’allure de ses cheveux sur ses épaules.
Putain… je détestais ressentir ça. Enfin, pas comme ça.
Je replongeais mon téléphone dans sa poche et me redressais quand elle arriva à ma hauteur. Douée pour ça, je cachais ce que je ressentais vraiment et lui souris comme si tout était normal.

— Salut ! Comment tu vas ? Ça fait longtemps !

Longtemps d’un silence que j’avais moi-même entretenu. Nous qui nous étions habituées à discuter régulièrement par messages, à nous voir au quartier général ou à rire dans le domicile de l’une ou l’autre autour d’un bon repas et de bonnes boissons. Ces derniers mois, on s’était indéniablement rapprochées. Mais jusqu’à quel point ?
Est-ce que les doutes que je nourrissais envers le Blood Circle ne creusaient pas un fossé entre nous ?
Je devais mettre tout ça au clair.
Dernière chance.

— Alors, tu es prête pour la petite surprise de la journée ?

Demandais-je avec un grand sourire. Dernière chance, dernière chance.

 

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Lucy Rosebury
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Lumos
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Sam 3 Fév - 21:53

 

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— Lyllyah & Lucy

Le marquage au sol défilait à toute allure tandis que je remontais le terrain comme une flèche, ignorant les appels de mes coéquipiers. J’évitai un adversaire pivotant en emmenant le ballon avec moi et poursuivit ma route. On me barra une seconde fois la route, je rageai. Soit je m’entêtais augmentant mes chances de foirer, soit je faisais enfin une passe à Mariam qui isolée pouvait marquer aisément. Sport d’équipe Lu’, sport d’équipe, arrête d’être butée. Sans plus hésiter, j’envoyai la balle et Mariam la réceptionna pour l’envoyer dans le panier et remonter notre score. La coach de l’équipe adverse sermonna ses joueuses pour cette erreur de débutant. J’adressai un regard à la nôtre. Je l’entendais déjà me demander pourquoi je recommençais à la jouer perso. Je ne saurais même pas lui répondre. Au fond de moi, je sentais juste l’impulsivité se manifester et j’avais bien du mal à la contrôler. Ça m’amenait à faire des choses sans réfléchir qui évidemment ne convenaient à personne. On siffla enfin la fin du match et je me précipitai aux vestiaires ne voulant surtout pas à avoir à me justifier. Ok j’avais mal géré, mais je m’étais rattrapée, je ne voulais pas y revenir. Douchée et changée, je quittai les vestiaires. La coach se tenait au milieu du couloir bras croisés.

- Je sais, maugréai-je en poursuivant ma route.
- Je sais que tu sais, Rosebury, règle tes problèmes avant le prochain match…
- J’ai pas de problème, répondis-je en la dépassant.
- Vraiment ?

Je sortis sans répondre. Ça va, tout le monde avait des problèmes. Et puis franchement, ce n’était pas la première fois que je ne gérais pas et ce ne serait pas la dernière. Je sortis mon téléphone portable pour consulter mes messages. Tania m’informait qu’elle m’avait envoyé mon texte par mail. Sacha et Mo m’invitait de ce fait à un goûter de répétition. Une pub sans importance et puis Lyllyah. Je me figeai, sachant qu’elle n’avait plus donné signe de vie depuis des jours. Depuis ce fameux jour en fait. J’avais juste voulu lui montrer que je n’étais pas sans défense, que je savais parfaitement répondre à un assaillant. Eh oh, c’était mon cousin qui m’avait tout appris, et moi j’avais bien tout retenu. J’avais juste joué de malchance à chaque fois qu’on avait croisé des sorciers. Alors pour qu’elle arrête de me penser suicidaire à chaque fois que je mettais les pieds sur le terrain, je lui avais montré en entraînement que je savais me défendre. La démonstration avait finalement été plus loin que prévue et j’avais répondu au baiser de la jeune femme. Je n’étais pas sans ignorer la certaine alchimie qui s’était développée au fil des mois, et limite cet épisode me semblait une suite logique. Je n’avais, en revanche pas imaginé une seule seconde me retrouver sans plus aucune nouvelles du jour au lendemain. J’avais envoyé le classique « tu veux qu’on en parle ? », puis le « si ça t’ennuie, on peut juste dire qu’il ne s’est rien passé ». Pas de réponse, je n’avais pas insisté, même si je ne comprenais pas le problème. Au final, je m’étais convaincue que c’était mieux comme ça, vu ma fâcheuse tendance à mener mes relations au désastre. Enfin là, ça avait été rapide, un record. L’histoire finie à peine commencée.

Aussi ce message me surprenait, j’en découvris le contenu. Pas de réponse à mes messages, juste une invitation. Perplexe, je finis par accepter le rendez-vous, me demandant quelle attitude adopter. Le jour prévu, je n’avais toujours pas décidé. Je verrais bien. Je pris le métro et me rendis à l’adresse indiquée. Je n’avais même pas pensé à vérifier de quoi il s’agissait. Je la reconnus de loin et arrivée à sa hauteur, elle me salua comme si de rien n’était. J’en déduisis que c’était donc la position à adopter. Il ne s’était rien passé. Bien. Vendu. C’était mieux que d’être ignorée après tout.

- Hey ! Je vais bien et toi ?

Évidemment, j’avais envie de comprendre ce qui avait bien pu se passer dans sa tête pour fuir ainsi, mais ma curiosité avait bien moins d’importance que cette amitié et si Lyllyah souhaitait malgré tout la maintenir alors, je me garderais bien de lui faire passer un interrogatoire.

- Je t’avoue que je n’ai même pas regardé, alors je te suis, répondis-je en lui rendant son sourire.

MAY
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Lyllyah Sody
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Lumos
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Ven 9 Fév - 15:39


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Février 2022

Je plongeais mon regard gris dans celui de Lucy lorsqu’elle me répondit avec un air aussi détaché que le mien. Aïe, ça fait mal ça. Est-ce qu’elle ressentait la même chose que moi ou est-ce qu’elle s’en foutait royalement de ce qui était arrivé entre nous ?
Bordel, pourquoi les relations humaines sont-elles aussi compliquées ? Sans pour autant me démonter je gardais mon air détaché, les mains dans les poches, et je hochais la tête, toutefois incapable de mentir à la seule personne que j’estimais capable de me comprendre toute entière.

— Ça va plus ou moins.

C’était la première fois depuis que nous nous connaissions que j’admettais à Lucy ne pas juste aller « bien ». J’allais toujours bien en vrai ! Je me fichais tellement de tout et de tous les événements que ça me glissait sur la peau et ça ne parvenait pas à me toucher. Toutefois, c’était le cas avant. Avant les événements à la gare, avant les événements à Londres, avant que je me rapproche d’elle et de Lilibeth, avant que je vérifie que le Blood Circle torture des enfants.
Alors oui, aujourd’hui je ne parvenais pas à dire que j’allais mal, que les fêtes de Noël passées en sa compagnie m’avaient ouvert le cœur et avait creusé en moi le vide que je ne ressentais jamais jusque-là à cause de l’absence de ma famille. J’étais seule.
Et pour la première fois, ce constat me faisait peur, il me donnait le vertige et ma gorge se serrait à tel point que je ne parvenais plus à respirer et déglutir. L’idée de perdre Lucy, c’était comme perdre une deuxième fois ma famille… et aujourd’hui, je devais le lui dire. Je devais lui avouer ce que je ressentais, je devais m’expliquer, même si je ne savais pas très bien comment faire ni comment m’y prendre.

En entraînant Lucy à l’intérieur du bâtiment j’essayais tant bien que mal à garder mon calme tout en rassemblant les souvenirs des leçons de Rosebury. Enfin, de Lyam. Ce que je ressentais en sa présence. Analyser. Faire une checklist.
Putain, ce n’était vraiment pas facile. Et bordel, qu’est-ce que Rosebury (enfin, Lyam) dirait quand il saura que je ressens des trucs pour sa cousine ? Ce n’était pas genre interdit ça, dans la convention de Genève ?

— Ravie d’avoir toujours ta confiance.

Lançais-je sur le ton de la plaisanterie. Pourtant, el doute était clair dans mes paroles. J’avais conscience d’avoir fait une connerie en disparaissant et le fait que Lucy ait accepté mon rendez-vous et qu’elle me suive sans savoir où nous allions me mettait du baume au cœur. Pire, ça me confortait dans l’idée que je n’avais pas le choix : je devais me livrer aujourd’hui.

Pour le moment, je gardais les mains dans les poches et l’entraînais jusqu’à une porte sur laquelle était peinte en lettre grossière « color your life ». J’ouvrais le battant et l’invitais à entrer avant moi. Je fermais derrière nous, immédiatement surprise par la chaleur qui régnait ici. Ils avaient mis le chauffage à fond ces cons !
Puis, après la chaleur, ce fut la forte odeur âcre et piquante de la peinture.
Malgré cette ambiance un peu déstabilisante, je me dirigeais vers le comptoir après un coup d’œil goguenard à Lucy.

— Bonjour, je peux vous aider ?

Demanda un jeune homme à peine sorti de l’adolescence caché derrière le comptoir et ses lunettes carrées de geek.

— Bonjour, oui, j’ai pris rendez-vous pour 14 heures.
— À quel nom ?
— Sody.

Le jeune fixa l’écran de son ordinateur puis cliqua sur sa souris.

— Oui, tout est en ordre, veuillez me suivre s’il vous plait.

D’un geste de la main, j’invitais Lucy à lui emboiter le pas, puis je la suivis à mon tour. Il nous entraîna dans un dédale de couloirs orné de nombreuses portes derrière lesquels on pouvait entendre des rires, des exclamations et autres bruits étranges, comme si on versait de l’eau sur une surface dure.
Il ouvrit une porte et nous fit entrer dans la salle.

— Alors voilà, je vous explique le principe, c’est très simple. Dans les casiers que vous avez à gauche, vous pouvez y déposer vos vêtements et tous vos objets de valeur ou dommageables. Dans les casiers de droite, vous avez les combinaisons à enfiler pour ne pas abimer vos vêtements. Vous avez aussi des protections pour les chaussures, mais vous pouvez les enlever et allez en chaussette ou pieds nus si vous préférez.

Il tira le battant d’une porte pour nous donner accès à une simple pièce carrée éclaboussée de peinture à tel point que les couleurs en faisaient mal aux yeux et donnaient le tournis. Devant nous, solidement attaché sur un tréteau, un grand tableau immaculé trônait.

— Votre tableau est là. Il indiqua des caisses. Ici, vous avez tous le matériel à disposition qui peut vous inspirer. Pinceaux, plumes, pierres, chaines, paille pour souffler la peinture, bref, laissez libre cours à votre imagination ! Les pots de peinture sont juste là, vous utilisez la couleur qui vous inspire ! Amusez-vous, et créez votre tableau ensemble ! Est-ce que vous avez des questions ?

Je fis non de la tête en regardant Lucy puis, l’homme tapa doucement dans ses mains.

— Bien dans ce cas je viens vous rechercher dans deux heures. Si vous avez la moindre question, vous pouvez sonner sur le bouton rouge dans l’antichambre. Sinon, la salle est vide de micros et de caméras, pour des raisons évidentes. Je ne pourrais donc pas vous aider sans le bouton rouge. Et soyez prudente avec certains outils histoire de ne pas vous blesser.
— Promis.

Lançais-je machinalement. L’idée de faire du mal à Lucy ne m’avait même pas effleuré l’esprit. L’homme parti, je lui souris et retournais à l’antichambre pour retirer mon blouson et mon pull en laissant voir mes bras entraînés par tous mes entraînements.

— J’espère que l’idée te plait ! Je t’avoue, je ne savais pas trop où t’emmener et une collègue m’a dit que l’art c’était cool pour s’exprimer, mais… j’ai jamais essayé.

Après avoir retiré chaussures et chaussettes en faisant le choix délibéré de me promener pieds nus, j’enfilais la combinaison, ressemblant à présent à un bonhomme Michelin tout blanc. J’attendais Lucy puis me rapprochais des caisses de matériel et de peinture.

— Je te laisse l’honneur du premier coup de peinture sur… Sur notre tableau.

J’avais mis l’accent sur le mot de possession. Parce qu’il y avait bien là un double sens à cette activité. Et putain, peut-être que je devais être plus claire… mais peut-être qu’elle s’en foutait ? Peut-être qu’elle ne ressentait rien… et peut-être qu’elle ne se souvenait déjà plus de notre baiser échangé ? Et si elle gardait un air aussi détaché, peut-être que je ne devrais pas retourner le couteau dans la plaie et que je nourrissais de faux espoirs ?
Putain, je ne sais pas.
Je dois faire quoi ?
Au secours !

 

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Dim 25 Fév - 20:18

 

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— Lyllyah & Lucy

Plus ou moins. Ça voulait dire quoi ça ? C’était par rapport à moi ? A autre chose qui pourrait expliquer son silence ? Je détestais avoir des questions sans réponses qui me traversaient l’esprit et je dois avouer qu’habituellement j’étais plus directe. Je cuisinais les gens jusqu’à obtenir ce que je voulais et tous les moyens étaient bons. Enfin ça va, j’étais pas une méchante psychopathe d’un James Bond non plus. Cette fois, je n’osais pas poser les questions qui me brûlaient les lèvres. J’haussai un sourcil surpris en l’entendant me dire qu’elle était contente d’avoir encore ma confiance.

- Eh bien, il faut y aller quand même pour la perdre, tu sais. Me trahir ou me piéger, ce que je ne pense pas que tu aies fait aux dernières nouvelles, répondis-je dans un sourire.

Et il fallait vraiment un truc énorme en plus parce que je n’étais pas du genre rancunière. En fait c’était généralement l’inverse. Les gens étaient plus souvent rancunier de la manière dont j’avais pu les traiter lorsque j’avais dérapé. Et là, je n’avais encore rien fait pour bousiller cette… histoire ? Je suivis Lyllyah, tentant de comprendre où elle m’avait emmenée. L’odeur de peinture me sauta vite aux narines. Oh la la, pourvu qu’il ne s’agissait pas d’un cours pour peindre un Monet ou un Sisley. Je n’avais pas de patience pour la peinture. Je laissai Lyllyah s’occuper des détails de sa réservation, puis nous suivîmes le type qui nous guida jusqu’à un tout petit vestiaire avant de nous montrer une pièce carrée loin d’être singulière. J’écoutai ses explications d’abord perplexe, puis petit à petit un sourire se dessina sur mes lèvres à mesure que je comprenais où nous avions atterri et ce que nous allions faire. Des questions ? Non, non. Deux heures de gribouillage, peinturlurage, ha ha c’était intégré. Je suivis Lyllyah dans le petit vestiaire et me débarrassai de ma veste

- Oh non, c’est trop cool comme idée ! J’ai eu peur au début, je n’ai jamais été hyper douée en arts plastiques, mais ça, c’est dans mes cordes, rigolai-je.

J’enfilai la fameuse combinaison de protection, attachant mes cheveux avant de relever la capuche. Le look d’enfer, sans nul doute. De retour dans la salle, je me penchai vers les caisses. Lyllyah souhaitait que je commence ? Alors il y avait juste un problème, il y avait trop de choix, trop d’informations arrivaient à mon cerveau à la fois et j’allais mettre un temps fou à me décider. Deux heures ne serait pas de trop finalement… Je remuai le matériel me forçant à ne pas réfléchir, avant de m’emparer d’une raquette de tennis. Parfait ! Je débusquai une balle et me dirigeai vers la peinture.

- Ha désolée, je suis longue à choisir comme d’habitude !

Quelle couleur maintenant ? Il paraît que les couleurs avaient toutes une signification, j’avais lu ça dans un magazine, mais je n’avais rien retenu. Est-ce que ça avait de l’importance ? Sans doute pas, aucun psy n’irait analyser notre massacre acrylique. Je préparai donc du rouge qui était à la réflexion ma couleur préférée et y trempai ma balle.

- Attention ! Avertis-je, je ne sais pas du tout ce que je vaux dans ce sport, m’exclamai-je en riant.

Je lançai la balle dans les airs et frappai avec force dedans. L’impact de la raquette provoqua des éclaboussures que je reçus sur la combinaison et la balle alla rebondir sur un coin du tableau réalisant une première trace. La balle revint vers nous à bonne vitesse et je m’écartai maladroitement.

- Oups, il avait dit de faire attention avec certains outils non ? Je t’annonce que la balle de tennis est dangereuse ! A ton tour !

Je l’observai alors, me demandant ce qu’elle pouvait penser à cet instant. A la réflexion, elle avait l’air moins assurée que d’habitude, peut-être mal à l’aise ? Mes parents m’avaient souvent répété que les non-dits étaient destructeurs et que le dialogue était fondamental dans toute relation. Je voulais bien les croire, leur couple paraissait indestructible, sauf qu’en pratique ce n’était pas si simple. Ou alors peut-être fallait-il mettre les pieds dans le plat ? Bah... Nous les avions déjà dans la peinture alors bon…

- Tu sais, je pense quand même qu’un jour faudra qu’on parle.

Je n’avais pas besoin de préciser ma pensée. Il n’y avait pas trente-six mille choses auxquelles je pouvais faire allusion.

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Mar 5 Mar - 19:10


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Février 2022

Ma poitrine se gonfla de soulagement quand Lucy précisa qu’il en fallait beaucoup pour perdre sa confiance. Bon, au moins, c’était déjà ça. Ça aurait pu être pire avec mon silence, n’est-ce pas ?
J’essayais de me rassurer alors que je l’entraînais sur les lieux de l’activité secrète que j’avais préparée pour nous. En espérant que ça porte ses fruits. Mais quels fruits voulais-je au juste ? Je ne comprenais pas bien ce que je ressentais pour elle, parce que je ne l’avais jamais ressenti. Je ne savais même pas ce qu’était l’amitié… enfin, j’en avais une meilleure idée maintenant grâce à Lyam et Lilibeth, mais avec Lucy, c’était différent… pourquoi était-ce différent ?
Alors que je retirais mon sweat pour laisser apparaître mon T-shirt vert kaki et que j’enfilais ma combinaison, j’optais pour la solution pied nu. Je n’avais pas envie de niquer mes chaussettes et encore moins d’en racheter. Tant pis si les traces de peintures restent des plombes. Ça ne m’empêchera pas de marcher. Je ricanais à mon tour.

— Olala une autre activité artistique aurait été un massacre avec moi aussi ! Mais ça, je me suis dit que ça pouvait être sympa.

Je terminais de fermer ma combinaison en attachant mes cheveux et en rabattant la capuche sans ignorer que Lucy faisait de même. Entre voir sa nuque durant une fraction de seconde m’arracha un frisson. Bordel… c’était une sensation agréable ou non ? Fais chier !
Les mains sur les hanches, j’observais la jeune femme faire son choix en fouillant les caisses, non sans sourire à sa remarque. À dire vrai, j’avais du mal à faire mon choix aussi et, tenue à ses côtés, je cherchais moi aussi ce qui pourrait m’aider à m’exprimer. En attrapant la chaîne, je me positionnais derrière Lucy, un peu en retrais, et la regardais envoyer la balle, non sans éclaboussure.

— Yeah !

Criais-je en voyant la première trace, un bel impacte, au bord du tableau, non sans reculer encore pour éviter la torpille de peinture.

— Je note la dangerosité de la balle, du tennis, et de toi confondus.

La taquinais-je, avant de m’avancer sans trop d’hésitation vers le pot de peinture noire. J’y plongeais la chaîne, perdant momentanément mon sourire, un voile venant assombrir mon visage. Comment m’y prendre pour parler ? Pour faire le premier pas ? Est-ce que c’était une chose à faire ou plutôt à éviter ? Je roulais des épaules pour essayer de garder contenance. En faisant bien attention de lui exposer mon dos pour éviter qu’elle ne voie mon visage, je m’approchais du tableau avec ma chaîne qui dégoulinait de peinture. Je choisissais le coin opposé marqué par la balle de tennis et y posait les maillons qui s’imprimèrent plutôt nettement malgré un effet de glissement par ma maladresse. Je tressaillis quand Lucy ouvrit la porte. Cette porte que je n’osais pas ouvrir. Elle dut voir mon dos qui se raidit subitement.
Je ramenais lentement la chaîne vers moi et poussais un soupir avant de me retourner.

— Je sais.

Sans lever le nez, j’allais reposer lentement la chaîne dans la caisse avant de m’éclaircir la gorge et de m’approcher de Lucy.

Bah, regarde là !
Lâche, lâche !
Lève les yeux.
Elle va pas te bouffer.
Depuis quand tu es soumise ?
Quand est-ce qu’on mange ?


Je me frottais le lobe d’une oreille comme si cela allait calmer mes acouphènes, non froncer les sourcils, puis, je rassemblais enfin mon courage pour regarder Lucy en face. Au revoir maîtrise des battements par minute, secret d’entraînement militaire. Au revoir sang-froid. Ma poitrine allait exploser tant mon cœur battait fort. Ça faisait mal.

— C’est juste que… je ne sais pas comment m’y prendre. Tu sais, puisque je ne sais pas mettre des mots sur ce que je ressens et tout. J’ai pas envie que les choses empire entre nous.

Mes lèvres pincées et les crispations de mes mâchoires étayaient ces états de fait. J’étais nerveuse. Bien plus que Lucy me l’avait vu. Bien plus que moi je me suis connue. Ça aussi, c’était nouveau pour moi. Je plissais les yeux, hésitante.

— Je crois qu’il est d’usage que je te présente tout d’abord mes excuses. Pour le long silence après ce qui s’est passé entre nous. C’est pas que je ne voulais plus te parler, bien au contraire. C’est juste que ça m’a… déstabilisée. Court silence pour déglutir nerveusement. Et je n’aime pas être déstabilisée.

Lucy connaissait mon côté soldat parfaitement conditionné. La déstabilisation ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Je maîtrisais toujours les situations et mes émotions. Le contraire m’était inconnu. Je prenais une profonde inspiration pour me donner du courage.

— Ça fait un an que je suis arrivée ici. Information inutile, Lucy le savait déjà. Avant ça, j’ai jamais été confrontée à l’amitié et à d’autres émotions ou relations… disons, agréables. Tout a changé depuis que j’ai emménagé ici. Je me sens comme un putain de nouveau-né qui découvre le monde… C’est extrêmement agaçant.

Et vexant. Je serrais les dents en baissant le menton pour jeter un coup d’œil à notre tableau. La trace de la chaîne avait légèrement coulé.
Parler ne me dérangeait pas, j’étais du genre sincère. Mais je ne voulais pas vexer Lucy, je ne voulais pas la perdre. Comme un poisson hors de l’eau, j’ouvrais la bouche et la refermais plusieurs fois, ne sachant quels mots utiliser. Pourtant, il fallait bien que je me lance !

— J’ai pas envie de te perdre.

Autant y aller cash, non ?

— Tu es une personne que j’apprécie beaucoup. Vraiment beaucoup. Avec toi, c’est toujours… spécial. Mais je ne sais pas comment faire, pour faire bien.

Je pointais du doigt la trace de la chaîne. Elle étayait mes propos et elle prenait subitement sens. Je me sentais enfermée, enchaînée par mes propres émotions, par mes propres sentiments. Ma gorge s’étrangla à ma nouvelle déglutition. Pourtant, je plantais mon regard dans le sien encore une fois.

— J’ai disparu parce que je ne savais pas comment faire, je ne savais pas ce que je ressentais, je ne savais pas si tu voulais me revoir ou non. Je fronçais les sourcils. C’est dur à admettre pour moi… mais je crois que j’ai eu… peur ?

Lyllyah Sody qui a peur. N’importe quoi. Je roulais des yeux non sans claquer de la langue. D’un coup, je retrouvais mon aplomb, comme si ma fierté venait de trop subir de honte. Je me redressais et m’avançais encore un peu plus d’elle.

— J’ai aimé ce moment. Et putain, à chaque fois que je te vois, j’ai envie de recommencer. Mais, je ne sais pas si c’est bien, ou mal.

Je m’approchais encore.

— À toi de me le dire. Parce que j’ai fait des choses dont je ne suis pas fière, parce que je ne suis pas quelqu’un de… normal. Parce que je me pose beaucoup de questions qui me rendent tarée.

Même à Lyam et à Lilibeth je n’avais pas parlé à cœur aussi ouvert. Lucy avait ma pleine confiance et j’étais prête à lui poser tous mes doutes sur la table quand avec mes deux amis je ne pouvais me contenter que de quelques bribes. Ça aussi, c’était déstabilisant. Mon cœur battait si fort dans ma poitrine que ma combinaison en tremblait. Mes poings fermés trahissaient la tension que je subissais. Pourtant, je ne quittais plus Lucy de mes yeux gris.
 

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Lucy Rosebury
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Please, give me a sign

— Lyllyah & Lucy

L’art et moi ça faisait deux. Je n’aimais pas les musées d’ailleurs. Ceux que j’avais visités, je les avais traversés rapidement, ne comprenant pas comment les gens pouvaient rester des heures assis devant la même peinture sans bouger. Côté art, je ne savais faire que des affiches colorées pour le théâtre par exemple ou des banderoles pour les anniversaires. S’il suffisait donc de colorer le plus possible une toile avec tous les accessoires de notre choix, aucun problème. Je trouvais même l’idée très cool. Quant à exprimer quelque chose ? Je ne savais pas. Mon dynamisme peut-être ? Je mis toute mon énergie dans la première trace, manquant de peu de nous faire percuter par le retour de la balle. Dangereuse, moi ? Je ris, j’avais déjà entendu ça que j’étais un danger public. Je sentais bien cependant que la bonne humeur ambiante n’était qu’apparence. Lyllyah était ailleurs et je n’avais pas envie de faire semblant et de traîner des non-dits. J’aurais pu choisir un autre moment, mais la patience n’était pas mon fort. Dire que j’avais cassé l’ambiance était faible, mais finalement je n’attendais qu’un truc, de savoir si l’événement de l’autre fois était une erreur ou non.

J’observais silencieuse, la trace noire au bas du tableau qui coulait lentement. Lyllyah se rapprocha et je reportai mon regard sur elle sans ciller, la laissant chercher ses mots. Je fronçai les sourcils ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire. Comment ça que les choses empirent ? A quel moment, les choses s’étaient mal passées ? Merde, ça s’était mal passé en fait ? Je ne dis rien, ne comprenant pas pourquoi elle allait se perdre en explications. Il suffisait juste de me dire que ça n’allait pas le faire. J’allai le lui dire, mais elle reprit et me perdit encore plus. Je n’y comprenais plus rien. Je l’écoutai. Ok, elle ne comprenait pas ses émotions, ses sentiments ? Et alors ? Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas du coup ? Comment ça me perdre ? Là j’étais perdue tout court. Je décidai de me taire encore un peu, attendant de voir si la suite m’aiderait à comprendre. J’esquissai un sourire en l’entendant parler de ce qui s’était passé.

- Ok, ok, premièrement, excuses acceptées.

Il n’était pas prévu que j’épilogue sur son comportement, d’autant que je comprenais que je n’avais rien fait de mal. Je ne faisais pas de scène quand on me présentait des excuses, je savais combien cela pouvait être difficile.

- Ensuite, woh… Tu te poses trop de questions.

C’était un vrai bordel dans sa tête et moi j’étais plutôt du genre « ne pas se prendre la tête, vivre les choses comme elles venaient ». Mais je comprenais que Lyllyah aimait l’ordre et que cette façon de faire n’était pas du tout organisée. Bon sauf qu’en attendant, elle se faisait du mal.

- D’abord, si tu fais quelque chose qui ne nuit à personne et qui te rend heureuse, alors c’est bien. Enfin, c’est ce que je pense. Après le bien, le mal c’est compliqué, mais y’a rien de mal à embrasser quelqu’un de consentant, et au cas ou tu en douterais, je l’étais, puisque sinon je n’aurais pas répondu, je t’aurais repoussée.

A ce niveau-là, je n’étais pas compliquée. Je ne mettais pas trois plombes à me décider, soit c’était oui, soit c’était non.

- Si je n’avais pas voulu te revoir, je ne t’aurais pas envoyé de messages et je ne serais pas venue aujourd’hui. Je joue pas avec les gens.

Autant mettre ça au clair, si ça pouvait la détendre.

- Maintenant, s’il y a un conseil que je peux te donner, n’essaie pas de faire les choses bien. Reste toi-même, fais ce qui te plaît. Je m’emmerde avec les gens qui veulent trop bien faire, c’est chiant.

C’était facile à dire, mais c’était vrai. Je finissais toujours par fuir les gens qui se prenaient la tête. Je me déplaçai vers la caisse réfléchissant à ses autres paroles.

- Concernant le fait de me perdre, je te mentirais en disant que ça n’arrivera pas. J’ai… un don pour l’auto-sabotage. Si je suis capable de comprendre mes émotions, je suis parfois incapable de les gérer. Je suis impulsive, hyper-réactive et je peux être invivable.

Je ne promettais plus rien, je savais de quoi j’étais capable. Je ne comptais plus le nombre d’histoires ruinées par mes soins. J’attrapai un pinceau pour aller le tremper dans un bleu clair.

- Tu dis que tu n’es pas normal, c’est quoi normal pour toi ?

Oh allons-y sur ce terrain glissant. Moi ma notion de normalité était plutôt large, je n’ai jamais pu rentrer dans les moules depuis que je suis gamine. Je fixai la toile réfléchissant un instant avant de finalement réaliser deux mouvements secs du poignet pour en projeter les gouttelettes du pinceau. Je me retournai vers Lyllyah, mains sur les hanches pour l’interroger à nouveau.

- Et qu’as-tu bien pu faire de mal pour ne plus en reconnaître la limite ?

La conversation était lancée, personne ne pouvait nous entendre, alors je ne prenais pas de pincettes. Les ronds de jambes, pas mon truc. Je rangeai mon pinceau avant d’aller m’asseoir à côté de la porte contre le mur face au tableau.

- Au fait, moi aussi j’ai apprécié ce moment, ajoutai-je d’un regard vif, le sourire en coin.
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One more ?


Février 2022

Lucy eut la bonté de me laisser chercher mes mots sans m’interrompre, et tant mieux, parce que c’était vachement difficile ! Quand elle spécifia que je me posai trop de questions, je ne pus m’empêcher de froncer le nez. Comment ça je me posai trop de questions ? Depuis quand Lyllyah Sody se pose-t-elle trop de questions ? D’ordinaire, je me laissais vivre… et oui ! je me posais trop de questions, je le savais, et voilà pourquoi j’étais si perdue. Saloperie !

Ah la honte !
Elle est perduuuheuuu !
Questions, questions !
Elle réfléchit trop, haha !
Bordel j'en reviens pas.
J'suis choqué.
Quand est-ce qu'on mange ?


Mes acouphènes hurlèrent dans mes oreilles à tel point que je portais mes mains à mes oreilles non sans cacher ma grimace. Allez-y, foutez-vous de ma gueule…

Elle me contourna pour aller chercher de la peinture bleue. Je poussais un soupir. Pourquoi est-ce que je retenais mon souffle quand j’étais à proximité d’elle ? Était-ce à cause de ce que je ressentais ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que je ressentais ?
Je levais les yeux quand elle signifiait que je devais faire ce qui me plaisait, sans que ça ne nuise à personne. Là se trouvait le problème. Je ne dis rien pour autant et la laissait continuer. La suite faisait sens. Elle ne m’avait pas repoussé, et elle m’avait envoyé plusieurs messages, auxquels je n’avais honteusement pas répondu. Lorsqu’elle me signifiait que je devais rester moi-même, je sentis le rouge me monter aux joues. Bordel, c’était chiant d’être rousse avec une peau aussi pâle que la mienne ! Je marquais rapidement pour pas grand-chose ! Traitre !

Je la laissais choisir son prochain instrument artistique en levant un sourcil en l’entendant me parler de ses précédentes relations. Les gens étaient vraiment cons de l’avoir rejetée pour ça. Enfin, c’était comme ça que je le comprenais ! Je remuais les épaules.

— J’en sais rien en fait. C’est normal que les gens sachent ce qu’ils ressentent, mais pas moi, enfin, je ne sais pas quel mot va avec quelle émotion. Je réfléchissais en la voyant attraper le pinceau. La plupart des gens ne se comportent pas comme moi… comme… nous. Je lui souris. Être ultra active, impulsive et tout ça… Ou alors ce sont les autres qui sont nases et nous on est normales ?

Un sourire goguenard fendit mon visage. Apparemment, la discussion m’aidait à me détendre un peu, car je retrouvais mon humour. Aucun terrain ne glissait assez pour moi. À mon tour, je m’approchais de la caisse après avoir regardé les éclats bleus sur le tableau qu’elle venait de peindre d’un coup de poignet. Je ramassais un petit ballon de baudruche que je remplis de peinture orange sans me préoccuper de peindre mes doigts par la même occasion. Le ballon grossit et, une fois rempli comme je le souhaitais, je tordais l’embouchure pour y faire un nœud. Je visais. Lançais la bombe de peinture sur le tableau qui s’éclata pour poser une énorme tache orange au centre de la toile. À la nouvelle question de Lucy, mon sourire fondit comme neige au soleil. Mon regard devint dur, celui qu’elle avait déjà vu lorsque nous nous trouvions sur le terrain. L’autre face de ma personnalité.

— Lucy, je suis dans les services secrets de l’armée, que crois-tu que j’aie fait ? Même au sein du Blood Circle j’ai fait des choses. Maintenant, je me demande si j'ai bien fait ou non. Surtout avec l'organisation.

Je me rapprochais d’elle sans changer d’attitude. C’était Lyllyah le soldat qui se trouvait devant elle.

— Je n’ai jamais touché aux enfants du Blood Circle, mais j’ai participé à des tortures de sorciers, tout comme ça m’arrive de le faire dans l’armée. J’ai fait plein de choses moches. Mais, avant, ça ne me touchait pas.

Petit temps de pause. Ma mâchoire se crispa et je plongeais un regard glacial dans celui de Lucy.

— Maintenant que je me suis rapprochée de certaines personnes, dont toi, je commence à réfléchir. À me poser des questions, sur cette guerre… sur les méthodes du Blood Circle.

Un soupir traversa mes narines et lentement, mon masque de soldate imperturbable disparut pour laisser place à mon air naturel, hors du travail, hors de mes responsabilités, hors de ce que je suis lorsque je me trouve sur le terrain. Sans me soucier de lui tacher les doigts d’orange, je lui serrai une main sans baisser les yeux. Une lueur plus adoucie traversa mes iris gris.

— Je commence à douter du Blood Circle. Tu es la première à qui je le confie, et tu seras la seule. Dénonce-moi si tu le veux. Je relevais sa main devant nous. Comme je te l’ai dit… je ne sais pas ce qui est bien ou mal, qu’elle est la limite. Normalement, dans une guerre, je me contente de suivre les ordres sans me poser de questions. Mais là… les choses ont changé. Il y a des trucs différents. Du coup, je réfléchis.

Une moue d’excuse secoua légèrement mes épaules avant que je ne réponde à son sourire avec le même, une lueur amusée et taquine traversant mon regard.

— Ça veut dire qu’on peut recommencer ?

 

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